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 I've always thought I was the limit.

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MessageSujet: I've always thought I was the limit.   I've always thought I was the limit. EmptyJeu 28 Oct - 14:38

    Cela faisait presque une semaine que James avait passé sa première soirée avec Andrew, en revenant du match de Quidditch et depuis ce moment, il avait l’impression d’être sur un nuage. Lui qui avait toujours été un grand optimiste et qui trouvait toujours une raison d’être joyeux, était quasiment euphorique 24/24h. C’était tellement rare qu’on le croise dans les couloirs de Ste Mangouste sans un grand sourire aux lèvres que plusieurs de ses collègues commençaient à s’inquiéter qu’il n’attrape une crampe à la mâchoire. Mais il n’y pouvait rien, il avait envie de courir, de sauter, de hurler, d’exploser, de l’embrasser… Il sentait son cœur déborder d’une joie nouvelle pour lui et il aurait voulu en faire profiter tous ceux qui passaient près de lui. Il passait littéralement ses journées avec Andrew, que ce soit au travail ou non et il était encore plus appliqué qu’avant. Il avait l’impression d’avoir dix cœurs et vingt bras et la seule fois où il s’était laissé déconcentrer, c’était quand il avait sentit le parfum de son stagiaire dans son dos et qu’il avait pu sentir son souffle dans son cou. En un mot, il était plutôt fier de lui.

    Ce ne fut qu’après une petite semaine qu’il se rendit compte qu’il n’avait pas revu Amanda depuis la fameuse soirée. Il n’avait pas spécialement cherché à l’éviter, c’était juste qu’il n’avait pas eut le temps nécessaire… Et qu’il n’avait pas la motivation nécessaire pour aller la voir de lui-même pour le moment. Il avait beau être dans un état d’euphorie si intense que ça en devenait médicalement inquiétant, quand il repensait à ‘l’aide précieuse’ de la jeune femme lors de leur dernière rencontre, il se rendait compte qu’il lui en voulait encore un peu. C’était bête, mais c’était la première fois de toute sa vie que James commençait réellement à tomber amoureux de quelqu’un et il avait la désagréable impression qu’Amanda avait juste essayé de s’amuser un peu avec eux. Certes, tout s’était très bien fini – heureusement – mais quand même, James sentait qu’elle était allée trop loin. Elle avait toujours été comme ça et James avait beau être naïf, James savait que sa meilleure amie n’était pas la gentillesse incarnée, mais il avait toujours pensé qu’elle avait une limite, et il avait toujours pensé que c’était lui la limite. Qu’elle pouvait se montrer affreuse avec les autres mais jamais avec lui. C’était à peu près la seule prétention qu’il ait jamais eut et maintenant, il avait l’impression qu’il avait eut tort de penser qu’il y avait vraiment du bon en Amanda.

    Le dimanche soir, James s’était pourtant résigné à aller voir sa meilleure amie. Elle ne lui avait pas non plus donné de nouvelles depuis la fameuse soirée et il commençait à s’inquiéter un peu pour elle et en plus de ça, il ressentait l’envie de plus en plus pressante de partager son bonheur avec quelqu’un. Et qui de plus naturel dans ce genre de cas que sa meilleure amie de toujours ? Il profita du fait qu’Andrew ait à aller voir son frère le soir même pour organiser une petite visite surprise chez Amanda. Ça faisait des lustres qu’il n’y était pas allé – il n’y était pas retourné depuis la fois où il avait retrouvé une araignée grosse comme sa main dans le grille-pain – et un dimanche soir un peu avant l’heure du diner, il était quasiment sur de la trouver là-bas. Après avoir salué ses collègues et embrasser discrètement Andrew – il n’avait toujours rien dit à ses collègues, il n’en voyait pas l’intérêt, il risquait juste de se faire virer pour sortir avec un stagiaire – il transplana dans le quartier d’Amanda et se rendit jusqu’à son appartement à pied. Ce ne fut qu’après avoir frappé trois coups contre la porte d’entrée qu’il se rendit compte que la rentrée étant passée, son colocataire ne serait pas là, c’était tant mieux, il pourrait en profiter pour discuter tranquillement avec Amanda. Il entendit des bruits de pas se diriger vers lui depuis l’intérieur et un petit sourire en coin se forma sur ses lèvres avant que sa meilleure amie n’ouvre enfin la porte.

    « Hey ! Je ne t’ai pas vu de la semaine alors je me suis dit que j’allais passer chez toi. Tu vas bien ? » Il la prit rapidement dans ses bras, comme d’habitude, déposa un baiser furtif sur sa joue avant de se détacher et d’entrer dans l’appartement, faisant un peu comme chez lui. James n’avait jamais été très perspicace, il fallait bien le dire, lui aussi était de ceux qui ne voyaient que ce qu’ils voulaient voir – quoi qu’il avait souvent refusé de voir l’évidence par peur d’être déçu plus tard – mais ce jour-là, c’était pire que tout. C’était la première fois de sa vie qu’il était aussi heureux et il semblait persuadé que c’était le cas de tout le monde autour de lui. Ce fut sans doute pour ça qu’il ne remarqua rien qu’anormal chez Amanda au premier coup d’œil et qu’il se s’étonna pas de l’état de l’appartement. Après tout, sa meilleure amie n’avait jamais été une fée du logis. S’arrêtant dans le salon, il se retourna pour faire face à Amanda, son éternel sourire niais figé sur son visage et ses yeux pétillants presque.

    « Amanda, je viens de vivre la meilleure semaine de toute ma vie, tu n’imagines même pas… » Il prit son air rêveur qu’il avait toujours quand il avait une raison d’être plus heureux que d’habitude et sembla pendant un petit moment, totalement décroché de la réalité. Quand finalement il eut l’air de revenir sur Terre, il enchaina. « Andrew est juste… » Il se laissa doucement tomber dans le canapé d’un air à nouveau à moitié absent. « Génial. » Il rosit légèrement, gardant son regard fixé sur la table basse, son regard luisant d’un éclat nouveau pour lui. Quiconque le connaissait un peu et ayant un minimum d’acquis en amour pouvait se rendre compte qu’il était entrain de tomber irrémédiablement amoureux. Il releva finalement les yeux vers sa meilleure amie, ayant quasiment totalement occulté le fait qu’il avait encore des raisons de lui en vouloir. Il n’avait jamais été rancunier et il se sentait d’humeur à pardonner tout et tout le monde.
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MessageSujet: Re: I've always thought I was the limit.   I've always thought I was the limit. EmptyJeu 28 Oct - 17:28

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Amanda allait prendre le métro londonien pour rentrer chez elle après une longue journée au Ministère. Il pleuvait dru et ses cheveux soigneusement permanentés étaient désormais trempés comme si elle avait sauté dans la Manche et tout plats. La jeune femme détestait prendre les transports en commun mais elle se sentait tellement vidée qu'elle n'osait transplaner. Ses journées au Ministère étaient devenues de vraies tortures. Son nouveau patron Merrick Herondale dont elle était l'assistante en plus de réceptionniste en était la cause principale. Il avait le don de faire naître chez la jeune femme une passion dévorante pour finalement la transformer en une haine assassine.
Dans le métro de Londres, Amanda s'était assise en se laissant littéralement tomber sur un siège libre. Ce qu'elle détestait encore plus que prendre les transports en commun, c'était le faire un jour de pluie comme celui-ci. Les gens avaient tous une odeur de chien mouillé qui donnait la nausée à Amanda mais aussi la désagréable sensation de se salir à leur contact. Elle était si épuisée qu'elle ne prit pas attention d'envoyer balader tous ceux qui voudraient se mettre à côté d'elle. Amanda se contenta de regarder par la vitre sale et attendre d'arriver enfin dans son quartier, les muscles de son corps étant si faibles qu'elle avait l'impression de pouvoir rester ainsi dans cette rame de métro éternellement. On vint l'aborder mais elle ne daigna pas remarquer son existence, elle n'avait pas la force ni l'envie d'envoyer quelqu'un balader. De plus, la sorcière avait plus l'air d'être à sa place dans une limousine que dans une rame de métro vu sa tenue encore étonnamment élégante pour le travail qu'elle avait. Enfin... Maintenant elle en avait deux pour le même salaire, c'était la punition du ciel pour avoir été payée pendant toutes ces années à ne rien foutre.
La démarche de Amanda était beaucoup moins légère et étrangement lente quand elle remonta les escaliers pour revenir à la surface de la terre et rejoindre son immeuble à quelques rues de la bouche de métro. Il faisait nuit et froid, la pluie tombant sur Amanda ne faisait qu'accentuer la sensation de lourdeur qu'elle ressentait dans ses jambes. Plus que jamais elle n'aurait aimé sortir en pantoufles ce jour là.
Amanda laissa tomber les clés de son appartement dans un bocal à l'entrée. Le bruit raisonna avec force et fit sentir chez la jeune femme une douloureuse sensation de solitude. Calvin était retourné à Poudlard pour sa dernière année, elle vivait désormais seule. Elle laissa ses chaussures à l'entrée, retira sa veste dans le salon qu'elle jeta sur le canapé, descendit sa jupe qu'elle abandonna au pas de sa porte, se débarrassa de son chemisier qu'elle égara sur son lit et roula en boule sa paire de collant dans la salle de bain où elle prit une douche bien chaude. Son maquillage avait légèrement coulé à cause de la pluie et elle ne ressemblait à rien du tout. Jamais Amanda n'avait parue si éteinte. Terminées la lueur pétillante dans ses yeux, la vive mesquinerie de ses expressions.
La sorcière venait de mettre sa robe de chambre quand elle entendit quelqu'un frapper à sa porte. Avec un sursaut de panique elle envisagea tout le monde, même Calvin bien qu'il soit à Poudlard. Etait-ce Marc qui lui apportait les dossiers à traiter qu'elle avait volontairement oubliés ? Herondale venu la surcharger de travail une dernière fois ? Ezékiel Wayland qui avait une envie soudaine ? Quoique cette dernière option n'était pas si désagréable... Rien qu'envisager la suite des évènements Amanda se sentait épuisée d'avance. Non, ce soir ce n'était vraiment pas le bon. Elle ne savait pas pourquoi mais la jeune femme se sentait plus malheureuse que jamais. Elle avait vingt deux ans (ok vingt cinq !), elle était célibataire, son travail la rendait folle et sa vie ne menait à rien. Rien que d'y penser elle avait envie de fondre en larmes. Cependant, quand elle ouvrit la porte, la jeune femme trouva la dernière personne qu'elle s'attendait à voir.

« Tho...Jamie ! » reprit-elle bêtement. C'était la meilleure, maintenant elle s'attendait plus à voir le jumeau de James que le vrai. En même temps, elle n'avait pas quasiment foutu en l'air son rendez-vous amoureux.
« Hey ! Je ne t’ai pas vu de la semaine alors je me suis dit que j’allais passer chez toi. Tu vas bien ? » lui dit-il avec un grand sourire qui habituellement aurait réchauffé le cœur de la sorcière pourtant si froid.
« Et toi ? » demanda-t-elle tout en refermant la porte sans même prendre la peine de répondre à la fameuse question du « tu vas bien ? ». Rien qu'à la façon dont James était rentré dans l'appartement il avait apparemment l'intention de parler et la jeune femme se voyait mal lui briser son plaisir en commençant à lui dire à quel point elle se sentait misérable. Et puis, il était son meilleur ami, il le verrait bien lui même, n'est-ce pas ?

Ce fut d'un pas étrangement timide qu'elle suivit le jeune homme dans le salon. Amanda était heureuse mais surprise de le revoir. Il était encore là, il lui avait encore une fois pardonné son immaturité et son égoïsme. Rien que d'y penser elle eu la nausée. Ne pensez pas que Amanda agissait sans ressentir la moindre culpabilité. Bon d'accord en général elle s'en fichait pas mal mais dans les moments comme ceux-ci où elle voyait un jeune homme aussi adorable que James revenir vers elle sans arrière pensée, sans désir charnel mais uniquement parce qu'elle était elle même, la jeune femme blonde se sentait fière, comblée mais aussi terriblement triste. Elle n'aimait pas quand James éveillait le meilleur en elle ainsi, c'était trop douloureux à supporter. Plus que jamais, Amanda eu envie qu'il la laisse seule à son chagrin bien qu'elle soit heureuse qu'il lui ai pardonné. Mais elle ne pouvait dire si cette pensée allégeait ou au contraire rendait sa tristesse plus lourde.

« Amanda, je viens de vivre la meilleure semaine de toute ma vie, tu n’imagines même pas… » lui dit-il avec des airs de collégienne au bord de l'extase. Malgré elle, Amanda eu un rapide sourire avant de s'asseoir sur le canapé.
«  Raconte moi » dit-elle d'une voix calme qui aurait du mettre James sur la piste. Jamais, dans ces moments là, Amanda était calme. Elle sautillait sur place, affichait une expression non pas curieuse mais avide et posait plein de questions plus inutiles que les autres. Mais à cet instant, sa tristesse semblait la rendre plus calme, plus mature. Etait-ce une bonne chose ?
« Andrew est juste… » elle le regarda se laisser tomber doucement sur le canapé avec une expression de bonheur si intense qu'il en semblait douloureux« Génial. »

Amanda eu un rapide sourire et détourna les yeux. Son expression était proche de l'ironie si on y regardait bien mais elle était certaine que James ne verrait rien il était bien trop aveuglé par l'amour. La sorcière ne sut pourquoi mais tandis qu'elle fixait sa fenêtre d'un air absent elle senti la jalousie commencer à la ronger. C'était stupide, même elle le savait mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Rien que de se dire qu'elle avait envie d'être seule, que sa vie était littéralement merdique et que James était là en train de repeindre les murs de son bonheur coloré, la réceptionniste eu envie de le foutre à la porte. Ce fut plus fort qu'elle, quand elle ouvrit la bouche, elle ne parvenait à contrôler la méchanceté de ses mots. Malheureusement pour James, il était venu au mauvais endroit et au mauvais moment.

« Tu passes beaucoup de temps avec lui ? » demanda-t-elle avec une politesse et une gentillesse qu'elle offrait en général à ses futures victimes. Alors comme ça ils étaient souvent ensemble. Pas surprenant. Amanda voulu se taire, simplement l'écouter parler mais elle n'y arrivait pas, c'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle lui brise une partie de son bonheur comme si c'était le seul moyen qu'elle ait trouvé pour se sentir moins malheureuse, pathétique. « Ecoutes, tu devrais faire attention quand même à ne pas trop t'emballer. Ce n'est que ta première vraie histoire » elle eu un sourire terriblement faux. « Il y a de fortes chances pour qu'il te largue après avoir obtenu ce qu'il voulait que ce soit sexuellement que professionnellement. Après tout, il n'en reste pas moins un homme. » elle haussa un sourcil explicite avant de se lever du canapé, n'arrivant plus à regarder James dans les yeux. Elle avait donné le premier coup de couteau et bien que ses mains soient tâchées de sang, elle n'arrivait pas à jeter l'arme. « Tu veux boire quelque chose ? » proposa-t-elle pour fuir James et sa culpabilité.








Dernière édition par Amanda St James le Dim 31 Oct - 12:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I've always thought I was the limit.   I've always thought I was the limit. EmptyJeu 28 Oct - 18:47

    Soit c’était que James était vraiment naïf, soit c’était son bonheur nouveau qui le rendait plus aveugle que d’habitude, mais en tout cas, il ne remarqua rien du tout quand Amanda faillit se tromper de prénom en l’apercevant sur le pas de la porte. Il ne remarqua rien non plus quand il la vit arriver mollement vers le canapé et s’y écrouler, morte de fatigue, et ne pas commencer à sauter sur place quand James lui eut dit qu’il avait des choses à lui raconter concernant Andrew. Il était tellement impatient d’en parler – il se sentait capable d’en faire une dissertation orale toute la nuit – qu’il ne remarquait pas le manque d’entrain et d’enthousiasme inhabituel chez Amanda. Il était déjà parti dans son récit, un sourire à peine retenu sur le visage et les yeux brillants, il n’arrêtait pas de se mordre légèrement la lèvre inférieure, à la fois amusé et gêné mais surtout terriblement heureux.

    Le seul moment où il commença à ne serait-ce que remarquer que quelque chose était différent aujourd’hui, ce fut celui où Amanda détourna les yeux pour regarder par la fenêtre sans faire de commentaire. Quoi ? Elle n’aimait pas Andrew ? Elle ne partageait pas l’enthousiasme de son meilleur ami envers le jeune stagiaire en tout cas c’était clair. Dans un sens, c’était pas plus mal, le pire cauchemar de James ayant toujours été qu’Amanda lui vole la personne qu’il aurait choisit. Rétrospectivement, maintenant qu’il y pensait, même ses cauchemars lui avaient dit qu’il s’agirait d’un homme et non d’une femme. Cette réflexion lui arracha un mince sourire tandis qu’il s’arrêtait de parler, légèrement surpris et interloqué par le manque de réaction de sa meilleure amie. Quand enfin elle prit la parole, ce fut pour dire ce que James ne s’attendait absolument pas à entendre.

    A sa première question, le jeune médicomage se contenta de hocher positivement la tête. Il n’arrivait pas encore à mettre parfaitement le doigt dessus mais il commençait à sentir que quelque chose n’allait pas… Amanda avait cette expression sur son visage… Un peu comme le calme avec la pire tempête du siècle et James ne pouvait qu’attendre, incrédule, qu’elle le heurte de plein fouet. James écouta attentivement ce que la jeune femme avait à lui dire, un sourcil haussé et la bouche entrouverte, comme s’il n’arrivait pas à croire ce qu’il était entrain d’entendre. Il resta immobile comme ça pendant quelques secondes, la regardant finalement se lever toujours sans avoir la moindre réaction. Il avait l’impression que les informations mettaient un temps anormalement long pour arriver jusqu’à son cerveau et il avait du mal à assimiler le sens des mots qu’il venait d’entendre.

    Ce ne fut que quand sa meilleure amie lui demanda ce qu’il voulait boire en lui tournant à moitié le dos que James se releva brusquement du canapé, attrapant doucement Amanda par le poignet pour l’empêcher de s’en aller, sans pour autant la forcer à se retourner. Elle n’avait pas envie de le regarder dans les yeux, ça tombait bien, parce que lui non plus. « Amanda, qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi est-ce que tu dis ça ? » Il ne prit pas la peine de répondre à la question qu’elle lui avait posé juste pour essayer de faire passer inaperçu sa mesquinerie. « Je… Je n’arrive pas à croire que tu viennes juste de dire ça. » Il avait l’air à présent plus incrédule qu’en colère. Il lâcha le poignet de la jeune femme et recula d’un pas ou deux pour aller se positionner derrière le canapé où ils étaient assis tous les deux il y a moins d’une minute, s’appuyant des deux mains sur le dossier. Il se passa une main dans les cheveux, l’air gêné, comme s’il savait que ça le rendrait mal à l’aise au possible de dire ce qu’il s’apprêtait à dire. Il baissa les yeux l’espace de quelques secondes avant de les relever pour les fixer sur sa meilleure amie. Ce fut d’un ton étonnamment peu énervé mais plutôt doux qu’il déclara.

    « Andrew n’est pas comme ça, ok… Je sais que tu penses bien faire en essayant de me mettre en garde mais Amanda… C’est Andrew… Tu aurais pu sortir avec un pervers de 70 ans qui passait son temps à fumer et boire, si j’avais su que tu ressentais pour lui ce que je ressens pour Andrew jamais je n’aurais dit de choses comme ça. Tu ne pourrais pas juste, pour une fois dans ta vie, simplement être contente pour moi ? » Il soupira légèrement et poursuivit d’un ton moins calme déjà. Ce n’était pas de l’énervement, c’était plus de la frustration. Il avait toujours su qu’il faisait quasiment tous les efforts dans la relation qu’ils entretenaient, mais ça ne l’avait jamais dérangé, parce qu’Amanda avait su lui prouver à quelques reprises qu’elle était capable d’être elle aussi une bonne meilleure amie pour lui. Et aujourd’hui, Amanda était la seule personne dans la vie de James qui puisse partager son bonheur en tant qu’ami… Ce n’étaient certainement pas ses parents qui allaient partager son bonheur et James n’avait guère d’autre ami qu’Amanda. « Pour l’amour de Dieu Amanda, j’ai 25 ans et c’est la première fois que je rencontre quelqu’un d’aussi exceptionnel. La semaine dernière tu as failli tout gâcher sans aucune raison et maintenant ça… Je ne comprends pas. »

    Il commençait à se demander s’il ne s’était pas juste trompé sur la nature de sa meilleure amie pendant toutes ces années. Il n’avait pas pu être aveugle au point de ne pas voir qu’elle était méchante avec tout le monde, même avec lui. Non, ça il ne pouvait pas y croire. Mais il ne pouvait pas comprendre non plus pourquoi l’arrivée d’Andrew dans sa vie aurait fait changer son opinion à l’égard de la jeune femme. Il était perdu, pire que ça, il était déçu. Dans un ultime éclat de frustration, il déclara en évitant le regard de la jeune femme : « Amanda, sérieusement, tu dois être la pire meilleure amie de tous les temps… » Malheureusement pour lui, immédiatement après avoir dit ça, il regretta d’avoir laissé sortir ces mots de sa bouche. Il ne comprenait pas comment il en était arrivé à dire ça, mais c’était trop tard. « Non, je suis désolé, c’est pas ce que je voulais dire… » Il regarda la jeune femme en passant sa langue sur ses lèvres d’un air gêné. « C’est pas comme ça que je voulais le dire, je… » Mais il n’arrivait plus à continuer. Peut-être que c’était le regard d’Amanda qui l’en avait dissuadé, en tout cas, il n’osa pas en rajouter. Il savait qu’il allait amèrement regretter de ne pas avoir su prendre sur lui pour la première fois.
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MessageSujet: Re: I've always thought I was the limit.   I've always thought I was the limit. EmptyJeu 28 Oct - 19:35






Amanda essaya de quitter le salon, essayant de fuir autant James que sa culpabilité. Pourquoi est-ce qu'elle n'avait pas fait simplement semblant d'être contente et inventé une excuse bidon pour congédier James tout en lui promettant que le lendemain elle l'écouterait passionnément ? Parce qu'elle était Amanda St James, une petite peste jalouse et elle se dégoûtait. Le pire fut quand le jeune homme lui attrapa le poignet sans pour autant la forcer à le regarder. Il était déçu. Pas étonnant, elle se décevait déjà elle même, elle décevait sa famille, l'homme dont elle était tombée amoureuse il y a longtemps de ça. A croire que c'était plus simple de manipuler les gens et les faire souffrir qu'être à la hauteur de ceux qu'on aime. Faible et paresseuse, Amanda avait toujours tout fait pour éviter de le faire. Mais James... Jamie...

« Amanda, qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi est-ce que tu dis ça ? Je… Je n’arrive pas à croire que tu viennes juste de dire ça. »

La jeune femme leva les yeux au ciel et respira profondément pour empêcher les larmes de couler. Ce fut avec un sourire charmant – mais qui était plus que tout mesquin – et le regard pétillant qu'elle se tourna vers son meilleur ami, les mains sur les hanches. Pourtant, cette attitude n'était qu''une pâle copie de la « Mandy » qu'elle était habituellement au meilleur de sa forme. C'était comme si sa personnalité était plus que jamais en carton et que le moindre verre d'eau que lui lancerait James à la figure suffirait à la réduire à néant. La sorcière prit un air détaché avant de parler, comme si cette conversation était tout à fait banale, comme si elle n'avait pas conscience de faire de la peine à l'homme qui comptait le plus pour elle sur terre juste pour atténuer la sienne.

« Je ne vois pas ce qu'il y a de surprenant Jamie » répondit-elle en haussant les épaules et prenant un air intrigué. « Maintenant que tu as une relation de couple, tu as des conversations digne de ça. Je crois être assez bien placée pour savoir ce dont sont capables les hommes. Je me suis faite avoir il y a bien longtemps et je ne referai plus cette erreur. Si j'étais toi, je ferais attention » le prévint-elle comme si c'était un conseil qui venait du fond du cœur.

En voyant James retourner près du canapé elle s'avança à nouveau dans le salon, les mains sur la taille mais là encore, ça manquait cruellement de volonté. A voir l'attitude du jeune homme, la sorcière retint une grimace. Elle l'avait mit mal et maintenant qu'elle était arrivée à ses fins, elle réalisa qu'en fait, sa peine n'était pas plus allégée, au contraire, elle semblait bien plus intense, violente. Quelle conne... Il était trop tard désormais, le mal était fait et James avait été blessé une fois de plus, pour rien, sur un caprice. Parfois, dans des moments comme ceux-là, la sorcière blonde avait envie de lui coller une paire de claques et de lui dire d'ouvrir les yeux, qu'elle ne méritait pas son amitié, qu'il était temps pour lui de réagir. Mais elle lui était tellement reconnaissante de ne pas l'avoir abandonnée pendant toutes ces années. Comme ses parents, ses amants tout le monde. Cependant Amanda était une petite fille capricieuse élevée sans limite. Dès qu'on lui en posait une , notamment celles de l'amitié, de la morale, elle avait presque obligatoirement et avec une force surprenante envie de la franchir « juste pour voir ». C'était ce qu'elle faisait avec James. Elle le taquinait juste pour voir, elle l'embêtait juste pour voir, elle lui pourrissait la vie juste pour voir. Et qu'est-ce qu'elle voyait ? Qu'il était encore là et qu'elle n'était qu'une sale petite peste. Amanda détourna le regard, elle étouffait.

« Andrew n’est pas comme ça, ok… Je sais que tu penses bien faire en essayant de me mettre en garde mais Amanda… C’est Andrew… Tu aurais pu sortir avec un pervers de 70 ans qui passait son temps à fumer et boire, si j’avais su que tu ressentais pour lui ce que je ressens pour Andrew jamais je n’aurais dit de choses comme ça. Tu ne pourrais pas juste, pour une fois dans ta vie, simplement être contente pour moi ? »

Ce fut surement la phrase de trop car la plus vraie de toutes. Si elle était sortie avec un pervers de 70 ans même amoureuse, James aurait tout fait pour la raisonner. Pourquoi ? Parce qu'il était son ami et que c'est ce que font les amis, ils prennent soin d'eux. Amanda se passa les mains dans les cheveux dans un geste frustré.

« Tu ne comprends pas ! » fut la seule chose qu'elle trouva à dire. Peut être avait-il mieux comprit qu'elle ? Oui elle n'y arrivait pas, tout simplement. C'était au dessus de ses forces. Si James était heureux elle ne pouvait s'empêcher de se dire « Et moi ? », comme lorsqu'elle voyait une femme dans la rue qui portait un vêtement qu'elle adorait, comme lorsqu'elle voyait un homme démontrer à quel point il était amoureux d'une autre. Et moi ? Et moi ? Et moi ! Toujours cette même question qui avait détruit la vie de Amanda mais aussi son entourage.
« Pour l’amour de Dieu Amanda, j’ai 25 ans et c’est la première fois que je rencontre quelqu’un d’aussi exceptionnel. La semaine dernière tu as failli tout gâcher sans aucune raison et maintenant ça… Je ne comprends pas. »
« Tout a fait » répliqua-t-elle dans un faible éclat de rire ironique. « Tu ne comprends pas parce que tu as un job que tu adores, un homme dans ta vie, un appartement sympa. Donc non, tu ne me comprends pas ! » déclara-t-elle en faisant les cents pas. Pourtant, à peine eut-elle parlé qu'elle réalisa que ses paroles étaient vides de sens et terriblement stupides. En quoi était-ce important finalement ?
« Amanda, sérieusement, tu dois être la pire meilleure amie de tous les temps… »

La sorcière s'arrêta nette et fixa James comme s'il avait trois têtes. Elle fut si surprise elle retint son souffle avec force, sursautant presque. Non... Il n'avait pas osé ? Il l'avait fait, il l'avait dit. Après tout ce temps elle était arrivée à le pousser à bout... Amanda senti soudain la souffrance qu'elle ressentait auparavant exploser en elle pour la pulvériser littéralement. Elle était ravagée car à cet instant, elle envisagea perdre James définitivement et pourquoi ? Rien. Absolument rien.

« Non, je suis désolé, c’est pas ce que je voulais dire… » Il regarda la jeune femme en passant sa langue sur ses lèvres d’un air gêné. « C’est pas comme ça que je voulais le dire, je… »

Amanda le regarda un instant les yeux brillants de larmes. Non, cette fois il ne se défilerait pas, elle n'était pas d'humeur, elle n'avait pas la force de le laisser repartir encore frustré, encore obligé de lui pardonner. Elle ne le méritait pas et Amanda avait décidé qu'il était temps pour elle de rendre sa liberté à James.

« Mais tu le penses Jamie. James. » corrigea-t-elle, la voix tremblante par les larmes naissantes. « Et tu sais quoi ? Tu as raison. Enfin presque. » poursuivit-elle comme s'ils débattaient sur un sujet passionnant et profond. « Je ne suis pas seulement la pire meilleure amie du monde. Je suis aussi la pire petite amie, la pire réceptionniste, la pire assistante, la pire fille, la pire sorcière ! Je suis une mauvaise personne et je souffre James ! » affirma-t-elle en se désignant du doigt. Elle pleurait à chaudes larmes désormais et son visage de poupée était déformé par la tristesse, par les pires angoisses qu'elle n'avait jamais eu envie de ressentir, trop peureuse pour ça. « Être ton amie me fait mal ! Je vois ton bonheur, ta douceur, ta générosité et j'essaye d'être comme toi mais c'est trop difficile ! Alors je me sens encore plus misérable, j'ai encore plus honte parce que tu me pardonnes mes faiblesses et ma méchanceté gratuite ! Sauf que ce soir, j'ai pas la force James, j'ai pas la force de me dire « si seulement tu étais comme lui, quelqu'un de meilleur », et j'ai encore moins la force, tu m'excuseras, de m'extasier devant ta vie sentimentale parfaite ! Je suis jeune, je suis sexy et pourtant je suis seule ! Pas célibataire, seule » Amanda termina sa tirade le souffle court. Elle regarda James comme si elle venait de remarquer sa présence avant de finalement lui tourner le dos, les bras croisés sur sa poitrine. Elle renifla doucement et se passa une main tremblante dans les cheveux. « Ne crois pas que passer son temps à être jalouse est une partie de plaisir » ajouta-t-elle doucement avant de renifler à nouveau.




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MessageSujet: Re: I've always thought I was the limit.   I've always thought I was the limit. EmptyDim 31 Oct - 16:04

    James n’écoutait déjà plus qu’à moitié ce que sa meilleure amie avait à lui dire. Il détestait se disputer plus que tout au monde et généralement ça se finissait qu’il prenait toute la responsabilité pour lui et oubliait ce qui avait été dit ou fait. Mais là en plus d’être dans une confusion et une incompréhension totales, il avait véritablement l’impression que les paroles d’Amanda n’avaient strictement aucun sens. Aujourd’hui plus que jamais il sentait qu’ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde, certes ils avaient toujours eut leurs différences mais jamais à ce point là et James était encore trop agacé et énervé pour s’en inquiéter. Il ne comprenait pas pourquoi Amanda agissait comme ça avec lui pour la première fois de sa vie qu’il avait quelque chose de formidable qui arrivait dans sa vie. C’était vrai il avait un boulot qu’il adorait, les amis dont il avait besoin, un grand appartement à Londres et une routine qui lui plaisait, mais c’était justement ça qui lui avait manqué… De l’extraordinaire. Alors quand ça lui était enfin arrivé, il s’était attendu à ce que le monde entier – et sa meilleure amie en premier d’ailleurs – soit absolument ravie pour lui, inconditionnellement, comme lui l’aurait été.

    Voilà, c’était sorti tout seul, ça avait été plus fort que lui. Dans une poussée d’exaspération plus forte que les autres il l’avait dit. Il s’en était voulu immédiatement, n’osant même pas regarder Amanda, se contentant de se mordiller la lèvre inférieure et se demandant comment il avait pu en arriver à dire ça. Quand elle lui fit remarquer qu’il le pensait, elle réussit à le faire douter lui-même. Après tout, elle n’avait rien pour plaire en tant qu’amie à quelqu’un comme James, on aurait pas pu trouver deux natures si dissemblables, mais il se rappela aussitôt que s’ils étaient encore meilleurs amis, c’était pour une raison. D’une manière inexplicable, elle avait toujours été là pour lui et ça avait toujours été réciproque et elle avait toujours été son petit rayon de soleil. Elle ajoutait de la folie dans la vie de James et parfois c’était chiant, mais d’autres fois c’était véritablement appréciable. Il sentit son cœur se serrer en se rendant compte qu’il avait fait pleurer sa meilleure amie. C’était l’une des premières fois, en tout cas la première fois que c’était volontaire… Il détestait la voir comme ça, mais jusqu’à maintenant ça avait été à cause d’un connard lambda. Aujourd’hui c’était lui le connard.

    Il releva les yeux doucement, se mordant désormais violemment l’intérieur de la bouche comme si ça avait la moindre chance de le faire se sentir mieux. Il ne réalisa qu’à ce moment là qu’il avait été égoïste de débarquer comme ça chez Amanda et de ne même pas réaliser qu’elle n’allait pas bien. Il avait envie de la prendre dans ses bras et de lui demander pardon mais il resta derrière le canapé, figé, la regardant finir de se vider le cœur. Étrangement, même si ce qu’elle disait n’était pas censé avoir cet effet là, la partie suivante lui fit chaud au cœur. Enfin ça ne dura qu’une seule seconde, le reste de son discours lui brisa plus le cœur qu’autre chose. Et lui il n’avait rien vu… Quand elle lui tourna le dos, James s’appuya sur le canapé et sauta par-dessus. Une fois descendu il atterrit dans le dos de la jeune femme et passa une main sur son ventre, une autour de ses bras et déposa sa tête sur l’épaule droite de la jeune femme, l’obligeant à ne pas bouger pour l’empêcher de s’enfuir.

    « Arrête. » Murmura-t-il avant de déposer un léger baiser sur sa tempe et la berçant doucement, comme on berce une enfant après un mauvais cauchemar. « Tu n’es pas seule, tu ne l’as jamais été. J’ai toujours été là pour toi, moi, non ? » Il ne put s’empêcher de sourire en disant ça, comprenant enfin pourquoi Amanda avait répondu de cette manière là tout à l’heure. Il mettait généralement plus de temps que ça à capter mais il connaissait assez sa meilleure amie pour que ça ne lui prenne pas deux semaines à chaque fois non plus… Elle était jalouse, il trouvait ça tellement ridicule. Il ne savait pas encore si elle était plus jalouse de lui parce qu’il avait trouvé son Andrew ou du fameux stagiaire parce qu’il avait prit tout le temps de James ces derniers jours. Surement un peu des deux mais ça n’avait pas d’importance.

    « Je suis désolé si je n’ai pas été assez présent ces derniers jours, je ferais en sorte que ça n’arrive plus, ok ? Tu aurais du me le dire, tu sais très bien que je ne vois jamais rien… » Il rigola quelques secondes avant de desserrer doucement son étreinte et de reculer de quelques centimètres. Il posa sa main sur l’épaule d’Amanda pour la forcer à se retourner et essuya ce qui restait de ses larmes d’un geste du pouce, un petit sourire au coin des lèvres. Il détestait se disputer et il était incapable de rester fâché avec sa meilleure amie plus d’une demi-heure, en tout cas il ne l’avait jamais été et il suffisait qu’Amanda commence à pleurer pour qu’il oublie tout, enfin presque. Encadrant son visage de ses mains comme il avait l’habitude de le faire quand il voulait être sur d’avoir toute l’attention de la jeune femme, il déclara d’un ton à moitié amusé :

    « Amanda, je sais que je suis long à la détente, mais si je pensais vraiment que tu étais aussi mauvaise que tu sembles le croire, je ne tiendrais pas autant à toi. » Il déposa un rapide baiser sur ses lèvres avant de reculer son visage et d’ajouter, encore à moitié sérieux seulement : « Mais ne recommence plus jamais ton coup de la dernière fois. » Il lui lança un sourire rassurant avant de la prendre à nouveau dans ses bras, déposant un léger baiser dans ses cheveux et recommençant à la bercer, comme s’il préférait être sur qu’elle ne se remette pas à pleurer. Il détestait vraiment la voir triste, c’était plus fort que lui, il fallait qu’il fasse tout ce qu’il pouvait pour l’aider à aller mieux. Finalement il se recula et rendit sa liberté à la jeune femme, son éternel sourire malicieux sur les lèvres, il sembla remarquer pour la première fois la fatigue de sa meilleure amie.

    « Maintenant, plutôt que de dire des âneries, explique-moi plutôt comment ça se fait que tu aies l’air aussi fatiguée ce soir… » Il écarquilla légèrement les yeux comme pour accentuer sa surprise de la voir aussi crevée tout en se rasseyant sur le canapé. James était à peu près sur de ne jamais l’avoir vu avec l’air aussi morte.
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MessageSujet: Re: I've always thought I was the limit.   I've always thought I was the limit. EmptyDim 31 Oct - 17:26








Dos à James, en larmes, Amanda eu soudain peur que sa petite tirade soit trop convaincante et que le jeune homme lui sorte « Tu sais quoi ? En fait t'as pas tord ! Adieu Bitch ! ». Si son meilleur ami venait à quitter sa vie Amanda savait qu'elle serait assez égoïste pour le supplier de la reprendre, assez hypocrite pour jurer de changer, assez désespérée pour en perdre la raison. Comme une femme s'imaginant perdre l'homme de sa vie, la sorcière avait le cœur brisé. Elle aurait tellement aimé pouvoir lui reprocher ne serait-ce qu'une chose mais rien ne lui venait à l'esprit. C'était James qui lui souhaitait son anniversaire quand ses parents avaient oubliés, quand ses « amis » ne prenaient pas la peine d'y penser. C'était aussi James qui était capable de retourner seul dans une boutique acheter pour Amanda un article qu'elle avait vu avec lui sans pour autant avoir les moyens de se le payer. C'était James qui prenait soin de sa santé et s'inquiétait de ses montées de fièvre à sortir toujours si peu couverte. C'était James qui était son père, son frère, son meilleur ami mais tout aussi aimant que l'aurait été l'amour de sa vie. Et c'était pour ça que la jeune femme blonde se jura que s'il voulait mettre fin à leur amitié, elle devrait tout faire pour le laisser en paix. Parce qu'elle avait passé sa vie en égoïste, cette fois ci elle penserait à James avant tout, à son bonheur. Il était la seule exception dans la vie de Amanda.
Elle l'entendit bouger dans son dos surement pour quitter l'appartement, incapable de savoir quoi lui répondre et elle le comprenait. Maintenant qu'elle ne parlait plus, la sorcière réalisa à quel point sa tirade avait été égoïste, superficielle. C'était tout elle, inventer des problèmes où il n'y en avait pas, réclamer l'attention de tout le monde tout le temps, jusqu'à en être trop souvent ridicule. Quand elle le senti passer ses bras autour d'elle, Amanda sursauta premièrement puis se mit à pleurer un peu plus, cependant cette fois ci c'était de joie, de honte. Jamie... Après tout ce qu'elle venait de dire, après tout ce qu'elle lui avait fait il était encore là, prouvant une fois de plus qu'il était près à tout lui pardonner. La sorcière se senti aussi bien que mal, culpabilisant plus que jamais. Elle ne le méritait pas. Pourquoi une femme aussi méchante qu'elle avait le droit à un ami aussi pur, aussi sincère que James ? Maintenant qu'il la touchait, Amanda se sentait protégée et c'était comme si à son contact, toute la cruauté qu'elle avait répandue s'estompait pour finalement disparaître. Chaque parcelle d'elle que James touchait, il la purifiait de son âme généreuse. Amanda avait été dans les bras de beaucoup d'hommes, trop même, si bien que parfois, il lui arrivait de se sentir sale. Elle avait même des périodes où elle ne supportait plus qu'on la touche. Sauf que lorsque c'était James, c'était innocent, donc terriblement agréable et rassurant. Il lui donnait l'amour dont elle manquait cruellement sans pour autant la faire souffrir. Si elle était aussi mauvaise avec lui, c'était surement pour le dégoûter inconsciemment, qu'il ne se fatigue pas à l'aimer parce qu'elle ne se savait pas à la hauteur d'un ami comme James. Et pourtant, elle eu l'audace de le vouloir pour elle seule...

« Arrête. » murmura-t-il à son oreille. Amanda leva doucement les yeux au ciel, sentant les larmes couler sur ses joues. Puis James embrassa sa tempe, la faisant frissonner. Quand il la berça, la jeune femme senti toutes ses craintes, même les parties les plus sombres de sa personnalité s'effondrer. Dans les bras de James elle ne pouvait être qu'en paix, pleine de douceur et de tendresse. Jusque là, il avait été le seul homme sur terre capable d'éveiller à ce point le meilleur en elle. La seule exception. « Tu n’es pas seule, tu ne l’as jamais été. J’ai toujours été là pour toi, moi, non ? » La jeune femme eu un faible rire sans joie. Oui il avait toujours été là pour elle, dans les moments où elle en avait besoin mais aussi dans ses moments de caprice. En fait, James ne savait surement pas qu'inconsciemment, Amanda avait construit sa vie autour de lui. Si elle devait sortir, elle pensait à lui en premier, si elle voulait voyager elle lui proposait. Il était son monde mais avec l'arrivée de Andrew, la sorcière comprit que ça ne pouvait plus durer. Ce qui avait été à l'origine de la peur était devenu de la jalousie.
« Mais tu as Andrew maintenant... » ne put-elle s'empêcher de dire, la voix baignée de larmes et d'un ton légèrement boudeur qui lui correspondait si bien.
« Je suis désolé si je n’ai pas été assez présent ces derniers jours, je ferais en sorte que ça n’arrive plus, ok ? Tu aurais du me le dire, tu sais très bien que je ne vois jamais rien… »

La jeune femme eu un faible rire. C'était vrai, il ne voyait pas tout mais dans un sens était-ce pour ça qu'il était encore son ami ? Parce qu'il ne voyait pas clair en elle ? Amanda ne voulu pas savoir. Parce que dans ce cas, le ciel lui offrait une occasion de s'améliorer, de devenir quelqu'un de bien, à la hauteur de James. Le chemin restait encore long, mais la volonté y était.
Quand il desserra son étreinte, Amanda senti un vent froid la parcourir. Elle aimait quand James la prenait contre lui, il n'y avait aucune arrière pensée, simplement de la tendresse pure comme elle en manquait trop. C'était étrange qu'une petite fille aussi gâtée que Amanda souffre à ce point d'un manque affectif et d'un désire sérieux d'être constamment au centre de l'attention. Les réponses étaient très certainement dans son passé mais dans son présent, c'était James qui pansait les plaies encore vives. Quand elle vit son petit sourire en coin, la jeune femme senti son cœur s'emballer, levant ses yeux pétillants vers James. Il était encore là, le regard dénué de colère ou d'amertume mais plein de tout l'amour qu'il pouvait lui donner. Le visage entre les mains de son meilleur ami, la sorcière ne chercha pas à détourner le regard bien qu'autant de bonté de sa part soit presque douloureux pour elle. La jeune femme ne sut dire si elle aurait préféré qu'il lui crie dessus ou non.

« Amanda, je sais que je suis long à la détente, mais si je pensais vraiment que tu étais aussi mauvaise que tu sembles le croire, je ne tiendrais pas autant à toi. » dit-il avec toute la sincérité du monde, comme toujours.

A peine eut-il prononcé sa phrase que l'expression du visage de Amanda changea du tout au tout. En une fraction de seconde, ses yeux devinrent pétillants et elle eu un sourire digne d'une petite fille découvrant ses cadeaux le matin de Noël. Surement parce que James venait de lui en faire un. Qui aurait pu croire qu'une femme comme Amanda St James, sans limite, sans honte, souffrait autant de ne pas être quelqu'un de bien ? Heureuse, elle caressa la main gauche de James encore sur son visage, les yeux imbibés de larmes de joie. La jeune femme sursauta presque quand il l'embrassa rapidement sur la bouche. Presque immédiatement un sentiment de chaleur la parcouru et plus que jamais elle se sentait en sécurité, aimée, rassurée. Cependant elle ne lui rendit pas, sachant très bien que la passion qu'elle risquait d'y mettre serait mal interprétée. Elle aimait James comme une femme aime l'homme de sa vie sans pour autant vouloir autre chose de lui que son amitié, sa tendresse. Les rares baisers qu'il lui avait offert jusque là étaient des petits plus, des moyens de lui rappeler qu'en général, ce geste est avant tout tendre. Les joues rosées, elle le regarda s'éloigner d'elle, son visage de poupée exprimant une telle joie qu'on aurait put la confondre avec James devant Andrew.

« Mais ne recommence plus jamais ton coup de la dernière fois. » la prévint-il souriant à moitié. Sans même prendre la peine de réfléchir, Amanda hocha la tête, la même expression au visage que trop peu de gens lui avait vu. A cet instant elle aurait promis n'importe quoi à James, même l'abstinence la plus totale. « Maintenant, plutôt que de dire des âneries, explique-moi plutôt comment ça se fait que tu aies l’air aussi fatiguée ce soir… » ajouta-t-il en retournant s'asseoir sur le canapé. Amanda le regarda un instant, les bras croisés sur sa poitrine, gênée. Elle ne savait pas si elle devait saisir cette occasion pour parler d'elle – encore – ou non. Au moins, si elle avouait tout à James, il comprendrait pourquoi ce soir elle avait été une bien mauvaise amie – du moins plus que d'habitude. Ce fut pourquoi elle s'approcha lentement de lui et s'assit premièrement à ses côtés, le regard baissé sur ses genoux.

« J'ai eu une promotion » annonça-t-elle sur le même ton que si elle lui disait « j'ai été renvoyée », ce qui aurait d'ailleurs semblé plus logique. Les compétences de Amanda dans son travail n'étaient un secret pour personne. Elle leva les yeux vers James, précisant rapidement la situation actuelle. « Ne te méprends pas, c'est un piège ! Je suis encore réceptionniste mais je dois assister un nouveau membre du Ministère, un certain Herondale. Sauf que j'ai deux boulots pour le même salaire » précisa-t-elle en faisant la moue. Presque automatiquement elle se tourna vers James et posa ses jambes sur les cuisses du jeune homme et se mit à lui raconter son quotidien au Ministère. « Il me déteste. Il me donne des tâches compliquées, épuisantes, il me fait tourner en bourrique. Je crois qu'il essaye vraiment de me pourrir la vie. Je sais.. Je me fais surement des films mais je te jure qu'il se passe un truc, Jamie. En plus, il est très proche de Morgenstern. Cette fille veut ma peau » ajouta-t-elle avec un regard lourd de signification. Ces derniers temps, le Ministère ressemblait surtout à Koh-Lanta. Elle devait passer les épreuves les unes après les autres ou elle était dehors. Son père était son seul totem mais pour combien de temps ? « Ils vont me tuer... » termina-t-elle en poussant une plainte de désespoir et cachant son visage dans ses mains.

Sérieusement, jamais ses nerfs n'avaient été autant mit à vif.







Dernière édition par Amanda St James le Lun 1 Nov - 13:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I've always thought I was the limit.   I've always thought I was the limit. EmptyDim 31 Oct - 23:08

    Comme toujours, c’était James qui avait prit sur lui pour préserver leur amitié mais ça ne le gênait pas. Il en avait toujours été comme ça, depuis leur rencontre et James tenait plus à sa meilleure amie qu’à avoir raison ou à pouvoir lui dépeindre son bonheur en long en large et en travers. Il était comme ça James, c’était le genre d’homme qui recherche toujours le bonheur des autres avant le sien, c’était surement pour ça qu’il avait du attendre vingt-cinq ans pour enfin connaître un bonheur tel qu’était le sien ce jour-là. En tout cas, voir la jeune femme recommencer à sourire à peu près lui apportait plus de sérénité et de joie que de sortir « vainqueur » d’une quelconque dispute. Il partait de toute façon du principe que dans ce genre de confrontation, il n’y avait jamais de vainqueur.

    Arborant un petit sourire rassurant, il posa doucement ses mains sur les jambes qu’Amanda avait étalées sur ses cuisses, fixant son regard sur celui de sa meilleure amie et attendant qu’elle lui raconte ses malheurs. Quand elle commença par lui dire qu’elle avait été promue, James faillit s’étouffer en respirant. Quoi ? Après tout, c’était la fonction publique, mais bon, quand même… Il savait depuis longtemps qu’Amanda était plus une charge pour le Ministère qu’un véritable atout et quitte à parler boulot, il s’était plus attendu à ce qu’elle se fasse virer. Il toussa pour faire passer la petite irritation dans sa gorge et regarda sa meilleure amie avec des yeux de merlan fris. Il n’en revenait pas, mais bon, il ne voyait pas en quoi c’était une mauvaise nouvelle. « Attends, sérieusement ? » Bon ok c’était pas très agréable, mais elle n’allait pas non plus dire qu’elle était un modèle de perfection au travail.

    « Ah je me disais aussi… » Furent les premiers mots qui lui échappèrent, tandis qu’il se massait le bras là où Amanda venait de le frapper. Quoi ? On avait même plus le droit de rigoler un coup ? Il lui tira la langue avant de lui lancer un sourire amusé. Il la préférait quand même comme ça que déprimée. Il ne put cependant s’empêcher de lever les yeux au ciel quand Amanda lui parla d’un mec qui lui rendait la vie impossible. Elle en revenait toujours au même point, mais il trouvait ça mignon. Ce n’était pas le premier homme pour qui Amanda pétait un câble et James restait persuadé que ce ne serait pas le dernier. Enfin dans un premier temps, il se contenta d’acquiescer d’un air sérieux, l’écoutant tout en caressant inconsciemment le genou qu’il avait à portée de main. Il ne put empêcher un léger rire quand Amanda se plaignit qu’ils voulaient la tuer en se cachant le visage dans les mains. Il posa sa main libre sur le bras de la jeune femme pour dégager une partie de son visage.

    « Mais non, et pour être honnête, ce n’est que justice qu’ils te demandent de travailler un peu après toutes les années où tu as été payé à lire tes magazines et à venir me voir à Ste Mangouste. » Il lui lança un large sourire moqueur avant de rire de plus belle, sachant pertinemment qu’elle ne se vexerait pas si elle se rendait compte qu’il ne faisait que la taquiner. James aurait pu être jaloux que sa meilleure soit ainsi payée à rien faire et que le jour où elle ait à vraiment commencer à travailler, elle se plaigne comme ça, mais ce n’était pas son genre. Lui, il avait un boulot qu’il adorait et il n’avait jamais compté ses heures, ce qu’Amanda faisait ou ne faisait pas, ça n’affectait pas vraiment ses journées – à part quand elle venait le ralentir à l’hôpital pour telle ou telle raison – et il n’avait jamais été envieux de qui que ce soit.

    « Morgenstern… Morgenstern… » Répéta-t-il, pensif, en se remémorant ce qu’Amanda venait de lui dire. « Pourquoi ce nom me rappelle quelque chose… » Il leva les yeux au ciel avant de s’écrier comme s’il venait de résoudre l’énigme du siècle. « Ah si ! Tu m’en avais déjà parlé… ! C’est pas la fille que tu t’amusais à traum… A prendre sous ton aile ? » Se corrigea-t-il maladroitement en voyant le regard menaçant d’Amanda peser sur lui. « Enfin peut-être qu’il n’a pas apprécié ta conduite avec elle, ou alors t’es du tout son type. » Il lui tira la langue, tout en pensant intérieurement que le jeune homme était juste un peu trop professionnel et que la jeune femme ne s’en rendait pas compte parce qu’elle ne l’avait jamais été. Après tout quand quelqu’un qui n’avait jamais travaillé comme Amanda se plaignait de devoir commencer à faire quelque chose sur ses heures de boulot, même James ne pouvait pas tout de suite penser que son patron était un tyran. Il avait beau adorer Amanda, il savait aussi qu’objectivement, n’importe quel patron sain d’esprit aurait eut envie d’étriper la jeune blonde et de lui en faire voir de toutes les couleurs s’il en avait l’occasion. Redevenant sérieux l’espace de quelques instants, il offrit un sourire rassurant à la jeune femme avant de presser doucement sa main quelques secondes.

    « J’espère qu’il te foutra vite la paix alors. C’est vrai que tu as l’air particulièrement crevée. » Il fit une grimace involontaire en constatant une nouvelle fois à quel point c’était rare chez Amanda. Comme quoi, elle n’avait vraiment pas l’habitude de travailler. « S’il continue à t’embêter, tu me l’envoies à Ste Mangouste je lui ferais passer un ou deux examens douloureux. » Il força un sourire sadique avant de dégager doucement les jambes d’Amanda de sur ses cuisses avant de les reposer sur le canapé une fois levé. « Mais en attendant, je vais te faire un café, je crois que ça ne pourra que te faire du bien. » Il lui sourit avant de disparaitre dans la cuisine, revenant cinq minutes plus tard à peine avec deux tasses de café brûlant lévitant de lui. Il les déposa sur la table basse, se rassit sur le canapé et tendit l’une des deux tasses à sa meilleure amie.

    « Au fait du nouveau du côté de ton Andrew ? Ça fait longtemps que tu ne m’en as pas parlé… » Les pieds dans le plat, comme toujours. Enfin, il ne pouvait pas le savoir et vu comment Amanda avait eut l’air accro la dernière fois qu’ils en avaient parlé… Ça n'avait, bien sur, rien à voir avec le fait que le prénom d'Andrew continuait de faire des échos dans sa tête depuis tout à l'heure, comme s'il était incapable de se le sortir de la tête.
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MessageSujet: Re: I've always thought I was the limit.   I've always thought I was the limit. EmptyLun 1 Nov - 14:53







C'était tellement agréable de se retrouver là tout les deux à discuter comme si de rien était alors que quelques minutes avant, Amanda était prête à laisser James sortir de sa vie pour son propre bonheur. Mais maintenant qu'ils étaient assis sur ce canapé, à se regarder, se sourire, la jeune femme comprit que même si elle en avait eu l'envie certaine, elle n'aurait pas pu. Elle aimait bien trop James et elle était bien trop égoïste pour le laisser partir.
Et voilà, elle lui avait enfin tout dit. Pour une fois, et surtout de la soirée, Amanda n'eut pas l'impression de se plaindre pour rien. Herondale était vraiment une plaie. Le pire étant que son patron agissait avec un professionnalisme épuisant pour brusquement changer d'angle. Elle se souvenait encore du jour où il avait détaché sa chemise devant elle sans la quitter des yeux, lui faisant presque comprendre qu'il la désirait pour finalement redevenir froid et lui demander d'inviter Morgenstern à déjeuner. Rien que d'y penser, la réceptionniste-assistante-bouc-émissaire avait envie de tout casser. Heureusement pour elle, la main de James sur son genoux la ramena à la réalité, tellement plus douce, sincère et agréable. Quand elle le regarda, la jeune femme eu presque envie de ne plus rien dire, de simplement apprécier sa présence et la richesse qu'elle était.

« Mais non, et pour être honnête, ce n’est que justice qu’ils te demandent de travailler un peu après toutes les années où tu as été payé à lire tes magazines et à venir me voir à Ste Mangouste. » dit-il en riant, amusé par sa propre plaisanterie. Amanda prit un air boudeur qui finalement devint un sourire à son tour. Il avait raison, depuis son entrée au Ministère elle n'en glandait pas une, sauf quand elle était très motivée et il fallait l'admettre les jours où ça s'était produit se réunissaient en une seule et unique semaine... Mais ce n'était pas sa faute si elle n'aimait pas travailler et qu'elle était d'une paresse maladive ! Et puis, jusque là personne ne s'en plaignait vraiment. Amanda restait une réceptionniste plus efficace que ses collègues sachant qu'on ne pouvait faire meilleure impression en présentant une femme comme elle dès l'Atrium. D'accord, elle n'était presque jamais à son poste.
« Tu marques un point » admit-elle avant de reprendre avec l'air de ceux qui sentent le coup fourré à plein nez. « Mais je te dis qu'il se passe quelque chose entre lui et Morgenstern ! Tous les deux sont ligués contre moi ! » se défendit-elle avant de soupirer avec force et lever les yeux au ciel, exaspérée. Elle ne rêvait pas, elle en était certaine. Amanda avait passé sa vie à pourrir celle des gens, à les manipuler et elle savait reconnaître quelqu'un qui en faisait de même, encore plus quand elle en était la cible.
« Morgenstern… Morgenstern… Pourquoi ce nom me rappelle quelque chose… » dit-il d'un air absent.
« Je ne crois pas l'avoir déjà mentionnée... » dit Amanda, les sourcils froncés. Soudain elle pensa que c'était surement une perte de temps que de l'avoir fait parce que cette fille ne méritait absolument pas l'attention d'une femme comme Amanda. Cependant, pourquoi semblait-elle posséder tout le soutien d'un homme tel que Herondale ? Presque immédiatement, la sorcière se senti envahie d'une jalousie qu'elle essaya de contrôler. En présence de James, elle culpabilisait de ressentir de telles émotions, surtout après ce qui venait tout juste de se passer...
« Ah si ! Tu m’en avais déjà parlé… ! C’est pas la fille que tu t’amusais à traum… »commença James avec un éclair de compréhension qui se transforma en désir de survie quand il croisa le regard menaçant de sa meilleure amie, le défiant d'oser prononcer le mot en entier. « A prendre sous ton aile ? »
« Voilà ! C'est elle ! » s'exclama Amanda en tapant sur sa cuisse. « Et cette petite peste a remonté mon patron contre moi ! Comme si j'avais besoin de son aide pour ça ?! Après tout ce que j'ai fait pour elle... » ajouta-t-elle avec un air particulièrement menaçant. Pas besoin d'être devin ou de connaître Amanda depuis des siècles pour savoir que la vengeance ne se ferait pas attendre. Morgenstern allait prendre cher, c'était certain.
« Enfin peut-être qu’il n’a pas apprécié ta conduite avec elle, ou alors t’es pas du tout son type. » Amanda ouvrit les yeux en grand comme si James venait de blasphémer. Non c'était impossible. La jeune femme était forcément le type de Herondale, même les gays la trouvaient jolie ! Il y avait quelque chose, c'était s'il s'amusait à la faire tourner en bourrique ainsi. Et encore, elle n'avait pas encore dit à James qu'il s'amusait à la draguer puis à la repousser. Ce détail lui rappela un autre qu'elle avait oublié et qui compliquait encore plus les choses...
« Impossible » dit-elle avec une assurance déroutante et pourtant pensive. « La première fois qu'on s'est vu, on s'en simplement croisés dans le Ministère et on ne savait pas qu'on allait travailler ensemble. Quand je lui ai dit ne pas l'avoir déjà croisé dans le bâtiment sinon je m'en serais souvenue, il a répondu : wait for it... 'moi aussi' ! » expliqua Amanda avec l'air de ceux qui venaient de donner une preuve irréfutable. « Et il m'a embrassé la main après... »

La sorcière laissa sa tête retomber sur son canapé, épuisée d'essayer de le comprendre, épuisée d'essayer de le satisfaire alors que ça semblait impossible. C'était comme si à chaque épreuve réussie, il lui en trouvait une autre. Amanda était décidée à garder sa place au Ministère. C'était maintenant qu'elle avait été sur le point de la perdre qu'elle se rendait compte à quel point elle aimait son job. D'accord elle n'était pas suffisamment payée à son goût mais c'était plutôt tranquille et pas spécialement fatiguant – quand ses supérieurs ne s'amusaient pas à la faire tourner en bourrique – et surtout, elle même était surprise, mais jusque là elle s'en était plutôt bien sortie, certes parfois de justesse mais elle avait sut mettre à profit son culot et son assurance en plus de son charisme naturel pour revenir victorieuse auprès de Herondale.

« J’espère qu’il te foutra vite la paix alors. C’est vrai que tu as l’air particulièrement crevée. » dit James l'air sincèrement soucieux. Amanda eu une grimace à son tour, elle n'aimait pas qu'on lui dise qu'elle avait l'air fatigué parce que ça voulait dire qu'elle n'était pas au maximum de sa beauté. Surtout que comme elle sortait de la douche, elle n'était pas maquillée. James était le seul pour l'instant – à part son père – à l'avoir vue ainsi. La jeune femme était persuadée qu'elle n'était pas digne d'être regardée dans ces cas là. Surprenant pour une femme qui criait sur tous les toits qu'elle était magnifique. Comme quoi son assurance disparaissait avec son démaquillant. « Mandy » était plus que jamais une façade... « S’il continue à t’embêter, tu me l’envoies à Ste Mangouste je lui ferais passer un ou deux examens douloureux. »
« Oh bonne idée ! » s'exclama Amanda en tapant dans ses mains, le regard soudain plus animé. « Finalement non. Il est tellement beau... Vous allez tous tomber amoureux ! C'est effrayant même à quel point il est magnifique... » ajouta-t-elle effarée. La réceptionniste leva les yeux vers James en voyant qu'il quittait le canapé. En avait-il déjà marre ? Voulait-il partir ? Elle pouvait se taire s'il le voulait, elle pouvait l'écouter à son tour, du moment qu'il restait là auprès d'elle. La sorcière senti un vent froid la parcourir tandis que James s'éloignait d'elle.
« Mais en attendant, je vais te faire un café, je crois que ça ne pourra que te faire du bien. » lui dit-il avec un sourire. Amanda eu une expression de grande joie, comme elle seule était capable d'afficher pour des broutilles du quotidien. James lui faisait un café ? Elle était aussi heureuse que si on venait de lui annoncer qu'elle était la future Reine d'Angleterre.

Toute contente, elle prit un coussin et replia ses jambes sur elle même, regardant James prendre soin d'elle comme lui seul savait le faire, comme lui seul en avait l'envie. Pendant les quelques minutes que prit le jeune homme pour préparer le café, la sorcière essaya de comprendre ce qui les unissait. Cet amour intense mais dénué de désir qu'elle éprouvait pour lui, la sensation que tout son univers était construit en fonction de lui, que le simple fait de le savoir en colère contre elle ou déçu était la pire chose qui puisse lui arriver. Amanda l'avait toujours dit, James était son âme sœur et elle l'aimait. Mais cet amour, cette notion semblait unique, différente de celui qu'elle avait par exemple déjà ressenti pour Mikhaïl. Incapable de mettre un nom sur leur relation, la jeune femme chassa cette pensée de son esprit et regarda James revenir vers elle, heureuse qu'il soit tout simplement là.

« Merci » dit-elle en prenant la tasse brûlante. A peine James fut-il à nouveau à côté d'elle que la jeune femme remit ses jambes en place sur lui, comme si elle ne pouvait pas rester sans être à son contact.
« Au fait du nouveau du côté de ton Andrew ? Ça fait longtemps que tu ne m’en as pas parlé… » demanda-t-il sur le ton de la conversation. A peine eu-t-il terminé que Amanda cracha tout le café qu'elle venait de boire dans un grand bruit d'éclaboussure. Elle toussa légèrement et essuya sa bouche du revers de la main, se sentant soudain mal.
« Lui ?! » la jeune femme cessa de tousser et prit une expression qu'elle voulait neutre mais qui semblait surtout amère. « Absolument aucune nouvelle, je crois qu'il doit être en mission quelque part dans le monde. » elle haussa les épaules et eu un sourire teinté de tristesse. « Tant pis... Et puis, avec tout le travail que j'ai à faire,je crois que je n'aurais pas le temps pour une relation. » ajouta-t-elle uniquement pour masquer le fait qu'elle était blessée que Andrew soit parti sans rien lui dire. Mais dans un sens, ils ne se connaissaient pas tant que ça... « Assez parlé de moi. Et toi ? Tu étais venu pour me raconter ta semaine parfaite. Je veux tout savoir dans les moindres détails ! Est-ce qu'il embrasse bien ? Omagad... ! Est-ce que vous... » questionna-t-elle en haussant un sourcil explicite, le regard soudain pétillant de curiosité.

Amanda remua sur place, démontrant physiquement la curiosité sincère qu'elle ressentait intérieurement. Si seulement la soirée avait commencée ainsi il n'y aurait pas eu de dispute. Mais même Amanda qui détestait se fâcher avec James ne pouvait le nier, cette dispute lui avait permis de comprendre à quel point elle l'aimait et que c'était très certainement réciproque.





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MessageSujet: Re: I've always thought I was the limit.   I've always thought I was the limit. EmptyLun 1 Nov - 17:23

    James ne fit pas de réflexion quand Amanda lui déclara qu’elle préférait que le jeune homme ne mette pas les pieds à Ste Mangouste, sous prétexte qu’ils pourraient tomber amoureux. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres, qu’il cacha plus ou moins habilement en buvant une gorgée de café, faisant mine de vouloir se réchauffer les mains. Ça l’amusait la façon dont Amanda se trahissait parfois comme ça, au moins maintenant c’était clair, son patron elle le voulait aussi. Il ne fit pas de réflexion évidente mais une pensée en entrainant l’autre, il finit par demander ce qu’il était advenu de son dernier crush en date, le fameux Andrew qui avait faillit provoquer une crise cardiaque chez le pauvre médicomage la première fois qu’ils en avaient parlé tous les deux.

    Il sursauta en la voyant recracher son café et se dit qu’il avait visé juste au moins. Pour changer, il avait réussit à mettre les pieds dans le plat, si ça avait été un sport olympique, il aurait gagné la médaille d’or à coup sur, et toutes catégories confondues. James s’empêcha de lever les yeux au ciel quand elle lui raconta qu’elle n’avait pas eut de nouvelles et qu’à première vue, elle s’en fichait un peu. Après le cirque qu’elle lui avait fait quand elle l’avait vu pour la première fois… Le contraste était surprenant mais ce n’était pas la première fois que Mandy lui faisait le coup. Ça faisait aussi partie de son charme il supposait, de toute façon il l’avait toujours inconditionnellement.

    Il acquiesça silencieusement quand elle lui dit qu’elle n’aurait de toute façon pas eut le temps pour une relation. Il aurait bien rajouté que c’était dommage qu’elle n’ait plus de nouvelles mais il se tut, désireux de ne pas enfoncer le couteau dans la plaie et d’arrêter de mettre constamment les pieds dans le plat. Il reprit une gorgée de café au moment où Amanda reprit d’un air tout de suite plus joyeux et l’assaillant de questions sur sa semaine. Il rigola légèrement et eut heureusement le temps d’avaler sa boisson avant que sa meilleure amie ne finisse son interrogatoire particulièrement gênant. C’était tellement bête qu’ils en soient arrivés à se disputer alors qu’ils avaient fini par obtenir exactement ce qu’ils voulaient tous les deux. James préféra oublier que cette dispute soit jamais arrivée, il n’arrivait même plus à comprendre comment elle avait pu éclater au départ.

    James faillit lâcher son mug en tentant de le reposer quand il comprit ce qu’Amanda insinuait par sa question inachevée. Il rattrapa la tasse au dernier moment avant qu’elle ne se renverse lamentablement sur la table basse et se contenta de déclarer d’un ton outré en tournant les yeux vers sa meilleure amie. « Amanda ! » Il détourna aussitôt les yeux, gênés de croiser son regard après une question aussi personnelle. Il sentit ses joues se colorer légèrement et détourna un peu plus la tête pour tenter de le dissimuler. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que le sujet du sexe était légèrement tabou chez James. Il n’avait vraiment rien en commun avec Amanda en fait… Disons plutôt qu’il n’était pas tabou mais que ça le rendait toujours un peu mal à l’aise d’en parler. James se sentait comme une adolescente de quinze ans forcée d’écouter the talk de la part de sa mère sur les relations sexuelles. « C’est pas le genre de question qu’on pose, voyons ! » Il se força à lancer un regard moralisateur à sa meilleure amie mais tout ce qu’il réussit à faire fut d’augmenter encore un peu plus son embarras. Il détestait vraiment quand Mandy le mettait dans ce genre de situations, il était censé répondre quoi lui, hein ?

    Il se releva du canapé et tourna le dos à Amanda pour se rendre vers la cuisine, sans trop savoir où il allait vraiment. C’était plus histoire de ne pas avoir le regard inquisiteur et perçant de sa meilleure amie dirigé droit sur lui qu’il s’était relevé, sinon il n’allait jamais y arriver. Finalement, à moitié tourné vers le canapé seulement, les mains dans les poches de son jean d’un air qu’il voulait détendu et insouciant, il déclara : « Non, pas… Vraiment… » Il regarda Amanda l’espace de quelques secondes avant de se rendre compte qu’il agissait de manière particulièrement idiote. S’il ne pouvait même pas en parler à sa meilleure amie, alors à qui pourrait-il jamais en parler ? Il se rapprocha à nouveau à pas vifs et s’assit en tailleur par terre face au canapé, les mains posées sur ses jambes et les yeux finalement tournés vers sa meilleure amie, cherchant presque à capter son attention cette fois-ci alors qu’il avait semblé si désireux de la fuir quelques secondes auparavant. « Ne te moque pas hein, mais c’est juste… Un peu nouveau pour moi, ok ? Ce n’est pas comme si j’avais imaginé un seul instant que ça… arriverait avec un homme. J’ai juste besoin d’un peu de temps je pense… » Il sentit ses joues s’enflammer à nouveau rien que de penser que ce n’était pourtant pas l’envie qui lui manquait. Il faisait juste une sorte de blocage, comme s’il avait peur de brûler les étapes. C’était compréhensible, surtout pour quelqu’un d’aussi prude que lui, qu’il y ait un temps minimum d’adaptation, mais James se demandait s’il était vraiment normalement constitué. Il détestait quand son cerveau allait à l’encontre de ses désirs les plus primaires. Enfin il soupira et déposa ses bras sur le canapé, sa joue dans ses bras et la tête toujours tournée vers sa meilleure amie.

    « En tout cas il embrasse divinement bien, si tu savais… » Il soupira d’aise à nouveau rien que d’y repenser, avant de se corriger. « A la réflexion, je préfère que tu ne le saches pas ! » Rien que d’imaginer qu’elle ait pu embrasser son Andrew, il en avait des frissons. Il lui lança un sourire moqueur avant de retrouver son air de béatitude candide qu’il avait dés qu’il parlait d’Andrew. On aurait pu croire qu’il avait vraiment des étoiles plein les yeux tellement son regard pétillait de malice et semblait perdu au loin. La vérité, c’était que rien que d’y penser, il avait envie de se retrouver à nouveau dans ses bras mais il s’était promis tout à l’heure de consacrer plus de temps à sa meilleure amie et il avait bien l’intention de tenir sa promesse. Enfin ça ne l’empêchait pas de parler de lui, si ? « Tu sais que j’adore travailler mais là être à Ste Mangouste c’est carrément un bonheur de tous les instants. » Dit-il avant de rire légèrement. Il releva la tête et, posant ses coudes sur le canapé, la déposa sur ses mains ouvertes, regardant toujours Amanda.

    « Au fait, ça fait longtemps que tu n’es pas passé à Ste Mangouste… D’ailleurs tu ne devineras jamais ce qui s’est passé cette semaine ! La moitié du personnel a halluciné, je sais pas ce qu’ils avaient mangé le midi mais ils m’ont tous juré qu’ils m’avaient vu torse nu dans le hall avec toi… ! » Il avait prit un air tout bonnement effaré pour raconter l’histoire, en partie parce que lui-même n’en revenait toujours pas, mais finalement, déclara d’un ton plus normal : « Enfin bon, ils voulaient peut-être me faire une blague, j’en sais rien. » Il haussa les épaules de manière insouciante, sans savoir qu’il avait encore touché un point sensible, comme d’habitude.
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MessageSujet: Re: I've always thought I was the limit.   I've always thought I was the limit. EmptyLun 1 Nov - 21:58







Amanda était contente qu'ils parlent de Andrew. Enfin de l'autre. Parce que sincèrement, déblatérer sur sa vie sentimentale foireuse avait tendance à la déprimer au plus haut point. Sérieusement, Amanda en était venue à se demander comme c'était possible qu'une fille aussi jolie qu'elle soit célibataire. Évidemment, il ne lui était pas venu à l'esprit que le problème soit autre que son physique. Mais en général il y avait toujours des hommes assez fous pour se contenter de ça. Etait-ce elle qui mine de rien avait changée ? Après tout, la jeune femme blonde se lassait de plus en plus de ses relations sans lendemain. Depuis quand n'était-elle pas rentrée chez elle dans les bras d'un inconnu ? Ses quelques relations se résumaient à Ezékiel Wayland et Keith Wallace. Enfin, pour celles qui les auraient eu dans leurs bras, elle comprendraient que ce n'était pas rien. Voire déjà monumentale d'en avoir deux comme eux. Mais aussi magnifiques soient-ils, Amanda devait se rendre à l'évidence, s'ils l'aimaient vraiment, elle ne serait pas uniquement leur amante. Il manquait quelque chose, surement l'amour. Et ça, la jeune femme voulait le connaître. Elle était épuisée de courir à droite à gauche à la recherche d'une âme assez suicidaire généreuse pour l'aimer.

« Amanda ! » s'exclama James les joues en feu. Rien qu'à sa réaction, Amanda sut qu'elle allait s'amuser à taquiner son meilleur ami. C'était fou à quel point ils étaient différents tout les deux à ce sujet là. Autant Amanda n'éprouvait aucune honte, considérant que faire l'amour était naturel, autant James s'étranglait à moitié dès qu'on abordait le sujet de près ou de loin. Mais dans un sens, la jeune femme trouvait qu'il avait de la chance. Elle, elle avait perdu la beauté de cette activité très rapidement. Il n'y avait presque plus aucun romantisme, aucune surprise, aucune émotion. C'était pour ça qu'elle devenait de plus en plus difficile et sélective. « C’est pas le genre de question qu’on pose, voyons ! » ajouta-t-il toujours aussi rouge. Amanda quand à elle eu une expression malicieuse, comme une petite fille prise sur le fait et qui ne ressent aucune culpabilité, bien au contraire...
« Jamie... On est plus à ça près, tu peux tout me dire, tu le sais ! » et c'était vrai. S'il y avait bien une qualité que possédait Amanda c'était celle de ne pas juger les gens, enfin ceux qu'elle aimait parce que sinon les autres prenaient cher. Une fois que l'on possédait l'affection d'Amanda – ce qui n'était pas rien il fallait l'admettre – il était quasiment impossible de la décevoir. Mais d'un autre côté, quand elle n'aimait pas quelqu'un, la moindre occasion était source de vengeance.

La jeune femme blonde eu un sourire patient en voyant James se lever et lui tourner le dos. Elle n'était pas surprise qu'il essaye de mettre de la distance entre eux, c'était sa façon de lutter contre la gêne. Il se déplaça dans l'appartement avec autant de précision qu'un canard à qui on aurait coupé la tête pour finalement revenir dans le salon. Amanda était toujours là, le coussin sur son ventre, une expression de satisfaction confiante teintée de patience. Elle avait l'air d'une femme d'âge mur ayant une conversation sur les hommes avec une adolescente effrayée. Il était tellement touchant avec ses joues roses et son regard à la fois émerveillé et perdu.

« Non, pas… Vraiment… » dit-il les mains dans les poches sans la regarder.
« Je vois » Amanda hocha lentement la tête et chercha les mots pour rassurer James. Ce n'était pas un sujet évident et s'il avait été en couple avec une femme elle aurait sut bien mieux comment le guider, mais il fallait dire qu'elle n'était pas – encore – spécialisée dans les relations homosexuelles. Ainsi donc il y avait eu tentative mais échec ou abandon. La sorcière se senti à la fois rassurée et peinée de se rendre compte que malgré tout, James et Andrew étaient toujours aussi bien ensemble. Ça voulait dire que le stagiaire ne le pressait pas, que ses sentiments étaient autres. Certes ça ne faisait qu'une semaine mais Amanda connaissait assez bien les hommes pour savoir que ce n'était pas un domaine dans lequel ils étaient particulièrement patients. Quand il s'approcha vivement pour s'asseoir par terre, Amanda bougea sur place, la curiosité attisée. C'était rare que James se sente d'humeur à se confier sur de tels sujets et qu'il le soit même après leur dispute de tout à l'heure rendait la jeune femme heureuse.
« Ne te moque pas hein, mais c’est juste… Un peu nouveau pour moi, ok ? Ce n’est pas comme si j’avais imaginé un seul instant que ça… arriverait avec un homme. J’ai juste besoin d’un peu de temps je pense… »

A peine eut-il parlé que Amanda se leva de sa place pour s'installer devant lui, à genoux, le visage exprimant une franche compassion. Elle lui caressa doucement la joue, un petit sourire tendre aux lèvres, avant de le rassurer.

« Jamie... Peut être que ton âge te fait croire que tu devrais aller plus vite mais c'est ta première histoire. Tu as raison de prendre ton temps et je t'avoue que je me serais inquiétée si tu avais brûlé les étapes. Honnêtement je ne sais pas si c'est une meilleure chose que tu l'aies déjà fait avec une femme avant ou pas. » dit Amanda l'air sincèrement attristé avant de détourner le regard, exprimant une colère soudaine et surtout comique. A l'époque où James l'avait fait pour la première fois, la jeune fille n'avait pas comprit pourquoi son meilleur ami avait porté son choix sur une autre qu'elle et il faut dire que presque dix ans plus tard, la pilule n'était toujours pas passée. C'était ridicule mais Amanda était encore jalouse d'une pauvre fille qui avait servit de test pour James mais c'était ainsi. Elle tolérait que d'autres hommes aient son affection, mais pas une femme. Elle serait la seule dans sa vie.
« En tout cas il embrasse divinement bien, si tu savais… » dit James changeant volontairement de sujet ou non. Il savait à quel point c'était étrangement douloureux pour Amanda de parler de ça. Cependant, la sorcière oublia sa colère et se remit à sourire chaleureusement en voyant l'expression d'intense bonheur de son meilleur ami rien qu'à l'évocation des baisers de Andrew. Elle aurait aimé connaître la même chose... Presque immédiatement elle chassa cette pensée de son esprit. C'était une vraie maladie ! A croire qu'elle ne pouvait s'empêcher de vouloir les mêmes choses que les autres...! « A la réflexion, je préfère que tu ne le saches pas ! »
« Tu m'embrasses bien, toi ! » s'exclama Amanda avec un air faussement indigné en lui tapant la cuisse doucement avant de rire. En même temps, elle n'avait pas non plus spécialement envie d'être embrassée par Andrew, James ne craignait rien à ce sujet là. Du moins, plus rien. Avec une expression amusée, la jeune femme blonde saisit son coussin sur le canapé et le posa entre les jambes en tailleur de James avant de poser la tête dessus et de lever les yeux vers son meilleur ami, désormais allongée sur le dos.
« C'est vraiment mignon » dit-elle avec sincérité.
« Au fait, ça fait longtemps que tu n’es pas passé à Ste Mangouste… »
« Pas avec tout le boulot que me donne Herondale... Il me cloue au Ministère » précisa Amanda d'une voix neutre mais légèrement boudeuse tout en jouant avec une mèche de cheveux.
« D’ailleurs tu ne devineras jamais ce qui s’est passé cette semaine ! »
« Non... Raconte moi ! » demanda-t-elle en détachant son regard de ses cheveux pour le porter sur James qu'elle voyait à l'envers désormais, le visage exprimant une curiosité flagrante. C'était typique de Amanda : s'emballer pour le moindre scoop.
« La moitié du personnel a halluciné, je sais pas ce qu’ils avaient mangé le midi mais ils m’ont tous juré qu’ils m’avaient vu torse nu dans le hall avec toi… ! »

Amanda se figea sur place et détourna le regard. Évidemment que la moitié n'avait pas comprit pourquoi James McFly se baladerait torse nu – la présence de Amanda était presque logique cependant – puisque ce n'était pas lui mais son frère jumeau caché ! Rien que de formuler cette pensée dans sa tête la jeune femme eu presque envie de rire tellement c'était ridicule, non mais quelle idée d'aller chercher de tels liens de parentés ? A croire qu'il y avait pire que la famille St James, il y avait la famille McFly. Qui l'eut cru !

« Sérieusement ? » demanda-t-elle dans un éclat de rire après un silence. Elle se redressa, la chevelure sauvage et s'appuya sur une main pour regarder James dans les yeux. « Tu devrais te poser des questions sur ton personnel parce que... » elle fit une grimace explicite « ils sont pas nets. Je ne suis pas allée à Ste Mangouste, j'ai pas eu le temps et toi torse nu dans le hall ? Ce serait la meilleure ! » acheva-t-elle avec un éclat de rire un peu trop poussé. Immédiatement, elle relança la conversation sur Andrew, histoire de détourner simplement mais efficacement l'esprit de James. « Et sinon ce n'est pas trop difficile pour vous deux de travailler ensemble malgré vos sentiments ? » en plus c'était presque une question pertinente !






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MessageSujet: Re: I've always thought I was the limit.   I've always thought I was the limit. EmptyMar 2 Nov - 21:00

    James fut rassuré de voir qu’Amanda ne semblait pas vouloir se payer sa tête, il avait pourtant été persuadé qu’elle aurait sauté sur l’occasion, mais visiblement elle avait su comprendre que ce n’était vraiment pas un sujet qui le faisait rire. Il adorait rire et il avait un sens de l’autodérision franchement développé, mais il aurait été un peu vexé si Amanda l’avait vraiment charrié parce qu’il avait peur « d’aller jusqu’au bout » avec Andrew. Il se contenta donc d’un petit sourire rassuré, ne relevant même pas la subite amertume de la jeune femme en repensant à sa première expérience sexuelle à Poudlard. A l’époque, même lui avait remarqué qu’Amanda était jalouse – c’était pour dire quand même ! – mais ça lui semblait tellement loin et surtout tellement insignifiant qu’il n’avait rien remarqué ce soir là.

    Il se força à rire d’un air réprobateur quand elle lui fit remarquer qu’il l’avait bien embrassé elle. C’était pas faux, mais pour James c’était totalement différent, jamais il n’aurait embrassé sa meilleure amie comme il l’avait fait avec Andrew. Rien que d’y repenser, ses joues se rosirent légèrement. Quand il embrassait Amanda, c’était pour lui prouver son affection, mais elle n’avait jamais été de la même nature que celle qu’il éprouvait pour Andrew, et elle n’avait même jamais atteint ce degré d’intensité selon lui. Il caressa de manière insouciante les cheveux d’Amanda tandis qu’il se rappelait des échos étranges qu’il avait eut à Ste Mangouste. Ce jour-là il avait même pensé demander à ce qu’on vérifie la nourriture de la cafétéria parce qu’ils étaient vraiment tous passés pour des dingues à parler d’Amanda avec lui torse nu dans le hall. Comme si ça lui ressemblait, non mais franchement… ! Manquerait plus qu’on l’ait vu voler à l’étalage.

    « Je sais, c’est exactement ce que je leur ai dis ! Mais ils ont tous insisté, soit disant que j’aurais même été malpoli avec plusieurs membres du personnel… ! » Il écarquilla les yeux en fixant Amanda sans ciller, mais sans pour autant se rendre compte du léger embarras dans lequel il ne devait pas manquer de la mettre. C’était tout James ça. « Honnêtement, ce serait bien la première fois que tu serais venue à Ste Mangouste sans que je ne t’aperçoive au moins. Je vais faire inspecter la cafétéria et la machine à café s’ils recommencent je crois. » Il finit par hausser les épaules, préférant oublier ce sujet pour le moment, après tout, ils avaient peut-être juste essayé de lui faire une blague. Il n’avait juste pas trouvé ça particulièrement drôle mais surement que les autres avaient bien ri.

    Ce fut Amanda qui amena tout naturellement – enfin aux yeux de James ce qui ne voulait pas dire grand-chose, admettons-le – la conversation sur un autre sujet. Le jeune médicomage ne pouvait pas se défendre, celui-ci lui plaisait tout autrement. Il sentit ses joues s’enflammer rapidement à nouveau et il baissa les yeux pour tenter d’éviter d’avoir à croiser le regard inquisiteur de sa meilleure amie. Comme ça, il avait vraiment tout de l’adolescente, c’était affolant. Il expira longuement, un air de béatitude légèrement ridicule sur le visage et les yeux dans le vague, se rappelant des journées qu’il avait passé au boulot depuis ce fameux soir avec Andrew.

    « Pas vraiment en fait… » Finit-il par déclarer, revenant enfin sur Terre et daignant regarder Amanda dans les yeux. « C’est pas toujours facile de se concentrer j’avoue… » Cette fois-ci, son expression était plus proche de l’enfant faisant semblant – mal – d’être innocent tout en étant particulièrement fier de ce qu’il avait fait. Ça donnait quelque chose du genre. hehe. Il sentit malgré tout sa chaleur corporelle monter légèrement et ses joues s’empourprer à nouveau. « Enfin je vais pas me plaindre non plus. » Il tira la langue à Amanda, désireux finalement de changer de sujet. Il adorait parler d’Andrew et il se sentait toujours capable de faire un monologue de cinq heures sur toutes ses qualités – physiques et morales d’ailleurs – mais dés qu’il se rapprochait d’un peu trop près de tout ce qui touchait à l’attirance qu’il ressentait pour lui, ça le mettait légèrement mal à l’aise. Peut-être qu’ils avaient raison tous les deux à comprendre que James n’ait pas encore réussit à « passer le cap » avec Andrew, il avait encore un petit travail à faire sur lui-même, mais s’il continuait à passer son temps avec son stagiaire, il était persuadé qu’il ne pourrait bientôt plus s’empêcher d’avoir les mains trop baladeuses, même au travail. Il priait pour réussir à se contrôler quand même.

    Finalement ce ne fut que deux heures plus tard que James quitta l’appartement de sa meilleure amie, la laissant à sa solitude pour lui permettre de se reposer, et à lui d’aller passer un peu de temps avec Andrew. Il avait l’impression qu’il lui avait horriblement manqué entre le temps où il l’avait quitté à Ste Mangouste et le moment où il était rentré chez lui pour l’y retrouver. Enfin il était content d’avoir enfin pu parler avec Amanda, ils avaient eut des choses à se dire. Déposant un baiser sur le front de la jeune sorcière, il récupéra ses affaires et sortit de l’appartement avant de transplaner. Il se sentait désormais le cœur inébranlablement léger.
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