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 « Us. And Daddy... »

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MessageSujet: « Us. And Daddy... »   « Us. And Daddy... » EmptyMer 17 Nov - 21:43


Flash Back







    Amanda St James était une femme extravagante et démesurée par nature. Elle ne faisait rien comme les autres et encore moins à moitié. Quand elle détestait quelque chose, la jeune femme n'hésitait pas à le crier haut et fort, faisant même assez régulièrement semblant d'avoir envie de vomir à la simple évocation d'une idée déplaisante. Mais quand Amanda aimait, c'était également sans borne et à la limite de l'adoration religieuse la plus pure et la plus dévouée. C'était avec ces yeux là que Amanda avait regardé Mikhaïl Verkhovenski dormir dans son lit ce matin là. Le jeune homme dénudé était subtilement éclairé par la lumière du jour qui pénétrait pas la fenêtre de la chambre pour caresser sa peau blanche de neige avec ferveur. La sorcière ne savait pas à quoi il ressemblait le plus, au plus beau des anges ou au plus attirant des vampires. La seule chose certaine étant que cet homme si parfait, cet homme qu'elle ne se lassait pas de regarder depuis près d'une demi heure était le sien, son amour, son âme sœur, son éternel et que désormais, depuis à peine deux semaines, elle savait que c'était réciproque.

    Ce que vivait Amanda était proche de l'extase rien qu'en pensant être aimée d'un tel homme. Sa relation avec lui était déjà parfaite depuis le départ bien que totalement improvisée. Jamais elle ne se serait doutée en indiquant la route à un ce grand soviétique à l'accent marqué qu'elle venait de croiser sa moitié qui avait traversé le monde pour la retrouver, guidé par les battements du cœur de la jeune femme qui l'attendait inlassablement. Et maintenant, Mikhaïl était là, dans son lit, dans sa vie et y laisserait une place définitive. Amanda était d'ailleurs si heureuse d'être aimée par cet homme si merveilleux qu'elle n'avait pas pu quitter la pièce quand elle eu ouvert les yeux avant lui – fait rare – pour aller s'habiller. Assise au bord du lit, la sorcière le regardait encore et encore, à chaque fois surprise de le trouver aussi beau. Cependant, il y avait autre chose chez Mikhaïl, quelque chose qui faisait qu'elle était tombée amoureuse de lui et pas d'un autre, quelque chose qui rendait tous les hommes insignifiants et cette chose, Amanda espéra être la seule capable de la voir. Tout était parfait chez lui, à la façon dont il avait de prononcer son nom, ses gros yeux quand elle se montrait trop immature, ses sourires quand elle l'amusait, et même sa grosse voix quand il était en colère. Elle était tombée amoureuse de sa générosité, de sa capacité à lui faire comprendre qu'elle n'avait pas besoin de plus sur terre que son amour, pas même de vêtements, ni de chaussures. Elle aimait qu'il soit obligé de se pencher pour l'embrasser, qu'elle lui fasse découvrir le rock mélancolique britannique en restant dans des boutiques de musique pendant des heures à écouter encore et encore, à se regarder avec amusement ou romantisme en tombant sur une chanson qui était alors la leur. Elle aimait pouvoir l'apaiser en le prenant dans ses bras alors que le regard de Mikhaïl se perdait à des kilomètres de là, affichant une tristesse dont la jeune femme respectait le secret pour l'instant. Du moment qu'il continuait à sourire quand il posait les yeux sur elle. Elle aimait son air exaspéré face à ses gamineries, sa tendance à toujours, peu importe les situations, la soutenir surtout face à d'autres personnes, lui donnant l'impression plus que jamais de ne pas être seule. Amanda était tombée amoureuse de toutes ces choses et les appréciaient chaque jour un peu plus, réalisant qu'elle était riche de son amour.

    Alors que Mikhaïl remua dans son sommeil, Amanda s'empressa de quitter la pièce, espérant pouvoir revenir avec les croissants et pains au chocolat avant qu'il n'ouvre les yeux. Ce fut la première fois mais dans son envie de revenir à temps pour son aimé, la jeune femme sorti de manière négligée. Jamais elle ne l'avait fait. Saisissant la première robe venue, elle se contenta de se laver le visage et les dents. Pas de maquillage, pas de coiffure faussement naturelle, rien du tout, simplement une jeune femme amoureuse qui ne voulait être belle que dans les yeux de son amour. Enfilant une paire de chaussures – forcément élégante et à talons puisqu'elle n'avait que ça – la sorcière quitta l'appartement d'un pas rapide en refermant doucement la porte derrière elle. Quand elle se retrouva dans la rue, la jeune femme avait cette étrange impression que le monde était plus beau, que sa vie était parfaite. Un petit sourire aux lèvres qui pour une fois n'avait rien de malicieux, elle marchait d'un pas presque dansant, oubliant toute arrogance et trouvant la modestie dans son bonheur à rendre pourtant jaloux plus d'un. Le cœur en fête, l'âme en paix, Amanda marcha jusqu'à la boulangerie la plus proche pour couvrir son petit ami de petites attentions censées lui faire comprendre à quel point elle lui était reconnaissante de l'aimer en retour. C'était le genre d'honneur auquel elle n'aurait osé espérer.

    Pendant ce temps, en bas de l'immeuble, un homme de grande taille et relativement carré poussa la grande porte. Il avait les cheveux grisonnant et portait un costume bleu. Au premier coup d'œil on pouvait se douter qu'il avait encore de l'énergie à revendre malgré son âge et que dans ses plus jeunes années il en avait plus que dépensé. Monsieur St James était un homme riche, puissant, aux valeurs très marquées. Il aimait contrôler tout autour de lui à commencer par sa famille mais surtout son image qu'il choyait plus que tout. Ce trait de caractère se retrouvait d'ailleurs chez tout les St James. A la seule exception de Amanda qui faisait preuve au fil du temps qu'elle passait en dehors de sa famille de compassion et presque d'humanité. Ce n'était pas peu dire quand on savait ce qu'elle était capable de faire simplement parce qu'elle en avait envie. L'homme regarda autour de lui et secoua la tête d'un air réprobateur avant de monter les escaliers rapidement. Il y avait trois étages et ce fut presque le souffle régulier qu'il arriva en haut. L'homme arrangea sa cravate et frappa à la porte de l'appartement avec énergie et conviction. Il devait avoir deux mots avec sa fille d'urgence. C'était encore lui qui payait les loyers à cette époque et il ne comprenait pas comment elle parvenait à ne pas pouvoir joindre les deux bouts malgré tout. Si ça continuait Amanda ne serait pas assez digne de confiance pour hériter de son patrimoine... Ce serait une décision douloureuse qu'il prendrait s'il le fallait. Sans attendre que l'on vienne lui ouvrir, Mr St James poussa la porte ouverte et entra dans l'appartement d'un pas conquérant.

    « Mandy, tu devrais verrouiller ta porte. J'ai deux ou trois choses à te dire à propos de tes fi...nances » acheva Mr St James en voyant alors que sa petite fille chérie s'était transformée en un grand soviétique blond et peu vêtu. Pendant deux secondes, le père de Amanda sembla penser qu'il s'était trompé d'appartement [ça m'est arrivé irl XDDD] mais en voyant les photographies au mur c'était bel et bien chez sa fille. « Qui êtes vous et que faites vous chez ma fille ? » demanda Mr St James en haussant un sourcil familier. L'homme arrangea ses manches et regarda Mikhaïl dans les yeux avant de taper dans ses mains d'un air résigné. « Évidemment, n'en dites pas plus. Le nouveau petit ami ? Et je suppose que c'est parce qu'elle vous couvre de cadeaux que je me retrouve obligé de combler ses crédits à chaque fin de mois ? Si j'apprends que vous abusez d'elle et de son argent, vous allez entendre parler de moi, mon garçon ! » menaça le père de Amanda d'une voix dure en pointant un doigt autoritaire en direction de Mikhaïl. « Un gigolo... Manquait plus que ça... » marmonna-t-il d'une voix audible en se massant le front avant de soupirer avec force.








Dernière édition par Amanda St James le Dim 23 Jan - 15:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Us. And Daddy... »   « Us. And Daddy... » EmptySam 27 Nov - 0:27

    Qu'il était bon, d'être allongé dans ce champs de blé. Les tiges jaunes se pliaient puis se relevaient au gré de la brise légère en un harmonieux ballet agricole.
    Pris de panique, Mikhaïl se releva d'un coup : il avait oublié d'acheter des fraises. Heureusement qu'Amanda était dans le coin.

    - Je peux monter sur ton cheval ?


    Le soviétique n'écouta pas la réponse ; peut-être parce qu'il n'y en avait pas, et s'installa derrière sa désirée. Pour ne pas qu'elle ait froid puisqu'il neigeait, il la coiffa d'une casquette Mickey. Tout à coup, Mikhaïl s'aperçut qu'il ne s'agissait pas d'Amanda St James mais d'Alain Duhamel et qu'ils étaient en voiture, et non à cheval comme il l'avait cru. Alors que le jeune russe s'apprêtait à fuir, il fût retint par le chauffeur de taxi qui lui conseilla de se rendre à la bourse d'Oxford, avant de commencer à énumérer le cours de ses actions.

    ***
    De vagues remous à ses côtés tirèrent peu à peu Mikhaïl Verkhovenski du domaine des songes. Le médicomage n'eut même pas la force de protester par l'heure aussi matinale qu'inhabituelle à laquelle se levait sa petite-amie, et feignit le sommeil dans le but de s'y replonger. Quelle idée de se lever si tôt ? Tôt... ? Ouais, enfin, le matin. C'est-a-dire défini par l'heure de son réveil, et non de la journée... Peu habitué à de telles escapades, le jeune homme mis ça sur le compte de la mode. La dernière collection limitée de Mark Jacobs venait sûrement tout juste de sortir et Mandy s'était certainement levée pour être la première à l'ouverture du magasin et tout rafler, forte de pouvoir faire rager les potentielles retardataires. Du moins c'était vaguement dont il croyait se souvenir.
    Allongé sur le dos et les yeux mi-clos bien que vaguement réveillé, Mikhaïl se redressa dans un effort surhumain alors qu'il entendait le bruit de la porte s'ouvrir. Dommage pour lui, il n'entendit pas distinctement la voix s'élever de l'extérieur.

    « Mandy, tu devrais verrouiller ta porte. J'ai deux ou trois choses à te dire à propos de tes fi...


    - Tu as oublié ma carte de crédit, Mandy.


    Et c'était vrai. Posé sur la table de chevet, son porte-feuille trônait, extraordinairement intact. Debout et en caleçon au bord du lit, sa carte de crédit dans la main droite, le soviétique ne s'aperçut que trop tard d'un détail qui clochait.

    ...nances »


    Horreur ! Qu'était-il arrivé à sa belle ?! Quel maléfice ou quel amant jaloux avait bien pu l'ensorceler de la sorte ?
    La bouche entrouverte sous la surprise de voir un inconnu débarquer chez sa petite-amie mais également par pudeur, Mikhaïl eut un mouvement de recul. Sans réfléchir ni sans trop savoir pourquoi, il se saisit du drap sur le lit et le plaqua contre son corps dénudé avec un air affolé. Malgré son énorme carrure et ses traits masculins, le sorcier avait en ce moment tout l'air d'une collégienne effrayée qu'on vient de prendre la main dans le sac.

    « Qui êtes vous et que faites vous chez ma fille ? »


    - Euh...
    balbutia-t-il paniqué, en quête d'un mensonge à servir. Mais rien ne vint. Alors quoi, autant dire la vérité ? Cela valait peut-être mieux. Après tout, il était ici de son plein droit, invité par Amanda, et ce type (qui était apparemment son père) avait l'air de penser qu'il s'était faufilé en caleçon par la fenêtre de l'appartement pour y piquer l'argenterie.
    Je suis l'ami de votre fille...
    dit-il finalement avec lenteur, en détaillant d'un œil calme l'homme qui lui faisait face. Mikhaïl retint une grimace de le prendre au visage : ce gars-là ressemblait un peu trop à son oncle.

    « Évidemment, n'en dites pas plus. Le nouveau petit ami ? Et je suppose que c'est parce qu'elle vous couvre de cadeaux que je me retrouve obligé de combler ses crédits à chaque fin de mois ? Si j'apprends que vous abusez d'elle et de son argent, vous allez entendre parler de moi, mon garçon ! »

    Le jeune russe manqua de s'étouffer devant tant d'audace. Non seulement il était aberrant d'envisager que ce soit Amanda qui le couvre de cadeaux et non l'inverse, mais en plus le ton accusateur et menaçant n'était pas du tout pour plaire au soviétique. Sa voix se mit à trembler malgré lui sous la colère qu'il sentait l'envahir.

    - Wahou. Et bien, son père est un sacré connard. Je ne vous connaissais pas deux secondes plus tôt, mais j'en ai assez entendu pour vous juger comme vous vous permettez de le faire avec votre fille et avec moi. Sachez que j'aime Amanda pour ce qu'elle est, et non pas pour son argent. De plus, vous semblez bien mal la connaître pour imaginer qu'un homme puisse un jour abuser d'elle. Elle n'est peut-être pas aussi stupide que ce que vous croyez.


    Non mais dites donc, faut pas pousser mamie dans les orties, non plus ! Ce type débarquait, lui évoquait de mauvais souvenirs (bon, ok, ce n'était pas sa faute) puis l'insultait lui et la femme qu'il aimait. Le pire, c'était peut-être qu'il ne s'en rendait pas compte. Et quel était ce doigt accusateur qui lui donnait l'impression d'être à nouveau le gamin apeuré des Stavroguine ? Un geste qui l'avait forcé à se rabattre sur la défensive. Mais résumons les faits : si Mikhaïl était de nature gentille, aimable et encline à rendre service, il était encore pour son horloge interne le matin et il venait de se faire agresser dans le pieu de Mandy par son... "beau-père" .
    Fût un temps où le fils Verkhovenski se laissait marcher sur les pieds et baissait poliment la tête en détournant le regard. Cette période, il s'en était sorti, et ce n'était sûrement pas pour y retourner maintenant.

    « Un gigolo... Manquait plus que ça... »


    - Mais je suis drôle, parfois !
    se défendit Mikhaïl avec autant de conviction et de crédibilité que son accent et sa mauvaise compréhension de l'insulte lui donnaient.
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MessageSujet: Re: « Us. And Daddy... »   « Us. And Daddy... » EmptySam 27 Nov - 13:51






    Aldrich St James était un homme sympathique et charismatique à bien des abords. Il avait cette faculté d'être écouté et respecté de tous par son simple charisme. De plus, c'était grâce à lui que la famille St James avait enrichis son patrimoine de trois fois sa valeur initiale. Il était a bien des échelles quelqu'un de respectable, voire un modèle de conduite et d'autorité pour les membres de sa famille mais aussi ceux avec qui il travaillait. Cependant, ces quinze dernières années, St James avait comprit qu'il avait commit une seule erreur dans sa vie et qu'il la payerait jusqu'à son dernier souffle. Cette erreur n'était nulle autre que son unique fille, Amanda. Elle était belle, charismatique, élégante quand elle le voulait mais c'était aussi, selon lui, une petite fille capricieuse, irresponsable, en aucun cas digne de confiance et tout particulièrement écervelée. C'était douloureux pour un homme comme lui de découvrir que son unique enfant n'était pas à la hauteur de ses attentes, à sa hauteur à lui. Le pire fut l'adolescence de Amanda. Ses mauvais coups pendant l'été avec Spencer Browning, un délinquant alcoolique, ses résultats scolaires désolants et sa tendance à ne fréquenter des hommes plus inquiétants les uns que les autres. Sérieusement, où allait-elle les chercher ?! Une fois de plus, sa petite fille venait de lui prouver qu'elle avait pour but dans la vie de le tuer, parce qu'en entendant le fort accent russe du jeune homme nu face à lui, Aldrich St James senti que son cœur allait lâcher. En voyant le blondinet se redresser comme s'il était prêt à faire face, Aldrich St James haussa un sourcil ironique et arrangea sa cravatte d'un geste absent.

    - Wahou. Et bien, son père est un sacré connard. En entendant le jeune homme parler ainsi, le père de Amanda eu un faible rire ironique, comme si l'insulte glissait littéralement sur lui, ce qui dans le fond n'était pas si faux. Il avait simplement l'habitude d'être traité ainsi. Les hommes qui réussissent dans la vie le sont toujours. Je ne vous connaissais pas deux secondes plus tôt, mais j'en ai assez entendu pour vous juger comme vous vous permettez de le faire avec votre fille et avec moi. Sachez que j'aime Amanda pour ce qu'elle est, et non pas pour son argent. Là, St James fut perplexe, il du l'admettre. L'homme regarda à nouveau Mikhaïl comme s'il venait de le voir entrer dans la pièce et fronça légèrement les sourcils. C'était une plaisanterie. Ce gas là, aimait Amanda pour ce qu'elle était ? Évidemment, ils disent tous ça. Et qu'est-ce qu'elle était justement ? L'homme avait une réponse toute prête à sa question. Amusé, il sourit un peu plus. De plus, vous semblez bien mal la connaître pour imaginer qu'un homme puisse un jour abuser d'elle. Elle n'est peut-être pas aussi stupide que ce que vous croyez.

    Touché. Aldrich St James perdit son sourire ironique et le troqua pour un air redoutable. Il n'allait pas apprendre comment éduquer sa fille de la part d'un soviétique incapable de faire la différence entre « gigolo » et « rigolo ». Parce qu'en plus, non, ce n'était pas drôle, c'était même très grave. Sans rien ajouter, le père de Amanda sorti sa baguette qu'il tenait comme s'il s'agissait d'une sorte de sceptre, comme s'il éprouvait une véritable fierté à être sorcier. Là était encore la différence avec Amanda qui elle ne s'en servait presque jamais sauf pour les petites tâches du quotidien mais honnêtement, elle aurait été Moldue, sa vie n'aurait pas été plus différente. Par contre, celle des gens du Ministère oui. D'un geste si naturel qu'il en paraissait arrogant, St James vit léviter ce qui semblaient être les vêtements de Mikhaïl et les lui lança à la figure. « Couvrez-vous, on a des choses à se dire » dit-il d'un ton calme et pourtant terriblement autoritaire. Sans attendre de réponse il tourna les talons et se rendit dans le salon. Aldrich St James savait que sa façon de s'adresser aux gens avait le don de les énerver, il les considérait tous comme des incapables ou des enfants mais s'en moquait, après tout il faisait partie de ces personnes sincèrement persuadées qu'ils devaient tout contrôler pour que tout soit parfait. Assit avec élégance sur un fauteuil dans le salon, il attendit que le soviétique ne le rejoigne, le menton légèrement posé sur sa main droite ornée d'une chevalière, une jambe croisée. Cette position était tout en naturel mais parce qu'il était le père de Amanda on pouvait se douter alors que ce n'était pas le cas.

    Quand Mikhaïl entra dans le salon quelques minutes après, Aldrich St James ne bougea d'un pouce, se contentant alors de le suivre du regard. Après s'être raclé la gorge il changea de position en retroussant légèrement son pantalon de costume, dévoilant se chaussettes noires, et posa les coudes sur les genoux, regardant le jeune homme dans les yeux. C'était surement ce qui les unissaient le plus lui et sa fille, cette tendance à garder une grosse dose d'élégance même dans les pires situations, surtout dans le cas de Amanda qui avait vraiment poussé les limites de la décence. Il marqua un temps, prouvant qu'il contrôlait alors la conversation et ne fut en rien agacé par la tension flagrante qui régnait dans la pièce. « Quel est votre nom, jeune soviétique ? » demanda-t-il avec le plus grand sérieux. Un brin raciste qui plus est, tout pour plaire. «  Décidément Mandy aura tout fait, même office de tourisme... » commenta-t-il avec méchanceté en regardant autour de lui l'état de l'appartement qui n'était pas si dramatique. En fait, depuis qu'elle connaissait Mikhaïl, Amanda avait évolué dans son quotidien. Elle étai beaucoup moins paresseuse – certes elle l'était tout de même plus que la moyenne – et rangeait un peu plus. « Alors comme ça, vous prétendez aimer ma fille pour ce qu'elle est ? Eh bien laissez moi vous dire ce qu'elle est vraiment, car je ne supporte pas qu'un inconnu incapable d'aligner convenablement trois mots d'anglais se permette de me dire qu'il connait mieux mon enfant que moi. » Ça c'était dit. Aldrich St James qui n'avait pas prit la peine de se présenter d'ailleurs haussa un sourcil sarcastique et s'installa à nouveau au fond de son fauteuil, reprenant sa position initiale si soigneusement travaillée. « Je suis certain que vous l'aimez pour ce qu'elle est, comme tous avant vous. Tous l'aimaient. Mais qu'est-elle exactement ? Mandy est une petite fille capricieuse et immature. Certes ces défauts sont faciles à ignorer quand on regarde sa beauté. Mais un jour elle ne sera plus aussi jolie, plus aussi fraîche et que lui restera-t-il à vous offrir ? Rien du tout. Il n'y a rien à voir au delà et en tant que père, je suis relativement bien placé pour avoir conscience de l'état d'esprit de ma propre fille ! » Oui, c'était en entendant son père parler ainsi que Amanda St James avait grandit, s'était construite. Comprenez vous désormais comment est née la croqueuse d'hommes qu'elle est aujourd'hui ?








Dernière édition par Amanda St James le Dim 23 Jan - 16:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Us. And Daddy... »   « Us. And Daddy... » EmptyDim 28 Nov - 12:57

    Mikhaïl crut bien voir le pire arriver lorsque Mr St James se saisit de sa baguette. Certes, il n'y était pas lui-même aller avec le dos de la cuiller, mais après tout, ce n'était que justice face à l'arrogance de cet homme. Le médicomage était le genre de sorcier qui insistait toujours pour rendre la monnaie de la pièce quand on lui cherchait justement des noises. Et le père d'Amanda semblait presque y prendre un certain plaisir, derrière son insupportable suffisance.
    Persuadé que ses propos sincères avaient déclenché un point de non-retour, Mikhaïl fut surpris de recevoir en pleine figure non pas un sort mais ses vêtements. Par réflexe, il s'était saisi lui aussi de sa baguette et l'avait pointé sur le père St James, sans oser s'en servir pour autant. Intimidation pure.

    « Couvrez-vous, on a des choses à se dire »


    Mikhaïl fut gagné par le dérangeant pressentiment que le « on » désignait plus particulièrement Mr St James que lui-même, et qu'il allait devoir, à en croire les codes de la politesse, se taire et écouter. Mais depuis quand respectait-il ces codes quand on lui manquait d'abord de respect en tant qu'individu ? Ne sachant encore trop quelle attitude adopter, le jeune blond se contenta d'un silence glacial et de toiser le père de Mandy pendant quelques secondes, jusqu'à ce que celui-ci tourne les talons pour l'attendre dans le salon. Le ton employé lui avait particulièrement déplu, et par simple esprit de contradiction et ainsi ne pas fournir satisfaction à Mr St James, Mikhaïl eut un instant la pensée stupide d'agir alors en sens inverse et de retirer son caleçon, soit tout ce qui lui restait, pour ensuite le rejoindre. Les bienfaits de la pudeur l'en empêchèrent, et c'est en grimaçant que le jeune homme enfila son t-shirt et son jean.
    Avec toute l'hostilité qu'il pouvait exprimer, il prit place dans un fauteuil qui faisait face à celui occupé par l'homme qui semblait être le patriarche des St James.

    « Quel est votre nom, jeune soviétique ? »


    Mikhaïl tiqua. Il sentit une certaine provocation à peine voilée par une hypocrisie consensuelle dans la voix de Mr St James. Rester calme.

    - Mikhaïl Verkhovenski.


    «  Décidément Mandy aura tout fait, même office de tourisme... »

    - J'aime beaucoup visiter votre fille
    , lâcha Mikhaïl d'un ton innocent qui s'accordait parfaitement avec son accent alors qu'il jouait volontairement sur l'ambiguïté de ses propos. Ironie appropriée, le couple s'était trouvé tandis que le russe demandait son chemin à l'anglaise. Bien que la réplique de Mr St James soit blessante et déplacée, le blond ne se laissa pas démonter. Il avait déjà une forte envie de gifler cet homme prétentieux et méprisant mais il savait hélas qu'il ne pouvait pas se le permettre sans une bonne excuse. Une excuse qu'il trouverait bien au fur et à mesure des provocations qu'il lançait à St James et dans celles qu'ils recevaient. Cet homme voulait jouer ? Très bien. Qu'Amanda le pardonne un jour d'avoir tenu de telles paroles, aussi peu respectueuses à son égard ; seulement, ça s'annonçait à qui serait le plus crétin des deux.

    « Alors comme ça, vous prétendez aimer ma fille pour ce qu'elle est ? Eh bien laissez moi vous dire ce qu'elle est vraiment, car je ne supporte pas qu'un inconnu incapable d'aligner convenablement trois mots d'anglais se permette de me dire qu'il connait mieux mon enfant que moi. »


    Rester calme. Zen, Mikhaïl. Il s'agit du père de ta copine, de ton
    beau-père. Encore un qui ne t'aime pas, d'ailleurs. Si tu le frappes, Mandy ne te le pardonnera sans doute jamais. Et pourtant... il mérite que tu te prennes une deuxième cicatrice au bras, placée juste à côté de celle de Nikolaï. Un petit effort. Souviens-toi, tu t'étais dit « plus jamais ».
    A ces pensées, Mikhaïl sentit un fragment de son cœur se briser et le quitter. De quoi était-il donc coupable pour que la vie s'acharne à le faire mal-aimé de ce qui était toujours le plus proche pour lui d'une famille ?

    « Je suis certain que vous l'aimez pour ce qu'elle est, comme tous avant vous. Tous l'aimaient. Mais qu'est-elle exactement ? Mandy est une petite fille capricieuse et immature.

    Capricieuse, oui. Immature, non.

    Certes ces défauts sont faciles à ignorer quand on regarde sa beauté. Mais un jour elle ne sera plus aussi jolie, plus aussi fraîche et que lui restera-t-il à vous offrir ? Rien du tout. Il n'y a rien à voir au delà et en tant que père, je suis relativement bien placé pour avoir conscience de l'état d'esprit de ma propre fille ! »


    Le soviétique hésita un instant entre vomir ou pleurer. A travers cette insoutenable superficialité, Mr St James lui présentait la douleur que la femme qu'il aimait avait du vivre. Et il était tout bonnement insupportable de se figurer l'être aimé traité aussi injustement. Pire, modelé et rabaissé par son géniteur de telle sorte qu'Amanda avait fini par l'intégrer entièrement et y croire.
    D'un bond, Mikhaïl se leva de son fauteuil et attrapa Mr St James par le col de son pull pour le soulever de terre d'un air menaçant. Il hurlait :

    - C'est de VOTRE FAUTE ! C'est à cause DE VOUS si elle est comme ça, qu'elle se traite elle-même de la sorte avec aussi peu de respect et croit sa vie limitée à être un pot de fleur ! Vous l'avez détruit et vous osez venir me dire que vous la connaissez mieux que moi ?


    Le médicomage secouait sans ménagement au rythme de sa colère le père d'Amanda. D'un geste, il le relâcha et le laissa s'écraser en tombant dans le fauteuil. Tremblant de fureur, il sortit sa baguette.

    - Dégagez. DEGAGEZ !


    Sa voix était autoritaire et ferme. Il fallait croire que les rôles s'étaient inversés. L'humilié humiliait. Si Amanda n'avait jamais eu la force ou le courage de s'opposer à cet homme, il le faisait aujourd'hui pour elle. Après tout, il commençait à avoir l'habitude.
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MessageSujet: Re: « Us. And Daddy... »   « Us. And Daddy... » EmptyDim 28 Nov - 15:16






    S'il y avait bien une chose que détestait Aldrich St James après la paresse et l'incompétence, c'était bien qu'on se permette de lui dire quoi faire ou quoi penser. C'était un homme fort de ses succès mais malheureusement faible de son arrogance. En voyant le jeune soviétique se lever d'un bond, l'homme ne sursauta pas, ne parut en aucun cas inquièt bien qu'il soit sur le qui-vive. Ce fut avec un sourire sadique et satisfait qu'il se laissa violemment saisir par le col de son costume hors de prix, ayant alors obtenu ce qu'il désirait. St James avait toujours une sainte horreur de la manière qu'avait sa fille de choisir ses amants et c'était pourquoi il se faisait toujours un malin plaisir à les faire sortir de leurs gonds un à un, prouvant alors par A + B à Amanda qu'elle était même dans ce domaine, qu'une incompétente. Alors qu'il s'attendait à être frappé – avec un peu de chance il saignerait histoire d'en rajouter une couche – le patriarche fut choqué d'entendre la suite.

    - C'est de VOTRE FAUTE ! C'est à cause DE VOUS si elle est comme ça, qu'elle se traite elle-même de la sorte avec aussi peu de respect et croit sa vie limitée à être un pot de fleur ! Vous l'avez détruit et vous osez venir me dire que vous la connaissez mieux que moi ?
    Aldrich St James ouvrit les yeux en grands, perdant alors son sourire satisfait pour une expression perturbée. Lui ? Responsable de la vie décadente de sa fille ? Ça jamais ! Il avait tout fait dans les règles, elle avait tout eu entre ses mains et si elle avait un problème actuellement ce n'était en aucun cas sa faute. C'était la meilleure ! Retombant brusquement sur le fauteuil, le père de famille n'y resta pas longtemps car immédiatement il se redressa à nouveau et fit face à Mikhaïl, baguette en main. Le père de Amanda le regarda droit dans les yeux mais restait tout de même légèrement plus petit que le soviétique, ce qui n'était pas peu dire sur la taille des deux hommes. Le souffle court et une expression de rage certaine, St James tenta de masquer autant que possible la haine qu'il ressentait actuellement.
    « Je vous interdis d'oser critiquer la façon dont j'ai éduqué ma fille ! Si sa vie se résume à l'estime que lui porte un moins que rien de l'ex-URSS comme vous, je n'en suis en rien responsable ! Le problème vient d'elle et ce depuis toujours ! » dit l'homme en pointant sa baguette sous le nez de Mikhaïl mais qui n'était pourtant pas vraiment décidé à s'en servir. Après tout, il ne savait pas de quoi le grand blond était capable et St James n'était pas un Serpentard pour rien... « Qui pensez-vous être pour vous en prendre à moi de la sorte ?! Croyez vous sincèrement que Amanda vous choisira à ma place ? Qu'elle prendra le risque de voir son petit confort matériel disparaître pour vos beaux yeux et votre accent ? C'est bien mal la connaître ! » termina-t-il avec un rire terriblement convainquant. Après tout, le portrait qu'il venait de peindre correspondait tout à fait à la sorcière. Et si son père menaçait de lui couper les vivres, que ferait-elle ? Qui choisirait-elle ? Mikhaïl, ou elle même ?
    - Dégagez. DEGAGEZ !
    « Mais qu'est-ce qui se passe ici ?! »
    Vêtue d'une petite robe simple en coton, ses longs cheveux attachés en un chignon négligé sur le haut de la tête, un petit manteau noir simple sur le dos, ses éternelles chaussures à talons, un petit sachet en papier dans la main, Amanda se trouvait au pas de la porte du salon, visiblement scandalisée par la scène qui se déroulait sous ses yeux et n'ayant jamais eu l'air aussi sobre et posée de sa vie.





    Jamais Amanda n'avait été aussi heureuse de toute sa vie. Dans la rue, le vent frais soufflant sur ses joues de poupées, les petites mèches de cheveux qu'elle n'était pas parvenue à attacher voletant légèrement autour d'elle, la jeune femme n'avait jamais paru plus mature mais aussi, paradoxalement, plus jeune. Un sourire paisible aux lèvres, de son éternelle démarche de top modèle, elle avançait dans Londres, pensant alors à l'homme parfait qu'elle avait laissé dans son lit et qui lui manquait déjà. Amanda était amoureuse mais pour la première fois de sa vie, elle était aimée en retour et ce sentiment n'avait pas de prix. Se dire qu'un être adoré estimait votre personne digne d'amour, précieuse semblait alors vous faire comprendre que c'était effectivement le cas. Si à bien des aspects Amanda était une femme arrogante, en réalité, elle s'était contentée de construire une image totalement fausse pour se protéger. La jeune femme blonde se sentait si heureuse, si forte que la vie elle même semblait plus belle, son future tracé bien qu'encore inconnu, peu importait temps qu'elle le passait avec Mikhaïl, elle avancerait les yeux bandés s'il le fallait, elle n'avait pas peur.

    Il lui fallu un certain temps pour trouver une boulangerie faisant des viennoiseries françaises dans son quartier de Londres. Après un petit quart d'heure à tourner en rond, la jeune femme obtint enfin ce qu'elle voulait. Avec gourmandise elle choisi dans la boutique pains au chocolat, croissants au beurre et autres, se passant la langue sur ses jolies lèvres, incapable de masquer ce que lui inspirait cette nourriture de choix et pourtant tout à fait interdite. C'était décidé, elle n'y toucherait pas. Ce fut au moment de payer que la jeune femme réalisa ne pas avoir eu le réflexe de prendre ne serait-ce que de la monnaie à son petit ami, comme quoi, les miracles étaient bel et bien possibles. D'un pas léger et étrangement modeste, la jeune femme retourna jusqu'à son appartement, impatiente de retrouver l'homme dont elle était follement amoureuse inconsciente alors de voir également celui qui aujourd'hui encore essayait de contrôler sa vie, jusqu'à ses amours. Dans le hall de son immeuble, Amanda affichait toujours un petit air paisible qui disparu alors qu'elle mettait un pied sur son palier. Sa voisine , une petite commère qui était sortie de son appartement s'adressa alors à la sorcière.

    « Ah vous voilà enfin ! J'ai l'impression qu'on égorge un cochon chez vous ! » Sans prendre le temps de répondre, la jeune femme ouvrit la porte de son appartement mais les voix ne cessèrent pas pour autant, les deux jeunes hommes étant apparemment occupés. Amanda senti son cœur lâcher quand elle reconnu la voix de son père et si son envie de le faire partir au plus vite fut dévorante, sa curiosité l'était bien plus. Que pouvait-il bien trouver à dire à Mikhaïl ? Les larmes aux yeux, la jeune femme eu un sourire dénué de joie. Elle savait ce que son père adoré pensait d'elle et plus l'image qu'il en avait était négative et plus Amanda s'enfonçait dans la décadence. Après tout, à quoi bon bien se conduire puisque tout le monde était persuadé qu'elle ne valait pas mieux que ça ? Tout le monde ? Pas exactement.
    - C'est de VOTRE FAUTE ! C'est à cause DE VOUS si elle est comme ça, qu'elle se traite elle-même de la sorte avec aussi peu de respect et croit sa vie limitée à être un pot de fleur ! Vous l'avez détruit et vous osez venir me dire que vous la connaissez mieux que moi ? Amanda sursauta en entendant la grosse voix de Mikhaïl qui semblait hors de lui. Elle fut premièrement choquée par cette réaction si violente mais presque immédiatement, la sorcière fut surprise de réaliser qu'elle venait de tomber à nouveau encore plus amoureuse de cet homme qui semblait prendre conscience de sa vraie valeur ou au moins lui en donner une pour la première fois de sa vie. La dispute continua et après avoir entendu son père enfoncer le couteau un peu plus dans la plaie, ce fut pleine de colère qu'elle essuya ses larmes et entra dans le salon.
    « Mais qu'est-ce qui se passe ici ?! » s'exclama-t-elle face aux deux hommes qui s'immobilisèrent. Parce qu'elle avait tout entendu, Amanda n'arrivait pas à regarder Mikhaïl dans les yeux. Elle n'était pas en colère contre lui, bien au contraire, mais elle était trop heureuse qu'il ait – encore – pris sa défense pour se concentrer.
    « Ton petit ami vient de m'agresser physiquement ! Je vois que tu sais toujours aussi bien les choisir ! Après ce délinquant de Browning, et lui, je finis par croire que le moins grave dans l'histoire reste McFly ! » s'emporta le père de famille en dominant Amanda par sa taille et lui hurlant littéralement dessus. Cette dernière ne se démonta pas pour autant, surtout qu'en plus, son père venait de mettre James sur le tapis et tous savaient qu'il était un sujet sensible.
    « Papa ! Jamie est mon meilleur ami ! Rien de plus ! Et je ne vois pas ce qui te donne le droit de venir chez moi et agresser Mikhaïl ! » s'emporta-t-elle à son tour en se mettant entre les deux hommes, dos à son petit ami après avoir jeté les viennoiseries sur la table basse et mit les mains sur les hanches.
    « Je paye ton loyer ici ! Je comble tes crédits ! Voilà ce qui m'en donne le droit ! Et tout ça pourquoi ?! Entendre un bon à rien me dire comment prendre soin de ma fille sous prétexte qu'il l'aime ?! »
    « Tu as fait ça ? » demanda soudain Amanda en se tournant vers Mikhaïl comme si elle n'en croyait pas ses oreilles. Cependant elle n'attendit pas qu'il réponde pour se tourner à nouveau vers son père. « Papa, je suis désolée que ça se passe ainsi mais j'aime Mikhaïl, que ce soit ton cas ou non. Lui et moi c'est sérieux. » dit-elle d'un ton tout à fait calme, surprenant d'ailleurs. Surprise qui se lu sur le visage de son père.
    « Ouais, comme tous les autres avant et après lui » répliqua-t-il avec méchanceté avant de se passer une main sur le visage.
    « Quels autres ? Je ne vois que lui. » répondit-elle doucement avec un sourire amoureux. Il y eu un silence dans la pièce pendant lequel Aldrich St James sembla chercher à comprendre comment agir avec sa fille. Il soupira comme si ce qu'il s'apprêtait à dire n'était pas joyeux.
    « Tu ne me laisses pas d'autre choix. Si tu t'obstines, tu peux commencer à économiser pour payer toi même ton loyer. » Amanda ne répondit rien pendant quelques secondes avant d'éclater de rire.
    « Parce que tu as cru que j'allais troquer l'homme que j'aime contre un loyer ?! C'est fou ce que tu as tendance à m'insulter dès que possible, papa. Je crois que Mikha a raison, tu ferais mieux de partir » déclara-t-elle d'un air à la fois triste, colérique et dégouté.
    « On en reparlera plus tard » dt son père sur un ton qui signifiait que c'était avant tout une menace.
    « Je n'ai rien d'autre à dire. » Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Alors que son père était sur le point de tourner les talons il se tourna vers sa petite fille chérie, celle à qui il avait tout donné, celle à qui il ne demandait rien d'autre que de faire ce que lui jugeait bon. Elle pouvait avoir un métier banal du moment qu'il ne salissait pas son image de St James, elle pouvait choisir l'homme avec qui faire sa vie du moment qu'il plaisait à son père. C'était pourtant simple, mais visiblement trop compliqué pour elle. Une expression de rage intense, il se tourna vers Amanda et lui mit une gifle qui raisonna avec force dans le salon. La jeune femme senti son petit corps chanceler sous la puissance du geste et poussa un cri de surprise. Rares étaient les fois où son père avait perdu à ce point le contrôle, encore plus devant quelqu'un. La main sur sa joue en feu, Amanda n'eut pourtant pas le temps de s'apitoyer sur son sort que la situation dégénérait déjà.
    « Mikha ! Non ! PAPA LAISSE LE ! » s'écria la petite sorcière tout en essayant de séparer les deux hommes mais en vain ils étaient plus grands qu'elle, plus forts.
    « Je vous interdis de me toucher ! EXPULSO ! » le sort vola mais ne toucha pas sa cible. « J'ai des relations ! Vous allez le payer Verkhovenski ! Parole de St James ! » menaça-t-il tout en se faisant littéralement mettre à la porte avec violence. Amanda pleurait toujours, perturbée par la violence de la situation, regardant sans vraiment les voir les deux hommes de sa vie se déchirer sous ses yeux baignés de larmes. « Amanda ! Je suis ton père ! » cria-t-il dans le hall tandis que la jeune femme se trouvait dans le couloir de l'entrée de son appartement, le visage ruisselant de larmes, Mikhaïl entre eux.
    « Alors arrête de me traiter comme de la bombabouse ! » s'écria-t-elle d'une voix cassée par les larmes.

    La porte fut claquée avec violence. Après avoir sursauté, Amanda échappa un sanglot et tourna les talons, chancelant comme si elle avait bu, comme si ses jambes n'avaient plus la force de la porter. Ce fut sur la table basse du salon qu'elle trouva où s'asseoir, n'ayant pas le courage d'aller jusqu'au canapé. « Mi...Mikhaïl ? » appela-t-elle d'une faible voix parmi ses sanglots. En sentant le jeune homme près d'elle, elle leva ses yeux ruisselant de larmes vers les siens. Ses yeux qu'elle aimait tant. « Je suis tellement désolée. J'aurais aimé t'offrir une famille, j'aurais aimé te donner tout ce que j'ai mais je n'ai rien d'autre que mon amour inconditionnel pour toi. » dit-elle doucement en posant sa main sur la joue blanche de son petit ami, tremblante encore. « J'ai tout entendu et je m'excuse pour le comportement de mon père. Quant au tiens... » elle baissa les yeux un instant avant de renifler doucement et de le regarder avec toute la tendresse du monde, tout l'amour de son petit cœur meurtri « Je n'aurais jamais cru possible t'aimer encore plus que ce matin à mon réveil. » souffla-t-elle avec un sourire pourtant baigné de larmes. « Je t'aime tellement Mikhaïl... Tellement que j'en ai mal » murmura-t-elle à nouveau avant d'embrasser son petit ami avec une fougue désespérée, enlaçant son cou et se jetant à cœur ouvert, les yeux fermés dans les bras de cet homme dont elle était éperdument amoureuse. Mikhaïl Verkhovenski, celui qui fit comprendre à Amanda qu'elle avait autre chose à offrir qu'un corps.






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