Hot Mess

William était resté tard la nuit dernière au bureau. A travailler évidemment... Quoi d’autres sinon ? S’il était avec quelqu’un ? Elena, vous voulez dire ?... Non, non pas le moins du monde, il travaillait SEUL j’ai dit ! Il ne faut pas tenter le diable quand même et réunir toutes les conditions qui feraient qu’ils se retrouveraient au bureau... Qu’eux deux... Assurément, il ne pensait pas du tout à sa coéquipière, même assis derrière son bureau à regarder défiler les images animées de celui qu’il traquait... Celui qui, du moins, venait de refaire son apparition dans sa vie, celui qui avait pour nom.... Vladimir Muller.

Tout lui était alors revenu à l’esprit, alors qu’il le pensait très loin... De même que ce jour-là qui ne cessait de hanter son esprit jours après l’autre et qui, de nouveau, semblait assombrir son humeur... Il revoyait tout encore plus clair que jamais, comme si cela ne s’était produit qu’hier. Certes, la première fois que l’on ôtait la vie à quelqu’un, involontairement qui plus est, c’en était d’autant plus difficile à supporter... Surtout qu’il aurait préféré la garder en vie ; elle aurait pu leur fournir quantités d’informations sur leur enquête en cours... C’était leur seule piste qui se trouvait évanouie. Et en plus, depuis ce jour le mari voulait sa mort. Il était de bonne humeur? Comment en pourrait-il être autrement ? Préoccupé par tout ceci. D’ailleurs, cela se voyait car tout le monde évitait de lui adresser la parole si cela n’était pas EXTRÊMEMENT urgent. Les images continuèrent de défiler... Sur chacune d’entre elle, il avait toujours le même regard ; et le regard de celui qui semblait porter toute la haine envers lui-même, haine qu’il reportait entièrement sur William... Tout cela à cause de ce terrible petit accident qui avait coûté la vie des êtres les plus chers. Accident, du moins, volontaire... Il n’avait pas compté la tuer ; et si son sort n’avait pas ricoché sur le mur qui s’était éboulé sur la femme qu’il aimait, alors il l’aurait simplement touchée ; elle serait encore en vie. Mais son ennemi depuis ce jour ne semblait de cet avis... Et semblait vouloir revanche à tous prix.

… D’une certaine manière William et Vladimir étaient semblables... Il connaissait la souffrance de la perte d’un être cher. Même deux. Avoir été là mais n’avoir pu agir à temps... William s’en voulait encore. Sa femme et sa fille avait péri dans ce funeste ‘accident’. Plus jamais il ne laisserait faire cela. Ils étaient.... Presque pareil du moins. William ne se vengeaient pas sur toutes les âmes vivantes de ma planète, surtout ceux qui n’avaient rien fait... Il ne faisait pas d’orphelins. Néanmoins, sans nul doute que le but de cela n’était autre que de faire souffrir William lui seul. En s’attaquant à des innocents, des enfants, il le mettait sur sa piste. Il semblait le connaître mieux que lui-même ; il savait qu’il allait le suivre, tomber dans le ‘piège’... Puis, il s’en prendrait à ceux qui l’entouraient, et à qui il tenait un temps soit peu... Au final il terminerait par lui. Il ne serait sans doute satisfait qu’il rendra son dernier souffle, mais après l’avoir fait souffrir... Seulement près cela. William se jurait de l’avoir avant cette extrêmité évidemment.

Enfin, ce n’était pas juste en ne le voulant plus qu’il y aurait forcément moins de victimes. L’épouse Schönder et ses enfants étaient à présent à l’abri. Il dû sortir de son esprit alors qu’il songeait à quelque chose et relevant la tête et ayant pour intention de se lever et d’aller au bureau voisin pour assouvir sa curiosité sur ce détail qui le turlupinait, c’est alors que le joli visage d’une jeune Auror qu’il avait pris sous son aile depuis voilà un peu plus d’an, vint s’en cadrer dans son champ de vision... Si son caractère bien trempé ne le dérangeait pas outre - le sien l’était pas mal non plus alors manquerait plus que cela qu’il en veuille aux autres pour le leur -, au moins elle avait un atout, ne pas se laisser marcher sur les pieds et il était certain de pouvoir quelque chose d’elle de bon lorsqu’elle aura prit davantage d’expérience dans le métier. Il était loin d’approuver cependant sa tenue du moment... Il n’y avait pas besoin d’être ‘vieux-jeu’ comme elle le lui disait souvent pour trouver à redire sur cela ! Habiller comme cela pour venir au ministère, c’était du suicide ! Comment voulez-vous travailler correctement en cette tenue, sauf si bien entendu toute la journée devait se passer au bureau à remplir quantité de paperasses... Comme aujourd’hui. Mais là encore, il pouvait y avoir des changements de dernières minutes et ils pouvaient être appelés quand ils s’y attendaient le moins... Allez vous battre avec un mangemort dans la tenue que Cassy’ avait... D’accord, cela pourrait avoir l’avantage de le tétaniser quelques secondes par les voluptueuses formes devant ses yeux ; le temps qu’un autre Auror profite de son égarement et ne le stupéfie, mais quand même...

Évidemment, ce serait fort dommage de cacher ses formes féminines particulièrement avantageuses mais, en l'occurrence, sa tenue était très loin d’être appropriée à celle pour venir travailler.... Elle avait décidé de révolutionner le métier d’Auror, d’instaurer à leur classe une nouvelle mode ?! Enfin, il la connaissait depuis un an à présent, et il ne fallait pas s’attendre à ce qu’elle change, mais il ne demandait pas quand même à ce que ses collègues viennent habiller en bonne soeur... Mais d’une manière plus pratique pour travailler comme il se devait ! Cela lui faisait penser à la réceptionniste du ministère, et c’était d’ailleurs pour cette raison qu’il accrocha un regard réprobateur et qu’il employa un ton très moralisateur lorsqu’il la salua par son nom... “Cassandre...” Par son nom en entier. Chose qu’elle détestait et elle ne se gêna pas pour le faire remarquer. Elle était extrêmement susceptible sur son prénom ! Cela lui fit penser à une autre Auror du ministère qui n'aimait pas qu'on l'appelle par son prénom, mais seulement par son nom de famille.

Il était évident que s’il était agi d’une autre personne qui lui avait parlé sur ce ton, il l’aurait vite fait renvoyée bouler... Mais là, c’était Cassy’ à qui il parlait et puis, elle n’était pas méchante ; elle était juste ‘comme ça’. Et au fond il préférait les personnes qui avaient du répondant que celles qui étaient facilement manipulable ou influençable ; il n’en demeurait pas moins qu’elle avait encore beaucoup de choses à apprendre... Bifurquant très légèrement son regard de côté pour observer par derrière, il se leva de son bureau pour aller vers le bureau d’en face et se pencher vers l’Auror Scott Brighton dont l’attention était un peu trop focalisée sur Miss Dylan. Une bonne tape derrière la tête pour lui remettre l’esprit en place, comme il en avait l’habitude chaque fois qu’il avait à ‘remettre quelqu’un sur le droit chemin’ avant que son esprit ne dérive de trop... Et puis, en tant que ‘père de substitution’ de la jeune femme, il était normal qu’il corrige ceux qui avaient le regard un peu trop baladeur sur sa fille non? Bien que cela était pour le moins encouragé par ladite fille...

“Tout va pour le mieux ? Bas les yeux, retournez à ton travail, sinon vous aurez affaire à moi... Vous n’êtes pas payé à ne rien faire que je sache... ? Et cette consigne est bonne pour tous”, ajouta t-il en parcourant l’ensemble de la salle d’un regard très insistant. Généralement, cela avait toujours l'effet escompté et personne n'osait le contredire. La seule personne qu'il tolérait en fait qu'elle lui tienne tête n'était autre que sa coéquipière.... Elle, par contre, il aimait bien justement la pousser à bout au contraire pour pouvoir déterminer quelles étaient ses limites exactes !

Et en effet, cela eut l'effet escompté. Tous les yeux levés se baissèrent aussitôt sauf certaines personnes qui se levèrent pour sortir du bureau et se rendre peut-être dans un autre étage où ils avaient besoin d’aller. Une fois le calme revenu, William se tourna de nouveau vers la jeune Cassy’, pour ajouter d’un air grave tout en prenant appui contre le bureau de l’Auror qu’il venait de réprimander...

“Tu vois, je ne crois pas que ta tenue soit... Heum, comment dire, très appropriée pour venir travailler au ministère... Tu dois savoir maintenant que certaines personnes sont très, très rapidement déconcentrées... Oh, je ne doute pas que cela te dérange loin de là, mais si tu pouvait éviter de... Déconcentrer les gens en venant d’exhiber ainsi... Qu’est-ce qui y’avait ce matin? Tu n’avais plus rien d’autres à te mettre sur le dos c’est ça ?”, termina t-il cependant sur un ton amusé et un sourire au coin des lèvres.

Elena était arrivée de bonne humeur aujourd'hui. Sa matinée avait bien commencé et Gibbs n'avait pas été malade comme au début de la semaine. La petite boule de poil rousse était endormi en boule à côté de son oreiller et elle lui caressa la tête avant de se lever d'un bond. Après une rapide douche, elle mit sa bouilloire à chauffer pour se faire un thé et partit directement à sa chambre. D'un rapide coup de baguette; elle sécha à moitié sa longue chevelure châtain et ouvrit sa penderie. Elle attrapa un jean et une chemise blanche. Tout en mettant ses sous vêtements, elle courut carrément jusqu'à la cuisine pour éteindre la bouilloire qui hurlait depuis deux minutes. Elle attrapa une tasse, prit un sachet de thé et versa l'eau brûlante dans la tasse.
Elle enfila en vitesse ses vêtements et repartit à la cuisine ou Gibbs avait élu domicile, précisément sur le comptoir. Au moment précis ou elle posait ses fesses sur le tabouret près du comptoir, un hiboux arriva, un colis accroché à la patte. Elle prit sa main un morceau de pain dur et le donna à l'animal tout en le délivrant de son fardeau. Comme tous les matins, elle recevait le journal quotidien et tout en buvant son thé, elle pouvait lire les nouvelles quotidiennes.

Quand il fut l'heure de partir, Elena attrapa sa veste, embrassa une fois de plus son chat et partie par le réseau de cheminette. Comme tous les jours, l'affluence était à son comble près des ascenseurs et elle dut attendre quelques minutes pour pouvoir monter à son étage. Une fois ceci fait, elle se prit un café et en apporta aussi à son co-équipier qui était déjà arrivé. C'était mieux pour elle, Elena ne souhaitait pas le voir avec sa femme qui le collait comme un chewing-gum à une basket.

Soupirant intérieurement, elle s'assit à son bureau et sirota tranquillement son café en lisant les notes qu'elle avait reçu. La journée aurait très bien pu continuer aussi bien mais un ouragan appelé Cassandre arriva et là: panique à bord !!!

Elena était à la fois excédée et pas vraiment étonnée du comportement de la brunette. Elle en avait presque l'habitude maintenant. Cette façon de vouloir provoquer à tout mettait Elena hors d'elle. Et puis, elle n'arrivait pas à concevoir que William puisse s'être attaché à cette gamine. C'est vrai, elle était vulgaire dans sa façon de parler, mais aussi de s'habiller, elle se fichait des ordres … bon, ce dernier point était discutable étant donné que William n'aime pas respecter les ordres non plus :

Mais pour une fois, William fut aussi choqué qu'elle par la tenue de la gamine. Mais contrairement à Elena, il ne fut pas exaspéré par la mine hautaine de la jeune fille, mais lança des regards noirs aux hommes qui la regardaient avec trop d'insistances !

“Tout va pour le mieux ? Bas les yeux, retournez à ton travail, sinon vous aurez affaire à moi... Vous n’êtes pas payé à ne rien faire que je sache... ? Et cette consigne est bonne pour tous”

Et comme à chaque fois, l'assemblée se remettait au travail sans broncher. Elena était toujours étonnée par cette attitude qui la fit sourire une fois de plus. Son air moqueur ne la quitta et elle se leva de sa chaise pour se mettre derrière William qui disait, d'une façon très aimable, que sa tenue n'était pas appropriée. Néanmoins, elle se retint de s'esclaffer de rire quand William demanda si elle n'avait rien d'autre à se mettre ce matin !
Cassandre remarqua alors Elena et, comme d'habitude à chaque fois que les femmes se voyaient, elles s'insultaient. Cette fois-ci ne fit pas exception, Cassandre ne se gena pas pour la qualifier de vieille et d'espérer qu'elle serait morte dans son sommeil.

« Je comprends pas comment tu supportes cette morveuse Will' ! Mais je peux à ta question à sa place : non, elle a juste décidé d'excercer son vrai métier : streap teaseuse ! Parce que franchement, habillée de cette manière, ce métier t'irait comme un gant ! » finit-elle avec un sourire, lui aussi insolent. Elle ne supportait pas cette morveuse et alors ?? Ce n'était un secret pour personne !!!

Bon d’accord, William était peut-être un peu trop protecteur envers la jeune.. Femme ? Elle ressemblait encore tellement à une jeune fille qu’il n’employait jamais ce terme dans son esprit. Son inexpérience dans le domaine, sa jeunesse et sa fougue un peu trop enthousiaste et irréfléchie... Vous n’irez pas dire qu’il avait tord d’essayer de la surprotéger n’est-ce pas ? Ou d’essayer de lui faire entendre raison sur, par exemple, la tenue adéquate qu’elle croyait de toute évidence convenir pour venir travailler au ministère. Mais, essayer de lui faire entendre raison, c’était comme essayer de parler à une boule de bowling en lui demandant d’aller exactement viser et faire tomber toutes les quilles sans faire aucun efforts de son côté. Enfin, bon elle était jeune. William lui donnait cette excuse. Mais, il ne lui semblait pas qu’il avait été ainsi lorsqu’il avait son âge... Mais il n’était pas une référence. Il s’était montré très tôt responsable de lui-même autant que de ses responsabilités, bien qu’il ait su continuer de s’amuser. C’était il y a longtemps.

Lorsqu’il entendit lui répondre, William ne put s’empêcher de soupirer. “Certes, tu peux t’habiller comme tu veux, mais je te rappelle que nous sommes au ministère, et qu’ici, on est censés travailler... Et non distraire les gens ; et on est pas là pour faire un concours et montrer ce qu’on a “de plus beau’ en reprenant tes mots... ”, lui répondit-il... Hm, pourquoi donc ne pouvait-il s’empêcher de lui faire entendre raison alors que cela semblait lui entrer par une oreille et aussitôt lui sortir par une autre. Oh, certes, elle était intelligente assurément, il n’en doutait pas, et elle apprenait vite - quoique pour le moment elle avait encore tant de choses à enregistrer... - Il en était persuadée, mais de toute évidence, elle devait avoir une mémoire sélective... C’est-à-dire qu’elle ne gardait en mémoire que ce qu’elle voulait bien...

Avec elle, il avait l’impression de répéter inlassablement les mêmes choses au moins, hm, cent fois par semaine ? Si ce n’était pas par jour... “Assez grande, tu me fait en douter, parfois...”, ajouta t-il en lui décochant un sourire. Sa fraîche jeunesse ne pouvait l’empêcher d’en sourire au final, et surtout le cran qu’elle faisait preuve, en donnant l’impression légère qu’elle se fichait de toutes responsabilités... Elle n’avait pas choisi le bon métier dans ce cas.
Oh bien sûr que si elle avait des compétences, sinon elle n’aurait pas obtenu son diplôme. Mais il faudrait qu’elle apprenne qu’il n’y avait pas que s’exhiber ainsi ne lui ferait pas forcément gagner une bataille contre des mangemorts. Au contraire, cela la gênerait plutôt qu’autre chose. Il allait justement lui en faire la remarque lorsqu’il entendit la douce voix reconnaissable de sa charmante coéquipière qui venait d’arriver et s’était placée derrière lui.

En fait, il entendit avant tout Cassy’ s’adresser à elle et manqua de lever les yeux au ciel...

Et ça y était, elles allaient recommencer... Pour on ne savait quelle raison, les deux femmes s’étaient prit en grippe et ne parvenaient pas à se voir... Pas même en protographie. C’était vraiment très désolant pour l’entente au sein du groupe, vraiment... William avait l’impression de se trouver au milieu d’un combat acharné entres deux adversaires prêt à ne pas lâcher le morceau, sous aucun prétexte.... Ou encore dans une cour de récréation d’école primaire. Lui, il était l’arbitre, et parfois, cela en devenait tellement fatiguant de les entendre se lancer des répliques toutes aussi cinglantes les unes que les autres qu’il les laissait tout simplement seules régler leurs comptes et qu’il sortait de la pièce. Il n’était même pas certain qu’elles se rendaient compte de son absence. Elles ne pourraient pas faire la paix un peu, non, pour une fois ?!!! C’en devenait lassant ! Et c’était complètement ridicule en plus de cela. Non mais franchement, d’où cette querelle pouvait-elle bien venir ?! L’une avait quoi à envier l’autre ? Etait-ce pour cela ?
Cassy, peut-être. Mais du côté d’Elena, elle n’avait rien à lui à lui envier, pas du tout alors.... Enfin, à son sens du moins.

PEACE AND LOOOOOOVE les filles, vous connaissez ?! Il y a déjà assez de colère et de haine dans le monde ! Alors si en plus on se tape dessus entres nous, on est pas sortis de l’auberge ! Avec un soupir, il décida d’ignorer la réponse d’Elena pour la saluer poliment. Il savait pertinemment que sa tenue n’était pas appropriée au lieu. Il n’avait pas besoin d’aide pour lui faire la remarque mais venant de lui comme d’Elena, cela ne changerait rien ; Cassy’ faisait toujours tout comme elle le voulait.
Un mauvais point. En devenant Auror, il fallait apprendre à obéir aux ordres donnés - sans toutefois y être aveugle -. Il fallait prendre ses responsabilités et cesser de jouer à un jeu de séduction dignes d’adolecents... Il semblait que Cassy’ était restée bloquée sur le statut “Adolescent de dix-sept ans”.
Peut-être même que Cassy’ faisait exprès de s’habiller de façon aussi osée parce qu’elle savait que cela ne plaisait pas à Elena. Elena l’avait traitée de striptiseuse, en disant qu’elle s’était trompée de travail. William était presque certain que Cassy’ n’allait même pas se sentir visée ou heurtée apr l’insulte... Sans doute allait-elle même en être flattée ? Cela ne l’étonnerait même pas... Elle sortirait même un truc du genre probablement qu’elle au moins avait quelque chose à montrer, ce qui ne ferait qu’envenimer la situation...

Etrange... Cette situation semblait durer depuis si longtemps que William se sentait presque capable de répondre avant elles ce qu’elles risquaient fort de dire.

“Elena a raison, Cassy, sur un point. C’est ce que je m’apprêtais à dire, bien qu’elle ait fait usage de mots qui dépassent ma pensée... Mais, dans le sens général, j’espère que tu iras au moins passer une tenue plus décente si nous devons sortir pour une quelconque mission d’urgence... Sait-on jamais. ”. Quand on est Auror, tu dois savoir, et tu le sais j’en suis certain, on a des responsabilités qu’il ne faut pas oublier... Ce n’est pas ainsi qu’elle fera mieux son travail !

“... Et si vous voulez vous entretuer, veuillez aller ailleurs s’il vous plait, hein. Il y a une petite salle de l’autre côté de la pièce. Une pièce insonorisée où vous pourrez crier l’une sur l’autre autant que vous voulez, donc pensez-y. Ce n’est pas un cirque, ici. Et là, pour le moment, je ne sais pas si vous en êtes conscientes mais vous vous donnez ni plus ni moins en spectacle”

… Chose dont Cassy’ ne se sentirait nullement dérangée à n’en pas douter.

Sur ce, il fit demi-tour afin de retourner s’asseoir à son bureau cette fois, en laissant les deux jeunes femmes l’une en face de l’autre cette fois. (Oulà, il aurait peut-être mieux fait de rester entres les deux, non?!). En effet, si on calcule bien, Elena est venue se placer derrière William qui se trouvait lui-même devant Cassy. Donc, s’il se déplace et retourne à sa place, et bien cela les laisse toutes les deux face à face...

Cassandre sourit quand son père lui rappela qu’elle était censée travailler et donc porter une tenue adéquate. La jeune femme n’avait jamais vraiment aimé travaillé. Déjà à Poudlard, elle passait son temps à essayer de fuir les cours. On la voyait souvent dehors en compagnie de Arthur alors qu’ils étaient censés avoir cours. L’ancienne Gryffondor ne supportait pas de rester assisse à rien faire devant une feuille et à écouter attentivement ce qu’on professeur lui disait. Heureusement pour elle, il existait le métier d’Auror, sinon elle se serait rabattue sur le Quidditch, sport qu’elle vénérait. Elle en avait toujours fait à Poudlard et elle avait été au poste de batteuse. Elle adorait manier la batte et certaines fois quand le joueur en face d’elle ne lui plaisait pas, il prenait des coups de battes… Cassandre s’excusait de mauvaise grâce et sortait toujours la même excuse … Ce n’était pas sa faute, elle pensait avoir vu un Cognard. Une seule fois cette excuse fut valable. La seule fois où ce fut la vérité. A cette pensée, Cassy sourit. Elle avait donné un coup de batte à un type qui avait raconté dans toute l’école qu’ils avaient fait des choses ensembles … Cela n’aurait pas dérangé Cass’ si le type en question n’était autre que le petit copain de sa meilleure amie du moment Tanya. Non pas qu’elle l’appréciait énormément, mais c’était la seule fille capable de supporter Cassandre plus de trois minutes. Tanya avait de suite pardonné à la brune dès qu’elle avait frappé le type. Cassandre sortit de ses pensées au moment où elle entendit “de plus beau’ en reprenant tes mots... ” … Elle lança un regard interloqué à William.

« Hum… Tu disais ? J’écoutais pas … »

Cassandre se gratta la tête et sourit presque peinée. Presque… En fait, ça ne la dérangeait pas plus que ça de ne pas avoir écouté ce que William avait dit. Après tout, il passait presque tout le temps qu’ils étaient ensembles à essayer de la raisonner… Alors pour elle, c’était comme un courant d’air, qui rentre et qui sort… Les paroles de son père rentrait par une oreille et finissait par sortir de l’autre. Après tout, Cassandre était majeure et donc se moquait bien des remontrances d’un vieux… Vieux qui soit dit en passant avait su resté dans la fleur de l’âge … Bah quoi ? Il était charmant, personne ne pouvait le nier. Et en plus il faisait de l’humour… Cassy lui frappa le bras gentiment tout en riant.

« Hé !!! J’te permet pas de douter … Namého !! »

Et avant que William ai pu dire autre chose, Cassandre vit l’entrée en scène de Elena Kowalski, la coéquipière de son père… Les poings de Cassandre se serrèrent tandis qu’elle appelait la nouvelle arrivante la vieille. Tout le monde, dans le service, savait que Elena et Cassandre ne pouvait pas se voir. Ils ne savaient pas pourquoi et même le principal concerné par la querelle des filles n’était pas au courant. En effet, c’était William le problème de leurs disputes à répétition. Cassandre aimerai qu’il passe plus de temps avec elle parce qu’elle avait tellement de chose à apprendre mais surtout elle voulait connaître une sorte d’adolescence à retardement avec lui… Elle voulait avoir une relation Père/Fille avec son mentor … Et Elena, Cassandre en était sûre, elle en donnerait même sa main aux gobelins, était amoureuse de William et voyait en Cassandre une sorte de rivale. Sauf que la plus vieille n’avait pas compris que ce n’était pas ce genre de chose qu’elle recherchait en la présence de William… Mais bon c’était tellement marrant de s’engueuler avec cette vieille harpie. Et Cassandre ne se gêna pas pour sortir une des ces phrases dont elle avait le secret et qui faisait que Elena répondait toujours. D’ailleurs elle ne manqua pas de le faire ce qui fit rire Cassy. En fait, peu de choses, atteignait réellement la jeune femme. Il fallait parler de sa famille ou tout simplement s’en prendre aux personnes qu’elle aimait mais sinon rares étaient les choses qui lui faisait de l’effet.

« C’pas ma faute si tu as un bâton dans le cul et que tu es coincée. Moi au moins, je peux montrer mon corps alors que comparée à toi … Même un sombral aveugle ne voudrais pas de toi … »

Et paf !! Dans les dents la morue. Cassy n’eut pas le temps de se réjouir que déjà William appuyait le point de vue de Elena… Pour un peu, la jeune femme en aurait pleuré. Il était peut être d’accord mais il n’était pas obligé de la soutenir à ELLE. Cassandre eut alors un geste bien puéril, elle tira la langue à Willial et tourna le dos au couple… Oui Cassandre les considérait comme un couple même s’ils n’avaient pas officialisé et qu’ils cachaient aux autres ce qui s’était passé entre eux… Mais à y réfléchir, ils avaient raison de tout cacher. Cela ne regardait personne et personne n’avait besoin d’être au courant… Seulement rien que pour que Elena lui foute la paix, elle serait prête à tout pour que Elena soit malheureuse … Mais elle ne pourrait pas contribuer au malheur de son père. Or avec sa femme actuelle, il était malheureux et ce n’était que lorsqu’il était avec sa coéquipière qu’elle le sentait vraiment heureux… Pff quel choix difficile qu’elle remit à plus tard quand William recommença une nouvelle fois à parler. Un sourire en coin s’agrandit sur ses lèvres tandis qu’elle tournait sur elle-même pour refaire face à Elena. Pourquoi pas dans une salle d’entrainement aux duels ? Rien qu’à cette idée, la jeune femme se surprit à se lécher les lèvres avec gourmandise puis rencontra le regard de la plus vieille… Oh oh !!! Elle s’était léchée les lèvres en regardant William et Elena l’avait vu puisqu’elle était juste derrière lui. Cassy lui fit un clin d’œil quand le seul homme de la conversation retourna à son bureau. Mais attendez … Elle se retrouvait donc juste en face de Elena… Elle en profita pour avancer et lui lancer un regard noir… Cassandre lui toucha alors les joues, les coins des yeux et le front avant de partir dans un grand éclat de rire.

« Et bien dis donc ma vielle, il faudrait peut être que tu penses au botox… Tu es pleine de ride partout … A ton âge, j’aurais honte de sortir montrer ma face de strangulot … Non mais attends, même un strangulot est plus joli… »

Cassandre adorait embêter Elena sur son âge… Parce que d’un, elle pouvait se le permettre vu qu’elle n’avait que vingt et un an et de deux, elle ne l’aimait pas. Alors un peu de méchanceté gratuite n’avait jamais tué personne. Sa tante, une grande croyante malgré le fait qu’elle soit sorcière, l’aurait surement maudit puis envoyé en enfer. Mais Cassy était sûre qu’elle l’avait au moins déjà fait une fois. Elle ne disait jamais rien à ses fils qui s’était amusé toute leur enfance à frapper la petite Cass’ qui ne disait rien mais lorsque c’était elle qui réussissait à les frapper, sa tante la maudissait toujours. Cassandre sourit à cette pensée… Depuis qu’elle avait quitté sa maison onze ans plus tôt et qu’elle avait rencontré Adélaïde, elle n’avait plus de nouvelles de sa tante. De ses cousins oui puisqu’ils étaient à Poudlard… A Serpentard plus précisément. D’après ce qu’elle avait entendu, ils avaient tous les deux finis Mangemorts, Luke par conviction et Vladimir pour suivre son frère. Cassandre reprit ses esprits et lança un regard à Elena. Puis elle entreprit de lui expliquer ce qu’était le botox…

« Le Botox c’est une sorte de liquide que les femmes Moldues s’injectent dans la peau afin de ne plus avoir de rides… A ta place je le ferais avant de ressembler à ma grand-mère !! »

Puis Cassandre se dirigea en riant vers le bureau de William et s’y installa en s’asseyant dessus et comme à son habitude sur les papiers importants… Elle avait le chic pour ça. Elle se rappellerait toujours de la façon dont elle avait rencontré Keith… Elle était assisse sur son bureau les fesses sur des papiers importants… Il était devenu avec le temps son grand frère … Haaan … Cassandre se rendit compte à l’instant qu’à travers ses relations, elle essayait de se refaire une famille… Une famille recomposée de personnes qui souvent n’avaient rien en commun. Arthur son meilleur ami, William son père, Keith son frère et Elena la belle-mère méchante comme dans les contes de fées Moldus… Cassandre se retourna alors vers William un sourit aux lèvres…

« Bon avec son arrivée à ELLE, je sais toujours pas ce que je dois faire aujourd’hui … »

Cassy avait accentué le Elle pour montrer que Elena gênait Cassandre et William plutôt qu’autre chose… Elles ne s’aimaient pas et le bureau des Aurors s’amusaient toujours à les regarder se disputer … D’ailleurs beaucoup d’entres eux avaient relevé la tête pour apprécier le spectacle.

William releva la tête vers Elena et le regarda avec un regard sévère et à la fois lassé de ce genre de réflexions, et peiné même qu’elle puisse penser cela de lui... Quand même, cela faisait maintenant trois, quatre ans ? Qu’ils travaillaient ensembles, si elle ne savait pas encore que jamais il ne s’autoriserait ce genre d’écart c’est alors qu’elle ne le connaissait pas assez encore... En même temps, qui pouvait se vanter de réellement connaître William, hein ? Elena le décevait un peu de penser cela, en effet... Elle avait quand même, quoi, trente cinq ans... Il n’aurait quand même jamais imaginer qu’elle puisse dire de telles sottises...

“Pas du tout. Moi je n’ais juste pas tendance à la psychose...”, répondit-il d'un ton tranchant pour couper court avant qu’Elena ne continue à parler mais cette fois à l’adresse de Cassy.

Et de une.

Ça, c’était dit mais il en avait juste assez parfois de ses réactions de gamine... Ou d’adolescentes alors qu’elle avait quitté cet âge depuis longtemps - à priori -. Remarque, Cassy’ n’était pas mieux vous me direz... Mais elle avait au moins l’excuse d’être la plus jeune.

Cette réplique c’était vraiment du n’importe quoi... Elle savait certainement d’ailleurs, au fond. Et cela ne méritait d’ailleurs aucune autre attention et développement approfondies. Et elle transpirait par ailleurs l’entière jalousie d’Elena envers la jeune fille. C’était totalement ridicule et surtout stupide.. Non mais pourquoi donc serait-elle jalouse dites-moi hein ? Et ça l’était tellement qu’il ne prit même pas la peine de lui répondre autre chose... Il soupira. Non il n’y avait vraiment pas de quoi ; et si Cassy’ avait semblé le regarder ainsi, il était presque certain que c’était pour mettre Elena encore plus mal à l’aise... Parce que c’était très clair entre eux deux, il n’avait rien d’autre que de l’amour paternel envers elle, chose qui était réciproque. Non mais rassurez-le Elena ne croyait pas quand même que... Que Cassy’ nourrissait autre chose pour lui, n’est-ce pas ?! Non mais en plus elle pourrait vraiment être sa fille quoi ! A peine la vingtaine, lui en avait 49. Vous imaginez le tableau ?! Jamais il ne s’autoriserait cela non mais et puis quoi encore, il n’était pas comme ces ‘pédophiles’ qu’il leur arrivait de rencontrer parfois... Effectivement, quand les mangemorts étaient assez tranquilles, ils leur arrivait de s’occuper d’autres genres d’affaires plus ‘tranquilles’ si l’on peut dire. Ces personnes il les abhorrait littéralement autant que les mangemorts bien qu’il préférait se battre contre ces derniers...

C’était juste insensé et il s’exhorta à ne pas s’attarder là-dessus.

C’est en baissant les yeux vers les papiers étalés sur son bureau qu’il constata que Cassy’ s’était en effet ‘volontairement’ et sans aucune gêne en plein dessus pour lui demander ce qu’elle devait faire. S’il y avait une chose c’était qu’on néglige ainsi les papiers importants et les affaires.... S’y asseoir dessus était considéré comme la plus haute trahison envers les engagements que l’on avait dès le jour où l’on recevait l’insigne des Aurors.

“Cassandra Dylan “, avait-il tranché avec sévérité. Cette fois il avait fait exprès de prononcer son nom en entier. “Je t’ai déjà dit mille fois de ne pas t’asseoir sur les bureaux... Un peu de tenue s’il te plait, au moins dans ton comportement.” Si dans sa tenue on ne pouvait pas la faire habiller plus... Correctement, alors qu’elle laisse l’impression aux autres qu’elle n’en avait rien à faire de tout quand même. Au moins pour lui laisser l’illusion que la formation qu’il était urgent qu’il lui donne n’était une cause perdue et qu’elle pourrait apprendre quelque chose sans donner l’impression de le jeter aux égouts. “Ce n’est pas pour rien que les chaises ont été inventées”.

Et de deux.

Voilà, comme cela y'en avait pour les deux, pas de jalouses. Il n'indiquait là aucunes préférences ou favoritisme, il réprimait leur comportement bien irresponsable à toutes les deux.

Il se leva dans l’intention de la faire descendre lui-même de là où elle semblait avoir élu domicile ; c’est à ce moment que la porte des bureaux s’ouvrait et laissait entrer une note volante qui prit a direction. L’attrapant au vol, il la déplia tandis qu’Elena et Cassy’ continuaient de s’envoyer sur les roses. William ne fit plus guère attention à e qu’elles racontaient ; il n’entendait simplement que des voix lointaines ; son attention était concentrée sur la note et rien d’autres... En un geste il attrapa à la fois sa veste et sa baguette ; il enfila la première et rangea la seconde à l’intérieur de sa veste. Puis, il fit le tour de son bureau et sans attendre que les deux jeunes femmes terminent leur petite conversation entres ‘amies’, il les prit chacune par un bras avant de les entraîner en direction de la sortie sans leur demander leur avis... Au moins cela les faisait taire quelques secondes le temps qu’elles se rendent compte qu’il les entraînaient, ou le temps qu’elles reprennent leur souffle après avoir déblatéré bêtises sur bêtises comme chaque fois qu’elles se trouvaient face à face...

“Venez par là vous deux. Je vous préviens je vous emmène toutes les deux, mais vous avez intérêt à apprendre ce qu’est le travail d’équipe et à être à la hauteur...” En d’autres termes, qu’elles ne déçoivent pas. C’était une mise à l’épreuve ni plus ni moins.

Peut-être était-ce une bonne idée de les forcer à travailler ensembles ? Parfois cela pouvait marcher à instaurer une semblant de... Répit ? pas de paix mais de répit. Et puis, si Cassy’ devait apprendre pleins de choses encore, un petit exercice en situation réel ne pouvait que l’aider ?... A moins qu’il ne soit trop tôt... ?

“Pas du tout. Moi je n’ai juste pas tendance à la psychose...”

Aie !! Bon, elle l'avait peut-être cherché, mais elle ne méritait pas non plus une telle humiliation non ??

Quoi que. Si, elle le méritait parce qu'elle se comportait comme une gamine en répondant de la sorte à Cassandre. Elena en avait pleinement conscience, mais elle savait aussi que si elle ne répondait pas à la jeune auror, cette dernière le prendrait comme une victoire et c'était la dernière chose qu'elle souhaitait. Soupirant intérieurement, elle s'affala un peu plus sur sa chaise tandis que Cassy s'assayait sur le bureau de William. Ce comportement mis Elena, une fois de plus hors d'elle et elle ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Cassandre se tourna vers elle et lui fit un sourire innocent … trop innocent pour elle. Elle se méfiait de cette petite brune maintenant ! Et là, elle n'aimait pas du tout ce sourire niai qu'elle avait sur le visage. Elle ne quitta pas du regard sa jeune collègue qui s'était penchée vers elle pour lui murmurer de façon à ce qu'elles deux entendent :

« Moi au moins je couche pas avec mon coéquipier ma chérie. Et puis je peux me permettre de me taper qui je veux comparer à toi … »

Quoi ?? Quoi ?!! Comment pouvait-elle savoir ce qui s'était passé ? Comment aurait-elle pu être au courant ?!! Ses joues s'empourprèrent violemment tandis qu'elle begayait péniblement :

« Mais … pas du tout ! Tu rêves toi !! »

De sa voix la plus convaincante, mais la seule chose qu'elle réussit, fut de rougir encore plus violemment. Elle s'enfonça un peu plus dans son fauteuil trouvant, tout à coup un grand interêt à une feuillle sur son bureau. Elle n'arrivait pas à croire que Cassandre soit au courant. Jusqu'à présent, ils avaient tout fait pour le cacher du mieux qu'ils le pouvaient et ils s'en étaient plutôt bien sortis. Personne n'avait posé de questions, mis à part Paul quand William avait demandé un changement d'équipier mais Elena était persuadée que Paul ne s'en rappelait déjà plus. Elle était surtout loin de se douter que leur chef avait deviné qu'il y avait anguille sous roche !

La seule chose qui a fit sortir de ses pensées fut la note qu'elle vit arriver vers William. Ces petits papiers étaient très important et signifiaient surtout qu'il allait sûrement y avoir une mission. Pendant que William la lisait, elle essaya de reprendre contenance. Mais c'était peine perdue avec Cassandre à côté d'elle !

« J’en étais sûre que tu te tapais William… Il y a des choses que vous n’arrivez pas à cacher et je suis très forte pour reconnaître les signes… Ce que je comprends pas, c’est comment il a pu ce taper une vielle peau comme toi alors qu’il pourrait m’avoir moi… »

là, elle le savait, c'était de la simple et pure provocation !!! Quoi que …. Elena était tellement obnubilée par la jalousie qu'elle prenait vraiment la phrase de sa collègue au sérieux. Oui, oui, elle avait bien dit collègue quand même. Soyons clair, Elena n'aimait pas Cassandre mais elle était tout de même tenue de la former du mieux qu'elle le pouvait. Certes, elle n'était pas la plus âgée au bureau, mais si un jour, on la lui collait dans les pâtes pour une mission ou un tour de garde le week end, elle ne voulait pas y laisser sa peau sous prétexte que cette gamine veuille se montrer plus forte qu'elle !!!
Cependant, à cet instant précis, Elena aurait voulu faire une seule et unique chose : frapper Cassandre, lui mettre une gifle … qu'importe, se défouler. Elle avait osé insinuer qu'elle pourrait avoir William comme elle voulait ? Non, mais ça devenait du grand n'importe quoi là !!! Heureusement que William était là. Sans s'en rendre compte, il avait évité une monumentale (et imminente) bagarre entre les deux femmes. Aussitôt qu'il prit Cassandre par le bras, il se saisit immédiatement de celui d'Elena. Contrairement à la cadette, Elena ne se débattit pas.

“Venez par là vous deux. Je vous préviens je vous emmène toutes les deux, mais vous avez intérêt à apprendre ce qu’est le travail d’équipe et à être à la hauteur...”

Elle était loin d'avoir peur de William, mais quand il s'agissait du travail, elle laissait ses sentiments et rancoeur de côté … enfin presque dirons-nous
Elle ne réagit pas du tout comme Cassandre qui se débattit comme une lionne. William avait relaché la pression sur son bras et Elena put prendre sa veste.

« LÂCHE MOI !! PUTAIN J’AI DIT LÂCHE MOI !! JE N’IRAIS JAMAIS EN MISSION AVEC C’TE CONNE !!! »
« j'abandonne Will' !! » fit-elle lassée et sceptique.
« Au moins, dis nous où nous allons ? Et ce que nous allons faire ? »

Elle se fichait bien des états d'âme ou des remords de la cadette. Pour la première fois depuis ce matin, Elena se conduit calmement. Le bureau, c'est le bureau, mais sur le terrain, elle ne pouvait pas se permettre d'afficher ces rancœurs. C'était tout bonnement inconcevable ! Si elle avait réussit à rester professionnelle avec William durant les nombreuses missions ou ils avaient été seuls tous les deux, elle pourrait bien supporter cette gamine … à condition qu'elle y mette du sien !!

Cassandre avait lâché sa dernière phrase alors qu'elle finissait d'enfiler sa veste. Sans laisser le temps à William de répondre quoi que ce soit, elle s'avança vers la jeune auror et la prit entre deux yeux :

« Bon maintenant y'en a marre. Je te considère comme une sale morveuse au bureau, c'est un fait. Tu ne m'aimes pas, je te n'aime pas non plus. C'est un fait aussi et je le comprends tout à fait. Mais quand tu es sur le terrain, tes rancoeurs, et tes opinions, on s'en contrefiche ok ? T'es pas ici pour te la jouer perso ou petit caïd ! Ici, tu es au ministère, et tu es une bleue, tu connais rien du métier ! Tu vas devoir bosser avec des tas de personnes que tu déteste, mais c'est la vie, tu vas devoir faire avec ! Alors soit tu nous suis et tu deviens professionnelle, soit t'es pas d'accord et là c'est direct au bureau de Paul pour une explication en bon et dû forme ! Et on pourra aussi discuter de la façon dont tu parles à tes supérieurs dont à William et à moi. »

C'était sûrement le plus grand discours qu'elle ai fait à Cassandre mais elle trouvait qu'elle avait dépassé les bornes en parlant de cette manière alors que, visiblement, une mission les attendait! La voix d'Elena n'avait pas flanché et elle n'avait pas flanché lorsqu'elle avait parlé à la brunette en face d'elle. Ce qu'elle espérait simplement, c'est que Cassandre, sous le coup de la colère, dise devant tous le monde une phrase du genre : allons au bureau de Paul, je me ferais une plaisir de lui dire que je connaissais pas cette méthode « je couche avec mon collègue pour mieux le connaitre » ou quelque chose du genre !

HJ : Je devais aller me coucher mais j'ai pas résisté à répondre de suite =p ]


Si William avait bon espoir de les faire progressivement s’apprécier en les forçant à collaborer ensembles, c’est qu’il y fondait une véritable illusion, ou encore qu’il ignorait vraiment quelle était la profondeur de leur aversion et surtout l’origine...

Il avait saisi les deux jeunes femmes chacun par le bras et les avaient entraînées. Seulement l’une d’entre elles avait réagi violemment ; il lâcha légèrement la pression sur le bras de la seconde en voyant qu’elle n’opposait aucune résistances - il s’en était d’ailleurs un peu douté... -.

« LÂCHE MOI !! PUTAIN J’AI DIT LÂCHE MOI !! JE N’IRAIS JAMAIS EN MISSION AVEC C’TE CONNE !!! »

Il n’en crut réellement pas ses yeux au départ... Était-ce vraiment Cassy là, où était-ce une voix qui lui ressemblait ? Une chose était certaine, il en resta soufflé une demie-seconde mais comme d’habitude n’en laissa rien paraître et se reprit très vite... Non mais un peu ça va ?! Faut pas pousser quand même... ! Certes, il avait beau bien l’aimer, avoir beaucoup d’estime pour ce qu’elle était, mais cela ne lui donnait pas le droit de réagir autant excessivement, ça c’était certain. Elle dépassait un peu trop les bornes... Il n’avait même pas semblé entendre ce qu’elle lui avait demandé par la suite tellement ses mots précédents l’avaient en quelques sortes ‘choqué’...

Il s’immobilisa subitement et bifurqua vers la jeune fille... (car de son opinion ce n’était encore qu’une jeune fille et non une jeune femme...) ; il se contenta de lui adresser un regard réfrigérant qui disait à lui seul tout ce qu’il pensait soudain de sa conduite. Avant qu’il n’ait pu dire quoique ce soit cependant, ce fut Elena qui, ne parvenant plus du tout à se contenir envers l’attitude totalement excessive de Cassy, avait littéralement éclaté...

D’un regard appréciateur, il se contenta d’observer Elena se rapprocher de Cassy et la prenant entre deux yeux, lui faire un long discours. Ça s’annonçait plutôt intéressant, songea t-il en la voyant se rapprocher d’elle avec colère. Il l’avait déjà vue en colère et là, il savait par ailleurs qu’elle n’était pas encore à son summum... Disons qu’il l’avait déjà vue à l’oeuvre. Elle était calme comme cela, mais c’était un caractère de feu... Enfin, bien que cela ne l’avait jamais vraiment impressionné ou effrayé. Il lui en fallait bien plus. Beaucoup plus. Cela l’avait au contraire amusé. Il se souvint particulièrement de leur première journée ; le jour où ils avaient apprit qu’ils devraient travailler dorénavant ensembles...

Revenons à la situation présente...

Ça, Cassy n’allait pas forcément apprécier mais il fallait bien qu’elle ait conscience que son attitude de gaminerie parfois pouvait être à la fois un danger pour elle, et également pour les autres. Il n’en rajouta cependant pas lorsqu’Elena eut terminé et avec un regard vers chacune d’entre elles, il se contenta de hocher la tête et sans ajouter un mot, il tourna les talons et commença à continuer de marcher. Elena avait tout dit de ce qu’il pensait, il n’y avait rien d’autres à dire. Non sincèrement où elle se croyait ?! Le ministère n’était pas un cirque ou une garderie pour enfant. Cette fois-ci, elle avait intérêt à se reprendre parce qu’il ne lui trouverait pas d’excuses... D’agir ainsi telle une enfant insupportable ; non, elle n’avait d’ailleurs pas la moindre excuse. Dire qu’il était déçu serait un mot bien faible et elle aurait intérêt à rattraper son comportement.

“ Cassy, ne te plaignais-tu de n’avoir rien à faire et de rester au bureau sans que l’on te donne des ‘responsabilités’ ou de l'action ? A toi de voir si tu nous suis ou si tu préfères continuer à... A jouer à tes propres jeux. Quoiqu’il en soit...,” et alors qu’il arrivait à quelques mètres des portes de l’ascenseur, il se retourna soudain, les toisant toutes les deux d’un regard impénétrable et ne laissant aucune réciproque. “Quoiqu’il en soit, vous feriez bien de vous dépêcher. Nous allons à Londres, à quelques rues de là... Je doute fort cependant que les trois mangemorts qui ont décidé de s’amuser ne vont pas nous attendre pour venir faire la fête avec nous... Alors, ressaisissez-vous”. Et même s’il s’adressait aux deux femmes en même temps, son regard s’immobilisa davantage sur Cassy’ que sur sa coéquipière de choc - Elena pour les incultes - lorsqu’il prononça les derniers mots.

Il ne s'énervait guère souvent c'était certain, mais souvent ses mots avaient toujours l'impact voulu.

Sur ce, il entendit les portes de l’ascenseur s’ouvrirent derrière lui et il se tourna vers elles tandis que deux hommes aux mines fermées et vêtus d’une longue robe pourpre et de l’insigne du Magenmagot en sortait. William s’engouffra dans l’ascenseur. Il bloqua les portes de ce dernier quelques secondes... Peut-être étaient-elles intéressées pour l’accompagner ?

En tous les cas, elles n’auraient que quelques secondes pour se décider. Pas davantage. Ce n’était pas l’heure d’écouter les jérémiades d’enfants capricieux qui ne semblaient tolérer d’obéir aux ordres d’en-haut alors qu’ils avaient encore tout à apprendre et qu’ils semblaient pourtant croire qu’ils savaient déjà tout...

Après son discours, Elena était soulagée. D’une part parce qu’elle en avait gros sur le cœur et deuxièmement parce que cette petite peste le méritait. Elle aurait du ressentir une certaine fierté, elle aurait même du sourire quand William avait réprimandé Cassandre mais ce n’était pas le cas.

“Quoiqu’il en soit, vous feriez bien de vous dépêcher. Nous allons à Londres, à quelques rues de là... Je doute fort cependant que les trois mangemorts qui ont décidé de s’amuser ne vont pas nous attendre pour venir faire la fête avec nous... Alors, ressaisissez-vous”

Sans un regard pour la petite auror, elle s’avança vers l’ascenseur. Elle ne voulait pas tomber sur le regard méprisant de Cassandre. Ok, elle ne la supportait pas au bureau mais sur le terrain, elle ne voulait pas que cette sale morveuse la déconcentre. Et puis William avait raison. Les mangemorts n’allaient pas les attendre. Et avant de régler leurs querelles personnelles, elles devaient faire leur job. C’est vrai, elle s’attendait à quoi Cassy ? Qu’Elena veuille se battre avec elle ? C’est vrai qu’Elena en avait eu envie plus d’une fois, mais il fallait se rendre à l’évidence : Elena n’avait plus l’âge et puis, elle était passée au-dessus de tout ça maintenant.

William s’engouffra dans l’ascenseur alors que deux mangenmages en sortaient. La polonaise les salua distraite, puis s’y engouffra en même temps que Cassandre. Cette dernière la poussa sans ménagement. Elena s’apprêtait à lui faire une autre remarque quand elle crut voir des larmes couler le long de ses joues. Mais elle n’était pas sûre de les avoir vu. Mais elle ne voulut pas s’en formaliser. Elle ne comprenait tout simplement pas comment elle pourrait pleurer alors que quelques minutes plus elle avait l’air de vouloir s’amuser avec elle. Silencieusement, Elena soupira et se tourna vers son collègue de façon à être dos à Cassandre.

« Ou va-t-on exactement ? »

C’est vrai, c’est bien de dire ‘on part’, Elena aimerait aussi savoir pourquoi ils partent. Le minimum syndical quoi !

« J’espère qu’il ne s’agit pas d’une agression d’enfant. Ce n’est pas que je n’aime pas les enfants mais j’ai l’impression que je me contrôle moins avec les suspects quand des enfants sont mis en jeu. »

D’accord, elle aimait blablater lais c’était aussi une façon de détendre un peu le jeu. Elena sentait bien que la morveuse et elle essayait en quelque sorte de lui laisser le temps de se calmer pour travailler correctement. Quand on a en charge un jeune diplômé, on aime bien entendre de la bouche des collègues qu’il avait été bien former. Elena savait très que la jeune Dylan ne serait jamais irréprochable mais qu’elle se tienne au moins correctement pendant les sorties sur le terrain.

L’ascenseur s’ouvrit et Elena en sortit à la suite de William. Avant de sortir dehors, elle en profita pour fermer entièrement sa veste. Elle ne tenait pas à attraper la mort non plus. D’ailleurs, en se retournant vers Cassandre, elle constata, ironique, que la jeune probie n’avait qu’une petite et qu’elle allait surement se geler ! Elle ne put s’empêcher de laisser échapper un petit ricanement qui fut vite effacé quand Cassandre sortit une veste miniature de sa poche et qu’elle lui rendit sa taille normale. Elle ne le dirait certainement jamais, mais cette morveuse avait quelques ressources tout de même. Mais bien entendu, elle ne lui dirait jamais qu’elle avait été étonner qu’elle sorte cette veste miniature. Même sous la torture, elle n’avouerait jamais qu’elle trouvait cela ingénieux.

Après ce léger moment d’attendrissement, qui n’arrivera plus jamais se promit Elena, la morveuse poussa – en quelque sorte – une fois de plus Elena pour parler à William. Elle détestait cette façon qu’avait cette petite brune de s’immiscer entre eux. Elle ne voyait pas qu’elle les dérangeait ? Surtout que, dans la seconde qui suivit, Cassandre redevint la morveuse de tous les jours. Poussant un grand soupir, Elena ne pu qu’assister qu’à ce spectacle qu’elle trouvait affligeant.

« On va où ? Et qu’est-ce qui se passe là bas ? »

Elle détestait voir cet air sur le visage de cette garce. D’ailleurs, elle ne voulait pas voir William lui passer tout ses caprices parce que là, elle faisait juste la gamine !

« C’est pas vrai ! Je te laisse régler ce souci William. Je transplane directement, je vous attends à la boutique de bonbon adjacente. »

Et, sans un regard pour les deux, elle transplana. La vision de Cassandre collé à SON William lui était tout simplement insuportable :durdur

Ce qu’il avait essayé de faire ? Faire prendre conscience à Cassandre qu’elle avait été trop loin à agir comme une enfant gâtée qui pleurait parce qu’on ne lui donnait jamais son jouet et que, lorsqu’on lui donnait la chance de faire comme les autres en lui confiant une mission, voilà qu’elle ‘pleurait’ parce qu’elle ne voulait pas travailler avec untel. William était lassé parfois de les entendre se fâcher, ou se lancer des piques. Il en ignorait la raison - d’ailleurs il ne voulait même pas le savoir - mais ça allait un peu quand même jusqu’à un moment. Jusqu’à temps que ça en devienne trop. Il espérait bien alors que ses paroles avaient touché leur but. Il ne recherchait pas vraiment à la blesser loin de là, il avait beaucoup d’estime pour elle ; elle était en quelques sortes sa protégée et qui sait peut-être que sa fille, si elle était encore en vie, lui ressemblerait ? Alors, lorsqu’elle agissait ainsi aussi stupidement, non, il ne pouvait pas laisser faire. Il ne se mettait que très rarement en colère, mais on pouvait se demander ce qui était le plus dangereux entre un William calme et un William en colère ? Bien souvent, c’était celui qui était calme qui était le plus à craindre... Car on ne savait jamais ce qu’il pensait ou ce qu’il comptait faire. De plus, il savait pertinemment que des mots pouvaient bien plus toucher que n’importe quel acte.

Il se trouvait dans l’ascenseur. Quelques secondes plus tard à peine, Cassandre entra précipité - trop peut-être - suivi d’Elena. L’Auror leva les yeux au ciel en voyant Cassandre bousculer Elena pour entrer avant elle et il craignit qu’Elena lui rétorque quelque chose encore, mais de toute évidence, cette dernière s’était reprise car elle ne dit rien, hormis de soupirer en silence après la jeune femme. Au moins, il y en avait une de sage... Et il était assuré en fin de compte que ce fut Elena. Etait-ce une illusion ou avait-il l’impression d’avoir vu coulé des larmes sur les joues de la plus jeune ? Il lui aurait presque vu les joues rougies... Quoiqu’il en soit, il connaissait suffisamment, Cassandre pour savoir qu’elle avait sa fierté - à savoir si elle était bien placée ou mal placée - et qu’elle n’aimait pas qu’on la voit pleurer, même venant de lui... Il respectait cela ; mais au fond de lui il en était ravi car cela montrait que ses paroles avaient touché leur but... Au fond. En espérant maintenant qu’elle se reprenne... Aussi ne chercha t-il pas à en savoir plus... Au contraire même, il fit tout son possible pour éviter de poser les yeux sur Cassandre ou de rencontrer son regard. Peut-être qu’elle allait se demander s’il ne voulait plus lui parler, mais la raison en était toute autre. C’était juste pour elle qu’il faisait cela, car il savait qu’elle n’aimait pas qu’on la voit pleurer... Comme si cela était une faiblesse, comme si personne ne pleurait jamais, comme su c’était mal. Cassandre était une jeune fille encore, elle voulait jouer les adultes, avec les choses qui la dépassaient encore ; c’était ainsi qu’il le voyait.... Pourtant elle était encore ‘presque’ une enfant... Personne ne lui reprocherait de pleurer. Mais c’était comme si elle voulait qu’on la prenne pour plus grande qu’elle ne l’était, tandis qu’à l’inverse son comportement laissait présager tout le contraire... C’est-à-dire son immaturité concernant certaines choses... Pourtant, elle était certainement intelligente et devait être consciente des risques que leur métier impliquait... Il y avait un temps pour s’amuser, et il y avait un temps pour être responsable, et être un peu plus adulte et ne plus faire l’enfant. Mais c’était comme si que pour elle la vie était juste un jeu d’enfant et rien d’autres... Certes, cela faisait parfois plaisir à voir ; mais ce n’était pas la meilleure attitude à adopter... Mais le jour où elle comprendrait ce qu’il lui répétait depuis des mois n’était sans doute pas encore arrivé... Du moins, c’était l’impression qu’elle donnait.

Ensuite, Elena lui demanda où ils devaient se rendre ; ce qui lui permit de ne pas accorder d’attention à Cassandre et faire semblant de ne pas voir qu’il avait un doute sur ses joues rougies. Il esquissa juste un sourire. C’était vrai que ce qu’elle détestait le plus au monde c’était que l’on s’attaquait à des enfants, des êtres innocents qui n’avaient rien demandé... Qui donc cela ne révolterait pas d’ailleurs ? Il la voyait bien perdre le contrôle ainsi, révoltée par ce qu’elle aurait vu. D’ailleurs, il l’avait déjà vu en colère et le spectacle lui avait été très instructif... Or, si cela concernait des enfants, il ne doutait pas une seconde de l’état dans lequel elle serait. Il la rassura tout d’abord, lui répondant qu’aucun enfants n’étaient impliqués dedans, que c’était juste une attaque surprise de mangemorts... Enfin, peut-être remarque y avait-il des enfants qui se trouvaient au moment de l’attaque, va savoir, il n’en savait rien... Il lui répondit la rue exacte, et lui expliquant brièvement ce qui se passait ainsi que le nombre de mangemorts qui, vraisemblablement, étaient d’humeur à s’amuser aujourd’hui...

L’ascenseur arriva enfin et ils en sortirent. C’est là que Cassandre lui demanda où ils allaient... Non mais elles le prenaient vraiment pour un magnétophone hein ? Il leur avait dit qu’ils devaient se presser, et il fallait qu’il répète plusieurs fois les instructions en plus de cela ; à l’une et l’autre ; elles ne pourraient pas écouter toutes les deux en même temps non évidemment. Alors qu’Elena témoignait de son impatience à l’égard de Cassandre, William hocha la tête et prit sur lui d’expliquer - une dernière fois - rapidement puis, il l'entraîna à travers le hall. Au-dehors, il posa une main paternelle - protectrice - sur son épaule et transplana...

Elena avait parlé de la boutique de bonbons adjacente... Ce fut là qu’il visualisé et qu’ils atterrirent. William relâcha la pression sur l’épaule de sa petite protégée. Sa baguette était d’ores et déjà dégainée et il entendait des bruits de bataille à l’intérieur de la boutique face à eux... Lorsqu’une silhouette passa au travers de la vitrine, fracassant la vitre au passage, William leva la baguette et d’un geste assuré ralentit sa chute à l’aide du sort en question qui permettait de ralentir la course des choses. En duo parfait, (de quoi rendre Cassandre un peu jalouse...) à côté de lui il entrevit Elena qui venait de faire bouger les poubelles de l’autre côté du trottoir pour faire en sorte que l’homme retombe au milieu des déchets.... C’était toujours mieux que de se fracasser au sol.

Ensuite, il se précipita en avant en direction de la boutique de l’autre côté du trottoir, les deux jeunes femmes le talonnant. Ils entrèrent dans la boutique en trombe, prenant par surprise les trois silhouettes solitaires qui se retournèrent d’un bond, baguettes brandies devant eux. Deux d'entre eux semblaient masculins, la troisième semblait féminine ; elle paraissait plus fine que les autres...

“Par ordre du ministère. Rendez-vous sans résistances ; dans le cas contraire nous n’hésiterons pas à...”

“ENDOLORIS !” Deux sortilèges sortirent en même temps de deux des extrémités de deux des silhouettes masquées... D’un geste, il bloqua le premier sort qui était normalement prévu pour celle qui se trouvait juste derrière et qu’il semblait protéger en quelques sortes - c’est-à-dire Cassandre -. Jetant un léger coup d’oeil de côté pour vérifier que le second sortilège n’avait pas atteint Elena et qu’elle l’avait bloqué, il se lança l’assaut et attaqua celui se trouvant le plus près de lui après s’être jeté de côté pour éviter l’attaque renouvelée de ce dernier...”EXPULSO !” s'écria t-il d'une voix forte...

Une fois arrivée dehors, Cassandre se rendit compte qu’elle ne savait même pas en quoi consistait la mission. Elle aurait du écouter dans l’ascenseur mais elle se sentait à ce moment là tellement mal qu’elle n’avait pas du tout entendu ce que son mentor avait dit. Cassy était ainsi et personne ne la changerait. Cependant, elle aurait du écouter parce que ça n’aurait pas donné une fois de plus la satisfaction à Elena de la prendre pour une gamine. Cassandre n’avait pas eu une enfance facile et là elle se rendait enfin compte à quel point cela avait affecté son comportement. On dit souvent que l’éducation des enfants forge le caractère des adultes. Cassandre ne voulait pas être cette gamine capricieuse et insolente que tout le monde connaissait. Elle voulait changer même si elle était fière de ce qu’elle était. Elle comprenait que ce n’était pas une attitude à adopter si elle voulait garder un emploi mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Elle croisa les bras sur sa poitrine quand Elena la qualifia de souci. Non mais oh ! Elle n’était pas un souci … Quoique … Mais c’était pas une raison. Posant sur ses lèvres son plus beau sourire et regarda William. Elle écouta pour une fois attentivement les explications de son père puis se sentit aspirée dans le tourbillon du transplanage.

Cassandre atterrit sur ses pieds et eu du mal à reprendre ses esprits. Elle n’avait pas été prévenu du transplanage et donc c’était assez désagréable. Elle venait à peine de reprendre ses esprits, que déjà William et Elena marcher en parfait tandem. La jeune femme fut un peu jalouse et entreprit de sortir sa baguette à son tour. Elle s’avançait prudemment, c’était sa première vrai mission sur le terrain et donc elle avait quand même un peu peur. Cassy restait en retrait sans pour autant être complètement derrière mais elle était à moitié cachée par William. Cassandre entendit la voix puissante d’un mangemort lancer un Doloris. Cassandre était la plus faible, la plus misérable du groupe et elle ça la faisait enrager. De plus, son père se trouvait peut être parmi ces mangemorts. N’écoutant que son instinct, Cassy sauta sur un des hommes et le rua de coups à la mode Moldue. Apparemment, lui aussi savait se servir de ses poings car elle en reçu un au niveau de la tempe. Elle resta sonnée quelques instants et ce fut les secondes de trop. Celui qu’elle avait attaqué lui lançait un doloris. Cassandre avait beau être très courageuse, là, la douleur était vraiment insupportable. La brune tomba à genoux et son cri retentit aux oreilles de tout le monde. William et Elena étaient en train de se battre avec les deux autres et donc aucun des deux ne pouvait venir aider Cassy.

Quand le sortilège se leva, des larmes coulaient sur les joues de la jeune femme. Le mangemort pour se venger donna un coup de pied dans le visage de la brune et Cassandre entendit le craquement de son nez. Il lui avait cassé le nez et elle sentait le sang lui couler sur le visage alors qu’elle était à terre, sa tête ayant cogné le sol sous l’impact. Là, elle était vraiment sonné et elle ne voyait plus que des traces blanches… Franchement pour une première mission il y avait eu mieux comme comportement. Elle avait voulu se montrer héroïque mais n’avait réussi qu’à se ridiculiser une fois de plus… C’est avec cette pensée et un sourire aux lèvres, que la jeune femme se sentit partir dans l’inconscient…

[HJ : C'est pas terrible désolée ]

L’arrivée d’Elena dans la ruelle ne se fit pas calmement. En effet, à peine eut-elle transplanée qu’un homme atterrit à ses pieds assommé. Baguette en main, elle se mit à couvert. Si la bagarre en était déjà à ce point, c’est que soit elle avait commencé il y a un moment, soit les mangemorts étaient pressés de finir leur mission. Toujours est-il que les aurors arrivaient au bon moment.

Elena sortit de sa cachette pile au moment où William apparaissait avec Cassandre à ses côtés. Sans jeter un coup d’œil à la brune, elle suivit du regard William qui venait de lancer un sort vers un innocent passant par la fenêtre. Dans un synchronisme parfait, la polonaise lança une poubelle dans sa direction pour limiter sa chute qui se fit d’une manière moins brutale. Puis, elle se précipita vers William qui rentrait dans la boutique en trombe. Ils prirent par surprise trois personnes (deux hommes et une femme semblait-il) qui se retournèrent. Elena et William s’attaquèrent aux deux hommes … enfin c’est ce que voulait Elena au départ mais Cassandre sauta sur le premier homme tandis que William s’occupait du deuxième. Courage ou idiotie. Elena ne savait quel terme utiliser pour définir ce que venait de faire Cassandre mais elle n’avait pas le temps de s’y attarder plus longtemps. Immédiatement, la femme lança un doloris à Elena qui le contra avec facilité. L’auror lança alors un expelliarmus qui envoya valser la mangemort ne s’attendant pas à recevoir un sort si … simple. Elena aimait beaucoup ce sort parce que généralement ses adversaires ne s’y attendaient pas vu sa simplicité. Mais c’était souvent ce type de sort (parfois) qui faisait la différence dans les combats. Et avec tout ça, elle n’avait pas pu surveiller si ses collègues s’en sortaient. Elle s’approcha de la mangemorte inconsciente et lança :

« Incarcerem »

Alors que son adversaire se réveillait et qu’elle contrait son sort.

« Oh la garce !! » marmonna-t-elle dans sa barbe. « Expulso » hurla-t-elle alors que la mangemorte s’écrasait encore plus lourdement sur une rangée de bertie-crochu. Cette fois-ci, elle avait mit son adversaire KO en moins de temps qu’elle ne l’avait espérée. Soulagée quelque peu, elle se tourna alors vers Cassandre qui semblait plus en difficultés qu’elle. En effet, la petite brune se tordait de douleur sous la baguette d’un mangemort et elle devina bien vite qu’il la torturait avec le sortilège doloris.

« Expulso !!! » Hurla Elena en direction du mangemort.

Celui-ci rompit le sort et contra celui d’Elena avec une facilité déconcertante. Mais le but était bien de soulager Cassandre. Elena espérait que, peut-être, la jeune probie parviendrait à se relever et se mettre à l’abri pour laisser sa collègue se battre. Mais il n’en fut rien et en plus de cela, le mangemort en profita, Cassy à terre, pour lui donner un coup de pied au visage qui finit de l’assommer. Elena poussa un cri de stupéfaction et tout en visant le mangemort hurla :

« Confringo !! »

Ce sortilège, faisant explosé un objet visé, n’était pas sensé être utilisé sur des humains mais c’était le seul qui était venu à l’esprit d’Elena pour ne pas amocher Cassandre qui se trouvait à proximité du mangemort. Elena avait prononcé le sort avec une telle conviction que, même si le mangemort l’avait contré, il était quand même passé à travers la vitrine du magasin. A ce moment-là, Elena se précipita vers sa jeune collègue.

« Cassandre !! Tu m’entends ?? »

Ce mangemort l’avait sacrément amoché et son nez semblait cassé au vu de sa couleur et de sa forme … tordue Elena prenait des risques à rester à couvert alors que son co-équipier se battait avec un autre mangemort. Mais deux secondes plus tôt il ne semblait pas en difficultés, du moins lui semblait-il. Et puis, on laisse pas un coéquipier sans soins qu’on le déteste ou qu’on l’adore.

« Cette morveuse a le don de se mettre dans des situations pas nettes !! » Marmonna Elena en regardant derrière elle, baguette en main pour parer à toute attaque. Heureusement pour elle, aucun des deux mangemorts assommés ne s’étaient réveillés. Elle put alors se concentrer sur la petite brune inconsciente. Quoi qu’elle fasse, il faudrait quand même qu’ils l’amènent à Ste Mangouste dès le problème résolu et il était hors de question qu’elle laisse son coéquipier seul en pleine bataille. La jeune femme ne pouvait rien faire contre le nez cassé de la probie mais elle vérifia, en soulevant sa veste, si elle n’avait pas de fracture.
Aïe !! Elle avait l’air d’avoir des côtes cassées, pensa Elena en voyant des tâches violacées sur l’abdoment de Cassy. Non, vraiment ! Cette gamine avait besoins de soins de toute urgence.

« Will’ , je pense que tu devrais en finir avec monsieur, on a plus urgent avec la morveuse !! »

Bien entendu, elle avait fait exprès de faire son impatiente. Premièrement pour déstabiliser le mangemort – et oui parfois çà marchait ! – et deuxièmement, c’était une sorte de signal entre eux pour dire : si tu as besoin d’aide, fais-le moi savoir. Et enfin, c’était aussi parce que l’état de la jeune auror nécessitait réellement des soi ns !

Durant la bataille, William avait toujours un œil sur ses deux collègues. Il faisait en sorte de ne jamais les perdre de vue. Cela n'empêchait pas les sorts qu'il lançait contre son adversaire d'être suffisamment puissants pour tenir bon à chacun de ses assauts. Il n'avait pas que quelques années d'expérience derrière et sa rancoeur des mangemorts était si forte qu'il n'était pas prêt de leur laisser la moindre chance de gagner. Sûrement pour palier à l'échec cuisant qu'il avait subi une fois et qui avait causé la mort des deux personnes qui lui étaient le plus chères au monde... Deux personnes ? Comme en cet instant où il y avait deux personnes avec lui, deux personnes qui comptaient pour lui énormément à deux niveaux d'affection différente.

Elena savait se défendre, il ne se faisait pas de soucis là-dessus. Alors que Cassandre... Cassandre la petite nouvelle. Elle n'avait encore combattu. Il admirait sa combativité – quand elle ne jouait pas la gamine - il ne fallait pas se cacher la vérité : elle était la plus fragile des deux... D'ailleurs, il l'avait aperçue sauter sur l'un des hommes en se servant de ses poings. Pourquoi diable n'avait-elle pas utilisé sa baguette ? Elle était une sorcière ou pas ? Se battre à la moldue, quelle idée... Ce n'était qu'en dernier recours que l'on utilisait la façon moldue pour se battre ! Où était donc sa baguette ? Avait-elle peur de ne pas être assez forte contre lui si elle se battait grâce à la magie ?

Malheureusement pour elle, le mangemort savait se battre lui aussi aux poings et lorsque Cassy tomba à genoux par terre, William était toujours occupé avec son mangemort et ne put rien faire quand Cassy fut touchée d'un sortilège. Il avait entendu son cri mais il éatit occupé... Lui et Elena ! Qu'est-ce qui lui avait pris aussi de faire usage de ses mains au lieu de sa baguette ?! Pensait-elle réellement avoir une chance de le battre en se battant à la moldu ?! Elle était Auror ! Ce n'était pas pour faire joli qu'on avait une baguette magique et qu'on apprenait à s'en servir à Poudlard.

Les sortilèges de Will' redoublèrent de force comme s'il voulait au plus vite se débarrasser de son adversaire. Ce dernier semblait pourtant aussi tenace que lui. Ils ne se quittaient pas des yeux comme si hormis eux deux, il n'existait plus personne. Chacun des deux semblait avoir pris la décision d'anéantir l'autre. Sauf que William gardait bien en mémoire qu'il ne pourrait bien entendu le tuer. Ils devaient les ramener vivants. Ils devaient les passer à l'interrogatoire, leur extorquer ce qu'ils savaient. Du moins, en espérant qu'il sache quelque chose. En tous cas, les Aurors ne pouvaient pas tuer. Ce n'était pas là leur boulot. Bien qu'à dire vrai, William avait parfois ressenti le désir de tuer l'un de ces êtres abjectes qui se faisaient appelés des mangemorts. Par exemple, il avait déjà voulu un jour tuer ceux qui avaient ôté la vie à sa femme et aussi à sa fille... Les tuer à mains nues.

Ce fut Elena – à sa grande surprise d'ailleurs- qui vint au secours de Cassandre. Il en fut même ravi, plus que ravi même. Même s'il n'espérait pas que cela faciliterait les relations entre les deux femmes, au moins Elena savait passer outre de ses ressentiments envers Cassandre. Elle savait rester professionnelle avant tout. C'était une qualité qu'il connaissait chez elle depuis le temps qu'ils travaillaient ensembles et jusque là elle ne l'avait jamais déçu.

Alors qu'il continuait de se battre, il entendit la voix d'Elena, pressante, mais n'y prêta attention, beaucoup trop occupé par son mangemort. Une seconde d'inattention le mettrait hors jeu. Il vint enfin à bout de son adversaire qui malgré tout fatiguait. Il l'acheva d'un Expulso. L'homme valsa en l'air avant de retomber lourdement sur le comptoir, assommé. Enfin. Ce n'est pas trop tôt! songea t-il rageusement. Se relevant la respiration légèrement sifflante, il alla vérifier qu'il était bien inconscient puis il le ligota soigneusement. Bah oui, ils ne pouvaient pas se permettre de les laisser filer ! Sans compter qu'il faudrait bien leur faire payer le fait de s'en être pris à sa petite protégée. Comment avaient-ils s'en prendre à une jeune bleue qui n'atteignait pas encore leur niveau ! Décidément, ces mangemorts le surprendrait toujours. Dans le mauvais sens.

Il se rapprocha ensuite des deux femmes pour voir dans quel état était Cassandre. Elena se trouvait déjà près d'elle et s'en occupait. S'accroupissant à côté d'elle, il tapota un peu les joues de la jeune femme. A peine eut-il effleuré son nez qu'il y décela une fracture. Il découvrit également, tout comme Elena auparavant, ses côtes violacées. Ce mangemort ne l'avait pas épargnée... Réfrénant cette envie meurtrière qui montait en lui. Il détestait que l'on s'en prenne à des personnes qui lui étaient chères.

« Tu as raison, il faut vite l'emmener à Ste Mangouste... Elle peut avoir autre chose de plus grave qu'on ne voit pas.  » Il avait déjà commencé à soulever Cassandre et dirigeant sa baguette sur elle, prononça quelques Enervatum, essayant de la faire revenir à elle ainsi. Puis, il se releva avec elle, la tenant dans les bras. « Ma conscience me dit qu'il serait plus rapide de transplaner directement devant Ste Mangouste, mais ma Raison me souffle qu'il ne vaut peut-être mieux pas... » Il échangea un regard avec sa coéquipière. Qu'en pensait-elle ? « … Ça pourrait lui être plus néfaste mais en même temps plus tôt on y arrive, mieux c'est... »

Il craignait que s'ils ne faisaient pas assez vite, ce serait trop tard. Il fallait l'emmener à l'hôpital afin qu'ils prennent soin d'elle... Mais pouvait-elle transplaner dans l'état où elle était ? Telle était la question. En tous les cas, il ne laisserait pas ainsi et il ne fallait pas non plus qu'elle meurt. Allez savoir pourquoi il pensait à cette fin tragique de suite. Devant ses yeux, les images du cadavre de sa fille, morte, flottaient. Son visage pâle, ses yeux vides, son corps rigide et froid, l'absence de respiration...

Hors de question qu'il perde une deuxième fois sa fille.

« Il faut les prendre avec nous. » ajouta t-il rapidement. « Interdiction de les laisser filer. Tu les fera léviter près de nous. »

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