Les souvenirs de Tom Jedusor

"Les souvenirs de Tom Jedusor" [Dumbledore / Potter]

(J'espére que ce post sera à la hauteur de tes attentes et de celles des éventuels lecteurs)

L'humeur ne semblait pas être à la fête au moment de faire le bilan de la situation de l'Angleterre d'aujourd'hui. Lord Voldemort était revenu et avec lui le vent de paranoia qui l'accompagnait. La simple evocation de son nom faisait autant frémir la populace qu'il etait devenu de nouveau tabou de le prononcer. Albus Dumbledore, reconnu dans le monde entier comme étant le plus grand sorcier de son époque, s'était vu contraint d'abandonner la plupart de ses fonctions, accusé à tort par un Ministre en proie à la peur de vouloir prendre sa place et de raconter de dangereuses rumeurs à propos du retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Le Ministère s'était occupé de différentes opérations de destabilisation, allant même jusqu'à employer la diffamation à l'encontre du professeur et d'Harry Potter, son protégé. Dolores Ombrage avait fini par le remplacer à la tête de Poudlard tandis que dans l'ombre le Seigneur des Ténébres s'évertuait à mettre en application la prochaine étape de son plan en envoyant des émissaires un peu partout dans le but de rassembler une puissante armée composée des plus viles créatures qui puissent exister. Les vampires, les lycans, les géants, les acromentules, les rafleurs, les bandits, les tueurs en série, les voleurs ainsi que les mangemorts formaient le gros de ses troupes. Récemment, Azkaban était tombé et de nombreux criminels vinrent rejoindre les rangs du mâge-noir dans l'indifférence la plus totale, bien aidé par un Ministère de plus en plus paranoiaque et désorganisé par les assassinats, les disparitions et le noyautage de leurs principaux bureaux. Les détraqueurs eux-mêmes avaient fini par rompre leurs engagements auprés du Ministère en rejoignant le camp des forces du Mal. Les choses allaient de mal en pis.

Exilé et avec nettement moins de possibilité d'action, le professeur Dumbledore semblait avoir perdu de son prestige. Beaucoup se demandaient ce qu'il avait bien pû advenir du vieux mâge. Certains pensaient même qu'il était mort ou qu'il était en proie à la folie dû à son grand âge. L'ennemi semblait chaque jour gagner en puissance tandis que ceux de l'Ordre du Phenix tentaient tant bien que mal de résister activement et d'inverser le cours de cette guerre secrête. Pourtant, le vieux mâge n'avait pas perdu son temps ni vraiment sa puissance. Pour lui, peu-importait d'avoir perdu ses fonctions. Tout ce qui l'interressait s'était de mettre ses talents au service du jeune Harry Potter qu'il aimait comme un fils et dont il avait consacré une partie de sa vie à préparer à la plus terrible épreuve de son existence. Menant dans le plus grand secret des "voyages d'études", le professeur prenait chaque jour de grands risques en tentant de remonter d'anciennes pistes afin de retrouver des indices pouvant lui indiquer l'endroit où son plus grand ennemi avait bien pû cacher le reste de ces horcruxes. Rares étaient d'ailleurs ceux qui connaissaient entiérement la prophétie dont le jeune Harry faisait l'objet. Seul le professeur, Harry, Miss Granger et Monsieur Ronald Weasley, faisaient partie des heureux élus d'une quête semblant quasiment impossible à remplir. Au final, deux horcruxes avaient été détruits (le journal-intime de Jedusor et la bague de Gaunt) et un troisième se trouvait désormais en posséssion du trio. Ceux-ci s'étaient d'ailleurs emparés du médaillon de Serpentard aprés une opération menée sur le chemin de traverse en compagnie de Tonks et de Ginny ; une opération ayant manqué de peu d'échouer suite à l'intervention imprévue de la soeur cadette des Weasley et ayant eu comme conséquence la capture de ces dernières.

Plusieurs mois passérent et Albus revint en Angleterre aprés avoir reussi à obtenir des informations sur la localisation et l'identification d'un autre horcruxe. La guerre était ce qu'elle était avec son lot de souffrances et de victimes tandis que l'Ordre adoptait une stratègie de guerrilla tout en cherchant lui aussi à se faire des alliés. Lord Voldemort attendait sagement de prendre le contrôle du Ministère avant d'abattre sa dernière carte, à savoir tuer le Ministre puis déclencher sa guerre ouverte contre la résistance en place afin de l'eliminer une bonne fois pour toute. Une confrontation semblait inévitable et l'issue semblait trés incertaine. Cependant, Albus s'était concentré sur la mission qui revetait à ses yeux la plus grande importance : la destruction des horcruxes. Une fois ces choses détruites, l'Elu aurait enfin une occasion de mettre un terme à ce bain de sang. A ce sujet, le vieux mâge etait tout à fait disposer à lui accorder les armes les plus puissantes ainsi que son aide afin de l'aider au mieux, quitte à se sacrifier pour lui permettre d'accomplir la prophétie.

Ce qui posa problème fut la décision d'Harry d'entrainer ses meilleurs-ami(e)s dans une opération suicide afin de liberer Tonks et Ginny retenues contre leur volonté à l'intérieur du manoir des Malefoy. Ce qui semblait pourtant évident, surtout aux yeux de Miss Granger, c'est que toute cette opération avait bien pû être organisée afin d'attirer le trio dans un piège afin que Lord Voldemort lui-même puisse enfin mettre un terme à l'existence de celui qu'il avait marqué comme son égal et ainsi s'assurer d'une victoire totale et définitive. Ce qu'il n'avait cependant pas prévu ce fut l'intervention propice du professeur Dumbledore et de son fidéle Fumseck, réapparaissant à bon escient et sauvant une nouvelle fois l'Elu et ces ami(e)s des griffes de leurs ennemis. Ainsi, la seule personne encore capable de faire douter Tom Jedusor était encore en mesure de lutter à armes égales et à y survivre malgré son grand âge. Suite à ces événements, Albus avait eu une discussion avec le trio mais également avec Tonks et Ginny Weasley, impatiente de prendre une part active dans la guerre.

Quelques jours plus tard, tandis qu'Harry se trouvait de nouveau chez les Weasley afin de profiter d'un peu de repos et de la présence de ses ami(e)s, le professeur Dumbledore se présenta à la porte de la demeure familiale, ce qui provoqua l'émoi chez Molly qui ne s'attendait guère à reçevoir une visite de cette importance.

Molly - " Professeur Dumbledore ? C'est un plaisir de vous revoir.
Y a t-il un problème ? Je vous en prie entrez ! Désirez-vous une tasse de thé ? "

Ah cette charmante et si attentionnée Molly Weasley ! Une si charmante maison et une famille si adorable...et cette magnifique horloge...

Albus - " Bien le bonjour à vous, Molly , fit-il d'une voix douce, le sourire aux lêvres. Merci pour votre aimable proposition mais je ne resterai pas longtemps. En réalité, je suis venu chercher Harry. J'aimerai m'entretenir avec lui de quelque-chose d'important. J'ai l'intention de l'emmener quelque part puis de vous le rammener d'içi la fin de l'aprés-midi. Euuh... pourriez-vous l'informer de ma présence, je vous prie ? Je vous remercie." :)

Le professeur sembla plonger de nouveau dans ses pensées, fronçant légèrement les sourcils au travers de ses lunettes en demi-lune. Son interêt s'était de nouveau porter sur cette interressante horloge qui indiquait la localisation des Weasley par le biais de plusieurs aiguilles, une pour chaque membre de la famille. Lui qui était passionné par l'étude des phénoménes temporels et par ces étonnantes mécaniques, celui-ci avait un peu de mal à contenir son émotion, comme un enfant devant une boutique de jouets. Il venait de porter l'une de ses mains sur mon menton donnant l'impréssion de réfléchir à nouveau.

" Mmmm... que voilà une horloge particulièrement interressante. Vous n'êtes toujours pas résolue à la vendre, n'est-ce pas ? comme je vous comprends. Une telle merveille... " , ajouta le vieux mâge sur un ton mélancolique dans une posture d'attente.

Harry se trouvait au Terrier avec Ron et Hermione depuis quelques temps sous la bonne garde de Mme Weasley qui, suite à l'enlèvement de Ginny faisait bien attention à ce qu'ils ne commettent aucune imprudence. Mais elle le savait bien, un jour ils repartiraient pour trouver d'autres Horcruxes. Mais comment les trouver? Ils pouvaient se cacher n'importe où et être représenté par n'importe quel objet. Il y avait bien eu le journal en 2ème année...

Il se trouvait dans sa chambre entrain d'en parler justement avec ses deux amis lorsque Mme Weasley est entrée et lui avertis que le professeur Dumbledore était ici et souhaitait le voir. Ceci étonna grandement le jeune homme qui se releva de son lit de camps d'un seul bond. Il échangea alors en silence des regards étonnés avec ses deux amis qui paraissaient aussi stupéfaits que lui. Il tenta de réarranger quelque peu sa tenue ainsi que ses cheveux (sans grand espoir d'arriver à les coiffer correctement un jour) et se dirigea vers le salon où Mme Weasley et Dumbledore étaient en grande conversation à propos de l'horloge de Mme Weasley. Il était vrai que cette horloge était spéciale et Harry l'aimait bien. Il s'agissait d'une horloge qui indiquait où se trouvaient les membres de la famille Weasley. Ainsi chaque aiguille de cette horloge ne donnait pas l'heure (comme on pourrait penser qu'une horloge habituelle ferait) mais représentaient l'un des membres de la famille Weasley.

Ainsi Harry s'avança vers la silhouette familière de l'ancien directeur de Poudlard. Il n'avait pas beaucoup changé, il était toujours grand, charismatique avec des longs cheveux et une longue barbe argentés. Il eut alors un petit sourire et se racla la gorge afin d'indiquer sa présence.

- Bonjour professeur Dumbledore. Comment allez-vous? Vous vouliez me voir?

Il le regarda se retourner en entendant sa voix et remarqua alors que malgré tout ce qui s'était passé, au fond, rien n'avait vraiment changé.
Ses yeux verts interrogeaient le vieil homme du regard sans en exiger non plus une explication quant aux raisons de sa visite. Il savait bien que Dumbledore était un homme secret mais parfois il aurait aimé qu'il lui confie peut être plus de choses à son sujet. Quoi qu'il en soit il se doutait qu'il n'allait pas devoir attendre bien longtemps tout de même avant de savoir de quoi il allait en retourner.

(Comme je te l'ai indiqué en réponse à ton MP, je te laisse soin de modifier la fin de ton post lorsque tu rentreras afin que l'ensemble puisse rester crédible. Tu me pardonneras donc si j'élude ta dernière question qui n'a pas lieu d'être en la circonstance. Merci.)

Le professeur Dumbledore se trouvait toujours dans la cuisine des Weasley à observer minutieusement la magnifique horloge, lorsque Molly accéda à la demande de celui-ci en se dirigeant d'un pas préssé en direction de l'escalier menant aux chambres. Quelques instants plus tard, celle-ci était de retour avec le trio au grand complet, chacun observant le vieil homme avec un air circonspect et un peu inquiêt. Le vieux mâge en profita pour détourner le regard de la contoise pour reporter son attention sur eux avant d'esquisser un charmant sourire dans leur direction. Celui-ci semblait aller bien, ne pas offrir de mine soucieuse ni souffrir du moindre ennui physique, ce qui était plutôt rassurant vu son grand âge.

Albus prit soudainement un air dégagé et quelque peu amusé, observant à tour de rôle les protagonistes d'un regard bienveillant au travers de ses lunettes en demi-lune. Son regard se porta plus intensément sur celui de Harry, l'objet de sa venue. De toute évidence, ce dernier devait se douter que sa présence devait nécéssairement avoir un lien avec la fameuse mission secrête dont il avait chargé ces ami(e)s et lui-même d'accomplir. Certes, le journal-intime de Jedusor et la bague de Gaunt avait été détruits mais Harry ignorait encore tout des horcruxes, de ce dont il pouvait s'agir réellement, de la manière de les conçevoir, de les retrouver, notamment la manière de les identifier et de les détruire. Pendant plus d'un an, le sorcier le plus puissant de son époque s'était absenté afin d'effectuer ce qu'il avait lui-même étrangement nommé des "voyages d'études". C'était à n'y rien comprendre. D'ailleurs, avant de partir, Albus leur parla d'un objet se trouvant à Poudlard sans même ajouter quoi que ce soit d'autre. Puis, il y eut une vaine tentative de Ginny Weasley et de quelques autres membres de l'A.D. pour tenter de dérober l'épée de Gryffondor dans un élan somme toute surprenant de perspicacité. Depuis, le trio était entré en posséssion d'un autre horcruxe sans même réaliser la puissance maléfique qu'il contenait bien évidemment. Il était d'ailleurs temps de s'en débarrasser mais le professeur Dumbledore avait autre-chose à l'esprit pour l'instant.

Harry se rapprocha du vieil homme qui le regardait toujours d'un air bienveillant, comme son propre fils. Ce jeune homme avait bien grandi et avait toujours les cheveux aussi mal coiffé, devait sans doute se dire le vieil homme dérrière son regard énigmatique. Le jeune homme observa son ancien Directeur l'air à la fois intrigué et quelque peu angoissé.

- Bonjour professeur Dumbledore. Comment allez-vous? Vous vouliez me voir?

"- Bonjour Harry et bonjour à vous également Miss Granger et Monsieur Weasley. Je suis ravi de constater que vous allez tous beaucoup mieux depuis notre dernière petite mésaventure. Vous avez d'ailleurs bien meilleure mine, Miss Granger. J'en suis trés heureux.

Harry... si cela ne t'ennuie pas, j'aimerai avoir avec toi une petite conversation privée. Pourquoi pas à l'extérieur ? Il semble faire un temps plutôt agréable pour cette saison." , conclua t-il avec le sourire.

Une fois à l'extérieur et aprés avoir fait quelques pas en s'éloignant de la charmante demeure des Weasley, le professeur Dumbledore entama de nouveau la conversation. Son regard ne semblait toujours pas donné la moindre indication de préoccupation ou de fatigue. Il semblait même plutôt concentré à dire vrai. C'est alors, que le vieil homme lui posa sa première question sur un ton calme et détaché.

" Harry, te souviens-tu de ce qui s'est produit ce soir là au département des mystères, dans la salle de la prophétie plus exactement, de ce que contenait l'objet que tu as eu entre les mains et qui t'était destiné ? "