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MessageSujet: +18 ... [CH-1] Playing your twisted game    +18 ... [CH-1] Playing your twisted game  EmptyDim 8 Mai - 21:38

Playing your twisted game


(Defying Gravity - Chris Colfer Solo Version)

    Spade attendait patiemment, assis sur son petit lit, que la porte de la chambre s'ouvre pour lui permettre d'en sortir. Il n'y avait pas de poignée de son coté et sa maîtresse le privait de sa baguette magique la nuit, allez savoir pourquoi au juste... Lassé de sa position, il se laissa tomber à la renverse sur son oreiller et fixa le plafond de ce qui était plus sa cellule que sa chambre finalement. Un lit, une fenêtre et rien de plus. Il aurait pu s'en contenter si la fenêtre s'ouvrait mais ce n'était pas le cas. C'est la raison pour laquelle, même si se retrouver là était la seule manière pour lui d'échapper à la présence de sa maîtresse quelques heures, il détestait cette pièce. Il préférait encore se faire martyriser par la jeune Whedon pendant la journée que venir dormir ici la nuit. Au fond, il se demandait si Evangeline ne l'avait pas fait un peu exprès...

    La porte s'ouvrit enfin. Avec une lenteur paresseuse, il sortit de sa chambre pour entrer dans celle de la jeune femme qui était attenante. Elle était déserte. Spade en profita pour aller à la salle de bain et tenter de noyer ses pensées noires dans une douche bien chaude. Aujourd'hui était le pire jour de toute l'année. La grande réunion annuelle des Whedon, lui avait-on dit. Une trentaine de bourgeois se rassemblaient au Manoir, la demeure dans laquelle il se trouvait actuellement, accompagnés de leurs Kightingale et bavassaient pendant des heures. Spade allait y assister pour la première fois et il se doutait déjà qu'il n'aimerait pas ce qui s'y passerait, même si l'occasion lui était donnée de revoir des gens de sa propre famille du même coup.

    En sortant de la cabine de douche, le jeune homme s'aperçut qu'on avait laissé des vêtements à son intention. Un pantalon de costume noir très classe et une chemise blanche. En la prenant, il s'aperçut qu'elle était déchirée à plusieurs endroits. Evangeline avait du l'attaquer aux ciseaux. Poussant un long soupir, il la passa tout de même et rentra les pans dans le pantalon. Les coupures s'étalaient principalement sur le torse et dans le dos, épargnant les manches, et laissaient voir sa peau dorée. Fort bien. Tout le monde serait habillé avec classe et lui aurait l'air d'un punk. Génial... Avisant une longue chaîne en argent à coté de sa paire de chaussettes, il la passa autour de son cou. Le pendentif était très lourd. Il s'agissait d'un cadenas. Pour finir, il mit ses chaussures et sortit dans le couloir, ses cheveux encore légèrement mouillés.

    _ Spade ! S'exclama-t-on dans son dos, le faisant légèrement sursauter.

    Le jeune homme se retourna et vit son oncle qui se hâtait dans sa direction. Jonald Knightingale était le serviteur du père d'Evangeline. Au contraire de son neveu, il était parfaitement bien traité, avec la civilitié due aux êtres humains. Certains auraient même pu croire que Jonald et Monsieur Whedon étaient amis en les voyant ensemble. Déjà, il portait un costume tout ce qu'il y avait de plus correct. Analysant brièvement la tenue de Spade, l'oncle eut un sourire un peu triste et posa une main sur son épaule comme pour lui montrer qu'il compatissait.

    _ Je voulais te dire que je suis impressionné par ta maitrise de toi. Je sais que ce ne doit pas être facile, que Mademoiselle est un petit peu... spéciale, mais tu t'en sors très bien. Tu vas revoir tes parents aujourd'hui mais n'oublie pas quelle est notre place.

    Spade retira la main que Jonald avait posé sur son épaule et rétorqua :

    _ Sois sans crainte. Elle ne me laisse pas la moindre seconde de paix pour oublier.

    Son oncle hocha tristement la tête avant de passer son chemin. Il avait vu les excentricités auxquelles se livrait Evangeline sur son neveu et certaines avaient de quoi la faire interner dans la partie psychiatrie de Sainte Mangouste. Pourtant elle était toujours là, s'amusant avec lui comme s'il ne s'agissait de rien de plus qu'un animal ou pire, une poupée, sans volonté propre.

    Spade descendit l'escalier pour se rendre dans la salle à manger où le petit-déjeuner a du être servi. Il ne sait pas encore que certains invités sont arrivés très tôt ce matin et est donc agréablement surpris de tomber sur Kween, une cousine éloignée de deux ans sa cadette, qu'il avait toujours apprécié malgré le fait qu'ils s'étaient perdu de vue après qu'elle ait du aller servir une Whedon habitant la Nouvelle-Zélande. En voyant son cousin, la demoiselle – aussi blonde que lui était brun – lui sauta pratiquement au cou. La pièce était encore déserte de toute autre présence.

    _ Spade ! Ta mère m'a dit que tu avais été confié à quelqu'un. J'ignorai que c'était dans cette maison. Je ne savais même pas que ces Whedon avaient un fils. Qu'est-ce que tu as grandi ! Tu es un homme maintenant.

    La jeune homme serra brièvement sa cousine dans ses bras.

    _ Je suis heureux de te voir, Kween.

    Même s'il n'oubliait pas la raison qui le permettait : la grande réunion de torture des Whedon. D'ailleurs, en parlant d'eux, une voix atrocement aigue surgit du silence, et avec elle sa propriétaire, une brunette bouclée et toute bien pomponnée.

    _ A qui parles-tu, Kweeny ?

    Découvrant le jeune homme, ses joues se teintèrent légèrement de rose et elle promena sur lui un regard soudain brûlant d'intérêt, attardant ses yeux bleus là où le tissu de sa chemise avait été déchiré. La cousine les présenta:

    _ Il s'agit de mon cousin, Spade Knightingale. Spade, voici Aleanor Whedon. Ma maîtresse.

    La mâchoire du jeune homme se contracta en entendant cette appelation mais il s'inclina légèrement en guise de salut. Aleanor ne tarda pas à s'exclamer :

    _ Oh ! Tu dois être le nouveau joujou de ma cousine Evy. Je n'arrive pas à croire qu'elle ait eu la chance d'avoir un beau mâle comme toi alors que moi je dois me contenter de cette petite Kweeny qui ne sait rien faire de ses dix doigts. J'imagine sans peine ce qu'Evy doit de demander de faire avec les tiens...

    Spade laissa l'allusion voler bien loin au dessus de sa tête et n'ajouta rien. Le regard de Aleanor se décrocha de lui pour se porter sur un point dans son dos. Après une seconde de frayeur, la brunette s'anima de nouveau :

    _ Evy ! Tu es là ! … Je viens tout juste de faire la connaissance de son serviteur.

    Spade gonfla ses poumons d'air et fit un quart de pas sur le coté pour laisser Evangeline entrer dans leur cercle.


Dernière édition par Spade D. Knightingale le Dim 24 Juil - 14:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: +18 ... [CH-1] Playing your twisted game    +18 ... [CH-1] Playing your twisted game  EmptyDim 8 Mai - 23:50

•♦ Britney Spears • Blur ♦•





    Evangeline pencha la tête en arrière, échappant un profond soupire de soulagement tandis que la barrette de cocaïne qu'elle venait de sniffer atteignait son cerveau. En même temps, le jeune homme avec qui elle passait la nuit la saisit par derrière, lui agrippant les cheveux dans un geste à la fois sensuel et colérique. La sorcière serra des dents. Il lui faisait mal. Il lui faisait du bien. Vie de merde. La mâchoire crispée, elle se laissait pénétrer ainsi sans même essayer de lutter. Après tout c'était tout ce qu'elle méritait, la drogue lui donnant l'impression de vivre un moment d'extase totale alors qu'en réalité elle se détruisait un peu plus. Comme si le jeune homme sur elle n'était qu'un élément du décors, la sorcière saisit sa baguette et fit léviter une bouteille de Vodka déjà presque vide jusqu'à elle avant de l'attraper et de la boire. A un moment elle recracha et fit tomber le liquide sur le sol tandis que son amant faisait sa petite affaire. Elle avait envie de le tuer, de lui faire mal mais son corps était épuisé de tout, de la vie. Sans même montrer un quelconque intérêt à ce que se passait autour d'elle, totalement droguée, Evangeline se laissa prendre, retourner, pénétrer. Elle était une vraie loque. Un déchet. Et le plus dramatique dans l'histoire était qu'elle l'avait voulu.

    Il était environ sept heures du matin quand la jeune femme transplana aux portes de son propre manoir où elle avait grandit et où elle vivait seule depuis toujours. Seule étant donné que ses parents étaient occupés sur Londres et ne rentraient jamais et surtout parce qu'elle ne comptait pas les Elfes de Maison et évidemment son esclave, Spade. Ses chaussures à la main , sa culotte perdue quelque part, le visage affichant clairement l'état dans lequel elle se trouvait, la jeune femme poussa brusquement du pied la porte de sa chambre. Dans le noir elle se prit la commode où elle tenta de prendre appui mais dans son ivresse elle renversa absolument tout sur le sol. « Fait chier ! BORDEL DE MERDE ! » hurla-t-elle en tournant sur elle même. Evangeline se passa la main dans les cheveux avant de pencher la tête en arrière et se mettre à rire d'une manière tout à fait lugubre. Ce n'était pas drôle mais elle riait quand même. Quand on est Evangeline Heart Whedon, il faut apprendre à rire pour rien car votre vie ne vous en donne jamais l'occasion sinon. Bien que totalement faite, la sorcière décida de faire des efforts pour le repas qui s'annonçait quelques heures plus tard. Elle se rendit dans sa salle de bain d'un pas bancale, évitant soigneusement de regarder au passage la porte de la chambre de Spade. Elle ne l'avait jamais dit mais s'il dormait si près d'elle c'était parce qu'elle avait peur la nuit dans son lit. Elle se réveillait sans cesse en sursaut, pensant alors que le majordome de ses parents allait pousser la porte et la violer encore une fois et qu'elle n'aurait pas courage de le tuer. C'était ça qui la rendait un peu folle chaque jour, la rage à l'idée de se dire qu'elle l'avait laissé filer. Ça la bouffait.

    Dans sa salle de bain, la jeune femme ouvrit le miroir au dessus du lavabo et saisit quelques potions bien utiles pour mettre fin à la gueule de bois et autres substances. Elle les saisit, les ouvrit tant bien que mal avant de les vider entièrement, la tête dangereusement penchée en arrière si bien qu'elle en tomba sur les fesses comme une petite fille. Dans un rire déprimant, elle se redressa et s'assit sur le rebord de la baignoire, attendant que les effets se fassent sentir. Evangeline soupira, le dos courbés. Ennuyée, elle regarda autour d'elle en balançant ses pieds dans le vide avant de voir le beau costume qu'elle avait choisi pour Spade. Son esclave, son jouet. Il devrait être beau tout à l'heure, impressionner tout le monde pour qu'elle impressionne sa famille. Oui mais pourquoi devait-elle se servir de lui pour se donner de la valeur ? Il n'était qu'un esclave, un moins que rien, comme Howard qui l'avait violée. C'était à cause de pourritures comme lui qu'elle en était arrivée là. L'enfoiré, il méritait un autre petit coup. La langue entre les dents, totalement amusée par son idée, Evangeline commença à lacérer la chemise de son toutou à coup de baguette. Quand elle eu terminé, ses idées étaient redevenues claires. La jeune femme brune laissa tout en plan, sachant très bien qu'un Elfe rangerait après elle et avant Spade avant de se rendre jusqu'à son lit où elle s'étala pour quelques heures. A son réveil, Evangeline la libertine serait redevenue une petite fille sage et propre, personne ne saurait dans quel désespoir elle vit, comme elle est malheureuse, comme toujours. Les apparences étaient sauves.



    Il faisait jour et quelques invités étaient déjà présents alors que Evangeline traînait dans les étages de sa maison. Ses parents étaient là et elle n'était pas pressée de les voir. Ils faisaient semblant d'être les seuls à ne pas remarquer qu'elle était légèrement folle sur les bords (et entre) alors que tout le reste de la famille se posait des questions et évitait soigneusement de contrarier Evangeline qui avait déjà criser violemment devant eux à plusieurs reprises. Sa mère s'entêtait à dire que c'étaient des caprices. A dix huit ans ? Surement pas non... Spade devait être prêt si les Elfes avaient écoutés les ordres. Pourquoi la sorcière prenait-elle grand soin à ne pas se montrer immédiatement ? Pour une entrée préparée, c'était évident mais pour une raison plus simple :elle avait peur. Se retrouver en famille pour Evangeline était toujours un moment difficile à passer. Depuis qu'elle avait commencé à se faire violer elle s'était isolée et refermée sur elle même. Ces moments de communion lui rappelaient à quel point elle était seule et surtout elle était en colère, elle était dans une rage noire à l'idée de se dire que tous étaient là, tous la voyaient mais personne ne regardait assez sérieusement pour apercevoir à quel point elle souffrait, à quel point elle était en danger dans sa propre tête. Si personne ne comprenait dans sa famille, qui l'aiderait, elle qui ne pouvait pas parler par honte ?

    Après quelques minutes à respirer profondément, la jeune femme descendit les escaliers lentement et se rendit jusqu'au salon. C'était alors qu'elle approchait qu'elle entendit des voix qui semblaient joyeuses. C'était un fait avec Evangeline, elle ne supportait pas le bonheur des autres, il la rendait folle, comme à peu près tout dans la vie en fait. Le regard noir, elle arrêta ses pas et écouta doucement, posée à l'entrebâillement de la porte. Spade était là, de dos et il y avait une jeune femme blonde qu'elle connaissait de vue mais dont elle avait oublié le nom. Quel était l'intérêt de le retenir quand on sait que c'est une esclave ? En la voyant serrer le sien dans ses bras, Evangeline fronça légèrement les sourcils et recula d'un pas pour ne plus être visible et écouta la conversation avec attention. _ Spade ! Ta mère m'a dit que tu avais été confié à quelqu'un. J'ignorai que c'était dans cette maison. Je ne savais même pas que ces Whedon avaient un fils. Qu'est-ce que tu as grandi ! Tu es un homme maintenant. La sorcière eu un sourire. Oui c'était une première, une femme avec un esclave homme. Curieuse, elle écouta encore, visualisant sans voir la scène avec perfection. Les entendre parler c'était comme être surprit de voir deux chiens d'une même portée se reconnaître malgré la séparation.
    _ Je suis heureux de te voir, Kween. Evangeline ouvrit les yeux en grands, surprise comme à chaque fois qu'elle entendait Spade parler. C'était toujours un choc d'entendre sa voix, c'était comme si ce simple fait lui rappelait qu'il était humain, qu'il avait des pensées et des sentiments et que très certainement, il était quelqu'un de bien mieux qu'elle avant d'être réduit à être son toutou. Ce n'était pas sa faute après tout, elle avait rien demandé, comme elle n'avait pas demandé à être violée. Tant pis pour elle. Tant pis pour Spade.

    En entendant sa cousine intervenir, Evangeline eu un petit sourire. Elle voulu faire son entrée mais en entendant la réaction de cette dernière, la sorcière haussa un sourcil malicieux. _ Oh ! Tu dois être le nouveau joujou de ma cousine Evy. Je n'arrive pas à croire qu'elle ait eu la chance d'avoir un beau mâle comme toi alors que moi je dois me contenter de cette petite Kweeny qui ne sait rien faire de ses dix doigts. J'imagine sans peine ce qu'Evy doit de demander de faire avec les tiens... Malgré elle, Evangeline eu un éclat de rire. C'était bien placé mais s'il y avait quelqu'un à qui elle ne demanderait pas d'user de son doigter c'était Spade. Après tout il n'était qu'un esclave, un moins que rien, qui aurait envie de coucher avec ? C'était un animal, elle n'était pas désespérée à ce point. Amusée cependant par la situation et ce qu'elle pouvait supposer, la sorcière décida qu'il était temps pour elle de se montrer. La main contre l'entrebâillement de la porte comme elle le faisait toujours en entrant dans une pièce, elle resta un instant debout, un petit sourire au coin des lèvres. Il y eu un silence. _ Evy ! Tu es là ! … Je viens tout juste de faire la connaissance de son serviteur. Cette dernière baissa légèrement la tête et regarda sa cousine afficher un sourire faux tandis que Spade se tournait vers elle. Il avait mit la chemise, même lacérée. Il était tellement soumis... Elle adorait.

    Les regards se posèrent tous sur Evangeline qui redressa les épaules et avança lentement dans la pièce. Le moins que l'on puisse dire était qu'elle était belle et surtout en apparence tellement...sage. Elle portait un joli petit chemisier blanc avec une lavallière noire, une jupe droite qui lui arrivait juste au dessus des genoux d'un rose pâle et sage et des chaussures sobres noires à talons hauts et carrés. Elle avait l'air d'une petite écolière sage et calme, surtout avec son sourire glossé rosé framboise. Cependant, quand on savait de quoi elle était capable, ce déguisement hurlait au fantasme de l'écolière nymphomane. Le silence se fit jusqu'à ce qu'elle arrive au niveau de Spade à qui elle n'adressa pas un regard, ni à Kweeny avant d'embrasser furtivement les joues de sa cousine, un air sage et tendre qui sonnait terriblement faux pour qui la connaissait. Seul avantage, toutes ses cousines ou presque avait ce même air commun aux filles trash de bonne famille. « Oui je l'ai reçu il y a quelques mois maintenant. J'ai eu du mal à m'habituer mais on ne choisit pas le modèle... » dit-elle d'un ton léger en levant les yeux au ciel comme si elle parlait d'un balais. « As-tu fais bon voyage ? Seylana va-t-elle venir ? » demanda Evangeline d'un ton qui ne lui était pas commun. Elle avait l'air gentil. Les jeunes femmes se mirent en route jusqu'au salon où le petit déjeuner était servit.
    « Bon merci. Oui, elle arrivera après le petit déjeuner par contre, elle doit aller voir son styliste à Londres avant » précisa Aleanor en lançant un regard lourd de significations à sa cousine qui eu un petit ricanement suffisant. « Voir son styliste » dans ce cas signifiait aller se procurer sa dose de drogue en tous genres.
    « Sacrée Seylana... Elle ne plaisante pas avec le style.... » dit Evangeline avec un air amusé.

    « Ah Evangeline, tu es enfin là. On t'attend depuis une demi heure ! Quand apprendras-tu à être ponctuelle ? » dit sa mère, assise en bout de table tandis que son père, à l'autre, ne prit pas la peine de lever le nez de son journal, son serviteur assit à sa droite, occupé à lire aussi. Evangeline leva les yeux ciel et serra des dents tandis que les invités se levaient à leur tour pour la saluer. En général personne dans la famille ne méritait une telle marque d'attention mais quand il s'agissait de la petite sorcière brune, tout le monde faisait des efforts pour se montrer aimable et ne pas la contrarier. Pas qu'ils se souciaient d'elle et de sa santé, ils préféraient aller au plus simple et éviter les conflits.
    « Bonjour maman, moi aussi je suis contente de te revoir » dit la sorcière en tirant sa chaise et s'installant à table. La sorcière ne se retourna pas mais elle sut qu'immédiatement Spade s'était placé juste derrière elle . C'était une attitude qui faisait très chien de garde mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle se sentait mieux, protégée et forte à le savoir là, derrière elle. Le repas commença maintenant qu'elle était arrivée et très vite la sorcière tomba dans un mutisme aussi profond que celui de Spade. Evangeline ne parlait pas beaucoup, encore moins à sa famille qui le savait très bien, c'était pourquoi ils ne faisaient pas l'effort de lancer la conversation avec elle. Occupée à manger une tartelette à la framboise, la jeune femme regardait autour d'elle, silencieusement. Son père et son esclave parlaient à voix basse et avec sérieux en pointant parfois le journal, tandis que sa cousine en face d'elle et sa mère discutaient avec entrain. Les autres parlaient également entre eux.

    La jeune femme brune tripotait une de ses framboises qu'elle écrasait comme ne pouvant s'empêcher de détruire tout ce qu'elle touchait avant de poser les yeux sur Kween qui semblait croiser le regard de Spade derrière Evangeline. Elle souriait, visiblement contente de le voir. La sorcière fronça les sourcils et la fixa un instant. Quand l'esclave croisa son regard elle rougit et baissa les yeux. Alertée par l'attitude de Kween, Aleanor leva les yeux vers Evangeline craignant le pire mais ne dit rien, voyant que sa cousine ne lâchait pas du regard l'esclave blonde. Le dos contre le dossier, les dents serrées et le regard félin, la jeune femme fit signe de la main droite à Spade afin qu'il approche. Toujours sans le regarder, elle lui fit signe de se mettre à genoux. Le silence se fit dans la pièce, tout le monde les regardait, autant les Whedon que les Knightingale, tous plus intrigués les uns que les autres. Il était clair que le sentiment de soumission que lui imposait Evangeline était plus fort que chez n'importe qui, pour la moyenne c'était au moins du mépris mais là, c'était plus dégradant, plus bestial. La jeune femme baissa enfin les yeux sur Spade, un petit sourire au coin des lèvres, le sourcil haussé. Il était beau, vraiment. Dommage qu'il ne soit qu'un esclave. Une loque. Avec ce qui aurait pu être de la tendresse la jeune femme saisit une framboise et l'approcha des lèvres du jeune homme. En le regardant dans les yeux elle dit dans un souffle « Ouvre la bouche ». Du bout des doigts, sans lâcher la framboise qu'elle posa sur ses lèvres elle les caressa, toucha ses canines avant d'abandonner le fruit sur la langue du jeune homme. Quand elle saisit une autre framboise, tout le monde reprit le court de la conversation, parfaitement conscient qu'elle était tarée. Evangeline lança un dernier regard noir à Kween avant de sourire à sa cousine, amusée par la situation.

    « Evangeline ! Ne lui donne pas à manger à table ! Quelles habitudes es-tu en train de lui apprendre ! Après tu pourras plus le tenir, il va réclamer sans cesse ! C'est comme avec mes Dobermans » continua sa mère en se tournant vers sa cousine et continuant sa comparaison avec les chiens. Evangeline eu un petit sourire et donna une seconde framboise à Spade, caressant ses lèvres, sa langue du bout des doigts. Elle aimait toucher ses canines. La sorcière planta son regard dans selui de son esclave et répondit à sa mère d'une voix posée et presque grave mais avec une douceur étrange « Je fais ce que je veux. C'est mon cadeau d'anniversaire, maman... ». Sa mère leva les yeux au ciel tandis que Evangeline sourit un peu plus et croqua dans sa tartelette toujours sans quitter du regard son esclave, se demandant comment elle pourrait bien se distraire grâce à lui.








Dernière édition par Evangeline H. Whedon le Mar 26 Juil - 10:14, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: +18 ... [CH-1] Playing your twisted game    +18 ... [CH-1] Playing your twisted game  EmptyLun 9 Mai - 1:35

    Spade était déjà habitué à entendre parler de lui comme un objet par Evangeline et d'autres membres de la famille Whedon. Aussi ne cilla-t-il pas devant la remarque de sa maîtresse à sa cousine. Il se contenta de fixer la sienne et de se livrer à une de ces conversations secrètes uniquement visuelles que ne pouvaient interpréter que les chiens, les chevaux, les Knightingale ou en gros toutes les créatures pouvant être dressées.
    Il s'écarta légèrement du passage lorsque Evangeline alla coller des bises sans réelle joie sur les joues d'Aleanor et les suivit à distance aux cotés de Kween lorsqu'elles se rendirent dans la salle où le petit-déjeuner avait été dressé. Son oncle s'y trouvait déjà, installé à coté de son maître et lisant la Gazette du Sorcier qu'un hibou avait du apporter dès l'aube. Sa cousine fut autorisée à prendre place autour de la table à coté de sa maîtresse, comme l'étaient généralement tous les Knightingale en vérité. Spade savait que, pour sa part, ce n'était même pas la peine qu'il tente de tirer une chaise. Il attendit que Evangeline en choisisse et alla se poster derrière elle. Il s'adossa au mur et croisa les bras sur son torse avant de baisser la tête.

    Spade observa distraitement sa maîtresse détruire ce qui se trouvait dans son assiette. C'était tellement elle. Quant il y pensait, elle ferait la petite Mangemort parfaite ! Réduire les choses à néant et ne rien ressentir semblaient être sa spécialité. Ajoutez à un sérieux grain de folie et vous obtenez le tiercé gagnant. Le soldat du chaos par excellence. Néanmoins, sa force constituait également son principal défaut : elle était incontrôlable. En résumé, c'était un électron libre du chaos armé jusqu'aux dents.
    S'apercevant que sa cousine – installer de l'autre coté de la table - le regardait, Spade sortit de ses rêveries et releva la tête. Il aurait pu tenter de répondre à son sourire par un autre sourire mais depuis qu'il avait perdu sa liberté, ils étaient devenus rares. Toutefois, pour lui montrer qu'il la remerciait, il ferma les yeux une seconde avant de les rouvrir.

    Un instant plus tard, sans pour autant se retourner, Evangeline agitait silencieusement sa main pour lui faire comprendre qu'elle souhaitait qu'il approche. Peu rassuré, il décroisa les bras et se décolla du mur pour avancer vers elle. Quand elle lui fit signe de s'agenouiller, il serra les dents et sa pomme d'adam fit du yoyo dans sa gorge. Il repoussa la chaise libre – sensée être la sienne – et se laissa souplement tomber à genoux à coté de celle de sa maîtresse. Cette dernière n'avait d'yeux que pour lui à présent. Elle saisit une framboise et eut les premiers mots de la journée à son égard :

    _ Ouvre la bouche.


    Spade s'exécuta à mesure qu'elle approchait la baie de ses lèvres. Quand elle les caressa, il frémit. De l'autre coté de la table, Aleanor avait chaud et n'en perdait pas une miette alors que Kween ne respirait plus. Elle avait connu le Spade d'avant, celui était fort et fier, celui qui ne se laissait dicter sa conduite par personne. A Durmstrang, il aurait déjà été impensable de l'influencer alors le domestiquer... Elle eut envie de pleurer, deux fois plus que nécessaire d'ailleurs, comme s'il fallait qu'elle le fasse aussi pour lui qui préférait afficher une indifférence royale.
    Le jeune homme n'eut pas le courage d'affronter le regard de Kween, préférant garder ses prunelles dures sur Evangeline et ses framboises. De toutes évidences, elle prenait un malin plaisir à jouer avec lui, au mépris des remarques outrageuses de sa mère qui faisaient un parallèle très net entre Knightingale et les canidés. Monsieur Whedon, le maître des lieux, préféra ne pas relever mais secoua néanmoins la tête d'un air las. Jamais il n'avait assimilé Jonald à un quelconque animal et entendre sa femme le faire le navrait au plus haut point. L'esclave de la mère d'Evangeline était une autre tante de Spade et la soeur de Jonald. Ses années de servitude l'avaient privée de toutes considération et estime personnelles, si bien qu'on aurait dit un fantôme. D'ailleurs, avant d'entendre Madame Whedon parler, Spade n'avait même pas remarqué qu'elle se trouvait dans la pièce.
    L'attention du jeune homme fut de nouveau détournée par les doigts de sa maîtresse qui vinrent caresser sa langue alors qu'elle déposait une seconde framboise dans sa bouche. Il la regarda ensuite croquer dans sa tartelette et fut presque gêné de la trouver mignonne alors qu'il savait au fond quelle tortionnaire elle pouvait être.



    Le petit-déjeuner achevé, Evangeline et Aleanor papotèrent dans le petit salon bleu en attendant l'arrivée de Seylana, le troisième larron. Spade se tenait appuyé contre le mur, comme à son habitude, muré dans un silence que Kween aurait bien voulu briser mais pas au détriment de sa tranquillité et elle ne savait pas trop si elle avait le droit de discuter avec le serviteur de la fille du propriétaire des lieux sans leur attirer ses foudres. Elle avait entendu dire à plusieurs reprises que cette dernière était plutôt déséquilibrée.

    Seylana finit par débarquer. Son esclave était la soeur aînée de Kween, Emerald, et elle fut tout aussi contente de retrouver son cousin malgré les circonstances.
    Les trois petites bourgoises décidèrent d'aller faire une petite promenade dans le parc qui entourait le Manoir et les Knightingale n'eurent d'autres choix que de les accompagner. Ils marchaient en silence deux pas derrière elles. Emerald saisit l'occasion d'être invisble dans leur dos pour sauter au cou de sa soeur et la serrer dans ses bras. Ca faisait pratiquement un an qu'elles ne s'étaient pas vues. Toujours en silence, elle attira Spade dans le câlin et il se laissa faire en esquissant un demi-sourire. Puis ils rompirent le lien et reprirent leur lente marche d'escorte.

    _ Il est sexy, disait la dernière arrivée. Ose dire que tu ne fais rien avec, Evy.

    Aleanor se mit à glousser comme elle savait si bien le faire, c'est à dire dans une parfaite imitation de la dinde, et renchérit :

    _ Oui, petite menteuse. Rien qu'à le regarder, j'ai plein d'idées qui me passent par la tête.

    Spade fronça les sourcils, essayant de suivre. Kween échangea un regard outré avec sa soeur et les deux blondes le regardèrent, confirmant ainsi sa supposition : les cousines d'Evangeline devaient parler de lui.

    _ Enfin, si tu ne fais vraiment rien, tu pourrais toujours nous le prêter, suggéra Seylana en mettant un coup de coude complice à Aleanor qui se remit à glousser.
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MessageSujet: Re: +18 ... [CH-1] Playing your twisted game    +18 ... [CH-1] Playing your twisted game  EmptyLun 9 Mai - 2:53






    La sorcière ne quitta pas Spade des yeux, l'air satisfait du petit effet qu'elle avait créé. Tout le monde traitait avec plus ou moins de méprit son esclave, mais tous préféraient le faire dans l'intimité lorsque cela atteignait des extrémités. Seule Evangeline ne se cachait pas, adorant provoquer, choquer, attirer l'attention sur elle qui souffrait autant en silence. Toujours le regard planté dans les yeux de Spade, Evangeline essuya distraitement le coin de sa bouche avant de reporter son attention sur son assiette. Après avoir fait un signe détaché à son esclave de s'éloigner, la sorcière brune recommença rapidement à s'ennuyer mais à l'expression de sa cousine, cette dernière avait trouvé comment y remédier. Silencieuse et avec un petit sourire qui n'annonçait rien de bon, la jeune femme termina son repas. Quand Seylana arriva après le petit déjeuner, les trois sorcières suivies de leurs esclaves respectifs se rendirent dans le parc afin de se promener. L'air était frais et agréable. L'espace d'un instant, Evangeline aurait presque pu se sentir détendue si bien qu'elle en oublia la présence de leurs familiers. L'hôte au milieu, Aleanor sorti rapidement un paquet de cigarettes et en proposa à ses cousines. Evangeline en saisit une qu'elle alluma de sa baguette avant de souffler de la fumée avec force. _ Il est sexy, disait la dernière arrivée. Ose dire que tu ne fais rien avec, Evy.

    Evangeline fronça les sourcils, porta la cigarette à sa bouche avant de souffler et de demander avec calme « De qui tu parles Lana ? ». Peu importait l'homme en question, c'était évident que Evangeline avait fait quelque chose avec, elle faisait toujours tout, sans limite. Aleanor se mit à glousser d'une manière qui avait le don d'exaspérer la jeune femme brune. Heureusement qu'elle voyait ses cousines que très rarement, elle ne les supportait pas. En fait, elle ne supportait rien, pas même de vivre. Evangeline porta à nouveau la cigarette à sa bouche.
    _ Oui, petite menteuse. Rien qu'à le regarder, j'ai plein d'idées qui me passent par la tête. dit Aleanor avec un air entendu en se tournant légèrement vers Spade. Evangeline lui adressa un regard perplexe, la cigarette à la main.
    « Spade ?! » demanda-t-elle dans un rire sans en croire ses oreilles comme s'il ne pouvait pas entendre alors qu'il était derrière. « Tu plaisantes, c'est un domestique ! ». Vu le regard qu'échangèrent ses cousines, Evangeline comprit qu'elle était la seule à qui cela posait problème, comme si ça ne faisait pas de lui un humain.
    _ Enfin, si tu ne fais vraiment rien, tu pourrais toujours nous le prêter, suggéra Seylana en mettant un coup de coude complice à Aleanor qui se remit à glousser.

    Evangeline ouvrit la bouche et fronça les sourcils. Elle ne savait pas pourquoi mais tout ça l'énervait. Ses cousines envisageaient Spade comme un amant potentiel, elles ne devaient pas, il était du mobilier, comme un Elfe et non un humain. Parce que s'il l'était, alors c'était elle, Evangeline qui n'était pas humaine à le traiter ainsi... Finalement, ne sachant quoi dire, la jeune femme décida d'opter une tout autre tactique terriblement plus distrayante. Au regard qu'elle eu, ses cousines se mirent à frémir. Quand Evangeline avait cet air, elle allait faire fort. La sorcière porta la cigarette à sa bouche et se tourna vers Spade comme si elle le voyait pour la première fois et l'examina, les sourcils froncés, le regard professionnel. Pensive, elle s'approcha de lui, souffla de la fumée sur le côté et toucha du bout des doigts son collier de chien, la tête légèrement penchée sur le côté. « Spade... » murmura-t-elle en le regardant dans les yeux, perdue dans ses pensées. Elle posa un rapide regard sur Kween avant d'afficher un petit sourire malicieux et mesquin. La jeune femme sorti sa baguette et fit léviter une pomme de pain vers elle d'un geste absent. L'objet en main, elle le fit voler une dizaine de mètres plus loin. Dos à son esclave, elle dit simplement « Va chercher ». Un sourire fier, Evangeline regarda son toutou partir à la recherche de l'objet.
    « J'y crois pas... » dit sa cousine avec admiration.
    « Aly, j'ai trouvé comment s'amuser avec Spade. J'aurai besoin de Kween. Fais moi confiance, ça sera... épique »
    En entendant ça, les trois cousines se mirent à glousser sous les regards paniqués des deux autres esclaves qui savaient qu'elle était prête à tout. Le regard pétillant, Evangeline observa Spade revenir vers elle.



    Le reste de la balade se passa dans le calme. Evangeline ne parla pas de son idée qu'elle garda soigneusement pour elle. Comme elle préparait un mauvais coup, elle était de meilleure humeur ce qui n'annonçait jamais rien de bon, encore moins à Spade. Les trois jeunes femmes firent le tour du parc avant de rentrer un peu avant le déjeuner afin d'avoir le temps de saluer les nouveaux arrivants. Il y avait un monde fou, toute la famille et les serviteurs compris. Certains n'étaient pas présents dans la salle de déjeuner, non autorisés à y assister, comme des Elfes. Evangeline souriait, embrassait les joues, serrait dans ses bras et après avoir joué le jeu, avant de se rendre à table elle posa les yeux sur Spade. Après l'avoir regardé de haut en bas, elle sorti sa baguette et répara sa chemise qui revint comme neuf. Gentil de sa part. Suspect, surtout. Le repas se passa comme prévu et surtout sans heurt de la part de Evangeline. Cette dernière semblait d'humeur sage maintenant que tout le monde était là mais en réalité, elle réservait son spectacle pour le dessert. Ses cousines chacune à l'un de ses côtés (ne respectant pas le plan de table), les trois demoiselles discutèrent avec entrain et bonne humeur tout le repas sans prêter attention à leurs domestiques qui cette fois n'avaient pas de place à table car il aurait fallut plus de soixante sièges.

    Après le repas, tout le monde se sépara un peu partout dans la maison. Certains dans le salon pour boire le thé, d'autres dans la bibliothèque, ou encore un dernier cercle dans les jardins. Evangeline se trouvait dans le salon éclairé avec force si bien que sa peau semblait encore plus blanche, lui donnant des airs d'ange. Assise avec élégance, sa tasse dans la main, elle fit poliment la conversation à ses tantes et cousines, mais aussi sa mère. Seul élément inquiétant: ce petit sourire au coin de sa bouche, invisible aux yeux de tous, sauf ceux qui la connaissaient et savaient la craindre. Le plus impressionnant dans l'histoire était surement comment elle arrivait à cacher sa véritable nature. Jamais, lorsque l'on regardait cette demoiselle au dos droit et à la tenue élégante on aurait pu voir une sadique, violente, nymphomane, capable de fouetter l'homme debout contre le mur, l'attacher à un radiateur ou pire. Evangeline était tout dans le mensonge, dans les apparences. Les invités finirent par tous partir les uns après les autres. Quand il ne resta plus que Evangeline , Aleanor et Seylana, l'ambiance changea littéralement. Les parents de la sorcière étaient retournés sur Londres. La jeune fille tapa dans ses mains et monta les escaliers quatre à quatre dans une série de rires féminins. « SPADE ! AU PIED ! » hurla-t-elle dans les couloirs avant de pousser la porte de sa chambre d'un geste brutal, morte de rire avec ses cousines qui ne savaient pas à quo i s'attendre mais qui savaient que ça serait forcément mémorable. « Appelle Kween, on va se marrer » dit-elle en sortant sa baguette. Un placard s'ouvrit dévoilant une collection impressionnante d'alcool dans une commode. Aleanor et Seylana se servirent et burent à même le goulot tandis que Evangeline déplaçait trois fauteuils en face de son immense lit à baldaquin.

    « Alors ! Alors ! Evy ! Qu'est-ce que tu nous réserves ! » s'impatienta la jeune femme. Evangeline afficha un petit sourire avant de boire de la Vodka.
    « Encore une petite minute... » marmonna-t-elle en se tournant vers la porte où entraient les trois domestiques. Evangeline attendit devant le lit que Spade approche jusqu'à elle. Son expression totalement excitée , comme une petite fille avant Noël, était inquiétante pour lui, mais une joie pour elle. D'un geste doux, elle porta sa main contre le torse de Spade qu'elle caressa avant de dire d'une voix calme mais malicieuse « Les filles m'ont donné une idée dans le parc. Selon elles, je devrais m'amuser au pieux avec toi mais je ne te crois pas capable d'une telle prouesse. Voyons voir si tu le pourras avec quelqu'un de ton... espèce » elle souffla le dernier mot sans le quitter des yeux avant de se tourner vers Kween. « Je crois qu'il est temps de se mettre à nu... » dit-elle simplement avant d'éclater de rire et de se laisser tomber sur le fauteuil du milieu, entre ses cousines qui explosèrent de rire.
    « Oh my GOD ! Un porno en direct ! Bonne idée Evy ! »
    « Fais ce qu'elle te dit Kween » ordonna avec légèreté Aleanor, morte de rire.
    Evangeline croisa les jambes , les bras sur chaque accoudoir tandis que la bouteille de Vodka tournait entre ses deux cousines. Le regard félin, elle fixa son esclave avec un air de défit. Comme pour s'assurer qu'il ait bien comprit son idée, elle dit d'une voix calme mais parfaitement audible « Qu'attends-tu pour la baiser ? » Cette question déclencha l'hilarité dans l'assemblée tandis que Evangeline, un simple sourire aux lèvres, fixait Spade, se demandant s'il allait enfin craquer ou non. La bouteille de Vodka lui revint en main, elle bu une bonne gorgée, impatiente et désireuse de ne rien manquer de la scène.





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MessageSujet: Re: +18 ... [CH-1] Playing your twisted game    +18 ... [CH-1] Playing your twisted game  EmptyLun 9 Mai - 23:09

    _« Tu plaisantes, c'est un domestique ! » s'indigna Evangeline lorsque sa cousine parla de faire des choses avec le jeune homme qui les suivait.

    Spade esquissa un petit sourire. « Domestique » était certainement le terme le moins dégradant par lequel sa maîtresse l'ait désigné. Il cessa de sourire quand cette dernière s'arrêta pour se retourner et s'approcher jusqu'à venir se planter sous son nez. La cigarette au bec – ce qui lui donnait un air vulgaire d'ailleurs – , elle l'observa avec attention, fronçant ses sourcils d'une manière qui ne lui disait rien qui vaille. Allez savoir quelle idée groteste et forcément tyrannique était en train de germer dans son esprit de petite fille gâtée et dérangée. Il dut lutter contre le réflexe vital de faire un pas en arrière lorsqu'il la vit lever la main vers son cou et la laissa toucher son collier. Il ne la quitta pas des yeux lorsqu'elle fit léviter une pomme de pain jusqu'à sa main ; il savait très bien ce qui allait se passer.

    _ « Va chercher »
    ordonna la jeune Whedon en la lançant comme une balle à travers la pelouse du parc.

    Spade contracta sa mâchoire avant de transplaner dans un craquement distinctif. Il réapparut quelques mètres plus loin en arrivant pile à temps pour réceptionner la pomme de pain avant que celle-ci ne touche le sol. Il était habile et on voyait qu'il avait de l'entraînement. Alors que les petites bourgoises gloussaient d'admiration pour la cruauté de leur cousine, Spade eut un regard pour les siennes, restées à l'écart et complètement mortifiées. Emerald avait la main devant sa bouche et serra celle de sa soeur de l'autre. Une tristesse sincère se peignait sur les traits de Kween.
    Le jeune Knightingale revint vers leur groupe en marchant plutôt qu'en transplanant, car cela lui permettait d'être quelques secondes loin d'Evangeline et que chacune de ces secondes étaient bonnes à prendre. Il n'entendit pas ce qu'elle dit à Seylana et Aleanor pour les faire rire mais il eut un mauvais pressentiment. Mauvais pressentiment qui fut renforcé encore par le regard avec lequel Evangeline accueillit son retour à ses cotés.



    (Shadow of the day – Linkin Park)


    Pour le déjeuner, les Whedon et les Knigtingale furent séparés, pour le plus grand bonheur de ces derniers il fait bien le dire. A peine Spade fut entré dans le salon où s'étaient rassemblés en privé les membres de sa famille que sa mère, Magdalen, lui sauta au cou.

    _ Spade ! Mon trésor ! Dis-moi que tu vas bien. Nous avons entendu tellement de choses au sujet de cette fille qui a hérité de toi. Est-ce qu'elle te bat ? Est-ce qu'elle te permet de manger à ta faim ? Oh mon petit lapin, je suis si heureuse de te voir.

    Et elle se mit à pleurer à chaudes larmes, serrant toujours plus fort son fils, le seul enfant qui lui restait depuis la mort tragique et mystérieuse de sa fille aînée.

    _ Laisse donc notre fils tranquille, intervint une voix pleine d'indulgence et de douceur.

    Un homme à l'allure inquiétante sortit de la foule. Magdalen lâcha sa progéniture avant de s'écarter avec regret, gardant néanmoins les doigts de sa main gauche prisonniers des siennes tout moites. Emris Knightingale contempla une seconde la chemise déchirée de Spade avant de poser une lourde main sur son épaule pour finir par l'attirer dans ses bras à son tour. Le jeune homme referma brièvement les siens dans le dos de son père et sentit aux picotemments de son nez qu'il n'allait pas tarder à craquer si les effusions de ce genre ne cessaient pas rapidement. Emris le libéra mais garda la main sur son épaule pour l'attirer un peu à l'écart, signifiant qu'il voulait s'entretenir avec lui en privé. Spade le suivit, les yeux rivés au sol. Il savait de quoi il voulait lui parler et il n'allait pas aimer la réponse.

    _ Alors ? S'enquit son père à mi-voix pour que personne d'autre ne puisse entendre. Comment avance le plan ?

    « Le plan » désignait un scénario mis en scène par les doyens de la famille visant à rendre la liberté aux Knightingale. Bien qu'il soit extrêmement simple, il était pratiquement irréalisable puisqu'il s'agissait de faire éprouver des sentiments positifs à Miss Evangeline. En gros : elle devait tomber amoureuse de son serviteur, en l'heureuse personne de Spade. En temps ordinaire, Spade n'avait jamais rien eu à faire pour s'attirer les faveurs des femmes. Déjà, il était beau – pas cette beauté banale qu'on voit dans les catalogues de mode, non il avait réellement quelque chose de spécial – et cela suffisait pour qu'on le remarque.

    _ Lentement, avoua le jeune homme, car s'il pouvait dresser une liste exhaustive de tout ce que sa maîtresse détestait, il n'était pas encore parvenu à déterminer ce qui lui plaisait, mis à part le fait de torturer son petit animal de compagnie bien sûr.

    Emris essaya de ne pas montrer sa déception mais son fils la sentit tout de même. Il ôta sa main de son épaule pour lui tapoter la joue.

    _ J'imagine que tu fais de ton mieux, marmotta-t-il comme s'il devait lui-même s'en convaincre.

    Spade eut envie de hurler. Aucun Knightingale n'avait à subir ce que lui subissait avec Evangeline. Elle lui faisait faire les pires horreurs – il ne savait pas encore qu'elle était sur le point de se surpasser ce soir d'ailleurs – et elle le frappait à l'occasion. Un soir, elle lui avait même demandé de s'allonger sur la moquette de sa chambre avant de le rouer de coup avec ses poings, ses pieds et tous les objets qui étaient à proximité. Tout cela dans le but de se défouler. Elle lui avait brisé une côte cette fois-là et son oncle avait été obligé d'user de la magie pour réparer ça. Cependant, le pire n'était pas ce qu'il devait endurer physiquement. Spade avait un seuil de tolérance remarquable pour les coups et blessures. Non, le pire était le harcèlement psychologique auquel se livrait sa maîtresse. Toutes les nuits, enfin au calme dans son lit, le jeune homme s'obligeait à se rappeler des détails de sa vie avant la servitude pour se prouver qu'il n'avait pas toujours été un esclave, qu'il était humain. L'oublier était dangeureux. Certains membres de la famille Knightingale s'étaient laissés enfermer dans cet état de servitude et ils étaient morts en étant persuadés qu'ils étaient nés esclaves.

    _ Tu es fort, tu dois réussir, souffla Emris en sortant son fils de ses pensées. C'est pour ça que nous t'avons confié ce rôle à toi. Il a toujours été pour toi. Nous avons sacrifié tant de choses pour cela...

    Spade fronça les sourcils. Il avait du mal entendre. Si sa soeur aînée n'était pas morte, c'est elle qui aurait du être l'esclave d'Evangeline et non lui. Le fait que ce soit lui – donc un homme capable de la séduire pour accomplir le plan – n'était qu'un heureux concours de circonstances. A moins que...
    Au moment où le jeune homme tourna un visage révolté vers son père, Jonald intervint.

    _ Laisse ton fils jouir un peu de sa courte liberté, Emris. Tu l'as assez bassiné avec tu-sais-quoi et il sait bien ce qu'il a à faire. Va, mon garçon. Tes cousins sont près de la cheminée et ils t'attendent.

    Le jeune homme hésita brièvement mais préféra effectivement ne pas s'allourdir l'esprit avec des questions aussi importantes que « mon père a-t-il tué ma soeur pour que je sois le serviteur d'Evangeline et que les Knightingale aient une chance d'être libéré du Serment de notre ancêtre si je parviens à la séduire ? »


    Peu à peu, les invités vinrent récupérer leurs domestiques pour retourner à leur domicile aux quatre coins de la planète. Magdalen Knightingale repartit pour l'Australie alors que son époux se rendrait aux Etats-Unis. Spade ne savait pas s'il les reverrait avant la grande réunion de l'an prochain alors il les laissa le serrer dans leurs bras. Bientôt il ne resta de nouveau plus que Emerald, Kween et lui. Ils discutaient tranquillement dans le salon quand un cri s'éleva dans la maison :

    _ SPADE ! AU PIED !

    Emerald maugréa quelque chose entre ses dents qui ressemblait fort à une menace à l'encontre de la tortionnaire de son cousin alors que Kween s'enfonça dans son fauteuil, mortifiée. L'appelé se leva dignement et sortit de la pièce. Il avait conseillé aux deux blondinettes de rester là mais elles furent appelées (enfin criées) à leur tour et ils n'eurent plus d'autres options que celle de se rendre tous les trois dans la chambre de leur hôte où venait le remue-ménage.
    Evangeline avait placé trois fauteuils face au lit à baldaquin. Spade fronça les sourcils et stoppa la progression de ses cousines d'un geste rapide, les faisant s'arrêter à l'entrée de la chambre. D'un pas lent, il s'approcha seul de sa maîtresse au regard diabolique. Il déglutit en silence quand elle posa la main sur son torse solide, passant ses doigts fins entre les déchirures de sa chemise pour toucher sa peau qui frissona.

    _ « Les filles m'ont donné une idée dans le parc. Selon elles, je devrais m'amuser au pieu avec toi mais je ne te crois pas capable d'une telle prouesse. »

    Quelque part, c'était assez drôle que Evangeline ne voit pas le potentiel de Spade dans ce domaine alors qu'elle l'avait pratiquement 24h/24 sous les yeux. Ce que était beaucoup moins drôle en revanche fut la suite :

    _ « Voyons voir si tu le pourras avec quelqu'un de ton... espèce »

    Pas totalement certain d'avoir compris que son tyran personnel voulait dire par là, il resta immobile et battit des cils à plusieurs reprises. Jusqu'à ce qu'il la voit se tourner vers la malheureuse Kween, aussi choquée que lui, pour lui lancer :

    _ « Je crois qu'il est temps de se mettre à nu... »

    Emerald bloqua sa respiration et agrippa le bras de sa soeur en gémissant. Finalement, Kween comprit ce qui signifiait tout ce cirque et de grosses larmes se mirent à rouler sur ses joues blêmes. Elle se libéra de l'étreinte de son aînée et courut s'agenouiller aux pieds du fauteuil de sa maîtresse.

    _ Je vous en prie, Aleanor, de grâce, ne me demandez pas de faire ça...

    Mais la jeune Whedon ne voulait pas écouter. Tout en poussant, elle donna son ordre :

    _ « Fais ce qu'elle te dit Kween »

    Alors la pauvre demoiselle se mit à sangloter sans trouver la force de se relever. Emerald ne pouvait pas quitter son cousin des yeux. Spade ferma les yeux et hurla intérieurement. Comme son esclave ne bougeait pas d'un pouce, Aleanor la poussa du bout du pied pour la faire réagir. Le jeune homme se pencha pour attraper le coude de sa cousine et la força à se mettre debout. La voir se faire traiter aussi mal, elle qui était si douce et fragile, était impossible. Tout comme ce que lui dit Evangeline de sa voix la plus agressive :

    _ « Qu'attends-tu pour la baiser ? »

    Kween se mit à pleurer de plus belle, très bruyamment de surcroît. Spade passa une main dans ses cheveux et déposa un léger baiser sur son front pour la calmer assorti d'un « chuuuu » très doux. Il croisa le regard d'Emerald au fond de la salle qui lui faisait lentement non de la tête.
    Spade n'avait pas la MOINDRE envie de toucher sa cousine de la manière dont Evangeline l'exigeait. Cette simple pensée le dégoûtait au plus haut point. Cependant, cela constituait également une chance non négligeable d'aguicher sa maîtresse. Il ne pouvait pas la manquer. La liberté de toute sa famille était en jeu. Spade lâcha Kween pour attraper le col de sa chemise et tira d'un coup sec pour l'ouvrir en deux, faisant sauter les boutons. De toutes manières, elle était déjà fichue à cause des lacérations artisitiques de Evy. Aleanor et Seylana poussèrent une exclamation appréciative, l'incitant fortement à poursuivre. Il posa une seconde ses yeux sur leur hôte pour s'assurer qu'elle n'en perdait pas une miette. Puis il se détourna pour faire de nouveau face à Kween. Il la prit par la main et la conduisit jusqu'au lit où il la fit s'allonger. Grippant sur elle avec souplesse alors que Emerald détournait la tête dégoûtée par la vision qu'ils offraient, il murmura à son oreille :

    _ Ferme les yeux et imagine quelqu'un d'autre. Je te le ferai oublier après, je te le promets.

    Le sortilège d'Oubliettes était parfois une belle invention. Kween ne cessa pas de sangloter mais elle porta ses mains tremblantes à son chemisier rose pâle pour le déboutonner. Elle en ouvrit les pans, découvrant un soutien-gorge d'une étonnante bonne facture, avant de clore les yeux et de tourner sa tête sur le coté en retenant un hoquet. Spade déglutit et ferma les siens également avant de descendre son visage vers sa cousine pour aller effleurer sa peau de ses lèvres. Ses mains étaient en appui sur le matelas de chaque coté d'elle. Il fut surpris de constater qu'il ne ressentit rien. Pas la moindre excitation qui aurait été somme toute assez naturelle. Il posa une main sur la jambe de la jeune fille et la fit remonter jusqu'au milieu de sa cuisse. Comme c'était difficile... Spade aimait faire l'amour mais là, avec cette personne et dans cette situation, c'était différent. Il essayait de faire ce qui était le moins choquant mais c'était mission impossible. Coucher, c'était coucher. Il n'y avait pas vraiment de manière soft. Décidant qu'il était préférable de faire craquer Evangeline dans un temps record pour éviter d'aller jusqu'au bout, le jeune prit sur lui et passa une main dans le dos de Kween pour faire sauter les agrafes de son soutien-gorge d'un geste expert. Cela arracha un nouveau hoquet et des sanglots à sa partenaire. Il remonta encore un peu plus sa main pour l'insinuer finalement entre ses cuisses et sa cousine se cambra malgré elle en ouvrant la bouche. Spade dégagea sa poitrine du vêtement en le poussant avec le bout de son nez et se mit à la butiner légèrement. Il tourna la tête sur le coté et rouvrit les yeux pour les fixer sur ceux de Evangeline. Après quoi, il sortit le bout de sa langue pour le promener sur le mamelon droit de sa partenaire qui se cambra encore plus sous lui et cette fois-ci lâcha un gémissement de plaisir contenu plus que de sanglot. Le regard de Spade pour sa maîtresse était une vraie invitation...
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MessageSujet: Re: +18 ... [CH-1] Playing your twisted game    +18 ... [CH-1] Playing your twisted game  EmptyMar 10 Mai - 1:02


♦• Nirvana • Rape Me •♦





    Evangeline était assise sur son fauteuil, les jambes croisées et le regard malicieux. Elle eu une expression suffisante et un petit rire mesquin en voyant l'esclave de sa cousine se jeter à ses pieds et lui demander de l'épargner. Avec une pointe de colère, la sorcière posa les yeux sur son propre esclave. Spade était-il en train d'espérer qu'elle changerait d'avis et jouait le fier jusqu'au bout dans un bluff total ou il était plus solide qu'elle n'osait le croire ? Le jeune homme ne semblait pas, contrairement à sa cousine, disposé à se jeter aux pieds de sa maîtresse en lui demandant de l'épargner. Au contraire, c'était comme si chaque défit que lui lançait Evangeline n'était qu'une banalité de plus, rien ne semblait l'atteindre et ce comportement avait le don de la mettre dans tous ses états. Depuis son viol , la jeune femme ne supportait pas ne plus contrôler, qu'on lui tienne tête. Spade faisait les deux du matin au soir en étant aussi docile qu'un brave chien. Le jeune homme eu même le culot de se déplacer jusqu'à sa cousine et la lever doucement par le coude, comme si tout ça ne l'atteignait pas, comme s'il devait simplement aller faire une course et non commettre un crime familiale. Qu'il se montre aussi disposé à obéir mit la puce à l'oreille de la jeune femme brune qui senti soudain que son plan diabolique était en train de se retourner contre elle... Les dents serrée, les yeux légèrement plissés, elle les observa faire.

    Quand Kween se mit à pleurer de plus belle, Evangeline elle même ne pu retenir un rire qui suivit de près celui de ses propres cousines qui semblaient bien s'amuser. La sorcière aimait distraire les gens par ses extravagances, sa liberté, sa décadence la plus totale. Elle se sentait tellement puissante. Seylana lui proposa de boire à la bouteille mais Evangeline ne dédaigna même pas lui adresser un regard pour refuser, incapable de quitter son esclave des yeux. Si la jeune femme refusait de boire c'était pour une raison précise : elle voulait avoir les idées claires pendant qu'elle observait le massacre. Depuis le début, cette idée était comme de regarder deux chiens s'accoupler, rien de passionnant. Peut être ça pouvait être drôle cinq minutes mais Evangeline sentait que des trois, elle serait celle qui s'ennuierait la première. Or, l'attitude de son domestique changea littéralement la face des choses. Cette dernière sursauta presque en voyant le jeune homme bruns arracher sa chemise avec brusquerie. S'il y avait bien une chose qu'il n'était pas depuis son arrivée, c'était ça : brusque, emporté, fougueux. Depuis le départ Spade agissait comme un fantôme, il errait, subissait, se taisait sauf pour crier parfois quand la douleur était incontestable. Mais ce qui se passait était inédit. Ses cousines eurent des exclamations tandis que Evangeline s'enfermait dans un mutisme profond, une expression neutre et froide au visage. En croisant le regard de Spade, elle plissa à nouveau les paupières. A quoi jouait-il ?

    En voyant Spade amener doucement Kween jusqu'au lit, Evangeline senti la colère monter un peu plus. C'était dans ce même lit qu'elle avait été violée pendant toute son enfance. Cette même pièce et depuis la première fois où c'était arrivé, la jeune femme détestait ces lieux et pourtant incapable de les quitter, comme pour se punir. Mais comme toutes les tortures, surtout mentales, elle n'arrivait pas à la supporter si bien qu'elle faisait du mal entre ces quatre murs. Mais voir Spade agir avec douceur, tendresse et respect la remplit d'un profond sentiment de malaise qui la dérouta plus qu'elle n'osait l'imaginer. Il s'était contenté de tenir Kween par la main et pourtant, Evangeline n'aimait pas ça. C'était trop doux, trop pur... Personne ne la tenait par la main, personne ne la touchait avec respect. Après tout, elle ne le méritait pas, elle était salie, souillée. Kween ne l'était pas elle, du moins pas encore... Mais savoir que Spade puisse lui montrer plus de tendresse et de respect qu'il n'en montrait à sa maîtresse la rendit silencieusement folle de haine. Cette histoire allait mal terminer alors qu'elle venait à peine de commencer... Spade grimpa sur sa cousine, malgré elle, Evangeline eu envie d'en voir plus. En fait, c'était plus intéressant qu'elle ne l'avait supposé... Cependant les deux Knightingale agissaient de façon tout à fait différentes. Kween était malade à l'idée de coucher avec Spade alors que lui la touchait, exécutait ses ordres avec mécanisme, comme si tout ça ne l'atteignait pas. Or Evangeline faisait ça justement pour l'atteindre lui et non les autres. A essayer de le pousser à bout ainsi, la sorcière lui donnait plus d'importance que les colliers de chiens et autres pommes de pains ne pouvaient le masquer. Elle le savait, elle le détestait.

    Kween commença à se déshabiller tandis que Evangeline ne lui accorda pas un regard. Elle n'avait d'yeux que pour Spade et visiblement, les autres aussi. Le silence était total, tous les souffles étaient suspendus, attendant de voir les choses sérieuses commencer réellement. Voir la domestique aussi dégoûtée aurait pu faire sourire Evangeline si cette dernière n'était pas forcée de constater que Spade n'éprouvait rien, du moins en apparence. En avait-il envie ? Il n'avait pas le droit. Tout ça,c'était une punition, une humiliation de plus ! La douceur avec laquelle il traitait la domestique énervait la sorcière. Spade la touchait tendrement, avec respect, c'était une première pour sa maîtresse qui ne connaissait que la violence et la domination. L'espace d'une seconde, elle se demanda ce que ça faisait de « faire l'amour ». Cependant, un rapide regard général sur son lit et les souvenirs revinrent, plus nombreux, plus forts, plus dégradants. Elle eu envie de vomir. Ce sentiment de dégoût fut néanmoins très rapidement remplacé par un autre, beaucoup plus déroutant et auquel elle ne s'était sincèrement pas attendue.

    Spade dégrafa le soutien gorge de Kween et l'allongea sur le lit dans une attitude que la sorcière interpréta comme de l'envie alors qu'en réalité, c'était du travail bâclé. L'esclave blonde souffrait visiblement mais personne n'y prêtait attention, les trois cousines étaient focalisées sur Spade qui était en train de faire monter la température de la pièce au fur et à mesure que sa cousine sur le lit perdait contenance. Ce qui était pire quand on avait vu à quel point elle était dégoûtée par cet acte. Le plaisir que lui infligeait Spade allait donc au delà de la fierté. Evangeline serra des dents en le regardant faire. Ses joues commencèrent à chauffer malgré elle. Dans la chambre aux volets totalement clos et simplement éclairée à la bougie, on entendait plus que les gémissements de plaisir coupable de Kween dont le dos se cambrait au fur et à mesure que Spade la pénétrait de sa main. Et dire que Aleanor avait parlé du doigté de celui-ci, visiblement, il n'était pas mauvais. En observant son esclave parcourir la poitrine de la jeune femme blonde – tellement plus généreuse que celle de Evangeline qui plus est – cette dernière senti un sentiment indescriptible se former en elle. Comme elle ne le comprenait pas, elle s'énervait. Vous me direz, elle finissait toujours par s'énerver... Puis, Spade tourna les yeux vers sa maîtresse qu'il ne lâcha plus. Evangeline fut presque surprise de voir qu'il avait reporté son attention sur elle en pareil moment. Aleanor et Seylana échangèrent un regard perplexe se demandant qui Spade fixait ainsi avant de comprendre que ce n'était nulle autre que sa maîtresse. Les deux cousines haussèrent les sourcils mais reposèrent bien vite les yeux sur Spade, tant il était divin à regarder.

    Evangeline était assise, les bras sur les accoudoirs élégants de son fauteuil, les jambes croisés et le visage neutre bien que légèrement rosé maintenant. Elle ne bougeait pas, elle ne parlait pas, c'était comme s'il n'y avait personne d'autre dans la pièce que Spade. Or ce dernier eu le malheur de créer un lien entre eux si bien que la sorcière senti la température de son corps augmenter. Le jeune homme pénétra un peu plus sa cousine, la faisant gémir si bien que Evangeline elle même eu du mal à retenir sa surprise. En voyant la blonde se courber encore plus, la maîtresse des lieux ouvrit malgré elle légèrement la bouche, n'osant y croire, n'osant admettre ce qui se passait dans son corps. Le regard planté dans celui de Spade, elle fronça les sourcils. Voyant que le jeune homme ne semblait pas décidé à baisser les yeux en premier, Evangeline soutint son regard (c'était elle la maîtresse, c'était à lui de le faire avant). Néanmoins au fil des minutes, il était clair que Spade avait brisé l'image que la sorcière se faisait de lui. Il n'était pas du mobilier, il était un jeune homme tout ce qu'il y avait de séduisant et maintenant qu'elle le regardait, elle se rendait compte à quel point il était beau. Certes sont visage n'était pas lisse, pas régulier mais il y a avait dans ses traits une lueur sauvage excitante, une douceur rassurante et une assurance séduisante. Sans même s'en rendre compte, Evangeline commença à le désirer de loin. Sentant une crampe se former dans son entre jambe, la jeune femme décida de la contrôler discrètement en changeant de position et croisant ses jambes dans l'autre sens. Mal à l'aise elle remua légèrement sur sa chaise. Spade prenait-il plaisir à la tenter ainsi ? Etait-ce une provocation volontaire ? Comment l'interpréter ? S'il touchait sa cousine mais qu'il la regardait elle, Evangeline, cela signifiait-il qu'il la désirait elle ?

    La sorcière serra des dents tandis que la température montait toujours plus. Aleanor et Saylana en mouillaient leurs culottes tandis que Evangeline fit la moue, les sourcils froncés. Malgré elle, elle se passa la langue sur les lèvres, serra de dents, changea de position, remua sur sa chaise. Rien n'y faisait, le désir montait toujours plus, toujours plus violent. Et dire que c'était une domestique qui était dans son lit, qu'est-ce qu'elle fichait là d'abord ? Et pour qui se prenait -elle à jouir dans ses draps avec son Spade ? Bipolaire et excessive, Evangeline se retrouva en un quart de seconde dans une rage noire et silencieuse. Alors que Kween gémissait de plus en plus fort et que Spade ne quittait pas sa maîtresse des yeux, cette dernière ferma les paupières, réfléchissant à quoi faire. Finalement, elle ne pu en supporter davantage. « Stop » dit-elle d'une voix basse mais redoutable. Tous les (autres) regards se posèrent sur Evangeline qui prit son temps avant de lever à nouveau les yeux pour les planter dans ceux de Spade. « Je m'ennuie. Partez » ordonna-t-elle toujours sans quitter Spade des yeux et sans hausser le ton.
    « Mais Evy... » commença à négocier Aleanor dans l'espoir d'en voir plus.
    « J'AI DIT DEHORS ! TOUS ! FOUTEZ LE CAMP ! » se mit à hurler brusquement la sorcière en se levant d'un bon de son fauteuil. Ses cousines n'essayèrent pas d'insister tandis que Kween saisit ses vêtements d'un geste vif. « ET EMPORTE TA TRAINEE ! » hurla la jeune femme brune en regardant tout le monde quitter la pièce excepté Spade. Il ne partait jamais sans qu'elle ne lui en ait donné l'ordre. Dos à lui, elle serra des poings jusqu'à s'enfoncer ses ongles dans la peau. Ses épaules se soulevaient sous la colère. La voix tremblante, elle reprit après quelques longues secondes de silence. « De quel droit oses-tu...? » demanda-t-elle simplement.

    Aleanor et Saylana quittait la maison à grands pas, de peur de subir les foudres de leur cousine tandis que cette dernière, dans sa chambre se tourna lentement vers son esclave, à genoux sur son lit. Evangeline eu un regard noir, meurtrier, fou tandis qu'elle approchait d'un pas lent jusqu'au pied du lit, son corps émanant un parfum violent et érotique. « Approche » ordonna-t-elle doucement. Quand Spade fut assez proche d'elle, Evangeline le fixa un instant, les joues colorées par la colère et le désire, le souffle rendu court par ses cris et sa folie. Puis, d'un geste étonnamment rapide et puissant, elle saisit Spade par la gorge qu'elle pressa avec dureté. « De quel droit oses-tu me regarder dans les yeux quand je t'ordonne de t'envoyer en l'air avec une autre ? » demanda-t-elle entre ses dents sans vraiment attendre de réponse. Elle tenait Spade à bonne distance, le bras tendu, sa gorge dans sa main. « Pour qui te prends-tu à jouer les étalons devant moi ? Tu n'es qu'un domestique ! Une merde ! » se mit-elle à crier avant de le relâcher brusquement et de le pousser afin qu'il ne retombe sur le matelas sur le dos. Evangeline était en colère parce qu'il la forçait à avoir envie de lui. Elle le voulait, son corps le hurlait et elle obtiendrait ce qu'elle voulait mais il en payerait le prix fort. La sorcière monta à son tour sur le lit et s'installa sur son esclave avant de le saisir à nouveau par la gorge avant de parler directement à son oreille, sa voix reflétant sa haine « Les domestiques comme toi je les connais » souffla-t-elle. Elle racla la joue gauche de Spade de ses dents avant de poursuivre « Vous entrez dans ma chambre en pensant pouvoir me dominer mais c'est terminé. Plus jamais. Cette fois, c'est moi qui a le contrôle... » murmura-t-elle avant de se redresser légèrement et regarder Spade au dessous d'elle, une main de chaque côté de sa tête. « Tu faisais le fier avec l'autre... Montre moi ce dont tu es vraiment capable. Prouve moi que tu mérites d'être traité comme un (elle le gifla avec puissance) homme ! ».

    Evangeline se pencha à nouveau vers Spade et l'embrassa, mordit avec haine sa lèvre inférieure avant de lui tirer les cheveux, l'attraper à nouveau par la gorge, le morde au cou, lui agripper le visage avec colère, le griffer. « Qu'est-ce que t'attends ?! Baise moi pour voir ! » ordonna Evangeline avant de gifler Spade à nouveau et de le regarder d'un air emprunt de luxure et de fougue. Il l'avait provoquée, elle voulait coucher avec lui comme un diabétique a envie de sucre en pleine crise. Elle paraissait plus folle que jamais, plus sauvage et féline , ses longs cheveux bruns et ondulés se baladant autour de son visage et caressant celui de Spade – seule source de douceur chez elle – tandis qu'elle n'attendait qu'une chose : que le jeune homme la prenne et lui fasse l'amour jusqu'à lui en briser le bassin.






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MessageSujet: Re: +18 ... [CH-1] Playing your twisted game    +18 ... [CH-1] Playing your twisted game  EmptyVen 10 Juin - 23:19


    (Just Tonight – The Pretty Reckless)


    Spade avait de plus en plus de mal à chasser de son esprit le fait que Kween vibrait sous lui à mesure que ses doigts fins la visitaient. Son regard plongé dans celui de sa maîtresse était la seule chose qui lui permettait de ne pas se perdre totalement. Il approchait du but, il pouvait le sentir. Il voyait peu à peu ses pomettes se teinter de rouge. Il essayait de lui envoyer des messages télépathiques l'incitant à le rejoindre. Elle ne les captait surement pas mais cela l'aidait à rester parfaitement stoïque.

    « Stop »

    Le coeur du jeune homme fit un bon dans sa poitrine et il pensa : « Seigneur, faîtes que j'ai réussi à la faire craquer ». Oui parce que la brunette psychopathe pouvait tout aussi bien avoir simplement de rajouter Emerald au spectacle pour avoir un trio.

    « Je m'ennuie. Partez »

    Sans attendre, il lâcha complètement prise sur sa cousine qui gémit une dernière fois lorsqu'il retira ses doigts. Il avait gagné. Ce sentiment lui procura tellement de joie et de soulagement qu'il en oublia presque de ressentir de la honte vis à vis de ce qu'il avait commencé avec Kween.

    « Mais Evy... »
    « J'AI DIT DEHORS ! TOUS ! FOUTEZ LE CAMP ! ET EMPORTE TA TRAINEE ! »

    Les cousines s'en furent comme une volée d'oiseaux. Spade eut tout juste le temps de mimer le mot « Oubliettes » à Emerald qui hocha la tête et prit la main de sa soeur pour l'attirer dehors avec elle. Dans quelques minutes, Kween ne se souviendrait pas de cet événement humiliant. C'était tant mieux. Quelle chance elle avait ! Personne n'effacerait sa mémoire à lui...

    Quand la chambre redevint calme, le jeune homme resta à genoux sur le lit et ne broncha pas. Dos à lui, les poings sur les hanches, sa maîtresse murmura d'un air sombre :

    « De quel droit oses-tu...? »

    Il allait lui payer cela. Au fond, il espérait que c'était de la manière qu'il imaginait, sinon il aurait perdu la plus belle occasion qu'il avait eu jusqu'ici de la faire craquer pour lui. Et en même temps, une certitude désagréable lui suggérait que quelque soit sa punition, elle ne serait pas indolore.
    Evangeline se retourna et marcha jusqu'au lit. S'arrêtant du bord, elle lâcha d'un ton doux quoi que tranchant :

    « Approche »

    En pantalon de costume chic et torse nu, Spade rampa jusqu'à elle. Cette dernière se contenta d'abord de le fixer dans le blanc des yeux et puis, d'un geste d'une étonnante rapidité, elle le choppa à la gorge et serra fort. L'air n'affluait plus dans ses poumons et il fut tenter de s'arracher à son étreinte, pur réflexe de survie, mais n'en fit rien.

    « De quel droit oses-tu me regarder dans les yeux quand je t'ordonne de t'envoyer en l'air avec une autre ? Pour qui te prends-tu à jouer les étalons devant moi ? Tu n'es qu'un domestique ! Une merde ! »

    Pour toute réponse de sa part, Evangeline eut droit aux toussements étouffés de son serviteur qui s'étranglait. Quand elle le relâcha brusquement, Spade eut un mouvement de recul et porter une main à sa gorge pour la masser légèrement avant de fusiller sa maîtresse du regard. Voyant qu'elle montait sur le lit, son coeur fit un nouveau bond. Elle le repoussa jusqu'à ce qu'il tombe dos au matelas et s'installa sur lui. Cette fois-ci, il vit arriver le coup de l'étranglement et eut le temps de prendre une grande bouffée d'air. La jeune femme se pencha sur lui pour aller murmurer à son oreille :

    « Les domestiques comme toi je les connais »

    Spade n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle entendait par là. A ce qu'il en savait, il était le premier Knightingale qu'elle avait à son service.
    Il eut une petite moue dégoutée lorsqu'elle racla ses dents sur sa joue mais ne détourna pas la tête.

    « Vous entrez dans ma chambre en pensant pouvoir me dominer mais c'est terminé. Plus jamais. Cette fois, c'est moi qui a le contrôle... »

    Que voulait-elle dire par là ? Spade était tenté de ne pas y prêter attention parce qu'il savait que d'étranges choses se passaient dans le cerveau de sa maîtresse et que toutes les connexions ne se faisaient pas toujours mais il avait saisi le ton avec lequel elle avait lâché ça. Il y avait quelque chose de vrai. Pendant une seconde, elle avait quitté le jeu et tombé son masque. Rien qu'une seconde, et son regard était devenu différent. Presque... humain.
    La jeune femme lâcha sa gorge et campa ses mains sur le matelas de chaque coté de sa tête.

    « Tu faisais le fier avec l'autre... Montre moi ce dont tu es vraiment capable. Prouve-moi que tu mérites d'être traité comme un …. *SBAF* .... homme ! »

    Il fallait l'avouer, celle-là, il ne l'avait pas vue venir. La claque que lui administra Evangeline avait été lancé avec passion et vigueur, si bien que la marque de ses doigts purent se distinguer encore plusieurs secondes après l'impact sur la joue du jeune homme. Ce dernier serra les dents et fronça les sourcils en silence en attendant que la douleur s'estompe. Quelle bitch ! Il la lui aurait bien rendu mais l'histoire aurait mal fini.
    Spade ne s'était pas non plus préparé à la suite. Evangeline se pencha brusquement pour presser ses lèvres contre les siennes. Son coeur s'affola et il dut retenir le réflexe d'attraper sa nuque pour prolonger le baiser. Les habitudes avaient, disait-on, la vie dure. Dépassant sans doute son quota de gestes doux dans cette action, sa maîtresse redevint bien vite une furie et commença à le martyriser en le mordant, le griffant, tirant sur ses cheveux et autres diableries de son invention. Quand il se prit une autre gifle, il lui attrapa le poignet pour l'empêcher de recommencer. Il détestait l'entendre dire « baiser ». Il y avait tellement peu de sentiments dans ce mot. Non pas qu'il en avait pour elle ou qu'il s'attendait à ce qu'elle en éprouve pour lui, mais quand même... C'était dénué de toutes émotions.

    Bon. C'était le moment. Il n'avait qu'une fraction de secondes pour décider de la manière dont il allait jouer ce coup-là. Soit il la laissait garder le pouvoir, soit il le prenait. Elle semblait vouloir qu'il le prenne mais pourquoi avait-elle fait ce petit discours rancunier sur les domestiques qui la dominaient ? Est-ce que c'était un piège ? En temps normal, il ne se serait pas posé toutes ces questions. Il aurait fait ce qu'il avait envie et puis c'est tout. Dans ce cas de figure, ce n'était pas exactement comme s'il en avait « envie ». C'était en tous cas ce qu'il se répétait parce qu'honnêtement, il pouvait sentir une sorte d'excitation monter en lui.
    Finalement, il se décida.

    D'un mouvement rapide, Spade plaqua sa main gauche sur la nuque de la jeune femme pour ensuite se redresser légèrement et venir presser ses lèvres contre les siennes. Il amena la main droite d'Evangeline sur son torse et posa sa paume à plat contre sa peau pour l'obliger à lui donner une caresse. Les doigts de sa maîtresse étaient froids, comme son coeur songea-t-il vaguement. Il frissonna à son contact. En amour, il était plutôt doux mais il se doutait qu'il lui faudrait un peu de sauvagerie pour la garder motivée et approcher de son but. Il prit le risque de la lâcher pour faire glisser ses mains sur ses hanches. Enroulant un bras autour de sa taille, il les fit basculer tous les deux jusqu'à se retrouver sur elle. Installé à califourchon au niveau de ses genoux, il se pencha pour atteindre la poignée du tiroir de la table de chevet et l'ouvrit. Après avoir farfouillé un instant à l'aveuglette, ses doigts rencontrèrent ce qu'il cherchait : une paire de ciseaux. Sans doute celle avait laquelle Evangeline avait massacré la chemise qu'elle lui avait fit porter lors de cette journée. Il s'en saisit et approcha ses lames de la joue de sa maîtresse. Une lueur espiègle dans le regard, il caressa très légèrement son cou en prenant bien garde à ne pas entailler sa peau par inadvertance. Il avait beau jouer, une part de lui même avait tout de même envie de la planter avec, histoire de s'en débarrasser une bonne fois pour toute.
    Mais non. A la place, il découpa le col de sa robe sur dix centimètres et envoya la paire de ciseaux de l'autre coté du lit. Ses doigts emprisonnèrent ceux d'Evangeline et il plaqua leurs mains sur le matelas de chaque coté d'eux avant de se pencher au dessus d'elle pour attraper un bout de la robe, là où avait commencé à découper, entre ses dents. Il serra bien fort le tissu et tira violemment. On l'entendit se déchirer dans un grincement désagréable. Le vêtement était ouvert jusqu'au bas de son ventre à présent et donc complètement foutu. Sans lâcher les mains de sa partenaire, Spade se pencha de nouveau sur elle pour suivre sa trachée du bout de sa langue. Sentir le corps sous le sien se couvrir de chair de poule l'amusait beaucoup. L'encourageait aussi. Il fit remonter sa langue sur son menton puis l'enserra entre les lèvres entrouvertes d'Evangeline. Le baiser qu'il lui donna fut mémorable.

    Se disant qu'il était temps de redonner un peu de pouvoir à sa maîtresse, le jeune homme profita de la diversion du baiser pour libérer ses mains et détacher sa ceinture. Il la fit rapidement passer autour de son cou, glissant le pendant dans la boucle sans toutefois le bloquer et confia l'extrêmité à la main droite de la miss. Il avait de nouveau sa vie entre les mains. Si elle éloignait sa main de Spade, la boucle se resserrerait autour de sa gorge et il serait étranglé. Il prenait beaucoup de risques, mais cela n'en valait-il pas la peine ? De toutes manières, s'il foirait son coup, autant mourir que rester l'esclave de cette illuminée jusqu'à la fin des Temps. Le jeune homme avait beau la détester pour toutes les atrocités que cette peste lui avait fait subir, il n'empêche que ce qui se trouvait en dessous de sa taille semblait tout disposer à lui pardonner, preuve que ça n'a pas de cerveau.

    Spade insinua une main dans le dos de la demoiselle et fit sauter les agrafes de son soutien-gorge d'un geste expert. Il cessa de mordiller le lobe de son oreille gauche pour descendre sur sa poitrine et entreprit de la dégager de sa barrière de soie du bout du nez avant de se mettre à butiner un sein et puis l'autre. Il fit brièvement traîner sa langue dessus et sentit de nouveau sa partenaire frissonner sous lui.

    _ Vous avez envie de moi, murmura-t-il comme une révélation – ce qui était plutôt étrange parce que d'ordinaire il ne s'adressait à Evangeline que lorsqu'il n'avait d'autres choix que de répondre à une de ses questions. Dîtes-le, maîtresse...

    Comme il l'avait fait avec Kween un peu plus tôt, le jeune Knightingale glissa une main entre les cuisses d'Evangeline. C'était un peu humide. Et puis, sans savoir pourquoi, son coeur s'emballa.
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MessageSujet: Re: +18 ... [CH-1] Playing your twisted game    +18 ... [CH-1] Playing your twisted game  EmptySam 11 Juin - 14:09







    Evangeline était folle. Dans tous les sens du terme que cela suppose. Elle était totalement déraisonnable, hors de contrôle, imprévisible et passionnée. Son besoin d'auto-destruction la poussait à toujours dépasser les limites, voir ce qu'il y avait au delà jusqu'à trouver enfin quelque chose d'assez solide pour la maintenir en place. Elle même ne savait pas encore quoi. Une personne, un mur, la mort ? Jusqu'à présent, à chaque fois que Evangeline avait poussé une situation à son extrême – et par situation il faut souvent entendre un homme – il arrivait toujours un moment où elle se sentait en danger, où elle perdait le contrôle. La sorcière n'avait pas à se plaindre, c'était sa faute. Mettre un homme plus fort qu'elle hors de lui n'est jamais sans conséquence. Evangeline finit toujours par regretter ce qu'elle a commencé, voyant que la situation se retournait contre elle. Ce soir avec Spade, elle recommençait. Elle le poussait à bout, elle le défiait pour voir jusqu'où il irait. Il était plus grand, plus fort qu'elle et pourtant la jeune femme n'avait pas peur de lui. Au dessus de lui, elle pouvait voir son visage si sombre, elle pouvait admirer la haine assassine qu'il exprimait sans pour autant pouvoir l'assouvir. Voir la frustration monter en lui faisait monter en elle un désir puissant. Quand elle lui mit la seconde gifle, Spade lui saisit le poignet pour l'empêcher de recommencer. Ce geste, bien que très certainement un réflexe, eu un impact puissant sur la sorcière. Le poignet dans la main de son esclave, Evangeline le fixa un instant, totalement déroutée. Une limite ? Il lui interdisait quelque chose ? Elle aurait pu se mettre en colère s'il n'avait pas fait exploser en elle un désir violent de se donner à lui ou contrairement de le prendre lui, comme un vulgaire objet. Le regard qu'elle lui donna fut surement le plus beau de tous par sa signification. Légèrement essoufflée, à califourchon sur Spade, sa main toujours prisonnière de la sienne, Evangeline le regarda vraiment pour la première fois. Ce fut comme si son esprit égoïste, égocentrique et totalement ravagé réalisait enfin que Spade était un homme, un humain, avec des sentiments, un passé. Pendant une fraction de seconde la sorcière comprit qui il était et cette lueur de compréhension l'amusa autant qu'elle la perturba.

    Evangeline dégagea sa prise en poussant une exclamation de haine. C'était très courant chez elle, autant que les rires chez quelqu'un de joyeux. Ce qu'elle pouvait détester Spade. Rien qu'à le regarder elle voulait lui faire du mal, elle voulait qu'il souffre, qu'il paye pour exister, qu'il imagine à quel point Evangeline elle même étouffait dans son corps. Alors qu'elle envisageait le provoquer à nouveau pour le pousser à agir en être libre de mouvements – du moins suffisamment pour qu'ils s'éclatent au pieu – ce dernier eu un geste rapide qui la fit légèrement sursauter. Alors qu'il se redressait légèrement, Evangeline bougea en même temps que lui, trouvant alors une synchronie implicite qu'elle n'avait jamais eu avec personne avant. La jeune femme ne savait pas ce que son esclave allait faire, elle ne le connaissait pas et il pouvait se montrer imprévisible et pourtant, elle était curieuse, folle d'impatience, de désir pour lui. En comprenant qu'il s'apprêtait à l'embrasser, Evangeline recula légèrement la tête, redoutant ce geste. Finalement Spade saisit ses lèvres avec une étrange douceur étant donné la haine qu'il était en droit de ressentir pour elle. La jeune femme senti son cœur s'emballer. Elle ne ferma pas les yeux, son cerveau ravagé étant trop occupé à comprendre. Le jeune Knightingale prit un instant le contrôle, ce qui dérouta la sorcière. C'était commun à toutes les femmes violées. Certes beaucoup ne terminent pas comme Evangeline qui était surement prédisposée à la folie, mais toutes sans exception après un viol recherchent la prise de contrôle. Car c'est la définition même du viol si on y réfléchit bien. La femme n'a plus d'emprise sur son propre corps, il n'est plus à elle. Ressentir ce sentiment une fois de plus est leur angoisse commune. Pourtant, à cet instant, Spade dirigeait Evangeline comme jamais il n'en avait eu l'occasion avant, comme jamais personne sur terre. Il prit la petite main de la sorcière et la posa sur son torse. Elle comprit qu'il lui demandait une caresse. L'espace d'une seconde, elle fut tentée de le griffer, de lui faire mal, de retrouver ses vieilles habitudes. Mais elle s'exécuta. Sa main tremblante s'ouvrit timidement sur la peau de Spade, réalisant à quel point elle était douce et chaude, humaine. Lentement, comme si c'était le geste le plus gênant du monde, elle le toucha, le caressa. Evangeline avait fait beaucoup de choses dans sa vie, beaucoup étant répugnantes, mais ce fut bien cette caresse qu'elle donna à Spade qui lui fit peur. Se montrer douce, traiter l'autre avec respect, elle n'avait jamais connu ça et une infime part d'elle avait envie de continuer, par curiosité. Mais la peur était trop forte. Il fallait que cela cesse, maintenant.

    Alors que la jeune femme était prête à intervenir, là encore, Spade sembla la comprendre mieux que quiconque. Le jeune homme glissa une main autour de sa taille et la fit basculer pour s'installer sur elle. Evangeline n'aimait pas ça et elle adorait. Elle détestait le fait que Spade soit au dessus d'elle, qu'il la domine, mais elle adorait qu'il puisse la contrôler et la faire souffrir un peu plus. Peut être que le mal qu'il lui ferait étoufferait enfin celui qu'elle ressentait depuis ses neuf ans ? Sur le dos, la sorcière n'afficha pas une goute de crainte. Sans quitter Spade des yeux, elle attendit de voir ce qu'il voulait. En le voyant saisir une paire de ciseaux, la sorcière eu une lueur d'incompréhension dans les yeux avant de finalement laisser place à l'impatience. Allons bon, Spade jouait-il dans sa cour ? Alors qu'il caressait sa joue de la lame glacée, la jeune femme eu un sourire dément et ferma les yeux. Ciel qu'elle aurait aimée qu'il la tue avec, qu'il la plante et la laisse se vider de son sang. Tout serait terminé, plus de folie, plus de souffrance, plus de mutisme, de frustration. Elle serait enfin libre. La sorcière rouvrit les yeux et vit avec délectation l'air tendu de Spade. Elle eu un rire lugubre. « Je sais que tu en meurs d'envie... » murmura-t-elle en remuant légèrement sous lui. De quoi parlait-elle ? De sexe ? De la tuer ? Les deux. Evangeline pouvait le sentir. Spade vibrait sur elle et cette pensée l'amusait. Il avait une arme, il avait le pouvoir de lui faire mal et cette idée devait forcément le tenter autant que son corps. Il reprenait le contrôle sur celle qui le lui avait voler et l'espace d'un instant, Evangeline su que Spade comprenait ce qu'elle ressentait quand elle le dominait lui. Si ce n'était pas le cas, elle en restait pas moins persuadée. Pour seule réponse, Spade déchira sa robe des ciseaux dans un grand geste. Evangeline eu une exclamation de surprise suivit d'un sourire rayonnant. Le regard teinté de luxure, elle ne quitta pas son esclave des yeux tandis qu'il continuait, qu'il la déroutait un peu plus. Le sorcier attrapa les mains de la jeune femme et la bloqua contre le matelas. Pour l'instant, qu'il la domine l'amusait mais son cœur s'emballa, elle ne risquait pas d'apprécier le jeu très longtemps... Alors qu'il saisissait le tissu entre ses dents et qu'il tira dessus dans un grincement significatif, Evangeline senti une fois de plus le désir monter. Spade avait l'air d'un loup. Son regard, ses cheveux étaient sombres, elle aimait cette lueur redoutable qui sommeillait au fond de ses prunelles. Elle avait la même. L'esclave se montrait à la fois tendre et violent, ce qui avait le don d'affoler Evangeline qui n'était pas habituée. Elle ne connaissait que la brutalité et ce que faisait Spade était inédit. Alors qu'il la léchait, remontant lentement, la jeune femme se surprit à sentir son corps réagir avec autant de facilité face à celui de Spade. Elle eu un frisson, un soupire, puis une langue vint caresser la sienne.

    Immédiatement Evangeline réagit. Les lèvres du jeune homme contre les siennes, sa langue jouant avec la sienne, la sensation était déroutante. La sorcière voulu le saisir mais il lui tenait fermement les mains. Le contraste entre la force de ses mains et la tendresse de son baiser fit perdre la raison à la jeune femme qui n'était déjà pas très saine d'esprit. Un baiser, c'était l'une des premières étapes de l'intimité, c'était un signe de douceur et d'affection, c'était ce qu'elle n'avait jamais connu. Pourquoi ? Pourquoi malgré tout le mal qu'elle lui avait fait il prenait encore le temps de la traiter comme une femme digne de ce nom ? Comme une égale. Evangeline eu un spasme d'angoisse. Si Spade la traitait comme une femme, c'était parce qu'il se considérait comme un homme. Peu importait toutes les humiliations qu'elle lui avait fait subir, aucune n'était encore suffisamment forte pour briser un homme tel que lui. La sorcière senti les larmes monter. Elle savait qu'elle ne risquait rien auprès de Spade parce qu'il était à ses ordres, son esclave sous peine de mort. Bien qu'il lui rende sa violence, il serait toujours limité par la magie de son serment. Le sentiment de sécurité que ce baiser lui provoqua lui fit mal. Evangeline ne voulait pas se sentir bien, encore moins dans les bras de Spade. Elle ne voulait pas qu'il l'apaise ça faisait trop mal, ça la brûlait de l'intérieur, la rongeait, la bouffait. Pleurant silencieusement, incapable pourtant de rompre ce baiser parfait, Evangeline eu tout de même le réflexe de saisir Spade contre elle alors qu'il libérait ses mains. C'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle le caresse, qu'elle le touche, qu'elle découvre cet homme qui était surement le plus grand mystère de sa vie. Elle comprit qu'il détachait sa ceinture, il allait peut être écouter les ordres et la « baiser » comme elle l'avait exigé un peu plus tôt et pourtant, la sorcière se surprit à penser une fraction de seconde qu'elle voulait qu'il lui fasse l'amour, juste une fois, histoire de voir comment ça fait de se sentir aimée. Cette pensée la fit rapidement paniquer quand elle réalisa ce que cela signifiait. C'était trop tôt pour elle, il n'avait pas le droit d'être celui qui la rendrait heureuse, il était un domestique. Un esclave jusqu'à la mort.

    Terrifiée en réalisant l'impact qu'eut Spade sur elle en si peu de temps, Evangeline fut soulagée de le voir passer de lui même sa ceinture autour de son cou soumis. La sorcière eu un regard perplexe tandis qu'elle le vit nouer sa vie et la remettre entre les fines mains de sa maîtresse. Malgré ses yeux perlés de larmes, elle eu un sourire teinté de luxure et redoutable, retrouvant ses airs éternels. L'espace d'une seconde, Evangeline était redevenue une petite fille effrayée devant Spade, c'était une erreur de sa part. Elle du faire des efforts colossales pour remettre le masque de sa folie et redevenir la tortionnaire que son esclave avait toujours connu. Se mordant la lèvre inférieure, Evangeline enroula l'extrémité de la ceinture autour de son poing, arqua un sourcil et remonta lentement sa jambe droite sur elle même. Sans quitter Spade des yeux, elle posa son pied droit sur le cœur du jeune homme et le poussa à reculer lentement, appréciant alors voir son visage changer de couleur au fur et à mesure qu'il manquait d'air. La veine de son cou qui transperçait sa peau avec force était une vision délicieuse, puissante et érotique. Voyant qu'elle poussait les limites trop loin – car dans ce cas elle voulait les respecter, tuer son esclave n'avait rien d'amusant. Quoique... – Evangeline retira son pied et se redressa vivement pour détacher la boucle de la ceinture. Ses gestes étaient rapides, empressés. L'urgence ne se trouvait pas dans l'envie de l'épargner mais dans l'envie débordante de le sentir à nouveau contre elle. Son visage à la hauteur de son esclave, Evangeline s'arrêta un instant, les extrémités de la ceinture qui était toujours sur la nuque de Spade dans chaque main, elle le dévisagea un instant. Puis frôla ses lèvres, y déposant un léger souffle mortel tout en se laissant retomber sur le matelas, attirant Spade à elle grâce à la ceinture, par la même occasion.

    Evangeline tenta de se détendre tandis que le sorcier passait une main dans son dos. Il était presque doux, il lui faisait du bien et ce plaisir qu'elle ressentait lui faisait mal. Pas le mal qu'elle subissait habituellement , c'était autre chose de bien pire. Spade la forçait à envisager être traitée avec respect, qu'elle méritait mieux, que tout ce qu'elle faisait dans sa vie n'avait aucun sens. Il brisait ses barrières et en petite fille craintive, Evangeline se mit à paniquer tandis qu'il embrassait sa petite poitrine éternellement marquée par l'adolescence. Elle frissonna, serra des dents. Si seulement il pouvait la mordre, la griffer, faire quelque chose qui réveillerait en elle la haine. Tout sauf la peur, tout sauf le soulagement. Elle n'était pas assez forte pour le ressentir. Puis, soudain, un son surprenant se fit entendre dans la pièce. Probablement ce qu'il y avait de plus érotique à cet instant. La voix de Spade. _ Vous avez envie de moi, dit-il. Evangeline comprit que ce n'était pas une question, simplement une constatation. Elle n'était pas suffisamment folle pour le nier, son bassin était humide de trahison. La sorcière voulait sentir chaque partie du corps du jeune homme sur elle, en elle, elle voulait se balancer contre lui au rythme de leurs souffles. Elle voulait qu'il la prenne et lui fasse oublier la réalité, qu'il lui fasse du bien, du mal, elle ne savait plus. Alors que la jeune femme était sur le point de dire oui, Spade commit une légère erreur qui pourtant la soulagea. Dîtes-le, maîtresse... Evangeline ouvrit les yeux en grand, sentant son cœur manquer un battement. Spade sur son corps, elle voulu parler mais ses mots se transformèrent en un gémissement sonore tandis que le jeune homme visitait la chaleur de son intimité. Par réflexe la jeune femme s'agrippa un peu plus à lui, l'encourageant à continuer. C'était encore mieux de le vivre que de le voir. Si elle avait su qu'il avait des doigts magiques... Pas étonnant que Kween ait aussi facilement craqué face aux règles de la morale. Ce fut en pensant à la cousine de son esclave que Evangeline reprit contenance. Retrouvant son air sauvage et le saisit par la gorge comme pour la première fois un peu plus tôt. Son bras tendu au dessus d'elle força Spade à se redresser légèrement. Sur le dos, ses longs cheveux noirs et ondulés lui donnaient des airs meurtriers, fauves. Les dents serrées elle le saisit par la nuque et le fit basculer brutalement sur le dos.

    Installée sur lui, Evangeline le saisit par un bras pour obliger Spade à se mettre sur le ventre. La jeune femme mit la main gauche sur le menton du sorcier pour le forcer à mettre la tête en arrière dans une position à lui briser la nuque. La petite folle se pencha vivement vers lui, une cascade de cheveux bruns la suivant et elle murmura à son oreille avec une joie redoutable. « Dites le maîtresse ? » répéta-t-elle pour qu'il saisisse où il avait commit une erreur. « Pour qui me prends-tu pour oser m'ordonner quoi dire ? » Elle lui mordit la joue rapidement. « Ne recommence plus jamais... Ou je te brise les os... un à un... » souffla-t-elle. Puis elle lâcha sa prise avant de mettre sa main gauche sur l'oreille de Spade afin de maintenir sa tête de profil fermement contre le matelas tandis qu'elle avait la ceinture dans l'autre. A califourchon sur son dos, Evangeline fouetta Spade. Elle voyait son visage exprimer une douleur fière et pudique, ce qui l'incita à fouetter plus fort. La sorcière ne lui donna que cinq coup cinglants mais les traces étaient là, aussi physiques que mentales. La sorcière envoya voler la ceinture dans un coin de la pièce, signe qu'elle ne voulait plus s'en servir et sans ménagement, Spade toujours sur le ventre, elle saisit brutalement la taille de son pantalon et ses sous vêtements par la même occasion pour le déshabiller totalement. C'était un viol pur et simple. Spade n'avait surement pas envie d'être là, il n'avait surement pas envie d'être nu face à elle et pourtant Evangeline s'en moquait royalement. Elle le privait de sa liberté et adorait ça. Etant elle même à moitié nue, elle eu un sourire de satisfaction tandis qu'elle appréciait le corps masculin sur son lit. La jeune Whedon avait lâché le visage de sa victime et n'avait plus besoin de subir son regard, pouvant l'admirer sans crainte d'être trahie par le désir qu'elle ressentait réellement pour lui, visible dans ses yeux et sa bouche framboisée entre ouverte.

    L'espace d'une seconde, le rythme effréné de leurs ébats ralenti considérablement. La jeune femme se passa une main dans les cheveux pour les ramener tous sur son épaule gauche et elle se pencha lentement vers le dos de Spade qu'elle chatouilla de ses mèches. Elle parcouru sa peau marquée par les brûlures de la ceinture, souffla légèrement sur ses blessures enflammées et donna un léger baiser son omoplate. D'un geste fébrile, elle caressa ses fesses, sa chute de rein et remonta lentement jusqu'à ses épaules, appréciant la nudité du jeune homme. Il était beau. Ce qu'elle aimait surtout étaient les cicatrices sur son corps – dont elle était à l'origine depuis son arrivée au manoir – et la force de ses muscles qui les supportaient avec fierté et dignité. Voilà pourquoi elle aimait sa présence autant qu'elle la haïssait. Spade était fier et digne pour deux. Puis, comme toujours, parce qu'elle était incapable de se montrer douce trop longtemps, du moins pour l'instant, Evangeline donna un grand coup de griffes sur le dos de son esclave, par dessus ses marques de fouet. Avec un large sourire, elle l'incita à se retourner sous elle. « Chuuut... » souffla-t-elle en se penchant sur lui et murmurant à son oreille. Evangeline faisait toujours ça car en réalité, elle avait du mal à supporter le regard de Spade sur elle. « Tu penses que j'ai envie de toi ? Que je craque ? » prouvant qu'elle n'avait pas oublié ce qu'il avait osé dire un peu plus tôt. « Je vais te prouver que tu n'es qu'un homme, esclave de tes envies les plus inavouables » puis, au fur et à mesure qu'elle parlait, Evangeline descendit sa main gauche, parcourant le ventre de Spade, caressant sa taille et rejoignant finalement son entre jambe. « Ceci restera ton plus grand ennemi... » Evangeline eu un sourire, observant la torture qu'elle faisait subir à Spade tandis qu'elle se montrait tendre, caressante avec le traitre qui habitait le corps du jeune homme. De sa main gauche, Evangeline prenait soin à lui faire ressentir un plaisir coupable. Tandis qu'elle lui faisait du mal en lui faisant du bien, la jeune femme lui embrassa tendrement la joue, avec sadisme, comme s'il n'était qu'un brave petit garçon pourtant bien faible face à la nature et ses plaisirs.

    « Toi et moi nous sommes pareils » lui dit-elle avec sérieux en retirant sa main. Allongée à côté de lui, jamais elle n'eut l'air aussi sérieux, aussi humain. Elle caressa son visage pour l'inciter à la regarder. « Coincé dans un état de soumission, avec la douloureuse envie de hurler tout en sachant que ça ne servira à rien. Jamais personne ne nous entendra. Personne ne comprendra. Ça rend fou, tu sais ? » demanda-t-elle comme une enfant. Evangeline regarda Spade. Elle savait qu'elle en avait beaucoup dit et elle se doutait qu'au fond de lui, s'il la détestait vraiment, il se sentirait insulté à l'idée d'être comparée à une loque comme elle mais c'était la vérité. Evangeline eu un nouveau spasme de panique. Son cœur venait de ressentir un élan d'affection pour le jeune homme dans son lit, celui qui avait été réduit à moins que rien comme elle l'avait été dans son enfance. Non, ce n'était pas bon. La sorcière s'installa à nouveau sur Spade au niveau de son bassin et eu un soupire mêlé d'un sourire au contact de leur nudité commune. C'était un fait, Evangeline ne portait presque jamais de culotte. La jeune femme se balança sur son esclave, fermant les yeux et rejetant la tête en arrière au fur et à mesure qu'elle sentait le désir de Spade se raidir en elle. Puis, parce qu'elle avait toujours besoin de contrôler et de diriger, elle saisit Spade par les mains pour l'inciter à se redresser et elle se pressa contre lui. La jeune femme lui donna un baiser langoureux, fougueux, urgent puis de plus en plus brutal, retrouvant ses bonnes vieilles habitudes. Son corps s'emballa, son souffle manqua tandis qu'elle essayait de se débarrasser du peu de vêtements qu'elle avait encore sur le dos. Leurs ébats s'étaient calmés un instant mais alors que le traitre de Spade visitait l'entre jambe de la jeune femme, cette dernière gémissait, soufflait de plus en plus fort, redevenant la sauvage qu'elle avait été plus tôt. Elle mordit Spade au cou, griffa à nouveau son dos meurtri, joua avec son lobe. Si pendant une minute ou deux elle avait été douce, Evangeline n'avait pas dit son dernier mot pour autant. Après tout, les gens ne la traitaient pas de folle pour rien.

    Histoire de le provoquer à nouveau, Evangeline brisa brusquement leur étreinte et recula légèrement pour mieux voir le visage de sa victime. Après lui avoir adressé un regard plein de haine, à genoux sur le lit, elle le gifla à nouveau avant que ce dernier n'ait le temps de l'en empêcher cette fois-ci. « C'est tout ce dont tu es capable ? » lui cria-t-elle avant de le pousser avec brutalité. « C'est ça que tu appelles prendre une femme ?! » insista-t-elle dans le but de le pousser à bout, de réveiller le démon frustré qui sommeillait en lui. « Je t'ai ordonné de te conduire en homme ! » cria-t-elle avec plus de force et une étrange puissance étant donné son petit corps d'adolescente. A genoux , elle se rapprocha de Spade et lui fit face. « C'est tout dont sont capables les Knightingale ? Pas étonnant qu'ils ne soient que des esclaves... » souffla Evangeline dans le but d'avoir dit la parole de trop. A quoi ressemblait Spade quand il était hors de contrôle, quand il était dans une rage noire ? Elle était curieuse de le savoir et suffisamment folle pour l'obtenir. Elle saisit le jeune homme par la mâchoire avant d'ajouter avec haine « Montre moi que tu me détestes »





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MessageSujet: Re: +18 ... [CH-1] Playing your twisted game    +18 ... [CH-1] Playing your twisted game  EmptyDim 24 Juil - 17:23

    L'étranglement semblait être la torture préférée d'Evangeline. A chaque fois qu'elle se livrait à cette passion sur lui, Spade en était presque à prier pour qu'elle attarde sa main juste assez pour le priver de la vie. La seule raison qui le faisait tenir bon (comprendre : ne pas mettre fin à ses jours lui-même pour abréger ses souffrances) était l'obligation morale qu'il ressentait de sauver sa famille. Oui mais si c'était sa maîtresse qui le tuait, personne ne pourrait dire qu'il avait trahi les Knightingale. Il aurait essayé et échoué. Point final. Parfois, il la provoquait exprès pour occasionner une réaction violente de sa part. Il lui arrivait de finir dans un état lamentable, de flirter avec la mort, mais jamais il ne sombrait dans ses bras. L'étincelle de vie prenait toujours le dessus et le faisait revenir de l'Enfer. Au final, c'était comme de mourir, de ressusciter, de mourir, de ressusciter, et cela à l'infini...

    Le jeune homme avait dépassé les bornes en donnant un ordre à sa maîtresse. Quand elle le choppa à la gorge et l'éloigner d'elle, il dut retirer les doigts qu'il avait glissé dans son entrejambe pour se redresser sur les genoux. Le regard d'Evangeline était purement terrifiant. Elle le fit basculer sur le ventre et s'installa à califourchon sur lui avant de se pencher pour murmurer à son oreille :

    « Pour qui me prends-tu pour oser m'ordonner quoi dire ? Ne recommence plus jamais... Ou je te brise les os... un à un... »

    Ses cheveux lui chatouillaient le torse. Spade se dit pensivement que se faire briser les os un par un serait sans aucun doute moins douloureux que de simplement vivre. Car à coté de cette demoiselle, tout devenait bien plus douloureux et pénible.
    Quand elle appuya sur la tête pour qu'elle reste bien plaquée contre l'oreiller, de profil, il l'aperçut brandissant la ceinture de sa main libre et ferma les yeux en s'attendant au premier coup qui ne tarda pas. Il fut suivi de quatre autres, tous aussi furieux. Le serviteur serra les dents pour se retenir d'extérioser la douleur de ce châtiment. Sa peau était entaillée, il le sentait. Les multiples cicatrices de son dos prouvaient que ce n'était pas la première fois que cela arrivait. Il l'insultait mentalement quand il sentit les mains de sa maîtresse lui ôter pantalon et boxer d'un même mouvement rageur. Et puis... plus rien.


    (I hate myself for loving you – Joan Jett & the Blackhearts)

    Spade n'entendait plus que sa propre respiration. Que faisait donc sa tortionnaire, toujours juchée sur lui mais immobile ? Qu'attendait-elle pour poursuivre la torture ? Elle ne devait certainement pas être en manque d'idées tordues. Les secondes qu'il passa à se demander ce que la furie brune était en train de trafiquer lui parurent interminables. Quand il commença à sentir qu'Evangeline soufflait tout doucement sur les blessures qu'elle venait de lui infliger, il ferma les yeux et entrouvrit les lèvres pour laisser passer un gémissement silencieux. Il aurait cent fois préféré qu'elle continue de le frapper. Ses chatouilles lui faisaient éprouver trop de plaisir, plaisir qui se répercutait sur son membre faible et qui lui faisait honte ce soir. Ce phénomène était amplifié par le fait que, la tête à moitié enfouie dans l'oreiller, il ne voyait pas le visage d'Evangeline et pouvait donc laisser libre court à ses fantasmes. Peut-être était-ce cette jolie blonde qu'il avait rencontré au pub l'autre soir. Ou alors la rouquine qui lui avait fait du plat à Edinburgh pendant ses dernières « vacances ». N'importe quelle fille plutôt que sa tortionnaire quotidienne. Il se mordit furtivement la lèvre inférieure lorsqu'il sentit des mains venir caresser ses fesses bien fermes. Les caresses remontèrent jusqu'à ses épaules et il ne put retenir un petit soupir d'appréciation, ainsi qu'un frisson quand un baiser se posa sur son omoplate. C'est quand il ne s'y attendait plus, quand il avait baissé ses défenses, qu'il reçut un coup de griffes. Il sursauta et la pression de son entrejambe s'évanouit presque aussi rapidement qu'elle était montée. La garce !

    Spade laissa Evangeline le retourner comme une crèpe sur le dos, avec la vague consolation de tâcher ses draps de son sang dans cette nouvelle position.

    « Tu penses que j'ai envie de toi ? Que je craque ? ... Je vais te prouver que tu n'es qu'un homme, esclave de tes envies les plus inavouables »

    La sorcière fit glisser sa main sur son ventre et puis, plus bas...

    « Ceci restera ton plus grand ennemi... »

    Les doigts de Spade se crispèrent sur les draps et il serra les dents pendant que la propriétaire des lieux entamait un mouvement de va-et-vient auquel, malgré toute la volonté du monde, il ne put pas rester indifférent. Il se sentit enfler et il ferma les yeux. Ses sourcils étaient froncés à cause des maigres efforts de résistance qu'il essayait de produire. Ne pas céder. Ne pas se laisser emporter. Ne pas la toucher. Un gémissement de plaisir lui échappa néanmoins et se pinça immédiatement les lèvres, honteux. Soudain, alors qu'il allait atteindre le moment critique, Evangeline retira sa main et souffla :

    « Toi et moi nous sommes pareils »

    Spade déglutit et écouta à peine la suite tellement son corps le brûlait. Il aurait voulu que l'affirmation de sa maîtresse soit fausse mais quelque part, il était conscient de leur similitude. Il finit par se détendre et par desserrer ses doigts jusqu'ici crispés sur le drap de chaque coté de lui. La demoiselle caressa lentement la joue de son serviteur. Surpris, le jeune homme la dévisagea.

    « Coincé dans un état de soumission, avec la douloureuse envie de hurler tout en sachant que ça ne servira à rien. Jamais personne ne nous entendra. Personne ne comprendra. Ça rend fou, tu sais ? »

    Ses yeux noirs plongés dans ceux de la belle perdirent un peu de leur hargne. L'espace de quelques secondes, il vit que c'était la même chose pour elle. Son regard s'était adouci et elle le contemplait presque comme si elle ressentait quelque chose pour lui. Quelque chose de doux, qui n'avait rien à voir avec de l'aversion, au contraire. Il sentit son propre coeur faire un bond dans sa poitrine. Oh non... Non, pas ça. C'était hors de question. Le but de ce jeu était de la faire tomber amoureuse de lui... et non l'inverse.
    Evangeline focalisa de nouveau totalement son attention en venant s'asseoir au niveau de son bassin, s'empalant lentement sur lui au prix d'un léger gémissement. Évidemment, mademoiselle ne portait pas culotte, il fallait s'en douter. Spade serra les dents et essaya de rester hors du coup mais c'était peine perdue. Sa tortionnaire attrapa ses mains et tira sur ses bras pour l'obliger à se redresser en position presque assise. Se sentant glisser encore plus profondément en elle, il poussa un petit grognement qui s'évanouit lorsqu'elle prit d'assaut ses lèvres avec une extrême voracité. Le jeune homme ferma les yeux et lui rendit son baiser avec la même force. Dans le feu de l'action, il mordit sa lèvre inférieure si fort qu'il dut lui faire un peu mal. Evangeline commença à donner des coups de reins et c'est tout naturellement qu'il se joignit à son mouvement. Il l'aida à faire passer ce qui restait de sa robe par dessus sa tête et jeta son soutien-gorge loin du lit. A présent, ils étaient aussi nu l'un que l'autre. Cédant aux réflexes, Spade entoura d'un bras la taille de sa partenaire et glissa un autre dans son dos, allant attraper sa nuque de sa main gigantesque pour la maintenir proche de son visage et continuer à l'embrasser. A la tenir ainsi contre lui, le serviteur pris conscience que le corps de sa maîtresse était encore plus petit et fin qu'il ne lui semblait d'ordinaire. Elle avait l'air toute fragile et précieuse. Le coeur du jeune Knightingale fit un nouveau bond dans sa poitrine. Lorsqu'elle lui mordilla le cou, il laissa un suçon sur son épaule droite. L'entendre gémir près de son oreille le mettait dans tous ses états. Mais alors qu'il sentit pour la deuxième fois qu'il était près à venir, Evangeline lui joua encore un mauvais tour en le repoussant jusqu'à le faire sortir d'elle. Spade était furieux. Il haletait et la fusillait du regard. Il n'esquiva même pas la gifle magistrale que sa tortionnaire lui balança alors qu'il l'avait sentie venir. Stoïque, il se contenta de la subir et afficha l'indifférence qu'il savait si bien feindre, juste pour l'énerver encore.

    « C'est tout ce dont tu es capable ? C'est ça que tu appelles prendre une femme ?! Je t'ai ordonné de te conduire en homme ! »

    Il savait à quoi elle jouait. Elle voulait voir ce qu'il était capable de le faire. Le jeune homme l'aurait bien satisfaite sur ce point mais malgré la colère qui montait en lui, il ne parvenait pas à oublier le fait qu'il était sensé faire en sorte qu'elle tombe amoureuse de lui. Coucher avec elle était une chose, mais ce serait inutile si cette proximité ne menait à rien.

    « C'est tout ce dont sont capables les Knightingale ? Pas étonnant qu'ils ne soient que des esclaves... Montre moi que tu me détestes »

    Très bien.
    Spade contracta sa mâchoire et baissa la tête une seconde le temps de se concentrer. Lorsqu'il la releva et que son regard rencontra celui d'Evangeline, cette dernière put voir que quelque chose avait changé. Elle allait être exaucée.
    Le jeune homme descendit du lit d'un bond puis, à une vitesse proprement surréaliste, il attrapa le bord de la couette et tira violemment dessus. Le tissu tint bon et entraîna vers lui le poids plume d'Evangeline qui cassait la figure sur le plancher. Spade, debout, lui adressa un sourire mauvais en la surplombant de toute sa taille. Il se saisit de son bras maigre et tira dessus pour la remettre debout. La maintenant contre lui, il recula jusqu'à la coiffeuse, passa un bras dessus pour envoyer valser tous les produits de beauté qui y était entreposés, brisant les flacons en verre sur le sol, répandant les parfums et les huiles. Puis il souleva Evangeline et l'assit sur la place à présent libre en se collant entre ses jambes écartées. Sans la quitter des yeux, il se mit lentement à genou et commença par caresser l'intérieur de ses cuisses avec le bout de son nez avant de s'insinuer plus loin, toujours plus loin. Après un dernier regard à sa partenaire, il se focalisa sur sa cible et sortit sa langue de sa bouche pour venir asticoter, sucer et lécher ces autres lèvres, plus discrètes et silencieuses. Il sentit la demoiselle se mettre à vibrer et cela lui procura au final autant de plaisir qu'à elle. Il continua son exploration jusqu'à l'entendre mélanger soupirs d'aise et gémissements puis il se remit debout, prêt à la combler avec quelque chose de plus large, plus long et plus sensible. Hélas (?) une sonnerie distinctive de téléphone brisa la tension du moment. C'était le portable d'Evangeline qui avait fini par terre quand Spade avait tout renversé. En y jetant un indiscret coup d'oeil, il aperçut la mention de l'afficheur :

    DICK

    Quelque chose lui disait que la fête était finie.

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MessageSujet: Re: +18 ... [CH-1] Playing your twisted game    +18 ... [CH-1] Playing your twisted game  EmptyDim 24 Juil - 18:57






    Evangeline et Spade vivaient ensemble depuis quelques mois seulement. Bien qu’elle soit une jeune femme particulièrement secrète – pour ne pas dire une Langue-De-Plomb – elle eu à cet instant la très nette impression que Spade lisait en elle comme dans un livre ouvert. Allongée sur son lit, caressant sa joue et parlant de leur similitude, les deux enfants brisés échangèrent un regard. Pas n’importe lequel, le genre de ceux qui veulent dire « tu n’es pas seul ». Le genre de ceux qui permettent à deux âmes sœurs de se reconnaître parmi la foule. Ce fut ce regard qu’ils eurent l’un pour l’autre. Evangeline ne savait pas qu’elle se mettait en danger alors qu’elle agissait ainsi. Si Spade senti son cœur s’emballer à cet instant, pas elle, pas encore, puisque le sien était encore mort ou du moins agonisant. Mais cet échange ne dura pas, comme toutes les douceurs dont la sorcière était capable envers son esclave ou le reste du monde. Leur affrontement continua, Evangeline poursuivit ses attaques jusqu’à obtenir ce qu’elle voulait vraiment, voire largement plus. La colère de Spade. Elle voulait qu’il l’agresse à son tour, qu’il ait envie de lui résister, de lui prouver ce qu’il valait et la demoiselle brune allait être très généreusement servie.

    L’esclave contracta sa mâchoire. Evangeline ne l’admettra jamais mais elle adorait quand il faisait ça. C’était en général signe qu’il se retenait d’entrer dans la bagarre. Et la bagarre, elle en raffolait justement. Mais c’était surtout parce que ce geste dessinait un peu plus sa bouche, son cou puissant. La jeune femme brune avait simplement envie de le caresser, de sentir sa puissance entre ses mains mais elle n’en eu pas le temps car Spade releva les yeux. Si un regard pouvait tuer, ça aurait été celui-ci. Malgré elle, Evangeline retint son souffle, ce demandant si en réveillant l’eau qui dort elle n’avait pas déchaîné un océan. La sorcière ne savait alors pas qu’elle risquait la noyade. Sans crier garde Spade descendit du lit et l’espace d’une seconde la jeune femme allait lui lancer un « What the fuck ?! », pensant que le jeune homme nu allait tout bêtement quitter la pièce, abandonnant le combat. Mais il n’en fit rien, loin de là. Il tira sur les couvertures avec une force étonnante, faisant tomber Evangeline hors du lit comme une simple gamine, comme si elle n’était qu’une femme face à un homme, une camarade de jeu dont il pouvait atteindre la fierté pour s’amuser, persuadé qu’elle le pardonnerait. La scène aurait pu être drôle si elle n’était pas le début d’une autre beaucoup moins « charmante » à décrire. « Fils de… Outch ! » commença Evangeline mais elle n’eu pas le temps de poursuivre son insulte que Spade était face à elle, la dominant de sa hauteur tandis qu’elle était encore au sol, nue et vulnérable. Le sourire mauvais qu’il lui adressa la fit paniquer de plaisir. Malgré elle la sorcière adorait et détestait la tournure des évènements. D’accord elle avait voulu le pousser à bout, mais se faire traiter ainsi dans sa chambre où ses malheurs avaient commencés la perturbait. Ca la rendait malade. Mais c’était Spade. Il ne lui ferait aucun mal, n’est-ce pas ?

    Sur ses pieds, le premier réflexe de la petite bourgeoise fut de frapper son torse solide de ses poings inoffensifs. « Espèce d’enf… ! » tenta-t-elle d’insulter à nouveau mais Spade la serra contre lui et l’embrassa de la manière la plus incandescente qui soit si bien que l’espace d’un instant, Evangeline ne tint plus sur ses jambes, sa haine s’envolant au son d’un gémissement de plaisir, leurs corps nus l’un contre l’autre. Comme deux égaux. Un homme et une femme. Rien de plus. Etait-ce parce qu’ils n’y avait plus rien pour les séparer ? Parce qu’ils étaient revenus à leur état le plus naturel et le plus fragile que Evangeline se senti étrangement bien et en sécurité ? Ce moment ne dura pas et pourtant il fut suffisant pour que la jeune femme brune sente son cœur s’emballer. Ce n’était pas entièrement de l’excitation et encore moins de la peur, c’était quelque chose d’inédit qu’elle n’arriva à s’expliquer sur le coup. De toute manière, pas le temps, Spade était déjà reparti. Le jeune homme décidé à prouver ce dont il était visiblement capable recula, attirant Evangeline avec lui par la même occasion – chose inutile car en réalité, elle l’aurait suivi de son plein gré – jusqu’à la coiffeuse qu’il ravagea d’un geste rapide la main. Tout les produits de la poupée pourrie gâtée volèrent au sol. Des flacons d’une rareté exceptionnelle, coûtant les yeux de la tête mais elle s’en fichait. D’accord pour l’instant il ne la décevait pas mais vu le prix de ce que Spade venait de détruire, il avait intérêt à être à la hauteur sinon il allait le payer. Très cher.

    Le jeune homme brun la souleva avec une étrange facilité lui donnant l’impression d’avoir cinq ans à nouveau. Installée sur sa commode, Evangeline pensa alors qu’elle savait déjà à quoi s’attendre quant à la suite des évènements mais Spade la surprit bel et bien. Installé entre ses jambes il ne se contenta pas de la posséder comme n’importe quel homme aurait eu envie – bien que ce soit le cas, son corps masculin ne pouvant pas éternellement mentir . Il la regarda à nouveau. Ses yeux espiègles et sombres, Evangeline se surprit à réaliser qu’elle les adorait. Et ce depuis toujours. En le voyant se mettre lentement à genoux, cette dernière ne pu cacher l’état dans lequel elle se trouvait. Au fur et à mesure que Spade descendait, la sorcière ouvrit les yeux en grand, n’osant croire ce qui allait se passer. C’était une blague ? Elle n’avait pas été la Whedon la plus chanceuse de l’histoire de sa famille en ayant un esclave masculin, beau , puissant et bon étalon, elle avait aussi eu celui qui avait un sérieux penchant pour la luxure. C’était une blague. Puis, Spade entra en grande conversation avec les autres lèvres de Evangeline. Cette dernière s’agrippa à sa commode, tentant de contrôler une exclamation de surprise mêlée de plaisir mais en vain. Ok, si ça donnait ça un Spade poussé à bout, elle en voulait encore et encore. La tête penchée en arrière, son souffle ralentissant, la jeune femme se détendit et se crispa à la fois, caressant alors les cheveux sombres de son homme comme par réflexe. Il n’y eu aucune violence, seulement des tendresses en réponse au plaisir qu’il était en train de lui infliger. Car oui, à ce stade, c’était si bon que c’était douloureux. Or la douleur, Evangeline adorait ça. En atteignant une certaine phase de plaisir, Spade avait trouvé un lieu de non violence chez sa maîtresse. Elle souffrait suffisamment pour se détendre et ne ressentait pas trop de plaisir pour vouloir que ça s’arrête. C’était tout simplement parfait. Avant même de s’en rendre compte, la jeune femme brune soupirait le prénom de son esclave avec… gratitude ?

    La sonnerie du téléphone la fit littéralement sursauter . Evangeline senti son cœur s’emballer par la panique comme si ce simple son était en réalité l’un de ses parents entrant dans la pièce. La sorcière tenait à son image de petite fille parfaite et sage. En général, quand elle prévoyait de s’adonner à de tels ébats, elle s’assurait de ne pas être dérangée ou surprise, or avec Spade tout avait été hors de contrôle. Ca lui faisait peur tout autant qu’elle adorait. Par réflexe elle repoussa son esclave d’un geste du pied comme s’il était une vulgaire prostituée – ce qu’il était en quelques sortes – et sauta sur son téléphone.

      – Appel entrant : DICK –


    Son petit ami. Merde. Les mains tremblantes, la jeune femme se mit à genoux au sol face à Spade et attrapa son téléphone, hésitant presque à répondre. Oui mais si elle ne le faisait pas, Dick risquait de débarquer carrément. Après avoir soupiré pour se donner du courage, la jeune femme répondit, tremblant violemment. Elle aurait pu être terrorisée si ce n’était pas en partie du à sa nudité et surtout aux frissons passionnés que Spade lui avait inspiré et qui avaient malheureusement cessés. « Alô ? » dit Evangeline, sentant sa bouche devenir sèche. Elle trembla encore plus mais ne bougea pas du sol. Toujours aussi nue face à Spade, comme si elle n’avait rien à lui cacher, parce que lui n’avait d’autre choix que de l’accepter comme elle était, vulnérable. « Rien. Je suis chez moi » il y eu un silence tendu puis Evangeline leva les yeux vers Spade. Elle hésita puis parla « Je suis seule. » dit-elle en soutenant le regard de son esclave. Il y eu un nouveau silence tandis que la sorcière baissa la tête, cachant son visage de ses longs cheveux noirs. « Qu’est-ce que tu racontes comme conneries ? Mais non j’ai pas une voix bizarre ! … N’importe quoi ! J-J’ai prit des trucs Dick, ok ? Alors me fais pas chier ! » attaqua-t-elle pour mieux se défendre. Son petit copain Cracmol et trop vieux pour elle la saoulait au plus haut point à cet instant et pourtant elle ne pouvait rien contre lui. Ce mec lui faisait du mal, il lui faisait du bien, voilà pourquoi elle n’arrivait pas à s’en débarrasser. Et puis il avait été celui qui lui avait sauvé la vie quand elle avait frôlé la mort il y a quelques années de ça. En fait c’était de sa faute à lui mais Evangeline avait oublié ce détail. « Non ne viens pas » dit-elle avec une touche de colère en regardant à nouveau Spade dans les yeux. Elle ne le fixait pas avec haine ou mépris. C’était simplement le regard d’une femme forcée de rester loin de son amant alors qu’elle mourrait d’envie d’être dans ses bras. « Je te l’ai dit je veux être seule bordel ! » nouveau silence. « Je sais pas où il est. J’en sais rien ! Il est pas collé à mes basques toute la journée non plus ! T’es vraiment trop chiant Dick ! Non bébé. Calme toi. Je m’excuse ! Arrête ! Bébé ! » reprit Evangeline en perdant alors toute sa prestance, toute son autorité. Soudain ce fut comme si la reine qu’elle avait été en giflant Spade devenait alors une adolescente en mal d’amour sans aucune volonté propre. Elle redevint ridicule. « J-j’arrive, ok ? Deux minutes » puis elle raccrocha, en colère. « Fait chier ! » cracha-t-elle à son téléphone avant de regarder Spade à nouveau, les larmes aux yeux. Evangeline voulu dire quelque chose mais elle se contenta d’entrouvrir les lèvres, comme désirant donner un tendre baiser qui ne viendra jamais. Puis, sans rien ajouter, elle se redressa et se rendit jusqu’à son dressing pour s’habiller, tâchant de nier qu’à cet instant, Spade était le seul homme au monde qu’elle voulait réellement dans son lit et non celui qu’elle s’apprêtait à rejoindre.





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