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 CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. »

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MessageSujet: CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. »   CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. » EmptyVen 20 Juil - 23:51


Emrys se sentait mieux après avoir révélé leur petit secret à la presse nationale. Il savait que les journalistes n'allaient plus les lâcher et qu'ils allaient se faire harceler par leur manager pour être particulièrement méfiants et prudents et pour ne pas finir à la une des tabloïds moldus et sorciers pendant tout le mois suivant. Mais il savait aussi que lui n'en avait strictement rien à foutre et qu'au contraire, leur révélation allait entrainer pour lui plus de liberté. Il n'était pas du genre à stresser ou à angoisser mais il devait bien avouer que la perspective de se faire tuer par Eilys et par leur manager au moindre faux pas l'avait un peu dérangé pendant quelque temps. Enfin, il n'avait plus rien à cacher, et si leur vie privée intéressait les journalistes, c'était leur affaire. Ils pouvaient bien dire ce qu'ils voulaient, du moment que ça ne touchait pas Eilys, ça ne l'atteignait pas non plus. Il se mit à rire en même temps que la jeune femme, c'est vrai qu'elle avait un rire communicateur. Ils devaient avoir l'air con quand même coincés dans leur placard comme ça avec tous les journalistes présents sur place qui devaient parcourir les couloirs à leur recherche en hurlant leur nom.

Ouïe. Eilys avait l'air de d'avoir quelque chose d'important à lui demander. Il se força donc à se calmer et l'écouta bien tranquillement. Plus elle en rajoutait et plus son sourire amusé s'élargissait. Il était un peu comme ça, tout l'amusait, même les situations sérieuses. Surtout les situations sérieuses, à vrai dire. Parce qu'il les prenait toujours à la légère. Enfin, quand elle plongea son regard dans le sien, il comprit que ce n'était pas comme d'habitude, il comprit que pour une fois il en avait quelque chose à foutre justement et qu'il ne pouvait pas se permettre de prendre le sujet trop à la légère. Quelque part, ça le saoulait qu'elle aborde le sujet, il était très bien comme il était, il n'avait pas envie de changer leur relation, elle lui convenait parfaitement telle qu'elle était. Il n'avait jamais essayé d'avoir une relation sérieuse et adulte avec quelqu'un, et il avait comme l'impression que ça ne lui plairait pas. Alors pourquoi Eilys se sentait-elle obligée de lui poser ce genre de questions? Ils étaient pas bien comme ça? À passer du temps ensemble, à rire, à jouer, à chanter, à s'embrasser, à faire l'amour. C'était tout ce qui comptait aux yeux d'Emrys, mais puisqu'Eilys semblait avoir besoin d'une sorte d'engagement de sa part, alors il était prêt à lui donner. Après tout, ce n'était que des mots, pas vrai?

« J'ai pas envie que ça s'arrête non plus, je te rassure. » Il y avait plus romantique comme déclaration mais bon, de son point de vue à lui, Eilys pouvait déjà s'estimer heureuse qu'il n'ait pas déjà pris ses jambes à son cou. Il la serra contre lui et déposa ses lèvres sur les siennes. L'odeur de la jeune femme l'enivra une fois de plus et pendant un instant, il se demanda s'il n'en était pas capable au fond. Une relation stable et sérieuse. Pour elle, en tout cas, il allait essayer. Ça ne pouvait pas être si dure que ça, si? « Je sais que j'ai une réputation, et tu sais qu'elle est fondée, mais avec toi c'est différent. J'ai pas envie de te quitter. » Il n'osait pas non plus lui assurer qu'il serait toujours à ses côtés et que leur histoire serait éternelle, tout simplement parce que ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait promettre. Il ne savait pas où le vent le porterait et peut-être que dans un mois, il en aurait marre d'Eilys et qu'il voudrait se trouver quelqu'un d'autre. Il savait qu'il n'était pas entièrement honnête avec elle, il savait pertinemment qu'elle voulait qu'il l'assure justement que ça n'arriverait pas. Il se trouvait devant un dilemme. Dilemme qu'il résolut bien vite. Un sourire rassurant aux lèvres, il caressa doucement la joue de la jeune femme. « J'ai envie qu'on soit ensemble. Vraiment ensemble. » Ça avait été plus facile à dire qu'il ne l'avait imaginé. Enfin, s'il avait tenu à la rassurer oralement, c'était pour ne pas la perdre et pour ne pas provoquer une crise. Il n'avait pas changé de sentiment en quelques secondes, il ne pouvait rien promettre, rien assurer. Il ne pouvait pas changer son caractère, son tempérament et ses habitudes en quelques jours, pour l'instant il voulait être avec elle, rien qu'avec elle, et selon lui, ça aurait du lui suffire.

Soucieux de changer de sujet, il déposa un nouveau baiser sur les lèvres de la jeune femme avant de s'écarter. Il colla son oreille contre la porte et attendit une petite vingtaine de secondes pour vérifier qu'aucun journaliste ne les cherchait dehors. Rassuré sur le fait que le couloir était vide, il tendit sa main à Eilys et ouvrit la porte. Il vérifia rapidement qu'il n'y avait effectivement personne avant de se mettre à courir vers la sortie de secours, entrainant Eilys avec lui. « Allez viens, on se casse. J'en peux plus de rester ici. » Il lança son habituel sourire charmeur à la jeune femme avant d'ouvrir la porte de la sortie de secours. Ils se retrouvèrent à nouveau dans une ruelle abandonnée de la capitale britannique. Emrys s'avança de quelques pas et respira l'air à plein poumon. L'air sentait la pisse et la transpiration mais ça faisait quand même du bien d'être dehors. Il regarda l'heure sur sa montre. Il était à peine dix heures. « Il est trop tôt pour aller boire un verre? J'ai l'impression qu'on va en avoir besoin. » Tout en parlant, il avait repéré un journaliste qui passait devant la ruelle, son appareil photo attaché autour du cou. « Eh, ils sont là ! » Il leva les yeux au ciel et recommença à courir en direction de la sortie de la ruelle, cherchant à s'éloigner du journaliste. Pourvu qu'Eilys soit prête à courir. La journée promettait d'être mouvementée en tout cas.
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MessageSujet: Re: CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. »   CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. » EmptyMar 24 Juil - 21:48

CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. » 319461 Je suis pas fière CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. » 2578313619






    Eilys était de nature silencieuse et timide. Parce qu'elle avait toujours été qualifiée comme étant totalement louche, la jeune sorcière avait très vite apprit à vivre sans se faire aimer des autres. Rester soi même était la solution et son immense carrière ne pouvait en être que la preuve. Ses sœurs l'avaient énormément aidée pendant toutes ces années et souvent, Eilys avait pensé trouver quelqu'un d'autre qui pouvait l'aimer pour ce qu'elle était réellement. C'était peut être totalement cucul, ça puait peut être la licorne mais au final, Eilys était comme les autres. Tout ce que la sorcière demandait c'était de se sentir moins seule dans ce monde de brutes et encore plus dans l'univers dans lequel elle avait passé dix ans de sa vie. Quand on est une star mondiale, les gens ne vous regardent pas au fond des yeux mais s'arrêtent à la couleur. A quoi bon aller chercher plus loin ? Le paradoxe de Eilys était que plus la musique l'aidait à exprimer ce qu'elle ressentait vraiment, plus elle s'était perdue. Charles, c'était le cas typique du mec qui semblait faire de la musique que pour la célébrité. On pourrait croire que sa carrière n'était qu'un moyen et non un but. Mais au final, plus le fréquentait plus elle réalisait qu'en réalité, Charles était bien plus fidèle à lui même qu'il n'y paraissait. Si le jeune sorcier voulait envoyer le monde se faire voir parce qu'il en avait l'envie soudaine : il le faisait. Eilys réfléchissait beaucoup trop, elle avait trop souvent peur bien qu'elle ait essayé que trop mal de se voiler la face. Son caractère soit disant sombre et antisocial s'était avéré être un véritable échec face à la personnalité du chanteur. Charles l'avait ravagée d'une vague de réalité qui lui donna surtout soif de rébellion. Après toutes ces années, il était temps pour Eilys de vivre sa vie comme elle le désirait, de se retrouver et d'enfin être la pure image rock qu'elle pensait être. Et pour ça, la jeune femme blonde avait encore besoin de sa muse à l'état brute : Charles. Il l'inspirait, il la rendait forte, il lui donnait la rage de vivre et d'écrire, ce qu'elle avait en réalité perdu sans même le savoir.

    L'ironie du sort. Pendant tout ce temps Eilys pensait faire une grosse faveur à un artiste en plastique qui vendait ses albums uniquement grâce à sa belle gueule et une voix soigneusement cassée mais au final c'était Charles qui lui avait apporté quelque chose. Eilys avait ce don de pouvoir écrire et créer n'importe où et n'importe quand. Si bien qu'au final, ses tubes n'étaient qu'une suite de chansons banales et qui ne représentaient plus le feu qui sommeillait en elle. Charles l'avait attisé, Eilys en était devenue dépendante. C'est ainsi que ça a commencé. La répulsion et le méprit qu'il lui inspirait était devenu du respect et un amour pur. La jeune musicienne était tombée amoureuse du chanteur et elle ne pouvait plus revenir en arrière. S'il était littéralement impossible d'aborder le sujet de l'amour car elle en était littéralement incapable, Eilys n'avait pu s'empêcher de demander ce qu'il en était de leur relation. Ok, Charles, c'était un loup solitaire, difficile à apprivoiser et pourtant, pendant la conférence de presse, il avait semblé que cette possibilité n'était pas si impossible que ça... Dans l'obscurité du placard Eilys avait trouvé la force de poser la question, de laisser son cœur parler comme elle n'en avait jamais été capable, comme Charles avait le don de lui faire faire. « J'ai pas envie que ça s'arrête non plus, je te rassure. » C'était plus qu'espéré. Eilys ressenti comme un poids dans sa poitrine et pourtant elle avait le cœur légé. Charles voulait que ce qui se passait entre eux ait un sens, que demander de plus ?

    « Je sais que j'ai une réputation, et tu sais qu'elle est fondée, mais avec toi c'est différent. J'ai pas envie de te quitter. » Eilys avait honte d'être aussi heureuse et fière. Oui Charles avait une réputation et elle avait la stupidité de totalement l'ignorer. Au moins il ne le déniait pas. C'était un coureur, mais pour elle, il prendrait le temps de marcher. La jeune femme blonde ne trouvait pas les mots car au final, Charles avait déjà tout dit. Et bien plus. Avec elle c'était différent, elle l'avait un peu changé, peut être pas autant qu'il l'avait fait pour elle mais ce simple fait la rendait heureuse. De plus, la sorcière ne pouvait s'empêcher de ressentir cette fierté dangereuse et destructrice que ressentent les filles quand le bad boy est enfin leur. « J'ai envie qu'on soit ensemble. Vraiment ensemble. » Etait-ce elle ou le placard devenait de plus en plus chaud et étroit ? Eilys sentait son ventre danser la lambada tandis que son cœur partait dans un rock effréné. « Allez viens, on se casse. J'en peux plus de rester ici. » Incapable de parler pour l'instant,encore sous le choc d'avoir aussi simplement obtenu ce qu'elle désirait, Eilys se contenta de suivre Charles dehors. Il était à peine midi et comme le sorcier venait si bien de le faire remarquer, il était trop tôt pour aller boire un verre.

    « Eh, ils sont là ! » hurla quelqu'un derrière eux. Eilys eu tout juste le temps de se retourner qu'elle vit une dizaine – sinon plus – de paparazzis leur courir derrière, appareils photos et caméras en mains. « Et merde... ! » siffla la musicienne entre ses dents. Pas le temps de rêvasser sur un petit nuage rose, la réalité les avaient prit de court : jamais ils n'auraient la paix. En un dixième de seconde, Eilys se senti en colère. Elle n'avait jamais été aussi heureuse de toute sa vie et pourtant le monde la poussait à agir en criminelle. A 26 ans, la sorcière ne pouvait pas enfin être dans une relation stable et simplement apprécier le fait de tenir la main de son amoureux dans la rue. C'était comme si tout était fait pour être simple et beau mais que ces ordures de paparazzis adoraient détruire et compliquer. La colère coulant dans ses veines, Eilys senti un parfum de révolte la parcourir. Sans réfléchir, la sorcière saisit sa baguette et lança un simple sort pour arroser la compagnie indésirable. Tous se retrouvèrent arrosés, caméras et appareils noyés. Alors que les photographes se plaignaient du matériel détruit ou, pour d'autres, s'empressaient de noter que Eilys avaient osé utiliser la magie en public, la jeune femme saisit la main de Charles avec force et transplana loin d'ici. « Viens ! Faut qu'on dégage d'ici ! » dit-elle avec ce qui est était visiblement de l'amusement. Après tout, Eilys était assez riche pour se payer des mages avocats capables de la protéger de la loi.


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MessageSujet: Re: CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. »   CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. » EmptyJeu 26 Juil - 0:14

Emrys jura en même temps qu'Eilys quand ils aperçurent les paparazzis qui, déjà, se ruaient sur eux. Ils ne leur foutraient donc jamais la paix? C'était trop demandé de pouvoir avoir trente secondes seuls dans la rue? Apparemment oui. Putain de journalistes de merde, s'il n'avait pas été obnubilé par l'idée de passer un peu de temps tranquille avec Eilys, il serait allé leur en coller une, ça leur aurait donné une bonne raison pour écrire sur lui dans leur torchon. De toute façon, les tabloïds anglais, il les avait tous vu. Et il avait fait la une de tout ceux qui étaient sur le marché. Il n'y avait rien que ces journalistes de mes deux pourraient écrire sur lui qui n'aurait pas déjà été écrit par un autre pseudo-journaliste avant lui. En plus de ça, il avait déjà remarqué qu'après avoir fait la une de la presse à scandale pour avoir tabassé un paparazzi, ceux-ci le laissaient généralement respirer pendant quelques semaines. Comme quoi, ces gens là, il n'y avait que la violence qu'ils comprenaient. Enfin, il se retint, mais ce n'était pas par gentillesse, non, c'était pour Eilys. Parce que s'il se mettait à courir vers eux pour aller les frapper, ils n'allaient jamais réussir à se sortir de là. En moins de deux, leur manager serait sur leur dos et, le connaissant, il serait foutu des les enfermer. Non, la baston attendrait, pour l'instant l'objectif premier c'était de décamper, et au plus vite.

Il tendit sa main à Eilys, surpris quand après quelques secondes, elle ne l'avait toujours pas prise. Il se tourna vers elle et la vit sortir sa baguette. Houla, elle avait son air furieux au visage. Il avait déjà eu plusieurs occasions de la voir aussi énervée et ça n'avait généralement pas été une bonne expérience. Soudainement curieux, un sourire amusé à l'avance aux lèvres, il regarda Eilys lever sa baguette et tremper de la tête aux pieds les journalistes qui fonçaient sur eux. Emrys laissa échapper un rire nerveux en voyant la tête de tous les paparazzis qui essayaient désespérément de sauver leur matériel du carnage. Eilys prit finalement sa main et elle commença à courir. Emrys la suivit, avec un peu de mal. Il riait tellement qu'il n'arrivait pas à courir normalement. Il se retourna pour vérifier que les journalistes ne les suivaient plus. Pendant quelques secondes il eut peur qu'il y ait des journalistes moldus dans le tas, après tout, lui était très connu dans les deux mondes. Mais vu qu'ils étaient tous venus pour une conférence de presse tenue par la maison de disque qui, elle, était sorcière, ils ne courraient pas trop de risque. Enfin, il y avait quand même des chances pour que leur comportement soit rapporté au Ministère et qu'Eilys ait quelques ennuis. De toute façon, c'était bien connu, avec assez d'argent, on ne pouvait pas perdre, et de l'argent, Eilys et Emrys en avaient.

Une fois arrivé dans la rue, Emrys héla le premier taxi qui passait. Béni soit Londres et ses taxis qui étaient toujours là quand on avait besoin d'eux. Il ouvrit la portière, laissa Eilys entrer et se glissa rapidement à ses côtés avant de refermer la portière. « Roulez, on vous donnera la destination plus tard. Roulez. » Déclara-t-il en vérifiant que les paparazzis ne les suivaient définitivement plus. Il se laissa retomber contre la banquette arrière du taxi où il était assis avec Eilys et se mit à rire à gorge déployée. Son rire était pur, cristallin, et terriblement communicatif. C'était rare de le voir rire à ce point, il avait toujours cherché à se donner une apparence de bad boy et même s'il avait souvent un sourire amusé au coin des lèvres, il ne riait quasiment jamais autant. Son ventre commençait à lui faire mal, mais dés qu'il essayait de s'arrêter, il repensait à la tronche des paparazzis quand ils s'étaient pris la rincée. « Oh mon dieu, j'en reviens pas que t'aies fait ça. » Il éclata à nouveau de rire en ignorant le regard curieux que lui lançait le chauffeur du taxi. Après quelques secondes, il se força à se calmer et caressa la joue de la jeune femme. Il déposa un long baiser sur ses lèvres, continuant à caresser sa joue à l'aide de son pouce. Eilys lui paraissait encore plus belle et parfaite quand elle agissait comme ça, quand elle envoyait tout balader et qu'elle arrêtait pour deux minutes de se soucier des conséquences. C'était d'autant plus appréciable que c'était rare et Emrys sentit une bouffée d'admiration et de chaleur monter en lui avant de reculer légèrement son visage.

Un sourire amusé toujours scotché aux lèvres, il se mordilla légèrement la lèvre inférieure avant de sentir le regard pesant du chauffeur sur lui. Ce n'était pas ce qu'il y avait de plus prudent étant donné qu'il conduisait en même temps. Il fronça les sourcils et soutint le regard du chauffeur. « Excusez-moi... » commença-t-il d'un ton légèrement hésitant. « Mais vous êtes bien Emrys? » Le jeune homme laissa échapper un petit rire en baissant les yeux. « Oui. » Répondit-il d'un ton amusé. « Je suis désolé, ma fille est une grande fan. » « J'en doute pas. » Répondit-il en souriant toujours. Il ne prit pas la peine de présenter Eilys, les moldus ne la connaissaient pas, et c'était déjà ça de gagné. Il leur suffirait de faire passer Emrys inaperçu pour pouvoir passer une journée tranquille dans les quartiers moldus. Et c'était de ça qu'ils avaient tous les deux besoin, une journée, loin des caméras, loin des journalistes, loin des managers et des employés de maison de disques envahissants qui passaient leur temps à les harceler au téléphone et à venir les réveiller chez eux à 13h. Emrys avait besoin d'une pause, loin de tout, de toute le monde, sauf d'Eilys. « Il y a un endroit qu'il faut qu'on revisite. »

Il avait déjà amené Eilys là-bas une fois pour essayer de la décoincer un peu. Son pub préféré de tout Londres. Il connaissait très bien le gérant et même à cette heure, il accepterait de les servir. Comme Emrys était un habitué, il n'y avait jamais de scandale quand il était là, personne ne le faisait chier, c'était son petit havre de paix. Il était trop tôt pour aller boire, ce n'était pas raisonnable. Mais raisonnable, Emrys ne l'avait jamais été. Il donna finalement l'adresse au chauffeur de taxi et se laissa retomber sur la banquette avec Eilys. Une petite dizaine de minutes plus tard ils étaient arrivés. Emrys paya le chauffeur et ignora le regard insistant qu'il continuait à lui lancer, descendit et tendit à nouveau sa main à la jeune femme avant de l'entrainer à l'intérieur. Il salua le gérant qui était entrain de nettoyer des verres et le jeune homme le salua à son tour d'un signe de tête. « Tu te souviens d'Eilys? » Tom, car tel était son nom, éclata de rire. « Tu crois que je me souviens de toutes les filles avec qui je t'ai déjà vu? » Oui, Tom était moldu, enfin il lança un regard mi-amusé mi-désolé à Eilys pour s'excuser de la réflexion du barman. « Merci, tu m'aides beaucoup, vieux. » « Han, te vexe pas pour si peu, va. Faut bien qu'elle sache à qui elle a affaire. » Il lança un clin d'oei à Eilys avant de se baisser et de sortir une rangée impressionnante de verre à shot. Il sortit une bouteille de tequila et commença à les remplir.

« Oh, Tom, Tom, Tom. Qu'est-ce que je ferais sans toi? » Charles lança un large sourire à son ami avant de prendre un plateau contenant une dizaine des shots et d'aller se poser à une table. Il avait l'habitude de venir très tôt le matin ici, avec ses potes ou, oui, parfois, avec une conquête, et de passer sa journée à boire. C'étaient les meilleurs souvenirs qu'il avait, il n'y avait rien de mieux que d'être bourré non-stop toute une journée. On profitait du temps qui était mis à notre disposition. On ressentait surtout un sentiment de liberté tout bonnement incroyable à se balader ivre mort dans Londres à midi. « Fais-moi confiance. » Il lança un sourire rassurant à Eilys avant de boire son premier shot. L'alcool lui brûla la gorge et il ne put s'empêcher de sourire.

Emrys était d'avis qu'une journée ne commençait bien que si elle commençait avec de l'alcool. C'était la meilleure des recettes pour bien démarrer la journée.
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MessageSujet: Re: CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. »   CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. » EmptyLun 15 Oct - 12:22





    Eilys se retourna vers Charles après avoir arrosé les photographes. Pendant un quart de seconde la jeune femme recommença à culpabiliser, à se demander si c'était judicieux. Mais au moment où elle croisa le regard impressionné et amusé du chanteur elle ne pu s'empêcher de foutre en l'air ses doutes. Ils étaient ensemble, ils étaient jeunes, riches, beaux et libres. Fuck it ! Eilys rendit son sourire à Charles et saisi sa main sans aucun doute, aucune peur, pour la première fois de sa vie, de sa rencontre avec lui, elle ne craignait plus rien. Charles s'était sincèrement attaché et tout les deux étaient sur le point de vivre une histoire unique et digne d'un album. Eilys courrait dans la rue, le chanteur mort de rire derrière lui qui boitait à moitié, la scène était mémorable. Partageant son fou rire si bien que sa poitrine commença à devenir douloureuse. Un instant son asthme lui revint en tête mais une fois de plus la jeune chassa ses craintes. « My heart is racing... » se mit-elle à penser avant de se dire avec un sourire rayonnant « Teenage dream... ! ». Un rire échappa de ses lèvres à nouveau. Sans le savoir, dans cette course folle, Eilys était en train d'écrire son nouveau grand tube, celui qu'elle partagerait bientôt avec Charles. Le jeune homme avait reprit son sérieux, du moins assez pour convenablement courir et appeler un taxi qui sorti de nulle part. Chanceux pour une fois. Alors qu'il se retourna pour voir où en étaient les journalistes Eilys, derrière lui, se mit à crier « Don't ever look back ! » puis elle le poussa par les fesses sans ménagement dans la bagnole avant de se jeter dedans à son tour, le souffle court et sa soif de vivre pourtant débordante.

    Dans l'habitacle, le silence était rompu par leurs souffles manquant. Eilys sentait son cœur battre trop fort, trop vite, elle respirait mal et à ce stade, ses sœurs auraient déjà arrêté une tournée mondiale. Mais alors qu'elle regardait par la fenêtre cette ville de Londres si grise et si triste, ses oreilles dansaient sous la mélodie du rire de Charles. Le souffle toujours dangereusement court, la sorcière se tourna vers lui. A cette vision séduisante et belle, elle sourit au lieu de partager son inquiétude. Que se passerait-il si elle mourait ce soir ? Peu importe, au pire elle serait jeune pour toujours et elle mourrait dans l'amour de Charles. Le jeune homme riait, la tête posée sur le dossier du taxi. Même son cou était séduisant, étonnamment fort et délicat à la fois. Le souffle encore incertain Eilys le regarda les yeux colorés d'un désir passionné. Comme s'ils étaient seuls au monde, la jeune femme oublia toute pudeur dans son regard, c'était une véritable atteinte tant on pouvait comprendre à quel point elle avait envie de lui maintenant, tout le temps, toujours. Comme s'il comprenait ses mots invisibles, Charles lui donna soudain un baiser chamboulant. Manquant déjà de souffle, Eilys senti le peu qu'il lui restait partir à toute vitesse, se laissant volontiers mourir sur ses lèvres angéliques. La sorcière senti son corps se vider de toute énergie tandis que le jeune homme l'embrassait. Son souffle parti et ses mains devinrent fragiles puis, sans savoir d'où, une vague puissante de passion survint et remonta de ses pieds à sa tête. Eilys se senti forte, puissante et surtout, inspirée. Elle redonna avec double sentiments son baiser à Charles se laissant totalement aller à l'amour qu'elle ressentait pour lui. Ils pouvaient bien le faire ici, à l'arrière de ce taxis, peu importait. « Let's go all the way tonight. No regrets. Just love » pensa-t-elle avec douceur mais les mots restèrent muets tandis qu'ils s'inscrivaient dans sa tête. Ses doigts tremblaient, l'inspiration se faisait de plus en plus dévorante et Charles en était la source. Son souffle à nouveau perdu, la jeune femme le regarda droit dans les yeux tandis qu'il caressait toujours sa joue de porcelaine. Il était si beau. Son visage pourtant imparfait était comme une beauté au delà des critères humains. Ses lèvres pleines, moqueuses et pourtant tendres s'étirèrent en un sourire délicat qu'Eilys reçu comme une déclaration d'amour mais aussi d'amitié. Il se mordit la lèvre et se tourna vers le chauffeur tandis que la jeune musicienne ne le quitta pas des yeux, le regardant avec admiration.

    « Excusez-moi... » commença le chauffeur. La sorcière n'écoutait pas vraiment, elle se dit qu'il cherchait peut être une destination. Charles était si beau, elle se sentait si bien, si forte et inspirée. Si seulement elle avait de quoi écrire ! « Mais vous êtes bien Emrys? » Eilys décrocha finalement son regard de Charles. Forcément, comme si ce n'était déjà pas assez difficile de rester anonyme dans le monde sorcier, il fallait aussi qu'ils fuient le monde moldu parce que le jeune homme y était célèbre également. « Oui. » répondi Charles qui ne semblait pas vouloir jouer la carte de l’anonymat. Cette journée s'annonçait mémorable. « Je suis désolé, ma fille est une grande fan. » forcément, qui ne le serait pas ? Se demanda Eilys oubliant visiblement tout le méprit qu'elle avait premièrement ressenti à l'égard du chanteur. Ce n'était pas de l'hypocrisie, au contraire. Oui elle avait critiqué Emrys du plus profond de son cœur mais celui dont elle était tombé amoureuse c'était Charles, et lui, il ne lui avait pas fallu longtemps avant de la faire chavirer. Comment résister un tel homme ? Un artiste brisé et si sensible pourtant si talentueux ? La jeune femme regarda à nouveau par la fenêtre, désirant silencieusement que cette voiture ne s'arrête jamais. Ils ne mangeraient pas, ne descendraient plus, leur vie se passerait dans cet habitacle sécurisant. Un petit sourire vint se dessiner sur ses lèvres tandis que la sorcière appréciait à sa juste valeur sa liberté toute retrouvée. « Il y a un endroit qu'il faut qu'on revisite. » dit Charles. Avec une confiance aveugle, la sorcière hocha la tête, sans même demander où. Peu importe où ils allaient, tout ce qui comptait c'est que ce soit ensemble.

    Enfin l'entrée du bar se fit visible. La sorcière échappa un rire et au regard de Charles, tout les deux repensaient aux événements passés lors de leurs première visite. Et dire que Eilys avait montré ses seins à la presse ce jour là ! Le pire étant que si c'était à faire, elle le referait volontiers ! « Tu te souviens d'Eilys? » présenta Charles au barman et propriétaire des lieux. La jeune femme eu un sourire, elle n'avait plus vraiment l'habitude qu'on la présente dans son monde et cette sensation était agréable. « Tu crois que je me souviens de toutes les filles avec qui je t'ai déjà vu? » Ça c'est dit, pensa Eilys. Étrangement, la jeune femme ne ressenti aucun jalousie, ni pincement au cœur. Tom parlait des autres femmes au pluriel et la sorcière savait désormais que dans sa catégorie, elle était seule joueuse. « Merci, tu m'aides beaucoup, vieux. » « Han, te vexe pas pour si peu, va. Faut bien qu'elle sache à qui elle a affaire. » Eilys eu un sourire et tandis que le barman servait une série de shots, la boisson préférée de Charles visiblement, elle balaya la salle du regard, les mains dans les poches arrières de son jean slim. Le sorcier était déjà installé à la table les verres devant lui quand elle se décida à le rejoindre. « C'est pas un peu trop tôt ? » demanda-t-elle. Pas qu'elle avait peur, mais déjà qu'elle tenait pas vraiment l'alcool en temps normal, commencer à boire le matin et sans avoir prit de petit déjeuner autant dire que ça partait mal. « Fais-moi confiance. » dit Charles avec un sourire qui rendrait rassurant le plus grand arracheur de dents. Le jeune homme poussa le verre de shot lentement vers elle et Eilys, bien qu'hésitante, se dit « No regrets, just love ». « A la tienne » le verre en l'air, la jeune femme le porta à sa bouche, lançant un dernier regard salace au séduisant chanteur. Quelques minutes plus tard, on la tenait plus. « Barman ! Une autre tournée ! Aujourd'hui, ON-SE-LACHE ! » s'écria-t-elle dans le bar vide avant de saisir un deuxième verre de le boire cul sec « Bon tu fous quoi ? Fais pas ta pucelle ! Je croyais qu'on devait s'éclater aujourd'hui ! » dit-elle brusquement à l'adresse de Charles adoptant à nouveau ses airs de loubards qu'elle semble à chaque fois retrouver dans ce bar ou dans l'alcool. « Je parie que je peux boire plus que toi ! » dit-elle avec un air malicieux.

    Après quelques shots, Tom, dont le bar était totalement désert, vint les rejoindre et commença à boire avec eux. « N'empêche, Barman c'est quand même un métier de merde » commença la sorcière avant de boire un nouveau shot, totalement ivre. « Le prend pas mal hein ? Mais bon voilà. Tu passes ta vie à enivrer les gens, les voir faire la fête aux heures où toi tu bosses. Et quand tu bosses pas, bah eux si. T'as des amis ? Hein  Tom ? T'en as ? Tu crois qu'il en a toi ? » demanda-t-elle à Charles, cependant le jeune homme eu à peine le temps de répondre qu'Eilys reprit la parole, perdant toute notion de politesse, oubliant qu'elle était censée être introvertie. « J'AI UNE IDEE ! » hurla-t-elle en tapant sur la table, la bouche grande ouverte, comme frappée par la meilleure idée du monde. « Je fais les cocktails ! Et vous, vous buvez hé hé hé! » dit-elle avec un petit air malicieux. Sans même attendre de réponse, la jeune femme sauta par dessus la banquette, atterrissant sur les genoux et se redressant avec une maladresse touchante accompagné d'un sexy « Argh ! ». La sorcière n'écouta pas Tom et son inquiétude, elle saisit différentes bouteilles et commença les mélanges. « T'es sur que ta copine sait ce qu'elle fait ? » « Mais ouuuui... ! » dit Eilys de l'autre côté du bar, mélangeant des produits non identifiables. « Est-ce que j'ai l'air d'une fille qui sait pas ce qu'elle fait ? Regardez, pour vous prouver, je bois la première ! Toi aussi Charlo ! » ce surnom sortait de nulle part, honnêtement. « Alors ? Il déchire ou pas mon coktail ? » demanda-t-elle les bras grands ouverts, comme déjà prête à accueillir les compliments.

    Deux minutes plus tard, elle et Charles vomissaient dans les toilettes des dames.





HJ : Désolée désolée de t'avoir fait attendre à ce point mais franchement, je m'éclate toujours autant à écrire avec toi ! :D
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MessageSujet: Re: CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. »   CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. » EmptySam 20 Oct - 18:39

Spoiler:

Charles en avait eu par-dessus la tête de se faire poursuivre par des fans, des journalistes et des hommes envoyés par son agent pour s’assurer qu’il ne ferait pas de connerie et qu’il ne pervertirait pas Eilys, il avait eu grand besoin de lâcher du lest, et quoi de mieux dans ce genre de cas là que de se bourrer la gueule à 10h du matin ? Emrys n’en connaissait pas de meilleur en tout cas, cette stratégie s’était avérée efficace plus d’une fois et il avait hâte de la faire découvrir à Eilys. Ils allèrent s’asseoir sur la première banquette qu’ils trouvèrent, la salle était complètement vide alors ils pouvaient se permettre de prendre tout l’espace qu’ils voulaient et de ne pas prendre toutes les précautions qui auraient pu être nécessaires en temps normal. Ça lui manquait parfois de ne plus pouvoir faire autant n’importe quoi comme avant, enfin, pour être totalement honnête, sa position ne l’avait jamais empêché de continuer à déconner comme avant, mais disons qu’avant de devenir célèbre, riche, adulé et tout le patatra, ce n’était pas aussi difficile de faire face aux conséquences le lendemain. Avant, quand il passait une journée bourrée, tout ce qu’il avait à affronter c’était sa gueule du bois le lendemain matin, là ce serait une belle gueule de bois et la planète entière sur son dos qu'il aurait à affronter, pour avoir des explications, des excuses publiques et tout ce qu’ils pourraient bien trouver approprié pour régler le problème. Ça ne lui donnait que plus envie de boire, et vite. Il prit son premier verre de la matinée et le but cul-sec, lançant un sourire charmeur à Eilys pour l’inciter à l’imiter. Il ne buvait jamais seul, c’était beaucoup plus drôle d’être bourré à deux.

Il fut particulièrement fier de lui en voyant la jeune femme boire son premier verre cul-sec elle aussi, mais sa fierté fut de courte durée. Très courte durée même, deux minutes plus tard Eilys était quasiment en train de hurler dans le bar. Emrys se tourna vers Tom, comme s’il cherchait à trouver une explication au comportement de la jeune femme chez le barman. Bien sûr, il avait juste l’air d’être particulièrement amusé par la situation, et pas le moins du monde prêt à y apporter une solution. Super. Emrys se tourna à nouveau vers Eilys et prit un deuxième verre qu’il vida encore une fois d’une traite. Si Eilys ne tenait vraiment pas l’alcool, il allait lui falloir beaucoup, beaucoup de verres pour arriver à son niveau. Fais pas ta pucelle ? Il se tourna à nouveau vers Tom et murmura pour lui permettre de lire sur ses lèvres « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Elle avait à peine bu deux verres, comment est-ce qu’elle pouvait être déjà bourrée ? Qu’est-ce qu’il avait crée ? Il se tourna à nouveau vers Eilys et leva les yeux au ciel, ne pouvant cependant pas s’empêcher de répliquer : « Ma pucelle ? Sérieusement ? T’as pas mieux que ça ? » Il faillit ajouter qu’elle avait déjà eu plus d’une fois la preuve qu’il était tout sauf une pucelle, mais il se tut et ravala sa réplique, un simple sourire amusé aux lèvres. « Oh ça j’en suis sûr, mais par contre je suis pas certain que ce soit une bonne idée. » Il allait essayer de prendre le verre des mains de la jeune femme, histoire qu’elle ne finisse pas à quatre pattes dans son propre vomi dans dix minutes, mais il se ravisa à la dernière seconde en haussant les épaules. Advienne que pourra, ils étaient venus pour se bourrer la gueule non ? Et bien ils étaient très bien partis, tant mieux. Il n’avait pas amené Eilys ici pour qu’elle se montre raisonnable au contraire, il n’y aurait pas mort d’homme quoiqu’il arrive alors, what the hell.

Il rigola tout seul quand Eilys commença à insulter le métier de barman et tapota gentiment l’épaule de Tom, ça c’était pour s’être foutu de sa gueule tout à l’heure, comme quoi tout se payait un jour. Emrys but un nouveau shot en voyant la jeune femme se relever pour aller leur préparer des cocktails. Il était sûr et certain que c’était une très mauvaise idée, et c’était exactement la raison pour laquelle il avait bien l’intention de la laisser faire. Après une soirée on ne se souvenait jamais des moments calmes qu’on avait vécu, non ce qui nous marquait, c’était les conneries qu’on avait bien pu faire, et il était certain qu’ils s’apprêtaient tous les deux à en faire une énorme. « Fais pas ta pucelle Tom voyons. » Lança-t-il au barman d'un ton amusé quand celui-ci sembla s’inquiéter qu’Eilys prépare les cocktails. Tom lui cogna le bras. « Eh, je te rappelle que je suis une star internationale de la chanson. » « Continue à te plaindre et j’appelle la presse, Charles. » Répliqua-t-il en rigolant et en insistant bien sur le prénom Charles. Emrys grimaça et se tourna vers Eilys pour voir où elle en était. « Charlo ? Le premier qui m’appelle encore une fois comme ça je vous jure qu’il s’en prend une. » Le pire, c’est qu’il ne plaisantait qu'à moitié. Tom s’en prendrait une à coup sûr, mais Eilys, il serait obligé de trouver un autre moyen de la punir. Charlo était probablement le pire surnom qu’on lui ait jamais trouvé. Enfin, pour faire plaisir à la jeune femme il prit une gorgée de son cocktail, manquant de le recracher aussitôt mais se forçant à l’avaler pour ne pas la vexer. « Uhm… Délicieux. » Il grimaça et passa sa main dans ses cheveux, se sentant tout à coup mal. Il suivit Eilys jusqu’aux toilettes des dames trente secondes plus tard et commença à vomir dans l’une des cuvettes.

Il en ressortit après quelques minutes et alla se rincer la bouche au lavabo, voyant la jeune femme sortir à son tour grâce au miroir en face de lui. « Si jamais tu cherches à te reconvertir, pitié, ne fais pas barman. » Il lança un sourire malicieux à la jeune femme avant de finir de se rincer la bouche et de s’écarter du lavabo. Il passa derrière elle et entoura sa taille avec ses bras. Il déposa ses lèvres sur la nuque de la jeune femme et commença à y déposer des baisers, il aimait la sentir réagir quand elle était dans ses bras comme ça. « Je savais pas que tu tenais aussi mal l’alcool. Si j’avais su je n’aurais même pas pris la peine de te séduire, je t’aurais juste offert un verre. » Il rigola doucement avant de venir déposer un dernière baiser sur la nuque de la jeune femme. Il glissa ses mains sur les hanches d’Eilys et la força à se retourner de façon à ce qu’elle ait le miroir dans le dos. Son sourire malicieux ne quittait désormais plus ses lèvres. Il se rapprocha doucement, la forçant au passage à reculer avec lui, jusqu’à ce qu’elle soit bloquée par les lavabos dans son dos. Charles la souleva délicatement, comme si elle était faite de porcelaine et qu’il avait peur de la casser au moindre faux mouvement. Ce n’était pas la première fois qu’il avait cette impression là, mais il ne pouvait pas s’empêcher de penser que c’était un air que la jeune femme se donnait volontairement et un style qu’elle cultivait. Il la déposa en tout cas doucement à côté de l’un des lavabos et vint se glisser entre ses jambes, souriant toujours largement. Il glissa ses mains sur les cuisses d’Eilys et rapprocha son visage, ne tardant pas à s’emparer des lèvres de la jeune femme. Il savait que c’était complètement stupide, mais il n’avait jamais rencontré une personne capable de lui faire ressentir ce genre de choses, peut-être que c’était juste l’alcool qui parlait, mais il ne se lassait pas de redécouvrir encore et encore chaque centimètre carré de la peau de la jeune femme, il en redemandait toujours et il n’était jamais entièrement satisfait du contact des lèvres sur les siennes. C’était une sensation terriblement frustrante, comme s’il ne pouvait jamais en obtenir assez. Est-ce que ça partirait un jour ? Il espérait que non, et cette pensée réussit à le surprendre. Il remonta doucement ses mains le long du corps de la jeune femme, prenant volontairement tout son temps, jusqu’à venir encadrer son visage. Il caressa la joue d’Eilys à l’aide de son pouce et passa sa langue sur les lèvres de la jeune femme, comme pour demander la permission d’approfondir le baiser. Jamais il n’aurait cru qu’une femme aurait pu avoir autant d’influence et de pouvoir sur lui, mais c’était bel et bien le cas avec Eilys, il était littéralement à ses pieds.
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MessageSujet: Re: CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. »   CHAPITRE 4 - « La célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent. » EmptyDim 21 Oct - 12:14






La lumière des toilettes du bar était un mélange de jaune et de vert ainsi qu'irrégulière. Les ampoules allaient sûrement bientôt lâcher. Autant dire que ce n'était pas le grand luxe. Le seul truc que Eilys adorait à propos des toilettes de bars, pubs, britanniques était qu'en général, tout les groupes qui étaient passés par là collaient leur logo, affiche de tournée et autres aux murs si bien qu'ils étaient tapissés dans un ensemble harmonieux, chaotique, artistique et dégueulasse. Ce contraste, cette imperfection délicieuse, Eilys adorait ça. Voilà pourquoi elle était tombée si follement amoureuse de Charles qui avait le don d'être l'homme le plus charmant de la terre mais aussi le plus répugnant. Autant dans son comportement que dans son allure et pourtant, et pourtant... Il n'en restait pas moins merveilleux aux yeux de la jeune femme blonde. A l'intérieur de sa cabine, Eilys tenait ses cheveux en arrière autant qu'elle pouvait, son envie de vomir s'accroissant avec l'environnement crade dans lequel elle se trouvait. Toux, nausée, nez brûlant, plus jamais elle ne boirait. Jamais! Évidemment, au moment où elle sorti de la cabine et croisa le regard amusé de Charles, elle su que cet instant supposé être humiliant et dégoûtant serait l'un de leur meilleurs souvenirs. Pendant qu'elle se lavait les mains, Eilys regardant son reflet dans le miroir et échappa un désolé « Seigneur... » la lumière n'arrangeait certes rien, mais elle ressemblait à un zombie à cet instant. Eilys se rinça les mains puis la bouche, tenant encore une fois ses cheveux blonds en arrière. Et dire que Charles l'avait vue dans cet état. A la limite ça ne pouvait pas être pire que la fois où il l'avait « quittée » et qu'elle avait tout détruit dans la salle d'instruments. Cette fois là, la musicienne ressemblait à une mourante.

En passant derrière elle Charles la saisit par la taille et embrassa sa nuque à plusieurs reprises. Eilys avait déjà eu « beaucoup » de petits copains, flirts et autres, même bien avant son succès. Autant dire qu'à 26 ans, son parcours amoureux avait fourni bon nombre de ses albums et au final elle ne s'en plaignait pas. Cependant, malgré l'expérience, quand il s'agissait du chanteur, tout était une nouvelle expérience. Chacune de ses caresses était surprenante et tendre. Eilys se raidit et toussa malgré elle. Comme toujours, l'assurance de Charles ainsi que l'attirance que la sorcière ressentait pour lui ne l'aidaient pas à survivre dans l'intimité. Elle ne se doutait pas à quel point le jeune homme été tombé amoureux d'elle car de ses yeux, Eilys le visualisait toujours comme ce tombeur qu'il prétend être, comme s'il savait parfaitement ce qu'il faisait et où il allait, ce qui devenait de plus en plus effrayant à mesure qu'elle l'aimait. Charles la souleva doucement. C'était une sensation terriblement surprenante. Le jeune homme était ferme mais d'un autre côté, c'était à peine si la sorcière pouvait sentir ses mains sur son corps. Il était vraiment né pour être l'amant parfait, Eilys en était persuadée. Son regard malicieux criait à la séduction, le musicien était irrésistible et le cœur de la jeune femme se mit à battre beaucoup plus vite. Les joues en feu, l'alcool l'avait cependant détendue plus qu'elle ne l'aurait été d'ordinaire. « Ici ? » murmura-t-elle, comme parlant comme masquer son stresse. D'accord, la journée commençait fort. Il n'était pas encore midi et ils avaient déjà fait une conférence de presse, fuit des photographes fous, bu jusqu'à vomir et apparemment ils étaient sur le point de faire des cochonneries dans les toilettes d'un bar sorcier. Eilys avait toujours eu cette réputation de rebelle depuis la naissance des Bizzar'Sisters mais maintenant qu'elle fréquentait Charles, la chanteuse se rendait bien compte qu'elle était loin d'en être une. Et le devenir l'enchantait en réalité.

Alors que Charles s'empara des lèvres de la sorcière, une mélodie vint naître dans sa tête. Cette fois-ci totalement différente, beaucoup plus sombre et qui la saisit au creux de l'estomac. Eilys était en pleine phase de création et c'était uniquement grâce au jeune homme. Que se passerait-il si elle cessait de l'embrasser pour courir jouer de la musique ? Allait-elle oublier tout ce qu'elle désirait mémoriser ? Son seul espoir était de ne rien oublier d'ici la fin de la journée car la jeune femme avait la très nette impression que la chanson ne s'estompait pas dans son esprit, au contraire, elle devenait de plus en plus claire. Charles caressa le haut de sa cuisse et Eilys revint comme sur terre. En croisant son regard la sorcière ressenti une crampe significative et se mit à rougir de plus belle. Cette ordure avait le don de la mettre mal à l'aise à répétition et pourtant elle était folle de lui ! Il passa sa langue sur sa bouche dans un geste à la fois tendre, respectueux, animal et primitif. C'était étrange et agréable. Eilys le fixa de ses yeux bleus et mélancolique, comme pour lire en lui. L'espace d'une seconde il lui sembla que Charles était intimidé, non ce n'était pas possible, pas lui. Alors qu'elle s'émerveillait devant sa beauté et la chance qu'elle possédait à être celle qu'il voulait embrasser, Eilys saisit ses lèvres provocatrices pour y donner un baiser passionné. Elle se ficha que tout les deux venaient tout juste de vomir leurs tripes dans les toilettes et que c'était totalement dégueulasse. Après tout, une fois qu'on a couché avec quelqu'un, et qu'on a expérimenté même les positions les plus basiques, plus rien ne nous fait peur chez l'autre, encore moins quand on aime. Très vite, le bruit de leurs souffles manquant devint assourdissant. Eilys fit courir sa main dans les cheveux bouclés, soyeux et délicieux de Charles, rapprochant sa taille de la sienne, désirant toujours être plus proche. La température montait, elle avait envie de lui comme on a envie de respirer, c'était inévitable à tel point que son estomac en était presque retourné. Tiens, c'était bien la première fois que Charles provoquait ça en elle. A moins que ce ne soit pas à cause de lui...

Soudain, Eilys recula la tête comme effrayée, regarda dans le vide comme les gens qui pensent être sur le point d'éternuer sans trop savoir quand. La sorcière blonde eu un haut le cœur puis porta la main à sa bouche mais rien ne se passa. Après une seconde elle jugea que c'était une fausse alerte. « Désolée... » murmura-t-elle avec une sourire timide. « Je vais me faire pardonner... » dit-elle en détachant le pantalon du chanteur, semblant sur le point de se lâcher pour de bon. Cependant, à peine eu-t-elle commencé, Eilys eu un nouveau haut le cœur et sauta du lavabo, une main sur la bouche. Un autre hoquet puis, sorti de nulle part... Un rôt absolument dégueulasse. Le genre de ceux qui durent trop longtemps, qui font trop de bruit, qui vous font une tête ignoble mais qui étrangement, vous font se sentir bien juste après. Sauf que Eilys était en présence d'un des hommes les plus célèbres du monde Moldu et magique. Une rock star internationale, le tombeur de sa génération, l'ultime sexe-symbol. L'horreur dura au moins cinq bonnes secondes, c'était aussi comique que répugnant. « Oh Merlin ! » s'écria Eilys en portant de nouveau sa main à sa bouche dans une honte terrible. « Pardon pardon ! J'arrive pas à croire ce que je viens de faire ! » Les mains sur le visage elle se senti rougir comme une tomate, le dos tourné à Charles. Puis, alors qu'on aurait pu croire que la jeune femme pleurait, son dos se mit à trembler et un rire ultime s'échappa de sa bouche. Les mains sur le ventre, les larmes aux yeux, incapable de rester droite, Eilys parti dans un fou rire impossible à contrôler. Son rire se transformait presque en hurlement par moments tant elle manquait d'air. Jamais Eilys n'avait rit ainsi en dehors de l'unique présence de ses sœurs ( et encore c'était quand même rare ). « AAAAAAAAHAHAH je t'ai roté à la gueule ! T'aurais vu ta...ta tron-on-on-onche ! Ahahahahah ! » c'était de pire en pire, Eilys était presque par terre, tapant du point sur le lavabo tant elle n'arrivait pas à contrôler son fou rire. Autant vous dire que c'était communicatif d'autant plus que Charles devait se douter de la rareté de la scène.




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