Le doute fais toujours avancer [FE Ron]

Sibylle s'occupait des années inférieures et lui Firenze s'occupait des supérieures. c'est-à-dire que le centaure avait à sa charge les quatrièmes, cinquièmes, sixièmes et septièmes années tandis que Trelawney s'occupait des premières années ainsi que des deuxièmes et des troisièmes. Depuis son bannissement, les élèves ainsi que les professeurs et même Hagrid qui pourtant au souvenir de Firenze avait toujours été en très bons termes avec les centaures, ne pouvait plus s'approcher du troupeau Arawak, le troupeau de la forêt interdite comme aimais les appeler les humains.

Firenze s'occupait de corriger les copies de ses élèves alors qu'il venait de finir son cours, couché en vache dans la salle 11 que Minerva lui avait ouverte. Cette salle se situait au rez-de-chaussée, dans un couloir situé de l'autre côté de la Grande salle. Elle prenait la forme d'une clairière dont le sol était recouvert d'un grand tapis de mousse, et des arbres y était planté. Dans la classe, il y avait aussi des rochers et des souches d'arbres pour que les étudiants puissent s'assoir et quelques cours d'eau filaient timidement. Une salle de classe magnifique et agréable où Firenze se sentait bien, cela lui rappelait sa vie dans la forêt interdite et au moins l'homme-cheval ne se sentait pas dépaysé.

Pour lors le centaure était penché sur des parchemins, une plume de hibou a la main droite, en train de corriger. La noble créature était professeur, mais aussi membre de l'Ordre du Phénix. Cette association collait bien à ses idées pros humaines.

C'est alors que le centaure vit une silhouette devant lui, relevant lentement la tète, il aperçut Ronald Weasley. Le jeune homme faisait partie de l'Ordre lui aussi, et ils s'entendaient plus ou moins bien. De plus, le rouquin avait de la gratitude envers Firenze, qui avait sauvé la vie de son meilleur ami dans la forêt interdite. En effet Firenze avait affronté Quirrel/Voldemort, sauvant l'élu en le faisant monté sur son dos en dépit de la colère des siens, essayant d'aider le jeune garçon à comprendre les intentions du Lord et s'opposant farouchement aux centaures.

L'arrivée du gryffondor et de ses amis dans la forêt avait bouleversé le quotidien de Firenze. Mais avait aussi jeté un froid entre lui et son clan. La situation avait été à son souvenir assez désagréable, car mis a part pour les feux de camp et pour repousser les acromantules qui parfois empiétaient sur leur territoire dans le but de se nourrir, ils ne s'étaient pas souvent adressé la parole et on sentait entre le troupeau et Firenze une certaine tension, surtout avec Bane qui avait toujours été le plus violent du clan. C'était lui qui avait provoqué le bannissement de Firenze et encore lui qui avait obligé Magorian a le faire passer en conseil des centaures. Et dire qu'il avait était leur frère de lait et qu'ils avaient été tous les quatre éduqués ensembles avec Ronan, Firenze ayant été receuilli par le chef et sa femme suite au décès de ses parents quand il était petit poulain.

Firenze planta son regard dans celui du jeune Weasley.

-Bonjour Ron, que me veux-tu ?

Le centaure ne prenait jamais la peine de vouvoyer ses élèves, chez les centaures le "vous" ne signifiez rien.

La journée était longue et malheureusement pas de tout repos. Mes notes continuaient leur violente chute libre parce que je passais plus de temps à réfléchir aux horcruxes et à notre avenir bien sombre qu'à mes examens. Comment ces élèves pouvaient ils se concentrer sur leurs études alors que le monde autour d'eux s'écroulait ? Serais-je donc le seul à me sentir envahi par l'obscurité ? Je devais l'avouer, mon espoir s'était fait la malle et même mes meilleurs amis n'arrivaient pas à me remonter le moral. Ainsi je errais sans but dans les couloirs, à la recherche d'une lueur pour éclairer mon chemin. Le temps passait petit à petit, sans que je fasse de différence entre le jour et la nuit. Mon sourire autrefois communicatif n'était plus qu'une grimace forcée sur mon visage devenu pâle et maigre. A quoi bon ? Se battre semblait ne mener nul part et les Carrow s'étaient bien amusés à me jeter des sortilèges impardonnables. Des lacération recouvraient mon dos mais je n'avais pas envie que quelqu'un le sache alors je m'étais contenté de bandages sous mon t-shirt. Dans ces instant où je me sentais plus perdu que jamais, je savais qui aller voir pour trouver un peu de courage.

Mes pieds me menèrent de plus en plus haut, gravissant chaque marche avec épuisement comme si je gravissait des montagnes. Pourquoi donc les cours de Divination étaient-ils dans la plus haute salle de la plus haute tour du plus grand château d'Écosse ? Certes la vue y était imprenable et certains cours nécessitaient l'utilisation de la salle d'astronomie, mais même si tout ceci était logique, je continuais de me plaindre intérieurement. Firenze était un grand centaure d'une trentaine d'année qui avait sauvée la vie de Harry lorsque nous étions en première année à Poudlard. Malheureusement à la suite de cet évènement il avait été banni de son clan. Sa présence dans l'école ne faisait pas que des heureux mais pour moi c'était une chance d'avoir un coeur si noble à proximité. De plus, c'était un membre de l'Ordre, ce qui ajoutait de l'honneur à sa puissante stature.

Assit dans le couloir, j'attendais d'être sûr que Firenze était seul dans la classe avant d'entrer. Je n'avais absolument aucune envie de croiser le professeur Trelawney. Cette vieille folle me donnait la chair de poule avec ses crises et ses grandes lunettes qui lui faisaient des yeux de poisson. Tout dans son attitude reflétait la même folie que celle des Lovegood et de tous ces excentriques qui avaient pété un fusible. Je vous le dit, ces gens avaient des branches en moins à leur arbre. Finalement le centaure remarqua ma présence et il fut plutôt content de me voir. Comme d'habitude, il me salua en me tutoyant ce qui était rare pour un professeur mais pas pour un ami et encore moins de son espèce !

« Bonjour Ron, que me veux tu ?
- Eh bien, je me demandais si tu aurais quelques minutes à m'accorder ? »

Avec quelques pas timides, je rentrai dans cette salle en tournant la tête à droite et à gauche. Mon pied heurta quelque chose ( probablement une table ou une chaise ) et je manquais de m'étendre sur le tapis. je me rattrapais alors de justesse sur le premier objet à portée de main. Dommage, c'était une boule de cristal. Le bruit qu'elle fit en éclatant sur le sol me fit fermer les yeux et rentrer la tête entre les deux épaules. Rouge de honte, je me balançais d'un pied sur l'autre en fixant Firenze.

« Euh je... J'en achèterai une autre, c'est promis. Désolé... »

HRP: C'est dans la salle 11 située au rez de chaussée que Firenze donne des cours ^^ Donc si tu pouvais juste modifié ton rp sur ça hein =)

Le jeune humain semblait timide, approchant d'un pas peu assuré vers le bureau du professeur de divination, seul mobilier dans cette clairière, ou été posé une boule de cristal que Trelawney avait oublié il y a 3 jours en partant -après l'avoir encore une fois appelé "canasson"- et un encrier. Le centaure considérait comme des pures absurdités et des sottises les choses comme les boules de cristal ou encore la lecture des lignes des mains, caractérisant ce genre de chose comme une insuffisance qui caractérisait le peuple humain et surtout une énorme perte de temps, ce qui avait encore plus provoquer le mépris de Trelawney vis-à-vis de Firenze. Et Ronald brisa cette boule, elle tomba sur un rocher en un bruit argentin de casse.

« Euh je... J'en achèterai une autre, c'est promis. Désolé... »

Un sourire amusé pointa sur les lèvres de Firenze:

-Ne t'alarme pas petit homme. Cet objet n'a aucune valeur pour moi. Lire l'avenir dans une boule de cristal est une stupidité, ainsi qu'une perte de temps. C'est Sibylle qui l'a oubliée ici. Et j'imagine qu'elle en a plein d'autres dans son armoire.

Il posa la plume dans l'encrier et se leva, se dirigeant vers le jeune rouge et or en faisant claquer ses sabots sur la mousse. Le centaure s'arrêta en face de lui et croisa les bras sur son torse recouvert d'une fine armure.

-De quoi veux-tu m'entretenir ?

Firenze avait toujours quelques minutes pour ses élèves après les cours. Surtout quand il s'agissait de choses concernant l'Ordre du Phénix vu que le centaure en faisait partie et faisait parfois des missions pour l'organisation. Le centaure avait rencontré Ron pour la première fois en 1991, puis l'avait revu lorsqu'il fut banni de son troupeau après avoir été violemment frappé, étant considéré comme un sale traitre a la race et Firenze voulait prouver aux siens que les humains n'étaient pas tous mauvais.

-J'ai le temps.

Le centaure appela un elfe de maison pour qu'il ramasse les débris de verre de la boule de cristal cassé. Firenze avait du respect pour ces petites créatures qui s'occupaient du château, sans eux Poudlard ne tournerait surement pas. Le petit être arriva dans un "pop" une pelle verte et une brosse de couleur jaune a la main, s'accroupi et entreprit de ramasser les morceaux de l'objet.

Pour être honnête je me fichais un peu de la boule de cristal explosée sur le tapis. Si cela ne tenait qu'à moi toutes ces saloperies auraient disparu de la surface de la planète. Mais bon peut être que cette réflexion me venait de ma haine profonde pour la Divination, ressentiment pour lequel Firenze ne m'en avait jamais voulu. Après tout, tous les goûts sont dans la nature. Lorsqu'il sourit légèrement, je savais que c'était gagné d'avance. Il ne m'en voulait pas pour cet incident. Même mieux, ça l'amusait.

« Ne t'alarme pas petit homme. Cet objet n'a aucune valeur pour moi. Lire l'avenir dans une boule de cristal est une stupidité, ainsi qu'une perte de temps. C'est Sibylle qui l'a oubliée ici. Et j'imagine qu'elle en a plein d'autres dans son armoire. »

Ah bon ben si c'était à Trelawney, on s'en foutait, effectivement. L'envie de sauter à pieds joints sur les débris pour me venger de cette folle qui me pourrissait l'existence me tirailla l'estomac, mais comme j'avais une image de garçon raisonnable, je me contentais de hocher la tête en esquissant un petit sourire. Firenze posa alors sa plume dans son encrier et se redressa. Debout, il me semblait encore plus impressionnant. Chaque jour il semblait de plus en plus grand. Une fine armure aux reliefs harmonieux recouvrait son torse et ses bras puissants. Mais malgré sa stature de montagne de muscles, je n'avais jamais eu peur de lui. Son coeur était pur et noble.

« De quoi veux-tu m'entretenir ? »

Je soupirais. Par où commencer ? J'avais la désagréable impression que mon brutal isolement m'avait coupé la parole. Fut un temps où j'aurai bavardé avec le centaure pendant des heures. Une vraie pipelette, je vous jure ! Mais maintenant, c'était différent. Je n'étais plus que l'ombre de moi même. Il du sentir ma gêne puisqu'il me rassura.

« J'ai le temps. »

Pendant que je préparais mes mots dans mon esprit embrumé, Firenze appela un elfe de maison courageux qui entreprit de nettoyer le bazar que j'avais créé. Au fond, j'avais un peu honte de donner tant de difficultés à ces pauvres petites créatures si serviables. Après une profonde inspiration, je me jetais à l'eau.

« Firenze, est-ce-que tu as déjà eu l'impression que tout ton monde s'écroulait ? Comme si tu ne savais plus où aller, avec qui, pour quoi faire... As tu déjà été perdu, à l'intérieur de toi-même... ? »

En posant ces questions, j'avais la sinistre impression de me questionner moi-même. Je savais qu'il devait y avoir un solution à cette dépression qui me rendait lunatique et asocial. J'espérais trouver au plus vite une solution, sinon j'allais en mourir. J'avais besoin de rires dans ma vie.

« Firenze, est-ce-que tu as déjà eu l'impression que tout ton monde s'écroulait ? Comme si tu ne savais plus où aller, avec qui, pour quoi faire... As tu déjà été perdu, à l'intérieur de toi-même... ? » fit le jeune homme d'un air soucieux.

Le sourire amusé du centaure disparut comme il était venu et l'homme-cheval prit soudain un air grave, oui bien sûr qu'il avait déjà ressenti cela et dire le contraire serait mentir. Lors de son bannissement, le centaure avait eu la violente impression que tout son univers s'écroulait complètement, que tout s'était envolé et que la nuit avait volé le jour. Il s'était senti perdu. Même les centaures pouvaient ressentir ce genre de chose, il ne faut pas croire.

-Oui Ron, cela m'est déjà arrivé et affirmé le contraire serait un pieux mensonge. Lors de mon bannissement, j'avais l'impression que tout s'était écroulé, je me suis senti perdu, j'avais peur et je ne savais pas ou aller, ni vers qui me diriger.J'étais à demi mort, Bane et le troupeau m'ont frappé à mort et si Hagrid n'avait pas été là, je serais sans doute décédé. Ne crois pas les centaures incapable de ressentir ce genre de chose, aussi sage soit t'ils. Car que l'on sois centaure ou elfe, fantôme ou élève, sage ou sot, pauvre ou riche, on passe tous par la case du doute, et même il m'arrive encore parfois de douter.

Il frappa le sol de son sabot droit pour approuver ses paroles tandis que le petit elfe continuait courageusement et bravement de ramasser les bouts de verres qui s'étaient égayé par terre suite à la maladresse de Ron.

-Mais il faut se dire, quand cela arrive, que le doute comme la peur fait pousser en avant.

Firenze continua de regarder le jeune homme. Bien sur que son bannissement l'avait profondément marqué, car jamais plus il ne reviendrait dans la forêt qui avait accueilli ses premiers pas hasardeux de poulain, qui avait été témoin de ses rêveries et de son apprentissage de la vie sauvage de centaure. À un moment ou un autre, le doute arrive tel un serpent insidieux, mais il fallait apprendre à le dompter pour en faire un allié. Il posa une main sur l'épaule du jeune homme.

-Dis-toi que le doute et la peur, c'est un peu comme un de ces serpents que l'on trouve dans la forêt interdite ou qu'utilisent ceux que vous appelez "fourchelang". Si tu le domptes, tu sauras en faire un allié précieux. Parfois, il arrive que le serpent échappe à ton contrôle, mais au bout d'un moment on reprend toujours le dessus.

Après avoir ramassé pendant quelques minutes les débris de la boule de Sibylle, le petit elfe s'avança vers Ron et Firenze, s'inclina profondément devant le centaure et l'étudiant de Gryffondor et disparu aussi rapidement qu'il était venu.

-Tu vois ce que je veut te dire jeune humain ?

« Dis-toi que le doute et la peur, c'est un peu comme un de ces serpents que l'on trouve dans la forêt interdite ou qu'utilisent ceux que vous appelez "fourchelang". Si tu le domptes, tu sauras en faire un allié précieux. Parfois, il arrive que le serpent échappe à ton contrôle, mais au bout d'un moment on reprend toujours le dessus. Tu vois ce que je veut te dire jeune humain ? »

Hélas, je ne comprenais que trop bien ce que Firenze essayait de me dire. Faut dire aussi que le doute c'est ce qui m'anime depuis que je suis né. Avec six grands frères, la barre était haute et il me fallait beaucoup de courage pour ne pas me persuader que j'étais un nul à côté d'eux.

Avec Charlie le spécialiste des dragons, Bill le garçon qui a survécu à une attaque de loup-garou et qui arrive quand même à sourire et trouver une fille canon, Percy le monsieur parfait désigné comme préfet puis préfet en chef et enfin assistant du ministre de la magie, j'avais de la concurrence. Sans parler de Fred et de George qui malgré leurs notes exécrables et leur comportement qui laissait à désirer ont réussi à ouvrir la plus grande boutique de Pré-au-Lard. Effrayant. Et encore, c'était sans parler aussi de ma petite soeur Ginny, déjà capable de me mettre la misère en duel. Franchement, le doute était une habitude plus que normale, étant donné les circonstances.

Quand à la peur, ce n'était un mystère pour personne. Un vrai poltron, toujours prompt à me sauver dès que je sens le danger me faire face. Beaucoup se demandent même comment j'ai survécu aussi longtemps auprès de Harry sans finir écrasé, rôti, écorché vif, pendu ou même enterré vivant. Restons honnêtes, c'est une question que je me pose moi-même chaque jour que dieu fait.

« Oui, je vois, je vois... »

Mon regard se perdait sur un objet lointain que je ne pouvais pas voir, pensif, complètement ailleurs. Il était rare que je me montre si peu bavard et si peu concentré sur ce que disait le grand centaure. Celui-ci devait donc se rendre compte aisément que quelque chose clochait réellement. Autre détail flagrant de ma dépression, j'avais la fâcheuse tendance à me répéter.

« Je vois, je vois... »

Ridicule, absolument ridicule.

Firenze remarquait que quelque chose n'allait pas chez le petit homme, il avait à peine écouté ses propos. D'habitude, le jeune garçon était très bavard et souriant, un vrai moulin à paroles ce n'était pas le cas aujourd'hui. Il semblait ailleurs, ce qui n'était pas dans le quotidien du jeune sorcier.

« Oui, je vois, je vois... »

Firenze avait toujours sa main posée sur l'épaule du jeune gryffondor, le petit d'homme ne semblait vraiment pas dans son assiette ce qui inquiétait Firenze. C'était la première fois que le centaure le voyait comme cela. Il l'encouragea :

-Courage et force petit homme, maitrisent le serpent pour en faire un allié.

Ronald était le dernier d'une famille nombreuse. Il ne devait pas respirer la confiance en lui par la position familiale. Mais le centaure allait l'aider, et il eut un doux sourire, empli d'une sagesse typiquement centaurienne.

-Trouve ta voie, tu as ta place en ce monde. Sert toi du doute et de la peur pour faire un élixir de courage et de confiance qui te permettra de vaincre tes ennemis et ceux qui te font obstacle. Dompte le serpent. Le choix peau ne t'a pas envoyé à Gryffondor par erreur. Pense y...

Leur petite conversation fut brusquement interrompue par Sibylle Trelawney qui pénétra dans la pièce avec ses nombreux châles et ces lunettes. Un froncement de nez hautain, elle parla d'un ton tout aussi hautain et empreint d'aigreur à Firenze.

-Bien le bonjour à vous le canasson, n'auriez-vous pas vu ma boule de cristal ?

Firenze n'aimait pas trop les surnoms que lui donnait cette femme, comme il ne portait aucunement crédit à ces choses d'humains qu'étaient les boules de cristal ou la lecture de feuilles de thé qu'il considérait comme des sottises. C'était pour cela qu'entre les deux professeurs, régnait une certaine hostilité, par rapport a leur approche très différentes de la divination. Car les centaures avaient une vision de la chose plus "spirituelle" que les humains. La lecture de la ligne des mains ainsi que les boules c'était une énorme bêtise pour eux.

-Bonjour a toi Sibylle. Ta boule de cristal est partie à la poubelle, un elfe de maison vient de la ramassée. Fit le centaure blond d'un ton glacial.

Son teint se mit à rougir sous le coup de la colère, mais elle ne dit rien et foudroya du regard l'homme-cheval en marmonnant entre ses dents "cheval", puis elle tourna les talons en continuant à marmonner. Firenze dédia à Ron un nouveau sourire amusé.

-Je te le dis petit homme, elle en a d'autres dans son bureau.

Sitot Sibylle partie, la conversation put reprendre et le centaure lui demanda:

- Raconte-moi plus en détail ce qui te mine.

La main du centaure posée sur mon épaule semblait enlever un peu de ce poids qui m’alourdissait la conscience, comme si finalement à son contact tous ces problèmes passaient au second plan. Firenze avait le don de me redonner du courage. Il savait s'y prendre.

« Courage et force petit homme, maitrisent le serpent pour en faire un allié. Trouve ta voie, tu as ta place en ce monde. Sert toi du doute et de la peur pour faire un élixir de courage et de confiance qui te permettra de vaincre tes ennemis et ceux qui te font obstacle. Dompte le serpent. Le choix peau ne t'a pas envoyé à Gryffondor par erreur. Pense y... »

J'aurai voulu lui dire un tas de choses encore, poser des questions sur cette histoire d'élixir de courage, mais le professeur Trelawney ne m'en laissa pas le temps. Elle pénétra dans la pièce comme un boulet de canon, les yeux exorbités derrière ses lunettes qui ressemblaient plus à des loupes attachées ensemble. Tout dans son allure reflétait la folie, avec ses grands gestes imprécis et sa voix tantôt rocailleuse et tantôt suraiguë. Admettons le, elle faisait peur à tout le monde. Sauf peut être à Firenze.

« Bien le bonjour à vous le canasson, n'auriez-vous pas vu ma boule de cristal ? »

Ça, c'était du Sybille Trelawney tout craché. Jamais elle ne ratait une occasion de rabaisser le centaure en le traitant de vulgaire cheval, de crottin infernal, d'animal sauvage et inférieur. Et comme toujours, mon ami ne pouvait rester calme dans de telles conditions. N'oublions pas que les centaures sont depuis le commencement de l'univers des créatures très fières et extrêmement susceptibles. Un peu comme un gros hypogriffe sans plumes. La culpabilité me rongea l'estomac. J'avais brisée la boule de cristal d'un professeur, et même si elle était folle, elle était en droit de demander réparation.

« Bonjour a toi Sybille. Ta boule de cristal est partie à la poubelle, un elfe de maison vient de la ramasser. »

Contrairement à ce que j'attendais, Firenze ne me dénonça pas. L'idée ne lui effleura même pas l'esprit. Rouge de colère et de honte de s'être faite rabrouer comme une vulgaire tique, le professeur Trelawney fit volte face et s'éloigna, le pas vif et déséquilibré. Mais comment est-ce-que cette folle réussissait elle à marcher ainsi sans se casser la gueule dans les escaliers ? Un mystère. Vraiment. Mon angoisse et ma culpabilité devait se lire dans mes yeux car le centaure s'empressa de me rassurer.

« Je te le dis petit homme, elle en a d'autres dans son bureau. »

Il fit une petite pause, donnant le temps nécessaire au professeur de quitter la pièce. J'attendis pendant ce que je savais être une réflexion intense dans la tête de Firenze. Surement se demandait il comment il allait pouvoir aborder de nouveau notre discussion, après une telle interruption.

« Raconte-moi plus en détail ce qui te mine.
- Eh bien... Je sais plus trop où j'en suis. On se voit un peu moins avec Harry et Hermione, je me sens seul je crois. J'ai toujours vécu heureux parce que le rire était mon arme la plus fatale... Mais aujourd'hui tout est si sombre, si silencieux. Je suis perdu Firenze. On a aucune nouvelle de Dumbledore, nos missions tournent un peu en rond. Je ne supporte pas cette ambiance... Ça me tue à petit feu. »

J'ignorais si cette explication était assez claire ou si je m'étais de nouveau emmêlé dans mes sentiments biscornus. Une seule chose était sure... Le choix entre le bien et la facilité était plus dur à faire que ce que j'imaginais.

Suite au départ de Sibylle, la conversation put reprendre, Firenze eut un sourire infiniment doux. Oui les temps étaient noirs, lugubres c'est vrai. Mais il n'était pas seul...

-Tu n'es pas seul et tu ne le seras jamais.

Il est vrai que Dumbledore ne donnait pas de nouvelles.

-Reprend confiance et courage humain, on n'est jamais seul. Jamais. Si tu as des soucis, tu peux toujours venir me rendre visite.

Voldemort et ses sbires voulaient contrôler le monde, pour Firenze qui avait des idées pro humaine et qui était idéaliste c'étais juste la petite partie noire des sorciers. Il savait que les magiciens n'étaient pas tous mauvais, et le centaure voulait le prouver au clan Arawak de la forêt interdite. Firenze faisait confiance aux bipèdes, il avait toujours été fasciné par leur monde, leur univers. Et l'arrivée d'Harry Potter avait bouleversé son destin.

-Dumbledore est un grand sorcier, il s'en sortira ne t'inquiète donc pas pour lui.

Firenze ajouta ensuite:

-Quand à tes amis, ils seront toujours la si tu en as besoin.

Le centaure faisait partie de l'Ordre du phénix, elle collait bien à ses idées pros humaines et il voulait se battre pour un monde où les créatures et les sorciers marcheraient ensemble. Trop idéaliste peut être...

Quand Firenze avait été banni, le centaure s'était senti totalement perdu, tout son monde venait de s'écrouler et il avait eu peur. Si Hagrid ne l'avait pas sauvé il serait probablement mort depuis longtemps. Depuis, le centaure s'était fait à Poudlard des connaissances positives, comme des négatives comme par exemple Trelawney et les Serpentard sans oublier Dolores Ombrage qui ne cessait de lui faire des remarques, commentaires montrant bien qu'elle avait une dent contre les hybrides.

De cette terrible épreuve, il en avait gardé la trace d'une ecchymose en forme de fer a cheval sur la poitrine. Un souvenir impérissable qui montrait bien qu'il était honni des siens à jamais et qu'il ne reverrait plus que de loin l'endroit qui l'avait vu naitre.

Il remua sa longue queue cuivrée, leva lentement sa main droite vers le ciel au-dehors et fit gravement:

-Les étoiles, surtout Mars, ont annoncé des temps bien sombres et noirs, il est vrai, mais rien n'est perdu tant qu'on y croit.

Dans un sens je savais que Firenze avait une nouvelle fois raison. Sa sagesse m'était parfois difficile à comprendre mais elle ne cessait jamais de m'impressionner. C'était surement d'ailleurs à cause de cela que je l'affectionnait tout particulièrement. Le reste des centaures était plus arrogant, fixé sur ses principes comme un troupeau de mules armé d'œillères. Le professeur de divination avait quand à lui un esprit bien plus simple, bien plus ouvert et curieux des gens et des choses qui l'entourait. Son envie de connaître, de savoir, d'apprendre faisait plaisir à voir. Aussi ses leçons gagnaient en intensité et en profondeur.

« Tu n'es pas seul et tu ne le seras jamais. »

Il avait raison, complètement raison, tellement raison que je me sentais ridicule d'avoir entamé le sujet. C'était souvent comme ça avec Firenze, j'avais l'impression un peu désagréable de redevenir un gamin ignorant.

« Dumbledore est un grand sorcier, il s'en sortira ne t'inquiète donc pas pour lui. »

Oui, le majestueux directeur n'était pas homme à s'attirer des ennuis inutiles lorsqu'il pouvait faire autrement, c'était le plus grand sorcier du monde, j'avais toutes les raisons du monde de me sentir rassuré rien que par cette certitude, mais je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il aurait du donner des nouvelles depuis longtemps. Ce silence n'avait rien de bien normal.

« Quand à tes amis, ils seront toujours la si tu en as besoin. »

Ça, c'était déjà beaucoup moins sûr. Harry et Hermione avaient un avantage crucial sur moi, ils étaient intelligents, ils brillaient dans leurs études, ils avaient cette aisance dans la vie que je ne possédais pas. Bien sûr eux aussi étaient inquiet, mais ils étaient assez positifs pour ne pas laisser les derniers évènement obscurcir leurs pensées et leur sommeil. Je n'avais pas leur force, ni leur courage, ni leur capacité à supporter le silence et les grimaces de douleur. Le rire avait un importance capitale dans mon existence, comme la source même de ma bonne santé. Sans ces rires quotidiens auxquels je m'étais habitués, je me sentais malade.

Firenze secoua sa queue, signe de réflexion précédant une révélation, puis il tendit son bras vers l'extérieur, pointant du doigt l'immensité du ciel. Le soleil était en train de passer derrière les collines à l'horizon et bientôt la nuit jouerai son rôle.

« Les étoiles, surtout Mars, ont annoncé des temps bien sombres et noirs, il est vrai, mais rien n'est perdu tant qu'on y croit.
- Mais qu'est-ce-qui arrive si on y croit plus ? Tout ce que tu dis est bien joli et je sens bien que tu as raison, mais je ne peux pas empêcher mon esprit d'être inquiet comme je ne peux pas empêcher mon estomac d'avoir faim, tu comprends ? Je n'ai pas votre certitude à toi et à Harry ou Hermione, je me sens terriblement incapable de survivre à cette nouvelle épreuve. »

- Mais qu'est-ce-qui arrive si on y croit plus ? Tout ce que tu dis est bien joli et je sens bien que tu as raison, mais je ne peux pas empêcher mon esprit d'être inquiet comme je ne peux pas empêcher mon estomac d'avoir faim, tu comprends ? Je n'ai pas votre certitude à toi et à Harry ou Hermione, je me sens terriblement incapable de survivre à cette nouvelle épreuve. »

Firenze le regarda longuement. Au-dehors, le soleil commençait à baisser lentement et la nuit n'allait pas tarder à arriver. Une pensée traversa alors l'esprit du centaure.

-Le combat entre le jour et la nuit. Parfois la nuit gagne, des fois c'est le jour. Les deux ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre, et s'ils se battent ce n'est par haine mais pour se dompter, s'apprivoiser.

Sous ces mots mystérieux, l'homme-cheval releva lentement la tète pour contempler le magnifique coucher de soleil en face de la fenêtre. Un beau spectacle que Firenze avait déjà eu l'occasion de voir mainte et mainte fois dans la forêt interdite avec ses frères de lait.

-Tu en seras capable. Tu as affronté énormément de choses au côté d'Harry. Tu as toujours été présent avec lui malgré la peur. Alors tu seras apte à avoir les capacités de faire front à ces temps obscurs.

Si Firenze ne s'inquiétait pas vraiment pour Dumbledore c'est que le centaure avait confiance en lui. C'était tout de même le plus grand bipède sorcier du monde magique, et le seul magicien d'après ce qu'il avait appris, à faire peur à Voldemort. S'il lui arrivait de gros soucis, Dumbledore s'en tirerait toujours quoi qu'il advienne, c'était un pilier, une roche solide.

-Et je serai là si jamais tu as besoin de venir me parler.

Le centaure était toujours présent si jamais les élèves en avait besoin, il était professeur et de plus membre de l'Ordre du Phénix, c'était son rôle d'aider.

-Tu est plus courageux que tu ne le pense Ron. Crois-moi.

Après tout, le choixpeau était un objet très sage d'après ce qu'on lui avait dit, ne se trompait jamais et s'il l'avait envoyé à Gryffondor c'était bien parce qu'il avait vu en cet humain des ressources et beaucoup de force et de loyauté.

-Tu te dévalorises et cela n'a pas lieu d'être. Reprend confiance en toi, car il y a plus en ton coeur que tu ne le pense.

Firenze le regarda avec beaucoup de sérieux et de gravité, en attendant la réponse du petit d'homme. Être professeur chez les humains ce n'était pas que corriger des devoirs ou donner des heures de retenue aux étudiants, c'était aussi affronté les doutes des nombreux élèves, et les guider.

Gryffondor était destiné aux courageux, à ceux qui n'avais jamais peur, aux fonceurs, à ceux qui ne réfléchissaient pas avant d'agir, qui étaient prêts à tous les sacrifices. Je n'étais pas comme ça, moi. J'avais peur de beaucoup de choses - en particulier les araignées -, je ne fonçais jamais tête baissée vers le danger sans réfléchir d'abord à ce qui allait me manquer si je venais à mourir, je n'étais pas prêt à tout sacrifier, même si ça devait me faire passer pour un terrible égoïste. Restons honnête, je n'étais qu'une poule mouillée incapable de faire quoi que ce soit de bien. Une fois j'avais eu le courage d'un Gryffondor et j'en avais payé de prix. En première année, sur l'échiquier géant. Je pouvais encore sentir la douleur lorsque j'avais été touché. Grâce à mon sacrifice Harry avait pu faire échec au roi, mais si ça avait été à refaire, je ne suis pas sûr que j'aurais pu agir de la même manière.

Alors que Firenze parlait pour me rassurer, mon regard se posa tout comme le sien sur le coucher de soleil qui depuis les montagnes ensanglantait le paysages de ses derniers rayons. Bientôt la nuit prendra sa place et les étoiles brilleront de mille feux. Se pourrait-il que le centaure ai raison ? Avais-je au fond de mon encore ce courage téméraire qui m'avait permis de protéger mes amis ? C'est vrai, il paraîtrait que le choixpeau ne se trompe jamais. Mais dans ce cas pourquoi cette terreur me nouait l'estomac ? Pourquoi n'étais-je pas capable de regarder le mal en face comme le faisait Harry ? Pourquoi n'avais-je pas le sens des responsabilités et de ce qui est juste comme Hermione ? Même Cormac avait plus de rage au bide que moi. Je faisais pitié, et pour cause, tout le monde pensait que j'étais le pire débile que la terre ai jamais porté. Peut être avaient ils raison.

« J'espère que tu as raison, mon ami. Cette guerre semble ne pas avancer. Les mangemorts prennent de plus en plus de pouvoirs et de terrain. Que pouvons-nous faire à part attendre d'être déloger comme des lapins ? »

Un soupir m'échappa et je me laissais tomber sur une chaise. Le mieux serait encore de changer de sujet. Peut être à propos de mon cauchemar ?

« Dis-moi Firenze, est-ce-que tu crois qu'un cauchemar peut avoir une signification divinatoire ? Je fais toujours le même ces derniers temps et je ne comprends pas ce qu'il essaye de me dire... Peut être pourrais tu m'aider à le déchiffrer ? »

« J'espère que tu as raison, mon ami. Cette guerre semble ne pas avancer. Les mangemorts prennent de plus en plus de pouvoirs et de terrain. Que pouvons-nous faire à part attendre d'être déloger comme des lapins ? »

Les mangemorts approchaient bel et bien, les temps étaient noirs, les étoiles avaient parlé. La guerre se profilait à l'horizon. Les centaures sont menacés par Voldemort, s'il passe au pouvoir, Firenze n'oserait imaginer ce qui se passerait pour eux et pour lui ainsi que pour toutes les créatures magiques. Cette guerre concernait tout le monde magique.

-Il est clair que si Harry ne survit pas, ma race disparaîtra, ainsi que toutes les créatures magiques, il ne restera plus que les sorciers.

Firenze gardé confiance en Harry, c'était l'élu. Le centaure croyait fortement en lui. Il allait vaincre ce mage noir. Et Firenze n'allait pas laisser faire Voldemort. Il s'était déjà opposer a lui par le passé en sauvant Harry, et s'y opposait de nouveau avec l'Ordre du Phénix.

-Mais il faut croire.

Le jeune homme s'installa alors sur une chaise et lui demanda de l'aide pour déchiffrer un cauchemar qu'il faisait toujours. Oui, parfois les rêves faisaient passer des messages divinatoires.

Les centaures, pour avoir une meilleure visibilité de l'avenir dans les cieux, faisaient toujours brûler de la sauge ou de la mauve douce.

- Les centaures n'ont pas une approche de la divination comme celle des hommes petit Ron. Je ne crois pas aux boules de cristal, ni à la lecture de la ligne des mains. Mais les rêves peuvent parfois faire passer des messages que les étoiles ont oubliés de transmettre.

Sa longue queue cuivrée fouettait sa croupe. Après tout, il était professeur, donc là pour aider ses élèves et les guider quand ils doutaient d'eux. C'était tout à fait normal non ?

-Quel est donc ce cauchemar ?

Il lui offrit un sourire rassurant et grave, le centaure était prêt à écouter le rêve de Ron.

Un frisson parcouru mon dos rien qu'en repensant à mon cauchemar. Je ne savais pas pourquoi cette terrible vision me poursuivait ainsi. Peut être ce mauvais rêve avait-il une raison d'être, comme un message de mon subconscient ou un avertissement plus obscur venant d'une magie supérieure. Mon regard détaillait le paysage à la fenêtre comme si le calme de la nature ce soir là n'arrivait pas à me duper. Je savais que là-bas, plus loin, la noirceur des mangemorts se nourrissait de la joie, des rêves et des espoirs des personnes les plus pures. La terreur représentée par la magie noire se répandait sur les deux mondes comme une gigantesque vague de désespoir, impossible à arrêter. J'avais cessé de penser à mon avenir, puisque de toute façon il restait peu de chance que j'en ai un, un jour.

Pourtant j'aurai voulu imaginer mon futur, épouser Eileen dans les règles de l'art, avoir des enfants, vieillir dans un petit cottage douillet et regarder les petits grandir autour de notre couple toujours uni. Ces perspectives étaient ce qui me manquait le plus. Avais-je réellement encore une vie, ou est-ce-que tout ne tournait plus qu'autour de la simple survie ? Firenze disait que les centaures n'avaient pas la même idée de ce que pouvait être la divination mais au final, je pensais bien que le résultat serait le même. Après une longue inspiration et mes cheveux rabattus en arrière de façon nerveuse, je me jetais à l'eau.

« Alors voilà, en fait il fait nuit et je suis dans le dortoir, quand je suis réveillé par un cri. Lorsque je sors du dortoir, je croise un tas d'élèves qui courent partout en hurlant. Je sors alors du château et depuis le parc, je remarque que Poudlard est en flammes. Le signe des mangemorts flotte au dessus de la tour d'astronomie et ils envahissent les couloirs, tuant tout le monde sur leur passage... »

Fermant les yeux, je m'autorisais une pause, le temps de déglutir pour ravaler mes larmes. Les images s'accrochaient à mes paupières pour me hanter dès que j'essayais de m'en débarrasser. Dans le parc, j’aperçus Leen qui lisait sous un arbre, profitant des derniers rayons du coucher de soleil. La simple vision de sa silhouette m’apaisa un peu. Je laissais ma respiration se caler sur le flottement léger de ses cheveux châtains dans le vent. Elle aussi apparaissait dans mon cauchemar.

« Elle apparaît aussi dans ce cauchemar. Dans la grande salle, elle est au sol, immobile dans une flaque de...de son sang... J'ai peur Firenze. J'ai peur de ne pas être capable de la protéger. Et si je n'étais pas au bon endroit au bon moment pour veiller sur elle ? S'il lui arrivait malheur, je n'y survivrais pas... »

Cette fois, une larme glissa sur ma joue, sale traîtresse qui avait eu la chance de se faufiler au delà de mes barrières d'insensible. J'avais beau essayer d'avoir l'air fort et sûr de moi, je ne pouvais pas rester de glace en pensant à elle. Bien sûr l'inquiétude pour mes amis et ma famille me torturait aussi, mais elle, elle, c'était pire. Son rire illuminait mes journées, ses yeux brillants avaient le don de rendre tout plus doux, plus simple... Et lorsqu'elle me disait " tout ira bien ", j'y croyais. D'où lui venait cet étonnant pouvoir ? Aucune idée, mais je remerciais le ciel de l'avoir trouvée. Elle m'avait en quelque sorte sauvé...

« Alors voilà, en fait il fait nuit et je suis dans le dortoir, quand je suis réveillé par un cri. Lorsque je sors du dortoir, je croise un tas d'élèves qui courent partout en hurlant. Je sors alors du château et depuis le parc, je remarque que Poudlard est en flammes. Le signe des mangemorts flotte au dessus de la tour d'astronomie et ils envahissent les couloirs, tuant tout le monde sur leur passage... »

Firenze se mit a réfléchir, sa queue battant sa croupe, tout en regardant Ron. Son cauchemar ressemblait à un rêve prémonitoire.

« Alors voilà, en fait il fait nuit et je suis dans le dortoir, quand je suis réveillé par un cri. Lorsque je sors du dortoir, je croise un tas d'élèves qui courent partout en hurlant. Je sors alors du château et depuis le parc, je remarque que Poudlard est en flammes. Le signe des mangemorts flotte au dessus de la tour d'astronomie et ils envahissent les couloirs, tuant tout le monde sur leur passage... »

Le centaure laissa le jeune sorcier finire de conté son cauchemar. Par la fenêtre, les deux hommes aperçurent une élève en train de lire adossé a un tronc d'arbre, tandis que le soleil finissait sa course dans les cieux. L'adolescente ferait bien de se dépécher, car l'heure du couvre-feu n'allait pas tardé. Quand a Ron, il ne risquait rien, il était avec lui.

« Elle apparaît aussi dans ce cauchemar. Dans la grande salle, elle est au sol, immobile dans une flaque de...de son sang... J'ai peur Firenze. J'ai peur de ne pas être capable de la protéger. Et si je n'étais pas au bon endroit au bon moment pour veiller sur elle ? S'il lui arrivait malheur, je n'y survivrais pas... »

Firenze observa sans rien dire le jeune homme, il vit une larme coulé sur sa joue. S'emparant d'un petit bout de mousse qui pendait au sol, l'homme-cheval la lui essuya d'un geste.

-Tu y arrivera, tu a toujours su protéger tes amis petit homme. Tu n'a pas été envoyé a Gryffondor pour rien. Crois tu que le choixpeau s'est trompé ? moi je ne pense pas, on m'a dit que cet objet ne ment jamais. Il a su voir au plus profond de toi le courage et la loyauté.

Le centaure lui sourit d'un air bienveillant, les rayons du soleil couchant caressant son pelage.

-Tu a des capacités enfouie en toi.

Puis le centaure en revint au cauchemar de Ron. Cela ressemblait à un rêve prémonitoire. Les étoiles y était pour quelque chose, et avait voulu faire passé un message au jeune rouquin. Si on voyais cela d'un point de vue symbolique, le sang signifiais chez les centaures le manque de confiance en soi, et les flammes dévorant un objet ou un lieu signifait la peur de la perte.

-Si on visite d'un point de vue purement symbolique ton songe, je dirais que le sang représente le manque de confiance en soi, et les flammes dévorant Poudlard, la peur de perdre un objet ou quelqu'un. Mais ton rêve ressemble a s'y méprendre a un cauchemar prémonitoire.

J'écoutais sans vraiment faire attention au sens des phrases prononcées par mon ami. Je ne croyais pas aux rêves symboliques, mais en revanche je savais que ce n'était pas le première fois que je faisais un rêve prémonitoire. Même Harry ne savait pas pourquoi j'avais gardé l'enseignement divinatoire. Le professeur Trelawney ( toute folle qu'elle puisse être ) n'avait pas manquée l'occasion de découvrir mon étrange potentiel, alors que je l'avais toujours caché à tout le monde. Curieuse femme, vraiment.

Hochant la tête pour ne pas faire croire à Firenze que je me fichais de ses conseils, je fixais Eileen qui tirait distraitement sur un pan de sa veste pour s'abriter de la brise fraîche du soir. Je devrai aller la chercher, parce qu'elle n'avait jamais conscience du temps quand elle se plongeait avec passion dans l'un de ses romans d'aventures. Vue d'en haut, elle semblait encore plus belle que d'habitude. Et dire que j'avais failli ne jamais sortir avec elle... Quel idiot j'aurais été de passer à côté d'un bonheur pareil !

« Tu as surement raison. L'avenir est sombre, nous allons en baver c'est certain, mais peut être que je ne réagis pas de la bonne manière face à cette certitude. Je devrais profiter de chaque instant de bonheur au lieu de me lamenter... Je sais ce que je dois faire, maintenant ! »

Depuis combien de temps n'avais-je pas passée une vraie soirée en amoureux avec Leen ? Je m'étais tellement refermé sur la noirceur de ma vie que j'avais oublié de m'occuper de la plus grande source de lumière de mon entourage. Comment avais-je pu être aussi aveugle ? L'espoir n'était en fait qu'à porté de main ! Sourire aux lèvres, je pivotais vers Firenze et le serrait brièvement dans mes bras. Tant pis pour ma fierté masculine. Puis je filais en agitant la main vers lui pour le saluer, criant :

« Merci pour tout Firenze ! T'es le meilleur !!! »

Plus tard, dans le parc, je m'approchais discrètement de la jolie petite brune qui lisait, le livre posé contre ses genoux. Elle avait l'air si douce, si fragile, avec son corps fin et sa peau toute blanche... Mon coeur fondait dans ma poitrine à chaque regard que je posais sur elle. Elle ne remarqua pas ma présence, trop absorbée par l'histoire. D'une main calme et tendre, je soulevais son menton vers moi pour croiser son regard chocolat chaud.

« Bonsoir mademoiselle... »

Son rire devant mon attitude de charmeur me réchauffa. Main dans la main, nous rejoignîmes le château, plus proches, plus amoureux et plus optimistes que jamais.

Spoiler:

Sujet: Re: Le doute fais toujours avancer [FE Ron]