Ce n'était pas la pire des journées à Weasley&Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux. Il n'y avait pas autant de clients que dans les grosses, grosses journées (genre celle où la pose déjeuner sert à faire la sieste) et la jeune Kayla Stark s'en félicitait. Il était beaucoup plus simple de remplir les étagères et conseiller des clients quand on pouvait se frayer un chemin et converser sans devoir hurler pour s'entendre. Bon, je ne vous dit pas que la boutique était vide non plus, il y avait quand même foule : comme toujours chez les Weasley, surtout pendant les vacances d'été ! Mais c'était quand même moins remplis. La plupart des futurs élèves avait déjà acheté les fournitures nécessaires ce qui pouvait certainement expliquer la baisse de fréquentation. Le chiffre d'affaire des Weasley restait quand même très honorable et ils ne s'en inquiétaient pas. Le commerce tournait, la boutique était remplie de clients : à partir de là, tout allait bien.
La matinée avait passé sans encombres et le service de l'après-midi était venu. La chaleur était toujours omniprésente, les clients affluaient sans cesse, à croire qu'ils s'étaient tous concertés entre eux pour ne venir que l'après midi. L'ancienne Serdaigle essayait d'assurer comme elle le pouvait même si ce n'était pas toujours évident. Un garçon avec des dreadlocks accaparait les Weasley ce qui imposait du travail supplémentaire à la jeune femme, mais elle était de toutes manières trop occupée pour s'en rendre compte. Il ne restait presque plus de fausses baguettes et elle s'occupait de rétablir le stock lorsqu'un bruit de verre brisé retentit à côté d'elle. Rapidement, elle descendit de son échelle et alla voir ce qu'il en était, avec un petit soupir. Du boulot supplémentaire !
Une gamine parmi la foule lui paru suspecte. Elle regardait autour d'elle, et un coup d'oeil à ses pieds lui fit voir ce qui avait cassé. Un bocal de Pralines Longues Langues. Rien de trop trop grave, les pralines avaient l'air récupérables. Un sortilège répara le bocal, un autre fit rentrer les pralines dans le bocal, et elle rangea le bocal à sa place d'un autre coup de baguette. Puis, avec un sourire un peu crispé à cause de la tension du travail, elle s'adressa à la fillette :
"Evite de recommencer s'il te plait, sinon je me verrai obligée de t'en faire avaler une !" dit-elle d'un ton léger en tapotant sur l'étiquette du bocal qui indiquait ce qu'il contenait. "Tu te retrouverai avec une langue de 2m..." Puis elle eut un petit rire.