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 « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel

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MessageSujet: « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel   « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel EmptyMar 30 Oct - 10:27

« Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel Tumblr_m99yb9OUSo1r92a5p - « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel 178
« DON'T WORRY, I'LL BE THERE. »
| CALEB & EZECHIEL |

    La cloche de la grande horloge retentit dans l'école alors que des rangées d'élèves quittaient le bâtiment vers les carrosses. Enfin, le weekend arrivait. La semaine avait été compliquée, le directeur m'avait pas mal harcelé par rapport à ma façon un peu trop moderne de faire mes cours. En effet, je n'aimais pas laisser les élèves s'endormir en fixant le planétarium, comme le faisaient les nombreux professeurs d'astronomie qui m'avaient précédé. Mon dernier cours avait été certes plus un jeu qu'un apprentissage " crayon-papier " comme j'aimais les appeler. Cependant Rogue était loin de m'impressionner avec ses méthodes préhistoriques et ses sous-entendus de mangemort apprivoisé. J'étais et je resterai un électron libre quoi qu'il arrive. Enfin, presque libre. C'est l'heure, je dois partir maintenant sinon je vais rentrer trop tard et il sera déjà au lit. J'attrape donc ma lourde valise où trônent en grande partie des vêtements en bouchon et des copies à corriger. Je descend les escaliers sans trop me presser, n'ayant pas envie de tenter le diable et de risquer la chute mortelle. Avec ma chance naturelle, il suffirait d'une petite glissade sur une marche pour dévaler l'intégralité des étages qui me séparent encore de la sortie du château. Et en prime je récolterais surement ma valise en plein sur le crâne une fois en bas. Ma maladresse est déjà devenue légendaire, inutile d'en rajouter. Enfin j'arrive aux pieds des marches sans encombres. Mais c'est en faisant mon premier pas sur le sol lisse que je marche sur mon lacet défait et que je m’emmêle les jambons. La chute en lente, j'ai donc tout le plaisir de m'insulter mentalement une bonne douzaine de fois avant que mon visage entre en contact avec le carrelage. Le weekend commence vraiment bien.

    Finalement, une heure plus tard, j'arrive à Castle-Combe, le petit village où nous nous sommes établis après l'agression d'Ezechiel. Ce bourg est méconnu parce qu'il est caché dans un vallon de Grande-Bretagne. C'est aussi le mieux conservé à notre époque. Toutes les maisons y sont coquettes et en vieille pierre. Une rivière traverse le village et tout le monde y est gentil et généreux. Quand nous sommes arrivés avec nos bagages, tout le monde s'est montré accueillant avec nous et finalement nous ne sommes jamais repartis. Certes c'est un peu loin de Londres et de Poudlard mais rien d'insurmontable pour des sorciers capables de transplaner. J'arrive enfin devant la maison. Ma main fouille dans le pot de fleurs à l'entrée et y trouve une petite clé rouillée qui glisse dans la serrure en un léger " clic " habituel. Tous ces petits gestes sont devenus réguliers pour moi, moi qui n'avais jamais rêvé d'une vie métro-boulot-dodo. Aux côtés de mon petit blondinet, j'ai appris la valeur d'une existence simple. Je referme alors la porte et dépose ma veste sur le porte manteau. Un bon feu crépite dans la cheminée et j’aperçois une forme recroquevillée dans le canapé. Je souris et m'approche doucement dans le salon.

    Je m'appuie contre le dossier du meuble et passe mes bras tendrement autour d'Ezechiel, prenant bien soin de ne pas le surprendre ou quoi que ce soit. Il ne parle pas beaucoup même s'il n'est pas devenu muet et je sais que seule la tendresse et la patience pourront le guérir. Je dépose un baiser chaste sur sa joue et murmure à son oreille.

    « Tu m'as manqué, tu sais ? »

    Je n'attends pas spécialement de réponse. Le simple fait d'être là, chez nous, contre lui, me comble d'un bonheur presque inégalable. C'est ma nouvelle vie.
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MessageSujet: Re: « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel   « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel EmptyMar 30 Oct - 11:18


Ezechiel & Caleb


Les mois étaient passés depuis le jour de son agression. Il pouvait compter les jours qui le séparaient de ce jour qui avait fait basculer sa vie. Il avait chaque jour l’impression de redouter l’heure où s’était arrivé. Comme si le simple fait que cette heure revienne allait faire revenir ses agresseurs. Caleb n’était pas là pendant la semaine, il le savait quand celui-ci avait accepté son travail de professeur d’astronomie, et cela ne l’aurait probablement pas dérangé s’il avait encore été actif et que sa vie avait été rythmée par les entraînements et par les matchs. Mais il était encore en arrêt maladie et chaque jour sans Caleb était plus difficile. Il pouvait passer des semaines allongés sur son canapé, sans sortir et sans bouger pour d’autres raisons que les raisons primaires de vie, se doucher, manger un petit quelque chose, mais pas grand-chose parce que son estomac semblait refuser la possibilité d’avaler trop de nourriture, et se rendre aux toilettes, pour parfois recracher tout ce qu’il avait essayé de manger. Il avait l’impression que cette agression l’avait rabaissé plus bas qu’à terre, il avait l’impression qu’il ne pourrait plus jamais sortir de chez lui, et encore moins sortir seul. Parfois Caleb parvenait à le convaincre de sortir quelques instants dans leur petit village qui était suffisamment petit pour être bien fréquenté. Il ne supportait plus de se regarder dans un miroir, et il ne supportait plus qu’on pose les mains sur lui. Parfois il laissait Caleb l’enlacer un peu plus fort qu’à l’habitude, mais il était incapable de le laisser aller plus loin. Il n’arrivait pas à croire qu’il puisse être désirable aux yeux de quelqu’un. Il suffisait de voir la façon dont ces hommes l’avaient battus jusqu’à ce qu’il ne soit plus capable que de marcher le dos courbé, le regard honteux, le visage ensanglanté et les vêtements déchirés. On avait bien essayé de le convaincre d’aller consulter un psychologue, mais il n’arrivait pas à se dire qu’il en avait besoin. Parler à un illustre inconnu ne lui permettrait probablement pas d’aller mieux, même parler à Caleb était devenu une chose compliqué, voir impossible.

Être recroquevillé sur son canapé, depuis quand était-ce devenu cela son quotidien ? Dans le fond, il n’en savait rien. Il posa simplement la tête sur un coussin qui n’était autre que l’oreiller de Caleb qui portait encore le parfum de ce dernier. Il inspira profondément cette odeur qui était maintenant la seule chose capable de le rassurer. Il ne savait plus exactement quel date est-ce qu’il était, mais il savait que c’était aujourd’hui vendredi soir, et que Caleb ne tarderait probablement plus à rentrer. Si tout avait été comme avant, il aurait probablement eu préparé un bon petit repas pour en faire la surprise, devenue hebdomadaire, à son petit ami, mais aujourd’hui, il s’en sentait totalement incapable. Il serrait nerveusement son oreiller contre lui, portant encore son pyjama, qui était un pantalon de jogging devenu trop grand suite à sa perte de poids, et un débardeur, lui aussi devenu ample. Combien de kilos avait-il perdu ? Beaucoup trop.
Caleb allait bientôt rentrer, il allait bientôt ne plus être tout seul. Peut-être qu’ils pourraient même aller faire une balade dans le village. Ca faisait des semaines qu’il n’était pas sorti, et il avait à la fois l’impression d’étouffer et celle d’être ici en sécurité, comme il ne le serait nul par ailleurs. Il sentit une larme couler doucement le long de sa joue comme pour dire adieu à cette ancienne vie qui était la sienne. Leurs anciennes vies, celle où ils passaient leur week end à sortir et à faire l’amour plusieurs fois par nuit, et parfois même le jour durant. Cette vie là était fini, c’était du moins l’impression qu’il en avait, et il se sentait particulièrement mal à cette idée. Il voulait simplement que tout redevienne comme avant.

Il entendit le bruit de la porte s’ouvrir dans le hall et reconnu le pas de son amoureux. Pourtant, cette larme continuait son chemin le long de son visage. Il se sentait minable. Il aurait voulu l’accueillir dans la joie et avec un sourire, pas avec le regard vide, et une larme qui coule le long de sa joue… Il sentit les bras de Caleb venir l’entourer doucement et ferma les yeux pour savourer ce contact en souriant sous le baiser qu’il vint lentement poser sur sa joue en lui murmurant au creux de l’oreille : « Tu m'as manqué, tu sais ? » Il ne pu retenir un vague petit sourire triste d’apparaître sur son visage. Le silence demeura quelques minutes, où Ezechiel avait simplement envie de savourer le contact que lui offrait son amoureux, aussi chaste soit-il, c’est tout ce qu’il désirait pour l’instant. « C’était long sans toi… Ta semaine, c’état bien ? » Son regard était vide mais il avait envie que Caleb lui parle, et lui raconte des choses. Des choses qui le feraient enfin penser à autre chose que cette fichue agression qui le hantait et qui lui arracha, pour une énième fois, une larme.

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MessageSujet: Re: « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel   « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel EmptyMer 31 Oct - 12:02

    Je restais là, contre ce jeune homme qui avait accepté de partager ma vie un peu complexe, ainsi que les rares allées et venues de mon insupportable petite sœur. Cette garce devait trouver très amusant de venir me rendre visite à l'improviste dans ce trou perdu, mais elle ne repartait jamais sans embarquer ma carte bancaire, un bijou de valeur ou un truc personnel pour me faire chanter. Depuis tout petit, je réussissais tout mieux qu'elle sans vraiment le vouloir, c'est juste qu'elle ne s'en donnait pas les moyens. Aujourd'hui, la graine de jalousie s'est épanouie dans son cœur et elle n'aspire qu'à la revanche. Je me demande comment elle peut passer ses journées à revendre des merdes à des inconnus pour gagner son repas, alors qu'il lui suffirait d'être un peu plus gentille et d'aller de l'avant pour obtenir tout ce qu'elle désire. Au fond, même si elle est persuadée d'être une incapable maudite par la vie, je ne peux m’empêcher d'espérer qu'un jour elle ouvrira les yeux. En attendant, j'espère toujours qu'elle ne profite pas de mon absence pendant la semaine pour venir embêter Ezechiel. Il n'a vraiment pas besoin que cette peste en rajoute une couche.

    Alors je reste contre lui, je le berce un peu parce que même si je ne vois pas son visage je sens qu'il est perturbé et qu'il pleure encore. Depuis l'agression, j'ai la terrible impression de ne plus l'avoir vu sourire une seule fois avec sincérité. Il me dit que ça va aller, que ça va passer tout seul mais je ne suis pas un imbécile. J'ai essayé de l'envoyer voir un psychologue, de le rassurer, de chasser ses cauchemars la nuit en restant éveillé ( quitte à être mortifié pendant la semaine de cours ). Je fais de gros efforts pour ne pas le brusquer parce que je l'aime plus que tout au monde, mais plus le temps passe et plus je sombre dans une sorte de mélancolie impulsive, mêlée à du lunatisme agressif. Je suis un homme qu'on peut décrire comme " nymphomane ", c'est à dire que je ne pense qu'au sexe, j'aime la luxure, c'est ma passion, et ces pulsions me rendent fou à force de les refouler. Ezechiel n'est pas prêt à avoir une relation sexuelle, son traumatisme est toujours là, il le hante et aspire sa vie comme une gangrène. Et moi, dans ma pénible frustration, je dois l'observer agoniser sans rien faire. Cette situation m'est insupportable, j'ai horreur de me sentir inutile.

    « C'était long sans toi... Ta semaine c'était bien ? » murmure-t-il sans émotion.

    Je ne peux m'empêcher de grimacer. Je me doute bien que le temps doit paraître interminable, à rester enfermé dans cette maison, sur la canapé toute la journée. Il y a quelques mois, j'avais pris la décision de quitter mon poste à Poudlard pour me consacrer à mon petit-ami, mais ce dernier m'avait rabroué violemment en me disant qu'il pouvait se débrouiller seul et que j'étais idiot d'abandonner un boulot si passionnant. Je ne suis pas certain qu'on ai la même vision de ce que doit être un " boulot passionnant ", mais bon. Du coup j'ai continué d'enseigner l'astronomie à l'école. Néanmoins, la culpabilité de l'abandonner chaque dimanche soir me tord les boyaux. Je ne peux m'empêcher de penser que mon blondinet mériterait d'être avec quelqu'un d'autre, un mec plus présent et plus doux, un type rassurant sans aucun vice. Même si je doute qu'un gars pareil existe sur la surface de cette planète. Je me racle la gorge et répond le plus naturellement possible.

    « Oh comme d'habitude, la routine. Rien à signaler. »

    Bien sûr que je lui ment. L'ambiance au château est devenue pesante, déchirée par des sanglots et des cris déchirants de souffrance qui s'élèvent sans cesse des cachots. Les Carrow n'y vont pas de main morte avec les enfants, en particulier les plus petits, incapables de se défendre. Leur dernière lubie est d'utiliser les élèves de première année comme cibles pour que les élèves de dernière années apprennent les sortilèges impardonnables. Quelle bande de crapauds cornus pleins de pustules. Si j'en avais le courage et le pouvoir, je leur rendrait les coups. Au lieu de ça je dois fermer les yeux sur es actes abominables, agir comme si je ne voyais pas les nuages noirs fermer nos horizons et la mort envahir nos maisons. Je regrette l'époque où les rires s'échappaient des gorges des enfants dans le parc et lézardaient le long des murs jusqu'à ma fenêtre. C'était le bon temps. Un frisson parcourt mon échine et je serre la mâchoire pour ne rien laisse paraître.

    « Je suis désolé, tu dois tellement t'ennuyer ici... Tu veux qu'on sorte, ce soir ? »

    Cette semaine de travail m'a épuisé mais c'est une proposition honnête que je lui fait là. Ma fatigue passera toujours après les besoins et les désirs de mon petit prince adoré. Après tout, si j'avais voulu mener une vie libre, sans contrainte, de célibataire...j'aurai mieux fait d'adopter un chat. Au lieu de ça, j'ai adopté un grand blond avec des yeux aussi bleus que la mer des caraïbes et un cœur si grand qu'on pourrait y faire entrer la Terre.
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MessageSujet: Re: « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel   « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel EmptyVen 2 Nov - 11:38

Il ne supportait plus cette vie. Il ne supportait plus de ne plus être que l’ombre de celui qu’il était. Il n’avait plus rien en commun avec l’homme qu’il avait été. Celui que Caleb avait rencontré quelques temps auparavant. Il regardait son reflet des heures durant parfois, s’observant sans pour autant se reconnaître. Il passait ses mains sur son visage comme pour chercher à retrouver le visage qu’il avait auparavant. Il se couchait parfois dans leur lit, et il observait son reflet dans le miroir de sa garde robe, et il voyait ses traces de l’agression, les traces que ses agresseurs avaient laissés en lui collant leur couteau au niveau des côtes. Il passait le doigt sur ces cicatrices et les détestaient pour tout ce à quoi elles le renvoyaient. Il se revoyait pleurant et suppliant, recroquevillé sur lui-même sur le parvis de cette rue de Londres. Il avait été minable, il aurait voulu être fort et utilisé sa baguette pour se défendre, mais il en avait été incapable, bien trop tétanisé par ses blessures, mais aussi par la peur… Il savait que Caleb aurait été mille fois plus fort que lui dans la même situation, et il se sentait minable pour cela. Il se sentait mille fois inférieur à son homme, il avait l’impression de ne pas le mériter… Il suffisait de lire cet air parfois triste qui s’affichait sur le visage de son amoureux quand il refusait qu’il ne le touche pour comprendre qu’il était vraiment le pire des petits amis que Caleb aurait pu espérer avoir. Il aurait voulu que Caleb ne s’en rende compte, parce que s’il savait que perdre l’homme qu’il aimait serait la chose la plus difficile à vivre, il ne supportait plus de le faire souffrir. Il ne supportait plus de ne plus pouvoir lui offrir leur weekend complètement décadent dans des hôtels de luxe payés par son salaire de joueur national, à faire l’amour des heures et des heures durant, dans tous les lieux à leurs disposition… Ce souvenir était devenu doux et lointain pour lui qui était dorénavant cloué dans son canapé sans avoir plus jamais la force de sortir de cette maison seule…

Il avait l’impression que le temps ne passait pas quand Caleb n’étaient pas là. Il avait l’impression de vivre dans une faille spatio temporelle qui le bloquait dans cette maison et qui faisait qu’une semaine lui semblait durer des mois. Il sentit une nouvelle larme transparente couler lentement le long de sa joue comme pour dire au revoir à la vie qu’il avait connu avant son agression, et qui semblait ne jamais plus pouvoir lui revenir. Il laissa un soupire lui échapper, un soupire particulièrement mélancolique et triste. Il avait les yeux plongé dans le vide, comme fixant un point invisible pour tout autre que lui. Il ne savait pas comment Caleb pouvait supporter de vivre avec quelqu’un comme lui, quelqu’un qui n’était plus que l’ombre de lui, plus qu’un fantôme. C’était pour cette raison qu’il avait refusé qu’il ne laisse de côté son travail pour revenir vivre avec lui au quotidien. Il avait peur de le perdre s’il rentrait vivre avec lui. Il ne supporterait pas de le voir comme ça, et il ne supporterait pas qu’ils soient si proches sans pour autant pouvoir se toucher. Il le supportait le week end, mais Ezechiel refusait de lui infliger cela. Ce serait bien trop égoïste. S’il savait l’être, il refusait de l’être cette fois. Il aurait eu beaucoup trop peur de le perdre sous prétexte de le lasser. Il ne voulait pas le perdre. S’il le perdait, il aurait définitivement tout perdu. Il ne pouvait s’y résoudre et aurait aimé pouvoir être fort et décider de surpasser tout cela, pour embrasser celui qu’il aimait avec beaucoup de passion, et lui montrer comme il avait envie de lui. Mais il était trop fragile pour ça. Il n’était pas assez fort pour ça.

« Oh comme d'habitude, la routine. Rien à signaler. » Il n’avait pas le droit de dire ça. Il n’avait pas le droit de lui répondre ça. La vie d’Ezechiel n’était plus rythmée que par les récits de son homme, et s’il ne lui racontait plus rien, il ne tiendrait pas longtemps sans pouvoir avoir de repère dans le temps. Il ne savait même plus ce qui pouvait se passer à l’extérieur, il vivait en dehors de tout sans avoir le droit à aucun repère. Une nouvelle larme coula longuement le long de sa joue et il n’avait plus la force de les retenir, aussi fut-elle bientôt rejointe par des dizaines d’autres. Il pleurait silencieusement, mais il pleurait. Il avait l’impression de perde peu à peu la seule personne qui comptait encore pour lui. Caleb. Caleb était son seul repère et la seule personne qu’il aimait et qui l’aimait en retour. « Rien du tout ?.... » Sa voix était tremblante et semblait se briser sur le mot « tout ». Il n’avait plus la force de cacher sa tristesse à son homme. Il n’avait plus la force de tenir debout alors que des hommes l’avaient brisés en lui reprochant ce qu’il était depuis toujours, en lui reprochant ce qui l’avait toujours attirer et en lui reprochant son histoire d’amour avec la personne la plus merveilleuse qu’il ait jamais rencontré pour l’instant. Il n’avait plus la force de tenir le coup. Pourtant, il s’efforçait d’avoir la force de continuer à vivre, pas pour lui, mais dans l’espoir de pouvoir un jour retrouver la vie qu’ils avaient laissés le soir où il était rentré couvert de coup.

Il devait être plus fort. Sinon Caleb finirait par le laisser, et il ne supporterait pas de devoir affronter tous cela tout seul. Il avait besoin de sentir la peau de Caleb contre la sienne pour tenir le coup quand ça n’allait pas. « Je suis désolé, tu dois tellement t'ennuyer ici... Tu veux qu'on sorte, ce soir ? » Il n’avait pas idée de combien l’ennui était omniprésent dans sa nouvelle vie. Il n’avait plus le cœur a rien, même pas à jouer au quiditch dans leur jardin, ça avait pourtant été l’un des critères lors de l’achat de leur maison. Auparavant, il ne pouvait pas vivre sans monter sur son balais au moins une fois par jour. Même sortir pour faire une simple promenade était une épreuve lorsqu’il était seul. Pourtant, ce soir il avait envie de sortir. Pas parce que ça lui ferait oublier ses problèmes, non, simplement parce qu’il avait besoin de passer du temps hors de cette maison dont l’atmosphère était devenue pesante. Un soupire lui échappa et il se redressa lentement en essuyant ses larmes dans une serviette qu’il gardait près de lui pour ce genre d’urgence. Il enfila rapidement ses baskets et se leva, venant chercher le regard de Caleb et attrapant sa main comme pour être sur qu’il ne le laisserait pas seul. « Oui… Je veux sortir un peu… Ou tu veux mais emmène-moi avec toi… » C’était comme une supplication. Comme si il le supplier de ne plus partir sans lui, et de ne jamais le laisser seul. Pourtant, il savait que dimanche soir déjà, Caleb serait reparti pour Poudlard. Mais il l’avait accepté, et il préférait cela plutôt que de le voir dans l’état dans lequel il était, toute la semaine durant.

Il marcha jusqu’au porte manteau sans lâcher la main de Caleb et enfila une veste en cuir que son homme lui avait offert plusieurs mois auparavant. Il ferma la fermeture jusqu’en haut et tira doucement sur sa main. «On y va ?.... Tu ne me lâche pas ? » Il plongea doucement les yeux dans les siens, ses yeux étaient clairs et vides, mais surtout encore humides des larmes qui avaient coulées quelques secondes auparavant.
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MessageSujet: Re: « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel   « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel EmptySam 3 Nov - 14:19

    Je sentis assez rapidement que ça n'avait pas été une bonne idée de cacher à Ezechiel l'essentiel de mes journées, même si la noirceur de notre époque ne l'aiderai surement pas à se sentir mieux. Mon erreur me sauta particulièrement aux yeux lorsque la voix de mon petit prince s'éleva plus basse et attristée qu'avant.

    « Rien du tout ?.... »

    Mais à quoi bon lui dire maintenant que les informations que je lui donne sur le monde depuis ces trois dernières semaines sont des mensonges ? Non ça ne va pas mieux, les gens crèvent de faim, de maladie ou assassinés au fond des ruelles. De toute façon, il s'en rendra bien compte tout seul dans quelques minutes, une fois dehors. L'idée de mettre le nez dehors sembla lui plaire. Il essaya ses larmes et je ne pu m'empêcher d'admirer son courage. Je ne pouvais nier toutes les pénibles épreuves qu'il avait endurées. A sa place, j'ignore si j'aurai eu la force de continuer à vivre, même par amour. Je passe souvent pour le plus fort et le plus solide dans notre couple, mais la vraie force ne vient pas du physique et au niveau mental, Ezechiel me bat à plate couture. Le contact de sa main dans la mienne m'émerveille et m'attendrit encore plus. Des fois, j'ai l'impression de devenir Winnie l'Ourson, en sa compagnie.

    « Oui… Je veux sortir un peu… Ou tu veux mais emmène-moi avec toi… »

    Nul doute, cette demande est plus qu'explicite. L'enfermement ne lui fait que du mal, j'en ai conscience, et pourtant je ne peux pas venir à la maison tous les soirs pour le forcer à aller se promener à l'air libre. Je le ferai si je n'étais pas surveillé par Rogue constamment. Entre mon amour et mon devoir, il me faudra bien faire un choix un jour. Je me contente de plonger mon regard dans le sien et de l'embrasser tendrement. De toute façon, c'est à peu près tout ce que je peux faire avec lui à présent. Depuis que mon petit prince a été agressé, il n'accepte aucun contact physique trop intense. Je crois que je peux le comprendre et je respecte son choix comme toujours, mais la frustration me tord souvent l'estomac.

    J’entraîne finalement mon blondinet jusqu'au porte manteau puis l'aide à enfiler sa veste en cuir. Lorsque je lui avais offert, elle était un peu juste à cause de ses muscles de joueur de quidditch. Aujourd'hui il flottait lamentablement dedans. La détresse de ce jeune homme que j'avais en quelque sorte recueilli comme un oiseau tombé du nid me rendait sensible, fragile, faible. la plupart du temps je n’appréciais pas cette sensation, moi qui aimais tant me sentir fort et adulé. Pour lui, je faisais de terribles efforts pour être celui qu'il méritait d'avoir à ses côtés.

    « On y va ?.... Tu ne me lâche pas ? »

    Je riais un peu et passais une main dans ses cheveux doux et ternes pour dégager son visage creusé et pâle. Si Ezechiel restait persuadé que son apparence était devenue trop affreuse, je voulais lui montrer alors à quel point je le trouvait magnifique, peu importe les circonstance. Je lui faisais un petit clin d'oeil et serrais doucement ma main autour de la sienne.

    « Te lâcher ? Quel genre de fou lâcherai un garçon aussi mignon que toi ? Je compte bien m'accrocher à toi jusqu'à mourir de vieillesse. »

    Sur ces mots, j'ouvrais la porte et l’entraînais à l'extérieur. Je faisais exprès de marcher bien lentement, collé contre mon petit blond pour le rassurer et lui tenir chaud en cette froide soirée d'automne. L'hiver n'allait d'ailleurs pas tarder à arriver si mes souvenirs étaient exacts. Il nous fallu plusieurs minutes pour arriver au petit restaurant/pizzeria que tenait notre ami Gino, un italien un peu farfelu qui n'avait pas sa langue dans sa poche. C'était l'un des rares coin où on pouvait dîner dans ce vieux village et je savais qu'Ezechiel s'y sentait curieusement à l'aise. Pour y accéder il fallait traverser un minuscule pont en vieille pierre qui surplombait un ruisseau. Le bruit de l'eau avait quelque chose d’apaisant, surtout de nuit quand elle reflétait la lune, si ronde et si blanche.

    « Oooh mais si c'est dont pas mes deux pétits chérrrris ! La même table qué d'habitoude ? »

    Je riais et passais un bras autour des épaules de mon petit prince. Gino était le genre d'homme d'une cinquantaine d'année, rondouillard avec une grosse moustache et un immense sourire bienveillant qui avait l'art de mettre ses clients à l'aise.

    « Bonsoir Gino, eh bien oui je suppose, à moins qu'Ezechiel préfère qu'on se mette en terrasse. Mon ange ? Dedans ou dehors ? »
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MessageSujet: Re: « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel   « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel EmptyLun 5 Nov - 11:45

La solitude. Il connaissait l’amour que Caleb lui portait, mais il se sentait seul, désespérément seul, lorsque la nuit il se réveillait en hurlant suite à un cauchemar et que personne n’était là pour le calmer… Le week end, les cauchemars étaient moins difficiles à affronter parce qu’il était là, mais la peur d’être seul à nouveau planer encore dangereusement au dessus de lui, et elle revenait lorsqu’il devait lui dire au revoir le dimanche soir au moment du départ de son amoureux. Il mourrait d’envie d’être égoïste et de le garder à ses côtés, mais il savait que ce n’était tout simplement pas possible, il savait qu’il n’avait pas le droit d’infliger ça à Caleb, il ne voulait pas qu’il le voit comme un fantôme, plus que nécessaire. Personne ne voulait vivre avec un fantôme, et ce malgré tout l’amour qu’on pouvait lui porter. Il passa doucement sa main dans ses cheveux comme pour essayer de chasser ce qu’il était devenu, comme pour essayer de redevenir lui-même, au moins ce soir, parce qu’il aurait aimé pouvoir offrir à Caleb une soirée comme avant. Une soirée où ils seraient les mêmes amoureux qu’auparavant, une soirée où ils dîneraient en riant et en buvant un bon vin avant de rentrer chez eux pour se vautrer dans la luxure en riant et en s’emmenant lentement, l’un l’autre, au septième ciel. Il aurait voulu lui offrir ça… Mais il suffisait d’un regard vers le miroir pour savoir qu’il n’en était pas capable. Pas encore capable en tout cas….

Les yeux des deux amants se rencontrèrent, et rapidement, Caleb vint saisir ses lèvres, et même si son geste était hésitant, il répondit au baisé. Ce baiser n’avait rien à voir avec ceux qu’ils avaient pu échangés par le passé, il était beaucoup plus tendre, et tellement moins fougueux, mais pourtant, il plaisait d’autant plus au jeune homme. Il aurait aimé ne plus jamais avoir à lâcher ses lèvres, et ne plus jamais avoir à le laisser partir. Il fut forcé de rompre le baiser pour reprendre son souffle mais garda, le temps d’un instant, un mince sourire sur le visage. Il n’avait pas sourit depuis un bon moment… Ezechiel osa même venir poser la main sur la joue de son homme en le regardant dans les yeux. « Tu ne sais pas combien j’aimerais t’offrir une soirée comme avant… » Il lui offrit ce même petit sourire très timide, et très maladroit. Il aurait aimé lui faire plaisir ce soir, à lui, cet homme qui acceptait tout par amour pour lui. Il se fit la promesse d’essayer ce soir, d’être comme avant. « Tu veux bien… Qu’on essaie ce soir ? Qu’on essaie d’être comme avant ? Peut-être que ça m’aiderait… » Il lui offrit un petit sourire doux comme pour lui montrer qu’il voulait vraiment essayer ça. Il avait l’impression d’en avoir besoin, comme pour être certain de ne jamais perdre l’homme qu’il aimait.

Enfilant sa veste en cuir, il avait supplié Caleb de ne pas le laisser, et la réponse le rassura quelque peu. Il passa doucement les mains dans ses cheveux doux et Ezechiel ne pu que remonter les yeux vers lui. Comme attiré par un aimant, il avait l’impression de ne plus pouvoir rien faire quand Caleb était si tendre avec lui. Mais il avait aussi l’impression qu’enfin, rien ne pouvait plus l’atteindre, même s’il savait que c’était faux. « Te lâcher ? Quel genre de fou lâcherait un garçon aussi mignon que toi ? Je compte bien m'accrocher à toi jusqu'à mourir de vieillesse. » Il ne pu s’empêcher de rougir et osa venir poser ses lèvres, le temps d’une demie seconde, sur celles de son amoureux. Il n’était pas certain qu’il puisse encore être « mignon » aux yeux de quelqu’un, mais il savait que jamais Caleb ne lui aurait mentit à ce sujet alors qu’il le savait si fragile. Il savait qu’il lui plaisait encore, et cela le rassurait… « Tant mieux parce que… Je t… J’ai besoin de toi Caleb. » Il ferma les yeux le temps d’un instant. Il s’en voulait de ne pas avoir été capable de prononcer ces trois mots qui comptait pourtant tellement dans une telle histoire d’amour.

Ils avaient commencés à marcher dans leur petit village, et Ezechiel fut soulagé de sentir Caleb le serrer contre lui, et ferma les yeux pour savourer cela. Caleb faisait toujours attention à lui, et il aimait toujours sentir qu’il lui tenait chaud dans cette froide soirée. La balade était agréable et lui faisait le plus grand bien, pour lui qui n’était pas sorti depuis une semaine, sentir l’air frais du mois d’octobre contre son visage était doux, et fit légèrement rougir sa peau au niveau des joues. Il faudrait qu’il achète bientôt de la crème pour le visage. Mais à bien y penser, il faudrait qu’il demande à Caleb de la lui acheter. Il ne se sentait pas près à aller en ville seule, surtout pas aujourd’hui. Ils étaient à présent devant leur pizzéria préférée, et cela arracha un timide sourire au jeune homme. Ils entrèrent et rapidement, une voix connue vint raisonner dans leurs oreilles. « Oooh mais si c'est dont pas mes deux pétits chérrrris ! La même table qué d'habitoude ? » Cela lui arracha un timide, et faible rire, mais un rire malgré tout. Il savait que Gino les appréciait beaucoup, et lui-même l’appréciait beaucoup. Il était gentil et toujours bienveillant avec eux. « Bonsoir Gino, eh bien oui je suppose, à moins qu'Ezechiel préfère qu'on se mette en terrasse. Mon ange ? Dedans ou dehors ? » Il esquissa un petit sourire, sa peau fragile n’apprécierait probablement pas beaucoup l’air froid pendant tout un repas et il se décida finalement à répondre. « Bonsoir Gino. Oui, la même table. A l’intérieur, il fait bien trop froid pour manger en terrasse pour moi ! »

Gino les amena doucement jusqu’à leur table habituel, non loin d’une petite cheminée qui le réchauffa alors qu’il retirait sa veste en cuir en la posant sur sa chaise. « On peut prendre du vin ?.... Comme avant. » Il gardait la main nouée à celle de son homme et releva les yeux vers lui. Il avait envie que tout redevienne comme avant, et il ferait tout son possible pour cela. Il inspira profondément, et pris son courage à deux mains avant de venir caresser du pied le bas de la jambe de Caleb. Il voulait essayer d’être son homme aujourd’hui, d’être son homme, comme avant, sous toutes les formes possibles….
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MessageSujet: Re: « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel   « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel EmptyMar 6 Nov - 15:25

    Passer une soirée en amoureux comme avant avec Ezechiel ? Cette idée me plaisait énormément mais pour une raison qui restait obscure pour moi, ça sonnait mal. C'était trop tôt, rien que son attitude actuelle prouvait bien qu'il n'était pas encore prêt à passer une soirée vraiment telles qu'elles étaient avant. Ce serait trop intense pour son petit cœur traumatisé. Néanmoins il avait vraiment l'air d'en avoir envie, même en étant incapable de le faire jusqu'au bout. Alors quelle option me restait-il à part jouer le jeu pour lui faire plaisir et accepter ma frustration lorsqu'il reculera parce que ça ira trop loin ? Aucune malheureusement. Je me retenais pourtant de soupirer, rien ne m'étais impossible pour rendre mon chéri heureux et le fait qu'il veuille se sortir de son habituelle torpeur était bon signe après tout.

    Une fois à table, il proposa qu'on prenne du bon vin, comme on faisait avant. Ah oui, c'est vrai que je ne lui avait pas parlé de ma petite baisse de salaire... Tant pis, je devais rester naturel et je voulais vraiment répondre à tous ses désirs. J'appelais donc Gino qui arriva d'un pas nonchalant, un sourire chaleureux toujours étiré sur ses lèvres.

    « Qu'est-ce-que ce sera ?
    - Dis moi, est-ce-qu'il te resterait par hasard une bouteille de cet excellent vin français ?
    - Ah pour sûr, mais c'est la dernière et c'est un vin très cher.
    - Ce sera parfait. Merci Gino. »

    Le rondouillard chef italien hocha de la tête, me jeta un discret regard suspect et disparu dans la cave à la recherche de ce merveilleux vin français qui allait ruiner mon compte en banque. Heureusement que je ne payais pas de loyer pour ma chambre au château, sinon je serais sur la paille. Et surtout, je ne voulais pas pour autant arrêter d'offrir des cadeaux à mon petit prince à chaque fois que je rentrais à la maison. Et d'ailleurs, c'était le moment d'offrir celui de cette semaine. Pendant que je fouillais dans ma poche la boîte qui y était cachée, je sentis quelque chose se frotter contre la jambe langoureusement. Je levais un regard surpris vers Ezechiel qui avait le le petit sourire coquin le plus coupable qui soit. Nul doute qu'il voulait faire passer " un message ", mais honnêtement je n'y croyais pas trop. Ce n'était pas la première fois que mon chéri s'amusait à me chauffer en pensant pouvoir vaincre sa phobie et changeait d'avis au dernier moment, complètement tétanisé. Je ne voulais plus trop espérer de lui, c'était dommage de penser ça, mais je ne voulais plus trop le désirer. Ça faisait trop mal de devoir me soulager tout seul en songeant à lui tel qu'il était avant.

    Le sourire sur mes lèvre n'était pourtant pas feint, j'aimais le fait qu'il essaye de me faire plaisir aussi. Néanmoins je me contentais de lui faire un clin d’œil avant de passer à autre chose. Je ne voulais pas faire de commentaire sur sa tentative d’excitation. Je me raclais la gorge pour retrouver mon calme naturel et sortais le boitier de ma poche de veste. C'était une boite en cuir noire avec des initiales dorées incrustées sur le dessus. Ses initiales, à lui. Je lui tendis le présent, le regard débordant d'amour. J'avais hâte qu'il l'ouvre. C'était une chaine en or sur laquelle était accrochée une petite bouteille de félix felicis. Histoire que pour une fois la chance lui sourie.

    « Tiens mon trésor, j'ai pensé à toi en voyant ça et du coup... J'ai encore fait une folie. Ouvre le, ça va te plaire. »


Le cadeau :
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MessageSujet: Re: « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel   « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel EmptyVen 9 Nov - 12:05

Ezechiel aimait croire qu’il serait capable d’aller jusqu’au bout cette fois. Il aimait croire que son traumatisme était enfin passé et qu’il était enfin capable de faire de nouveau l’amour avec cet homme qu’il aimait tant. Caleb était sûrement plus réaliste que lui sur sa capacité à être de nouveau celui qu’il était avant, mais il espérait que ce soir, encore, il lui laisserait une nouvelle chance d’être celui d’avant. Il n’y avait bien que Caleb qui était capable de le faire penser à autre chose et capable de lui donner envie de sortir de son canapé duquel il ne se levait strictement jamais durant la semaine. Peut-être que c’était ça qui lui donnait tellement envie de sortir le week end, l’idée de pouvoir, peut-être, redevenir l’homme qu’il était avant, celui qui aimait tellement voir le désir naître dans les yeux de Caleb. Il avait l’impression que le fantôme qu’il était devenu, si maigre, si fatigué, si tiré, ne pouvait strictement plus jamais attirer l’attention de cet homme si beau, si séduisant, et si charmant qu’était Caleb, et il avait surtout l’impression que seul le fait de redevenir l’homme qu’il était avant pourrait lui éviter de perdre, un jour, son homme. Après tout, il ne pourrait probablement pas lui supporter cette ombre qu’il était devenu des années durant. Il finirait bien par se lasser de lui… Et cette idée le terrorisait.

« Qu'est-ce-que ce sera ? Ezechiel se tourna rapidement vers Caleb, c’était toujours lui qui commandait, mais il offrit un faible sourire à Gino, cet italien qu’ils aimaient beaucoup. « Dis moi, est-ce-qu'il te resterait par hasard une bouteille de cet excellent vin français ? » Les yeux d’Ezechiel se mirent à briller en se souvenant de leur première soirée en amoureux. Ils avaient bu un excellent vin français, ils avaient passés des heures ensemble à parler de la vie, puis finalement, ils avaient passés des heures à faire l’amour… « Ah pour sûr, mais c'est la dernière et c'est un vin très cher. Il savait que les temps étaient durs. Il l’avait entendu à la radio cette semaine. Pourtant, la réponse de son amoureux le rassura et lui arracha un immense sourire. « Ce sera parfait. Merci Gino. » Ezechiel tendit doucement le bras pour attraper la main de Caleb en lui souriant : « Merci mon ange… »

Ezechiel était déçu. Il avait pensé que son pied remontant contre sa jambe lui ferait un minimum d’effet, alors que Caleb semblait concentré sur quelque chose dans sa poche, mais il ne reçu rien d’autres qu’un petit sourire. Aussi, son pied se fit-il plus insistant et il remonta un peu plus haut, de manière plus sensuelle. Il savait que c’était vrai, qu’il avait déjà essayé à de multiples reprises de redevenir son homme, et qu’il avait fini par se recroqueviller sur lui-même en pleurant et en s’excusant. Il se détestait lorsqu’il voyait le corps de son amoureux qui brûlait d’envie à son égard, et qu’il se retrouvait incapable de ne rien faire pour le soulager et ne pouvait que pleurait, des heures durant, pendant que son amoureux finissait le travail tout seul. Il détestait cette sensation d’être incapable, de ne plus pouvoir rien faire… Mais ce soir il réussirait, il s’en faisait la promesse, et à défaut de retrouver des ébats comme ceux qu’ils avaient avant, il ne le laisserait pas dans une position gênante… Il lui offrit un nouveau sourire particulièrement innocent, alors que son pied remonta très très haut, sur l’intérieur de la cuisse de son amoureux. Il essayait d’être discret, et dieu merci, la nappe était suffisamment longue sur le côté pour cacher leurs jambes… Il voulait voir le désir dans ses yeux. Une fois encore. Il espérait simplement que Caleb ne le repousserait pas, parce que s’il était encore capable de gérer ses tentatives vaines pour ce qui était de faire l’amour à nouveau, il ne se sentait plus assez fort pour gérer l’idée que son petit ami ne le repousse purement et simplement. Ce serait décider de faire un trait sur le passé, décider de ne plus voir ce qu’il avait été, et ce qu’il voulait qu’ils soient de nouveau dès que son traumatisme sera passé. Ils redeviendraient ce qu’ils étaient, ils redeviendraient un couple normal, un couple peut-être même un peu trop accro au sexe.

Caleb lui tendit une petite boîte en cuir marquée de ses initiales. Il ne pu s’empêcher de rougir en lui offrant un petit sourire. « Tiens mon trésor, j'ai pensé à toi en voyant ça et du coup... J'ai encore fait une folie. Ouvre le, ça va te plaire. » Il attrapa doucement la petite boîte qu’il ouvrit. Il passa doucement la main sur l’étiquette du petit flacon au liquide doré. Il savait ce que c’était. Il le sortit doucement de sa boîte pour regarder le petit flacon plus en détail, il l’ouvrit, et porta quelques gouttes à ses lèvres. Peut-être que ça pourrait l’aidé à avoir de la chance ce soir, avec lui. Il referma le petit flacon avec le bouchon en liège et laissa la petite chaîne en or glisser entre ses doigts, et rangea le flacon dans sa boîte. « Merci… J’espère qu’on aura de la chance ce soir. On le mérite non ?.... » Il ne pu retenir un petit sourire en posant la boîte, sa main revenant caresser celle de Caleb alors que Gino leur apportait leur bouteille de vin et en les servant. « Voilà, le meilleur vin pour les plus beaux amoureux ! » Ezechiel sourit doucement en jetant un regard intense à Caleb alors que son pied continuait son petit jeu.
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MessageSujet: Re: « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel   « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel EmptyDim 18 Nov - 11:48

    Je pensais que le fait d'ignorer le pied qu'Ezechiel s'amusait à frotter contre ma jambe suffirait à faire comprendre que je n'avais pas tellement envie de me trouver de nouveau frustré au milieu de la nuit. Malheureusement, mon copain avait décidé d'insister et son pied remonta un peu plus haut, me tirant un frisson. Depuis combien de temps n'avais-je rien fait du tout, par respect pour lui ? Moi qui d'ordinaire ne pouvais pas tenir une semaine complète sans sexe, je comptais déjà un mois sans aucun rapport sexuel. J'étais comme qui dirait au bord du précipice de la luxure et mon petit prince avait visiblement décidé de sauter dans le vide avec moi. Je ne doutais pas de son envie ni de ses capacités à satisfaire mon appétit sexuel démesuré, mais je savais que même s'il me désirait comme un fou, son blocage demeurait bien réel. Mon regard traversa le sien comme un rayon X, cherchant des réponses à ma question silencieuse. Est-ce-que ça valait vraiment le coup ? Parce qu'avant je pouvais me retenir car le manque était moins important. Aujourd'hui, j'avais peur de mes propres pulsions. Si cette soirée tournait à la débauche et qu'Ezechiel décidait encore de tout arrêter au dernier moment, j'étais presque sûr de ne pas être capable de m'arrêter. Je ne voulais pas lui faire de mal, c'était un risque que je n'étais pas prêt à prendre.

    C'est donc avec une grande douceur que je reculais ma jambe sous ma chaise, hors de porté de son pied. Je sondais son visage avec désolation, ça allait surement le blesser de se faire repousser de la sorte, mais il devait comprendre que je faisais ça pour son bien. Ma main alla caresser la sienne sur la table avec une tendresse infinie. Toutes les excuses du monde ne suffiraient surement pas à rassurer mon petit prince. Il allait penser que je n'avais plus envie de lui, que son attitude avait changée mes sentiments pour lui alors que c'était faux ! Mais comment lui expliquer ? Les mots me manquaient pour exprimer tout ce que mon coeur ressentait à cet instant. De l'amour, du désir, de la crainte et beaucoup de culpabilité. Lorsqu'il bu la fiole de Felix Felicis, je ne pu m'empêcher de sourire. A mon avis ce n'était pas une question de chance, mais après-tout-, s'il voulait y croire je n'avais rien contre. Gino arriva avec le vin et nous servit. Les pizzas arrivèrent quelques secondes plus tard, m'offrant une possibilité de changer de sujet, de fuir le regard attristé d'Ezechiel.

    « Ma pizza savoyarde est vraiment délicieuse. Gino n'a vraiment pas perdu la main. »

    Ma main droite se saisit de mon verre de vin et j'avalais quelques gouttes de ce précieux breuvage. A chaque gorgée, je pouvais presque entendre mon compte à Gringotts se mettre à pleurer. Rien qu'à l'idée de ce que je venais de dépenser comme argent, moi aussi j'avais envie de pleurer. Pourtant un mince sourire satisfait trônait sur mon visage. Je ne voulais pas que mon petit prince s'inquiète pour nos revenus ni qu'il insiste pour recommencer à travailler pour m'aider alors qu'il n'était pas encore prêt. Je soupirais finalement et posais ma fourchette sur mon assiette. Ce silence gêné me faisait du mal, je devais expliquer à mon blondinet pourquoi j'avais repoussée sa tentative de séduction.

    « Écoute, je sais que tu veux bien faire, et crois moi j'en ai encore quinze fois plus envie que toi mais... Enfin tu me connais, tu sais comment je suis quand je suis en manque. Ça va faire un mois qu'on a pas essayé, donc un mois que je n'ai rien fait et... Je serais pas capable de m'arrêter, même si tu me le demandais. Je ne suis plus moi-même quand on le fait, je ne veux pas perdre le contrôle et te blesser mon coeur... Tu comprends ? »

    Ma main caressait la sienne toujours avec une douceur adoratrice, mais je sentais bien qu'il n'allait pas comprendre. Il allait vouloir prendre ce risque. Ce n'est pas pour rien qu'Ezechiel faisait du quidditch, il aimait ce qui était risqué et extrême. Cependant je me sentais responsable de lui, d'abord parce que j'étais le plus âgé, et que j'étais plus ou moins le " dominant " dans notre relation. Incapable de se déplacer seul, de travailler, de participer aux paiements, il dépendait entièrement de moi. La vérité, c'est que j'avais peur de ne pas être capable de lui offrir une nuit d'amour tendre et langoureux comme il en avait besoin. Je ne savais qu'être sec et sauvage comme un prédateur dévorant sa proie. Et ça, il n'en avait carrément pas besoin. Mais dans ce cas, qui de nous deux avait le plus peur de ne pas répondre aux attentes de l'autre ? Lui qui craignais de ne pas m'aimer assez, ou moi qui craignais de trop l'aimer ? Impossible à savoir.

    « Je t'aime, vraiment je te jure. Mais je ne peux pas prendre le risque de perdre le contrôle de moi-même en ta présence, désormais. »
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MessageSujet: Re: « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel   « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel EmptyLun 3 Déc - 20:03

Le problème avec Ezechiel c’est qu’il était incapable de réaliser jusqu’où est ce que son traumatisme continuait de le marquer, alors il y avait des bons moments, comme celui qu’ils étaient en train de passer en ce moment, dans ce charmant restaurant où ils avaient passés tant de temps depuis qu’il vivait au village, et alors, il avait cette impression, d’être totalement remis, et d’être capable de redevenir celui qu’il avait été par le passé, celui qui s’amusait beaucoup à taquiner son petit ami en sachant que les ébats qui suivraient seraient particulièrement forts et fougueux, mais le fait était qu’il était loin d’être redevenu ce garçon là. Il n’était plus que l’ombre de lui-même et se sentait parfois capable de soulever des montagnes pour rendre son homme heureux, mais la réalité était telle qu’il n’était tout simplement pas capable d’agir. Il pouvait entreprendre, et même avoir envie de certaines choses, mais il devenait quelques minutes, ou quelques heures après, totalement incapable de les faire. Il avait envie de faire l’amour avec Caleb ce soir, probablement plus que de toute autre chose, mais le fait était qu’une fois devant le fait accompli, il ne serait probablement plus capable d’agir, et il savait que ça, Caleb ne le supporterait pas, il ne le supporterait pas encore une fois en tout cas, il lui avait déjà trop souvent infligé.

Bientôt, Ezechiel pu sentir la a jambe de Caleb s’éloigner de la sienne, et le visage d’Eze s’assombrit immédiatement. Il venait de le repousser, et il se sentait particulièrement mal, et ce malgré la présence de la main de Caleb dans la sienne. Il lui assurait le trouver beau, et ne pas être gêné par ce qui s’était passé, mais avant le traumatisme, jamais Caleb ne l’aurait repoussé de la sorte, et cela fit couler une larme le long de la joue du jeune joueur de quiditch. Jamais il n’aurait pleuré de la sorte auparavant, pas dans un lieu public, et encore moins devant les yeux de celui qu’il aimait, mais il se sentait totalement incapable de retenir cette ronde petit goutte d’eau qui vint finir sa course sur le set de table, sur lequel elle fit un petit tâche d’eau. « Ma pizza savoyarde est vraiment délicieuse. Gino n'a vraiment pas perdu la main. » Il lui offrit un vague sourire en acquiesçant sans un mot alors qu’il porta une petite fourchette de pizza à la viande à ses lèvres. Les pizzas de Gino étaient toujours aussi bonnes, mais son cœur n’y était plus.

« Écoute, je sais que tu veux bien faire, et crois moi j'en ai encore quinze fois plus envie que toi mais... Enfin tu me connais, tu sais comment je suis quand je suis en manque. Ça va faire un mois qu'on a pas essayé, donc un mois que je n'ai rien fait et... Je serais pas capable de m'arrêter, même si tu me le demandais. Je ne suis plus moi-même quand on le fait, je ne veux pas perdre le contrôle et te blesser mon coeur... Tu comprends ? » Il savait tout ce qu’il venait de dire, et porta silencieusement un mouchoir en tissus à son visage pour cacher ses larmes. S’il était loin d’être en manque, il se haïssait de provoquer tant de frustration à Caleb et s’attendait presque à l’entendre dire qu’il allait aller voir ailleurs, aussi répondit-il avant que le jeune professeur n’ait le temps de répondre : « Tu devrais coucher avec quelqu’un d’autre. Ca irait sûrement mieux… » Il détestait cette idée, mais il avait déjà longuement réfléchi à cette solution et elle avait été la seule qui lui était venue à l’esprit. Puisqu’il ne pouvait pas calmer la frustration de son homme, il fallait que quelqu’un le fasse, et ensuite ils pourraient recommencés à essayer tendrement…

Il sentit ses larmes continuer à mouiller le mouchoir, et sentait la main de son homme caresser la sienne, pourtant, il ne se sentait pas capable de croiser le regard de Caleb, et il se leva silencieusement pour rejoindre les toilettes pour homme, entendant simplement les mots de son homme. « Je t'aime, vraiment je te jure. Mais je ne peux pas prendre le risque de perdre le contrôle de moi-même en ta présence, désormais. » Il courrur jusqu’aux toilettes cette fois pour s’effondrer dans l’une des cabines.
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MessageSujet: Re: « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel   « Don't worry, I'll be there. » | Caleb & Ezechiel EmptyVen 28 Déc - 17:36

    J'étais resté immobile, mon cul vissé sur cette foutue chaise alors que j'aurais du me lever et le retenir, le serrer dans mes bras comme dans un vieux film à l'eau de rose. Mon regard glissa sur le bois de la table sans le voir pour autant. J'étais complètement choqué par la phrase que mon petit-ami venait de prononcer. Coucher avec quelqu'un d'autre que lui ? Même pour assouvir un besoin que je savais de plus en plus intense, jamais de la vie je n'aurais pu l'envisager. L'idée me tentait bien sûr, car malgré mes efforts celui que j'étais autrefois ne partira jamais complètement. Je n'y suis pour rien, j'ai toujours été un pur nymphomane, et ça lui plaisait ! Pourtant je ne pouvais accepter de trahir mon homme à ce point. J'avais beau être un con impulsif, ma loyauté gryffondorienne brûlait mes intentions les plus obscures. Mon désir était loin d'égaler les sentiments que j'avais développés au contact d'Ezechiel. Je n'étais pas prêt à abandonner alors que nous étions si près du but. Mais dans ce cas, fallait-il que je prenne quand même le risque de refaire une tentative avec lui ? Après tout, il avait bu le felix felicis, donc il n'y avait techniquement pas de raison que ça foire ! Enfin tout ceci sonnait bien trop au conditionnel à mon goût...

    « Mazette, l'est pas dans son assiette dé lasagna le piti blondinet, hein ? »

    La voix grave et toute proche de mon oreille de Gino m'aida à sortir des limbes de mes pensées indécises. Non, mon mec n'allait pas bien, mais pour une fois ce n'était pas tellement la faute de son traumatisme. C'était la mienne, et seulement la mienne. J'avais complètement manqué de tact durant notre discussion. Moi qui voulais tant passer une soirée en amoureux sans encombres, c'était pas gagné !

    « Je vais aller le voir, j'ai été impoli avec lui.
    - C'est normal, tou fais beaucoup d'efforts pour loui, ça fatigue.
    - Ça n'excuse pas mon manque de manières.
    - Tou l'aimes vraiment trop beaucoup, pas vrai ?
    - Oui... Je crois bien que oui.
    - Alors fais loui confiance. »

    Je laisse échapper un soupir. Il a raison, terriblement raison. Dans un sens je suis content que Gino me donne des conseils, mais c'est toujours plus simple à dire qu'à faire. Finalement je m'excuse et quitte la table pour rejoindre les toilettes. Les sanglots sonores d'Ezechiel me serrent le coeur, mais je ne fais pas demi-tour pour autant. Je me penche légèrement pour apercevoir la silhouette de mon copain sous la porte. Lorsque je le localise, je tape doucement sur la porte avec la jointure de mon doigt replié.

    « Bébé...ouvre la porte, s'il te plait. »
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