Breaking The Habit

Il soupira lourdement et ramassa le balai encore posé sur le gradin, c’était déjà galère d’avoir à ranger le matériel mais si en plus ses idiots n’étaient pas capable de les laisser à l’intérieur, il en avait pour des heures. Isaac se redressa pour jeter un œil autour de lui, apparemment c’était le seul balai à être resté en plan, il était déjà assez agacé comme ça, mais savoir qu’un crétin avait réussi à l’oublier que ce soit fait exprès ou non, ne l’aidait pas vraiment. Depuis qu’il avait gagné cette super activité supplémentaire, l’équipe semblait prendre un malin plaisir à le faire bosser, ou alors, ils ne faisaient plus attention à rien, sachant que quelqu’un allait passer derrière eux. L’un dans l’autre, ça revenait au même, et aucune des deux solutions ne lui plaisaient plus que l’autre, puisqu’au final, il se retrouvait avec le double de boulot. S’il n’avait jamais rien eu contre le Quidditch ça commençait petit à petit à venir, et à ce rythme, il aurait vite fait de détester le sport autant que ses joueurs. Encore s’il avait dû s’occuper de son équipe, celle de sa maison, et non pas ses rouges imbus d’eux même et plus stupides que courageux, les choses auraient peut-être été différente ; Isaac aurait au moins eu l’impression que tout ça avait une utilité quelconque. Autant dire que c’était tout sauf ce qu’il ressentait maintenant. Enfin heureusement pour lui qu’il n’était pas un fervent admirateur de sa propre équipe sinon il aurait presque pu prendre ça comme de la trahison. Isaac redescendit rapidement, le balai en main. Il avait encore du mal à réellement comprendre comment il en était arrivé là, être au mauvais endroit au mauvais moment avait toujours été un don chez lui, mais à ce point-là c’était quand même une nouveauté ; il était incapable de savoir qui était le vrai responsable, ça pouvait être n’importe qui, bien qu’une équipe adverse fût certainement la meilleure piste. Enfin s’il trouvait la ou les personnes qui avaient lancé des boules puantes défectueuses dans les vestiaires des Gryffondor, Isaac ne les laisseraient pas s’en tirer à bon compte. Il(s) avait mis le feu là-bas, au moment où il passait à côté, heureusement que l’équipe n’était pas à l’intérieur, sinon le serdaigle ne préférait même pas imaginer de quel punition il aurait pu écoper.

Il ouvrit rapidement la porte du rangement, et leva les yeux au ciel en voyant le foutoir, il en avait pour des heures. Il repoussa du pied les balles qui trainaient pour pouvoir accéder au mur afin d’accrocher le balai qu’il avait en main. Il soupira doucement une fois débarrassé, et posa les yeux sur le sol, peut-être pas des heures, mais bel et bien pour un bon moment. Isaac se baissa pour ramasser un souaffle et ouvrir le coffre pour le remettre dedans, rassuré de voir que les cognards eux étaient bien en place, ça aurait été bien plus problématique s’il avait dû les ranger. Il ramassa rapidement les autres balles, essayant tant bien que mal de les faire tenir sur une étagère, mais il y en avait toujours une pour rouler à nouveau sur le sol. Le serdaigle inspira longuement et finit par craquer en ramassant une énième balle et en la balançant contre le mur. Chanceux un jour, chanceux toujours. La balle rouge répondit contre le mur et alla directement frapper les balais, vu la manière dont il était installé, il n’aurait pas fallu grand-chose pour les faire tomber et c’est exactement ce qui arriva. Isaac regarda la scène les yeux écarquillés, bien trop surpris pour essayer de limiter les dégâts. Ce n’est que quand il les rouvrit, les bras au-dessus de la tête, et à moitié enseveli par une marée de bout de bois et de balles qu’il comprit. Plutôt que de se relever pour se remettre à ranger, le Serdaigle poussa un soupir d’abandon et se laissa retomber sur le tas de balai. Si au moins il était payé tiens. Non parce que tant qu’à faire, il aurait apprécié gagner quelques chose à s’occuper de tout ça, alors qu’il n’avait strictement rien demandé. « Et m*rde » souffla t’il en se passant la main sur le visage. « Pourquoi les gryffondors en plus, dans le genre inutile … » Il enleva sa main de son visage, se sentant stupide de parler tout seul, mais ça avait au moins le mérite de lui calmer les nerfs. Isaac allait se relever quand quelques choses lui cacha la lumière venait de la porte, plutôt que de se relever le plus vite possible, il se contenta d’essayer de regarder, mais tout ce qu’il vu ce fut une silhouette, et dans cette position, il pouvait difficile en voir plus. Il se redressa finalement avant de se tourner vers le nouveau venu. Oups. Ses yeux n’avaient que se poser sur la couleur rouge, mais il savait déjà que c’était mauvais signe.

Spoiler:

Arawn aimait le quidditch, non, il adorait ça. En tout cas il ne s’était jamais demandé s’il détestait ça, et c’était le principal. Il avait tout de suite compris l’intérêt de faire partir d’une équipe dans l’école, et comme son père l’avait chaudement encouragé, il n’avait pas eu à beaucoup réfléchir. C’était fatiguant parfois, il avait l’impression que ses coéquipiers l’observaient, le jugeaient de loin pour être surs qu’il les amène bien à la victoire. Et si être la coqueluche du public avait ses avantages (il ricana presque en y repensant) ce n’était pas évident non plus. Il devait gérer plus de pression que ses camarades, mais ça n’allait pas l’arrêter. Faire partie de l’équipe était un privilège, et en être le capitaine avait définitivement aidé sa vie sociale au château. Et si parfois il se disait qu’il s’en serait bien passé, il l’ignorait, sachant que ce genre de pensées finirait par passer.

Mais pour l’instant il n’était pas question de penser à ça, il était dans les airs et il avait le souaffle en main. Et ce sentiment était assez pour lui rappeler pourquoi il avait voulu faire partie de l’équipe à la base. Il pouvait sentir le vent dans ses cheveux, lui fouetter le visage et il lâcha la balle avec un sourire béat aux lèvres. Le souaffle passa aisément dans l’anneau de leur but et il lança un sourire fier à ses coéquipiers. Leur goal était nul, certes, mais ce n’était pas une raison pour ne pas se vanter de sa réussite. Il jeta un regard aux alentours avant de décider d’arrêter leur entrainement ici. D’un parce que la nuit allait bientôt tomber, et de deux parce qu’il préférait rester sur sa réussite. Il n’y avait pas de mal à cela, n’est-ce pas ? Les joueurs atterrirent tous sur le sol légèrement boueux et Arthur les réunit immédiatement pour leur faire son discours habituel. Bon entrainement, encore quelques trucs à corriger, Weasley tu pourrais au moins faire semblant etc… Son speech faisait désormais partie de la routine, mais il savait que l’équipe en avait besoin.

Il les vit tous acquiescer en rythme et hocha la tête à son tour. Il annonça la fin officielle de l’entrainement et se dirigea vers les vestiaires, sachant que les autres le suivraient immédiatement. Il fallait dire, franchement des fois il adorait sa vie. Il était un peu perdu dans ses pensées lorsqu’une voix inconnue le ramena à la réalité. Quelqu’un était dans le débarras qui leur servait à ranger leur équipement et Arawn se retourna vers son équipe pour leur demander s’ils savaient ce qui se passait. Mais leurs mines suffirent à lui faire comprendre qu’ils n’en savaient pas plus que lui. Un petit sourire aux lèvres, il s’approcha du débarras, passant sa tête dans l’entrebâillement de la porte juste à temps pour entendre quelqu’un râler de l’autre côté. Une expression incrédule sur le visage, il se pencha négligemment contre le battant. Il pouvait sentir ses amis derrière lui et il se força à penser que ses paroles n’avaient rien à voir avec le fait qu’il pouvait se sentir observé.

« Je sais pas, pour l’instant on a l’air moins ridicule que toi, qu’est-ce que tu fais là ? »

« C’est lui qui a lâché des boules puantes dans le vestiaire. McGonagall lui a demandé de ranger nos affaires pour le punir. »

Arawn entendit la moquerie dans le ton de la voix de Valliant et même s’il n’appréciait pas spécialement son co-équipier, il ne put pas s’empêcher de ricaner à son tour. Le reste de l’équipe le rejoignit bientôt tandis qu’Arawn se retournait vers le jeune homme. Il ne le connaissait pas, même pas de vue. Il avait des cheveux bruns et courts qui auraient mérité d’être coiffés de temps en temps. Mais ce qui le choqua plus que le reste était la taille absolument ridicule de ses oreilles. Comment faisait-il pour se tenir dans le débarras sans tout renverser avec ?

« Tu devrais te considérer chanceux, peu de gens auraient la chance d’être l’esclave de notre équipe. Je suis même prêt à parier que pas mal de filles te tueraient pour le privilège. »

En même temps ça ne l’étonnait qu’à moitié, il n’avait jamais cru en la chance, par contre son contraire, il le connaissait plutôt bien. Isaac se serait certainement plaint aussi pour des serpentard, mais il les supportait déjà plus que les rouges et or, et s’il y avait une équipe qu’il trouvait imbuvable, c’était bien celle-là, et c’était là que la malchance était rentré en course puisqu’il devait justement s’occuper d’eux. Il avait certainement dû faire une connerie monumentale dans une autre vie et ça lui retombait dessus maintenant, le karma quoi. Le serdaigle soupira doucement et finit par se relever, il passa rapidement ses mains sur sa tenue pour enlever la poussière, cette endroit en était plein ; ridicule, il l’était surement à cet instant, et il l’avait bien cherché, aussi ne répliqua-t-il pas, mais ça l’agaçait tout de même de se faire critiquer par un crétin arrogant, capitaine des gryffondor ? Est-ce qu’on pouvait faire plus pompeux que ça ? À quand le titre de roi ? Il releva les yeux sur le petit groupe dans l’encadrure de la porte, qu’est ce qu’il faisait là ? Il aurait pu se tenir un peu au courant tant qu’à faire ! Il secoua la tête l’air blasé en voyant que l’un de ses « amis », il les aurait plutôt qualifié de suite à ce niveau-là, finit par lui répondre. Isaac ouvrit la bouche et la referma, à quoi bon se défendre, personne ne l’avait cru jusque-là, ça n’allait certainement pas changer maintenant, et au fond, il n’en avait rien à faire de ce que les gryffondor pouvaient bien en penser. Ce n’était pas comme s’il donnait beaucoup d’importance à leurs jugements après tout. Le ricanement qui parcouru la petite troupe ne fit qu’appuyer encore plus cette pensée. A quoi bon s’expliquer avec des crétins ? Il avait assez de temps à perdre avec tout ce foutoir alors autant ne pas en plus rajouter les états d’esprits de cette bande de rouge et or.

« Et bien qu’elles le fassent ça m’arrangerait » finit-il par répliquer, si elles tenaient tant que ça à s’occuper des équipements, ce n’était pas lui qui allait se mettre sur leur chemin, surtout qu’il n’avait strictement rien demandé. Il se baissa pour ramasser un des souaffles. « Et quitte à être l’esclave » il appuya volontairement sur le mot pour montrer à quel point c’était ridicule. « D’une équipe de quidditch, elles feraient mieux d’en choisir une bonne » Il le reposa sur la balle sur l’étagère la plus proche, espérant qu’elle ne décide pas de rouler une nouvelle fois, ça aurait été ridicule. Isaac se doutait bien que se mettre l’équipe à dos n’était pas une bonne idée, ils étaient assez désagréable comme ça, mais se faire marcher dessus n’avait rien de tentant non plus. Et puis tant qu’il faisait son boulot, il pouvait bien leur adresser la parole comme il le souhaitait, et ne pas le faire du tout aurait été le mieux « Vous n’avez pas des matchs à aller perdre plutôt que de me regarder ranger ? » Rajouta-t-il finalement en attrapant un balai pour le remettre à sa place. Vu comment c’était parti, ils semblaient n’avoir rien de mieux à faire que de venir se moquer de lui, esclave vraiment ? À quel siècle il vivait exactement ? Il n’était pas un elfe de maison aux dernières nouvelles. Quand à parler de privilège, ce n’était pas du tout le terme qu’il aurait utilisé pour parler de sa situation actuelle, tout ça n’était en aucun cas du à la chance. Il aurait sans doute dû la fermer , après tout contre une bande de gros bras sorti directement de la maison du "courage " , il ne pouvait pas grand-chose , mais rien ne lui prouvait qu’ils l’auraient laissé tranquille s’il s’était contenté de ne pas répondre , après tout , il avait donné son avis sur cette maison avant même de savoir qu’ils étaient là , donc bon , il n’allait pas faire demi-tour maintenant . Une fois le balai à sa place, Isaac se retourna à nouveau vers le rouge, et haussa les épaules comme pour lui demandait ce qu’il fichait encore là.

Arawan n’avait jamais été cruel (bon, peut-être un peu) mais ce n’était pas dans sa nature. Pas autant que dans celle de Valiant en tout cas, et il ne prenait pas de plaisir particulier à humilier quelqu’un. Il reconnaissait simplement l’intérêt de faire respecter son autorité sur quelqu’un qu’il considérait si en dessous de lui, particulièrement quand ce quelqu’un commençait à l’insulter lui-même. Il ne put pas s’empêcher de ricaner en voyant l’imbécile continuer à ranger, il pensait avoir fait le nécessaire pour distraire ses amis et assoir son autorité, mais de toute évidence, le jeune serdaigle était masochiste. S’il avait eu ne serait-ce qu’un peu de bon sens ou de sens de préservation, il serait resté silencieux. Mais il fallait croire qu’il aimait chercher les ennuis. Et Arawn n’était pas du genre à refuser un challenge, surtout pas lorsqu’il était en public. En d’autres circonstances, il aurait surement laissé l’idiot travailler tranquillement, mais il pouvait sentir le regard de ses amis dans son dos et savait qu’il n’avait pas vraiment le choix. Ils attendaient une confrontation, ils s’attendaient à ce qu’Arawn défende l’honneur de leur équipe, et il ne pouvait pas les décevoir. C’était impensable.

Il ne put pas s’empêcher de sourire en entendant le jeune garçon répondre qu’elles n’avaient qu’à se présenter et qu’il les laisserait faire avec plaisir, surpris de voir qu’il n’avait pas l’intention de se laisser faire. Même s’il n’était pas prêt de l’avouer, il pouvait respecter la réaction du jeune homme. Il avait sa fierté, et il ne pouvait rien comprendre mieux que le besoin de la défendre quand elle était insultée. Malheureusement pour le serdaigle, en se défendant, il insultait Arawn. Et il ne pouvait pas laisser passer ça.

Le gamin se baissa pour ramasser un souaffle au sol et Arawn sentit son équipe s’agiter dans son dos. Ils avaient presque le réflexe de venir chercher les ennuis, et il savait qu’ils devaient se retenir d’aller lui en mettre une. Seulement, Arawn n’approuvait pas de la violence physique, il préférait d’autres formes de mesquinerie. A sa réflexion suivante, Arawn dut retenir Valiant qui était sur le point d’aller emmerder le jeune serdaigle. Il se tourna vers son coéquipier avant de secouer la tête, un petit sourire naissant sur ses lèvres.

« Qu’est-ce que tu en saurais ? Je doute que tu aies déjà assisté à un match de quidditch dans ta vie, ça ne doit même pas exister dans ta campagne. »

Le traiter de paysan était sans doute la meilleure insulte à laquelle Arawn avait pu penser, et même s’il n’en était pas satisfait, ça ne semblait pas gêner ses amis. Ils ricanèrent en cœur dans son dos et Arawn sentit son cœur se serrer légèrement, partagé entre la fierté et une honte qu’il avait bien du mal à s’expliquer. Lorsque le jeune idiot recommença à les provoquer, Arawn avança d’un pas dans sa direction, son regard se faisant plus dur. Il n’appréciait pas qu’on se moque de lui ou qu’on le provoque. Il avait toujours eu le sang un peu chaud et avait donc trouvé sa place chez les sang et or. Il semblait pourtant un peu étrange qu’un Serdaigle puisse être aussi stupide, qu’il puisse être aussi impulsif. Tous ses instincts auraient du lui dire de la fermer, mais il avait apparemment un tempérament bien trempé. Et malgré son irritation, Arawn pouvait le respecter. Il s’efforça seulement de ne pas le montrer.

Le jeune homme se tourna de nouveau vers eux, leur lançant un regard pour les narguer et Arawn comprit qu’il n’avait plus le choix. Il l’avait cherché après tout, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Il s’approcha à nouveau de l’imbécile, laissant ses amis à l’entrée du débarras pour ne plus laisser que quelques mètres entre lui et le jeune serdaigle. Il lui lança un sourire presque malsain.

« On est bien en droit de vérifier que tu fais correctement ton boulot. C’est notre équipement après tout. Et je crois que tu as oublié quelque chose… »

Arawn leva le bras pour atteindre l’une des étagères avant de faire volontairement retomber tout le matériel rangé. Il se tourna vers le jeune garçon tandis que les rires de ses camarades l’encourageaient.

« Tu ferais mieux de ranger tout ça si tu ne veux pas passer la nuit ici. Tu veux que je t’apprenne à ramper peut-être ? »

Arawn força un sourire mesquin sur son visage, essayant d’ignorer aussi bien les rires déchainés de ses co-équipiers que la culpabilité qu’il ressentait en imaginant ce que sa mère penserait de lui si elle pouvait le voir.

Isaac ne savait même pas comment il avait pu penser un seul instant , qu’ils s’en iraient si facilement , surtout maintenant qu’il les avait insulter , il avait sans doute été un peu trop optimiste sur ce coup-là , où avait simplement espérer qu’ils se rendent compte qu’il y avait certainement mieux à martyriser ailleurs , oui , non , il avait été trop optimiste , il ne fallait pas chercher plus loin . Enfin bon, s’ils ne faisaient que s’en tenir à la reparti, il ne risquait pas d’avoir à craindre quoi que ce soit, même s’il devait reconnaitre qu’il avait accusé le coup en l’entendant parler de la campagne. Le serdaigle s’était vite repris , certain qu’il ne l’avait dit que comme une insulte , ne sachant rien de ses origines , mais , il avait senti ses doigts se resserraient autour de la balle qu’il remettait en place , Isaac détestait qu’on use de ce terme comme une insulte , ça n’aurait pas dû avoir une tel connotation négative , d’abord , ce n’était pas comme s’il avait choisi d’y vivre , et de deux , même s’il aurait préféré habiter en ville , personne ne critiquait la campagne sauf lui ; ce type-là , ne savait même pas de quoi il parlait et ça l’agaçait franchement. Le coin où il habitait était effectivement assez reculé, mais il tenait déjà moins de l’homme des cavernes que la petite bande en rouge et or. Et puis c’était tellement crétin de sa part, jamais assisté à un match de quidditch ? Ce n’était pas comme si Poudlard en organisé hein ? Non, ça faisait juste 7 ans qu’il en voyait au minimum 16 dans l’année, mais non, le gryffondor avait raison, il n’en voyait jamais. Enfin bon, autant s’occuper de ranger cette endroit que de l’écouter parler, il le faisait très bien tout seul. En le voyant approcher, Isaac senti son visage se défaire doucement, sachant pertinemment que si ça devait en venir aux mains, il courait droit à la catastrophe, encore que ça réussirait peut être à l’exempter de travailler pour eux. S’il avait eu le moindre doute sur la raison de sa présence, le sourire aurait réussi à lui seul à le prévenir qu’il n’était certainement pas là pour l’aider.

Tout en s’attendant au coup fourré, Isaac ne put s’empêcher d’ouvrir la bouche, surpris, et de regarder, l’air vaguement désespéré, tout ce qu’il avait rangé , rechuté à nouveau ; il reposa les yeux sur le gryffondor , encore trop choqué pour avoir la moindre expression de colère ; de toute manière , il venait de lui prouver qu’il n’était pas en position de force , même si ça avait franchement des allures de coup bas. Le serdaigle hésita sur la marche à suivre, les ramasser à nouveau au risque de les voir voler au bas de l’étagère une fois de plus ? « Je ne crois pas qu’abimer votre propre matériel joue en votre faveur » finit-il par répondre, son ton déjà bien moins assuré. Il se baissa pour ramasser un des souaffles, et le garda en main, avec la désagréable impression qu’il allait devoir s’en servir comme arme ou comme boucle si les choses continuaient comme ça. Il valait mieux qu’il calme le jeu, sinon, il allait réellement passer la nuit, et s’il y avait pire, c’était loin, très loin, d’être tentant. « Ok, vous savez quoi, j’ai aucune envie de vous aider, mais je vais le faire, c’est censé vous arranger, alors pourquoi vous ne retournez pas simplement vous entrainer un peu, histoire que personne ne perde son temps avec ses conneries ? » Il l’avait dit calmement , agitant pourtant un peu trop le ballon devant lui , un sourire à moitié encourageant sur le visage , mais il n’y croyait qu’à moitié , le serdaigle ne tenez pas à s’abaisser devant eux , mais entre ça , qui ne durerait que quelque minutes et qui lui permettrait d’en finir pour de bon , et réellement passer sa soirée à s’occuper de l’équipement de sportifs suant , son choix était tout de même loin d’être difficile. Et puis en même temps il s’en fichait de ce qu’ils pouvaient bien penser de lui, il avait déjà décidé dans quel case le classer, Isaac se fichait complétement qu’il se trompe tant qu’ils le laissaient terminer en paix. « Marché conclu ? » tenta-t-il à nouveau en tendant le souaffle au blond devant lui. Son regard fixé sur lui, apparemment s’il devait attendre une réponse, ça viendrait de ses lèvres, rester plus qu'à savoir ce que sa petite troupe allait le pousser à répondre.