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 New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]

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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyDim 27 Avr - 14:42

Octavus & Aloisia
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny



Je laissais un moment de flottement avant de prendre sa main, et ces quelques secondes semblaient lui être comme une éternité. À peine ma peau toucha la sienne qu'il tourna un sourire éclatant vers Aleksei, une expression triomphale sur le visage. Ils provoquèrent de nouveau mon rire tous les deux, le blond de son malheur factice et le brun de son bonheur véritable. Les voir se chamailler de la sorte était amusant, la réaction d'Octavus l'était encore plus. Il lui tira la langue et j'avais l'impression de ne plus avoir cet héritier si important devant les yeux. Le voir au milieu de ses amis à des milliers de kilomètres de chez nous me donnait l'impression de le découvrir lui, réellement. Son ami nous quitta non sans gratifier mon cavalier d'une accolade puissante qui ne l'affecta pas tant que ça, bien au contraire. Nos yeux le suivirent jusqu'à la blonde avec laquelle j'avais dansé un instant plus tôt et il reprit son petit manège qui fonctionna ce coup-ci. Je reportais mon attention sur Octavus en souriant, ma main serrant toujours la sienne. Effectivement, il m'avait promis une seconde danse, mais la première me semblait tellement loin que je n'y pensais plus. C'était comme si toute une journée nous avait séparé de ce moment idyllique sur la terrasse du ministère de la magie. Malgré tout, l'ambiance était diamétralement opposée. L'instant était festif et je ne cessais de rire, surtout lorsqu'il entreprit de me regarder en haussant des sourcils de cette manière. Je n'avais pas imaginé un seul instant pouvoir me sentir aussi bien après notre dispute. Je n'avais plus envie de le fuir, au contraire, j'avais besoin de partager tout cela avec lui.

Je le taquinais sur une chance qui n'était que mienne et commençais à tourner légèrement pour suivre l'exemple sur nos voisins. J'étais concentrée, ne voulais pas commettre trop d'impairs dans cette chorégraphie complexe qui m'avait déjà séduite pourtant. Entre mon enthousiasme et l'alcool, je ne remarquais pas la réaction qui suivie cette déclaration. Sa main se fit plus possessive sur ma taille et je n'attribuais cela qu'au pas qu'ils comptaient me faire faire, rien d'autre. Je me contentais de plonger mon regard dans le sien en entendant sa réponse. Ma première pensée fut de croire que ce n'était que purement sarcastique mais il n'avait pas l'air enclin à se moquer. Je ne comprenais pas vraiment de quels regards il voulait parler, je ne me rappelais que du sien, assez noir pour dissuader qui que ce soit de m'approcher. J'entendais une pointe de jalousie qui n'était pas pour me déplaire alors que je comprenais qu'il venait de me déclarer qu'il était conscient de sa chance. Il me sourit et je lui retournais une moue malicieuse, séductrice. Octavus aimait les belles choses, j'avais essayé d'être assez belle à son bras pour qu'il n'ait pas honte de me présenter au monde. Il me donnait l'impression d'avoir rempli ma mission. J'avais attendu qu'il prononce ces mots si souvent que même cette appréciation muette m'emplissait de joie. Il me fit danser et j'oubliais les apparences, le laissait me guider avec une confiance aveugle. Je ne manquais jamais de rire aux éclats lorsque ses bras attrapais ma taille pour me soulever, mes pieds nus quittant la terre quelques secondes avant qu'il ne recommence à me faire tourner. Je ne pensais à rien d'autre qu'à la danse et cela avait un côté étrangement libérateur. Pour une fois, lui comme moi ne jouions pas la comédie, nous n'étions même plus deux faux-fiancés mais juste nous, savourant ce moment comme tous les autres, enivrés par l'alcool et l'allégresse. Je l'étais certes bien plus que lui, mais ce n'était qu'un détail. Je ne remarquais même pas Aleksei se rapprochait de nouveau, et lorsqu'Octavus m'attrapa d'une main la taille, la deuxième étant retenue par son meilleur ami, j'ouvrais grands les yeux, surprise sans comprendre où cela allait nous menait. Je ne pus d'ailleurs pas retenir une expression étonnée en me retrouvant dans cette position. Il me commandait de lever les jambes et je m'exécutais sans réfléchir. L'instant d'après, je volais, littéralement, retenue par les deux hommes qui continuaient de tourner ensemble. J'éclatais de rire et la blonde dans la même position que moi me lança un regard complice, presque plus amusée de ma réaction que de la sensation elle-même de la figure. Je pouvais voir le visage d'Octavus qui, bien loin de montrer le moindre signe de fatigue du à cet effort, riait également. Ils finirent par nous reposer au sol et je m'accrochais d'une main à son bras pour reprendre un semblant d'équilibre alors que déjà, il me faisait virevolter à nouveau.

J'étais incapable de dire depuis combien de temps nous dansions, je m'amusais tellement que je n'aurais pas été surprise si cela n'avait fait qu'une minute ou bien une heure. Je ne me souciais de rien d'autre que lui. Ça allait contre tous mes dires, j'avais l'impression que nous étions deux vrais amis en cet instant. Même si je ressentais toujours plus que cela. Je ne cherchais plus à lui plaire, ni à le pousser dans ses retranchements. Et pourtant, lorsque sa main descendit sur ma taille, me plaquant davantage contre lui, mon corps réveilla un désir enfoui en moi qui ne m'avait jamais réellement quitté. Son visage était à hauteur du mien mais il regardait derrière moi, si bien que je ne pouvais pas voir ses yeux. C'était un mal pour un bien, je n'étais pas certaine que ça soit une bonne idée qu'il observe mon expression en cet instant. J'en avais le souffle court, le peu d'esprit qui me restait était en train de prendre congé. Ce ne fut que ses quelques mots, soufflés certainement pour une autre personne que moi, qui me ramena à la réalité. Traduire la phrase ne fut pas difficile, il avait du la prononcer à maintes reprises dans la soirée. Et lorsque je me décidais enfin à détourner le regard, je n'eus que le temps de voir l'homme qui avait tenté de m'emmener dans un coin plus tranquille se détourner de nous. Je fronçais les sourcils, surprise même de le revoir. Je lançais un regard à Octavus et remarquais ses yeux, plus sombres que précédemment, sa mâchoire tendue comme si il était prêt à tout pour montrer que je lui appartenais. Ça n'aurait pas du, mais ça me plaisait. Et je dus faire jouer toutes les forces qu'il me restait pour réprimer le sourire ravi qui voulait étirer mes lèvres. Je repensais à mon attitude possessive lorsque j'avais aperçu Aleksandra plus tôt, il n'était pas très loin de ma réaction si ce n'était qu'il était plus subtil. Il se plaça derrière moi, sa main toujours agrippée sur ma taille, et je ne dis rien. De toute façon, il n'y avait rien à dire. Je n'étais peut-être plus vraiment sa fiancée, mais je lui appartenais toujours malgré tout.

Je me remis à penser à la danse alors qu'il guidait toujours nos pas. Il était trop proche, parfois je me perdais et me trompais lorsque son parfum se faisait trop prononcé ou lorsque son souffle agitait les mèches de mes cheveux pour s'écraser sur la peau de ma nuque. Ce n'était pas très fair play, j'allais finir par croire qu'il jouait de son attraction indéniable pour me déstabiliser. J'attrapais sa main placée gentiment sur ma hanche et la descendis jusqu'à ma cuisse, me plaquant un peu plus contre lui comme pour prendre appui sur son torse. J'étais d'humeur joueuse et n'avais pas envie de me retenir, de penser à ce qu'il en penserait, lui, ou de ce qu'il pourrait se passer. Nous esquissions quelques pas de côté, trop près l'un de l'autre peut-être pour que cela ressemble toujours à la danse traditionnelle russe, mais ça ne me dérangeait pas. Je me retournais dans ses bras, mon nez effleurant le sien alors que mes cheveux fouettaient l'air, et m'arrêtais en le regardant en même temps que la chanson prenait fin. Je continuais de l'observer un instant en souriant, avant de rire et d'applaudir avec le reste des invités devant nos exploits de danseur. C'était une merveilleuse façon de finir la soirée. Aleksei quitta sa partenaire pour se mettre au centre de la pièce et même si je ne comprenais pas tout, le gros de sa réplique me vint. Il mettait fin aux festivités, sûrement pour continuer dans le club où il voulait nous amener. Je restais près d'Octavus en regardant les gens sortir, certains venant nous embrasser chaudement avant de quitter les lieux. Je me rendis compte alors que j'étais toujours pieds nus et l'idée de parcourir St-Petersburg sans chaussures ne m'enchantait pas. Je me remettais sur les pointes pour accéder à son oreille, ma main prenant appui sur son épaule, et l'avertir de mes intentions.

«- Je te laisse dire au revoir, je pars à la recherche de mes chaussures. »

Je pris un air faussement aventurière avant de le quitter dans un sourire, me rapprochant du coin de la salle où je pensais les avoir laissé. Ce ne devait pas être le cas. Je fis le tour de la pièce sans plus de succès et espérais qu'une autre ne les avait pas trouvé à son goût pour me les embarquer à mon insu. J'en retrouvais une finalement, près du canapé sur lequel je me laissais tomber, pas certaine de remettre un jour la main sur la seconde. Ce ne fut qu'une fois assise que je remarquais combien l'appartement s'était vidé. Aleksei était en prise à des au revoir qui s'éternisaient et Aleksandra et Kristoff profitaient de cette pause pour roucouler tranquillement près du bar. Je passais ma première chaussure, mon second pied restant nu, et relevais la tête pour chercher Octavus des yeux. Je ne tombais que sur cet homme qui avait éveillé sa jalousie et de sa cavalière blonde avec laquelle il s'était permis une salsa. Si ces deux-là finissaient ensemble, ce serait parfait. Ça me laissait de l'espoir pour caser Basil et Murdoch ensemble. Cette pensée me fit rire et je passais une main dans mes cheveux pour les remettre en place, ramenant mes jambes contre moi sur le divan pour reprendre quelques forces avant de repartir.


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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyDim 27 Avr - 19:45


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Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Vous continuiez de danser et les erreurs n’avaient aucune importance. Ce n’était pas l’intérêt principal de cet instant. Tu te sentais mieux maintenant que l’autre homme semblait avoir compris qu’il ferait mieux de garder ses distances. Tu pouvais plus te concentrer sur le moment présent et quel moment. Qui aurait pu penser qu’après toutes ces épreuves, tu te retrouverais malgré tout en train de danser collé-serré avec Aloisia ? Au moins, le message était clair pour tout le monde. Tu n’avais pas besoin de jouer la comédie, tu n’analysais plus chaque geste en détail avant de les mettre en œuvre. Tu étais simplement bien. D’ailleurs, en d’autres circonstances, tu aurais été persuadé que tu allais finir la nuit avec ta cavalière. Mais tu ne comptais pas partir dans ce genre de pensée là. Encore que… Ta respiration se hacha quand sa main déplaça la tienne, bien plus bas qu’elle ne l’était déjà, sur sa cuisse. Tu haussas un sourcil curieux, même si elle ne pouvait pas le voir puisque tu étais dans son dos. Après tout, pourquoi pas… Vous étiez tous les deux portés par le rythme de la danse et tu étais sûr qu’elle avait décidé d’appliquer le même principe que toi, profiter et arrêter de trop réfléchir. Tu ne comptais pas la reprendre. Tu comptais même en profiter. Le bout de tes doigts frôla le tissu et la peau nue qui se trouvait à proximité. Elle était collée à toi et la danse n’avait clairement plus rien à voir avec la kalinka. Tu étais en train de venir comme ces couples qui se comportaient de manière obscène sur la piste de danse, mais tu n’en avais absolument rien à faire. Quand elle se retourna, ta main suivit le mouvement, se retrouvant proche de ses fesses. C’était soudainement beaucoup plus difficile d’agir de manière spontanée alors qu’elle te regardait. Mais son nez était collé contre le tien et Aloisia semblait ressentir la même chose que toi. Tes paupières se baissèrent instantanément, même si tu n’avais pas l’intention de l’embrasser. Votre comportement actuel posait déjà assez de problèmes comme ça.

Tu ne voulais pas analyser en détails le fait que c’était sans doute l’alcool qui la faisait agir de façon aussi séductrice envers toi. Tu ne pouvais en revanche pas utiliser cette excuse. Trois shorts ne te faisaient pas un effet aussi extrême. L’explication réelle, c’était que tu n’étais pas autant dérangé que tu aimais bien le laisser croire par sa présence. Et ça remettait en cause toutes tes explications de plus tôt. Bien sûr, l’amour et le désir étaient deux choses bien différentes, mais si tu ressentais déjà une sorte d’amour fraternel pour elle et que tu pouvais la désirer, qu’est ce qui t’empêchait de finir par l’aimer tout court ? La fin de la chanson mit fin à ton aparté mental et tu rouvris les yeux. Elle te regardait elle aussi. Tu déglutis avant de voir son sourire ce qui provoqua le tien. Ta main la quitta finalement alors que tu applaudissais une soirée réussie. Bien sûr, pas autant que celle que tu avais organisée l’année dernière même s’il allait sans doute te contredire sur ce point. Stupid face annonça la fin des festivités, remerciant tout le monde pour sa présence. Les gens allaient continuer de faire la fête en petits groupe ou en duo pour le cas de certains. Tu eus la présence d’esprit de regarder l’heure, il était déjà deux heures du matin. Tu ne savais pas dans quel club vous pouviez aller pour en profiter pendant plus d’une heure. Le blond trouverait bien quelque chose, quitte à lancer une rave illégale dans un bâtiment désert. Alors que les gens commençaient de récupérer leurs affaires et de dire au revoir, Aloisia t’annonça qu’elle partait à la recherche de ses chaussures. Tu ne pouvais pas oublier qu’elle était pieds nus tant elle semblait plus petite. Effectivement, il valait mieux qu’elle récupère ses chaussures avant de sortir. Bien sûr, tu pourrais toujours essayer de lui en créer une paire de toutes pièces, mais avec l’alcool qui s’était mélangé dans tes veines, tu n’étais pas sûr du tout du résultat. « Pas de problème принцесса. » Tu lui fis un sourire avant de rejoindre un petit groupe de personnes que tu connaissais mieux que les autres. Elle risquait de les chercher pendant un certain temps vu l’allure de l’appartement post-festivités. Tu enlaças Tatyana, promettant de garder le contact et de la revoir le plus tôt possible. Elle semblait assez déçue de ne pas avoir eu plus l’occasion de discuter avec ta fiancée. Son frère te donna une accolade amicale avant de tourner les talons récupérer leurs affaires pendant qu’Aleksei prenait la relève.

Tu serras des mains d’autres personnes que tu connaissais moins bien, remarquant ta cavalière blonde et l’homme trop proche pour ne pas finir la soirée ensemble. Tu évitas de dire au revoir à ces deux là, même si les choses semblaient avoir été clarifiées. Tu eus néanmoins un sourire heureux de voir que certains fêteraient la nouvelle année comme il se devait. Quant à toi, tu avais assez abusé comme ça en l’espace de quelques jours. Tu allais te calmer un peu et arrêter de traiter les femmes comme des objets. Ce serait difficile, mais tu allais grandir et arrêter d’utiliser les corps féminins comme des moyens d’oublier tous tes problèmes. Tu fis un clin d’œil à Aleksandra qui était dans les bras de son fiancé. Tu étais heureux pour eux deux. Ils étaient parfaits ensemble. Ton regard dériva sur le côté. Tu aperçus une chaussure qui trainait près du bar et te demanda exactement ce qu’elle faisait ici. Nul doute qu’elle devait appartenir à Aloisia. Ta fiancée était tombée dans le canapé, sans doute pour récupérer de cette danse effrénée. Tes lèvres s’étirèrent, amusé par sa réaction. Elle semblait bien plus prête à tomber dans son lit qu’à aller faire la fête jusqu’au petit matin. Vu qu’Aleksei était encore aux prises avec des invités qui s’attardaient, tu décidas de partir à la recherche de quelque chose à grignoter dans sa cuisine. Après quelques recherches, tu trouvas des gâteaux apéritifs que tu rapportas au salon, faisant un crochet pour récupérer l’escarpin perdu. Tu laissas tomber le paquet de gâteaux sur une table avant de te baisser pour attraper le pied nu de la rousse et lui enfiler sa deuxième chaussure. « Et voilà Cendrillon. Ta pantoufle de verre. Il me semble qu'elle t'appartient. » Tu lui fis un clin d’œil, sourire aux lèvres. Elle ne risquait pas de comprendre l’allusion et se serait même sans doute demandé pourquoi tu connaissais cet opéra français.  Pourtant, ça semblait assez approprié même si tu n’avais rien d’un prince. Tu continuais dans la lignée du thème royal. Ça faisait une éternité que tu ne l’avais pas appelée princesse, du moins c’est l’impression que tu avais. Le surnom était presque sorti tout naturellement vu vos bonnes dispositions. Pour une fois, tu ne regrettais pas d’avoir ouvert la bouche.

Une fois ceci-fait, tu reposas sa jambe sur le canapé après une dernière caresse, t’installant sur l’accoudoir avant de t’emparer du paquet de chips. L'image même de la décontraction. Peut-être qu’elle n’avait pas faim, mais tu allais manger un peu. Tu l’ouvris avant d’en attraper une pleine poignée. Tu tendis le paquet dans sa direction. « Tu en veux ? » Tu ne comptais pas revenir sur ta parole concernant le fait qu’elle devait cesser de boire de l’alcool. Mais tu n’étais pas assez naïf pour imaginer que stupid face n’allait pas tenter de lui passer des verres discrètement quand tu aurais le dos tourné. Sauf qu’elle était clairement trop intoxiquée. Au mieux, manger quelque chose lui permettrait de supporter un verre de plus ou au moins de reprendre un peu le contrôle d’elle-même. Non pas que tu allais te plaindre du fait que des verres en trop la rendaient plus tactile avec toi. C’était complètement antinomique avec ta décision, mais tu n’étais plus à une contradiction prête.

Alors que tu mâchais tes chips, tu repensas soudainement à quelque chose en lien avec Cendrillon d’une certaine façon. Plusieurs mois avaient passé depuis la fois où elle t’avait demandé si tu avais déjà assisté à un ballet russe et tu lui avais promis que tu l’emmènerais voir le ballet de Casse Noisettes. Tu avais tenu parole jusqu’à un certain point. Les billets étaient réservés. Tu n’avais rien à perdre à l’inviter. Au pire, elle dirait non, au mieux elle dirait oui. Tu étais même prêt à lui donner les deux tickets si elle préférait y aller avec quelqu’un d’autre, Aleksei ou autre. Tu ne voulais pas gâcher son séjour plus que ça. Bien sûr, tu préférerais si elle acceptait que tu l’accompagnes. Tu ne savais pas trop pourquoi tu te rappelais de ce souvenir maintenant, peut-être par association avec Cendrillon. Tu étais sûr qu’elle aurait adoré voir cet opéra. C’était le rêve de toutes les petites filles après tout. Il y avait tant de choses que tu pouvais lui faire découvrir si elle te donnait cette chance, même si tu ne la méritais pas. Le moment semblait parfait. Tu en avais assez de planifier en détails des moments qui n’avaient au final jamais lieu parce que tu trouvais le moyen de tout gâcher entre temps. « Est-ce que tu serais toujours intéressée pour aller voir Casse Noisettes ? » Rien de tel que le moment présent vu que vous étiez en tête à tête. Peut-être que tu aurais dû attendre qu’elle soit un peu plus sobre, mais elle semblait suffisamment maîtresse de ses moyens pour prendre une décision. Tu n’avais rien à perdre vraiment.





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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyDim 27 Avr - 22:09

Octavus & Aloisia
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J'entendis sa respiration devenir irrégulière à mon oreille alors que je guidais sa main jusqu'à ma cuisse. Il ne résista pas et lorsque je lâchais enfin ma prise, j'attendis un instant aux aguets pour voir comment il allait réagir, reprendre une position plus convenable ou suivre mon geste. Ma peau s'enflamma quand le bout de ses doigts s'y égara un court instant et je ne réprimais pas le sourire de contentement qui étira mes lèvres. Même s'il ne pouvait pas le voir, ce contact m'électrisait toute entière. Jamais il ne s'était permis ce genre de rapprochement et c'était une dimension totalement autre que les baisers que nous avions échangé. Nous n'étions pas guidé par la colère ou le déchirement. Nous ne nous étions pas poussé à bout, pas en cet instant du moins. Ça suivait le cours d'un moment de bonheur parfait, d'un désir naturel, pour ma part du moins. Je m'étais souvent demandée si, comme moi, Octavus était un jour venu à penser à cet aspect de notre relation, enfin, relation passée. Ou si, idée totalement folle, il avait ressenti cette envie qui me poussait à toujours rechercher sa présence. Certainement que non vu qu'il ne me voyait que comme une enfant et je ne cherchais alors pas à expliquer cet instant. C'était mieux de ne pas y réfléchir et de profiter de son égarement si c'en était un, ou de son intention propre et inespérée. Je me retournais dans ses bras et contrôlais difficilement un frisson lorsque sa main suivit ce mouvement, se logeant en dessous de mes fesses. Je n'étais même pas sûre que nous dansions encore réellement. Mon nez effleuré le sien, je jouais avec cette promiscuité, et lorsque ses yeux fixèrent ma bouche écarlate, je m'amusais à mordre ma lèvre, bien plus taquine et audacieuse que d'ordinaire. J'aurais aimé dire que ce n'était que grâce à la Sainte Vodka, mais je savais que c'était faux. J'avais toujours eu envie de me montrer séductrice avec mon ex-fiancé, les obligations et les apparences portées par nos rangs m'en empêchaient.

Je me décollais difficilement de lui pour applaudir la fin de cette soirée dont les rebondissements avaient été nombreux. Ça ne sonnait pas le glas des festivités et il allait falloir que je me prépare à la suite. Je l'avertissais que je le quittais pour retrouver mes chaussures et m'arrêtais un bref instant en l'entendant m'appeler princesse, dans un russe qui me transporta encore plus. Il n'aurait pas pu terminer sur une meilleure note. J'avais beau me sentir bien moins utopique et naïve que précédemment, ce surnom me donnait toujours un drôle d'effet. Comme si j'étais réellement importante, précieuse. Je lui rendis son sourire et entrepris de fouiller l'appartement déjà mis à sac après le passage de tous ces invités. Il n'y avait plus beaucoup de monde, ça ne m'aidait pas à y voir plus clair, si bien que je décidais d'arrêter mes recherches et me laissais tomber sur le canapé, une seule chaussure au pied. Il me faudrait trouver une solution à ce problème mais pour le moment, je n'en avais pas le courage. Je ramenais mes jambes contre moi et me perdis légèrement dans mes pensées. J'évitais de me remémorer notre dispute, mes mots trop durs, les siens tranchants. J'essayais de me focaliser sur les choses positives, mais voir Aleksandra et Kristoff si amoureux n'aidait pas les choses. Même s'il était avec moi en cet instant et que tout n'était pas clair, je rentrerais de mon côté et lui du sien. Je finirais la nuit, seule dans cette chambre d'hôtel que je détestais tant et qui était le reflet parfait du chaos qui régnait dans ma vie. Le sommeil n'aurait rien de reposant, excepté si la dose d'alcool augmentait assez pour me faire sombrer sans plus de cérémonie.

Il s'empara de mon pied et j'ouvrais grands les yeux, étonnée, ne l'ayant même pas aperçu se rapprocher à nouveau. Il m'enfila ma seconde chaussure et je ne pus que sourire devant tant de galanterie. Il avait beau tentait de me faire croire le contraire, ses attitudes princières le rattrapaient à chaque fois. Je fronçais les sourcils lorsqu'il m'appela Cendrillon, ça ce n'était pas un surnom que je connaissais et je ne comprenais pas où il voulait en venir. Et puis, il voyait bien que mon soulier n'était pas en verre, il fallait être folle pour se risquer de marcher avec une matière pareille. Je m'apprêtais à lui demander de quoi il pouvait bien me parler, au risque de passer peut-être pour une imbécile. Enfin, rien n'était moins sûr, c'était quand même lui qui me parlait de pantoufle, de verre et je ne savais trop quoi. Il me fit un clin d’œil qui m'arracha un léger rire. Peut-être était-il plus intoxiqué qu'il n'en laissait paraître, son obsession pour le contrôle lui donnait toujours une certaine contenance.

«- Il n'y a pas que moi qui devrait freiner sur la vodka de toute évidence. »

Il reposa ma jambe en caressant ma peau une dernière fois et je lui lançais un regard appuyé. Je ne savais pas s'il avait trop bu ou si il était conscient de ce nouveau jeu qui s'installait entre nous. Dans tous les cas, il était certain que je ne ferais rien qui puisse l'arrêter. J'aimais ce nouvel Octavus qui ne se posait plus de question, qui me faisait me sentir plus femme et moins enfant. Je croisais mes jambes en prenant garde à ce que le tissu ne remonte pas trop sur ma cuisse alors qu'il prenait place à mes côtés sur l'accoudoir, bien plus haut de là que je ne l'étais. Il me tendis un paquet de chips et après une seconde d'hésitation à me demander si cela ferait plus de bien ou de mal, j'en piquais quelques unes. Une partie de moi remarqua qu'il profitait de chaque occasion pour me faire manger un tant soit peu, comme s'il craignait que je ne me laisse mourir de faim. C'était compréhensible, j'étais assez tête en l'air pour oublier de m'alimenter si je n'avais personne pour me mettre de la nourriture sous le nez, mais quand même. Nous mangions en silence, observant les derniers invités partir définitivement sous les au revoir d'un Aleksei qui semblait perdre patience. Moi aussi je n'avais plus envie d'attendre. Me retrouver enfin assise allait finir par m'endormir si ça continuait. Je posais ma tête sur le bras d'Octavus en tapant mes mains l'une contre l'autre pour les débarrasser de toutes traces de nourriture. Je ne savais pas l'heure qu'il était, mais très tard certainement et si ça continuait comme ça, nous étions partis pour danser jusqu'à l'aurore.

Sa voix brisa le silence qui s'était installé et je mis un instant à comprendre de quoi il me parlait. Et à la fin, je revins à cette soirée sur la terrasse lorsqu'il avait fini par m'inviter en Russie. Je lui avais posé tant de questions différentes qu'il avait du être étouffé sous tout ce flot d'information. Je me redressais pour le regarder, ma main prenant appui inconsciemment sur sa cuisse. Chacun son tour il fallait croire. C'était difficile de me prononcer. Après tout ce qui était arrivé ces derniers temps, j'avais peur de me laisser porter par ces quelques moments de répit et de croire qu'il m'invité réellement à aller voir ce ballet avec lui. Vu comme la danse nous réussissait, ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée. Je souris plus timidement en hochant la tête. Comment ne pas être intéressée ? Les ballets russes étaient connus mondialement et même si je n'étais pas du tout une ballerine au grand dam de ma mère, j'admirais leur beauté et leur grâce.

«- Bien sûr, ça doit être vraiment époustouflant. »

Je pesais mes mots ayant peur qu'il ne se sente obligé par la suite de m'inviter alors qu'il lançait jute la conversation. Aleksei mit enfin le dernier couple dehors et ferma sa porte dans un claquement qui résonna en écho dans la pièce bizarrement trop vide et trop grande dorénavant. Je savais qu'il s'avançait vers nous, comme je sentais qu'Aleksandra et Kristoff avaient fini de roucouler et qu'eux aussi nous rejoignaient. Pourtant j'étais incapable de tourner mon attention vers eux. Je me contentais d'observer Octavus, attendant de voir où tout cela allait nous mener, encore une fois.


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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyDim 27 Avr - 23:37


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Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu ne pus t’empêcher de sourire quand Aloisia déclara que tu devrais arrêter la vodka. Tu n’étais pas du tout intoxiqué. Trois shots ne te mettaient pas k.o. Tu te demandas pourquoi elle pensait ça avant de réaliser que tu avais adopté un comportement totalement inédit avec elle. Il était à la fois triste et logique qu’elle pense que tu ne pouvais pas te comporter de cette façon sans avoir bu. Toutefois, ce n’était pas faute d’avoir été tenté d’avoir ce genre de gestes envers elle avant. Tu avais simplement eu plus de remords à cette époque, aussi bizarre que ce soit puisqu’aujourd’hui, elle n’était plus ta fiancée alors qu’à l’époque oui. Mais tu avais cessé de t’interroger sur tes motivations. Aloisia n’avait aucune inquiétude à avoir, tu ne dérogerais pas à ta coutume de ne jamais abuser des verres. Tu savais tes limites et ne les dépassais jamais. Même entouré d’amis, tu ne pouvais pas te permettre de perdre le contrôle et de dévoiler des secrets. Tu pouvais encore te permettre deux shots avant de devoir passer à des boissons non alcoolisées. « Ne t’inquiète pas, je vais très bien. » Tu étais tenté de rajouter que si ça la gênait tant que ça, tu pouvais arrêter d’avoir des gestes inappropriés. Cela dit, était ce réellement inapproprié puisqu’elle avait lancé les hostilités plus tôt ?

Tu lui tendis le paquet dans lequel tu picorais, bien décidé en revanche à ce qu’elle reprenne un peu le contrôle de ses émotions. Même si tu n’étais pas contre le fait qu’elle se jette à ton cou, tu ne pouvais pas laisser une telle chose arriver. Elle le regretterait certainement le lendemain matin, une fois sobre. Parce que tu savais parfaitement que tu ne serais pas en mesure de résister. Ça avait été déjà si difficile cette fois où tu l’avais embrassée. T’arracher pour repartir dans tes appartements avait été l’une des décisions les plus difficiles à prendre. Même si tu n’étais pas complètement intoxiqué, l’alcool aidant, tu n’étais pas sûr de pouvoir te montrer aussi noble cette fois-ci. La rousse finit par se décider à manger un peu. De toute façon, ce genre de nourriture n’allait pas lui faire de mal vu sa ligne impeccable. C’était assez amusant d’observer la façon dont Aleksei se comportait avec les gens. Il était parti tellement loin qu’il laissait légèrement de côté la politesse, mais vu tout ce que les gens avaient bu, ils ne s’en rappelleraient plus vraiment. Tu n’allais pas t’en plaindre étant donné que cela te donnait l’occasion de passer un moment de calme avec Aloisia. Avec un peu de chance, tu serais même capable de te comporter correctement jusqu’au bout.

Maintenant que tu étais assis, tu réalisais finalement à quel point tu te sentais fatigué. Chaque année qui passait rendait plus difficile la récupération de ce genre de soirées. Tu ne doutais pas que ta fausse fiancée en revanche serait prête à recommencer dès le lendemain soir, les avantages de la jeunesse… Tu ne sourcillas même pas quand elle posa sa tête sur ton bras, te contentant de murmurer un sortilège pour te nettoyer les doigts avant de les glisser dans ses tresses rouges. Elle semblait prête à s’endormir et toi aussi. La nuit était encore jeune et Aleksei saurait vous faire retrouver de l’enthousiasme quand il aurait réussi à virer les derniers retardataires. Tu souris en le voyant gesticuler en kilt pour rapprocher les gens de la porte de façon discrète. Tu te demandas si tu étais le seul à remarquer à quel point la manœuvre était flagrante. Dans l’espoir de rester éveillé et aussi parce que tu venais brutalement de repenser à cela, tu mentionnas les ballets russes. Tu ne t’attendais pas vraiment à ce qu’elle dise oui. Tu aurais fait la proposition plus tôt, peut-être, mais maintenant, c’était beaucoup moins sûr. Tu étais prêt à préciser qu’elle pouvait sans problème amener quelqu’un d’autre. Tu n’avais pas vraiment dit que tu avais déjà les billets, tu ne voulais pas l’obliger à accepter par culpabilité ou autre chose. Elle gardait le silence et pendant un moment, tu pensas réellement qu’elle s’était endormie ou au moins faisait semblant dans l’optique de ne pas avoir à te répondre. Mais elle se redressa finalement pour tourner la tête vers toi, sa main brûlant ta cuisse. Tu aimais vraiment cette nouvelle facette d’Aloisia. D’un côté, aucun de vous n’avait plus rien à perdre  vu qu’il n’y avait plus rien à détruire. Tu t’en étais déjà chargé. Tu cachas un sourire ravi devant sa familiarité. Tu n’osais pas détourner le regard. Tu avais l’impression qu’elle vérifiait ta sincérité. Tu n’avais absolument aucune arrière pensée en ayant proposé cette invitation.

Bien sûr, tu n’étais pas non plus à l’abri de tout gâcher d’ici le moment où vous auriez à assister au ballet. Cette proposition brisait un peu l’entente que vous aviez silencieusement passée. Jusqu’alors, vous aviez fermé les yeux sur tout ce qui concernait le futur immédiat, préférant discuter d’un futur plus lointain qui n’aurait de toute façon jamais lieu grâce à toi. Mais la réalité était tout autre. D’ici quelques jours, vous auriez un portoloin qui vous ramènerait tous les deux dans votre pays de naissance, l’Écosse. En attendant, qu’avais-tu pensé qu’il allait se passer ? Tu n’y avais pas du tout réfléchi en fait. La réalité la plus probable était d’imaginer que vous partiriez chacun de votre côté vivre ces jours avant de vous réunir pour repartir. Cette idée te dérangeait. Tu espérais vraiment qu’elle prendrait la main que tu lui tendais. Même si vous ne pouviez pas être amis, alors vous pourriez vous fréquenter sans mettre d’étiquette sur votre relation. De toute façon, tu n’étais plus certain de savoir où tu en étais avec elle. Aleksei commençait de te faire douter sur le bien fondé de ta décision. C’était insupportable. Le pire que tu pourrais faire serait de changer d’avis avant de te rendre compte que tu avais fait une erreur. Combien de temps s’était écoulé depuis que tu avais posé la question, deux secondes ou deux minutes? Tu avais l’impression qu’elle réfléchissait depuis une éternité. Sa réponse n’aurait pas dû avoir tant d’importance à tes yeux, mais elle en avait pourtant.

Alors que tu t’étais convaincu qu’elle était en train de chercher une façon plutôt gentille de te dire non sans mettre en péril la bonne entente toute récente qui régnait entre vous, elle ne refusa pas. La pression redescendit d’un coup. Tu te sentis sourire de soulagement avant de réaliser qu’elle n’avait pas vraiment dit oui à la vraie question que tu voulais poser. Tu aurais sans doute dû être plus clair, ce que tu allais rectifier immédiatement. « Il y a une représentation vendredi soir. J’avais prévu des billets. Si ça ne te dérange pas d’être ma cavalière… » Tout ça pour qu’elle ne se sente pas obligée de dire oui. Crétin… Tu espéras que cet aveu n’allait pas plomber l’ambiance. Tu ne savais jamais comment réagir quand tu parlais des plans que tu avais fait avant de rompre vos fiançailles. Vous repartiez le samedi 4 janvier, donc ça tombait parfaitement. « Ou alors, tu peux y aller seule ou avec quelqu’un d’autre. Je ne t’oblige pas à m’accompagner. » Tu préférais rajouter ça par sécurité. Tu avais l’impression d’être un ado qui planifiait son premier rendez-vous galant. Ça au moins, c’était bien un signe que tu n’étais absolument pas soul. C’était un peu ça d’ailleurs. Ce serait votre première soirée en tête à tête depuis ce déjeuner fatidique. Tu espérais bien qu’elle accepte de dîner avec toi avant d’aller à l’opéra, si tu avais de la chance et si tu ne gâchais pas tout d’ici là. Pourvu que tu ne gâches pas tout d’ici là…  Tu prias mentalement Merlin de te protéger de la bêtise congénitale qui semblait s’emparer de toi à chaque fois que vous aviez une conversation sérieuse tous les deux ou alors tu allais éviter de rentrer dans des discussions trop personnelles durant ce laps de temps.

Tu t’aperçus à peine que vous étiez désormais en compagnie réduite dans l’appartement et que le blond en kilt revenait vers vous. Tu n’avais toujours pas détourné les yeux d’Aloisia. Aleksei arrivait toujours au mauvais moment, d’abord l’épisode du balcon et maintenant ça. Ou alors c’est toi qui avais vraiment un très mauvais timing. Pourvu qu’il ne gâche pas tout… Tu n’avais pas envie qu’il se fonde sa propre opinion sur cette invitation. Aloisia avec un peu de chance allait répondre avant qu’ils n’arrivent trop près. Les trois russes finirent par se planter devant vous et tu sus que la main toujours posée sur ta cuisse n’allait pas vraiment passer inaperçue. Elle dénotait une complicité et une aisance qui n’avaient pas vraiment de rapport avec des gens qui venaient de rompre leurs fiançailles. Et Aleksei n’allait sans doute pas fermer les yeux sur ce petit détail. Tu attendais une réplique d’un moment à l’autre, mais n’avait pas pour autant eu la force ou l’envie de bouger et de retirer sa main. Si Aloisia était confortable avec la situation, alors toi aussi, en théorie…





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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyLun 28 Avr - 14:10

Octavus & Aloisia
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Ma remarque sembla le surprendre et il me contredit sur le sujet, me poussant encore une fois au sourire. C'était idiot mais savoir qu'il n'était pas sous l'emprise de l'alcool était réconfortant. S'il avait pleinement possession de ses moyens, ça signifiait qu'il était conscient de notre attitude et de notre rapprochement. Et qu'il n'était pas contre de toute évidence. Ou alors encore une fois, je ne comprenais vraiment rien. Je posais ma tête sur son épaule et sentis rapidement ses doigts à travers mes mèches rousses. Le geste était spontané, naturel et je ne réagissais pas plus, me contentant de soupirer de bien être, et de fatigue peut-être un peu, en regardant la scène sous mes yeux. Aleksei semblait à bout, comme s'il craignait qu'en tardant trop, la soirée lui échappe. C'était possible, ce moment de calme avec Octavus me donnait envie de rester ainsi le plus possible, de peur que tout cela ne s'envole et n'éclate encore une fois. Il brisa la quiétude et je restais sans bouger quelques secondes. Je n'étais pas sûre d'avoir bien entendu, il était totalement envisageable que j'ai commencé à m'endormir et tout simplement rêvé cette réplique. Mais non. Je me relevais et le fixais, il ne détournait pas le regard même s'il semblait amusé de mon comportement. Ma main se posa sur sa cuisse, une manière comme une autre de s'assurer qu'il était réellement là et que tout cela ne faisait pas parti du monde des songes. Son sourire de soulagement lorsqu'enfin les mots sortirent de ma bouche m'atteignit droit au cœur même si j'essayais de ne pas lui montrer. Je lui répondais que oui, que ce serait certainement époustouflant à voir. Ce n'était peut-être pas la réponse à laquelle il s'attendait, mais j'assurais mes pas. Je n'étais plus la jeune fille naïve qui se jetait tête baissée à la moindre occasion donnée. Enfin, je l'espérais en tout cas.

Une partie de moi pensait que ça ne voulait plus rien dire, que nous nous étions mis d'accord, ou que du moins j'avais accepté de bonne grâce, de jouer aux faux fiancés, que nos rencontres se limiteraient aux cas d'absolu nécessité et rien d'autre. En plus de profiter sûrement trop de nos rôles, nous débordions sur le superflus, pour mon plus grand bonheur évidemment. Je n'avais pas envie de lui demander ce à quoi ça rimait, ni de m'imaginer le récupérer peut-être. Au final, je n'étais même plus sûre de tenir tant que ça d'être sa fiancée si c'était pour l'emprisonner autant. Nous ne savions absolument pas où ça allait nous mener mais nous avions radicalement changé de cap depuis notre dernière dispute. Il faudrait voir jusqu'à quel point nous serions prêts à aller. Pour ma part, j'étais déjà certaine de prendre tout ce qu'il me donnerait, et de le lui rendre du mieux que je le pourrais. J'étais décidée à ne plus me comporter comme la poupée que l'on me croyait être, ou voulait que je sois, ni à imaginer ce qu'en penserait les autres. Mes envies du moment dicteront mes actes et tant pis si j'en payais les pots cassés le lendemain. Et ce soir, je ne voulais que lui.

Octavus finit par m'inviter à l'accompagner voir le ballet russe et mes joues me brûlèrent tellement je souriais. J'avais cru qu'il ne me le demanderait jamais. Je me retenais de rire devant sa gêne soudaine, il perdait de sa légendaire confiance en lui et j'avouais que cela avait un côté assez craquant. J'avais l'habitude d'être toujours la plus mal à l'aise des deux et je ne savais pas si j'étais soudainement bien plus confiante grâce à l'alcool ou parce que je n'avais plus rien à perdre de toute façon. Il se dépêcha d'ajouter qu'il ne m'obligeait à rien, qu'il était prêt à me donner les tickets pour que j'y aille seule ou avec un autre et je me mordais la langue pour ne pas rire. Pour la première fois depuis que nous nous connaissions, j'avais l'impression qu'il me donnait vraiment un rendez-vous, un rencard dans des termes moins glorieux, comme si nous étions deux personnes que rien d'autre ne liait si ce n'était l'envie. Il aurait pu ne rien me dire, je ne pensais pas lui avoir donné quelques signes qui laissaient à croire que j'attendais quelque chose de lui. Du moins, pas une soirée à l'opéra. Je ne demandais rien d'autre que de parvenir à pousser notre entente jusqu'à vendredi mais qui pouvait bien prévoir ce qu'il pourrait se passer entre les quelques jours qui nous séparaient de cette date-là. Je préférais ne pas y penser et approchais rapidement de son oreille, ma main ne bougeant pas de sa cuisse, pour lui souffler quelques mots avant que les autres n'arrivent pour de bon.

«- Il va me falloir trouver un cavalier dans le club où nous allons alors... »

Je m'éloignais de nouveau, prenant mon temps pour bien voir son visage alors que je ne cachais pas l'amusement sur le mien. Je le taquinais, c'était évident que je ne comptais pas proposer au premier venu. S'il ne m'accompagnait pas, je n'irais pas c'était une certitude. Mais le peu de jalousie qu'il m'avait laissé entrevoir m'avait remis en de bonnes conditions. Après la rupture de nos fiançailles, je m'étais sentie indésirable, dévastée. Sa possessivité me donnait l'impression d'être belle, du lui plaire du moins, et j'étais consciente de le pousser à me le prouver toujours plus. Il semblait presque timide, incertain de sa proposition ou de ma réponse, là où je me contentais d'être séductrice et joueuse. Je savais qu'Aleksei, sa sœur et le compagnon de cette dernière arrivaient près de nous, mais je le fixais jusqu'au bout. Et quand je détournais enfin les yeux, je remarquais que ceux de ses amis fixaient ma main toujours sur sa cuisse. Je vis le blondinet sur le point d'ouvrir la bouche et lui lançais un regard noir, glacial, qui le coupa dans son élan, le laissant avec une expression de poisson qui me fit éclater de rire. Il sembla choqué de mon attitude envers lui, comme s'il m'avait pensé incapable d'autant de caractère. Il ne me connaissait pas encore assez de toute évidence.

«- Je comprends mieux le Stupid Face ! »

Je ne le connaissais que depuis quelques heures mais j'en étais déjà à plaisanter à ses dépends. Aleksandra et Kristoff éclatèrent littéralement de rire, toujours blottis l'un contre l'autre. Je lançais un clin d'oeil au jeune russe en me relevant, tout mon entrain m'étant revenu d'un coup. Je saisis la main d'Octavus et le força à se lever à son tour. Nous n'aurions pas un autre moment de calme comme celui-ci avant un moment mais nous pourrions peut-être retrouver une certaine complicité une fois arrivés dans le bar. Aleksei finit par rire à son tour en me pointant du doigt d'un air menaçant, comme si il m'avertissait qu'il aurait sa revanche et je me contentais de rouler des yeux. Au moins, il n'avait pas eu le temps de souligner la localisation de ma main sur mon faux-fiancé, c'était déjà ça. Je passais le bras du brun autour de mes épaules, ma main continuant de serrer la sienne à hauteur de mon bras alors que j’entraînais tout le monde vers la porte de sortie. Ce fut la voix de la brunette qui me stoppa, me demandant dans un anglais à l'accent encore plus prononcé que son frère si je ne préférais pas m'habiller avant. J'avais totalement oublié ce fait. Je ne savais ni où nous allions, ni comment. Il était clair que pour moi, la marche allait être indispensable ou du moins, pour le jeune Solokov il avait définitivement trop bu pour se permettre le transplanage. Dans tous les cas, j'allais avoir froid, je n'avais pas de manteau. Je pourrais toujours en profiter pour avoir l'excuse de me blottir plus que nécessaire dans les bras de mon compagnon mais ça n'allait pas être d'une grande aide.

«- J'ai complètement oublié de prendre mon manteau. Est-ce que c'est loin ? »

Aleksei eut un sourire amusé qui ne me présageait rien qui vaille. Il s'avança jusqu'à nous et je me forçais à ne pas ciller ou rire devant sa tête dévastée. Sa main agita mes cheveux, les secouant dans tous les sens alors qu'il riait à la manière d'un grand et terrible méchant, ce qui n'était encore que plus ridicule. Il se moquait de moi, c'était certain, mais je ne comprenais pas vraiment pourquoi. Il se recula finalement en croisant les bras sur sa poitrine, comme s'il était en situation de force. Ses sourcils s'agitèrent de manière comique alors qu'il prit une voix particulièrement grave pour me répondre :

«- Règle numéro un : ne jamais se moquer du propriétaire des lieux. »

Oui, le propriétaire des lieux. Celui qui possédait des vêtements en rabais. J'essayais un sourire ravageur qui n'eut pas l'effet escompté. Il prenait sa revanche beaucoup plus tôt que je ne l'avais imaginé. Il se contenta d'hocher négativement la tête pour me faire comprendre que ça ne marchait pas sur lui et je sortais alors ma dernière carte à jouer: son meilleur ami. Je levais les yeux vers Octavus, espérant qu'il ai une idée pour le faire fléchir.


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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyMar 29 Avr - 20:22


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Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu venais finalement de l’inviter. C’était bien plus terrifiant que tu ne l’avais imaginé. Certes, tu n’avais absolument rien à perdre si ce n’était le peu de fierté qu’il te restait si elle disait non. Considérant qu’à cause de toi, sa propre estime ne devait pas voler très haut, tu aurais mérité qu’elle te rie au nez pour ton audace. A la place, elle s’était mise à sourire. Tu étais plus gêné que tu ne l’avais jamais été dans toute ta vie. Tu ne savais pas trop comment expliquer cette réaction. Ça n’aurait pas dû avoir la moindre importance et pourtant, ça en avait. Tu étais plus que surpris par sa réaction. Une petite part de toi s’attendait à ce qu’elle se moque de ta naïveté, qu’elle te rappelle qu’elle ne voulait pas être amie avec toi. Elle semblait positivement briller suite à ta proposition. Tu ne pus pas t’empêcher de rajouter qu’elle n’avait pas à y aller avec toi. Toi qui avais eu peur qu’elle dise non, tu t’étais apparemment fait du souci pour rien. Ça semblait trop beau pour être vrai. Tu avais l’étrange impression qu’elle voulait rire de toi. Est ce qu’elle te faisait marcher ? Tant qu’elle n’aurait pas confirmé de vive voix, tu ne pouvais pas croire qu’elle allait dire oui. Aloisia semblait plutôt avoir attendu avec impatience que tu lui proposes cela. Tu étais soulagé, un peu anxieux de ce qui allait se passer aussi. Tu préférais ne pas mettre d’étiquette sur ce que cette soirée représenterait entre vous. Ce n’était pas vraiment un rendez-vous. Un rendez-vous exigeait trop d’attentes de la part de l’autre et tu n’étais jamais bon quand tu essayais de définir ce que tu ressentais. Ce n’était qu’une invitation destinée à faire découvrir une nouvelle facette de la Russie à une étrangère.

Alors que le temps s’écoulait et que tu attendais avec impatience une réponse, tes amis approchant de votre duo, elle se pencha vers toi. Même si l’acte était loin d’être aussi osé que l’endroit ou elle avait posé sa main, tu ne pouvais pas t’empêcher de te demander quelle image extérieure vous étiez en train de renvoyer. Ça ne ressemblait pas vraiment à l’acte de quelqu’un qui vient de se faire larguer. Tes lèvres s’étirèrent discrètement en entendant ses mots. Si tu n’étais pas complètement stupide, elle venait de te dire oui, sauf si elle trouvait une meilleure offre. Tu croisas son regard rieur et ne cachas pas ta satisfaction face à sa réponse. Tu étais sûr qu’elle plaisantait, mais tu allais donc te faire un plaisir de t’assurer que cela n’arriverait pas, juste au cas où... Ce ne serait pas un trop gros sacrifice de toute manière.

Quand tu détournas les yeux, vous n’étiez plus seuls et la main qu’elle avait conservé posée sur ta cuisse n’était en effet pas passée inaperçue. Tu vis ton meilleur ami ouvrir la bouche, son cerveau tournant déjà à mille à l’heure. Tu commençais de rouler des yeux avant qu’il ne referme sa mâchoire aussi sec avant d’avoir eu le temps de prononcer le moindre mot. Aussitôt, tu tournas la tête vers le visage qu’il fixait d’une manière aussi offusquée. Aloisia avait commencé à rire, mais tu pouvais imaginer le genre d’expression qu’elle lui avait lancé pour le clouer net dans son élan. C’était assez rare pour être souligné. Visiblement, il n’avait pas compris suffisamment de quoi étaient fait les écossais. D’habitude, il n’était jamais avare de mots. De mémoire, c’était bien la première fois que tu le voyais perdre ses mots devant une fille. Le fait que ce soit Aloisia était encore plus délectable. Tu commenças de te mettre à rire tellement c’était communicatif. Après tout ce qu’il t’avait fait subir ce soir, le fait que ce soit la personne qui avait visiblement tenté d’aider qui le remette à sa place te rendait mort de rire. Comme quoi il fallait toujours croire au karma. A ce stade là, tout le monde riait sauf le blond. La rousse l’acheva totalement en mentionnant son surnom. Tes yeux s’écarquillèrent. Tu allais le payer plus tard sans aucun doute, à moins qu’il ne mentionne ton propre surnom. Ton rire se calma instantanément. Tu n’étais pas impliqué dans leur petit duel. Il n’allait quand même pas oser, si ? Oh que si, il risquait d’oser. C’était ton inquiétude principale à l’idée que les deux se rencontrent. Jusque là, il avait été plus intéressé par l’idée de vous rapprocher, mais maintenant qu’il semblait avoir atteint son but, rien ne l’empêchait de dévoiler tous les moments humiliants de ta vie. Si tes parents n’allaient pas s’en charger – de toute façon, ils ne te connaissaient pas vraiment – tes amis eux n’allaient pas avoir autant de scrupules. En tout cas, il en avait perdu ce qu’il voulait dire et pour ça, tu pouvais la remercier. De toute façon, tout le monde avait vu le geste, ça ne servait à rien de pointer du doigt ce qui avait été évident.

Tu étais tellement plongé dans tes réflexions que tu réalisas à peine qu’Aloisia venait de se remettre debout, attrapant ta main pour te soulever. Tes pieds suivirent avant que ton cerveau n’ait compris ce qu’il se passait et tu manquas de te casser la figure, un détail qui tu l’espérais fut indétectable pour les quatre autres personnes présentes dans le salon. La rousse semblait de nouveau pleine d’énergie alors que tu étais bien plus tenté de te glisser dans un lit. Tu tentas de te motiver, mais après ce moment sur le canapé, sortir danser dans un endroit bondé et chaud avait légèrement perdu de son intérêt à tes yeux. Quand Aleksei se mit à rire en pointant Aloisia du doigt, tu te demandas ce qu’il préparait. Il avait forcément une idée pour se venger. Ce n’était pas le genre à se laisser ridiculiser sans rendre la pareille, surtout quand il avait bu. Il suffisait de vous regarder vous défier sans cesse pour le comprendre. Aloisia roula des yeux, elle le sous estimait. Il trouverait quelque chose forcément, quitte à t’utiliser toi pour qu’elle soit l’objet des rires cette fois-ci. Aloisia passa ton bras autour de ses épaules, se comportant d’une façon bien plus libre qu’elle ne l’avait jamais été auparavant. Finalement, il n’y avait pas eu que du mauvais dans toute cette histoire. Tu lui souris, légèrement goguenard devant sa confiance avant de comprendre qu’elle comptait sortir immédiatement. Tu n’avais même pas récupéré ta propre veste. Le fait qu’elle n’avait pas pris de manteau était voué à revenir sur le tapis à un moment donné et c’était maintenant. Tu aurais aimé penser que c’était à cause de toi qu’elle était si tête en l’air, mais c’était bien sûr l’excitation de découvrir un nouvel endroit qui la faisait agir. Avant que tu n’ais le temps de mentionner le fait, Aleksandra ouvrait déjà la bouche. Tu lanças un regard amusé à la rousse collée à toi, un sourcil en suspension, l’air de dire ‘je te l’avais bien dit’. Cela dit, tu aurais peut-être dû plus insister avant de l’autoriser à sortir comme ça. Bien sûr, le fait que la bague ait refroidi l’ambiance avait clairement joué un rôle dans ta décision de la laisser sortir sans rien.

Maintenant, vous aviez fait une trêve et tu n’étais pas contre l’idée de la réchauffer, mais bon… En entendant la réponse qu’elle lança à Alex, tu retins une exclamation, une petite moue sur les lèvres. Légèrement de mauvaise foi quand même. Tu avais posé la question, mais bon tu ne voulais pas le mentionner vu la période désagréable que cela avait été pour vous deux. Quand Aleksei se mit à sourire, sans répondre à la question, tu te demandas s’il savait lui-même où il comptait vous emmener. Le connaissant, c’était loin d’être certain. Mais en talons très hauts et sans veste, le chemin risquait d’être long pour Aloisia. Le blond finit par avancer jusqu’à vous, tu avais l’impression d’être un accessoire, toujours le bras accroché autour du cou de la rousse, regardant le spectacle. Tu avais l’impression qu’elle s’apprêtait à rire et vu l’air faussement machiavélique de ton meilleur ami, tu n’étais pas loin de faire pareil. Quand il décoiffa Aloisia, le rire que tu retenais finit par sortir. C’était comme voir un adorable nounours essayer de faire le mal, ridicule… Tu te demandas cependant s’il ne t’avait pas aperçu en train de passer la main dans ses cheveux un peu plus tôt et cherchait à parodier le geste. Elle n’était pas trop décoiffée de toute façon, pas vu l’heure de la nuit en tout cas.

Quand le blond ouvrit la bouche, lançant une règle qui n’avait jamais existé, tu ne pus plus garder le silence plus longtemps. En plus, Aloisia était en train d’essayer de le soudoyer, mais ça ne fonctionnait pas du tout alors elle avait maintenant tourné la tête vers toi. « Je croyais que la règle numéro 1 c’était ꞌꞌБратан, не имеют странный момент с женой другого Бро.ꞌꞌ » Tu abusais peut-être un peu de revenir là dessus, mais ce n’était pas comme si tu l’avais inventée. Vous aviez mis un certain nombre de règles en place durant votre amitié et s’en était une, même si elle s’appliquait plus largement à toutes les filles qui plaisait à l’un d’entre vous. S’il focalisait son énergie sur toi, ce serait peut-être plus facile pour Aloisia d’obtenir ce qu’elle voulait de lui. Sinon, ce n’était pas très grave. De toute façon, ce n’est pas comme si vous aviez besoin de lui pour la veste. Tu étais capable de lui créer quelque chose rien qu’avec un bout de papier ou même dé dédoubler la tienne. Stupid face se contenta de te jeter un regard d'avertissement sans prononcer un mot. Vous n'étiez pas mauvais en communication non verbale depuis le temps. Il semblait vouloir te dire que tu pouvais lui dire merci vu le résultat de cette transgression. Tu roulas des yeux avant d'enchaîner. « Je suis sûr que tu n’as pas la moindre idée d’où nous allons aller, je me trompe ? » Tu lui lanças un regard goguenard avant de repenser à ta veste qui était toujours là où tu l’avais laissée au début de la soirée. Tu retournas la tête vers Aloisia pour lui glisser à l’oreille « tu ne m’as même pas laissé le temps de prendre ma propre veste. » Tu attrapas ta baguette pour l’appeler jusqu’à vous, détachant ton bras pour l’attraper de l’autre main. Une fois bien arrivée, tu fis tout un show de l’observer avec attention, réfléchissant à voix haute, tout en croisant de temps en temps les yeux de la rousse. « Je me dis qu’on pourrait tenir à deux dedans, mais ce serait acrobatique vu tes chaussures. Ce serait vraiment très, très mauvais pour la réputation des russes de laisser une invitée en détresse se blesser plutôt que de l’aider. » Tu avais bien insisté sur les derniers mots, conscient que la fierté des russes était sans doute l’une des choses qui les ferait courir à leur perte un jour. Le blond te regardait avec attention, attendant sans doute de voir ce que tu allais faire pour pallier à ce problèmes. Il semblait parti trop loin dans sa tête pour se soucier des convenances. « Justement la fierté des russes est quelque chose qu’il vaut mieux éviter de blesser quand on risque d’avoir besoin de l’un d’entre eux. » Tu serais encore une fois le sauveur de l’histoire, le rôle te convenait. Tu haussas les épaules en direction d’Aloisia. Tu avais toujours un plan de secours de toute façon. Ça n’avait pas l’air de le faire fléchir, alors tu dupliquerais ta veste. Ce serait bien plus simple que d’en métamorphoser une, tu avais quand même bu quelques verres après tout. « Heureusement pour toi, je ne suis pas totalement russe. » Tu lanças le sortilège de duplication sur le blouson en cuir, une copie conforme apparaissant à ses côtés. Tu eus vite fait de le rapetisser pour l’adapter à la morphologie bien plus svelte d’Aloisia avant de lui présenter galamment comme une offrande pour qu’elle l’enfile. « Ceci est à ta convenance ? » Une fois que la veste fut passée sur elle, tu enfilas la tienne avant de reposer ton bras là ou il avait été quelques secondes plus tôt. « Prêt à y aller, où que ce soit ? » Tu tournas un regard interrogateur vers les trois russes, attendant de connaître votre destination. Aleksei sembla soudain avoir un éclair de génie, s'illuminant pour annoncer son choix. « Laque club ! » Tu repensas à l'endroit que vous aviez fréquenté quelques fois déjà, un club assez chic avec des danseuses en petite tenue. C'était peut-être sa façon à lui de se venger d'Aloisia...





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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyMar 29 Avr - 22:16

Octavus & Aloisia
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J'emportais les rires de tout le monde, sauf de la victime de cette œillade noire. Aleksei me regardait avec une expression totalement défaite, comme si c'était inenvisageable que je fasse preuve de caractère. Ma réflexion eut le don d'encore plus le surprendre, je savais bien qu'il n'était pas pour autant offensée de ma taquinerie. Avec l'humour qu'il avait, il en fallait certainement plus au blondinet pour prendre la mouche. Je ne remarquais pas la fin de l'hilarité d'Octavus et me contentais de me lever, m'emparant de sa main pour l'inviter à me suivre. Il semblait ailleurs, comme plus enclin à terminer la soirée dans ce canapé qu'en club et c'est peut-être sa fatigue passagère qui lui fit perdre un instant l'équilibrer avant qu'il ne se reprenne. Je lui lançais un regard appuyé, clairement amusée, mais ne dis rien. Il semblait bien moins enthousiaste que moi. Je connaissais un regain d'énergie et étais prête plus que jamais à profiter des nuits de St-Petersburg. Je sentais que j'allais m'amuser encore plus que précédemment, peut-être parce que mon faux-fiancé et moi étions enfin arrivés à une trêve, aussi inexplicable soit-elle. D'une manière bien contradictoire, si j'avais été sûre et certaine de pouvoir terminer la nuit pelotonnée contre Octavus sur un canapé, ou autre ce n'était pas l'intérêt principal, j'aurais certainement décliné l'offre. Il y avait peu de chances que son attitude soudainement plus tactile aille aussi loin. Danser était alors plus judicieux.

Je passais son bras autour de mes épaules et il me retourna un petit sourire, sûrement provoqué par mon attitude bien moins distante. Je m'étonnais moi aussi, après tout ce que j'avais vécu et ressenti, retrouver la force de m'approcher de lui, peut-être à mes dépends plus tard, était inespéré. J'avais toujours eu envie de sentir sa présence autour de moi, d'afficher une certaine complicité et me sentir à l'abri dans ses bras. Maintenant que je n'avais plus à lui laisser le temps de m'accepter, vu qu'il m'avait déjà rejeté, ou bien de laisser la majorité arriver plus vite, je me contentais juste d'agir comme j'en avais envie. Et ça ne paraissait pas le déranger, soit parce qu'il apprécié ces contacts, soit par admiration de mon «jeu d'actrice» même si ce n'était pas du tout le cas. Je préférais me pencher vers la première option, après tout, il venait de m'inviter à l'opéra, pour voir un ballet russe après que j'en ai mentionné mon envie des mois plus tôt. Et il avait semblé réellement heureux et soulagé de mon acceptation, même si j'avais préféré lui dire oui par un moyen détourné. Je n'étais plus «officiellement» à lui, je pouvais le taquiner sur une possibilité de flirt avec un autre qui n'en était rien. Profiter de sa possessivité tant qu'elle durerait.

Aleksandra souligna mon manque de vêtement chaud et Octavus leva un fin sourcil, mi-amusé, mi-paternaliste. Il avait eu raison, il connaissait son meilleur ami mieux que moi. Nous avions tous trop bus pour prendre le risque de transplaner, enfin, ça aurait été un risque pour moi si j'avais eu ma licence déjà. Je ne me serais jamais autant déplacée à pieds qu'en Russie il fallait croire. Je n'avais pas encore le réflexe de penser à ces temps mort où il me faudrait me couvrir pour me rendre d'un point A à un point B. Je me retenais de rouler des yeux et répondais que je l'avais juste oublié. Je le vis retenir une expression face à cette réponse. Et je plaçais un léger coup de coude dans ses côtes pour le faire taire. Oui bon, il m'avait prévenu. Mais je l'avais déjà oublié en me rendant au ministère et une fois arrivée chez lui, il était tout bonnement hors de question de rentrer à l'hôtel en cherchait une. Parce qu'il m'aurait accompagné jusqu'à ma chambre et si je lui en avais refusé l'accès, ce serait douté que je redoutais qu'il n'y mette les pieds. Vu l'état de la pièce, c'était compréhensible, c'était comme lui offrir une vision matérialisée de mon cœur dévasté. Je le regardais, les joues légèrement rosies, et avais une envie irrésistible d'attraper ses lèvres de ma main pour faire disparaître cette moue amusée qui ne me plaisait pas. Même si elle le rendait encore plus attrayant à mes yeux. Je me retenais et essayais de me focaliser sur Aleksei, pas plus enclin à répondre à mes questions que cela. Bien au contraire, il profita de l'instant, ébouriffant mes cheveux et se reculant comme pour mieux observer son triomphe. J'essayais de discipliner un peu plus mes mèches en entendant Octavus rire, il n'était pas prêt à prendre ma défense de toute évidence. Et je le comprenais, pour une fois qu'une autre personne que lui était en duel contre Aleksei ! D'ailleurs, sa règle numéro était bien trouvée même si je n'étais pas certaine qu'elle soit vraie.

Mon sourire charmeur n'eut pas l'effet escompté sur le jeune russe et je me retournais alors vers le brun près de moi. Après un instant, il finit par répliquer. Je n'eus pourtant pas le loisir de comprendre sa réplique, prononcée dans un russe rapide et hors de portée pour moi vu l'heure et mon taux d'alcoolémie. Moi aussi je voulais connaître la véritable règle numéro un, surtout vu l'effet qu'elle avait. Je fronçais des sourcils en fixant d'abord Aleksei, puis Octavus. Mes doigts attrapèrent le bas de sa chemise pour tirer dessus, comme une enfant qui essayait d'attirer l'intention. Je me sentais plus femme, mais de toute évidence, les deux meilleurs amis repartaient en bataille l'un contre l'autre et je n'étais pas prête d'avoir ma réponse. Aleksei ne répondit pas, se contentant d'un regard lourd de sens que j'aurais aimé pouvoir interpréter. Mon faux-fiancé surenchérit alors, mais encore une fois, le jeune Solokov garda le silence. Décidément, pas facile d'obtenir ce qu'on voulait de lui. Je cherchais encore le sens de la fameuse règle numéro un lorsque la voix d'Octavus me parvint, son souffle bien plus proche de mon oreille que je ne l'aurais imaginé. J'avais totalement oublié sa propre veste. À vrai dire, j'appréciais tellement de le sentir près de moi de cette manière que je ne m'en voulais même pas de l'accaparer de la sorte. Je lui lançais un regard provocateur, pas du tout désolée et murmurais tout bas pour être sûre qu'il soit le seul à l'entendre.

«- Mince, moi qui pensait suffire à te tenir chaud. »

Les allusions à peine voilées reprenaient le pas sur moi et étaient peut-être même montées d'un cran au-dessus grâce à l'alcool et notre nouvelle situation. Il enchanta sa veste qui vint jusqu'à lui et se lança dans un grand discours en me regardant parfois, même si je comprenais bien que ce n'était que dans le seul but de convaincre Aleksei. Je m'attardais sur une image de lui et moi, collés l'un à l'autre pour tenir dans sa veste. Outre l'aspect comique de la chose, car clairement c'était difficilement réalisable à moins que je ne m'accroche à lui comme un bébé panda à sa mère, la solution n'était pas non plus désagréable. Mais il ne fléchirait pas, même en attaquant l'hospitalité légendaire de son peuple. Je plissais les yeux, essayant d'avoir une expression mauvaise qu'il me rendit en grimaçant à son tour. La guerre était déclarée. Encore une fois, Octavus utilisa sa baguette sur sa veste pour la dupliquer, et après l'avoir ajusté à ma taille, me la tendit. Je me demandais bien même pourquoi nous avions tenté de trouver une autre solution, celle-ci était la plus simple de toute. Je m'emparais du cuir et l'enfilais, dégageant ma chevelure du col d'un geste rapide de la main.

«- Ce n'est pas trop mal. »

Un euphémisme, même après avoir bu, sa magie faisait des miracles. Mais face à tant de cérémonie pour me tendre le perfecto, j'étais obligée de répliquer par un pique. Je souriais alors qu'il repassait déjà son bras autour de mes épaules et j'étais heureuse que cette fois-ci, ce soit totalement spontané de sa part. Après un instant de réflexion, Aleksei donna notre lieu de destination et s'avança vers la porte pour nous l'ouvrir. Ça ne me donnait pas beaucoup plus d'indication sur le genre d'endroit, mais j'étais ravie d'y aller, qu'importe le style. J'affichais une joie difficilement répressible alors que je suivais la sœur Solokov et son fiancé jusqu'aux escaliers, après avoir fait un rapide crochet vers le porte manteau pour récupérer ma pochette. Ce ne fut qu'une fois sur le pas de la porte d'entrée de l'immeuble que je comprenais qu'effectivement, la veste était une bonne idée. Le bras d'Octavus était toujours sur mes épaules mais je passais tout de même le mien autour de sa taille, me rapprochant encore plus à la recherche d'une quelconque chaleur supplémentaire qui ne serait pas de trop. Aleksandra et Kristoff aussi avaient adopté une position de la sorte et Aleksei courrait ou sautait sur place, dans des figures approximative, pour pallier le manque de protection qu'offrait le kilt. On ne se risqua pas trop à parler, trop pressés d'atteindre le bar en question. Personne n'était d'ailleurs dans les rues, si ce n'était des fêtards qui changeaient comme nous rapidement de lieux. La musique provenant des établissements bondés annonçaient tout de même la continuité des festivités, malgré l'heure tardive. Et quand enfin je vis le blondinet s'arrêter devant une porte bien gardée par deux grands russes couverts de la tête au pieds, j'eus un soupir de soulagement. Il s'adressa à eux et les yeux des deux portiers se posèrent sur Aleksandra, puis sur moi, peut-être plus longtemps que sur cette dernière. Je vis la baguette d'Aleksei les viser tous les deux rapidement et le sortilège de confusion agit avec une rapidité déconcertante. Ils nous laissèrent entrer et tandis que nous marchions dans le couloir menant à la salle principale, Stupid Face nous sourit, très fier de lui. Je ne parvins pas à ne pas lui rendre la pareille, parce qu'il avait une tête d'enfant terrible et aussi car il venait de me permettre d'entrer dans un club dans lequel je n'avais pas l'âge d'être. Et quel club.


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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyMer 30 Avr - 20:34


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Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu n’étais pas mécontent qu’Aloisia ne soit pas en mesure de comprendre ce que tu disais en russe à propos de la règle numéro 1. Pour plus de sécurité, tu aurais sans doute dû prononcer toute la phrase en russe et pas seulement la dernière partie. Maintenant, tu avais attiré l’attention d’Aloisia. Elle n’avait pas besoin de savoir de quoi vous discutiez. Tu te doutais qu’elle tenterait de t’interroger plus tard pour savoir ce que tu avais dit, mais en attendant tu avais un moment de répit et tu trouverais bien de quoi lui changer les idées le moment venu afin qu’elle oublie de poser sa question. Tu ne cachas pas un sourire légèrement moqueur quand elle attira ton attention d’une manière totalement enfantine, tirant sur ta chemise pour que tu baisses les yeux vers elle. Tu lui lanças un regard amusé avant d’affronter Aleksei des yeux. Il ne répondait rien, même s’il n’en pensait certainement pas moins. Tu te demandas si ça t’autorisait à séduire une fille qui lui plaisait pour que les points soient remis à zéro entre vous. Tu n’étais même plus sûr d’en avoir envie depuis que tu avais décidé de traiter les femmes comme des êtres humains et non plus comme des objets de plaisir. Préférant pallier le silence avant qu’Aloisia ne profite de cette occasion pour t’interroger était la meilleure chose que tu avais à faire alors tu détournas la conversation. En plus, si tu ne t’occupais pas de ta veste immédiatement, tu allais réellement finir par la laisser ici. Tu lui mentionnas à l’oreille, Aloisia n’avait pas l’air particulièrement repentant à l’entente de cette nouvelle. A en déduire par le regard qu’elle te lança, elle était même plus que satisfaite d’elle-même. Tu ne cachas pas un petit rire quand elle te lança discrètement sa réponse. Tu haussas un sourcil étonné devant

Vous étiez définitivement en train de flirter, c’était officiel. Et en réalité, tu n’étais absolument pas dérangé par cette réalisation. Certes, votre relation prenait une tournure totalement inédite et inattendue vu ce qui s’était passé entre temps. C’était comme tu n’avais envisagé pendant un bref instant, le fait d’annuler ces fiançailles vous laissait libre de recommencer à zéro avec vos propres termes. C’était libérateur. Tu t’autorisas à flirter aussi. Ce n’était pas comme si c’était la première fois de toute façon. « Tu portes trop de vêtements pour ça… » Tu avais parlé bas toi aussi, préférant éviter que le reste de l’assemblée n’entende ta réponse. Tu ne savais pas d’où c’était sorti. Quelques heures plus tôt, tu utilisais l’excuse de sa jeunesse pour éloigner les hommes et voilà que tu te comportais exactement comme eux. Tu ne savais pas si elle était consentante parce que l’alcool aidait ou si elle se serait comportée de la même façon sans les shots. Tu n’avais pas à cœur de t’en inquiéter. Ce n’était que des mots, tant que tu ne franchissais pas la limite finale, ce serait bon. Tu appelas finalement ta veste avant de tenter de faire fléchir Aleksei. Ça ne fonctionnait pas. Tu n’avais pas envie de lui demander ce qu’il voudrait en échange d’un vêtement au rabais. Il ne fallait jamais faire affaire avec lui. Tu voyais bien qu’il avait une idée derrière la tête, restant silencieux et plus ou moins impassible, sans doute pour voir jusqu’où vous étiez prêts à aller pour obtenir une veste. Tu étais content qu’Aloisia t’ait passé la main avant qu’elle ne doive faire quelque chose pour lui en échange du vêtement. De toute façon, tu ne faisais ça que pour t’amuser. Tu pouvais sans trop de difficulté trouver une solution alternative s’il persistait à refuser.

Du coin de l’œil, tu remarquas que tu suggestion de partager la même veste tous les deux la laissait contemplative. Elle devait sans être en train de s’imaginer en situation. Tu avais dit ça en plaisantant. Même si tu n’avais pas personnellement expérimenté une telle situation, tu en avais été témoin et c’était bien plus drôle et maladroit que romantique. Certes, vu l’heure qu’il était les gens n’auraient certainement pas l’esprit suffisamment clair pour s’offusquer, au contraire ils pourraient même être tentés d’essayer. Tu sentis un fou rire monter en toi en imaginant la scène. Néanmoins, pour ta propre sécurité d’esprit, il valait mieux qu’elle ait son propre blouson. Aloisia tentait de prendre une expression méchante et ça ne fonctionnait pas du tout. C’était même assez amusant de voir que sans réfléchir, elle pouvait avoir l’air terrible alors que quand elle se concentrait, c’était l’effet inverse qui avait lieu. Tu restas silencieux, amusé intérieurement par le duel de regard des deux. Le couple russe n’avait pas dit un mot, retourné dans son petit monde, attentif au spectacle qui se déroulait sous leurs yeux. Le temps passait et rien ne changeait. Tu n’avais pas envie d’arriver au club trop tard, avec l’alcool survenait aussi les bagarres et des esprits échauffés. Roulant des yeux devant le côté têtu d’Aleksei, tu  dupliquas donc ton propre blouson avant de l’ajuster pour qu’Aloisia puisse le porter. Tu eus une expression offusquée quand après l’avoir enfilé, la rousse se permit de dire que ce n’était pas trop mal. La prochaine fois, tu la laisserais se geler si elle n’appréciait pas tes talents en magie. Elle avait l’air bien que pas trop mal. Le cuir lui donnait un côté sauvage et fatal que le reste de sa tenue ne faisait que renforcer. Tu lui jetas pourtant un regard indifférent pour te venger de sa réflexion. Expression perdant tout son pouvoir quand tu repassas néanmoins un bras autour de ses épaules et qu’elle se mit à sourire. Au moins, tu savais maintenant à quoi tu aurais dû t’attendre si tu l’avais épousée. Elle aurait tenté de te mener par le bout du nez.  

Quand le russe annonça votre destination, presque ravi de l’effet de surprise, tu le regardas avec stupéfaction. Il s’agissait d’un club moldu, ce qui n’avait rien d’étonnant, mais le type d’endroit l’était plus. Même si c’était un endroit chic qui sélectionnait à l’entrée, l’établissement restait surprenant. Vous y aviez déjà mis les pieds lors de quelques occasions, et ce n’était pas trop le genre d’endroit ou tu avais pensé qu’il emmènerait sa sœur et ta fiancée mineure. L’endroit était plein de danseuses toujours ouvertes pour finir la soirée avec un client. Tu pouvais en témoigner, tu avais déjà fait l’expérience une ou deux fois. Tu t’apprêtais à demander s’il était vraiment sûr de sa destination, mais n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il vous entraînait déjà à l’extérieur. Il n’y avait aucune chance qu’on vous laisse rentrer dans cet état sans une petite aide magique. Tu avais peine à croire qu’Aleksei comptait sortir en kilt, mais c’était pourtant ce qu’il semblait décidé à faire. Tu choisis de ne pas faire le difficile. Au moins, les hommes étaient-ils plus intéressés par les danseuses que par les clientes en règle générale. L’air frais te fouetta le visage sitôt que vous fûtes dans la rue. Aloisia devait être contente d’avoir une veste si légère soit-elle pour pallier le peu de tissu qu’avait sa robe. Quand elle se rapprocha de toi, tu ne cachas pas ton sourire, ravi de pouvoir contribuer un minimum à la réchauffer. Le chemin se fit en silence alors que vous marchiez d’un pas rapide vers la destination. Les rues étaient loin d’être désertes malgré l’heure tardive, les gens que vous croisiez en pire état que vous pour certains. Il devait s’agir de moldus. Encore que quand tu voyais Aleksei en train de danser dans la rue, tu étais certain que les gens pensaient la même chose que toi, mais à l’envers. Tu regardais ton meilleur ami avec un regard indulgent.

Heureusement pour vous tous, le laque club n’était pas trop loin de chez Aleksei. Vous étiez arrivés devant la porte, deux vigiles postés devant. Tu étais décontracté seulement à moitié. Il aurait sans doute été préférable que tu prennes la parole plutôt que le blond. Les deux hommes risquaient de demander des cartes d’identité, inexistantes chez les sorciers. Il semblait plus qu’évident qu’Aloisia n’avait pas dix huit ans. Un sortilège de confusion serait nécessaire et tu étais légèrement inquiet que stupid face se rate. Tu retins ton souffle quand il sortit la baguette, regardant à droite et à gauche pour vérifier qu’il n’y avait aucun témoin. Il ne manquerait plus que vous provoquiez un accident interne avec les moldus pour conclure la soirée en beauté. D’après ce que tu voyais, il ne s’était pas raté et tu te dépêchas d’entrainer la rousse à l’intérieur, suivant les trois russes. Tu vous stoppas au vestiaire pour laisser vos vestes avant de rentrer dans la salle principale du club d’où une musique bruyante de burlesque se faisait entendre. Tu n’arrivais pas à croire que tu étais en train d’amener l’héritière Bateson dans un tel lieu. Ce serait une façon de voir si elle serait choquée ou non. Tant que le blond gardait secret le fait que vous aviez déjà eu la chance de venir ici et surtout de ne pas repartir seuls, tout irait bien. Enlevant ton bras d’autour de ses épaules, tu lui attrapas la main pour la tirer à travers la foule.

L’endroit était bondé et sombre, un mur où passaient des effets lumineux bleus et rouges juste derrière le dj et des écrans situés autour du plafond servant pour seul éclairage. Le bar se situait en dessous du dj et c’est la direction que prit immédiatement Aleksei. Fidèle à ta promesse, tu allais t’assurer qu’Aloisia ne boirait plus une goutte d’alcool donc tu le suivi, déterminé à lui commander un soda. Ce serait une découverte de plus pour elle et pour être honnête leurs cola étaient loin d’être mauvais. Il y avait tellement de monde qu’Aloisia n’avait sans doute pas encore remarqué les danseuses en sous vêtements situées sur des estrades de chaque côté de la salle et celle qui était dans la cage un peu plus loin. Tu n’avais pas particulièrement hâte qu’elle les voit pour être honnête. Après avoir réussi à te frayer un chemin jusqu’au bar, tu commandas deux colas au barman, remarquant le regard déterminé d’Aleksei qui décida de modifier ta commande en demandant deux whisky coca. Tu roulas des yeux, mais ne dit rien pour l’instant. Au moins, il y aurait autre chose que de l’alcool dans son verre. Les boissons coûtaient cher ici de toute façon, tu doutais qu’il décide de s’enfiler verre sur verre. Quoique... Vos deux verres arrivèrent et Aleksei vous fit signe de le suivre. Le couple avait dû sécuriser une table d’une manière ou d’une autre. Quand vous passèrent à l’étage, la zone supposée V.I.P., tu secouas la tête de dépit. Le garde ne sourcilla pas quand vous passèrent devant lui. Quitte à utiliser la magie, pourquoi ne pas en profiter jusqu’au bout, non ? Assis sur un canapé en cuir rouge vous attendaient Alex et Kristof, un sceau à champagne posé sur la table. Au moins, l’atmosphère était-elle plus respirable qu’en bas, même si la cage de la danseuse se trouvait directement dans votre ligne de mire. « Bienvenue au laque club Aloisia ! » Tu t’installas sur la banquette à l’opposée de l’autre couple, laissant Aleksei au milieu. Après avoir posé vos boissons sur la table, tu pris le temps de regarder l’expression de la rousse assise à tes côtés. Tu étais un peu inquiet qu’elle soit en colère. « Champagne ! » Le blond venait de se relever, son kilt bougeant dans tous les sens alors qu’il se déplaçait au son d’une mélodie entendue de lui seul. Tu te mordis la lèvre pour ne pas rire, mieux valait faire profil bas pour le moment. Le bouchon sauta et il versa le liquide dans les flutes, en renversant la moitié à côté au passage. Les whisky coca attendraient apparemment.  






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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyJeu 1 Mai - 0:12

Octavus & Aloisia
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Je restais totalement conquise par sa réponse. À ce stade-là, ce n'était plus user d'allusions. Je me contentais de sourire en levant un fin sourcil provocateur. Si les vêtements étaient un obstacle, ça pouvait s'arranger. Encore fallait-il qu'il soit aussi ouvert à cette idée. Jouer avec les mots et passer à l'acte étaient deux choses clairement différentes. Je n'étais absolument pas contre l'idée de poursuivre nos boutades jusqu'à chez lui. Même s'il avait rompu nos fiançailles, mon désir pour Octavus n'avait pas faibli. Tout aurait été plus simple le cas échéant. Et puis, j'avais passé ma vie à penser qu'il serait le seul homme que je connaîtrais jamais. Penser qu'un autre puisse me toucher était répugnant et aussi puérile et à l'eau de rose que c'était, j'avais imaginé ma première fois dans ses bras. Tout espoir sur ce terrain-là n'était peut-être pas perdu. Je ne répondais rien et déjà nous revenions au sujet principal même si cette déviation trottait encore dans ma tête. Nous n'étions plus ensemble mais paradoxalement, nous n'avions jamais été aussi proche. Certes nous sauvions les apparences et même si notre baiser était le fruit d'obligations, notre danse ne l'était pas. J'avais poussé sa main à s'égarer sur ma cuisse, il ne l'avait pas retiré pour autant. C'était clair que je le cherchais pourtant toujours plus que lui, en espérant que la suite me réserve de bonnes surprises. Il ne me laisserait plus boire, je pouvais toujours le pousser à consommer pour deux, histoire qu'il oublie un peu toutes ses barrières qu'il imposait entre nous.

Une fois la veste cuir enfilée, Aleksei nous guida dans les rues jusqu'au bar. L'endroit semblait bondé mais également très luxueux, je ne m'étais pas attendue à quelque chose d'aussi hype. Je cachais un sourire amusé lorsque le blondinet ensorcela les visages aux regards trop insistants sur ma personne. Ils avaient sûrement des doutes sur mon âge, même s'ils ne devaient pas non plus me donner que seize ans. Octavus lui semblait préoccupé par l'attitude un peu trop laxiste en sécurité du jeune russe, ses yeux firent le tour de la rue pour vérifier qu'il n'y avait bel et bien personne. Aleksei conservait ses talents de sorciers malgré tout ce qu'il avait ingurgité. Si on m'avait demandé de le faire, sûrement que les deux moldus se seraient retrouvés avec un bras en moins ou un nez en plus. Je me laissais entraîner dans le club par le brun qui ne paraissait pas vouloir s'attarder plus que ça sur les exploits de son ami et lui laissa mon manteau et ma pochette pour qu'il les donne à la jeune femme dans les vestiaires. Je n'aimais pas beaucoup l'idée de laisser mes affaires personnelles à une personne de leur espèce mais je n'avais pas trop le choix. Une fois l'arrêt terminé, il reprit ma main et m'entraîna jusqu'à la salle principale. L'endroit était réellement immense, bien plus que je ne l'avais soupçonné devant la porte d'entrée. Et il était surtout plein à craquer. Je les suivais jusqu'au bar, prenant soin de serrer plus fermement la main d'Octavus de peur de me laisser happer par la foule. Moi qui n'avais jamais vu de près un moldu il y avait encore quelques jours de cela, j'étais plus que calée sur le sujet à présent. J'essayais d'amadouer du regard mon faux-fiancé lorsqu'il commanda pour nous mais ça le nom de la boisson ne ressemblait en rien à de l'alcool. Aleksei parvint là où j'échouais et lorsque du whisky s'ajouta à nos commandes, au grand dam du brun, le blond me lança un clin d’œil que je lui rendis en souriant. Malgré tout, il restait mon sauveur sur ce terrain-là, un allié précieux pour contrer le côté paternaliste de mon compagnon. Je me laissais de nouveau entraîner dans la foule, tenant de ma main libre mon verre. Il y avait peu de lumières et je ne distinguais pas les visages des danseurs. En tournant la tête, j'aperçus une grande brune plutôt exotique s'élancer en petite tenue sur une barre verticale, seulement retenue par sa jambe. J'en restais bouche bée. Outre le fait qu'elle soit si peu vêtue, j'étais impressionnée par autant de souplesse et de force. Et de sex appeal, la manière dont elle dansait ne laissait clairement aucun homme indifférent. Je m'aperçus à peine que je montais des escaliers et revins à la situation lorsque je sentis Octavus s'asseoir. Il me souhaitait la bienvenue dans l'endroit et je ne pouvais que continuer de sourire en observant les lieux. Je remarquais une cage dans laquelle trônait une autre danseuse. Distraitement, je me laissais tomber à ses côtés, mes jambes venant automatiquement se croiser, alors que je fixais toujours la moldu. Elle aussi portait une tenue qui ne laissait plus rien à l'imagination. Elle s'accrochait au barreau dans des positions plutôt suggestives. Mais quand elle se laissa tomber, retenue seulement pas son pied pris dans le fer de sa cage, ma main se posa sur Octavus pour le secouer légèrement.

«- Regarde comme elle est souple ! »

Je ne me rendais même pas compte que j'intimais à mon prétendu fiancé l'ordre d'observer les prouesses physiques d'une femme à moitié nue. C'était tellement impressionnant que j'en oubliais ma jalousie qui d'ordinaire aurait du ressortir dans cet endroit. Aleksei se leva, m'arrachant à ma contemplation et nous servit des coupes de champagne. Je l'applaudissais avec joie, ravie de pouvoir boire une autre coupe. Le challenge d'Octavus de m'éviter tout alcool était clairement perdu d'avance. Ce n'était pas dans un lieu comme celui-ci et encore moins avec son meilleur ami qu'il allait y parvenir. Il gesticulait, se trémoussant dans son kilt, emportant nos rires à chaque mouvement. Je m'emparais de deux coupes et en tendis une à mon voisin, me mordant la lèvre de manière désolée. Même si je ne l'étais pas du tout. J'enfreignais son interdiction mais c'était pour la bonne cause. Il fallait fêter cette nouvelle année comme il se devait. Nos verres s'entrechoquèrent et chacun prit une gorgée. La musique était assourdissante, entraînante.  Aleksei ne s'était pas rassi et continuait de danser d'une manière bien à lui, ses yeux scrutant les environs. Il avait un air de conquérant sur le visage, comme s'il partait à la chasse et j'étais sûre de ne pas être très loin de la vérité. Je me levais à mon tour, m'appuyant sur la balustrade avec ma coupe de champagne à la main. De là où nous étions, la vue sur la salle était imprenable. Les moldus sautaient en levant les bras, certains couples ne se privaient pas pour se montrer leur affection devant le reste du club. Il y avait un côté bestial, assez sauvage qui aurait du me perturber. Et pourtant ce n'était pas le cas. Je me mis à danser moi aussi, Aleksei se trémoussant à mes côtés. Lorsque je me rendis compte que les femmes qu'il courtisait du regard en bas devaient avoir une vue imprenable sur le dessous de son kilt, je faisais exprès d'agiter les mains vers sa jupe, menaçant de la lever encore plus. Il jouait alors les faux prudes, ses jambes se croisant légèrement et sa bouche prenant une expression outrée qui m'arracha encore un rire. Décidément ce cadeau était un franc succès, je ne le regrettais pas. Je me retournais vers le canapé et me baissais vers l'oreille d'Octavus pour qu'il puisse m'entendre.

«- Si je me mets à danser comme les moldues avec leurs barres, je te tiendrais peut-être un peu plus chaud non ? »

Je ne me reculais même pas après avoir lancé cette réplique, restant aussi près de lui pour observer sa réaction. Je passais le bras devant son visage juste pour déposer ma coupe que je venais de terminer. Déjà. C'était clairement hors de mes moyens mais qui ne tente rien n'a rien au final. Même si je n'étais pas totalement certaine qu'il me laisserait faire.



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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyJeu 1 Mai - 20:33


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Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Si tu étais inquiet que vous soyez découverts, tu semblais être le seul. Aloisia semblait ravie d’entrer dans ce club et Alex et Kristof étaient trop perdus l’un dans l’autre pour remarquer les actions irréfléchies du blond. Il ne restait plus que toi pour t’assurer que personne ne ferait de bêtises. Tu serais la voix de la raison de cette soirée visiblement. C’était loin d’être inhabituel de toute façon. Comme tu étais celui qui buvait le moins quand vous sortiez, tu finissais souvent par réparer les bêtises de stupid face. Et tu aurais fort à faire parce qu’Aloisia ne semblait pas contre l’idée d’être indisciplinée ce soir. Ce qui était loin de te déplaire en d’autres circonstances… Cela commença au moment de commander les boissons. Fidèle à ta promesse, tu décidas de commander deux sodas, ce que le blond modifia aussitôt pour y rajouter de l’alcool. Tu ne cherchas pas non plus à contredire le contrordre d’Aleksei. La rousse avait mangé quelques chips avant de partir et ce serait mieux que rien. L’endroit devait servir quelques apéritifs à manger de toute façon, s’il fallait en revenir à ça. Aloisia ne te lâchait pas d’une semelle alors tu n’avais pas été trop énervant pour l’instant. Un verre d’accord, mais pas plus. Ce serait plus compliqué que tu l’avais pensé. Tu n’avais pas envisagé la possibilité que ton meilleur ami décide de défier ton autorité de façon aussi évidente. Tu aurais dû y penser. L’arrivée d’Aloisia dans votre petite dynamique bien huilée l’avait rendu plus extraverti et impertinent que jamais. Tu lui lanças un regard noir quand il osa faire un clin d’œil à ta compagne.

Suivant le blond en kilt, tu pris la direction du carré vip, ton verre en équilibre instable dans ta main alors que tu slalomais parmi les autres clients de l’endroit, la musique et les lumières changeantes te déstabilisant. Au final, tu ne t’en tiras pas trop mal en renversant seulement une petite partie de ta boisson au sol durant le déplacement. Tes vêtements n’avaient rien eu, c’était le plus important. Tu étais tellement concentré sur ta trajectoire et sur le fait de ne pas lâcher Aloisia que tu ne remarquas pas que son regard s’égarait vers les danseuses exotiques. Une fois assis et après avoir posé ta boisson, tu pus enfin te détendre légèrement. Aloisia semblait contente d’être ici en tout cas, à en juger par son sourire ravi. Tu pouvais comprendre que c’était inédit pour elle. En plus de fréquenter ces moldus dont on lui avait dit tant de mal durant toute son éducation, elle entrait dans un endroit qu’ils adoraient fréquenter. Contrairement à toi la première fois, elle semblait plus étonnée que réprobatrice. Il fallait bien reconnaître que les sangs de bourbe savaient mieux faire la fête que vous, surtout quand vous étiez des sangs purs avides d’échapper à la surveillance de vos pairs. Ton bien être dura jusqu’à ce que tu prennes conscience de ton vis-à-vis. Comment tu avais pu ignorer la blonde accrochée aux barreaux jusqu’ici, tu ne savais pas du tout.  La vue privilégiée sur une des danseuses te mit légèrement mal à l’aise. Tu étais partagé entre détourner les yeux pour éviter de montrer que la vue ne te déplaisait pas et celle de regarder pour voir si Aloisia l’avait remarquée. Il aurait fallu être aveugle pour ne rien voir. Et Aloisia débordait de curiosité. Tu tournas la tête vers elle, remarquant immédiatement son regard fixé, fasciné, sur la russe. Tu te mordis la lèvre, inquiet de sa réaction. Elle ne semblait pas réprobatrice pour le moment en tout cas, c’était une bonne nouvelle. Tant qu’elle ne décidait pas d’essayer de faire pareil en tout cas. Tu préférais éviter de lui dire que les vip avaient parfaitement le droit vu qu’ils payaient plus cher de jouer aux séductrices en herbe en entrant dans une cage elles aussi. D’une, tu n’avais pas envie qu’elle s’expose à tous ces animaux en bas et de deux, tu n’avais pas envie qu’elle s’expose à quelqu’un d’autre que toi. Les deux arguments étaient les mêmes, mais tu ne comptais pas revenir dessus. Vraiment, elle ne devait pas l’apprendre et Aleksei était bien trop soul et malade pour penser à le dire. Au pire, tenterait-il lui-même d’entrer dans la cage pour faire un strip tease, un spectacle qui ne bénéficierait à personne.

Elle te secoua pour attirer ton attention, partagée entre l’observer discrètement et garder un œil sur Aleksei de l’autre côté, ce qui te donnait un petit strabisme bien sympathique. Tu fis grand geste de tourner la tête vers elle, comme si tu n’avais pas remarqué avant la source de son observation. Cependant, la phrase qui sortit de sa bouche ne ressemblait absolument pas à l’une de celles que tu avais attendue. Tu ne retins pas un léger rire d’ailleurs. Tu t’étais trompé en imaginant qu’elle ne pouvait plus te surprendre. « Je vois ça oui. C’est tout un art. » Tes yeux se plissèrent de rire alors que tu te permettais enfin d’observer pleinement la blonde si peu vêtue en train de faire ces figures de gym impressionnantes et sensuelles. Si on t’avait dit plus tôt dans la soirée que ce serait l’un des sujets de discussion que tu aurais avec ta fiancée de l’époque, tu leur aurais ris au nez. Bien mal t’en aurait pris.

Aleksei détourna votre attention en ouvrant la bouteille de champagne. Ton envie de rire ne se calma pas du tout en l’observant. Il avait l’air ridicule avec son kilt. Parfois, tu regrettais de ne pas avoir d’appareil photo avec toi. Ça aurait été bien pratique pour cette soirée. Alors qu’Aloisia applaudissait ravi d’avoir une nouvelle occasion de boire, tu te permis de lui lancer un regard d’avertissement. Si tu devais trouver un endroit ouvert pour lui faire avaler une spécialité russe afin de caler son estomac, tu n’hésiterais pas une seule seconde. Te sous estimer quand tu étais décidé sur quelque chose serait une terrible erreur. Tu autorisais la coupe de champagne et le whisky coca mais ce serait tout, quitte à transformer tout ce qui serait dans son verre en boisson non alcoolisée. Aleksei ne s’en rendrait même pas compte de toute façon. Tu attrapas la coupe de champagne qu’Aloisia te tendait en la remerciant d’un signe de tête. Elle n’était pas du tout désolée et vous le saviez tous les deux. Tu roulas des yeux. Comment lui en vouloir de prendre un verre qu’on lui tendait ? Tu trinquas avant d’avaler une gorgée. Ton meilleur ami préparait sans doute quelque chose. Il semblait avoir repris légèrement ses esprits. Tu restas sur tes gardes. Avec lui, on pouvait toujours s’attendre à tout. Il pouvait tout aussi bien décider d’aller draguer que reprendre son petit jeu qui consistait à te rendre jaloux ou mal à l’aise. Alex et Kristof ne te seraient pas d’une grande aide. C’était déjà un miracle qu’ils aient accepté de venir alors qu’ils semblaient avoir bien d’autres choses à l’esprit. Aleksei était finalement en train de draguer, de sa façon très personnelle qui ne manquerait pas d’attirer quelques proies. C’était rassurant, en quelque sorte, ou peut-être pas… Aloisia commença de danser avec lui et tu te contentas de regarder. Tu n’étais peut-être pas très amusant, mais la vue n’était pas si mal de là où tu étais. C’était comme être spectateur d’un délire dont tu faisais partie à moitié. Ils s’étaient bien trouvé tous les deux. Tu ris en les apercevant se chamailler comme des gamins. La rousse finit par revenir vers toi. Tu te demandas à quelle sauce tu allais être mangé.

A l’entente de sa proposition, tu te léchas les lèvres. Elle repoussait encore un peu plus votre entente et ça ne te dérangeait absolument pas. Elle ne croyait pas si bien dire puisque tu avais envisagé l’hypothèse un peu plus tôt. Elle n’avait absolument rien à leur envier en tout cas. Un sourire que tu espérais séducteur envahit tes lèvres. « Sans aucun doute. Mais seulement si c’est uniquement pour moi alors ! Je n'aime pas vraiment partager... » Elle était proche et tu ne comptais pas reculer si elle ne le faisait pas. Ta main s’empara de sa hanche et tu l’assis d’autorité sur tes genoux, t’attendant d’une seconde à l’autre à la voir rire de tes réactions. Tu ne savais pas ce que cette soirée allait te réserver pour la suite, mais à n’en pas douter elle allait être différente de tout ce que tu avais connu avant. Tu avais franchi un pas de plus avec Aloisia et tu n’étais pas certain de pouvoir respecter tes limites. En vérité, tu n’étais même pas sûr qu’il t’en reste. Si tu t’étais écouté, tu aurais trouvé une excuse pour échapper à cette virée et l’aurait raccompagnée jusqu’à son hôtel. Non, tu lui aurais certainement proposé de boire un dernier verre chez toi. C’était beaucoup plus intime, moins impersonnel qu’une chambre d’hôtel pour ce que tu t’apprêtais à faire. Enfin, ce que tu aurais pu t’apprêter à faire du moins, potentiellement.





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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyJeu 1 Mai - 22:22

Octavus & Aloisia
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Je regardais les danseuses, fascinées par autant de force et de souplesse. Et de sensualité aussi. Ces moldues auraient peut-être finalement des choses à nous apprendre, enfin, à m'apprendre à moi en tout cas. Tous leurs faits et gestes appelés à en voir davantage et même si leurs tenues ne laissaient plus rien à l'imagination, elles faisaient preuves d'une assurance sans faille. Je n'avais pas assez de confiance en moi pour assurer autant. Jusqu'à il y avait quelques heures, je ne me sentais même plus désirable, encore moins sûre de mes charmes que dans le passé. La donne avait changé, aussi incroyable c'était. Ça ne signifiait pas pour autant que je pouvais me comparer à ces êtres sans magie, aussi rageant soit cette idée. Je voulais partager ma surprise avec Octavus, lui faire regarder ce dont elles étaient capables. Il se mit à rire et je m'arrachais à ma contemplation, étonnée de sa réaction. Avant de comprendre. Il semblait assez soulagé, amusé même de ma réaction. Je le poussais à regarder une femme se trémousser à moitié nue alors qu'auparavant, je lui faisais des crises de jalousies pour des personnes bien moins attrayantes et bien plus vêtue. Murdoch était sûrement en première position. Mais c'était complètement différent. Déjà, les danseuses étaient soit sur des estrades, soit dans des cages. Elles avaient un côté inaccessible. Ses élèves et ses amies lui courraient derrière dès qu'elles l'apercevaient, à croire qu'il était aimanté. Et puis, c'était des moldues, elles n'étaient pas sorcières. On ne se mélangeait pas aux races inférieures dans nos familles. Qu'il soit plus rieur de ma réaction qu'intéressé par les mouvements de la prisonnière me laissait encore plus perplexe. Il avait raison, c'était tout un art je n'en doutais pas. Ça devait être aussi physique que le Quidditch. Enfin, entre être accrochée à un manche à l'horizontale ou à la verticale, j'avais choisi mon camp.

Il était déjà l'heure de trinquer une nouvelle fois, à croire qu'avec Aleksei personne n'avait le droit à aucun répit. Je m'emparais de deux coupes et en tendais une vers mon prétendu fiancé. Il n'avait pas l'air totalement ravi que les festivités reprennent et son regard m'avertissait qu'il fallait que je profite, qu'il ne me laissera pas non plus boire autant que je le souhaitais. J'essayais de paraître désolée mais ça ne devait pas avoir l'air très concluant. En vrai, je ne l'étais pas. Je me sentais enfin bien, entourée de ses amis, à trinquer comme si tout de cela était vrai et allait durer. Il capitula, pour cette-fois en tout cas, et nous trinquions tous ensemble. Le jeune russe se lançait dans une parade pour draguer certaines jeunes femmes et je le rejoins, pour observer les lieux, mais également pour m'amuser en sa compagnie. Il ne manquait pas d'humour et toute ambiguïté avait totalement disparu. Je ne l'expliquais d'ailleurs toujours pas. J'avais cru qu'il se sentait juste désolé pour moi, après m'avoir trouvé dans cette ruelle ce jour-là. Qu'il voulait me faire sentir intégrée ou juste qu'il s'inquiétait. Ça n'expliquait pas vraiment ses actes mais je ne le connaissais pas assez pour ça. Et puis, les russes étaient de toute façon bien plus tactiles que nous, ça n'était sûrement rien de bien méchant. À savoir pourquoi Octavus avait semblé si contrarié de tout cela, c'était autre chose. Était-il jaloux que je ne lui vole son meilleur ami ? Ou bien, le contraire ?

Je revenais vers lui, je savais qu'il nous avait observé en train de faire les pitres. Je ne plaisantais plus, du moins pas de la même manière. Je me faisais plus séductrice alors que je me penchais vers son oreille pour lui souffler ces quelques mots. Sa réaction ne m'échappa pas et peut-être que si je n'avais pas si bu, j'en aurais rougi. Un sourire provocateur étira mes lèvres lorsque sa langue passa rapidement sur les siennes. Sûrement qu'il ne s'attendait pas à ce genre de réplique. C'était sûr que me mettre à ce genre de danse lui ferait vite oublier mon âge et toutes les autres excuses qu'il avançait pour s'empêcher de s'approcher de trop près. Et je savais que j'aurais été capable de le faire. Pour lui prouver que je n'étais pas qu'un nombre, qu'une héritière, qu'une élève. Toutes ces étiquettes qu'on m'imposait. Si ça pouvait lui ouvrir les yeux, pourquoi pas. Après le tout était de ne pas se ridiculiser, il ne serait pas le seul à regarder. D'ailleurs c'était ce qui l'embêtait, clairement. Je levais un fin sourcil amusé lorsqu'il me répondit. Ses élans de possessivité me plaisaient, savoir qu'il voulait profiter du spectacle, sans qu'aucun autre puisse en faire de même était agréable. Et puis, il n'excluait pas toute hypothèse d'être public à ce genre de représentation. Et je retenais l'information.  Octavus me lança un sourire des plus séducteurs et j'avais envie de fondre devant cette vision. Il était charmeur et maîtrisait très bien son sujet.

«- Je vais sérieusement y penser alors. »

Il flirtait avec moi, c'était une certitude maintenant. Nos allusions allaient bien plus loin qu'avant, ça n'avait plus rien de plaisanteries. Le sujet était abordé mais pas clairement. Il ne reculait pas et moi non plus. Je n'avais plus aucune raison de lui donner de l'espace et du temps, et n'avais vraiment plus envie de me freiner. Sa main attrapa subitement ma hanche et il me bascula vers lui, me forçant à m'asseoir sur ses genoux. J'en éclatais évidement de rire. Encore une fois, c'était comme si nous étions seuls au monde. À ne plus nous préoccuper des regards des autres ou de leurs opinions. Il agissait spontanément, ne pouvait plus tout analyser. Et moi, j'en profitais, le temps que cela durerait. Mon bras passa automatique autour de son cou alors que mon visage était toujours aussi proche du sien. Pour une fois dans ma vie, j'étais plus haute que lui et baissais les yeux vers ses lèvres un bref instant avant de replonger dans son regard.

«- Hey McKenna... »

Son nom s'échappa dans une voix que je voulais charmeuse. Ma main près de sa nuque jouait avec les mèches de ses cheveux, effleurant parfois sa peau. C'était un geste que je m'étais interdit bien souvent et ce, même si j'avais flanché à plusieurs reprises. Depuis quelques jours, ça avait été totalement exclu. Plus rien ne me semblait impossible maintenant. En étant tout contre lui, je me demandais ce que nous faisions encore là. Je n'avais plus envie de danser, ni de profiter du club. J'aurais été plus que satisfaite qu'on quitte ses amis, même si je les appréciais de plus en plus. Le couple paraissait de toute façon ne pas vouloir se quitter et Aleksei avait sûrement verrouillé sa cible à l'heure qu'il était.

«- Bonne année ! »

Je criais presque à son oreille en agitant mes jambes, toujours assise sur ses genoux. Il ne s'était certainement pas attendu à cela. Avec tout ce qu'il s'était passé ce soir, je n'étais pas certaine, pour pas dire quasiment sûre, que nous nous étions échangé les vœux et autres formules de politesse qui accompagnaient ce changement d'année. C'était maintenant chose faite. Ma bouche écrasa sa joue avec force pendant quelques secondes et je me mordis la lèvre en me reculant, me rendant compte de ma bêtise. Encore une fois, une trace rouge ornait sa peau et je me pressais de l'effacer avec mon pouce. J'avais beau vouloir bien faire comprendre à toutes les autres qu'il était à moi, enfin plus ou moins, je n'étais pas non plus prête à le marquer au fer rouge. Je finissais ma tâche en lui glissant un regard heureux, les yeux pétillants. La vodka y était pour quelque chose, mais la joie de partager des moments comme cela avec lui en était la raison principale.



© Chieuze

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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyVen 2 Mai - 22:39


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Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Si tu avais dû choisir entre les danseuses et Aloisia avant, le choix aurait été vite fait, mais maintenant tu n’étais pas sûr de qui tu choisirais. Les filles avaient perdu un attrait certain depuis que tu avais commencé d’envisager ta jeune compagne sous un nouveau jour. Qui préférerait se contenter d’une fille qui fait de son corps un commerce quand il pouvait avoir une adorable écossaise encore naïve dans son lit ? Aloisia aurait sans doute décidé de ne pas te pousser à observer les splendides créatures qui s’exhibaient si elle avait su que tu avais déjà passé la soirée que deux d’entre elles. Tu ne les voyais pas ce soir et c’était pour le mieux, même s’il y avait de grande chance qu’elles ne te reconnaitraient même pas. Tu n’étais qu’un coup d’un soir parmi d’autres pour elles, inoubliable ou non. Une part de toi avait d’abord été inquiète qu’Aleksei ait choisi précisément ce club, mais au final, tu t’en étais fait pour rien.

C’était comme jouer au jeu du chat et de la souris. Sauf que les rôles n’étaient pas clairement définis, chacun de vous en endossant un selon les situations. Et elles s’accumulaient. Jusqu’à présent, l’un de vous avait toujours décidé de reculer avant qu’il ne soit trop tard, mais pas cette fois. C’était la surenchère en permanence. Elle flirtait et tu revoyais la balle au bond aussi sec. Tu ne voulais pas chercher à comprendre la signification de tes réactions. En tous les cas, elle semblait plutôt ravie de te voir affecté par elle. visiblement, elle n’avait pas vraiment cru quand tu lui avais dit que tu n’étais qu’un homme. Et même si elle était jeune et malgré tout votre passé, elle restait attirante, tu ne l’avais jamais contredit. Alors que tu réagissais de manière instinctive à sa proposition, elle souriait, ravie de son petit effet. Et tu en rajoutais comme si ton geste n’avait pas été suffisamment révélateur sur ton état d’esprit. C’était forcément l’alcool qui te rendait moins froid, moins imperméable aux émotions. Mais sa suggestion n’était pas déplaisante. Tu l’envisagerais certainement d’une façon bien différente dans ces conditions. Tu pensais même à rajouter une installation de ce genre dans ton appartement si ça pouvait la décider à passer à l’acte, mais pas ici sauf si tu ensorcelais tout le monde pour qu’ils n’aperçoivent pas le spectacle. Tu avais eu bien assez à faire avec les hommes de la soirée. Bien décidé à changer la vapeur, tu lui souris d’une façon connaisseuse. Oui, tu voulais absolument qu’elle y pense, même si tu le regretterais proprement une fois sobre. En attendant, ce n’était pas le cas à l’heure actuelle, donc tu lui répondis avec un sourire en coin : « fais donc ça oui. »

Comme pour confirmer ton attitude précédente, tu l’attiras sur tes genoux, te moquant complètement de ce qu’Aleksei pourrai bien penser si jamais il avait le malheur de tourner les yeux vers vous. Il semblait bien trop occupé pour ça. Aleksei qui d’ailleurs ? Tu t’attendais d’une seconde à l’autre à le voir descendre les escaliers pour repasser dans la partie la plus sauvage à moins qu’il n’en attire une ou plusieurs jusqu’ici. Tu n’avais pas suffisamment bu pour voir double, donc il avait repéré des jumelles. Pas mal… Aloisia se mit à rire devant ton action impulsive. Ce n’était pas exactement le genre de réaction que tu avais espéré, mais elle n’était pas comme toutes ces filles que tu avais l’habitude de séduire après tout. Elle était bien plus réelle maintenant que tu pouvais la sentir contre toi. Si tu avais pu te convaincre de rêver avant, ce n’était définitivement plus le cas. Son bras passa automatiquement autour de ton cou, son visage proche du tien par la même occasion, même si elle te dominait en hauteur. Ce n’était pas désagréable non plus d’après tes souvenirs.    

Tu étais bien et aurais pu passer le reste de la soirée dans cette position. Tu humas quand elle t’interpella. Tu avais toujours détesté ton nom de famille si lourd à porter, mais pas quand il sortait des lèvres d’Aloisia. Elle pouvait l’utiliser autant qu’elle voulait. Il prenait soudainement une toute autre signification. Bien loin d’être associé à cet homme que tu haïssais, il devenait promesse de mille plaisirs et de possibilités multiples. C’était le nom qu’elle avait failli porter, qu’elle porterait peut-être. Tu ne savais plus. Le futur n’avait jamais été aussi incertain d’ailleurs. Elle te distrayait en tripotant tes cheveux, tes mains maintenant posées autour de sa taille, dans l’espoir de la maintenir ou de la repousser avant que tu ne vendes ton âme au diable, tu n’aurais su le dire. Elle t’intoxiquait bien plus que n’avait pu le faire l’alcool. Son contact était comme un délicieux élixir dont tu étais sûr que tu ne pourrais plus te passer une fois que tu l’aurais goûté. Accepter de venir ici avait été la meilleure décision que tu avais prise. Tu aurais été totalement incapable de te retenir d’être entreprenant si vous aviez quitté l’appartement en même temps que la majorité des invités. Aloisia méritait plus qu’une première fois à moitié soûle le jour du nouvel an dans l’euphorie des festivités. Et surtout, tu n’étais plus rien pour elle, même si peu de personnes étaient au courant.

Tu n’aurais pas du tout été étonné si elle avait initié un baiser, mais à la place, elle s’écria bonne année. Malgré une petite pointe de déception et même si tu ne t’étais pas du tout attendu à ce qu’elle dise ça, tu ne pus pas t’empêcher de rire devant son ton enjoué. Elle avait raison de toute façon. Avec ce qui s’était passé, vous ne vous étiez même pas souhaités la nouvelle année de vive voix. Elle te l’hurla des fois que la vieillesse t’ait rendu sourd. Certes vous vous étiez embrassés, mais c’était plus par pure obligation qu’autre chose. Il faudrait peut-être y remédier d’ailleurs. L’idée était très tentante. Ta compagne s’était mise à bouger les jambes, incapable de rester en place. Elle avait besoin d’être occupée visiblement. Tu avais l’impression de revenir dix ans en arrière quand une petite Aloisia avait eu la bonne idée de grimper sur tes genoux durant le thé. Elle ne s’en rappelait certainement pas, du moins tu l’espérais. Ça avait été terriblement inconfortable pour toi d’avoir cette enfant si jeune, ta fiancée te grimper sur les genoux. La connotation obscène d’une telle scène ne t’avait pas échappé surtout qu’à cette époque elle pensait que tu étais un vieux dégoutant. La seule différence entre vous, c’est qu’elle avait réussi à surmonter cette répulsion alors que toi non. Tu avais à peine surmonté tes réticences initiales alors il était préférable que tu ne repenses pas à ce qui te bloquait au départ. La rousse t’embrassa, sur la joue. Ce n’était pas exactement ce que tu avais espéré, mais tout contact était déjà un énorme progrès alors tu n’allais pas t’en plaindre. A en croire son expression en revanche, elle avait un problème avec ça. Tu haussas les sourcils en guise d’interrogation. Tu te demandas pourquoi elle faisait cette tête avant qu’elle se décide à frotter ta joue. Elle t’avait sans doute mis du rouge. Ce n’était ni la première, ni la derrière fois que ça t’arrivait. A son expression, tu ne  pus pas t’empêcher de répliquer. Quand elle se mordait la lèvre, tu voyais rouge de la plus délicieuse des manières. « Arrête de te mordre la lèvre. » Ta voix était passée aux graves sans que tu t’en rendes compte. Tu accompagnas ta réplique d'un mouvement du pouce destiné à faire lâcher ses dents. Changer de sujet et vite, ou peut-être pas. Mais tu n’avais toujours pas répondu. C’était très impoli. « Bonne année. » Cette fois-ci, tu croyais réellement au pouvoir de ses mots, ce n’était pas une platitude destinée à faire plaisir à ses destinataires. Et pour bien imprimer ces mots et aussi parce qu’à force d’attirer l’attention sur cette partie de son anatomie, elle commençait de te rendre fou, tu lâchas une des mains qui tenait sa taille pour approcher un peu plus sa tête. Tu baissas son visage vers le tien, plongeant brièvement dans ses yeux noisette, lisant facilement le bonheur et les possibilités infinies qui s’ouvraient à vous si tu acceptais de lui laisser une chance. Tu étais en train de glousser intérieurement, intoxiqué par elle, comme une jeune vierge dont c’était le premier baiser – clairement l’alcool et rien d’autre – avant que tes lèvres ne se posent sur les siennes. Au diable la réflexion pour une fois !  



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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptySam 3 Mai - 14:49

Octavus & Aloisia
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Je finissais sur ses genoux alors qu'il semblait réellement considéré ma proposition. Par Merlin, j'allais devoir trouver un moyen pour m'entraîner à cet art moldu. En étant en Russie, c'était faisable. Il me restait donc quelques jours pour me mettre au niveau et lui montrer mes talents. Dans l'intimité de son appartement ce serait effectivement préférable. Ce deviendrait plus compliqué une fois rentrée à Poudlard. Enfin, notre retour me paraissait de plus en plus loin mais aussi, de moins en moins réel. Avec la tournure qu'avaient pris les choses, je ne savais pas comment nous allions agir l'un envers l'autre au château. Et je n'en avais rien à faire pour le moment. Tout ce que je savais, c'était que ses mains m'avaient attiré à lui pour me rapprocher alors que personne ne nous regardait, qu'il n'y avait plus à jouer la comédie. Octavus agissait alors par pure envie, comme moi depuis un moment déjà. Quant à savoir quelles étaient ses motivations, elles importaient peu au final. Le résultat était là. Je prenais avantage de la position, mon bras passé autour de son cou pour mieux jouer avec ses mèches rebelles, tandis que je le fixais de toute ma hauteur inhabituelle. Ses mains accrochèrent ma taille, il ne me laisserait pas partir. Je n'en avais pas l'intention de toute façon. Il y eu un moment de flottement pendant lequel je me contentais de l'observer, retrouvant des émotions que je ressentais moi-même sur les traits de son visage si proche du mien. Et quand je l'interpellais par son nom de famille, je sentis son souffle sur ma peau, une caresse irrésistiblement enivrante. Je me faisais séductrice pour l'atteindre mais lui n'avait pas besoin de ça pour me toucher. Même si je le cherchais toujours, le poussant davantage à me répondre, il était celui qui menait la danse. Je m'étais déjà perdue toute entière dans nos disputes comme dans nos rapprochements. Lui résistait, me résistait.

Je lui souhaitais une bonne année avec éclat et je vis bien la surprise envahir ses yeux sombres un instant. Il ne s'était pas attendu à ça et ça aurait été mentir que de dire que je n'avais pas pensé à autre chose tout d'abord. Le brun finit par se mettre à rire alors que gesticulais vivement sur ses genoux en agitant mes jambes presque nues. Je plantais finalement un baiser sur sa joue, d'humeur bien plus taquine que festive. Je retenais une exclamation en voyant la trace de mes lèvres si nettement sur sa peau. Et alors que je finissais d'effacer le rouge, sa voix résonna en moi, ses graves m'arrachant presque un frisson. C'était à peine si je remarquais que je me mordais encore la lèvre. Mais après cette réplique de toute façon, j'étais incapable de m'arrêter. Je le voyais contempler ma bouche alors que je scrutais son visage. Il semblait être consumé par le désir et je me rappelais avoir cru voir cette même émotion dans ce magasin de vêtements qui avait été le théâtre de la rupture de nos fiançailles. Sa manière de me regarder alors que j'apparaissais dans cette robe bustier, le dos découvert face à lui. Cette passion contenue difficilement qui m'avait fait perdre l'esprit. La situation était similaire, nous étions tous les deux près d'un principe, à deux doigts de basculer. Et pourtant j'étais incapable de fuir. Cette solution n'avait fait que nous mener à notre perte de toute façon. Mes yeux se posèrent brièvement sur son pouce alors qu'il obligeait mes dents à lâcher leur prise, puis se plantèrent à nouveau dans ses pupilles sombres. Je ne me cachais plus. Je voulais qu'il comprenne enfin, si ce n'était pas déjà fait et aussi surprenant que cela puisse être, l'effet qu'il me faisait. Il pensait le contraire, mais il avait tort : je savais exactement ce que je voulais, qui je voulais. Encore plus maintenant que jamais et tant pis s'il ne pouvait pas m'offrir plus qu'un peu de sa présence. Pour le moment, je n'avais besoin de rien d'autre que son corps tout près du mien.

J'entendis à peine qu'il me souhaitait à son tour la bonne année. Je sentis néanmoins très clairement sa main lâcher ma hanche pour remonter jusqu'à ma tête. Et je me laissais faire lorsqu'il approcha mon visage du sien, soutenant ce contact visuel comme pour l'avertir que je ne le laisserais pas reculer cette fois. Il ne paraissait pas vouloir s'y risquer à nouveau contrairement à son attitude sur le balcon. Tout ça ne me parut réel que lorsque ses lèvres attrapèrent les miennes. Il n'y avait aucune obligation, aucune pression, pas de goût de colère ni d'au revoir. Il était délicat et à la fois possessif, une tendresse dévorante qui laissait entrevoir une passion tout aussi importante. C'était sûrement à ça que ressemblait un vrai premier baiser. Il m'embrassait et je le laissais faire, mettant quelques secondes à répondre avec ferveur. Ma main ne caressait plus sa peau et accrocha sa nuque pour me contenir, ou peut-être tout le contraire. Mes lèvres recherchaient les siennes, répondant à chacun de leur assaut. Je me rapprochais encore un peu plus alors que je trouvais son torse de ma main libre. Je laissais mes doigts parcourir le tissu jusqu'en bas, puis passer en dessous de sa chemise pour frôler la peau nue de son ventre. C'était presque douloureux de ne pas pouvoir avoir plus et pourtant, j'étais incapable de m'arracher à cette étreinte qui me rendait fiévreuse. Je ne voulais plus le lâcher.

«- Pensez à respirer aussi. »

Nos bouches se lâchèrent finalement à cette réplique et je tournais légèrement le visage, mon front appuyé sur celui d'Octavus, pour croiser le regard totalement goguenard d'Aleksei. Il avait pris place dans un des canapés juste en face du nôtre et s'emparait de la bouteille de champagne pour remplir trois flûtes. Ce n'est qu'à ce moment-là que je remarquais qu'il était vraiment en charmante compagnie. Quand je vis les jumelles, je pouffais en hochant négativement la tête. Décidément il était vraiment incroyable. Même éméché et en kilt, il arrivait à faire sensation. Je n'étais même pas gênée de la position dans laquelle il nous avait retrouvé. Ma main revint pourtant sur sa chemise, quittant sa peau, presque choquée de voir à quel point je m'étais laissée aller. Je déposais à nouveau un baiser rapide sur ses lèvres, les yeux rieurs. Heureusement que nous étions à des milliers de kilomètres de chez nous. Ce n'était clairement pas une attitude que devraient afficher les héritiers Bateson et McKenna. Pour une fois que je n'avais pas à faire attention à l'image que je véhiculais, je n'allais pas m'en priver. Je me rasseyais un peu mieux sur ses genoux en passant mes doigts dans mes cheveux pour les recoiffer légèrement. Le blond et ses filles levèrent leurs verres vers nous et je m'emparais du mien pour leur rendre la politesse avant de prendre une gorgée. Je ne savais absolument pas ce qu'ils m'avaient commandé, je savais juste que le jeune Solokov avait eu gain de cause et que c'était de l'alcool. Pourtant, le goût du whisky était bien atténué par une autre boisson que je ne connaissais pas. Le résultat était fort et à la fois bien trop sucré. Je ne pus pas m'empêcher de grimaçant en avalant, la gorge piquante par les bulles du breuvage. Décidément, les moldus avaient vraiment de mauvais goût. Je reprenais une deuxième gorgée qui vint confirmer ma première mauvaise impression et me décidais à reposer mon verre, vaincue. De toute façon, la tête me tournait déjà, mélange explosif d'alcool et d'Octavus.

«- Allez jeune homme, on va danser ! »

Je me relevais, m'emparais de sa main pour la tirer vers moi et ainsi l'obliger à se lever. Il n'avait pas l'air particulièrement motivé pour retourner dans le flot de corps qui s'agitaient en bas. Je lui fis une moue adorable mais à la fois pleine de tentation comme pour le convaincre. Lui et moi n'avions décidément pas assez dansé ensemble ce soir. Et de toute façon, j'étais plutôt certaine maintenant qu'il ne me laisserait pas m'y risquer toute seule. Bon gré, mal gré, il descendit les marches pour quitter notre espace en ma compagnie. Je ne lâchais pas sa main, mes doigts étroitement serrés au sien, alors que je nous arrêtais au milieu de la piste et me tournais vers lui en souriant. Si on m'avait dit il y avait quelques temps de cela qu'Octavus McKenna traînait dans des endroits comme ça, j'aurais ri au nez de l'incongru qui racontait de telles sornettes. Mais mon faux-fiancé était plein de surprises, il me l'avait assez prouvé. Je lâchais finalement ma prise pour me mettre à suivre le rythme de cette musique assourdissante et pourtant totalement entraînante, libre et décomplexée, enfin. Mes bras se levaient, je me déhanchais alors que je jouais de mes atouts en riant à moitié. Je ne me posais plus de questions, ne cherchais plus rien qu'à profiter. J'avais chaud et pourtant, je revins me coller à lui, c'était inévitable. Je prenais ses mains pour les poser d'autorité sur le bas de mon dos avant de plonger mon regard dans le sien.

«- T'as pas intérêt de me lâcher Octavus ou ma vengeance sera terrible! »

Je lui fis un clin d’œil alors que je prenais appui sur ses mains, laissant mon dos se courber toujours plus bas. Je lui exposais mon cou et mon buste, mes jambes restant droites, retenue par son étreinte. Et lorsque mes cheveux étaient à deux doigts de toucher le sol, je remontais précipitamment vers lui dans une tornade rousse. Je ris, évidemment, j'avais l'impression de ne faire que ça depuis que lui et moi avions opté pour une trêve. Entourée de tous ces inconnus, je me sentais étrangement bien. Il n'y avait plus que lui qui existait, nous étions seuls dans cette foule. Je souris à nouveau, mon nez effleurant le sien alors que je continuais de danser dans ses bras.


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Octavus & Aloisia
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Je ne sentais plus que ses lèvres s'emparant des miennes, que sa main qui s'accrochait à ma cuisse avec une force qui m'arracha un soupir tellement le geste était possessif. Je ne savais pas s'il m'aurait possible de converser un certain contrôle si Aleksei n'avait pas brisé cet instant. Tout ça était nouveau pour moi. Je ressentais mon désir prendre le dessus, poussant mon corps à tout faire pour obtenir plus, pour calmer cette douleur dévorante qui était pourtant si délicieuse. À ma grande surprise, Octavus semblait gêné de s'être fait prendre dans cette position délicate. Je comprenais bien qu'il ne regrettait pas de m'avoir embrassé, qu'il n'avait pas honte de moi devant son meilleur ami. Il ressemblait à un petit garçon fautif pris sur la scène de crime et le rouge lui montait aux joues, je pouvais le voir même dans cette pénombre. Il était craquant ainsi, tout rougissant de son emportement. Je ne pus pas m'empêcher de l'embrasser à nouveau rapidement, comme pour dissiper sa gêne. En définitive, il a l'air heureux, peut-être autant que moi. Je n'en demande pas plus, c'était déjà nouveau, inédit. Un baiser qui ne finissait pas en drame, je n'étais vraiment pas habituée. Pas que je sois vraiment familiarisé avec tous les aspects physiques de ce genre de relation, bien au contraire. C'était naturel, j'agissais sans plus réagir et pour le moment, je trouvais que ça me réussissait bien.

Je pris la peine de trinquer avec le blondinet et ses deux nouvelles amies avant de me rendre compte combien ma boisson était si dégoûtante. Octavus se moqua évidemment de moi mais je ne m'en formalisais pas et de toute façon, je ne comptais pas renouveler l'expérience. J'avais déjà dépassé sûrement dépassé ma limite acceptable au niveau alcool depuis un long moment, mieux valait que je ne m'arrête avant que les choses ne m'échappent. J'attrapais sa main pour le tirer malgré son air renfrogné sur la piste de danse. J'avais besoin de bouger, de me dépenser. Et vu que nous étions en publics, les activités physiques envisageables étaient limitées. Je lâchais finalement sa main pour me mettre à danse, surprise de le voir se débrouiller avec telle aisance. Je ne pus pas m'empêcher de penser que si les sorcières de Poudlard l'avaient vu ce soir, elles se seraient mises à le suivre avec encore plus d'acharnement. Mais ce soir, il était à moi. Et c'était paradoxal parce qu'en vérité, il ne m'appartenait plus. Je m'emparais néanmoins de ses mains pour les poser sur le bas de mon dos. C'était risible que de se rappeler combien je n'osais pas le toucher il y avait encore quelques temps de cela. Je passais du tout au rien, de la maîtrise de chacun de mes faits et gestes à la perte de contrôle total de mes mains qui recherchaient toujours sa peau. Et il ne me laissa pas tomber alors que je me laissais aller entre ses bras, totalement en confiance. Je remontais brusquement vers lui, tous sourires dehors. Ses mots répondent enfin à ma dernière réplique, mes yeux plongés dans les siens. J'aimerais le croire, me dire que tout cela allait durer. Qu'il ne me lâcherait vraiment plus, que ce n'est pas que la nouvelle année et l'alcool. Je reste une seconde ainsi, à analyser cette phrase sans pouvoir en comprendre le sens. Puis les paroles de la chanson qui se joue dans le club font leur chemin jusqu'à moi, et j'ouvris grands les yeux en le regardant toujours, choquée et amusée de leur sens. Les moldus étaient vraiment des animaux, c'était incroyable de laisser une musique comme celle-là voir le jour ! Je me remets finalement à danser face à Octavus, ma jambe passant entre les siennes pour nous rapprocher alors que mon bras se raccroche à son cou. L'air est entraînant et mine de rien, il y avait matière à se souvenir rapidement du refrain. Je suivais le mouvement, pliant les genoux pour revenir l'instant d'après plus près de lui, nos bassins sur le même tempo. Je lui souriais alors que mes lèvres étaient pratiquement posées sur les siennes, son souffle heurtant ma peau me donnant encore envie de combler la distance.

«- Talk dirty to me. »

Je chantais juste cette phrase par-dessus la chanson en le regardant, souriant malicieusement. L'héritière Bateson chantant des chansons moldues bien explicites à son ex-fiancé, la scène était inimaginable. Tout dans ce club nous ramenait à nos envies physiques et si ce n'était ni la danse, ni la musique, voir les moldus ne montrer aucune pudeur n'aidait pas au contrôle. Je me laissais tourner dans ses bras pour finir par lui tourner le dos, usant encore plus de mes hanches tout contre lui. Je sentais son visage si près du mien et ma main vint dégager ma nuque de mes cheveux, les rabattant sur le côté, pour mieux le voir et sentir encore plus son parfum m'enivrer malgré l'odeur pesante du bar. Je prenais exemple sur les moldus de l'endroit et me laissais descendre jusqu'au sol, gardant une équilibre incroyable vu l'heure sur mes talons, puis remontais lentement, arquée dans une position presque indécente avant de reprendre ma position initiale. C'était la première fois que je me permettais ce genre de chorégraphies. J'avais vu mes amies serpentards ne pas se gêner pour attirer les garçons de cette manière mais moi, je ne l'avais pas pu jusqu'à présent. Je pouvais enfin séduire le beau brun et il ne semblait plus contre l'idée d'un rapprochement plus poussé. Durant notre dispute sur la terrasse d'Aleksei, il avait déclaré n'être qu'un homme et je n'avais alors pas compris ce qu'il voulait dire par-là. Peut-être qu'au final, il voulait de moi. Un peu du moins, pas assez pour sacrifier sa liberté. C'était déjà mieux que rien. J'avais cru qu'il ne me trouvait pas attirante, qu'il était dégoûté à l'idée de devoir jouer les amoureux avec une fille comme moi. Pourtant, notre désir mutuel pour l'autre allait avoir raison de nous, si ce n'était pas déjà fait. Personnellement, je ne réfléchissais plus à tous les tenants et les aboutissants de notre comportement. Et si ce n'était qu'un homme, je pouvais être le genre de femme à le pousser à la faute.

Je reculais encore davantage contre lui, m'appuyant sur son torse pour pencher la tête en arrière sur son épaule. Je tournais le visage et souris en voyant cette mâchoire forte près de moi. Elle rendait le visage d'Octavus si particulier et était généralement un bon moyen de comprendre les sentiments qu'il cachait au fond de lui. Mes lèvres embrassèrent sa mâchoire alors que nous dansions toujours. Je n'étais pas sûre de vouloir continuer d'être ici. Mes doigts attrapèrent son menton et je l'obligeais à se tourner vers moi pour mieux le regarder. Mon prince charmant si sombre. Je n'arrivais jamais à le fuir bien longtemps. Ma main remonta de son visage à ses cheveux auxquels je m'accrochais alors que je l'embrassais de nouveau, comme si ses lèvres m'appartenaient. Ma bouche recherchait la sienne avec avidité, donnant l'impression que nous étions pressés, que le temps nous manquait. Dans un sens, c'était vrai. Je soupirais en le sentant me tenir aussi étroitement, mon souffle se perdant dans notre baiser. Il avait dit qu'il ne me lâcherait plus, je voulais y croire, pour ce soir au moins.

«- Allons nous en... »

Je m'arrêtais juste un bref instant pour lui souffler ces quelques mots avant de reprendre plus violemment encore ses lèvres. J'avais envie qu'il m'emmène loin d'ici et je me fichais bien de savoir comment il s'y prendrait. Il pouvait transplaner, dégoter un balais ou même choisir de prendre les boites moldus, ça n'avait aucune importance. Tout ce qui comptait, c'était qu'il m'emmène ailleurs pour que nous puissions être plus que tous les deux. J'avais déjà l'impression que le monde avait cessé d'exister depuis un moment de toute façon. Je me séparais légèrement de lui, reculant de quelques pas, pour ensuite le tirer vers moi de nouveau par la ceinture. Je continuais de l'embrasser pour le convaincre d'arrêter là la célébration de la nouvelle année et de reprendre le chemin de la sortie.


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Dernière édition par Aloisia Bateson le Mar 6 Mai - 12:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyDim 4 Mai - 22:31



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MessageSujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]   New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] - Page 3 EmptyLun 5 Mai - 15:00

Octavus & Aloisia
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J'esquissais un sourire victorieux lorsque je l'entendis respirer avec difficulté alors que je chantais par-dessus la musique, son souffle chaud heurtant mes lèvres comme témoin de cette distance infime qui encore nous séparait. Octavus était en train de perdre du terrain et toutes les bonnes résolutions qu'il gardait en tête depuis tout ce temps n'étaient plus assez présentes dans sa tête pour le rappeler alors. En tout cas, je me faisais un point d'honneur d'assez le distraire pour que ça ne soit pas le cas. Je ne pensais pas un jour pouvoir lui faire un tel effet et son désir de plus en plus visible me donnait toujours plus confiance en moi, me poussant à continuer, à jouer de mes charmes de manière encore plus poussée jusqu'à ce qu'il finisse par déclarer forfait. J'avais beau essayer de mener la danse pour une fois, de conserver mon avantage sur lui, je n'en menais pas large non plus. Sa main se reposa sur ma cuisse et sa peau touchant la mienne me brûla alors que j'étais déjà en feu. Ce n'était pas assez et en même temps, déjà beaucoup trop. Ses yeux ne me cachaient plus rien et je savais que tout cela était réel et désiré, autant pour moi que pour lui. Une partie du moi avait encore du mal à croire qu'il s'intéressait finalement à moi, qu'en plus de ne plus me voir comme une enfant, il voulait profiter de la femme que j'étais devenue. J'avais espéré qu'il me dise que j'étais belle toute la soirée et au final, son attitude faisait paraître tous les mots risibles. Je lui soufflais qu'il fallait partir et il acquiescé, perdu entre nos instants de passions dévorantes et son bon sens qui lui intimait sûrement d'agir avec plus de contrôle. Je m'amusais à le torturer et je me reprenais le coup de bâton à chaque fois que ses doigts remontés plus haut et quand il en vint à la poser sur mes fesses alors que je l'embrassais passionnément, je savais qu'il ne reculerait plus. De toute façon, nous étions allés trop loin, bien plus loin que nous n'étions jamais allés et il n'y avait pas de marche arrière possible.  

Je le tirais vers l'entrée et il se figea, se rappelant que nous étions venus à plusieurs et qu'il serait très mal poli de partir comme des voleurs. En vérité, je m'en fichais bien de la politesse en cette seconde. J'avais envie de lui dire que ce n'était pas grave, qu'ils comprendront, qu'eux aussi avaient sûrement mieux à faire. Que si nous partions pas maintenant, j'allais peut-être ne pas tenir le coup à toutes ces émotions qui m'envahissaient. Mais il s'empara de ma main et m'obligeait à le suivre jusqu'aux escaliers. Je dus faire un effort surhumain pour ne pas tomber alors qu'il montait les marches deux à deux, en équilibre instable sur mes talons. L'alcool et l'impatience n'aidaient sûrement pas à une bonne démarche et encore, j'étais étonnée de faire aussi bien. Octavus attrapa son verre laissait sur la table et à ma grande surprise le vida cul sec. Un moyen comme un autre d'essayer de garder la tête froide, mais le whisky allait finir par lui faire plus de mal que de bien. C'était certainement une bonne chose pour moi. Aleksandra et Kristoff avaient déjà quitté les lieux et je me doutais bien que c'était certainement plus ou moins pour les mêmes raisons que nous. Eux aussi n'avaient pas vraiment réussi à se décoller l'un de l'autre, même si c'était moins surprenant de leur part. Je vis à peine Aleksei occupé avec ses deux jumelles que déjà, le brun tournait les talons en m'entraînant avec lui. Je n'eus que le temps d'agiter la main, totalement amusée par le comportement si pressé de mon ex-fiancé. Je remarquais que le blondinet avait un pouce en l'air. C'était un peu grâce à lui sûrement si les choses s'étaient améliorées de la sorte. J'allais devoir lui écrire mes remerciements plus tard. Quoi que, lui offrir ce kilt lui a donné l'opportunité de finir la soirée très bien accompagné.

J'avais du mal à m'orienter, à comprendre ce qu'il se passait autour de moi. Je le laissais me guider aveuglement, les corps toujours dansants autour de moi me donnant l'impression maintenant d'étouffer. Je voulais sortir d'ici et ne me retrouver plus qu'avec lui. Il réussit à se souvenir de nos affaires abandonnées à l'entrée alors que je comptais passer devant les vestiaires sans même un regard. Sortir d'ici semblait encore plus compliqué que de fuir Azkaban. Quand enfin l'air frais frappa mon visage, je pris une grande inspiration qui ne refréna pas mon ardeur. Octavus se retourna vers moi et me demanda enfin si je voulais aller chez lui. La réponse était plus qu'évidente de toute façon, je ne me faisais pas si tentatrice pour l'abandonner au point culminant. Et puis, il était hors de question de finir dans ma chambre d'hôtel, parce que ça n'était pas un lieu convenable pour ce que nous nous apprêtions à faire, mais aussi car j'étais pratiquement certaine qu'il perdrait toute envie en voyant l'état de l'endroit. Il serait capable de se rappeler de ce qui m'avait poussé dans cette détresse et de se sentir à nouveau coupable. C'était totalement exclu, j'allais lui interdire de telles pensées et s'il fallait que j'en vienne aux mains pour m'assurer qu'il ne se disperse pas dans ses remords, je le ferais. Je ne répondais pas, mordant à nouveau ma lèvre alors que ma main lâcha la sienne pour appuyer son torse et le forcer à reculer jusqu'au mur derrière lui.

«- A ton avis ? »

Je plongeais mon regard dans le sien en arquant un fin sourcil provocateur. Mes lèvres s'emparèrent encore des siennes, ne lui laissant aucune chance de réponse. C'était encore la meilleure preuve que je pouvais lui donner. Je n'avais même pas pris le temps de remettre mon manteau mais lui comme moi n'avions plus vraiment besoin de vêtement pour nous tenir chaud, même si ça allait finir par être dangereux de perdre la tête à ce point. Je retenais d'un bras mes affaires alors que mes mains repassaient sous sa chemise pour à nouveau y trouver la peau de son ventre. Je ne m'attardais qu'un bref instant puis continuer jusqu'à sa ceinture. Je tirais sur le cuir pour commencer à la défaire alors que je me reculais légèrement, les yeux pétillants par toute cette adrénaline qui parcourait mes veines. Je me découvrais bien plus entreprenante que je ne l'avais imaginé et c'était presque soulageant de ne sentir aucune gêne et aucune anxiété alors que nous étions si proche de franchir une nouvelle étape que j'avais pensé condamné à jamais.

«- Transplane nous, vite. »

Ma voix était hachée, presque suppliante. Je ne m'étais écartée de lui qu'une seconde pour lui souffler ses quelques mots avec difficulté, préférant de nouveau l'embrasser. Ça semblait bien plus facile que de parler. Je finissais de défaire sa ceinture, comme pour le pousser à agir vite. C'était peut-être du à nos précédentes rencontres, mais j'avais l'impression que l'instant pouvait passer à n'importe quel moment, comme si nous étions dans une bulle fragile menaçant d'éclater. Ce n'était certainement pas sérieux de transplaner, même s'il tenait l'alcool, il avait bu et ce dernier verre pouvait notamment finir de le faire quitter pour de bon cet état de sobriété. Mais je m'en fichais. J'avais confiance en Octavus, il en était capable et moi, j'étais incapable d'attendre alors il devrait bien trouver la force d'y arriver de toute façon. J'allais finir par me convaincre que j'avais une mauvaise influence sur lui. D'abord, je le poussais à la faute physique et maintenant, je l'obligeais à transplaner sous l'influence de l'alcool. S'il en doutait encore, c'était sûr, je n'étais pas un ange. Je le taquinais encore davantage en effleurant du pouce la peau que l'absence de ceinture dévoilait maintenant, son pantalon bien moins retenu dorénavant. Le frisson que je voulais lui donner me parcourut toute entière alors que je soupirais en attrapant avec plus de douceur entre mes dents sa lèvre inférieure, comme si c'était la mienne. Et dans un sens ce soir, c'était le cas. Il m'appartenait enfin et je ne le laisserais pas partir.


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