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 Comme un silence qui hurle, et nous aide à entendre la fragile musique de la vie • LUCY

Alexis J. Kane
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Alexis J. Kane
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MessageSujet: Comme un silence qui hurle, et nous aide à entendre la fragile musique de la vie • LUCY   Comme un silence qui hurle, et nous aide à entendre la fragile musique de la vie • LUCY EmptyDim 8 Juin - 23:53



Sur la musique, on va on vient. On s’éloigne et on revient. Puis tu t’élances et je te tiens, je te retiens du bout des doigts pour te ramener contre moi. Sur la musique on va on vient, corps contre corps, mains dans la main. Plus rien n’existe, plus rien de rien, quand je te tiens du bout des doigts pour te ramener contre moi…

Toute invention, tout concept, ce qui réside dans l’existence elle-même tourne autour d’un point central, d’une origine, d’une structure. Architecte de la vie, architecte du faux réel, jouant le rôle central de cette comédie qu’était la vie. Construire, assembler les pièces de cette structure pouvaient s’avérer la mission de tout un passage sur notre monde. Un seul morceau oublié et tout peut échouer, s’effondrer à tout moment. Naitre. Souffrir. Mourir. Les hommes n’étaient bons qu’à ça et les sorciers n’étaient pas mieux. S’entre-tuer encore et toujours. Détruire son prochain pour retarder son autodestruction. Pour retarder cet instant fatidique mais devenu si banal de la dernière expiration. Sa dernière expiration. Vivre. Pourquoi était si dur de vivre ?

Pourquoi était-ce si dur de vivre depuis qu’elle était morte ? Un jour. Une semaine. Un mois. Une année. Deux années. Peut-être plus, peut-être moins. Le temps passait. Inéluctablement il continuait cette route sur laquelle il était lancé. Sourd, aveugle. Si imperturbable. Il n’avait ni gout, ni odeur. Ni senteur, ni chaleur. Il passait juste, sans prendre ne serait-ce le temps de se poser, ne serait-ce qu’un instant. Un instant pour sortir la tête de l’eau. Un instant pour gonfler ses poumons d’air. Un instant pour souffler. Un instant pour mourir. Mourir. Alexis était mort. Il était mort avec elle. Il était mort pour elle. Et il était mort contre elle. Depuis, son corps gisait contre les briques froides d’une maison abandonnée. Un petit village, dans le nord. Un petit village presque désert rayé des routes, absent de toutes cartes. Ici, personne ne se parlait. Personne ne se connaissait. Les quelques âmes qui erraient demeuraient terrées chez elles, bien dissimulées derrières leurs rideaux de velours. Chacun cachant aux yeux du monde l’horreur de sa propre existence. Il faisait parti de ces gens là. Il était comme eux, dans un sens. Il n’était plus qu’une ombre parmi d’autres. Il n’était plus qu’un souvenir. Son souvenir à elle. Elle était morte, et lui, il restait là. Elle était morte, et il ne la reverrait pas. Si longtemps il avait tenté de se persuader qu’il devait s’en réjouir, ce n’était plus le cas aujourd’hui. Il l’aimait. Il l’avait toujours  aimé. Depuis le jour où il avait croisé sa route sur ce petit chemin de terre.  

Jane. Qu’est-ce qu’elle était égoïste cette Jane. Être morte, alors qu’il n’était pas là. Alors qu’il n’était plus là. C’était peut-être ça aussi qui l’avait tué. Ça. Ou plutôt lui. Oui. C’était lui son meurtrier – indirectement certes – mais meurtrier quand même. Qu’il pouvait être égoïste. Là où il n’avait pas voulut croire en l’amour, il avait récolté la douleur. La tristesse. La mort. Car si Jane était morte – c’est un fait – lui restait de ce monde. Et il devait vivre avec cette putain de conscience qui lui vrillait les tympans. Il avait des remords.

Trop de remords.

Et la seule issue qu’il avait trouvé pour faire taire cette petite voix qui tournait en boucle dans sa tête, c’était sa bête. Ce mal qui l’habitait. Il ne cherchait plus à fuir sa réalité. Au contraire. Il cherchait cette bestialité. C’était plus simple lorsqu’il n’était plus maitre de ses propres actes – ou du moins d’y croire. Si Jane l’avait rencontré aujourd’hui, sans doute ne l’aurait-elle pas reconnue. Quiconque qu’il avait côtoyé par le passé non plus d’ailleurs. Très mal rasé. Les cheveux en bataille. Les vêtements en lambeaux. Son chez lui non plus n’était pas bien douillet. Et même s’il n’avait jamais été très propre sur lui, il cultivait jusqu’alors une certaine apparence. Aujourd'hui plus rien n'importait. Il n'était plus qu'un animal. Un animal dans un corps meurtrie. Un corps décharné, maigre. Un corps blessé, torturé. Assis contre ce mur, il faisait plus pitié que peur. Caché sous ses restes de cape, il n'attendait qu'une chose ; l'inévitable transformation. Il ne la fuyait plus. Non. C'était la dernière chose qui le faisait se sentir vivant justement. Cette torture physique et morale.

Et la transformation s'opéra. Sous la lueur splendide d'une lune pleine, sa peau se fissura dans une danse macabre. Un hurlement sortant du plus profond de son être vint fendre l'air alors que ses os se brisaient pour mieux se ressouder. Des hurlements, puis des couinements. Un appel à l'aide inconscient. Une mélodie mortuaire. Une symphonie d'outre tombe. Il n'était plus rien d'autre qu'une forme recroquevillée sur lui même. Une créature des enfers. Un monstre damné. Un Loup-Garou. Ses oreilles se dressèrent sur son front décharné. Un grognement s'évada de sa gorge enraillée. Une odeur vint chatouiller ses narines. Et c'est ainsi qu'il débuta sa marche funèbre dans les rues désertiques de ce petit village perdu au milieu de nul part.

A la recherche d'une proie. A la recherche de lui-même. Si tant est qu'il y avait encore quelque chose à trouver.



Quelqu'un meurt, et c'est comme un silence qui hurle. Comme un silence qui hurle mais nous aide à entendre la fragile musique de la vie.


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On passe sa vie à dire merci. Merci à qui, à quoi? ∞A maniac's new love song, destruction is his game. I need a new direction cause I have lost my way. A maniac messiah, destruction is his game. A lifetime of consumption, they've all become the same. I punish them for pleasure and pleasure some with pain.
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MessageSujet: Re: Comme un silence qui hurle, et nous aide à entendre la fragile musique de la vie • LUCY   Comme un silence qui hurle, et nous aide à entendre la fragile musique de la vie • LUCY EmptyJeu 12 Juin - 22:40

  Les aiguilles tournait en rond indéfiniment… Combien de temps regardait-elle cette satanée pendule ? Une demi-heure ? Une heure ? Deux heures ? Elle n’aurait su le dire… Le tic-tac accompagnait le ronflement régulier de la chevelure brune dépassant des draps. Lucy lança un bref regard vers son âme-sœur, un léger sourire triste lui étirant les lèvres. Voilà déjà près de trois mois qu’elle ne savait comment aborder le sujet, sachant qu’il était réfractaire à ce qu’elle allait lui annoncer. Déjà plusieurs semaines qu’elle se rongeait littéralement les ongles en pensant à sa réaction lorsqu’elle lui avouerait ce qu’elle avait, une maladie commune qui durait quelques mois, neuf plus précisément, et qui se résoudrait pas la venue d’un petit être de chair et de sang.

  Se mordant la lèvre inférieure avec force, elle se leva d’un bond leste. C’était l’heure… Pas celle d’annoncer sa grossesse à l’homme de sa vie, non, trop risqué pour le moment, mais plutôt de partir pour ce petit village minable et oublié qu’on lui avait parlé. Pas plus tard que le matin même, elle avait été à une réunion de Mangemorts afin d’éliminer un déserteur comme il l’avait si gentiment précisé. Piochant dans son bocal à bonbons étranges, elle se revit quelques heures plus tôt, au bureau du Mal, face à trois robes noires mal encapuchonnées :
- Tu es la seule qualifiée pour ce travail !
- C’est un déserteur !
- Il risque de se faire prendre par l’Ordre et nous balancer !
- Cela fait des mois que nous le recherchons…
- On la déniché dans un village paumé, loin de tout…
- Ouai, il se cachait ce lâche, depuis tout ce temps…
- Mais, c’est un animagus !
- Ou, c’est un loup-garou !
- Il est dangereux !
- Trop dangereux ! Nos deux derniers missionnaires n’en sont pas revenus…
- Mais toi, tu es différente Lucy, tu sauras remplir à bien ta mission…
- On peux te faire confiance!
- Toi seule peut réussir!
- Ta récompense sera énorme !
- Indéchiffrable !
- Le Maître t’en sera reconnaissant à vie !

  Lucy était sortie de son entretien le cerveau complètement retourné. Mais, lucide, elle avait signé. Elle devait éliminer cette bête.
  Sans en toucher un mot à Bryan, elle avait passé l’après-midi à faire du shopping. Et voilà qu’elle avait flâné dans des rayons pour bébés… Son mariage l’avait ramolli, elle n’était plus tout à fait la même, plus aussi méchante qu’elle l’aurait souhaité. Sa conscience avait commencé à ouvrir sa bouche. Voilà qu’elle s’inquiétait pour quelqu’un d’autre que sa propre personne. Et pour couronner le tout, elle attendait un enfant… Un petit être innocent allait pointer le bout de son nez d’ici quelques mois… Un petit être sans défense avec pour père, un homme froid, qui avait maintes fois stipulé ne pas vouloir d’enfant, à aucun prix, et avec pour mère, une folle sadique psychotique en mal de vivre.


  Depuis qu’elle se savait atteinte de cette chose, elle avait arrêté la boisson, et cela la frustrait de plus en plus. Voilà qu’elle se mettait à réfléchir avec cohérence, elle qui auparavant s’en fichait royalement. Ce soir, elle avait une mission pour la première fois depuis pas mal de mois, enfin une vraie mission qui pourrait lui faire reprendre du poil de la bête. Elle allait enfin tuer de nouveau, et le fait que c’était un Mangemorts dont il était question ne donnait que davantage de peps à son excitation. Enfin un adversaire digne de ce nom!
Elle enfila ses jolies bottes de cuir sombre, qui s’assortissaient à merveilles avec son jean bleu clair et son chemisier décolleté noir. Elle attacha ses cheveux en un beau chignon laissant tomber quelques mèches ondulés dorées aux quatre coins de sa ravissante petite tête d’ange. Se mirant un instant dans le miroir trônant dans l’entrée de la villa, elle poussa un soupir d’encouragement envers elle-même. Cette mission terminée, elle annoncerait sa grossesse au petit matin. C'était décidé! Elle allait se lancer! Elle aurait enfin le courage de lui dire la vérité, de se confronter à sa fureur, de faire face à toute situation. Qu’il la laisse ou qu’il la soutienne, elle pourrait enfin s’y confronter la tête haute.


  Se munissant de sa précieuse baguette, elle se transplana à l’endroit indiqué. C’était sombre et incroyablement silencieux. Un village lui avait-on dit ? Un village fantôme ? Lucy qui venait d’apparaître dans une petite ruelle se dirigea vers une avenue, du moins en avait-elle l’air malgré le silence oppressant qui régnait. Seulement éclairée par la pleine lune, elle regarda en arrière, tout en avançant prudemment, lançant un regard vers la droite, puis la gauche, avant de réaliser qu’elle était seule ici. Pas un chat dehors, pas un bruit ne s’échappant des maisons en pierre froide aux fenêtres éteintes. Il était minuit passé, mais tout de même, un peu de vie n’aurait pas fait de mal pour la rassurer. Serrant de plus belle sa baguette, elle continua d’avancer. C’était un animagus qu’il avait dit ? Un loup-garou ? Enfin, ils n’en savaient rien tous autant qu’ils étaient ! Ils ne lui avaient même pas révéler son nom, ni ce qu’il avait fait pour mériter la mort ! Bref, elle ne savait rien, elle devait l’éliminer sans poser de question ! Il pouvait être n’importe quel animal… Et voilà qu’elle se retrouvait dans un village paumé, en plein milieu de nulle part, avec pour seule compagnie, un têtard dans le ventre !
  L’idée l’aurait sûrement amusé si un drôle de grognement ne s’était fait entendre dans son dos la faisant pivoter à toute vitesse.

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Ambassadrice de la secte « La faim est brioche »
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Ƹ̴Ӂ̴Ʒ  Folle, flippante et accro au rhum!  Ƹ̴Ӂ̴Ʒ
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