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 Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia

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MessageSujet: Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia   Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia EmptyVen 2 Jan - 20:18


LIBERIA & ALOISIA❧ Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps


J'avais trouvé mon salut dans la bibliothèque, qui l'aurait cru. Il y avait quelque chose de réconfortant de se dire que certains soirs, mon esprit allait être totalement occupé par une tâche qui, je l'avouais, me plaisait plutôt au final. Ou peut-être était-ce le fait que quelqu'un avait « besoin » de moi, bien qu'il semblait que la bibliothécaire aurait pu se passer de mon aide. J'y étais retournée le lundi suivant ma retenue et quelques autres fois depuis ça. Nous avions discuté et avec surprise, je la trouvais plutôt intéressante, presque rassurante. C'était la première fois que je me sociabilisais avec un être humain qui ne connaissait rien de mon statut ou de mon sang. Je n'étais pas l'héritière Bateson, encore moins la fiancée McKenna. Je n'étais qu'une simple élève de serpentard et je me rendais compte que, débarrassée de toutes ces étiquettes, il devenait plus facile d'engager la conversation. Bien sûr, ce n'était pas très honnête puisque je taisais une grande partie de ma vie. Mais j'avouais certaines choses petit à petit, sans même m'en rendre compte. J'avais laissé entendre les conflits avec ma mère ou encore les affres de l'adolescence sur le rapport avec son corps. La jeune femme était une oreille attentive, elle avait l'air de comprendre et de compatir, elle ne manquait jamais de me poser des questions ou encore d'en discuter, comme si elle cherchait toujours plus loin pour une simple phrase prononcée sans trop y avoir réfléchi. J'étais parfois surprise et déstabilisée par cet intérêt qu'elle me portait, il fallait dire que je n'étais vraiment pas habituée. Évidemment, beaucoup de mes condisciples cherchaient à devenir amis mais ils avaient tous une bonne raison pour ça. Je n'avais pas envie de leur permettre de briller grâce à mon nom, c'était d'une hypocrisie sans nom. Et tant que je pouvais y échapper, je le ferais. Je passais donc un temps relativement important avec Miss Larsen-Rasputin. Malgré toutes ces heures, elle conservait à mes yeux un mystère indéchiffrable, indéfinissable. Comme si un voile m'empêchait de la voir clairement. J'attribuais ce sentiment à la paranoïa, j'avais eu certaines raison de le devenir, mais tout de même.

Et ces escapades arrivaient à point nommé. Outre le fait que l'école devienne de plus en plus austère, j'avais ressenti un changement certain chez mon ancien fiancé dont je n'avais pas envie de rechercher la raison. Aux premières semaines de notre retour, pour le peu que je l'avais aperçu, il avait l'air sombre, fermé, une attitude que je comprenais. Ces derniers temps, il m'apparaissait comme plus léger, comme soulagé. Bien sûr, ce n'était pas une vision de quelques secondes qui me permettraient d'être sure de cette impression. Pourtant, là où je sombrais de plus en plus, il avait l'air de briller de nouveau. Ce qui en soi était plutôt évident même si je n'avais pas envie d'arriver à cette conclusion. Je m'enfonçais alors considérablement dans mon comportement isolateur. J'essayais le plus possible d'éviter la Salle Commune, mais également le reste du château. Le fait qu'Ombrage favorisait énormément les Serpentards aidait beaucoup. Je passais un temps considérable aux entraînements qui avaient de ce fait augmenté, mais également dans le parc malgré des températures peu encourageantes. La neige qui recouvrait le parc du château me rappelait Aleksei et c'était toujours mordue par le froid de ce début de février que je répondais à ses courriers, appuyée contre un arbre, les yeux rivés sur le parc gelé à me rappeler mon cours de patinage. Je rentrais ensuite quand j'étais certaine que la majorité se restaurait dans la Grande Salle pour passer dans mon dortoir avant de repartir vers la bibliothèque ou tout simplement pour aller me coucher. Je n'avais pas été en cours de Divination depuis un moment, ça ce n'était pas un réel problème puisque Trelawney était d'une facilité déconcertante à entourlouper. Mais j'avais loupé plusieurs classes du professeur McGonagall et là, c'était une toute autre histoire. Je fuyais littéralement hors de sa salle à la fin de ses cours pour éviter ses interrogatoires, pas d'humeur à être maternée par une vieille chouette. Je m'occupais en empruntant un nombre phénoménale de livres à la bibliothèque après avoir avoué à la brunette qu'en fait, j'adorais lire.

L'avantage de ce retour chaotique, c'était que j'avais la ligne « irréprochable » que ma mère me rêvait d'avoir. Dommage qu'elle ne puisse pas le voir. J'étais fatiguée la plupart du temps mais regagnais en énergie pour le Quidditch ou le rangement de la bibliothèque. Je me dirigeais d'ailleurs vers mon nouvel havre de paix, profitant des couloirs déserts pour y aller tranquillement, profiter du silence ambiant. Je n'avais pas passé une bonne journée. J'avais été persuadée de recevoir la réponse de mon ami russe mais il n'y avait eu aucun courrier pour moi. Ça ne faisait que quelques jours, j'étais trop impatiente. La veille, j'avais reçu une missive de mes parents qui évoquaient, entre autre, une entrevue à prévoir entre les deux familles. Ça avait eu le don de me mettre dans tous mes états. Je n'avais donc pas réussi à trouver le sommeil, en plus d'être pâle, j'étais cernée et en colère. J'avais d'ailleurs reporté cette rancœur sur une Poufsouffle de mon cours de potion et si ce n'avait pas été Rogue, j'aurais été bonne pour la retenue. Son regard noir m'avait calmé direct. J'étais une bombe à retardement, prête à exploser à tout moment. Ou alors, une folle tout simplement, passant d'un extrême à l'autre. Je ne saurais pas très bien dire mais en tout cas, je ne m'aimais pas beaucoup. Ça devait très certainement se voir puisque je fuyais aussi bien mon ancien fiancé que mon reflet. D'ailleurs, je m'arrêtais net, le cœur au bord des lèvres, en reconnaissant les traits si particuliers de son visage.

La distance me donnait l'avantage de ne pas être visible. Il n'était pas seul. Cette envie soudaine de vomir venait probablement de l'identité de sa compagne. Parce que oui, bien évidemment, c'était une femme. Je ne pouvais pas les entendre, mais voir Octavus se rapprochait près de Larsen me fit l'impression d'avoir reçu un coup dans l'estomac et je remerciais Merlin de ne plus assister aux repas du soir. De toute la gente féminine du château, il fallait que je l'aperçoive, lui avec elle. La petite voix dans ma tête que je haïssais tant me susurra que c'était bien normal, qu'elle était belle, bien plus belle que moi, et qu'il n'avait plus à se restreindre pour moi. J'avais même pu voir le regard de la sorcière et c'était ce qui m'avait décidé à reprendre ma route. Je m'arrachais à cette douloureuse vision pour continuer mon chemin après un détour jusqu'à ma destination. J'étais en colère. Contre lui, contre elle, ce qui était risible vu qu'elle n'était même pas au courant de ces fiançailles de malheur. Mais le destin s'acharnait, se faisant un malin plaisir à piétiner chaque lueur d'espoir que je pouvais trouver. Je ne pouvais pas aller jusqu'à croire qu'Octavus avait été mis au courant de mes rencontres nocturnes avec la jeune femme, et pourtant. L'idée qu'il essaie de me blesser volontairement me répugnait. Peut-être avais-je d'ailleurs l'air dégoûtée lorsqu'elle m'ouvrit finalement la porte de son sanctuaire, répondant à peine à ses salutations. Je posais rapidement le livre que je devais lui rendre sur son bureau, me rendant alors compte que mes doigts avaient serrés violemment la couverture pour ne pas trembler. Comment passer du temps à ses côtés alors que l'homme qui m'avait été destiné tout ce temps lui faisait dorénavant la cour ? C'était impensable. « - Je suis juste venue vous dire que je ne pourrais plus vous aider. Pas même ce soir d'ailleurs. » Au pire, je suis sûre qu'il se ferait un plaisir de venir lui donner un coup de main. Je me détestais de penser de cette manière, qu'il m'oblige à me montrer encore plus pathétique que je ne l'étais déjà. Mes dents vinrent mordiller rageusement ma lèvre inférieure alors que j'essayais de rester calme, en vain. Me briser n'avait pas suffit, il allait vivre sa liberté sous mon nez sans me laisser la moindre chance de m'échapper. « - J'ai classe tôt demain, je devrais rentrer. » Pourtant, je ne bougeais pas. Comme si j'attendais qu'elle se justifie, qu'elle m'explique ce comportement que je prenais comme une trahison. Ou alors, je restais juste pour qu'elle me donne la possibilité d'exploser, de déverser ma haine contre elle puisque c'était mille fois plus simple que d'aller voir le réel coupable.

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MessageSujet: Re: Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia   Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia EmptySam 10 Jan - 23:00

Belief can be manipulated. Only knowledge is dangerous.
ft. Aloisia & Liberia.



 

 



 

 

"Just because something isn't a lie does not mean that it isn't deceptive. A liar knows that he is a liar, but one who speaks mere portions of truth in order to deceive is a craftsman of destruction"

Bien jouer ses cartes avait toujours été primordial. Tu en avais plusieurs en mains, et il ne restait plus qu’à déterminer à quel moment les dévoiler. Tu avais de nouveau rendez-vous avec la fiancée d’ici quelques minutes. Vraiment, tu avais encore du mal à croire qu’elle se soit montrée volontaire pour t’aider et encore plus que votre relation soit devenue relativement amicale au fil des séances. Tu finissais par te demander si tu n’avais pas tort de vouloir la briser, si tu ne ferais pas mieux de la pousser dans l’autre sens, la façonner à ton image. Ce serait une façon de donner à Octavus un avant-goût de ce qu’il lui faisait subir. Tu n’arrivais toujours pas à croire que le chiot aux grands yeux énamourés qui s’étaient posés sur toi un jour s’était transformé en prédateur. Il aurait été si facile de laisser échapper au détour d’une conversation que son collègue voyait une née moldue travaillant comme serveuse rien que pour pouvoir assister aux premières loges au regard dévasté de sa fiancée. Mais tu avais d’autres projets pour cette information. Mieux valait la conserver bien au chaud et attendre le bon moment pour la dévoiler, pour faire le maximum d’impact et de dégâts.

Alors que tu te rendais justement à la bibliothèque pour continuer tes petites séances avec Aloisia, tu aperçus la silhouette si facilement reconnaissable de ton ancien amant avancer dans ta direction. Aussitôt, un sourire malsain fit son apparition sur ton visage. « Bonsoir mon chéri. Tu es de sortie ? » Un sourire mielleux en place sur tes traits froids, tu te postas en plein sur son passage. Un air légèrement soupçonneux sembla un instant briser sa façade impassible, mais une seconde après, il n’y avait plus rien. Il ne pouvait pas savoir que tu étais au courant de son vilain petit secret. A la place, tu eus la surprise de le sentir te saisir avant de te plaquer contre le mur. Le choc te coupa la respiration et tu manquas de lâcher un petit cri surpris, le retenant à la dernière seconde pour ne pas lui donner satisfaction. Sa main passa brièvement sur ta gorge dilatant un peu plus tes pupilles. Tu aimais quand tes jouets tentaient de se rebeller. Ça rendait la chasse beaucoup plus amusante. Et tu avais de quoi faire l’homme face à toi et la gamine qui t’attendait. Tu eus presque envie qu’elle vous aperçoive rien que par esprit de méchanceté, mais cela ne pouvait pas risquer de mettre en péril tes objectifs. « Oh Octavus... Je ne te connaissais pas ce petit côté dominateur. Je suis prête à abandonner mes projets de ce soir si tu veux. Et toi ? » La voix basse et le visage à quelques centimètres du sien, tu passas ta langue sur tes lèvres dans un geste légèrement provocant, riant intérieurement de voir le chiot montrer les dents. Comme si tu avais peur. « Laisse-moi tranquille Liberia ! Je ne te le répéterai plus ! » Il avança d’un pas supplémentaire se collant contre toi. S’il pensait que ce type de comportement allait te dissuader, il se trompait. Tu plissas les yeux avant de répliquer de façon piquante. « Ou quoi? Tu vas me donner une fessée ? » Tu te dégageas d’un geste brusque alors qu’il fléchissait devant cette réponse sortie de nulle part. Ta main s’empara de sa nuque avant de poser brusquement tes lèvres sur les siennes. « Tu resteras toujours à moi quoi que tu fasses. » Le repoussant d’un geste de la main, tu repris ta route, plus en contrôle que jamais.

Quand tu arrivas devant la bibliothèque, Aloisia était déjà présente. Tu la saluas avant de remarquer qu’elle ne semblait pas comme d’habitude. Tu l’observas attentivement, remarquant immédiatement qu’elle semblait contrariée, ne croisant même pas ton regard. Haussant les épaules, tu décidas de ne pas y faire attention. Sûrement une dispute d’amoureux. Son humeur t’importait peu, même si cela risquait d’influencer vos confidences du soir. Alors que tu te tournais vers elle après avoir installé tes affaires, tu entendis des paroles auxquelles tu ne t’étais pas attendue. Ton regard se plissa légèrement. Finalement, tu te demandais si elle ne vous avait effectivement pas aperçus tous les deux quelques minutes plus tôt. « Ah bon? » Ce fut tout ce qui sortit d’entre tes lèvres écarlates, préférant éviter de dévoiler ta vraie nature à la gamine. Tu t’alarmais sûrement pour rien. Tu pressentais pourtant que loin d’avoir été surpris, Octavus avait sûrement fini par apprendre où sa chérie passait une grande partie de ses soirées quand il allait draguer la sang de bourbe et avait décidé de lui interdire de vous voir. Avait-il même osé dévoiler les liens qui vous avaient unis ? Tu étais sûre que non. Mais la façon dont elle te regardait transpirait pourtant la trahison. Tu allais faire comme si tu n’avais pas la moindre idée de ce qui pouvait se passer dans son petit crâne roux.

Tu ne t’étais pas attendue à ça. Ton plan s’était déroulé parfaitement ces derniers temps. Sans doute trop parfaitement. Ça n’aurait pas été amusant si une complication ne s’était pas manifestée sur le chemin. Cela te rappelait désagréablement la situation russe. Au moins cette fois-ci, tu savais que tu avais une occasion de régler la situation avant qu’elle soit dans une impasse. Sauf qu’elle prit congé immédiatement après avoir déballé son petit discours et tu commenças de t’énerver un peu plus. Avant qu’elle n’ait eu le temps de bouger, prenant une voix dure, tu l’apostrophas. « Attendez ! » Tu la rattrapas assez facilement, fermant les portes pour t’assurer qu’elle n’allait pas tenter de s’échapper et peut-être aussi pour t’assurer qu’il n’y aurait aucun témoin à la scène qui allait se produire. Tu aurais sûrement dû garder ton visage angélique, mais tu en étais incapable à l’heure actuelle. Tu transpirais l’ennui qu’elle gâche tes efforts comme le vent balayait brusquement le sable d’une plage. Non, elle n’allait pas te laisser en plan. Tu avais besoin de comprendre. Tous tes efforts ne pouvaient pas partir à la poubelle en quelques secondes. Ton visage se durcit légèrement. « Puis-je connaître la raison qui vous pousse à m’abandonner ? Vous me devez bien ça, non ? Surtout sans aucun préavis. » Elle te devait au moins ça en effet. Même si en ton for intérieur, tu étais persuadée de déjà connaître ses raisons. Tu voulais simplement l’entendre de ses lèvres. C’était étrange, il n’avait pas semblé être au courant quand tu l’avais croisé. Tu n’avais lu aucune lueur de satisfaction dans ses yeux. Au contraire, tu avais même fini par avoir le dessus. Tu ne comprenais plus rien. « Vous avez d’autres priorités maintenant ? » Cela ressemblait presque à une dispute amoureuse, et s’en était presque une puisque tu avais commencé de la considérer comme ta chose. Même si elle faisait du volontariat, ça ne changeait rien à tes yeux. Tu avais quand même accepté de l’arranger concernant sa retenue et elle n’avait pas à savoir que tu avais eu des desseins secrets quand tu avais proposé cet arrangement. Après tout, ce visage là, elle ne semblait pas le connaître pour le moment. visiblement, il allait faire son apparition d’une seconde à l’autre.


© Gasmask


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MessageSujet: Re: Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia   Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia EmptySam 17 Jan - 21:24


LIBERIA & ALOISIA❧ Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps


Je me sentais trahie. Évidemment, déjà par l'attitude d'Octavus. Qu'il puisse se permettre ce genre de comportement me choquait parce que j'avais tout de même passé seize ans de ma vie à m'imaginer passer le restant de mes jours à ses côtés. Il avait été mon fiancé, même s'il avait balayé tout ça d'un revers de main. Moi, je n'arrivais pas à passer à autre chose aussi facilement. Encore plus après cette nuit que nous avions passé ensemble. Même si je ne la regrettais pas, au contraire même, cet instant était le premier que je prenais pour moi, sans me soucier des dommages collatéraux qui en résulteraient. Aujourd'hui, ces dommages me frappaient de plein fouet. Rien n'avait changé pour lui après ça, je n'en étais pas vraiment surprise. Mais qu'il parvienne à prendre son envol aussi rapidement me blessait. Qu'il puisse le faire en plein cœur du château, alors qu'il savait pertinemment que Poudlard était une sorte de refuge pour moi, me révoltait. C'était comme s'il cherchait à anéantir toutes les bouffées d'air que je pouvais trouver. Aujourd'hui, le château et la bibliothécaire. Il ne manquait plus qu'il parvienne à m'interdire de Quidditch et de correspondance avec Aleksei et j'étais finie. Mais la trahison ne s'arrêtait pas là. Miss Larsen-Rasputin m'avait aussi trahi, enfin, c'était ce que je ressentais. Elle n'était bien sûr pas au courant de ma relation avec le professeur d'Astronomie, pourtant ça n'excusait rien à mes yeux. La trahison venait du fait qu'elle était la seule femme envers laquelle j'avais réussi à m'ouvrir un tant soit peu. Du bout des lèvres, je lui avais fait quelques confidences, même si elle n'avait pas du le remarquer plus que ça. Il n'avait pas choisie sa conquête au hasard. Peut-être qu'inconsciemment, ils avaient été attiré l'un envers l'autre à cause de moi. Avait-il eu vent de mes soirées passées à la bibliothèque ? Ou était-ce elle qui m'avait aperçu le fuir, et en avait tiré les conclusions qui en découlaient ? Je n'en savais rien mais c'était injuste. Parce que la seule qui était blessée, la seule qui était toujours la victime de chaque fait, chaque geste, c'était moi. Et je détestais être une victime.

Je préférais fuir loin d'elle, j'étais incapable de rester à ses côtés en m'imaginant la relation qu'elle pouvait commencer à entretenir avec mon brun à moi. Je n'étais pas aussi sado-masochiste, même si après avoir accepté la mascarade de mon ancien fiancé je m'étais posée véritablement la question. Alors oui, je devais abandonner ces soirées à l'abri des regards et des autres, auprès des bouquins, mais il en allait de ma santé mentale. Je lui annonçais mon départ, essayant du mieux que je le pouvais de contenir ma haine nouvelle envers elle. Je ne sais pas pourquoi, j'attendais d'elle une explication qui ne viendrait jamais puisqu'elle n'était au courant de rien. Pire encore, elle finit par me rattraper pour que ça soit moi qui lui rende des comptes. Incroyable. Et pour se faire, elle s'assura de fermer les portes. Je tournais vers elle alors un regard suspicieux. Je n'aimais plus ça être enfermé dans cette pièce avec elle. Ou alors était-ce le son de sa voix, bien plus dure, qui ne me mettait pas en confiance. Mais je n'avais pas envie de me démonter. Je la voyais maintenant comme une rivale. J'avais envie de lui répondre que je ne lui devais strictement rien, que j'avais déjà été plus que correcte en lui apportant mon aide plutôt que de la laisser s'atteler à la réorganisation toute seule. La récompense n'était juste pas à mon goût. « - Je n'allais pas pouvoir vous aider indéfiniment de toute façon. » Je n'étais pas correcte mais je m'en fichais. Elle aussi n'était plus aussi douce. Se pouvait-il qu'Octavus s'était confié sur le lien qui nous unissait ? L'avait-il prévenu que j'avais été promise à lui mais qu'il m'avait écouté ? L'idée qu'elle fut aussi sympathique envers moi par simple pitié me donnait envie de vomir. En même temps, j'avais de grandes difficultés à l'imaginer parler de moi. J'avais l'impression d'être son vilain petit secret, celui dont on voulait se débarrasser au plus vite.  Et je n'étais plus une ombre sur son tableau, alors il n'avait aucune raison de se tracasser pour moi. D'ailleurs, il ne semblait pas le faire.

Non, je n'avais pas d'autres priorités. À vrai dire, je n'avais rien. Plus rien à faire de mes journées ni de mes soirées, puisqu'étudier me donner le goût amer de la tâche inutile. J'étais vouée à être une femme trophée, tout le monde se fichait bien de savoir ce qu'il y avait dans ma jolie petite tête. Je n'aurais pas de carrière et de toute évidence, aucun repos à mes tourments non plus. J'en étais presque à supplier qu'on me sacrifie sur l'instant et commencer cette vie terne et cauchemardesque, tout ça pour ne plus avoir tout ce que j'allais devoir quitter sous le nez. « - Au contraire, je suis presque désolée de mettre fin à ces soirées. » Et c'était vrai, peut-être d'ailleurs n'aurais-je pas du me montrer aussi franche. Mais ça allait laisser un grand vide. J'avais peur de retourner à mes heures solitaires à fixer le noir, me torturant de tous mes souvenirs, les vrais et ceux que je m'imaginais avoir perdu. « - Mais je n'aimerais pas être un frein au développement de vos nouvelles relations. » Je m'étonnais moi-même d'autant de franchise. Je lui avouais un peu part là l'avoir vu avec Octavus. Même si je ne savais pas vraiment ce que j'avais vu puisque j'avais essayer de m'en détourner le plus vite possible. Le peu avait été comme un poignard en plein cœur et mon esprit, peut-être pour se protéger, était en train d'occulter ces images. « - Vous allez faire pas mal de jalouses. Et je préfère ne pas assister à cela. » Plutôt me crever les yeux mêmes. C'est Murdoch qui allait être contente. « - On en a fini ? » Parce que j'avais envie de quitter cet endroit et de ne plus jamais revoir le regard si dur étrangement de la jolie bibliothécaire. Je me faisais un point d'honneur à le soutenir pourtant. Juste au cas où elle serait véritablement au courant de mon passé avec son nouveau prétendant. Je ne voulais pas qu'elle me voie comme cette petite fille fragile qu'on avait rejeté. Même si j'étais brisée, il me restait assez d'ego et d'arrogance pour sauver les apparences. Quelque chose venait de mourir de toute façon en moi. S'il s'intéressait à une femme comme elle, je n'avais jamais eu aucune chance. Même si je la détestais, je ne pouvais que comprendre l'attirance qu'il avait ressenti. Elle était magnifique, elle semblait intelligente et intéressante. C'était une femme accomplie et il m'avait assez reproché comme ça de n'être qu'une gamine.


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MessageSujet: Re: Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia   Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia EmptyDim 18 Jan - 20:32

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"Just because something isn't a lie does not mean that it isn't deceptive. A liar knows that he is a liar, but one who speaks mere portions of truth in order to deceive is a craftsman of destruction"

Avais-tu fait une erreur en vous isolant de façon aussi flagrante ? Peut-être, mais ton jeu ne semblait plus tenir. Les apparences avaient explosé et tu ne comptais pas la laisser partir aussi facilement. Si la manipulation mielleuse ne fonctionnait plus, tu allais devoir sortir les grands moyens. Pour l’instant pourtant, tu ne lâcherais absolument rien. Tu allais faire comme si tu ne savais pas la multitude de raisons qui pouvait provoquer ce rejet aussi soudain de ta compagnie. Quelle pitié alors que tu commençais presque de l’apprécier en dépit des circonstances. Presque, il ne fallait quand même pas trop exagérer. Sa réponse te fit sourire. Tu ne l’avais pas souhaité de toute façon, simplement assez longtemps pour parvenir à tes fins, mais tu n’allais sûrement pas l’admettre. « Vrai, mais vous auriez pu me donner le temps de trouver quelqu’un, ou au moins rester finir ce soir. J’avais l’impression que vous appréciez d’être ici... Avais-je tort ? » J’avais sur le bout de la langue les critiques concernant son comportement isolé, le fait qu’elle mange si rarement dans la grande salle, qu’elle préfère s’enfermer avec toi ici plutôt que socialiser. C’était tellement révélateur. Tu ne comprenais pas pourquoi elle agissait comme cela alors qu’une jeune fiancée devrait être en train de rêver de son futur mariage ou de profiter de la vie tant qu’il était encore temps avant qu’elle ne se fasse passer la bague au doigt. Ça aussi, tu l’avais remarqué, l’absence évidente de bague sur son index.

Maintenant elle était désolée. Tu la regardas d’un air perdu. Elle soufflait le chaud et le froid trop rapidement pour que tu la suives. Si tu n’avais pas mieux su, tu aurais été persuadée qu’elle te manipulait à son tour. C’était à croire qu’elle avait un dédoublement de personnalité. Ne serait-ce pas amusant qu’Octavus épouse cet ovni roux ? Dommage que tu sois autant décidée à ruiner toute union, parce que tu commençais de t’interroger sur l’avenir heureux d’un tel ménage. D’ailleurs, le brun aussi sinon il n’irait pas chercher la compagnie de la serveuse blonde. « Vous êtes désolée ? Mais vous devez m’abandonner quand même ? » Encore cette formulation coupable, l’abandon. Ce n’était pas anodin, mais tu doutais qu’elle en prenne conscience. Tu implantais lentement les germes du mal jusqu’au moment où elle en prendrait conscience, mais il serait alors trop tard pour t’échapper. Tu ne comprenais plus rien de ce qu’elle te disait et fronças les sourcils. Nouvelles relations ? Tu sentis une chape de glace te frapper de plein fouet. Elle avait parlé au pluriel. Comment pouvait-elle savoir pour ton métier annexe ? Ce n’était pas comme si tu recevais tes clients dans ta chambre. Tu refermas ton visage avec prudence, croisant les bras, tes ongles imprimant des marques dans tes bras pour rester impassible. Prudence en effet, mais bien au delà de ce que tu avais craint. Tu pris un air étonné. « Je ne comprends pas de quoi vous parlez. » Et pour une fois, tu n’avais pas vraiment besoin de jouer la comédie, parce que tu ne la suivais plus du tout. Tu avais pensé que c’était Octavus le problème, mais tu n’en étais plus sûre. La prudence était de mise. Si elle était réellement au courant de ce que tu faisais de tes soirées, tu allais avoir des ennuis.

Tu tentas de dérider ton expression, d’avoir l’air moins redoutable car il te restait encore une chance de sauver tous tes plans. Elle parlait de jalousie et d’y assister. Bon, visiblement ça n’avait absolument rien à voir avec la domination. Tu ne voyais vraiment pas comment certaines pourraient être jalouses, sauf si on parlait du sublime Constantine, mais c’était un cas à part. en plus, ce n’était pas comme si tes séances étaient publiques. « Des jalouses ? Je ne vous suis vraiment plus. Aurai-je gagné quelque chose sans le savoir ? » Parlait-elle d’avoir gagné Octavus ? Dans ce cas, tu ne comprenais vraiment pas pourquoi elle ne t’avait pas déjà giflée. Si c’était le cas, elle t’avait vu quoi, flirter ou au pire embrasser son fiancé, et c’était tout ce que tu récoltais ? Soit ils avaient une relation très libre, soit il y avait quelque chose que tu ignorais les concernant. Si tu avais été fiancée, tu aurais fait la peau de la garce qui tentait de te voler ta proie, tu aurais fondu sur eux en flagrant délit pour provoquer une scène. Pas elle cependant. A la place, elle était arrivée gentiment devant la bibliothèque, attendant d’être seule avec toi pour te déclarer qu’elle ne t’aiderait plus ? Ca n’avait pas le moindre sens. Tu sentais qu’il te manquait des renseignements importants. Trop de questions pour si peu de réponses. Peut-être était-ce finalement le moment de les obtenir. La seule incertitude résidait dans les informations que tu allais devoir lui livrer concernant ton passé avec le brun pour qu’elle se confie à toi. C’était loin de te réjouir, mais comment expliquer qu’elle vous ait vu le cas échéant. Dire qu’il t’avait fait des avances mais que tu l’avais repoussé alors il avait été physique ? Cela fonctionnerait-il seulement ? L’Octavus que tu avais connu n’avait jamais été aussi caractériel, mais peut-être que le sien si ? Cela valait-il la peine de tenter ? Si elle en parlait avec son fiancé, la situation pourrait se retourner contre toi, ce serait ta parole contre la sienne. Ce n’était pas ton genre de te faire passer pour une frêle victime, mais après tout pourquoi pas...

Et elle osait demander si vous en aviez fini. Tu recommenças instantanément à la voir comme une enfant à ces mots plein de naïveté. Oh non, vous n’en aviez pas fini. Bien au contraire, ça ne faisait que commencer. « Non, nous n’en avons pas fini. Enfin, Aloisia, de quoi parlez-vous ? J’ai l’impression qu’il y a un gros malentendu entre nous. Soyons honnête l’une avec l’autre sinon je ne risque pas d’arranger la situation. Parlons-nous de femme à femme, oubliez mon statut quelques minutes, vous n’aurez pas de répercussions. » Tourner autour du pot n’avait jamais été ton truc. Même si tu savais manier les mots aussi finement que la lame d’une épée, tu préférais de loin le côté direct et sans pitié. « Vous m’en voulez pour quelque chose, de quoi s’agit-il ? Quel crime ai-je commis sans le savoir ? » Sans le savoir, ce n’était pas forcément tout à fait vrai, mais tu étais prête à te faire passer pour un ange dans cette histoire. La vérité, c’est qu’en fait, tu avais joué avec le feu à provoquer Octavus dès que vous vous croisiez, au risque d’être aperçu par un élève. Mais là où tu n’avais eu que des mots, lui t’avait plaquée contre le mur assez violemment. Tu ne comprenais pas comment Aloisia pouvait penser qu’il s’agisse d’autre chose qu’un jeu pervers, mais elle semblait trop naïve pour comprendre la réalité des relations entre adultes consentants.  



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MessageSujet: Re: Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia   Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia EmptyJeu 22 Jan - 23:52


LIBERIA & ALOISIA❧ Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps


J'avais l'impression bizarre qu'elle m'avait analysé bien au-delà des mots que j'avais pu prononcer. Ou alors, je m'étais beaucoup plus confiée sur mon compte que je ne l'avais pensé. Dans tous les cas, je n'aimais pas ça. Je repensais à Octavus qui m'avait fait comprendre que j'étais trop transparente. Si dorénavant j'étais totalement invisible à ses yeux, ceux de la bibliothécaire m'avaient vu et compris. Elle devait faire partie de ces personnes perspicaces, personnes que j'avais pour habitude généralement de fuir. La jeune femme qui m'avait permise d'oublier pour quelques temps mes soucis s'était transformée en cauchemar ambulant. Encore un. Elle avait raison, j'avais apprécié me retrouver ici, au milieu des livres pour fuir les gens. Pire encore, j'avais apprécié me retrouver avec elle, pouvoir converser normalement sans jouer aux héritières, ou à la fiancée heureuse. J'avais pensé qu'elle ne connaissait rien de ma vie, j'espérais que c'était toujours le cas. « - Les distractions sont aussi rares qu'éphémères au château, encore plus ces derniers temps. J'ai perdu de mon intérêt. » Ce n'était pas faux, ce refuge avait perdu tout son charme à la seconde même où j'avais aperçu mon ancien promis aussi près d'elle. J'allais devoir fuir la bibliothèque, les couloirs et même toute l'école. J'en venais à me demander s'il n'était pas mieux que je rentre au Manoir, endroit que je détestais pourtant. J'étais pratiquement certaine que si je m'y prenais bien, je pouvais convaincre ma mère qu'il valait mieux que j'arrête là mes études pour me consacrer entièrement à la planification du mariage et à ma prochaine vie de femme de la haute société. Aussi détestable soit cette idée, j'allais finir par réellement l'envisager. Ça ne pouvait pas être pris que dans cet enfer perpétuel dans lequel j'étais plongée, non ?

Je ne savais pas lequel des deux était plus coupable que l'autre. Mais j'avais décidé que, puisque je ne pouvais pas passer ma frustration sur le brun, c'était la brunette qui subirait. Et encore, je me retenais vraiment d'exploser. Pour ne pas en dire trop et regretter par la suite. Elle me parlait d'abandon et je ne pus retenir une exclamation faible de dédain. Pour ce que je ressentais, c'était elle qui m'avait abandonné. Bien sûr, elle ne devait pas se rendre compte de toutes les « attentes » que j'avais placé plus ou moins consciemment en elle. Après tout, je n'étais qu'une élève qu'elle avait mis en retenu et qui s'était proposée de l'aider à réorganiser tous les bouquins. J'aurais du me douter que c'était trop beau. J'étais coupable de l'avoir enfermé, malgré moi quand même, dans une relation qu'il n'avait jamais voulu, alors que moi j'avais fini par l'accepter et plus encore, la désirer. Octavus n'allait pas m'épargner. Je ne pensais pas qu'il serait aussi rapide pour autant. Et comme par hasard, cette nouvelle conquête qui arrivait à Poudlard à notre retour d’Écosse. Ça ne pouvait pas être une simple coïncidence, n'est-ce pas ? Mes pensées allaient à cent à l'heure, je m'imaginais des choses et ne parvenais plus à démêler la fantaisie de la réalité. Se pouvait-il qu'elle soit venue ici pour lui ? Qu'ils se soient connus bien avant ? Avait-il mis fin à nos fiançailles pour elle ? J'allais devenir folle et l'avoir sous le nez comme ça n'aidait pas. Il fallait que je parte avant qu'il ne soit trop tard. Je ne répondais donc pas, qu'elle pense que je l'abandonnais si elle voulait après tout je m'en fichais royalement.

Mais Larsen n'était pas très encline à me laisser partir comme ça. Et plus les minutes passées, plus ma langue se déliait malheureusement. Je fis une allusion à ses nouvelles relations qui sembla faire mouche même si elle ne le montra pas réellement. Elle se referma quand même, apparaissant légèrement plus froide, ses bras venant se croiser sur sa poitrine, signe qu'elle se refermait elle aussi. Comme moi. Je savais pertinemment qu'elle savait de quoi je parlais. J'avais même l'horrible sensation qu'elle en savait bien plus que je ne pouvais même l'imaginer. L'horrible pensée qu'Octavus lui avait déjà parlé de moi et de son obligation envers nos familles s'incrustait encore plus profondément. Je m'imaginais que c'était bien pour ça qu'elle m'avait « consacré » du temps, qu'elle semblait aussi bien me connaître. Était-ce par simple curiosité sordide ou alors avaient-ils tous les deux échafaudés ce petit plan pour me faire souffrir ? En tout cas, le voile de froideur qui l'avait traversé avait de toute évidence déjà fondu. Elle m'apparaissait pourtant toujours aussi antipathique, aussi fausse. Elle continuait de parler, me demander d'expliquer mes phrases, la jalousie. Je ne répondais toujours pas. Je serrais étroitement mes lèvres pour préserver le secret. Parce que même si la paranoïa prenait le pas sur la raison, même si tout était fini et que je le détestais autant que je l'aimais, je protégeais Octavus. Et ce, envers et contre tout. J'avais bien des défauts mais j'étais fidèle. J'allais m'en mordre les doigts mais tant pis.

J'esquivais une sortie en m'approchant de la porte mais elle m'en empêcha et je lui retournais un regard noir. Elle commençait réellement à me faire perdre mon sang-froid. Peut-être que c'était ce qu'elle cherchait après tout. Il ne fallait pas que je lui donne cette satisfaction. Parce qu'au fond, elle avait raison. Elle avait gagné quelque chose, mais j'étais certaine qu'elle le savait. Elle l'avait gagné lui. Ou alors, c'était moi qui avait perdu quelque chose. J'avais même tout perdu. Je n'étais pas très désireuse d'une petite conversation entre fille et qu'elle essaie autant de faire amie-amie avec moi me donnait envie de vomir. Je soufflais lentement par le nez pour ne pas lui dire simplement d'aller se faire voir. « - Mais il n'y a rien à arranger. Je n'ai pas envie de discuter avec vous, ni ce soir ni jamais. Je n'ai pas besoin d'une amie et je n'ai plus rien à vous dire. Donc si, nous en avons fini.» C'était terminé, il n'y avait rien à rajouter. J'étais étonnée, et presque fière, du ton sans appel avec lequel je lui répondais. Certainement que Larsen s'était attendue à avoir une enfant complètement dévastée, et c'était ce que j'étais en un sens. Mais pas en cet instant. Je voulais être forte et ne pas lui offrir le plaisir malsain de me livrer à elle. Je redevenais une Bateson, reprenais mon air froid et hautain si caractéristiques à mon rang. J'avais pris ma décision. Je ne lui dirais rien, je n'allais pas laisser la colère et la tristesse le mettre en danger. J'allais le protéger, me taire, puisque c'était la seule chose de bien que je pouvais faire pour lui. Mes yeux ne quittaient pas les siens, lui intiment silencieusement d'ouvrir la porte.


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MessageSujet: Re: Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia   Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia EmptyDim 25 Jan - 17:15

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"Just because something isn't a lie does not mean that it isn't deceptive. A liar knows that he is a liar, but one who speaks mere portions of truth in order to deceive is a craftsman of destruction"

C’était un jeu. Un jeu qui commençait sérieusement de t’ennuyer par ailleurs. Tu avais espéré qu’elle aurait un peu de courage, mais ça n’allait pas de pair avec sa maison, tu n’aurais pas dû l’oublier. Tu n’aurais pas dû non plus oublier que les premières impressions étaient rarement trompeuses. Ils étaient parfaitement assemblés tous les deux, le grand dominé et la gamine immature. Tu te demandais même si au final, il ne serait pas mieux de ne pas agir, de la laisser devenir une McKenna. Tu devinais aisément le tournant que prendrait leur mariage. Ils se détruiraient l’un l’autre involontairement (volontairement peut-être du côté d’Octavus, il avait toujours été autodestructeur), mais avec autant de brio que tu pourrais le faire. Seul ton plaisir égoïste de savoir que tu avais tout provoqué manquerait. Et ce serait tellement dommage de ne pas récolter les fruits de ton dur labeur.

Une perte d’intérêt. Tu connaissais bien ça, oui. Elle agissait exactement comme tu te comportais avec tes amants. Tu ne savais pas si tu étais censée en rire ou non. Une légère exclamation de dédain passa pourtant la barrière de tes lèvres. Elle avait cependant raison sur un point, avec la montée en puissance d’Ombrage, les distractions étaient rares et elles ne feraient que diminuer puisqu’à ce que son régime autocrate soit obéi par tous. Tu ne l’appréciais pas, parce qu’elle faisait involontairement le bonheur de l’horrible être serpentesque qui pensait pouvoir détrôner Grindelwald. « Je ne vous pensais pas si changeante, mais j’imagine que c’est l’un des défauts de la jeunesse. » Et une petite pique au passage pour bien lui rappeler son âge, même s’il était absolument impossible qu’elle l’ait oublié. Il paraissait très clair qu’Octavus devait le lui rappeler aussi pour avoir le dessus dans leur soliloque relationnel. Elle pouvait faire tout ce qu’elle souhaitait, tu ne plierais pas. Tu ne comptais pas ouvrir cette porte. Tu étais l’adulte et elle n’était qu’une élève récalcitrante que tu allais dompter. Tu en avais vu bien d’autre et si elle pensait que tu allais obéir à sa demande puérile, elle se trompait lourdement. Elle en avait déjà trop dévoilé devant le silence dérangeant qui s’était installé. Tu espérais bien qu’elle renouvellerait cette attitude si tu insistais encore. Certaines personnes ne supportaient pas le silence. Tu n’en faisais pas parti. Un silence en apprenait parfois beaucoup plus que tous les mots du monde. Ce serait donc un duel de l’esprit puisqu’elle ne semblait pas vouloir se montrer franche. Tu te demandais pourquoi. Quel était son intérêt à sous entendre pour se rétracter avant de dévoiler toute la vérité ? A moins qu’elle ne pense que c’était un coup monté par son fiancé diabolique pour la faire souffrir ? Tu ne voyais pas de raison qui étayerai cette possibilité, mais cela te donnait à réfléchir.

« Vous devez être sourde ou buttée. Soyons bien clair, vous ne sortirez pas d’ici tant que je ne vous serez pas montrée franche avec moi. Voyons voir si je peux vous aider... » Tu plantas une main sous ton menton le temps de réfléchir à ce que tu allais dire. Tu optas pour une semi-vérité. Tu ne comptais toujours pas avouer ce qui avait sûrement provoqué sa réaction, pas pour le moment. « Aloisia, je ne sais pas ce que vous pensez avoir vu au juste, mais vous vous trompez sur tout la ligne. » Tu lui lanças un regard franc. Cette fois-ci tu ne mentais pas. Ce n’était vraiment pas ce qu’elle pensait. Sinon, il était évident qu’elle était d’une perspicacité rare pour avoir deviné les plans tordus qui se créaient dans ton esprit. Tu avais à faire à une femme jalouse, une femme amoureuse. C’était très clair et tu n’aurais pas dû l’oublier. La relation semblait à sens unique, puisque le brun allait galvauder avec sa serveuse blonde. Tu ne comprenais plus du tout leur situation et tu regrettais bien d’avoir involontairement gâché votre complicité naissante. Avec le temps, elle se serait peut-être confiée. Il était très clair qu’il n’avait pas choisi ce mariage sinon pourquoi se montrer infidèle alors qu’il avait quelqu’un qui se plierait volontairement à ses caprices ? Ça n’avait aucun sens. Il ne l’aimait pas, tu commençais d’en être de plus en plus convaincue. Même s’ils avaient voulu cacher leur relation aux élèves, tu n’avais jamais vu le moindre regard, le moindre signe de complicité entre eux. C’était comme s’ils étaient deux étrangers. Après leurs petites vacances qui auraient dû les rapprocher, c’était le monde à l’envers. Était-ce encore un coup de son père ? Le vieux McKenna avait toujours été un grand malade, aurait-il imposé à son fils unique un mariage avec une enfant ? Et pourquoi ne pas y mettre un terme ? C’était incompréhensible.

En tout cas, tu étais maintenant persuadée que ladite gamine avait pris très au sérieux cet engagement puisqu’elle sortait les griffes dès qu’une femme s’approchait trop près de son fiancé. C’était amusant que la rousse ose s’en prendre à toi alors que tu n’étais certainement plus la maitresse d’Octavus. il en avait trouvé une autre. Si tu n’aurais pas dit non, c’était uniquement par vengeance plutôt que par envie. Uniquement dans le but d’avoir quelque chose de plus contre lui. Tu n’avais pas pour habitude de récupérer tes restes dans la poubelle. Pour être honnête, tu te sentais même un peu insultée qu’Aloisia puisse penser un seul instant que tu te contenterais de lui. À l’époque, oui, maintenant certainement pas. Non, tu préférais laisser ça à la sang mêlée ou pire (c’était peut-être même une sang de bourbe) qui servait des poivrots à longueur de journée. Ils s’étaient bien trouvés tous les deux. Oh comme tu allais t’amuser à négocier cette information dévastatrice. Comment réagiraient tous ces coincés quand ils apprendraient que leur union consanguine était vouée à l’échec, que le fils prodige préférait aller s’accoquiner avec une impur.

C’était comme si chaque refus te gonflait un peu plus d’énergie dévastatrice. Elle te méprisait et tu te sentais en contrôle. Tu menais le jeu. Autant continuer à faire semblant de ne pas savoir pour leurs fiançailles. Octavus ne devait jamais apprendre que tu savais ses secrets avant que tu ne décides de le révéler au grand jour. Il était sûrement temps de faire échec et mat. Tu approchas de quelques pas supplémentaires, peu effrayée qu’elle finisse par succomber à la colère et aille jusqu’à te frapper. En plus, ce serait une excuse pour la mettre en retenue pendant un certain temps, elle perdrait sur tous les tableaux. « Vu votre réaction, je ne peux qu’en déduire que cela est en relation avec un garçon, mais puisque la seule personne qui m’ait approchée de façon ambigüe ces derniers temps est un professeur, j’ose espérer que ce n’est pas réellement ce que je crois... » Tu haussas un sourcil inquisiteur, les bras croisés sur ta poitrine, suffisamment proche d’elle pour observer les tics à peine imperceptibles de son visage face à tes paroles.



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MessageSujet: Re: Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia   Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia EmptySam 31 Jan - 17:14


LIBERIA & ALOISIA❧ Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps


Plus les instants passés et moins je me sentais à l'aise en compagnie de la bibliothécaire. C'était étrange puisqu'elle avait été pendant plusieurs rencontres la personne vers laquelle je m'étais réfugiée pour obtenir un peu de paix et, je l'avouais, une oreille attentive à laquelle plus ou moins je m'étais confiée. Je ne savais pas laquelle de nous deux avait changé, moi, elle, certainement un peu des deux. Mais elle je ne retrouvais plus rien en elle qui m'avait poussé à m'épancher. Pire encore, tout son être me poussait à tourner les talons et à m'enfermer dans mon dortoir de Serpentard pour ne plus jamais y ressortir. Et chaque mot qu'elle prononçait n'aidait pas ce malaise naissant. Quand elle souligna mon âge, je sentis mes yeux virer au noir mais ne dit rien, les lèvres tremblantes d'énervement. Certainement que c'était le résultat de ma paranoïa et de la vision des deux si proches l'un de l'autre. Elle me rappelait mes faibles années, comme dans un écho aux reproches d'Octavus, et je détestais ça. J'avais l'impression qu'elle savait exactement sur quel bouton elle devait appuyer pour me faire mal, ou alors j'étais bien moins forte encore que je ne le pensais. Elle était plus âgée, certainement plus à même de répondre aux attentes du brun. Cette pensée me faisait frissonner. Je la détester pour toutes ces années qu'elle avait pu vivre et qui m'attendait encore. Ça ne faisait que la rapprocher de mon ancien fiancé. J'avais l'impression d'être une bombe prête à exploser à tout moment. Mais je me refusais de lui faire se plaisir. Alors j'encaissais, continuais de me taire et essayer d'arrêter de trembler. Plus facile à dire qu'à faire.

Je restais comme deux ronds de flan en l'entendant. Elle n'y allait définitivement pas de main morte. Ses mots étaient des lames et chacun ne manquait pas de faire mouche. Elle voulait m'aider, c'était risible. C'était bien la dernière personne à qui je demanderai de l'aide. La seule chose que j'attendais d'elle, c'était qu'elle disparaisse de ma vie et ouvre cette satanée porte. Je me mis à rire doucement, exaspérée. J'avais vraiment besoin de partir d'ici. « - Il y a quelque chose que vous n'avez pas compris lorsque j'ai dit que je n'avais pas envie de discuter avec vous peut-être ? » Le ton de ma voix était clairement cinglant, en même temps elle le cherchait. Soit mon départ la rendait réellement malheureuse, soit elle cherchait à me pousser à une confession. À fauter donc, puisque j'avais fait la promesse de me taire sur lui. Il avait peut-être brisé nos vœux mais il n'en était pas de même pour moi. Mes erreurs pouvaient le blesser, j'en avais déjà eu la preuve auparavant. Un mot de trop, un geste déplacé, et tout pouvait basculer. Il devrait alors dire adieu à cette liberté fraîchement acquise et rendre des comptes à son père ce qui pouvait s'avérer des plus épineux. J'avais accepté son marché et ce n'était certainement pas pour tout foutre en l'air à cause d'une petite bibliothécaire trop curieuse.

Elle me surprend encore en évoquant ce que j'avais pu voir. Pas si innocente que ça en définitive. Elle devait très certainement se douter de quoi il en retournait si elle en venait à évoquer ce genre de chose. Ou alors, elle me prenait vraiment pour une imbécile. Si elle savait que je l'avais vu avec Octavus, pourquoi ne me laissait-elle pas partir ? Cherchait-elle à me torturer au point de vouloir me pousser à décrire cette vision cauchemardesque par des mots ? Et j'avais toujours cet affreux doute sur l'aveu du brun à sa nouvelle conquête sur notre relation. Enfin, je n'étais pas certaine que l'on puisse appeler ça vraiment une relation. Je me demandais ce qu'elle avait espéré avec nos rencontres nocturnes. Peut-être que je me confie encore plus, ou finir par me lier assez avec elle pour me faire comprendre que je ne devais plus m'approcher d'Octavus. Assez ironique comme pensée vu que je le fuyais et que c'était cette même envie de fuir qui m'avait poussé vers sa brunette. Les dieux devaient bien rire de la situation. Pire encore, peut-être m'avait-elle pris en pitié. Ça, c'était la théorie la plus absurde. Son changement d'attitude ne me donnait pas l'impression qu'elle était aussi empathique que ce qu'elle m'avait laissé croire. Si je m'étais doutée que le retour à Poudlard serait aussi difficile, j'aurais tout abandonné quand j'en avais eu l'occasion. En me retrouvant finalement seule à Saint-Pétersbourg, j'avais à plusieurs reprises envisagée cette possibilité. Après tout, il aurait été plutôt facile de disparaître au coin d'une rue. Il y avait plus de chance que je parvienne à me faire au monde des moldus plutôt qu'à cette situation. Je n'avais pas l'instant quand il le fallait et maintenant, il était passé. Et je m'en mordais les doigts. Les mois à venir allaient être une réelle torture.

Je n'avais pas bougé d'un seul pouce, attendant peut-être un miracle qui la fasse ouvrir cette porte qui me coupait du monde extérieur. Mais loin de là, elle fit quelques pas supplémentaires vers moi, minimisant encore plus la distance qui nous séparait. Je me gonflais un peu plus, levant un fin sourcil provocateur. Tout dans son être me poussait à me mettre sur mes gardes, à me renfermer le plus possible et à adopter une attitude de parfaite petite Serpentard. Elle aborda le thème plus franchement et je sentais le sang pulser dans mes doigts, rendant l'envie de la gifler des plus difficiles. Si elle était au courant pour Octavus et moi, elle jouait drôlement bien la comédie. Et dans le doute, il était hors de question de commettre un impair. « - Quelle drôle d'idée. » Je me forçais à la regarder droit dans les yeux, à ne rien laisser transparaître. Et pour y parvenir, je m'inspirais de la froideur de mon ancien fiancé, je l'avais assez subi pour l'imiter. Quelques secondes passèrent puis je lui passa devant, allant m'asseoir sur la chaise la plus proche, mes jambes venant se croiser sur la table en face de moi dans un dernier geste de provocation. « - Bien puisque vous ne semblait pas vouloir me laisser partir, autant que je m'installe j'imagine. » De toute façon, si elle ne me laissait pas partir, elle ne pouvait pas faire non plus grand chose d'autre pour me faire parler. Elle ne semblait pas violente et elle pouvait bien argumenter toute la soirée, ça me passerait au-dessus de la tête. Mes bras se croisèrent sur ma poitrine, un énième signe qu'elle n'obtiendrait rien de moi. Elle pouvait bien me laisser pourrir toute la nuit dans son antre, rien de qu'elle pourrait dire ou faire ne me ferait changer d'avis.

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MessageSujet: Re: Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia   Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia EmptyDim 1 Fév - 17:14

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Pendant un instant, tu te demandas si l’écossaise n’allait pas fondre en larmes devant ce que tu lui disais. Un sentiment de victoire s’empara de ton être et tu retins un rictus triomphant. Cela aurait clairement été ta plus grande victoire, mais non, elle se retenait encore. En revanche, elle semblait se retenir de te sauter à la gorge. Tu trouvais amusant d’être celle qui allait lui apprendre que son petit monde n’était ni noir, ni blanc, rempli de zones de gris. Et tu disais la vérité. Elle n’était qu’une gamine. Ce n’était pas parce que sa société dégénérée souhaitait la faire grandir plus vite, en la mariant à sa majorité et en espérant un premier enfant pour ses vingt ans que cela changeait quelque chose à la réalité. Tu en avais vu tellement des filles comme elles, défiler à la chaîne. Des années après, il s’agissait des épouses de tes clients. Elles étaient toutes pareilles, des objets de décoration sans aucune cervelle, des incubateurs. Ton métier était un peu une façon d’observer ce qui se passait une fois atteint le « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». En oubliant le côté heureux évidemment. Tu étais à deux doigts de lui cracher ces mots au visage, mais tu n’étais rien censée savoir de son mélodrame personnel, alors tu te tairais. Pour l’instant...  

Tu devais admettre que son manque de combativité te décevait grandement. Tu aurais encore préféré qu’elle te saute dessus pour te frapper comme ces sauvages de sang de bourbe au lieu de se tenir là comme une plante verte. Pensait-elle aux conséquences de ses actes en s’empêchant de réagir trop violemment ? Elle aurait eu beaucoup à apprendre de son cher fiancé sur la norme. Tu sentais encore les pierres du mur imprimées dans ton dos... Finalement, une réaction. Un rire. Tes lèvres s’agrandirent, joie presque enfantine de voir qu’elle semblait se reprendre en mains, que tu n’avais pas eu un instant de folie en pensant qu’elle pouvait valoir ton intérêt. « Finalement une réaction ? Je commençais de penser que vous auriez mieux fait d’être répartie à Poufsouffle... »  L’insulte suprême dans cette école d’après ce que tu avais compris, surtout pour un vert et argent. Une dernière petite pique pour t’assurer de raviver la flamme, d’en faire un véritable brasier. Finalement elle retrouvait sa langue. Tu te retiens de lui dire que pour t’annoncer qu’elle n’avait pas envie de discuter, il lui avait bien fallu ouvrir la bouche, tu n’étais pas une gamine, toi. « Oh rassurez-vous j’ai parfaitement bien compris, je n’ai cependant pas pour habitude d’accepter qu’on me refuse quoi que ce soit. J’obtiendrai les informations que je veux savoir d’une façon ou d’une autre... »  Si elle faisait l’erreur de te sous estimer, comme tous les autres avant elle, elle ne la ferait qu’une seule fois. Elle ne s’en rappellerait peut-être même plus, un petit sortilège d’oubliette était si vite arrivé quand on avait une baguette qui démangeait.  

Décidant de prendre le taureau par les cornes, tu te montras plus explicite, puisqu’elle semblait en être incapable. Pourquoi donc d’ailleurs ? Lui avait-on défendu de se vanter de ces fiançailles si élogieuses ? Sa réponse à tes tentatives d’obtenir la vérité se soldèrent par un échec, mais tu n’étais pas dupe pour autant. Elle te regardait peut-être dans les yeux, mais elle sentait à plein nez le mensonge. Effectivement, quelle drôle d’idée qu’une élève amoureuse de son professeur. Tu réprimas une exclamation de dédain, optant pour le détachement clinique. « N’est ce pas ? Non pas que ce serait une nouveauté. Le fantasme du professeur, c’est nul. C’est un cliché vieux comme le monde. Ça ne mène nulle part. C’est même un peu conventionnel... »  Allait-elle se mettre en colère que tu lui dises qu’elle était d’une banalité navrante ?

Vous tourniez en rond. Tu te demandais si elle ne le faisait pas exprès pour tester ta patience. Elle ne se doutait pas que c’était dangereux. Elle te sous estimait, cela voulait dire que tu avais bien fait ton travail. Si elle avait su de quoi tu étais capable elle se serait très certainement montrée bien plus humble. Tu étais sur le point d’exploser et qui pouvait savoir le tournant que prendraient tes réactions si tel venait à être le cas. Tu étais une personne imprévisible, capable aussi bien de la gifler que de la libérer. Tu savais aussi que cette opportunité ne se reproduirait plus après cela. Elle se méfierait, refusait de se retrouver seule avec toi, irait peut-être même se plaindre de la façon dont tu avais agi. Ce serait ta parole contre la sienne et forcément, tu aurais raison, mais le mal serait fait. C’était exactement pour cette raison que tu ne comptais pas la lâcher. Et tu allais même faire preuve d’un trésor de patience, même si tu allais aussi la menacer. « Je vous en prie, j’ai tout mon temps. J’espère que vous n’êtes pas attendue quelque part... »  Toi non et de toute manière, tu aurais décommandé tout rendez-vous éventuel. Tu n’aimais pas travailler quand tu étais particulièrement frustrée, un accident pouvait vite arriver. Le contrôle nécessaire était primordial sinon tu n’aurais plus le moindre client. C’était tout un art et tu l’appliquais dans toutes les facettes de ta vie. Ton esprit effleura une micro seconde la possibilité de l’attacher sur le bureau jusqu’à ce qu’elle ait suffisamment peur de toi pour te dévoiler ses plus sombres secrets. Voilà qui aurait été amusant, mais pas ce soir.

Tu pris appui contre ton bureau, les bras croisés, engageant un duel de regards noirs. Ce serait à qui détournerait les yeux en premier, à qui dévoilerait une faiblesse et ce ne serait sûrement pas toi. Tes cheveux étaient au bord de devenir rouge vif et seule une dernière étincelle de contrôle te permettait de tenir ton apparence actuelle. Il ne fallait pas en plus qu’elle apprenne que tu étais une métamorphomage. Personne ne le savait et surtout pas Octavus. C’était ta plus grande arme, ne leur en déplaise. « Je serais moins regardante sur la méthode, j’utiliserais la légilimentie sur vous, ou du véritasérum. Il me semble que c’est une potion très en vogue en ce moment... »  Elle ne pouvait pas se douter que tu n’avais pas de véritable compétence en légilimentie et que si tu tentais de pénétrer son esprit, tu risquais de provoquer de gros dommages à l’une de vous deux. Mais tu avais toujours surfé sur le sentiment de peur et tu comptais bien sur ça pour qu’elle craque. Tu avais très envie de voir si elle éviter les contacts visuels à partir de maintenant. Tu avais de la voir baisser les yeux devant toi.Elle avait peut-être la peau dure l’écossaise, mais tu allais lui montrer que ce n’était rien comparé aux danois.  



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MessageSujet: Re: Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia   Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia EmptyJeu 5 Fév - 23:05


LIBERIA & ALOISIA❧ Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps


Elle venait de me donner la confirmation de ce que je savais déjà : elle cherchait à me faire réagir. Dans quel sens voulait-elle que je le fasse, et dans quel but, je n'en étais pas encore certaine. Cette vérité me donna davantage la conviction qu'il fallait à tout prix que je ne cède pas face à elle, ce qui je l'avouais était difficile. Tout de la bibliothécaire me donnait envie d'exploser. La réplique sur les poufsouffles était un autre pique destiné à me faire exploser, comme si je n'étais qu'un vulgaire ballon de baudruche, d'une fragilité extrême. Cela en était presque vexant. Mais je n'étais rien comme ces blaireaux et je dus réellement faire un effort colossal pour ne pas m'emporter. J'avais du tempérament et ça m'avait déjà valu quelques désagréments. Mais je ne faisais que du tort à ma propre personne. Ce soir si je perdais mon calme, je n'étais pas tant celle qui en paierait le prix. Pour ne pas tout perdre, j'usais du sarcasme, un moyen détourné de répondre sans risquer de fauter. C'était une maigre consolation. « - Vous devez confondre les verts et argents avec les Gryffondors. Contrairement à eux, nous les Serpentards, réfléchissons avant d'agir. » Je ne devais pas être comme ces stupides lionceaux qui fonçaient tête baissée, mais plus comme une anguille, assez rusée pour filer à l'anglaise. Mon tempérament d'écossaise volcanique allait devoir disparaître pour cet échange. C'était comme si Larsen me poussait à me montrer finalement plus mature et j'acceptais le challenge. Nous jouions certainement pour la même récompense en plus : Octavus. Moi pour lui prouver que je n'étais pas celle qu'il pensait, et elle certainement pour ne plus m'avoir dans leurs pattes. Enfin, je supposais. Parce qu'à vrai dire, plus le temps filait et moins je comprenais ses motivations. Aux premiers abords, j'avais cru que ses intentions étaient plutôt bonnes, qu'elle cherchait à me pousser à la confession dans le seul but de me libérer de ce poids. Peut-être par culpabilité, ou par pitié. Mais à bien y réfléchir, je ne comprenais plus ce que j'avais vu de si réconfortant en elle. J'aurais préféré être enfermée avec Ombrage plutôt. Parce que même si je jouais les dures, j'avais un mauvais pressentiment.

Le masque de la jolie brunette se fissurait de plus en plus. Elle n'avait plus rien d'avenant, elle était plutôt inquiétante dorénavant. Tout ça allait bien plus loin que la simple curiosité mais je ne voyais pas en quoi tout cela importait tellement à ses yeux. Si elle n'était pas le genre de femme à qui l'on disait non, je ne faisais définitivement pas partie de celles qui courbaient l'échine. Plus elle me poussait et plus je me refermais, me rappelais pourquoi je me taisais. Si la raison n'était pas aussi importante, j'aurais certainement déjà craché le morceau juste pour avoir ma paix personnelle. Mais pas là. Quelque chose m'échappait dans cet échange. On n'en venait pas à presque menacer les gens sans raison, parce que c'était en quelque sorte ce qu'elle était en train de faire, me menacer d'user de moyens peu orthodoxes pour me faire parler. Et c'était bien là ma faiblesse, je ne savais pas ce qu'elle pouvait bien retirer de mes aveux. Elle n'était arrivée que depuis quelques semaines, ni Octavus, ni moi, ne pouvions être si importants à ses yeux pour qu'elle en vienne à de telles extrémités. Était-elle une sang-pur, une de celles qui cherchaient à trouver un bon parti ? Qui de mieux que l'héritier McKenna pour redorer le blason de sa famille ? Ça expliquerait pourquoi elle me poussait à parler. Mais en même temps, je ne l'avais jamais vu auparavant, et son nom ne me disait rien. Pour avoir été traînée toute ma vie dans les rencontres mondaines du pays, j'aurais réussi à la situer si tel avait été le cas. Là, j'étais face à l'inconnu complet. Je ne savais pas ce qui me tombait dessus.

Même si la conversation tournait en rond, nous savions parfaitement l'une comme l'autre quel était le réel sujet. C'était à celle qui aurait le dernier mot, ou plutôt, à celle qui ne l'aurait pas. Elle ne devait pas savoir grand chose si au final elle pensait que je n'avais eu qu'un béguin pour un professeur. Au contraire, c'était ce titre qui avait tout fichu en l'air. Je n'étais pas comme toutes ces idiotes qui suivaient son cours et qui pensaient en être amoureuse parce qu'il transpirait le charisme et l'inaccessible. Moi, j'avais failli l'avoir. Et je l'avais perdu. Mais plus encore, je n'étais pas tombée amoureuse parce qu'il était beau, ou parce qu'il faisait dorénavant parti de l'ordre du fantasme. Je l'avais aimé parce qu'il avait été le seul à être là, et que même dans ses réactions les plus obscures, je m'étais sentie en sécurité. Comme à la maison. « - Pour une fois Miss Larsen, je suis bien d'accord avec vous. Un véritable cliché. » En même temps, c'était plutôt compréhensible. Jusqu'à l'arrivée de mon ancien fiancé, le professeur qui s'approchait le plus du fantasme était Rogue. Quoi que, le centaure pouvait totalement le concurrencer. C'était donc sans surprise que la nomination d'Octavus avait fait chavirer les cœurs et les vertus de la gente féminine de l'école. Je prenais donc mes aises puisqu'elle ne semblait pas prête à lâcher l'affaire. Si j'avais su, j'aurais tourné les talons quand j'en avais eu l'occasion. Ça avait été stupide de vouloir la confronter, passer mes nerfs sur elle. Elle n'était peut-être pas la coupable de cette trahison, mais elle n'était clairement pas innocente non plus.

« - Ne vous en faites pas, je ne suis attendue nul part. Enfin, jusqu'à ce qu'une de mes camarades remarque mon absence prolongée et prévienne le professeur Rogue. » Le ferait-elle ? J'imaginais que oui. Certainement pas pour moi d'ailleurs, plus pour être sûre d'éviter une punition. Le Maître des Potions était à cheval sur le règlement, encore plus pour les élèves de sa maison. Mes condisciples avaient l'habitude de me voir fuir la Salle Commune, mais certainement pas pour la nuit entière. Et si elle prévoyait réellement de me garder aussi longtemps... La menace grandissait, comprenait-elle finalement qu'elle n'arriverait à rien avec moi ? J'avouais que l'idée qu'elle en vienne à user de la légilimentie sur moi me déplaisait. Je ne savais pas fermer mon esprit et j'avais entendu dire que c'était très désagréable, voire même douloureux. Il ne fallait pas que je me démonte, sinon elle allait penser que je faiblissais. Hors de question. « - Vous devez avoir une vie bien pathétique pour en venir à entrer de force dans l'esprit des gens. Je vous plains. Vous êtes aussi méprisable qu'un moldu. » Les jambes toujours poser sur la table, je la regardais d'un air aussi dédaigneux qu'amusée alors que mes bras se refermaient sur ma poitrine. Aussi hautaine que ma mère, j'avais peut-être trouvé là ma source d'inspiration.

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MessageSujet: Re: Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia   Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia EmptySam 7 Fév - 19:08

Belief can be manipulated. Only knowledge is dangerous.
ft. Aloisia & Liberia.



 

 



 

 

"Just because something isn't a lie does not mean that it isn't deceptive. A liar knows that he is a liar, but one who speaks mere portions of truth in order to deceive is a craftsman of destruction"

Tu brouillais les pistes, prêchais le faux volontairement pour qu’elle soit incapable de savoir ce que tu savais et ce que tu voulais savoir. Tes informations, tu les garderais pour toi jusqu’au moment ou ta mise en scène serait parfaite. Tu voulais que cela fasse naitre la panique, la colère, l’incompréhension. Il te fallait faire les choses en grand, tout en les tourmentant pendant que tu préparais la mise à mort. Comme tu allais t’amuser à les briser. Tu avais hâte qu’elle sache la vérité, toute la vérité. Tu ne savais pas quand cela prendrait place, mais tu comptais bien que tous les protagonistes de la farce soient présents, quitte à devoir jouer toi même la serveuse blonde. Tu avais hâte qu’elles se trouvent face à face. Tu n’étais pas aveugle, tu avais bien sûr remarqué que les gamines du château n’étaient pas insensibles au charme d’Octavus. Vu le choix qu’il y avait dans l’enceinte de l’établissement, ça n’avait rien d’étonnant. Les professeurs frôlaient tous la tombe ou alors ils ne savaient pas ce qu’était un miroir et une brosse à dents... Apparemment, ça ne lui plaisait pas trop de ne pas pouvoir clamer à toutes ces gourdes que le professeur d’astronomie était à elle, au moins sur le papier. Tu pourrais sûrement utiliser sa jalousie naturelle à mauvais escient. Il semblait clair qu’Octavus serait complètement insensible à toute tentative que tu pourrais faire pour déclencher sa colère. Il était bien trop intéressé par cette blonde.

Pensait-elle vraiment que sa petite menace de pacotille allait te pousser à changer de ligne de conduite ? Tu n’avais pas peur de Rogue. Oh que non... Elle disait peut-être vrai, avait peut-être prévenu ses copines, mais cela était hautement improbable. Tu doutais fortement qu’elle soit dotée du troisième œil et ait prévenue ses petites copines qu’elle allait décider sur un coup de tête d’annuler ses séances d’aide parce que la bibliothécaire allait été malmenée par son fiancé. Un sourire moqueur fit son apparition sur tes lèvres à cette pensée. Non, si la rousse avait eu ce don, elle aurait aussi deviné qu’il ne fallait surtout pas te sous estimer et que toute provocation serait rendue plus tard au centuple. Tu n’oubliais jamais rien. Tu pouvais attendre des années, mais tu te vengeais toujours. La preuve, le destin avait voulu remettre sur ta route Octavus après cette humiliation en Russie. C’était à croire que le grand Grindelwald veillait sur toi. Tu décidas de bien lui montrer que cela ne te touchait pas, qu’au contraire, tu serais même amusée par ce conflit. Ça ne ferait que t’attirer la sympathie des autres membres du staff. Il était clair que personne ne supportait Severus Rogue ou même ses élèves. « Tant mieux alors ! Cela m’évitera de devoir prévenir le professeur rogue que son élève ne respecte pas le règlement. Après tout, vous n’êtes plus sous ma protection. » Elle n’était pas préfète donc aucune dérogation n’était possible. Il était clair qu’elle aurait dépassé le couvre-feu si tu la gardais suffisamment longtemps. D’après ce que tu avais compris rogue était parfaitement le genre à faire ce type de coups tordus, garder un élève de force en dehors de sa salle commune pour le mettre en retenue pour violation du couvre-feu. Tu soupçonnais que son machiavélisme pourrait t’apprendre quelques petites choses. A vous deux, vous seriez surement incontrôlables, la belle et la bête...  

Tu changeas aussi rapidement de tactique, abandonnant le tact pour une approche plus directe. Si tu espérais voir de la peur dans ses yeux, tu fus un peu déçue. Cependant, elle sembla réaliser que tu étais plus dangereuse qu’elle ne le craignait. Pas assez cependant pour garder sa bouche fermée. Tu te serais fait une joie de l’éduquer en d’autres circonstances. Sa réparti te laissa bouche bée, presque amusée de voir qu’elle sortait les griffes une dernière fois par désespoir. Sans doute pour te faire oublier de mettre à exécution tes menaces.  Tu répondis du tac au tac. Tu n’avais jamais manqué de répartie, c’était pour ça qu’on t’avait toujours élue porte parole des élèves féminines à l’institut. « Comme c’est charmant, vous appelez ces sales sang de bourbe par leur petit nom. A croire que votre directeur a fait plus de dégâts que je ne le craignais de prime abord. » Tu n’étais pas gênée de dévoiler ce que tu pensais d’eux. Tu n’étais pas la seule sang pur à ne pas les tolérer et tant que tu les traitais correctement dans l’enceinte de l’école, tu ne voyais pas pourquoi on te poserait des problèmes. De toute façon, ce serait sa parole contre la tienne. La seule idée qu’on puisse te comparer à ces primitifs te donnait envie de rire et de refaire le portrait de celui qui avait osé prononcer une telle obscénité. Quiconque connaissait l’histoire de ta famille savait pourquoi toi plus que quiconque ne parviendrait jamais à tolérer ces animaux qui respiraient le même air que toi, qui peuplaient la terre tels des primates.  

Tu avais le sentiment qu’elle cherchait à retourner l’échange, à te mettre en colère. Peut-être même pensait-elle réellement que tu n’étais pas capable de franchir une limite impardonnable. Cela valait mieux. Tu n’avais vraiment pas envie de te défouler et de lui effacer la mémoire après tout ça, ça soulèverait beaucoup trop de questions si quelqu’un venait à s’en apercevoir. Tu avais des missions et elle n’y changerait rien. Il aurait été si facile de laisser ton tempérament orageux prendre le dessus, mais cela t’avait déjà perdu une fois et ce serait la dernière. Tu poussas un long soupir. Tu n’en tirerais rien. Tu grimpas sur le bureau, croisant les jambes, tes ongles jouant un rythme nonchalant sur le bois du bureau. Tu te demandais si la rousse avait été témoin du côté physique d’Octavus, ou s’il le réservait uniquement pour toi. Son tempérament semblait beaucoup plus court qu’avant. Trop d’années à être opprimé de tous les côtés semblaient avoir porté des séquelles. Il était temps de porter le coup de grâce. Tes changements constants de comportement devraient avoir permis de baisser suffisamment sa garde pour voir une véritable réaction à tes prochains mots. « Si ce n’est pas à cause du professeur McKenna que vous semblez m’en vouloir, je ne vois pas... Je suppose que vous êtes tombés sur nous tout à l’heure et votre jalousie vous a fait interpréter la situation de façon totalement erronée. » Elle était jalouse, c’était évident que tu saches ou non qu’elle était sa fiancée ne changeait rien à cela. Tu frottas sciemment ton dos qui portait encore les stigmates du choc pour espérer attirer sa sympathie. Tu voulais qu’elle le pense violent, incontrôlable, qu’elle se méfie de lui pendant que tu la guidais vers l’obscurité. « Non pas que cela vous regarde par ailleurs. La vie privée de vos professeurs ne concerne qu’eux. Mais laissez-moi simplement vous dire une chose. Je n’ai que faire d’Octavus Et vous m’insulteriez de penser qu’il peut m’intéresser. » Il était temps de tirer ta révérence pour ce soir. Ce n’était pas vraiment admettre ta défaite, mais faire preuve de prudence était impératif. « Néanmoins, je vais vous donner un conseil. Vous le prendrez ou pas. Les hommes ne sont que des animaux avec un égo surdimensionné. Ils doivent toujours penser qu’ils ont le contrôle de la situation, même s’il est clair que ce n’est jamais le cas. Et, il n’y a rien de mieux pour titiller leur égo que les ignorer et placer son intérêt sur quelqu’un d’autre. » D’un mouvement de poignet nonchalant, tu déverrouillas la porte, t’attendant presque à la voir sortir en courant de peur que tu ne changes d’avis.



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MessageSujet: Re: Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia   Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps - Liberia & Aloisia EmptySam 14 Fév - 0:51


LIBERIA & ALOISIA❧ Don’t blame the hunter if you aren’t paying attention enough to spot the traps


Elle n'était définitivement pas celle que je pensais. Elle semblait être encore plus détestable que tous ces petits héritiers serpentards de bonne famille réunis. Et de toute évidence, elle ne devait pas trop être différente vu comment elle réagit à ma réplique sur les moldus. Je n'avais pas envie de m'étendre sur le sujet, de toute façon, converser avec elle ne m'intéressait pas. Je cherchais juste à la faire réagir, qu'elle me laisse enfin quitter cet endroit de malheur. J'étais légèrement surprise qu'elle parle du directeur de cette manière. Dumbledore était l'un des sorciers les plus respectés, et dans une certaine dimension, un des plus importants, du Royaume-Uni. Même si ce n'était pas forcément le cas, les trois-quarts de cette école était en totale admiration devant ce vieux fou et évidemment, il faisait l'unanimité auprès du corps enseignant. Enfin, sauf Ombrage bien sûr. Et la bibliothécaire donc. Il était clair qu'elle n'avait pas l'air de le porter en grande estime. Ça me confortait dans l'idée qu'elle n'avait pas du étudier à Poudlard. Mais pour le moment, ça n'avait aucune sorte d'importance. Je regrettais déjà amèrement le départ de la bonne vieille Pince, au moins elle n'était pas une psychopathe. Parce qu'au final, j'étais quand même enfermée contre mon gré.

Elle finit par énoncer clairement le nom McKenna et j'en fus légèrement surprise. Moi qui pensait qu'elle passerait encore des heures à tourner autour de pot, à jouer les innocentes, j'étais presque prise de court. Heureusement que j'avais décidé de ne rien dire. Parce que son nom dans sa bouche à me semblait être un blasphème. J'avais envie de la gifler, de lui interdire de parler encore une seule fois de lui devant moi. Mais je me taisais. Et l'effort était si intense que je me surprenais à ne pas simplement exploser de par la pression. Je me permis un petit rire de dédain en l'entendant, mes bras toujours croisés étroitement sur ma poitrine. Elle pouvait bien avancer toutes les théories qu'elle voulait, elle n'aurait rien de moi. Je ne jouerais pas cartes sur table si je ne parvenais pas à me faire une opinion sur elle. Savait-elle pour les fiançailles ou était-elle seulement une affreuse coïncidence ? Je n'en avais vraiment aucune idée. Mais si effectivement elle ne savait rien, pourquoi diable se montrait-elle soudainement sous ce nouveau jour ? Je ne le saurais probablement jamais. Parce que dès l'instant où elle me laisserait franchir cette porte, je jurais que je ne recroiserai jamais plus son chemin. Ça commençait à faire beaucoup de monde à éviter pour un endroit aussi clos que Poudlard. Pour la première fois de ma vie, j'allais attendre la fin de l'année scolaire avec impatience. Et le retour au Manoir, même s'il n'aurait rien d'enthousiasmant, allait finir par m'apparaître comme une réelle délivrance. Après tout, Octavus ne serait certainement pas forcé cette année-ci à passer quelques jours chez nous puisqu'il avait partagé assez de temps comme ça en ma compagnie. Mais tout ça me paraissait bien trop loin et je n'étais pas certaine de tenir le coup jusque-là. Surtout que je venais de me faire une nouvelle ennemie de toute évidence.

Une insulte que de penser qu'elle s'intéressait à Octavus ? Et bien, elle ne manquait pas de toupet. Alors quoi, elle se pensait trop bien pour lui ? Elle était définitivement pathétique. Je n'avais plus envie de l'entendre. Encore une fois, je prenais une longue inspiration pour m'empêcher d'en venir à effectivement l'insulter, en des termes bien plus concrets. Elle continuait de parler, pour le coup j'étais surprise qu'elle devienne aussi bavarde. Et je ne comprenais rien à son conseil. Est-ce qu'elle parlait toujours du brun ? Ou alors quoi, elle m'expliquait qu'elle le repoussait pour mieux l'attirer ? Ou alors que je devrais jeter mon dévolu sur quelqu'un d'autre ? Je commençais à avoir franchement mal au crâne avec toutes ces interrogations vaines. Et j'étais tellement prise à démêler tous ces casses-têtes que je ne m'apercevais qu'en l'entendant qu'elle venait de déverrouiller la porte. J'étais libre, mais partagée entre l'envie de fuir et celle d'en savoir plus. Mais c'était un risque que je ne pouvais pas prendre. « - Vous savez où vous pouvez vous les mettre vos conseils ? » Je me relevais rapidement et quittais la bibliothèque sans un regard en arrière. En mettant de la distance entre elle et moi, je me rendais compte combien la situation avait été critique. J'avais failli tout envoyer en l'air et le mettre en danger. Je ne me sentais moi-même pas très en sécurité sans que je ne puisse l'expliquer. Instinctivement, j'eus envie de me précipiter dans le bureau d'Octavus pour lui raconter tout ce qu'il venait de se passer, qu'il me rassure, m'explique. Mais il ne le ferait pas. Je n'avais personne à qui me confier sur tout ça. Et je me sentais frustrée et désorientée. Plus encore, je me sentais trahie. J'avais été une nouvelle fois stupide de faire confiance, même si cette confiance avait été minime. Finalement, c'était peut-être ma mère qui avait raison : tout était faux et seules les apparences comptaient. L'idée était terrifiante mais de plus en plus véridique. J'avais cru compter pour Octavus, mais j'avais eu tort. J'avais pensé la bibliothécaire simplement avenante et là encore, j'avais eu tout faux.

Je m'étais arrêtée au bout milieu du hall d'entrée. Vu l'heure tardive, ce n'était pas une bonne idée de m'attarder ici. Je reprenais mon chemin vers la Salle Commune, me disant qu'il serait peut-être judicieux de faire comme tous les autres et courber l'échine. N'être plus que l'héritière Bateson et ne plus rien attendre d'autre que ce qu'on prévoyait pour moi. J'étais arrivée dans mon lit et je passais la nuit à revoir cette scène, leur promiscuité, inlassablement. Je ne trouvais pas le sommeil. Et je n'allais pas en cours le lendemain, préférant rester encore ainsi durant des heures. Au final, malgré la colère, la peur et d'une certaine manière, l'humiliation, je ne changeais pas. Je restais pitoyablement et indubitablement amoureuse de lui puisque la question qui me revenait le plus était : est-ce qu'il l'aimait, elle ?

THE END.


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