(ethelbert) sweet talker

Même s'il a grandi à Poudlard, il reste un féru de technologie moldu et il apprécie beaucoup d'acheter les derniers gadgets à la mode. Il a même un ordinateur chez lui (enfin dans son sac sans fond qu'il trimballe d'hôtel en hôtel) ! Il espère convaincre ses amis sorciers que c'est utile comme outil, même en étant de fabrication moldue.  + Dès qu'il est nerveux ou soucieux, il se mord les lèvres. Il a donc souvent les lèvres abîmées, il n'est pas rare qu'il saigne sans s'en rendre compte. Certains camarades à Poudlard le charriait en l'appelant Dracula quand ça lui arrivait.+ Il a toujours été passionné par la faune et la flore. Gamin, il avait un abonnement au zoo de Londres. Maintenant, il se passionne pour les animaux fabuleux dont le monde magique regorge. S'il n'avait pas eu une si grande vocation pour les soins, sans doute qu'il serait devenu soigneur animalier. + Sa consommation de chocogrenouille est faramineuse ! Il peut en manger dix d'affilée sans siller. À Poudlard, il gagnait souvent les concours de nourriture ou il fallait manger les chocolats le plus vite possible. + Avec la guerre, il a complètement coupé les ponts avec ses parents. Il n'en parle pas beaucoup mais ça a été un véritable déchirement pour lui.   Il était très proche d'eux alors il ressent énormément leur absence. + Ethel en amuseur de talent n'a pas son pareil pour mettre l'ambiance dans une soirée. Il était d'ailleurs de toutes celles qui pouvaient s'organiser en secret à Poudlard. Et même à l'heure actuelle, il adore chanter, danser, faire des jeux idiots autour d'un verre. Peut être que son amour de la fête lui permet de noyer ses angoisses. + Il a fait parti de l'équipe de Quidditch au poste de poursuiveur. Ses années de basket en tant que moldu lui ayant donné certaines facilités à ce poste. Pour un né-moldu, il se débrouillait franchement pas mal sur un balai. Peut-être parce qu'il n'a jamais trop eu peur de tomber. Il a pourtant eu quelques chutes assez violentes, mais ça l'a toujours fait rire. Il avait une confiance aveugle dans les soins magiques pour le remettre sur pieds.  + Cela fait deux ans qu'il va d'hôtel en hôtel, et la chute de celui dont on ne doit pas prononcer le nom, ne lui a pas fait changer ça. Quelque part, il a sans doute toujours peur d'être à nouveau recherché ou chassé à cause de ses origines. Ça le rend un peu triste parce qu'il ne peut pas adopter beaucoup d'animaux. Il a juste un fléreur tacheté roux et blanc, nommé Eurydice qui ne l'a jamais quitté depuis ses 18 ans.

8 ans.
Le blondinet est scotché devant un enclos. Cela faisait une demi-heure qu’il observait avec fascination les gros rongeurs. Là où la plupart des enfants demandaient à voir les girafes, les lions ou les ours, lui, il préférait regarder les capybaras ! Même leur nom était rigolo. Et puis, il avait l’impression que ces animaux étaient pas capables de faire du mal. Il aimait ça. On se fait trop de mal les uns aux autres. Il n’aimait pas ça. Les bagarres à l’école, ça le faisait pleurer. Alors, il préférait les gentils animaux. Il aimait bien les lapins aussi. Mais on a pas besoin d’aller au zoo pour voir des lapins. Lui, il en avait un ! Un petit lapin nain nommé Poppy !

“Chéri, on va peut-être avancer ?”

“Encore cinq minutes maman ! Regarde comme ils sont rigolos à manger la salade !”

“D’accord, encore cinq minutes…” avait concédé sa maman attendrie.


11 ans.
Ethelbert était complètement stressé. Il était monté dans ce train qui devait l’emmener dans son école de magie. C’était un peu étrange tout ça. Il avait regardé les livres qu’il avait du acheter pour ne pas passer pour un idiot en arrivant, mais il y avait beaucoup de choses qu’il ne comprenait absolument pas. Vraiment, tout lui paraissait étrange. Rien que les tenues des adultes… C’était vraiment comme dans un livre. Comme dans le Seigneur des Anneaux ! Ils ont des dragons eux aussi ? Il savait pas. Il osait pas trop demander aux autres élèves de son wagonnet. Il préférait écouter avec un sourire.

“Et toi tu veux être dans quelle maison ?”

Oh ! ça, il avait lu ! La répartition et les maisons à Poudlard ! Il n’avait aucune hésitation.

“Poufsouffle !” dit-il avec un énorme sourire.

Il y eut un petit silence. Les autres étant un peu surpris de tant d’entrain.

“T’as des frères et soeurs là-bas ?”

“Non ! Mais c’est la meilleure maison ! C’est la maison de ceux qui aiment tout le monde !”

Cette réponse laissa les autres un peu perplexe, mais Ethel enchaîna en leur demandant à eux, et son sourire, sa bonne humeur éludèrent ses réponses un peu étranges pour les petits sorciers de souche. Le blond fut si content quand le Choixpeau l’envoya là où il voulait. Et il se fit bien vite des ami.e.s pour l’aider à ne pas être perdu dans ce monde nouveau. Mais quand même, les jeans, c’est quand même vachement plus confortable que les pantalons d’uniforme !

16 ans.
Même s’ils avaient perdus le match, Ethel avait lancé une vraie fête dans la salle commune des Poufsouffle. Parce que ça sert à rien de ruminer ! Puis, l’équipe avait fait de son mieux ! Il avait fait un vrai trafic de gâteaux jusqu’à leur salle commune et il avait lancé des jeux un peu idiots. ça chantait aussi un peu. C’était mieux que pleurer, non ? Lui, il préférait et de loin ! Il avait fini par monter sur une table, faisant un jeu de mime, imitant avec un certain talent les différents professeurs de l’école !
Les plus jeunes étaient partis se coucher. Lui, il restait à discuter avec ceux de son âge et les dernières années. Il avait croisé son regard. Elle était vraiment jolie. Cette dernière année. Ils avaient été les derniers dans la salle commune. Ils avaient déjà discuté de temps en temps mais rien de plus. Mais là, la discussion avait tourné, c’était plus personnel.

“Et t’aimerais faire quoi après Poudlard ?”

Après ? Il ne s’était jamais vraiment posé la question. Il cligna un peu des yeux, une seconde de réflexion.

“Je crois… Je crois que j’aimerai soigner les gens.”

“Oh… C’est une belle vocation.”

Elle, elle voulait entrer au Ministère. Ils échangèrent un baiser ce soir-là. Ils se revirent. Toujours seuls. Ce n’est que bien plus tard qu’il avait compris qu’une Sang-Pure, même quand elle a été envoyée à Poufsouffle, ne s’affiche pas en public avec quelqu’un comme lui pour préserver son avenir. Ce n’était pas plus mal qu’il n’ait compris que bien plus tard. La croire pudique, c’était moins blessant. Et puis, les amourettes, ça durait jamais longtemps avec lui. Il tombait en amour comme il tombait de son balai à l’entraînement à cause de ses pitreries… Donc, souvent.

20 ans.
L’avantage de ne plus être à Poudlard, c’était qu’il avait pu recommencer à vivre avec ses parents. Cela lui faisait un bien fou. De retrouver sa famille après tant d’années loin d’eux. C’était peut-être un peu bizarre mais il était très attaché à ses parents et il préférait vivre avec eux que seul. L’indépendance, ça ne le faisait pas rêver. Et puis, pourquoi se priver des petits plats de son père ? Et des câlins ? Des soirées pizzas devant les meilleurs films moldus ? Franchement, ce serait nul de se priver de tout ça.

Alors oui, parfois, il avait un peu l’impression de vivre entre deux mondes, mais ça lui allait. Il se sentait bien comme ça. Il avait trouvé son équilibre entre son apprentissage pour devenir médicomage, et sa famille. Il pouvait mettre un peu d’argent de côté en plus. C’était bien. Quand il rencontrait quelqu’un et bien… ils allaient chez lui ou elle ! Problème réglé ! De toute façon, il avait rarement le temps de rappeler ces gens avec qui il passait un bon moment pour une nuit. C’était prenant de soigner tous les inconscients, malades, et autres malchanceux du monde magique !

25 ans.
Tout devenait trop dangereux pour ses parents. La terreur que les Mange-Morts semaient dans tout Londres le forçait à faire ça. Il allait disparaître de leur vie. Intégralement. C’était la meilleure chose à faire. Ce fut de loin le sort le plus difficile à lancer de toute sa vie. Mais c’était mieux pour eux. Il espérait juste que personne ne les trouverait. Qu’ils ne seraient pas au mauvais endroit au mauvais moment. Et lui… Il n’avait prit qu’un sac et son fléreur avec lui. Il n’avait pas de plan. Juste, il savait que sa baguette devait rester cachée pour un moment. Le temps qu’il faudra. Peut-être pour toujours. Il n’avait pas la force de se battre. Lui, il soignait les gens, il n’avait rien d’un résistant ou d’un combattant alors… Il avait fui. Il avait laissé la Magie. Il avait pris les jobs les plus nuls qui soient. Pas plus de deux mois au même endroit. Il voyageait discrètement, en train. Son lien avec le monde magique était très ténu, presque effacé. Cela le rendait triste, mais c’était mieux comme ça. C’était pour sa survie qu’il fuyait. Il essayait de se convaincre qu’il n’y avait pas d’autre choix.

26 ans.
C’était presque un hasard qu’il ait eu vent de tout ce qui s’était passé. Des changements. Un hibou envoyé par une connaissance inquiète. Un hasard, vraiment. Vu toute sa détermination à se cacher. Alors il était revenu à Londres. Pas très rassuré. Pas très convaincu que toutes les horreurs et les dangers étaient derrière eux. Pas très fier d’avoir été dans les fuyards. Ses pas le ramenèrent à Ste Mangouste. A défaut d’avoir été là pour se battre, il se devait bien d’être là pour soigner ceux qui avaient beaucoup sacrifié pour les gens comme lui. Pour la tolérance. Pour la liberté. Il aurait aimé avoir leur courage. Faute de mieux, il offrirait maintenant sa douceur et son empathie.