Un instant de répit [PV Eltanin Rosier]

Un instant de répit

Il y avait des jours pour Shamee où la vie était un peu plus douce que d’habitude. Quand son père et son frère n’étaient pas à la maison, et qu’elle était seule avec sa mère, Shamee en profitait beaucoup. Elles travaillaient, évidemment. Il y avait toujours beaucoup à faire dans ce domaine. Mais c’était plus tranquille et sa mère lui parlait avec douceur. Elle avait cette sensation de complicité qui n’était pas aussi présente quand l’influence de son père se faisait sentir. Elle aimait ces moments privilégiés avec une personne qui vivait la même chose qu’elle et qui pouvait la comprendre.

Mais aujourd’hui, ce n’était pas avec sa mère que Shamee allait passer un moment privilégié. Son parrain était venu les voir et avait proposé de la garder pendant que Mickael et Abigail emmenaient Marvel acheter quelque chose qui lui faisait envie. Eltanin Rosier était un cousin de sa mère qui travaillait à l’hôpital et quand Shamee avait fait trop de bêtises, c’était lui qu’on appelait pour soigner les conséquences de ses punitions. Ce n’était pas systématique, seulement si ça risquait de l’empêcher de travailler. Cela dit, aujourd’hui, c’était encore différent. Son père l’avait fait venir pour qu’on ne voit plus les traces de ses affronts, pour sa rentrée à l’école.

Shamee aimait bien cet homme. Il était gentil avec elle. Il était son parrain et il l’autorisait à l’appeler comme ça quand ils étaient seuls, plutôt que Monsieur, comme tous les hommes qui n’étaient pas son père ou Marvel qu’elle avait le droit d’appeler par son prénom, mais pas de tutoyer. Shamee était contente de passer un moment juste avec lui pendant lequel elle allait pouvoir respirer un peu sans avoir l’impression d’étouffer à moitié. Une fois seule avec lui, elle lui ramena une tasse de thé préparée avec soin, toujours comme la fille dévouée qu’elle était. Puis, elle demeura auprès de lui, attendant ses consignes comme habituellement.

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Un instant de répit [PV Eltanin Rosier] Ivmv

pour une fois que t’étais de repos, t’avais décidé de profiter de ta journée. Hors de question d’y rester à ne rien faire, tu ne supporterais de toute manière pas de rester juste chez toi à te tourner les pouces. t’aurais pu profiter du fait qu’Erin soit présente aussi pour passer un peu de temps avec elle et Joanne. ce que t’essayais de faire le plus possible depuis que t’avais été innocenté, pas seulement parce que tu devais en grande partie cette liberté à ta femme, mais parce que tu t’étais bien rendu compte que la vie de famille avait quelque chose d’important. mais lorsque t’avais reçu le hibou de Mickael en te demandant si t’étais disponible pour passer et garder ta filleule. tu te doutais du message subliminal, sans compter que la rentrée de la jeune fille approchait, il ne fallait pas être un génie pour faire le lien. t’avais accepté sans réfléchir un seul instant. les moments passés avec la brune, tu les avais toujours appréciés. tu n’avais jamais compris et encore moins adhéré à ce genre d’éducation. surtout pas depuis que vous aviez pu avoir joanne, qu’elle était entré dans ta vie. il n’y avait rien de plus précieux pour toi à tes yeux que ta fille, l’idée de lever la main sur elle ne te traverserait jamais l’esprit. mais tu te disais que passer ce temps avec Shamee pourrait lui changer les idées, pourquoi pas essayer de la rassurer aussi avant sa rentrée si jamais ça la stressait. une fois seuls, tu l’avais remerciée lorsqu’elle t’avait apporté la tasse de thé, l’ambiance s’étant déjà un peu allégée depuis le départ entre autre de son paternel. tu lui avais souri directement, comme pour essayer de la mettre plus à l’aise. après tout, vous n’aviez pas constamment l’occasion de vous retrouver tous les deux non plus. « et alors, prête pour ta rentrée ? » tu te revoyais encore à son âge, après avoir reçu le hibou, tu n’avais plus tenu en place jusqu’au premier septembre. t’avais fouillé un moment dans ton sac, avant d’en sortir un livre que tu tendis vers la brune. « j’ai entendu dire que tu appréciais les créatures magiques, alors je me suis dit que ça pouvait te faire plaisir. » ce n’était pas grand-chose, mais tu te doutais que les présents ne devaient pas être une habitude pour la jeune Fuller.

Un instant de répit

Il ne fallut qu’une minute après le départ des parents de Shamee pour que son parrain tente d’alléger l’ambiance, qui avait constamment une certaine lourdeur, la fillette faisant tout ce qu’elle pouvait pour ne pas se faire trop remarquer. Mais quand elle était seule avec le médicomage, tout était différent, et elle osa même lui accorder un léger sourire, un peu timide néanmoins. Il était probablement le seul membre masculin de la famille à ne pas l’intimider complètement, même si elle le respectait au même titre que tous les autres. Il était un homme, elle demeurait à son service, évidemment.

Il s’inquiéta de sa rentrée, et à dire vrai, elle s’en inquiétait elle aussi. Cela la préoccupait, notamment le côté probabilité de la sélection de la Maison dans laquelle elle allait faire ses études. Shamee se demandait comment réagirait son père si elle ne se retrouvait pas dans une maison acceptable à ses yeux. Elle avait d’ailleurs le sentiment que si elle finissait à Gryffondor, elle allait le regretter. Rien qu’à cette idée, elle frémit et trembla même un peu. Mickael Fuller n’était pas connu pour lésiner sur les punitions, quand il l’estimait nécessaire. Elle avait pu le constater elle-même.

« J’ai un peu peur. Père dit que ce sont les fortes têtes qui finissent à Gryffondor. Or, dans la famille, les fortes têtes ne sont pas appréciées, pas chez les filles. Et si je me retrouvais là bas quand-même ? »

Son parrain avait prévu de lui faire un cadeau, ce qui la surprit. Ce n’était pas comme si elle avait l’habitude qu’on lui offre régulièrement des cadeaux. Elle était une fille, elle n’était pas envie pour avoir des cadeaux mais pour servir, et uniquement pour servir. Elle le regarda avec surprise, hésitant à prendre le cadeau, comme si elle n’en avait pas le droit. Ce fut tout aussi hésitante qu’elle s’en saisit et qu’elle commença à en tourner les pages, d’abord, tremblante, puis de plus en plus intéressée, elle finit par le feuilleter en admirant les créatures qui composaient le livre.

« Merci, Parrain » dit-elle en relevant les yeux vers lui, des étoiles dans les yeux.

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le sourire de la jeune fille t’avais un peu plus rassuré, même si tu te doutais qu’il pourrait être totalement faux, t’espérais déjà qu’elle puisse se sentir assez bien en ta présence que pour pouvoir te dire si quelque chose n’allait vraiment pas. même si c’était sans doute un peu utopique, qu’au long de ton adolescence et même au début de l’âge adulte t’avais eu ce côté égoïste et egocentré, que ce soit avec ta fille, erin et shamee, tu faisais réellement des efforts. tu continuerais d’en faire, parce que le cas de la jeune brune te préoccupais sincèrement. que t’aurais aimé faire plus pour elle, lui donner la possibilité de grandir dans un milieu qui lui serait nettement moins toxique que maintenant. c’était très beau sur papier, à mettre en marche c’était bien plus compliqué. se mettre les Fuller à dos serait une extrêmement mauvaise idée, surtout maintenant, alors que ton procès était encore assez récent, que ton père t’avait assez répété de faire profil bas, de rentrer le plus possible dans les rangs le temps que ça se tasse, voir même à jamais histoire de ne pas vous attirer plus d’ennuis. alors tu faisais du mieux que tu pouvais lorsque tu avais l’occasion de la voir, t’essayais même de temps en temps de l’inviter chez vous pour qu’elle fasse connaissance avec ta fille, même si joanne était bien plus jeune, tu te disais que ça ne pouvait que faire du bien aux deux. quoiqu’il en soit, le sujet de la rentrée lancé, elle semblait bel et bien assez préoccupée par ce qui pourrait advenir. mais au fond, tu te disais que tous les élèves étaient passés par-là, ou en tout cas tous les sangs-purs et mêlés. une certaine pression mise consciemment ou non par la famille, de rejoindre telle ou telle maison, l’envie de ne pas les décevoir certainement. alors qu’elle exprimait ses peurs, tu lui avais souri une nouvelle fois, comme pour pouvoir continuer de la mettre en confiance, et qu’au fond, à son âge tu t’étais aussi posé la question, à un autre niveau. « c’est normal d’avoir peur, on ne peut jamais vraiment être sûrs de là où on va se retrouver au final, mais ne t’en fait pas trop, le choixpeau prend en compte tes choix, si tu ne veux vraiment pas te retrouver à gryffondor et que tu le lui dis, il t’écoutera certainement. » tu t’étais posé la question pendant quelques années, même après ta répartition, jamais réellement certain que le fait d’avoir fini à serdaigle tienne de la coïncidence, ou parce que t’avais eu une préférence. t’en avais eu la certitude avec ta sœur, qui pour le coup avait spécifiquement demandé de s’y retrouver. chassant momentanément les souvenirs de ta sœur, tu t’étais reconcentré sur la brune, lui offrant le livre que tu lui avais pris quelques jours plus tôt. malgré son air hésitant, elle avait finit par le prendre en main, et commença à le feuilleter. au moins tu avais eu l’air de plutôt bien viser avec le cadeau en question. « je t’en prie, ça me fait plaisir et puis ça te sera certainement utile si tu veux te diriger vers ces études ! » ou juste si elle voulait en apprendre un peu plus sur les différentes créatures aussi. tu t’étais un peu redressé dans le fauteuil. « tu pourrais retrousser tes manches s’il te plaît ? et…est-ce que tu as mal quelque part en particulier ?

Un instant de répit

La peur était un sentiment familier pour la petite Serdaigle. Chacun des hommes qu'elle avait croisé dans sa vie il lui avait d'abord donné un petit sentiment de crainte, étant donné le fait qu'ils avaient le pouvoir de la punir si elle ne se comportait pas bien. La vie d'une femme dans la famille Fuller étaient souvent rythmée par la peur. Son père disait que c'était le meilleur moyen pour qu'une femme soit docile et obéissante. Si elle ne craignait pas les hommes, elle deviendrait alors paresseuse et peu encline à effectuer le travail qui était le sien. Shamee s'efforçait de prouver qu'elle ne serait jamais une paresseuse.

Mais indépendamment de ce qu'elle éprouvait dans sa vie quotidienne, il restait les éléments incontrôlables de sa vie, et sa répartition en était un. Elle savait que la cérémonie de la répartition s'adaptait à la personnalité des élèves sur lequel le Choixpeau était posé. Mais quelle aurait été la personnalité de Shamee si la vie ne l’avait pas contenue et forcée à suivre le chemin que son père choisissait pour elle. Personne ne pouvait le dire. S’il y avait quelque chose en elle qui ne correspondait pas à ce que son père souhaitait, elle allait peut-être se retrouver dans une position difficile et elle devait bien admettre que cela lui faisait très peur.

« J'espère que vous avez raison, Parrain. Je pense que j'aimerais bien me retrouver à Serdaigle. Je sais que les membres de la famille sont plus souvent à Serpentard mais après tout, une femme ne doit pas être aussi ambitieuse et je ne pense pas que Serpentard soit la maison idéale pour cela. Quant à Poufsouffle, Père pense que c'est une maison qui correspond bien au fait que je dois être travailleuse, mais il dit que ce n'est pas une maison d'élite. Je ne pense pas qu'il sera fâché si j'y vais, moins que Gryffondor, mais je crois que ce n'est pas ce qu'il préférera. Qu’en pensez-vous ? »

La fillette ne s'attendait pas à recevoir un cadeau en l'honneur de son entrée à Poudlard, encore moins de la part d'un homme. Si une de ses tantes ou sa grand-mère lui en offrait un, elle serait un peu moins surprise, mais son parrain ne s'était pas contenté de lui offrir un simple cadeau. Son choix s'était porté sur quelque chose qui faisait vraiment plaisir à la fillette. Si elle était encore étonnée que quelqu'un puisse vouloir lui faire plaisir, elle ne doutait pas de la réaction qui était attendue en retour et manifestait donc son plaisir sans trop de retenue.

« Vous croyez que je pourrais faire des études ? Je crois que Père voudra me marier la fin de mes études de premier cycle. Je ne pense pas que j'aurais véritablement l'occasion de travailler. Cela dit, peut être que ça dépendra de ce que veut mon mari. Qu’en pensez-vous ? »

C’était quelque chose à laquelle la jeune fille avait du mal à réfléchir. Les rares femmes qu'elle connaissait et qui travaillaient n'était pas celles qui étaient mises en avant dans la famille. On disait qu’elles étaient irrespectueuse et rebelles. La seule envers laquelle son père avait un peu plus de tolérance était celle qui avait accepté de travailler en tant qu’infirmière, après que la famille à laquelle elle avait été mariée se retrouve dans certaines difficultés financières. À ses yeux, ce n'était pas tout à fait la même chose.

« Je crois que j'aimerais bien pouvoir travailler, mais pas dans un métier honteux, vous savez. Par exemple aider à soigner les créatures magiques. Ce n'est pas honteux cela, pour une fille. Vous n'êtes pas d'accord ? »

Mais il n'était pas seulement resté pour la surveiller. Quand elle avait fait un peu trop de bêtises, au point qu'il était important de la soigner pour éviter qu'elle ne puisse plus travailler, c'était toujours à lui que l'on faisait appel. Mes Shamee était grande maintenant, et même si elle ne faisait pas tout parfaitement, elle ne faisait plus autant d'erreurs qu'autrefois. Elle estimait donc qu'il n'y avait pas grand chose à soigner, même si elle ne se rendait pas compte qu'il valait mieux éviter d'avoir des traces lorsqu'elle entrerait à Poudlard. Ce n'était pas comme si elle se doutait que les punitions n'étaient pas monnaie courante dans le monde des sorciers.

« Je me suis bien comportée ces derniers temps, alors je n'ai pas été trop punie », répondit-elle alors qu'il dévoilait un bleu énorme en remontant sa manche. « Marvel m’a pincée ici. Je n'ai pas compris quelle erreur j'avais commise, mais il n'a pas voulu me répondre quand je lui ai posé la question. »

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t’avais peut-être un peu trop compté sur sa répartition pour lui changer les idées, alors que ça avait l’air de la stresser. plutôt compréhensible en essayant de se mettre à sa place et vu la rigidité dont pouvait faire preuve son père. t’avais eu plus de chance à ce niveau-là, pas vraiment laissé le choix non plus à tes parents lorsque tu t’étais retrouvé chez les serdaigles, malgré le laïus interminable de tes aînés sur le fait que la plupart des membres de la famille s’étaient quasiment tous retrouvés chez les serpentards. pas comme si ça te faisait grand-chose, y avait bien des traditions que tu comprenais mais celle-là, pas spécialement. autant se retrouver dans une maison où on se sentait bien. pour y passer sept ans, c’était quand même préférable. alors si elle avait envie de se retrouver à serdaigle, tu ne pouvais que l’y encourager. « ça ne devrait pas poser trop de problèmes, non ? au fond toutes les maisons se valent un peu, elles ont chacune leurs qualités différentes, c’est ce qui les rend intéressantes. où que t’ailles, il aura de quoi être fier de toi. puis même si ce n’est pas la maison qu’il préfère, tu pourras toujours tout donner pour lui faire gagner la coupe et démontrer à ton ^père qu’il avait tort. » bon, ce n’était certainement pas ça qui lui ferait entendre raison ceci dit, mais si ça pouvait aider la jeune fille à se sentir un peu mieux au moins, autant tenter. au moins le cadeau avait vraiment l’air de lui faire plaisir, t’avais quand même tenté de viser le plus juste possible, et de faire en sorte que ça ne lui attire pas de problèmes non plus une fois qu’elle se retrouverait avec ses parents. mais à sa question suivante, tu fronces légèrement les sourcils, tout en réfléchissant à quoi pouvoir lui répondre. vous n’aviez pas vraiment eu la même éducation à ce niveau-là. « bien sûr, l’un n’empêche pas l’autre ! enfin, ce sera peut-être un peu compliqué au début, mais une fois que tu te seras habitué à cette nouvelle vie, il n’y a pas de raison que tu ne puisses pas en faire. franchement, je crois que si je m’étais opposé à ce que ma femme fasse des études, je ne serais plus là pour te parler. » déjà qu’à la base, vous ne vous entendiez pas spécialement bien avec erin, ça n’aurait fait qu’empirer les choses. puis l’avoir constamment au manoir n’aurait pas été quelque chose de productif non plus. « qu’est-ce qui serait un métier honteux pour toi ?il n’y a pas de raison que ça en soit un de toute manière, les créatures sont plus qu’utiles, et leurs guérisseurs plus qu’indispensables. » bon, tu te retiendrais de dire qu’il y avait quelques métiers que tu n’aurais aucune envie d’exercer et que tu regarderais certainement de haut sans la moindre hésitation. mais tu n’étais pas vraiment là pour ça il fallait dire. pas uniquement en tout cas. même si c’était un minimum rassurant de savoir qu’elle ne devait pas avoir trop de blessures. une nouvelle fois, t’étais loin d’adhérer à cette méthode d’éducation, mais difficilement placé pour dire y redire quoique ce soit. restait un bleu sur un de ses bras, apparemment dû à son frère clairement, elle n’avait pas la même relation que t’avais pu avoir avec misam à l’époque. « parfois, il ne vaut mieux pas chercher à comprendre pourquoi, parce qu’il n’y a simplement pas de logique. » tu t’étais tourné un moment vers ta sacoche pour pouvoir y prendre une pommade et la lui appliquer sur son bleu.

Un instant de répit

Son parrain essayait de relativiser, mais il lui semblait évident que si son père n'était pas satisfait de sa répartition, ce n'était pas le fait qu'elle puisse ou non gagner la Coupe des Maisons qui déciderait si elle devait ou non recevoir une punition. La seule chose dont elle était certaine, c'était qu'il ne pourrait pas la lui donner avant les vacances de Noël et qu'elle avait donc l'espoir de faire quelque chose dans l'intervalle, qui permette que son père estime qu'elle s'était bien comportée, assez pour lui faire oublier une répartition défectueuse. La meilleure solution était encore de se faire répartir dans une bonne maison, mais ça ne dépendait pas d'elle.

« Je fais toujours tout mon possible pour bien me comporter, mais si Père juge que je dois être puni, je ne suis personne pour le contredire. Je ne peux que faire de mon mieux pour respecter ses volontés et espérer que ce ne soit pas le cas. »

Shamee avait toujours adoré lire et étudier dans la bibliothèque dans les rares moments de liberté qu'on lui laissait. C'était la raison pour laquelle elle se voyait bien faire des études par la suite même si elle n'avait aucune idée de ce qu'elle voudrait étudier. Même si son mari l'autorisait à faire des études, il était probable à quelle n'aurait le choix qu'entre certaines orientations, qui n'étaient pas trop dégradantes pour une femme. Elle devait quand-même savoir rester à sa place. Elle rêvait aux études mais elle savait que le choix final ne lui appartiendrait pas. Ce ne serait même pas celui de son père, ce serait avant tout celui de l'homme qu'il aurait choisi pour elle.

« Il faudra que mon mari soit d'accord et que je choisisse des études qui lui conviennent, mais on ne sait jamais. En tout cas, ça ne coûte rien d'y penser. Ce ne sont pas de mauvaises pensées, n'est-ce pas, Parrain ? »

Il lui demanda ce qui serait un métier honteux pour une femme et elle eut l'impression que c'était un test qu'elle se devait de réussir si elle ne voulait pas avoir des retombées du côté de son père. elle prit le temps de réfléchir un instant afin de ne pas commettre d'erreur et de donner des exemples qui montreraient qu'elle savait où était sa place et qu’elle n'essaierait pas de faire des choses qui pourraient rendre son mari ou ses parents honteux de son éducation. il était important de toujours faire ce qu'il fallait et de toujours donner la bonne réponse.

« Eh bien je ne pourrais pas me lancer dans une carrière d’Auror par exemple, ce n'est pas un emploi pour une femme respectable. »

Il avait remarqué le bleu sur son bras que Marvel lui avait fait en lui pinçant. Quand elle lui expliqua qu’elle n’avait pas compris la raison pour laquelle il avait choisi de la punir, son parrain lui dit qu'il ne fallait parfois pas chercher à comprendre. Son père et sa mère lui avaient régulièrement dit ça en semblant prétendre qu'elle ne pouvait pas penser sérieusement quelle était capable de comprendre les hommes. Elle baissa la tête alors qu'il était en train de la soigner, jugeant sans doute que la punition avait assez duré. Si ça n'avait pas été le cas, il n’aurait pas appliqué un baume sur sa blessure.

« Les femmes ne sont personne pour penser comprendre les actions des hommes », récita-t-elle comme une leçon apprise par cœur.

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