depuis tout petit, il est fasciné par les flammes et les sorts de feu 🜂 il aime (étrangement) la poésie et la littérature moldue, Verlaine et Edgar Allan Poe pour ne pas les citer 🜂 il est Scorpion ascendant Scorpion 🜂 il a des cicatrices sur les bras, des brûlures sur le droit, des coupures sur le gauche 🜂 élève studieux derrière un comportement exécrable, il excellait dans les cours de sortilèges, de défense contre les forces du mal et de métamorphose 🜂 il parle bien évidemment anglais, et sait tenir une conversation distinguée en français 🜂 il a plusieurs carnets dans lesquels il s'exerce à la poésie et où il note ses pensées les plus secrètes 🜂 adolescent, il avait un chat noir, Pluto, dont la disparition la profondément marqué 🜂 il a toujours fait des plaisanteries douteuses à ses camarades de classe, ne saisissant pas la limite entre blague et mise en danger d'autrui 🜂 c'est le pire père de la création, à l'image du sien, il ne porte que très peu d'intérêt à sa progéniture 🜂 il porte la marque du Seigneur des Ténèbres depuis ses 18 ans 🜂 il est passé maître dans l'utilisation du sortilège de l'Imperium, son préféré parmi les Trois 🜂 son séjour à Azkaban l'a traumatisé 🜂 il a peur du noir et ne peut pas s’endormir sans une petite source de lumière 🜂 depuis qu'il est rentré chez lui, il fait des cauchemars toutes les nuits dans lesquels ils viennent le chercher 🜂 il veut se venger et voir le monde brûler.

J'ai toujours aimé mon fils. Peu importe ses erreurs de jugement ou ses actes maladroits, il est un petit bout de moi dont je ne pourrai jamais me séparer.

Lorsque je suis tombée enceinte, je me souviendrai toujours de l'expression sur le visage d'Angus. Il n'y croyait pas ! Et même après neuf longs mois et huit interminables heures de travail, quand il a enfin tenu son fils - son héritier ! - dans ses bras, il n'y croyait toujours pas. Je crois bien que c'est la seule fois où je l'ai vu les yeux humides, au bord des larmes.

Nous lui avons donné le nom de Rowan Augustus Mulciber. Rowan, parce qu'il avait cette adorable boucle rousse qui tombait sur son front à sa naissance. N'est-ce pas un signe lorsqu'un enfant vient au monde avec des cheveux ? Mon fils aura un grand avenir, je le sais. Augustus, c'était le nom de son grand-père, le père d'Angus. C'est un hommage, une tradition familiale. Augustus, le nom d'un empereur des temps anciens. Augustus, pour “vénérable”, “consacré par les augures”. Encore un signe, vous ne croyez pas ?

Mon fils n'a jamais manqué de rien. Je m'en suis personnellement chargée. Je ne voulais pas être comme ma pauvre mère, une femme indigne et frigide. Non, mon petit garçon avait besoin de tout l'amour du monde, de mon amour ! Je le gâtais, je le couvrais de présents avant même qu'il n'ait le temps de le demander ! Angus disait souvent que j'allais en faire un gamin capricieux. Et alors ? Moi, au moins, je lui montrais qu'il était important. Qu'il était exceptionnel. Nous n'avions qu'un enfant, il se devait d'être traité comme un roi. Ce n'était pas parce qu'Angus était incapable du moindre petit geste d'affection que je commettrais les mêmes erreurs. Notre fils aurait une mère, à défaut d'avoir un père.

Quand il eut onze ans, il fut envoyé à Poudlard. Sans surprise, il rejoignit la maison de Salazar Serpentard. Angus n'en dit rien, mais je voyais dans ses yeux qu'il était fier que son fils suivent ses pas. Rowan était un bon élève. Il aurait pu être excellent (il n'y avait qu'à voir ses notes en sortilèges, en potions ou en métamorphose) mais l'école n'était pas faite pour lui. Je me souviens de sa première année. Aux vacances d'hiver, il était rentré en pleurs à la maison. Les autres élèves se moquaient de lui, ils ne l'acceptaient pas car il n'était pas aussi pur qu'eux et car notre nom n'était pas inscrit dans le registre Nott (est-ce notre faute si cet homme misérable était un vendu et qu'il ne s'entendait pas avec Augustus ?) Oh, qu'on me pardonne ! Sous le coup de la colère, j'ai giflé ce pauvre enfant. Mais il devait comprendre qu'un Mulciber ne pleure pas. Qu'il était meilleur que tous ces gamins. Et que si on s'en prenait à lui, il n'y avait qu'une seule et unique solution : se venger.

Dès lors, il s'entraîna avec ardeur pour devenir plus fort. Il le faisait en cachette, s'exerçant tout d'abord aux sortilèges de défenses avant de se pencher sur quelque chose qui lui plaisait bien plus : les sorts offensifs et les malédictions. L'été, il s'enfermait dans notre bibliothèque et se noyait dans les grimoires de magie noire. Nous le laissions faire. Après tout, nous avions grandi avec ces mêmes ouvrages. Parfois, il venait me questionner sur tel ou tel sortilège. Je suivais ses progrès avec attention. Comme j'étais fière !
Un jour, pourtant, il alla trop loin.

Je me souviens de la honte qui me fit rougir quand nous avons reçu la missive de Dumbledore. Notre cher Rowan avait attaqué une de ses camarades de classe... Une sang de bourbe ! Vraiment, il n'y avait pas de quoi en faire tout un plat ! Mary Macdonald, qu'elle se nommait, autant vous dire qu'elle n'avait aucun intérêt. Après de longues négociations, il fut décidé que Rowan ne serait exclu que quelques semaines. Mais c'était quelques semaines de trop. La réputation de notre fils était entachée, et Angus était furieux. Non, pire encore, il était déçu. Son fils n'était qu'un bon à rien.

Avec la montée en puissance du Seigneur des Ténèbres les années suivantes, Rowan délaissa les études et suivit les pas de son père. Angus avait fait ses classe avec Vous-Savez-Qui, avant qu’il ne devienne Celui-Dont-Tout-Le-Monde-Craint-De-Prononcer-Le-Nom. Ils avaient les mêmes idéaux, les mêmes principes… Les mêmes objectifs.

Dans la foulée, Angus organisa le mariage de notre fils avec la riche héritière de la famille Parkinson. Ils formaient un joli couple, visuellement, je dois l'admettre, même si Rowan avait longtemps protesté. Il devait simplement concevoir un héritier, tel était le marché avec son père. Ensuite, il pouvait bien tromper sa femme ou l'abandonner dans un caniveau, cela n'avait aucune espèce d'importance. Pourtant, ils finirent par s'aimer ou, du moins, à se plaire. Mon fils s'épanouissait, je le voyais bien. Ils se complaisaient dans le crime et les bains de sang. La passion de l'un attisait les tares de l'autre, ils devinrent inséparables… Oh, comme j’étais jalouse. Lorsque Rowan dût tuer le traître qui embrasait le cœur de son épouse (je suis une femme, si mon fils est aveugle, moi, je vois ce genre de chose), j’ai tant souhaité qu’il se débarrasse d’elle également ! Ils eurent deux enfants dans les années suivantes, Narcisse et Athena Winona. Si le fait qu’ils donnent mon nom à la fille fut flatteur, je ne parvins jamais à aimer ces enfants. Ils étaient le résultat d'une union qui me dégoûtait, et je me demandais souvent si le garçon était véritablement un Mulciber.

Mon cher Angus nous quitta à cette époque, peu avant la Chute du Seigneur des Ténèbres. Tué par l'Ordre du Phénix, me précisa Rowan en m'apportant le corps sans vie de mon époux. Au fond de moi, je connaissais la vérité. Un mari peut mentir à son épouse, un fils ne peut pas mentir à sa mère. Si Rowan m’aimait, il n'avait jamais éprouvé de tels sentiments pour son géniteur.

Avec la disparition de leur maître et de son père, se fut la décadance de mon fils. Pour moi, la seule coupable est cette folle de la maison Parkinson, qui entraine mon fils dans la folie. J'en suis persuadée, c'est elle qui poussa mon fils à continuer les meurtres et les massacres alors qu'ils n'en avaient plus l'utilité. Elle se servait de mon fils pour assouvir ses désirs malsains et pour grossir sa fortune. Je l'ai tout de suite su en la voyant pour la première fois, et j'en ai eu la confirmation quand mon fils fut arrêté et jugé.

13 Novembre 1982. Malgré les avocats et tout l'argent de l'héritage Mulciber, la sentence était irrévocable. Mon fils fut envoyé à Azkaban. Mon cœur de mère se brisa en mille éclats. Mon pauvre petit garçon, mon bébé, envoyé dans cette prison infernale ! Chaque jour, chaque nuit, je les ai passé à pleurer et à supplier le ciel pour qu'on me rende mon enfant. Ce n'était pas de sa faute ! avais-je supplié les juges ! Peut-être aurait-il fallu les corrompre, comme Héra Parkinson avait corrompu mon fils !

Quatorze ans sans mon fils. Quatorze ans durant lesquelles cette pauvre fille se noyait dans la fortune et la richesse alors que son époux pourrissait dans les geoles ! Avait-elle fait quelque chose pour l'en sortir ? Avait-elle dit quelque chose pour partager leurs crimes ? Non. Quatorze ans.

Il fallut attendre le retour de Vous-Savez-Qui pour que ses plus fidèles serviteurs s'échappent d'Azkaban, et pour que jaillisse à nouveau le sang des traitres et de la vermine. A nouveau, Lord Voldemort fut vaincu, mais cette fois-ci, Rowan ne se laisserait pas attraper. Mon fils n'a pas compris la leçon, voilà se qu'on peut se dire, mais il ne fait qu'appliquer les précieux conseils de sa chère mère : venge toi.

Aujourd'hui, il est libre. Il dort dans la pièce d'à côté, avec son épouse. Je le sais, car je ne dors pas la nuit, et lui non plus. Il se réveille en hurlant, assailli de cauchemars dont je n'ose imaginer la noirceur.

Je sais qu'un jour, il se relèvera. Il se vengera de ce monde qui ne le mérite pas.

J'ai toujours aimé mon fils, je l'aime encore aujourd'hui. Et je l'aimerais toujours.