Need You Now

Combien de fois avait-elle espérer qu'il ne l'appelle? Des centaines de fois, mais sûrement pas pour cette raison. Elle n'avait pas cru qu'il l'appellerait un jour, mais il l'avait fait aujourd'hui. Peut-être était-ce la preuve qu'elle comptait pour lui, qu'il avait confiance en elle? Peut être était-ce naïf, non, sûrement était-ce naïf mais elle avait envie d'y croire. Pour une fois qu'il faisait un pas vers elle, elle n'allait pas le lâcher. De toute façon, ce n'était pas son genre.

Rapidement, elle habilla sa fille et la pris dans les bras, la petite fille ne s'était même pas réveillée mais la jeune maman devait la déposer chez quelqu'un de confiance. Elle ne pouvait pas l'emmener avec elle chez Nikolaï, surtout qu'il lui avait dit avoir besoin d'elle d'un point de vue médicale, et ce n'était pas la place d'une petite fille de 4 ans. Après avoir enfilée un pull long et un legging et avoir ajoutée une petite ceinture, elle se coiffa très rapidement et attrapa son sac dans lequel elle avait glissé son matériel de médicomage. Il avait besoin d'elle, et elle avait besoin de le voir, c'était tout aussi simple que cela. Mais ça, il avait toujours refusé de l'entendre.

Avec sa petite fille endormie dans les bras, la demoiselle transplana jusque la maison de chez parents. Elle déposa la petite fille dans un petit lit d'enfant qui était là pour ce genre de cas. Angela posa un baiser sur le front de l'enfant et griffonna rapidement sur un petit bout de papier à destination de ses parents: " Occupez vous de Seraëlle. Elle dort à l'étage, je reviens dans la journée je pense. Je n'en sais pas plus, c'est une urgence. Bises. Angie' "

Après avoir déposé le petit mot à la vue de sa mère, elle quitta la maison familial en filant vers Ste Mangouste, il lui fallait certaine potions de soins qu'elle n'avait pas sur elle, ignorant ce que Nikolaï avait exactement, il fallait qu'elle prévoie au cas où. Il avait beau lui avoir garantie que ce n'était pas grave, quand il s'agissait de Niko, Angie avait tendance à s'inquiéter beaucoup et très rapidement. Peut être était-ce à cause de la sensation qu'elle ressentait quand elle était proche de lui...

Il craignait de ne plus avoir d'âme, elle ne le comprenait pas, elle n'avait jamais vue un homme aussi génial et agréable... C'était l'homme le plus délicat qu'elle ait jamais rencontré et elle n'imaginait pas pouvoir en attendre un autre. Sa fille avait un père, c'était certain, mais il n'était et même si elle le rencontrait, il n'aurait jamais d'amour entre la mère et le père de la petite fille. Par contre si seulement Nikolaï lui donnait une chance...

Une fois arrivée à Ste Mangouste, la demoiselle fouilla rapidement une petite armoire à pharmacie. Un collègue vint bien entendu lui demander ce qu'elle faisait à prendre des tas de potions dans l'armoire. La demoiselle n'était franchement, mais alors vraiment pas d'humeur. Il avait besoin d'elle et cet abruti venait lui demander ce qu'elle faisait avec ces potions. Que pourrait-elle faire avec des potions de soins si ce n'était pas soigner quelqu'un? Elle l'envoya rapidement et royalement balader et fourra les petites fioles dans son sac à main pour ne pas risquer de les briser pendant le transport.

Voilà, il était maintenant l'heure de le rejoindre chez lui, ce serait la première fois qu'elle allait se rendre chez lui... Elle jeta rapidement un œil sur un petit bout de papier où elle avait griffonné l'adresse qu'il lui avait laissé dans son message téléphonique. Bon, ce n'était pas très loin, elle préféra y aller à pied, stréssé comme elle était, elle allait transplaner au mauvais endroit ou perdre un petit morceau d'elle, on ne sait où, alors il valait mieux qu'elle se fatigue un peu. Finalement, elle ne tarda pas à découvrir que son adresse était celle d'un hôtel. Une fois à l'accueil, elle demanda rapidement où il logeait. Il avait besoin d'elle et elle allait l'aider, mais elle sentait son cœur battre à une vitesse démesurée dans sa poitrine. Comme si il allait en sortir pour éclater, et cela ne faisait que s'accroître alors qu'elle approchait de la porte de la chambre d'hôtel.

Une fois devant la porte, la demoiselle hésita pendant quelques instants, était-ce une bonne chose? Elle n'avait plus le choix de toute façon. Elle frappa doucement et en voyant son visage fatigué elle dit d'une voix terriblement douce:

" Nikolaï.... Ça va? Je vais m'occuper de toi ne t'inquiètes pas.... "

Cachée derrière la porte de la demeure du beau loup garou, la jeune femme était inquiète, il ne l'appelait que rarement, puisqu'il partait du principe qu'il ne méritait pas que l'on s'occupe de lui... Et c'était peut-être la preuve de quelque chose de plutôt grave, ou même très grave... Les pires scénarios passèrent dans son esprit, et elle n'avait qu'une hâte, qu'il ouvre la porte pour qu'elle puisse en avoir le cœur net, si il ouvrait, c'est qu'il était capable de le faire, c'était qu'il n'allait pas trop mal, ou au moins que son état n'était pas trop inquiétant.

Elle aurait aimé que Nikolaï lui dise qu'il l'avait juste appeler pour la voir, mais elle savait que ce n'était pas le cas et au fond, cela l'attristait quelque peu. Mais au moins, il l'avait appelé elle, et pas une autre. C'était peut-être bel et bien une preuve de la confiance qu'il avait en elle. Ou alors simplement qu'elle était la seule médicomage qu'il connaissait.. Mais au fond, elle s'en moquait, au moins elle allait pouvoir le voir, et peut être l'aider... Oui, au fond l'importait était qu'il aille bien, elle se moquait qu'il réalise qu'elle l'aimait follement ou non.

Angela n'avait pas une vie facile elle non plus, mais elle aimait sa vie, elle avait fait le choix de garder sa fille et elle s'occupait d'elle avec une grande joie. Mais parfois, elle aurait aimé pouvoir sortir avec des hommes qui la trouveraient jolie et qui avec le temps tomberait amoureux et adorerait sa fille... Mais elle ne rêvait plus, les princes charmants n'existaient pas dans la vraie vie. Et les hommes qui y ressemblaient le plus semblait soit ne pas la trouver à leur goût, soit penser qu'il n'était pas fait pour l'amour. Après tout, qui lui disait que Niko ne la trouvait pas simplement moche et idiote? C'était peut-être ça... Mais elle préféra ne pas y penser...

Elle vérifia rapidement le contenu de son sac, elle avait toutes les potions de premiers secours, et quelques trucs plus spéciaux qui pouvaient servir en cas de blessures magiques ou graves. La première fois qu'elle avait rencontré Nikolai, elle avait due le soigner et il s'était avérait que sans être graves, ses blessures étaient assez profondes, alors elle préférait prévoir que de ne pas être dans la mesure de le soigner et de devoir le laisser pour revenir dans une heure avec d'autres potions. On ne savait jamais comment des blessures qui avaient l'air anodines pouvaient évoluer, elle ne l'avait observé que trop souvent à Ste Mangouste.

Mais le temps n'était plus aux souvenirs et aux pensées étranges, elle venait de voir la poignet de porte bouger avant de s'ouvrir sur Niko. Elle remarqua immédiatement le sang qu'il avait sur lui mais n'en fit pas de remarque, si il était blessé, il était normal qu'il ait saigné, et même si ce sang n'était pas le sien, elle ne lui en ferait pas reproche. Elle savait que sa situation était plutôt... complexe. Elle hésita et amena sa main jusqu'à la joue du jeune homme en y déposant une caresse très douce.

Finalement, il l'avait laissé entré dans son appartement et elle avait posé son sac sur une table de salon en en sortant des tas de potions. Elle hésita rapidement et reprit d'une voix douce.

" Allonge toi. Je vais t'ausculter, j'ai ce qu'il faut pour te soigner. "

Du bout des doigts, elle le poussa sur le canapé l'empêchant de marquer une quelconque résistance. Elle savait qu'il n'aimait pas qu'on lui dise ce qu'il devait faire, mais là, c'était le domaine de la jeune femme, et elle ne le laisserait pas résister. Une fois qu'il fut allongé, elle lui ouvrit doucement sa chemise déchirée, sa main passa sur les plaies qui étaient sur son torse.

" Les blessures n'ont pas l'air trop graves. Ça va aller... "