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 « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. »

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MessageSujet: « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. »   « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. » EmptyMer 8 Sep - 23:25

« Il faut que l'idée naisse de la vision
comme l'étincelle du caillou.
»
CHARLES-FERDINAND RAMUZ





Il n'y avait plus aucun son. Les images, les couleurs étaient elles, encore bien présentes, mais c'était comme voir sans voir. Être présent et absent à la fois. Seules, restaient ces quelques notes perdues dans l'air. Comme des étincelles de feu, brillantes, belles, elles dansaient sur une mélodie encore incomplète, mais donnant déjà naissance à l'âme d'une symphonie.

- Miss Weatherfall ? appela une voix lointaine. Miss Weatherfall ?
- Mmmh ?

Soudain, le monde retrouva sa constance et les sons furent agressifs, beaucoup moins mélodieux.

- Miss Weatherfall, reprit la journaliste déstabilisée. Voulez-vous que je répète ma question ?

La jeune femme blonde cligna des yeux, perturbée par ce brusque retour à la réalité.

- Hein ? Hum... Pardon... Oui, oui je veux bien, dit maladroitement la musicienne en se redressant sur sa chaise et se passant une main nerveuse dans les cheveux.

Il y avait dans la pièce un silence gêné.

- Je vous demandais comment frappe l'inspiration à votre porte. Les fans de votre groupe, dont les premiers vous suivent depuis dix ans déjà, n'ont jamais eu l'impression de vivre deux fois la même chanson. Les émotions sont à chaque fois nouvelles. En tant que compositrice du groupe, comment parvenez vous à un tel phénomène ?
- Hum... Comment ? C'est à dire..., tenta de répondre la jeune femme toujours en bougeant sur sa chaise, mal à l'aise. Je ne sais pas à vrai dire... L'inspiration vient d'elle même. Je crois qu'elle ne cherche chez les artistes que le moyen de s'exprimer. Peut être suis-je capable de l'entendre plus que d'autres, je ne sais pas.
- Je vois. Et sinon, pour...
- J'aimerais qu'on en arrête là, je ne me sens pas très bien.

Puis, sur ces mots, la sorcière quitta la pièce, ses chaussures aux talons hauts frappant le sol avec force au rythme de ses pas, laissant la journaliste frustrée derrière elle.
Eilys Weatherfall était une jeune femme blonde introvertie et réservée. De l'extérieur, personne n'aurait put croire qu'elle n'était nulle autre que Black Ely, la célèbre bassiste et compositrice du groupe sorcier les Bizzar' Sisters.
Eilys, contrairement à ses sœurs, n'aimait pas les interviews, les bains de foule, enfin tout ce qui faisait l'intérêt de la célébrité. Elle préférait de loin être enfermée dans sa chambre à jouer du piano afin de donner naissance à ce qui devenaient des tubes sorciers internationaux. Mais cette fois-ci, impossible d'y échapper, elle était de corvée. La sorcière avait tenté de rester attentive, de répondre le mieux possible aux questions mais il était clair que tout le charisme et l'assurance dont elle pouvait faire preuve ne se produisait que dans deux situations précises : lorsqu'elle jouait et lorsqu'elle défendait des causes comme les droits des hybrides ou les droits d'auteurs de son groupe.
La jeune femme appuya rapidement sur le bouton de l'ascenseur. Il fallait qu'elle quitte le studio au plus vite, avant qu'un autre journaliste ne lui demande des détails stupides sur la tournée qui se prépare ou leur dernier album. Eilys leva les yeux au ciel, soupirant avec force. Cela faisait trois jours qu'elle était d'une humeur massacrante, devenant plus sarcastique que jamais. Dans ses moments là, la joie de vivre de ses sœurs était étouffante.
Les portes s'ouvrirent enfin. La jeune femme blonde s'engouffra dans l'ouverture et appuya sur le bouton. Dans l'habitacle, le silence ce fit à nouveau mais pas pour longtemps. Une fois encore, le regard si mélancolique de la sorcière se perdit dans le vide. Ses oreilles devinrent sourdes et devant ses yeux, les mêmes petites notes de musique se mirent à danser devant ses pupilles bleues, la coupant du reste du monde. Eilys voyait au delà de ces étincelles, elle voyait des notes. La musicienne eu des fourmis aux bouts des doigts, lui faisant regretter de ne pas avoir son piano à portée de main. L'inspiration avait frappé à sa porte encore une fois. Et comme toujours, plus rien n'avait d'importance aux yeux de l'artiste.
Voilà trois jours maintenant. Trois jours que Eilys avait cette mélodie incomplète en tête sans parvenir à y mettre une fin ni même des paroles. Elle avait beau travailler nuit et jour, c'était comme essayer de se souvenir d'un rêve ou de retenir de l'eau aux creux de ses mains. Eilys souffrait en silence de ne parvenir à faire ce qui était son rôle, à composer un morceau qui lui était apparemment destiné. Sinon pourquoi l'Inspiration lui aurait-elle murmuré ces quelques notes ?
La cloche de l'ascenseur retenti, surprenant la musicienne encore une fois perdue dans son univers plein de poésie et de créations torturées. La sorcière prit une profonde respiration et sorti de l'ascenseur, avant de quitter l'immeuble d'un pas rapide.
Dehors, la célèbre musicienne ferma sa veste en cuir, mit une paire de lunettes de soleil noire sans lesquelles elle ne sortait jamais – espérant bêtement obtenir la paix de la part de ses fans – et croisa les bras sur sa poitrine avant de se mettre en marche, la tête rentrée dans les épaules, à contre vent. C'était toujours la même chose, quand Eilys sortait dans la rue, elle donnait l'impression d'affronter un univers hostile et redoutable. Ce qui dans le fond n'était pas si faux pour une âme sensible comme la sienne, perdue dans le cœur de Londres.
Eilys marcha. Marcha encore et encore jusqu'à ce qu'elle en regrette amèrement d'avoir mit des talons si hauts, sentant l'avant de pieds lui faire souffrir le martyre. Plus elle avançait moins les pas de Eilys étaient élégants, légers. Il était pourtant hors de question pour la sorcière de rentrer maintenant. Certes ses sœurs et son père allaient s'inquiéter, mais quand elle n'arrivait pas à composer ainsi, Eilys préférait s'isoler de son univers afin de tenter de se retrouver. Pourquoi cette mélodie ? Elle n'avait même pas vécu la moindre expérience marquante ces dernières semaines. Pas d'émotion forte méritant une chanson, rien. Et Eilys faisait partie de ces compositrices qui n'écrivent que ce qu'elles ressentent vraiment car les fans eux, préfèrent aussi.
En parlant de fans... Perdue à nouveau dans ses pensées, la sorcière bouscula une personne.

- Oh pardon, je suis désolée, s'excusa l'adolescente qu'elle venait de percuter.
- Ce n'est rien, la rassura Eilys en ramassant ses lunettes de soleil tombées par terre.
- Je vous connais..., ajouta la demoiselle l'air perplexe.
- Je ne crois pas non. Excusez-moi je dois y aller.

Eilys tenta de partir rapidement mais c'était trop tard.

- OH MON DIEU ! C'EST ELY DES BIZZAR' SISTERS !
- OU ? OU ? OUI C'EST ELLE ! ELY ON T'AIME !

Quelques secondes plus tard, la première adolescente était accompagnée de ses amies qui attirèrent l'attention des passants pour finalement créer un mouvement de masse.
Perturbée par une célébrité qu'elle devait garder secrète aux yeux des Moldus, Eilys tenta de prendre la fuite. Depuis ses débuts, beaucoup lui reprochaient ses tendances à fuir devant les fans mais elle s'était excusée et expliquée à de nombreuses reprises : c'était dans sa nature, elle n'aimait pas ce genre de mouvements contrairement à ses sœurs. Avec le temps et le talent, on finit par lui pardonner.
Totalement paniquée, la sorcière se mit à courir dans les rues de Londres. Il n'y avait qu'une quinzaine de fans mais c'était suffisant pour lui faire perdre ses moyens. Eilys composait, elle jouait, mais être ainsi abordée dans la rue, pendant dix ans, avait légèrement atteint sa personnalité. Il n'y avait que sur scène qu'elle vivait la ferveur de ses fans avec passion et gratitude.
Rapide, la sorcière tourna à l'angle d'une rue. Ses pieds en feu et essoufflée, son premier réflexe fut d'entrer brusquement dans l'immeuble dont un jeune homme ouvrait la porte à l'instant même. Sans précaution, Eilys l'y poussa à l'intérieur et referma derrière eux. La jeune femme entendit un bruit de clés tomber sur le carrelage du hall.

- Je suis désolée, s'excusa-t-elle a bout de souffle en se tournant vers le jeune homme. Mais je suis poursuivie, il me faut absolument un endroit où me cacher en attendant !

La jeune femme blonde au visage de porcelaine avait les joues rosées par sa course dans les rues de Londres et ses cheveux étaient décoiffés par le vent, les fans. Tout en elle donnait l'impression qu'elle était effrayée.

- Je vous en prie, aidez-moi.





Dernière édition par Eilys Weatherfall le Jeu 9 Sep - 17:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. »   « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. » EmptyJeu 9 Sep - 16:43

    Cela faisait pas mal de temps que James ne s’était pas sentit aussi… Heureux. Complet ? A vrai dire cela faisait même une éternité puisqu’il était certain de ne s’être jamais sentit aussi bien depuis qu’il avait commencé à respirer il y a de cela déjà 25 ans. Lui qui déjà, d’ordinaire, était un être positif et naïf, là il avait l’impression que si quelqu’un venait l’aborder pour lui demander le numéro et la clef de son compte à Gringotts, il les lui donnerait sans hésiter, et avec un sourire en prime. Il se sentait si léger qu’il avait l’impression de ne plus toucher terre et l’euphorie qu’il ressentait perpétuellement réussissait à lui faire croire qu’il était en fait entre un rêve et la réalité, et qu’il n’allait jamais en sortir. Bien entendu, il avait tort, mais laissons-le pour le moment dans son euphorie pleine de candeur, tandis qu’il se préparait pour sortir de son appartement. C’était quand même beau l’insouciance…

    James s’était réveillé ce matin là sans avoir énormément de plans pour la journée. A vrai dire, il avait bien une garde à assurer le soir même, et qui devait normalement durer pendant presque 36h d’affilée, aussi cela faisait bientôt une journée entière qu’il n’avait pas eut à se rendre à Ste Mangouste. Incapable de faire une grasse matinée, il se leva assez tôt et après avoir passé la moitié de la matinée à glander et l’autre à tenter vainement de se concentrer sur un livre qu’il avait commencé il y a environ deux ans (le « volume » faisait environ 300 pages mais comme James avait parfois la capacité de concentration d’un moule à gaufre, ça faisait deux ans qu’il pataugeait dans la semoule), il finit par se décider à sortir. Histoire d’essayer de faire quelque chose d’utile de sa journée, ou du moins de s’occuper un peu.

    Il attrapa sa veste et ses clés et descendit les escaliers quatre à quatre, plus par envie de bouger que par envie d’aller vite, et se retrouva bientôt devant la porte de l’immeuble. Il agrippa la poignée et ouvrit en grand avant de se faire quasiment rentrer dedans par une jeune femme blonde qui le fit re-rentrer à l’intérieur avant qu’il n’ait eut le temps de protester. Il mit bien quelques secondes à capter ce qui lui arrivait, et quand enfin il réussit à reprendre à peu près ses esprits, il remarqua l’air paniqué de la jeune femme et commença seulement à comprendre la situation. Comment ça elle était poursuivie ? James ouvrit des yeux gros comme des soucoupes, tandis qu’un espèce de cri alarmé sortait involontairement de sa bouche. Immédiatement, et surtout vu l’état de peur de la jeune femme, il se mit à imaginer le pire. Il devait y avoir un psychopathe complètement siphoné qui la suivait et la harcelait depuis des mois… ! La pauvre. Bien sur qu’il allait l’aider !

    « Oui, oui, bien sur ! Montez au 3ème je vous rejoins dans trente secondes. » Allez James, c’était pas le moment de te dégonfler. Si un taré poursuivait la jeune femme, il allait devoir lui dire deux mots – après tout il vivait dans un quartier moldu, au pire, il avait encore sa baguette – ou tout simplement voir à quoi l’homme en question ressemblait. Sans savoir pourquoi il l’imagina de suite grand, le crâne rasé, des tatouages partout sur le corps, des rangers noires pointure 46 et une piercing dans le nez. Il déglutit et ramassa ses clés qu’il avait fait tomber en se faisant percuter, les remettant dans sa poche avant d’ouvrir à nouveau la porte de l’immeuble pour partir à la recherche du fameux stalker. A peine eut-il ouvert la porte qu’il se fit à nouveau rentré dedans, mais cette fois-ci par une horde d’adolescents hystériques. Il eut à peine le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu’il se retrouva plaqué contre la porte de l’immeuble. Au prix d’un effort surhumain il rentra de nouveau à l’intérieur et referma péniblement la porte derrière lui, réussissant à garder tout les autres dehors. Il soupira et dit à haute voix plus pour lui-même qu’autre chose :

    « Ok, j’irais faire mes courses plus tard moi… » Non mais quel monde de taré. Il soupira à nouveau et monta les marches jusqu’à arriver au troisième étage. La jeune femme blonde de tout à l’heure l’attendait sur le palier de sa porte et il lui lança un petit sourire en coin qu’il voulait rassurant. Il tourna la clé dans la serrure et invita la jeune femme à rentrer d’un geste de la main. Ah il n’y avait quand même pas à dire, il était vraiment gentil ce James, et surtout, jamais assez méfiant. La jeune femme aurait put être n’importe qui, une psychopathe mytomane elle aussi, mais lui, il la faisait entrer chez lui parce qu’elle le lui avait demandé gentiment… C’était quand même beau la confiance. Dans tous les cas James rentra à son tour et referma la porte derrière lui. Il balança sa veste sur le canapé, et se dirigea vers la fenêtre, pour constater que la petite cohue qui l’avait quasiment agressé à l’instant, continuait à camper devant la porte de l’immeuble. Pourvu que personne ne les laisse entrer… Il tourna légèrement la tête vers la jeune femme blonde, tout en gardant les yeux rivés sur le trottoir :

    « Mais c’est qui ces dingues qui vous poursuivent là ? C’est quoi le problème ? Vous leur devez de l’argent ou bien ? » Il prit un air totalement incrédule avant de se détacher enfin de la fenêtre pour se tourner complètement vers la jeune femme qu’il venait d’accueillir chez lui. Il ne connaissait même pas son prénom. Et même si ça avait été le cas, ça ne l’aurait pas aidé vu qu’il ne connaissait pas le moins du monde le groupe dans lequel jouait la jeune femme. Il fallait dire qu’il ne suivait pas spécialement l’actualité musicale et qu’il manquait cruellement de culture à cause de son manque de temps notamment.

    « En tout cas vous pouvez rester là tant qu’ils ne sont pas tous partis, ça ne me pose pas de problème. » Bon, si jamais ils campaient ici pour deux ans, ça allait poser problème au bout d’un moment, mais James était convaincu qu’au bout d’une petite heure ils lâcheraient l’affaire et rentreraient chez eux. « Je m’appelle James au fait. Et vous ? Enfin si ce n’est pas indiscret… » Demanda-t-il en lui tendant une main amicale. C’était incroyable ça quand même. Il l’invitait chez lui comme ça, sans hésiter et il se demandait s’il n’était pas indiscret de demander son nom. Décidément, il faisait toujours très fort…
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MessageSujet: Re: « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. »   « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. » EmptyJeu 9 Sep - 19:07





Eilys tremblait. Pourquoi n'arrivait-elle pas à simplement sourire, taper la pose, signer quelques autographes et tourner les talons ? La réponse était évidente. Simple et stupide, mais évidente. Eilys n'aimait pas ça. Elle se trouvait toujours grosse et en plus, son regard mélancolique lui donnait surtout sur les photos des airs de toxicomane en manque de drogue qui s'est réfugiée dans l'alcool en attendant de pouvoir faire sa ligne. D'accord, Eilys exagérait surement légèrement mais ses sœurs aimaient tellement la taquiner à ce sujet qu'en perfectionniste, la sorcière était désormais complexée et vexée. Comme il était hors de question de changer de visage, il ne restait plus qu'à le cacher le plus possible.

« Oui, oui, bien sur ! Montez au 3ème je vous rejoins dans trente secondes. »
- Merci beaucoup !

Sans attendre, Eilys se dirigea vers les escaliers et monta les marches quatre à quatre. Heureusement pour elle que la sorcière était tombée sur un homme aussi gentil. Mais pourquoi restait-il en bas ? Avait-il l'intention d'affronter la horde d'adolescents qui suivait la célèbre musicienne ?
Alors qu'elle atteignait le premier palier, Eilys eu un sursaut de panique. Et si cet homme était un malade ? Ou pire, un fan peu scrupuleux qui voulait attirer les autres dans l'immeuble et peut être même leur faire payer l'entrée ou quelque chose comme ça ? Pour une fois, elle fut rassurée de ne pas avoir sa basse sur elle, histoire qu'on essaye pas encore de la lui voler et la revendre à des fans au prix fort. D'accord, encore une fois, Eilys dramatisait mais c'était plus fort qu'elle.
Légèrement penchée par dessus la rambarde, la sorcière tacha de voir ce que faisait son soit-disant sauveur. Pourquoi ressortait-il de l'immeuble ? Et voilà. Il allait lui ramener les fans. Génial. Décidée à ne pas se faire avoir, Eilys redescendit lentement deux ou trois marches afin de voir s'il était suffisamment loin pour quitter l'immeuble discrètement. Tant pis pour elle, apparemment on ne pouvait faire confiance à personne dehors.
Alors qu'elle posait son pied sur une autre marche, prête à dévaler l'escalier et partir au plus vite, la musicienne vit le jeune homme rentrer à nouveau mais seul. Eilys reçut comme une décharge électrique et se précipita dans les autres escaliers afin de monter les marches au plus vite et arriver au troisième étage avant lui. Déjà qu'il semblait décidé à l'aider, lui dire qu'elle s'assurait de sa sécurité avant d'aller plus haut aurait paru suspect.
Ce fut le souffle presque coupé que Eilys arriva enfin au bon étage. La main sur sa hanche douloureuse, la jeune femme se mit à admirer sa grande sœur, Deirdre qui était la chanteuse du groupe et dont le souffle n'avait presque aucune limite. Il faut dire que les bassistes n'avaient pas vraiment l'occasion de s'épuiser sur scène...
L'homme arriva enfin sur le palier alors que Eilys se passait une main nerveuse dans ses cheveux, les battements de son cœurs étant encore trop nombreux. Quand il passa devant elle pour ouvrir la porte de ce qui était son appartement, elle prit le temps de jeter un coup d'œil à son visage. Il avait l'air sympathique. Innocent même. Mais il ne fallait pas se méprendre, les coupables n'en avaient pas toujours l'air. Alors qu'elle le suivait à l'intérieure après lui avoir adressé un rapide sourire timide, Eilys tenta de se souvenir quelques méthodes de défense qu'elle avait apprit à force de fréquenter les loups garous. C'est fou ce qu'on pouvait s'amuser avec eux ! Ils étaient certes, une fois en meute, un peu bourrins sur les bords mais étrangement, ce trait de caractère avait tendance à éclater Eilys au plus haut point. Puis, quand elle entendit la porte se refermer derrière elle, la sorcière se souvint en être une. L'idiote...
Une fois entrée, la jeune femme se contenta de rester plantée au milieu de la pièce, les bras croisés sur sa poitrine et la tête légèrement rentrée dans les épaules. Quelqu'un ne la connaissant pas aurait surement pensé qu'elle n'était pas du tout à son aise – ce qui n'était pas si faux – mais même la célébrité pendant dix ans n'aura rien changé, Eilys restait quelqu'un de timide et réservée.

« Mais c’est qui ces dingues qui vous poursuivent là ? C’est quoi le problème ? Vous leur devez de l’argent ou bien ? »

Eilys cligna des yeux, surprise. Depuis dix ans elle ne pouvait pas aller faire des courses sans être suivie dans la rue ou prise en photo par des paparazzis mais cet homme là ne semblait pas voir pourquoi. Il n'était donc pas sorcier. Aucun sorcier digne de ce nom pouvait ignorer l'existence les Bizzar' Sisters qu'on aime ou pas. Personne ne pouvait être à ce point à côté de la plaque.

- Non, non, ça n'a rien à voir, répondit-elle vaguement avec un bref sourire.

La marche à suivre était simple. Il lui suffisait de donner des réponses vagues afin que l'homme ait l'impression d'avoir des informations supplémentaires alors qu'il n'en était rien.

« En tout cas vous pouvez rester là tant qu’ils ne sont pas tous partis, ça ne me pose pas de problème. »
- C'est vraiment très aimable à vous, lui dit Eilys en s'approchant de lui, son visage exprimant une gratitude sincère.
« Je m’appelle James au fait. Et vous ? Enfin si ce n’est pas indiscret… »

La jeune femme observa le dénommé James dans les yeux quelques secondes, sans ciller. C'était très étrange de voir quelqu'un vous demander votre nom alors qu'en dix ans, les fans vous donnent des surnoms, ils vous parlent comme si vous étiez une part de leurs vies, avec familiarité et adoration. Il n'y avait rien de tout ça dans l'attitude de James et Eilys en fut presque ravie. Oui c'était stupide car des fans qui s'adressent à une idole comme s'ils la connaissaient depuis toujours est la simple preuve de leur ferveur, de l'admiration. Mais toutes ces choses avaient tendance à légèrement effrayer Eilys bien qu'elle ne puisse s'empêcher d'en être également ravie. Après tout, elle écrivait pour eux.

- Ely, répondit-elle en lui tendant la main. Ravie de vous rencontrer James. Vous m'avez vraiment sauvé la vie.

Gênée, Eilys détourna le regard et comme toujours, elle croisa à nouveau les bras sur sa poitrine. Le regard curieux, elle leva légèrement les yeux et se mit à observer autour d'elle. L'appartement était petit et chaleureux. Cet homme était apparemment quelqu'un d'ordonné à moins qu'il ne vive en couple.
La sorcière sentait le silence s'installer et presque automatiquement, alors que son regard se perdait à nouveau dans le vide, Eilys recommença à entendre ces quelques notes perdues au milieu de nulle part dans le vaste océan qu'était son inspiration. Non, c'était trop difficile. Pas maintenant, elle devait se concentrer et chasser cette idée de sa tête. De plus, le groupe n'avait pas besoin d'un nouveau morceau. L'album était bouclé et il n'était pas prévu qu'un nouveau single soit écrit. Dans ces moments là, Eilys se sentait maudite, comme victime du mauvais sort. Car si beaucoup d'artistes souffrent du manque d'inspiration, la musicienne souffrait d'en avoir trop mais par instants uniquement, si bien qu'il lui fallait presque toujours un piano à portée de main.

- Et sinon, reprit-elle vivement en se tournant vers James.

Il fallait qu'elle lance la conversation, que son esprit se vide enfin. Avoir une chanson en tête encore et encore, encrée dans votre crâne si bien que la moindre de vos phrase en est rythmée était épuisant, frustrant. Surtout lorsqu'aucun mot ne semblait assez beau pour la vêtir.

- Que faites vous dans la vie à part recueillir des rock stars chez vous ?

Elle eu soudain l'air surprise de sa propre stupidité.

- Jeunes femmes !, reprit-elle maladroitement. Je voulais dire des jeunes femmes.

C'était dans ces moments là que Eilys comprenait pourquoi elle n'était pas le leader du groupe et surtout pourquoi elle préférait éviter soigneusement les interviews.



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MessageSujet: Re: « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. »   « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. » EmptyDim 12 Sep - 16:13

    James n’en revenaient toujours pas des dingues qui semblaient encore hésiter entre abandonner et tenter de défoncer la porte de son immeuble. Avec un peu de chance, ils seraient tous moldus et alors, ils pourraient facilement les tenir à l’écart, mais bon, s’ils étaient sorciers, ça risquait d’être plus difficile déjà… Il soupira et s’écarta finalement de la fenêtre donc avant d’aller se présenter à la jeune femme, totalement inconscient que rien que le fait qu’il ne connaisse pas son nom et tous les détails de sa vie devait la surprendre au plus haut point. Pour n’importe qui d’autre, aider la jeune femme aurait été intéressé, non seulement parce qu’elle était magnifique, mais en plus parce qu’elle était célèbre. Alors que pour James, qui n’était même pas au courant de sa célébrité, et qui n’était pas le moins du monde attiré par les femmes, c’était juste un geste de gentillesse pure.

    Dans tous les cas il serra la main que la jeune femme lui tendait en retour, répétant son prénom, un petit sourire aux lèvres, quand elle se présenta à son tour. Ely. C’était étrange comme prénom, surement un diminutif ou un surnom. Il haussa les épaules, après tout ça n’avait pas grande importance. Il jeta un nouveau coup d’œil dans la rue pour vérifier si les fous furieux étaient toujours là, se demandant quand est-ce qu’elle pourrait enfin sortir. C’était quand même bizarre qu’ils la pourchassent comme ça, sans raison apparente. Déjà ce n’était pas qu’elle avait des dettes envers eux, et James, à qui ça n’importait en fait que peu, ne chercha pas beaucoup plus loin. Si elle ne voulait pas le dire, ce n’était pas lui qui allait lui tirer les vers du nez, en plus de ça, elle était ici, ils étaient dehors, c’était tout ce qui comptait pour le moment.

    James eut un petit rire quand il constata que la jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de faire la conversation. C’était déjà, ils n’allaient pas rester comme deux idiots en silence à se regarder d’un air gêné. Parce qu’en effet, la jeune femme n’avait pas l’air beaucoup plus à l’aise que lui… En tout cas il n’était tellement pas méfiant et perspicace par moment, qu’il ne remarqua quasiment pas la boulette de la jeune femme. Tout ce qu’il nota, c’était qu’elle semblait un peu déboussolée, ce qui n’était que normal vu comment elle venait de se faire chasser dans les rues de Londres. Il ne put s’empêcher de rire tout en répondant :

    « Je ne fais rien d’autre, c’est un travail à temps plein de secourir des inconnus comme ça, vous n’imaginez pas. » Il lui lança un petit sourire en coin tout en levant les yeux au ciel, avant de l’imiter inconsciemment et de croiser à son tour les bras sur sa poitrine. Il se laissa tomber légèrement en arrière pour s’appuyer contre le mur juste à côté de la fenêtre avant de poursuivre du même ton jovial et insouciant qu’il avait un peu tout le temps : « Non, sérieusement, je suis médico… Médecin. » Il se mordit légèrement la lèvre inférieure en se rendant compte qu’il n’avait aucune idée de si la jeune femme était moldue ou non. Il ferait mieux de ne pas prendre de risques, s’il lui sortait qu’il était médicomage alors qu’elle était moldue, il allait encore avoir des ennuis bêtement. Il se détacha du mur pou se rapprocher de la jeune femme : « Je vous en prie, asseyez-vous… » Dit-il tout en lui désignant une chaise juste à côté du bras. James vint lui-même amener une chaise pour se placer en face de la jeune femme et se pencha légèrement vers elle.

    « Ça vous dérange si je vous ausculte rapidement, vous avez l’air un peu désorientée… Et avec la horde qu’il y a dehors, ça m’étonnerait pas qu’ils vous aient bousculé ou autre… »

    Alors maintenant se posait un autre problème. Comment ausculter quelqu’un sans baguette ? Il avait bien apprit pendant ses études, mais ça remontait à loin tout ça, surtout pour lui… 27 ans, il commençait à se faire vieux et ses souvenirs de jeunesse étaient franchement brumeux. En tout cas sans attendre l’accord de la jeune femme il passa ses mains sur les tempes de la jeune femme et plongea son regard dans le sien. Il avait vu récemment Andrew utiliser des méthodes moldues pour vérifier l’état de quelqu’un, heureusement, sinon il aurait eut l’air encore plus bête. Il enleva l’une de ses mains et passa un doigt devant les yeux de la jeune femme en lui demandant de le suivre avec ses yeux. « Non, vous avez l’air en pleine forme… » Bon ce n’était pas un spécialiste des méthodes moldues, mais il avait fait ce qu’il avait put. « Vous aviez eut l’air un peu… Désorientée tout à l’heure, mais visiblement ça va ! » Lui lança-t-il du ton le plus jovial du monde avant de se relever et d’aller remettre la chaise qu’il avait déplacé en place. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais un bruit sourd au dehors attira son attention. Quelqu’un venait de plaquer la porte de l’immeuble contre le mur de toute évidence. Il se précipita à la fenêtre et constata que la horde du dehors avait profité d’un habitant de l’immeuble pour se « faufiler » à l’intérieur.

    « Oh put… rée. » Se rattrapa-t-il pour être poli. Il entendait déjà les bruits des gens qui montaient les escaliers. Il hésita l’espace d’une seconde, puis en voyant l’air quasiment affolé de la jeune femme, il sortit sa baguette. Tant pis, au pire, il n’aurait qu’à lui effacer la mémoire. Il ferma sa porte à clé à l’aide de sa baguette et lança sans rien dire un ou deux sorts de protection. Il se tourna vers la jeune femme après avoir rangé sa baguette et essaya de se justifier comme il pouvait, ce qui donna une excuse totalement bidon dont seul James avait le secret. « Ne vous inquiétez pas, c’est juste… Le système de sécurité qui est… » Comment on disait déjà ? « Téléguidé ? » Presque ! Maintenant ne restait plus qu’à prier pour que les gens soient des moldus, ou alors qu’ils soient nuls en magie, ou encore, qu’ils ne trouvent jamais le bon appartement.

    (Sorry c'est affreusement nul ><)
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MessageSujet: Re: « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. »   « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. » EmptyVen 17 Sep - 11:22





« Je ne fais rien d’autre, c’est un travail à temps plein de secourir des inconnus comme ça, vous n’imaginez pas. »

Eilys eu un sourire, plus rassurée qu'amusée par la plaisanterie de James. Il n'avait apparemment pas remarqué l'erreur qu'elle avait fait et c'était pour le mieux. Car, il était évident que son sauveur du jour n'était pas un sorcier – sinon, comment aurait-il put ignorer le visage de la célèbre bassiste des Bizzar'Sisters ?! – et Eilys se voyait mal lui expliquer pourquoi elle était persuadée d'être une rock star mondialement connue alors que côté Moldu, elle n'était personne. De quoi faire passer la musicienne pour une folle.

« Non, sérieusement, je suis… Médecin. » entendit-elle.

La jeune femme blonde n'avait pas saisit l'erreur que fit James. En tant que musicienne à l'oreille fine c'était surprenant mais peut être était-elle bien trop chamboulée pour faire attention. A moins que ce ne soit parce que Eilys était tellement persuadée que James était un Moldu qu'il fut impossible pour ses oreilles d'entendre les premières lettres du mot « médicomage ».

- Médecin ? Voilà qui doit être passionnant, commenta-t-elle avec un sourire jaune.

Il était largement plus diplômé qu'elle. Super.
Eilys n'avait jamais envisager faire autre chose que de la musique. Si demain sa carrière venait à prendre fin, que pourrait-elle faire de sa vie, ayant été obligée d'arrêter les études pour suivre ses sœurs dans la musique ?

« Je vous en prie, asseyez-vous… »
- Merci, répondit-elle distraite.

En repensant au fait qu'elle n'était pas diplômée, le visage de Eilys pâlit. Parfois, elle aimerait se lancer un sort d'oubliette pour ne plus se souvenir de ce détail dont l'humiliation est cuisante. Presque chaque jour, Eilys vivait en se disant qu'elle avait quelque chose à prouver à la société, qu'elle n'avait pas quitté l'école parce qu'elle était stupide mais parce qu'elle n'avait pas eu le choix. Isibeal ne voulait plus attendre, Deirdre était prête, Eilys fut sacrifiée. Au fond d'elle, la jeune bassiste savait pourquoi elle avait prit presque instantanément le rôle de compositrice et manager du groupe bien qu'elle soit la plus jeune. En dehors du talent, c'était un moyen de se prouver qu'elle n'était pas plus stupide qu'une autre, ce qui était vrai, compte tenu de ses dons en magie. Or, rien à faire, peut importait ce que lui répétaient ses sœurs et ses fans qui lui disaient que ses chansons étaient la preuve qu'elle était quelqu'un de profond et de cultivé, Eilys était toujours horriblement complexée par son absence de diplôme.

« Ça vous dérange si je vous ausculte rapidement, vous avez l’air un peu désorientée… Et avec la horde qu’il y a dehors, ça m’étonnerait pas qu’ils vous aient bousculé ou autre… »
- Pardon ?! demanda Eilys, reprenant enfin contact avec la réalité.

La veine, elle était tombée sur une sorte de pervers. Médecin ? C'est ça ouais.
Alors qu'il approchait, Eilys se raidit légèrement, ne sachant comment réagir. Devait-elle l'envoyer paitre alors qu'il affirmait être médecin et que son unique et apparente volonté était de prendre soin d'elle ? Et puis, la musicienne ne pouvait se montrer impolie avec un homme qui l'avait sauvée d'une horde d'adolescents hystériques. La jeune femme se décida enfin à le laisser faire. S'il était déplacé, alors elle partirait. Tout simplement.

- Ce n'est pas nécessaire, vous savez..., tenta-t-elle mais en vain.

James leva un doigt et Eilys l'observa presque automatiquement, se demandant ce qu'il faisait. Voulait-il qu'elle se taise ? Qu'elle regarde en haut ? La médecine Moldue était vraiment étrange... Quand il le bougea devant ses yeux, l'air parfaitement concentré, Eilys observa le doigt et James alternativement, se demandant presque si c'était une blague. Quand il lui dit de suivre son doigt du regard, la musicienne eu un air sarcastique avant de finalement lui faire confiance. C'était lui le médecin après tout, non ?

« Non, vous avez l’air en pleine forme… »

Eilys s'empêcha d'émettre un petit commentaire sarcastique digne d'elle du genre « votre doigt détecte les commotions cérébrales ? » et eu un rapide sourire, comme soulagée par la bonne nouvelle. Elle savait qu'en rentrant, son manager insisterait pour qu'elle suive une batterie de tests à St Mangouste.

« Vous aviez eut l’air un peu… Désorientée tout à l’heure, mais visiblement ça va ! »
- Oui... Je suis un peu surmenée en ce moment...

Un peu était l'ombre d'un euphémisme. Ce que vivait Eilys aurait tué n'importe quel humain normal. Son cerveau ne cessait jamais de travailler même pendant son sommeil, composant de nouvelles chansons qu'elle oubliait au réveil, imaginait de nouveaux accords pour les morceaux déjà existants, renégociait certains articles des contrats, etc, etc... La préparation de la tournée qui allait débuter dans trois mois était pour Eilys source d'un stresse destructeur. Elle qui était perfectionniste souffrait, incapable de s'accorder le moindre repos. Heureusement pour elle, les potions Peauderosée étaient des merveilles, donnant au visage un teint frais comme la rosée du matin. Or en réalité, Eilys était persuadée d'avoir l'air d'un zombie. Et son cœur... Un jour, il finira par la lâcher...
Il y eu un bruit sourd.

« Oh put… rée. »

C'était le mot. Instinctivement, Eilys se leva de sa chaise et se mit à regarder autour d'elle, se demandant d'où cela pouvait-il bien venir. Du dessous, c'était certain. Était-ce un voisin violent avec sa porte ou la bande de fans qui n'avait pas abandonnée la star si facilement et étaient enfin parvenue à entrer dans l'immeuble ? Eilys pria pour que ce ne soit pas le cas. Les bruits de pas dans les escaliers aussi discrets qu'un troupeau de buffles indiquèrent à la musicienne que ses espoirs étaient perdus.
Cependant, il se produit quelque chose que la jeune femme n'attendait absolument pas. C'était tellement improbable qu'elle en perdit la faculté de parler. James venait de sortir une baguette.
C'était un sorcier ?! Eilys le regarda comme s'il avait trois tête et apparemment il interpréta sa réaction de travers, entrant alors dans une explication foireuse et pathétique.

« Ne vous inquiétez pas, c’est juste… Le système de sécurité qui est… Téléguidé ? »

Eilys en aurait presque rit mais elle était bien trop inquiète pour sa sécurité et surprise de réaliser que James était un sorcier. Et apparemment, il ne savait pas qu'elle était Eilys Weatherfall, connue sous le nom de « Black Ely », célèbre bassiste des Bizzar'Sisters, groupe de rock sorcier numéro un dans le monde depuis dix ans maintenant. Mais où vivait-il ?! Dans une grotte ?!

- C'est ça, c'est ça, répondit-elle avec sarcasme en regardant en direction de la porte.

Sans perdre de temps, Eilys sorti sa baguette à son tour.

- Est-ce que vous avez un miroir ? demanda-t-elle avec l'air de ceux qui savent quoi faire dans ce genre de cas.

La jeune femme se rendit dans le couloir, où se trouvait un grand miroir. Là, Eilys se mit face à l'objet et observa son reflet. Elle prit un profonde inspiration pour se concentrer et enfin, leva sa baguette en direction de son image. Il y eu deux secondes pendant lesquelles il ne se passa rien. Eilys recula d'un pas mais fut imitée par son reflet qui lui, fit un pas en avant, sortant du miroir. Il y avait désormais deux Eilys.

- Attires les fans loin d'ici et disparaîs, ordonna la jeune femme blonde.

Le double hocha la tête lentement et sorti de l'appartement sûr de lui, imitant avec perfection la démarche de la bassiste. Il y eu de grands cris dans les escaliers, les fans s'étant alors retrouvés face au double qui tentait de prendre la fuite comme Eilys l'aurait fait.

- ELY ON T'AIME !
- Ely ! Ely ! Une photo !
- ELY !


On entendit les voix s'affaiblir au fur et à mesure que le double descendait, pour finalement s'éteindre dans les rues de Londres. Le silence revint dans l'appartement. Eilys avait le souffle court, sujette à des émotions trop intenses pour son corps si fragile. Quand elle croisa le regard de James, elle eu un sourire désolé. Doucement, la jeune femme s'approcha de lui.

- Sérieusement, vous ne savez pas qui je suis ? demanda-t-elle sincèrement surprise.

Sans être arrogante, Eilys ne s'attendait pas à ce qu'il existe encore des sorciers qui ne connaissaient pas son groupe, ne serait-ce que de vue. Ils étaient partout dans le monde sorcier. Évidemment, la concurrence était rude avec un certain Emrys, mais la bassiste refusait d'écouter ses derniers albums par principe, apparemment, c'était une vraie ordure aux chevilles gonflées.

- Merci, dit-elle enfin en croisant à nouveau les bras sur sa poitrine et avec un sourire timide.








[HJ : Ton rp était parfait, comme toujours. J'espère que tu aimeras : ) ]
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MessageSujet: Re: « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. »   « Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. » EmptyMar 21 Sep - 22:41

    James, qui était lui-même persuadé que la jeune femme était moldue, avait inventé une excuse totalement bidon – et si même lui en avait conscience, ce n’était vraiment pas peu dire… ! – pour expliquer la baguette dont il venait de se servir pour verrouiller la porte. Simple mesure de sécurité au cas où la horde d’adolescent hystériques aurait l’audace d’essayer d’enfoncer la porte pour rentrer chez lui. En tant normal, il n’aurait même pas pensé à prendre cette précaution, conjecturant que personne n’oserait faire ça, mais vu l’état surexcité des adolescents qui se précipitaient dans la cage d’escalier… Même lui se devait d’être prudent, ce qui, encore une fois, n’était pas peu dire…

    Aussi quand il la vit sortir à son tour tout naturellement sa baguette il se sentit à la fois parfaitement stupide d’avoir eut à inventer une histoire à dormir debout pour justifier l’usage de la sienne, et en même temps soulagé de ne pas se retrouver tout seul face à cette horde d’adolescents en furie, qui pouvaient tout aussi bien être des sorciers eux-mêmes. Il eut donc à ce moment là une expression d’étonnement nuancé par le petit sourire en coin qu’il affichait. Il faillit ne pas répondre quand elle lui demanda s’il avait un miroir mais finit par lui indiquer celui qui était accroché au mur dans l’entrée d’un simple mouvement du bras. Mais où elle voulait en venir au juste ?

    Il mit bien vingt secondes à capter justement l’idée qu’elle avait derrière la tête. Il la regarda s’approcher du miroir, sortant à nouveau sa baguette et la pointant sur la porte, juste au cas où ils trouvent le bon appartement et réussissent à pénétrer à l’intérieur. Il détestait se servir de sa baguette pour autre chose que soigner les gens, mais il réussissait à soulager sa conscience en se disant que même s’il en blessait légèrement un ou deux, il saurait les soigner juste après et puis, leur sécurité passait avant dans ce genre de situations. Il commençait tout juste à se demander s’il n’aurait pas mieux fait de refuser l’hospitalité à la jeune femme quand il vit débarquer dans le couloir un double de la fameuse blonde. Waw, c’était une bonne idée ça et jamais il n’y aurait pensé.

    Ce fut le sourire aux lèvres qu’il regarda la jeune femme ordonner à son double d’aller éloigner la horde de ce qu’elle avait appelé des fans. Fans ? Il mit ce détail de côté le temps de vérifier que le subterfuge fonctionnait bien mais aux bruits de pas dans les escaliers ainsi qu’aux cris hystériques qui semblaient s’éloigner, ça semblait être le cas. Il lança un petit sourire en coin à la jeune femme avant d’aller vérifier manuellement que sa porte était bien fermée. Il allait falloir qu’il soit un peu plus prudent désormais, sinon il allait finir par se faire assiéger par une horde de troll voulait venir boire le thé avec lui.

    « Les… Fans ? » James continuait à sourire, persuadé d’avoir mal entendu en fait. Il se mit à rire tout seul avant de disparaitre dans la cuisine pour leur rapporter deux tasses de thé brûlantes. Il les posa toutes les deux sur la table basse avant de s’asseoir sur le canapé, l’air toujours autant amusé par son audition qu’il croyait toujours défaillante. Il devait avoir mal entendu après tout, il avait beau ne rien connaître au monde « people », s’il s’était vraiment agit de fans, il aurait au moins connu de visage ou de nom la personne qu’il avait hébergé. Il n’était quand même pas inculte… ! Mais au moment où il allait en rajouter une couche et lui redemander à nouveau qui étaient ces gens qui semblait vouloir à tout prix l’avoir devant eux, elle lui coupa l’herbe sous le pied en lui demandant s’il ne la connaissait vraiment pas.

    Il se massa doucement le menton, l’air de réfléchir. Il scruta sa mémoire, se demandant s’il ne l’avait pas vu à Ste Mangouste. Après tout, il voyait tellement de patients qu’il en oubliait facilement la moitié avant la fin de la journée. Surement qu’elle le connaissait de là, sinon elle ne lui poserait pas une question comme ça. Enfin ça n’expliquait pas les gens qui étaient quasiment venus tambouriner à sa porte quelques minutes auparavant. Il prit donc un air légèrement méfiant, comme s’il avait peur de dire une bêtise, avant de dire d’un ton hésitant :

    « Euhhh… Non… Pourquoi ? Je devrais ? » Il fit mine de réfléchir encore quelques instants mais ne se souvenant vraiment pas, il tenta d’excuser son « trou de mémoire ». « Excusez-moi, on s’est déjà vu à Ste Mangouste peut-être ? J’ai un peu de mal à me rappeler si c’est le cas, désolé. »

    Parce que si ce n’était pas ça, alors il ne voyait vraiment pas. Peut-être que c’était elle la patiente d’il y a quelques mois qui était venue parce qu’elle avait réussit à se greffer une jambe au niveau de l’oreille. Elle lui ressemblait un peu, c’était sur… Mais c’était dur à dire avec certitude, surtout qu’il ne l’avait pas beaucoup vu avec sa tête et ses jambes normales. Enfin, il préféra ne pas s’aventurer en conjectures étranges, choisissant bien pour une fois. Il sourit et baissa les yeux quand la jeune femme le remercia à nouveau et tandis qu’il l’invitait à s’asseoir d’un geste de la main, il lui tendit la tasse qu’il avait ramené de la cuisine tout à l’heure :

    « Je vous en prie, c’était tout naturel. » Ce petit sourire qui éclairait à ce moment là le visage de James, c’était un sourire tout naturel lui aussi, qu’il ne contrôlait pas et dont il n’avait même pas conscience la plupart du temps. C’était pourtant ce qui faisait tout son charme, ce qui faisait qu’on avait instantanément confiance en lui quand il nous parlait et qui nous engageait à nous confier ou simplement, à l’apprécier. Peut-être que c’était de l’honnêteté que ce sourire exprimait – certains cyniques auraient dit de la candeur pure -, en tout cas, ça illuminait ses traits à chaque fois et contribuait pour beaucoup à cette espèce d’aura qu’il projetait partout où il allait.

    Finalement il s’assit un peu plus profondément dans le canapé et posa ses pieds en dessous de la table basse pour étendre ses jambes. Il but une gorgée du thé qu’il s’était préparé avant de relever les yeux vers la jeune femme. Il reposa sa tasse sur la table basse avant de demander d’un air de pure innocence :

    « Vous avez l’air surprise que je ne vous connaisse pas. C’est si étonnant que ça ? Je veux dire, pourquoi je vous connaitrais ? Vous êtes célèbre ou un truc du genre ? » Il avait lancé la dernière supposition comme une simple blague et d’ailleurs il s’était déjà mit à rire franchement quand il se rappela avoir entendu le mot « fans » tout à l’heure. Il s’arrêta soudainement de rire et prit un air un peu plus sérieux qu’on avait pas l’habitude de lire sur son visage quand il n’était pas au boulot. Il se redressa légèrement, remit ses pieds en place et posa ses bras sur ses genoux, fixant la jeune femme.

    « Non, attendez… Vous êtes célèbre, c’est ça ? » Cette fois-ci la question avait été posée plus sérieusement. Enfin, il ne lui avait fallut que 25 minutes pour commencer à entrevoir une partie de la réalité. Il s’améliorait mine de rien… !

    (Sorry c'est nul ><)
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