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 « Le destin n'est rien qu'un peu de passé en retard. »

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MessageSujet: « Le destin n'est rien qu'un peu de passé en retard. »   « Le destin n'est rien qu'un peu de passé en retard. » EmptySam 25 Sep - 23:13

« Le destin n'est rien qu'un peu de passé en retard. »

TONINO BENACQUISTA








Dans Londres circulait une voiture pour le moins particulière et remarquable dans ce décors de ville grise et pluvieuse. D'épais nuages masquaient le ciel tandis qu'un vent froid agressait les visages des passants tous tentant désespérément de se protéger du temps de leurs parapluies et manteaux mais en vain.
Les roues d'une cadillac bleue ciel des années 50 éclaboussaient tout sur leur passage, arrosant les marcheurs à cause des routes pleines d'eau. On se retournait pour la regarder, non seulement parce qu'elle était neuve, qu'elle était belle ou américaine mais parce que l'homme qui se trouvait au volant semblait ne pas être atteint par le temps environnant, comme s'il était d'une bonne humeur naturelle et transmissible.
Neal O'Collins était à l'époque âgé de vingt six ans et le moins qu'il pouvait dire, c'était que tout roulait dans sa vie. Son bijoux de voiture était un cadeau qu'il s'était fait avec l'argent de sa toute dernière promotion en tant qu'Auror au Ministère de la Magie. Sa carrière avait été marquée par quelques enquêtes et missions particulièrement réussies qui avaient fait sa réputation. Il était sympathique et souriant, quelqu'un de terriblement confiant et charmeur, enfin un homme dont la jalousie qu'il inspire aux autres est innée.
Tout allait bien dans la vie de Neal qui pourtant n'avait pas si bien commencée. Des parents morts trop tôt, son petit frère Jackson et lui furent malheureusement adoptés séparément. Ces choses arrivent rarement mais c'était tombé sur eux. Le pire dans l'histoire était que jamais plus ils n'avaient eu de contact, de souvenir à partager. Que devenait son petit frère ? Etait-il heureux ? Avait-il eu la chance de réussir comme il réussissait actuellement ? Et s'il le croisait au coin d'une rue, serait-il capable de le reconnaître ? Tellement de questions dont il n'obtiendrait aucune réponse. A plusieurs reprises Neal s'était surpris à imaginer la vie de son petit frère. Surement avait-il été à Serdaigle, tout comme lui. Jackson était légèrement plus turbulent que son aîné, alors peut sa scolarité avait été animée, plus que celle de Neal (ce qui n'était pas peu dire...). Désormais, Jackson avait un travail et pourquoi pas une petite amie ? L'Auror, quant à lui, ne se voyait absolument pas en couple, du moins de manière régulière. Travailler était ce qu'il y avait de plus important à ses yeux et les femmes avaient tendance à toujours le larguer pour les mêmes raisons. Pas assez sérieux, investi, amoureux. Ce n'était pas sa faute s'il était occupé à protéger le monde sorcier des criminels !
Neal gara sa voiture sur le parking d'une station service. Il n'avait pas besoin d'essence mais un pack de bières se faisait nécessaire pour la soirée. Il coupa le contact et descendit de sa voiture dont il claqua la portière avant de remonter le col de sa veste en cuir qu'il ne quittait jamais. A peine fut-il dans la boutique qu'il entendit une mobylette arriver sur le parking, mais la pluie était-elle qu'il ne prit pas le temps de la regarder.
Dans les rayons, Neal secoua légèrement ses cheveux trempés et eu un frisson à cause de la différence de température. Le vent était littéralement glacé par ce mois de novembre. Le jeune homme salua d'un signe de tête la caissière dont le regard s'attarda avec gourmandise sur lui. Neal lui adressa un sourire en coin accompagné d'un clin d'œil charmeur.
A peine fut-il arrivé dans le rayon que le jeune homme entendit des éclats de rire dont un féminin. Attiré par cette démonstration de joie, Neal eu pour réflexe de lever les yeux au dessus de l'étalage et regarder qui venait d'entrer. Il n'eut pas le temps de voir le visage du jeune homme blond qui se trouvait là, ayant tourné rapidement les talons vers l'extérieur, sa veste en cuir remonté sur sa tête, dévoilant un jean délavé qui lui tombait sur les fesses. Cependant il restait cette jeune femme rousse dont la chevelure était totalement trempée et qui goûtait sur le sol. Elle se passait une main dedans, comme désirant les coiffer. Sa peau était d'un blanc de lait et ses joues rosées par le froid. Elle respirait la jeunesse, la joie de vivre et la fraîcheur, le tout accompagné d'une féminité féline et brûlante. Neal eu un nouveau sourire, baissant les yeux avant que leurs regards ne se croisent. De là où il se trouvait, l'Auror entendait la conversation. La demoiselle se plaignait tout en riant, elle n'avait pas l'air si désagréable à vivre. Curieux malgré lui, Neal fit le tour du rayon afin de mieux l'observer. La jeune femme rousse portait un jean moulant entièrement trempé – comme le reste – ainsi qu'une veste en cuir également. Avec amusement, le jeune homme se demanda si tous ne faisaient pas parti d'un même club des adeptes de la veste en cuir. Cependant, elle, elle la portait très bien. Le vêtement dessinait subtilement sa taille fine et lorsqu'elle levait les mains pour toucher ses longs cheveux roux, Neal pouvait entrevoir une partie de son ventre.
L'Auror se retourna quand il vit approcher le jeune homme qui l'accompagnait, sachant très bien qu'il était plus que déplacé d'observer ainsi une femme en couple. Neal vit le blondinet embrasser sa copine furtivement avant de filer vers les toilettes des hommes, la laissant seule dans la boutique. Presque automatiquement, alors qu'il se trouvait dans le même rayon qu'elle, Neal ne put s'empêcher de la regarder à nouveau. La jeune femme parcourrait l'endroit d'un air absent, un léger sourire sur ses lèvres, comme si c'était son expression naturelle. Elle se tourna un instant et Neal en profita pour admirer la vue de derrière qui n'était pas si mal. Quand elle leva les yeux vers lui, le jeune homme la salua pour tenter de masquer le fait qu'il était en train de la scanner des yeux. Cette dernière lui rendit un sourire radieux qui le surpris étrangement.

- Trempée, à ce que je vois, dit-il pour lancer la conversation avant de se rendre compte que sa phrase était d'une nullité sans borne.




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MessageSujet: Re: « Le destin n'est rien qu'un peu de passé en retard. »   « Le destin n'est rien qu'un peu de passé en retard. » EmptyVen 1 Oct - 11:03






Eryn ne sentait plus ses doigts. La jeune femme avait enfouit son visage sur la nuque de Jackson autant que leurs casques de moto lui permettaient. Quelle idée de louer une mobylette en plein mois de novembre à Londres ? La rouquine n'en savait rien, tout ce dont elle était certaine était que comme d'habitude, Jackson avait agit selon son envie du moment, avec spontanéité. En y pensant, la jeune femme eu un sourire crispé par le vent glacé, réalisant à quel point elle adorait son mari.
Le couple zigzaguait entre les voitures, taxis et bus londoniens, désirant arriver au point de destination le plus rapidement possible. Il leur fallait de l'essence de toute urgence car comme d'habitude, ils avaient tout fait à l'arrache et comme d'habitude, ils allaient encore être en galère.
Gelée, Eryn resserra son étreinte autour de la taille de son mari, recherchant le peu de chaleur dont il pouvait faire preuve par ce temps, leurs vestes en cuir trempées n'aidant en rien.

- Eryn, tu vas me briser les cottes ! s'exclama dans un éclat de rire mélodieux le jeune homme.

Sa voix était à peine audible à cause du vent qui soufflait à leurs oreilles et le bruit stressant de la mobylette qui circulait entre les voitures à toute vitesse.

- Excuse moi ! Mais je gèle ici ! Alors dépêche toi !

Jackson eu un nouvel éclat de rire innocent et plein de joie tandis que Eryn qui avait une moue boudeuse ne put se résoudre à ne pas le rejoindre dans son euphorie communicative. Le blondinet ce mit à crier tandis qu'il accélérait et Eryn, aussi irresponsable que lui se redressa à l'arrière de la mobylette, debout sur le véhicule et cria en compagnie de Jackson, comme deux adolescents assoiffés de sensations fortes. C'était d'ailleurs pour ça qu'ils s'aimaient tout les deux.
La rouquine se rassit et finalement ils arrivèrent à une station service juste à temps, avant qu'ils ne se fassent embarquer par la police ou tombent ridiculement en panne d'essence.

- Hé, bébé, regard la cadillac ! intervint Jackson en entrant sur le parking et admirant le véhicule.

La pluie tombait drue et Eryn n'attendit pas que la mobylette fut définitivement arrêtée pour en descendre, impatiente de rentrer au sec. Cependant, dans un réflexe contradictoire, alors que ses pieds touchaient le sol et qu'elle retirait son casque ridicule, la jeune femme attendit près de son mari qu'il soit garé et qu'il descende à son tour, comme si le laisser seul derrière elle lui était intolérable. Le jeune homme retira son casque et secoua ses cheveux sous la pluie avant d'embrasser langoureusement sa femme comme par réflexe et lui adresser un sourire rayonnant, plein de complicité. La rouquine se senti comme sur un petit nuage. Jackson lui saisit la main et tous les deux entrèrent dans la station service, trempés.

- La prochaine fois, Jacks, c'est moi qui choisit le véhicule de location, le prévint Eryn.
- Oui, bien sur. Pour se retrouver encores sur des hippogriphes ? Et vu comment tu conduits, tu ferais mieux de nous louer des cercueils ! répliqua le jeune homme.

Ce dernier prit un air sérieux avant d'éclater d'un grand rire en voyant l'air boudeur de sa femme et fit un bond en arrière pour éviter le coup qu'elle allait lui mettre.

- Où tu vas, espèce de lâche ! l'appela Eryn en le voyant se précipiter vers la porte d'entrée.
- Je vais mettre l'essence ! s'écria-t-il tout en trottinant dehors, la veste sur la tête.

Eryn eu un sourire amusé, cependant elle resta quelques secondes à observer son mari se diriger vers la pompe comme si elle avait peur qu'il ne lui arrive quelque chose en chemin. C'était ridicule mais Eryn ne pouvait s'en empêcher. Depuis quelques mois, la jeune femme faisait des efforts colossales pour ne pas être vingt quatre heures sur vingt quatre sur le dos de son mari adoré, de peur de l'étouffer. Mais si elle agissait ainsi, Eryn savait au fond d'elle que c'était pour une raison bien précise.
La rouquine salua la caissière d'un sourire poli avant de suivre son regard qui allait régulièrement sur un jeune homme dans un rayon proche. Celui-ci était occupé à choisir quelque chose et tandis que la rouquine se passait une main dans ses longs cheveux roux, elle tâchait de savoir à qui il lui faisait autant penser... Une étrange impression de déjà vu émanait de lui.
Distraite, la jeune femme se mit à chercher dans les rayons de quoi dîner. Eryn détestait être trempée comme ça et elle était persuadée qu'avec son jean entièrement mouillé, elle allait attraper froid. Si seulement elle pouvait sortir sa baguette et se sécher d'un sortilège, tout serait tellement plus simple ! Mais non, Jackson devait absolument passer à son bureau pour déposer en main propre son rapport trimestriel, régler quelques paperasses et trouver de nouvelles missions journalistiques à remplir. Eryn détestait cette étape de l'emploi de son mari mais elle était obligatoire. En général, pendant que Jackson perdait son temps au bureau, Eryn, elle, allait rendre visite à Lou et toutes les deux discutaient, se racontaient tout ce qu'il s'était passé et surtout à quel point elles s'étaient manquées l'une l'autre. En y repensant, Eryn eu un petit sourire sur ses lèvres.
Avec plaisir, la jeune femme se retourna vers la porte en voyant Jackson entrer à nouveau, encore plus mouillé qu'il ne l'était déjà. Ce dernier se dirigea vers sa femme, l'embrassa rapidement avec une certaine fougue néanmoins avant de se diriger vers les toilettes des hommes. Eryn avait fait un pas un avant pour le suivre.

- Où crois-tu aller comme ça ? demanda-t-il dans un murmure légèrement amusé.
- Avec toi, répondit Eryn avec une sincérité flagrante.

Jackson eu un sourire patient avant de jeter un regard discret par dessus son épaule à la caissière et à l'autre client qui lui tournait le dos.

- Tu sais ce que vont penser les gens si tu m'accompagnes ? demanda-t-il toujours à voix basse avec un regard appuyé.

Eryn voyait très bien où il voulait en venir mais elle s'en moquait. Buttée, la jeune femme répondit une fois de plus avec innocence mais sincérité.

- Que notre meilleur ami a perdu sa femme et sa fille il y a quelques mois de ça et que maintenant je vis dans l'angoisse de te voir passer une porte sans jamais que tu ne me reviennes.

Jackson eu un sourire tendre et patient. Eryn, quant à elle, retenait ses larmes avec force. Oui c'était surement ridicule mais qui sait ? Londres était pleine de Mangemorts, tout le monde le savait. Et il suffisait qu'un sorcier mal attentionné l'attende dans les toilettes, l'attaque pour le tuer ou lui lancer un imperium et c'était terminé ! Non, Eryn avait vu la souffrance et le désespoir dans le regard de Peter, cette rage, cette soif de vengeance mais surtout cette pensée dévorante et destructrice qui n'était nulle autre que « et si j'avais agit à temps ... ». Non, Eryn ne laisserait pas les choses faire. La mort viendra d'elle même lui prendre l'amour de sa vie uniquement parce qu'il est temps pour eux, après des décennies et des décennies, de périr de vieillesse.

- Je t'aime, lui dit Jackson avec douceur et amusement avant de l'embrasser rapidement et se diriger vers les toilettes des hommes d'un pas rapide.

Il lui disait souvent qu'il l'aimait. Presque à chaque fois qu'il devait quitter une pièce depuis quelques mois mais c'était la seule chose que le jeune journaliste ait trouvé pour rassurer sa femme. Eryn resta seule dans le rayon, occupée à choisir de quoi dîner. Au bout de quelques secondes, elle ne put s'empêcher de sentir le regard lourd de l'autre jeune homme non loin d'elle. Avec un petit sourire amusé, Eryn imagina la réaction de Jackson s'il venait à constater à quel point elle se faisait reluquer. Certes il aurait été fier, mais surtout très jaloux. Surement même aurait-il crié un « Hé vieux ! C'est ma femme que tu regardes comme ça ! ». Presque automatiquement, Eryn eu un sourire qu'elle contrôlait difficilement. Même après presque cinq ans de mariage, elle était toujours aussi chamboulée, honorée et surprise lorsque Jackson disait « ma femme » en public.
Le jeune homme et elle croisèrent leurs regards et par politesse Eryn lui adressa un large sourire débordant de joie, comme tout ce qu'elle faisait dans sa vie, comme tout ce qu'elle était. A cette époque, il était encore impossible de dissocier Eryn de la notion même de vitalité et de bonheur. La sorcière n'étant pas encore devenue cette veuve noire laissant le désespoir sur son passage, à la recherche inconsciente d'une future âme capable d'apaiser ses peines sans même savoir que cette personne capable de la soulager faisait déjà partie de sa vie.

- Trempée, à ce que je vois.

La rouquine eu un faible éclat de rire principalement parce qu'elle trouvait cette entrée en matière particulièrement bancale. Polie, elle trouva quoi répondre.

- Oui, mon mari n'a rien trouvé de mieux qu'une mobylette pour prendre la route par ce temps ! répondit-elle le visage toujours aussi rayonnant tout en se penchant vers le bas du rayon. Je ne sais pas quoi faire à dîner..., ajouta-t-elle pour elle même.

Eryn saisit un paquet de ships comme s'il s'agissait d'un repas à part entière qui nécessitait une certaine préparation. La sorcière eu un sourire amusé en imaginant la tête de Jackson si elle devait "préparer" ces ships et le jeune homme à côté d'elle semblait tout aussi amusé par ce choix culinaire uniquement guidé par son incapacité maladive de ne pas pouvoir faire bouillir de l'eau sans mettre le feu à quelque chose. Eryn se redressa et se tourna face à l'inconnu qui tentait toujours de choisir ses articles tout en empêchant - en vain - son sourire d'apparaître.

- Eryn Peters, dit-elle en tendant la main. Cuisinière redoutable.

Elle échappa un rire malgré elle. Mieux valait en rire en fait compte tenu des accidents qu'elle avait déjà provoqué et la magnifique table en chaîne de sa mère dont elle avait fait littéralement fondre le bois avec un plat de lasagnes...




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