Il ne faut jamais se réjouir de sa journée avant d'avoir mis son bonnet de nuit [Fe Noah Hamilton]

L’orage gronda encore plus fort lorsqu’elle ouvrit les yeux. Le temps était vraiment très mauvais ces derniers jours. C’était assez habituel en Angleterre à vrai dire. A son grand regret, Penelope avait apprit à faire avec. Elle ne cachait pas son dédain pour ce temps purement ‘anglais’. le mois d’octobre était vraiment là à présent. La belle brune se frotta les yeux et sortit lentement de son lit. La pièce était froide et elle prit sa longue robe de chambre avant d’aller à son armoire pour choisir ses vêtements. Elle opta pour un pantalon noir, une chemise couleur parme.
Sans jeter un coup d’œil à l’heure, elle fonça à la salle de bain. L’eau chaude de la douche la revigorait : elle en avait besoin le matin pour bien se réveiller. Le jet chaud de la douche détendit instantanément ses muscles et elle poussa un long soupir.
Une fois habillée, elle coiffa ses cheveux noir en un chignon assez souple et se maquilla peu : juste une touche de mascara pour mettre ses yeux en valeur. Il faut dire que ce matin, elle était assez pressée. La veille, elle avait reçu deux hiboux à son bureau disant que deux médicomage seraient absents ce matin. Elle avait bataillé pendant deux heures pour en trouver des libres et ces recherches furent un complet échec : soit la personne travaillait, soit personne ne répondait à son hiboux. Evidement, elle avait prit soin de noter les personnes n’ayant pas répondu. Elle saura les accueillir quand ils reviendront. Si elle détestait quelque chose au travail c’est qu’on ne réponde pas quand elle envoie une note dans un autre service ou un hibou !!!

Par la suite, elle but un rapide thé au jasmin, se parfuma et sortit précipitamment de chez elle. La médisorcière réajusta sa cape et transplana directement vers son lieu de travail. Elle rentra d’un pas précipité dans Sainte Mangouste et passa tout d’abord par l’accueil ou était assise une secrétaire aux cheveux jaunes pailles assez hideux, soyons franc.

« Madame Mon …, commença la blonde peroxydée d’une voix couinante qui exaspéra miss Monroe.
- C’est Mademoiselle, coupa Penelope d’une voix sèche, je ne suis pas mariée !
-Mademoiselle Monroe, il n’y a pas de courrier pour vous ce matin, Une note est arrivée juste après votre départ hier soir. Le Dr Spencer demande à vous voir dès votre service terminé. Il dit que c’est assez urgent. »

Penelope ne prit pas la peine de répondre à la jeune secrétaire et reprit sa marche. Cette fois-ci, elle allait directement dans le service ou elle travaillait, par l’ascenseur. A cette heure-ci, le batîment était relativement vide et elle se retrouvait dans la boîte metallique qui arriva relativement vite au troisième étage. Là aussi, même topo. Le même silence pesant y régnait. Seul le claquement de ses talons aiguilles vinrent briser la tranquillité des couloirs. Elle croisa deux infirmières et un médicomage mais ne leur prêta pas la moindre intention.

Arrivée à son bureau, elle claqua la porte, retira sa cape et s’habilla de sa blouse blanche. Ce n’était pas la tenue règlementaire mais elle ne comptait pas faire de soin aujourd’hui. D’un geste de baguette, elle alluma le petit néon de son bureau et prit sa tête entre ses mains. La brune aux yeux océans n’avait pas commencé à travailler qu’elle avait déjà mal à la tête !!

Elle avait le droit d’être de mauvaise humeur. C’était le début du mois, et qui dit début du mois, dit Planning. En tant que chef de service, elle devait s’acquitter de cette tâche ingrate, mais aussi gérer les absences des uns et des autres. Elle s’assit lourdement sur sa chaise et reprit les parchemins qu’elle avait laissé la veille. Le problème était toujours le même : personne ne voulait travailler le week end ! *Ah mais ça, les enfants, il ne fallait pas choisir cette profession si vous comptiez boire un thé tous les Dimanche, en famille ! *

***

Deux heures plus tard, elle s’étirait longuement, un sourire satisfait peint sur le visage. Ça lui avait prit du temps, mais elle y était arrivée ! Elle mit ses parchemins dans un tiroir de son bureau et sourit une fois de plus.

Malheuresement pour elle, la satisfaction ne dura pas. Elle vint aux transmissions des médisorciers. Lorsqu’elle entra dans la salle de soin, elle constata avec effroi qu’il manquait deux personnes. Elle fusilla l’assemblée du regard.

« Je peux savoir qui sont les deux personnes en retard ? Je croyais avoir réglé le problème pourtant ! Ils ont interet à se dépêcher d’arriver, ils vont entendre parler de moi !!!!
-Tous le monde est là ! J’ai reçu il y 25 minutes deux hiboux des deux absents. Ils ont été malades toute la nuit !! »

Penelope fulminait. Cet imbécile n’aurait pas pu le dire avant ?!! Maintenant, elle se retrouvait avec du personnel en moins et ils allaient devoir encore plus travailler ce matin !! Cette fois-ci, elle ne pourrait pas y échapper, et cela lui ferait faire une sorte de pause, elle allait devoir s’atteler aux soins aujourd’hui !! On avait beau dire que Penelope était une garce, sarcastique, ect … S’il fallait qu’elle vienne remplacer, elle venait. Certes, cela ne l’enchantait pas forcément, mais elle avait, au départ, une formation de médicomage par Merlin !!!
Quand la réunion fut terminée, elle resta quelques instants assise avant de se mettre au travail. En premier, elle partit chercher sa baguette, son outil de travail, et commença les visites. Vers 10h, les patients commençaient à affluer et de nouveaux patients arrivaient. La journée allait être longue !!!

Finalement, alors qu’elle allait se prendre un thé, son collègue l’appela pour lui demander si elle pouvait s’occuper du nouveau patient qui venait d’arriver. Tout en poussant un long soupir d’agacement et de fatigue, elle posa la tasse qu’elle venait de remplir d’eau et repartit vers la salle de soin. La brune prit le dossier du patient et sans se retourner dit :

« Bonjour M. … Hamilton ! »