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 I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn

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MessageSujet: I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn   I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn EmptyDim 6 Fév 2011 - 10:26

    I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn Adrian13
    @ Cy'

    I won't say that I need you
    (but help me please)


    La nuit venait tout juste de tomber sur Londres et Kate allait bientôt terminer son travail. Ça faisait une semaine qu'elle était serveuse pour un pub de bikers dans le quartier nord. En quelque sorte, c'était le job parfait pour elle puisqu'elle avait le droit de malmener les clients qui lui tapaient sur le système et que ses horaires étaient relativement libres. Tout le monde savait à présent qu'elle était une ancienne recrue de l'armée de l'air américaine et qu'il ne fallait pas la faire chier. Le premier jour de boulot alors qu'elle venait de signer son embauche, elle avait botté le cul à un type en cuir qui lui avait justement touché le sien et depuis, elle avait le respect de la clientèle.

    _ J'y vais, Murph', cria-t-elle pour que sa voix porte par dessus le bruit des hottes aspirantes des fourneaux,

    Le patron des lieux étaient occupés à faire cuire d'énormes steaks pour les bikers attablés en surface,. Il tourna néanmoins sa tête barbue vers elle pour répondre :

    _ Ça roule, ma diva. Oh ! Et passe le bonjour à ton morpion pour moi.

    Kate lui sourit avant de hocher la tête et de disparaître en direction du petit local qui leur servait de vestiaire. Elle fourra son petit tablier dans un placard et attrapa sa veste en cuir pour l'enfiler. C'était l'heure d'aller chercher John à la sortie de l'école. Il était au lycée maintenant mais la jeune mère s'en foutait. Son fils aussi à vrai dire. Il faut dire aussi que Kate était le genre de maman dont on ne pouvait pas avoir honte. Premièrement parce qu'elle avait un look vraiment très cool avec ses blue jeans, ses blousons de cuir et ses lunettes de soleil. Deuxièmement parce qu'elle était cool.

    Traversant la rue, elle déverrouilla son gros 4x4 américain de couleur noire avant de s'installer du coté conducteur. Elle lança l'autoradio et eut un rictus appréciatif lorsque son cd des Dropkick Murphys se mit en route. Puis, rituel qu'elle avait toujours, elle se pencha du coté passager pour ouvrir la boîte à gants et vérifier que son Beretta s'y trouvait toujours, La petite arme à feu 'était bien en place entre les papiers de la voiture, un chiffon à moitié propre, quelques CD et un paquet de chewing-gum. Satisfaite, elle referma et démarra la voiture.


    John était scolarisé dans un établissement londonien privé de modeste réputation. C'était tout ce que le salaire de sa mère pouvait lui offrir mais c'était suffisant. Elle y fut en un quart d'heures à cause de la circulation. Quand son fils monta dans le 4x4, elle tourna un visage rayonnant vers lui et posa la question typique des mères :

    _ Alors, comment c'était les cours aujourd'hui ?

    John lui lança un regard lourd de sens avant de s'enfoncer dans son fauteuil pour maugréer :

    _ Nul. Le professeur de biologie nous a obligé à disséquer un coeur de mouton aujourd'hui. C'était juste dégueu.

    Kate eut une sorte de flash, se remémorant le fait qu'elle avait vu bien pire que ça pendant ses missions avec l'armée. Elle posa une main sur la tête de son fils pour caresser légèrement ses cheveux avant de remettre ses doigts sur le pommeau de vitesse et d'embrayer pour sortir du stationnement illégal sur lequel elle l'avait attendu.

    _ Tu as le bonjour de Murphy, dit-elle simplement avant de se concentrer sur la route.


    Quand elle ne prit pas le chemin qui les ramenait à leur appartement, il ne s'en étonna pas. Ce soir, ils avaient un rendez-vous. John avait attendu ça toute la journée avec que Kate avait essayé de ne pas trop y penser. Les faux espoirs, c'était bien pire que pas d'espoir du tout. En effet, la petite famille devait rencontrer un autre de renommée dans le monde de la littérature fantastique, l'auteur préféré du fils en fait qui avait tous ses bouquins, un certain Adriàn Rochester. John l'avait contacté et avait réussi à convaincre sa mère de le rencontrer, Honnêtement, elle n'avait accepté que par amour pour son dernier enfant en vie et elle comptait bien mettre les points sur les i dès le début de l'entrevue. Selon John, ce Monsieur Rochester pourrait avoir des informations véridiques à leur apporter au sujet des vampires, les principaux personnages de ses bouquins. Ils en avaient besoin depuis qu'ils s'étaient mis en traque de celui qui avait tué Adam, il y a moins d'un an.


    Kate gara le 4x4 comme une daube sur le parking d'un hôtel du centre-ville et attrapa le coude de son fils pour l'empêcher d'ouvrir tout de suite sa portière.

    _ Minute, John. Nous sommes bien d'accord : JE commence à parler avec ce type et toi tu la boucles jusqu'à ce que je décide que c'est bon. OK ?

    Son fils poussa un long soupir. C'était toujours la même chose avec elle. Il fallait se comporter en parfait petit soldat. Déformation professionnelle ?

    _ Oui, maman, acquiéca-t-il avant d'ajouter : Mais essaye de ne pas l'agresser, d'accord ? C'est déjà super gentil à lui d'accepter de nous recevoir alors autant éviter de lui faire regretter.

    Kate eut un haussement d'épaules innocent. Comme si c'était son genre ! Eurm...
    Les Banks descendirent de voiture sous le regard désapprobateur du portier habillé comme un valet de chambre. C'était un hôtel de grand standing et Kate débarquait habillée en motarde. Certes, elle était sexy avec son cuir mais faisait tout de même un peu agressive. Bon, oh, il ne fallait pas pousser non plus ! Déjà, elle avait laissé son flingue dans le 4x4, ce qui était un progrès incroyable. Oui bon en fait, elle s'était juste dit qu'ils risquaient d'être fouilés avant de pouvoir voir Monsieur Rochester et mieux valait ne rien avoir à se reprocher. Surtout qu'elle ne lui voulait rien de mal à cet auteur. Du moins pas encore...

    Ils furent introduit dans ce qu'un employé guindé appela "petit salon" et Kate se dit en son fort intérieur qu'il était assez grand pour accueillir tout son appartement. Là, on leur annonça qu'ils allaient devoir patienter un petit moment le temps que Rochester finisse une interview pour une presse locale. John n'était que trop au courant de la sortie prochaine d'un nouveau livre et piaffait déjà d'impatience. Kate s'en moquait comme d'une guigne.

    Au bout de vingt minutes d'attente dans un silence de plomb, la jeune femme se leva d'un bon du canapé sur lequel elle n'arrivait plus à tenir en s'exclamant :

    _ Viens John ! Nous avons assez perdu de temps !

    Furibonde et malgré les protestations de son fils, elle se dirigea au pas de charge vers la porte, posa la main sur la poignée, la tourna pour faire pivoter le battant sur ses gonds et... se trouva nez à nez avec un homme d'une trentaine d'années, à la peau pâle et au regard franc, quoi que surpris sur le moment. La jeune femme retint son souffle et resta plantée là, à deux centimètres de lui, les yeux dans les siens. Une aura incroyable se dégageait de lui et Kate était prise au piège.
    Quelques mètres derrière elle, John murmurait :

    _ Monsieur Rochester...


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MessageSujet: Re: I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn   I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn EmptyMar 22 Fév 2011 - 13:39

I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn Kadria10
A bit of an age gap I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn 319461


    Une interview pour la presse. Adriàn claqua la porte de sa suite, maudissant son agent et ses idées à deux mornilles. Qu'allait-il lui inventer après ? Des séances d'autographes en plein jour ? Des bains de foules pendant les matchs de football ? Vraiment n'importe quoi. Il s'assit néanmoins avec grâce dans un fauteuil, même seul, il était de son devoir d'être parfait. Il consulta son planning de la soirée et soupira. Il avait d'abord décidé d'écrire pour se permettre de vivre correctement et de soutenir ses frères, mais les proportions que les choses avaient prises devenaient tout bonnement ridicules. Son idée de génie n'avait pas été si brillante que cela en fin de compte, il devait supporter des journalistes aussi cultivés qu'un paysan de son époque et répondre calmement à leurs questions toutes plus stupides les unes que les autres.

    - Comptez-vous écrire une suite Mr Rochender ?
    - Rochester. Étant donné que le roman était le premier tome d'une trilogie... Je dirais que oui.
    - Ah...


    Ah en effet. Le pauvre journaliste s'était presque enfuit devant le visage impassible et la voix froide du vampire. Et encore, il n'était pas au courant de son état. Adriàn se demanda un instant si ses livres se vendraient mieux ou moins bien si l'on apprenait sa nature. Les humains étaient si bêtes qu'ils auraient pu l'idolâtrer pour sa condition, en même temps, les préjugés et la peur auraient pu le réduire au chômage très vite. Il se pinça l'arrête du nez et décida que de toute manière la question n'avait pas d'importance. Quelqu'un frappa à la porte et sortit Adriàn de ses pensées.

    "Entrez." ordonna-t-il d'une voix sèche.

    L'assistant de son agent ouvrit timidement la porte, pâle comme la mort. Adriàn se contenta d'un léger signe de tête, indiquant au jeune homme qu'il pouvait faire rentrer le journaliste.

    oOo

    Adriàn était désormais seul dans la salle, il avait expédié le pauvre journaliste à la vitesse de la lumière. Non pas qu'il ai besoin de se reposer entre deux entretiens ( il venait de se lever tout de même ) mais il voulait prendre le temps de réfléchir un peu à ses prochains invités. Des fans. Il avait seulement accepté de les recevoir par curiosité. Ils cherchaient des renseignements sur les vampires et Adriàn ne savait que trop bien que les informations concernant leur race feraient mieux de rester secrètes. Qu'est-ce que deux moldus pouvaient bien vouloir à des vampires ? Et surtout que savaient-ils déjà ? Il soupira avant de se lever, conscient du fait qu'il les avait fait attendre pour rien. Mais lorsqu'il ouvrit la porte, il se retrouva face à une belle femme d'une quarantaine d'année ( une gamine ) et de son gosse. Alors c'était eux l'entretien ?

    _ Monsieur Rochester...

    Adriàn acquiesça d'un hochement de tête mais ne laissa rien paraitre de son amusement. Il s'était attendu à un couple de chasseurs de vampires, munis de balles d'argent et de pieux. Mais non, le garçon avait plutôt l'air d'avoir trainé sa mère jusqu'ici pour faire signer son bouquin.

    Il observa le visage de la jeune femme et vit plusieurs émotions y défiler. La détermination et la colère tout d'abord, la surprise ensuite et finalement une sorte de fascination. Une moldue effectivement. Les sorciers ne se laissaient pas hypnotiser aussi facilement par des vampires. Il arrêta son examen et détourna le regard, préférant l’avis honnête de la jeune femme pendant leur petite… discussion. Il leur fit signe de le suivre après avoir lancé un regard lourd de sous entendu aux vêtements de la mère. Au fond il s’en fichait, il ne le faisait que pour le plaisir de la mettre mal à l’aise.

    « Je vous en prie, asseyez-vous. » murmura-t-il presque. « Un petit quelque chose à manger peut-être ? »

    Bien sur il n’avait rien amené à manger, mais la chambre avait un mini bar et des trucs à grignoter. Une horreur selon lui. Il n’avait pas eu besoin d’y gouter pour le savoir, l’odeur suffisait. Il prit place dans son fauteuil et posa son index sur ses lèvres, prenant un air curieux mais pas trop suspicieux.

    « Et ensuite, vous pourrez me dire ce que je peux faire pour vous. »


    (Désolée du retard d'un, et désolée si le post n'est pas super, il faut que je m'habitue au personnage^^)
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MessageSujet: Re: I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn   I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn EmptyMer 23 Fév 2011 - 11:06

    Kate sentit sa volonté lui échapper tout le temps où Rochester la fixa dans les yeux. Elle voulait détourner le regard mais n'y parvenait pas. Les lèvres légèrement entrouvertes par la surprise de l'avoir vu surgir devant elle, elle frissonna. L'homme reporta son attention sur John et la jeune femme redevint maîtresse d'elle-même. Elle n'aurait su dire si elle avait rêvé cette impression de perte du contrôle de soi ou si elle avait été bien réelle. En revanche, elle était certaine d'avoir absolument et irrémédiablement détesté ça.
    Elle tourna la tête vers son fils qui avait amorcé un sourire large de béatitude et elle leva les yeux au plafond. Les gosses !

    L'auteur sembla examiner sommairement la tenue vestimentaire de Kate – ce qui lui fit hausser un sourcil d'agacement - avant de leur fit signe de le suivre dans une pièce attenante à celle où ils avaient patienté.

    « Je vous en prie, asseyez-vous. » déclara-t-il dans un souffle avant de leur proposer une collation, que la veuve refusa d'un signe de tête avant même d'avoir consulté son fils.

    Avant de poser ses jolies fesses où que ce soit, elle eut un réflexe tristement semblable à chaque fois qu'elle allait dans un lieu pour la première fois : elle fit un 360° pour noter mentalement les différentes sorties possibles. Deux portes. Trois fenêtres. Elle aurait aimé pouvoir dire que c'était une manie acquise à l'armée mais la vérité était que c'était un tic propre aux Banks adultes. Grant le faisait. Kate le faisait. Et John, disons qu'il commençait à s'y plier, bien malgré lui. Toujours s'assurer une échappatoire était le meilleur moyen de se préserver. De plus, même si elle ignorait en face de quel être ils se trouvaient en ce moment même, c'était fort à propos...

    Kate s'installa sur le bras du fauteuil dans lequel John avait pris place. Une petite table basse en verre les séparait de celui du vampire.

    « Et ensuite, vous pourrez me dire ce que je peux faire pour vous. »

    Malgré le petit briefing qu'il avait eu avec sa maman dans la voiture sur le parking de l'hôtel, le jeune homme saisit l'occasion du petit silence qui s'était installé pour prendre la parole :

    _ Je m'appelle Jonathan Banks et voici ma mère, Katherine. J'aimerais commencer par vous dire que j'adore ce que vous écrivez. Je sais qu'on a du vous le dire une centaine de fois déjà mais... voilà, c'est dit ! ….. OK, je me sens vraiment stupide là.

    Kate dut se retenir de ne pas asséner une petite tape derrière la tête de son fils alors qu'elle en mourrait d'envie. Histoire de rassurer l'homme qui leur faisait face, elle intervint :

    _ Nous ne sommes pas des fans hystériques, au cas où ça ne se verrait pas. En passant : je n'ai jamais lu un seul de vos bouquins.

    Elle avait dit cela assez sèchement, comme si elle considérait ce fait comme une fierté. La vérité c'est qu'elle détestait avoir à flatter les gens et elle aimait encore moins que les gens se sentent flatter alors qu'il n'y avait pas de quoi. Il y avait toute sorte de mérites dans la vie. Pour Kate, être l'obsession de gamins boutonneux à peine sortis du collège en racontant des histoires de types aux longues dents, les mêmes que celui qui avait assassiné son fils, n'était vraiment pas méritant. Les traquer pour les faire passer sous le trèfle était déjà beaucoup plus encourageant.
    D'habitude, la jeune femme fixait ses interlocuteurs dans les yeux, bien en face. Ainsi sentaient-ils qu'il ne fallait pas s'amuser à se moquer d'elle ou à la faire chier. Cette fois, malgré toute la bonne volonté qu'elle voulait y mettre, elle ne parvenait pas à soutenir le regard d'Adriàn très longtemps. Quand leurs regards étaient imbriqués l'un dans l'autre, elle sentait un frisson l'envahir et elle perdait peu à peu le fil de ses pensées. Son esprit s'engourdissait.
    Comme parler était la meilleure manière de garder sa conscience en état d'éveil, elle reprit d'une voix la plus posée possible :

    _ C'est à cause de John que nous sommes là. Il pense que peut-être... Elle hésita une seconde, parce qu'au moment de le dire, cela lui semblait vraiment très stupide... peut-être que vous pourriez être ou avoir été en contact avec des vampires. De vrais vampires, je veux dire.

    Sa gorge se serra. Elle s'était rarement sentie aussi conne ! Son fils leva la tête vers elle et, sentant distinctement qu'elle allait se lever d'un moment à l'autre pour ficher le camp, il tint à défendre sa position :

    _ Vous donnez des détails si... troublants. Et ne me dîtes pas que c'est le travail d'un auteur de paraître convaincant. Vous parlez d'eux d'une manière différente de tous les autres auteurs de fantastique. Vous pouvez me croire, j'ai matière à comparaison. C'est comme si vous écriviez un documentaire plus qu'une oeuvre de fiction. Alors, est-ce que... est-ce que vous en avez déjà vu ?
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MessageSujet: Re: I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn   I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn EmptyVen 25 Fév 2011 - 10:05

    La jeune femme haussa un sourcil presque provocateur en voyant Adriàn examiner sa tenue vestimentaire. Alors comme ça elle avait du cran, la rencontre allait peut-être se montrer plus intéressante qu'il ne se l'était imaginée. Il les invita a le suivre et remarqua que la mère avait vérifié les issues de la pièce. En prédateur accompli, il faillit lui faire une remarque mais se retint de justesse. De toute manière, face à un vampire plus sauvage que lui-même elle aurait à peine le temps de hurler "porte" avant d'être vidée de son sang. Si seulement elle savait à qui elle avait affaire, elle aurait sans doute ramené toute sa panoplie de petit soldat. Il cacha son petit sourire moqueur avant de prendre place.

    La maman poule s'installa sur le bras du fauteuil de son fils et Adriàn trouva l'image très étrange. Comme quoi il ne fallait jamais juger un livre sur sa couverture. Il n'aurait jamais imaginé la jeune femme en maman protectrice, et pourtant le message était clair : touche le et tu es mort. Le vampire supposa qu'il y avait une raison bien particulière derrière le comportement de la jeune femme mais se retint bien d'en demander plus.

    _ Je m'appelle Jonathan Banks et voici ma mère, Katherine. J'aimerais commencer par vous dire que j'adore ce que vous écrivez. Je sais qu'on a du vous le dire une centaine de fois déjà mais... voilà, c'est dit ! ….. OK, je me sens vraiment stupide là.

    Adriàn retint un petit sourire triomphant. Oh il se fichait que le môme soit l'un de ses fans, mais l'agacement de sa mère était un spectacle exquis. Elle avait l'air d'un musicien très entrainé qui se trompait de note le soir du concert. C'était tout simplement délicieux à observer.

    Adriàn garda un visage impassible, aussi bien pour cacher son amusement au sujet de Katherine que son ennui vis à vis de Jonathan. Il ne remercia pas le jeune homme, pourquoi faire ? Il avait écrit les bouquins, il n'avait demandé à personne de les lire ou de les apprécier. Il hocha simplement la tête pour montrer qu'il écoutait avant de reporter son attention sur la jeune femme.

    _ Nous ne sommes pas des fans hystériques, au cas où ça ne se verrait pas. En passant : je n'ai jamais lu un seul de vos bouquins.

    Cette fois ci Adriàn s'autorisa à sourire. Elle n'avait effectivement rien de la fane hystérique et il avait la vague impression qu'elle n'aimait pas du tout les histoires de vampires. Alors que faisait-elle ici ? La réponse semblait évidente au vue de son accoutrement et de ses réflèxes de survie.

    Victime d'un vampire peut-être ? Ça expliquerait son envie de protéger son fils. Mais il n'arrivait pas à se représenter une mère célibataire partir à la chasse aux vampires. Peut-être était-elle simplement curieuse, mais Adriàn avait du mal à y croire. Elle n'arrêtait pas de le regarder dans les yeux avant de détourner brutalement le regard. Son pouvoir hypnotique devait véritablement la mettre mal à l'aise dans ce cas, et il en était ravi. Si cette jeune femme était bien ce qu'il l'accusait d'être, il n'avait aucunement l'intention de dérouler le tapis rouge pour elle.

    _ C'est à cause de John que nous sommes là. Il pense que peut-être... peut-être que vous pourriez être ou avoir été en contact avec des vampires. De vrais vampires, je veux dire.

    Si elle cherchait effectivement des renseignements sur les vampires, elle était tombée au bon endroit. Enfin, elle l'aurait été si Adriàn avait eu la moindre intention de les aider. Or, ce n'était pas le cas. Ces deux là ne cherchaient surement pas ses frères pour leur demander leurs autographes et il ne leur permettrait pas de faire de mal à ce qu'il considérait comme sa famille.

    Katherine trouvait apparemment que son discours avait été totalement ridicule et il dut de retenir de lui dire lui-même ce qu'il en pensait. Évidemment que leur idée avait été stupide ! Ils perdaient leur temps et gaspillaient le sien.

    "Je vois..." murmura-t-il, un petit sourire ironique aux lèvres.

    Il savait que son comportement énerverait la jeune femme, à vrai dire il comptait là dessus. Au moins il aurait une bonne excuse de les foutre à la porte. La jeune femme semblait sur le point de partir elle-même lorsque son fils reprit la parole.

    _ Vous donnez des détails si... troublants. Et ne me dîtes pas que c'est le travail d'un auteur de paraître convaincant. Vous parlez d'eux d'une manière différente de tous les autres auteurs de fantastique. Vous pouvez me croire, j'ai matière à comparaison. C'est comme si vous écriviez un documentaire plus qu'une oeuvre de fiction. Alors, est-ce que... est-ce que vous en avez déjà vu ?

    "Mais il s'agit bien du travail d'un écrivain, petit. Si vous croyez tout ce que vous lisez, vous ne devez pas fermer l'oeil de la nuit."

    Il se pencha en avant et se tourna plus particulièrement vers la mère du jeune homme. 

    "Si je comprends bien... Votre fils lit énormément de romans fantastique n'est-ce-pas ? Ne pensez-vous pas qu'il y a plus sain comme activité pour un jeune homme de son âge ?"

    Il se leva pour mieux les toiser de sa hauteur, essayant d'attraper le regard de la jeune femme pour bien faire passer son message.

    "Votre fils m'a tout l'air d'avoir une imagination débordante. Il serait sans doute plus sage de la réfréner à l'avenir, ne croyez-vous pas ?" Il passa ses bras dans son dos avant de leur lancer à tous deux un regard entendu. "Croyez moi sur parole. Les vampires n'existent pas."
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MessageSujet: Re: I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn   I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn EmptyDim 27 Fév 2011 - 17:50

    Lorsqu'Adriàn commença à tourner en dérision les espérances de John, sa mère se trouva immédiatement navrée pour lui. C'était son fils qui lui avait parlé de cet auteur et c'était la figure masculine de laquelle il tirait les plus grands enseignements depuis la mort de son père, même si ce n'était possible qu'à travers ses bouquins. Se faire railler par lui ne par conséquent pas être une partie de plaisir. Pourtant, Kate choisit d'abord de rester silencieuse.
    Quand le vampire tourna la tête vers elle, elle soutint son regard.

    "Si je comprends bien... Votre fils lit énormément de romans fantastiques, n'est-ce-pas ? Ne pensez-vous pas qu'il y a plus sain comme activité pour un jeune homme de son âge ?"

    Quelle blague ! Lui, un homme célibataire sans enfant (si elle se souvenait bien ce que lui avait raconté John à son sujet) voulait lui donner des leçons d'éducation.
    Lorsqu'Adriàn se leva pour les toiser de sa hauteur, la veuve resta d'abord de marbre, sur l'accoudoir du fauteuil. Elle sentait une colère bien connue monter en elle. S'il voulait la provoquer, il avait choisi le meilleur moyen.

    "Votre fils m'a tout l'air d'avoir une imagination débordante. Il serait sans doute plus sage de la réfréner à l'avenir, ne croyez-vous pas ? »

    Voilà qu'il recommençait, le sot. N'entendait-il pas le rythme cardiaque de Kate s'accélérer à chaque mot déplacé qu'il prononçait ? La jeune femme baissa la tête et ferma lentement les yeux en serrant les dents bien fort. Ne pas faire d'esclandre, surtout ne pas faire d'esclandre. Elle allait calmement se lever et s'en aller avec son fils. Ils rentreraient dans leur appartement et elle lui interdirait de reparler de cette entrevue avant au moins trois ou quatre ans, histoire d'être bien sûr que l'humiliation qu'elle venait de subir était oubliée. Ou presque.
    Il faut tout de même dire que c'est peut-être ce qui se serait produit si Adriàn n'avait pas ajouté ces derniers mots fatals :

    « Croyez moi sur parole. Les vampires n'existent pas."


    La tête toujours baissée, Kate rouvrit d'un coup les yeux. A présent, ils étaient noirs et chargés d'éclairs. D'un mouvement lent qui ne présageait rien de bon, elle releva le menton vers le vampire. Dans son fauteuil, John tressaillit et s'écarta autant qu'il put de l'accoudoir où sa mère était installée. Réflexe de survie, si l'on peut dire. La veuve se remit debout. Elle n'arrivait pas à la hauteur de son interlocuteur mais au moins elle ne se sentait plus rabaissée. Armée de sa fierté et de sa colère, elle se rapprocha jusqu'à venir sous le nez d'Adriàn, inconsciente du danger que cette proximité aurait pu représenter.

    _ Vous croyez pouvoir me dire comment je dois m'occuper de MON fils ? demanda-t-elle d'une voix posée qui ne présageait – les gens qui la côtoyaient le savaient à présent – vraiment mais alors vraiment rien de bon. Qui que vous soyez, je ne vous le permets pas.

    Kate était si furieuse que, même si elle regardait le vampire dans les yeux, elle parvenait à rassembler ses pensées jusqu'à contrer l'hypnose innée de ces créatures.

    _ Ecoutez, mon vieux [C'était probablement la seule personne depuis des siècles à l'appeler de la sorte] Je me contrefous que vous nous preniez pour des psychotiques tout droit échappés d'un asile, d'accord ? Les vampires existent !

    Elle ne se trouvait plus bête de le soutenir devant ce célèbre inconnu à présent, car elle avait perdu toute volonté d'être respectée par quelqu'un de son étroitesse d'esprit (ce qu'elle croyait).
    Sa mâchoire tremblait mais elle parvint à s'exprimer néanmoins.

    _ Mon fils, Adam, est mort, quasiment égorgé par l'un d'eux. J'étais là, je l'ai vu. De longues canines effilées, un regard fou pour des yeux sanguins, la peau pâle comme la lune, le tatouage d'un symbole tribal sur la nuque... Il s'est évanoui à la vitesse de la lumière, laissant le cadavre de mon fils sur le pavé. Adam n'avait que 17 ans.

    Elle ne sut pas dire si la mention du tatouage évoquait quelque chose au vampire ou pas. Cela aurait du mais Adriàn cachait trop bien son jeu pour les sens humains.
    Kate se redressa dignement et ajouta après quelques secondes de silence :

    _ J'ignore si vous m'avez dit la vérité ou si vous me cachez des choses mais ça n'a pas d'importance. Quelques informations n'auraient pas été superflues mais avec ou sans elles, je traquerai ce meurtrier et je le tuerai. Et si j'en rencontre d'autres sur ma route, ils subiront le même sort.

    La veuve tourna la tête vers John et lui indiqua d'un signe du menton de se lever pour un départ imminent, ce qu'il fit sans hésitation. Il n'avait jamais vu sa mère dans une colère aussi bien contrôlée. D'ordinaire, elle criait et/ou agitait son flingue pour se faire obéir. Heureusement qu'elle l'avait laissé dans la voiture cette fois-ci.

    _ Viens, John. Nous avons tous perdu notre temps.

    Le jeune homme ouvrit la bouche mais les protestations moururent dans sa gorge. A la place, il lança un regard étrangement pénétrant à son auteur favori. Ses yeux étaient un mélange de supplication et de lucidité. S'ils avaient pu s'exprimer en mots, ils auraient dit : « Je sais que j'ai raison ».
    Sans le savoir, Kate venait d'informer le chef d'un des plus puissants clans de vampires de la vendetta qu'elle comptait mener contre eux. On avait fait mieux en matière d'effet de surprise. Pourtant, le bain de sang pouvait encore être évité. Pour cela il suffisait que l'ex-militaire ne tombe jamais sur la piste des buveurs de sang...
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MessageSujet: Re: I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn   I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn EmptyVen 4 Mar 2011 - 13:46

    Adriàn s'amusait follement de voir la jeune femme essayer de controler sa rage, en vain. Ses mains tremblaient sous le coup de la colère et elle avait fermé les yeux, comme pour mieux retenir le flot de sentiments qui la traversait. Le vampire n'était pas fou, il savait que reprocher à une mère la façon dont elle éduquait ses enfants était un terrain dangereux, mais c'était justement ça qui l'amusait. La provoquer, essayer de comprendre son caractère par la manière dont elle réagirait. Si elle se contentait de se lever et de partir calmement, il n'avait rien à craindre d'elle, mais si elle se battait... Il allait devoir trouver un moyen de l'empêcher d'approcher de ses enfants.

    Katherine releva brusquement la tête et ouvrit les yeux. La détermination qu'il lut au fond de son regard le fixa définitivement sur le genre de femmes qu'elle était : une battante, un soldat presque. Son fils trembla légèrement en la voyant réagir et Adriàn esquissa un sourire amusé. Elle ne manquait pas d'autorité, ça c'était sur, et le vampire ne se souvenait que trop bien à quel point cela pouvait être important dans l'éducation d'un enfant. Il s'efforça de ne plus penser à ses frères et se reconcentra sur la jeune femme qui venait de se lever. Au moins elle avait du cran, mais elle ne savait pas à qui elle avait affaire. Se renseigner sur sa cible aurait peut-être du faire partie de son plan d'attaque initial mais Adriàn sentait bien que tout ceci n'était pas préparé. Elle sortait de ses gonds et c'était sans doute le meilleur moyen d'en savoir un peu plus sur son histoire et ses motivations.

    _ Vous croyez pouvoir me dire comment je dois m'occuper de MON fils ? Qui que vous soyez, je ne vous le permets pas.

    Déjà elle n'avait pas l'air d'être intimidée face aux célébrités et Adriàn l'imaginait sans peine insulter le président des Etats-Unis pour protéger son gamin. Il la regarda droit dans les yeux pour essayer de la calmer mais ce fut sans effet. Apparemment sa colère était telle qu'il ne pouvait plus influencer son humeur. Cette femme avait du cran.

    _ Écoutez, mon vieux, je me contrefous que vous nous preniez pour des psychotiques tout droit échappés d'un asile, d'accord ? Les vampires existent !

    Mon vieux ? Vraiment ? C'est vrai que techniquement Adriàn avait quelques années de plus que la jeune femme, mais physiquement il faisait la trentaine. Il retint à grande peine un éclat de rire devant la familiarité de Katherine et se contenta d'un sourire amusé. Cependant toute trace de malice s'effaça de son visage lorsqu'elle entama son récit, et il s'en voulut presque d'avoir cherché à en savoir plus sur elle.

    _ Mon fils, Adam, est mort, quasiment égorgé par l'un d'eux. J'étais là, je l'ai vu. De longues canines effilées, un regard fou pour des yeux sanguins, la peau pâle comme la lune, le tatouage d'un symbole tribal sur la nuque... Il s'est évanoui à la vitesse de la lumière, laissant le cadavre de mon fils sur le pavé. Adam n'avait que 17 ans.

    Un tatouage tribal sur la nuque. C'était tout ce qu'il avait retenu de la scène, avec la mort du jeune homme. Le reste de la description, elle aurait pu la trouver dans un bouquin, mais ce tatouage, ce symbole n'était pas anodin. Elle ne pouvait pas l'avoir lu ou inventé; elle l'avait vu.

    Il garda un visage impassible avec une pointe de compassion pour la jeune mère. Il savait ce que c'était de perdre des êtres chers, et maintenant il comprenait mieux ce qu'elle faisait ici. La suite ne fit que le confirmer.

    _ J'ignore si vous m'avez dit la vérité ou si vous me cachez des choses mais ça n'a pas d'importance. Quelques informations n'auraient pas été superflues mais avec ou sans elles, je traquerai ce meurtrier et je le tuerai. Et si j'en rencontre d'autres sur ma route, ils subiront le même sort.

    Répondre à la violence par la violence, un trait tellement humain. Mais quelque chose que la plupart des vampires gardaient avec leur transformation. Adriàn savait ce qu'était le désir de revanche, le besoin que quelqu'un paie pour la douleur qui vous a été causée. Mais il s'était juré de ne plus encourager la violence, d'autant plus qu'elle était déstinée à massacrer quelqu'un qu'il considérait comme son fils. Il ne savait pas qui avait tué Adam, mais ça n'avait pas d'importance, il protègerait son clan contre tout, et malgré les fautes commises.

    Katherine et son fils se levaient déjà mais Adriàn ne pouvait pas les laisser partir. Il venait de recevoir une menace indirecte et certes, involontaire, mais il ne pouvait pas laisser cette femme sortir et massacrer sa propre famille.

    _ Viens, John. Nous avons tous perdu notre temps.

    Le fils lui lança un regard entendu et Adriàn comprit qu'il ne les ferait pas changer d'avis. Mais il devait en savoir plus, se rapprocher d'eux pour mieux les canaliser. Les massacrer sur le champ aurait pu être une option dans sa jeunesse, mais l'amour du carnage lui était passé et il estimait que cette petite famille avait bien assez souffert comme cela.

    "Je ne suis pas entièrement d'accord."

    Il s'avança d'un pas vif et se plaça entre Kate et la porte.

    "Je crois que votre fils n'est pas le seul à avoir abusé des histoires de vampires. En supposant qu'ils existent, comment allez-vous les trouver ? Et les combattre ? Je suis sur que ce genre de scène parait amusante au cinéma, mais je ne pense pas que vous teniez à vous retrouver face à un véritable vampire. S'ils existaient bien entendu."

    Il se redressa complètement, faisant jouer sa grande taille et sa prestance naturelle pour essayer d'impressionner la jeune femme. Elle avait eut la chance relative de menacer un vampire 'pacifique' et non pas l'un des plus jeunes et sauvages. Mais il ne fallait pas se faire d'idées, elle ne tiendrait pas face à quelqu'un d'autre.

    "Ne me faîtes pas rire. Si vous en êtes arrivé jusqu'à moi dans votre petite quête, c'est que vous n'avez aucune piste. Pas la moindre. Si vous tenez à aider votre fils, abandonnez."


(Je ne suis pas sure de t'avoir vraiment avancé mais bon, j'espere que le post te plaira quand même Razz)
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MessageSujet: Re: I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn   I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn EmptyMer 9 Mar 2011 - 14:56

    Lorsqu'Adriàn surgit entre elle et la sortie, Kate eut le réflexe de porter la main à sa ceinture où aurait du se trouver son arme si elle ne l'avait pas laissé dans la voiture. Elle ne se détendit qu'à moitié en constatant qu'il voulait juste parler et leva le menton vers lui pour le regarder dans les yeux. Ses deux disques noirs la fixaient également, imperturbables et hypnotiques. Dans son silence, elle essuya un frisson.

    "Je crois que votre fils n'est pas le seul à avoir abusé des histoires de vampires. En supposant qu'ils existent, comment allez-vous les trouver ? Et les combattre ? Je suis sur que ce genre de scène parait amusante au cinéma, mais je ne pense pas que vous teniez à vous retrouver face à un véritable vampire. S'ils existaient bien entendu."

    Ah ! On voyait bien que cet homme-là ne connaissait pas la famille Banks. Lorsque Grant était encore en vie, ils auraient plus prendre la direction de leur comté rien qu'avec leur stock d'armes personnelles. Peut-être même de l'Etat tout entier avec l'aide de leurs amis de la National Rifle Association. Kate avait dans l'idée qu'un vampire avec un trou de quinze centimètres entre les deux yeux seraient aussi inoffensifs qu'un légume. Elle eut une pensée mélancolique pour son Benelli M4 qui l'attendait, enveloppé dans une couverture, sous le pneu de rechange dans le coffre du 4x4 en bas de l'immeuble.

    "Ne me faîtes pas rire. Si vous en êtes arrivé jusqu'à moi dans votre petite quête, c'est que vous n'avez aucune piste. Pas la moindre. Si vous tenez à aider votre fils, abandonnez."

    Kate avait bien envie de lui coller une mandale à ce petit coq provocateur. Il l'avait cherché et puis, elle en avait administré pour moins que ça. Il lui suffirait de serrer le poing et de lever le coude... Toutefois, son esprit analysa ce qu'Adriàn venait de dire et tout à coup, son visage s'illumina. Ses lèvres perdirent leur rictus mauvais pour se fendre en un sourire qui s'élargissait au fil des secondes. Son regard devint moins agressif. Bientôt, ce fut comme si on pouvait lire en néon clignotant sur son front : « J'ai gagné ».
    Si vous tenez à aider votre fils, abandonnez. S'il était si sûr que les vampires n'existaient pas, pourquoi prendre la peine de leur donner ce conseil ? D'ailleurs, sa phrase avait sonné moins comme un conseil que comme un ordre. Ou alors comme un avertissement, une menace. Pour Kate, cela ne voulait dire qu'une seule chose : que John et elle s'approchaient de leur but.

    La jeune femme croisa les bras sous sa poitrine et tint le menton bien haut, déjà pour soutenir le regard d'Adriàn mais aussi et surtout pour se montrer digne.

    _ John avait raison, souffla-t-elle, avant de pointer son index sur le vampire et de tapoter deux fois sa chemise au niveau du torse. Vous savez quelque chose.

    L'homme se dressait devant elle comme un roc inébranlable. Sous la pression de son doigt, il n'avait pas broncher d'un millimètre. Cette force fit battre Kate des cils. L'espace d'une seconde, elle se trouva très impressionnée. Rares étaient les hommes qui pouvaient se vanter de lui avoir fait cet effet. Au contraire, elle les traita souvent de mauviettes ou au moins le pensait. Il fallait dire aussi que face à l'intrépide Grant Banks, peu d'hommes faisaient le poids, même après que le voile de la mort sur lui se soit abattu. Alors qu'elle appréciait inconsciemment la stature solide de son interlocuteur, Kate sentit sa volonté lui échapper discrètement. Elle ferma les paupières le temps de rassembler ses esprits, s'intimant à elle-même de se concentrer, et poursuivit :

    _ Ne vous en faîtes pas pour nous. Nous ne sommes pas exactement de gentils petits citoyens sans défense.

    Plusieurs cicatrices sur le corps de la jeune femme le prouvaient d'ailleurs et n'importe qui, confronté à son regard, aurait pu se rendre compte qu'elle était d'une force et d'une volonté hors du commun. Elle était tenace et cela l'avait toujours aidée dans la vie.

    _ Qu'ils faillent juste les noyer dans un bénitier ou alors leur arracher les membres un à un pour les brûler dans la cheminée, je le ferai.

    John frissonna en l'entendant dire cela. Il imagina la scène dans sa tête et se rendit compte, avec une pointe d'angoisse, qu'en fait il voyait très bien sa mère exécuter ces menaces. Elle ne pouvait pas venger la mort de son époux mais elle pouvait s'occuper de faire payer celle de son fils, et c'était peut-être ça qui lui donnait cette détermination et cette cruauté. Oui, sans doute, car comme elle proférait son plan, c'était de l'amour qui brûlait au fond de ses yeux. La culpabilité aussi. Celle d'avoir aimé Adam trop tard. Celle de ne pas l'avoir aimé assez.

    Plus calmement, la veuve reprit :

    _ Vous ne prendriez pas la peine de me dire de renoncer si nous étions dans l'erreur. Surement pas cette affection. J'en conclue que vous croyez en ces monstres. Je comprends que vous puissiez ne pas vouloir vous opposer à eux. Vous avez votre vie, votre business. Très bien.... Cependant, ma vie à moi est finie depuis qu'ils m'ont pris Adam. C'était mon fils et il était si jeune. Je l'ai assez pleuré. Maintenant, je dois répondre à la rage qu'il y a en moi. Je dois la diriger contre ses meurtriers pour lui rendre juctice.

    Kate déglutit. Pourquoi lui avait-elle dit tout cela ? Ça ne lui ressemblait pas de s'ouvrir ainsi à un inconnu. Elle poussa un petit soupir et baissa la tête pour souffler :

    _ Ecoutez, je ne vous demande pas de comprendre les raisons qui me poussent à faire ce que je fais, d'accord ? Juste... Si vous pouvez m'aider d'une manière quelconque, alors... s'ils vous plaît, faîtes-le.

    Ça lui avait presque écorché la bouche mais au moins, c'était dit !
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MessageSujet: Re: I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn   I won't say that I need you (but help me please) - PV Adriàn EmptyJeu 28 Juil 2011 - 15:46

    Adriàn ne savait plus comment faire pour les obliger à abandonner leur quête aussi folle que suicidaire. Il pouvait lire la détermination au fond du regard de la mère, mais le petit paraissait moins décidé qu'elle, c'est pourquoi Adriàn avait tenté de faire appel au côté maman ours de Kate. Malheureusement pour lui – et pour eux pensa-t-il – sa tentative s'était soldée par un échec. Apparemment rien ni personne ne pouvait ébranler la conviction de la jeune femme ou entamer sa résignation.

    Adriàn sentit son erreur stratégique à l'instant même où les mots franchirent ses lèvres. Il se retint de soupirer et tenta de garder un regard victorieux. Malheureusement pour lui la situation avait été renversée. C'était Kate qui avait désormais l'avantage. Ses lèvres pincées s'étirèrent en un sourire victorieux lorsqu'elle comprit la maladresse dont il avait fait preuve. Bien qu'agacé, Adriàn était impressionné par l'intuition de cette jeune femme. Peu d'humains, et peu de moldus surtout, aurait été capables de lui tenir tête et de le pousser à l'erreur.

    _John avait raison. Vous savez quelque chose.

    « Rien qui puisse vous aider j'en ai peur. »

    Adriàn n'aimait pas perdre mais plus que tout, il n'aimait pas voir le regard triomphant de celui qui l'avait battu. La manière désinvolte qu'elle avait de pointer son doigt vers lui et de lui tapoter le torse lui hérissait le poil. Il sentit sa colonne vertébrale frissonner mais le reste de son corps demeura parfaitement immobile.

    Le vampire se doutait bien qu'elle était assez forte pour beaucoup de choses, mais il doutait de sa capacité à combattre des créatures dix fois plus rapides et plus fortes qu'un être humain de sa propre carrure. Que pourrait bien faire un petit bout de femme frêle contre sa tribu? Pourtant, le ton déterminé et la colère qu'il pouvait sentir dans ses paroles aurait pu l'inquiéter.

    _Qu'il faille juste les noyer dans un bénitier ou alors leur arracher le membres un par un pour les brûler dans la cheminée, je le ferai.

    Adriàn sentit le petit frissonner et du bien admettre que les mots de sa mère l'avait un peu surpris. Une telle cruauté devait venir de quelque part. Mais peu importait au fond, si elle s'attaquait à ses enfants, il les défendrait. Il avait déjà trop souffert de la perte de son frère. Il comprenait les sentiments de la mère, mais dans cette guerre, il ne pouvait pas se mettre de son côté. Il ferait en sorte de châtier le vampire responsable de la mort de son fils, mais il ne devait pas les laisser s'en mêler. Les risques étaient trop grands.

    _Vous ne prendriez pas la peine de me dire de renoncer si nous étions dans l'erreur. Surement pas cette affection. J'en conclue que vous croyez en ces monstres. Je comprends que vous puissiez vouloir ne pas vous opposer à eux. Vous avez votre vie, votre business. Très bien... Cependant, ma vie à moi est finie depuis qu'ils m'ont pris Adam. C'était mon fils et il était si jeune. Je l'ai assez pleuré. Maintenant je dois répondre à la rage qu'il y a en moi. Je dois la diriger contre ses meurtriers pour lui rendre justice.

    Adriàn resta estomaqué l'espace d'un instant. Il ne le montra pas vraiment, mais il pouvait presque sentir la douleur de la jeune femme comme si c'était la sienne. Peut-être était-ce le cas. Il avait perdu son frère, alors qu'il était censé le protéger. Mais cette rage, il l'avait abandonnée il y a longtemps déjà. Elle ne servait à rien, elle vous dévorait pour ne plus rien laisser d'humain en vous. Il n'aurait pas supporté de se transformer en monstre lui-même.

    Pourtant ce désir de revanche, il pouvait le comprendre. Le besoin de rendre justice à la personne qui comptait le plus pour vous, c'est un moyen de l'honorer. Malheureusement, Adriàn ne pouvait pas soutenir son projet car il s'attaquait à sa famille. Il n'en voulait pas à la jeune femme pour autant, il comprenait.

    « Je ne suis qu'un auteur de roman, je ne peux pas vous aider. »

    Il se dirigea vers la jeune femme et posa sa main dans son dos. Son geste était si délicat que le ton menaçant de ce qui suivit produisit un contraste incroyable.

    « Je ne peux pas vous empêcher de vous lancer dans cette aventure. Mais si vous y êtes déterminée, ne vous attendez pas à une partie de plaisir. Quel les vampires existent, ou non. »

    De sa main libre il ouvrit la porte et planta ses yeux dans ceux de la jeune femme. Il avait une envie folle de soupirer mais il ne laissa pas sa lassitude prendre le dessus. Son visage resta stoïque. Voilà qui compliquait un peu ses projets.
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