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 Get ready for the Stellar Explosion [PV Arthur]

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MessageSujet: Get ready for the Stellar Explosion [PV Arthur]   Get ready for the Stellar Explosion [PV Arthur] EmptyDim 13 Mar - 17:45

    Get ready for the Stellar Explosion [PV Arthur] 11040205041617266
    Get ready for the Stellar Explosion
    Black hole or white dwarf ?
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    (Supermassive Black Hole - MUSE)

    FLASHBACK - Automne 1993

    Shane était entré en dernière année d'études à Poudlard. Encore quelques mois et il pourrait partir. Loin, peu importait où. Loin, et personne ne pourrait jamais le retrouver.
    La vie à l'école l'étouffait. Les règles de bonne conduite le rendaient fou ; il n'était vraiment pas taillé pour vivre en communauté. Que ce soient les binômes en cours ou les équipes au Quidditch, toutes ces associations le fatiguaient. Il n'avait pas envie de faire d'efforts. Vivre était bien assez compliqué sans exiger qu'on le fasse avec de faux sourires. Shane trouvait ses camarades à vomir. Ils plaisantaient entre eux et cassaient du sucre sur leur dos dès qu'ils tournaient les talons. Cette mascarade était ridicule. Pourquoi la société ne permettait-elle pas dire franchement à quelqu'un qu'on ne l'aimait pas ou qu'on le trouvait con comme un boursouflet ? Le jeune homme était persuadé que le monde se porterait beaucoup mieux si les gens se disaient la vérité, aussi dure soit-elle. D'ailleurs, il ne se gênait pas pour le faire et c'était sans doute la raison pour laquelle il était seul la plupart du temps. Il ne pensait pas nécessairement du mal de toutes les personnes qui l'entouraient mais ses jugements étaient bien souvent aiguisés comme des lames de rasoir. Il était un fin observateur, à défaut d'être un grand bavard, et s'intéressait aux gens qui l'entouraient comme un enfant s'intéresse la colonie de fourmi qu'il a mis dans cette espèce de bocal tout en long et dont il a oublié le nom.

    Il pleuvait beaucoup sur l'Angleterre ce matin. Shane traversa la cour du château dans le sens inverse des élèves qui se précipitaient en l'intérieur pour se mettre à l'abri. Il avait toujours trouvé cette réaction stupide au possible. C'était seulement de l'eau. C'était comme prendre une douche, habillé. Il aimait la sensation des vêtements collants sur son corps. Il avait l'impression que des mains invisibles le caressaient et ce n'était pas désagréable du tout.
    Apercevant le lac, il fit une courte halte pour observer le crépitement de ma pluie à sa surface. Ce spectacle avait quelque chose de grandiose, comme l'étaient souvent les plus simples choses que les gens ne remarquaient même plus. On dirait dit qu'un gigantesque miroir opaque et gris étendu dans l'herbe se faisait cribler de flèches. Après s'être arrêté quelques secondes, il reprit sa marche silencieuse. Où allait-il ? Il n'en avait pas d'idée précise. Il se contentait de marcher droit devant lui et de ne penser à rien. S'il ne s'était pas retenu, il se serait laissé hanter par le souvenir des mains baladeuses de son père la dernière fois qu'il était rentré chez lui. Même la Poufsouffle dévergondée qu'il s'était envoyé en revenant à l'école ne l'avait pas effacé. Rien ne pouvait l'effacer. Ça faisant des années maintenant qu'il essayait. Pourtant, il avait aujourd'hui la taille et la force de le repousser. Il pouvait se défendre. Malgré ça, il restait toujours tétanisé, essayant de ne pas prendre de plaisir pendant les sévices malsains qu'il se voyait infligé. Encore quelques mois et il aurait son diplôme qu'il considérait comme son passe-droit pour la liberté. Il serait majeur et n'aurait plus jamais à retourner chez ses parents. Il se casserait loin, laissant son père qui abusait de lui de toutes les manières possibles, sa mère qui faisait semblant de l'ignorer et sa petite soeur qui le savait mais ne disait rien. Il n'avait pas besoin d'eux.

    Arrivé à l'orée de la forêt interdite, Shane entreprit de grimper dans un arbre qu'il aimait escalader. Lorsque quatre mètres le séparèrent du sol, il jugea que c'était suffisant et s'installa à califourchon sur une grosse branche. De son perchoir, il voyait un peu le château et les alentours. Le professeur Flitwick était malade et sa classe aurait du aller étudier dans la grande salle, sous l'aimable surveillance du professeur Rogue sans doute, mais le jeune homme n'avait pas eu envie de se joindre à eux. Si on remarquait son absence, personne ne s'en plaindrait.
    Pensif, il se pencha en avant et posa son menton sur ses mains qu'il avait abandonné sur la branche. Il ferma les yeux quelques secondes et expira bruyamment. Il s'assoupit.

    Quand il rouvrit les yeux et bailla en s'étirant, il s'aperçut qu'il y avait quelqu'un au pied de l'arbre. Un jeune homme qui ne semblait pas l'avoir remarqué, perché comme il était. Il avait l'air de se tenir à l'abri de la pluie, ce que permettait le feuillage de l'arbre déjà marron mais pas encore totalement tombé. En plissant les yeux, Shane parvint à le reconnaître. C'était Arthur, un Poufsouffle de deux ans plus jeune que lui qu'il avait rencontré la veille tout juste dans la Salle sur demande et avec qui il avait un peu discuté. Ses lèvres s'étirèrent en un large sourire. C'était la personne la plus digne d'intérêt qu'il ait rencontré dans cette école. Tout comme lui, Arthur avait une large part d'obscurité en lui. Il ignorait les raisons de sa formation mais permettait en quelque sorte leur entente.

    _ Hé ! Fit-il un peu fort pour attirer son attention malgré le crépitement de la pluie.

    Quand il leva la tête, il lui fit un petit signe rock de la main avant de commencer à descendre de l'arbre. Il devait faire attention à ne pas glisser à cause du bois mouillé. Histoire de, il fit tout de même ostensiblement exprès de manquer de se ramasser en atteignant la dernière branche, tout ça dans l'unique but de choper Arthur par le col pour rattraper sa chute.

    _ Salut, murmura-t-il avec décontraction, fixant son camarade de ses yeux bleu clairs atrocement impressionnants.Tu me poursuis ? Tu es un stalker, ou un truc du genre ?

    Shane rit doucement et rapprocha son visage de celui d'Arthur. Il donna un petit coup de langue à la commissure gauche des lèvres du Poufsouffle et se redressa, un sourire taquin aux siennes.
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Arthur B. Thornfield
new & pure
Arthur B. Thornfield
hiboux : 18682
house points : 0
multicomptes : cf Jane A. Woodhouse
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MessageSujet: Re: Get ready for the Stellar Explosion [PV Arthur]   Get ready for the Stellar Explosion [PV Arthur] EmptyMar 22 Mar - 13:26


Black star - Avril Lavigne

    (Pfiou, tout ça pour ça Get ready for the Stellar Explosion [PV Arthur] 345962)

    Arthur aimait bien l’automne. Les gens détestaient cette saison parce que c’était la plus déprimante de toutes. En été, le soleil et la chaleur rendaient tout le monde de bonne humeur, au printemps, c’était le retour des oiseaux, du beau temps et de la floraison – la saison des amours aussi, enfin pour certains – et quant à l’hiver, elle aurait pu concourir pour le titre de saison la plus déprimante s’il n’y avait pas eut les fêtes, le ski, la neige et les gamins avec leur bataille. Arthur, quant à lui, appréciait la douceur de l’automne après la chaleur étouffante de l’été, il profitait de la beauté des feuilles mortes qui tombaient et du vent qui semblait embêter tout le monde sauf lui. Il ressentait très bien à quel point cette saison était maussade et terne mais il aimait cette ambiance, il avait étrangement l’impression d’être plus en phase avec lui-même.

    Comme pour chaque période de vacances, à Halloween il était retourné chez ses parents. Un voyage dont il se serait bien passé. De un, il détestait perdre du temps à devoir faire l’aller-retour, de deux, il devait se lever tôt pour y aller, de trois vu que sa sœur – jeune mère à cette époque – squattait de plus en plus chez leurs parents depuis que son petit copain s’était fait arrêter après l’avoir mise enceinte, le petit garçon qui était né lui tapait sur le système. Ah oui, et bien sur, il haïssait ses parents plus que tout au monde. Ce n’était que difficilement négligeable.

    Pendant une semaine, Arthur avait fait semblant de ne pas voir l’état de sa sœur, parce qu’il ne savait pas quoi faire pour l’aider probablement, et qu’il préférait compter sur ses parents pour s’en occuper à sa place. C’étaient eux les adultes. Lui, il n’avait que seize ans pour l’amour de Dieu, ce n’était pas à lui de s’inquiéter de ce genre de choses en principe, alors il avait préféré mettre tout ça dans un coin de sa tête et se dire que ça irait mieux sans qu’il n’ait à intervenir. Il était encore trop jeune pour s’occuper de ce genre de problèmes lui, et pour tout dire, ça le mettait mal à l’aise de voir Ariane dans cet état constamment, alors il préférait l’éviter plutôt que d’essayer de l’aider. De toute façon, il était sur qu’il n’aurait servi à rien.

    Depuis qu’il était revenu à Poudlard après les vacances, il y avait donc encore moins pensé. Il préférait ne pas comprendre que sa sœur était entrain de se tuer à petit feu et c’était beaucoup plus facile d’ignorer sa douleur quand il ne l’avait pas sous ses yeux. Cet environnement là était plus propice à la lâcheté, il s’en rendait bien compte, mais ça l’arrangeait. Il avait reprit les cours depuis une semaine maintenant sur son rythme normal de deux cours sur trois. Disons que quand on se réveillait tous les jours en retard et qu’on repartait une fois sur deux en avance, forcément… Les professeurs s’étaient toujours demandés comment Arthur réussissait à obtenir la moyenne à quasiment tous ses examens, à vrai dire, même Arthur se le demandait.

    Après avoir fait tomber son réveil pour le forcer à s’éteindre, il grogna, se retourna dans son lit pendant quelques minutes et se força à se lever. Il n’était même plus sur de savoir quel jour de la semaine on était, de toute façon, pour ce que ça changeait. Le dortoir était vide. Il se prépara aussi vite qu’il le pouvait en étant encore à moitié endormi et sorti de la tour des Poufsouffle, passa devant la Grande Salle encore remplie et croisa les élèves qui revenaient en courant à l’intérieur dans le château. Visiblement c’était le week-end. Et il pleuvait. Un petit sourire étira les lèvres du jeune homme et il sortit, réagissant exactement à l’opposé de tous les autres élèves de l’école, tous sauf un en tout cas.

    Il portait un simple jean et un t-shirt gris, parce qu’il détestait se prendre la tête pour s’habiller. Il fourra les mains dans ses poches et commença à avancer jusqu’au parc du château, bien décidé à profiter d’un petit moment de calme, qu’il considérait comme bien mérité. Après avoir passé la semaine à entendre ses camarades se plaindre parce qu’ils avaient trop de devoirs, parce qu’un tel avait dit ceci sur lui ou elle et que maintenant toute l’école était soi-disant au courant et ne parlait que de ça, parce qu’ils étaient enrhumés ou bien que la pluie les déprimait… Arthur n’en avait rien à foutre de leurs problèmes, c’était dérisoire. Ils étaient tous dérisoires. Arthur méprisait tout le monde, alors ces moments de solitude lui faisaient toujours du bien.

    Il ne lui fallut pas plus de cinq minutes pour être à moitié trempé. Il fallait dire qu’il ne cherchait pas spécialement à se protéger de la pluie et qu’elle tombait bien. Ca ne le dérangeait pas, il aimait la pluie. Il aimait sentir les gouttes d’eau ruisseler de ses cheveux pour venir rouler sur son visage et retomber par terre. Il avait l’impression d’être purifié. Ses cheveux furent bientôt complètement trempés et il décida de s’arrêter quelques secondes sous un arbre qui ne pourrait l’abriter qu’à moitié de toute manière. Il sursauta légèrement quand il entendit une petite voix venue d’en haut, il s’était tellement attendu à être seul… Surtout qu’il avait de suite reconnu la voix, elle avait quelque chose d’envoûtant, comme la personne. Il se tourna doucement et releva les yeux vers les branches de l’arbre sous lequel il s’abritait et ses yeux confirmèrent son hypothèse : Shane.

    Les deux jeunes gens s’étaient rencontrés la veille et Arthur avait gardé une plutôt bonne impression du jeune homme. Shane avait deux ans de plus que lui et Arthur aimait parler avec des gens un peu plus âgés que lui, mais ce n’était pas ça qui l’avait attiré chez le jeune homme… Il avait vraiment quelque chose d’hypnotique et il n’avait fallu qu’une petite vingtaine de minutes à Arthur pour comprendre que ce qu’il avait entendu dire sur le jeune homme était vrai. Il agissait comme un trou noir, il attirait tous ceux qui avaient l’audace de se promener un peu trop près, mais de lui émanait cette impression de danger qui prévenait les autres qu’il valait mieux ne pas s’en approcher si on ne voulait pas finir dans le néant intersidéral. Arthur comprenait très bien qu’il avait plutôt intérêt à s’éloigner tant qu’il était encore en un seul morceau, mais comme à chaque fois, ça ne lui donnait qu’une seule envie : faire exactement le contraire. Arthur aimait avoir l’impression de se détruire et être en compagnie de Shane, c’était un peu ce que ça lui donnait comme impression. Il aimait ça.

    Il se laissa faire quand Shane se servit de lui pour s’appuyer en passant son bras derrière son cou et sourit malicieusement de manière machinale quand il croisa ses beaux yeux bleus. C’était probablement ce qu’il y avait de plus hypnotique chez le jeune homme et Arthur avait du mal à s’en détacher à chaque fois. Cette fois-ci il n’essaya même pas. Tout comme il n’essaya pas d’empêcher Shane quand celui-ci rapprocha son visage. Les contacts physiques ne le gênaient pas. Il savait que comme lui, Shane ne faisait que jouer. « On se connait depuis seulement une journée, je vais attendre encore un peu avant de jouer les pervers, désolé de te décevoir. » Il ne chercha pas à dissimuler le petit sourire en coin qui naquit sur ses lèvres et n’essaya pas non plus de s’éloigner de Shane, au contraire. « En plus, quand je suis les gens, je m’y prends mieux que ça. » Il lança un petit clin d’œil malicieux à Shane avant de passer rapidement sa langue sur ses lèvres, restant toujours bloqué sur les yeux de Shane.

    Arthur ne savait pas encore exactement ce qu’il y avait chez le jeune homme qui agissait comme un centre de gravité avec lui, mais il était persuadé qu’il ne mettrait pas trop de temps à le découvrir. En attendant, il préférait se laisser porter par le mouvement, c’était plus simple. Il sortit finalement une main de ses poches en réussissant à détourner les yeux de Shane, le contourna lentement, glissa ses doigts sous la ceinture du jeune homme et l’attira doucement avec lui vers le tronc de l’arbre, en marchant à reculons, Shane face à lui. Arthur n’avait aucun problème à regarder les gens dans les yeux, jamais, parce qu’il agissait constamment comme si rien ne l’intimidait, ne le gênait ou ne lui faisait peur. Avec Shane, il devait se forcer un peu plus qu’avec les autres. Il s’arrêta quand il fut adossé au tronc de l’arbre mais il n’enleva pas ses doigts, il aimait la sensation de contact avec le jeune homme, c’était un peu comme se rapprocher du malheur à l’état pur. Cette impression faisait fuir beaucoup de gens, Arthur, lui, ça l’attirait au contraire. Il aimait flirter avec la ligne.

    Il sortit enfin sa deuxième main de la poche de son jean et la passa dans ses cheveux trempés, sentant à présent l’eau ruisseler sur ses doigts. Il adorait la pluie, mais ce n’était pas si mal que ça d’en être à moitié protégé comme ça. De grosses gouttes d’eau tombaient régulièrement, même là où ils étaient.

    Arthur aurait pu demander à Shane comment il allait depuis la veille. Après tout, c’était ce que les gens normaux faisaient quand ils croisaient l’une de leur connaissance comme ça, mais Arthur n’aimait pas se plier aux conventions sociales, et il avait l’impression qu’il n’était pas le seul ici présent. « Tu essayes de choper une pneumonie ? » Demanda Arthur comme s’il faisait simplement la conversation, mais il n’arrivait pas à se départir de son petit sourire malicieux. C’était Shane qui lui faisait cet effet. Il dégageait vraiment quelque chose et là où ça foutait les jetons aux autres, ça faisait sourire Arthur. Il avait l’impression d’être un peu moins seul. Il n’était peut-être pas une étoile aussi noire que Shane, mais il avait quand même souvent l’impression de ne pas être sur la même longueur d’onde que les gens ici.

    « Parce qu’il y a des manières plus douces de mourir, tu sais. » Arthur s’était déjà fait la réflexion, que le risque d’attraper une pneumonie faisait partie des raisons pour lesquelles il adorait marcher sous la pluie. Il enleva sa main de ses cheveux et caressa doucement la lèvre inférieure de Shane avec son pouce. Elle était légèrement bleutée.

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