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 Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]

Kayla A. Stark
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Kayla A. Stark
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MessageSujet: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptyMer 15 Aoû - 17:13

"ATCHOUU!"

L'éternuement strident raisonna dans tout le magasin. Quelques clients se retournèrent vers elle, interloqués, alors qu'elle essayait de cacher son visage rougissant derrière la cascade ébène de ses cheveux. Les frères Weasley, ses patrons, échangèrent des coups d'oeils amusés. Ce matin, ils avaient essayés de la persuader de ne pas travailler dans cet état, mais rien n'y avait fait. Kayla avait besoin d'argent ; comment pourrait-elle se prendre son propre appartement dans le monde des sorciers autrement ? Une journée à ne pas travailler, c'était une journée de paye en moins, et elle avait l'intention d'amasser chaque Gallion qu'elle pouvait. Elle aurait certes pu prendre un emploi mineur au Ministère, avec les résultats qu'elle avait eu. Mais la montée en puissance de Vous-Savez-Qui et la passivité du Ministère avaient changés ses ambitions ; elle avait préféré faire rire les gens. C'était une autre manière de les sauver en un sens.

Les yeux rouges, la gorge en feu et le nez qui coule... Pour le milieu de l'été, la jeune sorcière n'était pas en bon état. Merci les allergies, merci maman Moldue qui les lui avait refilées ! Elle continua à ranger le tas de Boites à Flemme dans les étagères, comme elle devait le faire. Un autre éternuement menaça, lui faisant tomber des mains le trésor qu'elles contenaient.


"Mademoiselle ? Où puis-je trouver les Chapeaux-Sans-Tête ?

- Juste là-ba-A-ATCHAAA !"
Les larmes perlèrent dans ses yeux tant l'éternuement fut violent. "Excusez-moi. Je disais donc, vous les trouverez là-bas. Je peux vous faire une démonstration si vous le souhaitez." Suite au hochement de tête affirmatif du client – un jeune sorcier, qui devait probablement entrer dans sa 4ème année – elle lui montra par elle-même les effets du chapeau en question. Au moins prouvait-elle ainsi qu'elle avait eu raison de ne pas prendre sa journée. Le reste de l'après-midi se passa ainsi. Ranger, vérifier les stocks, passer des commandes, faire les démonstrations. Elle aimait énormément son travail, la boutique, l'ambiance festive, les clients, toujours enthousiastes, le génie avec lequel les articles étaient créés, les jumeaux Weasley qui paraissaient nés dedans. Mais pour l'heure, elle n'avait envie que d'une chose, c'était de prendre une boisson chaude au Chaudron Baveur pour se requinquer un peu.

Elle était néanmoins chanceuse. Les heures paraissaient toujours être des minutes ici, et elle eut l'impression que l'heure de fermeture était venue avant qu'elle n'ai eu le temps de dire "Quidditch". Elle termina de remplir les étagères vidées pour éviter d'avoir à le faire le lendemain matin, reprit ses affaires. Sa sortie fut ponctuée d'un "Salut Kayla, essaye de faire soigner ça, on n'aimerait pas te retrouver morte demain matin !" par les jumeaux, réflexion qui lui arracha un sourire. D'habitude, elle leur aurait répondu, mais là, elle avait l'esprit trop occupé. Avec un vague signe de la main, elle sortit sur le Chemin de Traverse, en direction du fameux pub : le Chaudron Baveur.

Son père était en effet admis depuis la veille à Ste Mangouste. Il faisait partie de la Police Magique et ne s'occupait pas de grosses grosses affaires, mais ce coup ci, le criminel ne s'était pas rendu simplement et lui avait jeté un maléfice qui l'avait privé de l'usage de ses jambes. Il allait mieux maintenant, mais les Médicomages préféraient le garder en observation – on n'est jamais trop prudent avec la magie, disant souvent sa Moldue de mère. Lorsqu'elle était allée le voir, l'équipe de médecins lui avait parue compétente et lui, surtout fatigué. De quoi la rassurer de sorte qu'elle ne se sentait pas obligée d'aller le voir aujourd'hui. Elle demanderai des nouvelles en rentrant, et puis voilà.

Machinalement, sans qu'elle ne s'en rende compte, ses pas l'avaient menées à destination et c'est presque avec une expression comique de surprise qu'elle ouvrit la porte de pub. Elle s'installa après avoir salué Tom, le patron, se prit une Bièraubeurre qu'elle sirota au bar, discutant parfois avec un autre client, lorsqu'un visage retint son attention. Elle essaya de la dévisager discrètement, avant d'en être certaine : cette sorcière était la Médicomage, spécialisée en herboristerie de ce qu'elle avait compris, qui faisait partie du service où était son père. Voyant qu'elle l'observait elle aussi, elle se permit un petit signe de tête et s'autorisa même à lui adresser la parole.


"Bonjour !" Mais à cet instant précis un léger nuage de poussière passa et raviva les réactions de l'ancienne Serdaigle, qui lâcha une série d'éternuements stridents. "Excusez-moi, je n'arrive pas à calmer ça..." La honte l'envahit un instant. Elle avait abordé cette femme qu'elle ne connaissait que de vue et maintenant elle ne savait pas trop quoi dire. Son habituel sens de la plaisanterie et de la conversation semblait s'être fait la malle, et elle songea avec un pincement au coeur à ce que diraient Emily et Allen s'ils l'avaient vus dans cette situation. Certainement des moqueries. "Désolée... Vous devez vous demander pourquoi je viens vous voir. Je m'appelle Kayla Stark." La jeune fille scruta le visage de la Médicomage, en l'attente d'une réponse, et en espèrant passer pour une gentille cinglée que pour la folle bonne à interner.
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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptySam 18 Aoû - 23:05

Les nuits étaient courtes en ce moment pour Amelia. Rentrer tard du boulot et se lever tôt pour y retourner. Un des désavantages majeurs d'être de l'équipe du matin vous me direz. Mais heureusement pour elle, quelques heures de sommeil seulement lui suffisait pour recharger ses batteries et repartir pour une journée marathon. Mais avant de partir, elle s'était donné la peine de préparer un peu de café pour sa moitié. Café qu'elle emporta avec elle dans son mug -un cadeau de sa soeur, une création moldue très pratique elle devait l'admettre- pour se diriger ensuite vers le salon de leur maison. Au moins, grâce au réseau des cheminées, le trajet jusqu'à Ste Mangouste ne durait pas longtemps.
Un gain de temps appréciable en règle générale. Surtout à présent que le mariage approchait à grand pas et qu'elle devait passer une bonne partie de son temps libre à tout organiser. Oh bien entendu, vous vous doutez bien que sa mère et ses sœurs aimaient à toutes donner leur avis concernant le moindre et le plus infime détail. De quoi lui faire presque perdre son calme légendaire. Elle n'en avait pas fait autant pour les mariages de ses soeurs avant elle mais bon, elle savait qu'il serait peine perdue d'essayer de leur faire comprendre que la décision finale lui reviendrait, à elle et à Eoghan, quoi qu'il arrive. Ce dernier d'ailleurs s'amusait beaucoup de tout ça. Les femmes disait-il... Pas qu'il ne s'investissait pas dans la préparation, mais s'il pouvait s'éviter les séances interminables d'essayage de robes, il le faisait. Dans ces moments là, Amelia se faisait l'impression d'être le jouet de sa mère et de ses soeurs, qui lui faisaient essayés tant de robes qu'elle en avait le tournis parfois.

Mais heureusement, une fois arrivée au travail, plus le temps de penser à tous ça. La recrudescence des exactions du Mage Noir et de ses sbires apportait ces derniers temps un flot quasi permanent de patients. Oh bien sûr, parfois il ne s'agissait que d'un bête incident, mais tout de même la plupart du temps, elle et ses collègues avait à faire avec des pathologies bien plus grave qu'un simple rhume ou une mauvaise chute. Maintenant plus que jamais donc, elle se sentait utile ici, rassurée dans sa vocation. Même si parfois, tout ceci donnait l'impression de lutter à armes inégales. Et l'éternelle optimiste qu'elle était prête à se battre jusqu'au bout. Bien sûr, elle ne luttait peut-être pas autant que les Aurors ou les membres de l'Ordre, mais elle aimait se dire qu'à sa façon, aussi mince soit-elle, elle contribuait à cette résistance.
Les patients qui l'attendaient pour son tour des visites appréciaient toujours le petit mot qu'avait leur médicomage pour eux. Ne pas trop s'impliquer, c'était la règle, bien souvent plus facile à dire qu'à faire vous en conviendrez. Surtout quand on avait un côté maman poule bien ancré en vous comme pouvait l'avoir la future Madame McPherson. Mais il était trop tard pour la changer à présent. Ainsi donc elle commença cette journée par une visite à tous les patients dont elle avait la charge.

La journée fila sans qu'elle ne s'en rende trop compte encore une fois. Mais visiblement sa supérieure décréta qu'elle avait assez fait d'heures pour cette semaine et elle lui dit de partir un peu plus tôt pour cette fois. Avait-elle une tête qui transpirait tellement la fatigue que sa patronne avait eut pitié d'elle ? C'était ma foi possible, mais sachant que si elle rentrait en avance elle trouverait la maison vide, elle préféra faire un petit détour par le Chemin de Traverse, quelques petits achats à faire, ça tombait bien. Une fois qu'elle eut transplané là-bas, elle prit soin de bien éviter les échoppes où les vendeuses étaient susceptibles de l'alpaguer, sur ordre de sa mère sans doute, pour lui proposer telle ou telle étole ou autres accessoires inutiles mais "adorables" que la clan voulait qu'elle porte lors de la cérémonie. Quand comprendraient-elles enfin qu'elle voulait un mariage simple, juste entourée par sa famille et ses proches. M'enfin... On ne choisit pas sa famille dit un dicton moldu. Mais Amelia n'échangerait tout même jamais, contre tout les gallions du monde sa famille. Ils ne roulaient pas sur l'or et parfois, avec autant d'enfants, les affaires de l'une devenaient celles de l'autre mais jamais, jamais, elle n'avait manqué de rien. Et surtout pas d'amour.

Une fois son détour chez l'herboriste achevé, elle se dirigea vers le Chaudron histoire de conclure cette petite incartade au Chemin. Le seuil de la porte franchit, elle sourit, accueillie comme toujours ici par le mélange toujours aussi surprenant des différentes effluves de toutes les boissons servies ici. On pourrait s'attendre à ce que cela donne un mélange détonnant et pourtant, il y avait une odeur ici qui vous donnait l'impression de vous retrouver devant l'âtre de votre cheminée un matin d'hiver, un verre de lait chaud en main, une impression de sécurité. Hélas, même ici, un jour ou l'autre, plus personne ne serait en sécurité si le Mage Noir parvenait à ses fins. C'était aussi un peu pour ça qu'elle aidait l'Ordre, pour préserver toutes les bonnes choses de cet univers -et à plus large échelle- celui où sa soeur avait décidée de vivre avec son mari moldu.
Mais bref, une fois qu'elle eut passé commande auprès de Tom pour un thé bien chaud, elle alla s'installer un peu plus loin, déposant ses affaires sur une chaise à ses côtés. Elle touillait machinalement sa cuillère dans son thé quand elle croisa le regard d'une jeune femme qui la dévisageait et dont le visage ne lui était pas inconnu. Qui la salua même. Juste avant d'être prise par une belle petite quinte d'éternuements. Amelia lui sourit et lui adresse un « A vos souhaits » cordial, attendant que l'épisode soit passer. Alors quand elle lui dit son nom en s'excusant de l'aborder ainsi qu'elle tilta. Oui, voilà où elle l'avait croisé. A l'hôpital, le sorcier qui avait été victime d'une attaque qui l'avait laissé incapable de marcher. « Oh oui, la fille de Mr Stark, oui je m'en rappelle à présent. Comment allez-vous ? Installez-vous, je vous en prie, je vais vous faire un peu de place, je me suis étalée je crois. » En effet, elle avait mis son manteau sur une chaise et ses sacs sur une autre, profitant du fait qu'il n'y ai pas encore trop de clients ici. Une fois ça fait, elle laissa donc la jeune femme s'asseoir à sa table. « Vous semblez avoir un peu de fièvre... Désolée. Déformation professionnelle. » dit-elle en souriant doucement. Mais après tout, c'était dans sa nature de se préoccuper de la santé des autres non et visiblement la jeune femme face à elle avait besoin d'un bon remède et d'une bonne nuit de sommeil. Mais Kayla n'était pas sa patiente... Pas encore en tout cas.
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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptyMer 22 Aoû - 18:14

Elle retint un soupir de soulagement. Ouf ! Elle n'était pas folle ! La Médicomage l'avait bien reconnue et même confirmé ce qu'elle pensait ! Cela au moins la rassura sur son état mental. Elle avait l'air d'une femme chaleureuse, à son sourire doux, sa façon de vous couver du regard d'un air rassurant, et pour parfaire le tableau, elle était très jolie. S'excusant presque de s'être étalée, elle rangea un peu ses affaires pour que la jeune vendeuse puisse s'installer avec elle. Marmonnant des remerciements gênés, mais avec un sourire qui dévoilait ses dents blanches, Kayla s'exécuta de bonne grâce. Elle eut un peu l'impression d'être passée aux rayons X tandis que la Médicomage la dévisageait.

« Vous semblez avoir un peu de fièvre... Désolée. Déformation professionnelle. » se reprit presque immédiatement la doctoresse. Kayla sourit alors de plus belle. « Ce n'est pas très grave, d'autant plus que vous avez probablement raison ! » Elle lâcha un petit rire amusé. Ce n'était pas un vulgaire rhume qui allait lui enlever sa bonne humeur, tout de même. Se retenant de renifler tel le charmant camionneur du dimanche qui vous inspire dès lors un dégout non négociable (je m'excuse au passage à tous les camionneurs qui pourraient se sentir insultés en lisant ça, ce n'est que pour l'image °°), elle se demanda comment aborder le sujet qui lui tenait à cœur. La Médicomage ne travaillait pas, donc elle s'en voudrait de lui demander des nouvelles de son père puisque cela relève de son travail. D'un autre côté, comme elle n'aurait pas le temps de le voir aujourd'hui – elle devait aider sa mère et sûrement réparer quelques dégâts mineurs que les jumeaux auront provoqué dans la journée avant que maman Stark ne les découvre – elle avait là le meilleur moyen de se rassurer elle-même sur l'état de son cher père et de pouvoir éventuellement rentrer à la maison avec des bonnes nouvelles.

ATCHOUM. Encore.
« Désolée » marmonna-t-elle machinalement. Cela commençait à devenir réellement pénible. Toute la journée, elle avait faillit provoquer des catastrophes et au magasin, ce n'était vraiment pas la période pour. Encore ici, ça allait, le pub miteux et pourtant si fréquenté était presque vide. Quoi que ce n'était pas forcément pour le mieux puisque du coup, tout le monde entendait ses éternuements retentissants et s'était retourné, la plupart avec un sourire narquois, d'autres avec une mine agacée, pour voir la source de ce bruit infernal. Horriblement gênée mais préférant ne rien en montrer, elle leva les yeux au ciel avec un sourire qui laissa un peu voir sa tension. Une fois le moment de gêne passé, elle décida néanmoins de se lancer.

« Je sais que ça ne se fait pas, que vous n'êtes pas de service mais... Vous avez des nouvelles de mon père ? » demanda-t-elle sans se rendre compte qu'elle avait l'air inquiète, et que son ton était presque suppliant. Voilà, elle l'avait dit. Elle avait l'impression d'avoir fait une bêtise mais si on prenait en compte que Vous-Savez-Qui était revenu au pouvoir, elle se disait que c'était tout à fait compréhensible et pardonnable qu'elle soit aussi curieuse de l'état de son père. Attendant une réponse de la Médicomage, elle reprit une autre gorgée de Bièraubeurre, qui lui réchauffa instantanément le ventre et lui fit se sentir beaucoup mieux. « Je me doute que vous n'avez peut-être pas envie de parler travail maintenant... Désolée, je n'aurai peut-être pas du demander. » Elle haussa les épaules, se donnant plus de prestance qu'elle n'en avait réellement. Puis elle lâcha un profond soupir en fixant le fond de sa Bièraubeurre, la gorge nouée. Elle n'avait plus le moral, d'un coup.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptySam 25 Aoû - 19:49

Spoiler:

Déceler les signes évidents d'infection, c'était un réflexe chez Amelia. D'ailleurs aucun membre de sa famille n'échappait en règle générale à une rapide inspection visuelle de sa part à chaque réunion de famille ou passage chez l'une ou l'autre de ses soeurs car Khelan lui restait une exception, puisqu'il était sans doute celui de sa nombreuse fratrie qu'elle voyait le plus régulièrement. Et oui, prendre soin des autres, une seconde nature chez elle, pas étonnant donc qu'elle soit devenue médicomage en sortant de Poudlard. Elle rangea un peu ses affaires afin que la jeune femme puisse s'asseoir à ses côtés à sa table, c'était plus poli tout de même. Une fois assise en face d'elle, elle ne pu donc s'empêcher de commenter son état de santé qui visiblement laissé un peu à désirer sur le coup. Mais la jeune femme ne s'en offusqua pas et plaisanta même avec elle. Ce qui lui fit décroché un petit sourire. « Au moins elle ne vous fait pas perdre votre sens de l'humour, c'est bon signe. », lança-t-elle alors en riant elle aussi.

Mais la pauvre quand même, ça ne devait pas être pratique quand même. Son dernier rh(ume l'avait cloué au lit durant une bonne semaine d'ailleurs. Eoghan s'était bien fichu d'elle en la traitant de clown triste avec son air hébété et son nez rouge à force de se moucher. Sans compter que dans un tel état, hors de question de travailler. Imaginer qu'elle lance un sort pour soigner un patient tandis qu'elle éternue.... Bonjour les conséquences si quelque chose partait en vrille. Mais bref. La jeune femme semblait ruminer quelque chose dans sa tête à présent, quelque chose qui la tracassait et Mel avait bien une idée du quoi mais bon, tirer les vers du nez ce n'était pas son truc. Après un nouvel éternuement ponctué par un « Ne le soyez pas pour si peu. » de la part de la médicomage, la question tomba enfin. Et ce fut bien ce qu'elle pensait, à savoir que sa compagne de tablée s'inquiéter d'en savoir plus sur l'état de santé de son père. Parfaitement compréhensible.

« Non, non, tout va bien ne vous en faites pas. Votre père a été gardé en observations pour un ou deux jours mais il va bien. C'est une simple précaution que nous prenons pour voir si d'autres symptômes apparaissent par la suite, ce qui peut arrivé parfois. Mais il s'est déjà remis. Il a bon appétit aussi, ce qui est bon signe. ». Car contrairement aux hôpitaux moldus, on mangeait en règle générale bien mieux à Ste Mangouste. Question de point de vue bien sûr. Puis Amelia remarqua l'air triste qu'affichait soudain Kayla. « Quelque chose vous attriste je constate, vous voulez en parler ? », demanda la médicomage. Chasser le naturel et il reviendra toujours au galop. Amelia était la psy personnelle de son frère, alors savoir écouter les autres, elle y était habituée. C'était proposé gentiment bien sûr, mais parfois elle oubliait juste qu'elle pouvait passer pour quelqu'un de curieux. « Enfin... Je m'excuse, je ne veux surtout pas que vous vous sentiez forcée. Mais selon mon frère, j'ai une drôle de tendance à savoir écouter les gens. »

Et à aimer jouer les mamans poule aussi, mais ça elle se gardait de le préciser. C'était d'ailleurs un crève coeur pour elle de ne pas encore être mère elle-même. Mais elle avait quelques réticences à mettre au monde un enfant dans le climat actuel dans lequel baignait le monde magique. Déjà que parfois elle faisait des cauchemards idiots où le Ministère était attaqué et où son fiancé y perdait la vie. Mais bon, elle ne voulait pas se polluer la tête avec ça maintenant. Elle avait un mariage à organiser nom de Merlin. Un événement heureux, alors pas de place pour de telles pensées maintenant.
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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptyDim 9 Sep - 18:48

La Médicomage avait l'air des plus sympathiques. Chaleureuse et souriante, elle donnait malgré tout l'impression de passer aux rayons X la jeune Stark du regard. Certes, elle avait une raison, la santé de la demoiselle laissant visiblement à désirer, mais elle donnait l'impression qu'elle avait besoin de trouver ce qu'elle avait et de la soigner avant qu'elle ne rentre chez elle pour avoir pleinement accompli sa journée. Pourtant, ce n'était pas vital : la Stark souffrait d'un rhume qu'elle soupçonnait d'être causé par une allergie. Il n'y avait vraiment pas de quoi être inquiet. Cela ne l'empêchait pas de vivre, ni de plaisanter, ce qu'elle s'était sentie obliger de pouver. Non, c'était pour un autre Stark qu'il fallait s'inquiéter. ATCHOUM. Décidement, ça n'arrêtait pas. Et lorsqu'enfin elle osa poser sa question, lorsqu'enfin elle osa s'enquérir sur l'état, la sorcière en face d'elle se fit rassurante. Avec un sourire qui avait quelque chose de maternel, elle prononça la phrase fatidique et Kayla, malgré elle, lacha un petit soupir de soulagement, avant d'éclater franchement de rire à la remarque sur l'appétit du père.

« C'est que tout va bien alors en effet ! » Car c'était presque légendaire chez eux et régulièrement, la mère Stark se plaignait du frigo vide. Bref. L'ancienne Serdaigle affichait un sourire rassuré, mais il ne dut pas atteindre ses yeux, son regard avait du rester perturbé par l'angoisse qui la tiraillait régulièrement et qui commençait en plus de ça à l'empêcher de dormir. Certes, cet indident là était mineur. Mais qu'est-ce qui garantissait que le prochain serait aussi léger ? Malgré tous les efforts de Fudge pour faire croire que le monde sorcier était en paix, de plus en plus de preuves du contraire se manifestaient. Des disparitions, des gens retrouvés morts – que ce soit des Moldus, des sorciers de tout sang. Deux professeurs particulièrement cruels – de ceux qui sont plutôt du côté Mangemorts, m'voyez ? - venaient de rejoindre l'équipe d'enseignants de Poudlard et, pour couronner le tout, Dumbledore semblait s'être volatilisé. Non, vraiment pas de quoi s'en faire! se disait-elle à elle-même d'un air cynique.

La jeune femme secoua légèrement la tête avant d'adresser un sourire fatigué à son interlocutrice, qui s'excusait déjà de l'importuner avec ses questions. Kayla fit un geste de la main pour signifier que ce n'était rien. « Non, non, tout va bien... » Elle pouvait presque entendre la Médicomage lui dire « Vous pouvez tout me dire, je suis médecin. » bien qu'elle se doutait que la femme en face d'elle ne le ferait pas. « C'est juste qu'avec toute cette agitation, et les rumeurs qui courent, je me demande s'il aura autant de chance au prochain « accident du travail » comme ils disent. » Un frisson parcouru la Stark, les muscles de sa machoire se contractèrent tandis qu'elle regardait la Médicomage droit dans les yeux avec tout le sérieux dont elle était capable. Soudainement, elle se détendit.  « Eh voilà, j'ai pourri l'ambiance! » fit-elle avec un petit rire et en secouant la tête de gauche à droite, exaspérée d'elle-même, avant d'être reprise par une série d'éternuements qui lui arrachèrent un grognement. Cela ne s'arrêtera donc jamais?! Elle cacha sa gêne en sirotant sa boisson.  « Désolée, madame... Herondale, c'est bien ça ? » Elle se souvenait avoir vu le nom sur la blouse, mais n'était pas sûre de s'en être bien souvenue. Et la jeune fille préférait largement savoir à qui elle s'adressait.

 « Ca ne vous ennuie pas au moins de parler avec moi ? Parce que je me suis un peu tappée l'incruste quand même... » lança-t-elle par dessus sa choppe avec un regard ironique et un sourire en coin scotché aux lèvres.
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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptyLun 10 Sep - 21:59

Quand on passe le plus clair de son temps à devoir observer les gens, déceler les symptômes qu'ils peuvent avoir, c'est vrai qu'à force, on a la fâcheuse tendance à fixer un peu plus que de mesure les gens qui vous entourent. Déformation professionnelle, on ne le dira jamais assez. La même vilaine habitude qui poussait Amelia a conseiller de manière détournée la jeune femme à aller voir un de ses collègues ou à se soigner en tout cas. Alors bien sûr, ce rhume apparent ne l'empêchait pas de vivre, loin de là même. Mais bon, chassez le naturel il reviendra toujours au galop. Mais bon, elle n'allait pas non plus la forcée à le faire en lui rabâchant ça sans cesse et en la harcelant. Elle était assez grande pour faire un choix, Mel suggérait simplement la marche à suivre. La conversation s'orientait naturellement sur le sujet du père de la jeune femme. Qui fut visiblement soulagée de savoir que son père allait mieux et se rétablissait bien. Amelia sourit à Kayla. « Oui, il n'y a vraiment pas de quoi s'en faire. Vraiment. »

C'était normal de se préoccuper de la sorte. Elle aussi en faisait autant pour chaque membre de sa famille, autant vous dire que ça faisait pas mal de monde à "surveiller". Celle pour qui elle s'inquiétait le plus restait sans doute sa plus jeune soeur. Cylia était innocente, elle avait encore toute la vie devant elle. S'il lui arrivait quelque chose, elle ne s'en remettrait pas. Tout comme à Khelan ou Eoghan. Bien sûr, au Ministère, les risques étaient amoindris, mais que légèrement. Amelia n'était pas dupe. Si certains Mangemorts avaient pu "librement" intégré Poudlard, qu'est-ce qui les empêchaient d'en faire autant au Ministère ? Cela faisait d'ailleurs quelques fois qu'elle se réveillait en sueur après un mauvais rêve particulièrement dérangeant. Oui, il régnait bien un malaise dans le monde magique et ceux qui prétendaient le contraire étaient soit définitivement idiots, soit trop crédules. Quelque chose se tramait et elle avait le pressentiment que ça la toucherait de près, d'une façon ou d'une autre.

La jeune Stark confia alors à la médicomage ses appréhensions suite à sa question. Elle comprenait parfaitement ce qu'elle pouvait traverser puisqu'elle était présentement dans la même situation. Jusqu'à ce jour -elle touchait du bois- ni Khelan ni son fiancé n'avaient eut de soucis, mais qui pouvait lui garantir que cela durerait ? Hélas, personne. « Non, pas du tout. Je comprends ce que vous voulez dire, je suis dans la même position à vrai dire. », répondit-elle avant d'adresser un nouveau "à vos souhaits" à Kayla, suivit d'un petit sourire. « C'est bien ça oui. Mais je préfère Amelia. Et ça ne me dérange pas du tout, c'est même agréable de pouvoir parler avec quelqu'un comme ça. Ça change. » ajouta Amelia en prenant une gorgée de sa boisson à son tour. C'est vrai, ça lui changeait des conversations avec ses soeurs et ses collègues. Voir toujours les mêmes visages à force... « C'est naturel que vous vous inquiétiez pour votre père. Surtout dans le contexte actuel. C'est triste à dire, mais je pense que notre monde est au devant d'une nouvelle ère de ténèbres. ». Elle ne disait pas ça pour l'alarmer encore plus, mais au bout d'un moment, il faudrait bien admettre les faits. Et plus vite chacun s'y ferait, plus on aurait de chance de s'en sortir sans trop de dégâts. Mais pour le moment, encore trop de gens préféraient appliquer la politique de l'autruche. Comme si ça allait faire pencher la balance...

Mais Mel voulut préciser le fond de sa pensée. « A présent c'est moi qui plombe l'ambiance. » lança-t-elle en secouant légèrement la tête. « Ce que je voulais dire, c'est que vous n'avez pas à vous excuser de vous en faire pour lui, c'était plutôt si vous faisiez le contraire que je m'interrogerais. ». Hélas, encore aujourd'hui certaines personnes ne se préoccupaient encore trop de leur personne. Ceux là même qui déchanteraient bien vite quand les choses se corseraient encore plus. Une certaine justice divine ? Non, simplement la vie. Avec ses bons et ses mauvais côtés.
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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptyMer 12 Sep - 18:13

Cette Médicomage était vraiment étonnante. Elle vous donnait l'impression que quoi qu'il puisse se passer, cela finirait toujours par s'arranger. Kayla savait que se rassurer maintenant, alors que le plus gros restait à faire, était futile. Mais comment progresser vers l'avenir si elle n'avait déjà plus la force de tenir debout ? Certainement sans s'en rendre compte, la sorcière qui lui faisait face lui avait mis du beaume au cœur et lui avait probablement éviter d'imploser, de craquer en plein milieu du pub. Elle venait de lui éviter une insomnie en la rassurant sur le présent. Kayla se sentait couvée du regard, mais pour une fois cela ne la dérangeait pas tant que cela. Elle était parfaitement consciente que ce n'était pas un regard hostile. Si même les médecins de Ste Mangouste étaient du côté du mal, où irait le monde ? Maintenant qu'elle y pensait, ce n'était peut-être pas une question à laquelle elle aimerait avoir une réponse. Inconsciemment, l'ancienne Serdaigle grinça des dents en attendant que la sensation de malaise au fond de son ventre daigne se retirer, et que sa gorge se dénoue. La femme avec qui elle était attablée prit un peu de temps pour répondre, comme si elle choisissait ses mots avec soin. Tant mieux. Elle n'aimait pas ceux qui prononçaient des paroles à la légère. Quand sa réponse vint, la Stark posa ses yeux bleus-gris sur elle, attentive. Elles étaient dans le même bateau.

Oh, bien sûr, maintenant que c'était dit, il devait y en avoir beaucoup, dans ce cas là. Ceux qui se doutaient de quelque chose – et ils étaient de plus en plus nombreux –, ceux qui pointaient du doigt l'inactivité du Ministère par rapport à certaines disparitions. Ceux qui se doutaient. Elle se disait ça vaguement, lorsque le sommeil la quittait. Y avait-il des gens qui oeuvraient en secret pour retarder la tempête ? Puis, elle se reprenait. Une telle organisation ne pouvait pas exister. On n'est pas dans un Disney, ma grande. Pourtant, parfois, elle aurait aimé que ce soit le cas. Que la vie soit comme dans ces contes moldus que sa mère leur lisait, à elle et aux jumeaux, lorsqu'ils étaient enfants. Que malgré toutes les épreuves, tout le monde s'en sortait indemne et que le méchant serait vaincu, laissant un monde heureux et en paix. Quoi qu'il puisse arriver par la suite.

Le regard que Kayla adressa à Amelia Herondale, puisqu'elle venait de révéler son entière identité, fut chargé de compréhension et de reconaissance. Elle avait raison : c'était agréable de pouvoir discuter de ça, de trouver une oreille attentive.  « Je suis bien de votre avis, Amelia. » lui répondit-elle avec un sourire aimable, heureuse de ne pas être mise à l'écart. Certaines personnes étaient tellement bornées qu'elles ne supportaient pas les nouvelles têtes, ne supportaient pas d'approfondir leurs relations avec les vagues connaissances qu'ils avaient.
Amelia, pour l'appeler par son prénom – elle avait dit elle-même préférer cela – reprit la parole. Et confirma ce que Kayla avait pressentit. Elles étaient sur le même bateau, sur la même longueur d'onde – au moins sur ça. « Le monde entre dans une nouvelle ère de ténèbres ». La jeune sorcière ne fit qu'hocher la tête à l'affirmative. Elle n'avait pas réellement connu la première montée au pouvoir du mage noir qui posait problème actuellement, elle avait deux ans lors de sa chute. Mais les échos qu'elle en avait eu suffisaient pour l'alarmer quant à son retour – et avaient suffit à lui mettre la puce à l'oreille quant à la situation actuelle. Amelia se reprocha d'avoir plombé l'ambiance, ce que Kayla balaya d'un geste de la main. Elle était la première à avoir lancé le sujet, si leur sujet de discussion était glauque, c'était par son fait, et certainement pas l'inverse. C'était ça aussi, avoir du franc-parler : les conversations n'étaient pas toujours toutes roses, et elle sentait qu'elle allait devoir s'y habituer rapidement. Et la Médicomage de la rassurer, encore. Kayla baissa les yeux et sourit, les joues légèrement rosies. C'était un point sur lequel elle se savait cernée à présent.  « L'embêtant, c'est qu'il y a beaucoup trop de monde pour qui il faut s'inquiéter... » Les personnes les plus sensibles n'y survivraient pas, elles mourraient certainement d'angoisse. D'autres se sacrifieront pour leur famille, leurs amis, parfois même pour des inconnus, et certains inutilement en plus. Elle laissa son regard divaguer quelques secondes avant de le reporter sur le visage de son interlocutrice. Elle ne pouvait pas la qualifier d'amie, mais elle pensait avoir trouvé une âme aimable en elle. Peut-être pour plus tard, qui pouvait le savoir ?

 « C'était comment ? La première fois que Vous-Savez-Qui était au pouvoir, je veux dire. » Elle nota que quelques personnes près d'elles lui lançaient un coup d'oeil curieux, rarement hostile, avant de retourner vaquer à leurs occupations.  « J'avais deux ans quand Potter l'a réduit à néant. Intéressant d'ailleurs, je me suis toujours demandé comment c'était possible. » Une lueur de curiosité alluma brièvement l'éclat de son regard, avant qu'il ne retrouve son sérieux.  « Vous avez l'air de penser la même chose que moi, de croire ce que Potter et Dumbledore ont affirmé. Alors je voudrais savoir comment c'était. Si ça recommence, je veux savoir à quoi m'attendre. Si ça ne vous gêne pas d'en parler, bien sûr... Mais vous avez du connaître cette période un peu mieux que moi ! » fit-elle avec un léger rire.
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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptyJeu 13 Sep - 11:03

Amelia ou l'éternelle optimiste. C'était un trait de caractère bien ancré en elle jusqu'à présent. Voir le bon en tout, même dans le pire. C'était peut-être parfois idiot, car certaines personnes étaient vraiment irrécupérables mais bon. Voir tout en noir en permanence... Ça ne rimait à rien non plus. Alors autant prendre les choses du côté le plus positif, sinon elle se serait déjà fait enfermé dans un asile. Puis elle voulait croire à une chose surtout. Si Voldemort avait été battu une fois, il pouvait l'être encore. Ça lui donnait suffisamment de conviction et d'espoir pour continuer d'avancer la tête haute. Elle aurait aimé avoir plus de courage que ça d'ailleurs, et d'aider ainsi plus activement l'Ordre mais elle apportait déjà sa petite pierre à l'édifice en soignant certains de leurs membres dans le secret le plus total. Même Eoghan ignorait son implication auprès d'eux et mieux valait qu'il n'en sache rien. Car dans le cas contraire, elle le savait, il lui interdirait de le faire, prétextant que c"était trop dangereux et qu'il s'en voudrait s'il lui arrivait quelque chose. Et se connaissant, elle lui aurait promis de ne plus le faire et elle se serait retrouvée partagée entre sa promesse à son futur mari et son penchant naturel pour aider les autres. Bref, elle aurait été perdante sur toute la ligne.
Parler pour ne rien dire n'était pas une habitude chez Amelia. Car même si cela était la spécialité d'une majorité de ses sœurs -croyez-le ou non-, Amelia préférait toujours utiliser les bons mots au bon moment, pour ne blesser personne et pour qu'on comprenne toujours au mieux ce qu'elle essayait de dire. Mais à la maison, chez sa mère, ce n'était pas toujours facile puisque chacune y allait de son mot à dire pour qu'au final, personne ne sache qui avait dit quoi. Sur ce point elle comprenait son frère qui semblait toujours perdu à ces moments là, si bien qu'en règle générale à présent, il essayait toujours de s'éclipser le plus discrètement possible. Pas toujours avec succès, leur mère le gardant quasiment en permanence dans son champ de vision. Bref, tout ça pour dire qu'Amelia pesait en général chacun de ses mots. Voilà pourquoi elle fit bien comprendre à Kayla qu'elle en était au même point qu'elle.

Oui, ils devenaient chaque jour un peu plus nombreux, ceux qui comme elle pensait que quelque chose se tramait en coulisse et que ceux capables de faire quelque chose contre ça préférait minimiser tout ça pour à coup sûr, s'en mordre les doigts sous peu. Eoghan lui aussi avait des soupçons car il avait surpris une scène étrange au Ministère mais par plus de sécurité il n'en avait parlé à personne sauf à elle, car ils se disaient toujours tout. Bonnes comme mauvaises nouvelles. Une façon comme une autre de ne pas faire comme certains et vivre dans une bulle. Car tôt ou tard, ça leur tomberait dessus. C'est sûr que la vie serait bien plus belle si elle ressemblait à s'y méprendre à un Disney, mais on en été hélas bien loin. Et encore, eux savaient pourquoi tout ça arrivait plus ou moins puisqu'ils étaient au contact de la magie, mais les Moldus eux, devaient vraiment avoir peur de ne pas savoir comment expliquer certains de leurs disparitions et autres morts.
Mais bon, au moins elle avait encore tout de même la chance de pouvoir discuter avec quelqu'un sans craindre pour sa vie. Ça la changeait aussi de croiser une tête nouvelle. Une petite bouffée d'air frais agréable en ces temps sombres. Et visiblement la jeune femme partageait son avis sur la question. Ce qu'elle venait de confirmer à l'instant en acceptant aussi au passage de l'appeler par son prénom et non son nom. Pas qu'elle ne l'aimait pas son nom, mais entendre Madame Herondale... De un, ça lui donnait l'impression d'avoir un âge bien plus avancé que le sien et de deux, pour elle, la seule Madame Herondale resterait toujours sa mère. Car aucune des filles de la famille ne portait plus vraiment ce nom puisque chacune de ses sœurs -encore une fois exception faite de Cylia, qui se marierait aussi un jour- portait le nom de son époux accolé à ce dernier. Mais passons!

Le sujet de conversation était certes peu joyeux, et Amelia admit elle même qu'elle plombait à son tour l'ambiance en disant qu'ils étaient au devant d'un ère bien sombre pour le monde sorcier -et moldu- mais de toute manière, faire l'autruche n'arrangerait rien. Rassurant la jeune femme quant au fait qu'elle s'inquiétait pour son père, cette dernière ajouta qu'il y avait hélas bien trop de monde pour qui s'en faire. « C'est vrai, il y a beaucoup de gens pour qui nous nous en faisons. Ça n'arrange rien mais je trouve que cela vaut tout de même mieux que de ne s'en faire pour personne. L'égoïsme n'a pas de place dans une telle situation mais hélas, on ne pourra jamais forcé personne à se soucier de quelqu'un d'autre si c'est dans sa nature de ne pas le faire. » Les imperfections de l'Homme étaient monnaie courante, dans le monde sorcier comme dans celui des non-sorciers. Mais le pire dans tout ça, ça serait l'injustice de cette guerre à venir. Des gens bien y laisseront leur vie tandis que d'autres qui mériteraient de la perdre continueront d'arpenter ce monde qu'ils ont voulu détruire.
Après un léger silence, Kayla lui demanda alors une question qui la prit un peu de court. Mais elle n'allait pas pour autant ne pas lui répondre. elle passa une main sur sa joue puis la reposa sur la table. « C'était une période sombre, où l'on ne savait plus vraiment à qui l'on pouvait faire confiance. Ou la violence était gratuite et sans limite. J'étais à Poudlard à ce moment là, nous étions à l'abri entre les murs mais ça ne nous empêchait pas d'avoir des échos de ce qui se passait au dehors. On se pose tellement de questions alors... Des questions auxquelles le fait de n'avoir aucune réponse vous fait bien plus peur qu'autre chose car vous vous sentez si impuissant... » répondit-elle, le regard un peu absent. Elle se remémorait cette époque là. Il ne se passait pas un jour où elle ne priait pas pour que rien n'arrive à ses proches. Ou elle n'avait pas envie d'aller se battre pour défendre son monde contre les partisans du Mage Noir tout en sachant qu'une adolescente d'une dizaine d'années ne tiendrait pas une seconde face à ces sorciers bien plus puissants qu'elle.
« J'ai donc relativement été épargnée de toute cette époque, mais je crois que cette fois-ci, ça sera différent. Oui, je crois comme vous que Potter et Dumbledore disent la vérité et que Fudge ne veut pas perdre la face en l'admettant. Mais les méthodes qu'ils utilisent à présent sont...plus tordues. Les enlèvements, les meurtres gratuits... Ce n'est que le début et personne ne sait à quoi s'attendre. » Ce n'était pas rassurant, elle le concevait, mais c'était une raison de plus pour elle de faire tout son possible pour changer la donne. « Voilà pourquoi si on veut changer les choses, il ne faut pas se laisser envahir par la peur mais se battre, chacun comme il le peut. Vous en offrant du rire à vos clients, de montrer en restant ouverts que vous n'avez pas peur, que vous refusez de céder à la panique. Moi, de soigner ceux qui mettent leur vie en danger pour nos protéger. Chaque effort compte. ». Oui, chaque grain de sable, en s'additionnant formait un ensemble. Et si beaucoup d'autres en faisait autant, ils pourraient se battre à armes égales contre ceux qui avaient décidés de faire de leur monde un enfer.

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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptyMar 18 Sep - 18:31

Cette Amelia avait l'air d'être ce genre de personne qui font passer tout le reste avant elle-même, se disait-elle en l'observant. Le métier de Médicomage devait lui aller comme un gant, mais elle espérait qu'elle n'oubliait pas de s'occuper d'elle de temps à autres. C'était le problème des gens trop gentils en général et elle ne voulait pas que ça en devienne un pour la femme en face d'elle. Le sujet n'étant pas spécialement joyeux, il y avait souvent des blancs entre chacun des phrases des deux sorcières mais Kayla ne s'en formalisait pas. Dans une bonne conversation, ce n'était pas le rythme qui comptait, non. C'était le contenu. Et elle devait avouer qu'avoir une conversation orale autre que pour discuter des prix d'une Boite à Flemme ou des anneries de ses deux cadets avait quelque chose de rafraichissant, surtout quand le contenu de cette discussion avait une telle importance. L'ancienne Serdaigle médita donc en silence qu'Amelia venait de lui dire, en approuvant sans bruit. C'était bien dommage, qu'on ne puisse pas forcer les gens à se soucier des autres – dans le bon sens du terme, je veux dire. La plupart des conflits auraient été réglés d'avance. Mais sans cela, sans ce défaut, l'Homme ne serait pas ce qu'il est.

Après un autre moment de silence, Kayla avait à nouveau troublé le silence paisible autour de la table. Elle avait visiblement tranché dans le vif un peu trop brutalement, à en juger par les regards qu'elle s'était attiré, et pas que de la part de la Médicomage. Elle voulut siroter la fin de sa Bièraubeurre en attendant une réponse mais elle n'en avait plus. Amelia avait l'air assez perturbée par sa question et elle eut le temps d'en demander une deuxième. Dès que Tom l'eut déposée devant elle et qu'elle l'eut payée, elle reporta pleinement son attention sur sa compagne, avec un air poliment intrigué pour cacher son avidité. Celle-ci passa une main sur sa joue, visiblement encore un peu surprise. Puis elle commença à parler et Kayla semblait boire ses paroles. C'était ce genre de témoignages qu'elle voulait. C'était ainsi qu'elle comptait se forger une opinion de ce qui les attendait. Elle n'allait tout de même pas se faire un avis en se basant uniquement sur celui de son père – sa mère étant Moldue, elle ne comprenait pas réellement tout ce que cela impliquait. Amelia semblait replongée dans ses souvenirs et Kayla se tortilla un peu sur sa chaise, se sentait mal à l'aise. Et si elle se rappelait des choses horribles à cause d'elle ? Mais cela ne semblait pas être le cas car elle se reprit vite. Sa voix avait prit un ton plus déterminé, plus ferme et son regard avait un éclat nouveau, tant et si bien que Kayla fut impressionée. Les dernières paroles de la femme lui mirent du beaume au cœur, la faisant se sentir moins inutile. Techniquement, ce n'était pas elle qui décidait des ouvertures de la boutique mais elle n'alla pas tiquer là-dessus. C'était vrai qu'elle contribuait à l'effort collectif, mais à sa manière. C'était d'ailleurs ce qui l'avait poussée à prendre le boulot. La philosophie des patrons.  « On se laissera pas abattre et puis les époques de terreur, ça fait du chiffre. Les gens ont encore plus besoin de rire » disaient-ils avec cet air ironique, comme si rien ne pouvait jamais les atteindre. C'était d'ailleurs l'impression qu'ils dégageaient. Mais là n'était pas le sujet. Kayla adressa un sourire à Amelia. Sans le savoir, elle avait encore réconforté la Serdaigle sur un autre sujet.

 « Mais c'est pas encore assez. » Ce n'était pas une plainte, c'était une simplement une constatation. Kayla recommença à sourire.  « Je veux pas encore plomber l'ambiance. Simplement être réaliste. Désolée. Merci d'avoir répondu à ma question, en tout cas. Je sais que ça peut être un peu... délicat. » Elle reprit une gorgée de Bièraubeurre en consultant sa montre et avala de travers. Sa mère râlerait sûrement contre elle, lorsqu'elle rentrerait. Elle avait beau être majeure, tant qu'elle vivait encore chez eux, elle devrait se plier à leurs règles... Mais bon, elle ne lui en voudrait pas trop. Avec ce qui était arrivé à leur père, alors qu'il n'avait jamais rien eu avant, c'était de plus en plus difficile de se bagarrer pour de vrai chez elle, et elles étaient toutes les deux ravies d'avoir les jumeaux. Ils étaient certes bruyants, c'était toujours plus animé quand ils étaient là. Haussant brièvement les épaules, elle reporta son attention sur la sorcière en face d'elle. Elle était quand même nettement plus intéressante que les remontrances de sa mère.


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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptyVen 21 Sep - 9:46

Ca ne remontait pas à hier en effet, ce penchant naturel qu'avait Amelia à penser aux autres avant de penser à elle. Jusqu'aussi loin que pouvait remonter sa mémoire, ça avait toujours été profondément ancré dans sa façon d'être. Cette envie de pouvoir aider les autres, de n'importe quelle manière que ce fut. De rendre la vie des autres plus simple à défaut de meilleure. Bon, il y avait eut aussi un facteur important à son entrée à Poudlard, sa facilité avec les plantes. Elle avait toujours été particulièrement fascinée par le pouvoir curatif de ces petits organismes vivants, paradoxe s'il en est. Bon, cela impliquait aussi de savoir maîtriser les potions mais pour elle, ça montrait bien que chaque chose avait son importance. Même la plus petite. Après tout, ne dit-on pas que c'est un grain de sable qui vient enrayer la machine ? Mais encore une fois, n'oublions pas que la miss était une éternelle optimiste. A part peut-être sur un point. Le Mage Noir. Elle avait beau essayer de s'en convaincre, elle ne pouvait trouver chez lui une seule chose positive et ce n'était pas faut d'essayer. Oui, elle pourrait devenir l'avocat du diable si besoin, mais pas de celui-là. Lui avait franchit les limites du "récupérable" depuis bien trop longtemps.
Mais il est vrai que l'on ne pouvait hélas pousser les autres à se préoccuper de ses semblables. Affligeant mais au final, c'était sûrement normal, justifiable même. L'instinct de survie, la loi du plus fort... Mais il n'était pas question de ça ici car la donne n'était pas la même pour chaque participant de ce jeu là. Certains avaient des cartes planquées dans leur manche et en jouait, déséquilibrant les chances de chacun de gagner la partie. Bon, allégorie à part, c'était pourtant bel et bien ce qui se passait dans le monde sorcier en ce moment. Ils disputaient tous une partie de poker mais celle-ci était truquée car leurs adversaires trichaient éhontément. Mais la roue finirait par tourner un jour et ce jour là, ils paieraient le prix fort pour avoir enfreint les règles. Elle y croyait, pas vraiment au karma à proprement dit, mais que chaque action malsaine finissait toujours par être payée, d'une manière ou d'une autre. Même si dans son métier parfois elle se demandait bien pourquoi certains patients se retrouvaient là alors qu'ils ne faisaient de mal à personne.

Ce n'était pas tant que la question de Kayla la perturbait mais plutôt la surprenait. C'était un général plutôt l'inverse, les gens ne voulaient pas entendre tout ça, la politique de l'autruche faisait plus d'adeptes que ceux voulant savoir comme la jeune femme, à quoi s'attendre. Voilà sans doute pourquoi la médicomage semblait perturbée alors. Devait-elle lui en parler, sans ménagement ? Avait-elle besoin de lui faire part de ça ? Elle ne voulait pas jouer les oiseaux de mauvais augure sur ce coup là. Mais après avoir peser le pour et le contre, elle se dit qu'elle avait le droit de savoir à quoi s'attendre non ? On est toujours plus efficace et vigilent quand on sait ce qui risque de nous tomber sur le coin du nez un jour ou l'autre. Alors elle lui fit part de son expérience. Comme dit, elle avait été relativement épargnée par le tumulte engendré lors de la première montée au pouvoir de Voldemort car à l'époque elle était encore à Poudlard, avec ses sœurs et son frère. Leurs parents avaient échappés à l'orage eux aussi. Pas de perte à déplorer dans la famille à cette époque là.
Oui, la discussion était loin d'être joyeuse, mais qu'importe. Pouvoir parler d'autres choses que de ses patients et avec quelqu'un d'autre était une véritable bouffée d'air. Et puis tant pois pour ceux présents qui ne voulaient pas qu'on leur parle de ça, comme s'ils étaient persuadés que moins on en parlerait, moins tout cela serait réel. Pourtant ils n'avaient qu'à mettre le nez dehors pour s'en apercevoir de leurs propres yeux. Mais encore une fois, c'était plus facile de se voiler la face que d'accepter la vérité crue. Attitude qu'Amelia pouvait comprendre mais qu'elle ne défendrait cependant pas. Idée qu'elle expriama alors face à la jeune femme assise en face d'elle. On avait beau avoir l'impression de ne servir à rien mais c'était en pensant de la sorte qu'on jouait le jeu de l'ennemi. Un petit grain de sable, plus un autre, plus encore un autre et des milliers d'autres, au final ça faisait bien un désert non ? C'était à cette idée là que se raccrochait la médicomage quand elle sentait poindre en elle l'envie de tout abandonner. L'effort de chacun, même du plus petit être au monde, conjugué avec celui de milliers d'autres pouvait changer le monde. Et gagner une guerre. Et celle-ci ne faisait que commencer, pas question donc d'abandonner avant même d'avoir pu livrer bataille.

La jeune femme pointa alors le fait que ce n'était pas encore assez. C'était vrai, Amelia acquiesça à ses dires d'ailleurs d'un hochement de la tête. « Cacher la vérité ne sert plus à rien à présent, si ce n'est à amenuiser un peu plus nos chances. Faire l'autruche comme le fait Fudge va nous conduire à notre perte à long terme. Ne vous excusez donc pas d'être réaliste, ça vous sera plus utile pour combattre que de gentiment resté là à espérer que tout ça ne soit qu'un mauvais rêve. ». Si Eoghan l'entendait... Il aurait rit. Lui non plus ne supportait pas le comportement de son grand patron mais ne pouvait rien dire contre lui, mais Amelia elle, ne s'en privait pas. Un aspect assez surprenant quand on sait que généralement elle n'élevait quasiment jamais la voix et essayait au maximum de ne jamais casser de sucre sur le dos de quelqu'un, même s'il le méritait. Mais là, on parlait d'un sujet qui avait son importance tout de même. Alors même si son interlocutrice était bien plus jeune qu'elle, elle se sentait le devoir de faire en sorte qu'elle sache à quoi s'attendre, car justement, cette jeune fille avait encore toute la vie devant elle. « Puis-je me permettre à mon tour de vous poser une question mademoiselle Stark ? » demanda alors Amelia. Elle pouvait tout à fait refuser bien sûr. Ce que la médicomage comprendrait parfaitement. Rien ne la contraignait à le faire après tout. Elle avait elle-même accepté de répondre aux interrogations de l'ancienne Serdaigle mais cela ne conduisait pas à une réciprocité de bons procédés. « On vous attend peut-être ? » dit-elle en la voyant consulter sa montre. Elle ne voulait pas qu'elle soit en retard par sa faute, surtout pas. Elle ne devait pas se préoccuper de couper court à la discussion si elle avait d'autres impératifs personnels, vraiment. Pour sa part, rien ne demandait sa présence express pour le moment, donc elle avait tout son temps... Comme souvent ces derniers temps d'ailleurs. Même si en théorie, elle devait encore voir des tas de choses pour son mariage. Là encore, elle avait refusée de décaler la noce encore une fois sous prétexte que c'était plus sûr d'attendre que tout se calme. La vie devait continuer malgré tout, sinon, autant rendre les armes de suite et attendre le châtiment du bourreau. Elle avait beau ne pas livrer de combats sur le terrain, mais à sa manière, Amelia luttait, avec ses armes à elle, tout simplement.

HJ: t'es bête XD tes posts sont pas mauvais arrête tes conneries tout d'suite sinon.... Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] 120511517
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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptyMar 25 Sep - 19:37

C'était dingue comme les points de vue des deux femmes se ressemblaient. Toutes deux convaincues du retour du Seigneur des Ténèbres, toutes deux lugubrement réalistes. Les gens les plus proches d'elles se retournaient parfois en leur lançant des regards appuyés, ce à quoi Kayla répondait par un clin d'oeil. Il n'y avait rien de plus drôle que d'énerver les gens bornés, parce qu'il ne leur en fallait vraiment pas beaucoup. Cachant son sourire en sirotant sa deuxième Bièraubeurre – elle était une addict de la sensation de bien-être qui accompagnait cette boisson -, elle continuait d'écouter la Médicomage en face d'elle. Elle pouvait maintenant clairement afficher son sourire et son regard brillait d'une étincelle provocatrice. Elle n'avait jamais apprécié Fudge. Elle ne le connaissait pas personnellement mais elle n'avait pas entendu que du bien de lui et sa politique de l'autruche, pour reprendre les paroles de sa compagne, ne lui plaisait pas énormément. Mais dans le même temps, un peu de quelque chose qui ressemblait à de la rancoeur subsistait. Même en étant réaliste, elle ne faisait rien. Elle ne pouvait rien faire. Tout compte fait, ce n'était peut-être pas de la rancoeur, mais plutôt de la frustration. La frustration de rester là, à contempler la course au désastre les bras ballants. La frustration de voir que les autres étaient trop douillets pour accepter la situation telle qu'elle l'était réellement. La frustration de ne rien pouvoir faire, rien pouvoir changer à ce monde et de devoir contempler tout cela en souriant et en se taisant. Ce n'était pas du tout ce qu'elle voulait. Elle voulait aider activement, plus activement qu'en faisant rire les gens en tout cas. Et si on y réfléchissait bien, ce n'était pas exactement elle qui les faisait rire. Mais bon, si elle parvenait à égayer la journée de quelqu'un, c'était déjà ça de gagné.

Et là, Kayla se rendit compte qu'elle avait largement dépassé l'heure à laquelle elle rentrait habituellement. Tellement qu'elle s'était étouffée avec de la BIERAUBEURRE – je vous laisse imaginer l'exploit ! Non mais c'te honte ! - en regardant sa montre puis avait essayé tant bien que mal de se reconstituer une mine présentable. Mais c'était sans compter sur Amélia qui avait décidé de la prendre de court. Enfin, pour une fois que ce n'était pas Kayla qui posait les questions ! Puis remarquant son désarroi, elle avait aimablement suggéré... la vérité. Mais Kayla n'avait pas l'intention de rentrer tout de suite. La Médicomage l'avait définitivement intriguée et elle ne serait tranquille que lorsqu'elle saurait cette fameuse question ; elle sentait son cœur cogner dans sa poitrine en imaginant toutes les possibilités qui pouvaient correspondre à ce qu'Amélia attendait d'elle. Des remontrances, peut-être ? Une mise en garde ? De toutes façons, elle comprenait tous les points de vue sur le sujet, sans pour autant y adhérer. En bref : sa mère attendrait.

Un sourire un peu crispé s'afficha sur le visage de la brunette tandis qu'elle continuait de fixer du regard son interlocutrice. Tout d'abord un point à éclaircir.
 «Je vous en prie, appelez-moi Kayla. » Elle n'aimait pas du tout qu'on l'appelle « mademoiselle ». C'est peut-être bête, mais c'est comme ça. Ca la faisait se sentir petite, affreusement jeune et elle avait beau savoir que ce n'était que le code de politesse de la société, elle avait toujours l'impression que ça lui donnait une façade de « dame de la haute », comme si elle pouvait se permettre de regarder les gens de haut. Ca aussi c'est stupide, mais elle préfèrait largement être plus familière avec les gens que de garder cette barrière entre eux. Et puis comme l'avait dit le Choixpeau lors de sa sixième année, ce n'était pas le moment de garder ses distances avec les autres. Mais je divague, comme depuis le début de ce post probablement...
 « Allez-y, demandez ! Ca ne me dérange pas du tout ! » Elle se força un instant à sourire, avant de rendre les armes, consciente qu'elle n'était pas crédible pour un sou.  « Mme Stark va juste être folle de rage en voyant que je ne suis pas là. J'ai un frère et une sœur, et ils sont dans le même genre que mes boss, si vous voyez ce que je veux dire... » Elle eut un rire gêné, suivit d'un sourire timide.  « Mais bon, je suis adulte, il va falloir qu'elle s'y fasse. Allez-y, posez-moi votre question. De toutes façons je pourrai pas dormir à tête reposée si je pars maintenant... » Elle laissa échapper un rire à nouveau, avant de reprendre une gorgée de Bièraubeurre. Elle rafollait de cette boisson, décidément. Faudrait voir à ce que ça tourne pas à addiction – mais bon, ce n'était pas son genre non plus.


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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptySam 29 Sep - 11:12

C'est vrai que leurs points de vue se ressemblaient énormément. Comme quoi, Amelia ne le dirait jamais assez, mais être jeune ne veut pas dire être immature. Par des temps pareils, hélas, bon nombres de jeunes gens comme Kayla se voyaient confrontés à la dure réalité et bien souvent de plein fouet et sans ménagement. Tout comme inversement, l'âge n'était pas un signe de sagesse. Fudge en était la preuve même. Plutôt que de faire face comme un homme, il se voilait la face comme un enfant. De ce côté là, elle respectait le travail de son fiancé, car jamais elle n'aurait pu supporter de travailler pour un tel idiot. Mel était partisane de la méditation, de la méthode douce mais elle n'aurait pas hésité une seconde face à lui et elle lui aurait dit ce qu'elle pensait de sa façon d'agir. Mais bon, elle ne pouvait rien faire contre cet idiot, si ce n'est aidé de son mieux ceux qui eux agissaient contre Voldemort. Car il était de retour, à n'en pas douter. Il n'y avait guère d'autres personnes capables d'une telle perversion et haine démesurée. Alors oui, si ceux autour d'elles refusaient de voir la vérité, c'était leur problème. Mais elles n'arrêteraient pas d'en parler juste pour leur faire plaisir.
Tous ceux qui voulaient retrouver la paix dans le monde sorcier partageaient ce sentiment de frustration. Même Amelia. Elle avait l'impression de ne rien faire, ou pas assez en tout cas. Elle aimerait rejoindre l'Ordre à plein temps mais elle se disait aussi qu'elle serait plus utile à ces derniers en restant à Ste Mangouste pour soigner les membres quand ils en avaient besoin -car oui aider l'Ordre alors qu'il y avait sûrement des sbires au Mage Noir infiltrés dans les murs était dangereux et les représailles tout autant-. Mais même en se démenant et en ne comptant pas ses heures, elle aussi se sentait frustrée. Et d'autant plus quand elle voyait les gens avoir une confiance aveugle en Fudge. C'était peut-être même ça qui l'horripilait le plus là-dedans à vrai dire. L'entêtement dont étaient capable certains face à l'évidence.

La médicomage ne voulait pas mettre mal à l'aise la jeune femme quand cette dernière regarda sa montre. Elle pouvait parfaitement comprendre qu'on l'attendait ailleurs. Pour elle ce n'était pas le cas. Depuis ces dernières semaines, son cher et tendre accumulait les heures supplémentaires au boulot, alors elle -quand elle-même ne finissait pas largement après l'heure prévue- avait tout son temps, personne ne l'attendrait chez eux. Mais de ce qu'elle s'en souvenait d'après ce que lui avait dit Monsieur Stark et ce qu'en disait son dossier, il avait une sacrée famille et même si elle était adulte à présent, Kayla était sûrement attendue chez elle. A la place de sa mère, Amelia s’inquiéterait aussi de ne pas la voir rentrer à l'heure habituelle. Dans les circonstances actuelles encore plus. Ce qui ne l'encourageait que plus d'y repenser à deux fois avant d'avoir sa famille à elle, même si elle aimerait en fonder une avec Eoghan. Mais pour le moment, c'était juste hors de question. Amelia s'en voudrait à jamais de mettre au monde un enfant dans un tel contexte, sans être sûre de pouvoir le protéger et être là pour lui.
Mais Amelia avait en effet une question à lui poser. Non, pas question de remontrance ou ce mise en garde, elle était mal placée pour l'une comme pour l'autre face à le jeune femme. Elle n'était pas sa mère et certainement pas visionnaire, à quoi bon alors la mettre en grade puisqu'elle était déjà consciente de ce qui l'entourait ? Non, c'était plus de la curiosité personnelle à vrai dire. Pas mal placée car ce n'était pas une question très personnelle. Enfin, si en un sens, tout de même. Mais puisqu'elles en étaient à discuter sans tabous et à s'appeler par leurs prénoms... Elle n'avait plus de quoi se sentir trop indiscrète. « Très bien Kayla. » dit-elle alors, vidant le reste de sa boisson avant de reprendre la parole.

La jeune femme lui donna son accord. Et rajouta alors que sa mère serait folle de rage mais qu'elle comptait bien lui faire comprendre par la même occasion qu'elle devrait s'y faire à l'avenir car elle était adulte à présent. Amelia rit quand elle évoqua le fait que ses frère et soeur étaient du même acabit que les propriétaires de la boutique où elle travaillait, ce qui laissait présager en effet, un sacré programme des réjouissances à la maison. Elle enviait d'ailleurs l'éternelle bonne humeur des Jumeaux Weasley. Une véritable bouffée d'air frais alors que tout le monde se renfermait sur lui-même comme si ça allait leur éviter de passer pour des gens horribles. Sourire c'était une bonne façon de montrer à l'ennemi qu'on ne se laissait pas faire, que la vie continuait malgré tout, même si c'était difficile. Mais bon... « Oui, je vois très bien ce que vous voulez dire... Bien. Voici ma question donc. »
Elle marqua une pause, observant les clients alentours qui semblaient, pour certains, être pendus à ses lèvres car ayant cesser de bouger ou de faire ce qu'ils faisaient jusqu'à lors. Mais ça n'allait pas l'empêcher de poser sa question tout de même. « Avez-vous quelque chose à perdre dans cette guerre Kayla ? ». Pourquoi cette question ? Tout simplement pour faire comprendre à la jeune ex-Serdaigle qu'elle n'avait pas à se sentir frustrée. Mais il fallait simplement qu'elle accepte cet état de fait. Plus simple à dire qu'à faire, la médicomage en était consciente, mais voilà ce qu'elle essayait de faire avec Kayla. Lui faire comprendre que la frustration ne servait à rien, que tout ceux qui avait quelque chose à perdre le ressentait aussi. Et surtout qu'elle cesse de se croire inutile. Du moment que d'une manière ou d'une autre elle s'opposait à ce qui se passait là-dehors, elle était utile. C'était ce qu'elle se disait chaque jour en ce moment pour se motiver. Chaque effort, même le plus infime pouvait changer la donne, faire pencher la balance du bon côté. L'espoir était leur plus grande force, alors pas question de voir un autre être humain rendre les armes. Pas sans lutter d'abord.

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Kayla A. Stark
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MessageSujet: Re: Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale]   Une journée comme une autre, ou presque. [Amelia Herondale] EmptyLun 1 Oct - 9:52

Kayla n'avait absolument pas l'intention de rendre les armes. N'importe qui qui la connaissait pouvait vous dire que cela ne lui ressemblait absolument pas, à tel point que selon les circonstances, cela pouvait même devenir un défaut. Butée, obstinée, sûre d'elle : voilà comment on pouvait définir Kayla. Si aujourd'hui la frustration de ne pouvoir rien faire la démotivait, ce n'était qu'un petit coup de blues, ça lui passerait : de toutes façons, elle avait en général tellement de travail au magasin qu'elle n'avait pas le temps de se prendre la tête avec ces questions rhétoriques. On était encore en plein été et il ne restait que deux semaines avant la rentrée des étudiants de Poudlard, c'était donc la période la plus chargée à W&W et aujourd'hui était un des rares soirs où elle n'avait pas eu à faire des heures sup' tellement le magasin se retrouvait dans un bordel indescriptible après les véritables marées humaines qui l'envahissaient – mais aujourd'hui, Fred et Georges avaient été là tous les deux, ils lui avaient donc laissé sa soirée. Elle n'avait d'abord pensé parler qu'à la Médicomage qui s'occupait de son père à l'hopital, avant de se rendre compte qu'elle parlait en fait à, si ce n'était pas encore une amie, tout du moins une alliée. Quelqu'un qui partageait son opinion et à qui elle parlait sans tabous, et les réponses d'Amélia étaient du même genre. Cela lui changeait de son monde tout chamboulé, tout retourné par les chamailleries et farces en tout genres des deux paires de jumeaux qu'elle voyait souvent. Pour une fois, elle pouvait parler librement de ce qui se passait dehors, pendant que tout le monde se voilait la face. C'était agréable, mais inquiétant aussi : c'était comme retomber sur terre, assez brutalement.

Les deux femmes se faisaient donc face, un léger sourire flottant sur les lèvres malgré le sujet assez glauque dont elles parlaient, les mains serrées autour de leur tasse/choppe. Amelia recommença à lui parler et Kayla se raidit un peu sur sa chaise, sans se rendre compte que les clients les plus proches d'elles écoutaient eux aussi, certains discrétement, d'autres carrément moins, des regards ahuris fixés sur la Médicomage. Puis lorsque la question vint, Kayla fut tellement surprise que son sourire s'effaça quelques instants. La réponse lui parut évidente : elle se battait pour protéger sa famille, ses amis. Mais il y avait quelques chose plus, sans qu'elle ne parvienne à mettre le doigt dessus. Il y avait quelque chose d'autre qui lui faisait peur, qui lui opressait la poitrine et lui faisait se tordre les entrailles. Oui, il y avait vraiment beaucoup à perdre dans cette guerre, et pas seulement pour elle. Chacun avait quelque chose à y perdre et si le Ministère ne faisait pas quelque chose très rapidement, elle craignait que le malheur ne s'abatte définitivement sur leur monde – et pas seulement le monde sorcier. Les Moldus étaient tout autant concernés qu'eux : il n'y avait qu'à voir sa mère.
Elle se contenta alors d'hausser un sourcil, et son regard se fit intrigué.
 « Bien sûr. Tout le monde a quelque chose à y perdre... Seulement, certains ne le savent pas encore. » Elle ne voyait pas trop où Amélia voulait en venir en lui posant cette question, mais elle finirait bien par le découvrir. La manière la plus simple était de le lui demander.  « Vous devez bien avoir quelque chose à y perdre aussi... » Ah, non, ce n'était pas ça qu'elle voulait dire à la base, dommage. Mais bon, si ça lui permettait de grapiller une petite info sur Amélia, c'était toujours ça de pris – Kayla aimait bien savoir à qui elle s'adressait, en règle générale.  « Excusez-moi, mais je ne vois pas vraiment où vous voulez en venir. » fit-elle d'un air intrigué, la tête penchée sur le côté à la manière d'un chat.  « Vous voulez me faire prendre conscience de quelque chose, c'est ça ? Mais je ne vois pas trop de quoi ça pourrait être... » La Stark fit mine de réfléchir. Une nouvelle énigme, elle qui adorait ça ! Mais celle-ci risquait d'être rapidement résolue, car Amelia n'avait pas l'air d'être du genre à vous donner une parcelle de réponse et de vous laisser vous débrouiller avec le reste. Elle prit une nouvelle gorgée de Bièraubeurre, le front plissé sous l'effort de réflexion. Deux hommes s'approchèrent de leur table, mais le regard noir qui leur fut réservé les dissuada et ils firent mine qu'ils s'étaient trompés et allèrent s'installer plus loin, écoutant eux aussi de loin ce qu'elles disaient. Plus aucun moyen d'avoir une conversation tranquille, de nos jours. C'était franchement pénible et elle respira profondément pour ne pas s'énerver, avant de reporter son attention sur Amélia tout en retenant une nouvelle série d'éternuements. Car elle était toujours intriguée par le message qu'elle voulait lui faire passer. Et puis, si elle parlait maintenant, elle parlerait avec le nez bouché, ce qui lui donnerait l'air ridicule : c'était donc au tour de la Médicomage de parler, le temps que Kayla se remette.


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