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 Un scotch, mon gars ! Et si tu ramènes du ruban adhésif, j'te refais le portrait... [Pv Justin]

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MessageSujet: Un scotch, mon gars ! Et si tu ramènes du ruban adhésif, j'te refais le portrait... [Pv Justin]   Un scotch, mon gars ! Et si tu ramènes du ruban adhésif, j'te refais le portrait... [Pv Justin] EmptyJeu 20 Déc - 23:46

Aujourd'hui, c'était jour de congé. Pas d'boulot, pas d'taf à accomplir ou de vilains sorciers à débusquer pour les coller à Azkaban. Il n'y avait que moi. Moi et le Chaudron Baveur, ainsi que le débit de boisson qui s'y trouvait et que je comptais bien m'envoyer autant que faire se peut. Boire jusqu'à plus soif...Ca me semblait un bon plan pour la soirée. Après avoir passé la journée à glander devant des feuilletons débiles, c'était là le meilleur moyen de terminer tout ça. Une journée dans le monde moldu, une soirée à la frontière entre c'dernier et le monde sorcier...On pouvait pas rêver à mieux pour décompresser. J'me calais tranquillement à une table à proximité du bar, une table sans femme qui commettrait l'erreur de me draguer ou homme pour venir m'emmerder et gâcher ma soirée. La compagnie, j'la recherchais pas particulièrement, là. J'avais pas encore assez bu pour ça. Et après ? Après, j'provoquerais l'un de ces "mâles" et ça se finira en concours de boisson ou en bagarre. Ouaip, la soirée s'annonçait bien...
Je louchais du côté du bar, un sourire s'étirant sur mes lèvres en constatant que le barman était libre de prendre ma commande. 'Paraît que mon sourire ferait flipper. J'pourrais rien dire, en général, les gosses aimaient bien quand j'leur souriais et que j'étais gentil avec eux. Les adultes, eux...Ils doivent croire que je vais les bouffer. Des abrutis en puissance. Un ramassis d'idiots et de crétins en tout genre. Un peu comme le barman, en fait. Chaque fois, j'devais lui répéter le même truc, sous peine d'être soumis, encore et toujours, à cette blague totalement stupide. Il devait se croire marrant...Au moins, y en avait pour rire de ses plaisanteries : lui-même.


"Un scotch, mon gars ! Et si tu ramènes du ruban adhésif, j'te refais le portrait !"

Il semblait avoir compris. J'étais pas d'humeur pour son humour débile. J'avais beau prétendre que tout allait bien, que cette soirée était la meilleure que je pouvais passer, j'étais pas des plus zen, j'devais l'avouer. Dans une semaine, ce serait l'anniversaire de la mort de Trudy. Une semaine, très précisément. Et pour fêter combien d'années ? Cinq ans. Cinq ans que ma Trudy est enterrée, avec mes rêves de famille, de maison moldue...de vie, quoi. Après avoir hurlé au barman de se grouiller, j'vidais le contenu de mon verre d'une traite. Ce soir, j'allais me bourrer comme jamais. J'voulais oublier. Y avait rien de mieux qu'oublier. Mais pas définitivement. Le sort "Oubliettes", il était tentant, c'est vrai. Plus de soucis, plus c'mal de coeur permanent...La paix...Mais j'pouvais pas effacer Trudy de ma mémoire. Ce serait comme si j'la butais...Son souvenir, c'était tout ce qui me restait. Le réduire en miettes, c'était tuer une seconde fois ma belle. Hors de question.
De toute façon, la boisson, ça pourrait pas m'la faire oublier. Alors que j'engloutissais le deuxième verre, son parfum vint me chatouiller les narines. Après sa mort, j'ai toujours porté ses compositions. Trudy, c'est un foutu talentueux Nez, méga reconnue dans l'milieu de la parfumerie. Hommes, femmes, enfants...Elle pouvait faire de tout. Ma Trudy, ma femme, ma perfection...
Je reposais mon verre avec brusquerie, manquant de le briser. Le barman me signala d'éviter de casser le matériel, même si ça se réparait en un tour de main. J'levais les yeux au ciel, exaspéré, et fis un mouvement du poignet pour lui signaler que j'voulais un autre verre. La soirée ne faisait que commencer...
Des pas se firent entendre à proximité. Je posais une main sur ma baguette, méfiant. L'alcool n'allait pas altérer mes réflexes. Si quelqu'un en voulait à ma vie, j'le buterais. J'étais presque aussi parano que Maugrey, c'était dire...
Quand l'inconnu fut des plus proches, je me levais d'un bond et pointais ma baguette vers lui, prêt à "faire feu". Mais je n'avais pas en face de moi un ennemi.


"Oh, c'toi..."

Je l'invitais à s'asseoir, me calant sur une chaise.

"Qu'est-ce qui t'amènes là ?"

Un scotch, mon gars ! Et si tu ramènes du ruban adhésif, j'te refais le portrait... [Pv Justin] 842008cadeau
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MessageSujet: Re: Un scotch, mon gars ! Et si tu ramènes du ruban adhésif, j'te refais le portrait... [Pv Justin]   Un scotch, mon gars ! Et si tu ramènes du ruban adhésif, j'te refais le portrait... [Pv Justin] EmptySam 22 Déc - 8:58

Pourquoi ce bar plutôt qu’un autre ? Allez savoir. Parfois on en a un peu marre de la perfection. Si c’était l’avis général à son sujet, Justin Davenport ne se considérait pas comme tel, loin de là. Il aurait bien voulu que ce soit le cas, notez. Hélas, sa vie lui avait prouvé qu’il en était loin.
Justin n’avait pas à se plaindre, en comparaison à beaucoup. Nanti, le cul dans le beurre – selon certains- il n’en demeurait pas moins un homme blessé, amer. Lui qui possédait richesse et santé s’était tout bonnement retrouvé cocufié de maîtresse façon. Nate, sa rouquine épicée, lui avait préféré un vague prince russe… Dire que s’il n’avait pas été un homme à principes, il aurait pu lui rendre la pareille avec une très charmante Américaine débarquée juste pour le redresser… fiscalement. Outre ses déboires sentimentaux, Davenport avait un gros souci que nul ne captait. Être le meilleur copain d’un Mangemort notoire n’était pas particulièrement bien vu au ministère.
Parfois, il en avait marre de toujours jouer aux planches de salut. Seulement, l’amitié, comme la fidélité conjugale, était sacrée pour cet Auror. Par veine, Michael De Brent avait mis les voiles et, pour quelque temps, Davenport pouvait se consacrer à sa façon de voir en matière de justice.
D’aucuns disaient que celui-dont- on- ne-peut-pas, etc. était de retour. D’autres affirmaient le contraire. Nul crédible ne l’ayant vu pour confirmer la rumeur, le ministère fermait les yeux, se contentant d’expédier les affaires courantes en évitant cependant des exactions de la part des fidèles au Lord. Car il y en avait encore qui rodaient, aucun doute là-dessus. On suspectait untel ou unetelle mais, sans preuves formelles…

Las de courir après des chimères, Davenport s’était plongé dans la paperasse administrative, tâche rasoir au possible. Ce soir-là, abruti après une tonne de dossiers remplis, il n’avait rien trouvé de mieux à faire que d’errer sans but précis. Rentrer chez lui ? Dans cette immense baraque déserte où il s’ennuyait comme un rat mort ? Ah non !
Le chaudron baveur lui était connu depuis des lustres. Passage obligé entre deux mondes opposés, Justin l’avait fréquenté dès son admission à Poudlard. On y croisait un peu de tout, de la sorcière en quête de compagnie aux harpies avides de foie cru en passant par nombre de paumés… comme lui ce soir.
Il s’attendait à du n’importe quoi mais pas à croiser un collègue, et non des moindres.
Uriel Gray… Rares ceux qui connaissaient ce type ; Justin était du lot. Bourru les trois quarts du temps, ce gars frayait peu. Lorsqu’il l’ouvrait, son langage cru rebutait la plupart. C’était un aspect qui comptait peu pour Davenport, l’unique chose importante demeurant la rectitude. Or, aucun rapport néfaste, hormis une nette tendance à la bagarre, n’entachait le curriculum du quidam.
Justin aurait pu se détourner, aller boire ailleurs. Il resta sur le seuil à observer l’autre qui réclamait un second verre. Tout chez Uriel démontrait l’envie de noyer un quelconque chagrin.
Au point de son ennui, Davenport avança vers le seul dos connu du lieu.
Fidèle aux réflexes qu’on lui accordait, Gray faillit l’agresser dès son approche. Par chance, il n’était pas encore assez ivre pour ne pas l’identifier :

"Oh, c'toi... Qu'est-ce qui t'amène là ?"

Justin accepta le siège proposé, fit signe à Tom le barman d’emplir les verres :


Je suppose que je suis là pour la même raison que toi… Marre de contempler mes murs, envie d’échapper aux souvenirs…


Justin leva son verre à la santé de son collègue et s’enfila le sien derrière la cravate sans sourcilier.
Il claqua la langue :


Pas mauvais. Ça ne vaut pas mes scotches de 25 ans d’âge mais ça se laisse avaler. Je ne sais pas si tu as envie de causer mais moi oui. Ça fait un bail que je n’ai pas fait ce genre de chose… Pas de boire, mais de me vider… âme ou cœur, au choix. On remet ça ?

Décidément, Justin n’était pas lui-même ce soir-là. Sans rougir, ni trop se soucier des réactions de son auditoire, il déballa :

J’ai été marié cinq ans avec Nate, une Néo-zélandaise canon. Je pensais lui avoir offert tout ce qu’une femme peut désirer… Elle a foutu le camp avec un gars… douteux. Dire que j’avais mis tant de temps avant de me décider à convoler. J’aurais dû me marier à 17 ans… Léanor est morte le jour de nos noces. Désolé si je t’e*****e* avec ces souvenirs. Tu es marié, je vois. Tu n’as pourtant pas l’air heureux…

Observateur, Justin n’avait pas pu s’empêcher de remarquer un tic chez son auditeur. Il n’arrêtait pas de triturer son alliance…
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