William Carter. Auror, pour vous servir !

Aine de cinq enfants + passionne de la mer depuis qu'il est enfant + Reve de construire un bateau et de s'en aller sur l'ocean + il y a de cela plus de vingt ans, a ete temoin du meurtre de sa premiere femme et sa fille meme si personne ne le sait. S'en veut toujours enormement de n'avoir pu rien faire +  A ete marie quatre fois par la suite... Echecs. + A present, est secretement attire par sa coequipiere Elena mais ne le s'avoue pas + N'admettra jamais directement qu'il a tord quand il a tord + a une tonne de Regles a ne pas oublier comme 'ne jqmqis ;elanger vie privee et vie professionnelle'...

(Desolee s'ils manquent quelques accents mais j'ecris sur un clavier anglais la... )

Mon histoire est certes loin d’être exceptionnelle. Bien au contraire, elle est tout ce qu’il y a de plus banale. Je suis issu d’une famille ordinaire. Mon père est avocat et moldu ; ma mère est sorcière. Je suis donc ce que l'on appellerait de "sang-mêlé". Une assez grande famille certes. J’ai cinq sœurs. Je suis l’aîné. On dit que l’aîné doit être l’exemple des autres ? Je dois dire que ce n’est pas vraiment le cas, pour ma part en tous cas. Je ne m'imagine d'ailleurs pas comme un exemple, mais alors pas du tout... Je ne vois pas quel en est l'intérêt ! Mes parents ont beau me répéter que je dois m'occuper de mes soeurs, que je suis l'ainé, que je suis responsable d'elles lorsqu'ils ne sont pas la ; je le fais certes, mais seulement car j'y suis obligé. Que voulez-vous ? Je n'ai jamais su m'occuper des autres. Déjà m'occuper de moi-même, c'est une chose delicate ! Et encore... Je serais de nature et de caractère à me contenter de peu si je n'étais obligé de me conformer aux règles pré-établies. Non pas que je méprise les règlements ! Oh non, j'en ai le plus grand respect, et d’ailleurs, je suis persuadé que le métier que j'aimerai faire en grandissant serait un métier qui ferait respecter la loi. Le métier d'Auror m'a toujours attiré... Je crois. A l’exception de quand j'étais enfant ou mon seul et plus grand désir était de me fabriquer mon propre bateau ! Et ensuite, lorsqu'il aurait ete prêt, je serai parti en mer durant des mois ! Sans revenir... Je sais que je ne ressentirais nullement le besoin de rentrer car la mer est mon univers ! Voilà mon rêve d'enfant. Vous l'avez compris, j'ai toujours considéré qu'une vie simple dénue de tous artifices m'était suffisant, alors vous m'imaginez partager cela avec d'autres ?! Non, d'un ils ne pourraient supporter de vivre dans le même environnement que moi... Et puis, par ailleurs, il faudrait déjà qu'ils puissent me supporter moi. Car selon mes parents, et selon les dires de tout ce qui me connaissent... J'ai un sacré caractère ! Hormis d'être très têtu – je ne lâche pas souvent le premier le morceau et je ne m’avoue jamais vaincu -, je suis également une personne très... comment dire... Quelqu'un sur qui on se pose beaucoup de questions sans obtenir forcément de réponses satisfaisantes, voire aucunes réponses du tout.

Je m'appelle William, William Carter... Sans doute que cela ne vous dit rien? A moi non plus... Du moins, qu'est-ce un nom sinon un moyen de vous discerner des autres ? Moi, je considère bien d'autres manières de se discerner des autres, et pas seulement par un nom. Un nom est un nom. Cela reste un nom que nos parents nous donne à la naissance. On ne le choisit même pas ! Vous me direz, aller demander à un enfant qui vient de naître quel est le nom qu'il voudrait porter... Comment cela ? Est-ce des rires que j'entends vraiment par derrière ?! Vous me trouvez drôle ? Vraiment ? C'est bien la première fois que l'on me dit que je suis drole ! La plupart du temps on me trouve... Etrange. Vous me direz, les gens aujourd'hui ne cherchent pas vraiment à comprendre les autres ; moi de même d'ailleurs. Ce n'est pas que je ne cherche pas à les connaître... Mais généralement ce sont eux qui finissent par s'en aller    ... Sans doute ne parviennent-ils à se faire au quotidien qui est le mien... ? C'est de toute évidence quelque chose à voir avec cela puisque j'ai déjà été mariée à trois reprises mais aucune n'est restée plus de trois ans... Je dois avouer, celle qui m'a supportée durant trois ans merite la palme d’or. Je dois dire, aurait-il fallu que je lui sculpte un totem à sa propre effigie ? En effet, je suis assez habile de mes mains ! Et ce n'est qu'à l'âge de dix sept ans que j'ai commencé à me prendre de passion pour la sculpture sur bois, Vous vous souvenez que je vous ais parlé de ce rêve d'enfant qui consiste à construire mon bateau puis à partir en mer pendant plusieurs mois ?! En toute liberté ! Et bien, je caresse ce rêve de très près depuis cet âge-là, J'y parviendrai ! Dans la cave de chez moi, c'est là, que chaque soir, je m'y adonne, après mon travail...

Mon actuelle épouse, Annabella, ignore tout de cela... Je ne sais pas quelle serait sa réaction si elle apprenait qu'un vrai bateau était en train de prendre forme dans la cave même d'où elle habite... Elle qui a pourtant en horreur la mer... C'est d'ailleurs comme cela que nous sommes rencontrés. Elle a failli se noyer... En effet, ce jour-là je suis apparu tel un ange. Qualificatif qui est d'ailleurs resté et que je déteste... Il n'y a pas d'anges sur la terre (pas même dans le ciel d'ailleurs !) D'ailleurs, ça n'existe pas selon moi. Nous avons en chacun de nous une part de sombre et une part de lumière. Enfin, pour tout vous dire, il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour me rendre compte qu'Annabella était assez simple d'esprit... Je lui raconterai tout ce que je veux, je suis persuadé qu'elle me croirait encore... Elle a une grande confiance en moi, trop grande. Elle est très attachante aussi ; un peu trop... Enfin, je ne vais pas m'attarder sur des détails sans importance... Je n'ai pas l'intention de changer quoique ce soit de moi, ni de mon caractère ! Combien de temps tiendra t-elle, elle a l'air en tous cas de s'accrocher... Cela fait effectivement cinq ans que nous sommes ensembles ! On me prends comme je suis et on me supporte. Mais ce ne sera pas moi qui irais changer mon mode de vie pour les autres. Mes parents ne cessaient de me dire que j’en demandais trop aux personnes qui m’entouraient, que j’attendais trop d’elles… C’est faux. C’est envers moi-même que je suis le moins indulgent, le plus sévère. Je fais juste en sorte d’éviter que les autres soient touchés par ce côté-là, surtout mes sœurs qui n’ont vraiment pas besoin d’un modèle comme moi. Cependant, s’il y a une chose qu’on ne peut m’accuser, c’est de ne pas aimer les enfants… Si on me dit être un « vieille ours bourru », ce n’est pas tout à fait exact. J’ai, un jour, aidé le fils de notre jeune voisin ; ce dernier venait de « disparaître » en mer ; il laissait derrière lui une femme désoeuvré et un fils de cinq ans. Comme il avait commencé une cabane avec son fils au fond de leur jardin, je me suis donné comme mission personnelle de la finir, de terminer l’œuvre commencée. Jordan – c’était son nom – m’en a été des plus reconnaissants. Il m’a invité à maintes reprises dans sa cabane, pour l’inauguration puis quelquefois encore. Je crois qu’il m’a considéré comme un père de substitution, bien qu’il ne l’ait jamais vraiment dit ou laisser entendre. Aujourd’hui, il a grandi mais je le vois de temps en temps encore. Il est entré au ministère, alors évidemment, nous nous croisons parfois bien que nous ne travaillons pas au même niveau.

Tout ceci, pour dire que, au fond, même si je ne le montre pas, on ne peut nier que j’aie le cœur généreux contres les injustices. Je dois dire, je suis davantage tolérant envers les enfants. Peut-être parce qu’ils en ont le plus besoin car la vie ne les as pas encore tout à fait construits ?

Certes, j’ai toujours refusé que l’on me prenne pour modèle car je ne me sentais pas digne de mériter tel statut. Je ne voulais certes pas que quiconque me prenne comme modèle, m’imite… Chacun doit construire sa propre personnalité, ne pas copier sur un autre sous prétexte qu’il l’admire. En cela, j’ai essayé toute mon enfance de conserver une certaine distance avec mes sœurs malgré toute mon affection pour elles. Je n'avais nulle envie de leur servir d'exemple. D'un, elles peuvent trouver mieux comme modèle, de deux je ne me sens pas l'âme d'un professeur. Cependant, je ne suis pas du genre à aller contre la volonté de mes parents et c'était bien de mauvaise grâce que je jouais le rôle de grand-frère avec elles... Du moins jusqu'à temps qu'elles soient en âge de s'occuper d'elles-mêmes toutes seules.

Des amis ? Bien entendu que j'en ais ! Tout le monde en a, Même si les meilleurs amis se comptent volontiers sur une seule main. Je découvris mes pouvoirs à l’âge moyen de tous jeunes sorciers. A cinq ans, je faisais disparaître de mon assiette toute la soupe qui s’y trouvait et que mes parents m’obligeaient à manger malgré l’insistance que je mettais en m’y refusant ! C’est qu’elle avait une odeur et une texture étrange qui ne m’attirait guère… Et au lieu de m’engueuler comme je m’y attendais, mes parents se sont soudainement mis à m’embrasser et à sauter de joie partout en s’écriant que mes pouvoirs s’étaient manifestés… Sans comprendre un instant, je restais à les regarder, interloqué. Etait-ce si merveilleux que cela ce que je venais de faire ? Avec du recul ensuite, j’analysais ensuite et j’en éprouvais une grande fierté. Plus tard, lorsque je fus à Poudlard, j’eus l’horrible impression de revoir la même texture de la soupe que j’avais refusé d’avaler dans l’une des potions qu’on nous avait donnée à faire ! Je ne préfère même pas vous dire quel était le nom de cette potion.

Je reçus ma lettre de Poudlard, à 12 ans, sans grande surprise, et j'entrais à Gryffondor. Sept années de scolarité se déroulèrent là sans aucun incidents, Mon esprit assez minutieux et attentif me permit d'exceller davantage dans les Potions, D'ailleurs, je prenais beaucoup de plaisir à concocter toutes sortes de potions. Tellement qu’à la surprise de mon professeur, je revenais le soir même dans la classe pour venir m'entraîner. Il me découvrit un jour et s'il m'enlevât des points la première fois en voyant que je me trouvais ici en-dehors des heures des cours, il me laissa bien vite la liberté de faire comme je le voulais... Puisque les dix points en moins ne me découragèrent pas à arrêter mes sorties nocturnes. C’était pour une bonne raison. Je désirais réellement réussir dans cette matière, Pourquoi ? Comme une ambition personnelle, comme pour prouver à moi-même ce que je valais. D'ailleurs, il était même ravi qu'au moins l'un de ses élèves - un Gryffondor qui plus est ! - ne soit pas un de ces cornichons sans cervelles à qui il apprend à mettre des ingrédients dans un chaudron pour obtenir au final différentes potions bien utiles...

J'adorais également les Métamorphose et les sortilèges mais je n'ai jamais eu aucun don pour la Divination. Je ne compris d’ailleurs jamais quelle était l’utilité d’apprendre à lire dans des feuilles de thé ou je ne sais quoi ; surtout que de toute façon je n’y décelais jamais rien. J’ai un esprit assez mathématique et ai la légère tendance à tout vouloir prouver même les faits les plus inexplicables… Rien n’est vraiment inexplicable. Quelque que ce soit la solution, tout s’explique. Et je n’importe facon que je m’y prenaism je ne parvenais pas à trouver une explication vraisemblable qui puise m’expliquer… la divination  Impossible de m’y accrocher. Par contre, en voulant m'essayer à l'étude des runes lorsque cette matière fut proposée comme options, je ne me trompais pas. J'adorais très rapidement cette matière au contraire de la divination que j'abandonnais rapidement... J'obtiens un « joli » P lors de l'examen.... Je rattrapais cependant nettement cette note insuffisante par toutes les autres matières – hormis l'histoire de la magie -. Je m'en sortis avec un Optimal en Potions, ce qui me réjouis le plus je dois dire ! « Optimal » également en Métamorphose et Sortilèges et Enchantements, Acceptable en histoire de la magie, EE en Etudes des Runes, O en Botanique ; je considère cette matière comme inséparable des Potions. Je fus déçu par mon EE et je recherchais pendant des semaines où j'avais bien pu faire une erreur ! Mon esprit recherchant toujours le proche de la perfection dans tout ce je fais – je m'interdisais toute idée de défaite ! -. Ayant toujours été très têtu et déterminé à ne point abandonner, je finis par comprendre où j'avais pu faire mon erreur en refaisant l'exercice. Je suis doué également d'une excellente mémoire... Jusqu'à à certain point évidemment ! Et selon les dires de mes parents, tout dépend pour quoi aussi !  

Bref. Avec les notes que j’obtins. Il me fut donc facile de pouvoir insérer l'école des Aurors pour devenir ce qui n’avait eu de cesse de grandir dans mon esprit depuis la première fois que j'y avais ete introduit ! J'entrais dans cette formation. L'on acceptait aussitôt ma candidature  mais un examen n'est jamais acquis si on ne travaille pas ! Car pour obtenir Optimal en Potions par exemple, évidemment que j'y avais durement travaillé. De la même façon, je travaillais là encore d'arrache pieds... Dans la cave de la maison de mes parents qui, eux, ne pouvaient comprendre que c'était là l'endroit ou j'aimais le plus pour travailler... Je leur répondais que c'était juste là où je pouvais atteindre le niveau de concentration qui m'étais indispensable pour bien apprendre ! Parfois, l'une de mes soeurs me rejoignait, venant voir comment j'avançais... Je ne la jetais pas bien au contraire. Nous parlions, je la faisais rire un peu puis je lui disais que je devais travailler, que c'était important pour moi. Elle n'avait que treize ans à l'époque ! C'était l'une de mes soeurs preferes d'ailleurs. Non pas que je déteste les autres. Je crois que, malgré moi, Cassandra me prenait pour un modèle... Alors que j'avais tenté toute mon adolescence qu'aucune ne me considère ainsi ! Je ne voyais pas du tout ce que je pouvais apporter de bon comme “modèle” ?! Quoiqu'il en soit, dès qu'elle fut entrée à Poudlard, la matière dans laquelle elle faisait le plus d'efforts, c'était les Potions... Comme si inconsciemment elle voulait montrer qu'elle pouvait faire aussi bien que moi. Chose qu'elle parvint à faire je dois dire puisqu'elle obtint Optimal à ses ASPICS. Elle fut la seule de toutes mes soeurs et aimer – et réussir – cette matière.

Enfin, je fus officiellement Auror, j’avais vingt trois ans. J’avais enfin passé toutes mes épreuves avec succès et je me retrouvais donc à faire partie de l’élite du monde de la magie. Mes ambitions n’ont pas changées. Je désire toujours – comme lorsque j’ai voulu montrer ce dont j’étais capable en potions – faire de mon mieux, aller jusqu’au bout de tout sans égards pour les conséquences. Je fus, dès le début, très vite inséré dans une équipe où je sus faire ma place. Mon surnom dans le métier ? On aime bien me surnommer Œil de Lynx et je l’ai déjà entendu murmurer au ministère sans que je le sache… Cela me fait sourire. Vous comprenez sans doute maintenant le pourquoi de mon patronus et inutile de vous en expliquer la raison…


Vingt ans passèrent… Vingt cinq…
Un jour, le coéquipier avec lequel je faisais de l’excellent travail prit sa retraite. Depuis dix ans environ nous nous connaissions, nous avions nos repères, nous étions de « vieux compères » presque bien qu’il soit mon aîné de plus de dix ans. Lorsqu’il partit en retraite, une nouvelle arriva dans l’équipe et le remplaça. Elle s’appelle Elena Kowalski. Elle est certes compétente de par son C.V – sinon elle ne serait de toute façon pas entrée chez les Aurors ! – mais, je dois dire que je n’étais pas plus que cela impressionné par ses capacités à parler l’Allemand et Polonais très facilement. J’attendais juste d’elle qu’elle soit à la hauteur des autres. J’attendais de voir… De toute évidence, ça n’a pas extrêmement bien commencé entre nous. La première chose que j’ai compris sur elle c’est qu’elle avait du caractère. Pas qu’un peu ! ça ne pouvait que faire des étincelles entre nous mais au moins on ne s’ennuie pas. Pas de problème, ça ne me fait pas peur. Qu’elle montre ce qu’elle a dans le ventre ! Je dois dire que je l’y ais un peu poussée à ce qu’elle le montre… Dès le premier jour, elle m’a crié dessus en… Polonais, je crois que c’était ? Impassible, je n’ai pas le moins du monde été impressionné ; je suis resté tout simplement à sourire en la regardant s’époumoner de la sorte. Je pense que ça n’arrangeait pas les choses mais je ne pouvais m’empêcher de rire de la situation. Je l’ai ensuite laissée seule, car j’avais encore pas mal de travail à faire. Le lendemain, je l’ai trouvée plus calme bien que nos relations dans les prochaines semaines soient demeurées assez tendus. Personnellement, j’en étais plus amusé qu’en colère ; je prenais même un malin plaisir à tester ses limites, à la pousser à bout… Jouer avec elle ? Pas du tout ! Bon d’accord, alors un tout petit peu. A présent, nous sommes coéquipiers depuis trois ans.

Même si je n’ai jamais été le lui dire, elle s’avéra un élément très important pour les Aurors et les mois suivants son arrivée me le prouvèrent. Personne ne regretta sa présence. Il y avait cependant quelque chose d’indescriptible dans cette relation... Quelque chose que je ne saurais expliquer. Une sorte d’alchimie qui fit que l’on devint très vite l’une des meilleures équipes du ministère… Aux dires de nos supérieurs. Oui, nous formions un excellent duo… Hélas, très vite, tout ceci dérapa. Cela ne pouvait durer.


Tout en devenant progressivement plus proches qu’au début tout en ne l’étant pas autant que des amis, ils devinrent des collègues plus « intimes ». Et évidemment, l’erreur fatale arriva lorsqu’un soir alors qu’ils travaillaient sur un dossier à rendre le lendemain matin, l’ «erreur fatale » eut lieu. L’erreur. Il était 22 heures. La fin d’une journée chargée, très chargée ; il faut uniquement mettre sur cette erreur qu’ils étaient tous très fatigués de leur journée. Du moins, c’est ce que William s’oblige à penser pour expliquer leur comportement à tous deux. Il a eu beau tourner et retourner dans sa tête cette situation quelque peu « gênante » qui s’est déroulée ce soir-là, il ne voit que cette explication. Et elle lui convient tout à fait. Hors de question d’admettre qu’il y ait put y avoir une quelconque attirance d’un côté comme de l’autre ! Impossible. Cette idée est même inenvisageable. Il se refuse à le penser. Vous comprenez qu’avec une épouse travaillant au Magenmagot même, la situation ne pouvait être que des plus gênantes. Il finit par faire tomber la faute sur Elena… Assurément, c’était de sa faute ce qui s’était passé ce soir-là… Elle avait sans doute profité d’un soir où tous étaient exténués après une lourde soirée de travail et… Oui, bien entendu, tout était cohérent ! (Même si tout bien considéré, ce n’est pas si cohérent que ça  ). William, qui avait toujours été quelqu’un qui aimait aller jusqu’aux fond des choses pour en dénicher la moindre erreur de jugement, ne chercha pas – ce soir-là – à aller plus loin dans ces réflexions. Il ne pouvait s’admettre coupable, ou qu’il y ait plus avoir une quelconque idée d’attirance quel qu’elle soit. Il s’agissait juste là d’une bête erreur de parcours.


Il fallait trouver une solution. Celle-ci fut rapidement trouvée. Il fallait que l’un deux change d’équipe. Après ce qui s’était passé, il n’y avait aucun doute que la gène occasionnée serait telle qu’ils ne pourraient plus travailler correctement ensembles. Répugnant cette idée même, il décida de se proposer lui-même pour être muté dans une autre équipe ; il était prêt à faire le premier pas. Dès le lendemain, il alla trouver son supérieur hiérarchique.

Sa requête fut refusée malgré tous les arguments qu’il opposa. Son supérieur hiérarchique ne comprenait pas pour quelles raisons exactement il demandait cette mutation et en l’absence de raisons valables, il refusait de l’accepter lui-même. Il faisait de l’excellent travail dans l’équipe dans laquelle il se trouvait, et il ne voulait pas que cela change. Ajoutant même qu’il avait rarement vu une meilleure alchimie que celle-ci, William n’avait pu empêcher d’esquisser une grimace angoissée, malgré tous ses efforts pour s’en empêcher. Evidemment, il ne pouvait lui dire la raison exacte de sa soudaine décision de mutation. Il sortit donc du bureau, sans que sa demande soit acceptée et plus contrarié que jamais.

C’était bien la première fois qu’il échouait à quelque chose. Il décidait alors, pour le bien de tous, d’entretenir le plus de distance possible entre Elena et lui-même et faire même en sorte de ne jamais se trouver seul avec elle afin d’éviter le plus possible toutes situations gênantes.

Mais cette idee ne fonctionna pas non plus et etant restes coequipiers, ils sont bien obliges de passer du temps ensembles. William a juste decide d’ignorer ce qui s’est passe. S’ils n’en parlent pas, peut-etre que ce souvenir ira aux oubliettes. Ignorer, faire semblant que rien ne s’est passe est le meilleur moyen pour eviter toutes situations genantes. Cependant, sans savoir ce qui se passe reellement chew lui, la presence de sa charmante coequipiere est loin de lui etre indifferente bien qu'il essaie toujours de se le cacher...

C'est alors que survient l'accident. Victime d'un mauvais coup, Elena se reveille un jour et devinez quoi? Elle ne se souvient plus de ce qui s'est passe ces sept derniers mois ou plus. William a donc la tache de lui raffraichir la memoire sur tout ?  Tout ? ... Peut-etre pas tout. Apres tout, pas la peine de lui rappeler ce qui s'est passe entre eux ce jour-la ou ils ont commis la fameuse erreur... William se dit que c'est aussi bien ainsi qu'elle ait oublie ca.

Jusqu'au moment ou Elena ne se sent pas tres bien et reconnaissant les symptomes, William lui fait cracher le morceau. Enceinte, quoi ? De qui ? William a aussitot des doutes...   et si c'etait de lui ? Elena aurait-elle couche avec d'autres hommes hormis lui ? Serait-il le pere ? William se sent pris entre deux etaux a present : que doit-il faire ? Doit-il le lui dire ? Comment le lui dire ? Il ne s'est jamais senti a l'aise dans ce genre de situations.

Diantre, William se sent dans un de ces petrins...