Katherina ღ It's enough when i said enough

+ Sa mère est d'une grande famille de sorciers russes et son père est anglais. + Elle n'a jamais eu une bonne entente avec lui, rebelle dans l'âme, elle aimait faire ce qu'elle voulait et avait du mal à se faire mener. + Elle ne peut supporter qu'un homme soit violent envers elle, mais elle ne s'empêche pas de l'être envers ses victimes + À Poudlard, elle disait fièrement être pro sang-pur et détester les sang-de-bourbes, mais ce n'était pas vraiment le cas. + Avant de connaître l'identité de son mari, elle était terrifiée à l'idée qu'il soit brutal et cruel envers elle, bref qu'il soit à l'image de son père. + Elle fut soulagée de voir qu'il s'agissait de Saevus, ils étaient déjà amis à Poudlard et il ne lui avait jamais manqué de respect. + Une fois le nom des Selwyn remplacé par celui des Lancaster, elle tombe rapidement amoureuse de son mari, le voyant sous un autre jour. + Elle a beaucoup changé depuis son mariage, son mari lui a fait réaliser que les sang-pur était le sommet de la société et qu'il fallait faire disparaitre les moldus. - Lorsque son mari lui proposa, deux ans après avoir lui-même rejoint leur rang, de devenir mangemort, elle accepta et y découvrit toute la cruauté dont elle était capable. + Elle est leglimens et elle trouve important que sa fille le soit aussi. + Elle est présentement enceinte, son mari est le seul au courant.

Angleterre - 4 Mai 1961

Katherina et ses frères sont rassemblés dans la grande salle familiale de la demeure Selwyn. Aujourd'hui, la jeune fille célèbre son huitième anniversaire. « Joyeux anniversaire ma chérie ! » Une voix douce dans laquelle on peut deviner un accent russe se fait entendre alors qu'elle se penche pour embrasser la joue de sa fille. Katherina a toujours adoré sa mère, la femme avait le don de se faire respecter sans toutefois être trop dure envers elle et sa simple présence pouvait illuminer une pièce. Contrairement à celle de son père qui lui dans son coin, lisait un journal. En fait, sa simple présence était étonnante sachant qu'il ne considérait pas les anniversaires comme quelque chose d'important. Une fois le gâteau terminé de manger, la jeune fille remercia ses parents et elle voulut suivre ses frères qui sortaient jouer au quidditch dehors lorsque la voix de son père se fit entendre. « Katherina. » Elle détestait lorsqu'il utilisait ce ton calme pour prononcer son prénom. « Inutile de suivre tes frères, nous devons discuter. » La fêtée avait encore espoir que la raison de cette visite dans le bureau du patriarche était positive, mais au fond d'elle, elle était consciente qu'elle se laissait bercer par des illusions. Elle suivit son père jusque dans son bureau, refermant la porte derrière elle. «Oui père » L'homme s'était confortablement installé dans sa chaise, son regard dure et impénétrable fixait le sien et Katherina le prolongeait. Elle avait beau le craindre, elle n'avait jamais été du genre à fuir et bien souvent celaagravait sa situation. « Tu as huit ans désormais, il ne reste que trois ans avant que tu rejoignes Poudlard. » Katherina se demandait bien où son père voulait en arriver, mais elle était presque soulagée de voir qu'il voulait lui parler de son éducation. « Tu n'es présentement pas en état de représenter notre nom... » Son père avait ce regard de dédain, il avait le talent d'utiliser les mots pouvant briser son coeur d'enfant. Les doigts de l'homme étaient crispés, un signe qui ne lui plaisait pas, elle restait donc muette. Katherina était peut-être jeune, mais elle n'était pas idiote, elle était consciente que son père avait commencé à être violente envers son frère aîné dès le moment où il avait atteint l'âge de dix ans et elle craignait déjà l'arrivé de ce jour. « À partir de maintenant tu devras passer tout ton temps à t'instruire. J'ai engagé Helga à cette fin, je n'ai pas de temps à perdre..» Son père était toujours loin, mais pourtant ses mots lui faisait l'effet d'un coup de poing. « Oui père. » C'était les seules paroles qu'elle pouvait prononcer présentement. « Ce sera tout... Va-t-en. » Katherina sortit du bureau de son père sans se faire prier. 

Elle était tellement en colère contre lui, mais n'avait pas encore l'assurance ou le courage pour lui répondre. Avec les années, Katherina devint beaucoup plus forte et sa relation avec son père se détériora. Bonne comédienne, elle faisait semblant de l'adorer en public, personne ne se doutait donc de cette relation si difficile qu'ils entretenaient. Son mariage fut un nouveau souffle qu'on lui offrait, quitter la demeure Selwyn lui fit le plus grand bien. Aujourd'hui, elle fait en sorte de voir son père le moins possible et ce malgré son âge avancé et sa santé qui se détériore.

Italie - 23 Juillet 1973

Dès le début des pleurs, Katherina et Saevus se retrouvaient complètement réveillés et leur attention était entièrement portée vers leur fils bien aimé. Pendant que Saevus s'était dépêché d'aller chercher un médicomage bien réputé, elle continuait sans cesse d'essayer de donner le sein au pauvre nourrisson qui pourtant n'arrivait pas à supporter une seule goûte du lait maternel. Katherina avait beau être d'un naturel calme et confiant, elle était complètement paniquée. Elle avait un pressentiment sombre et devait utiliser le peu d'énergie qu'elle avait pour tenter de rester positive.

Elle fut soulagée de voir son grand amour revenir avec le medicomage. Elle portait tout son espoir sur lui et pourtant ce dernier semblait très pessimiste. La sorcière tourna en rond dans la chambre alors que l'homme de soin discutait seul à seul avec Saevus. Lorsque celui-ci revint et lui expliqua la terrible déformation de leur petit amour, Katherina eue bien du mal à accepter cette nouvelle. Non... C'était impossible. Elle en voulait au destin de la faire souffrir de façon si cruelle. Elle ignorait comment elle aurait pu supporter toutes ces nouvelles sinistres si Saevus n'avait pas été près d'elle. Le voir garder espoir et tout faire pour la vie de cet enfant si fragile lui donnait du courage. Elle dormit très peu d'heure, ne voulant pas le quitter des yeux, espérant que l'amour pouvait le sauver de tout.

Katherina attendit, impatiente, le verdict d'un médicomage spécialisé en magie noire. Cela devait être la solution. Elle croyait être à l'épreuve de tout et toujours pouvoir obtenir ce qu'elle voulait et pourtant... Quand l'homme confirma que même lui ne pouvait rien faire pour améliorer la santé de leur trésor, elle sentit quelque chose en elle se briser. Voulant profiter de chaque moment que la vie lui laissait avec ce petit ange, elle le gardait dans ses bras et le berçait jusqu'à s'endormir malgré elle. À ce moment, Saevus venait toujours prendre le relais. Il était toujours là, fort malgré cette tragédie pour eux.

La dernière nuit, Saevus la convainquit d'aller dormir un peu. Katherina était complètement vidée et passait près de s'évanouir à chaque moment. Endormie à quelques mètres d'eux, elle fut tirée de son sommeil rempli de cauchemars par le toucher de son roi. Il n'avait pas eu le temps de confirmer la fin de la vie de leur petit prince qu'elle se mit à pleurer le peu de larmes qui restaient dans son corps. Ses yeux étaient enflés et terriblement douloureux. «Non...» Sa voix était brisée. Katherina avait passé son temps à lui chanter des berceuses, convaincue que s'il entendait sa voix en permanence, cela changerait quelque chose. Elle ne perdit pas un instant avant de se serrer dans les bras de celui qui resterait pour toujours le père de son trésor volé.


Elle quitta finalement les bras de Saevus et se déplaça, chancelante, vers son petit ange. Doucement, ses doigts caressèrent la peau maintenant froide de ses joues. «Tu restera toujours vivant... en moi.» Katherina essuya à nouveau ses larmes et contempla Priscus, imaginant qu'il était endormi. Elle se rassurait se disant qu'il ne souffrait plus. La voix toujours douloureuse, elle voulait être certaine que son repos éternel serait le plus confortable. «Je veux... qu'il repose à Rome. Il sera chez lui....»

Katherina resta profondément blessée de cet épisode, la jeune femme était peut-être froide, mais elle avait un instinct maternel bien présent. Les Lancaster décidèrent de laisser leur fils dans leurs mémoires et de ne plus l'évoquer, gardant cette tragédie pour eux. Plusieurs années plus tard, elle tomba enceinte et donna naissance à sa petite princesse, Arya, qui ignore tout de ce frère qu'elle aurait pu avoir.

Angleterre - Aout 1995.