AccueilAccueil  CalendrierCalendrier  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

-15%
Le deal à ne pas rater :
(Adhérents) LEGO® Icons 10318 Le Concorde
169.99 € 199.99 €
Voir le deal

 

 He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]

Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyDim 23 Fév - 13:38

Octavus & Aloisia
He was my love right from the start



Fais de beaux rêves... Ils étaient forcément beaux puisque c'était le seul moment où il venait à moi. Deux mois. Deux terriblement longs mois s'étaient écoulés depuis la rentrée des classes. Et Poudlard ne m'avait jamais paru aussi morose. Bien sûr, je continuais de vivre, aller en cours, passer du temps en compagnie de mes amis qui parvenaient tout de même à m'arracher des rires. Mais tout avait un goût différent. C'était stupide, j'avais l'habitude de devoir vivre tout cela sans lui. C'était juste plus dur en sachant qu'il était quelque part dans ce château, à faire des choses milles fois plus intéressantes à ses yeux que de venir me parler. Je pensais qu'il finirait par revenir vers moi si je lui laissais de l'espace, du temps pour se remettre de notre dernière rencontre. Le temps d'accepter qu'il était encore plus piégé qu'auparavant. Mais j'avais eu tort. Il ne venait pas et il ne le ferait probablement pas avant un bon moment. Et moi je n'osais pas y aller. S'il me rejetait, j'aurais été détruite. Une part de moi savait qu'il ne réagirait pas de la sorte, il était trop gentleman pour ça. Je craignais juste de voir qu'il n'était pas sincère, qu'il faisait des efforts et que tout cela n'était pas plus naturel qu'au manoir. Je ne pouvais pas l'obliger à aimer ma compagnie, il fallait avouer que je n'essayais pas non plus de changer celle que j'étais. Bien sûr, je tentais de lui plaire, mais de lui plaire tel que j'étais, ça ne devait juste pas être assez bien. Je n'étais pas assez bien pour lui, je l'avais toujours su.

Appuyée contre le mur de pierre froide en attendant que le cours de divination ne commence, je sortais de mes rêveries seulement quand j'entendis son nom. Je tournais mon regard vers une de mes amies. Elle semblait elle aussi apprécier le nouveau professeur d'Astronomie, comme toute l'école de toute façon, et regrettait d'avoir abandonné la matière. J'avais beau commencer à m'habituer à entendre tout le monde en parlait, je ne parvenais tout de même toujours pas à l'accepter. Je lui jetais un regard noir, regard qu'elle ne vit pas. Elle continuait sous les sourires amusés des autres, déballant qu'elle pourrait toujours lui demander des cours particuliers, persuadée qu'il finirait pas tomber sous son charme. Sans était trop. Je refermais avec violence le livre que je faisais semblant de lire et rattrapais mon sac à terre. Mais qu'est-ce qu'elle pensait, cette idiote. Elle ne croyait tout de même pas avoir une chance, si ? Elle serait bien folle de le penser. Il fallait que je parte avant d'agir de manière irréfléchie et de devenir violente. C'était une idiote, mais une amie tout de même. Pourtant, entendre son nom dans sa bouche m'était insupportable.

«- Dites à Trelawney que je ne me sens pas bien, elle répondra sûrement qu'elle l'avait vu venir. Ah et Aconia, il serait peut-être bon de revoir tes prétentions à la basse, si tu continues de croire qu'un homme comme McKenna va s'intéresser un jour à toi, tu vas très certainement finir ta vie toute seule. »

J'étais méchante, je le savais, mais c'était plus fort que moi. Si tous mes amis savaient que j'étais fiancée, aucun d'eux ne connaissaient l'heureux élu. Cela aurait sûrement changé la donne. Je m'éloignais du couloir réservé à la divination pour finir par atterrir dans le principal qui répartissait les autres matières, dont la sienne. Il était tentant à chaque fois de dévier et de laisser mes pas me conduire jusqu'à son bureau. C'était arrivé, une fois. Une fois où ne penser à lui ne me suffisait pas, où j'avais ressenti le besoin de voir son visage, de lui parler. J'avais alors craqué, la nuit était déjà tombée, tout le monde se dirigeait vers la Grande Salle et moi j'étais là, le poing levé devant la porte close de son bureau. Cette obstacle me semblait pourtant insurmontable. J'allais encore faire intrusion dans sa vie, il allait probablement me détester pour ça. J'avais rebroussé chemin, rentrant directement dans la Salle Commune des Serpentards. Je l'avais pourtant aperçu à de nombreuses reprises, de loin, comme une simple spectatrice sans aucun rôle dans son existence. C'était rageant. Je n'avais qu'une envie : hurler au monde entier qu'il était à moi et que je lui appartenais. Je ne le pouvais pas et en plus, je devais supporter sans rien dire de voir toutes les autres se battre pour son attention. Je serrais mon livre contre moi en accélérant le pas. Je faillis m'arrêter lorsque je les vis et c'est au prix d'un énorme effort que je ne le fis pas. Il était là, marchant à ma rencontre, une élève trottinant à ses côtés. Il ne fallait pas que j'y fasse intention, mais c'était plus fort que moi. Elle était de Gryffondor, sûrement une année supérieure à la mienne. Ses cheveux coupés courts dégageaient sa nuque, offrant une vue imprenable sur son chemisier, accidentellement déboutonné, j'en étais sûre. Et cette jupe raccourcie, cela aurait été moins indécent si elle n'en avait pas porté du tout. Il ne la regardait pas vraiment, quant à moi, je m'efforçais de garder les yeux droits devant, au loin. Ils passèrent à ma hauteur, ça ne dura qu'une seule seconde, le temps d'être enivrée de son parfum. D'entendre le son insupportable de la Gryffondor minaudant à ces côtés. J'enrageais. Je ne l'aurais certainement pas avoué à haute voix, mais elle était belle, plus que moi peut-être à ses yeux. Et elle, elle pouvait être avec lui. Deux raisons qui me faisaient la haïr de tout mon être. J'avais beau me dire qu'il ne fallait pas que je me retourne, c'était plus fort que moi. Ils continuaient leur route, ma main attrapa ma baguette dans un geste irréfléchie. Je pointais le dos de la Gryffondor, et dans un son à peine audible, lui lançais un maléfice. Dans quelques instants, son visage ne serait plus qu'un champ de pustules peu avantageux pour elle. Je sus que ça fonctionna lorsqu'elle poussa un cri d'effroi. Elle l'avait bien cherché, cette pimbêche. Je pensais que cela suffirait à me calmer, ou au moins que j'en serais amusée. J'avais tort. J'étais sur le point d'exploser de colère, contre elle et contre lui qui était toujours si bien accompagné dans toutes les parties imaginables de ce maudit château.

Sans réfléchir, je poussais la première porte que je rencontrais, m'engouffrant dans une petite salle de classe vide. Je reconnus la pièce utilisée par le groupe d'Astronomie. Elle avait l'avantage de posséder une terrasse et mes pas me menèrent jusqu'à la barrière de pierre à l'extérieur, laissant mes affaires tomber à terre sans ménagement. J'avais envie de hurler. Mes doigts s’agrippèrent à la balustrade avec force, comme pour essayer de garder mes lèvres closes. Le soleil tombait sur le lac, je n'appréciais même pas le paysage. L'air froid me fouettait le visage dans un effet étrangement apaisant. Il saurait que je n'étais pas étrangère au sort de cette pauvre fille. Sûrement qu'il me sermonnerait pour ça. Au moins ça lui donnera une bonne raison de venir me voir. J'avais déjà tenu deux mois sans en agresser aucune, un véritable exploit. Les huit prochains allaient être plus compliqués. Je finis par soupirer en passant une main rageuse dans mes cheveux.



© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyLun 24 Fév - 13:07


He was my love right from the start





Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu corrigeais des copies dans ta salle de classe. La porte était fermée afin d’être tranquille. Tu aimais énormément la salle d’astronomie. Il faisait beau aujourd’hui, tu avais laissé les fenêtres ouvertes. Pour une fois, personne n’était venu te distraire. Tu t’emparas da ta tasse de thé et avala une gorgée avant de rayer d’un grand trait d’encre rouge une idiotie écrite par un de tes élèves. Non, Saturne n’avait pas six lunes galiléennes, par merlin. Tu secouas la tête de dépit devant la copie rendue par un des poufsouffles. Parfois, il était difficile de retenir des critiques acerbes et tu reposas la plume pour éviter d’écrire des mots trop durs. Ton regard se porta vers l’extérieur. Il faisait un temps parfait pour voler. Dommage que ce ne soit pas le week-end… On frappa à ta porte et tu haussas un sourcil inquisiteur. Tu étais très tenté de ne pas répondre, mais si jamais il s’agissait d’un de tes collègues ou de quelque chose d’important… Tu jetas un coup d’œil à la pendule et constata qu’il ne pouvait pas s’agir d’Aloisia, elle était en cours à l’heure qu’il était. Tu savais que tu aurais mérité qu’elle fasse de nouveau le premier pas. Tu avais promis que tu reviendrais vite vers elle, mais deux mois s’étaient déjà écoulés sans que tu ne fasses le moindre geste. Ce n’était pas faute de vouloir, mais la situation avait tellement évoluée que tu avais trouvé des excuses pour justifier ton inaction. Déjà, tu avais Granger que tu surveillais et questionnais régulièrement, les copies à corriger, les élèves à éviter, des rapports à faire à Voldemort. Tu n’étais pas sûr de savoir comment t’y prendre avec Aloisia. Tu te sentais rire quand tu pensais à lui demander un rendez-vous. C’était tellement éloigné de ton comportement habituel d’être si incertain avec une femme. Mais ce n’était pas totalement une femme, le blocage venait peut être de là.  

Tu te mordis la lèvre avant d’autoriser la personne à entrer. Bonne nouvelle pour toi, tu n’avais pas entendu cet irritable raclement de gorge signature de l’arrivée d’Ombrage. Tu aurais peut être préféré en fin de compte quand la porte s’ouvrit et dévoila la personne que tu cherchais à plus éviter dans le château. Miss Murdoch avait récidivé. Tu pensais qu’elle avait abandonné depuis la dernière fois où tu avais été obligé de te planquer dans la forêt pour lui échapper, mais non. Elle faisait vraiment preuve d’une volonté de fer dans sa quête de séduction. . Tes yeux volèrent une milliseconde sur sa silhouette avant de la regarder dans les yeux. Ses jupes raccourcissaient à vue d’œil et ses décolletés augmentaient en comparaison Tu n’étais pas intéressé, pourquoi s’acharnait-elle ? Tu aurais aimé lui clouer le bec en avouant que si tu étais intéressé par une gamine, ce ne serait jamais par elle. Tu en avais déjà une qui t’attendait bien gentiment, mais tu gardas la bouche close. Elle aurait immédiatement répandu cette confession comme une trainée de poudre et tout le château aurait été au courant. Tu n’étais pas égocentrique au point de croire que ta vie était à ce point passionnante qu’elle méritait un tel intérêt. Cela devait juste les changer des rumeurs sur Rogue et co.

Tu ne souris pas cependant, il ne fallait pas pousser. Tu croisas les bras sur ton torse et soupiras. « Miss Murdoch, cela faisait longtemps... Que puis-je faire pour vous? N’êtes-vous pas censée être en cours ? » Elle prit cela pour une invitation et s’installa sur la table située en face de toi, les jambes croisées. Pour un peu, elle t’aurait montré ses sous-vêtements. Elle avait au moins eu la retenue de ne pas monter sur ton bureau, par la barbe de merlin. Tu baissas la tête et reprit ta plume, même si tu avais encore plus envie d’insulter quelqu’un à l’heure actuelle. Tu répliquas avec le plus de retenue dont tu pouvais faire preuve que jusqu’aux dernières nouvelles, il n’y avait que quatre lunes galiléennes, mais que si Mr Jones en avait découvert deux nouvelles, il devrait immédiatement notifier les chercheurs de sa découverte. Cela te soulagea légèrement. Tu continuas de lire le rester du torchon travail.

Tu voulais lui montrer qu’elle t’indifférait totalement. Elle parlait, mais tu n’écoutais pas vraiment. Ce ne fut que quand elle avança jusqu’à toi que les alarmes s’allumèrent dans ta tête. Tu redressas brutalement la tête, tombant sur son décolleté avant de repousser ta chaise pour te lever et la dominer. « Miss Murdoch, je dois me rendre en salle des professeurs. Marchez avec moi. » Tu préférais être dans les couloirs avec des témoins potentiels plutôt que seul ici. Elle semblait sur le point de te faire des avances. Tu fermas ta salle de classe avec l’intention d’y revenir sous peu, tes copies n’allaient pas se corriger toutes seules. « Alors Miss Murdoch ? » Vous marchiez côte à côte dans un couloir désert, elle devait être la seule à ne pas avoir cours visiblement. Tu l’écoutais, espérant qu’elle partirait vite. « Appelez-moi Emily professeur » Cette remarque te fit lâcher un petit son moqueur et tu lui jetas un regard de biais. « Ce serait extrêmement inconvenant. » Ton cœur rata un battement quand tu aperçus une chevelure rousse. Aloisia n’était pas la seule rousse, mais c’est immédiatement à elle que tu pensas. C’était stupide, tu savais qu’elle était en cours de divination à cette heure. Pourquoi elle continuait de suivre cette option, cela te dépassait. C’était sans doute la matière la plus stupide qui existait à tes yeux. Pour toi, ton destin n’appartenait qu’à toi, tu ne pouvais pas le prévoir dans une tasse de thé.

Tu savais en toutes circonstances ou la serpentard se trouvait0 Tu avais juste demandé son emploi du temps à Rogue pour information. Ton collègue t’avait jeté un regard suspicieux, mais qui était-il pour s’opposer à ta demande officielle en tant que fiancé ? Ce n’était pas pour l’éviter que tu avais fait ça, enfin pas totalement. Elle s’approcha et il s’agissait effectivement de ta fiancée. Tu espéras qu’elle saurait se tenir et t’ignorerait. Tu ne dévias pas les yeux vers elle. Il ne fallait pas qu’Emily voit que tu t’intéressais à une autre élève. Tout se passa sans encombre et tu te détendis légèrement. Une partie de toi aurait quand même apprécié qu’elle te sauve la mise et t’éloigne de cette furie. Mais tu méritais qu’elle te snobe vu que tu avais fait pareil. Tu étais presque étonné qu’elle n’ait rien tenté ni rien dit alors que ton long silence de deux mois l’aurait justifié. Tu sentis un sort passer à quelques centimètres de toi, visant ton élève et tes yeux s’écarquillèrent, ta baguette déjà tendue en avant en signe de défense. Trop tard… Aloisia avait disparue, tu savais qu’elle avait lancé l’attaque. Tu tournas la tête vers la Gryffondor et retint un rire en voyant son visage. D’énormes pustules poussaient sur son visage trop maquillé. Elle cria et tu te mordis la lèvre pour t’empêcher de laisser sortir le fou rire qui te menaçait.

Tu pris une brusque inspiration et recula, de peur qu’un de ces furoncles n’explose sur toi. Une grimace de dégoût s’afficha sur ton visage et elle éclata brusquement en sanglots. Voilà qui devait sans doute avoir réglé définitivement ton problème avec Miss Murdoch. « Vous devriez aller à l’infirmerie. Je suis sûr que Miss Stark pourra vous arranger ça. Je ne vous accompagne pas, je vais aller punir le fauteur de trouble. » Un sourire d’anticipation s’inscrit sur ton visage à cette pensée. Elle devait savoir que tu allais devoir venir la trouver après ça. Tu savais que tu aurais dû l’aborder plus tôt. Le fait qu’elle ait dû te forcer à aller la voir t’ennuyait un peu, mais tu étais plus amusé qu’autre chose. Tu tournas les talons, te demandant où elle avait pu partir.  Quand tu vis ta salle de classe grande ouverte, tu trouvas l’ironie de la situation amusante. Tu la rejoignis à l’intérieur, prenant soin de refermer la porte derrière vous et d’y ajouter un sort de silence. Tu n’étais pas certain de la façon dont la rencontre allait se passer. Elle était sur le balcon. Tu applaudis avant de t’avancer vers elle, un grand sourire sur les lèvres. « Je suis supposé te punir, mais je devrais plutôt te remercier de m’avoir débarrassé d’elle. Je n’aurai pas choisi une solution si radicale, mais rien qu’en repensant à sa tête... » Tu te mis à rire. Bon sang, quand tu allais raconter les circonstances de la scène à Kayla… Tu t’accoudas à ses côtés. Elle était en colère. Tu le méritais, mais tu allais te rattraper. Tu lui devais et tu savais comment.





Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyLun 24 Fév - 15:39

Octavus & Aloisia

He was my love right from the start



Il faisait encore un temps splendide pour la fin octobre et si nous n'avions pas été en pleine semaine, le parc aurait sûrement était rempli d'élèves profitant des derniers beaux jours. Mais ce n'était pas le cas et je pouvais admirer le paysage d'une tranquillité apaisante, qui contrastait tellement avec ma colère intérieure. Je n'avais pas réfléchi, j'avais réagi instinctivement. Je ne regrettais pas d'avoir agressé cette pauvre fille, elle le méritait amplement. Il aurait fallu que je montre à Octavus que je savais me maîtriser, que j'avais confiance en lui. J'en étais pourtant incapable. Je lui confierais ma vie sans l'ombre d'un doute, mais il était si bel homme et j'avais l'impression d'exister de moins en moins à ses yeux. C'était peut-être un appel à son encontre finalement. Je n'étais certainement pas la plus belle de Poudlard, ni même la plus charmante, encore moins la plus gentille. La compétition semblait bien plus rude que je ne l'avais imaginé. Lorsque nos rencontres ne consistaient qu'à sept jours dans l'année, la question ne s'était jamais posée puisqu'il était seul avec mes parents et moi. Sa vie en Russie, je m'empêchais d'y penser, me cantonnant à l'idée qu'il était droit et fidèle. Jamais il ne m'aurait trompé puisqu'il avait fait le serment d'être mien. Son arrivée dans mon école ne m'avait pas permis d'en apprendre plus sur lui, mais bien plus sur moi. J'étais une femme jalouse, pour la première fois de ma vie. Je ne supportais pas de le voir en compagnie d'autres femmes, les voir poser leurs regards amourachés sur lui m'horripilait. Je savais qu'il gardait ses distances, j'avais entendu des poufsouffles raconter comme il était avenant envers elle mais qu'à la fois il semblait toujours détaché. Je ne pouvais cependant pas m'empêcher de penser qu'il supportait bien les réponses de ces gamines, alors pourquoi continuer d'éviter la mienne ? Étaient-elles toutes moins ennuyantes, moins insupportables, que moi ? Mon égo en prendrait un certain coup si c'était le cas. Effectivement, je ne cherchais pas son attention comme toutes les autres, j'aurais pourtant dû primer sur n'importe qui. Je ne m'étais pas abaissée à ouvrir mes chemisiers, ni à raccourci mes jupes, bien que j'affectionnais depuis toujours le port de la mini-jupe et des pulls amples. Mes tenues restaient les mêmes qu'à l'accoutumée, même s'il n'avait jamais pu en profiter puisque j'étais astreinte à un style vestimentaire bien plus pompeux ces douze dernières années. Je ne voulais pas changer, j'étais trop mauvaise actrice pour cela de toute façon. Face à son silence si long, je commençais à le regretter. Je n'étais pas assez agressive, j'aurais du vendre mes charmes comme toutes les autres. Ma mère me le rabâchait déjà souvent, il était un homme, et on attirait pas les hommes avec des mots.

Mes doigts étaient toujours cramponnés à la pierre froide lorsque j'entendis les applaudissements qui m’arrachèrent un sursaut. Je me retournais vivement, mes cheveux suivant le mouvement et obstruant ma vie une seconde à peine. C'était lui. Je savais qu'il se sentirait obligé de venir me parler après ça, je ne pensais cependant pas que ce serait aussi rapide. J'étais surprise de le voir sourire, nonobstant le fait que cela soit très rare, j'avais été persuadé qu'il me passerait le sermon du siècle. Je me retournais, m'accoudant de nouveau sur la balustrade et il fit de même. C'était la mon grand problème, j'étais trop impulsive, je ne réfléchissais pas avant d'agir. Sinon j'aurais certainement remarqué que mon refuge me jetterait directement dans la gueule du grand méchant loup. Je me faisais violence pour ne pas le regarder, le savoir si près de moi me perturbait déjà assez et je voulais garder le contrôle. Il aurait été trop simple de rire avec lui et d'oublier son absence.

«- Avec plaisir, n'hésites pas à faire appel à mes services si ça se réitère. Bien que je pensais que tu m'en voudrais d'avoir interrompu votre petite conversation. »

Le son de ma voix était ironique, je faisais tout pour le maîtriser. Parce que le voir si amusé me donnait envie de partager cela avec lui. Et lorsqu'il finit par rire, je pinçais mes joues pour m'empêcher de sourire, mais c'était trop tard. Mes lèvres s'étiraient malgré moi. Je finis par sourire franchement en baissant les yeux vers mes mains alors qu'il me regardait. J'étais incapable de lui en vouloir bien longtemps. J'avais eu peur que l'on ne se dispute encore, qu'il soit fâché contre moi. Je n'avais pas prévu qu'il apprécie mon geste, je ne l'avais certainement pas fait dans l'espoir de l'amuser.  Ça ne semblait plus si important d'être en colère contre lui puisqu'il était là maintenant. Je m'en voulais d'être si peu forte face à lui, il allait faire de moi ce qu'il voulait si je continuais de la sorte. Je m'en voulais encore plus de ne pas être contre cette idée. Comprenait-il que mon geste montrait une colère et une violence qui ne demandaient qu'à sortir ? Que j'allais finir par devenir folle si ce manège continuait ? Pour la première fois de ma vie, je souhaitais qu'il ne soit pas aussi beau, je l'aurais aimé de la même manière et personne d'autre n'aurait remarqué qu'il était incroyable.

«- Tu es toujours en très bonne compagnie Octavus... Elle est très jolie, sans les pustules sur son visage bien sûr. Ça a des avantages insoupçonnés le professorat, n'est-ce pas ? »

Mon ton se voulait détaché, comme si ça ne m'affectais pas. Je le bousculais même légèrement avec mon épaule dans un geste qui se voulait complice. Lui faire une crise de jalousie était exclue. Il avait déjà du mal à me supporter, si je profitais de chacun de ses moments pour lui faire des reproches, je ne le verrais plus du tout. Je préférais supporter tout ça des années encore plutôt que devoir le voir partir.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyLun 24 Fév - 22:44


He was my love right from the start





Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu tournas la tête vers elle, enivré sans le vouloir par le parfum qui se dégageait de ses cheveux roux. Aloisia Bateson… elle serait ta chute. Tu regardas devant toi, vers le parc presque désert à l’heure actuelle. Ça aurait vraiment été le parfait moment pour aller faire un tour en balai. Tu te rendis soudainement compte que tu ne savais même pas si Aloisia aimait voler. C’était une passion que tu aurais pu partager avec elle. Le quidditch représentait une grande partie de ta personnalité, c’était ta façon de te libérer de ton existence actuelle, de tous les choix qu’on t’avait imposé sans te demander ton avis. Aloisia aussi devait avoir son propre échappatoire. Tu voulais savoir de quoi il s’agissait. Tu doutais qu’elle passe ses nerfs en ensorcelant des élèves dans les couloirs. C’était uniquement quand tu étais impliqué qu’elle perdait le contrôle. La rousse avait eu beaucoup de chance qu’Ombrage n’ait pas été dans les parages. Elle aurait été beaucoup plus sévère que toi. Tu frissonnas en imaginant ta fiancée avec la main scarifiée par des lignes tracées avec son propre sang. Si Ombrage s’attaquait à elle, tu n’étais pas sûr de te contrôler. Même si tu l’évitais, tu restais extrêmement protecteur envers elle. Tu ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose. Ce sentiment t’était étranger, mais il s’était manifesté la première fois que tu avais vu la façon dont sa mère se comportait avec sa propre fille. Tu avais la chance d’avoir au moins un de tes deux parents qui t’aimait.

Aloisia incapable de contrôler ses nerfs, ce n’était pas nouveau pour toi. Tu avais déjà été témoin de ses crises par le passé, mais ce n’était pas toi qu’elle avait attaqué. Avec le recul, tu te demandas pourquoi. Tu n’étais pas dans sa tête, c’était difficile de comprendre ses actions. Elle était tellement peu sûre d’elle parfois. Serait-il possible qu’elle soit jalouse d’Emily Murdoch ? Aussitôt l’idée apparue dans ta tête, tu la rejetas. Elle n’avait aucune raison d’être jalouse de cette greluche. Cela dit, d’un point de vue extérieur, de quoi votre duo devait avoir l’air ? Murdoch te suivait constamment, était seule avec toi dès qu’elle le pouvait. Tu fuyais sa compagnie, mais ça Aloisia ne pouvait pas le savoir. Peut-être qu’elle pouvait être jalouse en fait. Cette pensée te plut étrangement. A ses yeux, tu préférais être avec d’autres filles du même âge qu’elle plutôt qu’elle-même qui était ta fiancée. Tu ne pouvais pas te mettre à ta place, mais il aurait été facile de se faire de fausses idées. Tu allais devoir te montrer plus froid à l’avenir, même si l’ambiance de tes cours s’en ressentirait. Tu n’étais pas certain que Murdoch ait bien compris la leçon. Il était aussi possible qu’en dépit de son attaque, elle décide de continuer à te coller, espérant que tu cèdes et afin de rendre encore plus jalouse Aloisia. Non, elle n’était pas assez intelligente pour avoir réalisé que l’attaque était liée au fait qu’elle te fréquentait. Elle allait plutôt penser que c’était un acte qui s’inscrivait dans la longue guerre entre leurs maisons ennemies.

Ton seul espoir qu’elle te laisse tranquille était qu’elle soit suffisamment gênée et humiliée à l’idée que tu l’ai vue avec des furoncles pour continuer à te poursuivre. Tu n’avais jamais rien fait pour encourager les avances de tes élèves, mais tu n’avais non plus été cruel en les rembarrant crument. Quand tu cherchais à avoir des relations faciles, tu allais dans des bars et payait un verre à une femme que tu choisissais. Les filles qui se jetaient à tes pieds ne t’avaient jamais intéressé, elles flattaient juste ton égo. Une autre solution logique aurait aussi pu être d’avouer directement que tu étais fiancé à Aloisia. Tu n’osais pas imaginer les réactions des étudiants. Tu ne pouvais pas penser qu’à toi dans cette histoire, tu avais aussi la rousse à tes côtés qui comptait. Annoncer que tu étais promis à cette jeune femme aurait été une erreur. Les adolescents étaient cruels entre eux. Tu ne pouvais pas exclure qu’Aloisia soit l’objet d’attaques de jalousie, d’insultes et autres réactions négatives. Certains diraient sans doute que tu la favorisais même si elle ne suivait pas ton cours. Tu ne pouvais rien dire. Les moments que vous pourriez passer ensemble, il faudrait les partager sous couvert d’une autre excuse, une retenue par exemple ?

Aloisia se retourna brusquement, ses cheveux créant un bref mur de feu avant que tu ne croises ses yeux noisette. Tu ne savais pas si elle avait décidé de venir ici en sachant que c’était ta salle de classe ou non, mais de toute façon, tu aurais été à sa poursuite cette fois-ci. Elle ne te regardait pas. Ça changeait de d’habitude. Tu savais que tu l’avais surprise en réagissant de cette manière. Elle s’attendait sans doute à ce que tu lui crie dessus pour son comportement. Il était vrai qu’elle ne faisait pas particulièrement honneur à ton nom en tant que fiancée, mais tu n’arrivais pas à être plus énervé que ça. Elle proposa ses services pour une future occasion et tu souris malgré son ton ironique. Elle finit par se dérider et sourire. Cela accentua ta bonne humeur. Tu ne savais même pas quelle était la dernière fois où tu avais ris. « J’y penserai, mais je préfère éviter que tu t’attires des ennuis. » Une fois pouvait passer, mais une seconde non. Si jamais un des autres professeurs avait vent de ce qui s’était passé, tu risquais d’avoir des ennuis. Ombrage serait la première à pointer que tu étais biaisé pour te charger des punitions d’Aloisia. Tu ne pourrais pas fermer les yeux, tu devrais la punir bien sûr et le plus justement possible. Tu ne voulais pas que quelqu’un d’autre s’en charge à ta place. « Non, au contraire je te remercie. Miss Murdoch est très persistante. Je ne sais plus comment lui faire comprendre que je suis uniquement son professeur. J’espère juste qu’elle aura trop honte pour revenir m’ennuyer une nouvelle fois. » Tu espéras également que Kayla mettra un peu de temps avant de la débarrasser de ses pustules et qu’elle croiserait quelques élèves sur le chemin de l’infirmerie juste pour que les gens sachent ce qui était arrivé. Elle aurait sans doute trop honte de dire qui l’avait attaquée. Tu n’étais même pas certain qu’Aloisia avait été repérée. Sans vouloir te vanter, Emily Murdoch était obsédée par toi. Elle ne t’avait pas quitté des yeux donc elle avait dû totalement ignorer la présence de ta fiancée dans le couloir. Tu aurais à peine été étonné qu’elle se mange un poteau.  « Tu sais que je vais devoir sévir Aloisia. 20 points en moins pour Serpentard et une retenue avec moi ce soir. » Cela semblait équitable. Tu lui fis un clin d’œil. Elle voulait que vous vous fréquentiez plus et bien tu allais exaucer son vœu.

Elle mentionna le fait que tu sois souvent entouré par des femmes, enfin des filles. C’était vrai, mais ce n’était pas parce que tu recherchais particulièrement leur compagnie. Malheureusement ou pas, les garçons ne s’intéressaient pas à toi. Ce n’était pas faute de ne pas vouloir les aider eux aussi. Quand elle ajouta que miss Murdoch était jolie, tu sus que tu ne t’étais pas trompé sans oser le croire. Aloisia était jalouse. Elle te donna un léger coup d’épaule. Tu cachas un sourire ravi. Elle n’avait pourtant aucune raison de l’être. Elle était de loin plus à ton goût qu’une fille superficielle qui vendait ses charmes. Non pas qu’Aloisia n’était pas jolie, mais elle avait aussi une personnalité intéressante bien qu’énervante la plupart du temps. Tu n’aurais échangé ta fiancée contre aucune de ses camarades. Si seulement elle avait pu avoir quelques années de plus, elle aurait été parfaite. Elle avait visiblement besoin de l’entendre. À force de la repousser, tu avais fini par la faire douter de son attractivité. Tu devais rectifier ça. « C’est vrai. J’attire les élèves mineures comme des aimants, même quand je veux les repousser. Quel chanceux je fais… Je suppose que c’est parce qu’elles ne sont pas habituées à avoir un professeur un peu jeune et prenant soin de son apparence. » Tu roules des yeux, ton visage tourné vers elle, attentif à ses réactions. D’humeur joueuse, tu lui donnes un léger coup de coude. « Enfin, je pourrai dire la même chose de toi. Les garçons aiment te tourner autour. C’est une question de confiance. » Tu n’es pas assez stupide pour nier que la gamine n’est pas moche. Elle est consciente de ses charmes et les utilise, c’est là toute la différence avec la jolie rousse. « Oui, elle est plutôt jolie, trop jeune et provocante aussi. Est-ce que tu serais jalouse Aloisia ? » Tu te tournas totalement vers elle, engagé à ce qu’elle te croit. Même si tu avais été infidèle par le passé, il était totalement hors de question que tu la trompes maintenant que vous étiez dans le même pays. « Parce que laisse-moi te dire que tu n’as absolument rien à envier à Emily Murdoch. Les tenues provocantes marchent si on veut une aventure d’une nuit, mais il s’agit rarement de la femme qu’on épouse à la fin. »






Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyMar 25 Fév - 0:38

Octavus & Aloisia
He was my love right from the start



Plus il parlait de cette stupide Gryffondor, moins je regrettais mon acte. Je l'imaginais le suivre constamment, profiter de chaque occasion pour se retrouver seule dans son bureau, penchée sur ce meuble d'une manière ridicule. Elle pouvait s'estimer heureuse de n'avoir que d'énormes boutons sur le visage en fin de compte. Si je l'avais croisé à cet instant précis, elle aurait sûrement perdu un membre. Ou la vie. Je n'avais pas peur de me battre pour m'affirmer, cela m'avait même valu quelques retenues auparavant. J'avais toujours considéré qu'en venir à la baguette pour un garçon était la chose la plus stupide qu'une fille pouvait faire. C'était avant de comprendre que mon fiancé était devenu la coqueluche de mon école. Pourtant, ça ne serait pas la première fois que je prendrais quelques coups par sa faute. Il avait déjà assisté à quelques unes de mes colères, à une plus précisément et il n'avait jamais appris la raison. L'un des dîners estivales avait amené mes parents à inviter quelques amis proches, comprenez quelques sangs purs influents dans le monde de la sorcellerie. Je n'avais que treize ans mais lorsque qu'une des invitées, à peine plus âgée que moi, avait insulté le jeune homme parce qu'il lui avait refusé une danse, j'avais vu rouge. Mes parents m'avaient sermonné pendant des heures, hurlant que j'étais la honte de la famille. Je n'affichais aucun remord et cela avait eu le don de les énerver davantage. Je préférais les punitions des professeurs du château, celles de ma mère étaient beaucoup plus marquantes. En société, c'était une femme charmante, une mère presque attentive. Je savais qu'Octavus avait vu son vrai visage alors que je n'étais encore qu'une enfant. Je ne lui parlais jamais d'elle, je ne parlais d'elle à personne en fin de compte, si bien que je me demandais comment il la voyait très souvent.

Il allait me punir. Il n'était tout de même pas sérieux ! Personne ne m'avait vu faire, j'étais persuadée que même Murdoch ne se doutait pas que j'étais à l'origine de ce sortilège ! Et puis, quel avantage y avait-il à avoir son fiancé dans le corps professoral s'il n'était pas capable de fermer les yeux sur quelques débordements incontrôlés ? J'allais protester, je trouvais ça tout bonnement intolérable. Ma bouche s'ouvrit, choquée de sa réaction mais aucun son n'en sortait. Faire perdre vingt points à ma maison me déplaisait, évidemment. Pourtant la suite était nettement plus satisfaisante. Il me donnait une retenue, une retenue avec lui, tous les deux. Il acceptait d'être coincé avec moi pendant au minimum une heure et de son plein gré. Bien sûr, c'était un prétexte puisqu'il ne pouvait pas, selon lui, laisser passer ça. Une partie de moi espérait qu'il en avait envie malgré tout. C'était peut-être bête, mais cette punition sonnait plus comme un rendez-vous à mon oreille. J'allais trop vite en besogne, je le savais. J'avais peur de montrer trop d'enthousiasme, de l'effrayer. Avec Octavus, il y avait si peu de pas en avant, et ils étaient tellement rares, qu'une légère brise aurait pu faire disparaître toute trace de rapprochement. Je refermais la bouche et tournais un regard amusé vers lui.

«- Je suis sûre que le sadique en toi jubile à l'idée d'avoir le pouvoir de me punir ! »

Je me moquais de lui, bien évidemment. Son clin d’œil fit faire un raté à mon cœur. Je retrouvais un Octavus que je croyais depuis longtemps perdu. Plus jeune, nous passions notre temps à nous chamailler, j'aimais l'embêter et il savait très bien me le rendre. En grandissant, cela arrivait bien moins souvent. Sûrement parce qu'il avait peur que je ne prenne ça pour une ouverture, une possibilité de me rapprocher davantage de lui. Ou parce que mes parents avaient cessé de nous surveiller. L'un dans l'autre, cela m'avait manqué terriblement. Il n'était pas seulement mon fiancé, il était mon tout premier ami. Enfin, mon tout premier réel ami, Alonso n'étant que le fruit de mon imagination, je ne le comptais pas dans la balance. Je pouffais de rire en l'entendant se lancer des fleurs. Évidemment, il n'avait pas tort, Poudlard n'était pas habitué à de tel professeur. Aucun n'avait sa jeunesse et certainement pas son charisme. Je ne le comparais pas sur le point du physique, je n'étais pas tout à fait objective vu qu'il était le seul homme qui existait à mes yeux. Je lâchais un vague «prétentieux », camouflé dans une toux imaginaire. Il était si plaisant de rire avec lui lorsque toute colère semblait si loin. Mais je faillis réellement m'étouffer en entendant la suite. J'avais fait attention à ne pas trop me retrouver en compagnie de mes amis masculins, je ne voulais pas qu'il se fasse d'idée. Il était difficile de se débarrasser de certains d'entre eux pourtant, si bien que j'hésitais à leur révéler que j'étais fiancée pour qu'il me fiche enfin la paix. Je savais par ailleurs que ce n'était pas très dissuasif. Certains serpentards étaient au courant de se fait et ça n'avait pas porté atteinte à la motivation des plus coriaces. Surtout de Basil Grant, mais il s'accrochait depuis notre première année. J'avais beau avoir une confiance totale en lui, ça ne m'empêchait pas d'être jalouse de toutes femmes s'approchant de près ou de loin. Je ne voulais pas qu'il pense que je remettais sa bonne foi en question, ça n'avait rien à voir. Mais il ne m'aimait pas, je le savais. C'était ce qui me faisait douter. Si j'étais suffisamment jolie, si j'étais assez intéressante, il serait vraiment et totalement à moi. Il pourrait très bien trouver ce qu'il me manquait chez quelqu'un d'autre et cette idée me terrifiait.

«- Comment les blâmer, ta fiancée est si merveilleuse ! Tu devrais faire attention McKenna. »

Je passais une main dans mes cheveux pour les faire retomber sur mon épaule d'une manière orgueilleuse. Même si je n'étais pas en quête perpétuelle de compliments, cela faisait toujours plaisir d'en recevoir. En recevoir, même de mes camarades, me plaisait je devais bien l'avouer. J'aurais juste préféré qu'ils viennent de sa part, à lui. L'entendre dire qu'elle était jolie fut aussi douloureux que la morsure du froid au petit matin. Bien sûr que j'étais jalouse. Il ne m'avait jamais dit qu'il me trouvait belle à moi. Alors oui, que cette vulgaire Gryffondor trouve grâce à ses yeux me mettait dans mes états. Une petite voix me soufflait de la retrouver et de l'abattre sans plus attendre. Octavus la trouvait jolie. Elle ne méritait donc pas de vivre.

«- Moi jalouse d'une pauvre fille obligée d'apparaître à moitié nue pour attirer l'attention? Jamais de la vie, qu'est-ce que tu crois ! »

J'espérais être assez convaincante parce que je mentais comme un arracheur de dent. J'avais juste envie de prévenir Murdoch qu'elle pouvait se rhabiller puisque c'était moi, et seulement moi, qui passerait la soirée en sa compagnie. Il me regardait, je pouvais le sentir. Et alors que je me faisais violence pour fixer l'horizon, je ne pus m'empêcher de plonger mon regard dans ses yeux lorsque je l'entendis. La lumière de cette fin de journée éclairait subliment ses yeux d'un vert foncé, bien loin du noir qu'ils affichaient le soir de la rentrée. J'avais besoin de le regarder pour être sûr d'avoir bien entendu. Il venait d'affirmer que j'étais plus jolie que Murdoch, avec plus ou moins de subtilité ? Nous n'évoquions jamais de près ou de loin notre mariage à venir, cet événement pesant déjà de plus en plus dans nos vies. Je voulais l'épouser, un jour ou l'autre, mais l'échéance arrivait trop rapidement à mon goût. Je voulais qu'il m'aime avant, douce illusion j'en convenais. J'étais le genre de femme qu'on épousait à la fin. Cette phrase repassait en boucle dans mon esprit, j'étais incapable de réaliser qu'elle avait réellement franchi ses lèvres. J'étais comme muette, stupéfaite par l'idée. Quelques instants passèrent ainsi avant que mes joues ne s'enflamment. Je souriais totalement, émue qu'il pense de cette manière.

«- Mince alors, moi qui misait sur des tenues de la sorte pour t'attirer dans mes filets... Je vais devoir tout jeter dans ce cas. »

Je faisais de l'humour pour ne pas montrer que mes sentiments prenaient le pas sur moi de jour en jour. Il me trouvait encore et toujours trop jeune pour lui, je le savais. Il n'était cependant peut-être pas au courant de mon amour pour lui, en tout cas je ne m'étais jamais risquée à le lui dire. Je craignais qu'il ne s'enfuit en découvrant la vérité. Il avait tellement peur de cette relation que pour le moment, je me réfugiais derrière notre semblant d'amitié à chaque fois que je sentais mon cœur sur le point de déborder. Je me retournais alors qu'il était toujours face au parc, mon dos venant s'appuyer nonchalamment contre le rebord en pierre. Mes doigts vinrent jouer inconsciemment avec le bas de ma jupe plissée dans un geste cachant à peine mon embarras.

«- J'aimerais bien pouvoir te dire à quel point tu es charmant... mais j'ai peur que cela ne te gonfle d'orgueil, je ne suis pas sûre que ça soit une bonne idée, surtout que les élèves hystériques t'ont déjà sûrement conforté dans cette voie. »



© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyMar 25 Fév - 18:21


He was my love right from the start





Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu t’amusais de voir ses réactions au fur et à mesure de tes paroles. Elle n’était pas capable de se contrôler totalement et tes qualités d’observation supérieures à la moyenne te permettaient de détecter ces légers détails qui indiquaient de l’énervement. Tu devrais peut être lui enseigner l’occlumentie un jour pour qu’elle soit capable de mieux contenir ses émotions. Tu étais presque sûr d’avoir vu une lueur meurtrière s’allumer dans ses yeux quand tu avais mentionné le comportement collant de la Gryffondor. Tu préféras ne plus aborder le sujet pour éviter de raviver le feu. Mieux valait pour toi qu’elle n’ait jamais vent de tes escapades sexuelles dans tous les coins du globe. Tu étais son aîné et tu doutais qu’elle rompe vos fiançailles pour ça, même si une part de toi n’aurait pas été forcément dérangée si cela avait été le cas. Par contre, elle ferait de ta vie un véritable enfer si elle savait. Cela dit un homme avait des besoins et tu ne risquais pas d’aller la voir pour les satisfaire vu son jeune âge. Elle devrait être capable de comprendre ça malgré la trahison. C’était comme si tu avais mené une vie parallèle et tes deux réalités ne devaient pas se rencontrer. Ce n’était pas la première fois qu’Aloisia perdait le contrôle. Heureusement quand tu la voyais par le passé, c’était en dehors du château et elle n’avait pas le droit d’utiliser sa baguette. C’était uniquement par les mots qu’elle passait de charmante enfant à petite furie. Tu n’osais pas imaginer les ravages qu’elle aurait causés si l’interdiction de la magie par des mineurs n’avait pas été en place. Tu ne comprenais pas toujours pourquoi elle se mettait dans ses colères noires. Tu n’avais pas non plus cherché la cause, mais ça arrivait souvent quand tu étais présent. Parfois, tu avais l’absurde impression qu’elle tentait de détendre ton honneur à sa façon. Ridicule, n’est-ce pas ? De vous deux, c’était plutôt à toi de la protéger.

Quand tu abordas la punition, elle sembla sur le point de répliquer. Aucun mot ne sortit pourtant de sa bouche, à ta plus grande satisfaction. Tu soupçonnais que le fait qu’elle ait la chance de passer du temps avec toi n’y était pas étranger. Tu ne pouvais pas jurer que quelqu’un ne découvrirait pas qu’Aloisia avait attaqué la Gryffondor. Tu ne voulais rien laisser au hasard. Ton intégrité en tant que professeur ne pouvait pas être remise en cause. Tu n’assouplirais même pas les règles pour ta fiancée. C’était encore plus vrai cette année avec Ombrage qui hantait le château avec son autoritarisme. Les points perdus seraient vite rattrapés. Quant à la retenue, tu verrais bien comment la soirée se passerait. Ce n’était qu’une heure de ton temps. Tu ne savais pas encore comment cela allait se dérouler. Tu avais un cours qui débutait à vingt-deux heures de toute façon. Allais-tu réellement tenter de la punir ? Tu ne la voyais pas s’exécuter de son plein gré. De toute façon, il était évident que la retenue aurait lieu dans ton bureau privé et pas dans ta salle de classe. Tu n’étais pas à l’abri qu’une élève décide d’arriver en avance et vous trouve tous les deux dans cette situation un peu étrange.

C’était le moment que tu avais tant appréhendé. Tu ne pouvais plus reculer. Tu préférais que cela ait lieu sous prétexte d’une rencontre scolaire. Inconsciemment, cela te mettait moins de pression sur les épaules. Si tu lui donnais rendez-vous sa retenue vers dix neuf heures, vous pourriez éventuellement manger ensemble. Au moins, si tu ne savais pas quoi lui dire, tu pouvais toujours avoir de quoi t’occuper les mains. Elle tourna un regard amusé vers toi comme si elle pouvait lire dans tes pensées. Tu lui rendis, légèrement nerveux à l’idée de ce que tu venais de faire. Pourtant quand elle ouvrit la bouche, tu sentis toute hésitation s’évaporer. Elle te traita de sadique et cela alluma dans tes yeux une lueur sombre. Bien sûr, tu aimais avoir du pouvoir sur quelqu’un, encore plus maintenant que tu étais supposé obéir à un autre homme. Tu n’en abuserais pas, pour le moment… « Ah vraiment ? Tu n’as pas idée… » Tu lui fis un sourire légèrement tordu. Elle plaisantait, mais pas toi. C’était aussi l’avantage d’avoir des relations d’un soir, le fait de pouvoir montrer ton côté sombre.

Cette camaraderie t’avait manqué. Depuis que tu étais arrivé en Angleterre, tu n’avais pas eu l’occasion d’avoir des conversations légères et d’échanger des plaisanteries. Tu ne comptais pas tes élèves, tu n’étais pas libre de tes mots avec eux. Il y a longtemps, Aloisia et toi avaient été bons camarades. Tu étais encore enfantin à cette époque, et elle aussi. Il était impossible de lui en vouloir trop longtemps quand elle était si jeune. Après, tu avais grandi, plus intéressé par la compagnie des adultes et par ton travail que par l’idée de distraire ta jeune fiancée. Tu avais fait des efforts pendant un temps, mais ça ne t’avait pas permis de surmonter le traumatisme de tes fiançailles. Elle avait fini par vieillir un peu, mais tu avais été incapable de te forcer à recommencer cette amitié. C’était stupide, à défaut de tomber amoureux d’elle, une amitié serait déjà un pas dans la bonne direction. Au moins tu étais capable de la faire rire. Tu ne ratas pas le prétentieux qu’elle avait murmuré. Tu lui fis les gros yeux avant de faire une moue triste et de poser une main sur ton cœur l’air blessé par ses paroles. Ce n’était pas prétentieux quand c’était la vérité. Tu t’élevas au dessus de sa provocation et ne répondit pas. Au moins, tu avais réussi à relancer la conversation sur elle.

Elle semblait surprise que tu ais mentionné l’attention qu’elle recevait. Tu avais bien remarqué le garçon qui l’avait prise par la taille lors de la rentrée. Heureusement, elle l’avait repoussé sans savoir que tu étais là. Voilà qui te rassurait sur sa fidélité. C’était un peu hypocrite de ta part, puisque tu n’avais pas porté la même attention à lui rester fidèle. En l’entendant se vanter à son tour, tu pris le parti de lui répondre en rigolant, la poussant légèrement. « Je sais qu’elle est merveilleuse, ses cheveux en particulier. Et elle est à moi ! Ils ont plutôt intérêt à veiller où ils posent leurs mains s’ils veulent les conserver… » Tu plaisantais seulement à moitié avec cette dernière déclaration. Tu étais possessif de ce qui t’appartenait et les femmes ne faisaient pas exception. Elle se rembrunit quand tu avouas que Murdoch était jolie. Tu vis une envie de meurtre s’afficher sur son visage. Mentir aurait été pire. Tu savais qu’avec les femmes, il n’y avait jamais de bonne réponse. Tu aurais réfuté qu’elle était jolie, on t’aurait accusé de mensonge et une dispute aurait pu suivre. L’honnêteté était parfois la meilleure politique. Il ne suffisait pas d’être  jolie pour te plaire sur le long terme même si ça aidait. Elle ne te regardait pas, le profil royalement tourné vers l’horizon. Aloisia pouvait dire tout ce qu’elle voulait pour réfuter, elle respirait la jalousie. « Non bien sûr que tu n’es pas jalouse… Il n’y a absolument aucune raison à ce que tu le sois. » Tu gloussas de rire avant de te reprendre. Voir l’humiliation de la brune t’avait vraiment mis de bonne humeur pour toute la journée. Tu pourrais profiter de ce souvenir dans ta pensine à chaque fois que tu aurais envie et tu n’allais pas t’en priver.

Elle tourna finalement les yeux vers toi et tu te calmas instantanément. Le poids des mots que tu avais prononcé, elle semblait l’avoir compris. Tu ne rajoutas rien, le moment devenu important sans que tu saches pourquoi. Elle finit par rougir puis sourire et tes lèvres s’étirèrent à leur tour. Ton sourire s’agrandit en entendant sa phrase suivante. Est-ce que vous étiez en train de flirter ? C’était surréaliste. « Oh fais comme si je n’avais rien dit dans ce cas. Mais interdiction de les porter en classe, les garçons te regardent bien assez comme ça ! Tu peux les conserver pour le futur. Ca fait toujours son petit effet… » Tu haussas les sourcils d’un air suggestif que tu n’aurais jamais pensé utiliser sur elle auparavant. Elle te faisait presque face maintenant. Tu voyais qu’elle semblait gênée. Elle était encore une enfant qu’elle veuille le reconnaître où non. Toujours insolente aussi. Tu étais loin d’être charmant, tu le savais aussi bien qu’elle. Ceux qui le pensaient voyaient une image de toi qui n’était pas réelle. Mais le penser était gentil. « Oh ce n’est pas la peine de mentir pour me faire plaisir. Tu me connais mieux que toutes ces filles… » Tu gloussas et l’attrapas impulsivement par le cou pour l’attirer vers toi, les mains passées dans ses cheveux roux. En voyant à quel point tu avais mal calculé la distance qui vous séparait, tu te figeas avant de sourire et de lui tapoter la tête d’un air maladroit. Tu reculas d’un pas, remettant une distance de sécurité entre vous.







Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyMar 25 Fév - 20:03

Octavus & Aloisia
He was my love right from the start



Je ne pus m'empêcher de rire légèrement en le voyant mimer la douleur de manière aussi tragique. Octavus avait toujours su me faire rire, à mes dépends parfois. J'avouais que cela m'avait cruellement manqué. Durant ces dernières années, plus j'avais attendu de lui et plus il s'était éloigné de moi, si bien qu'un beau jour, nous étions devenus deux personnes totalement différentes et nous n'avions pas su comment réagir l'un envers l'autre. J'avais appris à accepter ce nouvel Octavus, même s'il était froid et distant. Je guettais les moments comme celui-ci, ceux qui m'avaient fait chavirer pour lui et cela valait toujours le coup d'attendre. J'oubliais alors son indifférence, sa violence. Même si, et c'était peut-être bien le signe que j'étais définitivement folle, ces aspects là de sa personnalité, je les aimais aussi. J'avais rencontré des tas de garçons qui auraient pu être parfaits et qui l'étaient aux yeux de toutes mes amies. Des romantiques, des charmeurs, plein d'attentions et surtout, des présents. Ils me paraissaient tous fades, d'un ennui mortel, je ne voyais absolument pas en quoi ils étaient intéressants. Je ne pouvais pas cacher que c'était dur d'être la seule à ne pas connaître l'attention d'un homme. J'avais moi aussi envie d'avoir quelqu'un à mes côtés, d'être importante à ses yeux, d'être désirable. Mes fiançailles avec Octavus ne m'avaient pas paru très encombrantes jusqu'à ce que je ressente le besoin physique d'être en sa compagnie. Je voulais le voir, le toucher et il continuait de rester de marbre. Ma seule tentative d'approche avait été désastreuse si bien que je n'avais plus jamais rien tenté. Je me contentais du peu qu'il m'avait donné durant tout ce temps, espérant qu'un jour ce serait plus. Il ne me voyait certainement pas de cette façon. Même si je n'y connaissais strictement rien, mon regard se baladait sur lui de manière beaucoup moins innocente qu'au début. Pour autant, je dansais intérieurement. J'avais beau m'être complimentée de manière caricaturale, l'entendre me donner raison me mettait du baume au cœur. Il m'en fallait vraiment peu pour me contenter, je devrais songer à relever la barre de mes attentes. J'observais une de mes mèches rousses, mes cheveux ne m'avaient jamais paru aussi beau qu'en cet instant et c'était sûrement du au fait qu'il venait de me flatter à leur sujet. Mais c'était surtout l'entendre dire que j'étais à lui qui me plaisait. Je n'étais pas du genre à me laisser mener par le bout de la baguette, mais j'étais d'accord avec lui. J'étais à lui, inconditionnellement et irrésistiblement sienne. L'idée de le voir traquer et violenter quiconque me toucherait me plaisait également, qu'il se batte pour montrer à tout le monde que personne ne m'aurait jamais puisse qu'il me possédait déjà. Cette pensée ne me donnait pas l'impression de n'être qu'un objet, ça n'était pas non plus dégradant, bien au contraire. Cela me donnait juste le sentiment d'être importante à ses yeux, d'exister enfin.

Je n'avais pas réussi à lui cacher ma jalousie, je me demandais s'il le serait vraiment si j'agissais de la sorte. En viendrait-il à le devenir à son tour si je me promenais en compagnie masculine sous son nez ? Dégainerait-il vraiment sa baguette si un homme m'approchait de trop près ? Et si on me touchait, que ferait-il ? C'était le propre de l'amour, se demander constamment comment l'autre réagirait. Il ne pouvait pas comprendre ma colère puisqu'il n'avait jamais du affronter tout cela. Mais même si cela finissait par arriver, ce ne serait toujours pas pareil. Octavus vivait par lui-même, je ne lui étais pas indispensable alors qu'il représentait tout à mes yeux. Son orgueil en prendrait un coup tout au plus. Il avait beau montrer qu'il était au courant des sollicitations auxquelles je faisais face, il en souriait, ça l'amusait. Et je ne pouvais pas lui en vouloir, personne ne lui arrivait à la cheville, il devait bien en être conscient. Nous n'avions jamais entretenu ce genre de propos entre nous et ça ne me gênait pas. J'étais peut-être novice, mais je n'avais pas froid au yeux et je n'étais pas non plus timide. Et contrairement à lui, je pensais souvent à cet aspect de notre relation à venir pour la simple raison qu'à mes yeux, aucun obstacle ne l'empêchait. Je savais qu'il ne pensait pas la même chose et me trimbaler tous les jours en uniforme d'écolière n'aiderait certainement pas à ce qu'il me regarde comme une femme. Il arquait un sourcil ambiguë et j'en savourais tout les non-dits qu'il représentait. Je ne répondis rien, me contentant d'une moue des lèvres pour montrer que je n'étais pas contre. Par Merlin, j'allais définitivement devoir faire du shopping pour combler les vides de ma garde-robe maintenant.

Je le connaissais mieux que les autres, c'était certain puisqu'il ne pouvait pas afficher son vrai visage s'il voulait conservait son poste. Il n'avait peut-être rien de charmant à proprement parlé, il restait pourtant qu'il avait tout du prince. Mon prince. Il n'était pas toujours gentil, il n'avait rien de romantique ni de chevaleresque mais il était parfait à mes yeux puisqu'il était fait pour moi. Mes parents ne m'avaient jamais donné ce dont j'avais besoin, de l'amour, de l'attention, et ce depuis toujours. Pourtant je leur serais éternellement reconnaissante de m'avoir uni à jamais à lui, puisqu'il ne m'aurait jamais accordé de son temps s'il n'y avait pas été obligé. J'allais relever la tête lorsque je sentis ses mains s'agripper à mon cou dans un geste brusque, d'une impulsivité qui me caractérisait si bien également. Je pouvais sentir ma peau réagir à ce simple contact alors qu'il m'attirait à lui, plus près de lui que jamais auparavant. Je le regardais sourire, incapable d'en faire de même, mes yeux perdus dans les siens. J'avais si peur de briser cet élan de spontanéité que même mon cœur s'était arrêté. S'il m'embrassait, je ne serais plus cette jeune fille incertaine, ce serait un pas vers la femme qu'il épouserait, nous éloignant tout deux de l'enfant à qui il avait été fiancé. J'étais suspendue à ses lèvres, me faisant violence pour ne pas combler de moi-même cette si mince distance qui nous séparait. Mais c'était trop tôt. Douze ans d'attente, ce n'était pas encore assez à ses yeux. Il finit par me tapoter maladroitement la tête dans un geste affectueux avant de s'éloigner, ce qui permit à mon cerveau de se remettre en route. Il allait finir par me tuer, c'était certain. Je passais une main dans mes cheveux comme pour me recoiffer, mais aussi pour me remmettre de mes émotions. Il ne fallait pas que j'en attende trop tout de suite.J'essayais de me reprendre et surtout de ne pas le mettre mal à l'aise. Je finissais par lever un fin sourcil moqueur tout en le regardant.

«- Tu sais, si j'avais su qu'agresser une fille te mettrait de si bonne humeur, je m'en serais pris à tout le château et ce sans attendre deux mois ! »

Je prenais appui sur la balustrade pour me hisser et m'asseoir sur la pierre froide. Mes jambes se croisèrent automatiquement et je prenais un air faussement sérieux, bien que je ne plaisantais qu'à moitié, lui accordant même un clin d’œil trop appuyé, surjoué. Je préférais plaisanter plutôt que de lui montrer combien sentir son corps tout contre moi me chamboulait. Je devais bien aussi avouer que j'aimais jouer l'insolente, briser l'image de la petite fille adorable pour le voir déstabilisé un bref instant.

«- Pardon professeur, il ne faut pas rire de ces choses là! Je devrais montrer des remords incommensurables face à mon attitude inacceptable. J'ai été une méchante fille, vous avez bien fait de me punir. »


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyMar 25 Fév - 21:38


He was my love right from the start





Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu avais oublié à quel point tu avais pu t’amuser avec Aloisia quand vous étiez plus jeunes. Tu regrettais de t’être éloigné d’elle. Elle n’avait pas eu besoin de toi, mais tu aurais dû être présent. Tu aurais dû te rendre disponible, faire un effort. Tu aurais dû la faire passer avant tous les autres. Répondre à une lettre ne t’aurait pas demandé un effort surhumain. Tu avais préféré te contenter de ces semaines obligatoires. Tu savais au fond que si tu n’y avais pas été obligé, tu n’aurais même jamais passé du temps avec elle. Ce n’était jamais le bon moment, elle était trop jeune, trop immature, elle commençait de grandir. Tu prenais peur. Tu n’avais pas réalisé que tes fiançailles mèneraient à un véritable mariage quand elle aurait dix-huit ans. C’était stupide d’avoir pensé que quelque chose pousserait vos familles à annuler ce contrat. C’était tout ce que vous étiez, une transaction à leurs yeux. Tu te promis que tu ne ferais jamais la même chose à tes enfants, mais tu n’étais pas sûr de ne pas devenir comme ton père à son âge. Tu n’étais pas jaloux que les garçons trouvent Aloisia à leur goût. Au contraire, tu en étais fier. À la fin de la journée, elle reviendrait toujours vers toi. Ils pouvaient baver sur elle, lui faire des avances, tu te ferais une joie de leur montrer qu’elle était à toi. Bien sûr, tu étais aussi leur professeur. Tu devais te tenir. Pour l’instant, tu prenais les choses à la rigolade car Aloisia avait toujours proprement remballé ses prétendants. Ils n’avaient pas tenté quelque chose de trop audacieux, un bras sur les épaules pouvait passer. Par contre, si leur main baissait trop, tu risquais de te défouler. Tu n’avais pas prévu d’avouer devant tous ces adolescents que tu étais fiancé, mais si tu y étais obligé, alors tu le ferais.

Il y avait tellement de choses dont tu ne lui avais pas parlé. Elle ne savait pas que tu travaillais pour Voldemort maintenant. Elle serait la première concernée. Tu devrais le lui dire à un moment ou à un autre, pas tout de suite. Avouer ce lourd secret vous mettrait tous les deux en danger. Avant, tu devrais lui enseigner l’occlumentie. Dumbledore en particulier représenterait un danger s’il décidait d’avoir une conversation avec Aloisia. Tu avais bien vu ses effets sur toi lors de ton entretien d’embauche. Même avec cet art,elle ne pourrait pas se défendre contre le véritaserum. Tu avais entendu qu’elle avait qu’Ombrage avait entrepris d’interroger les élèves avec cette potion dans son bureau. Tu savais que tu devrais garder le silence sur ce lourd secret qui te pesait. Même douée en occlumentie, on ne pouvait rien du tout pour lutter contre ce besoin de dire la vérité. C’était pour ça que tu ne buvais rien qui avait été un contact direct avec la vieille bonne femme. Ce n’était qu’une rumeur pour le moment, mais tu n’aurait pas été étonné que ce soit vrai. Elle utilisait bien une plume illégale. Tu devrais d’ailleurs faire part de cette observation à Aloisia pour qu’elle soit sur ses gardes et se tienne correctement.

Si tu oubliais l’histoire de ta rencontre avec Aloisia, son âge, sa famille et que tu regardais uniquement qui elle était, tu devais admettre qu’elle était désirable. Tu aurais peut-être pu tomber amoureux d’elle dans d’autres circonstances. Le problème dans ta tête, c’était qu’on t’avait privé de ton choix. Pour quelqu’un d’aussi régenteur que toi, ça ne passait pas. Maintenant tu devais passer outre cette différence d’âge qui te bloquait. Au final, tu avais peur du jugement des autres. Certains seraient impressionnés et goguenards que tu sois avec une fille si jeune, mais d’autres, surtout ceux qui détestaient les décisions archaïques des sangs purs, crieraient au scandale. Elle avait seize ans. Dans un an, elle n’aurait plus la trace, elle obtiendrait sa majorité sorcière, sexuelle aussi. Tu préférais ne pas y penser. Te dire qu’elle aurait la malchance d’être liée à toi pour toujours t’emplissait de joie possessive et de tristesse. Le pire était peut-être qu’elle aimait être à toi. tu voyais bien comment elle s’était éclairé quand tu lui avais fait un compliment. Elle s’illuminait dès que tu lui faisais une chose positive, se brisait quand tu l’insultait. Elle t’appartenait déjà et ton hésitation constante ne faisait qu’empirer les choses. ce soir, tu allais te comporter comme le fiancé qu’elle méritait. Tu allais essayer au moins et cesser de te trouver des excuses bidons.

Tu aurais aimé parler à quelqu’un de tes difficultés avec ce mariage arrangé. Tu t’étais souvent dit que si tu avais un proche à qui une situation similaire était arrivée, tu aurais pu être mieux préparé. Tu étais incapable de te projeter et tu détestais ça. Tu ne te voyais tellement pas en parler à tes parents, ta mère aurait eu de la peine, ton père t’aurait critiqué pour ton côté ‘fleur bleue’ indigne d’un homme. Tes cousins avaient fait un mariage d’amour eux. Parfois, tu les jalousais. Tu te disais qu’il aurait peut être fallu qu’on tente vraiment de te voler Aloisia pour que tu te réveilles et réagisses, pour que tu réalises que tu tenais vraisemblablement plus à elle que tu ne le pensais au départ. Enfin, tu n’allais pas demander à un de ses petits camarades de faire des avances inappropriées à la jolie rousse pour ton bon plaisir. C’était toi le plus âgé de vous deux et pourtant, dans ces moments là, tu étais d’une immaturité affligeante. Avoir une conversation honnête sur le futur de votre relation aurait pourtant été nécessaire. Tu devais poser des limites définies maintenant que vous viviez dans un même lieu. Tu avais réussi à éviter au maximum Aloisia pendant presque deux mois, mais la situation empirait. Ombrage devenait paranoïaque, elle paradait dans les couloirs comme si Poudlard lui appartenait. Tu avais entendu qu’elle interdisait aux élèves fille et garçon de marcher à moins de vingt centimètres l’un de l’autre. Là aussi c’était officieux, elle n’avait aucune autorité officielle à part celle de professeur. Tu trouvais ça ridicule. Tout au plus iraient-ils se cacher pour se voir et les conséquences seraient beaucoup plus fâcheuses que de se fréquenter en public. Te projeter en train de marcher main dans la main dans les couloirs avec Aloisia était perturbant, mais pas forcément désagréable. L’imaginer avec le genre de vêtements que portait Miss Murdoch t’envoya en revanche une bouffée de chaleur surprenante. En d’autres circonstances, la tenue d’écolière était loin de te laisser indifférent. Ce serait à explorer plus en détail dans le futur…

Il y avait tant de non-dit entre vous, tant de secrets. Ils formaient une barrière entre vous qui te semblait infranchissable. Ce contact physique impulsif avait été une tentative inconsciente de vous rapprocher. Elle avait la chair de poule, tu le sentis quand tes mains entrèrent en contact avec sa peau. Si proche et pourtant si loin. Tu t’imaginas brièvement l’embrasser pour voir si tu ressentais quelque chose, mais ce n’était pas juste de l’utiliser comme une expérience. Tu savais que tu aurais fui sitôt le baiser stoppé. Tu avais souri et reculé, espérant qu’elle ne le prenne pas comme une attaque personnelle. Tu étais confus, attiré par elle physiquement, mais en même temps révulsé par d’autres éléments qui l’entouraient. Elle choisit la route de la moquerie, une route sûre pour vous deux. Tu lui étais reconnaissant de ne pas avoir rendu la situation inconfortable. Elle te laissait de l’espace pour savoir ce que tu voulais. En entendant ce qu’elle dit ensuite, tu retrouvas un vrai sourire, les bras croisés sur ton torse pour t’empêcher d’agir un nouveau geste inapproprié. « Je pensais pourtant ne pas être si compliqué à comprendre. Une bonne dose d’humiliation quoi de mieux pour me mettre en joie ? D’ailleurs, ton attaque de Murdoch va aller directement dans ma pensine pour que je revoie ce souvenir à loisirs dès que j’en ressentirai le besoin. Peut-être même que je t’autoriserai à m’accompagner pour que tu vois les effets de ton sort, dans un intérêt purement scientifique évidemment… »  Tu avais repris le même ton qu’elle, gardant l’humour pour lui faire oublier ton moment de sentimentalisme. Elle se hissa sur la balustrade et tu te retins de la retenir d’une main, effrayé qu’elle tombe dans le vide. Instinct stupide, tu étais un sorcier après tout. La voir te vouvoyer avait quelque chose d’assez tordu. Tu jouas le jeu, un sourire en coin. « Excuses acceptées miss Bateson. Un autre professeur se serait montré beaucoup moins clément que moi, j’espère que vous en avez conscience. Je vous ai à l’œil dorénavant. »  Tes yeux s’assombrirent quand elle parla de punition. Elle n’avait pas idée qu’elle n’était pas si loin de la vérité en définitive. Tu passas ta langue sur tes lèvres d’un geste inconscient avant d’ajouter : « Oui, j’ai bien fait de vous punir. Un peu de discipline, c’est tout ce qu’il faut aux méchantes filles comme vous. »



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyMar 25 Fév - 23:05

Octavus & Aloisia
He was my love right from the start



L'idée de partager de nouveau se souvenir avec lui me plaisait, évidemment, comment refuser une visite dans son esprit ? Il était compliqué, contrairement à ce qu'il disait et je ne pus retenir un rire surpris en l'entendant. Voyager dans sa tête ne serait pas de trop pour comprendre ce qu'il attendait vraiment de moi. J'avais déjà mis douze ans à saisir qu'il lui fallait du temps, beaucoup de temps, et de l'espace. Je n'étais plus aussi encombrante, enfin je l'espérais et je ne cherchais plus désespérément à obtenir une réaction de sa part. Et puis, honnêtement, voir le résultat de mon sortilège sur Murdoch serait d'un plaisir extrême, surtout du point de vue de mon fiancé qui avait été le meilleur spectateur possible puisqu'elle avait du être horrifiée de se retrouver dans cet état devant lui. J'étais bien d'accord avec lui, certainement fois le meilleur moyen de se remonter le moral était d'admirer le malheur des autres. Voir quelqu'un tomber me faisait rire à chaque fois et je me délectais du visage soucieux des Gryffondors en cours de Potions, s'inquiétant de la foudre de Rogue. Je n'avais pas fini à Serpentard pour rien. J'étais bien moins cruelle que certains, il n'en restait pas que je ne pouvais nier ce côté peste qui me caractérisait si bien. J'avais un humour taquin, si Octavus me rendait le change, il était bien l'un des seuls à réagir comme cela. Beaucoup trouvaient cela vexant, d'autres même intimidants. Qu'importe, c'était comme ça. Je roulais des yeux en riant, scientifique, bien sûr... Cela aura au moins le bénéfice de montrer comment je pourrais améliorer ce sortilège pour toutes les autres.

Je le vis hésiter un instant à me rattraper lorsque je me hissais sur la balustrade, puis il finit par sourire, comme pour chasser son inquiétude. J'avais déjà fait beaucoup de frayeurs à Octavus petite. J'avais toujours eu ce côté casse-cou, j'étais téméraire et j'avais le goût du risque. Il m'avait fait descendre de beaucoup d'arbres du parc. Je le revoyais me courir après, exaspéré au possible et moi, haute comme trois pommes, dans une robe ridiculement bouffante, pieds nus, riant aux éclats alors que j'avais réussi à lui chiper sa baguette que j'agitais dans tous les sens. En y repensant, il avait eu une sacré patience, il aurait eu de quoi jeter l'éponge sans que personne ne puisse lui en tenir rigueur. Il était mon fiancé, mais il avait aussi été un ami et un grand frère lorsque j'en avais eu besoin. Il m'aurait à l’œil, c'était tout ce que je demandais, son regard posé sur moi. Je plissais les yeux malicieusement en le pointant d'un doigt menaçant. Entre humour et sous-entendu, j'avais réussi à trouver l'équilibre parfait afin de faire réaliser à Octavus que je ne pensais plus aussi innocemment qu'avant sans non plus l'effrayer. Je voyais peut-être purement ce que je voulais voir, mais j'aurais juré que sa langue avait effleuré ses lèvres. Est-ce que l'idée d'avoir ce pouvoir sur moi lui plaisait ? Ou bien était-ce le fait de le vouvoyer ? Dans tous les cas, j'allais exploiter ces deux possibilités si j'avais une chance de le faire flancher.

«- Je suis plutôt d'accord avec vous professeur et vous savez, vous pouvez me discipliner quand vous voulez ! »

Sans arrière pensée, aucune! En même temps, j'aimerais bien connaître la fille qui refuserait d'être en retenue en compagnie du beau McKenna ! J'allais peut-être devoir me faire coller pour le reste de l'année, histoire d'être sûre et certaine qu'aucune d'elle ne profiterait de cette punition pour tenter quelque chose. Je pensais soudainement que ce serait notre premier soirée tous les deux, loin du manoir, dans cet endroit où je me sentais tellement plus chez moi. Poudlard était une maison pour bien des gens, j'en avais conscience. Ce n'était pas le grand luxe contrairement à ce dont j'avais été habitué. Pourtant j'y avais grandi, je m'y étais épanouie et j'y avais été mille fois plus heureuse que dans notre demeure familiale. En fin de compte, même si être riche n'était vraiment pas dérangeait, je réalisais de plus en plus que ce n'était pas ce à quoi j'aspirais. J'étais une fille plutôt simple, je me serais contentée d'une petite vie heureuse dans une cabane en bois, même au fin fond de la Russie, du moment qu'il me suivait. Je détestais les dîners mondains, les obligations protocolaires et les courtoisies envers des gens qu'on détestait mais qui étaient importants. Mon anniversaire approchait néanmoins à grands pas, il serait synonyme de majorité, mes parents préparaient déjà un bal spectaculaire en mon honneur. Je n'étais pas forcément réjouie à cette idée, mais je savais que je n'y échapperais pas. Octavus non plus, d'ailleurs je n'étais pas sûre qu'il soit au courant. Je pouvais toujours le prévenir ce soir... Mais je ne voulais pas gâcher cette occasion.

«- Au fait, je dois me préparer pour quelle heure ? Je prends mon pyjama, n'est-ce pas ? »

Je le regardais en souriant tout en me redressant pour me mettre debout sur le rebord de pierre. J'avais toujours eu un très bon sens de l'équilibre, c'était même indispensable lorsque l'on était poursuiveuse dans l'équipe de Serpentard. Et j'aimais sentir le vent dans mes cheveux, embrasser l'horizon sans y voir aucune obstruction. C'était dangereux, le prix de la liberté sans doute. Je fixais le paysage qui s'offrait à moi, le soleil baissant de plus en plus, teintant le ciel d'un rose absolument magnifique. Je fis quelques pas, les bras écartés, sur la pointe des pieds avant de jeter un coup d’œil à mon fiancé et de lui dire, moqueuse :

«- Hey McKenna, si tu veux te débarrasser de ta fiancée, c'est le moment ou jamais ! »


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyMer 26 Fév - 0:08


He was my love right from the start





Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu vis immédiatement une lueur d’intérêt s’allumer dans ses yeux quand tu mentionnas l’idée de revoir ce souvenir dans ta pensine. Évidemment avant de lui montrer, tu prendrais soin d’enlever des souvenirs qu’elle ne devait absolument pas voir, tes escapades amoureuses, ta rencontre avec Voldemort, des moments sombres que tu devais lui cacher. Tu étais curieux de voir sa réaction quand elle verrait Murdoch, cette fille dont elle semblait si jalouse car pleine de confiance et de sex-appeal, éclater en sanglots devant ton regard dégoûté. Rien que pour ça, et ignorant la conscience qui te soufflait que c’était mal de te moquer d’une élève, tu allais lui montrer ce soir. Personne n’avait besoin de savoir que tu retirais du plaisir de l’humiliation de tes étudiants. Après tout, Rogue faisait pareil et personne ne lui avait jamais rien dit. Non, personne n’avait besoin de savoir. Tu avais toujours été un piètre camarade pour ça. On t’annonçait une nouvelle dramatique et tu éclatais de rire, incapable de t’en empêcher, c’était nerveux. L’occlumentie t’avait beaucoup aidé à contrôler tes émotions et ça ne t’était plus arrivé, heureusement. Ce genre de réaction provoquait souvent des disputes. Tout le monde savait depuis le temps que tu avais un humour assez noir et mordant. Les gens finissaient par s’y faire. Aloisia ne serait sans doute pas choquée, elle avait trop de répartie pour ça. Il allait falloir que tu planifies votre soirée. De toute façon, ce n’était pas comme si tu avais envisagé de la punir réellement. C’était uniquement pour préserver les apparences et te dire que tu avais sévi, vu que tu connaissais la coupable de l’attaque. Tu allais plutôt prévoir de quoi souper et puis ce petit moyen de distraction si la conversation se faisait difficile. Elle ne manquait jamais de conversation, mais vu comment tu réagissais parfois… Elle faisait souvent ressortir tes sentiments les plus extrêmes. La barrière entre haine et affection était parfois si floue que tu n’étais même pas sûr de savoir où vous vous situiez. Une chose était certaine, si tu avais été aussi indifférent qu’elle le prétendait à son sort, tu n’aurais pas piqué des colères noires à de multiples occasions. Tourner les talons et l’ignorer aurait été beaucoup plus simple. Tu tenais à elle, de quelle manière restait encore à définir. Tu roulas des yeux devant son imprudence.

Elle te pointa d’un doigt menaçant et tu plissas les yeux en guise d’avertissement. Oui, tu comptais être très appliqué et minutieux dans ta mission. Enfin pas trop quand même, tu devais quand même surveiller Granger et ses deux débiles d’amis pour le lord noir. Ennuyeux mais nécessaire à ta survie. Aloisia risquait de se poser des questions quand elle verrait que tu passais du temps seul avec cette sang de bourbe insupportable. Elle se douterait bien que ce n’était pas de ton plein gré. Elle continua de te vouvoyer et tu relâchas un souffle saccadé. Ton côté dominateur aimait bien cette marque de respect, de servitude. Aloisia jouait avec le feu. Elle risquait de regretter d’avoir fait cette proposition quand le moment serait venu. Tu lui souris avec malice. « La prochaine fois que vous serez en infraction du règlement, ce sera donc une fessée. Cela vous rentrera peut-être du plomb dans la cervelle, à moins que vous n’appréciiez trop ça… » Bon sang, tu n’arrivais pas à croire que tu venais de dire une chose pareille. Tu gardas le visage impassible bien que ton cœur batte la chamade dans ta cage thoracique. Même si elle était ta fiancée, elle restait aussi ton élève. Bah, au pire tu pouvais toujours lui effacer la mémoire. « Je pense que vous faire récurer le sol avec une brosse serait plus efficace comme punition, n’êtes-vous pas d’accord ? » Elle changea de sujet et tu réalisas que tu n’avais même pas donné d’heure, perdu dans les futurs préparatifs de la soirée. Son pyjama ? Tu faillis t’étouffer en déglutissant. L’idée qu’elle dorme avec toi dans ton lit… « 19h00 ? Nous pourrons souper ensemble. Autant prendre des forces pour cette retenue. Tu peux venir avec les vêtements que tu veux tant que tu es confortable. » Tu allais finir par t’ensevelir tellement tu faisais de sous-entendus. Tu n’étais même pas certain de le faire exprès. Toute phrase que tu prononçais prenait une connotation tendancieuse avec Aloisia. Elle n’était pas en reste. Venait-elle vraiment de suggérer que vous dormiez ensemble ? Tu préférais éviter de penser à l’autre activité que tu pratiquais fréquemment dans un lit. Elle te sortit de tes pensées en se mettant debout sur le fin rebord. Une bourrasque de vent et ta fiancée n’était plus.

Tes yeux s’élargirent. Pour faire du quidditch, tu reconnaissais qu’il fallait être un peu kamikaze, les joueurs n’étaient pas particulièrement gentils entre eux, surtout les serpentards. Tu ne saurais dire combien de fois tu avais fini à l’infirmerie après un match. Les batteurs étaient peut être ceux qui étaient le plus à l’abri de tous les joueurs, ils pouvaient se défendre des cognards eux. Tu n’avais pas gardé de séquelle, mais c’était grâce au talent des infirmiers de l’institut. Elle était agile, tu devais le reconnaître. Tu l’avais vue jouer. Ta future femme devait absolument aimer le quidditch, le contraire n’aurait pas été acceptable. Cela dit, ça ne voulait pas dire qu’elle pouvait jouer avec le feu. Que se passerait-il si elle tombait ? Pourrais-tu utiliser ta baguette suffisamment tôt pour amortir sa chute ? Vous étiez dans la plus haute des tours du château. Tu étais presque tenté de lui lancer un sort informulé pour la faire retomber vers toi. Elle n’en aurait rien su. De toute façon, elle ne se serait probablement pas plainte. Tu avais bien vu qu’elle se retenait de te toucher parce que tu n’aimais pas ça. Tu lui plaisais, c’était indéniable. Tu souris à son dos, vraiment très tenté d’exécuter ton plan. Combien de fois avais-tu été obligé de jouer la voix de la raison et de lui dire de faire attention plus jeune ? Tu avais été chargé de la surveiller, tu te sentais responsable d’elle. C’était aussi un peu la cause de tes réserves sur votre relation. Tu la considérais un peu comme une petite sœur très énervante, mais que tu protégerais quoi qu’il advienne. Tu te détendis en repensant à cette petite gamine minuscule qui t’avait mené par le bout du nez. Une vraie princesse capricieuse en devenir. Personne n’avait jamais su qu’elle avait pris ta baguette, elle était une habile pickpocket.

Elle souriait, debout sur ce morceau de pierre instable, bras écartés prête à accueillir ce qui allait l’envelopper toute entière. Aloisia… Elle avait même l’audace de plaisanter. Oui, tu étais effectivement tenté de la faire tomber, mais pas dans le sens où elle l’imaginait. « Je vais finir par croire que tu as des tendances suicidaires que tu m’aurais caché. Ou alors tu rêves secrètement que je te porte secours arrivant sur mon fringant balai ? »




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyMer 26 Fév - 2:55

Octavus & Aloisia
He was my love right from the start



Tout cela me semblait surréaliste. Je ne parvenais même plus à me rappeler la colère qui m'avait poussé à attaquer Murdoch. Si l'on m'avait dit que sécher les cours de Divination me permettrait de vivre un moment tel que celui-ci, je n'y aurais certainement pas mis les pieds depuis le début de l'année. Déjà que cette matière m'horripilait. Nous étions ensemble sans contrainte ni devoir, à plaisanter au détriment de cette pauvre Gryffondor, à flirter sans y aller ouvertement. J'avais l'impression que tout allait être facile après ça, que tout était possible. Il pourrait peut-être un jour m'aimer, je pourrais le rendre heureux, lui faire oublier qu'il n'avait pas été libre, mais que cela avait été un mal pour un bien. Si seulement tout pouvait être aussi simple... Rien ne le serait jamais, j'en avais conscience. Je vivais avec la peur constante qu'il finisse par se libérer de ses chaînes, qu'il choisisse un chemin différent que celui imposé par ses parents. Il était un homme de parole mais aussi une personne intègre. Serait-il prêt à se sacrifier pour honorer son engagement ou préférera-t-il choisir la liberté à sa promesse ? Il s'était exilé en Russie pendant si longtemps, allait-il vraiment rester ici ? Le faisait-il pour moi ? J'étais perdue et tourmentée par ces questions à longueur de temps. Mais il suffisait qu'il me sourit pour que tout soit balayé. Ne restait alors plus que lui et l'instant présent. Il fallait en profiter et tant pis si demain j'en payais le prix. J'avais beau souffrir la plupart du temps par sa faute, je ne me sentais vivante qu'en sa compagnie. C'était peut-être pour cela que j'étais bien plus intrépide que tous mes camarades. J'avais besoin de sensations fortes et encore, elles n'égalaient jamais nos disputes ou nos rires. Nous étions si semblables et à la fois si différents. On ne se comprenait souvent pas et pourtant, il était le seul à qui je disais tout. Je ne perdais tout contrôle que par sa faute, il pouvait entrer dans une rage sans nom par la mienne.

Je ne répondis rien mais restais surprise de l'entendre parler de fessée. Ce n'était pas son genre d'être aussi provocateur, pas sur ce terrain-là en tout cas et certainement pas avec moi. Je me contentais de sourire en mordillant ma lèvre inférieure. Je n'étais pas contre l'idée et je préférais mille fois cela à nettoyer les sols. Plutôt endosser le rôle de la mauvaise élève plutôt que celui de la soubrette. Réservons nous cela pour plus tard. Je notais que ma remarque le faisait réagir. Une simple phrase anodine devenait instantanément des plus révélatrices. Il ne s'était jamais imaginé sans doute passer la nuit en ma compagnie. Pourtant cela tombait sous le sens, une fois mariée nous partagerons notre lit et notre vie. J'étais pour m'y habituer dès maintenant, j'aurais déménagé toutes mes affaires dans la soirée si c'était possible. Et il aurait fui à l'autre bout du monde dès le lendemain probablement. Il parviendrait peut-être à apaiser mes nuits, sa compagnie me rassurait et je n'aurais plus à vérifier sous mon lit que rien ne s'y cache. J'avais beau être plutôt rêveuse, mes songes n'étaient pas des plus colorés et ce depuis toujours. Mes parents n'étaient jamais venus me rassurer durant mes cauchemars, préférant envoyer nos elfes de maisons s'en charger. Il aurait suffit qu'ils m'apaisent pour que cela disparaisse en grandissant. Peut-être que s'ils l'avaient fait, il me serait plus facile de trouver le repos. Mon salut se trouvait sûrement dans les bras d'Octavus.

«- Très bien, je ferais en sorte d'être aussi confortable que possible et quant à toi, si tu en as assez du costume, je comprendrais parfaitement que tu ne le gardes pas. Non vraiment, ne te gêne surtout pas pour moi. »

Je me sentais si légère à l'idée de le retrouver ce soir que même si le vent m'emportait, je n'étais pas sûre de tomber. J'avais toujours aimé voler, je me sentais à l'abri de tout, comme si personne ne pouvait m'atteindre dans les airs. Bien sûr, c'était faux et les cognards en étaient le parfait exemple. Je marchais sur ce mur de pierre comme si rien ne pouvait m'arriver, cette sensation de sécurité, c'est lui qui me la procurait. C'était le seul à n'avoir jamais réalisé cet exploit. L'air fouettait mes cheveux et le froid de cette fin d'octobre était revigorant. Je fermais les yeux un bref instant pour savourer cette sensation de liberté si rare. Je souriais en l'entendant, de cette voix moralisatrice teintée d'inquiétude. Cela n'avait rien à voir avec des envies suicidaires, bien au contraire. C'était avoir l'impression que la vie était là, devant moi, s'étirant à l'infini, à portée de main et à la fois impossible à atteindre. J'ouvrais les yeux en tournant mon regard vers lui, baissant mon visage pour fixer ses traits si parfaits. Octavus était comme ça lui aussi. À chaque fois que j'étais sur le point de le toucher, il s'éloignait. Mais il était comme ça et je ne l'aurais jamais changé pour rien au monde. Je ne prenais même pas la peine d'écarter mes cheveux pour lui répondre d'une voix moqueuse :

«- Au risque de te décevoir, je suis certaine d'être meilleure sur un balai que toi. Même si je dois bien avouer que l'idée n'est pas déplaisante, j'adorerais m'envoler à tes côtés. »

Je ne l'avais jamais vu sur un balai, et j'étais incapable de dire s'il avait joué au Quidditch au moins une fois dans sa vie. C'était la grande injustice de notre relation, il savait tellement plus de chose sur moi que le contraire. Ces dernières années, je lui avais écrit des tas de lettres restées sans réponse, si bien que cela ressemblait plus à des confidences à un journal intime qu'à une correspondance avec une vrai personne. Si je tombais, il serait libre. Me rattraperait-il ? Me retiendrait-il si je décidais un jour de partir ? Je ne voulais pas y penser, mais c'était plus fort que moi. Je secouais la tête légèrement, comme pour chasser toutes ces idées. Il fallait que je redescende sur terre. Au sens propre comme au figuré. Je tendis une main vers lui.

«- Et si tu m'aidais à descendre plutôt qu'attendre avec envie de me voir tomber, hein ? »


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyMer 26 Fév - 18:30


He was my love right from the start





Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu t’assis sur la balustrade, proche d’elle au cas où elle avait un moment de faiblesse et manquait de s’écraser face contre terre. Ça ne servait à rien de lui faire la leçon, ça n’avait jamais fonctionné. De toute façon, tu n’étais pas son père. Tu voulais à tout prix éviter de te comporter comme tel, tu avais déjà assez de difficultés à penser à elle en tant que partenaire. Tu te demandais si elle était vraiment prête à penser à une relation avec toi. Tu voulais la pousser dans ses retranchements. Elle n’avait aucune idée de ce qui lui arrivait. Elle pensait au prince charmant. Tu avais besoin d’avoir des garanties. Tu ne voulais pas la contraindre dans quoi que ce soit. Ce serait irréparable. Elle faisait un pas en avant, tu en faisais deux en arrière. Tu voulais être sûre que la situation ne serait pas inversée. Parfois, il s’agissait simplement d’une question d’égo. Aloisia ne réalisait peut-être pas vraiment l’étendue de cette relation, des conséquences. Elle n’avait jamais eu le moindre petit ami. Que savait-elle de l’amour à part ce qu’elle en avait lu dans les livres ? A quoi s’attendait-elle de votre futur ? Tu n’arrivais pas à savoir tout cela et tu n’osais pas lui en parler. Il y avait un tel décalage entre vous deux. De toute façon, tu n’étais pas assez naïf pour penser que passé le premier héritier, plus rien ne vous obligerait à faire chambre commune. C’était courant dans les mariages arrangé, tout comme les relations extraconjugales. C’était le prix pour perpétrer la pureté de votre sang. Tu avais au moins la chance de ne pas épouser une cousine. La consanguinité aurait été intolérable. Tu te serais sans doute enfui sans te retourner si tel avait été le cas.

Loin de la répugner, ta proposition osée la fit sourire. Tu lui fis des yeux ronds. Peut-être que tu venais de trouver ton égal. Maintenant tu saurais comment l’ennuyer si elle te désobéissait. C’était logique en définitive. Les princesses n’aimaient pas qu’on leur demande d’effectuer des tâches habituellement confiées aux elfes de maison, surtout une sang pur. Tu toussas en avalant brutalement ta salive en entendant sa prochaine phrase. Tu n’allais jamais nager avec elle, maintenant tu le saurais. « Très bien, pense seulement que tu vas croiser d’autres personnes sur le chemin. » Si tu la voyais débarquer dans une tenue similaire à Murdoch, tu risquais d’avoir un fou rire et elle de se vexer. « J’y penserai oui, mais j’ai un cours à donner ensuite. Je ne suis pas sûr qu’un attentat à la pudeur soit la solution… » Tu doutais qu’elle soit satisfaite. Même si elle disait le contraire, elle était déjà jalouse d’une élève qui le collait alors qu’il ne faisait rien pour s’intéresser à elle alors s’il portait une tenue un peu plus légère, ça ne risquait que les encourager plus. Tu penchas la tête sur le côté, sans regarder dans sa direction. « Tu sais Aloisia, si tu voulais me voir en petite tenue, il suffisait de le dire avant. Je ne pensais pas si sensible à mes charmes. » Non, tu n’étais pas en train d’aller à la chasse aux compliments. Tu voulais réellement savoir ce qu’elle pensait de toi. Tu savais que tu n’avais pas un physique d’apollon même si tu avais un charme indéniable. Ton visage était loin d’être comparable à celui des mannequins, tu avais une mâchoire proéminente, des grandes oreilles. Comparé à tes années de jeunesse, à l’adolescence, tu t’étais forgé une musculature dont tu étais fier et avait perdu ton apparence de girafe dégingandée. Tu n’avais pas eu le choix en étant à Durmstrang. Les élèves étaient presque tous des stéréotypes de top model, à croire que tous ceux qui intégraient l’institut passait un casting beauté pour leur sélection. Avec ces nouveaux muscles était apparue une confiance en toi que tu n’avais pas avant. Quant à Aloisia, elle avait été en surpoids. Ils ne s’étaient peut être pas attendu à ce qu’elle passe de la chenille au papillon. Au final, vous aviez changé pour le meilleur en grandissant. Tu reportas les yeux sur elle. Elle souriait. Elle semblait toujours plus à l’aise dans les airs que sur terre. Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle soit vantarde sur ses prouesses en balai.  

Tu haussas un sourcil. Tant de confiance. Ton esprit de compétition se réveilla instantanément. « Ah vraiment ? Certaine ? Est-ce que c’est un défi ? » Elle ne savait pas que tu avais joué au quidditch pendant des années, appris à voler presque en même temps que tu avais su marcher. C’était l’avantage d’étudier à Durmstrang où le vol était encouragé. Tu passais des heures à t’évader sur ton balai. Rien d’étonnant à ce que vous soyez recruté en étant toujours étudiant à l’Institut, si jeune, comme Krum. Mais elle n’en avait bien sûr aucune idée. Pour chaque lettre qu’elle t’envoyait, tu ne répondais pas, mais tu la lisais. Tu savais tout des secrets qu’elle avait bien voulu te confier, mais elle ne savait rien des tiens. Tu voulais t’ouvrir à elle sur ce point. Peut-être que vous pourriez voler tous les deux. Ce serait plus une compétition qu’autre chose. Ne rien lui dire et l’éblouir le moment venu était très tentant rien que pour voir sa tête stupéfaite. A chacune de vos rencontres, tu étais toujours apparu par poudre de cheminette. Ce n’était pas de ton rang d’arriver échevelé et transpirant après un vol en balai. Tu lui ferais la surprise le moment venu. Alors tu oublias d’évoquer ton passé de champion de quidditch.

Quand elle te proposa de l’aider à descendre, un sourire effronté apparut sur ton visage. Elle avait une confiance en toi touchante, mal placée aussi. Tu aurais pu la pousser avec un grand sourire sur les lèvres, sourire rassurant, quitter l’endroit et faire comme si tu n’avais jamais été là. Tu t’emparas de sa main et la tiras vers toi avant de relâcher sa main pour amortir sa chute, les bras passés autour de sa taille. Elle finit par retoucher le sol doucement, à quelques centimètres de toi. La vue derrière vous était superbe et si vous aviez été des personnes différentes, cela aurait été une conclusion parfaite à une belle soirée.



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyMer 26 Fév - 20:02

Octavus & Aloisia
He was my love right from the start




Je me permis de rire légèrement, je n'avais pas peur du ridicule, me pavaner dans une tenue à la Murdoch dans tout le château ne me faisait absolument pas peur. Je préfèrais même que tous les étudiants ne me voient habillée de la sorte plutôt que lui, parce qu'au fond, je savais que ça le ferait rire. Je n'étais pas ce genre de fille, je n'étais pas à rechercher l'attention de tous grâce à mes décolletés. Peut-être qu'un jour, il en viendrait à ressentir du désir à mon encontre et alors ces tenues seraient appropriées. Nous en étions encore loin. Mais pourquoi pas un jour me promener dans les couloirs vêtue de la sorte, juste pour voir sa réaction. Oui ce serait à faire... je dissimulais un sourire espiègle. Après tout, ce n'était que ce qu'il méritait, moi aussi je pouvais le rendre jaloux, ça lui donnerait peut-être plus envie de faire attention à moi. Contrairement aux apparences, j'avais conscience de ma féminité et j'aimais me mettre en valeur. J'évitais cependant pour ne pas attirer l'attention des hommes, ce n'aurait pas été digne de notre rang. Mais pour attirer l'attention de mon homme à moi, ça pourrait être une carte à jouer. Cela lui ferait comprendre que j'avais beau être sa fiancée, je n'en restais pas moins une femme sexy et imprévisible. Par Merlin, je crevais d'envie de voir la tête qu'il ferait. J'évitais pour ma part de lui montrer ma déception lorsqu'il m'annonça qu'il avait un cours après notre rendez-vous, pardon, « ma retenue ». J'avais beau savoir qu'il ne me laisserait certainement pas passer la nuit à ses côtés, je n'avais pu m'empêcher d'espérer. Je me contentais alors de froncer les sourcils et de faire la moue. Effectivement, même si l'idée de le voir habillé légèrement était des plus plaisantes, je préférais que ce spectacle me soit réservé. Avoir agresser la Gryffondor m'avait plu, je n'allais pas le cacher, mais je ne pouvais décemment pas m'en prendre à toute la gente féminine des environs, ce serait forcément suspect. Je poussais un soupir faussement exaspéré en levant les bras au ciel. Comment pouvait-il douter de mon attirance pour lui ? De nous deux, j'étais bien celle qui montrais le plus d'intérêt à sa personne !

«- Tu l'aurais sûrement remarqué si tu m'avais plus regardé ! Ou alors, c'est parce que ton meilleur profil est quand tu es dos à moi, les deux hypothèses sont plausibles. Te reluquer est un de mes passes temps favoris, je l'ai même mis dans la case hobbies des fiches d'orientation.»

Je le complimentais beaucoup trop par rapport à ce que je recevais, ça n'allait pas du tout! En même temps, comment tarir d'éloges sur sa personne. Il me plaisait, c'était indéniable. J'étais tombée amoureuse bien avant d'être attirée physiquement par lui, ça ne rendait mes sentiments que plus profonds. Il était charismatique, bien taillé et il savait attirer les regards sans même y fournir le moindre effort. Plus les années passées et plus elles l’embellissaient, s'en était rageant. J'en venais presque à plaindre toutes ces filles qui ne pourraient jamais profiter de sa beauté, c'était un crime contre l'humanité que de me le laisser, à moi. Je ne ressentais aucune culpabilité pour autant. Sa mâchoire frémit, comme pour cacher son amusement et je le regardais lever un sourcil étonné. Il me surplantait sûrement dans tous les autres domaines, mais j'étais née pour être sur un balais, le Quidditch avait été ma révélation. J'étais rapide, ne faisant qu'un avec le bois et plus que tout, je n'avais pas peur de prendre des risques contrairement à beaucoup. Il ne savait pas dans quoi il s'engageait le pauvre. Une partie de moi s'en voulut presque de m'enthousiasmer d'avance sur la future défaite de mon fiancé, son égo allait en prendre un sacré coup. Mais tant pis, je réparerais les pots cassés plus tard, j'aimais gagner et il allait mordre la poussière.

«- C'en est un et crois moi, fiancé ou pas, je ne me montrerais certainement pas courtoise. Prépare toi à perdre mon beau ! »

L'idée de voler avec lui, enfin ce serait plus contre lui, me plaisait. C'était pouvoir enfin partager quelque chose avec Octavus, quelque chose que j'aimais vraiment et qui me tenait à cœur. Il fallait que j'en profite un maximum, les femmes de famille au sang-pur n'étaient pas du genre à se détendre avec une partie de Quidditch, j'étais pratiquement sûre que mes parents ne seraient pas ravis d'apprendre que je faisais partie de l'équipe d'ailleurs. Pour eux il fallait que je sois une poupée et rien d'autre, intelligente mais pas trop, cultivée mais pas ennuyeuse, en forme mais pas sportive. Je n'étais pas la fille dont ils avaient rêvé, je le savais et ça me blessait même si je n'en parlais pas. Et je n'étais certainement pas la fiancée qu'Octavus méritait. Mais j'étais moi malgré tout, même si c'était dur parfois. J'attrapais sa main, il me tira vers lui et, alors que ses bras se nouaient autour de mes hanches, je m'agrippais à sa nuque pour ne pas tomber. Pour la deuxième fois, j'étais tout contre lui. Mes yeux se perdirent dans son regard. C'était un moment parfait, il fallait que je le grave dans ma mémoire parce que ces souvenirs, ce serait peut-être tout ce qu'il ne m'accorderait jamais. Son odeur m'enivrait, je dus me faire violence pour ne pas nicher mon visage dans le creux de son cou. Ne pas tout gâcher, ne pas l'effrayer. C'était frustrant. Je finis par baisser la tête en souriant. Il avait beau être plus âgé, j'étais celle qui devait se montrer patiente. Il fallait que je parte, maintenant avant que nos jeux ne deviennent plus sérieux. Et puis je ne voulais pas que le couloir soit bondé au moment où je sortirais de sa salle de classe. Je me hissais sur la pointe des pieds, prenant appui sur son épaule, pour parvenir à son oreille et lui murmurer :

«- Rendez-vous ce soir McKenna et n'oubliez pas le dessert au risque de le devenir... »

Je m'éloignais et le poussais légèrement, ma main appuyant sur son torse pour remettre une distance de sécurité entre lui et moi. Je rentrais de nouveau dans la salle de classe, attrapais mes affaires laissées à terre et m'approchais de la porte, le regardant une dernière fois. Quel spectacle époustouflant, mon Octavus à la lumière du crépuscule. Cette image ne me quitta pas jusqu'à mon retour dans la Salle Commune des Serpentard. J'allais le revoir puisqu'il le voulait. J'avais l'impression d'avoir ouvert une brèche et qui sait, peut-être un chemin jusqu'à son coeur.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] EmptyMer 26 Fév - 22:01


He was my love right from the start





Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu n’avais aucune idée de l’heure qu’il était, mais il était bien possible que l’heure de cours de divination s’achève bientôt. Aloisia allait devoir y aller et tu avais des copies à corriger. Tu avais intérêt de t’y mettre, il te faudrait bien plusieurs heures pour finir le tas et il fallait encore que tu prépares tout pour ce soir. Dix-neuf heures allait arriver très rapidement, le soleil se couchait déjà. Heureusement que les copies n’étaient pas pour la classe que tu avais ce soir. Une fois que la rousse serait partie, tu filerais aux cuisines pour demander aux elfes de vous préparer un petit quelque chose à manger. En lui annonçant que ta soirée n’était pas libre, elle sembla déçu, toi tu en fus soulagé. Tu préférais avoir une porte de secours. C’était là l’un des avantages à ne pas lui avoir donné ‘rendez-vous’ durant le week-end. Tu n’étais pas prêt à avoir des incertitudes sur la fin de votre soirée. Elle semblait sérieuse en proposant d’emmener son pyjama. Grand merlin tu en frissonnais rien que d’y penser. Ses parents te tueraient si tu posais la main sur leur fille encore pure avant le mariage. Tu te demandas si elle ferait un effort particulier ou si elle viendrait comme elle était actuellement. Porter d’autres vêtements risquait d’entraîner les questions de ses camarades. Quant à toi, tu quitterais juste ta veste de professeur pour un ensemble un peu plus confortable, tu pourrais toujours en changer ensuite pour ton cours.

Quand elle entendit ton affirmation pas vraiment innocente, tu ne t’attendais pas à entendre une telle réponse. Tu n’allais pas à la pêche au compliment, enfin peut-être un peu, mais tu voulais savoir où elle se situait par rapport à vous. Tu la voyais comme une petite sœur, mais visiblement la réciproque n’était pas du tout vraie. Elle te considérait comme un partenaire potentiel. Tu l’avais déjà remarqué quelques fois par de petits signes qui ne trompaient pas. Son regard s’attardait parfois trop longtemps sur ta personne, elle souriait et riait même quand tu disais des choses qui n’étaient pas drôles, elle recherchait ton contact. Tout cela aurait dû te donner des indices, mais tu avais préféré fermer les yeux et te complaire dans ton idée. Tu rougis quand elle dit clairement qu’elle te mâtait dès qu’elle en avait l’occasion, traduction clair de ce qu’elle avait essayé de te dire. Et visiblement, son profil favori était quand tu étais de dos. Aloisia aimait tes fesses. Tu comprenais mieux sa réaction quand tu avais parlé de fessée. Tu ris légèrement devant son ton passionné. Tu avais compris cette fois. Elle n’était pas indifférente à tes charmes. Tu n’étais pas encore capable de la complimenter de la sorte, mais tu allais travailler dessus. Tu espérais quand même qu’elle avait juste plaisanté quand elle avait mentionné ses hobbies. Tu vérifierais ce soir. Si c’était vrai, tu ne pourrais plus jamais regarder le professeur Rogue en face sans rougir.

Tu allais te faire un plaisir de lui montrer que tu étais le meilleur aussi en quidditch. Tu étais étonné qu’elle ne se rende pas compte que tes muscles n’étaient pas apparus tout seul. D’autant plus que Durmstrang était réputé pour sa passion du quidditch. Ce n’était pas parce qu’un gardien bougeait beaucoup moins qu’un poursuiveur que tu n’étais pas aussi doué sur un balai. Tu avais volé bien plus longtemps qu’elle ne le ferait jamais. Tes parents t’avaient acheté ton premier balai à quatre ans, attentifs à ce que tu maitrises parfaitement cet enseignement prisé par l’Institut. Cela avait payé puisque tu avais intégré l’équipe de quidditch de ton année d’étude pendant plusieurs années. L’expérience paierait à la fin, d’autant que tu continuais régulièrement de voler. Certes un peu moins maintenant que tu étais à Poudlard, mais tu en profitais toujours le week-end. C’était l’un des seuls endroits où tu étais assuré d’être tranquille, sans élève qui te courrait après. Maintenant que tu y pensais, c’était assez amusant de constater que vous aviez eu des postes opposés. Tu avais été gardien et elle était poursuiveur, éternelle rivalité. Tu allais te faire une joie de la remettre à sa place.

« Oh je n’en attend pas moins d’une serpentard. Pari tenu ! »  Mon beau. Tu ris doucement de son arrogance. Elle ne manquait pas d’air. Ce serait d’autant plus agréable de lui prouver qu’elle avait tort. Tu lui ouvrais une grande partie de ta vie passée en l’autorisant à partager ce plaisir avec toi. Aloisia ne pouvait pas imaginer ce que cela représentait réellement à tes yeux. Voler c’était être libre. Si tu avais pu, tu serais resté éternellement dans les airs, loin du monde, de ton nom de famille lourd à porter, loin de ta destinée. Tu étais curieux qu’elle soit autorisée à jouer à un sport aussi dangereux. C’était rare parmi les sangs pur de laisser une femme faire du quidditch. D’après ce que tu savais de ses parents, ils étaient attentifs à ce qu’elle soit toujours à son avantage et tu savais que c’était incompatible avec le quidditch. Des joueurs mourraient tous les ans, d’autres portaient les stigmates de leurs parties sur le corps. Ce n’était pas pour les mauviettes. Tu en avais fait les frais même si cela ne se voyait plus. Ton père disait parfois en se moquant que tu devais ton visage si particulier aux cognards que tu avais reçu dans la tête plus jeune. Charmant…

Tu sortis de tes pensées pour la glisser contre toi, les mains fermement accrochées autour de ses hanches. Aloisia passa sa main contre ta nuque et tu te bénis d’avoir pensé à fermer la porte à l’aide d’un sortilège. Si quelqu’un était entré à cet instant présent, vous auriez eu des explications convaincantes à fournir. Tu la regardais, arrivant presque à discerner à quoi elle pensait tant ses yeux étaient expressifs. Elle était si grande qu’il ne lui manquait que quelques malheureux centimètres pour arriver à ta taille. Tu n’avais qu’à baisser légèrement la tête pour la regarder. Tu espérais qu’elle ne grandirait plus. Tu ne voulais pas être plus petit qu’elle, merci bien. quand tu la vis se hisser sur la pointe des pieds, ton cœur rata un battement. Dans ta tête, tu la voyais déjà chercher tes lèvres, mais tu n’étais pas prêt. Pourtant, elle défia vers ton oreille et tu te détendis imperceptiblement en voyant qu’elle ne te menaçait pas.

Elle avait dis rendez-vous, pas retenue et t’avait vouvoyé encore une fois. Elle avait aussi totalement deviné tes véritables intentions, aussi facilement que tu avais su sa jalousie. Étais-tu si transparent ? Tu espérais que non sinon ta carrière d’espion allait être très courte. Rien que par esprit de contradiction, tu étais tenté de lui donner une véritable punition une fois qu’elle arriverait. Mais, c’était la vérité de toute façon, autant que tu l’admettes. C’était un premier pas en avant. Cela représentait bien plus d’effort que tu n’avais jamais fourni auparavant. Finir par devenir son dessert ? C’était assez tentant. Tu décidas de laisser couler cette phrase. C’était mieux pour ta santé mentale. Tu sentis un sourire étirer tes lèvres. Elle te poussa légèrement de la main et tu reculas, presque sonné de la voir si tactile, si femme. Les choses avaient l’air de s’être inversés. Tu avais maintenant lâché la bête. Tu allais peut-être le regretter. Elle n’avait pas besoin d’encouragements supplémentaires visiblement. Elle t’avait confirmé qu’elle était tout à fait prête à ce que tu voudrais bien accepter. « Dix-neuf heures dans mon bureau ! A ce soir. »  Tu lui fis un clin d’œil alors qu’elle partait d’un bon pas. C’était sans doute une bien meilleure utilisation de son temps que d’assister au spectacle de Trelawney, sans vouloir te vanter. Tant que ça ne devenait pas une habitude. Tu reposas les yeux sur le ciel couchant, imprimant une dernière fois dans ta rétine le ciel multicolore avant de retourner à ton bureau finir tes copies.

To continue...



Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty
MessageSujet: Re: He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]   He was my love right from the start [Octavus&Aloisia] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
He was my love right from the start [Octavus&Aloisia]
Page 1 sur 1
unbreakable vow :: Les couloirs communs :: Les salles de cours