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 The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}

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MessageSujet: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyDim 6 Avr - 15:56


The only thing I know is I need you here, will you be gone forever?





Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Deux jours avaient passé depuis votre dernière conversation. Tu avais la tête plus claire sur les événements. Elle avait refusé que tu la tutoie. C’était de bonne guerre. Mais le reste de ses mots avaient sonné comme un adieu. Tu ne savais pas si c’était parce qu’elle n’espérait pas te revoir ou si c’était parce qu’elle ne voulait pas te revoir. La différence était cruciale pourtant. Elle t’avait offert une porte de sortie en proposant que tu réfléchisses jusqu’au lendemain pour voir si vous deviez vous revoir. Elle avait eu raison. Tu avais pris une décision précipitée que tu aurais pu regretter. Et pourtant, tu n’avais pas vraiment changé d’avis sur la question. Lors de son départ, ton appartement t’avait semblé si vide. Tu étais resté un temps assis devant ta tasse de thé refroidie, ayant perdu ton appétit, tu étais allé dormir aussitôt. Depuis, tu t’étais repassé en boucle cette discussion dans la cuisine, allant jusqu’à glisser le souvenir dans ta pensine pour l’explorer en détail. Tu avais pris son conseil à cœur, peut-être trop. Quand tu t’étais couché le vendredi soir, le sommeil n’était pas venu facilement. Alors que tu avais réussi à te reposer un peu, tu avais fait un cauchemar, te réveillant en criant son prénom. Et si tu n’étais pas arrivé à la retrouver ? Il faudrait du temps avant que ton esprit réussisse à bien comprendre que tu n’avais plus à t’inquiéter pour elle. Tu n’étais même pas sûr d’y arriver.

Tu n’avais eu aucune nouvelle d’elle durant ce laps de temps. Elle avait tenu sa promesse et toi, tu avais hésité à la recontacter. Non pas parce que tu n’en avais pas envie, mais était-ce sage de continuer à la fréquenter au risque de lui donner de faux espoirs ? Tu ne comptais pas changer d’avis. Pour toi, la fin de ces fiançailles était la meilleure décision que tu avais prise. Le seul petit point de déception résidait dans le fait que tu ne l’avais pas encore annoncé à tes parents. Ton père t’avait forcé dans cette situation quand tu étais trop jeune pour réellement te rendre compte des conséquences. Maintenant, il ne pouvait plus rien contre toi. Les mots d’Aloisia avaient sonné comme une mise en garde, mais contre quoi ? Elle t’avait laissé le choix de la recontacter, prenant ta question comme une plaisanterie. Tu avais pensé que tu aurais l’esprit plus clair le lendemain, mais tu avais passé ton samedi à tourner comme un lion en cage.

Aleksei n’avait pas essayé de te contacter. Logique puisqu’il pensait que tu étais en train de roucouler avec ta fiancée. De plus, tu avais été tellement catégorique sur le fait qu’il ne la verrait qu’au nouvel an qu’il avait bien dû comprendre le message. Tu n’avais pas osé lui apprendre la nouvelle. Tu étais sûr qu’il te traiterait d’imbécile fini, à moins que ce soit toi qui projette tes propres inquiétudes sur lui. Peut-être pas en fin de compte, ton meilleur ami ne pouvait pas prendre parti pour une fille qu’il n’avait jamais vue alors qu’il te connaissait depuis toujours. Comme c’était le week-end, tu ne pouvais même pas essayer d’aller au Ministère te changer les idées. Malgré ton passe, tu n’aurais rien à faire, seul un vigile gardant le bâtiment vide. Alors tu t’étais retrouvé tout seul dans ton appartement sans même pouvoir utiliser le travail comme excuse pour t’occuper. Las d’attendre un signe qui ne venait pas, tu avais bossé sur tes cours d’astronomie, regrettant de te replonger dans ce travail que tu n’étais pas sûr de continuer très longtemps. Quand la nuit était tombée, tu avais pris le chemin du bar le plus proche, plein de regrets à l’idée de replonger dans tes vieux démons. Tu avais choisi un endroit loin de ton quartier, au cas où tu risquerais de tomber sur Aloisia par hasard. Tu n’étais pas censé penser aussi souvent à elle, elle ne représentait plus rien pour toi maintenant. Tu préférais penser que c’était ton côté responsable qui s’inquiétait pour elle.

Tu étais parti dans le quartier moldu vers la cathédrale St Isaac, endroit branché plein d’hôtel et de filles qui ne demandaient qu’à s’amuser. Tu avais commencé à boire seul, puis en bonne compagnie. A la fin de la soirée, elle t’avait proposé de prendre un dernier verre, tu avais accepté. Elle avait une chambre près du bar, vous aviez pris cette direction. Tu y avais passé la nuit. C’était étrange, tu étais un homme finalement libre et pourtant, l’envie de t’amuser semblait presque avoir disparue. A croire que c’était le fait qu’on te force à te lier à quelqu’un qui te poussait à aller voir ailleurs. Tu avais voulu décider de ton bonheur. Tu n’avais absolument aucun remord à avoir cette fois ci, tu n’avais pas brisé tes vœux. La fille s’appelait Karen, une américaine qui passait les fêtes avec des amis dans cette jolie ville. Elle était charmante, une jolie blonde aux yeux bleus qui était pompom girl à ses heures perdues. Tu n’avais aucune idée de ce que c’était, mais bon, tu n’allais pas poser la question. Tu avais pensé que te remettre en selle immédiatement serait la meilleure chose à faire, non pas que tu ais une relation charnelle avec Aloisia. Tu te sentais coupable pourtant, elle te manquait étrangement. Ce n’était pas du tout votre lien de fiancés, mais sa simple présence, le fait de pouvoir rire avec elle, de lui faire partager des choses que tu n’avais jamais montrées à personne.

Aujourd’hui encore, tu t’ennuyais. Loin de t’avoir apaisé, cette nuit avec Karen t’avait fait ressentir le manque de quelque chose de plus fort que le simple plaisir de la chair. C’était ce qui t’avait passé à arrêter de lutter. Tu avais décidé de lui envoyer ce message, une invitation afin de lui proposer un rendez-vous. Elle pouvait refuser si elle le voulait, mais ce ne serait pas éternel. De toute façon, il allait bien falloir que vous ayez une conversation plus approfondie que la précédente. Il fallait discuter de vos parents, de tout un tas d’autre chose. . Tu pensais aussi au bal du nouvel an ou tu étais censé apparaitre avec ta fiancée. Tu ne pouvais bien sur pas lui demander de t’accompagner, ça n’aurait pas été juste. Pourtant tu allais le faire, lui demander de te rendre ce service. Ça pouvait être amusant pour elle aussi. Si elle te disait non, au moins tu serais fixé.

Tu étais assis devant ton bureau, perdu dans tes pensées. Devant toi étaient posés une plume, un encrier et le parchemin destiné à Aloisia. Il était toujours vierge. Tu n’avais encore rien écrit dessus. Tu étais dans cette position depuis combien de temps, une heure ? Par quoi commencer ? Attention, tu étais bien décidé à lui envoyer un message. Tu ne comptais pas bouger de cette chaise avant d’avoir terminé. Il fallait que tu la voies. Tu te demandais comment elle tenait le coup ? Peut-être qu’elle était déjà passée à autre chose elle aussi.  Tu décidas de faire simple. « Très chère Aloisia, j'espère que vous week-end se passe bien. J’aimerai beaucoup vous revoir. Si vous l’acceptez, retrouvez-moi au café situé à côté de la place du palais à 14h00 lundi. Je pense que nous devons avoir une discussion. Octavus » Tu lui avais proposé un rendez-vous pour le lendemain, dans un café, un lieu neutre pour pouvoir discuter plus en détail de ce que vous aviez tenté par tous les moyens d’éviter lors de votre dernière conversation. Préférant ne pas repenser chaque mot écrit, tu étais descendu dans le hall pour récupérer un des hiboux mis à votre disposition par le Ministère. L’animal saurait trouver Aloisia, discrètement tu l’espérais puisqu’elle vivait parmi les moldus. En y repensant, tu te demandais si elle vivait bien la situation.

Une fois l’esprit tranquille, tu t’occupas l’esprit en lisant avant de sortir te promener un peu. Tu restas dans ton appartement ce soir là, un nouveau but à l’esprit. Le lendemain, tu n’avais toujours pas reçu de réponse d’Aloisia, mais le hibou était de retour donc la lettre avait bien été délivrée. Tu supposas qu’elle te testait pour voir si tu viendrais même si tu n’avais pas eu de oui ou non. Même si elle ne se montrait pas, tu aurais au moins prit l’air. Tu partis pour le café vingt minutes avant l’heure. L’endroit était plutôt calme à cette heure-ci, seuls les touristes occupaient les tables. Tu te glissas dans une banquette d’où tu pouvais apercevoir la porte d’entrée, commanda un café noir, sans sucre avant de sortir ta lecture du moment. L’endroit ne devrait pas la dépayser puisqu’elle vivait chez les moldus. Ironique que tu détestes autant ses gens tout en passant autant de temps parmi eux. Peut-être que Liberia avait déteint sur toi à la longue. Tu étais en avance et si jamais elle venait, ce qui n’était absolument pas sûr, elle viendrait à l’heure. Tu avais encore quelques minutes d’incertitude devant toi.  Tu te forças à lire, t’obligeant à garder les yeux sur ta page au lieu de redresser les yeux toutes les trois secondes pour voir l’heure qu’il était ou si tu apercevais des cheveux roux.





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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyDim 6 Avr - 22:40

Octavus & Aloisia
The only thing I know is I need you here, will you be gone forever?




Je n'étais toujours pas prête à accepter la réalité. Je le savais parce que je passais mon temps à fuir l'ennui et la solitude. S'arrêter un instant allait me pousser à repenser à notre dernière entrevue et je n'en avais pas la force. J'avais déjà craqué le vendredi soir après avoir pris cette chambre d'hôtel. Cela avait été plus facile que je le pensais d'ailleurs, j'avais bien évidemment donné un faux nom. Si l'on venait à savoir que l’héritière Bateson logeait dans un établissement moldu ce serait la fin de notre réputation. Moïrah Nicolas. C'était la seule chose qui m'était venue en tête. Et lorsque le réceptionniste m'avait demandé de prouver mon identité, je m'étais contentée de lui glisser un billet plutôt conséquent avec un regard appuyé, froid et hautain. L'argent était toujours au centre du pouvoir, dans ce monde-ci également. À peine étais-je entrée dans cette chambre assez coquette mais vide et sans charme, que je m'étais effondrée. Peut-être parce que cet endroit me lançait au visage son absence à chaque instant. J'avais laissé les larmes couler sur mes joues pales pendant un long moment alors que je restais sur le seuil de la porte, incapable de bouger. Je n'étais pas avec lui et sûrement que je ne le serais jamais plus. J'allais devoir me réhabituer à cette solitude qui m'avait toujours accompagné durant mon enfance. J'étais malheureusement trop âgée maintenant pour faire appel à mon vieil ami imaginaire. Alonso ne serait certainement pas une solution acceptable. Je finissais pas bouger et me dirigeais dans la salle de bain. Je ne ressortais de la baignoire que lorsque mes dents claquèrent, me signifiant que l'eau n'était même plus chaude. Je n'avais pas envie de rester ici. Il fallait que je sorte, j'allais étouffer. Je me rhabillais rapidement sans prendre attention à ce que je portais et attrapais mon sac pour quitter les lieux.

Je n'avais été que très peu dans cette chambre. Je rentrais tard, craignant la nuit que je passerais. Je me baladais dans le St-Petersburg nocturne, m'arrêtais parfois à un endroit le temps de boire quelque chose et de me réchauffer. Il était bien plus de minuit lorsque je reprenais le chemin de mon hôtel. Son chemin à lui aussi. Je ne m'attardais pas dans cet endroit, risquant de le croiser, combattant cette envie secrète malheureusement au fond. Le sommeil ne vint pas et je me retournais encore et encore, comme prise au piège dans les draps blanc de mon lit, trop froid, trop vide. Tout comme moi. Je finissais par attraper mon oreiller et la couverture pour me poster près de la baie vitrée. Elle n'était en rien semblable à celle de son appartement, bien moins imposante et la vue n'avait rien d'époustouflant. Je me couvrais en appuyant ma tête contre la vitre. Il s'était remis à neiger, les flocons recouvrant la rue d'un autre manteau blanc. Au dehors, tout avait l'air si calme, si silencieux. Intérieurement, j'étais tout le contraire. Je n'étais que cris et tensions. J'avais envie d'exploser, encore, mais je me contenais de peur de finir folle à enfermer pour de bon. Notre conversation dans ce magasin me revenait sans cesse, je ne parvenais pas à la chasser. «Je te libère de ton engagement. » C'était sa propre liberté à lui qu'il avait prise. Et je m'étais accrochée jusqu'à la fin. Je l'avais embrassé en sachant que ça ne le retiendrait pas. Même quand il était revenu, au fond, il n'avait pas vraiment été là. Je regrettais de ne pas avoir eu une potion de sommeil avec moi. Il allait falloir que je me débrouille pour aller dans le quartier sorcier demain. Il serait aussi judicieux que j'achète une potion revigorante pour reprendre forme humaine. Je me levais encore une fois, quittant mon lit improvisé, pour me diriger vers le petit frigo qui se trouvait sous le bureau. J'ignorais à quoi servait l'objet carré et noir posé dessus, je m'en inquiéterais plus tard. J'ouvrais ce qui semblait être le mini bar et pris quelques bouteilles du fameux liquide blanc. Ça ne pouvait pas me faire plus de mal et puis, j'allais devoir faire mon apprentissage toute seule de toute façon. Je vidais le petit flacon en grimaçant quand la brûlure de l'alcool arriva à ma gorge. Je n'écoutais pas mon corps et en prenais une deuxième. J'en avais l'estomac retourné instantanément. Son sourire en voyant ma réaction face à la vodka me revint en tête et je balançais les deux bouteilles à terre, loin de moi, mes mains se posant sur mon visage. Comment tout avait-il pu m'échapper de la sorte? J'étais venue, persuadée de pouvoir enfin lier nos vies. J'avais cru que c'était ce qu'il voulait, enfin. La Russie m'avait semblé être parfaite pour un nouveau départ, ensemble. Elle n'avait fait que séparer nos chemins.

Je ne sais pas à quel moment je m'endormis. À mon réveil, j'étais courbaturée, encore plus fatiguée que précédemment. J'étais toujours contre la baie vitrée et les premiers rayons de soleil étaient venus éclairer mon visage détruit. Je me m'étais debout péniblement et me préparais au plus vite pour quitter cette chambre. Je n'avais pas rêvé, tout était toujours pareil. Je voulais l'évincer de mon esprit, chose absolument impossible en étant dans la ville de son cœur. J'achetais un de ces guides tout prêt pour touristes et me lançaient avec frénésie dans les visites. Je ne m'arrêtais même pas pour manger, je n'étais pas prête à être seule aux yeux de tous non plus. Mon orgueil en aurait pris un coup. Je ne comprenais pas le mode de transport moldu, je faisais donc tout à pied et m'arrêtais en apercevant un des monuments retrouvés dans mon manuel, ou lorsque mes pieds glacés me l'ordonnaient. C'était comme ça que j’atterrissais dans un bar de la place des arts le dimanche. Tout avait un côté artistique ici, c'était plaisant. Même les murs des cafés étaient ornés de tableaux de toute sorte. Je prenais une carte mais ne comprenais pas grand chose de ce qui était proposé. Je voulais quelque chose de chaud et lorsque je vis passer une grande taille mousseuse, je demandais à avoir la même, priant pour que ça soit beau. Et ça ne l'était pas. En me voyant froncer du nez, le serveur rit légèrement et compris que j'étais étrangère. Il me ramena un thé gentiment, me débarrassant de l'autre boisson. Il déclara avoir compris que j'étais anglaise et engagea la conversation à mon grand étonnement. Je n'étais pas très à l'aise, il était forcément moldu. Je ne voyais pas très bien de quoi nous pourrions parler. Je répondais sans grand intérêt mais poliment, et quand il me demanda si j'étais célibataire, la réponse fusa d'elle-même sans que je n'y réfléchisse, par habitude. Il afficha le même air étonné que moi. Lui parce que j'étais trop jeune pour être fiancée, moi parce qu'après toutes ces années, je ne l'étais plus. Je balançais quelques pièces sur le comptoir et repartais sans m'attarder.

J'errais alors dans les rues, troublée par cette conversation aux allures anodines. Je n'allais plus pouvoir me cacher derrière mon engagement lorsque l'on viendrait m'aborder de la sorte. J'avais menti à ce barman sans même le vouloir, la force de l'habitude. Ça n'amoindrissais aucunement le poids qui pesait en moi depuis deux jours, bien au contraire. Je n'avais jamais regretté de ne pas pouvoir profiter des possibilités que j'avais. Contrairement à mes amies, je n'avais aucune expérience dans ce domaine et si ce n'était pas avec Octavus, je n'en voulais pas. Vue la tournure des choses, j'allais finir vieille fille de toute évidence. Sauf si mes parents parvenaient à me retrouver un autre fiancé, j'aurais alors un devoir conjugal à remplir. Cette pensée me remplie d'effroi. Mais mon attention fut détournée. J'entendais parler de gallions, de balais et d'autres choses de mon monde. Je me décidais alors à arrêter ses passants et à leur demander la route à prendre pour passer dans le côté sorcier de la ville. Après leurs explications, je les remerciais et les quittais. Ça n'était pas aussi compliqué que je le craignais et bientôt, l'atmosphère magique de la ville me revint. J'avais beau me sentir moins perdue dans ce coin-là, je regrettais presque l'anonymat et le dépaysement qu'offrait la partie moldue. Je passais chez l'apothicaire pour me procurer quelques potions qui auraient tôt fait de me remettre d'aplomb. Enfin, je l'espérais.

Avant de rentrer à l'hôtel, je m'arrêtais acheter mon repas sur le trajet. Encore une fois, mes yeux avaient voulu regarder par de-là la route, à la recherche de son bâtiment. J'hésitais alors à changer d'hôtel. Je n'avais eu aucune nouvelle de lui depuis et je pensais qu'il avait changé de d'avis. Il ne souhaitait pas me revoir au final. Aussi douloureux que soit cette réalité, je comprenais qu'il était temps de l'accepter et de me préserver, moi. J'étais encore trop près de lui, je pouvais presque sentir sa présence alors que nous nous trouvions à deux endroits différents. Le réceptionniste me salua d'un signe de tête auquel je répondis par politesse. Autant ne pas se le mettre à dos, qui sait si jamais je n'aurais pas besoin de lui demander un service. J'ouvrais la porte et posais mon sac sans faire attention. Je mis un certain moment à remarquer le hibou posté près de la cheminée. Comment diable était-il entré ? Je détachais le parchemin de sa patte et il s'engouffra dans l'âtre pour disparaître. Son écriture, je la reconnus instantanément. Il ne m'avait pas écrit des masses durant tout ce temps, mais j'avais relu encore et encore ses lettres, si souvent que je les connaissais presque par cœur. Il me donnait rendez-vous, demain dans un café. Sa dernière phrase me donna l'impression de recevoir un coup au ventre. Une discussion était nécessaire pour lui. Je n'étais pas certaine d'être encore prête à régler les détails de la rupture de nos fiançailles. Il me surestimait, je n'étais pas aussi forte que ça, prête à tout gérer après seulement deux jours. Je reposais la lettre à côté de mon repas que je ne toucherais finalement pas.

Ce soir-là non plus je ne trouvais pas le sommeil. J'hésitais à user de la même technique que la veille mais n'était pas sûre que ce soit judicieux. Le sol de ma chambre était jonchée de récipients vides, entre mini bouteilles d'alcools avalées et potions ingurgitées. Il me faudrait avaler quelque chose de plus consistant demain. Est-ce que je devais m'y rendre ? Avais-je seulement le choix ? Je ne parvenais pas à me fixer et oubliais l'idée même de lui répondre. Si j'y allais et que tout se passait mal encore une fois, je creusais ma propre tombe. Mais si je ne m'y rendais pas, il serait capable de me chercher ici, pour soulager sa conscience au moins. Il valait mieux éviter ça aussi. Me laissait-il seulement le choix ? Il nous fallait discuter, il l'avait décidé. Les heures tournaient et aucune décision n'était prise. Je m'endormais au petit matin, toujours incertaine.

Et je rêvais de lui, bien sûr. De ses lèvres sur les miennes, de ses doigts effleurant ma peau. Et puis serrant ma gorge à m'en faire étouffer. Mais lorsque j'ouvrais les yeux, personne n'était plus là. Je manquais d'air sans comprendre pourquoi. Je tournais le visage, juste à temps pour le voir partir, toujours plus loin, de plus en plus hors de ma vue. Et quand je criais son nom il ne se retournait pas. Je comprenais que je m'étouffais parce qu'il me manquait. Je finis par me réveiller dans un sursaut, l'écho de son prénom raisonnant contre les murs de la pièce. Le soleil était déjà haut dans le ciel et l'horloge suspendue indiqua midi. Je n'avais pas manqué notre rendez-vous. Pas encore. Si j'y allais, j'allais devoir le regarder une nouvelle fois me quitter et comme dans mon rêve, enfin, mon cauchemar, il ne se retournerait pas. Mais au fond de moi, je savais qu'il me fallait m'y rendre. Ce n'était certainement pas pour moi, plus pour lui. Je n'avais pas envie qu'il ai des remords, je n'aurais pas supporté sa pitié. J'allais être forte, j'allais être fière. Et puis je me laisserais tomber dans le précipice duquel je m'approchais dangereusement quand le moment serait venu. Je me préparais avec attention contrairement à ces deux derniers jours. Ce n'était nullement dans l'intention de le séduire mais seulement pour lui cacher à quel point j'étais atteinte par sa décision. Je me maquillais même, teintais mes lèvres d'un rouge sang qui tranchait avec la pâleur de ma peau. Je délaissais mon manteau pastel pour un noir bien plus austère. Je n'avais plus rien d'une princesse, ça ne servait à rien de faire illusion.

Mon cœur cogna fort contre ma poitrine durant tout le trajet. Le choix de l'endroit n'était pas du au hasard. Encore cette place, que j'avais soigneusement évité durant mes excursions. Je respirais un grand coup avant de pousser la porte du café pour refouler mes émotions. J'étais moins forte que lui à ce jeu-là et je craignais qu'il ne parvienne à me percer à jour. Il était assis à une table, plongé dans un livre. Tant d'aisance me déconcertait, j'aurais aimé pouvoir vivre avec la même facilité. Je m'approchais néanmoins et m'arrêtais devant lui.

«- Je peux me joindre à vous ? »




© Chieuze

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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyLun 7 Avr - 19:16


The only thing I know is I need you here, will you be gone forever?





Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Ce fut sa voix qui te sortit de ta lecture. Tu crûs un instant rêver, mais quand tu relevas les yeux, elle était bien là. Aussitôt, ton inquiétude laissa place au soulagement. Tout n’était pas perdu. Tu lui souris. « Bien sûr. Que voulez vous boire, un thé ? » Tu respectas son souhait de continuer le vouvoiement pour le moment. Si elle acceptait de continuer de te fréquenter, vous évolueriez avec de la chance assez rapidement sur une base plus familière. Faire la conversation était un de tes points forts et cela te permettait de gagner du temps. Tu ne te voyais pas lâcher au bout de deux secondes que tu souhaitais qu’elle t’accompagne au bal malgré tout. Vos sujets de discussion ne seraient pas forcément agréables. Il valait mieux qu’elle ait quelque chose dans les mains pour s’occuper. Tu n’étais cependant pas à l’abri de recevoir le contenu de sa tasse au visage si ce que tu lui racontais ne lui plaisais pas. Elle avait l’air d’aller très bien. Tu ne l’avais jamais vu aussi resplendissante. Que ce soit un acte ou non, cette nouvelle apparence la vieillissait. Heureusement, elle n’avait pas touché à ses cheveux. Tu ne savais pas comment tu aurais réagi si elle était arrivée avec une coupe au carré. Tu refermas ton livre d’un claquement sec avant de le glisser dans la poche de ta veste. Tu étais heureux d’avoir choisi des vêtements confortables. Tu voulais à tout prix éloigner l’image de l’homme en costume qu’elle avait connu du nouvel Octavus. Tu avais enfilé un pantalon avec un t-shirt à l’effigie d’un groupe de rock russe qui t’enlevait certainement au moins cinq ans de ton âge réel. « Je suis heureux que vous soyez venue Aloisia. » Tu attendis que sa boisson soit servie avant de parler plus. Tu te demandais ce qu’elle avait fait de son week-end. Tu avais beaucoup pensé à elle durant cette période. Est-ce que c’était la même chose dans son cas ? Tu avais envie de lui demander ce qu’elle avait fait durant les deux journées précédentes, mais cela ne te regardait plus. Tu aurais pu obtenir ces informations par la légilimentie si tu l’avais souhaité, ça ne t’aurait pas demandé trop d’effort. Tu décidas de ne pas briser le restant de relation que vous aviez en te comportant de façon aussi cavalière.

Tu t’interrogeas sur ses raisons pour t’avoir dit oui. Souhaitait-elle te demander un portoloin pour rentrer de manière prématurée chez elle ? Était ce de la curiosité pour ce que tu voulais lui dire ? Est-ce qu’elle voulait te prouver qu’elle allait très bien et n’avait pas passé ses journées à pleurer dans sa chambre d’hôtel ? Tu devais être prudent sur la façon dont tu allais aborder les choses. Il ne fallait pas qu’elle te quitte avant que tu lui aies dis tout ce que tu avais prévu d’aborder. Tu ne savais pas par quel mal commencer, le bal ou votre rupture ? Y avait-il une meilleure façon de présenter les choses ? Tu n’osas pas lui demander comment elle allait. Tu ne voulais pas savoir quoi qu’elle dise, mensonge pour te rassurer ou vérité qui te rendrait coupable. Il n’y avait pas de bonne réponse. Tu n’en avais pas non plus d’ailleurs. Peut-être qu’avoir été obligé de faire des efforts pendant si longtemps rendait difficile de l’oublier en l’espace de quarante-huit heures. C’était si compliqué. Tu n’oubliais pas que dans les derniers jours de votre pseudo relation, tu l’avais trouvée désirable. Rien n’excluait que votre proximité n’aurait pas mené à commettre l’irréparable avant la fin des vacances. Tu avais eu raison de mettre fin à cette folie avant ça. Le baiser que tu lui avais donné avait déjà été suffisamment incriminant.

Tu devais reconnaître qu’accepter de te rencontrer demandait pas mal de courage. Rien ne l’y obligeait après la façon dont tu t’étais comporté avec elle. Tu n’étais pas là pour t’expliquer là-dessus. Tu n’avais pas à justifier le fait de vouloir sortir d’une situation qui ne t’avait jamais convenu dès le départ.  Mais il fallait encore voir toutes les conséquences de ton choix. La moindre des choses était de demander son avis sur la question. Tu laissas quelques minutes de silence s’installer, l’observant à la dérobée avant de prendre une nouvelle gorgée de ton café. « Il y a beaucoup de questions à régler. Mais si je vous ai demandé de venir c’est aussi pour savoir quelque chose. » Outre le fait que tu ne voulais pas aller au bal seul, l’occasion n’était pas moindre. C’était pour fêter la nouvelle année. Personne ne méritait de passer cette soirée seul dans un pays inconnu. C’était à cause de toi qu’elle se trouvait ici loin de sa famille. Et peu important qu’Aloisia n’aime pas particulièrement ses parents, elle ne devait pas passer un soir de fête avec des gens inconnus dans un bar ou seule. C’était un service mutuel. Du moins, c’est de cette façon que tu voyais les choses. « Avez-vous des projets pour le nouvel an ? » Si elle te répondait oui, tu t’épargnerais la honte de devoir l’inviter au bal du Ministère. Elle avait déjà prévu la robe, ce serait dommage de ne pas en profiter pour la porter. Et puis, tu ne te voyais vraiment pas justifier pourquoi tu venais seul alors que tu avais dit que tu viendrais accompagné. Évidemment, il aurait été possible de trouver quelqu’un qui endosse le rôle de ta compagne le temps d’une soirée, mais tu n’avais pas besoin de t’abaisser à une telle combine. Tu préférais encore y aller seul et trouver une excuse pour l’absence d’Aloisia. De toute façon, tu devrais au moins avouer la vérité à Aleksei. Quand il apprendrait que tu avais rompu la journée même de son arrivée, il risquait de réagir de façon extravagante. Après toute cette anticipation, il la verrait une seule et unique fois ou alors pas du tout si elle refusait de t’accompagner. Enfin, c’était comme ça. Il savait très bien que tu n’avais jamais été ravi par ce mariage arrangé à la base. Tu étais prêt à jurer qu’il allait te soutenir quoi qu’il advienne, sinon c’est que tu t’étais trompé sur lui et tu serais fixé. Tu avais fini ton café. Tu espérais bien qu’Aloisia resterait plus que cinq minutes. Tu avais choisi de l’inviter après déjeuner pour vous éviter de devoir subir la même ambiance que la dernière fois. Vous n’étiez pas encore prêts à déjeuner de nouveau ensemble, et encore moins à dîner, un repas à connotation beaucoup plus romantique. Tu fis signe au serveur et commandas un soda cette fois-ci, boisson moldue que tu avais découverte avec cette Karen deux jours plus tôt. Même si tu avais l’air détendu extérieurement, tu étais quand même tendu, incapable de prévoir sa réaction. Tu retins ta respiration en attendant sa réponse.




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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyLun 7 Avr - 20:47

Octavus & Aloisia
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Le voir, assis à cette table de café, seul et pourtant si serein, me planta un nouveau côté au milieu du cœur. J'étais un monstre d'égoïsme, je m'en rendais compte. J'avais espéré qu'il vivrait cette situation aussi mal que moi mais c'était loin d'être le cas. Il n'était pas affublé de l'un de ses fameux costumes, il n'en avait plus besoin. Son apparence reflétait parfaitement cette sensation de liberté qu'il avait prise finalement. Les rôles étaient échangés, c'était évident. J'avais pris, pour la première fois de ma vie en sa compagnie, un soin tout particulier à me préparer. Et ce de mon plein gré, contrairement aux semaines annuelles de nos rencontres au Manoir. J'avais enfilé des collants noirs, un chemisier blanc avec une jupe, noire également, taille haute. Ça me donnait un air assez sévère mais j'avais la chance d'être rousse, touche de couleur naturelle. Et pour me donner de l'assurance, j'avais évidemment choisi une paire de bottines compensées. Le maquillage était peut-être de trop, j'avais peur que ça ne devienne trop évident. Ce subterfuge aurait pu passer pour n'importe qui, mais pas pour Octavus. Il me connaissait mieux que personne. Enfin, c'est ce que je pensais, avant. Il ferma son livre en m'entendant et leva les yeux vers moi. Je soutenais son regard, c'était pourtant difficile. Et ce n'était que le début. Il sembla soulagé en me voyant, je comprenais qu'il n'aurait pas apprécié de se retrouver seul ici sans un mot de ma part. J'avais envisagé la possibilité, réellement. Pour mon bien être, le fuir allait être plus que nécessaire. Le retour à Poudlard allait être plus difficile que jamais. Je quittais mon manteau pour l'installer sur le dossier de la chaise que je tirais une fois prête à m'asseoir.

«- Non, un café s'il vous plaît. »

Il n'eut pas besoin de traduire l'information au serveur que je n'avais même pas remarqué. J'avais besoin de quelque chose de plus fort que le thé. L'heure ne permettait pas de prendre quelque chose d'aussi corsé que la vodka, encore qu'ici, je n'étais pas sûre qu'il y ai un moment dans la journée où ça semblerait déplacé. Et puis, entre mes nuits inexistantes ou trop courtes et mon apprentissage de la boisson russe, un café me remettrait peut-être un peu sur pieds. Lorsqu'Octavus déclara qu'il était heureux de me voir, je plongeais mes yeux dans les siens en silence, comme pour comprendre ce qu'il cherchait vraiment de tout ça. Je n'étais plus certaine d'avoir la patience nécessaire pour continuer son petit jeu. Maintenant que la rupture me semblait bien réel, c'était plus dur de faire comme si elle n'était jamais arrivée. Lui y parvenait pourtant. C'était sûrement parce que cela avait compté bien plus pour moi que pour lui. Oui, il avait fini par faire des efforts, après douze ans à me tolérer tout au plus. Assez pour me donner l'envie d'y croire et ainsi pouvoir me la reprendre l'instant d'après. Je ne lui en voulais pas et pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'être en colère en partie. Le chagrin prenait le dessus mais c'était plus facile de rester digne avec ce sentiment plus virulent. Je ne détournais la tête qu'au retour du serveur qui posa ma commande devant moi. Je le remerciais distraitement en prenant la tasse pour la porter à mes lèvres. La boisson chaude me fit du bien et je notais que cela faisait un moment que je n'avais rien avalé de conséquent. L'inconvénient en étant seule, c'était que personne ne me rappelait les moments des repas. Et comme je détestais manger sans personne... Je m'interdisais de repenser à ce petit-déjeuner dans la cuisine de mes parents, à la première fois que je l'avais vu comme un ami. Il laissait le silence s'installer et je n'étais pas enclin à aider la conversation à démarrer. Je ne savais pas encore pourquoi il m'avait demandé de le retrouver ici. Il avait précisé qu'il fallait que nous discutions, c'était évident même si je redoutais ce moment. De quoi au juste ? De mon départ de sa ville ? De la suite encore après ça, une fois rentrés ?

Il commença à parler pour laisser sa question en suspens et j'arrêtais de respirer bien malgré moi, pendue à ses mots tout en affichant un air détaché. Octavus menait la danse, il prenait les décisions, je n'étais que le pantin qui suivait sans avoir aucun pouvoir. Il avait mon avenir entre ses mains. Il l'avait toujours eu mais aujourd'hui, c'était différent. Ça n'avait plus rien de réjouissant puisqu'il n'y avait plus de fin heureuse possible. Quand il parla enfin, je n'avais plus aucun contrôle sur mes émotions. J'affichais ma surprise, mon choc même, sans pouvoir rien retenir. Il me parlait... du nouvel an ? C'était vraiment la première chose sur quoi il voulait discuter après tout ça ? Je n'y avais même plus pensé pour ma part. Et puis, il savait pertinemment ma position face à cette soirée puisque mes plans étaient à la base les siens, mais qu'en me quittant, tout était annulé. Comme le reste de ma semaine, je serais seule. Finalement, peut-être cherchait-il réellement à me rendre folle. Les mots m'échappèrent sans que je ne puisse les contrôler alors qu'il s'adressait au serveur.

«- C'est une blague ? »

Je prenais une respiration longue, mes narines frémissant sous l'effort, pour me reprendre alors que l'employé russe repartait nous laissant ainsi seuls à nouveau. Il me faisait venir pour que je lui parle de ma solitude ou quoi ? Moi qui avait espéré pendant deux jours comme une idiote qu'il revienne, qu'il efface tout ce qui s'était passé. Que je lui aurais manqué de la même façon qu'il m'avait manqué, si bien qu'il serait venu jusqu'à mon hôtel pour enfin combler cette distance ridicule entre nous. Stupide et naïve Aloisia. Je n'avais pas pensé non plus que sa proposition tenait toujours. L'accompagner au bal semblait exclu, tout le monde allait attendre les fiancés que nous avions été et que nous n'étions plus. C'était aller à l'encontre même de sa volonté. Encore une fois, Octavus réussissait à me perdre totalement.

«- Non, je n'ai rien de prévu. Les plans que j'avais semblent de toute évidence hors de propos. »

Je me rendais compte que je n'étais pas aussi avenante que lui, sans être complètement froide non plus. Mais il avait l'avantage de savoir où il voulait en venir alors que moi, pas du tout. Et je ne comprenais pas le sens de sa question. Je ne le savais pas aussi sournois à vouloir remuer le couteau dans la plaie de la sorte. Voulait-il s'assurer que je ne fasse pas une entrée fracassante devant ses collègues et amis ? C'était la seule possibilité puisqu'il n'allait pas me demander de venir avec lui tout de même, si ? Je reprenais une gorgée de mon café, mes mains restant agrippées à la tasse blanche tâchée par mon rouge à lèvres.

«- Je crois savoir que vous au contraire, vous êtes pris ce soir là. »


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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyLun 7 Avr - 22:47


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Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu l’avais observée en détail avant qu’elle ne s’installe face à toi. L’image même de la professionnelle alors que toi, tu ressemblais à un étudiant. Les rôles avaient été totalement inversés à l’évidence. Cette tenue la vieillissait véritablement et tu te demandais comment tu aurais réagi si elle avait porté ce type de tenue plus tôt dans votre relation. Peut-être que cela t’aurait aidé à l’envisager comme une partenaire potentielle. Enfin, le passé était révolu. Tu n’avais plus à te poser la question. Tu étais un homme nouveau. Ton amour pour les costumes n’allait pas disparaitre, mais tu ne te sentais plus obligé de toujours les porter pour te prouver quelque chose. Ta vie prenait enfin le seul que tu souhaitais.

Une nouvelle fois, tu fus ravi qu’elle ne suive pas ton option. L’avoir en cours après cette semaine aurait été un véritable enfer. Comment aurais-tu été supposé faire comme si elle n’était qu’une élève comme les autres quand elle avait été ta fiancée avant que tu ne la laisses tomber. Tu n’arrivais pas à t’imaginer revenir à Poudlard maintenant que tu n’avais même plus l’excuse d’être fiancé. Tu ne pouvais qu’espérer que Voldemort changerait d’avis rapidement et te renverrait chez toi. Après tout, recruter des russes adeptes de magie noire pouvait être tout à son avantage. Tu verrais bien. L’idée de finir le semestre n’était plus si terrible maintenant que tu n’avais plus d’attache. Du moins, cela dépendait aussi de ce que vous alliez dire à vos parents. Tu n’étais pas du tout contre faire semblant d’être encore fiancé à elle. Cela t’arrangerait. Tu avais d’autres choses à penser que t’inquiéter de l’opinion de ton père et de celle des familles de sang pur au courant de tes fiançailles. Pour Aloisia aussi, ça ne pouvait être qu’un bénéfice. Du moins, si elle ne t’avait pas menti, elle n’était pas intéressée par l’idée d’épouser quelqu’un d’autre. Vous achetiez tous les deux du temps en continuant de prétendre être fiancés. Tu ne savais pas de quelle façon tu allais devoir lui présenter cette idée sans qu’elle ne tourne les talons. Ce serait difficile de doser les avantages mutuels d’une telle idée sans qu’elle ne pense au fait que mentir risquait de l’empêchait de guérir psychologiquement. Jouer le jeu d’être toujours avec elle ne changerait foncièrement rien puisque vous n’aviez jamais été proches, mais pourtant il y avait toujours le risque que tu recommences de te sentir attiré par elle et inversement. Cela ne risquait-il pas de compliquer votre situation au lieu de la simplifier ?

Tu avais attendu que le serveur lui apporte son café avant de parler. Elle ne disait rien, se contentant d’écouter en silence. Était-ce une bonne nouvelle ? Tu ne savais pas si tu devais passer directement à la raison de ce rendez-vous ou préparer le terrain. Tu n’arrivais plus à savoir ce qu’elle pensait. C’était déstabilisant. À croire qu’en même temps que tu avais cessé d’être son fiancé, tu avais perdu la capacité de lire ses émotions. Elle ne pouvait pas s’être autant améliorée en l’espace de deux jours quand même. Tu sentais qu’elle tentait de t’analyser à chacun des mots qui sortaient de ta bouche. Tu entendais ton cœur battre à tes oreilles, si fort que tu ne comprenais pas comment le reste de l’assemblée pouvait l’ignorer. Tu bénissais le fait d’être occlumens, gardant ton visage totalement vide d’émotion alors qu’à l’intérieur, c’était le chaos le plus total. Elle devait penser que c’était toi qui dirigeais la conversation et c’était vrai dans un sens, mais dans l’autre, tout dépendait d’elle. Elle ne s’en rendait pas encore compte et c’était tant mieux pour toi.

Quand tu eus fini ta proposition, tu serras les dents. Elle semblait abasourdie et tu regrettas immédiatement d’avoir proposé cette réunion. Tu aurais du te contenter d’un courrier auquel elle n’aurait pas répondu et le tour aurait été joué. Effectivement, ses premiers mots étaient loin d’être encourageants. Tu expiras lentement pour ne pas laisser ton énervement prendre le dessus. Tu n’étais pas en colère contre elle, mais contre toi. L’approche frontale n’avait pas fonctionnée. D’un autre côté, il y avait peu de chance que discuter en premier des conséquences de votre rupture et notamment l’annonce à vos familles ait été mieux reçue. Tu préféras te dire que c’était encore récent et que c’était pour ça qu’elle réagissait de cette façon. Elle semblait enragée que tu ais osé mentionner cela. Certes, tu te doutais qu’elle n’avait rien prévu, mais tu essayais juste d’être poli en lui posant la question. « Non, ce n’est pas une blague. Mais tu veux peut-être qu’on parle de choses moins joyeuses. » Le vouvoiement avait disparu, envolé par ta contrariété. C’était bas cette façon que tu avais de remuer le couteau dans la plaie, mais ça avait toujours été ton mécanisme de défense. « Excusez-moi. » Tu te demandais à quoi elle s’était attendue. Espérait-elle vraiment que tu allais faire marche arrière, la supplier de te pardonner et d’oublier ta décision précipitée de mettre fin à vos fiançailles. Tu étais à l’endroit que tu voulais pour la première fois depuis trente ans. Excepté ton allégeance à Voldemort, tout dans ta vie était en train de prendre le sens que tu avais voulu lui donner. Mais elle ne pouvait pas le comprendre pour l’instant. Aloisia était encore trop jeune. Le serveur revint avec ton soda et tu en bus une gorgée à la paille, les bulles te chatouillant le palais, sensation qui te mettait un peu de baume au cœur et te calmait. Tu ne pouvais pas te mettre à sa place. Qui sait comment tu aurais réagi si la situation avait été inversée.

Elle confirma qu’elle n’avait rien de prévu, ce que tu avais déjà deviné vu sa réaction précédente. Tant mieux alors. Elle ne faisait plus semblant, son apparence ne reflétant absolument pas la tempête qui l’agitait intérieurement. C’était là ou elle se trompait. Ses plans n’étaient plus hors propos. Tu évitas de sourire pour qu’elle ne s’imagine pas que tu étais aussi ravi que ça qu’elle passe la soirée seule. Cela aurait pu être mal interprété. Tu repris ton vouvoiement, signe de respect. « C’est vrai je suis pris, vous aussi vous l’êtes. Du moins, si vous souhaitez toujours m’accompagner au bal ? » Tu allais devoir t’assurer qu’il n’y ait pas le moindre malentendu. Tu préféras immédiatement enchaîner avec tes explications. « Je suis supposé être accompagné de toute façon et vous êtes libre. Personne ne devrait passer le réveillon et célébrer l’arrivée d’une nouvelle année seul dans une ville inconnue. Si vous comptez effectivement repartir en ma compagnie la veille de la rentrée, alors j’aimerai vraiment que vous passiez la soirée avec moi. Mon meilleur ami souhaite toujours vous rencontrer, même si les circonstances ont quelque peu été modifiées. Ce n’est pas de la pitié. Laissez-moi vous offrir cette occasion… Et puis, ce serait dommage de gâcher une superbe tenue simplement parce que je suis un crétin. » Tu avais effectué un virage à cent quatre-vingt degrés. Tu repris une gorgée de ta boisson en attendant de voir sa réponse. Elle était libre, mais rien n’indiquait qu’elle avait envie de passer plus de temps que nécessaire avec toi. Tu aborderais plus tard ta nouvelle proposition, taire la rupture de vos fiançailles. Tu ne voulais pas la noyer sous les informations. De toute façon, rien ne disait qu’elle accepterait de jouer le jeu et de venir alors accepter de mentir à sa famille était pour le moment hors propos.





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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyMar 8 Avr - 0:59

Octavus & Aloisia
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Je le vis serrer les dents, inspirer en même temps que moi longuement pour conserver son calme face à cette réplique que je n'avais pas pu retenir. Mais comment m'en vouloir ? Il faisait basculer ma vie entière, la rendant vide de sens, et continuait d'agir avec détachement, voire amusement. Se rendait-il compte de ce que cela signifiait, pour moi ? Des comptes que j'aurais à rendre à mes parents ? Leur annoncer cette rupture, spécialement après ce voyage... Ils viendront forcément à penser que j'avais fait quelque chose de mal, quelque chose qui l'aurait poussé, lui, à tout annuler. Et ils n'auraient malheureusement pas tort. Je craignais la colère de ma mère, les remarques désobligeantes qu'elle viendrait à me faire. Elle aussi aurait trouvé mon attitude risible envers Octavus. Contrairement à lui, pas parce que ce n'était pas digne d'une femme ou quoi d'autre de ce qu'il en ai pensé, mais seulement parce que je m'y étais prise comme une imbécile. Il savait combien la situation avec mes parents étaient déplorables. Lui au moins aurait le soutien de sa mère, et il avait sa vie en Russie, ses amis. Moi à part lui, je n'avais jamais rien eu. Je n'avais plus rien ni personne pour m'aider à affronter tout cela. J'avais beau tout faire pour me montrer sous mon meilleur jour, je n'en menais pas large. En tant que femme, j'en avais pris un sérieux coup. Je ne me sentais plus du tout attirante. Je perdais de ma confiance et de ma dignité, mon port de tête royal ne l'était plus autant qu'avant. Je repensais à cette phrase que mon sauveur d'inconnu avait prononcé. J'étais une poupée brisée. Il avait raison. On m'avait éduqué à être belle et à me taire. Je n'étais plus certaine de pouvoir toujours remplir la première condition, quant à la seconde, j'étais condamnée à m'exécuter.

Il tomba le masque un moment et alors s'envola ce nouvel Octavus si léger. Ses traits redevinrent durs l'espace d'un instant, sa mâchoire tendue sous la tension de ses muscles. Et lorsque ses mots claquèrent, je crus une seconde qu'il m'avait donné une gifle tellement c'était douloureux. Mais sa main n'avait pas bougé. Il n'avait pas besoin de devenir physique pour me faire mal. Le vouvoiement avait disparu, me donnant encore plus l'impression d'être la seule et unique victime possible de cette haine soudaine. Ça n'était pas tant le fond que la forme. Si j'en doutais encore, je ne le pouvais plus à présent. Octavus savait pertinemment que la rupture de nos fiançailles m'avait blessé plus que je ne le laissais paraître. Et il pouvait appuyer sur la plaie à n'importe quel moment. Il conservait malgré tout son pouvoir destructeur sur moi, lui seul l'avait. Je ne répondis pas mais ne cachait en rien ma douleur face à la violence de ses mots. J'en étais tout bonnement incapable. L'air s'engouffra finalement à nouveau entre mes lèvres tremblantes. Il s'excusait en reprenant cette formule de politesse qui ne trompait plus personne. Je me rendais compte que je n'avais cessé de le fixer et détournais le visage pour fermer les yeux. Je me reconstituais une certaine contenance. Le serveur revint pour lui mener sa boisson et je reprenais le contrôle. Il fallait être forte puisque chaque moment de faiblesse que je lui montrais, il savait les prendre au vol. Je ne savais pas pourquoi il me faisait ça. Oui, j'avais été celle qui avait prise sa liberté pendant douze ans. Mais maintenant qu'il l'avait retrouvé, que c'était à mon tour d'être condamnée, pourquoi s'acharnait-il à me torturer ?

Je finis par réussir à lui confirmer froidement que non, je n'avais pas de plans, lui rappelant en passant que tout était de son ressort de toute façon. Je continuais à jouer son petit jeu mais je savais que je ne tiendrais plus très longtemps. Il me fissurait toujours un peu plus, je pouvais exploser à tout moment. Lui avait déjà remis son masque et il n'y avait plus aucune trace de son instant de colère. Comme j'aurais aimé être aussi forte que lui. Pouvoir toujours tout maîtriser, agir avec cette indifférence que je ne connaissais pas personnellement. Il sirotait cette boisson étrange que je ne connaissais pas et moi je serrais mes doigts autour de cette tasse pour ne rien laisser paraître de mon trouble. M'avait-il menti durant tout ce temps ? Il n'avait jamais voulu de ce mariage, c'était un fait avéré maintenant. Mais tout le reste, toute notre relation, n'était-elle que le fruit de ses efforts et de sa capacité à jouer un rôle ? Je me mettais à douter de tout, de lui, de moi. Je regrettais d'avoir accepté son offre de le suivre jusqu'ici. J'avais cru qu'il m'offrait une occasion de m'évader, c'était tout le contraire. Partir à l''étranger avait été la promesse de beaucoup de chose mais je n'aurais certainement pas cru qu'il attendrait ce moment précis pour me passer les chaînes. Je ne l'avais pas vu venir parce qu'il m'aveuglait. Il était trop éblouissant à mes yeux pour que je ne réfléchisse correctement en sa présence.

Il me demandait sérieusement de l'accompagner au bal. Après tout ça, il voulait tout de même que nous allions à cette soirée mondaine, ensemble. Notre première sortie en tant que couple aux yeux de tous, il me l'offrait après avoir mis un terme à notre engagement. Moi qui avait rêvé de cet instant, d'apparaître à son bras, fière, comblée... Cette proposition avait un goût amer et perdait de son attrait. Comment voulait-il me présenter ? Comme son ex-fiancée ? Comme la femme dont il venait de briser le cœur ? Non le terme femme ne lui viendrait pas, enfant à la limite. J'avais l'impression qu'il se sentait toujours responsable de moi et ça n'avait le don que d'attiser ma colère. Qu'il s'en aille soit une chose, qu'il s'oblige à me côtoyer pour avoir bonne conscience en était une autre. J'étais sur le point de le couper, de lui demander de garder sa pitié, mais il sembla lire dans mes pensées, me précisant que ce n'était pas ça. J'avais beau ne plus le reconnaître, lui me connaissait un peu au fond. Ses derniers mots auraient pu m'arracher un sourire, en temps normal je n'aurais pas pu m'en empêcher en l'entendant se traiter lui-même d'idiot. Je n'allais pas le cacher, en cet instant, c'était un mot bien plus fort que j'aurais utilisé. C'était une lutte intérieure à laquelle je devais faire face. Ma dignité voulait réagir, peut-être lui lancer son verre à la figure pour faire bonne mesure. Lui montrer que même s'il avait un pouvoir indéniable sur moi, il n'avait pas le droit de jouer avec moi de la sorte. Et ma bêtise me poussait à accepter son offre, à profiter de lui au maximum avant de devoir lui dire adieu pour de bon. Et tant pis si j'en souffrais, si je m'éteignais.

«- Vous semblez oublier que l'événement sera médiatisé et que ça ne sera que plus compliqué une fois... »

Je n'arrivais pas à achever ma phrase, nul doute qu'il la comprenait. Mes parents attendaient de voir ma photo dans le journal en compagnie de mon très estimé fiancé depuis l'instant même où ils avaient appris notre venue à ce bal. Je n'étais pas sûre qu'ils apprécieraient pourtant que nous nous exposions au monde pour ensuite nous séparer publiquement. Les apparences étaient des plus importantes pour nos familles. Et j'allais traîner leur nom dans la boue en quelque sorte. Aloisia Bateson, l'héritière unique de la famille fortunée et influente, celle dont un homme n'avait pas voulu. L'étiquette serait lourde à porter. Je finissais mon café pour faire passer cette sensation de vide.

«- J'aimerais juste comprendre quel pourrait bien être votre intérêt à m'avoir à vos côtés à cette soirée. Je m'en voudrais de vous faire regretter cette proposition une fois que je l'aurais accepté. »

« Comme pour ce voyage... » Je faillis l'ajouter mais le gardait pour moi, le sous-entendu était assez important pour qu'il le comprenne. Il avait certainement voulu se défaire de son invitation à l'instant même où je l'avais prise. Invitation formulée seulement pour faire bonne mesure. Comme celle de cette soirée, c'était l'idée que je m'en faisais au fond. C'était aussi lui avouer que je n'étais pas contre le fait d'accepter. Je n'arrivais pas à me défaire de lui, encore maintenant je trouvais un moyen de me dire que c'était une bonne idée alors qu'objectivement, ça ne devait pas l'être du tout.


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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyMar 8 Avr - 19:45


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Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu regrettais déjà de t’être énervé. Tu ne voulais plus être cet homme orageux qui perdait l’esprit quelques secondes après avoir entendu quelque chose qui ne te plaisait pas. Tu n’étais pas comme ça dans ta vie professionnelle, heureusement. Elle ne réagit pas et tu eus beaucoup de chance. Tu ne voulais pas entamer une dispute. Il était logique qu’elle soit blessée et qu’elle passe ses nerfs contre toi. Si la situation avait été inversée, tu te serais peut-être bien comporté de la même façon. Tu ne devais pas oublier qu’elle n’avait que seize ans. C’était une enfant. Tu utilisais ton pouvoir, ton expérience d’adulte pour la blesser. C’était injuste et vraiment bas. Ta mère serait horrifiée de te voir la traiter comme ça. Tu te forças à te calmer.  Son visage reflétait la dureté de tes mots et tu te sentis coupable d’avoir préféré renvoyer la balle plutôt que prendre sa réflexion comme l’adulte que tu étais. Bien sûr qu’elle prenait sur elle pour t’affronter. Tu n’avais pas été des plus corrects. En l’invitant, tu n’avais pas planifié de perdre ton calme. C’était plus difficile de que tu l’avais imaginé d’agir de façon totalement détachée avec elle. Tu te demandas comment elle te voyait. Avais-tu l’air aussi impassible et détaché que tu l’espérais ou voyait-elle parfaitement que ce n’était qu’un manège ? C’était justement par que tu pensais aux conséquences que tu avais invoqué ce rendez-vous. Tu étais prêt à parier qu’Aloisia ne t’aurait pas recontacté avant de partir. Tu n’avais aucune idée de la façon dont elle aurait annoncé à ses parents que tu n’étais plus rien pour elle. C’était peut-être mieux que tu n’aies pas invoqué le motif de cette rencontre dans ta lettre puisqu’entre temps, ton opinion sur le sujet avait évoluée.

Tu ne t’étais pas attendu à ce qu’elle te saute au cou de reconnaissance, mais tout de même un eu d’enthousiasme aurait été le bienvenue. Tu ne pouvais pas lui en vouloir d’être prudente après ton caractère extrême de ces derniers temps. Elle semblait positivement sceptique devant ta proposition et tu sentais qu’elle avait envie de te faire changer d’avis. C’était comme si Aloisia souhaitait te convaincre de revenir sur tes mots. Ce n’était pas exactement encourageant. Tu allais devoir justifier ta décision et bien lui montrer que tu y avais réfléchi cette fois-ci. Non pas que tes décisions impulsives s’avéraient mauvaises. Tu ne regrettais pas du tout d’avoir rompu vos fiançailles deux jours plus tôt. Tu l’avais fait pour elle autant que pour toi. Elle comprendrait plus tard.

Tu allais devoir lui expliquer plus tôt que prévu ton autre idée visiblement. Elle n’avait pas tort, le bal serait couvert par des journalistes. Tu ne pouvais pas ignorer ce détail. C’était l’occasion de porter l’éclairage sur ta jeune fiancée. C’était la raison principale qui avait poussé ses parents à accepter ton invitation. Si vous vous y rendiez ensemble avant d’annoncer deux jours plus tard, une fois de retour en Écosse, que vous n’étiez plus fiancés, ce serait difficile à comprendre. Tu n’hésiterais pas à prendre le blâme, mais même en endossant la responsabilité de la décision, Aloisia serait sans doute blâmée elle aussi. A moins que tu te décides à te lancer dans une croisade contre vos parents. Ce ne serait pas la meilleure de tes décisions. D’où l’intérêt de ta deuxième décision si elle l’acceptait. Cela tombait bien que tu ne sois plus contre l’idée de faire semblant d’être encore fiancé à elle. Tant que les limites avaient été fixées clairement entre vous, tu ne voyais pas de problème à faire semblant. Tu continuerais d’être discret dans tes aventures et elle pourrait faire ce qu’elle voulait. Ce serait au moins jusqu’à ce qu’elle obtienne sa majorité, plus longtemps si l’un de vous ne rencontrais personne. Tant que votre mariage n’était pas organisé, ce serait bon.

Bien sûr, tu devais également prendre en compte ses sentiments en la matière. Vous n’aviez jamais été tactiles ou proches durant vos fiançailles, ça ne changerait pas. Et pourtant, faire semblant d’être encore liés risquait d’être difficile psychologiquement. Alliez-vous pouvoir avancer chacun de votre côté en continuant de jouer le jeu pour quelques occasions ? Maintenant que tu étais de retour au pays, tu n’aurais sans doute plus à passer une semaine au manoir Bateson. « Non je ne l’oublie pas. Justement, je pense que se montrer ensemble serait à notre avantage. Nous avons déjà été annoncés et que j’arrive seul risque de soulever des questions. » Bien sûr, si vous alliez annoncer votre rupture ensuite, tu comprenais pourquoi elle ne voyait pas ou tu voulais en venir. Elle te répondit exactement cela, souhaitant comprendre quel était ton intérêt à lui faire une telle proposition. C’est pour ça que tu enchaînas directement.  « Quel est mon intérêt ? » Tu avais appris plus jeune que quand tu ne savais pas comment répondre à une question, tu pouvais la réutiliser pour gagner de précieuses secondes. Tu ne la quittas pas des yeux alors que tu les répondais. Tu avais déclamé des dizaines de discours avant cette rencontre, mais ils semblaient t’éluder maintenant que tu avais enfin l’occasion de les utiliser. Tu te sentais nerveux. Elle ne t’avait pas donné de signe qu’elle comptait te pardonner dans un futur proche, si elle te pardonnait un jour ce qu’elle prenait sans doute pour une trahison. S’en était peut-être une…

« En réalité, j’ai réfléchi à l’intérêt que nous aurions à continuer de jouer le jeu. Ces fiançailles ne sont qu’un engagement moral.  Je me suis dit qu’annoncer cette rupture risquait d’apporter plus de problèmes que de solutions. Vous seriez obligée de vous re-fiancer ce qui n’a pas l’air de vous enchanter. Quant à moi, j’ai d’autres problèmes à régler que m’occuper de mon père. Alors j’ai pensé que nous pourrions faire semblant d’être encore fiancés, sans l’être réellement. Ça ne changerait pas réellement quelque chose pour nous. Il suffirait de faire semblant durant les soirées où notre présence est requise. Nous annoncerions la vérité quand l’un de nous aura rencontré quelqu’un ou alors quand on parlera de l’organisation du mariage, si cela arrive avant. » Tu ne savais pas si ce que tu lui disais était très clair. Tu aurais préféré répéter ton discours avant, mais chaque élément que tu avais planifié était passé par la fenêtre à cause de ses réactions. Tu repris une gorgée de soda, la gorge sèche après avoir autant parlé. Tu enchaînas sans attendre sa réponse. « Ce serait un choix commun. Je peux vous assurer de que je ne reviendrai pas sur cette décision. » Tu avais bien accentué ces derniers mots. Tu comprenais qu’elle ne soit plus en mesure de te faire confiance. Après tout, tu n’avais invitée en Russie pour lui avouer que tu ne voulais plus rester fiancé à elle. Qu’est ce qui t’empêchait d’agir encore impulsivement, mais cette fois-ci en public ? Si vous vous comportiez exactement comme avant, confirmant que vous étiez fiancés, éventuellement allant jusqu’à un bisou sur la joue, ce serait suffisant pour eux. Quant à Aleksei, tu te chargeais de mettre ton ami au courant de la supercherie. Lui ne se contenterait pas d’une si petite preuve d’affection après avoir attendu pendant aussi longtemps de rencontrer l’heureuse élue. Te dire oui, c’était accepter de souffrir une seconde fois si tout ne se passait pas comme prévu. C’était faire preuve de fragilité et tu n’étais pas sûr qu’elle se relèverait si jamais tu la laissais tomber une nouvelle fois.





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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyMar 8 Avr - 21:46

Octavus & Aloisia
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Je ne voyais pas où il voulait en venir. Ce qui était sûr maintenant, c'est qu'il m'avait fait venir pour une raison précise. Ce n'était pas parce qu'il s'inquiétait pour moi ou, idée encore plus farfelue, parce qu'il désirait sincèrement me voir. Non, c'était bel et bien pour régler certaines questions pratiques dues à sa décision. Il était clair que nous n'étions absolument pas dans le même état d'esprit l'un et l'autre. J'allais devoir l'accepter. Je laissais ma douleur de côté pour le moment et me concentrais sur lui, sur ses mots. Bien sûr que se rendre seul au bal soulèverait des questions. Mais ces questions devront bien être abordées à un moment ou un autre. Et nous rendre ensemble à cet événement mondain n'allait certainement pas apaiser les colères que nous devrons essuyer par la suite. Bien au contraire, nos parents nous en voudront d'avoir commencé une exposition médiatique pour ensuite devoir déclarer au monde entier que nous rompions nos fiançailles. Enfin, qu'il les rompait. Je ne savais pas comment il comptait forcément annoncer la chose, aucune solution ne me serait bénéfique personnellement. Si nous le faisions d'un commun accord, mes parents m'en voudront d'avoir poussé à la fin de cette union. Et s'il en prenait entièrement le blâme, je serais celle qu'on avait quitté, la pauvre fille dont il n'avait pas voulu. Vraiment, aucune de ces deux idées ne m'enthousiasmait. La seule certitude que j'avais, c'est que l'avenir ne me présageait plus rien de bon. À croire que quelques semaines d'un pseudo bonheur, c'était mon maximum.

Il répéta ma question et je levais un fin sourcil intrigué alors que mes doigts lâchèrent la tasse de café vide. Mes bras se croisèrent sur ma poitrine et je m'éloignais plus de la table pour m'adosser complètement contre la chaise, comme si c'était des plus importants de mettre une certaine distance entre nous maintenant que je savais la raison de ma venue. Et puis, après son pique de colère, j'étais encore moins enclin à faire d'effort. Je restais moins forte que lui, je n'étais pas prête à le blesser pour en ressortir moins touchée. J'avais beau lui en vouloir, je ne le jugeais pas totalement responsable, je m'attribuais une grande part de sa réaction. J'étais coupable et méritais peut-être ce qu'il me faisait subir. Mais j'étais en colère et je préférais cela au reste. Et ce qu'il déclama m'horrifiait plus que tout. Je ne doutais pas que ça devait avoir son sens, je ne pouvais pas le voir cependant. Il voulait que l'on fasse semblant que rien de tout cela n'était arrivé. C'était donc la seule solution qu'il avait. Jouer la comédie. Nous ne faisions que ça depuis qu'il avait changer nos destins et de toute évidence, il n'était pas prêt à arrêter ce petit jeu. Ces fiançailles n'étaient qu'un engagement moral pour lui. Il n'avait jamais imaginé que nous irions jusqu'au bout. Depuis combien de temps savait-il qu'il aurait à me quitter ? Notre dispute dans ce magasin était vraiment le point d'origine ? Pourquoi m'avait-il alors fait espérer une vie qu'il ne m'offrirait jamais ? Et en plus, il m'avait poussé à sortir des chemins tracés par mes parents. J'avais commencé à rêver encore davantage, à me chercher une passion, une profession. Un bref goût d'espoir qu'il avait su reprendre.  Je n'étais pas sûre d'en tirer un avantage. Il se rendait compte qu'on allait m'obliger à me fiancer à un autre et cela ne semblait pas le heurter. Il comprenait que je n'en avais pas envie, j'étais toujours trop attachée à lui et il y avait peu de chance que le miracle se passe une deuxième fois. Mais il fallait être réaliste. Un jour ou l'autre, on m'obligera à épouser un homme que je n'aurais pas choisi. Et plus le temps passait, moins je risquais de tirer un bon parti. Je m'en voulus de penser de la sorte. J'avais l'impression d'être ma mère, cette réflexion froide et calculée lui ressemblait plus à elle qu'à moi.

J'allais être sa couverture donc. C'est ce qu'il espérait. Il avait d'autres priorités que nous. Il en avait toujours eux. Ça ne changerait rien entre nous, il ne m'épargnait vraiment pas. Je pensais l'avoir touché un minimum, avoir réussi à percer un tant soit peu sa carapace. Grossière erreur, il ne m'avait montré que ce qu'il avait bien voulu. Il n'avait jamais été touché ni intéressé. Il me parlait déjà du moment où nous rencontrerions quelqu'un d'autre et je n'arrivais pas à assembler tout ces mots pour qu'ils forment un ensemble cohérent. Il m'utilisait... pour voir d'autres femmes ? Non j'avais du mal comprendre. Il prit une gorgée de sa boisson et j'essayais de ne pas tirer de conclusions hâtives. Il ajouta que ce serait notre décision et qu'il ne reviendrait pas dessus. Le coup de grâce. Au moins, il était franc, il ne me laissait aucun espoir. Et c'était sûrement nécessaire. Mais il m'envoyait des signaux contraires. Comment voulait-il que je me fasse une raison si j'avais à jouer les fiancée potiche à son bras ? J'étais étonnée que sa réflexion soit allée aussi long. Toutes les possibilités qu'il envisageait, je n'y avais même pas songé. Il allait falloir que je m'habitue à le voir de cette manière. Cet homme indifférent, prévoyant et calculateur qui ne regardait que le côté pratique des choses. M'avait-il fait sortir du pays pour être sûr et certain qu'il pourra m'exposer son plan avant que la vérité n'éclate ? J'étais tourmentée par les questions et n'arrivais pas à me concentrer sur la réalité.

«- Alors je ne représentais vraiment rien pour toi... »

Je n'aurais pas du parler de moi mais des fiançailles. C'était encore lui montrer qu'il avait été une personne des plus importantes dans ma vie là où je ne faisais que figuration. Je lui avais déjà confirmé cette vérité avant ce baiser d'adieu dont il avait du se moquer. La phrase sortie de ma bouche avec la faiblesse que je représentais, si bien que j'espérais qu'il ne l'ai pas entendu. Mon regard était figé dans le sien et lorsque je m'entendis, je tournais la tête pour enchaîner, bien plus sûre de moi. Un ton froid et dure qui n'avait rien d'Aloisia mais qui allait le devenir petit à petit par la force des choses.

«- Je vois que vous avez vraiment pensé à tout, comme toujours. Soit, j'accepte votre proposition. Je ne dirais rien et vous préserverais des désagréments que ce stupide engagement continue de vous occasionner. J'irais avec vous au bal et aux autres événements où ma présence sera requis. Et je saurais m'effacer quand vous prendrez la décision que la mascarade a assez duré, ne vous en faites pas. »

Je ne bougeais pas, mes bras restant étroitement croisés pour cacher le tremblement de colère que je soupçonnais pouvoir me trahir. J'avais pensé toucher le fond, j'avais eu tort. Je venais d'accepter de creuser encore plus profondément ma tombe. Après avoir accepté l'idée que je le perdais, je venais juste de signer pour continuer de le côtoyer tout en sachant pertinemment qu'il n'était plus à moi. C'était encore pire que ça, tout en sachant qu'il était à d'autres. La gente féminine en avait bien de la chance. Je finis par me lever, pas certaine de pouvoir me contenir plus longtemps. Je passais mon manteau avec moins de calme que je ne l'aurais voulu et plantais une de mes mains dans la poche pour en ressortir un billet russe suffisant pour payer l’entièreté des consommations. J'avais eu le temps d'apprendre à maîtriser l'argent moldu de ce pays. Je le balançais sur la table avant de reporter mon attention sur lui.

«- Si vous n'avez rien d'autre à ajouter, je pense que je vais y aller, ma présence n'étant pas requise actuellement. Vous ne manquerez pas de m'envoyer les détails pour l'heure du bal s'il vous plaît. »

Il fallait que je sorte d'ici avant que tout cela ne me rattrape. Je voulais le fuir mais je ne le pourrais pas très longtemps de toute façon. Je rejetais mes cheveux en arrière et tournais les talons pour pousser la porte du café.


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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyMar 8 Avr - 23:21


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Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Bien sûr que tu t’inquiétais pour elle et voulait la voir. Cette invitation avait été l’excuse officielle, un argument parmi mille autres. Tu avais été tellement déterminé à lui enlever tout espoir que tu changes d’avis. Peut-être même étais-tu inquiet de revenir sur ta décision, acceptant de te sacrifier pour elle ? Non, tu n’étais pas aussi altruiste. Parce que tu n’allais pas changer d’avis. Tu ne l’avais jamais vue comme ta future épouse, une petite sœur, une amie oui, mais rien d’autre. Sauf vers la fin, et encore ta passion pour elle était tellement destructrice qu’elle avait bien failli le payer de sa vie. Tu avais réellement essayé de l’aider, de lui donner des perspectives d’avenir au-delà de devenir une épouse et une mère. Mais son futur époux ne serait peut-être pas aussi tolérant que tu l’étais. Il était aussi possible que la disparition de ces rêves soit encore pire que ce que tu lui avais fait. Tu ne méritais pas l’attention de quelqu’un comme elle. Tu ne méritais pas de trouver l’amour sincère de quelqu’un. Alors que tu lui expliquais que l’arrangement tiendrait jusqu’à ce que l’un de vous rencontre quelqu’un, tu pensais surtout à elle. Tu étais très bien tout seul à changer de femme comme de chemise. Tu ne voulais plus t’engager, prendre le risque de te mettre à nue. Tu infectais tout ce que tu touchais. Tu étais le poison.

Tu avais peur de t’attacher à quelqu’un. Ta seule et unique expérience en la matière s’était soldée par un échec cuisant. Tu avais eu une idée de l’amour biaisée dès le départ. Tu voyais le mariage comme l’union entre tes parents, un moyen de procréer tout en conservant la pureté de son sang. Ça ne représentait rien de plus. Quand tu avais rencontré Liberia, tu avais été subjugué. Elle t’avait montré ce que c’était que la passion, la vraie. Tu avais cru être amoureux d’Helena durant ta scolarité. Tu avais regretté amèrement de ne pas lui avoir demandé sa main avant que ton père ne te force dans un mariage avec une enfant si jeune. Mais Liberia avait été dans une catégorie bien au-dessus. Tu n’avais jamais compris ce qu’elle avait vu en toi durant cette soirée du Ministère. Elle aurait pu avoir qui elle voulait, mais c’était toi qu’elle avait choisi. Tu avais cru que tu l’avais séduite, mais la vérité était qu’elle t’avait autorisé à lui parler. Elle avait mené la danse dès le départ. Quand elle s’était lassée de son jouet, elle t’avait laissé tomber. Tu t’étais plongé dans le travail plus que jamais, sortant avec Aleksei pour décompresser et l’oublier. Tu n’en avais jamais vraiment guéri. C’était pour cela que tu avais commencé à passer une seule et unique nuit avec une fille avant de passer à la suivante. Aloisia méritait mieux. Tu voulais qu’elle le comprenne, sans avoir à prononcer ces mots qui te condamneraient. Tu n’arriverais sans doute jamais à surmonter tous ces handicaps sentimentaux. Tu n’arriverais pas à te libérer de ces souvenirs, ces cauchemars. Tu en avais ajouté de nouveaux aux vieux habitués, tes mains autour de sa nuque pâle, sa respiration difficile, l’éclat vivace de ses yeux disparaissant. Tu avais envisagé lui dire que tu étais homosexuel et que tu ne pouvais plus te mentir. Elle ne t’avait  jamais vu tactile avec une femme. Aurai-ce été une réponse plus simple à accepter pour elle ? Maintenant, ça n’avait plus d’importance.

Tu la laissais partir, mais tu étais incapable de la laisser s’éloigner complètement. Il fallait qu’elle reste dans ta vie. Tu avais été égoïste. Tu l’avais emmenée avec toi en Russie parce que tu étais arrogant. Tu voulais être adoré sans réciprocité. Cela avait eu du sens pendant un temps, mais ensuite tu avais réalisé la naïveté de tes intentions. Tu avais compris que ce n’était plus à sens unique, qu’elle commençait d’entrer sous ta carapace à toi aussi. Et tu avais pris peur, tu l’avais remerciée de la pire des façons. Tu la regardais maintenant, Aloisia Bateson. La fille qui t’avait attendu pendant douze ans. Tu l’avais détruite. L’adoration n’avait pas été suffisante pour vaincre tous tes démons.

Tu avais tellement de secrets, de zones d’ombre que tu étais incapable de partager avec elle. Tu n’appartenais à personne, sinon à Voldemort depuis quelques mois. Tu ne pourrais jamais être plus que cet homme froid et colérique pour elle. Tu l’avais intriguée, tu le voyais bien. Ce ne serait pas ce qu’elle espérait. Ce ne serait qu’une déception supplémentaire, une trahison. Elle s’éloignait de toi et cette distance sembla imposer une muraille entre vous. Il te semblait que rien de ce que tu pourrais dire ne pourrait passer au travers. Les mots n’étaient tout simplement pas assez puissant, tu étais trop lâche pour parler, inquiet des conséquences. Comment aurais-tu exiger d’elle qu’elle continue de s’accrocher à toi, de te donner une chance de la fréquenter sans aucune contrainte ? Tu le faisais, mais tu n’y croyais même pas toi-même. Et pourtant, tu avais envie de lui demander de ne pas te laisser partir. Tu ne savais juste pas trouver les bons mots. Tu n’arrivais pas à te montrer convaincant. Les mots se bousculaient, vérité pour toi qui prenait un tout autre sens pour elle. Elle devait imaginer le pire.  Elle allait dire non, te demander en hurlant comment tu pouvais suggérer une telle chose, te balancer ton verre au visage, se mettre à pleurer, te frapper. Quelque chose. Plus tu ouvrais la bouche, plus tu t’enfonçais. Quelle image allait-elle avoir de toi à la fin ? Tu n’avais pas prévu qu’elle dise oui, surtout de cette façon. Maintenant, c’est toi qui avais envie de faire marche arrière, écœuré par ta propre attitude. Tu passais pour un égocentrique bâtard sans cœur.  Étant donné que tu avais eu le cœur brisé, c’était vraiment malicieux de ta part d’adopter cette fois le comportement du bourreau.

Tu ne voulais pas qu’elle parte comme ça. Tu ne voulais pas répéter les erreurs du passé. Tu posas deux doigts sur ton nez. Si elle tournait les talons, oserais-tu la retenir cette fois-ci, ou resterais-tu figé sur place comme la dernière fois ? Elle pensait qu’elle n’avait été qu’un boulet, qu’en entrave à ta liberté. Tu déglutis, la gorge bloquée. « J’aimerai qu’on puisse être amis tous les deux. Je pensais qu’on l’était du moins, à défaut d’être autre chose. » Ta voix avait pris une teinte triste alors que la sienne aurait pu scier la glace. Ce serait toujours comme ça entre vous, le yin et le yang, le feu et la glace, le soleil et l’étoile. Les contraires étaient supposés s’attirer, mais ils ne tenaient jamais la distance. Tu avais tout gâché et visiblement, cet arrangement ne serait que ça, une transaction professionnelle et rien de plus. Tu avais l’impression d’avoir échoué. A quoi diable t’étais-tu attendu ? Tu avais fait ton choix. Tu ne pouvais visiblement pas continuer de la fréquenter et partager sa complicité sans devoir sacrifier ta vie et l’épouser. C’était injuste de sa part de t’imposer ce choix là. Mais tu lui avais donné un coup de massue sans t’intéresser plus que ça à ses sentiments. Tu avais été tellement persuadé d’agir dans son intérêt également. Maintenant, tu n’en étais plus aussi sûr. Si elle avait souhaité se trouver un autre homme, elle aurait dû sauter sur l’occasion de refuser ta proposition. Et pourtant, elle l’avait acceptée. Tu repensas à son baiser, d’adieu qu’elle t’avait donné. Était-ce une façon de te prouver qu’elle n’était pas du tout celle que tu avais cru qu’elle était, qu’elle pouvait t’aimer ? Non, tu ne voulais pas retourner dans ces questionnements sans fin. Tu avais pris une décision, bonne ou mauvaise, tu assumerais comme toujours.

« Je le fais pour toi. Le mariage, ça n’a jamais été fait pour moi. Mais toi, tu trouveras l’homme qu’il te faut, celui qui sera digne de toi et tu me remercieras. » Elle vibrait de colère et tu étouffais sous la tristesse. Elle se leva, prête à t’abandonner dans ce café. Tu avais l’impression de ne plus avoir aucune force, qu’elle t’avait pompé toute ton énergie en parlant si cruellement. Tu regardas stupidement l’argent sur la table, presque étonné qu’elle ait la présence d’esprit de payer. « Je ne peux pas vous retenir. » Tu jonglais  entre le tutoiement et le vouvoiement sans même t’en apercevoir. Ta tête était en train de te motiver pour que tu te lèves, que cette fois-ci, tu la rattrapes au lieu de la laisser disparaitre sans laisser de traces. Elle te disait que bien sûr que si, tu pouvais la retenir imbécile ! Le bal était demain et tu n’en avais plus rien à faire. Ce n’était plus uniquement pour ça. Tu aurais aimé que tes mots la retiennent, mais ils n’avaient pas suffi. Elle t’avait trop accordé de chances que tu avais laissé passer. Tu attrapas ton manteau sans même l’enfiler, sortant à sa suite, avec comme seule ligne de mire les cheveux roux que tu entrevoyais plus loin. Tu n’avais pas la moindre idée de ce que tu allais faire ou dire, mais tu te mis à courir pour la rattraper.




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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyMer 9 Avr - 14:00

Octavus & Aloisia
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Je ne comprenais pas comment nous pouvions en être arrivés là. Je savais juste que j'allais devoir m'adapter parce que ce n'était pas prêt de changer. Il n'avait aucunement l'intention de revenir sur sa décision, bien au contraire, il avait toujours su que ça se finirait comme ça. J'avais envie d'exploser, de lui demander pourquoi il m'avait laissé le temps de m'attacher à lui dans ce cas-là. J'aurais préféré qu'il soit franc avec moi dès le début, qu'il me prépare à l'idée depuis des années pour que je n'ai pas à tomber de si haut. Que je m'empêche de n'importe quelle façon de tomber amoureuse de lui pour un jour devoir le quitter. Mais non, il n'avait pas jugé nécessaire de m'informer de ses intentions. J'avais cru qu'il était mon allié dans cette histoire, j'avais tort. Tout comme nos parents, il échafaudait des plans qui m'incluaient mais dont je ne faisais pas partie. Je n'avais qu'à accepter, m'exécuter et me taire. J'étais née pour ça après tout. Et quand il parla d'amitié, je me mordais la langue pour ne pas lui balancer ma haine nouvelle au visage. Quelle amitié ? Comment pouvions-nous l'être alors qu'il ne s'évertuait qu'à jouer un rôle depuis le début ? Ces dernières semaines n'étaient pas nécessaires. Il n'aurait pas du se rapprocher de moi, m'atteindre encore plus. Ce n'était que pour être sûr que j'accepte de venir ici, loin de nos parents et de leurs pouvoirs sur nous. Être certain qu'il pourrait me quitter et ensuite me proposer ce deal. Il fallait que je m'en convainc sinon je ne serais jamais capable de m'en sortir. Si je n'affrontais pas la dure réalité, j'allais me perdre dans des excuses et des espoirs qui seraient vains.

J'acceptais puisqu'il le fallait, pour lui. C'était le coup de grâce et je saurais être forte, ne pas être Aloisia comme il se gardait bien d'être Octavus en ma présence. Je me relevais pour partir, pour le fuir tant que je le pouvais et conserver le peu de dignité qu'il me restait. Tous les scénarios possibles que j'avais imaginé n'était rien face à ce qui m'avait attendu réellement durant ce rendez-vous. J'étais sur le point de sortir enfin de cet endroit maudit lorsque sa voix me stoppa. Il me tutoyait de nouveau, c'était la première chose que je notais. Et une partie de moi attribuait ce changement à une potentielle honnêteté de ses propos. J'avais l'impression de revenir en arrière avec tant de familiarité, il serait si facile de se laisser croire que j'avais de l'importance. Que c'était vrai, qu'il le faisait pour moi. S'il le faisait pour moi, pourquoi étais-je la seule à en souffrir alors ? Pourquoi trouvait-il son compte alors que moi, ma vie s'arrêtait. Je ne voulais pas d'un homme digne de moi. J'allais finir avec quelqu'un de fortuné, d'influent, c'était une certitude puisque j'étais la seule héritière d'une famille au sang des plus purs. Mais ça ne sera jamais lui. Et le reste n'avait aucune importance à mes yeux. Il prenait des décisions pour moi sans même rechercher à savoir ce que je voulais vraiment. Et j'avais été incapable de le lui faire comprendre correctement. Ma main trembla sur la poignée et je ne pris même pas la peine de me retourner pour lui répondre. Je voulais lui éviter de voir mon visage, celui-là même qu'il avait tant cherché à fuir.

«- Tu veux me rendre un service Octavus ? Arrête de faire des choses pour moi, vraiment je t'en serais reconnaissante. »

Vu combien j'en ressortais amochée à chaque fois, j'allais finir par ne jamais me remettre. C'était une bonne excuse qu'il se trouvait, un moyen de soulager sa conscience. Il ne le faisait pas pour moi, mais pour lui. Pour retrouver sa liberté, pour se débarrasser de ce poids qu'on lui avait attribué bien trop jeune. Et je ne pouvais pas lui en vouloir, il avait tous les droits de prendre sa vie en main tant qu'il en avait encore le temps. Je n'étais qu'un dommage collatéral dans l'équation. Il reprit le vouvoiement, déclarant qu'il ne pouvait pas me retenir. J'eus un rire dédaigneux, amer. Il n'en avait pas envie non plus. Et puis, j'avais déjà accepté son offre, il n'y avait aucune raison qu'il le fasse. Tout était dit. Je serais sa fausse fiancée, la parfaite couverture choisie douze ans de cela par son père. Je devenais l'instrument de sa liberté après avoir été celui de sa réclusion. Heureuse de pouvoir aider un tant soit peu. Je sortais avec hâte, le froid frappant durement mes joues et piquant mes yeux déjà embués. Je ne pleurerai pas, je m'y refusais. Tout cela ne serait jamais arrivé si je n'avais pas été si naïve. Les contes de fées n'étaient que des histoires à dormir debout que l'on racontait aux enfants pour les préserver de la cruauté de la réalité. J'avais cru que ma vie pouvait l'être et j'en payais le prix. Je n'aurais pas du tomber amoureuse d'un homme comme lui. C'était déjà couru d'avance que jamais je ne serais digne d'une quelconque réciprocité. Tout ce que je pouvais lui apporter, c'était ça. Me sacrifier davantage jusqu'à la fin pour qu'il puisse vivre sans se soucier des retombées de sa décision. Et si c'était tout ce que je pouvais lui donner, je le ferais.

Je ne voyais même pas les gens autour de moi. Ils ne faisaient que me gênaient, m'obligeant à ralentir pour les contourner alors qu'ils se pressaient pour admirer cette place que je ne pouvais plus contempler pour ma part. Je voulais rentrer à l'hôtel. Cet endroit que je détestais tant et qui me rappelais ma nouvelle condition. Elle était le reflet parfait de ce que j'étais, complètement dévastée. Je n'aurais pas aimé que quelqu'un y rentre, comme j'aurais détesté qu'Octavus se rende compte dans quel état j'étais derrière les faux semblants. J'avais le reste de la journée pour sombrer dans la douleur, demain déjà il me faudrait le revoir et apparaître avec le plus d'éclat que je pouvais. Cacher la douleur derrière du maquillage et une jolie robe. Que je sois belle lui suffirait, du moins présentable aux yeux du monde, puisque je n'étais même pas sûre qu'il me trouve au moins cette qualité. J'avais l'impression qu'il me suivait et ça ne porta qu'un nouveau coup à mon cœur. Je pressais encore le pas pour m'enlever cette illusion de l'esprit. Je n'étais plus à lui, il ne voulait pas de moi. Je refusais tellement d'y croire que je pouvais presque sentir sa présence dans mon dos. Mais je ne rêvais pas. Et quand il me rattrapa enfin, j'étais à bout de souffle. Je savais qu'il était là sans le réaliser totalement. Les détails m'échappaient, je ne voyais pas son visage ni ne pouvait dire si ses mains me retenaient. J'étais fébrile, sur le point de craquer et je ne voulais que m'échapper. J'aurais pu le gifler ou alors laisser les larmes m'envahir. Je n'avais pas son contrôle et il avait déjà atteint mes limites. Tout n'était que contrastes en moi. J'étais épuisée, je ressentais le contrecoup de la fatigue et de mes excès de ces derniers jours. Et en même temps, j'étais animée par cette colère qui m'empêchait de tomber malgré tout. Je cherchais à le repousser vainement, mes mains frappant sans force son torse pour le pousser à reculer et ça ne me faisait que me sentir plus faible encore face à lui. Il ne fallait pas qu'il soit trop proche de moi. Je perdais la tête dans ces cas-là et c'était exclu à présent. Bien sûr, je voulais qu'il me revienne, pouvoir de nouveau le sentir tout contre ma peau. Mais ça n'arriverait plus, ou ça ne signifierait plus rien. Je tentais de faire éclater ma haine mais la douleur prenait le pas. Je le regrettais plus que je ne le détestais.  


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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyMer 9 Avr - 19:40


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Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu ne savais comment prendre les derniers mots d’Aloisia. Tu avais été tellement convaincu d’agir pour elle, même si elle ne s’en rendait pas compte pour le moment. Mais être animé de bonnes intentions suffisait-il à faire pardonner la douleur occasionnée ? C’était débattable. Tu n’avais évidemment pas agi que dans son unique intérêt. Tu avais simplement considéré que vos intérêts étaient communs dans cette décision. Mais tu commençais d’en douter. Se pourrait-il qu’elle soit tombée amoureuse de toi durant ces années ? Du moins, elle pouvait être tombée amoureuse d’une image de toi, une idée qui n’existait que dans sa tête. Ce n’était pas en vous croisant pendant trois mois au total qu’elle avait pu réellement se rendre compte de qui tu étais. Si cela avait été le cas, elle n’aurait pas été si surprise que tu finisses par reprendre ta liberté. Tu ne comprenais pas du tout pourquoi elle venait d’accepter de jouer le jeu si elle ne supportait pas tes décisions. Ça n’avait pas le moindre sens.

Elle était sortie et tu avais d’abord pensé la laisser rentrer avant de la poursuivre. L’argent qu’elle avait laissé était largement suffisant pour couvrir son café et ton soda. Tu sortis calmement pour éviter de donner l’impression au serveur que vous veniez de vous enfuir sans payer, une fois avait largement suffit merci. Cependant quand tu vis à quel point elle était déjà loin, tu te mis à courir. La tâche n’était pas rendue facile par la foule qui vous séparait. Sans tes réflexes de joueur de quidditch, tu aurais déjà renversé deux personnes au moins. Fichus moldus, toujours à ennuyer les gens quand il ne fallait pas. Tu juras contre un jeune qui était posté en plein milieu de la rue scotché à son téléphone sans bouger. Franchement des vrais animaux. Tu ne savais même pas pourquoi tu courrais derrière Aloisia, mais tu sentais que si tu ne la rattrapais pas, ce ne serait pas bon.

Quel était l’intérêt de passer une soirée pour célébrer la nouvelle année ensemble si vous aviez du mal à vous supporter ? Tu ne voulais pas traiter des détails par écrit interposé. Tu ne voulais pas la retrouver quelques minutes avant de vous rendre au Ministère sans régler les problèmes qu’il existait entre vous avant. C’était juste impensable. Vous alliez devoir avoir l’air un minimum heureux d’être ensemble, surtout avec les journalistes présents. Il était hors de question qu’une dispute éclate demain soir. Si vous deviez vous dire vos quatre vérités, ce serait maintenant et personne ne fuirait, ni toi, ni elle. Tu n’osas pas l’interpeller dans la rue. Tu ne voulais pas attirer l’attention sur vous.

Elle marchait plus vite, mais tu étais bien déterminé à ne pas la laisser filer cette fois-ci. Elle s’arrêta au moment même où tu réussissais à la rattraper. Elle avait dû se rendre compte que tu la suivais. Tu te stoppas brutalement devant elle, reprenant ton souffle. Ton visage était défait, mais elle ne s’en rendait même pas compte. Elle semblait au bord d’exploser. Tu n’avais encore rien dit et elle commençait de te frapper au torse. Tu la laissas faire. Peut-être que sortir un peu toute sa colère serait bénéfique à la fin. Tu ne bougeas pas, immobile, la foule s’écartant telle une marre pour vous éviter. Pour l’instant, vous n’aviez pas encore attiré l’attention de la police et tu préférais vraiment que cela reste comme ça, surtout proche d’une place majeure de la ville. Les gens s’imaginaient vite des choses qui n’avaient pas lieu d’être. Tu étais habillé de manière très décontractée aujourd’hui alors qu’elle ressemblait à une jeune professionnelle. Tu n’avais pas envie de donner l’impression que tu étais en train de l’agresser même si c’était elle qui t’attaquait, tu l’avais tout de même suivie. Fatigué par ses coups qui ne faisaient rien à part attirer les regards des passants, tu finis par agir. Tu bloquas ses bras entre vous deux et refermas les tiens autour d’elle pour la coller à toi. Tu n’étais pas sûr que ça allait la calmer, il y avait bien un risque que cela empire, mais tu espérais qu’elle aurait assez de présence d’esprit pour se calmer avant que la situation ne dégénères trop. Tu ne pouvais pas vraiment transplaner dans ces conditions, en plein milieu d’une rue moldue. C’était toi, toujours toi qui provoquait ces situations. Rien de ce que tu avais pu dire n’avait changé son opinion, elle n’avait retenu que le pire. Tu avais bien fait de ne pas lui offrir ce que tu avais prévu au départ. Cela aurait été le coup de grâce.

« Tout ce que je touche tombe en poussière, tu vois. » Tu soupiras. Tu te sentais totalement impuissant. La laisser seule pour laisser le temps au temps ou la forcer à se remettre plus vite en lui imposant ta présence ? Tu ne savais plus. Il n’y avait pas de bonne réponse. Chaque décision que tu prenais n’était jamais assez parfaite. Tu n’allais certainement pas pleurer. Tu n’étais pas un homme pour rien. D’habitude, le bonheur ou le malheur des autres t’indifférait au plus haut point. Ces émotions exacerbées passeraient avec le temps, tu en étais convaincu. Pourtant, maintenant que tu la tenais entre tes bras, tu te demandais vraiment si tu allais pouvoir oublier aussi vite que tu n’étais plus lié à elle. Tu ne voulais pas l’envoyer quelque part, loin d’ici et ne plus jamais la revoir une fois qu’elle aurait servi ton objectif. Tu avais fui sa compagnie dans l’optique qu’elle serait ta future femme, quand tu aurais préféré simplement son amitié. Visiblement, ça n’était pas suffisant pour Aloisia. Tu ne pouvais pas imaginer ce qui lui passait par la tête. Tu avais toujours pensé qu’elle voyait ce mariage de la même façon que toi, comme une obligation pour conserver la pureté de votre sang. C’était peut-être vrai durant ses plus jeunes années, mais ce n’était plus le cas. Tu aurais dû t’en douter au vu de son comportement. Elle t’écrivait souvent et tu avais imaginé bêtement qu’elle ne faisait qu’obéir aux ordres de sa mère. Tu n’en étais plus si sûr. Toutes les pièces d’un puzzle que tu avais ignoré depuis toujours se mettaient soudainement en place. Tu ne savais pas quoi faire de cette révélation. Devais-tu aborder le sujet ou lui épargner cette discussion délicate ? Non, tu en avais déjà bien assez fait pour le moment. Tu te contentas de la serrer plus fort, posant ton menton au sommet de son crâne. Elle semblait si fragile entre tes bras. Tu pouvais la rompre aussi facilement qu’une branche ployait sous le vent.

« Je ne veux plus te blesser, explique moi comment ne plus te blesser. Si je dois m’effacer totalement, je le ferais. S’il faut annoncer notre rupture, je le ferais aussi. » Tu devais lui laisser le choix. Elle avait raison, tu n’avais pas le droit de prendre des décisions pour elle. Elle avait assez de ses parents pour ça. Tu te plierais à sa volonté cette fois-ci, tant qu’elle ne te demandait pas l’impossible, l’épouser. Cela pouvait sembler étrange puisque tu n’avais de toute façon aucune intention de te marier à quelqu’un d’autre, mais c’était pour le principe. Tu ne supportais pas l’idée d’être forcé à épouser quelqu’un choisi par tes parents, même si tu avais appris à l’apprécier un minimum entre temps.





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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyMer 9 Avr - 22:24

Octavus & Aloisia
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Je le fuyais sans même me rendre compte qu'il était vraiment à mes trousses. Et lorsqu'il se planta devant moi, je ne le réalisais pas encore. Mon corps réagit avant que mon esprit ne comprenne. Mes poings tambourinaient son torse avec une envie de faire mal qui n'était pas réelle. Une partie de moi aurait aimé pourtant. Le blesser avec autant de force qu'il avait réussi à le faire pour moi. Lui faire comprendre combien je souffrais et le voir enfin réagir, ressentir quelque chose pour de vrai et ce pour la première fois de ma vie. Qu'il me montre enfin son vrai visage puisque de toute évidence, je ne savais pas qui il était. Je me fichais des autres, de ce qu'ils allaient penser de cette scène. Même si je devais certainement ressembler à une folle de l'extérieur. J'allais devoir faire semblant d'être une autre pendant des semaines ou peut-être même des mois. Si j'étais condamnée à éclater à un moment ou un autre, autant que ce ce soit maintenant, entourée de moldus qui ne se rappelleraient pas de moi dans une heure. Plus je le frappais, plus je me rendais compte de ce que je recherchais. Je voulais qu'il agisse, qu'il fasse quelque chose. Qu'il explose lui aussi, ça me donnerait au moins l'impression que ça comptait un tant soit peu pour lui. Il pouvait même terminer ce qu'il avait autrefois commencé, j'aurais été heureuse d'en finir là plutôt que de devoir tout affronter plus tard. Mais il ne s'énervait pas. Je réalisais que je ne l'atteignais plus. Vraiment, je l'avais perdu.

J'avais le souffle court alors que je me déchaînais contre lui, mes cheveux masquant mon visage tandis que je m'agitais comme endiablée. Je ne saurais dire combien de temps il me laissa m'en prendre à lui de la sorte. Mais il décida d'y mettre un terme finalement. Mes bras se retrouvèrent bloqués entre nous alors que les siens se refermaient dans mon dos, me collant ainsi tout contre lui. Je me débattais avec la force du désespoir, des sanglots commençant à obstruer ma gorge déjà si serrée. Je voulais qu'il me lâche ou alors, qu'il me fasse disparaître. Que tout s'efface et que je n'ai plus à ressentir son absence qui me torturait, même en étant tout près de lui. S'il m'avait menti tout ce temps, pourquoi est-ce que je continuais à m'en vouloir plus à moi qu'à lui ? Il resserra son étreinte autour de moi et j'arrêtais de me battre, je m'avouais vaincue. Il était bien trop fort, j'avais été toujours celle qui tomberait en première. Et je l'avais toujours su. Mon cœur était affolé par tant d'efforts ou bien était-ce cette promiscuité qui continuait d'agir. Ma poitrine se soulevait avec violence pour rechercher un air qui pourrait peut-être m’apaiser. Il aura fallu que je me calme un tant soit peu pour que je réalise enfin que je pleurais. Depuis combien de temps, je n'en avais aucune idée. Comme un idiote, j'espérais qu'il n'ai rien vu même si c'était probablement impossible. C'était la première fois que je pleurais devant lui, vraiment. Ça n'était pas juste une larme qui m'échappait, non c'était toute ma douleur qui se déversait sur mes joues pales.  

Les secondes passèrent et il ne disait rien. Je ne savais toujours pas pourquoi il m'avait suivi. J'avais pensé qu'il m'avait tout déclaré dans ce café. S'il y avait plus, il allait devoir attendre, je n'étais pas en état d'en encaisser davantage. Il finit par parler alors que je pleurais en silence, mon front ayant trouvé un appui naturel sur son épaule, son menton posé sur ma tête baissée. J'avais l'impression d'être à ma place mais c'était faux puisqu'il ne me voulait pas entre ses bras. J'aurais voulu lui dire qu'il avait tort. Que le problème n'était pas ce qu'il touchait mais justement, ce qu'il ne touchait pas, ce qu'il ne touchait plus. Je ne tombais en poussière que quand il décidait de mettre cette distance infranchissable entre nous. J'aurais aimé lui dire tout ça, mais c'était trop m'exposer. C'était lui avouer une vérité qu'il ne connaissait peut-être pas encore. Même si j'en aurais été étonné puisque mon comportement criait l'amour bafoué. J'étais incapable de mot de toute façon, je devais déjà me faire violence pour atténuer les sanglots qui déchiraient ma gorge. J'avais si mal que c'était surprenant que je ne sois pas tombée en lambeaux. Peut-être était-ce cette étreinte qui m'empêchait de me disloquer totalement.

J'avais l'impression de perdre un morceau de moi à chaque nouvelle rencontre. Je repensais à tous les souvenirs que nous avions ensemble mais déjà, ils me semblaient loin. Comme si rien de tout cela n'avait jamais existé. Je ne me rappelais déjà plus de la dernière fois où il m'avait tenu dans ses bras comme ça. Notre premier et douloureux baiser s'effaçait et cette merveilleuse soirée à contempler les étoiles n'était plus qu'une illusion, tout comme ses lèvres embrassant tendrement ma joue. Il avait du se forcer, jouer le rôle du fiancé intéressé et attentionné. Ça avait du être terrible pour lui de se renier de la sorte. De supporter et côtoyer au quotidien l'être que l'on n'avait pas choisi. Je comprenais mieux sa haine et son dégoût lorsqu'il m'avait regardé sur ce terrain de Quidditch. J'avais les réponses à toutes mes questions, enfin. Et c'était d'une simplicité affligeante. Il me fuyait et me repoussait pour la simple et bonne raison qu'il ne voulait pas de moi. Qu'il ne l'avait jamais voulu et qu'il ne le voudrait jamais. Bien loin de m'ôter un poids, cette vérité sonna comme une sentence.

Mais il n'était pas cet être sans cœur que j'aurais aimé qu'il soit au final. Ça aurait été bien plus facile de le détester le cas échéant. Octavus m'utilisait pour savourer sa liberté, c'était la seule option qu'il avait. Et ça devait lui coûter, je m'en doutais. Il me demanda de lui dire ce qu'il devait faire pour que j'arrête de souffrir. Est-ce que seulement ça pourrait s'arrêter un jour ? Cette sensation de déchirement au plus profond de moi ? Il fallait que je bouge, que je dise quelque chose. Si je restais une seconde de trop dans ses bras, j'allais perdre le peu de raison qu'il me restait. J'allais le supplier de revenir sur cette décision qui avait tout détruit, de ne jamais me quitter. Lui demander de se forcer à m'aimer, aussi pitoyable que cela pouvait être. J'avais cru qu'il était égoïste, c'était tout le contraire. Je n'avais pensé qu'à moi pendant douze ans, persuadée que j'étais celle qui faisait des efforts pour entrer dans sa vie. Lui se forçait alors à ne pas m'en faire sortir à jamais. Je pris une grande inspiration qui me valut un tremblement irrépressible parce que son odeur se fit trop présente et m'enivra une dernière fois.  

«- C'est trop tard... il n'y a plus rien à faire. »

Je finis par me séparer de lui, la morsure du vent me rappelant que mes joues étaient trempées par mes larmes. Je n'osais pas le regarder après cet accès de colère. Je ne souffrais que par ma propre faute. Il m'avait assez montré qu'il ne m'aimait pas comme ça, je m'étais évertuée à croire que tout était possible. J'étais étrangement calme maintenant que tout était sorti. Encore plus vide que précédemment. Je savais déjà comment j'allais essayer de remplir ce creux en moi. C'était plus facile de rester debout en pouvant s'échapper quelques heures. S'embrumer l'esprit pour oublier et tant pis si ce n'était que repousser l'échéance. Je la repousserai tant que je le pourrais. Je me présenterais à ses côtés quand il le faudrait et le reste du temps, je survivrais de cette manière.

«- Pouvez-vous me dire à quelle heure est prévu le bal du ministère ? Et si nous nous rendons toujours à la soirée de votre ami par la suite ? »

Je relevais le regard vers lui et je sentais que quelque chose s'était éteint. J'étais détachée, résolue à vivre de cette manière. Je le vouvoyais à nouveau, préférant utiliser son jeu à lui aussi plutôt que de continuer à parler de manière si familière, comme si nous étions proche l'un de l'autre.


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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyMer 9 Avr - 23:47


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Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Elle frappait ton torse, tentant de t’éloigner, te pousser physiquement pour ne plus étouffer. Tu ne bougeais pas. Tu ne pouvais pas bouger. Tu lui avais couru après et c’était ce que tu recevais en échange. Tu aurais voulu qu’elle te fasse vraiment mal. Tu méritais chaque coup qu’elle te donnait, mais ça n’était pas assez fort. Ça ne suffisait pas pour effacer la douleur qui commençait de s’installer dans ta tête, la tristesse qui te bouffait de voir à quel point elle était touchée par tes agissements. Tu voulais lui dire de frapper plus fort, de te gifler. Tu voulais sa colère. Tu te sentais vide, retranché à l’intérieur de ta tête, attendant qu’elle se calme. Mais elle ne calmait pas. Au contraire, ton impassibilité ne faisait qu’augmenter sa folie. Ce ne fut qu’en réalisant que les passants commençaient de ralentir pour s’amasser autour de vous que tu te décidas à agir. Tu ne voulais pas de problème. Elle ne le savait sans doute pas, mais les moldus russes ne plaisantaient pas avec l’ordre. Tu attrapas ses mains, tentant de ne pas la blesser, repensant à la dernière fois ou tu t’étais montré violent avec elle. Tu refusais de retomber dans tes bas instincts. Une fois maitrisée, tu la collas contre toi, autant pour elle que pour toi, même si tu préféras penser que tu la serrais contre toi uniquement pour qu’elle arrête de te frapper, qu’elle évite de se blesser. C’était un mensonge, mais tu n’étais encore pas prêt à te l’avouer. Tu étais au dessus de ça, tu étais libre maintenant.

Tu la serrais fort contre toi, le souffle aussi court qu’elle-même si c’était elle qui avait frappé. Comparé à ce que tu lui avais fait, ce n’était rien du tout. Tu sentis finalement que sa colère se muait en quelque chose d’autre. Ce n’était plus la violence qui la motivait, c’était la tristesse. Tu sentis tes yeux s’humidifier et posas ta tête au sommet de la sienne. Ça avait été tellement plus facile de penser que tu agissais pour son bien quand elle contrôlait sa douleur. Mais ça n’était plus le cas. Elle pleurait. Tu l’avais fait pleurer. Tu fermas les yeux à t’en faire mal aux paupières pour chasser les larmes qui avaient envie de couler. Tu avais dit que tu ne pleurerais pas. Tu devais te montrer fort. Quel message lui adresserais-tu si elle te voyait pleurer ? Tu ne pouvais pas lui montrer cette faiblesse. Elle devait continuer de penser que tu étais sans cœur et que tu l’avais utilisée. Ce serait plus simple pour qu’elle se remette. Tu préférais passer pour le bourreau sans cœur qu’avoir le rôle du héro qui se sacrifie. Tu n’étais pas un héro, bien au contraire. Tu détestais le fait d’être coincé ici en plein milieu des ces sangs de bourbe que vous méprisiez tous les deux. Tu aurais voulu pouvoir disparaitre et laisser libre court à vos émotions dans un endroit privé. Mais c’était sans doute préférable que tu ne puisses pas. Qui sait comment tu aurais réagi seul avec elle. Tout ce que tu avais dit n’était qu’une goutte dans l’océan comparé à ce que tu ressentais. Tu avais essayé d’améliorer la situation. La seule chose que tu pouvais faire était de la laisser guérir en paix, loin de toi et ta présence toxique. Tu aurais voulu remonter le temps et effacer ces instants, améliorer les choses. Tu ne pouvais pas pourtant. Il fallait aller de l’avant.

Tu lui chuchotais des chut en litanie, espérant qu’elle se calme, mais ça ne fonctionnait pas. Ta gorge était serrée et tu étais incapable de prononcer le moindre mot à part ces onomatopées. Tu inspirais fortement par le nez, les lèvres tremblantes, heureux qu’elle ne puisse pas te voir sans ton masque d’impassibilité. Demain serait plus difficile que tu l’avais imaginé pour toi. Tu aurais du avouer la vérité à Aleksei avant. Il aurait pu t’aider à te remettre. C’était comme être drogué, te retrouver sans cette chose qui avait pris une bonne partie de ta vie, que tu l’aies voulu ou non. Tu ne savais plus vraiment comment avancer maintenant que tes fiançailles n’étaient plus. Elle non plus visiblement. Au moins sur ça, vous étiez à égalité.

Tu gardais le silence, étrangement confortable vu la situation dans laquelle vous vous trouviez. Tu étais incapable de parler même si ça avait été une question de vie ou de mort. Ta gorge semblait incapable de fonctionner excepté pour laisser échapper des plaintes d’animal mourant. Elle t’avait déjà vu comme ça une fois, ça ne se reproduirait plus jamais. Vous restiez collés l’un à l’autre et tu ouvris légèrement les paupières, cliquant des yeux après les avoir fermés pendant plusieurs minutes. Les passants avaient repris leur chemin, comprenant que ce n’était rien de plus qu’une dispute entre deux amoureux. Comme ils avaient tort…

Elle continuait de pleurer. Tu avais l’impression que ses larmes ne se tariraient jamais. Tu contrôlais ta respiration, tentant de te reprendre, d’être le plus fort de vous deux puisque tu étais la cause de tout cela. Après quelques minutes supplémentaires, tu pensais être capable d’ouvrir la bouche sans perdre le contrôle.  Tu ne la lâchais pas, tu en étais incapable. Tu avais blessé la personne qui était, à part Aleksei, la plus proche de toi. Tu ne savais pas ce que tu pouvais en déduire sur tes capacités relationnelles. Vous ne pourriez pas repartir à zéro. Il y avait un trop gros passé entre vous. Tu réussirais à te relever, mais Aloisia rien n’était moins sûr. Maintenant, elle devait comprendre qu’elle était bien mieux loin de toi. Tu ne ferais que la blesser encore et toujours plus jusqu’à ce qu’elle finisse par ne plus pouvoir en supporter plus et fuit. Tu lui avais épargné tout cela en la devançant. Tu avais espéré qu’il n’était pas encore trop tard et que vous pourriez rebondir. Tu n’avais pas pris en compte une variable dans ton calcul rationnel. Le cœur n’était pas un organe qu’on contrôlait aussi facilement qu’un cerveau. Elle pleurait parce qu’elle t’aimait. Et tu ne pouvais pas lui dire que c’était réciproque.

Tu avais commencé de lui caresser les cheveux dans l’espoir de la calmer, t’en rendant à peine compte alors que tu ouvrais la bouche, presque en train de la supplier de te dire comment arranger tout ça. Sauf qu’elle n’avait pas non plus de réponse. Et que tu la touches ne devait sans doute pas améliorer la situation, pourtant tu te sentais incapable de la lâcher. Tes bras semblaient incapables de lâcher leur prise. Tu commençais de fatiguer, endoloris par ta position prolongée, mais ça n’avait aucune importance. Tu  n’avais plus rien à dire et elle ne répondit rien tout d’abord. Ses mots brisèrent le peu d’illusions que tu continuais d’entretenir. Elle avait raison, c’était trop tard. Tu avais prononcé le clap de fin et vous ne pouviez plus revenir dessus. Tu avais eu tort de proposer des prolongations dans l’intention de vous aider à gérer vos familles encombrantes. Tu aurais dû te taire.  Elle se détacha de toi et tes bras retombèrent mollement le long de ton corps. Tu avais envie d’essuyer ses larmes, mais tu n’étais rien pour elle. Tu ne fis rien, te contentant de la regarder. Tu n’avais pas la moindre idée de ton expression, mais elle ne devait pas être très glorieuse.

Elle signa totalement sa décision en te vouvoyant. Tu hochas la tête, comprenant sa réaction. Parler de business permettait d’oublier le reste. Décidément, cette place du palais resterait le théâtre d’événements marquants. Et dire que c’était l’endroit ou tu avais prévu de lui donner son cadeau au départ. Quelle tristesse… Tu sentais que tu allais te plonger à corps perdu dans ton travail dans les jours à venir. Tu ne discutas pas. Elle avait raison. Tu ne la quittas pas des yeux, gardant une distance respectueuse dans ton attitude. « Le bal commence à vingt heures. Puis-je vous rejoindre dans votre chambre pour transplaner directement là-bas ? »  Tu ne connaissais pas son numéro de chambre et il y avait des chances qu’elle n’ait pas donné son nom pour protéger sa famille. « Effectivement, la fête chez Aleksei est toujours programmée. Je peux cependant comprendre si vous ne souhaitez plus y assister compte tenu des circonstances. » Tu ne savais vraiment pas comment tu allais expliquer tout ce qui venait de se passer en si peu de temps à ton meilleur ami. Tu n’avais pas du tout imaginé ça quand tu l’avais invitée.




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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyJeu 10 Avr - 14:04

Octavus & Aloisia
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J'avais cru que mon attitude le pousserait à partir, qu'elle l'aurait exaspéré assez pour qu'il tourne les talons et me quitte, une nouvelle fois. Après tout, si tout cela était réel, il ne devrait apporter aucune importance à ce que je ressentais vraiment. Il n'aurait pas du avoir ni la patience, ni la maturité de venir me soutenir. Et pourtant il était là. Il m'avait laissé le frapper, de manière pitoyable certes, le repousser devant tout le monde. Faire une scène, encore, à ses dépends alors qu'il détestait ça. Il ne comptait pas m'entraîner dans un coin pour me faire taire, nous n'avions pas à nous cacher puisqu'ici, nous n'étions que deux inconnus. Puis ses bras m'emprisonnèrent et j'espérais que ça soit un débordement de colère. C'était tout le contraire. J'avais cherché à le fuir et maintenant, je me retrouvais tout contre lui. C'était la place dont j'avais tant rêvé ces derniers jours et pourtant, y être ne me rappelait que tout ce que j'avais perdu. Je me débattais comme une furie mais il tenait bon, serrant plus fort pour m'empêcher de bouger. J'avais envie de lui hurler de me lâcher, j'en étais incapable. Parce qu'au fond, je savais que j'en avais absolument pas envie. Il me préservait un tant soit peu de la folie vers laquelle je me glissais toujours plus. Il n'y avait plus que ses bras qui m'en séparait. Je n'entendais pratiquement pas le son si faible de sa voix qui me priait de me calmer dans une litanie rassurante. Ses mains ne semblaient pas réellement caresser mes cheveux, du moins je ne le réalisais pas entièrement. J'étais enfermée dans ma douleur et même si je savais qu'il était là, je le sentais trop loin pour m'en rendre compte.

Je réalisais alors que j'étais exténuée. C'était une fatigue qui me rongeait depuis des jours, mais là c'était différent. J'étais fatiguée et ce depuis des années. Depuis douze ans peut-être. J'avais tenu bon parce qu'il l'avait fallu. J'étais forte pour être à sa hauteur, pour continuer à tout faire pour lui appartenir. Et cette force, je ne l'avais conservé que parce que j'étais sûre à l'époque qu'un jour, j'atteindrais mon but. Maintenant qu'il m'avait prouvé que j'avais eu tort, je ne voyais plus pourquoi je devrais continuer. Tout n'allait être qu'une succession d'épreuves désormais et il n'y avait plus rien pour me pousser à me relever. Je sombrais dans ses bras, laissais les larmes couler sans aucune retenue pour la première fois. J'allais me renier, disparaître, et devenir enfin celle que tout le monde attendait que je sois. Ce serait plus facile au final, d'être seulement une poupée. De me préoccuper simplement d'être belle et de laisser les autres décider pour moi puisque, de toute façon, c'était ce que tout le monde s'évertuait à faire. Ça m'empêcherait de réfléchir et de prendre des décisions ridicules. Quant à la douleur de mon cœur, je trouverais bien un moyen de l’anesthésier jusqu'à la prochaine chute. J'aurais aimé le préserver de ma souffrance, lui éviter de ressentir des remords. Oui il en était l'origine, mais j'en étais la cause. Il avait essayé tant de fois de me faire comprendre que sa vérité était différente de la mienne. J'avais préféré fermer les yeux et me bercer d'illusions. C'était trop tard, il fallait qu'il le sache. Il n'avait plus rien à faire si ce n'était continuer de vivre, sans moi, je le concevais, enfin. Et comme pour prouver mon intention de lui rendre sa liberté, je quittais le refuge de ses bras.

Mes jambes tremblèrent légèrement alors que je faisais quelques pas pour m'éloigner de lui, endolories après avoir passé tant de temps dans cette position. Je ne le regardais pas, il me faudrait du temps pour ne pas ressentir un coup à chaque fois que j'apercevrais ses traits. J'allais devoir réapprendre à vivre, cesser de rechercher sa présence lorsque j'entrais dans une pièce, arrêter de me demander quel serait son avis à chacun de mes faits et gestes. Il aurait peut-être été plus judicieux de décliner son offre et de me voir alors fiancé à un autre dans les semaines à venir. Cela aurait été plus concret. Pourtant je n'étais pas encore prête à affronter la fin d'une vie que j'avais idéalisé. Et si je pouvais l'aider à se préserver des obligations qui l'emprisonnaient toujours je le ferais. Je lui devais bien ça après tout ce temps passé à l'avoir empêché de prendre son envol. Ce serait mon dernier présent, en tant qu'amie. Même si nous ne l'étions plus et que sûrement, nous ne l'avions jamais été.

Je plantais enfin mon regard dans le sien, mais je n'étais plus vraiment là moi non plus. Je me contentais d'écouter, de retenir les informations essentielles mais mon esprit était en proie à d'autres tourments. Le bal était demain, déjà, et j'y serais, bien évidemment. Il reprit le vouvoiement lui aussi et je comprenais que nous endossions nos rôles pour mettre un terme à tout ces faux semblants. Il proposait de venir directement dans ma chambre pour transplaner jusqu'à l'endroit et une alarme sonna en moi. Il était hors de question de le faire monter dans ce lieu. Ce n'était pas du tout de peur de me retrouver dans une pièce si évocatrice, c'était par honte de lui faire voir à quoi cela ressemblait. Il n'y avait rien du prestige des Bateson dans cette chambre d'hôtel. Ce n'était que le parfait reflet de la dévastation d'Aloisia et il avait déjà assisté à bien plus qu'il n'aurait du. Entre les bouteilles du mini bar, les flacons de potions revigorante et mon lit d'infortune près de la baie vitrée, je ne savais pas ce qui était le plus révélateur de mon mal être. Et ce n'était pas prêt de s'arranger, pas après cette nouvelle rencontre. Je savais que j'allais rentrer dans cette tanière obscure pour me laisser davantage aller à ma peine. J'essayais de rester impassible, c'était bien plus dur en ayant les joues souillées de larmes.

«- Je préférerais éviter cet endroit. Et puis, ce serait étrange pour les réceptionnistes de vous voir monter sans jamais redescendre. Il y a une ruelle derrière l'hôtel, nous pourrons transplaner de là-bas. »

Je me fichais bien de ce que penseraient ces satanés moldus, c'était juste pour l'éloigner de la vérité. Il m'informa que la soirée d'Aleksei avait toujours lieu et je ne savais pas si j'en étais réjouie ou non. J'étais indifférente au final, comme lui. J'avais tellement été impatiente de rencontrer son meilleur ami et tous les autres. Je ne me rappelais même plus de la fierté que j'avais ressenti lorsqu'il m'avait annoncé qu'il avait hâte de rencontrer sa fiancée. J'avais été soulagée d'apprendre qu'il n'avait pas menti sur mon existence. Tout ça était si loin. Je ferais bonne figure devant cette personne si importante à ses yeux. Je me mis à hocher la tête de droite à gauche pour lui signifier que non, ça ne me dérangeait pas d'y aller. Si ma présence était requise, j'y serais. Il n'avait pas à expliquer à tout le monde pourquoi sa fiancée était allée au bal mais pas à la soirée qui s'en suivrait.

«- Non, vous avez annoncé ma venue et j'y serais. Et puis, j'ai un présent à offrir à votre ami pour le remercier de son invitation. »

Je repensais au cadeau d'Octavus un instant puis chassais cette idée. Ça n'avait plus aucune importance, il me faudrait le jeter en rentrant. D'ailleurs, il serait peut-être temps que je le quitte, ce n'était pas nécessaire de rester plus que de raison en sa présence. Je ressentais les assauts du vent et passais finalement une main sur mes joues endolories pour essuyer le restant de mes larmes. Cette fois-ci, je ne m'enfuirais pas, je ne le pousserais pas à me rattraper une nouvelle fois. Je devais me montrer adulte et accepter la situation aussi difficile soit elle. Je le regardais toujours et dus me faire violence pour ne pas analyser cette expression nouvelle sur son visage. Quoi que j'en tirerais, ce ne serait pas la vérité, j'étais toujours bien trop loin du compte.

«- Si vous n'avez plus rien à me dire, je pense que je vais y aller. »


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MessageSujet: Re: The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}   The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia} EmptyJeu 10 Avr - 19:30


The only thing I know is I need you here, will you be gone forever?





Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬

Tu étais presque stupéfait de l’avoir enlacé, maintenant qu’elle venait de se détacher, tu avais l’impression de ne plus savoir quoi faire. Tu avais beau être doué pour cacher tes émotions, tu n’étais pas aussi doué. Depuis ces trois derniers jours, tu avais l’impression d’avoir affronté une tornade. Ta vie n’était plus la même et tu ne savais pas vraiment comment tu allais pouvoir appréhender ce changement. Si jamais tu rencontrais quelqu’un demain, que se passerait-il ? Pourrais-tu flirter tout en sachant que ta fausse fiancée se trouverait à quelques mètres de là ? Tu n’en étais pas certain. C’était terrifiant. Même libéré de ces chaînes, tu n’allais peut-être pas réussir à t’envoler. Tout simplement parce que tu savais que cela la blesserait de te voir te remettre aussi facilement quand elle pleurait de t’avoir perdu. Tu n’étais pas le genre de personne à sacrifier ton bonheur pour faire passer celui de quelqu’un d’autre en priorité. Ça ne devrait même pas te toucher d’avoir compris ce qu’elle avait si bien caché ou ce que tu avais mis autant de temps à comprendre alors que tu l’avais sous les yeux depuis toujours. Pourtant, ça te touchait. Tu la connaissais depuis qu’elle était toute petite. Tu lui souhaitais évidemment le meilleur, mais ce meilleur ne pouvait pas être avec toi.

Elle avait toujours été très mauvaise comédienne et tu arrivais parfaitement à lire les émotions de son visage à l’heure actuelle. Ça ne devait pas être terriblement mieux pour toi d’ailleurs. Ta seule bouée de sauvetage résidait dans le fait qu’elle était tellement perturbée qu’elle ne devait pas être en mesure de voir que tu l’étais autant qu’elle. Elle ne te regardait même pas d’ailleurs.  Finalement, elle croisa ton regard, mais ça ne te rassura pas du tout. Elle avait l’air aussi vide que tu te sentais. Tu ne savais vraiment pas comment vous alliez faire pour demain, donner le change devant une assemblée entière qui serait curieuse de rencontrer enfin ta fiancée. Tu y arriverais si elle te donnait quelque chose, mais si tu lisais de la tristesse dans son regard, tu n’étais pas sûr de pouvoir jouer l’homme heureux.

Tu proposas de la rejoindre dans sa chambre d’hôtel pour plus de facilité. Elle refusa et tu notas l’utilisation du vocabulaire ‘cet endroit ‘. Elle en parlait comme d’une prison. Pourtant, l’établissement avait l’air très bien. C’était peut-être les circonstances qui posaient problèmes. Tu te demandas si elle refusait que tu entres dans sa chambre par peur de ce qui pouvait s’y passer avant de réfuter immédiatement cette pensée. C’était ridicule puisque les choses étaient maintenant tirées au clair entre vous. Aussi ridicule que la raison qu’elle venait de t’avancer.  Son excuse sur les réceptionnistes ne tenait pas debout. Cela n’avait absolument rien d’étonnant que tu rejoignes la chambre d’une jeune femme pour y passer la nuit. On penserait simplement que tu étais un homme marié tout au plus. Cela semblerait peut-être étrange pour un 31 décembre, mais les tenanciers en avaient sans doute vu d’autre. Tu savais très bien à quel moment tu redescendrais si tu entrais dans sa chambre, au petit matin le lendemain. Cela dit cela donnerait une image moyenne d’elle évidemment. Tu ne discutas pas. Ça ne changeait absolument rien pour toi de la retrouver dans une ruelle. Bon, une petite part de toi avait l’impression qu’elle te cachait comme un vilain secret, mais tu avais fait exactement pareil pendant douze ans, alors tu ne pouvais pas vraiment critiquer. « Très bien, je t’attendrais dans cette ruelle à vingt heures pile alors. » Tu ne posas pas la question sur sa tenue, ce serait une surprise. De toute façon, tu te doutais qu’elle ne te décevrait pas. Elle ne réagit pas quand tu lui proposas de se retrouver pour l’heure à laquelle le bal débutait. Tu n’arrivais jamais en avance à une réception. De toute façon, tu préférais te mêler à la foule déjà amassée, c’était plus facile pour éviter certaines personnes que tu ne voulais pas voir. Elle accepta également de t’accompagner chez Aleksei. Tu fus soulagé. Il faudrait certainement que tu avoues la vérité à ton ami, mais tu ne voyais pas pourquoi tu devrais gâcher la soirée d’un des deux en les empêchant de se rencontrer. « Je vous promets que vous vous amuserez. Aleksei a le don de mettre l’ambiance pourtant où il va… » Elle s’amuserait bien. Tu lui laisserais de l’espace s’il le fallait. Tu ne savais pas ce qui serait le ‘pire’, la réception officielle ou celle d’après chez Aleksei. Dans les deux cas vous seriez scrutés évidemment, mais tu ne pourrais sans doute pas te contenter d’une simple présentation d’Aloisia chez ton meilleur ami. De plus, tu comptais toujours garder un œil sur elle. Avec tout ce qui s’était passé, tu ne t’étais pas du tout occupé d’elle, et notamment concernant sa tenue de l’alcool. Tu allais devoir être encore plus vigilent sur ce qu’elle aurait dans son verre le lendemain. C’était toujours d’actualité puisqu’elle acceptait de continuer à jouer ta fiancée, mais pour de faux cette fois-ci. Tu comptais bien lui éviter de se mettre dans l’embarras, au moins au niveau de l’alcool. Ce serait compliqué puisque dès que vous restiez trop proches, il y avait deux chances sur trois qu’une dispute éclate. Tu n’avais pas envie de la materner, elle apprécierait moyennement de toute façon.

Elle prenait congé de cette entrevue désastreuse. Tu la laissas partir. Tu avais suffisamment poussé les choses jusqu’à la faire pleurer. Il allait falloir laisser les choses se calmer avant que vous vous retrouviez demain. Tu ne savais pas ce que tu allais faire du reste de ta soirée. Tu te sentais vidé. « Très bien, à demain. » C’était sobre comme au revoir, mais tu n’avais pas la force de faire mieux. Vous preniez le même trajet, mais vu les conditions, tu te voyais mal la suivre. Tu la laissas partir, restant figé, mais pensant tout de même à te pousser sur le côté du trottoir pour ne pas gêner les passants. Tes yeux suivirent sa silhouette jusqu’à ce que tu ne puisses plus la distinguer parmi les moldus. Tu étais en train de réfléchir au choix cornélien auquel tu devais faire face entre rentrer chez toi ou aller dans la partie sorcière pour te changer les idées. Le seul problème venait du fait que tu allais peut-être y croiser des connaissances et ils risquaient de se demander ou était passée ta fiancée. Tu trouverais bien une excuse. Tu tournas les talons et repartit vers un cul de sac situé pas très loin de la place. Tu avais besoin de boire un verre ou plusieurs…

THE END.



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