Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Jeu 17 Avr - 23:22
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
Tu avais eu absolument raison en pensant qu’Aleksei ne se gênerait pas pour contempler Aloisia, mais vraiment était-il obligé de faire plusieurs fois l’allé et retour sur ses formes. Tu plissas les lèvres, heureux que l’obscurité cache tes traits. Au moins, il n’avait pas fait de commentaire. Il avait plutôt intérêt s’il tenait à ses dents. Le connaissant, c’était déjà son cinquième shot au moins. C’était tout à fait le genre à prendre un verre avec chaque invité qui entrait, une technique de politesse, mais qui portait forcément ses effets sur lui. Selon le nombre de personnes qui étaient arrivées en même temps, il était déjà bien fait même s’il le cachait bien. Un Aleksei soul n’était pas ce que tu préférais gérer, surtout quand une fille en robe très courte se trouvait à proximité.
Tu avais envie de cesser de d’imposer ce spectacle, certain qu’Aleksei allait se mettre à flirter avec Aloisia d’un instant à l’autre que tu sois présent ou pas. D’un autre côté, tu ne voulais pas non plus les laisser seuls. C’était rageant. Tu espérais qu’Aleksei se rappellerait au moins que vous étiez censés être des fiancés heureux au regard des autres à défaut d’autre chose. S’il tentait un geste inapproprié envers Aloisia, tu serais obligé d’intervenir pour défendre ton honneur, et pour être honnête, ce ne serait pas particulièrement difficile pour toi. son comportement était aux antipodes de votre conversation initiale au bal et tu ne comprenais plus rien. Seul l’alcool pouvait expliquer une telle transformation.
Tu n’avais même pas remarqué qu’Aloisia avait emmené un présent. Tu réalisas en revanche que dans ton trouble, tu avais carrément totalement oublié d’emporter ton whisky écossais. Ce n’était pas comme si tu ne lui avais pas offert un présent à noël, mais tout de même, ça t’ennuyait d’arriver les mains vides à une fête. Tu te ferais pardonner quand vous iriez en club. Tu te doutais bien que quand vous décideriez de bouger, la grande majorité des gens auraient déjà pris congés et qu’il ne resterait que votre petit groupe d’amis et Aloisia. Aloisia… Tu ne savais plus quoi en penser.
Tu étais énervé qu’elle attire d’autres regards, mais tu refusais qu’on te coupe les ailes pour elle. Qu’est ce que ça signifiait ? Tu étais presque tenté de te prouver qu’elle ne représentait rien pour toi en allant flirter avec quelqu’un. Tu connaissais bien certaines des filles, mais il devait bien y en avoir une que tu pouvais approcher pour te changer les idées. Ce n’était pas forcément la meilleure stratégie pour donner l’image que vous étiez des fiancés épanouis, mais si ton meilleur ami n’était pas capable de faire semblant, alors le plan tombait à l’eau de toute façon. Qu’est ce qu’il voulait, que tu lui casses la figure pour avoir porté la main sur Aloisia ? Tu avais envie d’un deuxième verre, comprenant finalement que pendant que tu t’étais retranché dans tes pensées, Aloisia avait tendu son présent à stupid face. Tu te demandas ce qu’elle avait bien pu lui offrir. Ce n’était pas de l’alcool, ça n’en avait pas la forme. Tu regardas finalement vers Aloisia voyant qu’elle te jetait un regard complice. Visiblement, le cadeau allait te faire marrer. Tu redescendis les yeux vers le paquet, curieux de voir ce qu’elle lui avait acheté. Tu n’avais pas dit grand-chose sur lui à Aloisia et si ce n’était pas de l’alcool, tu voyais mal de quoi il pouvait s’agir.
Tu avanças la tête pour mieux voir ce qui était enfermé dans le paquet cadeau, les rires d’Aloisia couvrant la musique à tes oreilles. Enfin tu l’aperçus et tu sentis un rire monter dans ta gorge avant qu’il éclate finalement, tes inquiétudes disparaissant pendant de brèves secondes salutaires. Elle lui avait offert un cadeau typiquement écossais en effet. Un kilt. Tu te demandas si c’était la couleur de son clan. Tu n’avais jamais vu son patriarche en porter un, mais tu savais que tu te serais marié en kilt comme le voulait la tradition. Tu avais échappé à ça. Tu regardas la tête d’Aleksei, son expression partagé entre perplexité et surprise. Il ne s’y était pas du tout attendu à celle là. En même temps, vous n’aviez jamais vraiment discuté du fait que les écossais portaient des « jupes ». Tu avais hâte de le voir le porter avec ses jambes poilues parce qu’il allait le mettre et tu allais l’y obliger. Tu espérais juste qu’il ne le porterait pas comme un véritable écossais sans rien en dessous. Non pas besoin de lui mentionner cette coutume, il était capable de l’appliquer rien que par principe. Tu avais eu assez d’émotions pour ce soir. Un frisson te traversa le corps devant cette vision d’horreur. Une image mentale d’Aleksei dansant la kazachok, cette danse si spectaculaire des soldats, en kilt s’imprima ensuite dans ta tête et tu prias pour qu’elle se réalise ce soir. Ça ce serait hilarant. Ce n’était pas exclut que tu pousses le destin sachant de quoi il était capable quand il avait trop bu. Il te suffisait de lui dire que tu ne l’en croyais pas capable pour qu’il décide de te prouver que tu avais tort. Ces russes, ils avaient leur fierté. Tu ne te formalisas même pas de l’explication d’Aloisia. C’était la vérité, l’alcool et les femmes avant tout. Il le reconnaissait volontiers. Tu n’avais jamais pensé à lui offrir un kilt, mais c’était une idée brillante.
Ton rire s’éteint aussitôt que tu vis Aleksei se pencher en avant pour étreindre Aloisia. Il ne faisait rien de mal, les embrassades de cette manière étaient plus que communes ici. Et pourtant, ça t’ennuyait. Toutefois ce n’était rien comparé à ce qu’il lui dit. Tu n’étais même pas sûr qu’Aloisia ait compris en réalité, mais toi tu avais très bien saisi le sens de sa phrase. Tes dents grincèrent si fort que tu fus bénis que la musique soit si sonore. Tu allais finir par avoir des problèmes tellement tu grinçais des dents depuis que tu avais recommencé de fréquenter Aloisia. Il venait de lui dire qu’elle était sexy. Ça surpassait clairement ton renversante. Et surtout il n’avait pas de raison de mentir, pas d’idée cachée lui. Là il abusait. Tu te mordis la langue jusqu’au sang pour t’empêcher de dire quelque chose que tu risquais de regretter par la suite. « А также незначительные. » A défaut de dire que c’était ta fiancée, ce qui n’était pas un argument valable en cet instant puisque c’était faux, elle restait toujours ta responsabilité puisqu’elle n’avait pas sa majorité pendant encore quelques mois. Tu ne plaisantais pas avec ça, surtout quand ça t’arrangeait bien. Ok, Aloisia n’allait peut-être pas apprécier que tu joues au molosse, mais tant pis. Elle était déjà suffisamment mécontente contre toi et surtout stupid face ne l’avait toujours pas relâchée.
Tu vis son regard se tourner vers toi au ralenti et tu savais qu’il verrait immédiatement ton énervement. Tu ne cherchas pas à le cacher, c’était inutile. C’était peut-être ce qu’il avait espéré dès le départ. Qui pouvait savoir ce qui passait dans sa tête de blond ? Tu essayas de décoder son expression, goguenarde et provocatrice. Tu n’allais pas lui donner cette satisfaction. Tu réalisas brutalement que c’était lui qui se comportait comme un crétin, pas toi. Tu repris ton calme lentement, comptant jusqu’à dix dans ta tête avant de parler, un sourire plus de défi aux lèvres. S’il te cherchait, tu n’allais pas reculer. « Вы должны поставить его на. » Oui tu comptais forcer un peu le destin. Tu voulais le voir avec. « Вы не боитесь, я надеюсь. » Vous vous connaissiez par cœur tous les deux. Il était si facile d’utiliser la faiblesse de l’autre pour le pousser à faire quelque chose qu’il rechignait. C’était pour ça que tu cherchais à comprendre la raison de ses agissements. Il y avait tellement d’explications plausibles qui pouvaient fonctionner, son attirance réelle pour ta fausse fiancée, son envie de te rendre jaloux, le fait qu’il soit juste intoxiqué, une envie de rire bien tordue aussi. Dommage qu’il n’ait personne dans sa vie, tu lui aurais rendu la monnaie de sa pièce. Œil pour œil, dent pour dent.
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Ven 18 Avr - 14:26
Octavus & Aloisia
❝New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny❞
C'était la première fois que l'on me regardait de cette manière, comme Octavus et Aleksei avec cette tenue, et j'avais l'impression d'être une toute autre personne. Bien sûr, j'attirais les regards aussi à Poudlard, je plaisais à mes camarades et ces derniers désespéraient de mon manque d'intérêt pour eux. Mais là, c'était totalement différent. Je me sentais bien plus femme que précédemment et même si j'étais gênée, je me sentais aussi très flattée au fond. Ma confiance en moi, qui en avait pris un certain coup dans cette boutique de vêtements, apprécia cette inspection visuelle à peine voilée. Je sentis plus que je ne vis Octavus se tendre à mes côtés et n'osais pas glisser un regard vers lui de peur d'avoir confirmation de cette crainte. Je repensais à son attitude dans la cuisine lorsque je l'avais rejoint, son regard qui avait parcouru de la même façon ma silhouette, surpris de cette vision inattendue. J'aurais aimé qu'il me regarde de cette manière avant notre rupture, même si cela aurait été peut-être plus dur à accepter ensuite. Je n'avais plus rien d'une enfant, aussi bien mentalement que physiquement, et cela faisait des années que l'on avait mis fin à cette partie-là de ma vie. Je devais constamment veiller à mon image, à réfléchir aux conséquences de chacun de mes faits et gestes. La pression de mon nom était permanente et même si elle était moindre à Poudlard, elle substituait. Je me sentais moins épiée mais je ne pouvais pas non plus profiter de la vie avec légèreté comme le faisait mes amis, parce que j'étais l'héritière des Bateson mais plus encore, parce que j'avais été sa fiancée. Et son honneur me tenait particulièrement à cœur. Pourtant ça n'avait pas été suffisant. Je restais la petite fille à qui on l'avait enchaîné malgré tout. Et après ces derniers jours, je me sentais brutalement plus âgée que je ne l'étais réellement.
Le cadeau fut l'occasion rêvée de sortir de cette pente glissante et alors que le jeune russe l'ouvrait, je voyais mon faux-fiancé sortir de son mutisme pour espérer voir ce que c'était. Je ne lui avais rien dit à lui non plus, préférant que ce soit une surprise pour les deux. À peine Aleksei commença à comprendre ce que c'était qu'un rire me prit sans que je ne puisse le contrôler. S'en suivit celui d'Octavus qui finit de me rassurer mais ne m'aida absolument pas à retrouver mon calme. De toute évidence, il appréciait également l'attention et je me doutais bien que ce serait une bonne occasion pour lui de se moquer un peu de son ami. Je me mordis la langue pour ne pas repartir en fou rire lorsque les yeux bleus d'Aleksei me fixèrent, totalement perdu face à ce présent. Il mit un temps à réagir après mes explications mais finalement, ses lèvres s'étirèrent en un sourire et il sembla bien amusé lui aussi par le geste. Il continuait de tenir le vêtement devant ses hanches et je me demandais s'il oserait le passer ce soir. Avec l'humour qu'il avait, je l'imaginais parfaitement capable de l'enfiler et je pourrais toujours prétexter être vexée s'il ne le faisait pas. Il ne voudrait certainement pas me froisser. Bien au contraire, Aleksei semblait même vouloir me faire comprendre à quel point ça le touchait. Ses bras vinrent m'encercler pour m'étreindre alors qu'il tenait toujours le kilt d'une main et instantanément, je retenais mon souffle, gênée par cette promiscuité. En d'autres circonstances, cela ne m'aurait pas dérangé, je n'étais pas très tactile mais je n'évitais pas non plus chaque contact physique. Dès qu'il me prit dans ses bras, je repensais aux remarques d'Octavus, à son expression chagrinée lorsqu'il m'avait déclaré que j'avais conquis le blondinet. Je ne voulais pas jeter de l'huile sur le feu. Et même s'il ne réagit pas, ne nous poussant pas à nous séparer, je sentis que cela ne lui plaisait pas des masses.
Lorsqu'il me prit à bout de bras, comme pour me forcer à le regarder et ainsi croire ses mots, je n'étais pas des plus à l'aise. Je compris juste qu'il me remerciait, la seconde partie, je n'étais pas certaine de l'avoir bien traduis. C'était un compliment sur mon physique mais le terme auquel je pensais ne pouvait pas être celui qu'il avait employé. Si c'était bien ça, Octavus n'allait pas apprécier. Je cherchais confirmation dans son regard mais il ne me regardait absolument pas. Ses yeux étaient rivés sur le visage de son ami et je sentais qu'il tentait de se maîtriser. Sa mâchoire était tendue, ses pupilles assombries. Il n'était pas dans un état approchant celui dans lequel je l'avais poussé dans cette ruelle de Pré-au-Lard, mais il n'en menait tout de même pas large. Contrairement à Aleksei qui lui le regardait tranquillement. Je me demandais s'il avait même conscience de ce qu'il provoquait. Et si oui, pourquoi continuait-il d'agir de cette manière. Il mit une seconde à répondre et moi, bien trois autres à comprendre sa réplique. Je levais les yeux au ciel, scellant mes lèvres pour ne pas laisser sortir cette indignation que je ressentais soudainement. Vraiment, c'était tout ce qu'il trouvait à dire ? J'avais bien eu raison, ce n'était pas de la jalousie. Il se contentait juste d'assurer ma vertu et vu combien ça lui tenait à coeur, j'allais finir sûrement vieille fille. Il était toujours poussé par ces obligations qu'il ressentait à mon égard. Il ne répondit pas que j'étais fiancée, même si ce n'était pas vrai, ou qu'il vaudrait mieux pour le russe de ne pas me toucher. Non, il préférait poser la barrière de l'âge, celle qu'il utilisait à chaque fois qu'un problème lui faisait obstacle. Je me demandais bien quelle excuse il pourra avancer dans moins de quatre mois, parce qu'une fois majeure, ça n'aura plus aucun sens. Même si je savais bien que d'ici-là, je ne serais plus que le cadet de ses soucis.
Aleksei roula des yeux avant de me lancer un clin d’œil et j’adoucis mes traits, toujours en colère face à cette réflexion néanmoins. Contrairement à mon «futur époux», ça ne semblait pas le déranger plus que ça, sans venir affirmer qu'il envisageait la possibilité de quoi que ce soit bien sûr. Notre hôte ne répondit rien, se contentant d'observer d'un air goguenard son ami qui finit par se détendre et même par sourire. Il avait retrouvé le contrôle et se lançait déjà dans une autre conversation. Je faisais un effort pour comprendre mais la musique couvrait beaucoup leurs voix ce qui n'aidait pas. Ça n'avait pas l'air particulièrement de m'inclure, je savais juste que c'était en rapport avec le kilt. Sûrement qu'ils discutaient du fait de le porter ou pas. Je tournais la tête et repérais un endroit où était entreposé les manteaux et les sacs. Je m'y dirigeais sans même y réfléchir pour y laisser ma pochette, ne prenant qu'un instant pour regarder dans mon petit miroir si mon rouge à lèvres tenait ses promesses de longue durée. Il ne s'étaient écoulées que quelques secondes mais quand je me retournais à nouveau pour les rejoindre, je fus coupée dans mon élan par une vision bien surprenante. Une magnifique brune me passa devant, mais ce n'était pas sa beauté qui m'interpella. Non, c'était le fait que son visage avait été mien pendant quelques heures il y avait des semaines de cela. J'étais tétanisée et mon esprit ne pouvait pas accepter cette information. Mon visage était à la soirée du meilleur ami d'Octavus. Et ça n'allait pas s'arrêter là. Mon visage se jetait dans les bras de mon Octavus avec une exclamation totalement ravie qui ne laissait aucun soupçon possible. Ils se connaissaient. Et ils se connaissaient même plutôt bien. Je regardais la scène à distance, complètement estomaquée. Ce n'était pas possible. Il n'avait tout de même pas osé me donner l'apparence d'une fille qu'il avait fréquentait ? Il n'y avait pas d'autres possibilités vu combien ils semblaient tous deux heureux de se revoir. Elle accorda aussi une étreinte à Aleksei mais visiblement, elle était plus intéressée par s'enquérir du grand brun. Bien évidemment.
Je cherchais à capter le regard d'Octavus, peut-être inconsciemment à la recherche d'une réponse alors que j'étais toujours figée sur place, ballottée entre les corps qui continuaient de passer autour de moi. Et lorsque ses yeux accrochèrent enfin les miens, je ne cachais rien de mon étonnement et de mon trouble. J'étais tiraillée entre deux envies : le planter là, prendre mes affaires et partir d'ici, loin de lui avant d'exploser et de commettre un impair, ou bien les rejoindre et montrer à cette brunette que j'étais là et qu'il ne valait mieux pas qu'elle s'approche de trop près. Aucune de ces deux options n'étaient vraiment satisfaisantes, je ne pouvais pas revenir sur ma parole et mettre en jeu sa liberté, et il n'était plus à moi, je n'étais plus rien à ses yeux. Pourtant je choisis la deuxième possibilité. Je refermais mon visage, laissant de côté cette nouvelle douleur, pour marcher d'un pas assuré et claquant jusqu'au petit groupe. Et quand je fus assez proche pour être visible, j'affichais un sourire radieux, un brun provocateur, sur mes lèvres. Je me blottis contre Octavus, ma main gauche se posant sur sa poitrine dans un geste possessif qui mettait clairement en valeur la bague qui ornait mon doigt. Il avait voulu que je la porte alors autant la montrer maintenant que c'était fait. Je n'avais pas été aussi proche de lui depuis longtemps, même au ministère nous avions conservé une certaine distance de sécurité. Au diable la sécurité, je n'étais pas prête à le laisser totalement partir, pas ce soir en tout cas.
«- Привет, я думаю, что мы не были представлены. Aloisia, невеста Octavus. »
Je plantais mon regard dans celui de la brune, évitant soigneusement celui dudit fiancé mais aussi de son meilleur ami qui semblait particulièrement amusé et ravi de ma réaction, comme s'il venait d'avoir la confirmation d'une théorie, sans que je ne le comprenne vraiment. Je jouais mon rôle, voilà tout et rien d'autre.
Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Ven 18 Avr - 20:29
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
Tu avais l’air d’être un vrai roquet avec Aloisia. Personne n’était dupe. Tu préférais qu’ils se méprennent sur tes intentions véritables et la motivation derrière tes répliques acides. Ce n’était causé que par ton envie de la protéger et rien d’autre évidemment. Tu aperçus Aloisia rouler des yeux après que tu aies utilisé ton argument foireux, mais elle ne chercha pas à répliquer. Il était vrai qu’il ne restait pas très longtemps avant qu’elle soit majeure, mais il resterait l’excuse de ses parents. Si jamais elle se compromettait avant le mariage, elle serait bien embêtée. Tant qu’elle était avec toi ici, tu étais responsable d’elle et il était hors de question que quelque chose que tu désapprouvais se passe. La réplique n’eut pas le même effet sur Aleksei. Tu montras les dents quand il lui fit un clin d’œil. Tu savais bien qu’il ne donnait pas dans le détournement de mineur, mais néanmoins avec l’alcool et le comportement réceptif d’Aloisia, rien n’était moins sûr. Tu avais envie de lui faire ravaler ses certitudes. Il aurait dû être de ton côté au lieu de te mettre sur la brèche. Bien sûr, il n’avait pas la moindre idée que tu étais déjà devenu violent une fois. Il ne t’avait jamais vu poussé à bout. Tu n’avais pas envie de gâcher la soirée du nouvel an en provoquant une bagarre même si l’envie de manquait pas. Tu étais presque tenté de lâcher que tu avais tenté d’étrangler Aloisia juste pour que son regard passe d’amusé à effrayé. Cela dit, il risquait de te frapper si tu avais ça. Tu l’aurais mérité. Si Aloisia avait parlé, on t’aurait rendu la monnaie de ta pièce, ça ne faisait aucun doute. Tu te serais volontiers laissé corriger par culpabilité. Tu tentas de te reprendre, orientant la conversation sur l’amusement histoire de ne pas plomber la soirée. Tu aperçus vaguement Aloisia s’éloigner de votre duo alors que tu continuais de le provoquer pour le pousser à enfiler le kilt, de préférence pour le moment ou vous iriez en club.
« Готовы ли вы к этому или нет? » Tu lui lançais un défi, il n’allait pas reculer. Aleksei te répondit du tac au tac que si tu osais embrasser ta fausse fiancée en public alors il mettrait le kilt. Et comme il était persuadé que ça n’arriverait pas, il ne le porterait pas. Tu pris une moue boudeuse. « Небольшой игрок. » Tu réattaquerais plus tard. Il finirait bien par craquer. Il n’était tout simplement pas assez intoxiqué pour le moment. Toute pensée sur le kilt s’évanouit alors que la brune que tu avais aperçue tout à l’heure avec Tatyana se retournait, un sourire superbe sur le visage. Tu n’arrivais pas à le croire. Tu sentis tes lèvres s’étirer. Aleksandra. Tu jetas un regard incrédule à Aleksei. Tu ne pensais pas qu’elle serait ici ce soir. Elle t’avait confirmé qu’elle ne pourrait pas être là. Il te semblait qu’elle devait passer le nouvel an en compagnie de son petit ami pour compenser les fêtes de noël qui avaient eu lieu chez les Solokov. Étrange… Tu te demandas bêtement si c’était sa curiosité envers Aloisia qui l’avait fait changer d’avis. Mais ça n’expliquait pas l’absence de son double. Aleksei aurait trouvé le temps de te dire s’il était arrivé quelque chose à leur couple. Quelle ironie ce serait que leurs fiançailles respectives prennent fin plus ou moins en même temps. Mais tu n’allais pas te poser plus de questions. Tu étais ravi de la revoir, surtout en ces circonstances. La dernière fois que vous vous étiez vus, tu expliquais que tu comptais donner une chance à Aloisia et aujourd’hui, tu ne faisais plus que jouer la comédie. Au final, tu avais toujours menti, mais maintenant elle était au courant de ton mensonge. Tu te demandas si Aleksei avait dit à Alex que vous n’étiez plus fiancés. Tu en oublias totalement qu’Aloisia allait remarquer que son visage d’emprunt était dans la pièce alors que tu prenais Alex dans tes bras, la soulevant en riant. Elle était un peu comme ta petite sœur à toi aussi après tout ce temps. Tu l’avais toujours connue, énervante gamine qui cherchait à vous suivre dans toutes vos aventures puis véritable amie en grandissant.
Tu finis par la reposer à terre et elle se pencha vers stupid face pour lui donner rapidement un câlin avant de reporter son attention sur toi. « Что ты здесь делаешь? Я думал, ты не мог присутствовать. » Tu n’avais pas pu t’empêcher de demander. Tu tuerais son copain à mains nues sur jamais il venait de la laisser tomber. Tu t’estimas heureux qu’Aloisia soit fille unique, sinon tu aurais sans doute eu droit au même traitement. « разочарованы меня видеть? Так где же ваша знаменитая подруга? » Ou était Aloisia ? Pas très loin très certainement. Mais tu n’avais pas envie de parler d’elle pour le moment. Apparemment Aleksandra ne savait pas que tu avais annulé ces fiançailles. Tu ne te sentais pas le courage de lui dire à elle aussi. Elle te frapperait certainement d’avoir osé faire ça durant cette période de l’année. Tu lui répliquas du tac au tac. « Где ваш? » Tu sentis un regard pesant te transpercer la silhouette et tourna lentement les yeux vers la source. Tu t’en étais un peu douté. Aloisia toutes questions dehors semblait avoir remarqué la ressemblance. Oups ? Tu n’avais réellement pas pensé qu’elle serait ici ce soir, sinon tu aurais évidemment averti Aloisia. Une petite partie de toi se gorgeait du fait que les rôles étaient maintenant inversés et qu’elle voyait l’effet que tu avais ressenti quand Aleksei avait posé les mains sur elle. Ce n’était que justice. Pourtant contrairement à toi, Aloisia n’hésiterait pas une seconde à réagir de manière beaucoup plus démonstrative que toi. Tu pensas qu’elle risquait de sortir d’ici en trombe séance tenante ou alors faire une scène. Cette dernière possibilité avait 50% de chance de se réaliser. Tu fus soulagé au moins pour Alex quand celle-ci te répondit. « Он присоединится ко мне в полночь. » Il devait simplement faire la fête avec ses amis d’abord.
Tu croisas finalement le regard d’Aloisia, restant insondable. Tu sentis un sourire commencer d’étirer tes lèvres et tu détournas finalement les yeux d’elle avant qu’elle imagine que tu te moquais d’elle. C’était juste que la situation ne pouvait pas être plus ridicule. Il aurait été facile de s’imaginer des choses. Aloisia n’allait quand même pas s’imaginer qu’Alex était une ancienne conquête, si ? Tu étais d’humeur à jouer avec le feu, peut-être pour vérifier si elle était vraiment amoureuse de toi et jalouse. Tu pouvais comprendre qu’elle ensorcelle Murdoch, c’était une élève et étant donné que tu n’avais eu de cesse d’utiliser l’argument qu’elle était trop jeune. Mais tu avais du mal à croire qu’elle puisse être jalouse d’une femme adulte, surtout maintenant que vous n’étiez plus fiancés. Enfin, c’était peut-être comme toi. Tu n’aimais pas vraiment qu’elle se colle à d’autres hommes et pourtant, tu n’étais pas amoureux d’elle pour autant. Tu te penchas vers Alex, conscient de jouer avec le feu sans pouvoir t’empêcher de le faire, et lui glissa à l’oreille d’une voix amusée « что-то мне подсказывает, вы скоро увидите, Aloisia. » Effectivement, elle était en train de revenir vers toi au pas de charge. Jalouse ? Tu ne cachas pas ton expression éberluée quand Aloisia se blottit contre toi, une main posée de manière possessive sur ton torse avant que cela tourne à l’amusement. Ton bras s’ôta automatiquement d’entre vous pour le passer sur ses épaules, pour une question de confort personnel uniquement. Soit elle prenait son rôle très au sérieux, soit elle n’aimait pas vraiment que tu discutes avec d’autres femmes. Tu n’eus même pas le temps d’ouvrir la bouche qu’Aloisia se présentait déjà, mettant bien en avant, si la bague n’avait pas été suffisamment évocatrice, le fait que c’était ta fiancée. Alex sourit d’une manière avenante, mais tu détectais son amusement devant le show de ta fiancée. Tu avais l’impression d’être dans un combat de catch à sens unique. Tes yeux verts glissèrent vers Aleksei qui semblait mort de rire intérieurement. Apparemment, il s’amusait juste à voir mettre en mauvaise posture tous les deux et rien d’autre. « Я много слышал о вас Aloisia. Меня, Александра. »
Tu baissas les yeux vers la tête rousse située à côté de la tienne, te demandant si elle pouvait sentir ton envie de rire puisqu’elle avait posé la main sur ta poitrine. Le fait que ce soit la main qui portait la fausse bague de fiançailles n’échappa à personne. Tu aperçus Aleksei la fixer rapidement, avec une expression qui semblait indiquer qu’il venait de gagner le gros lot. Tu ne voyais vraiment pas pourquoi. Ce n’était que pour assurer votre couverture. Tu te demandas à quel moment l’un de vous allait dire à Aloisia que c’était la sœur d’Aleksei. Après un silence légèrement long, trois d’entre vous amusés et une autre légèrement sur la défensive, Alex rajouta finalement : « сестренка Алексей. » Elle envoya un coup de poing dans l’épaule de stupid face ce qui te fit glousser. Aleksandra ne s’était jamais laissé diriger par son grand frère. Elle n’avait toutefois pas dit qu’elle était déjà en couple et ça ne semblait pas nécessaire de le préciser. Aleksei se retourna une nouvelle fois vers le bar, sa baguette en main et quatre verres lévitèrent au centre de votre groupe. Tu aurais du t’en douter. Tu en attrapas un avec ta main libre. Levant le verre en signe de toast, vos voix s’écrièrent à l’unisson « здоровье ! » Deux verres en moins de quinze minutes, ça commençait fort.
Invité
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Ven 18 Avr - 22:07
Octavus & Aloisia
❝New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny❞
À croire que dès que je m'éloignais une seconde, il trouvait le moyen de me remplacer. L'attraction indéniable des femmes envers mon faux-fiancé ne me confortait que davantage dans la certitude que j'avais de n'avoir jamais eu mes chances au fond. J'étais bien loin de pouvoir rivaliser avec tout le reste de la gente féminine. La belle brune lui sauta dans les bras et il l'enserra si fort qu'il parvint à la soulever de terre, visiblement bien heureux de la voir. Je ne pouvais pas m'empêcher de me faire la réflexion que moi, jamais il ne m'avait étreint de la sorte. Et il ne m'avait jamais non plus gratifié de cette expression de bonheur pur et simple. Ce n'était que des détails qui venaient écorcher un peu plus ma blessure encore ouverte, si c'était possible. Alors voilà comment était Octavus avec les gens qu'il aimait vraiment. Moi qui le pensait assez réservé, incapable de profusion de joie aussi excentrique, j'avais visiblement tout faux. Ce n'était qu'un traitement spécial qu'il me réservait toute entière et comme une idiote, je ne le comprenais que maintenant qu'il était si proche d'une autre. Savoir qu'en plus, il en avait profité pour me donner ses traits lorsqu'il avait eu l'occasion de faire disparaître mon visage n'arrangeait pas les choses. J'avais envie de passer mes doigts sur ma peau pour m'assurer qu'il ne restait plus rien de ce physique qui n'était pas le mien, mais qui semblait lui plaire bien plus à lui. Et après il se permettait d'éprouver de la colère lorsque, son meilleur ami, que je ne connaissais que depuis deux heures à tout casser, m'approchait de trop près. Lui ne se gênait clairement pas pour moi et même si à ma différence, il la connaissait, j'avais essayé de tenir mes distances avec le jeune russe, pour lui, parce que je savais que ça le dérangerait. Soit il n'accordait aucune importance à mes sentiments, soit il m'imaginait dénué de cœur ou bien plus forte que je ne l'étais. Ses yeux accrochèrent les miens et je ne cachais rien de ma surprise et de mon trouble. Il ne m'accorda qu'un instant d'observation avant de reprendre sa conversation, un fin sourire amusé sur les lèvres. À croire que me voir aussi torturée l'amusait. Je ne le comprenais définitivement pas finalement.
Je me repris tant bien que mal pour les rejoindre et alors que j'approchais, il se pencha vers la jeune femme pour lui glisser quelques mots à l'oreille. Je sentis mon sang pulser dans mes veines rageusement, j'avais l'impression qu'il n'agissait ainsi que par pure provocation, pour me montrer qu'il savait où appuyer pour me faire mal. J'arrivais à leur hauteur, m'approchant d'Octavus bien plus que précédemment. J'avais beau lui en vouloir en partie, j'étais incapable de contrôler la femme jalouse en moi. Et puis, il voulait que nous jouions au couple amoureux et heureux, non ? Il n'allait pas m'en vouloir d'obéir à ses ordres non plus. Je me présentais en laissant de côté ma colère et mes craintes, avec une voix aussi neutre que je le pouvais. La belle brune me souriait et j'essayais de faire taire la voix en moi qui me disait qu'en plus d'être indéniablement jolie, elle semblait adorable. Elle me répondit qu'elle avait déjà entendu parler de moi et ça, c'était une totale surprise. J'aurais aimé prendre Octavus à part, lui demander clairement ce que tout cela signifiait, mais je ne le pouvais pas. Elle s'appelait Aleksandra et si les conditions étaient autres, j'aurais certainement adoré faire plus ample connaissance. Tous les trois me regardaient d'un air amusé alors que le silence s'installait. Ça ne calmait en rien ma colère. Ma main tremblait sur le torse de mon ex-fiancé et je sentais qu'il tentait tant bien que mal de réprimer une envie de rire. C'était un fait commun aux trois, ils avaient envie de se moquer, et de se moquer de moi. Ce fut elle qui brisa le silence, m'avouant qu'elle était la sœur d'Aleksei. Je la regardais, la bouche entrouverte de surprise alors que je fixais ensuite le brun à mes côtés. Il ne pouvait pas être sérieux. Il avait été si proche... de la sœur de son meilleur ami ? Et il n'avait pas semblé bon de me prévenir avant ? Je laissais retomber la main sur son torse le long de ma hanche tout contre la sienne et serrait le point pour ne pas exploser. En plus de me sentir totalement idiote, je me sentais aussi clairement de trop.
«- Ваш брат действительно смешно, вам повезет, чтобы иметь его. »
Je ne savais pas trop quoi répondre, il aurait été très impoli de déclarer que contrairement à ce qu'elle me disait je n'avais jamais entendu parler d'elle pour ma part. Même si je ressentais de la jalousie à son encontre, la détester semblait impossible pour le moment. Et puis, ce n'était pas faux. Aleksei avait l'air d'être quelqu'un de bien, sa sœur avait de la chance. J'aurais aimé avoir un frère. Ou à défaut, avoir quelqu'un. Être ici me faisait me rendre compte à quel point Octavus était plus entouré que je ne le pensais, me rappelant ainsi ma propre solitude. Moi, je n'avais eu que lui pendant douze ans. Je n'avais pas vraiment de famille, et la peu que j'avais n'était pas à envier. Et je n'avais jamais pu me faire de réels amis parce qu'il y avait toujours cette barrière entre nous qu'ils ne pouvaient comprendre. J'avais trop de responsabilités, on attendait trop de moi pour mon âge. Maintenant que j'avais perdu le seul être vers qui mon existence toute entière était tournée, je ne savais pas trop ce qu'il allait m'attendre. Je n'avais personne. Je ne touchais plus Octavus même si je restais à ses côtés. Jouer la comédie pour sa liberté valait le coup, c'était juste difficile d'être celle qui en faisait les frais. Encore là, j'étais la seule à ne pas comprendre parce que je ne faisais pas partie de ce monde-là.
La vodka vola tranquillement vers nous et je m'emparais d'une verre, l'avalant sans aucune hésitation alors qu'ils trinquaient joyeusement. Effectivement, le débit en boisson était vraiment rapide chez Aleksei. La seconde vodka passa tout aussi bien que la première, sûrement parce qu'elle était amplement nécessaire et tant pis pour les apparences. Je sentis un voile de tristesse s'emparer de mon visage en repensant à tout ça et détournais le regard à l'opposé d'Aleksei lorsque je remarquais que ce dernier me fixait. Il mettrait sûrement mes yeux brillants sur le compte de l'alcool. Mais le jeune russe était décidément là où l'on ne l'attendait pas. Il reposa son verre, me prit le mien des mains, déclarant qu'il m'emmenait danser dans un anglais très marqué par son accent. Sans attendre, il s'empara de ma main et me traîna jusqu'à la piste de danse avec une facilité déconcertante. Le fait est qu'avec la surprise, je n'avais pas pu faire autre chose que me laissait tirer de la sorte. Je finissais au milieu du salon et il se posta devant moi, bougeant les bras à contretemps, faisant parfois semblant de jouer d'un instrument. Après un moment passé à le regarder complètement estomaquée, je finissais par éclater de rire franchement. Il prit de nouveau ma main et me fit tourner comme si nous dansions sur un vieux rock alors que la musique de s'y prêtait pas du tout. Je sentais l'alcool faire son chemin en moi et c'était beaucoup plus facile de se laisser aller, d'oublier tout ce qui me tracassait. Je ne pensais même pas que laisser Octavus avec la belle Aleksandra pourrait être dangereux. Pendant ces quelques minutes, je me défoulais, oubliant de jouer à la poupée parfaite, à la fausse fiancée.
«- C'est difficile n'est-ce pas ? »
Il s'était arrêté de danser et me souriait d'un air presque compatissant. Aleksei n'était décidément pas le genre d'homme à être là où on l'attendait. Il me regardait sans rire, sans charme, avec une honnêteté nouvelle et j'eus l'impression de revenir à vendredi dernier, dans cette rue enneigée. Lorsqu'il était venu à mon aide et avait compris tout ce que je ressentais sans rien me demander. Ses yeux me disaient qu'il savait tout, tout ce que je ne disais pas, aux autres comme à Octavus. Que j'avais beau jouer le jeu, il savait que je n'en menais pas large. Il était incroyablement perspicace. Ou alors, j'étais encore moins bonne comédienne que je ne le pensais. Je me contentais d'hocher la tête pour acquiescer, ne compris pas cependant pourquoi il eut l'air si soulagé, comme si cela venait confirmer ses espoirs. Je remarquais que je m'étais également arrêtée au milieu de la piste de danse et lui lançais un regard confus. Je n'avais absolument pas eu l'intention de me livrer de cette manière. Ce n'était même pas envisageable. Je lui souris du mieux que je le pouvais en me remettant à danser, sans lui cette fois, seule ou alors, parfois entraînée par les autres invités qui avaient l'air déjà bien plus amochés que je ne l'étais. Je n'avais pas envie de m'attarder dans ce moment de confession, si je me relâchais, je n'étais pas certaine de pouvoir me remettre dans mon rôle par la suite.
Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Sam 19 Avr - 16:23
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
Agir de façon aussi complice avec une fille qu’Aloisia ne connaissait pas et à qui tu avais donné son visage n’avait pas été ta meilleure course d’action. Pourtant, vu sa réaction, ça en valait la peine. Elle n’aurait sans doute pas été aussi tactile autrement. Non pas que c’était important qu’elle le soit, sauf pour votre couverture. Mais elle semblait jalouse. Tu aurais peut-être dû mentionner qu’Aleksei avait une sœur ou que tu avais un certain nombre d’amies féminines. Elles n’étaient rien d’autre que des amies. Tu les estimais trop pour briser une amitié pour une histoire d’un soir. Aloisia n’avait rien à craindre, si tu avais dû avoir une relation avec Alex, cela aurait eu lieu depuis bien longtemps vu que vous vous connaissiez depuis l’âge de douze ans et il n’y avait jamais eu la moindre attirance entre vous. Enfin, tu ne l’aurais sans doute pas dit comme ça. A travers les battements de ton cœur et ta respiration, tu te demandais si tu ne percevais pas les tremblements de ta fiancée. Était-elle en colère ? Tu ne savais vraiment pas t’y prendre avec elle. Chaque chose positive était immédiatement suivie de multiples faux pas. Cela prouvait bien que vous n’étiez pas du tout fait pour être ensembles tous les deux. Tu avais eu raison de stopper la course des évènements avant que le mariage ne vous emprisonne définitivement dans cette routine de disputes. Les divorces n’étaient pas communs dans le monde magique et encore moins entre sangs pur, cela équivalait à accepter de devenir un paria.
Après un silence complice qui ne fit qu’exclure Aloisia, tu t’en rendis compte un peu tard, l’annonce qu’Alex était la sœur d’Aleksei fut une surprise. Tu espérais qu’elle comprenait mieux maintenant que rien n’était arrivé entre vous. Sinon, son frère t’aurait fait la peau. Aloisia ressemblait à un poisson hors de l’eau. De tout ce qui avait pu lui passer par la tête, cette option là n’avait pas été envisagée apparemment. Tu croisas son regard étonné. Tu ne voyais pas exactement ce qu’il y avait de mal. Alex était comme une petite sœur rien d’autre. Certes, tu aurais sans doute dû l’aborder dans tes conversations, mais tu avais jugé préférable de ne pas mettre de l’huile sur le feu en parlant de tes amies femmes en Russie. Elle était déjà suffisamment énervée quand Murdoch et co te collaient au château. En plus, tu n’avais vraiment pas pensé qu’elles se croiseraient. Il faudrait sans doute que tu lui présentes Tatyana avant qu’elle ne s’imagine qu’il s’agissait d’une de tes anciennes conquêtes. Sa main quitta ton torse et tu te sentis vide. Les choses se seraient sans doute passées de manière tout autre si Kristof avait été présent aux côtés d’Alex. Le hasard aimait bien t’utiliser comme un pantin. La rousse finit par retrouver suffisamment ses esprits pour faire un compliment. La brune sourit d’une manière amusée, la remerciant d’un signe de tête avant de répliquer de manière taquine :
« Алексей смешно? Я не говорил с тем же лицом. » Elle lui tira la langue et stupid face se contenta de rouler des yeux, mimant un faux rire. Si Aloisia les revoyait par la suite, elle se rendrait compte que ce n’était pas un jeu, ils se comportaient toujours comme ça. C’était dans ses moments là quand ils se chamaillaient sans cesse que tu regrettais d’avoir été fils unique. La présence d’un autre enfant dans le manoir aurait rendu ton existence plus agréable. Tu aurais vraiment aimé avoir la chance de partager une telle complicité avec quelqu’un. Bien sûr, si tu avais eu un frère ou une sœur, vous vous seriez sans doute rendus dingues enfants, mais maintenant tu te rendais compte à quel point c’était important. Aleksandra était un peu comme ta petite sœur d’adoption. Tu te doutais qu’Aloisia devait avoir des pensées similaires. Au moins, tu avais eu la chance d’avoir une mère aimante pour compenser le côté manipulateur de ton père. Elle n’avait eu personne, des parents qui la voyaient comme un moyen d’asseoir le prestige de sa famille et un fiancé absent qui la voyait comme un boulet plus que comme une partenaire potentielle. Tu étais suffisamment égoïste pour ne pas regretter de t’être comporté de cette façon.
Le décalage d’âge allait forcément finir par se sentir. Tous les gens présents ce soir avaient plus ou moins la trentaine. Ils travaillaient et ils avaient déjà leur vie. Tu n’avais pas pensé à quel point ça pouvait être inconfortable de débarquer dans un monde différent avec des inconnus qui avaient déjà vécus bon nombre d’aventure alors qu’elle n’était même pas encore sortie de l’école. L’issue allait forcément se présenter à un moment ou à un autre. Contrairement au bal, les gens s’intéressaient réellement à Aloisia et allaient lui poser des questions sur ce qu’elle faisait et ses aspirations. Un nouveau toast interrompit tes inquiétudes et une fois l’alcool descendant tranquillement le long de ton œsophage, tu te sentis plus serein. Tu fus surpris qu’Aleksei emmène Aloisia danser, mais ce n’était peut-être pas plus mal. Il valait mieux qu’il lui parle un peu. Au moins, lui ne ferait pas de faux pas contrairement à toi.
Tu n’étais pas fâché d’avoir un moment avec Aleksandra pour discuter un peu des derniers développements. « Ваша подруга ревнует. Я так понимаю, ты не сказала ему, кто я такой. » Tu lui fis un petit sourire d’excuse, mais elle ne semblait pas se formaliser de ne pas avoir été mentionnée dans vos conversations. « Я использовал ваше лицо, когда мы уехали. » A l’entente de tes mots, elle te jeta un regard troublé. Elle savait évidemment que c’était ton élève en Angleterre, mais devait sans doute se demander pourquoi son visage en particulier. Il fallait avouer que pris hors contexte, ça pouvait sembler ambigüe. « В следующий раз, выберите незнакомца. Теперь я понимаю, почему она казалась ревновать. » En même temps, si elle n’était pas venue ce soir, tout malaise aurait été évité. Tu devais admettre que tu avais fait une erreur, mais très franchement sur le moment, ça t’avait semblé être la meilleure solution. Aleksandra passait plus inaperçue qu’une grande blonde d’1m80 comme Tatyana. Comme tu t’en étais douté, elle commenta ensuite la bague, ta félicitant sur ton choix. Tu eus un sourire un peu tendu. Tu hésitais à lui avouer la vérité. Tu la considérais comme un membre à part entière de ta famille, ta vraie famille celle que tu avais choisi et pas celle qu’on t’avait imposé à la naissance. Tes yeux tournèrent vers Aleksei et Aloisia. Tu ne savais plus à quoi il jouait. Il ne semblait pas avoir envie de la draguer à l’heure actuelle, peut-être parce que sa sœur était présente ou alors parce que ta réplique sur son âge avait fonctionné. Tu t’étais tourné vers eux inconsciemment, Aleksandra te tenant compagnie. Les mots sortirent de ta bouche si facilement que tu en étais presque étonné alors que le couple s’arrêtait au centre de la piste, happé par le mouvement des autres danseurs. « Я сломал нашу помолвку. Я хотел защитить. » Tu faisais un bien piètre job, mais il ne suffisait pas de juger sur le court terme. C’est sur le long terme que tu avais basé ta décision, sur votre long terme personnel. La brune à tes côtés garda le silence et tu pensas qu’elle n’allait rien dire avant qu’elle se décide finalement à ouvrir la bouche. « Когда я смотрю на вас, я не вижу ничего, кроме боли. На каждой стороне. » Elle ne te demanda pas si tu l’aimais. Tu n’aurais pas su quoi répondre de toute façon. Tu ne la détestais pas à défaut d’autre chose.
Tu te demandas de quoi les deux A pouvaient bien discuter sur la piste de danse. Le moment semblait étrangement solennel pour une fête de nouvel an. Tu te sentais menacé sans l’être vraiment. C’était bizarre comme sensation. Aleksei essayait juste de se montrer sympathique même s’il avait une façon étrange de le montrer. Il avait une petite sœur, il devait se rappeler des affres de la jeunesse et savait le gérer bien mieux que tu ne le ferais jamais. Une fois la barrière élève-professeur effacée, tu n’étais qu’un adulte paumé, handicapé des rapports humains. L’instant d’après, Aleksei revenait vers vous deux, laissant Aloisia danser seule. Tu te mordis la lèvre, incapable de bouger de ta place. Tu devais la laisser respirer, la laisser s’envoler. C’était primordial. Tu n’avais pas envie qu’Aleksei joue les intermédiaires entre vous, ce n’était pas son rôle et tu étais assez grand pour gérer les problèmes que tu créais. Tu te décidas enfin à bouger, ta veste commençant de te donner vraiment chaud. Tu te dirigeas vers les manteaux et l’ôta, l’atmosphère fiévreuse te donnant envie de prendre l’air. Tu te décidas finalement à saluer Tatyana et d’autres amis. Tu les saluas rapidement, discutant des dernières nouvelles avant de chercher de nouveau le calme. Le frère et la sœur étaient partis sur la piste et tu les rejoignis, te mêlant aux corps, les cheveux roux d’Aloisia formant le centre de gravité des danseurs. Danser te permettait d’arrêter de réfléchir. Tu te sentais libéré. La rousse ne dansa pas seule très longtemps, un homme que tu connaissais de vue la rejoignit assez rapidement et leur vue t’attrista autant qu’elle te conforta dans ton idée que tu avais agi pour le mieux. C’était le genre de mari qu’elle méritait, pas un gars comme toi. Tu attrapas la main de la cavalière la plus proche de toi et l’entraînas dans une salsa improvisée. Tu te punissais autant que tu la punissais elle avec ce jeu de dupes, mais tant pis.
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Sam 19 Avr - 21:34
Octavus & Aloisia
❝New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny❞
Je ne savais pas quoi penser du fait qu'Aleksandra était la sœur d'Aleksei. Je comprenais un peu mieux pourquoi ils étaient si proches et leur joie en se revoyant. Mais ça ne répondait pas à toutes mes questions. Notamment, pourquoi avait-il choisi de m'attribuer son visage à elle. Il aurait pu se baser sur quelqu'un d'autre ou bien même partir sur une totale inconnue. Il en avait profité pour me donner l'apparence de cette femme qui semblait être importante à ses yeux. Avaient-ils eu une relation ? C'était possible, elle était très belle et ils semblaient s'entendre à merveille. Je ne savais pas si j'apprendrais un jour la vérité, si j'oserais au moins lui demander. Je me contentais de les observer, la sœur taquinant le frère, avec une nostalgie difficile à cacher. J'aurais aimé pouvoir être proche de quelqu'un de cette manière. J'appréciais déjà Aleksei du peu que j'avais vu et si sa sœur était le même genre de personne, il m'allait être difficile de la détester. Même si une partie de moi le voulait profondément. La brunette, elle, n'avait de toute évidence aucune animosité à mon égard, bien au contraire. Elle continuait de me sourire de manière avenante après ce silence qui m'avait fait me sentir si exclue. Son frère nous offrit encore des shots de vodka, sûrement une manière de détendre l'atmosphère après cette situation plus qu'inattendue, encore une. Ce ne serait certainement pas la dernière malheureusement, à croire que nous ne vivions que pour ça. J'avais repris une attitude bien moins possessive envers Octavus, me contentant de rester à ses côtés sans pouvoir plus le toucher. Je me sentais stupide d'avoir voulu autant montrer notre pseudo relation de cette manière. Si elle était aussi proche de lui qu'il l'était avec Aleksei, peut-être savait-elle elle aussi la vérité. Qu'il m'avait quitté et que nous ne faisions que jouer la comédie. Si c'était le cas, ça ne faisait qu'accroître le poids toujours plus lourd qui me faisait me sentir de trop. Elle allait me prendre pour cette pauvre fille qui s'accrochait désespérément alors que son ami avait enfin trouvé la force de reprendre sa vie en main. Et même si c'était ce que je devenais un peu au fond, je n'avais pas envie que l'on m'attribue cette étiquette.
Aleksei vit mon trouble avant que je ne parvienne à le lui cacher. En espérant que le brun lui n'avait rien vu. J'étais persuadée que c'était pour cette raison qu'il me traînait jusqu'à cette piste de danse. M'éloigner un peu de tout ça, prendre du recul pour me laisser le temps de digérer. Et je l'en remerciais. Il n'était pas mon ami mais il avait remarqué que ça n'allait pas et avait agi en conséquence. Je regrettais de me dire que ce serait certainement la dernière fois que je le verrais. Octavus avait bien de la chance de l'avoir dans sa vie. Il s'évertua à faire le pitre pour me distraire et c'était tout bonnement impossible de résister à cette envie de rire en le voyant gesticuler de la sorte. Je me détendais enfin et ressentais les vertus de l'alcool faire ses miracles. J'avais du mal à réaliser que je le connaissais vraiment que seulement depuis quelques heures tellement je me sentais à l'aise avec lui, enfin lorsqu'il n'agissait pas de manière incompréhensible quand Octavus était de le coin. J'en oubliais presque qu'il n'était pas là pour moi et que je n'avais pas à me confier à lui. Et c'est pourquoi mon honnêteté face à sa question me déstabilisa. Il ne chercha pas à en savoir plus et déjà je me reprenais, me refermais. Je me laissais entraîner par les autres invités, dansant sans plus lui prêter d'intention. L'instant d'après, il n'était plus là.
Il y avait beaucoup plus de monde qu'à notre arrivée et j'étais incapable de dire depuis combien de temps nous étions là. Je dansais seule au milieu de la foule, sans vraiment réfléchir à quoi que ce soit. Ce n'était pas désagréable de se laissait aller de cette manière. Pour le moment, je n'avais pas envie d'être ni Aloisia, ni sa fausse fiancée. C'était l'avantage minime qu'il y avait d'être une parfaite inconnue aux yeux de tous. Je voyais bien que j'attirais l'attention, entre mes boucles rousses et ma tenue légère, j'étais très loin de la discrétion. La musique me vrillait les tympans et l'ambiance était étouffante et bizarrement cela me détendait. Je n'avais pas envie de rejoindre le petit groupe et certainement qu'ils préféraient se retrouver entre eux pour parler plus librement. Il me fallait le laisser profiter de sa soirée malgré tout, c'était pour lui de toute façon que j'avais accepté de venir. Et je ne savais plus si sa présence m'aidait ou pas. Bien sûr, j'avais envie d'être avec lui je savais que cette envie n'étais malheureusement pas prête de passer. Mais ça n'était plus ma place et même s'il se sentait toujours responsable de moi, je voyais bien qu'il était moins proche. Ce n'était plus que le minimum requis pour que tout se passe bien.
Je me rendis compte peut-être un peu tard qu'un homme s'était rapproché considérablement de moi. Il me regardait fixement et je soutins son regard un instant sans ciller, dénuée de toute expression. Je n'avais aucune envie de lui laisser ne serait-ce que l'ombre d'une chance. Je n'étais pas disponible, enfin en un sens du moins, et certainement pas enclin à me laisser séduire par un parfait inconnu. Il n'en démordit pas pour autant et m'offrit un sourire ravageur qui n'eut pas l'effet escompté. Je me retournais pour ne plus lui faire face. Et mes yeux se posèrent instantanément sur Octavus. Il avait rejoint la piste de danse également et s'était lancé dans une salsa avec une petite blonde, à seulement quelques pas de moi. Encore une fois, mon cœur en prit un coup. Je ne savais pas s'il avait conscience de combien ça me blessait. Ça ne faisait pas une semaine qu'il avait rompu nos fiançailles et si pour lui, tout avait été voué à l'échec dès le début, moi j'y avais vraiment cru. Ça avait représenté bien plus pour moi que pour lui, c'était aussi pour ça que j'en souffrais davantage. Tout aurait été différent si je lui avais avoué mon attachement, enfin, si j'avais réussi à mieux lui montrer. Ou peut-être pas, après tout, il ne me devait plus rien. J'étais restée certainement un moment à les observer et je ne sortais de cette contemplation douloureuse que lorsque le jeune homme posa ses mains sur mes hanches. D'instinct, je voulus les enlever, peut-être même le gifler pour laisser sortir un tant soit peu ma colère. Mais je me ravisais. Après tout, qu'avait-il de mal, ce n'était pas comme si ça lui importait de toute façon.
Je ne le rejetais pas et me remettais à danser, essayant de faire taire cette petite voix qui me demandait d'arrêter ce manège. C'était la première fois que je dansais avec un homme, de cette manière du moins. C'était bien moins protocolaire que les bals au Manoir. Il me força à me retourner pour lui faire face et je l'observais vraiment pour la première fois. Il était grand, les cheveux d'un noir de jais et une barbe de quelques jours parsemait sa peau légèrement brunie. Ma première pensée fut de remarquer qu'il semblait plus âgé qu'Octavus. Objectivement, c'était un bel homme, mais je n'étais pas à l'aise. Je ne le montrais évidemment pas, me forçant à garder une expression neutre et empêchant mes yeux de zieuter vers mon ex-fiancé. C'était me faire plus de mal que je n'en méritais. Un plateau de vodka passa près de nous et il en attrapa deux verres, m'en tendant un. Ce n'était certainement pas très judicieux mais je m'en emparais et l'avalais cul sec après avoir trinqué. Si j'avais su, je me serais effectivement forcée à avaler plus que trois petits triangles, ça n'allait être qu'une maigre défense face à l'afflux de la boisson. Il se pencha vers moi pour me parler, je ne fis pour ma part aucun effort pour comprendre. J'imaginais qu'il me disait son nom, je n'avais pas envie de lui dire le mien. Il ne se laissa pas démonter et parla d'une voix plus forte pour être sûr que je l'entende cette fois-ci :
«- Вы хотите пойти изолировать себя? Ничего, что оба. »
Pour le coup, je ne comprenais clairement pas, son accent était trop prononcé et la musique beaucoup plus forte. Je me contentais de lever un fin sourcil interrogateur et il se contenta de sourire en passant son bras autour de ma taille. Il commença à vouloir m'entraîner hors de la piste de danse et je m'arrêtais net après quelques pas. Il y avait une limite à tout, même si je voulais montrer que moi aussi, je pouvais plaire et vivre de mon côté, je n'étais pas prête à partir en catimini avec un inconnu. Le grand brun ne s'arrêta pas là et réessaya, ses doigts passant sur ma joue comme pour me convaincre. Je grimaçais sous ce contact. C'est ce moment-là que choisit Aleksandra pour refaire son apparition. Elle se planta devant nous, tout sourire dehors, et commença à chanter sur la musique qui passait. Son bras vint saisir le mien et elle m’entraîna dans sa danse, me tirant toujours un peu plus loin de mon cavalier d'infortune, comme si nous étions des amies qui se retrouvaient. Il finit par abandonner et tourna les talons vers le bar. Je me sentis soulagée. Je n'avais absolument pas compris ce qui m'arrivait. Je souris à la brunette, plutôt heureuse de la voir pour le coup. Elle me fit un clin d’œil complice lorsque je la remerciais pour son aide et continua de me faire danser, ses mains attrapant les miennes. J'en oubliais totalement ma jalousie précédente.
«- Это нормально! Сестричество. »
Elle resta un moment puis partie en courant après une petite exclamation de surprise. Je la suivis des yeux pour la voir se jeter dans les bras d'un nouvel arrivant. J'eus un sourire sans vraiment comprendre pourquoi. Contente de la voir si heureuse ou soulagée d'apprendre qu'elle était avec quelqu'un. Sans elle, je n'avais plus personne avec qui danser et préférais attendre un peu avant de réitérer l'expérience. Je n'étais pas contre l'idée de prendre un peu l'air mais c'était difficile de bouger dans cette masse de gens. Je jouais des coudes pour me frayer un chemin tant bien que mal.
Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Sam 19 Avr - 23:30
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
Il y avait quelque chose d’incroyablement libérateur à danser avec une totale inconnue. Elle n’attendait rien de toi, ne te connaissait pas, aucun a priori, rien du tout. Bien sûr, ton esprit avait bien d’autres préoccupations. Tu exécutais les pas de la salsa machinalement, remerciant tes parents d’avoir insisté pour que tu aies des cours de danse de salon plus jeune, afin d’être un vrai gentleman dans la haute société. Ton cerveau était déchiré entre ce que tu devais faire ou ne pas faire. Tu ne savais plus. Peut-être que tu avais eu tort, peut-être que tu aurais dû lui dire lors du bal que tu ne voulais pas qu’elle vienne ici. Elle aurait passé le nouvel an dans une chambre d’hôtel seule et ça aurait été terrible, mais aurai-ce été plus terrible que tout ce que tu lui faisais subir maintenant ?
Tu t’étais pourtant promis de ne pas la quitter d’une semelle avec sa tenue et son air étranger. Elle représentait une proie de choix. Cela ne voulait pas dire que tu n’allais pas la surveiller discrètement. Elle détesterait sans doute ça si elle le savait. Elle t’accuserait de ne pas savoir ce que tu voulais, de la laisser tomber, mais de l’empêcher de trouver quelqu’un d’autre. Après tout, elle n’aimait pas entendre qu’elle était trop jeune ou d’autres excuses. Mais tu ne pouvais pas lui donner une autre raison pour le moment. C’était vrai pourtant, tu ne savais pas ce que tu voulais la concernant. Tu avais beau danser avec la blonde, tu n’arrivais pas à te détendre réellement. Tes yeux avaient tendance à dériver vers Aloisia et son cavalier. Elle n’avait rien fait pour le repousser comme tu t’en étais douté au départ. Peut-être par ta propre faute parce que tu l’avais fait se sentir exclue. Elle cherchait à te punir ? Tu en doutais. Elle ne devait même pas savoir que tu étais en train de danser toi aussi. Tu aurais dû t’interposer. Quelle image montrais-tu aux yeux du monde à laisser ta fiancée danser d’une telle façon avec un autre homme ? Tu savais bien en plu que cet homme serait beaucoup moins gentleman que toi avec elle. Il se comporterait plutôt comme l’Octavus qui avait des aventures d’une nuit. Une part de toi avait envie de voir si elle dirait non. Une part de toi voulait aussi voir comment tu réagirais s’il essayait de l’embrasser. Tu n’arrivais pas à croire qu’elle soit vraiment amoureuse de toi au point de te rester fidèle même après que tu l’aies laissée tomber. Cela dit le test n’était pas 100% sûr puisqu’elle pouvait très bien dire non parce que l’homme ne lui plaisait pas. Quant au reste, tu avais bien une idée de la façon de comment tu répondrais si jamais tu l’apercevais se faire embrasser par un autre.
Tu dansais de manière totalement professionnelle avec ta cavalière, une fille blonde que tu avais déjà croisée deux ou trois fois sans vraiment savoir quel était son nom ou ce qu’elle faisait dans la vie. C’était une amie d’Aleksandra si tu te rappelais bien. Tu ne lui parlais pas et ne faisais absolument aucun geste pouvant lui laisser penser que tu souhaitais autre chose que danser. T’impliquer avec une connaissance d’un de tes amis était une très mauvaise idée de toute manière, même si tu avais été intéressé. Tu aurais sans doute dû proposer de danser à Aloisia à la place, seulement chaque geste que tu avais envers elle tournait au questionnement sans fin. Tu étais incapable d’agir sans le regretter par la suite. Tu te forças à ne plus regarder en direction de la rousse et si tu avais vu ce qu’il se passait sous tes yeux, tu l’aurais très certainement regretté. Pendant que tu dansais de manière bon enfant avec Olga, comme elle te l’avait crié à l’oreille, Aloisia était forcée à boire et se faisait entrainer en dehors de la piste de danse.
La chanson semblait interminable, mais ça venait sans doute uniquement de toi. en plus de la chaleur, la danse te donnait encore plus chaud. Tu allais vraiment faire un tour dehors sous peu sinon tu risquais d’être vraiment mal. Quand tu relevas les yeux, Aloisia n’était plus en train de danser avec son sombre inconnu. Tu cherchas désespérément ses cheveux dans la foule de danseurs, soulagé de l’apercevoir avec Aleksandra. Au moins, elle était en sécurité. L’absence de l’homme voulait-il dire qu’elle l’avait envoyé balader ? Ce n’était certainement pas de la satisfaction qui envahi ton cœur à cette constatation, seulement de la reconnaissance envers son respect pour vos fausses fiançailles, votre arrangement. Tu aperçus Alex s’éloigner brutalement de ta fiancée et se jeter dans les bras de quelqu’un qui semblait tout aussi ravi de la voir. Tes lèvres s’étirèrent d’elles-mêmes. Peut-être que ce ne serait pas un mal de voir un vrai couple en face de vous pour comparer. Aloisia se rendrait compte de ce qu’elle pouvait avoir avec un homme qui l’aimait et toi, tu te justifiais dans ta décision de la quitter, car tu savais bien que tu ne serais jamais capable de la traiter comme Kristof la traitait. Tu en avais presque oubliés qu’ils s’étaient récemment fiancés tellement tu avais été pris par tes propres histoires. C’était le couple modèle parfait, bien loin de toi et tes démons intérieurs. Tu les laissas profiter du moment, ne voulant pas jouer la troisième roue du carrosse, tu aurais le temps de le saluer plus tard. La musique prenait fin, sur un dernier tour de ta cavalière, tu la relâchas aussitôt la danse finie, avec un sourire de remerciement. Tu avais repéré Aleksei un peu plus loin, dansant seul, un peu dans son monde comme souvent. Cela dit c’était peut-être plus dû à l’alcool qu’à autre chose. Aloisia semblait avoir disparue de la piste de danse. Tu rejoins stupid face en jouant des coudes, effectuant la technique du lasso pour t’approcher de lui. Il prit un air sérieux quand tu fus suffisamment prêt de lui et tu eus l’impression d’être convoqué devant le directeur. Comme si tu avais fait quelque chose de mal. Tu détestais cette sensation. Tu allais recevoir une réprimande, c’était évident. Il y avait tout un tas de raisons qui pouvait le justifier. Même si au fond tu savais que tu n’avais rien fait de mal, cette fois-ci du moins.
« Вы можете пригласить вашу жену танцевать вместо незнакомцем. Алекс должен был спасти ее из лап его всадника. » Ok, il essayait de te culpabiliser. Est-ce ça marchait ? Un peu… Tu estimais qu’Aloisia était suffisamment grande pour prendre soin d’elle. C’était ce qu’elle n’avait eu de cesse de te répéter en tout cas. Pourtant, tu lui avais dit que tu veillerais sur elle. Qui pouvait savoir combien de shots de vodka elle avait bu quand tu ne l’avais pas surveillée. Tu ne savais même pas ou elle était partie. Tu ne voulus pas donner à Aleksei le plaisir de lui demander. Tu n’avais pas besoin d’un chaperon ce soir. Tu ne répondis rien, légèrement énervé contre toi surtout, et il se contenta de pointer le balcon alors que tu tournais les talons pour sortir. Tu ne cherchas pas à comprendre ce qu’il voulait entendre par là. Tu avais envie d’une cigarette. Bon sang, ça ne t’arrivait presque jamais. Tu n’étais pas un fumeur, mais de temps en temps quand tu étais totalement paumé, le geste réconfortant de tenir ce morceau de papier entre tes doigts t’aidait à te recentrer. Tu appelas d’un geste de baguette une cigarette du paquet d’Aleksei. C’était lui qui t’avait converti à ce poison moldu quand vous étiez encore élèves.
Quand tu arrivas à l’extérieur, respirant avec délice l’air pur et non l’odeur mixte de parfum et de transpiration qui embaumait l’intérieur de l’appartement, tu te rendis compte que tu n’étais pas le seul à avoir eu cette idée. Une chevelure rousse que tu connaissais bien s’était déjà réfugiée ici et elle était fort heureusement seule. Si son cavalier d’opérette l’avait accompagné, tu l’aurais envoyé balader. Elle te tournait le dos et ne t’avait sans doute même pas entendu arriver. C’était sans doute ce qu’Aleksei avait voulu te faire comprendre quand il t’avait indiqué l’extérieur. Plus tu y réfléchissais, plus tu avais l’impression que loin de la draguer, il essayait simplement de jouer les entremetteurs entre vous. Tu ne comprenais pas pourquoi, tu avais toujours été très clair avec lui sur le fait que tu ne voulais pas de ce mariage. Est ce qu’il essayait de te faire changer d’avis ? Si c’était ça, il n’était pas au bout de ses peines. Tu te postas à côté d’elle sans un mot aussitôt que tu eus allumé la cigarette. Une sale habitude plutôt rare, mais l’avantage que vous les sorciers aviez sur les sangs de bourbe, c’était de pouvoir soigner toutes ces maladies futiles qui décimaient les populations de ces êtres inférieurs. Tu fixas la vue qui vous était offerte, à l’oposée de la tienne. Aleksei avait un appartement situé du côté du golfe de Finlande, tout ce qu’il voyait à longueur de journée était de l’eau et des bateaux. Une vue différente de la tienne, mais tout aussi appréciable, beaucoup plus relaxante en tout cas. « Tout va bien ? » Plus la soirée avançait, plus tes répliques étaient pourries McKenna. Tu ne voulais pas lui dire que tu l’avais aperçue danser avec quelqu’un. Tu n’avais rien à dire réellement. « Je ne supportais plus la chaleur à l’intérieur. Et toi pourquoi es-tu sortie ? » Une question suffisamment innocente. Elle pouvait te répondre ce qu’elle voulait, te mentir aussi, ou du moins tenter. Tu le verrais immédiatement, mais peut-être que tu agirais comme si tu la croyais malgré tout. La conversation légère avait peu de chance de provoquer une nouvelle dispute, du moins tu l’espérais. Tu voulais voir si elle allait mentionner son cavalier, dire quelque chose. N’importe quoi.
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Dim 20 Avr - 13:41
Octavus & Aloisia
❝New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny❞
Je ne savais pas comment les choses auraient tournés si Aleksandra n'était pas intervenue. Cet homme, bien plus grand et costaud que moi, ne m'impressionnait pas. Mais j'avais le désavantage de la langue et de l'alcool il fallait bien me l'avouer. Même si j'avais goûté à la vodka tout au long de mon séjour, elle avait toujours le même effet ravageur sur moi. Encore plus lorsqu'on l'additionnait au champagne du ministère. J'avais beau de ne pas être détendue, je me sentais assez dispersée et j'avais du mal à me concentrer sur le moment présent. C'est sûrement pour ça que je ne réagis pas assez vite, commençant à me laisser entraîner par cet inconnu. Quelle imbécile franchement, c'était sûr qu'il ne voulait pas qu'on s'isole pour faire une partie de bataille explosive, encore moins après la manière dont nous avions dansé. Il fallait bien avouer aussi que je n'étais pas habituée à ce genre de situation. J'avais toujours refusé l'idée même de danser avec un autre homme que mon fiancé et forcément, ce genre de soirée était plutôt proscrite. Ou alors, je n'avalais pas une seule goutte d'alcool et restais en retrait. C'était nouveau pour moi, même si je plaisais, je n'avais pas l'habitude qu'on me le montre de cette manière et avec cette franchise. Ses yeux parcouraient ma silhouette comme ceux d'Octavus et Aleksei précédemment, mais loin de me sentir flattée, j'avais l'impression d'être souillée rien que par ce simple contact visuel. J'imaginais parfaitement les images que l'esprit du russe imaginait et ça n'était pas pour me plaire. Peut-être que la brunette remarqua ma gêne et se sentit obligée de venir m'aider. Si elle connaissait aussi bien Octavus, elle devait savoir quel âge j'avais. Et puis, c'était une femme magnifique, elle devait bien être plus habituée à ce genre de comportement que moi.
Elle restait danser avec moi quelques minutes et je ne pensais absolument plus au fait qu'elle avait été peut-être plus qu'une amie pour Octavus. Elle avait elle aussi un côté totalement déjantée et je me demandais si c'était la marque de fabrique de la famille Solokov. Sa présence me fit oublier l'incident et je me laissais de nouveau aller. Jusqu'à ce qu'elle tourne les talons et se jette dans les bras d'un homme. Je préférais alors m'éclipser. Je n'avais absolument pas ni l'envie ni la force d'admirer un vrai couple heureux et amoureux, ce serait de la pure torture. Pourtant, j'aurais pu prendre exemple sur eux pour avoir l'air plus crédible dans mon mensonge. Mais je ne me voyais pas me montrer si proche de mon faux-fiancé. Et puis, il n'aurait pas apprécié comme le petit-ami d'Aleksandra, il semblait réellement comblé. Décidément, elle savait comment rendre les hommes heureux. Je me détournais de cette vision et me frayais un chemin bien difficile dans la foule. Je ne cherchais pas Octavus des yeux, ça aussi ce n'était pas une douleur nécessaire. Le voir danser avec une autre était dérangeant de réalité. Je me demandais s'il m'avait vu en mauvaise posture avec le grand brun. Je préférais me dire que non, parce que savoir qu'il avait assisté à la scène et qu'il n'avait pas bougé pour m'aider était encore plus dur à digérer que le reste. Ma tentative désastreuse pour le rendre jaloux n'avait vraiment pas eu l'effet escompté. Il gardait le pouvoir dans ce domaine là.
Je vis Aleksei un peu plus loin et il me lança un regard contrarié. Peut-être que lui avait tout vu. Je le rassurais en souriant et pointais du doigt le balcon avant de me faire de l'air avec mes mains pour lui faire comprendre que je sortais pour échapper à cette chaleur étouffante. Je finis par parvenir à atteindre la baie vitrée et me glissais dans l'espace entrouvert pour ne pas avoir à pousser davantage la fenêtre. Il faisait bien plus frais ici, mais comme au ministère, la température ne reflétait absolument pas celle qui devait réellement être dans les rues de St-Petersburg. Le blondinet avait certainement enchanté l'endroit pour que les invités n'aient pas à se rhabiller à chaque fois qu'ils voudraient prendre l'air. C'était une attention que j'appréciais, moi qui avait besoin de m'échapper un peu. Je marchais jusqu'à la balustrade et m'appuyais dessus pour contempler la vue. Elle était époustouflante celle-ci aussi, mais totalement différente de celle retrouvée à l'appartement du fils McKenna. Bien moins urbain, ce n'était que la vision apaisante de l'eau et des navires qui parcouraient son étendue. Je me laissais englober par ce paysage, respirais plus facilement hors de l'appartement. Je ne savais pas quelle heure il était mais j'avais l'impression d'avoir déjà vécu beaucoup de rebondissements en quelques heures. J'espérais que le reste du nouvel an se passerait mieux. J'avais beau lui en vouloir pour beaucoup de choses, dont il n'était pas vraiment responsable au fond, je n'avais pas envie de lui gâcher la fête. Avec mon aptitude à tout gâcher, il serait peut-être judicieux de rester sur la balcon et de ne plus y bouger jusqu'à la fin.
Je ne m'étais pas attendue à ce que quelqu'un ne vienne me rejoindre, si bien que je dus refréner un sursaut en le voyant s'accouder à mes côtés. Encore une fois, Octavus avait su où me trouver. Ou alors, il avait cherché la solitude et était tombé sur moi. Notre précédente rencontre dans ce genre de lieu me revint et la danse qui s'en suivit au ministère me laissa un goût amer. Le moment avait paru si parfait, plein de promesses qui n'étaient qu'illusoires. Nous en étions déjà bien loin, si bien que je me demandais si c'était réellement arrivé. Il me demanda si tout allait bien et je trouvais la question assez risible. En prenant en compte que j'étais passée pour une idiote devant ses amis les plus proches, que je devais affronter le fait qu'il se rapproche d'autres femmes sans pouvoir agir et que de mon côté, j'étais incapable de gérer les avances d'un autre homme, ce n'était pas vraiment la définition d'une bonne soirée. Je m'étais amusée bien sûr, l'alcool aidant. Je n'étais pas encore assez intoxiquée pour l'oublier entièrement, il savait toujours retrouver le chemin jusqu'à mon esprit. J'avais les yeux rivés vers l'horizon, c'était plus facile pour lui cacher tout ce qui me passait par la tête.
«- On ne peut mieux. »
J'espérais que ma voix n'était pas aussi sarcastique que semblait être cette réplique. Je n'avais pas envie de me disputer encore avec lui, même si je lui en voulais pour beaucoup de choses. J'aurais aimé qu'il soit plus présent, qu'il soit un peu plus mon fiancé qu'il ne l'était en cet instant. Que ce soit aussi dur pour lui que ça l'était pour moi. Ce n'était pas juste et je n'aimais pas l'idée d'être arrivée au point d'espérer son malheur. Au fond, ce n'était pas du tout ce que je voulais, sinon je n'aurais pas accepté de souffrir pour lui. Il fallait que j'accepte de lâcher prise même si je n'étais pas prête. C'était peut-être l'alcool qui poussait ma langue à être plus tranchante que je ne le désirais. Lorsqu'il me déclara qu'il était sorti parce qu'il avait trop chaud, j'eus envie de lui répliquer qu'il n'avait qu'à pas se trémousser avec toutes les blondes de la soirée. Je me retins à la dernière seconde et pris une longue inspiration à la place. Je n'étais pas du tout en mesure de lui reprocher quoi que ce soit, il avait été très clair avec moi. Je n'étais juste pas à même de faire la différence entre de l'attachement et de l'implication.
«- Profiter de la vue avant de ne plus être capable de m'en rappeler. »
J'avais mis sûrement un instant de trop à trouver cette réponse, il ne le remarquerait peut-être pas. Je ne voulais pas lui dire que j'étais sortie pour échapper à un homme un peu trop entreprenant, ni parce que la vue du couple amoureux d'Alex me donnait envie de fuir. Ou encore, parce que j'étais sur le point d'agresser sa cavalière juste pour faire bonne mesure. Je préférais cette raison-là, qui n'était pas fausse dans le fond. Je n'étais pas prête de remettre les pieds à St-Petersburg de toute évidence, autant profiter au maximum de sa beauté. Et puis, j'avais déjà pas mal bu, rien comparé à Aleksei mais tout de même. Il n'était même pas encore minuit et j'avais déjà la tête qui me tournait légèrement, signe que l'alcool était plus présent qu'il n'en paraissait pour le moment. Je fronçais du nez en sentant une odeur bien étrangère et tournais alors mon regard vers lui. Il porta à sa bouche ce qui ressemblait à du papier et inspira, le bout rougissant sous l'effort. Je n'avais jamais vu quelque chose comme ça et la fumée qui s'en dégageait me laissa perplexe. Qu'est-ce que c'était donc ? À quoi est-ce que ça servait ? Je ne savais pas pourquoi, une partie de moi avait envie d'essayer. Pourtant ce n'était pas l'odeur qui était alléchante. Peut-être parce que ça le rendait encore plus irrésistible de le voir porter le papier à ses lèvres.
«- Qu'est-ce que c'est ? Je peux essayer ? »
J'étais bien moins distante qu'à son arrivée et je redoutais que mon imprévisibilité ne reflète mon état véritable. Mais ça n'était pas grave. Je lui jetais un regard intrigué, une moue légèrement malicieuse sur les lèvres pour essayer de le convaincre.
Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Dim 20 Avr - 20:07
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
Le destin semblait bien décidé à vous réunir de toutes les façons possibles, même si tu te battais pour rester loin d’elle. Tu ne savais pas quoi lui dire. Tu n’étais pas doué pour les mots, pas quand elle était concernée en tout cas. Tu ratais tout ce qui la concernait. Tu étais épuisé par tout ça. Logiquement, les choses auraient dû être plus faciles maintenant que tu avais mis fin à vos fiançailles, et pourtant ça n’était pas le cas. C’était même pire qu’avant si c’était possible. Et si tu t’étais senti mieux au départ, chaque moment que tu partageais avec elle depuis te culpabilisait terriblement. Tu étais totalement paumé même si tu ne voulais pas l’avouer. Et tu ne te voyais pas vraiment en parler à quelqu’un. Entre ceux que tu avais pensé être de ton côté et qui s’avéraient être bien plus gris que noir et ceux qui ne comprendraient tout simplement pas, tu n’avais personne. Bien sûr qu’Aleksei voyait aussi la situation du point de vue d’Aloisia. Après qu’il l’ait secourue des rues, tu aurais sans doute eu le complexe du héro toi aussi. Quant à Aleksandra, en tant que nouvellement fiancée, tu comprenais en un sens qu’elle puisse aussi voir le point de vue de la fille. Les autres trouveraient tout simplement inconcevables qu’on puisse penser à remettre en cause les décisions de sa famille de sang pur. Et pourtant, il était plus que temps. Les gens pensaient peut-être que c’était plus facile pour les hommes, mais ce n’était pas forcément vrai. Tu n’avais pas non plus eu ton mot à dire dans cette union.
Tu ouvris la bouche et ce qui en sortit fut l’une des phrases les plus banales du monde. Pas forcément la meilleure idée que tu avais eue de faire l’autruche et fermer les yeux sur ce qui s’était passé à l’intérieur. Mais que dire d’autre ? Elle détestait quand tu étais condescendant, utilisant son âge, son statut, ou d’autres excuses pour la contrôler. La façon dont tu agissais était toujours la mauvaise. À question stupide, réponse tout aussi ridicule. Elle te répondit le genre de phrases toutes faites que tu sortais quand on te demandait machinalement si tu allais bien, sans réellement te soucier de la réponse. Tu voyais bien qu’elle n’en pensait pas un mot. Même si elle avait réussi à garder un ton relativement neutre, tu aurais vu qu’elle mentait. Encore un des avantages ou plutôt la malédiction qui frappait quand vous parliez tous les deux. Toutefois, son mensonge te blessa un peu. Tu aurais préféré de l’honnêteté, mais qui étais-tu pour la critiquer sur ce point alors que tu passais ton temps à mentir à tout le monde ? Tu n’étais ni le premier ni le dernier à te comporter comme elle le faisait en ce moment. Alors, comme animé d’une intention masochiste, tu répondis sur le même ton. « Oui, pareil pour moi. »
Et pourtant, les circonstances de la soirée t’avaient été autrement plus favorables que pour Aloisia si tu devais croire Aleksei. Tu ne savais pas si tu devais aborder ce qui s’était passé sur le dance floor ou fermer les yeux. Elle serait sans doute capable de rejeter la faute sur toi. Quoi que tu fasses, que tu fermes les yeux ou que tu l’aides, tu agissais toujours de la mauvaise façon. C’était incroyable d’être aussi nul. Tu lui jetas un regard en biais, mais elle semblait concentrée sur l’eau. Tu te contentas alors lâchement de tirer sur ta cigarette, en gardant le silence. C’était préférable à une dispute. En ce moment, tu pouvais même prétendre que le silence n’était pas inconfortable, mais plutôt complice. En réalité, vous étiez simplement tous les deux perdus dans vos pensées. Tu devrais sans doute t’estimer content de voir qu’elle n’avait pas tourné les talons quand tu étais arrivé à ses côtés. Il était plus que probable qu’elle t’ai vu danser avec Olga et qu’elle s’imagine des choses. Mais tu tenais à ce que tu avais dit, tant que vous prétendriez être fiancés, et encore plus devant des gens qui étaient au courant, tu n’allais pas aller draguer quelqu’un d’autre. Tu étais beaucoup de choses, infidèle était l’un de tes plus gros défauts, mais tu n’étais pas manipulateur. Lui faire cette proposition de continuer à jouer le jeu malgré tout, l’avait suffisamment blessée alors tu n’allais pas en plus t’amuser de ton côté et en public en plus.
Tu ne t’attendais plus à une déclaration après ta question. Rien ne l’obligeait d’ailleurs à te répondre et tu pensais qu’elle ne répondrait rien. Mais après un long silence, elle ouvrit finalement la bouche. Sa phrase aurait pu être innocente si elle n’avait pas été si tragiquement vraie. Et tu ne savais pas quoi lui répondre parce que rien ne la ferait se sentir mieux. Tu voulais l’assurer que même si vous n’étiez pas fiancés, vous resteriez amis et qu’elle pourrait revenir en Russie avec toi et revoir Aleksei si elle le souhaitait. Tu voulais lui dire que tu ne contrôlais pas avec qui Aleksei était ami et qu’il t’appréciait réellement. Tu voulais lui dire qu’elle pourrait revenir ici quand elle serait majeure. Mais tu ne contrôlais pas de quoi serait fait l’avenir. Rien ne disait qu’elle ne reviendrait pas ici, mais rien d’indiquait le contrôle non plus. « On ne sait jamais de quoi sera fait l’avenir. » Tu étais vraiment le roi des platitudes ce soir, c’était désolant. Tu étais comme ces garçons amoureux d’une fille qui passaient leur temps à se moquer d’elle et à les embêter comme seul moyen pour se faire remarquer d’elle.
Tu l’aperçus te regarder en silence. Sans doute la cigarette qui l’incommodait. Fumer devant une mineure n’était pas ta meilleure idée. Tu étais une très mauvaise influence. Il ne manquerait plus qu’elle se convertisse à cette sale habitude des sangs de bourbe. Elle te demanda ce que c’était. Tu fus terriblement étonné de la voir s’intéresser à ta cigarette. Enfin, pas tant au fait qu’elle était curieuse qu’au fait qu’elle souhaitait essayer. En tant que sang pur, ses interrogations n’étaient pas infondées. Tu te doutais bien qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de voir une cigarette dans sa vie. Tu avais pensé qu’elle aurait peut-être croisé des fumeurs dans les rues de la ville, mais maintenant tu n’étais plus si sûr qu’elle soit sortie de sa chambre d’hôtel durant ces trois jours. Quant à sa demande, tu n’étais pas très chaud pour lui dire oui. Ses parents allaient finir par t’étriper s’ils apprenaient qu’en plus d’avoir fait boire de l’alcool fort à leur fille chérie, tu l’avais convertie à cette drogue moldue. Et le pire était sans doute que tu ne refusais pas tout net sa demande. Tu avais pourtant mille raisons de lui dire non. De façon inconcevable, tu lui tendis pourtant le bout de papier sans un mot, après avoir pris une longue inhalation et l’avoir recraché tout sec. Tu y voyais l’un des seuls moyens d’enterrer la hache de guerre, un peu comme les indiens qui fumaient le calumet de la paix. Peut-être que ce serait la même chose ici. « C’est une cigarette, une drogue moldue. Je doute que tu trouves ça bon. Ça ne l’est pas, c’est juste déstressant de faire ce mouvement machinal. »
Tu l’observas, la tête franchement tournée vers elle alors qu’elle s’emparait de la cigarette encore fumante. Est-ce qu’elle allait oser essayer ? Tu aurais dû te douter qu’elle n’était plus vraiment elle-même après avoir bu au moins deux shots. Comme tu t’en étais douté, Aleksei avait commencé fort. Aloisia n’avait pas beaucoup mangé chez toi, par ta propre faute. Tu aurais dû attendre la fin du repas avant de mentionner l’histoire de la bague de fiançailles. Tu étais censé être un adulte et comme tu aimais le répéter à foison, elle était mineure. Tu la corrompais allègrement, fausse fiancée ou pas. « Tu tiens le choc ? » Tu parlais évidemment de l’alcool et de la cigarette, mais il était possible de penser que tu parlais de la mascarade que tu la forçais à jouer. « Je t’avais prévenu qu’il n’y allait pas de main morte avec l’alcool. » Tu n’avais pas du tout envie de revenir à l’intérieur. Tu te rappelas de manière floue que tu lui avais promis une autre danse après que vous aviez été interrompus au Ministère et au lieu de tenir ta parole, tu avais choisi la facilité et dansé avec une inconnue pendant qu’elle se faisait tripoter par un homme avec beaucoup moins de scrupules que toi. Tu te promis d’y remédier un peu plus tard, si tu trouvais la force de lui demander même si tu t’attendais à un refus.
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Lun 21 Avr - 12:51
Octavus & Aloisia
❝New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny❞
Il me répondit que c'était pareil pour lui et je faillis lâcher un rire dédaigneux, comme si cela pouvait être vrai. Il était entouré de tous ces amis, plus libre que jamais, et s'amusait à en profiter pleinement. Comment pouvait-il croire que nous en étions au même point ? Au moins, il avait cru à mon mensonge ou alors, il n'avait pas envie de creuser dans cette direction. Rien de bon n'en ressortirait. Je n'avais pas envie qu'il pense que je passais une mauvaise soirée non plus, ça n'aurait pas été juste ni pour lui, ni pour Aleksei. Les deux n'étaient en rien coupables de cela. C'était juste inévitable, même si l'alcool me faisait oublier le gros de l'histoire, rien n'avait changé. Je n'étais toujours plus la fiancée d'Octavus, ou alors juste pour le reste du monde. Je connaissais la triste vérité et elle ne me quitterait jamais. Le fait que les Solokov soient également dans la confidence ne m'aidait pas vraiment, même si je leurs devais à tous deux une fière chandelle. J'avais cru qu'ils prendraient le parti d'Octavus sans même m'accorder une chance et c'était tout le contraire. Bien loin de me voir comme l'enfant qui avait enfermé leur ami dans une relation qu'il avait toujours tenté de fuir, ils se montraient ouverts et avenants. Même si les trois ensemble m'avaient fait me sentir mise de côté, individuellement, je n'avais pas l'impression qu'ils me voyaient à travers mon âge, mon nom ou mon pseudo statut. Sauf Octavus qui décidément ne parvenait pas à oublier mes seize ans. J'avais cru que loin de Poudlard et de mon uniforme d'écolière, ce serait plus facile. J'arrivais à berner tous les autres mais pas lui. Je n'étais pas majeure et ça, il n'arrivait pas à passer au-dessus. Il me le rappelait sans cesse et les tenues plus matures ne chassaient pas ces images d'enfant qu'il avait de moi. C'était rageant, d'autant plus que les autres hommes n'y pensaient pas un seul instant. Excepté le seul qui comptait.
J'étais perdue dans mes pensées et un million de choses me traversaient l'esprit. Je me sentais plus calme, moins en colère et tendue que dans le salon. La vision paisible des navires sur l'eau y était peut-être pour quelque chose. Plus les jours défilaient, plus j'avais l'impression de perdre quelque chose. J'avais déjà perdu Octavus et je craignais bien que ce soit irrémédiable. Mais il y avait autre chose. Mon innocence, ça faisait bien longtemps qu'on m'avait demandé de la jeter par la fenêtre. Ma mère avait à tout prix voulu que je cesse d'être une enfant et cela trop tôt sûrement. Aujourd'hui, je ne rêvais plus. Lorsqu'il était mon fiancé, ça ne m'avait pas dérangé d'être enfermée dans une vie que je n'avais pas réellement choisi, parce qu'à ses côtés ça aurait été plus facile de l'accepter. Il n'était plus là désormais et rien de ce qui m'attendait ne pourrait être bon pour moi. Il me dit que l'on ne savait pas de quoi demain pouvait être fait et cette fois-ci, je ne parvins pas à retenir locution sceptique qui s'échappa de mes lèvres. Si, je le pouvais totalement. Une fois que la vérité sera divulguée, je serais amplement corrigée pour cet échec. Car oui, je savais que mes parents verraient la fin de mes fiançailles comme un échec de ma part et ils ne l'accepteraient pas parce qu'ils rêvaient d'unir notre famille à celle des McKenna depuis toujours. Ensuite, il faudra me chercher un nouveau fiancé et après avoir été rejeté par un homme, les choses seraient bien plus difficiles. Tout le gratin des sang-pur de ne me verra plus que comme ça, la fille Bateson qu'on a laissé tomber. Je perdrais de mon prestige et de ma valeur et il me faudra me «contenter» de ceux qui ne s'offusqueront pas de passer après un autre. Et si cela arrivait, alors j'aurais une vie misérable de femme-objet au foyer, à ne vivre que pour procréer sans amour. En somme, j'allais devenir ma mère et c'était terrifiant. Je ne répondais rien et me contentais de garder les yeux sur l'horizon. Je n'avais pas envie de lui donner encore plus de remords qu'il n'avait déjà. Octavus m'avait parlé d'une vie qui ne serait jamais la mienne, de voyage et de carrière que je n'embrasserais jamais. J'y avais songé et lorsque j'avais cru que cela allait être possible, tout s'était effondré. Mais ça n'était pas de sa faute, c'était juste le retour de ce qui était prévu depuis ma naissance.
Je laissais le silence nous engloutir une nouvelle fois lorsque l'odeur de son bout de papier m'interpella. Je le regardais alors tirer sur cet objet, notais que ça lui donnait un charme encore plus irrésistible. Je lui demandais ce que c'était et si je pouvais essayer. L'instant de tension était passé et je me faisais plus malicieuse, emportée par l'alcool dans mes veines, pour le convaincre de me dire oui. Il prit une dernière longue bouffée et me tendit sa cigarette. J'étais étonnée qu'il use de ces produits moldus, lui qui en avait aussi horreur que moi. Mais je ne dis rien, c'était différent de mon monde et j'étais curieuse de découvrir encore une nouvelle chose. Je plaçais l'objet entre mes doigts et après un instant d'hésitation, le portais à mes lèvres pour tirer dessus comme il le faisait. La fumée envahit ma gorge bien plus vite que je ne le pensais, et c'était aussi plus fort qu'il n'en paraissait. Je me mis à tousser instantanément, des larmes envahissants mes yeux. Par Merlin, mais pourquoi se livrer à une telle habitude, c'était vraiment désagréable. Il m'avait dit que ce n'était que pour le déstresser et je me demandais bien ce qui pouvait le rendre tendu ce soir. Sûrement ma présence, il devait avoir peur que je ne fasse un mauvais pas ou une scène. Je mis quelques secondes à retrouver ma respiration et plongeais mon regard dans le sien, presque amusée de ma réaction. J'hochais la tête pour lui faire comprendre que j'allais bien, une partie de moi se doutait que c'était une interrogation qui allait bien au-delà de l'expérience de la cigarette mais je n'avais pas envie de m'attarder dessus. Parce que je tenais difficilement le choc pour le reste mais qu'il n'avait pas besoin de le savoir.
«- Ça n'est pas une mauvaise chose au final, la vodka a un côté assez salutaire. Et puis, je gère ça mieux que tu ne pensais, hein?»
Je dis ça sur le ton de la plaisanterie mais je n'en pensais pas moins. Je me gardais bien de lui dire que j'avais de la pratique, que je m'étais laissée aller à ce genre de remède pour me remettre de nos disputes. S'il avait fallu ne pas toucher une seule goutte d'alcool, il aurait été sûrement bien plus difficile de fermer les yeux. De ne pas lui demander qui était vraiment Aleksandra pour lui, de garder mon calme face à sa cavalière blonde. De me laisser aborder par un type qui ne me plaisait absolument pas pour me prouver que j'étais capable de plaire, même si je ne lui plaisais pas à lui. Je portais une nouvelle fois la cigarette à ma bouche et tirais dessus bien moins fort que pour ma première tentative. La fumée pénétra une seconde fois ma gorge mais cette fois-ci, j'étais prête, je ne toussais pas. Je laissais le panache de vapeur blanche s'échapper d'entre mes lèvres en l'observant disparaître dans les airs, puis lui tendis à nouveau pour qu'il la reprenne. Mes mains prirent appui sur la balustrade et je me hissais dessus pour m'y asseoir, mes jambes se croisant naturellement pour plus de stabilité. Je changeais de vue, observant l'intérieur de l'appartement et les gens qui continuaient de célébrer cette nouvelle année à venir. Il nous faudrait y retourner, les autres allaient finir par remarquer notre absence et s'imagineraient des choses, bien loin de la réalité. Mais je n'en avais pas envie pour le moment.
«- Hey McKenna... si tu veux te débarrasser de ta fiancée, c'est le moment ou jamais. »
Je lui lançais un clin d’œil complice, un fin sourire amusé étirant mes lèvres. Cette proposition, je lui avais déjà faite le jour où j'avais agressé Murdoch. L'endroit était tout autre et en même temps, la similitude de la scène était flagrante. J'étais encore postée sur une rambarde, dangereusement proche du précipice. Je n'allais pas me mettre à marcher sur la pierre, j'étais perchée sur des talons hauts avec une robe qui dévoilait encore plus mes jambes en étant assise. Et puis, j'avais bu, rien qu'être posée si près du bord était dangereux. Je n'avais aucune pensée suicidaire, mais je me fis tout de même la réflexion qu'il en avait eu peut-être envie ce jour-là. Dans un sens, il s'était débarrassé de moi à présent, c'était juste moins radicale. Pourtant j'étais bien dans cette position, le vent agitant mes boucles rousses apaisait la chaleur de mon visage, chaleur procurait par la vodka. Un instant de répit avant de renfiler mon masque pour jouer au mieux mon rôle.
Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Lun 21 Avr - 19:45
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
Tu n’avais pas imaginé cette facette là d’Aloisia, cette fille curieuse qui était prête à essayer n’importe quoi juste par envie. Tu espérais qu’elle n’était pas comme ça avec tout le monde, sinon il aurait été assez facile de l’entrainer vers des pentes glissantes. C’était d’ailleurs peut-être ce qui avait nécessité son sauvetage par Aleksandra plus tôt dans la soirée. Tu ne voulais pas mentionner le sujet si elle ne le faisait pas, mais il n’empêchait pas que tu y pensais tout de même. Si jamais la brune n’avait pas vu qu’elle se faisait entrainer par un homme, qui l’aurait sauvé ? Certainement pas toi puisque tu t’étais convaincu de ne plus te faire du mal en la regardant danser avec quelqu’un d’autre que toi. Tu étais un imbécile. Elle aurait pu se faire agresser, exactement comme la situation d’où Aleksei l’avait sauvée. Tu collectionnais les mauvais points et si la famille Solokov n’avait pas servi d’ange gardien, qui sait comment les choses auraient tournées ?
Et tu essayais vaguement de te faire pardonner en la faisant fumer. Quel bon exemple tu faisais ! Au moins maintenant elle devait être rassurée de pas devoir t’épouser. Tu aurais fait un très mauvais père, ça semblait particulièrement évident et tes habitudes nocturnes et fêtardes ne faisaient que renforcer cet apriori négatif. Peut-être que ce serait le meilleur moyen de la dégoûter de toi, lui montrer tous tes défauts. Elle avait déjà eu l’occasion d’en voir un bon paquet lors de chacune de vos rencontres, ta colère, ta violence, ta rancune. La liste était sans fin. Tu lui tendis pourtant la cigarette. C’était comme donner une épée à un enfant en espérant qu’il ne s’en serve pas, mais elle devait faire ses propres choix. Mieux valait qu’elle expérimente avec toi qu’avec quelqu’un de mal intentionné, non ?
En plus, il y avait peu de chance qu’elle ait l’occasion de s’en procurer une fois qu’elle serait de retour en Écosse. Ce n’était pas exactement comme si elle allait se promener dans la partie moldue de la ville. Tu l’observas du coin de l’œil, prêt à rire. Tu avais une vague idée de ce qui allait se passer quand elle allait avaler le produit. Tu t’étais attendu à ce qu’elle tousse, ça faisait ça à tout le monde la première fois. Tu sentis un léger rire t’envahir, te mordant la lèvre pour éviter de te faire trop remarquer. Elle croisa ton regard et sembla comprendre ce que tu ressentais. Tu n’étais pas sûr qu’elle le prenne bien si tu te moquais d’elle. Autrefois, tu ne te serais pas cachée, mais là c’était encore trop fragile pour que tu puisses anticiper ses réactions.
A sa grimace, tu compris qu’elle n’aimait pas du tout la cigarette. Ce n’était pas plus mal, au moins ce serait sans doute la seule et unique fois où elle essaierait de fumer. Les gens ne fumaient pas parce que c’était bon, ça se saurait sinon. Pour ça, il y avait les cigarettes en chocolat. Tu n’osas pas lui taper dans le dos, il valait mieux que ça lui passe d’elle-même. Tu n’avais pas parlé de tes raisons de fumer pour qu’elle se sente mal. Ça n’avait rien à voir avec elle, du moins pas directement. C’était l’ensemble de la situation qui était délicate. Le fait que tu ne savais plus où tu en étais la concernant. Était ce le fait de savoir qu’elle pouvait t’aimer qui te faisait douter de ta décision ? C’était surtout le comportement d’Aleksei. Tu avais l’impression d’avoir mal agi en rompant ces fiançailles. Tu l’avais laissée espérer quand tu pensais encore être trop faible pour te montrer honnête et renier ton destin. Tu lui avais dépeint l’image d’une vie différente de celles des autres femmes de sang pur. Et maintenant, tout était tombé en fumée. Tu étais revenu sur ta promesse, lui arrachant son cadeau des mains avant qu’elle n’ait eu le temps d’en profiter. Tu ne voulais pas en discuter ici en plein nouvel an. Il fallait faire profil bas au maximum, jouer le jeu et agir comme si tu n’étais pas tourmenté. Elle en faisait autant après tout et elle était bien plus convaincante que toi, de ton point de vue du moins.
Tu ne savais pas comment comprendre sa dernière phrase. De quelle gestion parlait-elle, du fait de jouer la comédie avec ces fausses fiançailles ou alors du fait qu’elle s’était déjà remise du choc alors que tu avais crains qu’elle soit dévastée ? Tu étais d’accord. La vodka avait le pouvoir de faire oublier tous ses soucis, mais tu ne pouvais pas y succomber. Les secrets que tu cachais ne devaient jamais tomber entre d’autres mains. Tu te moquais bien que l’annonce de votre rupture soit faite, seul son honneur serait blessé, mais le fait que tu étais un espion pour Voldemort t’apporterait bien plus d’ennuis que ça. Tu pouvais le payer de ta vie, et par rétribution celle de tous les témoins de ta petite confidence.
Avant que tu n’aies eu le temps de lui demander de quoi elle pouvait bien parler, tu fis le lien le plus évident et que tu avais manqué au départ, elle parlait de sa gestion de l’alcool bien évidemment. Fallait-il que tu sois particulièrement préoccupé pour avoir pensé à tout un tas d’autres hypothèses avant la plus évidente. « Tu es écossaise après tout. Je ne devrais pas être surpris. Je te demanderai juste de ne pas dire à tes parents que je t’ai fais boire autre chose qu’une coupe de champagne. Je pense qu’ils trouveraient que je suis une trop mauvaise influence pour leur fille. » Tu lui fis un sourire taquin. Il était vrai que vous aviez une réputation corsée parmi les buveurs du monde. Quant au reste, leur opinion n’allait pas jouer un rôle dans ce qui s’était déjà passé. Seulement, ils devaient l’ignorer tout comme tes propres parents, pour votre bien à tous les deux.
Tu aurais pu ne rien dire de tes doutes, continuer d’être déchiré entre tes sentiments, risquant de la blesser physiquement une nouvelle fois et accepter de l’épouser quand le moment serait venu, sans jamais la toucher une fois le mariage célébré. Ça n’aurait été qu’une fausse union sans aucune descendance à la clef. Ils auraient pensé que tu étais stérile, alors qu’en réalité tu n’aurais jamais porté la main sur elle. Tu l’aurais libérée de ses parents, mais pour l’enchaîner à toi à la place. Et elle aurait été malheureuse. Elle n’aurait jamais pu épouser l’homme qui serait fait pour elle, quelqu’un qui pourrait l’aimer, n’aurait pas pu avoir d’enfants. Elle se serait liée à un vieil aigris à la place. Tu n’en avais jamais voulu, tu avais eu un trop mauvais exemple à la maison. Ce n’était pas une situation enviable, maintenant encore moins qu’autre fois. Si Voldemort perdait, tu irais à Azkaban pour trahison et s’il gagnait, tu serais devenu un monstre. Ça n’était pas sans séquelles. Ce n’était pas quelque chose qu’on pouvait laisser sur le pas de la porte en rentrant chez soi.
Tu te tournas, appuyant tes fesses contre la balustrade. Elle était en train de tenter une seconde fois ta cigarette. Il y avait peu de chance pour que ce soit plus concluant en réessayant, mais bon… Tu croisas les bras pour te donner une contenance alors qu’elle était plus intéressée par le morceau de papier que par toi. Ça te donna l’occasion de l’observer discrètement. Elle avait pris des couleurs, mais il était difficile de dire ce qui avait causé ses émotions. Tu évitas de trop t’attarder sur la longueur de ses jambes nues. Quand tu relevas les yeux, elle expirait la fumée. Tu n’aurais jamais cru que voir une fille en train de fumer soit aussi séduisant, mais le fait qu’elle ait glissé ses lèvres autour de la cigarette après toi avait quelque chose d’obscènement excitant. Tu la récupéras finalement et finis par l’écraser. Tu étais presque arrivé au filtre et tout besoin de fumer avait disparu aussi subitement qu’il était arrivé.
Quand elle se mit à s’asseoir sur la balustrade, tu eus un flashback d’une situation passée. Tu étais proche d’elle, suffisamment pour la secourir si jamais elle se ratait et tombait. Après deux shots, ça n’était pas exclu. Tu avais même déjà vu des invités avoir une envie subite de plonger dans l’eau, oubliant que l’appartement n’était pas directement collé à la mer. De ce côté-là, vous aviez une vue directe sur l’intérieur. Aleksei semblait être retourné auprès du bar et tu te demandas s’il vous avait observé. Il avait été plus que clair sur le fait qu’il voulait que vous vous parliez tous les deux. Quand elle te lança cette même phrase que précédemment, tu eus un sourire nostalgique. Tu te rappelais parfaitement de ce que tu avais répondu à ce moment là. « Je vais finir par croire que tu as des tendances suicidaires que tu m’aurais caché. Ou alors tu rêves secrètement que je te porte secours arrivant sur mon fringant balai ? »
Tu trouvais assez étonnant qu’elle ait osé dire ces mêmes mots alors que la situation était bien différente aujourd’hui et toi aussi. Il te suffisait de la regarder pour ne plus penser à toutes ces prétentions ridicules que tu avais imaginé pouvoir simuler. Elle semblait amusée, beaucoup plus vive que tout à l’heure. Tu avais parfois l’impression qu’elle avait deux personnalités distinctes. Quand elle se comportait comme ça, tu voyais la relation que tu voulais avoir avec elle, sans le mot fiancé évidemment. Mais elle t’avait cherché et tu n’étais qu’un homme, un homme qui avait bu et n’avais plus le même self control que lors de ces rencontres à Poudlard. Tu te décalas de ton emplacement et te postas directement face à elle, les deux mains de chaque côté de ses fesses avant d’avancer. Cela t’empêcherait en plus d’avoir un geste inapproprié. Une partie de toi voulait aussi voir comment elle allait réagir, si elle allait reculer. Tu ne comptais pas la laisser tomber. Tu étais à contre jour et ne voyais plus que des ombres sur son visage et le souffle de sa respiration sur sa joue. Tu penchas encore la tête jusqu’à atteindre son oreille droite avant de chuchoter : « je pourrais, mais ce serait un gâchis incroyable… » Tu laissas passer deux battements de cœur avant de continuer sur ta lancée. « La bague vaut une petite fortune après tout. » Tu te reculas ensuite, le cœur battant et les pupilles dilatées. Tu avais été sur le point de l'embrasser. C'était la pire idée que tu aurais pu avoir. Tu avais été clair en rompant vos fiançailles, tu n'avais plus le droit de changer d'avis. A quoi est ce que tu jouais au juste ? Ta réflexion semblait avoir pris la poudre d’escampette.
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Lun 21 Avr - 21:46
Octavus & Aloisia
❝New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny❞
Je me demandais bien en quoi les gens trouvaient cela déstressant, ça ne sentait définitivement pas bon et ça n'avait pas bon goût non plus. Cette nouvelle découverte n'était pas des plus plaisantes, c'était encore pire que ce que j'avais ressenti après ma première vodka. Ma gorge était une nouvelle fois mise à rude mais cette fois-ci, la sensation s'éternisa un peu plus, ma toux n'aidait sûrement pas. Je me forçais à me calmer, plongeant mes yeux embués dans les siens. Il avait envie de rire, je le voyais bien et comment lui en vouloir. Je ne devais pas vraiment avoir fière allure. Il se retenait, par respect ou par peur de ma réaction. Je n'aimais pas cette deuxième hypothèse, elle me donnait l'impression d'être une girouette incapable de se maîtriser. Je me fis la réflexion qu'il y avait encore quelques jours de ça, il n'aurait pas caché son hilarité. Je lui souris, mon rire gâché par ma toux, comme pour l'enjoindre de se moquer de moi en ma compagnie. Je grimaçais mais ne regrettais pas l'expérience. Outre le fait d'avoir encore essayer quelque chose de nouveau, j'avais l'impression d'avoir partager quelque chose avec lui. Aussi peu important soit ce geste, il avait partagé cette cigarette et ça avait considérablement détendu l'atmosphère. Nous n'étions plus aussi distant. Peut-être était-ce également du à l'alcool, je me sentais plus enclin à profiter du moment, à profiter de lui. Je pensais moins, ne me posais plus autant de questions.
Ma réplique le laissa pantois quelques instants et je me demandais bien ce qui lui traversait l'esprit. Pour le coup, il n'y avait aucun sens caché, du moins, pas que je m'en sois aperçue. Il était vrai que nous étions plutôt doués pour les allusions voilées, bien moins depuis quelques jours cependant. Si j'en avais commis une, je ne m'en étais pas rendue compte. Il finit par répondre, comme s'il avait mis du temps à comprendre ce que je voulais dire. Oui, j'étais écossaise et nous étions connus pour être résistant à l'alcool mais j'étais encore jeune et inexpérimentée à ce sujet. Je m'étonnais moi-même de ne pas m'être écroulée encore. Il me demanda de ne pas mentionner à mes parents le fait que j'avais bu ici et j'avais envie de lever les yeux au ciel, je ne m'en gênais pas d'ailleurs. Il avait tendance à me prendre trop pour une enfant. Je n'étais pas idiote, je me doutais bien que parler de cela avec eux n'était pas une bonne idée. De toute façon, ça ne les regardait pas et ils idolâtraient tellement Octavus qu'ils parviendrait à l'excuser pour me blâmer moi, ce qui n'était pas totalement dépourvu de sens vu mes décisions. Mais il connaissait la relation que j'entretenais avec mes parents de toute façon. Nous n'étions absolument pas proche, ils se contenteront de me demander comment c'était passé le bal du ministère, les rencontres que j'y avais faite. Et je ne doutais pas qu'ils parviennent à se procurer l'édition du journal de St-Petersburg de demain histoire d'y chercher notre photo. Il n'y avait que les apparences qui comptaient, le reste leur importait peu.
«- Ne t'en fais pas, je prendrais bien garde de ne pas mentionner cela durant la conversation à cœurs ouverts que nous aurons entre nous à mon retour. »
Je ne pouvais pas faire plus ironique et il devait bien le sentir. Malgré la tristesse de cette déclaration, un fin sourire amusé étira mes lèvres. J'avais appris depuis bien longtemps à accepter que mes parents ne me portaient pas l'attention que d'autres pouvaient avoir. Les sentiments n'étaient de toute façon pas très bien vus à notre rang social, on préférait les manières et les faux semblants. Octavus vivait une situation similaire même si c'était légèrement différent. Je savais que la relation avec son père était aussi compliquée, mais j'avais aussi aperçu l'ampleur de l'amour que sa mère lui portait lors de nos rares rencontres. Et puis, il avait également Aleksei et le reste de ses amis en Russie. Il avait su combler le manque, je l'enviais un peu pour ça. Je ne sus même pas pourquoi je pris une deuxième bouffée sur sa cigarette. Il avait raison, c'était un geste assez automatique au final. J'expirais lentement puis le tendis la cigarette en souriant davantage. Peut-être avait-il plus bu que je ne le pensais, parce qu'il semblait pris dans sa contemplation de la fumée lui aussi. Je souris encore et me hissais sur la balustrade alors qu'il écrasait le papier à terre. Je restais un instant à observer les autres dansaient à l'intérieur. La cavalière blonde d'Octavus passa devant la baie vitrée et ma joie s'envola un court instant. Elle était très belle aussi. Différemment d'Aleksandra, mais tout de même. À la réflexion, toutes les femmes présentes étaient plus ou moins jolies, à croire qu'Aleksei savait bien s'entourer. Cette pensée me remit de bonne humeur, j'imaginais très bien le blondinet faire le tri des invités en fonctions des atouts physiques des demoiselles. Si nous avions eu le temps de devenir ami, nul doute qu'il aurait provoqué quelques fous rires en situation de «chasse».
J'avais toujours aimé me percher en hauteur, être en équilibre dans des endroits pas vraiment adaptés pour la lady que j'étais. C'était mon côté garçon manqué peut-être. Enfant, je n'hésitais pas à monter aux arbres avec ma belle robe qui me gênait et me poussait à la chute parfois. Sûrement que j'avais causé à Octavus de drôles de sueurs froides à cette époque. Je le regardais sourire et partageais la même nostalgie qui occupait ses traits. Lui aussi se rappelait de cette journée, j'en étais certaine. Même s'il s'était obligé à jouer au parfait fiancé, au prince charmant, j'espérais que toute notre complicité de l'époque n'était pas qu'un mensonge. Il m'avait fait rire, beaucoup plus que n'importe qui, et me dire que tout cela n'était pas vrai était difficile. J'essayais de ne pas y penser, me contentant de profiter de ce moment de répit. Je ne m'attendais pas à ce qu'il réagisse vraiment, et fus surprise de le voir bouger. Octavus se positionna devant moi, mes jambes croisés nous séparant quelque peu. Ses deux mains vinrent se poser de part et d'autre de mes fesses alors que son buste avançait vers le mien. J'étais pétrifiée, incapable de comprendre ce qu'il faisait. Bloquée entre le vide derrière moi, et son corps toujours plus près du mien. D'un côté ou de l'autre, j'allais sombrer c'était certain. À savoir quelle chute ferait le plus mal, ça se défendait. Il resta quelques secondes près de mon visage, si près que son parfum m'embruma encore l'esprit. J'avais peur de reperdre le contrôle à nouveau. Cette promiscuité, je l'avais ardemment désiré depuis des années. Elle m'avait terriblement manqué depuis notre rupture. La tension qui avait régné dans sa salle de bain et mon baiser d'adieu avaient été deux souvenirs qui n'avaient eu de cesse de me hanter. J'avais du mal à réaliser que cela arrivait vraiment. Mes yeux ne quittèrent pas les siens, à la fois terrorisés à l'idée de tomber sur ses lèvres mais aussi pour chercher une réponse qu'il ne me donnerait pas.
Il dévia finalement jusqu'à mon oreille et je sentis mon cœur encaisser le coup. Le souffle de sa voix m'arracha un frisson bien habitué, ma peau réagissant toute entière. Je ne comprenais pas à quoi il jouait mais je me laissais prendre par le jeu. Comme une idiote. Il me laissa à peine le temps de me remettre. J'espérais ne pas montrer autant de frustration que j'en ressentais. J'aurais aimé qu'il m'embrasse alors même que je savais que c'était impossible, qu'il n'en avait pas envie. Mais je ne le comprenais pas toujours, il savait implanter une once d'espoir à chaque fois que je décrétais que tout était fini. Très vite, ma frustration se mua en incompréhension. Ses mots m'atteignirent avec une force incroyable, si bien que j'en vacillais presque sur cette balustrade. Ce serait du gâchis de me laisser tomber, mais pas pour moi. Le poids de la bague se fit beaucoup plus important à mon doigt alors que je serrais les mains de colère autour de la pierre pour ne pas basculer mais également pour ne pas exploser. Pourquoi s'amusait-il de la sorte avec moi ? Il était évident maintenant qu'il savait que tout cela m'atteignait bien plus que je ne voulais lui montrer, bien plus que lui de toute évidence. À croire qu'au final, ma douleur lui tenait à cœur, peut-être un moyen de se venger après tout ce que je lui avais fait subir. J'avais vraiment du l'insupporter pour qu'il en arrive là.
«- Oui, une si belle bague, ce serait dommage. Ça a du te coûter de la confier à une pauvre fille comme moi, hein McKenna ? »
Aussi vite qu'il était arrivé, cet instant de légèreté s'était envolé, me ramenant brutalement à la réalité. Mes mots étaient tranchants, aussi durs que ce qu'Octavus venait d'être avec moi. Ma main se posa avec force sur son torse pour le pousser à s'éloigner encore davantage. J'étais blessée dans mon orgueil. Il me faisait me sentir stupide et indésirable, bien moins attrayante que toutes les autres femmes de la soirée. À ses yeux, cette bague avait plus de valeur que moi et c'était dur à accepter. Sachant que lui représentait tout pour moi. Je me laissais tomber à terre, il fallait que je parte, loin de lui pour qu'il ne voie pas à quel point ça me touchait. J'avais l'impression d'être un animal blessé qui courait à sa perte en restant avec son bourreau, sans pouvoir non plus se soustraire à lui.
Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Lun 21 Avr - 22:56
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
Tu aurais bien dû te douter qu’elle n’allait pas balancer à ses parents que tu l’avais corrompue. En plus, ce n’était pas comme s’ils avaient régulièrement des conversations profondes. Tu gloussas en entendant son ton mordant. Tu aimais cette Aloisia. Elle était capable de rivaliser avec toi côté sarcasme. Tu n’en attendais pas moins de tes amis. Mais elle n’était pas dans cette catégorie, elle s’en était exclue d’elle-même. Ça avait été très clair. Si elle ne voulait pas être dans cette catégorie, tu ne savais pas où tu pouvais la classer. Aventure d’une nuit ? Il n’aurait plus manqué que ça. Ça t’avait effleuré l’esprit, mais ce serait la pire chose que tu pourrais lui faire. Elle s’imaginerait qu’elle n’était pas assez bien pour être ta femme, mais que tu n’étais pas contre profiter d’elle en d’autres circonstances.
Et c’était ce que tu faisais en cet instant. Tu te laissais encore contrôler par tes émotions au lieu de te montrer rationnel. Tu la collais, parce que tu étais incapable de rester trop loin d’elle trop longtemps. Tu étais comme un papillon attiré par une flamme, t’approchant si près que tu te brûlais. Elle ne se rendait pas compte de ce qui était en train de se passer. Tu ne pouvais pas lui en vouloir. Dans cette histoire, tu étais aussi l’agresseur que l’agressé. Pareil pour elle. Vous échangiez de casquette avec une facilité déconcertante. Cela ne faisait que te conforter dans l’idée que le mariage ou les relations de longue durée étaient impossibles. Tu avais trop changé depuis la période où tu avais été le gentil petit ami de Liberia Larsen. Tu étais si proche d’elle, aussi proche que cette soirée dans le parc après avoir joué au quidditch. Et une nouvelle fois, tu envisageais sérieusement de l’embrasser. La seule chose qui t’en empêcha, en dehors du fait que tu n’en avais plus le droit maintenant que vous n’étiez plus rien l’un pour l’autre, ce fut le souvenir de ce baiser désastreux. Tu avais succombé à tes pulsions, résultat la culpabilité t’avait rongé toute entière et tu l’avais évitée. Tu ne voulais pas revivre ça. Tu ne pouvais même pas être sûr que tu n’utiliserais plus la violence contre elle si tu étais de nouveau poussé à bout.
Tu dévias vers son oreille à la place. Tu ne pensais plus très clairement. Tu étais soulagé de ne pas pouvoir voir ses yeux, ses émotions étaient toujours beaucoup trop lisibles. Cela t’aurait calmé ou encouragé selon le cas. Tu te serais battu si tu l’avais pu après avoir réalisé les mots qui avaient quitté tes lèvres. Même si la bague avait été une métaphore pour autre chose, pour elle, c’était stupide quand même. Tu ne fis même pas attention à sa réaction, tu reculas immédiatement comme si tu venais de t’électrocuter. Le sort était rompu. Ses mots aussi cassèrent le peu d’espoir qui subsistait en toi. Tu avais envie de la libérer, de la faire disparaitre et agir comme si tu n’avais jamais fait cette proposition de jouer aux faux fiancés. Personne n’avait vu sa bague. Personne ne savait ce qu’elle signifiait. Le fait qu’elle ait une si basse estime d’elle-même te mettait en colère contre toi. C’était le reflet de ce que tu lui avais renvoyé qui transparaissait aujourd’hui.
Tu jouais au con et forcément, ça finissait par se retourner contre toi. Tu ne savais même pas ce qui t’avait poussé à jouer avec elle de cette façon. Tu savais avant même d’agir que ça se finirait mal. Quelle réaction pensais-tu qu’elle aurait ? Elle n’allait certainement pas se jeter à ton cou. Crétin… Aleksei devait être en train de se frapper la tête contre la vitre s’il vous observait à l’heure actuelle. Elle te repoussa et tu fis deux pas en arrière avant de retrouver ton équilibre. L’alcool avait quand même un peu affecté tes mouvements. D’ailleurs, c’était complètement irresponsable de ta part de la pousser à la chute en la forçant à faire un choix cornélien. C’était comme te demander de choisir entre perdre ta main droite ou ta main gauche. Et encore, tu soupçonnais qu’elle serait plus encline à tomber dans le vide plutôt qu’à rester trop près de toi.
Mentionner la bague de fiançailles, cet objet de discorde était voué à provoquer de nouvelles tensions entre vous plutôt que d’alléger l’atmosphère. Tu passas une main nerveuse dans tes cheveux alors qu’elle descendait sur le sol. Tu ne voulais pas créer une scène, n’importe qui pouvait vous apercevoir depuis la baie vitrée. Heureusement, la musique qui sortait à plein volume vous assurait un minimum d'intimité. Tu reculas pour t’assurer qu’elle n’allait pas essayer de sortir de la situation. « Je ne sais plus quoi faire, te donner de l’espace ou rester près de toi et provoquer une nouvelle dispute. J’essaye de te libérer. » Tu te sentais impuissant. Tu détestais par-dessous tout ce sentiment. Tu aimais tout contrôler, ça te donnait l’impression d’être maître de ta vie, de ne pas être un pantin. Tu en étais un pourtant. Même face à elle, tu n’étais plus toi-même. Si une fille t’avait traité de cette façon, n’importe laquelle, tu n’aurais pas été aussi conciliant. Tu lui aurais hurlé au visage ses quatre vérités. A la place, tu fus honnête. Peut-être que c’était à cause de l’alcool qui courait dans tes veines et t’embrumait l’esprit. « Et je sais que ce n’est ni le moment, ni le lieu pour avoir une telle conversation. » C’était indéniable. Tu avais vraiment un timing pourri. Mais tu avais bien vu que lorsque tu planifiais les évènements, tout tombait en poussière. Ok, quand tu te montrais spontané aussi les choses tournaient mal. Peut-être que tu portais simplement la poisse. « Je ne reviendrai pas sur ma décision, je ne suis pas l’homme qui doit t’épouser. Il y a tant de choses que tu ne sais pas sur moi… Mais je ne suis qu’un homme. » Tu ne devais pas avoir le moindre sens pour elle. Tu n’osais même pas la regarder dans les yeux. Tu passas une main vague vers elle, pour la désigner. Tu n’avais jamais joué avec elle, ou presque jamais en tout cas. Pas dans les moments qui importaient. La seule fois ou tu avais essayé de te comporter comme il le fallait avait failli mener à une tragédie.
« Est-ce que tu m’aimes ? » C’était sans doute la pire question que tu aurais pu poser. Tu te rendis compte que cela t’avait torturé depuis le moment ou vous vous étiez séparé vendredi. Tu n’arrivais jamais à une réponse claire. Un instant, tu étais persuadé que c’était le cas, et l’autre, tu ne pouvais pas le croire. Aloisia pouvait évidemment te mentir. Il y avait de grandes chances que ce soit le cas. Tu devais te montrer honnête de ton côté. Tu n’allais pas changer d’avis. Tu détestais l’idée qu’on t’ait forcé à épouser quelqu’un que tu n’avais pas choisi, quelle qu’ait été l’évolution de votre relation ensuite. Tu avais l’impression d’avoir bu du véritaserum. Toutes tes inquiétudes, toutes tes certitudes cherchaient à sortir de ta bouche dans un vomi de paroles sans queue ni tête. Tu étais cloué au sol, incapable de bouger même si ton cerveau te criait de transplaner loin d’ici le temps de te reprendre. Qu’est ce qu’Aleksei avait mis dans son whisky au juste ?
Tu étais presque tenté de dire toute la vérité, passant uniquement sous silence ton allégeance pour le seigneur des ténèbres. Non, en revanche, tu voulais lui dire que tu avais acheté une bague de fiançailles, qu’avant de péter les plombs dans la rue ce vendredi, tu avais prévu de la demander proprement en mariage. Mais bien pire que savoir si elle t’aimait, lui montrer que l’espace d’un instant, tu avais été prêt à t’engager totalement, à sacrifier tes envies de liberté pour elle avant de rassembler le courage nécessaire pour dire stop, l’aurait achevée. Tu te mordis la langue jusqu’au sang pour conserver ces mots. Tu en avais bien assez dit. Tu en avais assez fait. Tu aurais aimé penser que dans une heure, ce serait une nouvelle année, un nouveau départ, mais 2014 semblait encore plus sombre et plus incertaine que 2013 à tes yeux.
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Mar 22 Avr - 17:19
Octavus & Aloisia
❝New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny❞
Je n'arrivais pas à croire que j'avais pu me laisser prendre encore une fois de la sorte. Après tout ce qui s'était passé depuis vendredi, toutes nos disputes, mes pleurs, mes colères et ces longues nuits à souffrir de son absence, à accepter sa décision. J'en revenais au point de départ. Il suffisait qu'il s'approche un tant soit peu de moi pour que je perde la raison et que je me remette à espérer. Je savais que rien de ce qui ne s'en suivrait ne serait bon, que la chute allait être des plus brutales lorsqu'il se reprendrait et pourtant, même en voyant le danger, je sautais à pieds joints. À croire que je cherchais à souffrir moi aussi. Il s'éloigna aussi vite qu'il ne s'était approché et cette nouvelle séparation planta un énième coup dans mon cœur. Il ne me regardait pas, ne me faisait pas cette honneur. J'aurais aimé avoir la force de le planter-là, de disparaître de sa vie, comme il l'avait toujours souhaité. J'en étais pourtant incapable. Je continuais de le regarder, abasourdie par cette réplique. Je finis par comprendre qu'il venait encore de jouer avec moi et j'essayais de me redonner une certaine contenance. D'être aussi détachée qu'il l'était, même si ce n'était pas dans mes cordes. Je lui lançais ces mots au visage avec toute la haine possible, ils n'étaient que l'expression d'une triste réalité. Je n'avais pas la moindre valeur à ses yeux et si je venais à tomber, il ne se donnerait la peine de descendre que pour ramasser sa bague. Ce n'était peut-être qu'une métaphore, ou une simple plaisanterie, mais ça me touchait. Parce qu'il savait combien je détestais porter cet objet à mon doigt, que cette bague me faisait me sentir délaissée et me criait notre mensonge et tout ce que j'avais perdu à chaque fois que mes yeux se posaient dessus.
Je le repoussais comme pour être sûre et certaine qu'il n'allait pas pouvoir exercer davantage son étrange attraction sur moi. J'avais besoin d'espace pour reprendre le contrôle. Une partie de moi voulait lui faire mal, de la même manière qu'il me faisait souffrir constamment même si c'était un niveau bien trop élevé. Peut-être que s'il venait enfin à se rendre compte de la torture dans laquelle il me plongeait, il s'arrêterait. Une partie de moi était convaincue qu'il n'agissait pas de la sorte intentionnellement, mais c'était de plus en plus difficile à croire. Pourquoi diable se risquerait-il à s'approcher de la sorte si ce n'était que pour mieux partir ensuite ? Il ne m'aimait pas, j'en étais consciente, et je n'avais même pas l'excuse d'une envie physique. Jamais je ne lui avais inspiré ce genre de pensée, et il en aurait ri si j'avais osé l'envisager. Ce n'était pas non plus l'effet de l'alcool, ou alors, il avait bu plus que je ne l'imaginais durant mon passage sur la piste de danse. Il recula sous le coup et je me mettais debout, prête à fuir, à fuir encore et toujours. Je le vis passer une main dans ses cheveux, geste qui trahissait le début d'une perte de contrôle, alors que je serrais les poings, prête à exploser. Il fallait que je parte avant que les choses ne dégénèrent davantage. Nous pouvions aller loin, trop loin, et le nouvel an chez son meilleur ami n'était pas l'endroit idéal. Il se chargerait d'expliquer mon départ, Octavus avait l'art et la manière de tourner les choses sous un meilleur jour. Mais il ne comptait pas me laisser partir. J'allais passer à ses côtés quand il se décida à bouger, reculant encore pour m'obliger à lui faire face.
Je le regardais droit dans les yeux alors que lui ne semblait pas pouvoir supporter ce simple contact visuel. Ce qu'il disait n'avait aucun sens. Je n'avais pas été celle qui avait recherché ce rapprochement. Bien sûr, j'en mourrais d'envie et j'aurais pu moi aussi perdre le contrôle et finir par tenter quelque chose. Mais ce n'était pas arrivé. Parce qu'il avait été clair, il ne voulait pas de moi. J'étais déjà assez pitoyable, je n'allais pas non plus me jeter à ses pieds et le supplier. Encore une fois, il me parlait de liberté et ça ne fit qu'amplifier ma colère. La seule liberté envisageable était la sienne, je n'avais jamais été libre de quoi que ce soit et je l'étais encore moins aujourd'hui. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était me pousser vers une nouvelle prison. À peine eut-il achevé cette phrase que je lui répondais avec une colère non dissimulée. Il ne pouvait pas s'attendre à mieux après un tel comportement.
«- De me libérer ? Tu ne fais que me fuir mais tes remords t'en empêche et rien d'autre. Tu attends que ce soit moi qui te libère, qui décide de partir pour te donner bonne conscience ! »
Ce ne fut qu'une fois sorti que je me rendais compte que c'était sûrement cela en fait. Me poussait-il à le détester pour que sa décision devienne moins dure à supporter ? C'était une tentative vouée à l'échec, même après ça, je continuais à plus m'en vouloir qu'à lui. Oui, il jouait avec mes sentiments et ça me montrait bien combien je n'avais pas de volonté. Je m'étais jurée de ne plus l'enchaîner, de ne pas le faire regretter et surtout, de rester sur le chemin qu'il avait décidé. Depuis le début de cette soirée, il devait surveiller le moindre de ses faits et gestes pour ne pas me blesser mais ça ne suffisait pas, je trouvais le moyen de lui faire une crise de jalousie devant Aleksandra, de lui demander d'être plus que mon faux-fiancé durant le temps d'une danse. Il me souligna que ce n'était ni le lieu ni le moment d'avoir cette conversation et je ne cachais pas une expression sceptique en levant la tête vers le ciel. Pour une fois, j'étais d'accord avec lui, mais il aurait fallu y penser bien avant. Octavus était agité, il continua sur sa lancée, comme si c'était une besoin vital de vider son sac maintenant. Comment la situation avait-elle pu prendre cette tournure ? C'est lui qui me poussait à bout, j'aurais du être celle qui explosait et pas le contraire. Définitivement, je ne comprenais pas le sens de tout ça. Quelque chose se fractura davantage en moi lorsqu'il confirma encore une fois qu'il ne reviendrait pas sur cette décision qui avait tout fait basculer, je le savais déjà mais l'entendre était encore plus dur. Je ne le laissais même pas finir, ma voix se couplant à la sienne.
«- Tu crois que je ne l'ai pas compris que tu ne veux pas de moi ?!»
Je bouillonnais et lui, il continuait. Et lorsqu'il me parla de ne pas le connaître et du fait qu'il n'était qu'un homme, mes mains vinrent se poser brutalement sur mes tempes alors que je fermais les yeux pour tenter inutilement de me calmer. Mais il me parlait de quoi au juste ? Je restais ainsi un instant puis lui balançais peut-être un peu trop fort que tout ce qu'il disait n'avait aucun sens. Heureusement, personne n'était sorti sur le balcon et la musique couvrirait nos voix. Je me rendis compte que ma gorge était serrée, qu'elle me brûlait et cela n'avait rien à voir avec la vodka et la cigarette. J'avais envie de crier encore, de lui balancer ma vérité au visage, de le pousser à bout, peut-être pour qu'il me fasse mal une bonne fois pour toute et que je n'ai plus à endurer tout ça. Je l'observais, tremblante de fureur, mordant rageusement ma lèvre jusqu'à l'en faire saigner. Le rouge à lèvres permettrait peut-être de le cacher. J'aurais sûrement du profiter de son court silence pour prendre la parole, ou pour disparaître. La deuxième idée était d'une terrible tentation.
Sa question me fit l'effet du gifle, littéralement. J'eus l'impression de recevoir un coup physique, si bien que j'esquissais un pas en arrière, comme pour retrouver mon équilibre. Octavus me regardait enfin et j'étais incapable de fuir ses yeux verts. Contrairement à tout à l'heure, il attendait une réponse mais je n'étais pas certaine de pouvoir la lui donner. Je la connaissais pourtant, mais la laisser m'échapper pouvait mener à de terribles conséquences. Je ne tremblais plus, ne bougeais plus et osais à peine respirer. J'étais choquée et j'avais peur qu'après le choc ne vienne la douleur. « Est-ce que tu m'aimes ? » Je ne savais pas ce qui était le pire, qu'il ose me poser la question ou qu'il ai des doutes sur ce fait. Je pensais avoir suffisamment bien cacher mon jeu pour préserver ce secret et en même temps, toute mon attitude avait crié mon amour pour lui. Bien sûr que je l'aimais. Il était le seul à m'avoir montré de l'intérêt, à m'avoir donné l'impression de briller et d'exister vraiment. Je l'avais aimé à l'âge où l'on ne sait rien de l'amour, pendant un temps où aucune attente, aucun a priori, ne pouvait venir gâcher ce sentiment naturel et si pur. Sans rien en retour, sans encore connaître le désir physique, j'étais tombée amoureuse d'Octavus. Et j'avais attendu, attendu tellement longtemps, que cet amour m'avait rongé toute entière. Je n'avais jamais rien eu d'autre que ça pour tenir le coup. Aujourd'hui, j'allais devoir lui rendre. Je serais complètement vide.
Mes yeux commencèrent à s'embuer mais je me refusais à pleurer. Je n'y arriverais pas de toute façon. Je me demandais pourquoi il posait cette question, plus précisément, pourquoi maintenant. Ça ne servait plus à rien, il l'avait dit, il ne reviendrait pas sur sa décision. Ce n'allait être qu'un moyen de plus de nous faire du mal à tous les deux, lui auraient certainement encore plus de remords, et moi je tomberais toujours plus bas. Ce n'était pas juste de me mettre au pied du mur maintenant. Il m'avait reproché de ne pas lui avoir assez montré mon intérêt pour lui et ensuite m'avait quitté. Je devais jouer les fausses fiancées, prétendre à un bonheur dont il m'avait privé à jamais, et il s'enquérait de ce fait qu'en cet instant. Mes bras se nouèrent sur ma poitrine, un moyen peut-être de ne pas tomber en morceau. Je tournais la tête pour éviter son regard une seconde et pris une longue inspiration avant de me tourner vers lui à nouveau.
«- Pourquoi poses-tu la question alors que tu sais déjà la réponse. Tu veux me forcer à le dire à voix haute pour être sûr que je souffre assez ? »
J'aurais aimé que ma voix soit moins brisée, plus forte. J'étais de toute façon bien trop faible face à lui. J'avais cru qu'il tentait de me protéger mais c'était peut-être tout le contraire. Ces années de fiançailles lui avaient coûté plus que je ne le soupçonnais, j'avais été bien plus insupportable que je ne le pensais. Sinon, il ne m'en voudrait pas à ce point. Si c'est ce qu'il voulait, prendre ce qui restait de ma dignité et de ma force, pourquoi ne pas lui donner. Après tout, j'avais voulu être sienne et dans un sens, je lui avais toujours appartenu. Il pouvait tout me prendre. J'essayais de prononcer ces trois mots mais ils ne parvenaient pas à sortir, eux qui avaient pourtant pressé la porte de mes lèvres si souvent. Rien que d'imaginer les entendre déchirait ma gorge, me brisait plus encore le cœur. De toute façon, si là il n'avait pas compris. Je rompis finalement le silence qui avait été un acquiescement tacite mais flagrant. J'essayais de retrouver ma colère pour lui masquer du mieux que je pouvais ma détresse.
«- Je ne te retourne pas la question hein ? Ça serait humiliant pour toi comme pour moi. »
Je retrouvais le contrôle de mon corps et passais près de lui sans plus le regarder, entrant à nouveau dans l'appartement. Il fallait que je parte et il fallait que je parte tout de suite. La chaleur du salon me fit tourner la tête mais je ne m'arrêtais pas, cherchant à tout prix à mettre le plus de distance entre Octavus et moi. Les corps me faisaient obstacle et je les poussais sans cérémonie mais j'avais l'impression d'avoir laissé mes dernières forces à ses pieds. C'était comme être une marionnette dans les vagues, inlassablement avalée sans aucune porte de sortie. Et lorsque j'entrepris de voir le bout du tunnel, la portée d'entrée au bout du couloir, les invités explosèrent en fracas, hurlant leur joie d'être enfin arrivés à ce moment fatidique. Je sentis des bras venir m'enserrer encore et encore, certains déposant des baisers sur mes joues alors que je perdais de vue mon échappatoire. Je mis un long moment à comprendre ce qu'il arrivait. Et une fois fait, je sus que j'étais piégée. Je n'allais pas pouvoir prendre la fuite aussi facilement. Mes pieds quittèrent le sol un bref instant, des bras m’enserrèrent vigoureusement et je crains de tomber lorsqu'on me reposa à terre. Aleksei venait de me souhaiter la bonne année avec une chaleur malheureusement insuffisante pour raviver mon cœur. Il me regarda avec inquiétude et posa vivement ses mains sur mon visage, comme pour vérifier que j'allais bien. J'avais une si mauvaise tête que ça? Étrangement, le bruit et l'atmosphère étouffante me permirent de me concentrer un tant soit peu. Il ne fallait rien montrer, continuer de jouer le jeu. Après ça, sûrement qu'il ne durerait plus très longtemps. Je lui souris avec éclat alors que ma main tapa son dos amicalement en lui hurlant un bonne année. C'était suffisant pour le rassurer. Il saisit ma main pour me tirer à nouveau vers les baie vitrée et tout mon être me criait de le forcer à me lâcher. Ce que je ne fis pas.
Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Mar 22 Avr - 22:27
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
Tu disais n’importe quoi. Il aurait fallu que quelqu’un te lance un sort de bloque-langue pour que tu la fermes. Elle se décomposait, la colère brisant ses traits. Tu essayais pour une fois de te montrer honnête, de lui expliquer ce que tu ressentais et elle montait sur ses grands chevaux. Qu’est ce qu’Aloisia pouvait être frustrante, bon sang ! Tu étais parfois tenté de la secouer. Non clairement, tu aurais mieux fait de la fermer et de la laisser s’enfuir d’ici. Tu étais le méchant de l’histoire de toute façon. Tu le revendiquais toi-même. C’était plus facile d’agir comme ça que d’avoir une conversation à cœur ouvert. L’idée même était risible en définitive. Tu n’avais jamais été le genre de personne à porter ton cœur en bandoulière. Et elle déformait tout ce que tu disais de toute façon. Pourquoi tenter ? Tu n’étais pas en colère, pas le genre de colère qui t’avait poussé à l’étrangler du moins. Tu étais juste frustré avec cette situation. Tu étais plus qu’en partie coupable et tu ne l’oubliais pas, mais elle ne te facilitait pas la tâche.
Tu étais incapable de la regarder, lâche comme souvent, peut-être un moyen aussi de te calmer, préférant ne pas voir sa réaction alors que tu déballais tout. Elle ne répondait rien. Si tu n’avais pas aperçu ses chaussures ridiculement hautes, tu aurais pu croire qu’elle t’avait contourné pour rentrer à l’intérieur. Quand elle ouvrit enfin la bouche, l’incompréhension totale qui régnait entre vous n’en fut que plus palpable. Tu redressas des yeux fiévreux. Bien sûr que tu la libérais elle aussi. Comment s’était-elle imaginé votre union ? Tu l’avais fuie, oui, avant de devoir revenir à Poudlard. « C’est toi qui me fuis ! J’ai fais des efforts pour qu’on essaye de réparer notre relation, qu’on soit amis tous les deux. Ne me parle pas de fuir ! Je ne veux pas t’épouser parce qu’on tente de m’y obliger, mais ça ne change rien au fait qu’on peut se fréquenter. » Effectivement, elle n’avait pas tort. Dans un sens, tu la poussais à t’abandonner, mais pas volontairement et uniquement concernant ses regrets sur ce mariage qui n’aurait pas lieu. Tu essayais de réparer votre relation et ne faisait qu’empirer les choses à la place. Tu ne voulais pas te débarrasser d’elle. Mais tu avais visiblement trop attendu avant de prendre ton envol. Elle ne pouvait pas passer si facilement d’un statut quo à cette parodie ridicule qui ne visait qu’à vous protéger de la réaction de vos familles. C’était pourtant pour elle que tu agissais de cette façon. Tu n’aurais aucun scrupule à être déshérité et annoncer à voix haute et claire à ton père qu’il aille au diable. Tu avais une vie ici en Russie, être déshérité ne t’empêcherait pas d’être un esclave du mégalomane qui pensait réformer la société sorcière.
Tu n’avais jamais bien répondu à ceux qui essayaient à te forcer d’agir. Au moins Liberia avait eu le talent de te manipuler de manière si subtile que tu ne t’étais pas aperçu que ce que tu pensais être tes décisions éclairées n’étaient que le reflet de sa volonté à elle. Mais ton père, ton père t’écrasait par tous les moyens. Il n’avait pas besoin de subtilité. Pourquoi en user quand tu ne l’avais jamais contredit malgré tous les abus ? Elle te criait maintenant que tu ne voulais pas d’elle. Si c’était le cas, tu n’aurais pas essayé de l’embrasser à plusieurs reprises. Tu voulais simplement faire ça en tes termes, ne pas te forcer à l’aimer parce que vos parents l’avaient décidé, mais parce que tu l’appréciais réellement. Vous aviez tout fait à l’envers depuis le départ. Et tu refusais que ça se passe comme ça. Un retour à la case départ ne semblait pourtant pas envisageable pour elle. Pourquoi se basait-elle sur ce mariage à tout pris ? Ça ne voulait rien dire. La vie ne se limitait pas à une union. « En quoi rompre ces fiançailles ridicules qu’on nous a imposé veut dire que je ne veux plus de toi ?! Je ne veux simplement pas être forcé de me marier avec quelqu’un parce qu’on l’a décidé sans me demander mon avis. Si les choses avaient été différentes, qui sait ce qui aurait pu se passer… » Tu n’étais pas un de ces naïfs qui vivaient en repassant toutes les erreurs qu’ils avaient faites et auraient dû corriger pour que les évènements se passent d’une manière différente. Chacun creusait son propre tombeau à son propre rythme. Tu aimais croire au karma et qu’un jour, tous ceux qui t’avaient obligé à agir contre ta volonté seraient punis. Tu serais parmi les premiers de ceux là parce que ton comportement avec Aloisia, ton espionnage pour Voldemort te plaçaient en tête de liste. Tu ne te défilerais pas de tes obligations, quelles qu’elles soient. Quoi qu’elle en pense, elle ne te connaissait pas du tout. Elle ne savait pas que tu étais un mangemort, elle ne savait pas que tu avais aimé quelqu’un il y a longtemps, quand elle était encore trop jeune pour étudier à Poudlard. Elle ne savait rien. Il y aurait toujours la barrière de l’âge, la barrière du genre aussi.
Ce que tu disais n’avait aucun sens. Tu sentis quelque chose exploser en toi. Tu te plantas face à elle, le visage en feu, mais maître de tes réactions, aussi étrange que ça puisse paraitre. C’était tes lèvres qui avaient décidé de devenir violentes ce soir. « Laisse-moi être plus clair. Tu aurais préféré quoi, que je la ferme et t’épouse pour que tu passes le reste de ta vie à être malheureuse ? Je l’ai envisagée cette possibilité tu sais. Mais est ce que tu peux t’imaginer sans enfant, seule avec un mari qui ne serait là que pour décorer ? Qui t’aurait épousé sans t’aimer ? Qui ne serait rien de plus que ton ami ? Est-ce que tu n’aurais pas fini par me détester de ne pas avoir osé te laisser partir ? Pour avoir gardé tant de secrets qui auraient impacté nos vies ? Qui peut savoir ce qui m’arrivera dans deux ans au train ou vont les choses ! » Voldemort était toujours la troisième personne de cette relation. Il le serait maintenant à chaque fois que tu envisagerais d’avoir une relation suivie avec quelqu’un, grâce à ton cher père. Tu les mettais en danger en les fréquentant. Tu n’avais qu’à voir les Malfoy pour savoir que la colère du lord ne s’arrêtait pas à ceux qui portaient la marque. Elle déchirait les familles. Il se servait de tout ce qu’il pouvait pour s’assurer de l’obéissance de ses petites esclaves. Tu étais dur, mais il fallait qu’elle comprenne. Ça n’avait pas été facile pour toi. Tu avais brisé tes chaînes pour vous deux même si ça lui semblait difficile à croire à l’heure actuelle. Tu hochas la tête à la manière de ces chiens objets. « On peut encore faire comme ça ! Tout le monde nous croit encore fiancés. C’est ce que tu veux ? Tu pourras être libre si tu portes mon nom, mais tu n’auras rien d’autre. Jusqu’où es-tu prête à aller pour avoir ta liberté ? » Toute la question se résumait toujours à ce petit mot qui représentait une si grande notion. Jusqu’à récemment, tu avais été prêt à bien peu de choses pour l’obtenir, mais maintenant tu l’avais prise à pleines mains et tu ne comptais pas la lâcher. Tu ouvrais enfin les yeux sur la mascarade qu’avait été ta vie.
Et tu lanças enfin la question qui te travaillait depuis sa réaction à ton annonce. Elle recula devant tes mots. Tu te demandas pourquoi elle semblait tellement étonnée. Ce n’était certainement pas de cette façon qu’elle s’était imaginée une confession de ce genre, mais tu avais besoin d’une réponse claire. Ça ne changerait pas tes propres sentiments évidemment. Aucune personne ne pouvait être forcée à en aimer une autre. Tu ne quittas pas ses yeux cette fois-ci. Tu voulais qu’elle te réponde et tu voulais voir si elle dirait la vérité. Tu fus tenté de reformuler ta question. Est-ce qu’elle t’aimait ou est ce qu’elle pensait t’aimer ? La limite était mince, mais elle était pourtant cruciale. Qu’est ce que ça réponse changerait pour toi ? Rien du tout au fond. Mais peut-être que tu serais en mesure de mieux comprendre ses réactions, car elle semblait motivée par une raison propre que tu n’arrivais pas à déterminer. Elle ne répondait rien et tu te demandas si ses yeux étaient réellement humides ou si c’était un effet de ton imagination. Elle détourna la tête et tu n’eus pas l’opportunité de plus vérifier ce détail. Tu aurais dû te douter qu’une nouvelle fois, elle esquiverait. Il semblait que tu sois la seule à te montrer un minimum franc dans cette histoire.
Elle pensait que tu savais déjà la réponse à cette question, mais ce n’était pas vrai. Tu n’aurais pas remué le couteau dans la plaie dans ce cas. Tu passais ton temps à changer d’avis sur la question. Savait-elle seulement ce qu’était l’amour ? Tu n’étais pas le meilleur juge en la matière. Toi non plus, tu n’avais pas vraiment de point de comparaison. Liberia t’avait tellement manipulé que tu ne savais même plus si tu l’avais sincèrement aimé pour elle ou pour ce qu’elle te montrait. Elle ne te répondit pas. Et ça te confortait dans l’idée qu’elle ne t’aimait pas réellement. Elle aimait une idée de toi, une idée qu’elle s’était fabriquée alors qu’elle t’attendait chaque année. « Pitié, montrons nous honnêtes pour une fois ! » Tu ne comptais pas lui laisser de porte de sortie. C’était assez cette fois. Elle te laissait penser que ça pouvait être le cas, utiliser le fait que tu lui fasses du mal pour échapper à la question. Assez ! Tu n’oubliais pas que tu avais toujours été celui à prendre l’initiative. Comment pouvait-elle ne pas comprendre que tu doutais qu’elle puisse t’aimer ? N’était-elle pas censée être romantique ? Tu étais persuadé qu’elle te voyait plus comme un grand frère que comme un partenaire potentiel. A moins que ce soit toi qui projette tes propres sentiments sur elle. Même si ce n’était plus tout à fait vrai. Tu ne versais pas dans l’inceste et les quelques pulsions que tu avais eu à son égard n’avaient rien de l’amour que l’on ressentait pour une sœur.
Elle pensait savoir ce que tu ressentais à son égard, mais comment le pourrait-elle, quand tu n’avais pas la moindre idée de ce qui se passait dans ton cœur quand elle était concernée ? En vérité, tu ne savais plus ce que tu ressentais pour elle. C’était trop récent, elle était trop proche, tu n’avais aucun recul. Tu avais pensé que la luxure ne pouvait pas remplacer en quelques heures des années de déception à épouser une fille qu’on t’avait choisie. Mais tu détestais la blesser. Tu le détestais et c’était pourtant ce que tu passais ton temps à faire. Son malheur ne te laissait pas indifférent. Est-ce que ça voulait dire que tu l’aimais ? Sans doute que oui. Mais pas comme elle t’aimait. Peut-être pas encore, peut-être jamais. Tu n’étais pas amoureux d’elle. Tu l’appréciais, tu n’étais pas contre la séduire. Ça au moins, c’était un progrès depuis votre rencontre de l’été dernière. La séduction ne passait pas que par le physique. C’était un ensemble de choses. Aloisia ne semblait pas avoir compris ça. Elle jalousait toutes les filles qu’elle estimait belles qui s’approchaient de toi. Il en fallait beaucoup plus pour que tu t’attaches à quelqu’un. Ces filles là, elles n’étaient biens que pour chauffer tes draps le temps d’une soirée. « Je ne sais plus quoi penser. Ne tente pas de présumer de choses qui ne sont même pas claires pour moi. » Elle te quitta. C’était aussi une constante de votre relation, le fait que tu étais toujours celui qui mettait les pieds dans le plat et elle qui s’éloignait quand la discussion arrivait dans une impasse.
La porte resta ouverte après son départ. Tu n’avais aucune envie de retourner vers d’autres êtres humains après ça. Elle allait partir de la fête. Tu le savais avant même de constater son absence. C’était totalement irresponsable de la laisser faire, elle était en situation pire que la dernière fois près des quais durant une soirée ou les gens allaient boire plus que de raison. Sa tenue à elle seule aurait suffit à t’inquiéter en d’autres circonstances, mais avec l’alcool en plus, c’était carrément suicidaire de la laisser s’éloigner d’ici sans escorte. Tes pieds semblaient pourtant incapables d’aller à sa poursuite. Tu n’avais pas retenu la leçon la première fois apparemment. Soudainement, la musique laissa place aux cris et tu mis bien une seconde avant de réaliser que c’était la nouvelle année tant attendue. Un rire amer sortit de ta gorge à cette constatation. La nouvelle année. Tu eus envie de crier. Les dernières minutes de 2013, tu les avait passées à faire du mal à une enfant. Et on s’attendait à ce que tu fasses la fête, te comporte comme si tout allait bien alors que tu voulais rentrer chez toi, boire jusqu’à oublier tous tes soucis. Tu étais foutu. Et une nouvelle fois, Aloisia était partie. Tu pouvais prendre congé en prétextant l’excuse de lui tenir compagnie. Tu ne savais pas ou elle était allée, si elle avait réussi à sortir de l’appartement avant de se faire remarquer. Tu collectionnais les problèmes à la pelle.
Tu fermas les yeux forts, inspirant calmement le temps de te reprendre. Ton cœur résonnait à tes oreilles en battement réguliers, par-dessus les bruits de la foule et de l’extérieur. Tu ravanças jusqu’à la rambarde, posant tes deux mains à plat avant de pencher la tête en avant. La position n’était pas étrangère à celle qui avait mis le feu aux poudres. Les feux d’artifice transpercèrent tes paupières, les lumières vives contrastant avec ton défaitisme. Tu te sentais défait. Tu avais envie de te laisser glisser au sol et d’attendre que ça passe, quoi que « ça » puisse être. Tu avais l’impression qu’elle avait arraché une partie de ton corps en partant. Ce serait toujours comme ça. Tu devais la libérer totalement ou revenir sur ta décision. Il n’y avait pas de juste milieu pour elle. Elle voyait encore la vie en monochrome, blanc ou noir. Alors que toi, tu n’étais que nuances de gris.
Tu allais devoir te mêler à la foule, célébrer. Si elle était partie, ce serait peut-être plus facile de faire semblant. Mais tu avais tellement de chance ces derniers temps que tu étais sûr qu’elle était toujours là, retenue par les célébrations ou pire récupérée par Aleksei. Ton meilleur ami pouvait l’avoir s’il voulait, de toute façon, tu étais une catastrophe ambulante avec elle. C’était la pure vérité, seul un aveugle ne s’en rendrait pas compte. Aleksei était le prince charmant sur son cheval blanc, toi tu étais le méchant dragon. Une main se posa sur ton épaule et tu sursautas, enfermé dans ta tête, pris par tes émotions. Tu tournas la tête avec lenteur, aperçus Aleksandra derrière toi, un sourire heureux sur les lèvres jusqu’à ce qu’elle voit ton visage défait du moins. « С Новым годом ! » Tu la serras dans tes bras pour l’empêcher de parler. Son fiancé arriva quelques secondes plus tard et tu le saluas vivement, puisque tu n’en avais pas encore eu le temps avec toutes ces péripéties. Tu l’enviais d’avoir trouvé la femme qu’il lui fallait. Leur idylle semblait parfaite. Tu n’étais pas en mesure de jouer totalement le jeu. Ils te connaissaient trop bien pour ne pas voir quand tu cachais ton malaise par une expression enjouée. Tes yeux semblaient vides, même si tes lèvres renvoyaient un sourire éclatant. Il n’aurait jamais été plus simple d’entrer dans ta tête pour fouiller ta mémoire tellement tu étais perturbé. D’autres personnes, Tatyana entre autre sortirent elles-aussi sur la terrasse pour profiter de la terrasse. Tu serras la blonde pour lui souhaiter une bonne année. Elle tiqua légèrement en apercevant ton visage, mais tu forças un sourire sur tes lèvres et elle ne fit aucun commentaire ce dont tu lui fus gré. Elle te fit un bisou sur la joue avant de s’attaquer à Aleksandra. Personne ne te demanda où était passée ta fiancée. Tu n’aurais pas été capable de donner le change de toute façon.
Aleksei n’était nulle part en vue. Tu ne t’étais apparemment pas trompé en pensant qu’il irait avec Aloisia. C’était préférable qu’il la raccompagne. Tu n’aurais pas supporté qu’il lui arrive quelque chose de mal. Tu n’osas même pas poser la question à Alex. Elle n’était pas non plus collée à son frère toute la journée. De toute façon, moins tu penserais à elle, mieux ce serait. Ton vœu ne fut cependant pas exaucé. Quelques minutes plus tard, alors que le feu d’artifice arrivait à son apogée, ton ami arriva de l’intérieur, mais il n’était pas tout seul. Ce qui fut le pire fut de le voir tirer une Aloisia récalcitrante par la main. Tu sentis tes yeux te piquer et détournas les yeux pour les reposer sur le feu d’artifice. Tu ne pouvais pas faire ça. Le temps de la fin du feu d’artifice, tu eus quelques minutes de répit. Ensuite, Aleksei s’approchait de toi, un grand sourire aux lèvres, comme s’il ne voyait pas que tu avais l’air d’avoir appris la mort d’un proche. Il te souhaita une bonne année et beaucoup de bonheur. Tu te retins de rouler des yeux. Effectivement, l’année promettait d’être encore meilleure que 2013 ! Tu posas le regard sur Aloisia, au niveau de sa nuque, incapable de regarder autre chose. « О, черт возьми, омела ! » L’exclamation te fit dresser les sourcils au niveau de ta ligne de cheveux. De quoi stupid face parlait encore ? Tu tournas des yeux perplexes vers lui, persuadés qu’en plus d’être aveugle, il était complètement bourré et avait des hallucinations. Mais il tenait une branche de gui. Ah, ah mort de rire. « Теперь вы должны поцеловать! » Tu allais l’étrangler. Bon sang, tu allais l’étrangler ! Tu lui fis un sourire crispé, les yeux en feu.
Après ce qui venait de se passer, l’embrasser était au moins aussi tentant que voir Ombrage en sous-vêtements. Tu tournas le regard vers la rousse. Elle devait sans doute avoir une expression aussi ravie que toi. Mais vous étiez supposés être fiancés. Ça n’allait sans doute pas durer après ce soir, mais en attendant, à moins qu’elle ne te gifle, tu allais t’exécuter. Ça ne voulait rien dire. Tu avais déjà essayé de l’embrasser à plusieurs reprises. Ce n’était pas une nouveauté. Tu retournas les yeux vers le blond, qui tendait toujours bêtement sa branche de gui. Ta main gauche se leva et se posa sur la nuque d’Aloisia. Tu étais peut-être parano, mais tu avais l’impression que tous ceux qui étaient présents sur le balcon vous regardaient. « Перейти женихов! Поцелуй! Kiss ! » La foule reprit en cadence cette sentence. Tu ne pouvais pas attendre plus longtemps avant que des soupçons commencent de naître. Et tu allais devoir être convaincant, sinon ça ne fonctionnerait pas. Tu fis un pas en avant vers elle, ta main raffermissant sa prise sur sa nuque avant que l’autre n’entoure sa taille pour la coller contre toi. Tes yeux étaient partagés entre excuses et envie. Ensuite, tu avançais le visage et l’embrassait avec toute l’application et la passion dont tu étais capable. Ce n’était pas très difficile. Tu étais tellement énervé par la situation que tu reportas tout simplement toutes tes émotions dans cette étreinte. Tu étais content de ne pas voir les autres. Tu te demandais ce qu’ils pensaient de vous. Ensuite, tu les oublias complètement. Ils avaient disparus et il n’y avait plus que vous deux sur le balcon. Quand l’oxygène te manqua, tu la relâchas lentement, caressant du bout du pouce sa nuque. Tu étais sur que tu rougissais.
Il n’y avait plus aucun bruit. Tu passas sur toutes les têtes en vitesse rapide sans prendre le temps d’analyser leurs expressions. Tu tournas finalement la tête vers ton meilleur ami. Il avait l’air d’avoir eu tous ses cadeaux de noël en même temps. Tu eus envie d’effacer cette expression de son visage. Tu n’aimais pas qu’on te force la main. Ce baiser n’avait sans doute fait que compliquer les choses. Tu n’osais même plus regarder Aloisia dans les yeux. Tu ne voulais pas voir ce qu'elle en pensait. « Ваша очередь! » Tu attrapas vivement la nuque d’Aleksei avant de lui planter un baiser forcé sur les lèvres. Il en lâcha la branche de gui alors que les gens autour de vous éclataient de rire. Tu jetas finalement un coup d’œil léger à la rousse qui n’avait toujours pas bougé. Est-ce qu’elle restait finalement ?
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Mer 23 Avr - 13:07
Octavus & Aloisia
❝New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny❞
Ce qu'il disait n'avait aucun sens et ça ne s'arrangeait pas. Lorsqu'il déclara que j'étais celle qui le fuyait, j'étais partagée entre l'envie de rire et celle de pleurer. J'avais été cette gamine qui s'accrochait à lui et qui l'attendait tous ces étés, durant douze ans. Depuis qu'il était à Poudlard, je guettais chacun de ses regards, de ses gestes, attendant qu'ils me soient enfin destinés et ce n'était pratiquement jamais le cas. J'avais du le forcer à me faire face plusieurs fois et ça ne s'était jamais bien fini, ni le jour de la rentrée, ni durant la sortie de Pré-au-Lard. Et alors qu'enfin je pensais l'atteindre, qu'il commençait à m'accepter, il m'avait quitté sans cérémonie dans un magasin de vêtements russe. Je ne comprenais pas qu'elle partie de mon comportement l'avait amené à croire que je le fuyais. Non, j'avais tout essayé pour l'attirer dans mes filets, d'une manière pitoyable j'en convenais vu le résultat, il l'avait souligné lui-même. Encore maintenant, j'encaissais les coups juste pour être sûre d'être à ses côtés un tant soit peu, en sachant pertinemment qu'au fond, il n'en avait pas envie et que ma présence ne servait qu'à protéger notre secret. Il s'enfermait dans une utopie où malgré la rupture de nos fiançailles, nous pourrions être amis, garder contact. Pour le coup, c'était à son tour de faire preuve d'une naïveté à toute épreuve. Le jour où il nous faudra révéler la vérité, nos familles allaient définitivement très mal le prendre et sans une solution, cesseront très certainement de se fréquenter. On m'interdira de le revoir, on m'interdira de beaucoup de choses. Mais de toute façon, je n'étais pas certaine d'être capable de me contenter d'une amitié. J'avais trop attendu de lui, même si ce n'était pas juste, je n'arriverais pas à le voir que comme cela.
«- Mais je ne peux pas être ton amie Octavus ! »
Et c'était vrai sur tous les plans. La colère transperçait ma voix, je préférais ça à la peine qui accompagnait ces mots. Il était agité lui aussi et chacune de ses paroles torturaient mon esprit, me poussant à tout remettre en cause. Ce qu'il disait et ce que je comprenais semblaient être deux choses bien différentes. J'avais toujours su qu'il n'avait accepté ces fiançailles que pour honorer la décision de ses parents. Mais l'entendre les dénigrer de cette manière remuait quelque chose en moi. C'était stupide, moi aussi en un sens je trouvais ça inconcevable de forcer un homme à s'unir avec une enfant. J'avais certainement appris à l'accepter et même à y voir des bienfaits parce que j'y trouvais mon compte. Lui pas. Octavus n'avait jamais voulu de moi, une petite voix se gardait bien de me le rappeler à tout moment, ce n'était pas maintenant que tout était fini que ça allait changer. Je ne répondais rien, me contentais de fermer les yeux, de voir à travers la colère. Oui sans cette parole entre les Bateson et les McKenna, tout aurait été différent. Je ne l'aurais jamais connu, il aurait pu choisir l'épouse parfaite pour lui et sa vie serait ici, dans sa Russie si cher à son cœur. Bien sûr que j'y avais pensé, cette idée me tourmentait constamment. Je n'aurais pas eu un scénario si plaisant, bien au contraire. Mais je ne me voilais pas la face, il n'existait pas un monde dans lequel Octavus aurait posé ses yeux sur moi par pure envie, sans aucune obligation. Je ne voyais pas où il voulait en venir, pourquoi il me forçait à repenser à tout ça. Il n'était pas prêt de me laisser partir pourtant. Sa colère augmenta et il se planta devant moi, m'obligeant à lui faire face. Je sentais ses yeux me scruter sans cesse et ne pouvais en faire de même. J'imaginais très bien ses pupilles vertes assombries par la rage, ce qu'il disait était assez tranchant pour que je ne m'inflige pas non plus ce regard de haine. Il me dépeignait une vie que jamais je n'avais imaginé de cette manière, savoir qu'il pensait que notre existence à deux se résumerait à ça était blessant. Dans aucun cas, il n'avait songé qu'un jour, il pourrait m'aimer, me désirer. Il m'aurait épousé et n'aurait été qu'un époux absent, qui ne se serait même pas abaissé à faire son devoir marital. Effectivement, vu comme ça, ça n'avait rien de très enthousiasmant. J'eus un rire amer, empli de sarcasme avant de finir par réussir à le regarder également. Il hochait la tête, me proposait de nous en tenir à ce qui était prévu depuis le début. Et j'eus une envie terrible de le gifler. Il me donnerait son nom mais ça s'arrêterait là. J'avais l'impression qu'il m'offrait sa pitié, qu'il me voyait définitivement comme une pauvre fille sans honneur ni aucune estime d'elle. Il me parlait encore de liberté sans comprendre que je n'étais pas bête au point de croire qu'un jour je pourrais être libre. Je pris une longue inspiration avant de lui répondre froidement.
«- Tu veux que je te remercie ? Tu penses que tout ça, c'était le pire qu'il pouvait m'arriver ? C'est vrai que maintenant, je suis bien plus heureuse en sachant que j'épouserai quelqu'un qui n'aura aucune considération pour moi, un rustre qui lui ne se privera pas pour prendre ce qu'il veut quand il veut. Je vais avoir un époux qui non seulement va me toucher, lui, mais ne se privera pas, de quelle que manière que ce soit ! Mon avenir se résume donc à être dans le meilleur des cas, comme ta mère, et dans le pire, comme la mienne. Garde ta liberté, je n'en ai pas besoin. »
Je m'en voulais de lui balancer tout ça, ça ne le concernait absolument pas. Pas maintenant qu'il avait réussi à prendre son envol, à renier tout ce qui l'enchaînait depuis toujours. Il avait la possibilité de prendre sa vie en main, je n'étais personne pour l'obliger à tout abandonner. Je faisais tout ce que je m'étais promise de ne pas faire, j'allais le faire avoir des remords, il allait se sentir coupable. Il ne pouvait rien faire contre ce qui m'attendait. Oui j'allais un jour me marier c'était une certitude et au final, le choix de l'époux n'était qu'une variable dans l'équation. Le reste ne changeait pas. Octavus était une exception, les autres héritiers des familles de sang-pur étaient de la vieille école, les femmes ne travaillaient pas, se contentaient d'enfanter et mieux valait pour elles qu'elles ne se risquent pas à refuser quoi que ce soit à leur mari. Mon sang et mon rang me permettait de savoir qu'il sera riche et noble, il pouvait bien être plus vieux, veuf, violent, laid, ça ne comptait pas. Merlin seul savait qui accepterait d'épouser une femme que l'on avait déjà refusé. Sois je deviendrais une épouse passive soit une femme aigrie, je pourrais peut-être aimer mes enfants ou alors leur faire vivre l'enfer que j'avais vécu. Et dire que nous étions là pour célébrer la nouvelle année, je ne voyais vraiment pas ce qu'il y avait de festif là-dedans.
Sa question fit prendre un tout nouveau tournant à cette conversation déjà bien houleuse. Envolée la colère et la frustration, j'avais l'impression d'être mise à nue, bien plus fragile que jamais. Il ne cherchait plus à fuir mon regard alors que moi, je soutenais difficilement le sien. Il ne me laisserait rien, me prendrait tout. Il m'arracherait cette confession pour être certain qu'il avait bel et bien fait le bon choix. Je ne le comprenais plus, je ne l'avais peut-être jamais compris au fond. J'avais cru que nous ne nous voulions aucun mal et pourtant, nous étions là, à nous renvoyer les coups et ce serait à celui qui porterait le dernier. Il venait de m'infliger le coup de grâce, c'était certain. Je tournais la tête pour fuir ses traits, il connaissait déjà la réponse, je n'avais pas à la lui donner. Il ne se contenterait pas de ça. J'avais l'impression, qu'à la manière de l'année qui s'achevait autour de nous, il avait besoin de tout terminer pour commencer sa nouvelle vie. Et tant pis si j'en payais les pots cassés. Il voulait de l'honnêteté mais la vérité ne voulait pas franchir la porte de mes lèvres. Pourquoi lui dire enfin que je l'aimais tout en étant certaine que ce n'était que pour mieux le quitter ?
«- J'ai toujours été honnête. Chaque mot, chaque geste, chaque baiser n'étaient pas un mensonge pour moi. »
Contrairement à lui, je n'avais jamais agi en me sentant obligée pour être la meilleure des fiancées possibles, pour rendre fière nos parents. Lui ne m'aimait pas, je n'avais pas besoin qu'il vienne me confirmer ce fait établi. Je l'avais attendu et recherché tout ce temps seulement parce que j'en ressentais le besoin, l'envie. Je m'étais perdue sur ce stade de Quidditch, poussée instinctivement par mon corps qui réclamait enfin le sien. Je savais que ce n'était pas son cas et même lorsqu'il me disait que je ne pouvais pas savoir, que lui-même ne savait pas, je n'avais plus envie de le croire. Je tombais toujours de plus haut, je ne pouvais pas être encore la victime de ces faux-espoirs. Rien de ce qui ne se dirait ce soir n'arrangerait les choses et je n'avais plus la force de prétendre supporter tout ça. Je le quittais avant qu'il ne trouve le moyen de me faire encore douter. Il n'était plus à côté de moi mais il avait envahi mon esprit, je ne repensais qu'à tout ce qu'il venait de me dire, à son visage perdu et enragé, sa question sur mon amour résonnant encore et encore alors que la foule me retenait. À chaque fois que je tentais de le fuir, quelque chose me ramenait à lui. Je ne savais pas partir pour de bon, il aurait du m'apprendre parce qu'il savait tourner les talons sans avoir à revenir en arrière. Il avançait, quoi qu'il puisse arriver. L'explosion des cris autour de moi m'obligea à m'arrêter et Aleksei se chargea lui-même de me faire régresser. Il me ramenait à l'endroit même dont j'essayais d'échapper.
J'avais beau noter que la terrasse était bien plus remplie qu'à mon départ quelques minutes avant, je ne voyais que lui. Il était toujours là, entouré de ses amis, d'Aleksandra et son fiancé, de cette grande blonde et maintenant, de son meilleur ami. Encore une fois, j'eus l'impression de ne pas avoir ma place, d'être une usurpatrice. Tout allait trop vite, trop vite pour moi. Les gens riaient, criaient. Je me sentais mal, la tête me tournait, la vodka ou la fatigue prenait le dessus. Je me forçais à sourire mais je me sentais livide, je n'allais pas tenir le coup. J'avais l'impression que toute la foule me regardait, nous regardait. Aleksei ne tenait plus ma main, je ne pouvais pas dire à quel moment il l'avait lâché. Octavus s'était approché plus près et je lui tournais un regard plein d'incompréhension. Je cherchais une réponse sur les visages familiers mais tous se contentaient de sourire. Aleksei, Aleksandra, ils nous regardaient en attendant quelque chose. Sa main se posa sur ma nuque, brûlant ma peau par ce simple contact, et je ne me concentrais alors plus que sur lui. Quand la cohue cria en clameur, je ne compris que le dernier mot. Voilà pourquoi mon faux-fiancé se rapprochait si dangereusement, il était obligé de montrer notre attachement devant tout le monde. Il me colla contre lui, ses mains me soutenant fermement, pour le mieux sûrement. Je n'aurais pas été capable de rester sur mes pieds dans le cas contraire. Je n'eus que le temps d'apercevoir son tiraillement avant que ses lèvres ne prennent les miennes avec une ardeur et une avidité qui ne pouvaient être que miennes. Je fermais les yeux, me laissais envahir par toutes ces émotions contradictoires alors que mes mains agrippèrent sa chemise, comme pour essayer de l'empêcher de partir à nouveau. J'essayais de me dire que ce n'était que pour les apparences, qu'il n'en avait pas envie mais plus il m'embrassait et plus je succombais. Et quitte à ce que ce soit le dernier, autant m'en faire un souvenir incroyable. Je lui rendis son baiser, n'essayais plus de me contenir. C'était aussi douloureux que salvateur, mon corps appelé à plus mais ma raison savait que je devrais m'en contenter. J'aurais aimé pouvoir sentir sa peau, le sentir vraiment contre moi. L'air commençait à me manquer et il finit par me relâcher, son pouce traçant un chemin de feu sur ma nuque. J'avais l'impression qu'il me disait au revoir. Je n'étais pas prête à rouvrir les yeux.
Sa voix me tira de ma rêverie et je me forçais à revenir à la réalité. Tout le monde nous regardait mais je ne rougissais pas, j'avais du mal à réaliser que cet instant était vraiment arrivé. Octavus lui était parfaitement dans son rôle, j'admirais sa capacité à se sortir d'une telle situation. Il se rua sur Aleksei qui en perdit son sourire et écrasa brutalement sa bouche contra la sienne, déclenchant les rires des invités. L'image du brun et du blondinet dans cette position avait certainement de quoi être hilarante, surtout vu l'expression de dégoût du jeune russe. Lorsqu'il se retourna vers moi, je réussis à sourire et j'en fus étonnée. On le pointait du doigt, me prenant à parti pour souligner leur bêtise et je me forçais à rire en levant les yeux au ciel avec une grande blonde, comme si j'avais l'habitude de leurs farces. Les gens finirent par moins nous accorder d'attention. Aleksandra me regardait, je ne pouvais pas en faire de même. Je ne savais plus ce que je devais faire, où était ma place. Après ça, je ne pouvais plus quitter la soirée et fuir jusqu'à ma chambre d'hôtel. Mais rester n'était certainement pas ce qu'il voulait, ni ce qui était bon. Aleksei faisant semblant de cracher encore lorsqu'il pointa de sa baguette le salon, commandant à une tripotée de petits verres de léviter jusqu'à nous. Il s'en empara d'un, le leva bien haut, forçant tout le monde à imiter son geste. Ce que je fis également sans chercher à savoir si c'était une bonne ou une mauvaise idée de continuer de boire. J'avais envie de tout oublier, c'était le seul moyen d'y parvenir. Et puis, je ne pouvais pas laissait transparaître quoi que ce soit. Le liquide envahit nos gorges à tous, nous laissant dans un silence étrange qui fut vite brisée de nouveau.
L'explosion dans le ciel m'arracha à mon dilemme, partir ou rester, me faisant sursauter avec force. Je portais une main sur mon cœur, comme pour essayer de l’apaiser, alors que la seconde cherchait le bras d'Octavus, bien trop loin pour l'atteindre. Les couleurs qui transperçaient la pénombre n'étaient en rien du à un acte magique d'un des sorciers présents. C'était comme si le tonnerre allait s'abattre, agitant les verres et explosant contre mes tympans. Je voyais les lumières bleus, rouges, vertes et autres nous retomber dessus et ma raison me commandait d'agir pour nous protéger. Mais personne ne bougeait, bien au contraire, ils se laissaient prendre par la beauté de l'effet, j'étais la seule à avoir l'air paniquée. Qu'est-ce que c'était comme magie ? Il y eut une autre explosion, bien plus forte que les précédentes et mon cœur sembla éclater en écho. Je le cherchais des yeux, ma tête encore étourdie du dernier verre. J'avais l'impression d'être de nouveau une enfant qui avait besoin de sa protection, c'était bien risible après avoir fait tant d'efforts pour qu'il me voie comme une femme.
Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Mer 23 Avr - 20:54
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
L’entendre te déclarer avec colère qu’elle ne pouvait pas devenir ton amie rendait les choses très claires. Tu n’aurais jamais du lui proposer de continuer. Tu aurais du arracher le sparadrap d’un coup sec, la douleur aurait été vive mais plus fugace qu’en arrachant petit bout par petit bout comme tu avais décidé de procéder. Ça faisait mal d’entendre dire ça. Aloisia aurait carrément du dire ‘je ne veux pas être ton amie’. Ça n’aurait rien changé. Elle pouvait, elle ne voulait simplement pas. Est-ce que ça voulait dire pour autant qu’elle t’aimait ? Rien n’était moins sûr. Pour te targuer d’arriver à voir quand elle mentait, tu étais complètement ignorant quand il s’agissait de deviner ce qu’elle pensait de toi. Et ce qu’elle répondait ne faisait que te rendre encore plus interrogatif. Ça ne te donnait pas une réponse. Elle te dépeignait un avenir sombre quand toi tu serais en train de profiter de la vie de toutes les façons possibles. Qu’est ce que tu t’étais imaginé, que les autres sangs purs montreraient autant de considération pour elle ? Elle avait au moins été témoin de ta violence refoulée. C’était une piètre consolation, mais elle verrait que tu n’étais pas tout blanc toi non plus. Si c’était ce qu’elle voulait, tu l’épouserais. Tu le ferais, ce ne serait qu’un mariage sur le papier, mais ce serait suffisant. Vous auriez des relations extraconjugales chacun de votre côté. Elle serait libre de faire ce qu’elle voulait tant qu’elle porterait ton nom. Vous seriez en Russie, loin des regards de votre famille. Mais ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle aurait voulu tout avoir, un mariage heureux, une descendance, un époux aimant. Tu ne pouvais pas lui donner ça. Tu ne pouvais rien lui offrir si elle ne voulait pas du peu que tu pouvais lui donner. Elle ne l’avait pas dit clairement et tu te demandais parfois si elle s’amusait à laisser planer le doute. Tu pensais qu’elle venait peut-être de l’avouer à demi-mots, mais le fait qu’elle t’aime réellement ne changeait rien. Tu ne pouvais pas changer tes sentiments pour répliquer les siens. Tu n’aurais sans doute jamais dû poser cette question. Le « pour moi » faisait mal. Tu n’avais jamais joué la comédie avec elle. ça avait été ta perte. Si tu t’étais mieux contrôlé, rien de tout cela ne serait jamais arrivé. Tu ne répondis rien. Tu avais épuisé tous tes mots. Elle tourna les talons et tu ne la regardas même pas partir. Il n’y avait plus rien à dire. Tu ne pouvais plus rien faire.
Le monde sembla exploser autour de toi peu après son départ du balcon. Tu avais oublié pourquoi vous vous trouviez ici au départ, pour célébrer l’arrivée de la nouvelle année. Tu sentais des bras t’enserrer, tu lançais des bonnes années à la ronde. Et soudainement, elle était de retour. Durant le peu de temps où tu observas ta fiancée, tu remarquas qu’elle semblait presque malade. Était ce toi qui avais causé son état ? Tu ne pouvais pas imaginer une autre cause. Elle semblait aller bien avant que tu ne provoques cette nouvelle dispute. Personne d’autre que toi ne semblait remarquer à quel point elle semblait sur le point de défaillir. Et tu étais le seul qui ne pouvait pas agir. Tu posas les yeux sur sa nuque, incapable d’agir. Jusqu’à ce qu’Aleksei ouvre la bouche. Aloisia ne comprenait rien de ce qui se passait, c’était plus qu’évident. Ta langue semblait collée à ton palais et tu étais incapable de lui dire ce qu’on attendait de vous. Ce que tu avais provoqué en proposant de mentir sur la rupture de vos fiançailles. Tu aurais dû t’attendre à ce qu’une preuve de votre amour soit demandée à un moment ou à un autre. Tu étais presque sûr qu’elle ne te giflerait pas si tu l’embrassais vu que vous étiez en public. Tu l’espérais du moins. Parce que ce serait humiliant. Tu ne savais pas pourquoi tu la tenais si fermement, peur qu’elle s’effondre, qu’elle se débatte, qu’elle cherche à s’enfuir ? Un peu de tout ça à la fois peut-être. Le plus dérangeant était de sentir tous les regards posés sur vous. Tu avais l’impression tout à fait exacte d’avoir quelque chose à prouver. Ce n’était pas uniquement la volonté de convaincre la foule qui te poussait à être aussi convaincant. C’était quelque chose d’insondable, sur lequel tu ne pouvais, tu ne voulais pas mettre de nom. Elle s’accrochait à toi elle aussi. Tu essayais de ne pas analyser ce que ça voulait dire, les conséquences que ça allait engendrer entre vous. Cet acte allait encore tout compliquer, ça ne faisait aucun doute pour toi. Elle te répondait. Tu n’aurais pas dû en profiter, mais tu étais incapable de faire autrement. C’était sans doute la dernière fois ou tu pourrais te montrer aussi entreprenant. Tu pouvais le mettre sur le compte de l’alcool. Tu la relâchas à contre cœur, sous les sifflets de la foule. Tu étais gênée, tu t’étais perdu dans l’étreinte. Tu tournas finalement les yeux vers l’instigateur de cette combine foireuse, Aleksei qui ne se doutait pas de ce qui allait lui arriver dans quelques secondes. Tu te précipitas vers lui, attrapant à deux mains sa tête pour lui enlever ce sourire satisfait des lèvres.
Après avoir relâché ton ami, tu avais retourné les yeux vers Aloisia. À ton étonnement, elle souriait elle aussi. S’il fallait que tu te ridiculises avec un autre homme pour la mettre de bonne humeur, tu n’étais pas certain de tenir à une bonne entente avec elle. Tes propres lèvres s’étirèrent en sourire de la voir plus heureuse. Elle ne semblait pas se forcer cette fois-ci. Tu ne fis pas attention aux rires et aux blagues plus que ça. D’habitude, c’était Aleksei le comique de votre duo, mais il l’avait cherché. Le coup du gui te restait légèrement en travers de la gorge, non plus pour son résultat, mais pour la méthode employée. Le seul avantage était que cela avait visiblement apaisé vos tensions, elle était même en train de rire, pour le moment en tout cas… Aleksei était encore en train de s’essuyer la bouche de dégoût. Tu lui donnas une tape sur le crâne, un sourcil relevé en signe d’avertissement. Avec un peu de chance, il allait comprendre qu’il ferait mieux de ne pas te prendre en traitre la prochaine fois. Tu étais suffisamment confortable avec ta sexualité pour te permettre ce genre de geste sans te questionner. Cela dit, tu pensais parfois que ça aurait été beaucoup plus simple si tu avais été homosexuel. Au moins, tout le monde aurait compris que tu repousses Aloisia. Tu devais être l’un des seuls hommes du Royaume Uni qui soit autant dérangé par la différence d’âge qui existait entre vous. Les autres auraient été ravis d’avoir une épouse encore adolescente à leur bras et de devenir père de jeunes enfants quand ils avaient déjà la cinquantaine bien entamée. Très peu pour toi, merci bien.
Tu n’étais pas sûr si les verres de vodka qui arrivèrent du salon visaient à anéantir tous germes potentiels que tu avais laissés sur ton meilleur ami ou s’il avait encore trouvé une nouvelle excuse pour boire. En tout cas, une volée de shots arriva par magie autour de nous. Tu étais vraiment très content d’avoir mangé avant de venir. Cependant, tu n’étais pas certain qu’un nouveau verre ferait du bien à ta compagne. Elle semblait déjà mal en point et ton comportement n’y était sans doute pas étranger, mais pas uniquement. Tu te demandais combien de verres elle avait bu quand tu ne l’avais pas surveillée. Tu ne pouvais pas la sortir de ce mauvais pas malheureusement. Tu en attrapas un et levas le bras en signe de salut avant de l’avaler cul sec. Celui-ci fut plus difficile à passer que les précédents. Tu ne grimaças pas, mais ce n’était pas loin. Au moins une chose était certaine, après être retourné à ce régime de boissons fortes, tu n’aurais plus aucun scrupule à boire du whisky pur feu durant tes heures de travail.
Tu souris de tes pensées en apercevant du coin de l’œil un nouveau feu d’artifice. On ne pouvait pas nier que le pays aimait dépenser de l’argent dans des choses futiles, mais c’était joli à regarder et ça rendait toujours les gens heureux. Tu allais de tourner vers le port pour en profiter, mais tu remarquas la réaction instinctive d’Aloisia. C’était comme si elle n’avait jamais vu le moindre feu d’artifice de sa vie. C’était peut-être bien le cas à la réflexion. Après tout, c’était un truc de moldu. Pour quelqu’un qui passait autant de temps à les critiquer, tu profitais un peu trop de temps à partager leurs coutumes. Ça venait aussi de ta compagnie actuelle. Les russes ne voyaient pas la situation de la même façon que les anglais.
Tu te rapprochas discrètement de la rousse. L’alcool te poussait à rire du fait qu’elle ait peur de voir des éclairs dans le ciel. Mais si tu avais été à sa place, tu aurais peut-être réagi pareil. Quand on ne savait pas de quoi il s’agissait, il pouvait s’agir d’une gigantesque guerre magique. Ça avait de quoi en terrifier plus d’un. Tu soupçonnais que ça aurait plus ou moins la même apparence, mais n’espérait ne jamais pouvoir comparer. Tu essayas d’imaginer les choses de son point de vue, mais c’était difficile. Tu n’avais jamais été surpris de cette façon. Lors de ton premier feu d’artifice, tu avais été tranquillement assis devant la fenêtre de ton salon et tu n’avais pas sourcillé plus que ça. Tu avais déjà lu que les moldus s’amusaient avec des feux colorés de formes différentes. Une seconde plus tard, la main d’Aloisia s’accrochait à toi, te sortant de tes pensées. La seconde se porta à son cœur. Tant qu’elle ne te faisait pas une crise cardiaque, ça devrait aller. Quoique ce serait peut-être plus une crise d’épilepsie, vu les flashs de lumière. Tu espérais qu’elle n’y était pas sensible après tout l’alcool qu’elle avait ingurgité ce soir.
Peut-être que tu aurais dû la confronter à ce phénomène plus tôt pour obtenir ce genre de contact. Elle raffermissait sa prise, ses ongles te rentrant dans la chair, les yeux voyageant sur les autres personnes présentes autour de vous. Tu grimaças légèrement de douleur. Elle ne devait même pas se rendre compte de ce qu’elle faisait et tu ne voulais rien dire afin d’éviter qu’elle s’éloigne à nouveau. Il serait peut-être temps que tu lui expliques de quoi il s’agissait avant qu’elle ne fasse quelque chose d’humiliant. Tu posas une main apaisante sur son poing qui te serrait. Elle ne sursautait pas, mais c’était tout comme. Elle n’allait bien sûr pas s’enfuir en hurlant de peur, ce n’était pas une cruche comme la plupart des filles de sang pur qui transpiraient la superficialité. Mais elle avait bu et qui pouvait savoir comment elle réagirait dans ces conditions. Tu lui murmuras discrètement de quoi il s’agissait réellement. « Tu assistes à ton premier feu d’artifice pour la nouvelle année. Encore un acte des moldus. Ils ne savent pas célébrer sans ça apparemment. » Tu espérais qu’elle allait se détendre maintenant qu’elle savait de quoi il s’agissait exactement. Tu voyais des feux d’artifice pour tellement d’occasions qu’ils perdaient un peu de leur valeur à tes yeux. Mais pour elle, ce serait l’un de ses premiers souvenirs de 2014. Le baiser aussi. Bon ou mauvais, c’était encore à déterminer. « Tu ne vas pas être malade ? On peut aller manger quelque chose sinon ou s’asseoir. » Tu te devais de poser la question au vu de son état. Elle semblait blanche. Tu n’embrassais pas si mal quand même. Tu étais persuadé qu’elle avait bu un verre de trop. Il y avait toujours moyen de fouiller dans la cuisine d’Aleksei pour qu’elle mange quelque chose. Tu étais étonné qu’il n’ait rien prévu vu le peu que vous aviez mangé au Ministère.
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Jeu 24 Avr - 19:49
Octavus & Aloisia
❝New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny❞
J'aurais aimé que le monde n'existe plus autour de nous pour que ce baiser me semble encore plus vrai. J'avais l'impression que cela avait duré plus que nécessaire, même si je ne m'en plaignais pas. Il finit tout de même par me relâcher et avant même que je ne comprenne, les rires des gens présents sur le balcon m'arrachèrent à cet état de quiétude. Octavus venait d'embrasser Aleksei. Je ne savais pas trop pourquoi il s'était senti obligé «d'attaquer » le blondinet, peut-être pour lui rendre la monnaie de sa pièce, ou parce qu'il se sentait mal à l'aise. Les deux étaient franchement drôles, les voir si proches me réchauffa le cœur. Outre cet acte purement surjoué, on décelait une amitié forte et de longue date. Le jeune russe serait toujours là pour lui, et même si je n'avais plus ma place dans sa vie, ça me rassurait. Je trinquais avec l'assemblée sans vraiment m'en rendre compte et la vodka finit par me réchauffer, même si mon corps n'était plus très enclin à subir ce genre d'excès. Il avait raison, un peu d'entraînement en sa compagnie aurait été nécessaire pour aller jusqu'au bout de cette soirée. Je craindrais plus de prendre un verre à Poudlard avec les autres Serpentards à mon retour de Russie, rien de ce que mes camarades n'auront à me proposer ne pouvait égaler cette boisson. Là-bas aussi, tout allait changer. Je n'allais plus être la même, j'allais changer, pas parce que je serais plus libre, mais parce que j'allais avoir besoin de trouver un moyen de passer outre cette rupture. Et le tout sans éveiller les soupçons puisqu'il n'était pas concevable que quelqu'un ne vienne apprendre cette mascarade. La nouvelle année venait à peine de commencer que déjà elle me semblait bien plus compliquée que les précédentes.
Le ciel explosa et j'eus envie de nous mettre à l'abri. Ma main agrippa son bras dans un réflexe incontrôlable. Même si nous n'étions plus liés, il restait le premier dans mes pensées. Je le cherchais autant pour me rassurer que pour pouvoir le protéger, ce qui était très clairement stupide. Il était bien meilleur sorcier que je ne le serais jamais. Je réalisais à peine que mes doigts venaient toujours plus serrer ma prise, mes ongles venant blesser sa peau. Mes yeux ne quittaient pas ses lumières qui fusaient au-dessus de nos têtes, sidérée devant ce spectacle. À chaque nouvelle explosion, je craignais que le tout ne nous tombe dessus, mais non. Les feux disparaissaient avant même de s'approcher du sol. Ne restait alors que les battements affolés de mon cœur et un bourdonnement assourdissant dans mes tympans. Sa main recouvrit finalement la mienne et je manquais de sursauter sous ce contact, toute mon attention se tournant vers ce geste. Je remarquais alors à quel point je le tenais et même si ça ne semblait pas le déranger, ne pus m'empêcher de rougir légèrement devant ma stupidité. Je relâchais mes doigts, mais n'osais pas les enlever maintenant que je savais qu'il me regardait. Sa bouche approcha de mon oreille et il m'expliqua ce qu'il se passait autour de nous. Je comprenais mieux le manque de réaction des autres invités. C'était moldu, donc inoffensif, du moins ça ne pouvait pas nous faire de mal à nous, sorciers. Je me demandais bien comment ces créatures si inférieures à nous pouvaient produire de tels éclats dans le ciel. Je me rappelais des boites roulantes, de toute évidence, ils avaient appris à se débrouiller avec ce qu'ils avaient, c'est-à-dire vraiment pas grande chose. S'ils n'avaient pas l'air constamment si faibles, j'aurais presque eu du respect pour eux.
«- Ça c'est... moldu ? »
Mes yeux se tournèrent vers lui, accrochant les siens alors qu'il me proposait de manger ou m'asseoir. J'avais la confirmation de ce que je craignais, je ne devais pas avoir fière allure. Je ne parvenais cependant pas à répondre. C'était la première fois que je le regardais vraiment depuis notre baiser, et j'apercevais des marques rouges sur ses lèvres qui m'empêchaient réellement de me concentrer. Parce que ça me ramenait à cet instant, ou me donnait envie de recommencer. Bizarrement, j'aimais l'idée que mon rouge à lèvres ne vienne entacher sa peau et étais presque tentée de ne rien lui dire pour que les autres le remarquent. Un moyen peut-être de laisser ma marque sur lui. Mais finalement, la main qui n'était pas accrochée à son bras s'approcha de sa bouche, mon pouce effaçant les rougeurs avec douceur. Je savais combien Octavus aimait apparaître toujours impeccablement devant les autres, il aurait certainement détester apprendre en fin de soirée qu'il avait passé des heures barbouillé de rouge. Je me contentais de ça, résistais à l'envie de remettre en place les quelques mèches qui barraient son regard vert sombre.
«- Non je vais bien, ne t'en fais pas. »
Je me sentais moins fatiguée même si ça ne devait pas être réellement le cas. Le spectacle moldu continuait dans le ciel et maintenant que je ressentais sa présence, je me sentais moins anxieuse. Je savais que ça n'effacerait pas notre dispute et que même si le monde présent justifiait un rapprochement, ce n'était pas correct d'en profiter. Mais mes bras vinrent tout de même enserrer sa taille, mes doigts se nouant sur sa hanche, alors que ma tête trouvait sa place sur son épaule. Mon visage était près du sien, mais tourné vers les lumières qui illuminaient le paysage, réduisant à néant la pénombre habituelle. Il fallait avouer que c'était magnifique, toutes ces couleurs explosant ensemble. St-Petersburg avait l'air encore plus magique, c'était contradictoire en sachant que ce n'était pas du à la sorcellerie. Le temps passait sans que je ne m'en aperçoive, personne ne bougeait, ni ne parlait. Tous profitaient de ce moment et je le savourais également. Le premier instant de calme de cette nouvelle année. Après s'être déchirés dans une telle colère, j'étais surprise de ne pas me sentir mal à l'aise tout contre lui. Mais c'était tout le contraire. Je n'avais pas oublié ses mots, ce rapprochement avant qu'il ne me quitte à nouveau, me donnant l'espoir d'un baiser qui n'était pas venu au bon moment finalement. Pourtant, là tout de suite en étant ainsi, ça me semblait parfait comme instant. C'était au final peut-être la meilleure attitude à avoir. Ne plus me poser de questions, profiter de lui tant que je le pouvais, faire comme si ça n'allait jamais se terminer et tant pis si tout ne sera qu'encore plus douloureux à la fin. Non, nous ne pourrions pas être amis une fois la vérité révélée, et nous ne serions jamais ensemble. Qu'est-ce que nous étions alors ? Qu'est-ce que nous pouvions être, ou s'arrêtaient nos possibilités ? Je ne serais pas sa femme, mais j'en étais quand même une. Et comme il l'avait dit, il n'était qu'un homme.
Les gens finirent par applaudir, m'arrachant à toutes ces interrogations. Je souris en relevant la tête mais sans déserrer ma prise. Je ne m'étais jamais permise de l'étreindre de la sorte, c'était assez ironique que ce courage ne me vienne qu'après tout ça. Aleksei, sa sœur et le fiancé de cette dernière nous rejoignirent et je ne savais plus pour le coup si je devais conserver cette position ou alors remettre une distance raisonnable entre nous. Le blondinet souriait comme si tous ces rêves étaient devenus réalité, je me demandais bien d'où pouvait lui venir une telle joie soudaine. Peut-être qu'il avait encore atteint un nouveau stade grâce à la vodka. Son attitude m'arracha également un sourire alors qu'Aleksandra me présentait son fiancé, un grand brun du nom de Kristof. Je l'avais déjà aperçu mais ne l'avais même pas salué, c'était d'une impolitesse terrible. Je me décidais à lâcher Octavus pour serrer la main du jeune homme qui finit par me prendre dans ses bras malgré mon air étonné. Décidément, les russes étaient bien plus tactiles que nous. Une fois les terminé, je revenais à ma place mais n'osais plus toucher mon faux-fiancé, je l'avais déjà plus ou moins obligé à notre précédente étreinte sans trop lui laisser le choix. Même un aveugle aurait pu voir combien Kristof aimait Aleksandra. Tout dans leur attitude criait leur appartenance l'un à l'autre. Ils avaient cet éclat qui éclairaient leurs yeux à chaque fois qu'ils se regardaient, et leur position était si étroitement liée qu'ils semblaient ne faire qu'un. Je me rappelais alors pourquoi je n'avais pas salué le jeune homme. J'avais préféré fuir leur vue, ne pas m'infliger la beauté de leur amour.
«- Я рассчитываю на вас для ночной бар, любовниками? »
Je tournais mon attention vers Aleksei mais n'avait pas compris sa question. Décidément, la compréhension du russe s'atténuait à mesure que la boisson traditionnelle ne venait s'immiscer dans mon sang.
Dernière édition par Aloisia Bateson le Ven 25 Avr - 14:52, édité 1 fois
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Jeu 24 Avr - 22:53
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
Sa poigne sur ton bras se desserra sensiblement après que tu aies posé ta main sur la sienne, mais elle n’enleva pas sa main. Toi non plus d’ailleurs. Elle avait dû se rendre compte de la force de son geste. Non pas que tu allais te plaindre de toute manière. Une partie de toi était assez flattée de voir qu’en cas de peur, elle se précipitait vers toi. Après tous les souvenirs négatifs qui flottaient entre vous, ça en disait long sur ses pulsions inconscientes. Peut-être sur les tiennes aussi, mais tu préférais ne pas réfléchir dessus à l’heure actuelle. Tu avais décidé de ne plus anticiper ce qui se passait. Tu prenais les choses telles qu’elles venaient. Aloisia était plus tactile que jamais, chose que tu avais pensée impossible après la façon dont vous vous étiez quittés. Tu n’allais pas t’en plaindre, bien au contraire. Le fait qu’elle ait déclaré que vous ne pourriez jamais être amis te restait encore en travers de la gorge. Ça faisait mal, mais pour l’instant, tu pouvais encore faire comme si. Tu étais assez doué pour les faux semblants. Tu l’avais prouvé pendant douze ans.
Tu lui expliquas que ce qu’elle voyait n’avait rien de menaçant. Tu pouvais voir sa surprise au fil de tes explications. Elle avait du mal à croire que c’était une invention des moldus. Tu ne pouvais pas dire le contraire. Toi aussi, tu avais étonné la première fois. « Eh oui. Ils peuvent parfois surprendre. » Les familles de sang pur inculquaient à leurs enfants que les moldus n’étaient que des sauvages à peine vêtus, qui mangeaient avec les mains et se déplaçaient sur des animaux. Si c’était vrai pour certains pays, d’autres avaient un peu plus évolués, même si comparé à vous, ils étaient risibles. Cependant, ce n’étaient pas tant ce genre de détails qui te faisaient les détester, mais leur capacité à anéantir l’être humain à la moindre excuse. Ils étaient cruels de la plus vile des manières. Un trait que tu trouvais qu’ils partageaient avec ton nouveau maître. Si tu détestais les moldus, bien loin de souhaiter les tuer, tu voyais plus votre rôle de sang pur comme un moyen de les éduquer sur leur véritable place dans la société, en dessous de vous. Cependant, tu devais admettre que pour une espèce aussi inférieure, ils avaient réussi à pallier certaines de leurs difficultés naturelles, dans le transport en particulier. Mais ils étaient loin de vous arriver à la cheville, ils n’étaient que des grains de poussière comparé à vous. Son regard plongea dans le tien et tu ne cillas pas. Tu t’étais senti obligé de lui proposer de bouger vu sa pâleur. Si d’ordinaire, elle était pâle, elle avait littéralement blanchi. L’alcool aurait dû lui donner quelques couleurs, mais ça ne lui donnait que l’air plus maladif encore. Au final, tu étais persuadé que tu aurais dû lui donner ces leçons pour tenir l’alcool malgré vos relations houleuses. Tu ne savais pas la quantité exacte d’alcool qu’elle avait ingurgité, mais une chose était certaine, elle ne boirait pas un verre de plus. Tu trouverais le moyen de l’empêcher, quitte à transformer le liquide en eau.
Elle ne répondait rien et tu en étais à te demander si tu avais bien parlé anglais. Son regard te mettait légèrement mal à l’aise surtout après les évènements précédents. Elle semblait faire une fixation sur tes lèvres. Qui pouvait savoir ce qui se passait dans sa tête ? Tu l’avais embrassé quelques minutes plus tôt. Tu ne savais même pas ce qui t’avait pris, alors si elle cherchait une raison dans tes yeux, elle ne la trouverait pas. A moins qu’elle pense sérieusement à recommencer ? Comment te sentirais-tu si tel était le cas ? En faisant abstraction du fait que vous étiez en public et que tu ne devais pas la repousser, tu n’étais de toute façon pas sûr d’en avoir envie. Ça ne ferait que compliquer un peu plus votre arrangement d’agir en dehors des demandes d’autres personnes. Tu n’avais pourtant rien sur le visage. Quand sa main approcha de ton visage, ton cœur fit une embardée. Qu’allait-elle faire? T’attraper par le cou pour te tirer vers elle ? Rien de tout cela malheureusement. Pas malheureusement, heureusement. Ou peut-être pas. Tu restas aussi immobile qu’une statue, n’osant même plus respirer, quand sa main se posa sur tes lèvres. Tu ne compris pas immédiatement ce qu’elle faisait avant de réaliser que tu avais sans doute récupéré une partie du rouge à lèvres qui ornait sa bouche durant votre étreinte. Tu comprenais mieux l’air ravi d’Aleksei. Peut-être avait-il craint à un faux baiser ? Tu n’y avais même pas pensé en réalité. « Merci. » C’était la chose à dire, en quelque sorte. Elle finit par trouver le temps de répondre à ta question, comme si effacer ce souvenir du baiser lui avait permis de réfléchir à nouveau. Tu ne la croyais pas quand elle disait qu’elle allait bien. Elle n’avait pas l’air d’aller bien. Et elle ne devait plus boire le moindre verre d’alcool sous peine d’être malade. Il s’agissait de connaitre ses limites. Ce soir n’était pas le moment pour expérimenter.
Tu oubliais toute idée de la contredire quand à ta plus grande surprise, elle passa ses bras autour de ta taille. Tu n’étais plus du tout sûr de ce qui était fait pour convaincre les gens ou juste pour le plaisir. La frontière entre les deux était beaucoup trop floue à tes yeux. Elle ne serait peut-être pas la seule à finir perdue et blessée au final. Ton bras se leva naturellement alors qu’elle posa la tête contre ton épaule. Tu ne savais pas ce que tu voulais. Tu comprenais mieux l’intention de stupid face maintenant. Il avait visiblement décidé de te convaincre d’une façon tordue qu’elle n’était pas si mal en définitive. Mais est ce que ça suffisait ? Tu préférais ne pas réfléchir à la question en cet instant. Tu ne tournas pas la tête vers elle, ni vers lui, concentré sur les feux qui t’éblouissaient, sur l’instant présent. Cette manifestation de joie des moldus avait un effet étrangement calmant sur toi. Si tu ne te concentrais que sur le moment présent, oubliant tous tes soucis, tu te sentais bien avec ce corps féminin qui prenait appui sur toi. Ton affectation pour Aloisia avait toujours existée malgré ton énervement. Tu avais rapidement eu envie de la protéger, jeune enfant utilisée comme un pion dans un jeu dont elle ne maitrisait pas les tenants et aboutissants. C’était ton rôle et tu t’y prenais bien mal.
Finalement, après un bouquet final éblouissant, le ciel se calma, retrouvant son noir d’encre. Certains de tes amis applaudirent, Aloisia souriait et toi tu observais tout cela avec attention. Tu te demandais quelle heure il pouvait être. Bientôt, la majorité des gens allaient migrer pour faire la fête à l’extérieur et vous feriez certainement pareil. Cela ne t’avait pas échappé qu’elle ne s’était toujours pas détachée de toi et tu étais bien loin de t’en plaindre même si le regard goguenard d’Aleksei te brûlait le crâne. Tu avais eu raison en devinant ses intentions. Quelle imbécile… Tu allais devoir lui trouver une femme rapidement avant qu’il ne décide de faire une habitude de t’ingérer dans tes propres relations amoureuses.
Au final, la terrasse se vida progressivement, vous laissant en compagnie du maître des lieux, de sa sœur et de son fiancé. Tu lanças un regard noir à ton meilleur ami sitôt qu’il fut face à toi, mais au vu de ta position, ce n’était pas particulièrement convaincant. Il dut penser la même chose, parce qu’il était au bord de se lancer dans un Kazatchok. Le spectacle ne t’aurait pas dérangé, rien que pour observer l’expression d’Aloisia. Quand la rousse s’avança pour saluer Kristof, tu fus presque déçu de devoir la lâcher. Tu ne cachas pas ton sourire amusé quand au lieu de lui serrer la main, le brun t’attrapa dans une étreinte d’ours. Apparemment, sa soudaine proximité n’avait été causée que par le feu d’artifice. Quand elle retourna à tes côtés, elle resta désespérément loin et tu eus l’impression d’avoir froid. Devais-tu engager un contact au risque de la rendre un peu plus perplexe sur tes intentions. Il suffisait de comparer les deux bruns à vous deux pour voir la différence. Ça semblait tellement évident que tu étais soulagé de ne pas avoir été à leurs côtés devant témoins. Vous ne pouviez pas lutter. Tu attrapas la main d’Aloisia d’un geste spontané même si vous n’aviez rien à prouver à personne. Une part de toi espérait que son cavalier qui avait eu des intentions moins qu’honorables à son égard vous avait aperçus tous les deux. Ton côté possessif avait envie de crier qu’elle était à toi, même si ce n’était pas vrai.
Sans surprise, Aleksei brisa le silence et demanda qui était partant pour aller en club. Tu te demandas lequel il avait en tête et surtout moldu ou sorcier. Sans doute moldu. La question posée était ambigüe et tu n’étais pas sûr de savoir à qui il l’avait adressée. Sûrement à sa sœur. Vous ne pouviez pas être visés. Ils étaient les deux seuls amoureux sur cette terrasse. Aleksandra acquiesça après un regard d’interrogation à son fiancé. La télépathie entre couple, un concept qui t’avait toujours énervé avant que tu n’en fasses les frais toi aussi. Nostalgie… Quand aucun de vous deux ne répondit, le blond se tourna finalement vers vous, roulant des yeux, les sourcils levés en accent circonflexe. « Тогда? » Tu tournas la tête vers Aloisia. C’était elle qui commandait ce soir dans la mesure du possible. Visiblement, elle n’avait pas du tout compris la question. Soit son russe était limité, soit le traducteur ne fonctionnait plus passé un certain nombre de verres. « Stupid face veut savoir si nous acceptons de sortir en club avec lui. A toi de voir, je te suis. Mais plus d’alcool. » Tu t'étais senti obligé de rajouter ce dernier point. De toute façon, il y avait peu de chance qu'on la serve si elle commandait elle même. C'était évident qu'elle n'était pas majeure. Tu n'étais même pas sûr qu'elle passerait les vigiles sans l'aide d'un petit sort de confusion. Tu n'avais pas d'avis tranché sur la question. Retourner dans une atmosphère enfumée et pleine de monde et de bruit ne te faisait pas particulièrement envie, mais arrêter la soirée si tôt était dommage. En plus, il y avait peu de chance qu'une nouvelle dispute éclate dans ce genre d'endroit. Vous n'arriveriez sans doute même pas à vous parler sans hurler. Même si tu n'étais plus tout jeune, tu avais quand même un peu de marge devant toi.
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Ven 25 Avr - 13:55
Octavus & Aloisia
❝New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny❞
Il ne réagit pas vraiment à cette soudaine envie de promiscuité, se contentant de dégager son bras pour que je me blottisse contre lui. Il ne parlait pas et moi non plus, les yeux rivés sur les feux colorés moldus. Je me doutais bien qu'il devait me prendre pour une indécise et je ne savais plus trop ce que je voulais moi non plus. J'avais cherché à le fuir avant que la nouvelle année ne sonne et maintenant, je me plongeais dans ses bras en contemplant le spectacle. Peut-être allait-il penser que ce n'était que pour assurer les apparences, comme j'attribuais le fait qu'il ne me repousse pas à cela. Ça n'était pourtant pas le cas. J'avais ressenti le besoin de ce contact, la peur m'avait poussé à rechercher sa main mais c'était bel et bien l'envie qui avait rythmé cette étreinte. Ça et la fatigue, je ne me sentais plus la force de tout analyser avant de faire la moindre chose. Octavus avait déclaré ne plus savoir comment agir envers moi, se montrer proche ou distant, mais je ne pouvais pas l'aider sur ce coup-là. Je le détestais de me faire croire à un rapprochement pour mieux partir par la suite, mais ne supportais pas non plus la distance qui pouvait nous séparer. Je n'aurais plus autant d'occasion de profiter de lui après notre retour au Royaume-Uni, il me fallait aussi prendre tout ce que je pouvais de l'instant présent. Oui, ce serait douloureux et c'était mal de le forcer plus que nécessaire à jouer les fiancés, la raison ne l'emporterait pas sur le cœur, même si ça mettait à jour un égoïsme que je détestais. Et puis, si c'était si mal, pourquoi je me sentais bien seulement ainsi ? En ayant l'impression qu'il était à moi et que je lui appartenais ?
Le spectacle prit fin après une série d'explosions encore plus importantes et je retins mon souffle, pas non plus totalement à l'aise avec cet art moldu. Je laissais les autres applaudir alors que je souriais en le contemplant. Avoir partagé cette nouvelle première fois avec lui avait quelque chose d'unique. À défaut d'autres aventures... Il semblait plus calme lui aussi. Le malaise qui avait habité ses traits lorsque j'avais effacé le rouge à lèvres sur sa bouche avait disparu. Peut-être avait-il craint que je provoque un autre baiser non-désiré. Je n'allais pas mentir, j'y avais pensé. J'avais envie de me laisser consumer toute entière par la passion et la vigueur de ses lèvres qui savaient si bien me mentir. Ce n'était pourtant pas une option envisageable. Même s'il était bon acteur, il ne parvenait pas à m'enlever de la tête le fait que ce n'était qu'une preuve à fournir à tous les sorciers présents. J'aurais aimé qu'il m'embrasse par désir pur juste une fois, voir s'il y avait une différence notable. Que ce soit sur le terrain de Quidditch, dans cette ruelle de St-Petersburg ou ce soir, Octavus n'avait pas eu le choix. Même après avoir mis un terme à ces fiançailles, il ne disposait pas pleinement de sa liberté. La colère et la tension avaient disparu et lorsque ses amis nous rejoignirent, je me rendis compte que nous n'étions plus si nombreux sur la terrasse. Qu'il n'y avait plus que les Solokov ainsi que le fiancé d'Aleksandra. Et c'est pourquoi je n'osais pas reprendre ma position initiale lorsque ce dernier me relâcha après avoir fait les présentations. Le frère et la sœur étaient au courant de la mascarade mise en place, il y avait des chances pour que le futur époux de la brunette le soit également.
Je me contentais de rester à ses côtés en souriant, plus mal à l'aise finalement qu'après l'avoir embrassé devant une foule agitée. C'était difficile de jouer à la fiancée devant des gens qui savaient qu'il m'avait quitté. Et même si j'appréciais ses amis, apparaître comme cette femme rejetée et fragile n'était pas pour me plaire. J'oubliais tout ça lorsque ses doigts attrapèrent les miens. Je me faisais violence pour ne pas le regarder, chercher une réponse à son geste, pour ne pas attirer l'intention sur nous. Je ne le connaissais pas beaucoup, mais j'imaginais parfaitement Aleksei profiter de la situation pour nous narguer. Je me contentais alors de presser sa peau, comme pour le remercier d'être là malgré tout. J'avais l'impression qu'il me soutenait dans notre mensonge, même si ce n'était peut-être pas du tout une intention particulière, juste un geste poussé par la vue de ces deux vrais fiancés amoureux et heureux qui n'avaient aucun mal à nous faire de l'ombre. La jeune femme finit par acquiescer après la déclaration de son frère, mais ce dernier ne semblait pas prêt de s'en contenter. Il se planta devant nous, les sourcils froncés d'exaspération. Je m'en voulus de ne pas réussir à contenir un rire face à cette expression défaite, et le mettait sur le compte de la vodka. Ma main libre se posa sur ma bouche comme pour la forcer à se taire alors que le blondinet me regardait, presque surpris de me voir me moquer de lui. Octavus se retourna vers moi pour m'expliquer le cœur du problème et je me concentrais sur lui. Je m'emballais avant même qu'il ne finisse sa phrase, ravie à l'idée de sortir danser dans la ville russe. Puis il déclara que je n'aurais plus accès à aucun verre, et mon sourire se mua en une expression de protestation, alors même que je savais que ça ne servait à rien d'argumenter avec lui. J'étais prête cependant à essayer de le convaincre lorsque j’aperçus le clin d’œil du blondinet dans le dos de mon compagnon. À en juger par le doigt qu'il posait sur sa bouche, lui n'était pas contre l'idée de me procurer encore un peu de la fameuse boisson et m'aiderait si son meilleur ami persistait à me couper les vivres. Je retenais difficilement un nouveau sourire alors qu'Aleksei reprenait sa position initiale.
«- Je suis bien trop jeune et jolie pour me coucher si tôt pour le nouvel an, non ? »
J'adressais un clin d’œil provocateur à mon fiancé, lui donnant ainsi ma réponse plus que positive. J'étais bien plus enthousiaste à l'idée de finir dans un club que je ne l'avais cru cet après-midi, peut-être que l'alcool faisait enfin effet pour le meilleur. Cette nouvelle allégresse me faisait oublier notre dispute, mon envie de le fuir ou encore, ses mots tranchants. Je conservais sa main dans la mienne et c'était tout ce qui me semblait important à l'heure actuelle. Aleksei sembla ravi de ma réponse mais il leva tout de même une main qui nous arrêta net alors que nous nous apprêtions tous à rentrer dans l'appartement. Il fixait Octavus avec un air goguenard qui ne fit qu'augmenter ma joie déjà hautement incompréhensible. Je ne savais pas ce qu'il mijotait mais ça allait certainement me faire rire. Sa baguette se pointa sur la radio qui changea de musique alors qu'il défaisait son pantalon et le laissait tomber à terre. Ah non, ce n'était pas réellement ce que j'avais imaginé. Le jeune russe finit de l'enlever, se présentant en caleçon devant nous en gesticulant bizarrement, puis fit apparaître sur ses hanches d'un coup de baguette le kilt que je lui avais offert à notre arrivée. Pour le coup, je fus incapable de réprimer le fou rire qui me prit en le voyant dans cette tenue.
Mais il ne s'arrêta pas là. Il entra dans le salon à reculon, nous regardant sans relâche durant le trajet sûrement pour nous inviter à le suivre à l'intérieur. Octavus m'entraîna à sa suite, sa main serrant toujours la mienne, alors que je me demandais bien ce que pouvait fabriquer Stupid Face. Il superposa ses deux bras, se baissant en flexion sur ses genoux et remontant précipitamment. J'étais incapable de vraiment définir ses faits et gestes tellement je restais sans voix. C'était de la danse dans un sens, mais ça relevait presque de l'exploit physique. Je n'étais pas sûre d'être assez souple sur mes jambes pour parvenir à ce résultat, encore moins après avoir bu tous ces verres de vodka. La piste était totalement dégagée et tout le monde, en cercle autour de lui, le regardait ce qui ne semblait pas le gêner. Lui fixait toujours Octavus. Quelques hommes le rejoignirent, dont Kristof ce qui ne me fit que davantage rire. Et lorsque je sentis la main de mon faux-fiancé me lâcher, je tournais un regard totalement estomaquée vers lui, sans pour autant parvenir à cacher mon amusement. Il n'était pas sérieux. Je n'imaginais absolument pas Octavus se lancer dans une telle danse mais après tout, je le connaissais moins que ses amis. Pourtant, il avait cet étincelle de défi qui agitait ses pupilles vertes qui rendait très claires ses intentions. Aleksei l'avait peut-être provoqué en duel ou je ne savais quoi. En début de soirée, le brun lui avait lancé le challenge de trouver le courage de porter la tenue traditionnelle écossaise et le pantalon laissait sur la terrasse montrait bien que ça n'avait été qu'un franc succès pour le blond.
Il me quitta finalement après un dernier regard et je sentis mon bras être attrapé par un autre. Aleksandra était à mes côtés, son visage vaguant entre exaspération et amusement. De toute évidence, elle était habituée à ce genre de spectacle. Nos bras noués ne me gênaient pas, pourtant la jalousie que j'avais éprouvé à son égard aurait du ne pas faciliter un tel contact. Mais j'étais incapable de la détester. Tout chez la brunette poussait à l'apprécier, que ça soit sa beauté ou sa gentillesse. Elle s'approcha de mon oreille pour couvrir cette musique bien différente du genre auquel nous avions eu droit le reste de la soirée. J'apprenais que c'était une danse traditionnelle russe, une expression de la force des armées russes qui au fil du temps s'était faite de plus en plus présente dans les instants de fêtes du pays. Et le tout dans un anglais impeccable, comme si elle avait compris que j'étais incapable à cette heure de comprendre leur langue maternelle. Aleksei s'approcha de nous, avançant d'un pied sur l'autre sous mes rires. Lorsqu'il fut assez prêt, il se remit debout brusquement en faisant une révérence respectueuse devant moi avant de glisser un œil vers Octavus. Oui très clairement, il le cherchait.
Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Ven 25 Avr - 21:06
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
Tu n’aurais peut-être pas dû t’emparer de sa main. Il s’était agi d’un geste de réconfort discret, sans arrière pensée. Aloisia ne sembla pas réagir, mais tu sentais bien que le geste l’avait surprise. Ce n’était pas ton genre d’agir sans avoir une intention derrière la tête. Et pourtant, c’était bien le cas. Tu ne savais pas si Aleksei avait remarqué ton geste ou non, mais il ne fit pas le moindre commentaire dessus. Il semblait plus intéressé par autre chose. Qu’est ce qu’il allait bien pouvoir vous sortir cette fois-ci ? Alors que tu te posais la question, Aloisia serra ta main comme pour accepter implicitement ton contact. Peu après, le blond finit par dire ce qu’il avait derrière la tête. Aleksandra accepta. Tu étais un peu surpris parce qu’aller dans des endroits bondés n’était pas particulièrement son genre. Tu te doutais qu’elle aurait préféré fêter la nouvelle année avec son amoureux. Tu ne pouvais pas utiliser cette excuse maintenant que la combine était dévoilée au grand jour. Et puis, cela n’aurait fait que te renvoyer dans ton appartement alors qu’Aloisia partait dans sa chambre d’hôtel.
Tu ne t’étais pas attendu à voir ton ami se planter devant vous deux, les mains sur les hanches dans une position exagérée qui indiquait bien qu’il s’adressait également à vous. Ça n’avait pas été particulièrement clair pourtant. Est-ce que son expression sous-entendait que vous étiez amoureux malgré tout ce que tu lui avais raconté ? Visiblement oui. Tu éclaircirais ce point avec lui une autre fois. Tu fus surpris d’entendre Aloisia rire en voyant son air sévère qui ne fonctionnait pas du tout. La scène était comique, Aleksei et Aloisia trop heureux pour que ce soit étranger à l’alcool et toi observateur de la scène, pris au milieu. Tes lèvres s’étirèrent, amusé malgré toi de la situation. En tout cas, une chose était sûre, Aloisia avait déjà trop bu. Elle n’aurait plus la moindre goutte d’alcool à partir de maintenant. Tu n’avais pas envie que la soirée se finisse mal. Tu connaissais maintenant ses limites, trois shots. D’ailleurs, manger quelque chose ne lui aurait pas fait de mal pour arriver à calmer son ivresse. Tu lui expliquas ce que le blond venait de dire. Il y avait peu de chance qu’elle refuse de sortir, tu t’en doutais bien. son expression se calma légèrement quand tu mentionnas l’interdiction d’alcool, mais tu étais déterminé à respecter ce point. Quoi qu’il se soit passé, elle restait mineure, peu habituée à l’alcool fort et surtout les émotions de ce soir n’avaient pas dû arranger l’effet dévastateur de la boisson. Toutes ces raisons t’indiquaient qu’il était hors de question que quelqu’un lui mette autre chose qu’un soda dans les mains. Tu allais veillais comme un vrai chien de garde. Aloisia semblait avoir abandonné toute idée de protester et stupid face était dans ton dos. Ça ne pouvait pas être une coïncidence. Aleksei était bien du style à lui faire boire de la vodka en douce. Tu le connaissais…
La réponse de la rousse t’arracha un sourire amusé. Tu ne t’étais pas attendu à autant de franchise. Était ce seulement l’alcool qui parlait ? Elle te fit un clin d’œil un brin osé après tout ce qui s’était passé entre vous. Tu pouvais comprendre qu’elle soit excitée à l’idée de sortir. Ce serait la première fois sans doute qu’elle échapperait à sa famille pour s’amuser sans scrupules. Comment étais-tu supposé lutter ? Non pas que tu avais vraiment envie de la contredire de toute manière. Vous aviez fait une trêve, c’était pour le mieux. Personne ne pouvait savoir jusqu’à quand ça durerait en revanche… Bien sûr Aleksei fut ravi qu’elle dise oui. Il aurait cherché à la convaincre de toute façon si elle avait dit non. Un sourcil haussé en guise de curiosité, tu ne pus t’empêcher de répliquer en riant à moitié. « Bien sûr. Tant que tu ne fais pas d’excès. » C’était un léger avertissement. Tu n’avais plus vraiment d’autorité pour te permettre de dire ça, mais tu étais responsable d’elle malgré tout. Il était clair que tu aurais eu bien moins de scrupules à lui dire la même chose si tu n’avais pas rompu vos fiançailles. Tu aurais eu une légitimité plus forte. Ce n’était pas tant dans l’idée qu’elle risquait de vous mettre dans l’embarras que les regrets qu’elle aurait le lendemain en réalisant ce qu’elle avait fait. Tu étais un champion de ces réveils difficiles, surtout depuis quelques jours.
Tu supposais que vous alliez récupérer vos manteaux pour sortir, et surtout mettre tous ceux qui n’allaient pas vous suivre dehors, mais alors que tu t’apprêtais à tourner les talons, le blond leva une main. Tes sourcils se froncèrent. Tu te demandas ce qu’il allait encore trouver pour rendre ta vie encore plus compliquée. Tu n’étais pas égocentrique, mais il semblait avoir décidé de tout faire pour te mettre en position difficile ce soir. Non pas que tu aies réellement besoin de lui pour te coller dans les ennuis jusqu’au cou. Tu y arrivais très bien tout seul. Son air ne te disait rien qui vaille en tout cas. Il venait de sortir sa baguette. Ce n’était pas particulièrement sage après tout ce qu’il avait bu. Qui sait ce qui pouvait lui passer par la tête ? Aleksei écoutait ses pulsions. S’il décidait qu’il avait envie de te teindre les cheveux en bleu, alors il le ferait. Tu baissas discrètement la tête vers Aloisia qui semblait ravie. Tu ne voyais vraiment pas pourquoi. Elle ferait mieux d’être inquiète de ce qu’il avait en réserve, mais elle ne le connaissait pas aussi bien que toi. Tu lui pardonnais son enthousiasme. Quand la musique débuta, tu commenças de voir où il voulait en venir.
Aussitôt tes lèvres s’étirèrent. Aloisia n’était pas au courant de votre conversation et elle risquait d’être assez surprise. Elle semblait sur le point d’éclater de rire. Elle était complètement faite. Tu avais complètement oublié le pari que tu avais lancé. Tu avais été tellement persuadé qu’il ne porterait pas ce kilt vu qu’un baiser entre vous semblait impossible. C’était d’ailleurs étrange qu’il vous ait poussé à agir et à réaliser son pari. Peut-être qu’il n’avait pas été contre cette idée dès le départ, mais avait préféré tenter de voir jusqu’où tu étais prêt à aller pour le voir en kilt. Il s’était passé tant de choses entre temps que ça t’était sorti de la tête. C’était l’année dernière après tout, aussi récent cela soit-il. Tu ne pus pas retenir ton rire quand il ôta son pantalon. Quand il avait bu, il avait tendance à semer ses vêtements aussi vite qu’il avalait les verres. Tu te rappelais encore de la fois où il vous avait tous entrainé pour un bain de minuit, quatre ans plus tôt. L’eau avait été gelée évidemment. Pourvu qu’il n’ait pas la même envie cette fois-ci. Tu évitas de l’observer, ça ne t’intéressait pas vraiment de connaître cette partie d’Aleksei. Aloisia semblait bien moins avoir de scrupules que toi. Son envie de rire s’était transformée en intérêt poussé. Peut-être causé par l’alcool ou simplement la curiosité, mais ça ne te plaisait pas vraiment. Tu plissas les lèvres quand tu vis où elle dirigeait son regard et serras sa main en guise d’avertissement. Tu crains un bref instant qu’il ôte également son caleçon et te préparait à retourner Aloisia pour lui épargner la vue, mais il y avait sa petite sœur de présente alors il n’osa pas. Le voir commencer de danser dans cette tenue légère te fit rouler des yeux. Il fallait toujours qu’il se fasse remarquer. Finalement, le kilt apparut pour le rhabiller un peu. Aloisia éclata de rire. Toi-même étais au bord de faire pareil. Il avait l’air ridicule.
Il avait de la chance de ne pas avoir de marche entre la terrasse et le salon sinon il se serait sans doute étalé au sol. Cependant, Aleksei n’avait visiblement pas perdu toute sa dextérité malgré les verres avalés. Et tu avais l’étrange impression qu’il te lançait un défi. Il n’avait quitté ton regard depuis qu’il avait commencé son exhibition. Peut-être pour te prouver qu’il relevait ton pari, peut-être pour t’inviter à l’affronter. Comme si tu étais du genre à reculer. Tu attendais de voir. Tu le suivis à l’intérieur, le second couple vous suivant à quelques pas. La piste s’était vidée en l’espace de quelques instants dès que le maître des lieux en avait pris possession. Tu n’avais toujours pas bougé, te contentant de l’observer en silence. C’était son défi, pas le tien. D’autres le suivirent, entamant des pas d’un commun accord, mais il n’attendait que toi. Comment allait réagir Aloisia en te voyant danser le Казачок ? Tu ne pouvais pas laisser passer une telle provocation. Tu lâchas Aloisia et rejoins la piste, espérant que ton pantalon survivrait à ce que tu t’apprêtais à faire. Ce n’était pas certain. Tu aperçus du coin de l’œil ta fausse fiancée avec un air similaire aux enfants qui découvraient que le père noël n’existait pas. Elle allait apprendre un nouveau détail sur toi. L’avantage de cette danse traditionnelle était qu’elle était connue par tous les hommes de Durmstrang puisque vous aviez un cours spécial qui vous enseignait les danses russes pour les bals. Il fut donc facile de se lancer dans une chorégraphie coordonnée avec les autres. La légende voulait que le meilleur danseur partait toujours avec la belle femme de la soirée.
Aleksei passa au milieu de votre cercle, se lançant dans les flexions habituelles. Il semblait n’avoir d’yeux que pour ta fiancée. Tu plissas les lèvres, mécontent. C’était une déclaration de guerre très clairement. Tu ne pouvais pas laisser passer une telle chose. Tu entras dans le cercle, et écarta les bras avant de te lancer dans les jeux de talons et d’orteils de plus en plus vite. Finalement tu terminas en équilibre sur les genoux, sautillant sur place pour jeter une jambe sur le côté, les bras écartés avant de passer au jeté devant, frappant des mains en rythme avant de poser tes bras l’un sur l’autre devant toi. Tu n’osais même pas regarder la réaction d’Aloisia. Il y avait 80% de chance qu’elle soit en train de rire. Tu terminas par des pirouettes sur les genoux avant de te relever et de saluer. Aleksei répliqua par des grands écarts en extension. Show off… Aussitôt des sifflets retentirent, le kilt ne laissant plus rien à l’imagination. Tes yeux glissèrent vers la rousse pour vérifier où elle avait posé les yeux cette fois-ci. Vraiment heureusement qu’il ne le portait pas à l’écossaise. Tu te sentis obligé de répliquer. Tu n’arrivais peut-être pas à avoir une telle souplesse, mais tu pouvais faire quelque chose de pas si mal avec un peu d’espace. Tu t’accroupis, avant de prendre de l’élan pour soulever tes deux jambes du sol, relançant ton corps aussitôt qu’il avait touché le sol en bougeant les bras. Tu trouvas finalement le courage de regarder la réaction de ta fiancée, osant même un clin d’œil. Après le coup du quidditch, elle devait savoir qu’il ne fallait pas te sous estimer. Kristof se lança dans des pirouettes en l’air avant de saluer, envoyant un baiser vers Alex. Après un regard complice, tous les hommes présents s’attrapèrent par les coudes, dos à dos avant de glisser au sol pour effectuer des sauts groupés. Tu étais tombé sur stupid face évidemment. Ce n’était pas la première fois que vous faisiez ça. Une fois redressés et tous en ligne, une chorégraphie de groupe débuta, les mains liées aux voisins. Votre synchronisation n’étant pas si mal après avoir tous autant bus. Il ne manquait plus qu’une petite kalinka pour les filles et la soirée se serait terminée en beauté. La musique prit fin et après un regard amusé vers stupid face, vos sourcils se haussèrent en direction des filles. Aleksei charma la musique pour lancer celle de la kalinka. C’était un message suffisamment clair. Tu souriais d’avance. Tu avais envie de voir Aloisia danser ça, mais la longueur de sa robe, c’était hors de question. Tu n’avais pas envie qu’elle remonte, du moins pas en public.
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Ven 25 Avr - 22:58
Octavus & Aloisia
❝New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny❞
Je lui souris malicieusement en acquiesçant lorsqu'il me souligna encore une fois qu'il ne comptait pas me laissait faire d'autres excès. Vu combien cette soirée était étrange, personne ne pouvait prévoir quelle serait l’atmosphère une fois arrivés dans le club. Mais au moins, je savais que pour me surveiller, il ne devrait pas me lâcher d'une semelle et l'idée me plaisait. Dans le pire des cas, Aleksei avait l'air plus qu'enclin à m'aider d'échapper à cette surveillance. De toute évidence lorsqu'il s'agissait de boire et s'amuser, le blondinet se muait automatiquement en un allié sans faille. Et puis, lui-même semblait bien ravagé. Il ne nous laissa pas entrer dans l'appartement et entreprit de défaire son pantalon sur la terrasse et bien sûr, je ne pouvais pas m'empêcher de rire. Parce qu'il essayait de rendre ça un tant soit peu sexy mais que ça ne le tournait qu'encore plus au ridicule. J'eus même peur qu'il ne s'écroule en voulant enlever sa chaussure restée coincée. Je ne détournais pas le regard, de toute façon tous les invités avaient les yeux rivés sur lui. L'alcool ne changeait pas grand chose, ça ne me poussait qu'à rire davantage. Mais je n'étais pas gênée, absolument pas même. J'avais l'habitude de me retrouver face à des hommes dans une pareille tenue, mes coéquipiers de Quidditch ne se faisaient pas prier pour exhiber leurs corps à moitié nu à chaque possibilité qu'ils avaient. Et puis, la Salle Commune des Serpentards étaient un espace qui ressemblait plus à une garçonnière qu'autre chose parfois. Évidemment, c'était différent, Aleksei était un homme et en plus, le meilleur ami de mon ex-fiancé. Je sentis d'ailleurs la pression de sa main sur la mienne se faire plus importante et je tournais mon visage vers lui un instant pour voir qu'il ne semblait pas ravi de mon observation. Ce n'était pas désagréable à regarder, même si j'aurais préféré qu'il soit celui qui se déshabille. Enfin, peut-être plus en intimité, j'avais déjà du mal à concurrencer toutes les autres femmes présentes. Je m'amusais à lever les sourcils dans une expression franchement intéressée qui n'était que factice. Je voulais le taquiner. Oui, c'était un bel homme. Mais je ne le voyais que comme le pitre de service, sûrement que j'aurais pu le considérer comme un ami avec le temps. Nous n'aurions pas ce temps. Il se mit à gesticuler en petite tenue et encore une fois, m'arracha un rire alors que je poussais légèrement Octavus de l'épaule pour le forcer à regarder. Non vraiment, il avait du en vivre des situations comiques avec le Solokov.
Le voir en tenue traditionnelle écossaise ne rendait que les choses plus grotesques encore. Il nous guida jusqu'au salon et se mit à danser après avoir fait en sorte que la foule ne s'écarte. Il avait beau être certainement saoul, il n'en perdait pas sa souplesse. À chaque fois qu'il sautait d'une jambe à l'autre, j'étais persuadée qu'il allait s'effondrer, mais non. Bien loin de ça même, il se permettait toute sorte de figures qui, sans être très gracieuses, en imposer clairement. C'était surprenant. Ça l'était tout de même bien moins qu'Octavus qui lâchait ma main pour rejoindre son ami dans cette danse. Aleksandra me rejoint mais je ne la regardais pas, je ne le pouvais pas. Octavus McKenna allait se lancer dans des pirouettes et autres prouesses techniques sous mes yeux. Je commandais même à mon corps de ne plus cligner des yeux de peur de louper quelque chose. Je ne cessais pas de rire en voyant qu'Aleksei ne me quittait pas du regard mais fut contraint d'abandonner ce jeu d’œillades. Il entrait en piste et comme son ami, faisait preuve d'une flexibilité déconcertante. Mon bras était noué autour de celui de la brunette et nos mains claquaient en rythme pour accompagner ses pas. J'avais déjà vu l'héritier McKenna danser mais c'était bien loin des chorégraphies retrouvées au bal du Manoir. Je me mis clairement à applaudir lorsqu'il salua à la fin de sa démonstration, mais m'arrêtais en voyant le grand écart d'Aleksei. En plus d'être souple, le russe n'avait pas froid aux yeux. Aleksandra se cacha le visage, comme horrifiée de cette vision, alors que je me pliais en deux, n'en pouvant plus de rire autant. Si nous avions été en Écosse, tout cela aurait été bien pire. Les deux étaient de toute évidence entrés en compétition, Aleksei se remettait à peine debout lorsqu'Octavus renchérit. Cette acrobatie m'arracha une expression de stupéfaction, davantage encore quand son regard se tourna vers moi et qu'il se permit un clin d’œil. Je n'étais peut-être pas un juge impartial, je trouvais cependant qu'il s'en sortait plus que bien. Cette danse, même si je la trouvais amusante, le rendait encore plus désirable. C'était rageant. Décidément, dès que je pensais qu'il ne pourrait plus me surprendre, le brun sortait une nouvelle carte de son jeu. Joueur de Quidditch insoupçonné, danseur russe à ses heures perdues... que me réservait-il encore ? Peut-être que je n'aurais pas la possibilité de voir plus. Pour le moment, je me concentrais sur ce ballet masculin. Tous les hommes finirent par danser ensemble, j'admirais leur concordance, surtout vu l'état de certains.
La musique changea et l'expression orale d'Aleksandra ne me disait rien qui vaille. Elle me lâcha et rejoint les autres. Les hommes se retirèrent en riant, poussant les jeunes femmes présentes à entrer en scène. Certaines enlevèrent leurs chaussures et finirent par taper du sol avec leurs talons, les mains sur les hanches. Elles étaient en rythme c'était très beau à voir. Leurs bras s'ouvraient, tout sourire dehors, alors qu'elles sautillaient d'un pied à l'autre avec une aisance naturelle. Je me délectais du spectacle et la danseuse que je fus un temps enregistra les pas sans s'en rendre compte. Un mal pour un bien. La sœur Solokov ne me laissa pas en reste et me traîna jusqu'au centre malgré mes protestations. J'allais me ridiculiser. L'avantage d'être saoule et d'avoir le sens de l'humour, c'est que je n'en avais pas grand chose à faire. Je plaçais mes mains sur mes hanches et suivais la grande blonde que j'avais vu près d'Octavus. Je remerciais le Quidditch de m'avoir donné un équilibre à toutes épreuves, car cette danse sur talons hauts relevaient d'un véritable exploit. Je frappais du pieds en cœur avec les autres, trop concentrée pour me permettre un regard vers des yeux qui, je le savais, m'observaient. Je riais aux éclats alors que je prenais le coup. C'était physique, bien plus que je ne l'avais imaginé. Ma voisine m'attrapa le bras et nous tournions l'une autour de l'autre, chacune avançant le pied à notre tour. Lorsque je la vis lever la jambe bien trop haut, j'attrapais le regard de mon faux-fiancé. Je commençais à l'imiter avant de me résoudre à ne pas aller plus loin, mon arrêt marquant le sifflement de quelques russes mécontents alors que je lui lançais un clin d'oeil. Le connaissant, j'étais sûre qu'il avait eu des sueurs froides à l'idée que je ne m'y risque, surtout vu la taille de ma robe. Il n'y aurait plus beaucoup de place à l'imagination le cas échéant. Ma partenaire me lâcha le bras et se mit à réaliser une série de sauts et de pirouettes absolument magnifiques. Je décidais d'enlever mes talons, les envoyant dans un coin de la salle, avant de la rejoindre. Je n'étais peut-être pas russe, mais j'avais été contraint de suivre des leçons de danse classique durant des années. Finalement, ma mère n'avait pas tort, ça pouvait servir aussi surprenant soit l'occasion. Je me mis sur les pointes, retrouvant la douleur habituelle que causait le poids du corps sur les orteils. Je tournais à mon tour, une fois, deux fois, ma vision n'étant plus qu'un mur de feu, mes cheveux suivant le mouvement. Je m'arrêtais au troisième tour en levant les bras avec une grâce que je ne conservais que dans cette matière, et cédais ma place à une autre grande blonde.
Je pensais pouvoir souffler un peu, mais je sentis deux bras venir m'agripper fermement à la taille et avant que je ne comprenne, je me retrouvais dans les airs. C'était Aleksei qui n'avait décidément pas envie d'arrêter de danser. Mes bras poussèrent sur ses épaules pour me retrouver encore plus haut alors qu'il me faisait tourner. Il recommença une seconde fois le manège avant de me reposer au sol. Je n'étais plus sûre que la chorégraphie soit très structurée. Les sorciers avaient réinvesti la piste, je pouvais notamment apercevoir Kristof qui faisait voler une Aleksandra rendue encore plus belle par ses éclats de rire. Stupid Face se remit à taper des talons devant moi, un sourire goguenard sur les lèvres, ce qui provoqua à nouveau mon hilarité. Je ne savais pas si c'était la manière russe d'inviter une femme à danser, mais c'était impossible de garder son sérieux face à lui. Surtout lorsque la jupe de son kilt s'agitait dans tous les sens.
Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Sam 26 Avr - 16:39
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
Tu aimais beaucoup danser. C’était libérateur. Et c’était bien mieux vu d’être un homme danseur en Russie que ça l’était dans le reste de l’Europe. Au final, personne de ton ancienne vie en Écosse ne savait que tu maîtrisais les pas russes, du moins jusqu’à aujourd’hui. Aloisia saurait maintenant. Non pas que ça allait changer fondamentalement quelque chose. Il y avait peu de chance qu’elle ait l’occasion d’en parler à quelqu’un de toute manière. Tu lui dévoilais une nouvelle fois quelque chose de secret que tu avais bien soigneusement gardé séparé de tout ce qui n’était pas russe. Tu n’osais même pas la regarder pour voir sa réaction. Vu la façon dont elle avait ris en voyant Aleksei agir, tu ne savais pas trop comment elle allait prendre de te voir danser de cette façon là. Tu étais loin d’être aussi bon que les russes pures souches qui apprenaient ces pas dès qu’ils savaient aligner deux pas, mais contrairement à eux tu n’avais pas autant bu. Aleksei avait toujours les yeux fixés sur Aloisia. Tu avais pensé qu’il cesserait ce petit jeu énervant maintenant qu’il avait enfin obtenu ce que tu voulais, mais apparemment non. C’était peut-être tout simplement l’alcool et sa libido qui parlaient à l’heure actuelle. Ça ne te plaisait pas. Tu allais t’assurer que tu serais celui qui repartirait au bras de la rousse en fin de soirée, fiancés ou non. Sur un dernier regard noir envers le pitre qui était aussi accessoirement censé être ton meilleur ami, tu entras en piste. C’était étrange de penser que tu étais bien plus gêné maintenant que tu dansais devant quelqu’un qui n’était pas habitué par vos petites coutumes. Devant quelqu’un qui comptait ? Tu fis abstraction de l’écossaise que tu avais accepté de relier à cette partie jusqu’alors secrète de ta vie. Tu étais bien incapable de te montrer aussi provocant qu’Aleksei en dansant rien que pour elle. Cependant, tu savais reconnaitre un défi quand tu en voyais un. Même si tu ne te sentais plus autant menacé que précédemment, ce n’était pas une raison pour le laisser gagner. A la fin, c’était tout de même toi qui l’avais embrassé. Parce qu’il t’y avait poussé certes, mais ce n’était pas les moyens, mais le résultat qui importait.
Quand tu terminas ta petite danse de séduction, tu remarquas qu’elle applaudissait, ça te suffisait pour l’instant. Au moins, elle n’avait pas l’air de rire. Et bonne nouvelle, ton pantalon avait tenu le choc. Te retrouver avec une déchirure mal placée aurait fait mauvais genre. Par exemple, faire le grand écart en suspension était absolument hors de question vu ta tenue. Tu roulas des yeux en voyant Aleksei bien décidé à te surpasser. Aloisia en avait arrêté net ses applaudissements. Chacune de vos soirées tournait généralement à l’affrontement. Si vous ne vous étiez pas si bien entendus, tu aurais pu penser qu’il ne te supportait pas. Maintenant que les yeux d’Aloisia n’étaient pas dirigés vers toi, tu risquas un regard en sa direction. Alex se cachait les yeux pour éviter de trop voir de son frère ce qui t’arracha un petit rire. Aloisia n’avait pas autant de scrupules. Cela dit, elle était aussi morte de rire. Tu ne savais pas comment tu devais analyser sa réaction. Peut-être que la prochaine fois, tu devrais regarder comment elle réagissait que tu te mettais à danser. Dès qu’il eut fini, tu t’élanças de nouveau avant que quelqu’un n’ait la même idée. Cette fois-ci alors que tu exécutais des figures certes moins surprenantes que celle de stupid face, mais tout aussi légitimes, tu osas croiser son regard. Tu étais en totale confiance dans tes habilités et ne comptait pas te rater. Un clin d’œil plus tard dans sa direction, tu en terminais.
Tu aimais la façon qu’avaient les russes de faire la fête. C’était beaucoup plus vivant que votre habitude de lancer des grands bals ou les gens dansaient la valse à tour de bras. Aloisia ne l’avait pas vu et c’était pour le mieux, pour le bal du Ministère russe aurait tourné exactement de la même façon qu’ici. Avec l’alcool et l’heure qui s’écoulait, les langues et les comportements se déliaient et ce n’était pas forcément beau à voir. Si les russes étaient plus tactiles et familiers sobres, il suffisait d’imaginer en quoi la combinaison explosive de l’alcool les transformait. Une fois que vous eûtes terminé votre passage de groupe, la musique changea sous l’impulsion d’Aleksei pour mettre une kalinka. Tu te souris sourire d’anticipation. Les filles n’allaient pas se laisser voler la vedette par les hommes et sauteraient certainement sur l’occasion. En réalité, chacune de ces danses étaient mixtes, mais vu leur origine, les gens se mélangeaient plus rarement. Ce fut votre tour d’encercler les filles qui partirent au centre de la piste, Aleksandra en tête. Tatyana ne tarda pas à la rejoindre. Aloisia resta sur le côté, mais pas pour longtemps si tu pouvais te fier à la brunette. Tu te sentais finalement bien. Tu étais à la maison et la présence d’Aloisia ne changeait rien du tout à ce fait. Au contraire, tu étais heureux qu’elle puisse partager ce moment avec toi. Tu n’aurais changé cet instant pour rien au monde. Alex finit par attraper la main d’Aloisia sous tes rires et l’entraîna au centre. Tu pris légèrement peur en la voyant perchée sur ces échasses, pompette en plus de ça. Elle avait beau avoir de l’agilité, ça ne compensait pas tout. Tu t’attendais d’une seconde à l’autre à la voir chuter après s’être tordu la cheville. Pourtant, son enthousiasme et son sourire t’empêchaient de penser au pire. Elle finit par croiser ton regard et tu ne cachas rien du tout de ton bonheur. Tu te sentais à ta place.
Au moment où Tatyana commença un pas qui consistait à lever sa jambe, ce qui fonctionnait puisqu’elle portait une robe suffisamment ample pour cacher ce qu’il fallait, tes yeux s’arrondirent. Elle n’allait pas tenter ce pas ? Quand tu vis ta fiancée commencer de lever la jambe, soulevant un peu plus le tissu déjà trop court qui lui collait au corps, tu commenças d’ouvrir la bouche, prêt à te poster devant elle pour protéger sa modestie. Elle croisa ton regard et se calma, reposant sa jambe au sol. Tu hochas la tête d’un air légèrement sévère avant de foudroyer des yeux ceux qui osaient rouspéter qu’elle n’ait pas exécuté le pas. Ils se turent rapidement devant ton expression meurtrière. Tu eus droit à un clin d’œil. Elle avait bien fait de s’arrêter. Quelques secondes plus tard, elle avait perdu 10 centimètres et se lançait dans des pirouettes. Tu te rappelais vaguement qu’elle avait fait de la danse classique plus jeune, comme toutes les petites filles se devaient de le faire. Aloisia n’avait pas perdu ses talents. Tu ne voyais plus que le mouvement hypnotique de ses cheveux roux qui fouettaient l’air. Elle était gracieuse, une vraie ballerine. Elle n’avait rien à envier à personne. Aleksei ne tarda pas à rejoindre les filles, imité par Kristoff et d’autres pour danser en couple. Sans vraie surprise, il se dirigea vers Aloisia. Tu ne pus t’empêcher de rire en les voyant tous les deux pourtant. Lui en kilt qui soulevait une Aloisia aussi intoxiquée que lui, les pieds nus. Ils avaient l’air ridicules tous les deux et pourtant, ça n’avait absolument aucune importance. Quand il la reposa et commença ce que tu aimais appeler la parade nuptiale, tu te sentis le devoir d’intervenir. Avais-tu peur qu’elle accepte son invitation à danser ? Peut-être que oui. Tu n’étais pas en position de l’obliger à refuser après tout.
Tu te rappelas de ce que tu avais dit à Aloisia plus tôt dans la soirée, sur le balcon du Ministère. Tu lui avais promis que vous pourriez rattraper cette danse. Hors de question alors qu’il avait déjà interrompu votre première danse qu’il gâche celle-ci. Tu avanças vers eux, un air conquérant sur le visage avant qu’elle n’ait le temps de répondre. Elle n’aurait qu’à choisir. « Вы не возражаете, если я прерывать? » Ce n’était pas vraiment une question à bien y réfléchir. C’était plutôt un ordre. Aleksei pouvait se trouver une autre cavalière, avec qui il finirait la nuit si ça lui chantait. Mais pas Aloisia. Ce n’était pas uniquement dû au fait que tu voulais tenir ta promesse, il y avait de grandes chances qu’elle ne s’en rappelle plus vu tout ce qui s’était passé entre temps. Tu voulais juste danser avec elle et t’amuser au lieu de discuter et l’énerver. « Est-ce que tu veux danser ? » Tu tendis ta main gauche vers la rousse, attendant qu'elle fasse son choix, toi ou lui...
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Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Sam 26 Avr - 18:36
Octavus & Aloisia
❝New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny❞
En voyant Aleksandra partir pour rejoindre la piste de danse, j'espérais qu'on ne viendrait pas m'y tirer. Si la chorégraphie pour les femmes était semblable à celle des hommes, rien n'était plus sûr que mon échec à l'accomplir. Mais c'était différent et évidemment, on ne me laissa pas en reste. Je pensais me sentir ridicule, à essayer de suivre leurs pas, mais c'était tout le contraire. Je me sentais étrangement bien en dansant aux côtés des amies d'Octavus. Je ne me sentais plus mise à part, comme la partie de sa vie qui n'avait pas à se retrouver là. Ça ne changeait fondamentalement rien à notre situation, nous étions toujours deux faux fiancés qui essayaient de convaincre le monde entier de notre amour véritable. Pourtant je préférais cela à toute notre colère et nos déceptions. C'était comme si notre conversation précédente n'avait jamais eu lieu. Même si nous ne l'oublions pas, on passait au-dessus, s'acharnait à profiter du peu que nous avions. C'était en tout cas la sensation que j'avais. Je voulais pouvoir me rappeler de cette soirée et que ce souvenir me provoque un sourire, pas des larmes ou des remords de l'avoir poussé dans ses retranchements, encore une fois. Soit je parvenais enfin à accepter la situation, soit la vodka faisait ravage en moi pour mon plus grand plaisir. Je ne me pensais pas aussi mature et penchais plutôt pour la seconde option. Et puis, je ne me risquerais certainement pas à ce spectacle en étant complètement maître de mes actions. J'aimais rire et me tourner au ridicule ne me dérangeait pas, ici c'était différent. Je n'étais pas entourée des Serpentards, ne connaissais pas les trois-quarts des invités. Et encore plus que tout, Octavus était là. J'avais essayé d'apparaître à mon avantage devant lui pendant douze ans, c'était sûr que cette danse ne me donnerait rien de la poupée parfaite pour laquelle j'avais été modelé.
J'attrapais son regard en suivant le levé de jambe de son amie pour mieux voir sa réaction. Pour le coup, il ne souriait plus et ne cherchait même pas à cacher un tant soit peu sa surprise et sa désapprobation. Je continuais le manège et plus je sentais le tissu se relever, plus je le voyais se décomposer, comme s'il était sur le point de se jeter devant moi pour bloquer la vue aux autres. Il n'en eut pas besoin. Je m'arrêtais de moi-même, me retenant de rire de sa réaction avant de lui lancer un clin d’œil. Je n'étais pas non plus exhibitionniste, mais le voir autant réagir à l'idée que je ne me dévoile devant d'autres me plaisait. Ce n'était sûrement que lié au fait qu'il se sentait responsable de moi et que ça n'aurait certainement pas été d'un très bon goût, mais il avait cet air possessif pour lequel je continuais de fondre. Et ça me suffisait. Mon faux-fiancé se chargea même de renvoyer un regard noir à tous les hommes qui se permirent de siffler cet arrêt soudain et pour le coup, ça finit de me faire rire pour de bon. Je balançais mes chaussures sans cérémonie et continuais de danser en espérant qu'il me regardait toujours. Toujours perdue entre la princesse et le garçon manqué, j'avais beau être coquette, je me fichais bien des apparences lorsqu'il s'agissait de m'amuser. Aleksei avait eu une merveilleuse idée en lançant ces danses traditionnelles, ça avait fini de nous faire oublier à tous deux nos tensions. Le jeune russe me portait dans les airs et, malgré ma tête qui me tournait légèrement, j'en profitais au maximum. Je me sentais plus libre, bien moins mal qu'à notre arrivée. Je ne cherchais plus à me comparer aux autres femmes, n'imaginais plus quel pouvait être réellement le lien qui unissait Aleksandra à Octavus. La différence d'âge avait disparu elle aussi, je n'étais pas certaine que ceux qui ne me connaissaient pas s'en étaient aperçus de toute façon.
Le jeune russe me reposa enfin au sol et me tint par les bras le temps d'être sûr que je n'allais pas tomber.Après toutes ces pirouettes, la crainte était fondée. Je n'avais même pas eu peur qu'il me laisse tomber alors qu'il était défait lui aussi. Je restais pieds nus mais ne cherchais pas à retrouver mes chaussures alors qu'il s'élançait dans une énième danse en frappant du talon devant moi, ces bras s'ouvrant et se fermant en rythme. Son sourire était entre une pseudo-séduction et un rire difficilement dissimulable que moi, personnellement, je laissais éclater. J'appréciais l'hospitalité d'Aleksei, même en apprenant la vérité, il s'était fait un point d'honneur de m'accueillir avec toute la joie et l'humour qu'il possédait. Le voir constamment chercher le beau brun était aussi distrayant qu'effrayant, même si je ne savais pas réellement ce qu'il cherchait par-là. Il coula un regard vers le côté et je le suivis, mes yeux accrochant ceux d'Octavus. Un sourire étira forcément mes lèvres alors qu'il se frayait un chemin parmi la foule jusqu'à nous. Il avait cette expression décidée et ne nous quittait pas des yeux. Son russe finit de me charmer et même si je ne cherchais pas à comprendre ses mots, c'était peine perdue vu l'heure et mon taux d’alcoolémie, je savais qu'il ne comptait pas laisser son ami m'occuper plus longtemps. Il m'invita à danser dans un anglais déjà plus compréhensible, me tendait la main pour appuyer ses propos. Le blondinet lui non plus n'avait pas quitté les lieux et il semblait ravi de la tournure que prenaient les choses. Je me forçais à quitter les yeux verts sombres de l'écossais pour tourner un regard désolé vers le russe alors que ma main glissait dans la sienne déjà. La décision était évidente. Je le choisirais toujours lui, envers et contre tout. Aleksei porta ses doigts sur son cœur en grimaçant, comme si je venais de le lui briser, provoquant une nouvelle fois mon hilarité. Il avait beau jouer les blessés, c'était plus qu'évident qu'il se réjouissait de l'issu de mon choix.
«- Вы не знаете, что вы теряете. Это ужасная танцор. »
Il se permit une claque amicale sur l'épaule de mon cavalier en haussant des sourcils. À croire qu'ils n'en avaient jamais fini de se chamailler ces deux-là. Je tournais finalement mon attention vers Octavus qui ne semblait pas trop se formaliser du comportement de son ami. Il devait bien être habitué depuis le temps. Je me demandais s'ils avaient coutume de toujours agir ainsi pour une femme avant de chasser cette pensée. Parce que de un, il n'avait pas à être jaloux et que de deux, il ne l'était certainement pas. Je me perdis une seconde de trop dans la contemplation de son visage, mais j'avais une bonne excuse. Il avait l'air particulièrement heureux, un bonheur que je n'avais jamais encore pu admirer sur ses traits. C'était sûrement naïf de ma part, mais je sentais que ça suffisait à me procurer la même sensation de bien être. Le reste des couples n'avaient pas cessé de danser autour de nous et je reprenais vie en me mettant sur la pointe des pieds pour combler un minimum les centimètres que j'avais perdu en retirant mes talons aiguilles. Je levais nos mains entrelacées vers le haut en suivant l'exemple de nos voisins et reculais en tournant tout en le regardant. C'était plus pour l'inviter à prendre la relève, je me doutais bien qu'il connaissait bien mieux les pas que moi. Et maintenant qu'il m'avait prouvé qu'il lui restait encore pas mal de talents cachés que je ne soupçonnais même pas, je ne pouvais que le laisser me guider.
«- J'espère que vous êtes conscient de l'immense chance que vous avez en ce moment McKenna, ce n'était pas les prétendants qui me manquaient ! »
Je plaisantais évidemment. Un moyen aussi de souligner que son jeu de protection à mon égard portait ses fruits. À part Aleksei, personne n'aurait osé m'inviter à danser après notre baiser. Et encore plus après ces œillades noires qu'il s'était fait un honneur à lancer à quiconque me regardait de trop près. Mais je ne me faisais pas d'illusions. J'étais la chanceuse de nous deux, déjà d'être là malgré tout et de pouvoir encore profiter de lui. J'oubliais tous les autres et ne recherchaient même pas à savoir si nous avions l'air d'un couple en cet instant. J'étais vraiment Aloisia, la vodka m'avait percé à jour. Je souriais à m'en déchirer les joues, riais lorsque mes pieds ne touchaient plus terre. L'instant était rare, nouveau. Ce n'était pas la première fois que je dansais avec Octavus pourtant, loin de là même. Mais la kalinka n'était en rien la valse. C'était peut-être parce que je nous sentais plus complice l'un envers l'autre que jamais. Ou bien parce que, contrairement au passé, je n'avais plus l'impression de danser avec un prince. Mais avec un homme. Et ça faisait toute la différence sur mon comportement, mes envies et mes attentes.
Sujet: Re: New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia] Sam 26 Avr - 23:00
New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny
Aloisia Bateson & Octavus McKenna ▬
Le duo avait tourné les yeux vers toi alors que tu t’approchais rapidement de ta cible. Tu ne pouvais pas t’empêcher de penser que tu avais eu raison. Ils étaient fait pour bien s’entendre. Aloisia se serait rapidement intégrée en Russie si tu avais décidé de revenir vivre ici. Au départ, ça avait été un test. Tu avais été tellement persuadé que les deux mondes que tu fréquentais ne pouvaient pas se mêler. Il se trouvait que tu avais eu tort. Dommage que tu aies déjà tout gâché en t’assurant qu’elle n’aurait plus jamais l’occasion de revenir ici sauf si tu le décidais durant votre petit arrangement. En attendant, Aloisia avait l’air contente de te voir et ça te remplissait de contentement. Aleksei n’était pas de si bonne compagnie que ça, comparé à toi. Tu t’en voulus aussitôt de penser ça. Une fois que tu fus proche d’eux, tu t’adressas immédiatement à Aleksei, utilisant le russe sans réellement réfléchir au fait qu’Aloisia ne comprenait pas. Ce n’était peut-être pas plus mal d’ailleurs. Elle n’avait pas besoin d’entendre vos petites disputes, en plus de vous voir en compétition. Tu ne savais même pas pourquoi tu décidais d’encourager Aleksei en répondant. Peut-être que si tu t’étais comporté de façon indifférente dès le départ, il aurait fini par se lasser. Mais il t’énervait. Tu ne t’étais jamais senti menacé par lui avant ça. Vous n’étiez pas intéressés par les mêmes femmes et de toute façon, il y en avait bien assez pour vous deux. Mais Aloisia, cette personne dont tu lui avais parlé dès que ton père t’avait annoncé vos fiançailles, elle était différente. Maintenant tu avais réussi à comprendre qu’il s’amusait simplement à te tester dans un but inconnu, mais plus tôt, tu n’avais pas eu autant envie de rire devant son comportement. Tu avais même très mal pris le fait qu’il fasse des avances à celle qui était supposée être ta fiancée, et en public en plus !
Peut-être que le blond avait aussi l’impression de la connaître depuis douze ans à force que tu la mentionnes dans les conversations. Vu sa curiosité à l’idée de la rencontrer, tu pouvais comprendre qu’il tente de passer du temps avec elle pour la connaître, le fait que tu ais décidé de ne plus l’épouser ne changeait pas forcément ça. Mais qu’il te vole du temps avec elle alors que le sablier s’écoulait à toute vitesse, ça non tu ne le tolérais pas ! Tu voulais laisser à la rousse quelques souvenirs heureux de toi et pas uniquement toutes les fois où tu l’avais fait pleurer ou mise en colère. Le blond ne répondit rien, attendant sans doute lui aussi de voir qui elle allait choisir. Toi aussi, tu attendais. Tu mourrais de honte si jamais elle décidait de continuer à danser avec le blond. Il fallait avouer qu’il avait remonté sa bonne humeur en flèche depuis quelques minutes. Tu aurais sans doute provoqué l’effet inverse. Vous aviez toujours été le yin et le yang, et il était très facile de voir quel côté du cercle tu représentais.
Tu venais de l’inviter à danser et si dans ta tête, il ne faisait aucun doute qu’elle allait bien sûr accepter, ton cœur était bien loin d’en être aussi certain. Le fait qu’Aleksei n’abandonne pas la partie prouvait que la réponse n’était peut-être pas aussi évidente. Tu n’osais pas regarder son expression. Il aurait sans doute l’air ridicule comme d’habitude, certaines choses ne changeaient pas. Les apparences commandaient qu’elle accepte bien sûr, mais tu en avais marre de te fier aux apparences, d’agir dans l’optique de respecter ce mensonge que tu avais toi-même proposé. Pendant ces instants brefs, tu avais l’impression qu’elle n’avait pas refusé ton offre de devenir amis un jour, c’était comme s’il ne s’était rien passé du tout. Tu t’amusais avec les gens que tu aimais et rien d’autre ne comptait. A ton plus grand soulagement, elle ne tarda pas à prendre ta main et tu lanças un sourire victorieux à Aleksei avant de te rappeler que ce n’était pas une compétition et que mince, tu te comportais actuellement comme un enfant qui venait de recevoir son jouet préféré à noël. La comparaison était légèrement troublante. Il semblait assez excité pour vous deux de toute façon même s’il faisait semblant d’avoir le cœur brisé par le refus de la rousse. Ses mots t’arrachèrent un léger rire et tu lui tiras la langue alors qu’il tournait les talons. Très mature… Tu avais largement prouvé que tu n’étais pas si mauvais de toute façon quoi qu’il aime en penser, son orgueil russe se manifestant souvent. Tu n’étais qu’un écossais après tout comme il aimait te le rappeler lors de certaines occasions. Il te frappa l’épaule, un peu fort dans une parodie de ta réaction un peu plus tôt dans la soirée. Cela ne fit que te faire sourire, encore plus amusé que tu étais par la situation.
Aleksei s’éloigna finalement en direction de Tatyana et l’attrapa par la main, recommençant son petit manège. Il aimait être le centre de l’attention. Tu roulas des yeux, ne cachant pas un éclat de rire avant de reporter ton attention sur Aloisia. Elle te regardait sans dire un mot. « Il me semble que je t’avais promis une autre danse. » Tu haussas les sourcils de manière comique. Toi aussi, tu pouvais la faire rire, quand tu ne la faisais pas pleurer évidemment. Au moins, certains auraient dit que tu ne la laissais pas indifférente. Tu parles d’un avantage. Maintenant qu’elle avait perdu ses talons, il fallait la mettre sur la pointe des pieds pour qu’elle ne semble pas trop minuscule comparé à toi. Ça te faisait sourire de la voir comme ça. Elle se lança dans un pas improvisé et tu la laissas tourner. Elle semblait réellement prête à apprendre la kalinka. Ce serait un souvenir qui ne risquait pas de s’effacer de ta mémoire. Elle ouvrit la bouche et tu ne pus t’empêcher qu’elle n’avait pas tort. Beaucoup auraient été ravis de danser avec elle et ils se seraient sans doute montrés beaucoup moins corrects que toi. Mais tu avais sans doute dû réussir à les calmer un peu. Tous ceux qui ne t’avaient pas vu l’embrasser sur le balcon devaient maintenant avoir compris qu’il ne fallait pas la regarder de trop près. Un homme en particulier semblait avoir le regard fixé sur vous. Il n’avait pas essayé de l’approcher, mais son attitude te déplaisait. Plus âgé que toi, en train de danser avec la petite blonde que tu avais entrainée dans une salsa plus tôt dans la soirée, il ne quittait pas la rousse des yeux. Son regard ne te plaisait pas trop. Le message n’avait pas dû être assez clair. Tu raffermis ta prise sur elle, haussant un sourcil dans sa direction. S’il lui fallait un nouveau baiser pour qu’il comprenne le message, tu n’allais pas hésiter une seule seconde. Tu te demandas s’il s’agissait de l’homme dont Alex avait dû sauver Aloisia plus tôt. À cette pensée, tes poings te démangèrent, mais tu ne comptais pas provoquer une bagarre ce soir. « Oh crois moi, je suis bien conscient de la chance que j’ai. Ça semble plus qu’évident, vu les regards que je reçois. »
Tu rebaissas la tête vers elle, un sourire sur les lèvres. C’était dans tes bras qu’elle était, ce bouffon ne comptait pas. Et puis, il était temps de danser. Retrouvant ton entrain, tu commenças à la faire bouger, te moquant bien que la danse ne soit pas parfaite. Tu l’attrapas par la taille pour la faire voler dans les airs, te délectant de ses éclats de rire qui réparaient les bleus que tu avais reçus durant vos conversations difficiles. Ce genre de danse était bien plus tactile que la valse et tu te retrouvais souvent à la toucher dans des zones habituellement hors limite. L’excuse de la danse. C’était pour ça que tu préférais vraiment être son cavalier. La kalinka était de loin plus physique que les danses standards que vous aviez eu à pratiquer durant vos réceptions. Aleksei s’était sensiblement rapproché de vous entre temps. Tu lui fis un signe discret de la tête. Aloisia risquait d’être légèrement surprise par le pas, mais tu étais sûre qu’elle allait adorer. Ce serait comme voler. Parfois tu enviais les filles qui se faisaient porter au lieu de soulever. Tu reposas Aloisia au sol, attrapant le poignet de Tatyana qui passait derrière le cou du blond avant de passer ta seconde main autour d’Aloisia. « Lève les jambes. » Tu souriais d’anticipation. Aleksei s’empara du poignet d’Aloisia et tu commenças à tourner en tandem avec ton ami. Le mouvement souleva les deux filles du sol, créant automatiquement un espace. Tu ne pouvais pas t’empêcher de rire en voyant la réaction d’Aloisia. Le porté se stoppa finalement après plusieurs tours et tu repris une danse en tête à tête avec la rousse.
Tu repris les tours, tapant des talons en rythme. La chanson semblait ne pas avoir de fin et tu te demandas si Aleksei n’y était pas pour quelque chose. Quelle que soit la raison, ça t’allait parfaitement et tu ne comptais pas t’en plaindre. Tu ressentis à nouveau la brûlure d’un regard et croisas celui du même homme que précédemment. Il devait être complètement saoul. Tu sentis ta possessivité se réveiller et ne pus t’empêcher de coller Aloisia un peu plus contre toi, ta main descendant légèrement de sa taille. La bague de fiançailles bien en évidence sur sa main gauche brillait et si ce n’était pas suffisamment pour le dissuader, tu lui envoyas un regard noir qui lui indiquait clairement de s’occuper de sa cavalière au lieu de s’intéresser à la tienne. Tu lui soufflas « это моя невеста. » articulant de manière exagérée pour que ça rentre bien dans son petit crâne. Il sembla finalement comprendre, détournant les yeux. Tu te concentras de nouveau sur Aloisia, te postant derrière elle pour effectuer des pas de côté synchronisés. L’avoir aussi proche de toi n’aurait pas dû être aussi agréable, mais le nez collé dans ses cheveux qui volaient en rythme et le corps pressé contre elle, tu ne pouvais pas t’empêcher d’espérer que la chanson ne finisse jamais.
Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 27 Avr - 17:43, édité 1 fois
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New year is living life in a new and fresh time on the same path of destiny [Octasia]