Sujet: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Jeu 25 Déc - 20:35
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Un fiasco, voilà ce que ce voyage en Russie était devenu. Tu ne parvenais pas à croire tout ce qui était arrivé durant ces quelques jours. Par ta propre faute. Et penser que ton retour allait mieux se dérouler aurait été d’une naïveté sans nom. Tu aurais du te douter que les ennuis ne faisaient que commencer. De tout ce que tu avais envisagé cependant, il y avait une complication que tu n’avais pas vu venir en plus de toutes les autres. Liberia… Son nom provoquait encore une douleur dans ta poitrine, et ce serait sûrement toujours le cas. Tu l’avais aimé passionnément avant de réaliser son véritable visage. Tu avais maintenant la chance de pouvoir ajouter celui d’Aloisia à la liste dorénavant. La situation n’aurait pas pu être pire. Entre elle et Aloisia, tu passais ton temps à éviter toutes les rousses du château de peur de tomber sur la mauvaise. Si ton ancienne fiancée te facilitait la tâche, prenant autant de soins que toi à t’éviter, tu ne pouvais pas en dire autant du démon. Liberia semblait bien décidée à te torturer à chaque occasion qu’elle trouvait. C’était comme si elle te guettait, sortant des recoins d’un mur quand tu t’y attendais le moins. Tu te sentais épié, menacé et c’était intolérable. Tu n’avais pas de temps à perdre avec ce qui pouvait bien se passer dans sa tête, d’autres tâches exigeaient ton attention. Excepté la volcanique métamorphomage, l’ambiance au château était polaire. Ombrage prenait le pouvoir, lentement et sûrement, instaurant des règlements stupides sous couvert de son statut de grande inquisitrice. Tu avais réussi à rester sous le radar pour le moment, obéissant sagement tout en continuant de médire avec Minerva dès que la bonne femme avait le dos tourné. Il n’aurait vraiment plus manqué que quelqu’un te soupçonne de cacher quelque chose. Tu n’aurais jamais pensé pouvoir dire que tu avais une sorte d’amitié avec la vieille écossaise, mais pourtant, ces derniers temps, tu prenais un certain plaisir à boire un whisky en sa compagnie. Sans tes talents d’occlumens, nul doute que ce genre d’attitude n’aurait pas plus à ton maître, mais ce n’était pas comme si elle te donnait des informations sur l’ordre du phoenix ou Potter. Pour couronner le tout, ton espionnage du trio était au point mort. Granger semblait passer toute sa vie à la bibliothèque quand elle n’était pas en cours t’empêchant de renouveler votre dernière rencontre. Tu n’allais sûrement pas mettre les pieds dans l’antre de Liberia pour réussir ta mission. Cela ne te laissait que le rouquin ou Potter lui-même, ce qui te faisait reprendre tout à zéro. C’était incroyable que personne ne se soit encore aperçu de ton double jeu vu la façon dont la rousse machiavélique respirait derrière ta nuque dès qu’elle en avait l’occasion. Tu savais qu’elle pouvait poser une menace dont elle n’avait pas la moindre idée et le moment venu, il faudrait peut-être en disposer. Elle ne devait pas nuire à ta mission sinon tu perdrais bien plus que la vie. L’un dans l’autre, cette rentrée s’était déroulée exactement comme tu l’avais craint, excédant même toutes tes attentes en la matière.
Ça avait été comme ça pendant les deux dernières semaines. Tu avais tenu bon jusqu’à aujourd’hui. Défait, battu par ton maître pour te motiver à donner des résultats, tu n’avais eu qu’une envie après t’être nettoyé pour reprendre apparence humaine, te changer les idées. Tout le monde pouvait attester de l’efficacité de ce genre de décisions irréfléchies, mais l’idée t’avait déjà effleuré alors que ton retour en Écosse était imminent. Parmi toutes les femmes rencontrées, c’était d’elle dont tu te rappelais le plus, vers qui tes pensées se tournaient parfois. Tu n’avais pas envie de voir le jour suivant se lever ni de boire tout seul dans ton appartement vide. Tu avais l’impression de retourner à tes vieux démons, sauf que tu n’avais de nouveau personne à qui parler. Tu avais bien prévenu Aleksei de l’arrivée inopinée de Liberia, mais tu ne pouvais pas lui parler du reste. Il t’avait annoncé qu’il viendrait en Écosse pour voir une amie pendant les vacances de février et tu n’avais pas pu t’empêcher de penser qu’il parlait d’Aloisia. Tu étais persuadé qu’ils avaient gardé contact puisqu’il ne te posait aucune question sur la rousse ces derniers temps. C’était comme ça que l’image d’une blonde souriante, derrière son comptoir s’imposa de nouveau à ton esprit. Tu n’avais pas envisagé de retourner à la tête de sanglier, mais il semblait que tes pensées retournaient vers elle chaque fois que ta relation avec Aloisia sombrait dans les abîmes. La situation avait changé depuis votre dernière rencontre, maintenant tu n’étais plus fiancé, officieusement. tu te demandais si cela changerait quelque chose de ton côté, si tu la verrais différemment. La vérité, c’était que tu avais envie de la revoir. Tu pris le chemin de Pré-au-lard, retournant au rituel consistant à dissimuler un minimum ton apparence. Maintenant que Liberia était de retour, tu préférais éviter qu’elle ne t’aperçoive en compagnie d’une femme. Elle ne savait pas que tu étais censé te marier, mais dans tous les cas, qui pouvait savoir ce qu’elle ferait d’une telle information… En plus, tu étais toujours fiancé aux yeux de la communauté. La neige tombait légèrement alors que tu avançais vers le petit village sorcier. Les gens s’étaient réfugés à l’intérieur, buvant du vin chaud pour se réchauffer. Tu eus un pincement au cœur devant l’ambiance conviviale dégagée par les trois balais, mais ce n’était pas ta place. Et puis, leur serveuse était bien moins agréable de toute façon.
Quand tu pénétras dans la taverne, tu manquas de repérer la silhouette d’une blonde aux yeux de glace dans la pénombre du fond de la salle en pleine discussion avec un homme aux tempes grisonnantes. Mais ses yeux ne te quittèrent pas alors que tu t’installais au comptoir, réservant un sourire à la serveuse. Elle était surprise de te revoir, c’était évident. Lors de votre dernière rencontre, tu avais été persuadé que tu ne reviendrais plus. Elle en avait surement été aussi convaincue que toi. Rien n’aurait pourtant pu laisser présager tous les changements ayant eu lieu dans ta vie entre temps. Tu ne savais même pas comment commencer la conversation. Tu sentis ton visage se détendre légèrement alors qu’elle s’approchait de toi, te sentant beaucoup plus léger et confiant en sa présence. « Bonsoir Wendy. Je suppose que les souhaits pour la nouvelle année sont de rigueur. Bonne année ! » Ce soir, tu avais envie d’en apprendre plus sur elle, de mieux la connaître. Votre première rencontre te revint en mémoire, la façon dont elle t’avait assuré qu’elle ne sortait pas avec ses clients. Tu ne pus t’empêcher de te demander si cela s’appliquait aussi à toi, puisque tu venais spécialement pour la voir. C’était une pensée dangereuse. Tu n’avais pas besoin d’une complication de plus. Mais puisque tu prenais de terribles décisions ces derniers temps, tu pouvais bien en prendre une de plus, surtout qu’elle t’apparaissait comme la meilleure de toutes tes mauvaises décisions que tu aies jamais prise...
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Mer 31 Déc - 15:02
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
J'étais toujours partagée entre deux sentiments contradictoires pendant la période des fêtes. D'une part, j'aimais ça. Cet enthousiasme ambiant et commun qui régnait dans les rues de Pré-au-Lard, les mines réjouies en voyant que la neige serait de la partie pour Noël. Aussi niais cela puisse paraître, j'aimais les chants ennuyeux et vieux comme le monde, la cohue dans les magasins et même le traditionnel lait de poule que je me concoctais moi-même pour cette occasion. Et d'un autre côté, toutes ces réjouissances me rappelaient durement qu'au fond, je pouvais bien fuir ce que je voulais, j'étais terriblement seule. Il n'y aura pas de repas de famille ni de cadeau sous mon sapin. Mais je me rattrapais comme je le pouvais, j'avais pour ma part offert à Abelforth une paire épaisse de chaussettes avec des chèvres dessus. Lui qui se plaignait toujours du froid. Sans me remercier clairement, ce qui aurait été presque choquant de sa part, il avait semblé touché au fond. Je savais que lui aussi était très seul et à part des habitués du bar, il ne voyait personne. D'ailleurs, il ne quittait pas souvent les lieux. Il avait maugréé des heures entières lorsque j'avais imposé un repas entre nous et quelques vieux seuls du coin mais au final, j'avais été plutôt contente de la soirée passée. Un repas chaud et partagé entre nous c'était toujours mieux que seul devant une soupe chez soi. Autant pour eux que pour moi. Et puis, j'avais eu mon petit cadeau moi aussi. Une magnifique paire d'escarpin à la semelle rouge d'une hauteur vertigineuse. Un calvaire pour les pieds mais un délice pour les yeux. Elle m'avait fait de l'oeil durant des semaines et j'avais craqué sans aucune once de remord, mon portefeuille en pleurait encore. Cette paire avait rejoint les autres sur le pan de mur entier de mon appartement dédié à cette passion. On compensait comme on pouvait.
Les jours entre Noël et le jour de l'an étaient toujours très longs à mes yeux. Il y avait peu de clients, les soirées tournaient au ralenti. Et ça me laissait beaucoup trop de temps pour penser. À New-York évidemment, à comment ma vie avait diamétralement changé depuis ma fuite, à l'homme que j'avais justement fui. Et de manière plus surprenante, à John aussi. Peut-être parce que lui aussi semblait voir un besoin fort d'évasion ou tout simplement parce que je n'avais pas rencontré d'homme de cette manière depuis bien longtemps. Je n'aimais pas l'idée de me dire que j'étais seule et j'avais alors multiplié les sorties. Je connaissais beaucoup de monde au final sur Londres, même si je ne pouvais pas réellement dire que nous étions proches puisque je ne leurs parlais jamais de moi. J'avais la chance de connaître le couple gay le plus célèbre des nuits de la capitale, propriétaire d'un des endroits les plus branchés de la ville. J'y avais mon laisser-passer perpétuel et il m'arrivait parois d'assurer le choix en tant que serveuse. Ça me changeait bien de l'ambiance monotone du bar sorcier, je l'avouais. J'avais pourtant décliner leur proposition d'emploi. À croire qu'il me fallait quand même un pied dans cette partie-là de mon être. Je me rendais parfois compte que depuis que j'avais quitté la grosse pomme, j'étais de plus en plus moldue et de moins en moins sorcière. Aller tous les jours à Pré-au-Lard me réconfortait avec ma magie. Et les potions étaient un réel soulagement après certains gueules de bois des plus difficiles à faire passer.
J'en avais fait les frais le matin même, enfin au début d'après-midi. J'étais pourtant parvenue de manière incroyable à ne pas arriver en retard pour mon service du soir et mieux encore, d'être présentable. Ce que j'étais toujours en y pensant, j'étais incapable de venir au travail non-préparée. Au fond, c'était comme porter une armure. Comme je l'avais craint, il n'y avait eu que le vieil Albert pendant un long moment et j'avais discuté avec lui avant d'accueillir une autre cliente, très vite rejoint par un homme. Du coin de l'oeil, j'avais bien noté leur différence d'âge mais ça n'était pas mes oignons. Le vieil homme s'en alla sans un moi, ça lui arrivait très souvent après avoir bu un whisky pur feu de trop et je me mis alors à commencer ma fermeture. C'était plutôt tôt pour commencer mais je savais qu'il n'y allait pas avoir foule. Et puis, j'avais terriblement envie de me glisser dans mon lit et de passer enfin une réelle nuit de sommeil. Je faillis bougonner à voix haute en entendant la cloche de la porte d'entrée mais me retint in extremis. Et quand je levais enfin les yeux vers le nouveau venu, je n'en fus pas déçue. Ce client, je le connaissais plus ou moins bien. Ces deux visites l'avait fait devenir mon client préféré. Je posais une main sur ma hanche, l'attitude même de la surprise. Et vraiment, je n'en revenais pas. La deuxième visite avait déjà été totalement inattendue, mais alors celle-là. « - Je n'en crois pas mes yeux par Merlin... » Je souriais à m'en décrocher la mâchoire, peut-être était-ce parce que lui aussi semblait plutôt content du petit effet qu'il faisait. Incorrigible John.
J'attrapais deux verres, un pour lui et un pour moi, et les remplissais rapidement de whisky. Autant trinquer à ce miracle et je savais ce qu'il aimait boire. « - Mais bonne année à toi aussi John ! Je te souhaite plein d'autres petites Hannah à venir. » Je souris en lui faisant un clin d'oeil alors que je m'emparais de nos deux verres, lui tendant le sien. Il était évident qu'il ne le paierait pas, il allait bien finir par revenir plus souvent si je m'évertuais à lui offrir ses consommations ! Je trinquais avant d'avaler une gorgée, ne le perdant pas des yeux. Comme s'il allait disparaître si je le quittais du regard. Je n'en revenais pas qu'il soit revenu. J'étais pourtant douée pour décrypter les personnes et leurs attitudes, un homme comme lui n'était pas censé revenir dans un tel endroit. Et pourtant. Tout de suite, j'étais bien moins pressée de fermer le bar. J'en étais presque à prier tous les dieux que le couple dans le fond décide d'y rester encore des heures entières, ils seraient une excuse parfaite pour le faire rester un peu. « - Tu viens me sauver d'une longue soirée d'ennui, un vrai cadeau de Noël. » Je n'allais pas lui demander réellement comment il avait passé Noël, ni même les dernières semaines en général. Il y avait cette acceptation tacite de ne pas franchir une certaine ligne, de conserver les apparences pour ne pas discuter des raisons qui le poussaient à venir jusqu'ici. C'était bien pour cela qu'il était John à mes yeux et que cela me suffisait. Mis à part quelques unes de ces expériences sexuelles, je ne savais rien de lui. Et en même temps, ce n'était pas un total inconnu. J'avais l'impression qu'il me ressemblait même si j'étais incapable d'expliquer en quoi. « - Tu as rendez-vous avec quelqu'un ou ce n'est que pour le plaisir incommensurable de me revoir ? » J'espérais vraiment que ce soit la deuxième option. Histoire de flatter mon ego.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 4 Jan - 14:35
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Le bar était loin d’être plein et tu en fus ravi. Égoïstement, tu savais que tu n’aurais pas à partager la présence de Wendy avec des patrons ennuyeux. Ce fut sûrement pour cela qu’elle se tourna immédiatement vers la porte pour voir qui était le nouveau venu. Tu avais souhaité provoquer l’élément de surprise et tu avais apparemment réussi. Elle semblait s’être mise en pause en plein mouvement. Tu sentis le regard des quelques clients présents se poser sur toi brièvement avant de se détourner quand ils réalisèrent que tu n’étais pas un des habitués. Le sourire de Wendy te réchauffa littéralement de l’intérieur, effaçant tout ce qui assombrissait tes pensées ces derniers temps. Parfois, il y avait des bonnes surprises comme celles-ci. Tu avais peut-être eu tort de t’allier à des rousses quand la blondeur candide te mettait de si bonne humeur. Tu te sentis l’imiter ce qui était loin d’être habituel. Tu n’étais même pas capable de te rappeler la dernière fois que tu avais souris aussi librement, sans te forcer ou sans y penser. Il te semblait que cela remontait à cette funeste journée où tout avait basculé. « Surprise ! » Son contentement te fit te rengorger bêtement et tu eus un petit rire discret avant de prendre place sur un des tabourets face au comptoir. À peine installé, la petite blonde attrapa des verres pour trinquer comme il le fallait à cette nouvelle année entamée. A travers le miroir situé face à toi, tu croisas le regard bleu d’une blonde en compagnie d’un gentleman, mais celle-ci détourna rapidement les yeux. Surement une escort vu le lieu de rencontre, tu doutais qu’ils aient un lien de parenté même s’ils restaient tout à fait corrects. Encore que tu n’étais pas le mieux pour juger puisque tu fréquentais le même bar alors que rien ne prédisposait à ce que tu fréquentes ce type d’endroits.
Tu reportas ton attention sur Wendy quand elle eut fini de remplir vos verres, attrapant un des shooter pour trinquer avec elle. Tu manquas de t’étouffer avec ta salive en entendant la fin de sa phrase et tu fus content qu’elle ait parlé avant que vous ne commenciez de boire sinon tu l’aurais sûrement arrosée. Ce ne serait pas l’idéal pour les ambitions que tu avais la concernant. Bien sûr, tout n’était pas encore très clair, mais tu avais bien une vague idée des raisons qui t’avaient poussé à revenir ici. La mention de celle qui vous avait réunies sans le souhaiter te donnait des émotions contrastées. Tu reposas prudemment ton verre après avoir bu une gorgée, content de ne pas avoir recraché le liquide. Puis tu te sentis sourire de façon amusée, te moquant bien de ce que pouvaient penser ceux qui t’avaient aperçu. Après tout s’ils étaient là, ils avaient aussi leurs propres soucis. Tu réalisas avec surprise qu’elle buvait avec toi. Il ne te semblait pas qu’elle en fasse une habitude avec ses clients, sinon elle finirait aussi soule qu’eux à la fermeture. Te savoir un peu privilégié te plaisait. « Peut-être pas exactement comme Hannah, hum ? » Tu avais une vague idée de qui tu préfèrerais d’ailleurs. Bon sang, rien que de repenser à cette soirée folle... Cela semblait remonter à si loin alors que c’était à peine deux mois plus tôt. Mais grâce à cette gamine brune, tu avais eu une excuse pour revenir, non pas que tu en aies toujours besoin maintenant. Tu n’étais plus fiancé. Ça aussi, c’était un grand changement et elle allait sûrement se rendre compte que tu te sentais mieux sans ce poids, même si la présence du lord imposait la négativité. Tu avais l’impression de revenir sous un statut différent que la dernière fois. Tu étais différent. Tu n’étais pas certain que ça se voit, mais tu le sentais. La présence de Liberia te poussait à te montrer plus combattif, plus indépendant, refusant de retomber dans tes vieux travers. Tu avais déjà assez avec Voldemort sans t’imposer une autre maîtresse.
C’était à croire que tu avais le sens du timing. Tu la sauvais de l’oisiveté et toi, tu pouvais égoïstement l’accaparer. « Oui, je peux voir ça. C’est très calme. » Tant mieux pour toi d’ailleurs, mais tu ne l’avouas pas à voix haute. D’humeur taquine, tu n’hésitas pas longtemps à enchaîner. « Et moi quel est mon cadeau ? » Tu haussas un sourcil joueur, te rappelant du flirt sans conséquence que vous aviez entretenu lors de ta dernière visite pour faire ton rapport de mission. Si ta voix était légèrement plus rauque que d’ordinaire, ce n’était qu’à cause du feu du whisky et rien d’autre. Fidèle à ta parole de rester un anonyme, tu n’osas pas discuter pour le moment de ce qui s’était passé durant les vacances. Tu supposais que Wendy avait continué de travailler. Durant cette période, les clients avaient du se montrer plus nombreux. Tu replongeas tes lèvres dans ton verre. Tu avais décidé de te montrer un peu plus mesuré que la dernière fois. Tu ne pouvais pas te permettre de devenir un alcoolique en plus de tous tes autres problèmes.
Tu ne fus pas réellement étonné qu’elle te demande pourquoi tu étais ici. Tu avais quand même attendu un certain temps avant de craquer, mais tu étais heureux qu’elle ne t’ait pas oublié. Ça aussi, ça te laissait deviner qu’avec le temps, vous pourriez avoir un lien sûrement bien plus profond que tu n’avais eu avec d’autres, alors même que tu cachais ta véritable identité. Tu envisageas brièvement de la faire marcher en lui disant que tu avais un rendez-vous, mais tu n’en eus pas le courage. Tu avais envie de voir comment elle allait réagir en sachant que tu étais venu exclusivement pour être avec elle. « Pour te revoir bien évidemment. » Tu avais bien espéré la croiser dans les rues de Pré au lard quand tu faisais un tour aux trois balais avec Minerva, mais vos horaires devaient être incompatibles, car elle avait toujours été introuvable. « Je t’ai manqué Wendy ? » Tu ne savais pas d’où sortait toute cette confiance alors qu’une heure plus tôt tu te traînais sur le sol poussiéreux d’un vieux manoir délabré. Il fallait croire que tu avais de la ressource, ou alors elle avait un pouvoir régénérant sur toi. Tu portas les yeux sur les autres clients, suffisamment éloignés pour ne pas écouter votre conversation. La blonde et l’homme mature étaient toujours là, en pleine conversation. Tu espérais bien avoir autant de chance, sûrement pas ce soir, mais peut-être sur le long terme avec un peu de chance. Il était si facile d’oublier que tu étais supposé continuer la mascarade instaurée par ton père et prétendre être le fidèle et gentil fiancé d’une femme qui atteindrait seulement la majorité cette année quand tu observais Wendy.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Jeu 15 Jan - 22:31
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
Dire que j'étais contente de voir John était un doux euphémisme. C'était étrange, mais j'avais l'impression de retrouver un ami que je n'avais pas vu depuis des années. Même si nous n'étions pas vraiment ami et que ça notre dernière rencontre ne remontait pas aussi loin que ça. À la mention de la petite serveuse, il manqua de s'étouffer et ça m'arracha un rire, évidemment. Cette petite brune allait finir par m'être sympathique, après tout, c'était bien grâce à elle que je connaissais le jeune homme assez devant moi. Elle avait été l'excuse parfaite pour nouer contact et la conversation avait été au-delà de toute imagination. À mes yeux, John était paradoxal. En un sens, il était exactement ce que j'avais soupçonné : une homme charmant, bien élevé, au charme ravageur, qui semblait blasé des proies faciles. Comme moi. Mais d'un autre, il était mystérieux et à chaque mot une question semblait être posée sur lui. Et moi aussi j'étais partagée, entre l'envie d'en savoir plus, mais aussi de conserver ce charme opéré par tout ce mystère. C'était certainement parce qu'au fond, je ne le connaissais pas qu'il revenait. Deux inconnus l'un avec l'autre, c'était bien plus facile à vivre. Effectivement, je lui souhaitais de trouver mieux que Hannah. Ça n'était certainement pas le genre de femme qu'il lui fallait. J'étais certaine d'être plus à la hauteur déjà mais ça, je n'allais pas le dire, bien évidemment. Je ne sortais pas avec les clients. Je savais pourtant pertinemment que le grand brun était tout sauf un simple client à mes yeux. Et c'était du grand n'importe quoi d'avoir même ne serait-ce qu'imaginé une possibilité entre nous. J'étais une chasseuse, pas une petite minette. « - Peut-être pas, non. Mais je ne me fais pas de soucis pour toi. » Je lui fis un sourire complice en savourant ensuite ma gorgée de whisky. Boire à la Tête du Sanglier n'était pas dans mes habitude. Il était peut-être le genre d'homme qui cassait ces habitudes. J'aurais donné cher pour voir cette scène que j'imaginais assez absurde. Avec une jeune fille gauche, trop empressée, et lui qui essayait de rester sérieux malgré la situation. J'en étais presque à lui demander de partager le souvenir avec moi mais vu la scène jouée, ça aurait pu être inconfortable. Quoi que.
Avoir une soirée de calme ne pouvait pas mieux tomber. J'aurais été frustrée de devoir servir les autres clients qui m'auraient empêché de converser tranquillement avec lui. Surtout qu'il ne semblait pas vouloir être des plus sages ce soir. Cette petite question qui pouvait paraître anodin me confirma ce que je savais déjà : quelque chose avait changé en lui. Et je ne saurais probablement jamais mais pour le moment, je m'en fichais pas mal. Ce petit air, loin de l'innocence, me rappela notre dernière entrevue. La naissance d'un petit jeu qui, je l'espérais, ne faisait que commencer. Après tout, j'aimais séduire et lui aussi semblait joueur. Il n'y avait rien de mal à se mesurer à quelqu'un de sa hauteur, si ? Je ne répondis pas tout de suite, l'observant reprendre une gorgée de son breuvage sans pour autant me quitter des yeux. Et moi, je restais impassible, levant de la même façon qu'il l'avait fait un instant plus tôt un fin sourcil amusé. « - Mais tu l'as devant toi. » J'ouvrais grands les bras en m'inclinant légèrement avant de continuer. « - La serveuse du bar rien que pour votre bon plaisir, si ça ce n'est pas du cadeau ! » En même temps, le couple au fond ne semblait pas avoir grandement besoin de mes services. Ça me permettait du coup de ne m'occuper que de lui, pour mon grand plaisir.
La confirmation qu'il n'attendait personne m'arracha un sourire là encore, et je m'en voulus presque. J'étais sûrement trop contente de savoir qu'il ne revenait que pour me voir. Mais en même temps, je ne pouvais pas m'en empêcher. Mis à part Abelforth, c'était la « relation » la plus suivie que j'avais eu avec un homme. Et je n'avais même pas couché avec lui, j'en étais presque fière. J'évitais de penser, pas encore couché avec, ça n'était pas bien. J'imaginais n'être pas non plus qu'une proie potentielle à ses yeux, il n'avait pas attaqué assez sérieusement les choses pour ça. J'avais l'impression qu'il pouvait me comprendre, ne pas me juger et surtout, rien attendre de moi. C'était pour ça que j'aimais sa présence. C'était peut-être aussi ce qu'il pensait de moi. Toute perspicace que je sois, sa seconde réplique me laissa comme deux ronds de flan. Là pour le coup celle-là, je ne l'avais pas vu venir. Il y avait définitivement quelque chose qui avait changé, qui l'avait libéré. Je le fixais une seconde, comme pour chercher dans ses yeux sombres une réponse. « - Pas autant que j'ai du te manquer. » C'était fou comme il avait visé juste. Il m'avait manqué. Même si je ne l'avais vu que deux fois, je m'étais attachée à cet homme mystérieux auquel je m'assimilais. Je restais accoudée près de lui, à attendre je ne savais trop quoi, mon regard toujours plongé dans le sien. J'étais presque sûre de lui avoir manqué moi aussi. Puis d'un coup, je me relevais pour me retourner, avant de m'arrêter dans mon geste, comme indécise. Je ne savais pas ce que je faisais et peut-être qu'il allait me rire au nez. Mais après tout, je ne perdais rien à essayer. « - Je vais à une soirée dans Londres après. Tu m'accompagnes ? » Je venais de prendre la décision, là tout de suite, sur un coup de tête. Et puis, mon couple d'amis sera content de me voir débarquer ce soir encore. « - Une boîte moldue tenue par des amis. Anonymat assuré. » Je ne savais pas trop pourquoi je rajoutais ça, mais ça me semblait important de lui faire comprendre que là-bas aussi, il pourrait être qui il voulait.
« - C'est l'occasion de me donner une chance de me rattraper pour Hannah. » Je lui fis un clin d'oeil en finissant mon verre cul sec puisque j'apercevais près de la caisse le seul client près à payer ses consommations. Sa compagne, elle, n'avait pas bougé et son regard aussi bleu que froid semblait nous transpercer vue d'ici. Étrange et en même temps, pas tellement. J'étais presque sûre que c'était une call-girl et elle aurait certainement préféré être avec mon partenaire plutôt que le sien. J'encaissais rapidement en le remerciant avant de contourner le bar pour me retrouver de l'autre côté « - Alors qu'est-ce que tu en dis ? Et puis tu pourras enfin me payer un verre pour changer. » Je m'approchais de lui pour venir m'installer sur le tabouret à ses côtés. Si le couple partait, il n'allait rester plus que nous deux, je pouvais bien me permettre une petite pause. J'avouais que j'allais être légèrement déçue et blessée s'il refusait mon invitation. Je n'avais pas vraiment l'habitude d'être repoussée par les hommes. Et je n'avais certainement pas envie qu'il devienne le premier.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Sam 17 Jan - 19:20
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
En voyant la complicité que tu avais eue si rapidement avec Wendy, tu ne pouvais pas t’empêcher de penser à stupid face. Tu étais sûr que les deux auraient rapidement sympathisés et si Wendy n’avait pas été ton petit secret à toi, tu aurais même envisagé de les présenter quand il viendrait en Écosse. Il y avait cette ambigüité indéniable avec la blonde. D’un côté, elle avait un peu gagné le rôle de sidekick, complice dans les paris et séductions foireuses, de l’autre, tu ne pouvais pas nier qu’elle était une femme séduisante et que tu n’aurais pas été contre l’idée de voir où tout cela pouvait vous mener. Ce soir, tu avais finalement tranché en faveur d’une de ces solutions et tu espérais bien que tu n’allais pas faire une bêtise. C’était le risque à courir, tout perdre si elle te repoussait. Elle te manquerait, c’était une certitude. En attendant, tu testais le terrain avant d’attaquer les choses sérieuses. Et elle semblait prête pour le jeu, te répondant a la volée, telle une balle de ping pong renvoyée par deux champions de la discipline. Tu souris en entendant qu’elle était ton cadeau. « C’est tout ce que j’espérais. » C’était bien le cas, mais sûrement pas dans les termes où elle se l’imaginait. Enfin, elle avait peut-être une petite idée. Après tout, tu étais revenu vers elle, c’était un signe indéniable d’intérêt. De toute façon, tu n’aurais jamais osé ramener quelqu’un dans ce bar. Déjà parce que tu te contentais de moldus d’un soir tant que tes fiançailles n’étaient pas officiellement rompues et aussi parce que ça aurait été trop étrange de flirter sous les yeux de Wendy après votre petite alliance de la dernière fois.
Tu te sentis rire en voyant l’expression éberluée de la blonde après ta petite provocation. Apparemment, elle ne s’était pas attendue à ce que tu te montres aussi entreprenant dès le début. Tu ne la quittas pas des yeux, attendant de voir la façon dont elle allait réagir. Ce serait très révélateur de ce qui risquait de se passer. Sa réponse ne fit qu’agrandir ton sourire et tes yeux se mirent à pétiller. Cela dit, elle avait raison et elle pouvait s’en narguer, tu étais revenu vers elle et pas l’inverse. Le fait qu’elle ne sache pas comment te contacter n’était qu’un petit détail sans importance. Tu repris une gorgée de boisson tout en remarquant légèrement étonné son indécision soudaine. Tu avais dans l’idée que ça n’arrivait pas si souvent que ça et cela méritait d’être noté. Tu n’avais pas pensé une seconde qu’elle accepterait ta proposition si tu l’invitais, et voilà que c’était Wendy qui te demandait de l’accompagner. Ce fut ton tour d’être totalement interloqué. Tu avais du mal à croire que cela arrivait, mais tu étais ravi. « Tu veux que je t’accompagne ? » Ton air goguenard était difficile à dissimuler. Et dire que tu avais tant hésité à lui faire une proposition. Cela ne t’étonnait pas vraiment qu’elle ait fait le premier pas. Wendy semblait être une femme qui savait exactement ce qu’elle voulait. De plus, vous étiez deux adultes consentants. Cela voulait-il dire qu’elle te voulait toi ? La possibilité était intrigante au possible. Tu te demandas si votre petit jeu allait franchir un pas supplémentaire, si au lieu de continuer à faire semblant de rien, elle allait finir par démontrer un réel intérêt envers toi au lieu de chercher à te trouver quelqu’un de mieux qu’Hannah. Tu avais pensé à elle en Russie, elle était sortie de nulle part et pour toi, il s’agissait d’un signe. Pourtant, tu savais aussi qu’elle méritait sûrement mieux qu’un homme avec un passif aussi chargé que le tien. Qu’arriverait-il si vous passiez la nuit ensemble ? Tu ne voulais pas perdre cette relation que vous aviez actuellement, mais tu ne pouvais pas t’empêcher de penser à plus. Tu n’eus pas très longtemps à réfléchir avant d’avoir ta réponse. C’était oui bien évidemment. Tu en avais envie et pendant une minute, tu oublias même les raisons qui te poussaient à côtoyer uniquement les moldus quand tu envisageais d’être infidèle. Le fait que pour les yeux du monde, tu étais déjà fiancé, presque marié à une autre. Tu avais beau d’être libéré de l’engagement, ça ne changeait rien à l’avis du monde extérieur. Pour eux, tu restais promis à l’héritière des Bateson. Tu ne pouvais pas lui expliquer tout ça évidemment. C’était pour cela que tu étais John avec elle, que tu pouvais te montrer toi même sans te soucier d’être jugé. Ce fut peut-être pour cela qu’elle rajouta ensuite qu’il s’agissait d’un endroit moldu discret. Tu te sentis sourire légèrement avant de hocher la tête. Tu étais sûr de ne pas être reconnu là-bas au moins et puis tu serais en bonne compagnie.
Hannah... Cette gamine avait au moins eu un point bénéfique. Tu eus envie de lui demander si elle comptait te caser avec une inconnue ou si elle avait déjà quelqu’un en tête, une blonde souriante par exemple. De toute façon, tu aurais bien le temps de voir ça quand vous y seriez. Visiblement, il ne restait plus longtemps avant que le bar ne ferme. Tout à tes pensées, tu n’avais même pas remarqué que le couple présent semblait prêt à partir. En voyant l’homme payer, tu reportas les yeux discrètement sur la sublime blonde assise. Vos regards se croisèrent un bref instant et tu eus l’impression de la connaître. C’était bien évidemment impossible, tu n’aurais pas oublié un visage pareil. Tu détournas les yeux pour les reposer sur Wendy. Ce n’était pas vraiment le moment de lui donner l’impression que tu étais intéressé par la concurrence. Elle avait contourné le bar et tu en profitas pour terminer ton shot. Le couple venait de payer, ils n’allaient pas tarder à partir et visiblement vous aussi. Quand la serveuse s’assit à tes côtés, tu réalisas que tu ne lui avais toujours pas donné de réponse vocale. Elle n’avait pas tort. Tu n’avais pas payé beaucoup de tes consommations depuis que tu venais ici et qu’elle te propose de l’inviter était assez prometteur. « Bien sûr. Je ne vois pas de meilleure façon de passer ma soirée. C’est bien mieux que discuter entre deux clients. » Enfin, vu le lieu, il était clair que vous n’alliez pas vraiment pouvoir discuter. Tu tentas de ne pas imaginer les autres choses que vous pourriez faire dans un tel lieu, mais échouas lamentablement. « Et je serai ravi de te payer un verre par équité. » Tu n’avais pas particulièrement la bonne tenue pour sortir en club ce soir, mais bon, tu ferais avec. L’important n’était pas l’endroit, mais la compagnie. En plus, tu avais été assez sage depuis ton retour, évitant les sorties. Ce n’était même pas par respect pour Aloisia, mais simplement l’envie de profiter de la liberté maintenant que tu n’avais plus le sentiment d’avoir un compte à rebours avant de devoir te menotter à quelqu’un d’autre.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Sam 17 Jan - 23:06
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
Une idée s'implantait en moi, une idée qui ne m'avait pas traversé auparavant. Peut-être que je plaisais à John. Pas seulement parce que j'avais un physique qui attirait l'oeil, sans vantardise aucune. Peut-être que je plaisais à John et que cette fois-ci, il n'était pas seulement revenu dans ce bar pour fuir tous les soucis de sa vie dont je n'avais aucune connaissance. Sa réponse en tout cas m'amenait à cette constatation. Constatation qui, je devais l'avouer, n'était pas du tout pour me déplaire. Et comment m'en blâmer ? Déjà, j'aimais plaire, c'était indéniable. Je jouais souvent de mes charmes juste pour montrer que je n'avais aucun problème à obtenir ce que je voulais. Mais là, je venais de passer à un niveau supérieur. Parce que mon nouvel ami semblait évoluer également dans ces mêmes hautes sphères. Il était séducteur et savait arriver à ses fins. Le jeu pouvait en devenir bien plus intéressant. Je n'avais pourtant pas envie de me précipiter dans cette voie-là. D'abord parce que je n'étais pas totalement sûre de ce que j'avançais. Après tout, peut-être aimait-il juste me taquiner. Notre dernière entrevue avait aussi été dans ce sens. Mais je ne démordais pas, quelque chose avait changé en lui. C'était sûrement pour ça que toute notre relation semblait changer sous mes yeux. Il n'était plus seulement ce client avec qui je pouvais échafauder des stratagèmes. Je me sentais de plus en plus proche de lui. Comme si je l'avais déjà rencontré il y avait longtemps de ça mais que je venais à peine de le retrouver. C'était comme accepter aussi une partie de moi que j'avais longtemps abandonné. En ça, il m'effrayait un peu.
Et il me faisait renoncer à tous mes principes. L'emmener dans mon monde moldu alors qu'il était un sorcier ce n'était pas dans mes habitudes. J'imaginais déjà la tête de mon couple d'ami lorsque j'allais arriver accompagnée. Déjà, ils allaient aller trop vite en besogne, s'imaginant une relation qui n'avait pas lieu d'être. Pour le moment en tout cas. Je le laisser trop entrer dans ma vie, ce que je n'avais plus fait depuis New-York, il allait en apprendre trop sur moi. Aussi excitant qu'effrayant. Et maintenant, je stressais de le voir me rire au nez et de décliner mon offre. En soit, ça n'engageait à rien, juste à lui faire découvrir un endroit sympa de la capitale. Et puis de fil en aiguille, nous allions peut-être nous trouver encore plus de point commun. En venir même à une conclusion pas très catholique. J'avouais bien volontiers qu'il me plaisait, c'était indéniable. Déjà il était bel homme et ne manquait pas d'assurance. Puis tout ce mystère qui l'entourait m'attirait. Je me demandais si il en tait de même pour lui. En plus, après l'avoir vu avec Hannah, je savais déjà qu'il n'était pas fleur bleue, du genre à s'attacher rapidement et à demander trop, trop vite. Ça changeait de ces hommes choisi à la va-vite, de ces échanges où je leur laissais croire qu'ils contrôlaient la situation alors que j'acceptais juste leur présence pour en retirer ce qui m'intéressait. Ici, rien n'était sûr. Personne n'était en position de force. Nous étions égaux, sans savoir comment allait se finir la nuit. « - Je ne te demande pas d'être mon cavalier pour le bal de l'école non plus ne t'en fais pas. Juste changer d'ambiance et profiter de la nuit. » La dernière de mes envies était qu'il se sente trop investi. Ça n'avait rien de formel, au contraire le lieu était bien tout l'opposé. Je ne lui demandais rien, je pourrais même lui donner un coup de main à trouver une conquête d'un soir s'il préférait. Mais c'était sa présence qui me poussait à vouloir sortir. C'était dommage de s'arrêter-là alors que je m'étais surprise à penser à lui durant ces dernières semaines. Et si il était-là, j'imaginais que lui aussi avait pensé à moi.
Son air goguenard m'arracha un autre sourire. Il devait déjà se douter que je ne le voyais pas comme un simple client, pas après toutes les confessions graveleuses que je lui avais faite la dernière fois. Et puis, si il sirotait un whisky gratuit, c'était bien parce qu'il était classé dans une toute autre catégorie. Je me demandais si il aurait fini par m'inviter lui si je ne m'étais pas montrée si spontanée. J'aimais me dire que oui. Après tout, il avait changé, certainement qu'il aurait lui aussi eu envie de converser avec moi en dehors de mes heures de travail. Je me sentis obligée de lui fournir quelques détails sur notre destination, notamment le fait que c'était hors du monde sorcier. Ça en aurait rebuté plus d'un, mais ça ne semblait pas le perturber plus que ça. Au contraire, la possibilité d'éviter dans un monde totalement étranger du sien pouvait même le pousser à accepter puisque je savais déjà que sa vie hors de ses murs lui demandait un silence total. Je le quittais un instant pour aller encaisser le seul couple de la soirée. Au moins, même s'il décidait de ne pas venir, personne dans le bar n'allait nous déranger. Une fois fait, je m'assis pour la première fois à ses côtés, peut-être aussi pour noter davantage ce nouveau sentiment plus fort de promiscuité. Il finit par me donner enfin sa réponse, et elle était positive. Je baissais légèrement la tête en le regardant par dessus mes longs cils pour être sûre que c'était réellement ce qu'il désirait. Mais il ne semblait pas du tout se forcer. Mon épaule vint bousculer la sienne, comme auraient fait deux vieux amis de longue date. « - Ça changera, c'est moi qui vais devoir te partager entre deux femmes intéressées. » Je jouais des sourcils, parfaitement consciente du charme qu'il dégageait envers la gente féminine. Ça pouvait même être totalement intéressant de voir comment réagissaient les autres femmes en sa présence. Et j'en apprendrais plus sur lui au passage.
« - Tu me dois bien un verre. Je te signale que ça m'a coûté de laisser croire à Hannah qu'elle avait le dessus sur moi. » Il n'imaginait même pas. Si j'avais vraiment voulu repartir avec John, cette gamine n'aurait eu aucune chance. D'ailleurs, c'était presque dommage de ne pas la croiser ce soir, histoire de bien lui faire comprendre qu'elle l'avait eu seulement parce que je l'avais bien voulu. Le couple se leva et finit par quitter les lieux dans un tintement de cloches. Nous étions enfin seuls. Je pointais ma baguette vers la porte pour la fermer à clé sitôt la blonde ayant franchi le pas, puis j'abaissais les lumières dans une ambiance bien plus tamisée pour que personne n'ait dans l'idée de boire un verre tardif. « - Je récupère mes affaires et on y va ? » Je ne lui demandais pas vraiment son opinion et quittais mon tabouret pour passer en arrière-salle. Là, je tombais sur mon reflet. Je n'étais pas vraiment habillée pour sortir mais je pouvais toujours arranger ça. J'enlevais donc mon haut et mon soutien-gorge pour finir par remettre ma veste de smoking par dessus. Heureusement que j'avais mis des talons hauts avec mon jean, ça passait maintenant parfaitement pour le genre d'ambiance où nous allions nous retrouver. Je lâchais mes cheveux qui tombèrent en boucles sur mes épaules et ne touchais pas à mes yeux déjà assez charbonneux, ni même à mes lèvres nudes. Avec le parti pris du manque de haut, autant rester soft sur le maquillage. Je ressortais ensuite, la chaîne de ma pochette sur mon épaule. « - Je t'emmène joli cœur ? » Ce surnom, je l'avais déjà utilisé et j'allais peut-être définitivement l'adopter. J'aimais d'autant plus ce look masculin/féminin que c'était moi qui avait pris les devants ce soir et qui allait le transplaner là où je le souhaitais. Il allait vite se rendre compte que je n'étais pas le genre de femme à jouer les petites choses fragiles.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Jeu 22 Jan - 18:52
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Non, ça tu t’imaginais bien que tu n’allais pas avoir à une Hannah bis qui s’imaginait déjà mariée avec trois enfants. Grand merlin... Et puis, si tu étais venu la trouver, c’était en effet pour profiter de la nuit et non pas la quitter quelques minutes à peine après être arrivé. Tu avais besoin de voir un visage familier parmi tous ceux qui t’épiaient. La liberté n’avait jamais eu un goût aussi amer que depuis que tu étais rentré en Écosse, jusqu’à ce que tu remettes les pieds ici. Ce serait ton échappatoire, tu pouvais déjà le sentir. L’image mentale de ton bal de fin d’études te revint en mémoire et tu eus un sourire de connivence. Tu lui avais déjà raconté la fameuse histoire lors de ta précédente visite et la façon dont ça c’était terminé, insatisfaction pour toi, évanouissement pour elle. « J’espère bien, je ne retournerai à l’école pour rien au monde. Trop de règlements. Mais ne t’inquiète pas, je m’abstiendrais de dessiner nos initiales dans un cœur sur mes parchemins quand on sera rentrés. » Tu lui fis un clin d’œil. C’était ironique puisque tu étais toi même professeur. Tu étais persuadé que si tu lui avais demandé de deviner la profession que tu exerçais, elle n’aurait jamais pensé à ça. Non, ton ancien job était bien plus évident à deviner. Ça collait à ta personnalité bien plus qu’apprendre à des gamins pour la plupart inintéressés les merveilles se cachant dans le ciel. Tu ne savais même pas si viendrait le jour où vous en viendriez à discuter réellement de vos vies actuelles en dehors des histoires sexuelles. La pensée aurait dû t’effrayer, mais en vérité, tu étais plutôt vaguement curieux de la façon dont elle réagirait si elle en apprenait un peu sur ce qui faisait Octavus.
Un autre homme aurait sûrement subi l’affront de se faire devancer par une femme dans ses avances, mais pas toi. Tu étais suffisamment confortable avec elle pour ça. Et puis, il y avait quelque chose d’agréable à ne pas devoir faire tous les efforts avec quelqu’un pour une fois. tu ne savais pas qui avait déclaré que l’homme devait toujours faire le premier pas, mais honnêtement les mentalités avaient changé depuis l’époque, sauf en ce qui concernait les mariages arrangés, tu en savais quelque chose... Ton père t’aurait sûrement dit de te méfier, de ne pas suivre cette amoureuse des sangs de bourbe sans savoir où tu allais vraiment. Rien que pour ça, tu espérais qu’il avait une sensation d’inconfort actuellement sans savoir d’ou elle provenait. Après tout, tu la connaissais si peu. Sauf que tu avais l’impression de déjà la connaître bien plus que tous les autres. Tu passais sous silence certaines vérités dérangeantes, mais rien que tu n’aies fait avec d’autres et ici, tu pouvais vraiment être toi, John pour l’occasion. Tu n’allais pas lui demander si elle avait des origines moldus, ça ne te regardait pas et pour la peine, tu t’en moquais. La pureté du sang commençait de te passer au dessus de la tête ces derniers temps. Tu avais accepté sa proposition et elle t’observa pendant quelques secondes. Tu te demandas si elle avait pensé que tu refuserais. Tu n’étais sûrement pas assez noble pour la pousser à respecter ses propres principes. De toute façon, tu n’arrivais même pas à respecter les tiens alors... Tu te mis à sourire quand elle mentionna les femmes. Elles pouvaient bien approcher, tu ne comptais pas dévier ton attention de la blonde située à tes côtés ce soir. « Je suis sûr que tu sauras les chasser et je ne t’en empêcherai pas. » Pas cette fois. Vous n’étiez rien d’autre que des amis, pour le moment, mais ça ne voulait pas dire que tu allais l’abandonner à la première occasion. De toute façon, après la petite raclée que ton cher maître t’avait mise, tu n’étais pas sûr d’être d’humeur à te lancer dans les affres de la passion et encore moins avec une inconnue de plus.
Oh tu pouvais bien imaginer à quel point se soumettre à cette petite gamine avait été difficile, en effet. Tout ça pour toi. Au final, ça n’en avait valu que partiellement la peine. Tu frissonnais encore en repensant aux trésors d’inventivité qu’il t’avait fallu déployer pour te défaire de son emprise. « Imagine qu’on tombe sur elle par hasard ce soir... Je ne sais pas si ce serait amusant ou effrayant. » Tu en doutais, après tout, vu son caractère et la façon cavalière dont tu l’avais laissée, elle était sûrement gentiment rentrée chez ses parents et n’allait pas fréquenter une boîte de nuit, moldue de surcroît. Aussi vite que tu étais arrivé, le couple était parti vous laissant tous les deux. Plus de témoins... Ça y est, vous étiez seuls. Tu te sentis immédiatement te détendre en sachant que plus personne ne pouvait vous observer, une fois qu’elle eut verrouillé la porte. « Oui. » Tu devinais qu’elle avait l’habitude de mener les hommes par le bout du nez. Tu la regardas partir avant de détourner la tête pour observer ton apparence. Tu déboutonnas les deux premiers boutons de ta chemise pour faire plus décontracté et passer une main dans tes cheveux qui devenaient vraiment un peu trop long. Ça devrait suffire, difficile de décontracter un costume. Les moldus s’imagineraient sûrement que tu étais un chef d’entreprise.
Sa voix te fit tourner la tête vers l’arrière du bar. Quand tu l’aperçus, tu sentis ta bouche s’ouvrir sous le choc. Tu n’avais pas pensé qu’un si petit changement puisse faire une différence, mais si. Une petite part de toi se demanda si elle avait changé sa tenue pour toi, mais tu préféras ne pas te faire de fausse idée, pour l’instant vous étiez deux complices apprenant à se connaître. Quand même, c’était une chance qu’elle ne serve pas les clients dans ce genre de tenue parce que franchement... Cela dit, elle aurait sûrement eu des pourboires très généreux et une clientèle qui se battrait pour son service. Tu eus une seconde de battement avant de réaliser la façon dont elle t’avait appelé, un sourire amusé faisant ton apparition sur tes lèvres. Ça t’allait parfaitement comme surnom. Ça changeait des mots qu’on t’attribuait quand on apprenait à te connaître. Ça faisait du bien de sourire, cela faisait longtemps que ça ne t’était pas arrivé. Tu ne pouvais pas t’empêcher de remarquer que ça arrivait beaucoup plus souvent en compagnie de Wendy que des gens que tu cotôyais au château. Là-bas tes sourires étaient faux. « Et bien ! Et c’est toi qui disais que tu allais devoir me partager ? Quelque chose me dit que dès que tu auras mis un pied à l’intérieur, une nuée d’hommes fera son apparition et que ce sera à moi de me battre pour garder ton attention. » C’était ta façon de lui faire un compliment, même s’il était clair vu ton expression qu’elle était superbe. Non, ce n’était pas le bon mot, sacrément sexy était plus approprié. Cela ne t’échappait pas qu’elle avait fait le premier pas et t’emmenait avec elle. Cela changeait sacrément de tes dernières sorties où tu avais toujours le dessus. Ce soir, tu aimais à penser que vous étiez des égaux. « Je suis à toi pour la soirée. » Peut-être aussi pour la nuit, qui sait... Tu t’approchas d’elle, incertain si vous alliez transplaner de l’intérieur du bar ou dehors.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Mer 28 Jan - 22:19
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
Je n'étais pas du tout du genre jalouse, même avec Aaron j'avais rarement ressenti ce sentiment. Mais j'aimais gagné et par-dessus tout, j'aimais que l'on me choisisse, moi. Certains psychanalystes en viendraient à dire que je compensais comme je le pouvais l'abandon de mon père alors que je n'étais encore qu'une enfant. Possible mais je n'étais pas très partisane de toutes ces théories. Chacun avait un bagage et faisait du mieux qu'il pouvait pour vivre avec la meilleure existence possible. Il n'y avait pas besoin de mettre un mot sur chaque chose. J'étais donc partagée entre le fait de vouloir supplanter toutes les autres et l'envie de lui donner encore un coup de pouce pour qu'il passe une bonne soirée. Bon sang, il avait la tête de quelqu'un qui en avait réellement besoin. Mes bas instincts me disaient que si je voulais vraiment l'aider, j'étais celle la plus compétente pour la tâche. Mais en même temps, la soirée pouvait être drôle. Passer tous les deux en mode prédateur et voir qui était le meilleur chasseur, c'était une idée qui pouvait être exploitable. Je me cherchais peut-être des excuses parce qu'au fond, je n'avais pas envie que John soit un énième corps inconnu et éphémère entre mes draps. Parce que la règle, c'était une seule et unique nuit, puis tout disparaissait arrivées les premières lueurs du soleil. Comme un conte de fées moderne, légèrement revisité. Mais je n'avais rien d'une princesse et mêmes si le brun avait des allures de prince charmant, je me doutais bien qu'il en était autrement. Ce petit quelque chose en lui qui m'attirait, je me doutais que ce n'étais pas très reluisant. Si je ne me trompais pas, et qu'il me ressemblait réellement, il devait bien avoir quelques cadavres cachés. Les miens étaient bien enfermés, je n'allais pas lui demander ce qu'il en était pour les siens. Ça ne voulait pas dire qu'il ne m'intriguait pas ou qu'il m'importait peu. Au contraire. C'était bien pour ça que j'étais prise à autant d'hésitation inconsciente. Coucher avec lui pouvait être une erreur et je ne voulais pas en commettre.
Il ne m'en empêcherait pas ? Était-ce une invitation ? Lui aussi était joueur, ça promettait. Je souris en levant un fin sourcil, feignant un intérêt qui n'était pas aussi feint que ça. « - Un bien grand mal pour le reste des femmes. Ou alors tu as peur de ne pas réussir à en convaincre une ? » Je le taquinais, bien sûr. J'aimais pouvoir me lancer dans ces petites boutades, ça me donnait l'impression d'avoir un réel ami. J'avais du monde autour de moi, enfin plus ou moins, mais c'était assez artificiel puisque je leurs cachais tout, jusqu'à ma nature sorcière pour la plupart. Et il y avait une différence entre accepter de toute mettre de côté pour ne pas s'en préoccuper, comme John et moi, et cacher volontairement et sans les prévenir les trois quarts de sa vie. Je ne pus m'empêcher de pouffer de rire en imaginant la petite Hannah dans un lieu comme celui où j'allais l'amener. Elle aurait été décalé, totalement. Et puis, à trop avoir été couvé par papa maman, j'étais certaine qu'elle ne s'était jamais risquée à se balader dans le monde moldu. Ça achèverait certainement ces derniers rêves de revoir un jour son beau brun que de le voir arriver à mon bras. Et bien que j'aurais adoré lui clouer le bec, elle faisait certainement partie de ses filles imprévisibles et trop fragiles qui en venaient à des extrémités pas possible. « - Rassure-toi, là où je t'amène tu ne croiseras certainement pas ce genre de fille ! » Les londoniennes n'étaient pas des enfants de chœur. Et les moldus faisaient la fête comme jamais les sorciers ne le feraient.
Je l'abandonnais ensuite pour aller me préparer. Enfin, si on pouvait appeler ça de la préparation. C'était plus du rafistolage, avant que le jeune homme ne débarque, j'avais prévu de filer vers mon lit le plus vite possible. Finalement, ce n'était pas pour ce soir là nuit réparatrice. La veste de smoking sans rien en dessous faisait toujours son effet et ça suffisait pour passer d'une tenue décontractée à un look époustouflant. Qui fit d'ailleurs son petit effet lorsque je finis par revenir vers lui. La petite diablesse en moi fit des bonds de joie en voyant son air ahuri. C'était une mini-victoire. Je basculais mes boucles blondes derrière mon épaule en l'entendant, dans un geste attribuable à une vraie pimbêche. « - Pour ta gouverne mon cher, je pourrais séduire n'importe qui et ce même avec un col roulé ! » Pas vantarde pour un sous, juste réaliste. Les hommes étaient faciles à comprendre et une fois les avoir bien replacé dans la bonne case, le tour était joué. Sans même s'en apercevoir, ils pensaient m'avoir gagné alors que c'était tout le contraire. « - Il va falloir que j'en profite alors. » Je plongeais mes yeux dans les siens tout en empoignant son bras. Mes talons comblés comme ils le pouvaient la distance, mais il était clair que John était plus grand que moi, vraiment. Je souris malicieusement alors que je visualisais l'endroit vers lequel je voulais transplaner. Et l'instant d'après, nous y étions.
Ce que j'aimais avec Camden, c'était qu'il y régnait une constante frénésie, une énergie qui me rappelait New-York. Ce quartier était le reflet parfait de la diversité retrouvée dans la capitale anglaise et tous les styles, mêmes les plus improbables, étaient fièrement arborés. Nous n'étions que dans la cour extérieure de l'établissement de mes amis, mais déjà les bruits de la nuit nous envahissaient. Les discussions animées, la musique, et mêmes les échauffements entre les premiers soûlards. Je n'avais pas honte de dire que je me sentais à mon aise au milieu de cette atmosphère. J'avais choisi cet endroit parce que je savais qu'il n'y mettait les pieds que pour la fermeture, qui n'était pas prête d'arrivée. « - J'espère que tu es prêt et très, très ouvert. » Mon sourire malicieux allait peut-être l'inquiéter. Je l'espérais. Sans même m'en rendre compte, je gardais mon bras autour du sien comme deux vieux potes de sorties l'auraient fait, alors que je l'entraînais vers la rue principale après avoir refermé soigneusement la porte en bois de la cour. La queue devant l'établissement était phénoménale, une soirée normale pour le Dark Horse. Cet établissement était une des boites les plus branchées de la ville, installée dans une ancienne écurie. La boîte gay la plus branchée, je me demandais quand est-ce qu'il allait s'en rendre compte. Pour autant, beaucoup d'hétéros y passaient également leurs nuits, l'ambiance ayant conquis le plus grand nombre. « - Hey Willy ! » J'agitais la main vers le vigile aussi grand que large, sa barbe rousse pouvant concurrencer sans mal celle d'Aberforth. Je lâchais le bras du brun pour me laisser prendre par l'accolade digne d'un ours du maître de la porte. Il regarda brièvement celui qui m'accompagnait et après avoir échangé quelques mots chaleureux avec lui, il nous ouvrit la porte sous les mécontentements de ceux qui attendaient. Et qui se turent face à son regard polaire.
« - The Dark Horse, l'endroit des folles nuits londoniennes ! » L'intérieur ressemblait à un vieux cabaret. Les rideaux étaient en velours d'un rouge profond, les meubles en bois très sombre. Beaucoup d'hommes étaient travestis, certains d'eux se produisaient sur scène sous la forme d'un groupe de rock improbable. C'était ce que j'aimais ici. Les préjugés et les stéréotypes étaient laissés à l'entrée. Seul comptait le fait de passer une soirée inoubliable. Et c'était bien ce que je comptais faire.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 1 Fév - 11:58
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
« Oh crois-moi, je pourrais en convaincre une ou plusieurs... » Bon là, tu étais peut-être légèrement vantard sur les bords. Jusqu’à preuve du contraire, ce n’était pas toi qui était repartie avec deux jumelles la dernière fois... Mais tu préférais ne pas te rappeler cette soirée surtout maintenant. Ce n’était vraiment pas le moment de repenser à une certaine rousse. Tu étais sûrement en train de te tirer une balle dans le pied en tenant ces propos. Si elle n’était vraiment pas intéressée par l’idée de quelque chose entre vous, elle pouvait très bien te défier de mettre ta vantardise à exécution. Au moins, tu serais fixé. Tu avais l’impression que vous aviez chacun cette divergence, tiraillé entre craquer et penser à ce qui serait perdu si jamais vous passiez ce cap. Tu n’avais pas envie de faire d’erreur cette fois-ci. Tu n’en avais que trop faites précédemment et tu arrivais avec un tel bagage émotionnel que faire un pas supplémentaire semblait presque insurmontable malgré tes envies.
La réaction de Wendy à ta remarque sur Hannah alluma un peu plus ta curiosité sur l’endroit où elle comptait t’emmener. Ça ne voulait peut-être rien dire. Après tout, elle ne semblait pas être le genre de fille à savoir comment s’amuser. Néanmoins, son assurance te rassura. Tu devais sûrement avoir un aimant à problèmes car si tu parvenais à te faire remarquer de pas mal de filles, c’était toujours les mêmes qui t’approchaient en premier, les filles à problème. Tu aurais du t’en souvenir pour ta vie personnelle aussi. Ta réaction lui plaisait visiblement. Tu te sentis pouffer de rire devant son attitude. Tu ne voyais pas l’intérêt d’avoir l’air blasé par la beauté féminine, encore plus si elle en jouait. Tu ne pouvais décidemment pas t’empêcher de penser qu’elle ressemblait beaucoup à Aleksei par certains côtés, excepté que tu n’avais jamais été attiré sexuellement par ton meilleur ami. Tu pouvais t’imaginer en train de faire des paris débiles avec elle pour savoir qui partirait le premier avec la personne désignée par l’autre. « Il faudra qu’on vérifie ça un de ces jours... » Présomptueux certainement de penser que vous alliez vous revoir pour la suite, mais tu n’en doutais étrangement pas, quelque soit la relation qui vous unirait à ce moment là.
Tes yeux plongèrent dans les siens, hypnotisé par tout ce que tu pensais déceler dans ses prunelles noisette. Tu pensas une seconde qu’elle allait t’embrasser, ce qui aurait été inattendu. L’instant suivant, tu te laissais emporter dans l’inconnu. Tu ne te sentais même pas en danger. Elle aurait pu t’emmener n’importe où, avec une intention nuisible, tu n’aurais pas sourcillé. Ça en disait long sur toi. Évidemment, ce n’était pas comme si tu étais sans défense, mais tu entendais déjà la voix de tous ces snobinards de sang pur te rappeler d’être prudent, que ça pouvait très bien être un coup monté. Casser du mangemort, compromettre un sang pur fiancé, les raisons étaient multiples. Vigilance constante ! Il était clair que la tienne était passée par la fenêtre. Tu jouais un jeu dangereux depuis quelques temps. Peut-être même souhaitais-tu inconsciemment être repéré, qu’on mette un terme à cette situation intenable d’une façon ou d’une autre. Mais si tu devais te faire avoir, alors ce serait avec style!
Tu ne reconnaissais pas le quartier où vous aviez atterri, mais tu n’avais pas non plus passé ton temps dans les quartiers moldus de la capitale. Une nouvelle fois, tu te demandas si tu avais face à toi une née moldue sans le savoir. Non pas que ça aurait réellement changé quelque chose. Tu avais passé le cap des préjugés stupides. De plus, ton résumé avec les sang pur n’était pas particulièrement reluisant. Vu la façon dont tes relations avec elles avaient tournées, il était temps de tester le changement ! Wendy ne t’avait toujours pas relâché, mais c’était loin de t’ennuyer. Ce n’était pas souvent que tu suivais quelqu’un pour aller faire la fête. Comme quoi il y avait une première fois à tout. La réflexion de la blonde te fit soulever néanmoins un sourcil inquisiteur. « Ouvert ? Jusqu’à quel point ? » Tu étais bon pour une surprise apparemment. D’ordinaire, ce genre de phrase aurait senti les ennuis, mais tu ne l’imaginais pas vraiment t’emmener dans une maison échangiste pour votre première sortie, surtout pas aussi bruyante. Tu observas les environs d’un œil inquisiteur, tentant de deviner ce qui t’attendait à l’intérieur. En tout cas, il y avait déjà de l’ambiance, même s’il n’était pas très tard. Mais il était vrai que les moldus étaient connus pour évacuer la pression sitôt sorti du travail. Et tu faisais bien un peu comme eux d’ailleurs. C’était l’avantage de donner des cours de nuit, tu n’avais pas à te lever à l’aube le lendemain si tu voulais faire une nuit blanche.
Tu ne connaissais pas le lieu où elle t’emmenait. Ce n’était pas plus mal, cela réduisait les risques de tomber sur un visage familier. Tu n’avais pas l’arrogance de penser que tes conquêtes d’un soir pouvaient se souvenir de toi, mais mieux valait ne pas prendre trop de risques. Vivre dangereusement avait quand même quelques limites. Le vigile sortait clairement de l’ordinaire en tout cas, mais si tu fus étonné, tu n’en montras rien. Tu ne serais peut-être pas rentré si tu n’avais pas été avec Wendy. Tu avais rapidement compris que sans un petit sortilège de confusion, les videurs préféraient laisser entrer les femmes que les hommes non accompagnés. Apparemment Wendy était une habituée de l’endroit. Elle te relâcha pour saluer le videur et tu te sentis un peu privilégié qu’elle te dévoile une partie de sa vie au lieu de t’emmener dans un endroit moins familier. Tu aurais aimé pouvoir faire la même chose, mais c’était impossible sur tellement de plans différents...
Tu apprécias immédiatement l’ambiance différente de ce à quoi tu étais habitué. Le décor faisait très années 30, mais les clients beaucoup moins. Un bref souvenir d’une soirée improbable avec Aleksei t’effleura l’esprit et tu sentis tes lèvres s’étirer en un sourire amusé. Avec ta chance, tu allais encore réussir à taper dans l’oeil de la ‘mauvaise’ personne. Enfin, si leur radar était au point, ils parviendraient vite à deviner que tu étais intéressé uniquement par les femmes. L’endroit était en tous les cas très bien choisi. Tu n’aurais qu’à lutter contre la concurrence féminine pour les faveurs de Wendy. Tu te demandas un instant si elle l’avait fait exprès pour voir comment la nuit évoluerait entre vous sans aucune interférence. En tout cas, tu n’allais pas laisser passer cette occasion de la chambrer un peu. « Je ne devrais pas avoir trop de difficulté à garder ton attention. Sauf si tu es d’humeur aventureuse ce soir... » Tu lui fis un sourire en coin, jouant des sourcils. L’endroit ne cassait pas autant les oreilles que ce à quoi tu étais habitué ce qui vous laisserait l’occasion de discuter plus en détail. « Mais avant tout, je t’avais promis de te payer un verre il me semble. Alcool fort ou cocktail ? » Le whisky pur feu était bien entendu exclu vu l’endroit. Tu allais te laisser tenter par un martini dry. Une fois les ordres en main, tu te dirigeas vers le bar pour commander, souriant devant le spectacle sur scène. Tant qu’on ne te demandait pas de faire pareil, ta culture des moldus s’arrêtaient à leurs alcools, pas à leur chansons et tu doutais fortement que te lancer dans une reprise des bizzar sisters soit bien accueilli.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Jeu 12 Fév - 23:26
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
J'aimais le regard qu'il avait sur moi. Ça en disait long sur tout ce qui pouvait se passer à l'issu de cette soirée. Et en même temps, d'une manière totalement inexplicable, ça ne m'empêchait pas de vouloir autre chose. D'habitude, quand un homme me plaisait, je me contentais de le séduire et de le ramener chez moi. Là, je n'avais pas tellement envie de sexe même si, évidemment l'idée était totalement exquise. J'avais réellement envie de passer la soirée avec lui, de l'emmener dans cet endroit où je passais certaines de mes soirées libres. Je voulais qu'il me découvre un peu plus, chose de laquelle peu de gens pouvaient se vanter. D'un côté, j'étais aussi mystérieuse qu'il pouvait l'être à mes yeux. La différence était que je savais qu'il me cachait sa vie, c'était même la raison première de notre rencontre. Moi je n'étais qu'une petite serveuse sans importance qui cachait plutôt bien les valises qu'elle traînait avec elle, il ne devait pas avoir le même intérêt à mon égard. Et ça m'allait, c'était même ce que j'avais recherché en quittant New-York pour me terrer à Pré-au-Lard. Que l'on me laisse tranquille, qu'on m'oublie et surtout, qu'on me laisse le temps d'oublier moi-même. Je prenais le risque de m'exposer, ça aurait du m'effrayer. Pourtant, je n'avais pas peur. Au contraire, je ressentais une certaine excitation à l'idée de me découvrir, aussi légèrement que ce soit. Et alors que je tournais mon regard vers lui, la seconde qui s'écoula jusqu'à ce que ma peau entre en contact avec la sienne m'électrifia totalement. À un tel point que je fus soulagée d'arriver en un seul morceau à destination.
Cet instant électrisant, j'avais l'impression de l'avoir rêvé. En atterrissant dans la cour arrière du night club de mes amis, j'avais déjà oublié mon trouble. J'étais à nouveau pressée de le faire entrer dans le Dark Horse, une petite voix me disait qu'en plus d'apprécier l'ambiance, il allait certainement être plutôt surpris. John semblait le genre d'homme à avoir beaucoup vécu, assez pour accepter ce genre d'établissement. « - Rien que tu ne sauras gérer j'en suis sûre. » Je pinçais mes joues comme un poisson, dans une mimique plus comique qu'intrigante alors que je ne pouvais refréner un sourire malicieux d'étirer mes lèvres. Willy nous laissa passer sans problème, évidemment, même si je notais sa surprise en voyant mon compagnon. Il n'était pas habitué que je vienne accompagner. Et je me doutais que si je venais à croiser Leonard et James, ce qui était plus que fort probable ils allaient eux aussi rester pantois. Mais ravis. Le couple de propriétaires me tannaient pour que j'accepte de rencontrer certains de leurs amis célibataires, et hétéros bien sûr. Ils ne comprenaient pas mon envie de rester seule et libre. Je ne leur avait jamais parler d'Aaron, je n'étais même pas certaine de leur avoir dit que je venais de la grosse pomme. Ils s'étaient habitués à ne pas avoir de réponse à leur question. Et la présence de John à mes côtés allait vraiment poser beaucoup de questions auxquelles je n'allais pas pour échapper ce coup-ci.
Je scrutai sa réaction, pas vraiment soucieuse qu'il n'apprécie pas, plus pressée de le voir découvrir ma « surprise ». et ça ne manquait pas. Je souris en reflet à son propre sourire, contente du petit effet de l'endroit. « - Ne me dis pas que tu doutais en tes capacités me concernant John ? » Le ton était clairement donné, que ça soit de son côté ou du mien. Il n'y avait pas de limite ce soir. Que ça finisse entre nous ou pas. Ce n'était plus un repère pour les gens de l'autre bord. Au final, l'ambiance avait eu raison de tous, et les hétéros se mélanger avec les homos dans une symbiose parfaite. Créant même une aubaine incroyable pour les bisexuels. Ici, on ne pouvait jamais savoir comment allait se passer la soirée, ni avec qui on allait la finir. J'avouais que la possibilité de voir le brun se faire draguer par un homme, ou encore mieux, par un transformiste, m'était passée par la tête. Et puis, il se vantait de pouvoir convaincre facilement les filles de le suivre. Alors j'augmentais juste la difficulté en ouvrant un territoire de chasse infini. Chaque proie pouvait être la mauvaise, et chacun pouvait être un adversaire insoupçonné. C'était certain, on allait pas s'ennuyer. « - Un Gin Tonic alors, sans glace avec une rondelle de citron. » Je ne lui dis pas que j'avais pour habitude de passer derrière le comptoir pour me faire moi-même mon propre verre. C'était agréable de se faire inviter parfois. Je ne l'accompagnais pas pour ça d'ailleurs. Je coulais un regard circulaire vers la pièce, heureuse finalement d'être sortie. Elle était bien loin ma nuit de repos. J'étais pratiquement sûre en plus que j'allais avoir le droit à encore moins d'heures de sommeil que d'habitude. Un mal pour un bien. J'étais perdue dans mes pensées lorsque je remarquais le petit chauve qui me fonça littéralement dessus. Leonard, un serre-tête avec un petit chapeau sur son crâne chauve et des faux-cils incroyablement long. « - Ma chérie tu dois ab-so-lu-ment me dire qui est ce bellâtre avec toi ! » Il était rapide le bougre. On ne le surnommait pas la concierge de Londres pour rien. Je glissais un regard désespéré vers James, son compagnon, qui posa ses mains autour de ses bras pour le pousser tout en roulant des yeux. Il articula assez les lèvres pour que je comprenne un « Amuse toi Darling » avant qu'il ne disparaisse. James était bien plus vieux que Leo,d'une bonne quinzaine d'années. Il était le total opposé de son partenaire et à les voir comme ça, on se demandait ce qu'ils pouvaient bien faire ensemble. Pourtant je n'avais jamais vu un couple aussi complémentaire. Rien ne pouvait les séparer et c'était incroyable dans le monde de la nuit. Je les appréciais d'autant plus pour ça.
Ils avaient tous les deux filés vers la scène lorsque John revint et je me demandais s'il les avait même aperçu. J'attrapais le verre qu'il me tendais en le remerciant alors que je le gardais à une bonne hauteur : c'était le moment ou jamais de porter un toast. « - Alors, on trinque à quoi ce soir ? Pour toutes les chanceuses et les chanceux à venir ? Ou peut-être à notre incroyable talent commun ? » J'aurais bien trinquer à son retour inespéré, mais ça aurait été avoué que j'avais pensé un peu trop à lui. Plus que quelqu'un ne devait le faire avec une personne rencontré seulement deux fois auparavant. Il allait finir par me prendre pour une stalker, ce que je n'étais pas. J'avais juste la sensation d'être un peu plu sincère à ses côtés, et je ne savais pas pourquoi, j'avais aussi l'impression que c'était pareil pour lui. Si on était tous les deux gagnants, il n'y avait pas de mal à en profiter. « - D'ailleurs, il va falloir qu'on détermine qui est le meilleur de nous deux. Même si c'est évident que c'est moi. » Un peu de provocation, juste assez pour qu'il soit piqué dans sa virilité. Si je le comprenais bien, il devait être aussi joueur que je l'étais. Et je l'étais énormément.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 15 Fév - 17:45
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Elle osait te défier. Le jeu était lancé. Tu n’étais jamais le dernier à laisser passer une petite compétition entre amis. « Pas du tout. Ça me fait simplement me demander si tu souhaites aussi éviter la compétition... » C’était osé de dire une chose pareille, mais tu pensais pouvoir te le permettre sans qu’elle ne le prenne mal pour autant. Tu avais du mal à classer cette soirée dans une case bien précise, mais tu avais décidé de te laisser porter par ce qui arriverait sans trop réfléchir. Tu avais déjà affronté bien pire. Wendy finit par te donner sa commande. Tu te dirigeas immédiatement vers le bar. « Très bien chef. Tout de suite. » Tu partis sur un petit salut militaire, conscient que ce comportement ne sortirait pas de l’ordinaire dans cet endroit. cela devait la changer d’être la cliente après avoir servi quantité de verre durant la journée. Elle méritait un peu de répit. Pendant que le barman préparait vos verres, tu observais les alentours. Tu sentais quelques regards intrigués se poser sur toi. Tu détonnais dans cette ambiance avec ton costume tiré à quatre épingles. Tu aurais mieux fait de te décontracter un peu quand tu en avais encore l’occasion. Tant pis. Ça ne te gênait pas d’être trop habillé. Tu avais tendance à aimer porter le costume, ça te permettait de te sentir en contrôle de la situation. Et puis, ce n’était pas comme si tu pouvais te permettre d’utiliser la magie devant ces moldus. Oh comme tu aurais aimé que ton père t’aperçoive dans cet univers. Il aurait sûrement fait une crise cardiaque. En réalité, cela aurait sûrement été l’occasion de te débarrasser de lui bien plus tôt. Tu allais peut-être y penser. Ouais, ou alors, il allait complètement péter les plombs et attaquer les moldus autour de lui dans une parodie de ce qu’avait fait Pettigrew. « Tu danses ? » Tu tournas la tête vers un homme efféminé, talons hauts et jupe bohémienne. Et voilà, ça commençait. Mais tu savais toujours rebondir sur tes pieds. Tu offris un sourire tout en déclinant. « Navré, je suis déjà accompagné. » Tu n’avais absolument aucune intention de quitter Wendy pour aller avec un inconnu, tes inclinaisons n’avaient rien à y voir. Sur ce, le barman retourna avec vos verres. Sur un dernier regard, tu t’éloignas.
Tu retournas vers la blonde avec les boissons dans les mains, te demandant si tu n’avais pas rêvé en apercevant un homme la serrer dans ses bras. Visiblement, c’était une habituée des lieux. Tu te sentis d’autant plus privilégié qu’elle t’ouvre cette porte de sa vie privée. Tu aurais aimé pouvoir faire pareil, mais qu’aurais-tu pu lui faire découvrir ? Le manoir où tu te prosternais aux pieds d’un mégalomane au visage de serpent ? Le manoir où tu avais grandi avec un père d’une cruauté intolérable ? L’école où ton ancienne fiancée et celle que tu avais pensé demander en mariage se partageaient le rôle de te pourrir la vie ? C’était très tentant de se laisser prendre à la vie que Wendy t’offrait en étant John, ce bon vieux John. Ça serait si facile de te convaincre que tu étais simplement ce gars qui venait décompresser au bar après une dure journée de labeur, sans autres soucis. Tu regrettais de ne pas pouvoir lui montrer qui tu étais vraiment. Mais la vérité, c’était aussi que tu n’étais pas certain qu’elle aimerait la personne qu’elle découvrirait si tu lui présentais Octavus McKenna. Tu avais peur qu’elle la rejette. Tu ne l’avais pas particulièrement, même si vous cohabitiez depuis trente ans. Tu n’avais pas été tout rose, tu avais commis des actes dont tu n’étais pas fier. Certains par obligations, mais d’autres non. Inutile de plomber l’ambiance avec ces inquiétudes. Pour le moment, vous n’en étiez pas là. Ce n’était qu’une sortie, entre amis. « Et voilà mademoiselle. Votre Gin. » Que pouviez vous célébrer ce soir ? Tu restas simplement quelques instants, considérant ses propositions, un sourire en coin aux lèvres. Par merlin, difficile de faire un choix. Tu aurais aimé qu’elle te dise qu’elle toastait au fait que tu sois revenu au bar ce soir, mais ce serait plus par arrogance que par réelle nécessité. Tu préférais te tourner vers l’avenir, la façon dont la soirée allait tourner. « A la soirée folle que nous allons passer ! Et aux gens qui vous nous admirer ce soir ! » Tu lui fis un clin d’œil amusé, certain de tes paroles cette fois-ci. Non pas parce que tu avais absolument besoin de sentir les regards envieux des autres se poser sur toi, mais que tu nageais allègrement dans le désir ambiant et cela te mettait d’humeur joueuse. Tu trinquas avant de tester la boisson. Exactement comme tu l’aimais.
Comme si tu avais oublié le défi implicite lancé plus tôt, la blonde remit ça sur le tapis. Tu te mis à sourire, les yeux pétillant de malice devant sa confiance, étouffant un rire amusé. Elle avait sacrément confiance en elle. En même temps, ta démonstration avec Anna n’avait pas été magistrale vu la proie en question. Tu étais prêt à te lancer dans sa compétition. « Oh vraiment ? C’est toi ? Je pense que tu pourrais être surprise. Tu n’as simplement pas eu un adversaire à ta hauteur jusqu’ici. » Tu n’avais vraiment aucune idée de qui gagnerait, mais tu savais aussi qu’il n’y aurait pas vraiment de perdant de toute manière. C’était comme si cette rencontre avait été vouée à arriver depuis le départ. Au moins une bonne chose était liée à ton retour sur tes terres natales et quelle chose. Cela suffisait quand même à te faire oublier une petite partie de tes tracas. « J’accepte ce défi, rien que pour te prouver que tu as tort. » Tu préférais avoir l’air magnanime et sûr de toi, histoire de t’assurer qu’elle ne se retiendrait pas en retour. Tu n’allais certainement pas lui faire de cadeau et tu avais dans l’idée qu’elle non plus dans tous les cas. Tu pensas seulement après coup à déterminer un prix pour le gagnant. Sinon ce ne serait pas amusant. « Qu’est ce que gagne le vainqueur ? » Si ta voix était un peu trop rauque, tu préféras le mettre sur le compte de la boisson dans laquelle tu venais de tremper tes lèvres. Ça ne pouvait pas être le prix des consommations, puisque tu l’invitais dans tous les cas. « Non plutôt quel sera le gage du perdant ? » Tu reposas les yeux sur la scène et une lumière s’alluma dans ton esprit. Presque machiavélique, tu te tournas vers elle avant de lui proposer le gage. « Qu’en dis-tu, le perdant doit monter sur scène et chanter quelque chose. » Pour toi, ce serait un véritable challenge à plus d’un titre. Déjà, tu n’étais pas versé dans les chansons moldues. Une raison de plus pour ne surtout pas perdre. Ce n’était pas envisageable.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Sam 28 Fév - 23:35
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
Je ris légèrement en voyant John réagir comme un petit soldat. Mais je fis moins la maligne en voyant Leonard et James arriver alors que lui partait vers le bar. Les voir face à face me faisait comprendre que je venais de franchir un pas, et un pas énorme après être restée tellement de temps entre les cloisons que j'avais moi-même édifié. C'était étrange, mes deux mondes entraient en collision, mais dans une même dimension je ne faisais partie ni de l'un, ni de l'autre, puisque je n'étais franche avec aucun de ces deux groupes. Je me sentis paniquée une seule seconde, si le couple de propriétaires venait à vouloir discuter avec mon nouvel ami, qu'allaient-ils pouvoir se dire ? Allaient-ils comprendre, l'un comme l'autre, tout ce que je cachais au fond ? J'avais l'impression que je ne pouvais plus reculer, que je me dévoilais, au sorcier comme aux moldus. Je présentais à mon client préféré mes amis les plus proches dans une certaine mesure, et à ces derniers mon coup de cœur, je ne pouvais plus le nier. Si James n'avait pas canalisé aussi rapidement son compagnon, j'aurais peut-être pris la fuite, ou alors, je serais tombée dans les pommes. Il n'y aurait pas de confrontation, du moins pas tout de suite. J'allais pouvoir prendre le temps pour me détendre un tant soit peu et profiter du brun, occasion que je ne pensais jamais plus avoir. Je ne sais pas s'il aperçu le couple mais en tout cas, moi je ne manquais pas de remarquer le travesti qui coulait vers lui un regard des plus intéressés. Et pourtant, c'était vers moi qu'il s'en retournait. Je me sentis flattée même si j'avais compris qu'il ne s'aventurait pas vers l'autre bord et que ce n'était pas réellement une victoire. C'était tout de même un très bel homme, aussi charmant et intéressant, et pour le moment, j'étais la seule à profiter de sa compagnie. Pour le moment.
Je n'eus pas de difficulté à sourire pleinement en prenant le verre qu'il me tendait. C'était comme si tous les tracas et ce stress soudain qui s'étaient emparés de moi n'avaient jamais eu de raison d'exister. Les traits de son visage ne me parlaient que de légèreté de d'amusement, même si je devinais aussi des douleurs et des tourments. Si je pouvais être celle qui lui faisait oublier tout ça, je prenais le rôle avec plaisir. J'étais certaine qu'entre l'endroit et l'alcool, je pouvais parvenir à lui faire oublier complètement son « autre vie ». Qui sait si au matin, il sera redevenu lui-même, ou s'il sera toujours mon John. En attendant, nous avions toute la nuit pour profiter de cet anonymat libérateur. J'aimais son toast, il était très prometteur, et je me faisais un point d'honneur à ne pas quitter son regard vert alors que mon verre s'entrechoquait au sien. Je le portais ensuite à mes lèvres pour savourer le goût du gin, observant sa réaction à mon petit pic. Pic qui fit mouche, évidemment, j'avais bien cerné la personnalité joueuse que j'avais également. Je semblais l'amuser, mais il allait déchanter. Je maîtrisais notre terrain de compétition, et même si je ne doutais pas de son charme, loin de là, j'avais encore plus confiance dans le mien. Un brin prétentieuse, peut-être, mais surtout très compétitive. Je ris légèrement, heureuse de pouvoir me confronter à quelqu'un qui me ressemblait autant. « - Ah oui ? Alors surprend-moi. » Je ne contrôlais même pas le petit sourire malicieux qui étira la commissure de mes lèvres. C'était totalement à double tranchant ce genre de petite réplique. Et je savais déjà qu'il était capable de me surprendre puisqu'il était revenu alors que je pensais ne jamais plus le revoir après cette deuxième, et déjà impensable, entrevue. Même s'il était gentleman, je savais que le combat se ferait à armes égales. Et il fallait évidemment trouver une stimulation supplémentaire que la victoire pour pimenter un peu tout ça. Le rauque de sa voix me fit arquer un fin sourcil interrogateur. J'avais bien une idée de prix mais c'était peu orthodoxe. Je me forçais à prendre une autre gorgée de ma boisson pour ne pas répondre à cette interrogation. Et déjà il se dirigeait finalement vers un gage pour le perdant. Ce qui pouvait être tout aussi stimulant.
Il n'eut pas besoin de beaucoup réfléchir, un simple regard vers la scène suffit à allumer cette lumière malicieuse dans ses prunelles sombres. Il avait l'air d'un petit démon prêt à me jeter dans les flammes, mais je n'avais rien d'un ange, qu'il se méfie. Je ne chantais pas souvent, la dernière fois c'était totalement saoule dans un karaoké new-yorkais. Mais comme je n'allais pas perdre, ça n'était pas du tout un problème. « - Deal ! J'espère que tu t'ai échauffé la voix avant de venir parce que tu vas devoir mettre le feu à cette scène joli cœur. » J'étais surexcitée par la compétition, je l'avouais, et j'avais du mal à ne pas sourire. S'il perdait et qu'il interprétait une chanson devant tout le monde, nul doute que James et Leonard allaient définitivement vouloir le rencontrer. Mais j'avouais que s'il avait le cran de chanter devant tous les moldus présents, j'avais toutes les raisons du monde de lui faire confiance et de m'ouvrir davantage à lui. « - On se retrouve ici dans une heure et celui qui a le plus de numéros de téléphone a gagné, ça marche ? » J'espérais qu'il savait ce qu'était un portable et qu'il avait l'habitude de parler à des non-sorciers, sinon la tâche allait être plus dure pour lui que pour moi. Mais s'il avait accepté ce duel, c'était aussi qu'il s'en sentait capable. Je n'allais pas faire dans le social, l'enjeu était trop important. Je finissais mon verre cul sec et le posais sur la table la plus proche. Je ne voulais pas avoir déjà une consommation dans les mains pour leur donner l'envie de m'en payer une. Mon esprit repéré déjà ma prochaine cible et l'analysait rapidement. Il était temps d'attaquer. « - A dans une heure et surtout... bonne chance. » Je lui lançais un clin d'oeil avant de m'avancer vers le bar, roulant des hanches en passant devant un autre brun : ma cible. Je m'arrêtais non loin de lui mais ne le regardais pas. Je sentais pourtant déjà que j'avais toute son attention. Et au fond, je savais que j'avais déjà gagné un numéro. Il portait un jean sombre et un tee-shirt blanc très près du corps qu'il avait assorti à une veste de costume. Il était jeune, bien plus jeune que moi. Ça ne me dérangeait pas. Il avait cet air de dragueur qui voulait dire qu'il avait toutes les filles qu'il voulait quand il voulait. Donc il fallait lui rendre la tâche difficile pour l'attirer dans mes filets. C'était dans mes cordes. Il approcha pour se mettre tout à côté de moi et je ne lui jetais pas même une œillade même s'il était clair qu'il me reluquait. J'en profitais, avant qu'il ne m'aborde, pour chercher des yeux discrètement le prochain que j'irais quérir. Décidément j'allais vraiment m'amuser ce soir. Mais quelque chose me disait que le meilleur restait à venir.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 1 Mar - 18:34
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Entendre Wendy te conseiller de t’échauffer la voix te donna un petit rictus. Elle n’était pas au bout de ses peines. Tu n’avais aucune idée de ce qu’elle savait sur toi, mais elle allait clairement être surprise. Au moins, tu ne ferais que respecter son souhait. Si tu n’étais pas mauvais danseur, tu n’avais pas hérité du même don au niveau vocal. Chanter à tue-tête avec tes camarades russes passait pour ce que c’était, des gens un peu trop éméchés par l’alcool et heureux d’être ensemble. Monter volontairement sur scène sans une bonne dose d’alcool pour s’encourager en revanche, tu ne l’avais jamais fait. Tu savais aussi que tu n’avais pas tous les talents et le chant n’était pas dans ta liste. Et vraiment qu’étais-tu censé chanter ? Tu n’avais pas la moindre idée des chansons moldus anglaises. Le peu de fois où tu te rendais dans leur monde, tu passais moins de temps à écouter la musique sur laquelle tu dansais qu’à te presser contre des corps volontaires. « Tu sais, si tu tiens à tes tympans, tu ferais sûrement mieux de t’assurer que je ne gagne pas. Mais ça ne sera pas vraiment nécessaire, parce qu’il est évident que je vais gagner de toute manière. Je prendrai plaisir à te voir te déchaîner sur le dernier titre à la mode. » Tu haussas un sourcil, l’air convaincu par tes paroles, un sourire légèrement arrogant aux lèvres. Apparemment, l’idée de cette compétition plaisait à la blonde. A toi aussi, ce serait l’occasion de te changer les idées et de t’amuser un peu. Ça ne faisait pas de mal de temps en temps.
Elle proposa un délai d’une heure, ce serait suffisant. Tu hochas la tête. « Très bien. Le défi est lancé. » Même si ton paternel aurait été enragé à l’idée que tu sois suffisamment à l’aise avec la technologie moldue pour te fondre dans la masse, à l’heure actuelle, tu étais bien content. Tu allais pouvoir remercier Aleksei d’être aussi ouvert d’esprit et de t’avoir fait découvrir leur monde. Tu ne comptais pas perdre ce défi de toute façon, alors tu aurais fait avec, mais c’était un avantage de savoir ce qu’était exactement un téléphone. Sauf que tu n’en possédais aucun et ils allaient sûrement trouver ça bizarre. D’après ce que tu avais compris, les moldus étaient attachés à cet objet comme tu l’étais à ta baguette. Tu trouverais bien une façon d’expliquer son absence. Wendy termina son verre et te souhaita bonne chance. Ton sourire s’agrandit. « Oh non, bonne chance à toi ! » Il était certain que tu ne pouvais plus te permettre de perdre, sinon tu n’en entendrais pas la fin. Pour un œil externe, tu avais simplement payé un verre à la blonde et elle venait de te planter là. La chasse était ouverte.
Tu te demandas combien de numéro tu allais pouvoir obtenir en ce laps de temps. Au moins cinq, tu l’espérais ? Tant que tu ne tombais pas sur le même type qu’Hannah, tu ne devrais pas perdre trop de temps pour les obtenir. Elles pouvaient même te donner un faux numéro, ça te serait égal. Et puis, tu te rabattrais sur les homosexuels le cas échéant. Ce n’était pas comme si tu comptais vraiment les rappeler. Tu étais prêt à jouer le jeu, même si il allait falloir que tu joues la prudence, au cas où vous retourniez ici un de ces jours. L’idée sortait de nulle part et était peut-être un peu présomptueuse, mais pourtant tu sentais intérieurement que ce n’était pas ta dernière sortie avec Wendy. Ta première envie avait été de retourner vers le travesti qui t’avait abordé, mais avais-tu à coeur de le faire marcher sans aucune intention de faire suivre ? Tu préféras laisser cette option de côté pour le moment avant de partir à la chasse. Difficile de vraiment savoir si les femmes présentes jouaient dans l’autre camp ou non... Tu serais vite fixé.
Objectivement, tu étais conscient que Wendy partait avec un gros avantage. Et elle était consciente en plus. Elle connaissait l’endroit et les clients. Cependant, cela pouvait aussi lui nuire. Si c’était une habituée comme tu le pressentais, les gens risquaient d’être curieux de la voir les approcher pour avoir leur numéro. A moins qu’elle ne parvienne à les faire entrer dans sa combine et qu’ils ne lui donnent volontairement rien que pour te faire monter sur scène. L’un dans l’autre, tu avais autant de chance de perdre que de gagner. Si cela n’avait pas été la blonde, tu aurais vraiment pris cette possibilité en compte. Aleksei aurait été le premier à manipuler les règles en sa faveur. Aloisia aussi, mais inutile de penser à la rousse dans ces circonstances. Vous viviez votre vie très bien l’un sans l’autre depuis le retour en Écosse et ça ne changerait pas. De toute façon, il allait falloir que tu prennes ton courage à deux mains et annonce comme un adulte que vous rompiez vos fiançailles. Tu ne pouvais pas garder la tête dans le sable plus longtemps que la fin de l’année scolaire, surtout si les choses progressaient de ton côté.
Tu terminas toi aussi ton verre avant de prendre la direction de la piste de danse et te mêlas à la foule. La musique qui passait semblait dater des années 80/90. Tu repéras une jolie brune danser un peu plus loin avec d’autres femmes. Ne souhaitant pas agir comme ces mecs collants qui avaient tendance à pulluler dans les clubs, tu lui jetas un petit coup d’oeil appréciateur en attendant de voir si elle souhaitait de la compagnie ou non. Tu sortais de l’ordinaire avec ton costume, inspirant richesses et confiance en soi et tu ne passais pas vraiment pour homo. A voir si elle se laisserait tenter ou pas... Quand tu sentis le regard de ses amies se poser sur toi, tu cachas un petit sourire satisfait. Ta seule envie était de chercher des yeux Wendy pour voir si elle avait progressé de son côté, mais tu ne voulais pas te laisser distraire. Tu allais cueillir cette petite brune au vol, lui payer un verre quand la chanson serait terminée et obtenir son numéro. C’était le plan. Tu n’avais pas vraiment besoin de faire le premier pas d’habitude, certaines femmes avaient tendance à prendre ce qu’elles voulaient sans se faire prier. En effet, le groupe de jeunes femmes se rapprocha sensiblement de la zone que tu occupais et tu t’autorisas à avancer également jusqu’à les rejoindre directement. A ta surprise, ce ne fut pas la brune que tu avais repérée qui se rapprocha de toi, mais son amie blonde platine et une autre qui se posta de l’autre côté. Ça te convenait aussi même si elles n’étaient pas jumelles. A la fin de la chanson, tu te penchas pour leur susurrer à l’oreille de boire un verre en ta compagnie. Elles acceptèrent et tu lui menas jusqu’au comptoir, un bras autour de leur taille. Tu regrettais juste qu’Aleksei ne soit pas là pour voir ça, même si elles n’étaient pas jumelles.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Sam 7 Mar - 22:39
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
L'attitude de mon nouvel ami me donnait encore plus l'envie de faire mes preuves. De toute façon, je m'étais montrée trop prétentieuse pour accepter la défaite. Je ne pouvais que gagner. Et puis, le challenge me plaisait. Je voulais voir John monter sur cette scène, je me demandais comment il allait réagir face à un public. Lui, ce charmeur gentleman qui s'était égaré jusqu'à dans mon bar mal famé. Même si sa voix était plaisante, je soupçonnais une réelle catastrophe au moment de pousser la chansonnette. J'allais pouvoir le voir sous un tout nouveau jour, je lui devinais un certain humour, j'allais pouvoir voir jusqu'où allait son sens de la plaisanterie. Mais aussi de la compétition, parce qu'il n'allait pas me faire de cadeau. C'était assez paradoxal d'accepter d'un commun accord de partir chacun de notre côté durant une heure pour aller draguer de parfaits inconnus avant de nous retrouver. Pour mieux nous retrouver peut-être même. Il y avait cette ambiguïté entre nous, pour la première fois depuis longtemps, je m'imaginais très bien m'en faire un ami. Il y avait pourtant aussi au fond de moi cette attirance, c'était un bel homme de manière incontestable, mais il y avait quelque chose de plus. Je me retrouvais un peu en lui, sans même savoir qui il était vraiment. C'était peut-être le fait qu'il soit aussi secret en fait, puisque je cachais moi-même mes plaies, c'était un point commun non-négligeable. Ça me donnait l'impression de ne rien lui devoir, qu'il ne me demanderait pas plus que je ne voudrais bien lui donner. Et ça, c'était beaucoup. Parce que je ne pouvais pas plus.
Je partais de mon côté, filais droit sans aucune hésitation vers ma première victime que je laissais venir. Je l'avais choisi parce que je savais qu'il allait être une proie facile, il avait de toute évidence une confiance en lui à toute épreuve. Confiance certainement mal placée par ailleurs.Il s'approchait et je regardais ailleurs, fixais un homme seul assis et concentré sur son téléphone. Il venait de s'être fait plaqué, j'en étais sûre. J'y reviendrais. Le jeune homme me salua et je ne répondis rien, tournant à peine la tête. Et là, il me sortit alors son baratin certainement habituel. Que si je le prenais pour un énième dragueur trop lourd, ce qu'il était en fait, j'allais passer à côté de quelque chose d'extraordinaire, qu'il sentait au fond de lui qu'il pouvait me transporter. Je m'admirais déjà de ne pas avoir exploser de rire. Parce que franchement, c'était risible. Même si je n'avais pas eu à retrouver un autre brun, je n'aurais pas mordu. J'allais pourtant devoir faire comme si j'étais un tant soit peu intéressée. Je lui jetais un regard enjôleur, mais continuais à ne rien dire. C'est en restant muette qu'il accepterait sans un mot de me donner son numéro, j'en étais persuadée. Le barman, que je connaissais très bien évidemment, lui porta sa consommation et je le jeune homme en profita pour lui en commander une seconde. Il ne remarqua même pas le doigt que je posais rapidement sur mes lèvres pour faire comprendre au barman qu'il ne fallait pas qu'il réagisse. D'habitude, je passais directement derrière pour me servir, je pouvais donc comprendre sa surprise. Je me laissais donc payer un verre, qui serait utile pour ma deuxième cible, et trinquais avant de prendre une gorgée. Je m'avançais alors jusqu'à l'oreille du jeune moldu pour lui susurrer d'une voix langoureuse de me donner son numéro. C'était peut-être les quelques années de plus que j'avais sur lui, ou alors mon silence appuyé, mais il semblait complètement émoustillé. Il trouva un stylo et du papier et je m'en emparais avant de disparaître dans un clin d'oeil. Il devait être persuadé que j'allais le rappeler. Le pauvre allait tomber de haut.
Je me dirigeais ensuite vers les canapés à l'autre bout du bar pour retrouver l'âme esseulée. Je me laissais tomber lourdement à ses côtés, pour lui faire bien remarquer ma présence, alors que je prenais une mine déphasée en vidant d'une traite le verre que l'on venait de m'offrir. Puis je sortis mon téléphone de ma poche pour le vérifier, comme il l'avait fait un instant plus tôt. Un mimétisme qui devrait l'attirer. Je passais une main lasse sur mon visage, perdant mes yeux dans le vague tout en sachant que lui m'observait. Ça ne manqua pas. Il combla les quelques centimètres entre nous, me demanda si j'allais bien. J'inventais une histoire de rupture, dans laquelle il se reconnaîtra. Très vite, il commença à parler autant qu'à m'écouter, et qu'en je prétextais de devoir partir, c'est tout naturellement qu'il me donna son numéro. Au cas où, si j'avais besoin de parler. Et de deux. Je trouvais le troisième sur mon chemin, j'étais pratiquement sûre que celui-ci n'avait aucune expérience concernant les filles. Je tentais le tout pour le tout. Devant tous ces amis, je sortais de nul part et attrapais sa nuque pour l'embrasser comme jamais il n'avait du être embrassé dans sa vie. Il me regarda avec des yeux comme des soucoupes. Je lui tendais le stylo que j'avais chopé au bar et lui mettais dans la main en dévoilant ma clavicule pour qu'il l'écrive à même ma peau. Déjà que mon décolleté était à toute épreuve, ça finit de le convaincre pour de bon. Et de trois. Pour celui-là, la petite diablesse en moi espérait que John avait assisté à la scène.
Je m'appuyais ensuite contre un mur afin de regarder les gens autour de moi. Il ne me restait plus beaucoup de temps, j'en avais perdu avec le largué de l'année. Il fallait que je trouve des hommes peu sûrs d'eux, pas habitués à être choisis. Mais il ne fallait pas prendre non plus des gens trop insécures, ils seraient forcément méfiants. C'est alors que j'étais en pleine réflexion qu'elle fit son apparition. Elle était bien plus grande que moi, lookait comme les pin-ups des années 50. Les cheveux d'un violet flamboyant et un sourire ravageur. Elle comprit de suite que je n'étais pas homosexuelle, mais elle ne se débina pas pour autant. Et évidemment, je repensais de suite à Mackenzie. Ma seule conquête féminine, ma meilleure amie abandonnée dans ma fuite. Je me laissais faire sans trop lui donner d'espoir. Mais je prenais quand même son numéro, « au cas où je voudrais élargir mes horizons ». Sans le savoir, cette jeune femme venait peut-être de m'assurer la victoire. Je tournais un œil vers l'énorme horloge clouée sur le mur de briques rouges. Moins de dix minutes. Et je voulais à tout prix un dernier numéro. Mon boulet personnel fit alors son apparition. Il était toujours au Dark Horse et était sur mon cas depuis des mois. C'était devenu un jeu que de le refouler et j'allais certainement me mettre dans de beaux draps en lui prenant son numéro. J'espérais que le jeu en valait la chandelle.
« - C'est ton soir de chance Rupert, il se peut que je me sente seule plus tard. Et je n'ai aucun moyen de te contacter. » Il n'allait plus me lâcher après ça. Il plissa les yeux, suspicieux, mais son sourire me fit comprendre qu'il n'allait pas se faire prier. Enfin, un peu quand même. Il insista pour que je le note sur mon téléphone, pour que je l'appelle ensuite. Un moyen de s'assurer que lui repartirait aussi avec le mien. Moi qui pensais lui refiler un mauvais numéro... Tant pis, le temps pressait. Je m'exécutais, essayant de ne pas faire attention à cet air victorieux qui déformait les traits de son visage prétentieux. Et quand il se pencha pour m'embrasser sur la joue, je me dérobais, lui rappelant que c'était au cas où je me sentirais seule. À l'heure actuelle, je n'étais pas seule, je devais même retrouver mon ami. En espérant qu'il s'en était moins bien sorti que moi. Je retournais là où nous nous étions quittés, passant au bar pour me préparer un autre Gin Tonic. J'avais brièvement aperçu John se déhancher près d'un groupe de filles, faites qu'elles soient du genre faussement libérée. Après, j'avais été totalement prise par la compétition. Quand je le vis revenir vers moi, je souris de toutes mes dents, attendant sagement qu'il me révèle son score pour lui communiquer le mien. Et l'envoyer sur scène une bonne fois pour toute.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 8 Mar - 18:51
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Tu avais commandé deux cosmo et un autre morito, apprenant au passage que tu avais à faire à Chelsy et Witney. Tu leur demandas ce qu’elles faisaient ici pour apprendre qu’elles décompressaient après leur semaine d’études de médecine. Voilà qui expliquaient pourquoi elles semblaient aussi confortables avec leur corps. Aleksei n’avait eu de cesse de te louer les mérites des médecins moldus quant à leur rapport à la sexualité. Tu avais discuté quelques minutes, annoncé que tu étais chef d’entreprise en déplacement temporaire sur Londres. Vous aviez vidé vos verres et tu avais fini par leur demander si elles accepteraient de te donner leur numéro. Ça n’avait pas semblé difficile. La blonde avait sorti un rouge à lettre et tu te demandas si elle comptait ruiner ton costume fait sur mesure avant qu’elle ne repousse ta chemise pour l’inscrire sur ton bras. La seconde fit pareil sur ton autre bras avant de rajouter un cœur. Tu leur lanças un grand sourire. Tu n’étais pas certain qu’elles pensaient que tu allais les rappeler, mais s’en assurèrent en mentionnant qu’elles aimaient les expériences nouvelles, ensemble. Tu hochas la tête, une petite lueur dans les yeux en les voyant partir, bougeant les hanches au rythme de la musique. L’effet était réussi. Très bien, tu savais déjà que les rappellerais un de ces jours. Avant ça bien sûr, il faudrait que tu puisses te procurer un de leurs fameux téléphones, mais ça pourrait toujours servir. Tu baissas de nouveau les manches de ta chemise, conscient que tu risquais d’en dissuader plus d’une si tu ressemblais à un billboard vivant. Tu terminas ton verre, cherchant des yeux où tu pouvais aller ensuite. A ta surprise pourtant, quelqu’un se glissa sur le siège laissé vacant. Tu avais sur le bout de la langue les mots pour dire à Wendy que l’heure n’était pas encore écoulée. Tu avais pris 20 minutes de ton temps pour les deux jeunes femmes. Il restait encore la moitié du temps pour avoir plus de numéros.
Ce n’était pas Wendy. C’était un homme qui devait avoir la quarantaine. Ce qui lui avait donné l’impression que tu pouvais vouloir tenter ce genre d’expérience avec un autre homme, sans intermédiaire féminin, tu ne le savais pas, mais c’était toujours une chance de plus. Il était plutôt bel homme en plus, brun avec un nez aquilin et une silhouette plus musclée que la tienne, habillé plus rebelle aussi. Tu ne voulais pas non plus lui laisser le moindre espoir que tu étais intéressé au point de te laisser entrainer dans les toilettes. Il se présenta Thomas. Tu lui donnas ton prénom, John. Il voulait te payer un verre et tu haussas les épaules. Ne pas l’encourager, mais ne pas le dissuader. C’était un exercice de haute volée. Tu finis par lui avouer que tu ne te pensais pas gai. Il finit par admettre qu’il ne pensait pas que tu l’étais et que c’était pour ça qu’il t’avait choisi, parce que lui non plus ne l’était pas. Il venait de perdre un pari contre ses amis et devait obtenir un numéro. Tu te mis à rire. Quel était le pourcentage de chance ? Tu pouvais certainement compatir avec sa situation. « Il se trouve que moi aussi je suis en plein défi. Je dois obtenir plus de numéros que mon amie. Tu me donnes le tien et je te donne le mien ? » Échange de bons procédés en somme. Sur un sourire de connivence, tu demandas au barman s’il avait une feuille de papier et un stylo. Bon, le truc c’est que tu n’avais pas la moindre idée de ce qu’était un numéro valable alors tu le laissas écrire en premier et inscrivit un numéro relativement similaire. Ce n’était pas comme s’il allait l’utiliser de toute façon. Chacun muni de votre bout de papier, vous vous serrâtes la main avant qu’il ne quitte son siège. Tu glissas le papier dans la poche intérieure de ta veste. Tu venais d’apercevoir une femme rousse sûrement en fin de trentaine s’installer au bout du bar, en robe rouge parfaitement décadente. Pour un peu, tu aurais pu croire qu’il s’agissait de Liberia. C’était bien son style. D’ailleurs, l’atmosphère semblait avoir changé autour d’elle. Tous les hétéros sentaient venir la chance. Elle semblait aussi avoir eu une longue journée. Tu fis signe au barman avant de lui demander de ta part si elle voulait un verre. Tu n’y croyais pas vraiment. C’était le genre de geste convenu que les femmes semblaient détester. Toutefois, tu pensais pouvoir te vanter de ne pas être tout à fait comme les autres. Tu dégageais un air de sophistication qui attirait en dépit du lieu. Tu cherchas du regard si tu apercevais Wendy, mais ce n’était pas le cas. combien avait-elle obtenu de numéros ? Plus que toi ? C’était probable. Après tout, les hommes donnaient plus facilement leur numéro à une femme que l’inverse... D’ailleurs, tu aurais presque pu t’en écrire un peu partout, Wendy ne pourrait pas savoir s’ils t’avaient été donnés ou non. Tu commençais même de te demander si tu ne devrais carrément pas essayer de jouer contre la blonde en avouant la nature du pari. Si c’était une habituée, beaucoup devaient la connaître et seraient sûrement ravis qu’elle ne doive monter sur scène pour chanter. Ça pouvait être un bon plan. Ça aurait été clairement manipuler les règles à ton avantage et si c’était tentant, tu voulais gagner à la loyale.
La femme rousse finit par s’emparer d’un verre de vin rouge et le lever dans ta direction. Tu lui lanças un clin d’œil. Le barman retourna vers toi pour te demander si tu voulais un nouveau verre. Tu déclinas. Trois martinis, ça commençait de faire beaucoup. Cela dit, surement pas assez si tu devais te produire sur scène. Tu demandas un coca whisky à la place. Pendant qu’il préparait ton verre, tu observas du coin de l’œil la rousse. Elle devait sûrement se demander pourquoi tu n’avais pas encore tenté d’attaquer. Tu décidas de voir si elle allait venir. Tu pensas que c’était dans la poche quand un autre homme s’approcha pour lui parler et qu’elle le congédia sans ménagement. Tu savais reconnaître quelqu’un qui était à ton niveau et visiblement, c’était le cas de cette femme. Le barman retourna avec ton verre et une serviette en papier. « Qu’est ce que c’est ? » Il se contenta de t’indiquer de la tête la rousse qui cligna de l’œil cette fois-ci. Tu déplias la serviette pour apercevoir un numéro de chambre, une heure et un prénom. Cassandra. Visiblement, elle n’était pas d’ici si elle logeait dans un hôtel. Tu lui lanças un petit sourire avant de conserver la serviette dans ta poche. Tu étais déjà avec quelqu’un alors tu ne profiterais pas de l’offre, mais au cas où... Ça ne comptait pas vraiment comme un numéro, mais c’était encore mieux. Tu jetas un bref coup d’œil à ta montre. L’heure était écoulée. Tu quittas ton siège, ton verre à la main à la recherche de Wendy. Tu l’aperçus en grande discussion avec un homme, deux téléphones à la main. Quand tu vis l’homme l’embrasser, tu haussas les sourcils d’étonnement. Wendy s’éloigna ensuite, et tu la rejoins là où vous vous étiez quittés. Elle semblait déjà victorieuse et tu espérais que son sourire allait se tarir quand tu annoncerais ton score. En une heure, ce n’était pas si mal franchement. « Alors ? Comment s’est passée cette petite expérience ? Tu as fait des rencontres inoubliables ? » Tu croisas les bras, tentant de jauger combien elle avait pu en obtenir. Au moins deux donc. Tu soulevas tes manches de chemise pour dévoiler tes bras marqués au rouge et sortit les deux serviettes. « J’ai trois numéros et un numéro de chambre, ça compte pour un, non ? » Pourvu qu’elle en ait moins que toi.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Mar 17 Mar - 20:00
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
Je devais vraiment vouloir gagner pour en venir à aller vers Rupert, cet homme me tapait totalement sur le système. Physiquement, il n'était pas du tout mon genre, mais ça ne faisait que s'empirer lorsqu'il ouvrait la bouche. Il était persuadé que ce n'était qu'une question de temps avant que je ne craque devant ses avances plus qu'insistantes. Je savais que lui demander son numéro n'allait faire qu'attiser ce feu. Mais il ne me restait plus beaucoup de temps. Tant pis pour lui, il tomberait de très haut, ça lui fera peut-être passer l'envie de tenter quoi que ce soit avec moi. Je lui donnais malgré moi mon numéro pour repartir avec le sien et grimaçais de manière dégoûtée lorsque ses lèvres s'écrasèrent durement contre ma joue, heureusement j'avais eu la présence d'esprit de tourner la tête à la dernière seconde. Je ne m'attardais pas, m'échappais d'entre ses griffes avec son regard braqué sur mon dos, je pouvais le sentir. Je passais me faire un verre rapidement, n'attendais pas mon ami barman pour me servir. Je ne voulais pas être en retard pour mon grand triomphe. L'heure avait filé, heureusement que j'étais joueuse parce que sinon, je n'étais pas certaine que j'aurais accepté de le quitter toute une heure dans ce genre d'endroit. Je connaissais plus ou moins du monde ici, qui sait sur qui il pouvait tomber. Je n'allais pas mentir, plusieurs de mes coups d'un soir venaient très souvent ce détendre dans ce bar. Et c'était sans parler de mon couple d'amis, Leonard principalement, qui, je le savais, n'attendrait pas longtemps avant de sauter à la gorge de John pour lui soutirer des informations. Ou pire, lui en donner sur mon compte. Même si je n'avais honte de rien, je préférais que le brun n'apprenne pas tout d'un bloc. Il avait déjà eu un échantillon plus qu'intéressant la dernière fois à la Tête de Sanglier.
Je souriais de toutes mes dents en avançant vers lui. J'avouais qu'après être aller faire un tour d'ensemble des lieux, il était bien le plus élégant des hommes présents. J'étais plutôt chanceuse d'être à ses côtés, même si ce n'était qu'amical entre nous. On s'entendait très bien, sûrement trop bien. J'avais l'esprit léger en sa présence, je n'avais envie que de profiter sans me mettre les barrières habituelles que je m'imposais. Et sans vouloir m'avancer, j'avais l'impression de lui faire plutôt du bien aussi. Il n'avait plus rien à voir avec cet homme camouflé que j'avais vu débarquer un soir. Il semblait moins soucieux, plus ouvert aussi. Je m'attirais peut-être des bienfaits qui n'étaient pas miens, mais dans tous les cas j'étais heureuse de le voir bien plus lumineux. En l'entendant, je roulais des yeux sans perdre mon sourire. J'avais fait effectivement des rencontres intéressantes, mais pas dans ce sens-là. Et puis, ma dernière « conquête » était une vraie tâche sur mon tableau de chasse. « -Oh je ne savais plus où donner de la tête ! J'ai vu que toi en tout cas tu en as fait tourner pas mal... » Je sous-entendais par là l'avoir bien vu avec ces deux jeunes filles. Une belle prise, certes, mais je n'avais pas été en reste. Pour le moment, je n'avais pas envie d'étaler trop mes trophées, le laisser plutôt croire qu'il s'en était mieux sorti que moi pour, au moment d'étaler mes cartes, lui en mettre plein la vue. Quitte à gagner, autant faire les choses en grand.
Il souleva les manches de sa chemise pour révéler sa bras, emportant mon rire par la même occasion. À même son corps ? Elles étaient très très intéressées ces jeunes femmes ! « - Je vois que tu n'as pas hésité à donner de ta personne... » Un petit pique, je savais qu'il ne le prendrait pas mal. Son score n'était pas mal, mais il ne faisait pas le poids. Même si j'acceptais de prendre en compte le numéro de chambre, qui était plus facile à obtenir qu'un numéro de téléphone, bien plus personnel, ça ne battait pas mon résultat. « - Impressionnant ! Bonne joueuse, je t'accorde le numéro de chambre... puisque de toute façon ça ne change rien. » Je souris davantage, si c'était possible, en laissant tomber les quatre bouts de papiers sur la table près de nous sur laquelle j'ajoutais mon téléphone portable, ouvert au numéro de contact de Rupert. Ça n'était pas une victoire écrasante, mais j'avais toujours su que ça allait être serré. Après tout, John était un véritable séducteur, je l'avais compris rapidement. Sinon je ne lui aurais pas confié la tâche délicate de me débarrasser de la petite Hannah. « - Je crois que ça se passe de commentaire, n'est-ce pas ? » Je tirais sur ma veste de costume comme pour la remettre en place dans un geste hautain, aussi peut-être pour attirer son regard sur cette partie-là de mon anatomie. « - Maintenant que je suis officiellement la meilleure de nous deux, tu devrais aller déchirer la scène. » J'allais assister à un réel spectacle, je le soupçonnais bien plus plaisantin que son costume ne pouvait laisser penser. Il allait devoir faire ses preuves. J'attrapais sa main et le tirer à travers la foule, tenant toujours de l'autre mon verre. Je l'attirais vers la scène et le lâchais pour aller voir Leonard qui s'occupait exclusivement du show. Il ne me dirait pas non pour faire une petite entorse à son programme.
Je montais directement sur le côté de la scène pour lui présenter ma requête, finissant mon verre avant pour le laisser sur une table en bas. Leo adorait l'idée. De voir l'homme que j'avais amené dans son bar monté sur scène, mais surtout parce qu'il devait bien se rendre compte que ce n'était pas le genre de personne que je ramenais généralement. J'allais subir un interrogatoire en bonne et due forme à ma prochaine visite, mais je l'acceptais. Peut-être que John valait la peine de devoir rendre des comptes. Leo s'éloigna vers le technicien du son alors que je m'en retournais vers mon brun de la soirée. Toujours sur la scène, je m'accroupis pour que ma tête soit à hauteur de la sienne. « - Tout est prêt pour ton grand passage ! Mon ami Leonard t'attends, tu n'as qu'à lui dire la musique et il s'occupera du reste. » Non, il n'allait pas pouvoir s'esquiver comme ça. J'espère qu'il avait réfléchi à une chanson. Pour ma part, j'avais été tellement sûre de moi que je n'avais pas pris cette peine. Je finis par m'asseoir sur la scène, les jambes balançant face à lui. Je me rendais compte qu'il était grand pour une fois que moi j'étais en hauteur. « - Tu montes sur scène et moi je descends ? » Je le regarde de manière malicieuse, j'étais comme une enfant qui allait pouvoir enfin déballer ses cadeaux de Noël.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 22 Mar - 22:04
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Son sourire plein de confiance aurait sûrement dû te mettre la puce à l’oreille, mais tu avais été suffisamment confiant pour ne pas montrer le moindre doute sur ta future victoire. Tu la taquinas, espérant qu’elle allait se montrer un peu plus bavarde sur les hommes ou femmes qu’elle avait rencontrés ce soir. Pas de chance, elle préféra rester dans le vague. Tu arriverais bien à lui tirer les verres du nez d’une façon ou d’une autre. Quelque chose te disait que la soirée allait se conclure de façon mémorable dans tous les cas. C’était tout de même assez flatteur de savoir que parmi tous ceux présents, elle ne te lâchait pas pour partir avec une meilleure conquête. Non pas que tu ne les valais pas cent fois... « On est doués, c’est certain. Une équipe de choc. » Tu souris légèrement, assez satisfait de ta prestation. En un laps de temps si court et parmi une foule d’inconnus, ce n’était vraiment pas mal. Tu te délectas de son rire en voyant le zèle dont avaient fait preuve les deux premières jeunes femmes. Il te faudrait penser à les recopier – au cas où – avant de te laver ce soir. Oh ça oui, tu donnais de ta personne et tu ne cachas pas un petit sourire en coin, riant légèrement avec elle. « Tu ne crois pas si bien dire. » Mais tout comme elle visiblement. Cela aurait pu être bien pire, elles étaient au moins à ton goût. Tu avais juré de te contenter uniquement de proies qui te plaisaient physiquement, excepté l’homme évidemment.
Tu devais admettre que tu avais trouvé ça étrange qu’elle ne cherche pas plus à batailler avant de t’accorder le numéro de chambre et fronça légèrement les sourcils. Tu avais perdu. Comment était-ce possible ? Tu ne savais pas ce qui était le pire entre la défaite ou le fait que ça ait été aussi serré. Un seul numéro de différence. Si tu avais su, tu aurais tenté de demander le numéro des copines du duo, ça t’aurait assuré la victoire à coup sur. Ce qui voulait aussi dire que tu allais devoir y passer. C’était étrange comme tu étais tout de suite moins motivé à l’idée de chanter en solo une chanson que tu ne connaissais ni d’ève ni d’adam. Tu aurais pu essayer de trouver une excuse pour ne pas monter sur scène, mais un pari était un pari et tu honorais toujours tes gages, quels qu’ils soient. Tu allais te montrer grand joueur et même aller jusqu’à la féliciter. Elle avait du faire des concessions pour l’emporter et quelque chose te disait qu’elle aurait aussi son propre gage quand elle devrait gérer ce dernier mec. « Félicitations. Cela dit, tu vas sûrement le regretter dans quelques minutes quand tes oreilles seront en train de saigner. Tu es prévenue pour la prochaine fois ! » Tu lui fis un clin d’œil avant de rire un peu. Elle pensait sûrement que tu exagérais, mais tu savais très bien ce qu’il en était à ton grand dam et tu allais en effet déchirer la scène, seulement pas de la façon dont elle l’entendait.
Wendy prit les choses en mains, et tu te laissas entrainer. Tu fus tenté pendant une seconde de t’enfuir comme un lâche pour ne plus jamais reparaitre une fois qu’elle fut montée sur scène pour discuter de ton cas. Tu pouvais toujours te rendre au numéro de chambre de la rousse, mais tu réprimas rapidement cette impulsion. Tu ne bougeas pas, ta rapprochant de cet ennemi monstrueux, visiblement plus masochiste que tu ne le pensais. Wendy retourna vers toi bien trop vite à ton goût. Alors si son ami Léonard t’attendait, qui étais-tu pour leur gâcher ce plaisir ? « Très bien. Merci beaucoup, beaucoup de ton aide. » Tu secouas légèrement la tête de désespoir. Tu entrais dans l’arène. « Oui ! » Tu lâchas un soupir. Était-il trop tard pour prendre un triple whisky ? Tu savais que tu aurais dû prendre un verre supplémentaire tant qu’il était encore temps. « Merci beaucoup de ta sollicitude. » Tu étais légèrement ironique en disant ça, mais elle était un peu trop amusée pour son propre bien. Tu lui tendis la main pour l’aider à descendre, prêt à la saisir par la taille s’il le fallait. Vu la hauteur de ses talons, tu préférais tout de même t’assurer qu’elle ne se torde pas une cheville. Et si tu pensas une seconde que cela pouvait te faire échapper à cette corvée, tu préféras éviter de t’y attarder. Une fois au sol, tu montas sur la scène pour approcher de son ami Léonard. Il semblait énergique, beaucoup trop à cette heure de la nuit. « Alors avec quoi tu vas nous éblouir joli cœur ? » Bonne question vraiment. C’était ce que tu avais craint. Tu avais tellement espéré gagner que tu n’avais pas voulu réfléchir aux détails pratiques si tu perdais. Tu aurais peut-être dû en parler à Wendy avant histoire qu’elle te donne un titre de chanson. Tu allais passer pour un imbécile. De toute façon, ridicule pour ridicule. Tu haussas les épaules, conscient que tu étais resté silencieux pendant quelques secondes. « Heu... surprenez-moi ! » Au moins, tu pourrais un minimum sauver ton honneur en invoquant le fait que tu n’avais jamais entendu cette chanson avant.
Tu te postas face au micro, clignas des yeux devant le projeteur qui t’éblouissait. Au moins, tu ne pouvais pas vraiment voir les visages des gens dans la salle. Merlin, Wendy allait vivre un vrai rêve dès que tu allais ouvrir la bouche. Voilà qui allait tuer le mythe. Tu n’osais même pas penser à la réaction des filles que tu avais draguées après cet épisode humiliant. Elles risquaient sûrement de changer d’avis après ça. Heureusement, tu étais bien plus doué avec ton corps qu’avec ton instrument vocal. Ce n’était qu’un sale moment à passer. Tu te rattraperais par la suite. La prochaine fois, tu comptais bien à ce que ce soit elle qui soit obligée de s’exposer ainsi. Du moins, tu espérais bien qu’il y aurait une prochaine fois. Quand la musique de nothing suits me like a suit commença, tu eus envie de disparaitre sous terre. En effet, tu n’étais pas assez intoxiqué pour ce que tu t’apprêtais à faire. Tes yeux se posèrent sur l’écran attendant les paroles. Un sortilège d’oubliette à la fin de ta prestation serait sûrement illégal, mais tentant... Quand tu vis le titre, tu sentis un petit rire monter. En tout cas, ça semblait approprié et tu l’avais un peu mérité avec ce que tu portais. « ... Nothing suits them like a suittttt. » A défaut d’avoir la voix du siècle, tu allais au moins faire le show. Ça rendrait la prestation plus supportable pour tout le monde. Personne ne pourrait dire que tu n’avais pas le sens du ridicule en dépit du sérieux de ton habillement. Tu t’amusas à enlever en rythme ta veste, incapable de rester trop loin de l’écran au risque d’être encore plus ridicule que maintenant. Au moins, tu eus pitié et évita de hurler dans le micro pour épargner un peu leurs pauvres oreilles. Tu chantais comme une casserole, mais tu en étais conscient au moins et tu ne faisais pas ta diva. Tu t'amusas à pointer des silhouettes dans le public alors que tu en arrivais au couplet suivant. « I want to give them a squeeze.» Tu enlaças ta veste comme si c'était le grand amour de ta vie, ce qui n'était pas forcément loin de la vérité. Au moins tes costumes ne t'avaient jamais déçus. Tu te mis à rapper au moment des questions réponses, jouant avec le public pour les faire participer. Ils devaient connaître la réponse. « It’s suits ! » Tu levas les bras pour les bouger en rythme de ta voix de crécelle (Aleksei aimait appeler ce mouvement la girafe complètement bourrée) levant les jambes comme si tu étais en train de faire une prestation de cabaret. Pour un peu tu t’y croirais. « Wait for it... suittttttttttttttt » Tu saluas, légèrement rouge... de honte et un peu essoufflé aussi.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Jeu 9 Avr - 22:20
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
L'expression de John lorsqu'il comprit sa défaite valait tout l'or du monde. Ses sourcils se froncèrent et la surprise était clairement lisible sur son visage. Oh oui, j'avais gagné et encore mieux, il avait perdu. Ce qui signifiait qu'il allait devoir honorer son engagement et filer sur cette scène. Mais avant ça, je pris le temps de sourire et de frimer un peu en me recoiffant faussement dans un geste hautain. Ses félicitations semblaient sincères même s'il était clair qu'il n'était pas très enthousiaste face à la tâche qui l'attendait. Il avait clairement tort, il n'y avait aucune chance que je regrette sa défaite, j'allais me délecter jusqu'au bout de son passage sur scène. D'ailleurs, je n'attendais pas et le prenais par la main pour le guider à travers l'établissement. Il valait mieux battre le fer tant qu'il était chaud, si je lui en laissais le temps, il pouvait trouver un moyen de me faire oublier son gage. Je l'avouais bien volontiers, une partie de moi n'était pas contre me laisser distraire, de la façon dont il le voulait. Sa présence était beaucoup plus plaisante que je ne voulais bien me le dire et je n'étais pas habituée à me sentir aussi proche de quelqu'un. Surtout quelqu'un que je ne connaissais pas vraiment. Je n'avais même pas envisagé la possibilité de finir la soirée ailleurs et avec quelqu'un d'autre. Pourtant notre petite compétition pouvait être propice aux coups d'un soir. Mais lui aussi était revenu, je voulais croire que c'était aussi parce qu'il ressentait cette complicité inexplicable et que ce sentiment, bien que nouveau, supplantait nos mauvaises habitudes. Parce que ce qui importait, au fond, ce n'était pas qu'il m'attirait physiquement, mais que je me surprenais à penser à lui sans aucune arrière pensée.
Il y avait aussi cette amitié naissante, cette taquinerie naturelle que j'aimais exploiter. Je n'hésitais donc pas une seconde en me hissant sur la scène, il avait plutôt intérêt à être prêt. Je ne pus m'empêcher de pouffer de rire en l'entendant si ironique et désespéré. Ah ça non, je n'allais pas l'aider, au contraire. J'attendais un réel spectacle, le meilleur show de l'année. Je pris la main qu'il me tendait pour m'aider à descendre et me laisser glisser jusqu'au sol sans perdre l'équilibre. Je l'observais se diriger vers Leonard et l'appréhension de voir ces deux univers entrer en collision disparut pour laisser place à l'excitation. Même si je savais que j'allais subir un réel interrogatoire du fameux et fabuleux couple, le jeu en valait de plus en plus la chandelle. Puis concrètement, il n'y avait pas grand chose à dire puisqu'il ne se passait rien, non ? Même de là, je pouvais voir à la tête de mon ami si exubérant qu'il savait quoi mettre pour rendre les choses encore plus drôle. Je compris dès les premières notes à quoi il allait devoir s'attaquer, Leo avait de toute évidence remarqué la tenue très distinguée de mon compagnon. En fait, il l'avait carrément reluquait et s'était même attardé sur une certaine partie de son anatomie mais je n'allais pas lui souligner ce détail. Après tout, moi aussi je m'étais attardée plus que de raison sur son côté pile.
En entendant soudainement ce changement d'ambiance musicale, le reste des clients portèrent eux-aussi leurs yeux sur John, certains même se pressèrent devant la scène. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, ça allait finir par en être douloureux. Mais rien que l'idée que ses précédentes proies le voient dans cette situation me donnait envie de rire. Il ne m'avait pas menti, les premières notes avaient été carrément massacrés. C'était drôle de se dire qu'en temps normal, sa voix était des plus agréables alors que là, elle me donnait presque des frissons pour des raisons totalement différentes. Il finit par trouver le bon rythme et ce devint bien plus supportable, surtout qu'il entreprit un petit numéro qui réveilla l'instinct animal de bon nombre des femmes présentes. Ah forcément... s'il commençait à enlever ses vêtements plus personne n'allait se soucier de sa voix. Moi la première. Je le regardais faire, un fin sourcil levé avec un regard clairement intéressé. Ça ne dura pas évidemment, un bon showman, il provoqua les rires de toute la salle, les miens y compris. La manière dont il serrait la veste de son costume, il était certain que ce n'était pas seulement de la comédie. Même s'il avait ce côté très soigné, il n'avait pas peur de se tourner au ridicule et cette autodérision était délicieuse. Je me prenais moi aussi au jeu, me mettais à répondre dans cette partie rappée qu'il maîtrisait bien plus que la partie chantée. Sa petite danse finit la prestation et je l'applaudis en cœur avec le reste de la salle, si fort que j'en eus des fourmis dans les mains. Il avait bien mérité cette standing ovation.
Je l'attendis à quelques pas de la scène, mais je n'étais pas la seule. Toutes les stars avaient leurs groupies, il venait de se forger un solide fan club de toute évidence. Plusieurs femmes, certains hommes, l'attendirent pour le saluer, l'acclamer et évidemment le draguer. Je n'avais pas envie de l'enlever à son grand moment, je me contentais de l'observer, un verre à la main et le sourire toujours aux lèvres. Je m'y quelques secondes à remarquer que Leo et James m'avaient rejoint et me regarder comme deux gamins le matin de Noël. « - Quoi ? » Même en essayant de faire comme si de rien était, je me sentais sourire. Ça promettait.« - Tu vas nous devoir des explications jeune fille ! Mais pour l'instant... Hey ma petite star ! » Du grand Leonard ça, l'excentricité incarnée, même avec des inconnus. « - Je devrais sincèrement penser à t'embaucher pour de bon, tu nous as mis une de ces ambiances ! Reviens quand tu veux joli cœur. » Il planta un énorme baiser rouge sur la joue du brun devant l'air exaspéré de son compagnon, pour ma part je me contentais de pouffer. Si je ne le savais pas si amoureux de James, je me ferais du soucis pour le sorcier. Le couple finit par nous laisser seuls et je lui tendis mon verre à moitié plein. « - Bois ça, tu l'as bien mérité. » Je ne savais pas s'il était rouge de honte, de fatigue ou si c'était juste le rouge à lèvre, mais la couleur de sa peau était immanquable.
« -Je serais bien curieuse de voir combien de numéros tu récolterais maintenant... Là c'est sûr, tu pourrais me battre à plate couture ! » Et finir la soirée en excellente compagnie bien entendu. Même si je n'étais pas contre le voir partir avec une autre, je n'avais pas vraiment envie d'en arriver là non plus. J'allais pourtant devoir peut-être jouer des coudes pour m'imposer vu le regard que certaines me lançaient. Elles étaient sûrement en train de se demander si j'étais avec lui, enfin réellement avec lui. Et la séductrice en moi eu envie de marquer mon territoire. Je me contentais gentiment de passer ma main sur son épaule pour lisser sa veste mise à rude épreuve durant sa performance. « - Je dois avouer que je suis épatée John et on ne me surprend pas souvent tu sais. Je suis contente que tu sois là.» Pas seulement qu'il soit dans ce club dans lequel je passais tellement mais bien plus. Qu'il ait accepté de m'accompagner, qu'il soit revenu au bar pour me voir.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Lun 13 Avr - 11:02
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Quand la musique cessa, ce fut le silence, seulement brisé par ta respiration forte et le battement accéléré de ton cœur. Tu l’avais fait. Bon sang. Et ensuite, les gens se mirent à t’applaudirent à tout rompre et tu leur jetas un regard ahuri, stupéfait de voir qu’ils ne te huaient pas, bien au contraire. Mais après tout, pas besoin de te huer, tu avais déjà conscience que tu étais mauvais et tu avais quand même tout donné, avec les moyens du bord. Ils ne formaient qu’une masse à tes yeux, les projecteurs t’empêchant de te focaliser sur un visage en particulier. Tu te demandas si Wendy avait apprécié ton petit numéro ou si elle regrettait amèrement d’avoir gagné votre défi. Tu avais l’impression d’avoir une expérience en dehors de ton corps et mis quelques secondes avant de reposer le micro sur le pied. Tu gardas ta veste à la main, bien trop échauffé pour remettre une couche de tissu supplémentaire. Finalement, tu décidas de descendre avant qu’on te demande de refaire une nouvelle performance. Une seule suffisait largement. Aussitôt au sol, tu fus accosté par différentes personnes, complètement noyé dans la masse, éberlué par ce qui se passait. Tu recevais des compliments. C’était à n’y rien comprendre, mais tu t’adaptas rapidement, un sourire aux lèvres en remerciant les gens qui t’approchaient. Tu ne voulais pas te laisser accaparer trop longtemps, cherchant des yeux Wendy. Ce n’était pas une tâche aisée, même en talons, elle restait assez petite, noyée dans la foule. Une part de toi avait du mal à croire qu’elle n’ait pas pris ses jambes à son coup en écoutant ta voix de crécelle amplifiée par le micro. Tu l’avais perdue de vue avec l’adrénaline de ta prestation, mais tu n’avais qu’une seule pensée, la retrouver. Finalement, tu parvins à te dégager et à repérer Wendy, en compagnie des patrons. Tu devinais qu’elle était en train d’être cuisinée dans les règles de l’art en cet instant. Tu espérais juste que le jeu en avait valu la chandelle et qu’elle ne regrettait pas. Tu ignoras les propositions plus ou moins subtiles que tu recevais sur le trajet jusqu’au bar, avec un sourire d’excuse. Ça devait sûrement sembler bizarre puisque tu avais passé l’heure précédente à draguer des inconnus. A ta grande surprise, tu avais permis d’intéresser beaucoup plus de personnes maintenant que plus tôt. Tu ne comprendrais décidément jamais rien à l’esprit humain, mais cela semblait expliquer pourquoi Aleksei rencontrait autant de succès en faisant le pitre, bien que tu n’irais jamais lui avouer que sa technique de drague fonctionnait correctement.
Le sourire de Wendy te faisait oublier tout le reste et tu manquas de renverser quelqu’un dans ta hâte de la rejoindre. Tu étais aussi un peu curieux de ce que le couple était en train de lui dire, mais à en juger par son expression, elle devait être en train de négocier ton identité ou les circonstances de votre rencontre. Tu pourrais facilement te laisser prendre à devenir John de façon permanente. Ce serait bien une façon d’échapper à tous les soucis qui t’encombraient l’esprit dès que tu la quittais. La vie de John semblait avoir du bon, désespérément calme et banale, quelque chose dont tu manquais cruellement avec ton entourage de détraqués. Finalement, tu parvins à rejoindre le trio, avec l’impression d’être l’objet de toutes les convoitises vu la façon dont l’homme qui t’avait attribué la chanson t’observait. Visiblement tu venais de sauver Wendy. Tu arrivais à point nommé. Petite star. Tu lâchas un petit rire à cette expression qui était un peu trop enjolivée pour ce que tu avais fait à l’instant. L’entendre te proposer de t’embaucher te laissa pantois. « C’est très gentil, mais je crois qu’une carrière de chanteur n’est pas dans mes envies immédiates. » Tu restas figé quand l’homme t’embrassa sur la joue, sentant tes joues rougir légèrement. Wendy se marrait bien sans surprise. C’était assez déstabilisant d’être le centre de l’attention pour quelque chose que tu ne maitrisais pas. Finalement le couple s’éloigna et tu tournas les yeux vers la blonde amusée. Tu t’apprêtais à la remercier chaudement pour t’avoir obligé à chanter, mais décida de repousser quand elle te tendit son verre. Peu importe l’alcool, ça serait très bien. Tu t’emparas du verre de Wendy avec bonheur. Tu aurais vraiment dû le boire avant, mais mieux valait tard que jamais. « Je te remercie. » Tu avalas une longue gorgée avant de lui rendre.
Maintenant que l’adrénaline retombait, tu réalisais à quel point tu avais chaud. Tu déboutonnas un bouton de ton col, t’éventant légèrement avec ta main. « Peut-être que la prochaine fois, on fera un duo ? » Tu te tournas entièrement vers Wendy, les yeux pétillants. Tu comptais bien lui retourner la faveur la prochaine fois que vous retourneriez ici. Il n’y avait pas de raison. Tu te demandais si elle avait déjà été initiée ou non au karaoké. Elle avait sûrement une bien meilleure voix que toi. De toute façon, il aurait été difficile de faire pire. Cela dit, Wendy n’avait peut-être pas tort. Tu aurais sûrement bien plus de succès maintenant. « Incompréhensible, mais apparemment ils aiment ceux qui n’ont pas peur du ridicule. Tu veux qu’on refasse une compétition amicale pour tester ta théorie ? » Tu plissas les yeux de rire. Une fois suffirait pour un certain temps. De toute façon, tu n’avais pas envie de passer encore du temps sans sa compagnie. Tu étais venue avec elle et tu repartirais avec elle, c’était certain. Tu haussas les sourcils de surprise quand elle posa une main sur ton épaule, avant de sourire, assez satisfait par ce nouveau développement. Était-elle jalouse ? Ça n’était pas pour te déplaire. Tu décidas d’en profiter un peu. Tu posas ta main sur la sienne, caressant distraitement ses doigts. « Et sinon, est ce que je vais avoir droit à un bisou de ta part aussi ? » En tout bien, tout honneur évidemment, mais tu l’avais bien mérité. Tu cachas ton amusement du moins que tu pouvais, mais c’était à croire que le masque que tu portais en permanence dans le monde sorcier s’effaçait face à elle. « J’espère que tu ne regrettes pas d’avoir perdu ? » Tu avais envie d’avoir son opinion. Ça n’était pas son genre de mentir pour te faire plaisir et c’était le principal. Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle avoue être épatée, mais en revanche, savoir qu’elle était heureuse que tu sois ici avec elle. Ça, c’était la meilleure chose qu’elle pouvait dire. « C’est moi qui suis ravi d’être ici avec toi. » Tu espérais qu’elle le réalisait. Il n’y avait qu’en sa compagnie que tu pouvais finalement être toi.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Mar 12 Mai - 15:50
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
Il y avait quelque chose d'étrange et à la fois de totalement naturel à voir John évoluer dans ce paysage. Il s'adaptait très bien à la situation et semblait à l'aise en compagnie de mon couple d'ami, même si Leonard se montrait incroyablement taquin avec lui. À voir ses joues rosirent aussi vite, certainement qu'il n'avait pas l'habitude des embrassades « viriles » de la sorte. Je n'arrivais pas à m'empêcher de pouffer légèrement de rire, la situation était hilarante. Mais au fond, j'étais aussi rassurée que comblée. Je ne pouvais plus considérer le jeune homme seulement comme un client après ça, il avait découvert ma vie bien plus que quiconque ces dernières années. J'avais enfin quelqu'un qui connaissait mes deux côtés, la Wendy sorcière et celle du monde des moldus. C'était un réel soulagement de ne plus avoir à se cacher complètement. J'avais tellement compartimenté ma vie depuis tout ce temps que j'en étais venue à oublier le soulagement que représentait l'honnêteté. Même si je m'emballais un peu puisque John était loin de tout savoir sur moi et que je n'étais pas certaine de vouloir pousser la confidence aussi loin. C'était une sorte d'arrangement tacite entre nous qui nous arrangeait complètement : je ne m'épanchais pas sur mon passé et lui ne me livrait pas sa véritable identité. En fin de comptes, c'était peut-être seulement en nous cachant que nous pouvions nous montrer un minimum honnête. En y pensant, c'était assez ironique mais le sort l'était tout autant. Il n'était certainement pas fait pour être chanteur, ça c'était clair, mais rien ne l'empêchait un jour de remonter sur cette scène, de revenir au Dark Horse. En tout cas, moi, je l'espérais. Mieux même, pour la première fois, je savais que ce n'était pas notre dernière rencontre. Comme si nous avions enfin passé un cap invisible, acceptant par là-même notre complicité évidente malgré les non-dits. Je lui offris mon verre, il en avait grand besoin, et souriais toujours, malgré les regards incessants vers nous. Enfin, vers lui plutôt. À croire qu'il était devenu une star le temps d'une chanson. « - Qui sait ? Mais je te préviens, je risque de te donner des complexes. » Même s'il n'était pas difficile de mieux chanter que lui, j'avais tendance à me transformer en réelle show girl avec le nombre de verres approprié. Je gardais pour autant cette information pour moi, l'établissement avait déjà eu la chance inouïe d'une prestation grandiloquente, il ne fallait pas abuser des bonnes choses.
Il n'avait pas tort, il y avait quelque chose d'irrésistible dans l'auto-dérision. Un homme aussi charmant que lui qui savait se tourner au ridicule, c'était le jackpot assuré. Il était loin d'être ennuyant et j'étais certaine que beaucoup d'autres femmes avaient remarqué toutes ses qualités. « - Je vais finir par croire que tu cherches un prétexte pour me fausser compagnie et jouer les jolis coeurs » Je plaisantais mais en même temps, je n'avais pas totalement envie de tenter à nouveau ma chance. J'étais presque sûre maintenant qu'il ressortirait vainqueur, même si je n'allais absolument pas lui avouer. Et puis, d'un autre côté, je ne voulais pas le partager. C'était prendre une risque après tout. Même si j'étais sûre de son intérêt amical pour moi, il pouvait toujours trouver une fille charmante et facile à embobiner avec qui passer une nuit mouvementée. Autant ne pas tenter le diable. Pour marquer mon territoire, je posais nonchalamment ma main sur lui, prétextant de lisser son vêtement froissé sous l'effort, mais m'attardant assez pour que les jeunes femmes les plus proches de nous aperçoivent ce contact. Je ne m'étais pas attendue à ce qu'il réplique et lorsque je sentis ses doigts caresser ma main, je haussais un fin sourcil narquois en lui souriant. « - Je voudrais bien mais je pense que tu n'as pas le cœur assez accroché pour ça. »Le jeu était de moins en moins innocent et j'avouais que ça ne me dérangeait pas. Je n'avais aucune idée d'où tout cela allait nous mener, je ne m'en souciais pas vraiment non plus. Je ne me sentais pas obligée de finir au lit avec lui et en même temps, l'hypothèse n'était pas totalement à exclure. L'un dans l'autre, je passais une soirée mémorable en tout insouciance.
« - Tu plaisantes ? Si c'était à refaire, je te referai mordre la poussière sans aucune hésitation. » Je souriais de toutes mes dents, lui rappelant sa défaite mais aussi pour lui faire comprendre que j'avais réellement apprécié. Pas son chant évidemment mais le tout avait été parfait, ça n'aurait pas été mieux s'il avait eu la voix d'un ange. J'étais ravie d'entendre qu'il appréciait cette soirée passée à mes côtés. Ça comptait plus que ça ne l'aurait du. « - Allons te chercher un verre pour fêter ça alors. » Je finis le mien au passage pour le déposer sur une des tables avoisinantes avant de prendre sa main et de me faufiler à travers la foule jusqu'au bar où l'attente semblait bien longue. Enfin, longue pour les autres, pas pour moi. Je n'allais certainement pas poireauter alors que le barman était déjà tiré à quatre épingles. « - Bouge pas, je m'en occupe. » Je lâchais sa main pour faire le tour et me retrouver de l'autre côté du comptoir. En voyant une nouvelle arrivée dans ce sanctuaire de l'alcool, beaucoup d'hommes me sifflèrent, espérant sûrement avoir leurs consommations plus vite mais probablement aussi parce qu'ils se réjouissaient de la nouvelle employée. J'allais les décevoir, je n'étais pas venue pour donner un coup de main, même si en temps normal je me serais sûrement proposée. Je m'emparais d'un checker pour le remplir de tequila, de vodka et de curaçao bleu pour finir par remplir une vingtaine de petits verres disposer sur un support à shooters. Quitte à passer derrière le bar, autant s'approvisionner assez pour ne pas y retourner. Je m'en allais retrouvais ensuite John avec mes petits verres remplis d'un liquide bleu électrique. J'avais déjà repéré une table pour deux libre dans un coin de la salle que je lui désignais d'un signe de la tête. Et une fois que l'on fut assis tous deux, je brandis un des verres pour trinquer avec lui. « - On appelle ça de la cocaïne liquide. J'espère que tu n'as rien de prévu demain parce que tu vas finir dans un sale état. » Je souriais encore, consciente que je m'avançais peut-être beaucoup. Et en même temps, pas tellement. Après quelques uns de ces shooters, même moi j'avais du mal à tenir debout. Il allait finir par croire que je cherchais à le saouler. Même si ce n'était pas mon intention première, le voir totalement défait et ravagé par l'alcool pouvait être drôle. Tant qu'il ne se mettait pas à pleurer mais ça n'était pas son genre de toute évidence. « - A ta santé... et bonne chance. » Je frappais mon verre contre le sien avant de l'avaler cul sec et de le retourner à l'envers en le reposant sur la table. Ça ressemblait à une compétition, encore une. En tout cas, j'étais assez joueuse pour que ça prenne cette voie-là.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 17 Mai - 12:14
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Maintenant, tu étais plus que curieux de la voir évoluer sur scène. Voilà qui serait très intéressant. Tu devrais peut-être demander des infos à ses amis. Sul doute qu’elle avait du aussi passer le baptême du feu. Tu n’avais cependant aucun doute sur le fait qu’en étant barmaid, elle n’aurait aucun difficulté à charmer la foule d’une autre façon. « Ça ne sera pas si difficile… » Tu étais tout à fait réaliste sur tes talents de scène. Par contre, si on te demandait de l’entrainer sur une piste de danse, là tu étais plus à l’aise. Tu n’avais pas encore eu l’opportunité de le lui prouver cependant. Une de ces jours, tu l’emmènerais dans un endroit à toi. Tu ne savais pas vraiment à quel moment tu avais basculé totalement, mais elle t’avait emprisonné et tu n’envisageais plus du tout de retourner à la vie minable que tu menais avant de faire sa rencontre au bar. Si tu avais pensé que le destin existait, tu aurais sûrement pensé que c’était lui qui t’avait mené à la tête de sanglier ce jour là. « Je retiens pour la prochaine fois, mais tu pourrais bien être surprise. » Rien que pour cette remarque, la prochaine fois tu allais t’assurer de l’emporter, quitte à jouer mauvais. Wendy aurait bien le temps de s’en apercevoir en temps voulu. Et puis, avec l’habitude, tu finirais toi aussi par te faire connaître. Ton propre exutoire moldu, toi qui combattait leur existence même. Et pour un peu, tu te sentirais même coupable de continuer à embrasser la robe de ton prétendu maître tout en espionnant pour son compte afin qu’il instaure la suprématie des sangs purs. Ce serait intéressant de savoir ce que tes relations penseraient de ce début de revirement inattendu.
Il y avait quelque chose de très sexy à la voir passer derrière le comptoir pour se servir elle-même et cela prouvait aussi, si tu ne l’avais pas déjà deviné, à quel point elle venait souvent dans cet endroit. Et tu commençais de comprendre pourquoi. Au-delà du monde, ici personne n’était jugé pour ce qu’il montrait aux autres, personne ne posait la moindre question sur la vie journalière de cet homme en guêpière, s’il était marié, s’il assumait ses penchants une fois le soleil levé. C’était libératoire. Tu la regardas faire les yeux pétillants de malice en remarquant la réaction des autres patrons installés au comptoir. Ce soir, elle n’était pas la pour eux, mieux encore, elle était uniquement à toi. Tu ne regardas pas vraiment ce qu’elle préparait, mais en la voyant revenir avec des verres d’une couleur étonnante, tu te demandas ce qu’elle avait en tête exactement. Tu reconnaissais une couleur bleue immanquable, mais pour le reste tu allais devoir rester dans l’ignorance pour le moment. Une fois installés à une table libre, tu découvris enfin ce dont il s’agissait.
Voilà qui était intéressant… Cocaïne liquide ? Le nom de ces concoctions moldues ne t’était pas inconnu bien sûr, même si tu n’avais jamais touché à cela. Tu restais tout de même assez méfiant des produits que tu ne connaissais pas, encore plus quand ils provenaient des moldus. Rien ne pouvait jamais t’assurer qu’ils n’avaient pas mis quelque chose d’autre dedans et puis, cela pouvait dire abandonner une partie de ton très cher contrôle. Rien d’étonnant à ce que d’ordinaire, tu sois extrêmement attentif à tout ce que tu buvais. Tu connaissais parfaitement tes limites et refusais de les dépasser. Cependant, tu étais prêt à faire une exception à tes principes pour ce soir, pour elle. Il ne s’agissait que d’une boisson après tout… Cela ne pouvait pas être aussi terrible qu’elle le laissait présager. Tu lui faisais confiance. Elle n’allait pas te demander de dévoiler tes pires secrets et tu pensais avoir assez de contrôle pour éviter de laisser échapper des infos sensibles. Si jamais tu balançais des indices sur la sorcellerie, les gens penseraient seulement que tu avais trop bu et que tu étais un peu fantasque. Il fallait tout de même bien l’être pour venir en costume cravate dans cet endroit.
Tu t’en voulais presque d’être resté aussi mystérieux sur toi. Pourtant, tu savais très bien qu’il serait trop facile de faire un rapprochement si tu donnais ton vrai prénom, il n’était pas si commun, ou ton métier. Si tu lui avais demandé dans quelle branche elle te voyait exactement, tu étais prêt à parier qu’elle aurait découvert ton ancienne vie, mais sûrement pas celle-ci. Ce serait à retenir pour une prochaine fois – plus tard, beaucoup plus tard – quand tu serais un peu plus prêt à dévoiler des informations personnelles non inventées de toute pièce. Une chance que tu n’aies en effet aucuns cours avant le lendemain soir, sinon tu aurais sûrement hésité plus longuement. Tu préféras ne pas t’attarder sur la pensée que tu n’avais pas non plus envie de la décevoir. Le raisonnement était suffisamment dangereux pour que tu n’ailles pas jusqu’au bout. Tu finis donc par t’emparer d’un verre, un sourcil haussé en guise de challenge, maudissant peut-être intérieurement le fait que tu sois aussi fier que tu ne recules jamais devant un défi. Si tu pouvais oublier définitivement tes soucis quand tu devrais retourner au château, tu signais immédiatement. En espérant évidemment que tu ne croiserais personne si c’était aussi fort qu’elle le sous entendait. « C’est une promesse ? » demandas-tu un sourire au coin des lèvres.
Aussi étrange que cela puisse paraître, tu n’avais jamais rien bu de tel. L’idée que ce soit Wendy qui tente de te corrompre, sachant comment était le reste de ta vie, était presque risible au final. Cela aurait sûrement conforté tes collègues dans leur opinion qu’ils agissaient comme une maladie qui se propageait à une vitesse folle, impossible à arrêter. Tu sortis de tes pensées en l’entendant te dire bonne chance, frappant machinalement ton verre contre le sien. Malgré cela, tu étais persuadé qu’elle devait un peu exagérer. Impossible qu’un alcool moldu soit plus fort qu’un alcool sorcier. N’étant pas du genre à reculer, tu l’imitas, avalant le breuvage cul sec, les yeux écarquillés devant ce goût totalement inédit. C’était fort et le liquide te brûla. En d’autres circonstances, tu aurais sûrement toussé, mais tu te retins de justesse. Hors de question qu’elle pense que tu n’étais que paroles en l’air. Pourtant, tes yeux s’écarquillèrent légèrement et ta pupille se dilata, ta main accrochée au verre maintenant vide. « Dis donc… Je crois bien que je n’ai jamais bu quelque chose d’aussi fort et j’ai déjà goûté aux boissons russes alors ce n’est pas peu dire. Tu es une corruptrice. » A plus d’un titre d’ailleurs et tu ne t’empêchas pas de lui lancer un sourire en coin. Au final, ce n’était peut-être pas plus mal que les élèves du château soient autant isolés du monde moldu. Tu te doutais de ce qu’ils feraient s’ils découvraient ce genre de boissons et ils étaient déjà assez rebelles comme cela à ton goût. L’alcool commençait déjà de t’enivrer. « Tu sais pour un peu, je pourrais penser que tu cherches à me faire boire pour m’attirer dans ton lit. » Tu sentis un éclat de rire monter dans ta gorge à cette pensée saugrenue.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 31 Mai - 16:01
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
C'était agréable de profiter de la compagnie de John ailleurs qu'à la Tête de Sanglier. Ici, dans le cœur de la capitale anglaise, il était plus facile d'oublier la première fois que je l'avais vu. Cette mine sombre et fermée, sa volonté indéniable de vouloir être quelqu'un d'autre qui m'avait attiré, je ne pouvais pas le nier. Ici, dans l'établissement de mes plus proches amis, j'en venais à me laisser prendre : il était un John plus vrai que nature, et j'avais presque la sensation de ne plus me cacher moi non plus. Je ne me contentais plus d'être la simple barmaid sympa qui voulait lui changer les idées le temps d'un verre pour qu'il puisse ensuite tranquillement retourner à sa vie. Nous n'étions pas à Pré-au-Lard et ça en disait beaucoup, sur ses envies comme les miennes. S'il se perdait progressivement dans ce rôle de composition, je n'étais pas en reste. J'avais abandonné tous mes principes établis après ma fuite de New-York pour me préserver. Et ce sans trop savoir pourquoi. C'était peut-être grâce à l'alcool ou bien parce qu'il me faisait rire, mais je n'étais même pas alarmée de ce changement soudain d'attitude de ma part. John me ressemblait, je pouvais l'affirmer justement parce que je ne connaissais rien de sa vie et qu'il en allait de même pour lui. Pourtant, ni lui ni moi ne posions les bonnes questions. Nous nous contentions de conversations légères et d'une complicité ambiguë et ça marchait très bien comme ça. Contrairement à notre dernière entrevue, je savais que je le reverrai, de nombreuses fois, et ça n'était pas pour me déplaire.
Je ne savais pas comment cette soirée allait se finir, mais avec ce que je venais de nous préparer, il était certain que nous en porterions les stigmates au réveil. Et j'avais tendance à croire qu'il ne se doutait même pas de combien il allait déguster. Je ne doutais pas un seul instant de ses nombreuses années de pratique et de sa résistance, mais on était sur mon terrain, c'était mon métier et j'avais le foie sacrément accroché. Et les moldus n'étaient pas en reste lorsqu'on parlait boisson. « - Tout à fait et crois moi, je tiens toujours mes promesses. » Je lui souris malicieusement, presque impatiente de voir dans quel état il allait être d'ici une heure ou deux. Même si la nuit était déjà bien entamée, je n'étais pas pressée pour ma part à mettre fin à cette soirée. Au pire des cas, si le club venait à fermer, mon appartement n'était pas si loin que ça. Je me surpris moi-même de cette pensée alors que j'avalais mécaniquement le premier des shooters. L'emmener au Dark Horse était une chose, le ramener chez moi en était une autre. Outre l'aspect totalement sexuellement implicite de cette idée, c'était un bien grand pas pour moi. Des hommes, mon lit en avait vu défilé. Mais ils venaient tous dans un but bien précis et pour une durée déterminée. Encore une fois, dans son cas, c'était différent.
Il me sortit de mes réflexions en me faisant éclater de rire et heureusement pour moi la boisson était déjà passée sinon j'aurai pu la recracher tout net. Je devais avouer que je me voyais bien dans ce personnage de corruptrice, même s'il ne semblait clairement pas être un ange. Son côté séducteur et sombre, c'était ce que j'avais vu en premier chez John, il ne pouvait pas me faire croire qu'il n'avait pas été déjà corrompu. « - Tu essaies de te faire passer pour un ange ? J'ai du mal à croire ça ! » Et puis, avec le plan machiavélique dans lequel il avait pris part pour me débarrasser de mon apprentie serveuse, c'était devenu totalement impensable de ne pas le voir comme un prédateur. Comme moi.
Ses yeux étaient plus pétillants, ses joues un peu plus rosées. L'alcool commençait à faire son effet. Pour le coup, je ne ris pas lorsqu'il me confessa cette pensée plus ou moins saugrenue. Je me contentais d'approcher légèrement le visage vers le sien en restant sérieuse. « - Mince, tu as percé mon plan à jour ! » Je restais à le regarder ainsi quelques secondes avant de me reculer en souriant, attrapant un verre pour programmer déjà la première descente. « - Tu sais joli cœur, si je voulais t'attirer dans mon lit, je n'aurai pas à te faire boire. Et ça serait déjà fait. » Je n'avais jamais encore eu besoin de saouler un homme pour le pousser à finir dans mes bras, j'espérais ne jamais en venir là d'ailleurs. J'avais assez de ressources pour le convaincre autrement d'en venir là. « - Et puis je prévois de te laisser dans un état tel où tu ne serais pas d'une grande utilité... » Là, je me moquais clairement de lui. Piquer les hommes dans leur virilité, c'était toujours d'une facilité déconcertante. Mais je ne plaisantais qu'à moitié, j'avais vraiment envie de profiter pleinement de la nuit avec lui, peut-être de boire jusqu'au point où il n'y a plus de barrière, autant pour le dérider lui que moi. Et si ça devait finir au lit, et bien j'espérais seulement que ça ne gâcherait pas tout. « - Toujours partant pour trinquer avec moi ou tu as peur du grand méchant loup ? » Je lui tendais un autre des petits verres alors que je tenais toujours le mien entre mes doigts sans cesser de le regarder. C'était une sorte de défi et je savais qu'il n'était pas le genre d'homme à fuir la compétition.
Les verres continuèrent de se vider à une vitesse hallucinante à mesure que le temps passait sans même que nous nous en apercevions. On en venait à parler de tout et de rien, à rire beaucoup trop souvent, et beaucoup trop fort, pour pas grand chose au final. Il était clair que l'un comme l'autre, nous étions intoxiqués par la boisson mais j'aimais penser qu'il l'était bien plus que moi. Au fil des heures, l'endroit se fit de moins en moins bondé et la musique bien moins forte. Je ne réalisais vraiment que c'était la fin des festivités lorsqu'elle s'arrêta totalement. Je m'emparais alors de mon téléphone portable pour regarder l'heure qu'il était et effectivement, nous étions plus proche de la matinée que de la nuit. J'espérais que mon compagnon n'avait pas d'obligations immédiates parce que j'étais certaine qu'il ne pourrait pas les honorer. « - Tu sais ce dont j'ai vraiment vraiment très envie là maintenant tout de suite ? » Bon, si je n'étais pas saoule, j'étais quand même un peu plus guillerette que d'habitude. Avec tout ce qu'on avait vu, il allait prendre ça comme une invitation salace à tous les coups. Ça me traversait l'esprit bien souvent aussi. « - D'un petit déjeuner devant le lever de soleil ! » Je me levais pour m'avancer rapidement près du bar, attraper sous le nez du barman amusé une bouteille de whisky prise au hasard avant de revenir près de John. « - Et j'ai déjà notre repas ! » Pas très consistant et certainement de trop mais on ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin. « - T'es partant ? » Sans même attendre sa réponse, je m'emparais de son avant-bras pour le pousser à se mettre debout et finissais par le passer autour de mes épaules pour l'aider à marcher. Ou le contraire.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 7 Juin - 22:10
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Tu avais l’impression d’être coupé du monde, d’être dans une bulle en dehors du temps et de l’espace. Aussi improbable soit-il, c’était presque comme un refuge à tes yeux. Tu ne savais pas si c’était l’endroit en lui-même, la présence de Wendy ou un savant mélange des deux, mais tu n’avais pas envie de retrouver la vie qui t’attendait dehors. L’alcool avait toujours été un bon moyen pour oublier, pour taire un peu toutes les pensées et les doutes qui t’assaillaient constamment. Même si tu avais levé le pied depuis quelques temps, tu ne comptais sûrement pas reculer devant Wendy. Une envie de ne pas la décevoir peut-être. Depuis quand te souciais-tu de ce que les femmes pensaient à ton sujet ? Cela faisait bien longtemps que tu prenais les choses comme elles venaient. Mais tu savais qu’elle n’était pas n’importe qui. Si tu avais été sobre, tu aurais peut-être même pris peur de l’importance qu’elle avait pris en si peu de temps. Était-ce juste de lui cacher tant de choses à ton sujet quand il suffisait qu’une mauvaise personne ne vous aperçoive pour gâcher sa vie ? Tu savais bien qu’il allait falloir que tu dévoiles quelques détails sur toi afin qu’elle prenne une décision éclairée. Le fait que tu te taises te faisait t’interroger sur tes motivations. Avais-tu simplement peur qu’elle s’éloigne aussitôt qu’elle saurait le monstre que tu pouvais être ?
Tu eus un sourire en coin quand elle t’annonça fièrement tenir toujours ses promesses. Pas toi. Tu en avais rompu quelques unes malheureusement. Il semblait que tu sois incapable de te montrer intègre. Ton père y était sûrement pour quelque chose. Il passait son temps à revenir sur sa parole, sauf en affaires évidemment. Les affaires, c’était ce qu’il y avait de plus important dans sa vie. « J’en prends note alors. » Tu avais hâte que l’alcool t’embrume un peu plus le cerveau, que pendant un bref moment au réveil, tu ne saches plus qui tu étais, où tu étais ni rien. La douleur en valait la peine. Et en effet, c’était fort par merlin. Venant de quelqu’un habitué à un certain standard, c’était un compliment. La boisson fit rapidement effet, te relaxant totalement, effaçant dans un recoin de ta tête tes soucis. Son éclat de rire illumina ton visage, tout fier d’avoir réussi à déclencher ce son divin. Ce fut ton tour de lâcher un petit rire quand elle répliqua. « Oh je suis loin d’être un ange. » C’était plutôt même tout le contraire. Tes sourcils recommencèrent leur danse ridicule et tu roulas des yeux. Parfois, c’était à croire qu’ils avaient une vie propre.
La boisson te déliait la langue. Le filtre qui opérait d’ordinaire ne fonctionnait plus et tu aurais dû t’en inquiéter. Tu n’avais jamais été aussi vulnérable depuis que tu protégeais de si lourds secrets. Un instant, tu crus l’avoir vexée en insinuant qu’elle tentait de te mettre dans son lit. Vous aviez joué autour de cette possibilité depuis quelques temps déjà sans jamais dépasser la limite. La pensée qu’elle te rembarre t’effleura vraiment l’esprit, mais en la voyant se rapprocher, tu imaginas plutôt qu’elle allait t’embrasser. Mais non et tu espéras vraiment que tu n’avais pas l’air déçu. Elle était déjà bien trop consciente de son charme. Sa certitude te concernait aurait pu te vexer, mais bien loin de mal réagir, tu te contentas de lui lancer un petit sourire. Qui lui disait que tu n’agissais pas de la sorte pour lui faire croire qu’elle avait le dessus alors que tu prenais en réalité toutes les décisions ? La psychologie inversée. Un truc que tu avais appris un peu trop tard de Liberia. « Est-ce que tu me prends pour un homme facile ? » Tu sentis un rire monter dans ta gorge à cette pensée. C’était rafraichissant de voir une telle inversion des rôles. Pour une fois, tu n’avais pas à baratiner et savoir qu’elle menait le jeu ne te dérangeait même pas. Cela dit, elle n’avait pas tort. Après tout ce que tu avais bu, tu n’étais pas sûr que ça vaille la peine de briser votre complicité. Il suffisait de voir tes aventures à Durmstrang pour le savoir. Un sourcil haussé devant son défi, tu t’emparas immédiatement d’un autre verre. « J’ai peur de quelques choses, mais pas du grand méchant loup. » Tu l’avais déjà rencontré, même s’il avait préféré une forme de reptile. Tu l’avalas cul sec, la brûlure beaucoup moins douloureuse la seconde fois et allant en diminuant au fil des verres.
Tu n’aurais su dire combien de verres jonchaient la table. Tu n’étais même plus sûr de voir très clairement. Une brusque bouffée de chaleur s’était emparée de toi et tu avais ouvert un peu plus de boutons sur ta chemise, peu soucieux du fait que tu t’exposais peut-être au-delà de ce que tu ferais en temps normal. Vu les tenues de certains, ça n’avait pas grande importance. Et pourtant, quand tu parvins à détourner les yeux de Wendy, tu réalisas que la plupart de la foule était déjà repartie chez elle et qu’il s’était sans doute écoulé beaucoup plus de temps que tu ne l’avais cru. Les pensées qui te passèrent par la tête quand elle prononça cette phrase auraient pu te faire rougir si quelqu’un avait pu les lire. « Non, quoi ? » Tu te raclas la gorge devant le son étranger qui était sorti de tes propres lèvres. De toutes les choses qui auraient pu sortir de sa bouche, la nourriture était de loin l’idée la plus improbable qui soit. Ton visage montra ta stupéfaction. Était-il donc si tard, ou tôt selon ? Un coup d’œil rapide à ta montre t’indiqua que oui. Personne ne se formaliserait vraiment de ne pas te voir apparaître au petit déjeuner dans la grande salle. Trewlawney passait la plupart de son temps enfermée dans ses appartements empestant les parfums capiteux et personne ne trouvait rien à redire, enfin sauf depuis quelques temps. Mais tu avais passé ton évaluation avec brio alors tu ne craignais pas vraiment un potentiel renvoi. Ombrage semblait même te tolérer compte tenu de tes liens assez soudés avec McGonagall. Tu ne comptais pas te mêler de leur conflit. Tu avais bien assez à faire avec une certaine face de serpent.
Tu la regardas retourner vers le bar, les sourcils froncés. A part des cacahuètes, tu ne voyais pas trop ce qu’ils pouvaient avoir. Une bouteille. En tout cas, Wendy avait une notion toute personnelle de subsistance, mais tu n’allais pas dire non. Tu n’avais aucune envie de rentrer dans ta prison. Pendant quelques heures, tu avais pu te convaincre que rien n’existait à part ce club et ces moldus qui bien que soi-disant primitifs t’apparaissaient bien plus fréquentables que tes propres pairs. Si tu étais partant ? « Bien sûr ! » Maintenant, elle allait sûrement se demander quel genre de métier te donnait une telle liberté. Peu importe. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne découvre ton job. Elle te tira en avant et tu manquas de trébucher. Avais-tu toujours eu d’aussi longues jambes ? Ta main attrapa son épaule, conscient que si elle trébuchait avec ses talons, tu t’écraserais au sol avec elle. « Par contre, je crois que le transplanage est une mauvaise idée… » Tu ne voulais pas vraiment finir la soirée à Ste Mangouste parce que vous étiez désartibulés et même sans cela, tu n’étais pas prêt à jurer que ton estomac le supporterait. Le couple de propriétaires montra sa tête au moment où vous alliez sortir et semblaient plutôt amusés de vous voir dans cet état. Après avoir promis de revenir, vous étiez dehors. Tes yeux clignèrent stupidement devant le changement de luminosité. Tu ne savais pas trop où vous étiez. « Tu devrais cacher la bouteille. Ce serait idiot qu’on finisse en cellule de dégrisement ! » Le moment ou les policiers vous fouilleraient vaudrait de l’or bon sang.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Ven 19 Juin - 19:57
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
Il n'était pas un ange, au fond je n'en avais jamais douté. À l'instant même où il avait franchi le seuil du bar de Pré-au-Lard, son côté sombre m'était apparu. Mais il n'y avait pas eu que ça. Des sales types, j'en avais vu, un sacré paquet même, mais John était bien plus que ça. J'en étais persuadée, j'espérais que lui aussi. Il était évident qu'il avait des regrets, des choses dont il n'était pas très fier, après tout qui était blanc comme neige ? Mais je m'en fichais, ça ne me regardait pas et ne changerait certainement rien à ma vie. La personne que j'avais devant moi me suffisait. Je ne savais peut-être pas grand chose de lui, ni même son véritable prénom, mais il avait ce petit quelque chose qui me poussait à rester, me faisait me sentir bien à ses côtés. Ça n'avait rien d'étonnant, je n'étais pas un exemple de vertu non plus. Et si lui connaissait mon nom, il ne savait rien d'autre au fond puisque depuis ma fuite, j'avais tout bonnement décidé d'abandonner la personne que j'étais dans les rues bondées de ma ville de prédilection. C'était sûrement pourquoi ça marchait. Je n'avais jamais réussi à vraiment me lier à quelqu'un depuis tout ce temps, il avait juste fallu que je rencontre un personne avec ce même besoin d'oublier la réalité pour y parvenir. Et quelqu'un avec un foie solide aussi. Ce jeu de séduction pouvait bien tout détruire, ou alors au contraire, rendre les choses encore plus piquantes. Il était aussi volage que je l'étais, ce n'était pas un secret ça. Pas d'attachement, juste un bon moment. Si les bases étaient claires, pourquoi s'en priver ? Il ne semblait pas trop contre en plus. Je me contentais alors de sourire malicieusement alors qu'il basculait déjà son deuxième verre. La chose serait à considérer une fois ce plateau terminé.
Et au fur et à mesure que les verres se retournaient, les langues se déliaient. Il était plus facile de parler, peut-être trop fort, de se raconter des anecdotes sans queue ni tête que l'un comme l'autre, nous aurions tôt fait d'oublier vu tout l'alcool circulant dans nos veines. Voir John dans cet état était amusant et je n'avais pas envie d'en rester là. Peut-être que ça allait être la proposition de trop mais tant pis, au pire il serait dans un état pitoyable et j'aurai à m'occuper de lui, là non plus ça ne serait pas la première fois. La tête plein d'espoir qu'il tira devant ma question manqua de me faire rire, mais je me retins de justesse. Définitivement, ça nous trottait dans la tête, à l'un comme à l'autre. Il ne broncha pas plus que ça lorsqu'il comprit que le petit-déjeuner allait être assez liquide. Il allait quand même falloir que je nous dégote quelque chose de plus consistant si je ne voulais pas que ça finisse à Sainte-Mangouste. Mes deux amis ne nous retinrent pas longtemps, juste assez pour ne faire promettre de repasser et c'est John qui se chargea de répondre. S'il le pensait vraiment, c'était rassurant de savoir qu'il ne comptait pas disparaître, même si je n'en doutais plus vraiment maintenant. « - T'en fais pas, je ne t’emmène pas bien loin. » En plein cœur de la capitale, les endroits sympas où regarder le lever du soleil ne manquaient pas. Le bras de mon compagnon toujours autour des épaules, je nous guidais vers la sortie, amusée de nos pas chancelants. Transplaner était peut-être une mauvaise idée, mais vu l'allure de notre démarche, je n'étais pas certaine que nous allions parvenir à atteindre notre destination.
La luminosité était bien différente au-dehors du bar, et l'air frais me fit le plus grand bien. Les alentours étaient pratiquement déserts, quelques rares voitures passées, les premières livraisons matinales. « - Ne t'en fais pas pour ça... » Je lui faisais traverser la rue pour atterrir sur le trottoir d'en face. Au bout de la rue, une petite boutique faisait l'angle. Elle appartenait à un très vieux monsieur qui faisait les meilleurs scones de toute la ville, c'était ce que Leo m'avait dit. Il avait ajouté que le vieux avait un caractère de cochon et qu'il n'aimait personne. Il semblait m'avoir pourtant adopté et j'étais toujours la préposée au petit-déjeuner depuis. Mais le vieux n'avait pas que des scones à offrir, même si j'étais une des rares à le savoir. À cette heure-ci, la boutique était évidemment encore fermée mais je savais qu'il était déjà au travail. Je quittais le bras du brun pour taper trois coups au carreau. « - J'espère que tu n'es pas français, il déteste les français. » A peine avais-je eu le temps de souffler ces quelques mots que le vieux pâtissier ouvrit la porte. Il me lança son fameux regard noir avant de jauger longuement le jeune homme. « - C'pas une heure pour déranger les gens. » Il était toujours bougon mais ça n'était que d'apparences. Il me faisait sérieusement penser à Abel' d'ailleurs. Je lui lançais mon sourire toutes dents dehors et il se poussa pour nous laisser passer. Sa boutique était des plus modestes et même si elle avait toujours bien marché, il n'avait jamais voulu investir de l'argent pour la rendre plus « pompeuse » comme il disait. Tant que les brioches étaient bonnes...
« - Tu me laisses passer Edwin dis ? » Il soupira longuement en bougonnant mais fit un signe vers l'arrière boutique pour me donner son accord. Il m'avait montré son « secret » après quelques unes de mes visites, peut-être parce que j'étais revenue alors que tout le monde l'évitait le plus possible. Je regardais John pour qu'il me suive et m'arrêtais juste pour embrasser la joue ridée du propriétaire des lieux. « - Attend petite. » Il traîna des pieds pour prendre un sachet en papier et le remplit de brioches. Il m'en donnait toujours lorsque je passais le voir, parfois je discutais avec lui jusqu'à l'ouverture. Enfin discuter était un grand mot. Je papotais et lui me répondait par grognement, sauf s'il venait à se plaindre de nos voisins et ennemis historiques, ou bien de son bon à rien de fils. « - Vous n'êtes pas un de ces mangeurs de grenouilles mon garçon au moins ? » Il me tendit le sac que j'attrapais avant de tourner un regard amusé vers le brun. Il avait été prévenu. Et le vieil homme ne le laisserait pas partir sans une réponse franche, au moindre accent il allait le mettre dehors à coup de pied dans le derrière. Je ne savais même pas vraiment d'où venait mon compagnon, même si j'avais une petite idée.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 5 Juil - 21:15
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Tu ne te voyais vraiment pas retourner au château dans cet état. Si seulement le transplanage avait été autorisé à l’intérieur de l’enceinte de l’école, cela t’aurait pour une fois arrangé. Mais dans tous les scénarios envisagés, tu ne voyais que toi surpris par quelqu’un dans cette position vulnérable et plus que limite au vu de ton statut de professeur. Tu te vis désartibulé devant le portail, attendant qu’un professeur ne soit alerté par ton patronus et vienne te secourir avant de découvrir à quel point ton haleine était chargée d’alcool. Ou bien si par miracle tu parvenais à arriver en un seul morceau, tu te voyais déjà tomber sur des élèves ou des collègues, pire Ombrage ou Liberia et avoir droit à la marche de la honte et aux critiques associées. Bien sûr, le bonus serait que ton état fasse le tour de l’école ce qui conduirait à tout un tas de questions auxquelles tu n’aurais pas envie de répondre. Quelle que soit la solution, tu ne voyais rien de positif. Tu allais devoir attendre d’avoir dessouler un peu avant de retourner au travail. Quelle chance que tes cours aient lieu en soirée. Tu te laissas conduire par Wendy. Tu n’étais pas assez familier avec le Londres moldu en dehors des quelques clubs que tu avais eu l’habitude de fréquenter avant cela. La luminosité te fit cligner des yeux et tu préféras regarder tes pieds, même si tu avais l’impression d’être en train de tanguer alors que la blonde te faisait avancer en une direction connue d’elle seule. Certains disaient en riant que tu étais une créature nocturne, et parfois tu te demandais si ce n’était pas la vérité. Tu étais très tenté de retourner dans la pénombre du bar. En vérité, vous n’allâtes pas bien loin comme elle l’avait promis. La boutique ne faisait pas particulièrement envie à voir, mais tu avais déjà compris qu’elle avait plus d’un tour dans son sac alors tu décidas de laisser tes préjugés sur le pallier une nouvelle fois. Pour le moment, cela ne t’avait pas trop mal réussi, si on excluait la gueule de bois qui menaçait de pourrir ta journée. Dommage que tu n’aies pas un stock de potions contre le mal de tête. Tu allais devoir faire un stock. Quelque chose te disait que ce ne serait pas la dernière fois que tu avais une telle soirée arrosée en sa compagnie.
Oui, tu devais admettre que tu étais assez soulagé de la voir se diriger vers une boutique, même si elle ne semblait pas ouverte. Pendant une seconde, tu vous imaginas tous les deux entrer par effraction dans la pièce pour manger des douceurs ou en fabriquer s’il n’y avait rien de disponible. Une scène somme toute domestique en dépit des circonstances. Tu observas l’intérieur de la boutique alors que Wendy tapait au carreau. Apparemment, il n’y avait personne. Mais apparemment Wendy savait très bien où elle allait et tu haussas un sourcil surpris en voyant un vieil homme arriver vers vous. Tu reculas prudemment de la vitre et essaya de ne pas avoir l’air trop bourré. Cela ne semblait pas particulièrement fonctionner si le reflet que la vitre te renvoyait était véritable, mais c’était assez difficile d’y voir clair puisque ta vision semblait trouble. Avant qu’il n’ouvre la porte, Wendy t’annonça sans préambule qu’il détestait les français. Tu fronças les sourcils. Il devait y avoir une histoire là-dessous, mais tu ne demandas pas. « Tu ne crois pas que tu le saurais si j’étais français ? » Tu te mis à pouffer de rire. Il était vrai que tu cachais bien ton accent écossais, des années d’études en Russie avaient fini par le gommer entièrement. Tu avais presque failli lui répliquer que ton nom de famille ne sonnait pas particulièrement français avant de réaliser qu’elle n’avait pas la moindre idée de qui tu étais vraiment. Cette pensée te rembrunit légèrement, mais les choses étaient claires alors tu n’avais pas à avoir mauvaise conscience. « Est-ce que c’est à cause de ma réputation de briseur de cœur que tu demandes ça ? » Une réputation pas totalement justifiée d’ailleurs d’après ce que tu avais pu en déduire lors d’un voyage à Paris. C’était amusant comme les stéréotypes nationaux avaient la vie dure à l’étranger, alors qu’ils n’étaient plus du tout vrai. En entendant la voix grognon du vieil homme, tu sentis toute envie de rire te quitter. Aussi étrange que ce soit, tu avais presque l’impression d’être présenté à son père ou quelque chose comme ça. Et quelle image vous deviez donner... Tu ne savais pas trop les liens qui les unissaient, mais après tout, il pouvait très bien être son grand-père. Tu savais déjà qu’elle était sûrement une née moldue.
Ce n’était pas sa première visite en tout cas. Tu laissas Wendy faire la conversation, regardant avec une curiosité mal dissimulée l’endroit. Ce n’était pas comme si tu avais souvent l’occasion de rentrer dans des commerces moldues. S’il ne s’intéressait pas à toi, tu avais moins de risque de sortir une énormité. Ton filtre habituel semblait toujours être porté disparu quand tu avais abusé de trop d’alcool. L’odeur de pâtisserie à cuire te chatouilla les narines et tu sentis ta bouche saliver. Tu commençais d’avoir faim et ce ne serait sans doute pas du luxe d’éponger un peu l’alcool ingurgité durant la nuit. Tu suivis la blonde jusqu’au fond de la boutique, l’odeur encore plus présente et tes yeux s’éclairèrent en voyant les friandises dorées. Ton ventre se mit à gargouiller de façon audible et tu sentis tes joues rougir. Tu effleuras bien la pensée de faire comme si de rien n’était, mais franchement tu n’étais plus un petit garnement. « Pardonnez-moi. Je crois que j’ai plus faim que je ne l’avais pensé au départ. Et l’odeur de ces brioches m’a redonné de l’appétit. » Tu ne savais même plus à quelle heure remontait ton dernier repas à vrai dire. Cela sembla en plus rappeler ta présence, le vieil homme, Edwin, se tourna ensuite vers toi. Quand il te demanda si tu étais français, tu fis les yeux ronds. Est-ce que tu avais une tête de français ?! Par merlin. Ton accent écossais ressortit quand tu lui répondis, comme pour le défier de te traiter d’anglais. Tu étais fier de tes origines en dépit de tout. « Non monsieur. » Te voilà retourné à l’école apparemment. « Je préfère la panse de brebis et le bon vieux whisky. Les grenouilles et autres animaux étranges, très peu pour mon palais. » De là à ce que Wendy te demande de porter un kilt la prochaine fois que vous alliez vous voir, il n’y avait qu’un pas. Tu espérais juste qu’Edwin n’avait rien contre les écossais. Les vieilles rancunes avaient parfois la vie dure, tu en savais quelque chose.