Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Mar 28 Juil - 17:57
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
C'était incroyable de voir la façon dont John s’accommodait si bien dans mon paysage quotidien. Il avait semblé presque à sa place au Dark Horse, le voir rencontrer mon couple d'amis pour le moins excentrique m'avait à peine fait sourciller. Et là, je le menais directement dans un autre de mes repères. Ça n'était pas dans mes habitudes mais ça n'avait pas l'air d'être trop dans les siennes non plus. Je pouvais le dire sans même le connaître ce qui était assez paradoxal en y pensant. Non, il n'était sûrement pas français mais au fond, qu'est-ce que j'en savais ? La seule certitude que j'avais, c'était que comme moi, il essayait de fuir un tant soit peu sa vie. Alors oui, il n'avait ni l'accent ni l'allure de nos voisins mais peut-être était-il juste un très bon comédien. Ça ne m'aurait pas étonné après l'avoir vu entourlouper si facilement ma petite serveuse le premier soir. Et puis, les français avaient une réputation de coureur de jupons non ? Cette étiquette était parfaite pour lui, mais aussi pour moi alors ça n'avançait pas grand chose. Je pouffais à mon tour légèrement avant de répliquer légèrement : « - Je pensais plus à un aspect hygiénique... » Je faisais la grimace juste quand Edwin finit par ouvrir la porte. Une autre mauvaise réputation qu'avaient les français, des douches trop rares. Un stéréotype bien bête mais qui, même s'il était vrai, ne pouvait pas s'appliquer à mon comparse. Il était toujours tiré à quatre épingles et semblait très soigneux de l'image qu'il donnait. Enfin, plus tellement là tout de suite. Une soirée de beuverie avait eu raison de sa chemise qui était des plus froissées et il devait embaumer l'alcool tout autant que moi. Sans parler de ses cheveux, j'espérais secrètement pour le coup que les miens étaient moins en bataille que ça.
C'est cette vision assez pittoresque de nous deux qu'eut Edwin en ouvrant la porte. S'il fut surpris de ne pas me trouver seule, il n'en montra rien. Il n'avait qu'une seule expression le vieux Edwin et c'était exaspéré, même s'il ne l'était pas. La faim audible du brun alors que le vieil homme me passait le sachet de brioches faillit me faire éclater de rire telle une fillette de dix ans et je me mordis les joues aussi fort que je le pouvais alors qu'Edwin s'en retourna vers lui. Ah, la fameuse question... Je contemplais la scène, amusée, alors que John prenait presque la mouche. L'allégation était telle qu'un accent nouveau habita le son de sa voix qui m'était maintenant familière. J'avais peu-être raison sur mes soupçons alors... C'était une question que je lui poserai certainement si la situation s'y prêtait. Le propriétaire des lieux le jaugea du regard quelques instants avant d'acquiescer faiblement. « - Vaut mieux ça que français. » Si John s'était attendu à ce qu'il lui tombe dans les bras en effusions de joie, il allait être déçu. C'était Edwin au maximum de sa jovialité. Il me fit un signe de tête et je lui souris avant d'avancer jusqu'à la porte du fond. « - Je savais que tu aimais enlever les jupes mais de là à en porter... »Je me retournais vers lui pour lui lancer un clin d'oeil avant de commencer à monter les longues marches de l'escalier de secours qui se trouvait dans l'arrière cour de la petite boutique. L'endroit qui ne payait pas de mine réservait son lot de surprises.
Atteindre le toit méritait un sacré effort mais le jeu en valait la chandelle. Je posais à terre la bouteille et le sachet de brioches avant d'ouvrir grand les bras comme pour lui présenter la vue. « - Camden qui s'illumine au petit matin, pas mal hein ? » Le bâtiment était bien situé et assez haut, les immeubles colorés du quartiers n'en étaient que plus beaux. J'aimais prendre mon petit-déjeuner ici après les soirées trop longues, le calme nécessaire pour faire fasse à la journée à venir. Le contraste entre l'ambiance du quartier durant la nuit et aux premières lueurs du soleil était des plus plaisants. J'avais l'impression que ça me définissait plutôt bien aussi : la fêtarde et la solitaire. Londres me ressemblait peut-être bien plus que New-York au final.
Il y avait deux chaises de jardin pliées que je m'empressais de mettre en place pour John et moi. Je soupçonnais Edwin d'en avoir rajouté une seconde lorsqu'il avait décidé d'enfin me montrer cet endroit. Une attention qui avait eu le don de m'émouvoir plus que ça n'aurait du. J'avais complètement adopté ce vieillard aigri et il me le rendait plutôt bien. L'odeur fumante des viennoiseries en était une preuve. « - Allez viens manger une brioche avant que l'alarme ne résonne encore ! » Je me moquais clairement de lieu mais ça n'était pas méchant. Lui qui semblait aimer le contrôle, il ne devait pas se laisser souvent aller à ce genre « d'humanités ». Je m'assis sur une des deux chaises, ouvrant machinalement la bouteille de whisky avant d'en prendre une gorgée. Un choix heureux d'alcool puisqu'il était bien écossais finalement. Apprendre sa nationalité d'origine n'enlevait en rien le mystère qu'il représentait et je n'étais pas très empressée d'en apprendre plus sur lui, sauf ce qu'il voulait bien me dire. Je respecterai autant que lui ce pacte tacite que nous avions passés lui et moi.
« - Je dois avouer que je suis agréablement surprise. Je pensais que tu te serais déjà effondré à cette heure-ci. » Nous n'étions pas allés de main morte sur l'alcool et les brioches, bien que délicieuses, n'allaient pas être d'une grande aide. J'en attrapais une pour déchirer un morceau que j'enfournais aussitôt. Il était encore debout mais dans un état plus discutable que le mien. Et il restait encore une bouteille. Je ne savais pas où il devait rentrer par la suite ou s'il devait aller travailler mais ça allait être compliqué pour lui. Je comptais pour ma part rester toute la journée dans mon canapé à zapper inlassablement les programmes de la télé, rien de très palpitant. Le service du soir allait me sembler long. « - Mais il ne faut pas que tu te ramollisses hein. » Je lui tendis la bouteille, malicieuse. Je savais déjà qu'il n'en menait pas large mais qu'il ne dirait pas non, son orgueil ne le tolérerait pas. Un vrai compétiteur dans l'âme, il me l'avait déjà prouvé sur la scène du Dark Horse. Mais je ne jouais que si j'étais certaine de gagner et ici, il était celui qui s'avouerait vaincu, peut-être même allais-je devoir le traîner jusqu'à chez moi. L'idée était saugrenue mais plutôt alléchante. Après tout, mon canapé était l'endroit parfois où cuver. « - A moins que tu ais d'autres priorités ? » Je ne le voyais pas du tout partir maintenant ou alors, c'était parce que je n'en avais vraiment pas envie.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 2 Aoû - 22:34
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Tu pris une expression outragée quand tu entendis la raison pour laquelle elle t’aurait soupçonné d’être un français. Tu n’avais jamais vraiment compris pourquoi ils avaient cette réputation à l’étranger. Ton séjour à Paris t’avait au contraire montré des sorciers habillés à la dernière mode par des couturiers inventifs. Certes, ça ne voulait pas dire qu’ils se lavaient, mais tout de même. Cela te donna presque envie de te renifler, mais voilà qui n’aurait pas été très éduqué de ta part. Tu te chargerais de voir si tu empestais une fois que tu serais seul. Vu l’endroit ou vous vous trouviez, tu n’osas pas utiliser un sort pour dissiper toute odeur désagréable. C’était quelque chose que tu avais appris à perfectionner avec le temps, dès le moment où Aleksei t’avait mis ta première cigarette entre les doigts. L’odeur s’imprégnait violemment partout sur toi. « Très drôle. »
Edwin ne semblait pas particulièrement ravi de savoir que tu étais écossais, mais au moins il ne dit rien de désagréable. Tu étais plutôt fier de tes origines alors ça valait mieux. Tu n’avais pas envie de te lancer dans un débat avec le vieil homme quand tu pouvais contempler Wendy et le soleil qui se levait. Tu t’étais attendu à ce que vous repartiez par la porte d’entrée, mais à ta surprise tu la vis se diriger vers le fond du magasin. C’était certain, elle venait régulièrement ici. Ça, tu savais bien que tu n’allais pas en entendre la fin. Aussitôt, tu senti venir une répartie, mais ton orgueil gagna sur ton envie de flirter. Au lieu de lui demander si c’était pour ça qu’elle ne portait pas de jupe, tu préféras prendre la mouche. « Et si. Même si on appelle ça un kilt. » Non, tu ne portais pas des jupes, merci. Aleksei en était capable, tu l’avais déjà vu entièrement travesti en femme pour un pari. Et le pire était sûrement qu’il avait eu un certain succès le bougre, mais c’était une autre histoire. « Si tu es sage, j’en amènerai peut-être un, un de ces jours. » Sûrement apprécierait-elle cela. Déjà, ce serait l’occasion de t’apercevoir sans ton fameux costume. Tu savais évidemment porter autre chose, parfois. Bien sûr, pas aux couleurs de ton clan. Ce serait trop distinctif. Tu ne pouvais pas te montrer aussi imprudent. Viendrait bientôt le temps où Voldemort n’hésiterait plus à attaquer le monde moldu et tu ne comptais pas te faire remarquer par un de tes comparses mangemorts. Ce serait signer ton arrêt de mort. Mouais, ce n’était pas le moment de penser à ta possiblement très courte espérance de vie. Après lui avoir laissé quelques secondes d’avance, tu t’engageas à ton tour dans les escaliers. Tu te demandais si elle avait fait exprès de te précéder ou non. Mais sûrement pas. Après tout, tu ne savais même pas où vous alliez.
Tu sus que tu avais trop bu si ce n’était pas déjà assez évident quand au milieu du trajet, tu sentis ta respiration se couper. Pour un homme relativement sportif, et vu que Wendy en talons semblait presque avoir moins de difficulté que toi, c’était légèrement vexant. Enfin, tu arrivas à la dernière marche et après avoir repris ton souffle le plus dignement possible, aperçus enfin la vue tant méritée. Dommage que tu ne saches pas voler, ça t’aurait épargné l’effort. Tu acquiesças en entendant la question rhétorique de Wendy. Ce n’était pas forcément uniquement pour la vue du soleil levant. Tu sentis un sourire presque idiot fleurir sur tes lèvres en l’observant illuminée par la lumière matinale, comme un ange. Ou alors c’était ta vue alcoolisée qui te jouait des tours. Voilà qui l’aurait sûrement fait rire si tu l’avais dit à voix haute. « Oui, j’avoue. C’est plutôt pas mal. » Tu tournas lentement sur toi-même, pour profiter de la vue, mais sans te donner la nausée, clignant des yeux pour t’habituer à la lumière. Ton ventre semblait s’être calmé heureusement. La promesse imminente de nourriture sûrement. Pas un bruit à part celui des quelques oiseaux qui n’avaient pas migrés vers le sud. C’était tranquille. Un changement radical avec ce que tu vivais tous les matins en descendant à la grande salle. encore que le bruit devenait de plus en plus rare à mesure que les décrets d’Ombrage fleurissaient sur les murs du hall.
Tu rougis légèrement quand elle mentionna ta faim, mais t’exécutas bien rapidement, t’installant sur la seconde chaise. « Je ne vais pas me faire prier. » De toute façon, tu étais sûr que la seule raison pour laquelle elle n’avait pas fait de bruit était parce qu’elle avait fini par s’habituer au délicieux parfum. Dommage que les elfes de servent pas cela au petit-déjeuner, mais ce n’était peut-être pas plus mal si tu ne voulais pas gagner des kilos. Elle se servit à boire, tu plongeas la main dans le sachet pour en ressortir une brioche. Tu inspiras rapidement l’odeur, l’eau à la bouche avant de mordre dedans. Si tu avais habité à proximité, nul doute que tu serais devenu un client régulier. C’était délicieux. Tu ris légèrement. Tu n’étais tout de même pas de l’âge de Dumbledore, merci beaucoup. Il n’y avait pas si longtemps, ce genre de soirées avait été ton lot quotidien. Certes, uniquement le week-end, tu avais eu des responsabilités et il était hors de question que ton travail en pâtisses, mais quand même. « Je vis pour surprendre. Je sais tenir mon alcool, même si ça faisait quelques mois que je n’avais pas fait la fête comme ça. » Tu allais essayer de ne pas en faire une habitude. Tu ne voulais pas retomber dans tes vieux travers et noyer tous tes problèmes dans l’alcool. C’était sûrement une chance qu’en tant que sorcier, vous ayez tout de même des facilités à supprimer assez rapidement les effets de l’alcool. Si tu avais été un moldu, tu serais sûrement déjà à terre depuis plusieurs verres.
Les mois passaient à toute vitesse, tout en étant beaucoup trop lent. Tu ne savais même pas comment allait se passer ton été à ce rythme. Serais-tu seulement autorisé à repartir en Russie ? Évidemment, ça ne dépendait pas de toi. il n’aurait plus manqué que Voldemort te convoque maintenant. N’aurait-ce pas été à mourir de rire que tu te présentes face à lui complètement ivre ? Tu te demandas si quelqu’un avait déjà osé faire une chose pareille et sentit une envie d’éclater de rire monter rien qu’en imaginant la tête qu’il ferait. Mais non, tu ne comptais pas te ramollir. La façon dont elle avait dit ça finit de te faire perdre ton sérieux et un petit rire finit par s’échapper. Tu étais saoul, c’est tout. « Jamais ! » Pour le prouver, tu lui volas brièvement la bouteille qu’elle te tendait, prenant une longue gorgée qui passa avec une facilité déconcertante dans ta gorge anesthésiée. Cela aida au moins pour faire passer la moitié de brioche que tu avais déjà avalée. La prochaine fois, tu allais devoir prendre des précautions et emmener une potion pour t’aider à récupérer. Tu ne t’imaginais pas une seconde en train de retourner au château dans cet état. Ombrage était au bord du coup d’état et elle te virerait sur le champ, indifférence ou non, si elle te voyait comme ça. « Non. Rien d’urgent. » Tu n’aurais pas oublié que tu avais cours quand même, même avec autant d’alcool en jeu. « De toute façon, je ne peux pas retourner là-bas comme ça. » C’était dans ces moments là que tu regrettais de ne pas avoir pris un pied à terre quelque part pour te réfugier quand tu revenais d’une réunion de mangemort ou après une soirée trop arrosée. Tu craignais bien de ne pas être au top avant au moins la fin de journée à ce stade. C’était déjà un miracle que tu tiennes encore debout. À croire que Wendy avait un sacré métabolisme ou elle avait fait semblant de boire. Ça t’était déjà arrivé quand on essayait de te souler pour que tu dévoiles tes secrets.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Jeu 3 Sep - 23:42
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
À l'entendre, il nous restait encore pas mal de folles soirées devant nous. Je pouvais déjà imaginer la tête de Léonard et James en voyant mon compagnon du soir revenir en kilt. Aucun doute qu'il apprécierait totalement et la tenue et le côté décalé. John était plus que cet homme en costume toujours tiré à quatre épingles, et même si ce côté dandy avait attiré mon œil lors de sa première venue, j'aimais encore plus cette folie qui transperçait de plus en plus. C'était quelque chose que je ne voulais pas louper. « - Je vais être un véritable ange alors. » Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire à pleines dents en disant cela. Vu ma tenue et le déroulement de notre soirée, ce n'était pas quelque chose de très facile à imaginer, j'en convenais. Surtout que je tenais toujours une bouteille de whisky dans la main. Et plus l'alcool s'installait confortablement dans mes veines, moins je voulais être sage. Nous avions beau jouer, rien n'avait jamais été clairement dit. J'avais l'impression que physiquement, je pouvais lui plaire. Mais cette complicité était tellement prenante et précieuse finalement que tout gâcher pour quelque chose d'aussi futile que le sexe était un risque trop grand à prendre. Et pour le moment, j'avais peut-être besoin d'un ami. Il en était sûrement de même pour lui. Il n'aurait pas continué de fuir sa vie en revenant au bar de Pré-au-Lard dans le cas contraire.
Et je le considérais comme un ami. La preuve était que je lui ouvrais un peu plus mon jardin secret. Ça n'était pas les choses les plus importantes de ma vie, il ne connaissait aucun des éléments qui m'avaient vraiment marqué. Mais c'était déjà un grand pas pour moi, lui livrer un peu de mon quotidien. J'avais voulu l'emmener ici pour terminer cette soirée, parce que je n'avais pas envie qu'il parte, aussi pour qu'il me voie sous un autre angle. Je n'étais pas qu'une fêtarde, j'aimais aussi me retrouver seule ici et apprécier cette quiétude matinale. Je me retournais vers lui, attendant avec impatience de voir sa réaction. Je ris légèrement en le voyant m'observer de cet œil mi-ivre mi-ravi. J'étais amusée, flattée et légèrement gênée aussi. Si bien que pour une fois, je ne fis aucune réflexion et me contentais de lui laisser le temps d'apprécier le paysage. Je ne savais pas quand sa « vraie vie » allait le rattraper, alors autant profiter au maximum de cette pause. Les brioches du vieil Edwin allaient sublimer encore plus cet instant. Oui, John tenait bien son alcool mais la nourriture arrivait à point. Il était déjà probablement plus intoxiqué que je ne pouvais le voir, ou bien même qu'il ne le soupçonnait lui-même. C'était peut-être aussi mon cas. « - On verra dans quel état tu seras après ce petit-déjeuner corsé... » Je reprenais une gorgée comme pour illustrer mes propos avant de lui tendre la bouteille. Il n'allait pas s'en sortir comme ça. Il savait déjà que j'étais compétitive et je n'étais pas prête de m'arrêter tant qu'il ne s'avouerait pas vaincu. Ça pouvait encore durer longtemps donc.
La manière dont il se mit à rire si légèrement m'informa qu'il était déjà pas mal entamé. Je profitais qu'il récupère la bouteille pour attraper une brioche du sac et en déchirer un petit morceau. Je ne me formalisais pas de sa réponse courte et concise, ce n'était pas une question qui poussait à la confidence. La manière dont il s'exprimer sur cet endroit, ce là-bas, remua quelque chose en moi et ça n'avait rien à voir avec le whisky. C'était une manière bien impersonnel de parler, comme s'il ne voulait pas y être attaché mais qu'il n'avait pas le choix. Pendant une seconde, je revoyais l'homme mystérieux et sombre, emmitouflé dans sa cape et à la recherche d'un échappatoire. Je me revoyais moi aussi, à l'époque où j'étais encore en train d'essayer d'être à la hauteur, d'appartenir à un monde qui n'était pas le mien. Je ne pouvais pas l'aider à régler ses problèmes, mais je pouvais tout faire pour les lui faire oublier. « - Et bien, il se peut que je t'offre l'hospitalité au pire. En tout bien tout honneur, j'ai un très bon canapé, ta vertu sera sauve. » Je le regardais malicieusement, pourtant j'étais tout ce qu'il y avait de sérieuse. S'il ne voulait pas retourner là-bas, où que ça soit, il pourrait toujours trouver refuge, chez moi ou bien à la Tête du Sanglier. Et je n'avais besoin d'aucune explication pour lui ouvrir ma porte.
« - De toute façon, je ne te laisse pas trop le choix. J'attendrai que tu t'endormes pour te transplaner dans mon antre si tu refuses. » Comme s'il était la jeune femme fragile à protéger et que j'étais l'homme de la situation. L'image était assez drôle dans le fond. Mais vraiment, John avait trop bu et il avait avoué que ça ne lui était pas arrivé depuis un moment. Je ne pouvais pas le laisser partir dans cet état-là, j'allais me faire du soucis pour lui sinon et c'était inenvisageable de ne pas trouver le sommeil à cause de ça. Je ne savais pas pour lui mais moi, je reprenais le travail dans quelques heures. Heureusement que les soirées n'étaient pas des plus mouvementées en ce moment, très loin de l'ambiance du Dark Horse, ce qui me plaisait plutôt. J'avais changé de rythme lorsque j'avais changé de ville. « - On a donc tout le temps du monde, n'aies pas peur de boire. » Je souriais, diabolique tentatrice de ce vice partagé. Mon frigo était rempli de potions contre la gueule de bois, il ne ressentirait même pas les effets de ses excès. Quoi que, le voir ravagé à cause de cette soirée pouvait être drôle, j'aimais l'idée de profiter d'une potentielle migraine pour le réveiller en fanfare.
Je finis par détourner le regard pour m'installer confortablement dans ma chaise, les yeux rivés vers le ciel qui devenait toujours plus claire. C'était le seul moment où la capitale était aussi tranquille, dérangée seulement par le bruit des premières voitures. C'était agréable de ne pas se sentir obligée de parler en présence de quelqu'un, d'accepter le silence de l'autre sans pour autant être dérangée si la conversation démarrait de nouveau. Je buvais encore un peu, mangeais une autre brioche, laissais mes pensées vagabonder. Généralement, je pouvais rester plantée sur ce toit pendant des heures, je ne me rendais même pas compte que le temps défilait. Ce matin, je n'étais pas seule mais John ne semblait pas tellement pressé de quitter l'endroit non plus.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Mer 30 Sep - 10:03
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
Tu ne couperais pas au port du kilt la prochaine fois. Pour des questions de sureté, tu te changerais une fois sorti du château. Personne n’avait besoin de voir tes jambes poilues plus que nécessaire. Enfin, à moins que cela ne dissuade ton fan club de te faire les yeux doux bien sûr. Même si tu étais devenu plus sombre, ces gamines semblaient encore plus attirées par ton aura de danger. Tu ne comprendrais jamais les femmes visiblement… Peut-être étais-tu en train de faire des promesses que tu ne serais pas en mesure de tenir ? Une part de toi ne pouvait s’empêcher d’y penser. Tu étais en danger. Il ne faisait aucun doute qu’une guerre allait éclater quand ton maître aurait terminé de planifier. Et toi, tu étais pris entre deux feux. Certainement pas assez tolérant pour accepter qu’on ternisse les quelques grandes familles restantes avec du sang moldu, mais pas assez fanatique pour avoir envie de tous les exterminer pour autant. Et pourtant, on t’avait forcé à faire un choix. Qu’est ce que ton père avait bien pu penser bon sang ? Était-il à ce point en mauvaises grâces qu’il avait sans sourciller sacrifié son fils unique ou était-ce simplement pour te rappeler qu’où que tu sois, tu ne parviendrais jamais vraiment à lui échapper ? Tu devais admettre que si la situation l’exigerait, tu serais obligé de t’exiler dans le monde moldu si cela s’avérait nécessaire et ce ne serait pas si dramatique si Wendy continuait à te tenir compagnie.
Jusqu’à présent, vous aviez toujours tourné autour de ce jeu de séduction, mais maintenant tu sentais vraiment le changement enclenché. Elle devenait une confidente en quelque sorte, quelqu’un qui parvenait à te remonter le moral sans savoir les causes qui te rendaient maussade. La voir s’ouvrir à toi en toute confiance te faisait autant plaisir que cela te gênait. Même si la blonde ne l’exigeait pas pour le moment, viendrait un jour où tu devrais laisser John de côté pour lui montrer Octavus. Tu n’avais pas tellement hâte, de façon compréhensible. C’était le problème avec tous les gens que tu laissais t’approcher, tu leur présentais une personnalité attrayante, mais tu cachais tes défauts de peur que cela les fasse fuir. Tu en avais un certain nombre, tu en étais conscient.
Découvrir son appartement. C’était faire un énorme pas en avant. Reconnaître que vous étiez plus que des camarades de beuverie ou de flirt. Tu en venais presque à te dire que tu devrais éviter de franchir la limite entre séduction entre amis et potentiels problèmes en perspective. Ce serait dommage de perdre l’une des seules personnes avec qui tu aimais passer du temps pour risquer de tout gâcher. De toute façon, de façon objective, qu’est ce que cela t’apporterait de tenter le coup ? Maintenant que tu apprenais à bien la connaître, tu comprenais que tu n’étais pas prêt à risquer de la perdre d’une façon ou d’une autre. Ton père n’accepterait jamais de te voir fréquenter une sang de bourbe et si tu t’en moquais, l’homme que tu servais ne se contenterait pas de menaces inutiles. Bien que ce type de situation soit rare chez les mangemorts, les traitres eux étaient une récurrence durant la première guerre et tu avais déjà entendu des rumeurs qui n’étaient pas belles. Wendy ne méritait certainement pas de finir comme ça. Et puis, il y avait aussi Aloisia à prendre en compte, même maintenant que tu avais repris ta liberté, tu ne pouvais pas la mettre de côté indéfiniment. Il allait falloir faire éclater la vérité.
Tu n’avais pas de doute sur ton futur état. Le seul fait que tu persistes malgré tout à boire, dans un dernier sursaut d’orgueil de mâle par prêt à se laisser distancer par une fille en disait long sur toi. « Je crois que je peux vaguement l’imaginer. » Ce ne serait sûrement pas très bon. Tant que tu ne refaisais pas une habitude de ce genre d’excès, tout devrait aller bien. Tu t’étais calmé sur la boisson et tu ne voulais vraiment pas devenir un alcoolique. Il y avait sûrement quelque chose de révélateur au fait que les sangs pur soit disant si privilégiés en tous les domaines soient les plus susceptibles de tomber dans tous les vices pour échapper pendant quelques temps à la réalité.
Tu devais admettre que tu étais curieux de découvrir son habitation. Il y avait quelque chose d’assez intime à entrer chez les gens et voir leurs petites habitudes. Elle n’avait sans doute pas prévu de te ramener chez elle en plus. Malheureusement, tu ne pourrais pas lui retourner la pareille en situation inverse. Du moins, pas à Poudlard. Ombrage serait folle si elle découvrait que tu avais fait venir une étrangère dans l’école. Et nul doute que quelqu’un vendrait la mèche. En plus, ce serait un peu trop révélateur à ton goût. La ramener en Russie faisait quand même un peu loin le voyage en plus des questions que cela soulèverait. Cela te donnait de nouveau envie de prendre un petit loft en ville pour pouvoir être tranquille. « Évidemment, en tout bien tout honneur. » Tu cachas un sourire en coin derrière ta brioche. Pour le moment, c’était sûr, par la suite cela l’était moins. De toute façon, après tout ça, tu n’étais pas certain de vouloir tenter une séduction en règle. Sans vouloir te vanter, tu n’avais jamais eu de critiques et ce n’était sûrement pas aujourd’hui que tu voulais commencer. Tu connaissais ton corps et il n’était capable que d’une chose à l’heure actuelle, cuver et puis s’endormir accessoirement. Ton esprit semblait coincé entre contemplation de tes échecs et rêver de possibilités. Maintenant la boisson te rendait philosophe.
En entendant Wendy te décrire la façon dont elle comptait s’y prendre pour te capturer, un grand sourire te barra le visage. « Voilà qui serait difficile à expliquer à Edwin, tu ne crois pas ? » Pendant une seconde, tu eus la vision grotesque de la petite blonde en train de te traîner par les pieds jusqu’à arriver dans un endroit assez discret pour transplaner. « A moins qu’il ne sache pour les sorciers ? » Ça ne t’était pas venu à l’esprit, mais après tout… Posté ici, tu te sentais presque insignifiant devant la nature qui t’entourait. Tu prenais si rarement le temps de profiter de ce genre de souvenirs. Des choses simples bien loin des problèmes quotidiens, mais qui te rappelaient à quel point la vie pouvait être positive. Et voilà que tu étais d’humeur poétique. Cette dernière gorgée d’alcool était visiblement de trop. Tant que tu ne te lançais pas dans un poème à la gloire de Wendy, tu devrais pouvoir t’en tirer à bon compte. Ce comportement là, c’était celui d’Aleksei, pas le tien. Tu gardas les yeux rivés sur le soleil qui remontait inexorablement dans le ciel, clignant de façon continue à cause de cette luminosité qui agressait tes rétines, mais trop belle pour rester dans l’obscurité.
Wendy rompit le silence pour t’autoriser à boire un peu plus. C’était vrai, vous aviez tout le temps. Tu avais l’impression d’être dans une bulle. Préférant en rire, tu ne pus t’empêcher de répliquer. « Quand tu dis ça, j’ai quand même du mal à croire que tu n’en veuilles pas à ma vertu… » Tu tournas la tête vers elle, plissant les yeux à cause du soleil qui commençait de se faire de plus en plus présent. Au bout de quelques secondes, tes traits sérieux finirent par trahir ton amusement. Toi avoir peur de boire ? La phrase te fit ricaner. C’était plutôt tout le contraire. Tu ne voulais pas trop abuser, considérant le nombre de fois ou tu avais utilisé ce moyen pour oublier tout ce qui te torturait ces derniers mois. « Explique moi comment un si petit gabarie peut mieux tenir l’alcool que moi… » En toute logique, ça devrait être l’inverse. En même temps, tes crises d’insomnie n’aidaient peut-être pas. Ce n’était pas pour rien que tu avais tendance à trop boire dans l’espoir de perdre connaissance pendant quelques heures.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Mer 11 Nov - 20:48
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
Même si on pouvait parfaitement l'imaginer, je n'avais pas fait boire John pour l'amener dans mon lit ce soir. Je savais que s'il était revenu me voir à la Tête de Sanglier, c'était parce que sa situation personne, que je ne connaissais absolument pas, ne s'était pas arrangée. Comme à sa première venue, il cherchait juste à oublier, à fuir son monde et j'étais devenue la distraction qui repoussait tous ses problèmes. J'avais connu ça moi aussi, devoir s'échapper un tant soit peu de sa réalité pour ne pas exploser. Je n'avais juste pas eu sa chance. J'avais longtemps cherché quelqu'un qui comprendrait, qui m'aiderait moi aussi à juste profiter de la vie pour quelques heures. Je n'avais simplement jamais trouvé de personnes biens intentionnées et j'avais fini dans de drôles de situation. Alors oui, il y avait un peu de flirt entre nous, c'était indéniable, mais j'aimais croire qu'il y avait aussi une certaine confiance, sinon il ne m'aurait pas suivi sur ce toit au petit matin. Et si je lui proposais l'hospitalité pour qu'il décuve tranquillement sur mon canapé, c'était parce que je savais qu'avec tout cet alcool, la mélancolie n'était jamais très loin de l'euphorie. À tout moment, je le laissais seul et il se mettait à déprimer. Ça n'était pas du tout mon but.
Le seul désavantage à cette nouvelle relation c'était que ça me ramenait beaucoup trop en arrière. Je n'arrêtais plus de penser à mon ancienne vie, à New-York et à tout ce que j'y avais laissé. Au final, peut-être que j'en venais à avoir plus besoin des sorties avec John que le contraire. Parce que penser à tout ça ramenait forcément Aaron à la surface et c'était une douleur trop difficile à enfouir au plus profond de mon être pour la laisser si souvent revenir. Me demander ce qu'il était devenu, s'il m'avait cherché longtemps ou s'il avait refait sa vie étaient autant de questions sans réponses que de tortures. J'avais fait un choix et ça ne servait plus à rien de faire le monde avec des si. Plus de trois années s'étaient écoulées pourtant, certains de mes souvenirs étaient si forts que c'était comme si j'avais vécu tout ça la veille. Et d'autres jours, je ne me rappelais plus très bien comment j'avais vécu avant cette solitude londonienne. J'avais conscience que ma vie était terriblement vide mais la remplir impliquait bien trop de choses. Alors je me contentais des hommes d'une nuit et des chaussures. Les chaussures n'étaient jamais décevantes.
À croire que c'était moi qui glissais dans la mélancolie. Sûrement l'atmosphère aussi étrange que magnifique des premières lueurs matinales. Je m'en retournais alors vers mon nouvel ami qui lui ne semblait pas encore atteint par ses soucis. Il avait raison, transplaner ne devrait pas être envisageable puisque le vieil Edwin n'était pas un sorcier. Pourtant, je choisissais très souvent cette solution. L'avantage avec lui, c'était qu'il était tellement taciturne qu'il ne se hasardait jamais pas à poser de question. Peut-être se disait-il que je ne redescendais que lorsque sa vendeuse prenait le relais, ou alors que je me faufilais dans son dos, à vrai dire je n'en avais aucune idée. « - Rassure toi, il n'est pas vraiment du genre à demander des comptes, c'est bien pour ça qu'il est si attachant. » Je souris, assez consciente que je devais certainement être la seule à trouver le boulanger attachant. Effrayant était probablement plus l'adjectif que retenaient les habitants du coin. Avaler ses brioches était le remède suffisant pour assurer un transport sans risque. Enfin, pour moi, pour John je n'étais pas sûre. Ou alors, il faudrait vraiment beaucoup de brioches.
Je ne pus m'empêcher de rire encore en l'entendant aussi inquiet pour sa vertu. Pour ce que j'en savais, il était plutôt habitué à être le prédateur et j'avouais que s'il se sentait une proie aujourd'hui, ça n'était que pour mon plus grand plaisir. Il était le genre d'hommes à choisir ses conquêtes et à ne pas se laisser approcher s'il ne le souhaitait pas, tout était préalablement calculé, étudié. Je le savais bien parce que moi aussi, j'étais comme ça. Le secret était de laisser croire à la victime qu'il était le bourreau, résultats garantis. « - Si vraiment mes intentions étaient mauvaises, crois moi, tu ne l'aurais pas remarqué. » Propos assez prétentieux que j'agrémentais d'un jeu d'épaules style pin-up. Oui avec cette veste de costume, l'effet était assuré et j'allais scruter la réaction du brun espérant le mettre un peu mal à l'aise, ce qui ne devait pas lui arriver très souvent j'en convenais. Mais l'alcool aidant, sait-on jamais.
« - Oh si tu savais, c'est beaucoup d'entraînements et de sacrifices. Il n'y pas tout le monde qui peut arriver à ce haut niveau, il ne faut surtout pas t'en vouloir d'être un peu à la traîne mon vieux. » Bon d'accord, là j'abusais clairement, mais c'était bon enfant. J'avais beau être moins saoule je n'en perdais pas pour autant mon envie de plaisanter, à ses dépens de préférence. La vérité c'était juste qu'à chaque fois que j'étais passée derrière le bar pour nous resservir, j'en avais profité pour boire un verre d'eau, histoire de mieux tenir sur la durée. Mais ça, j'allais bien me garder de lui dire. Pour ce soir, j'avais le dessus et c'était plutôt plaisant. Je finis par me relever, pour une fois plus grande que lui forcément, pour le regarder de haut en jouant avec les boutons de mes manches, comme un homme pourrait le faire. « - Bon ma poule, je te ramène il est temps. Tant que tu es encore capable de tenir debout. » C'était peut-être le costume qui aidait, mais je me trouvais plutôt pas mal dans le rôle du macho. Je lui tendis les mains pour l'aider à se relever de son fauteuil, pas certaine qu'avec tout ce qu'il avait bu sa tête n'allait pas tourner un peu. En fait, j'étais même certaine d'être plus stable moi perchée sur mes talons aiguilles que lui à plat.
« - Tu veux que je te dépose quelque part ou tu acceptes de prendre le risque de passer du temps seul avec moi chez moi ? » J'étais certaine qu'il choisirait la deuxième option, premièrement parce qu'il ne souhaitait certainement pas me faire découvrir sa réalité, et secondement parce qu'il ne semblait pas vouloir que ça s'arrête maintenant. Moi non plus d'ailleurs. Et avec tout ce qu'il avait picolé, je n'avais pas envie de louper sa tête au réveil pour tout l'or du monde. J'étais même prête à dégainer mon téléphone pour immortaliser ce moment et lui imprimer la preuve de ma victoire sur papier glacé. Ça c'était une bonne idée.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Sam 28 Nov - 11:08
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
La confession de la blonde sur le boulanger te fit sourire. Tu n’en avais pas attendu moins d’elle. Du peu que tu connaissais de Wendy, cela lui ressemblait de se prendre d’attachement pour des personnes marginales. Et il était clair que tu en faisais partie. C’était sa force, cette capacité à accepter quiconque sans les juger, sans chercher à connaître tous ce qu’ils voulaient oublier ou cacher. Elle était vraiment trop bien pour toi. Elle aussi. À croire que tu étais attiré soit par les femmes perturbées, soit par des histoires vouées d’avance à l’échec. Ce serait rassurant de ne pas espérer avoir plus avec elle, se contenter de trouver un side kick féminin pour tes virées, quelqu’un qui te remonte le moral sans avoir idée de tes tourments. Et la blonde était douée pour ça. Tu ne t’étais pas autant amusée depuis l’année dernière. Et cette fois ci, la soirée ne semblait pas prendre une tournure dramatique ce qui était encore mieux. Au contraire, tu passais une bonne soirée, enfin matinée vu l’heure. Tu ne te souciais plus de dévoiler tous tes secrets. Une part de toi espérait presque qu’elle découvre tout pour que tu sois enfin libéré, que tu aies enfin quelqu’un qui sache tout de toi et avec un peu de chance t’accepte malgré tout. Vous aviez peut-être des points communs, mais vous étiez aussi totalement opposés sur d’autres points. Peut-être était-ce vrai, le fait que les contraires s’attirent.
Et pourtant, en cet instant Wendy avait plus l’air d’une diablesse tentatrice que l’ange de tout à l’heure. Et si sure d’elle avec ça. Tu serais curieux de connaître tous ses secrets. Le souvenir de votre soirée confession te revint en mémoire. La prochaine fois, tu serais obligé de lui demander comment elle s’y prendrait pour te séduire. À défaut d’avoir pu l’observer en action durant votre petit pari. Une chose était sûre, tu ne serais pas ennuyé de la voir à l’œuvre… Essayant de ne pas loucher dans son décolleté alors que son mouvement écartait légèrement les pans de la veste, tu essayas de trouver une répartie victorieuse, mais ta voix un peu pâteuse gâcha évidemment tout l’effet recherché. « S’il te plait, j’ai pratiquement inventé le flirt… Mais quand ça ira mieux… » Alors tu exigerais une démonstration. En attendant, tu allais un peu ralentir sur l’alcool. Ce serait embêtant de retomber dans la facilité, d’autant plus que tes problèmes n’allaient pas vraiment en s’améliorant.
A croire que la fonction de serveuse suffisait à immuniser de l’alcool. Ce serait une reconversion possible si jamais tu devais changer de vie, mais tu préféras ne pas trop t’attarder sur cette possibilité. Cape diem comme disaient certains. Tu aborderais la vie au jour le jour. C’était le mieux que tu puisses faire de toute façon. Rien ne servait de vraiment planifier puisque tu n’étais pas maître de ton destin. Aloisia n’avait aucune idée de ce que tu ressentais. Vous étiez beaucoup plus similaires qu’elle ne pouvait l’imaginer en ce sens en fin de compte. « Je suis sur que tu dois avoir pas mal d’histoire à raconter à ce sujet… » Tu plissas les yeux, comme soupçonneux. Une telle tolérance, ça ne se créait pas en un jour. D’ailleurs, tu devrais essayer de discuter avec Rogue de la possibilité de créer une potion empêchant de ressentir les effets de l’alcool s’il n’en existait pas déjà une. Voilà qui serait sympathique quand tu buvais uniquement pour t’amuser. Wendy n’avait pas à savoir comment tu faisais pour être aussi sobre et tu serais assez amusé d’avoir le dessus pour une fois. Un estomac bien rempli aiderait aussi clairement dans cette tâche. « Je sais admettre une défaite quand j’en vois une. J’aurai ma revanche un jour…»
‘Bon ma poule.’ Les mots inattendus t’arrachèrent un rire alcoolisé. Mais elle n’avait pas tort, tu étais au bout de tes limites à ce stade et ce serait franchement extrêmement humiliant de t’évanouir ou être malade devant elle. Autant abandonner avant qu’il ne soit trop tard. Tu savais reconnaître tes limites. Malgré son poids plume, Wendy te battait sur ce coup là. Évidemment, jamais tu ne l’avouerais à quelqu’un d’autre. Aleksei n’aurait pas fini de te charrier s’il apprenait qu’une fille t’avait fait rouler sous la table. Elle comptait réellement te ramener chez elle. Ce n’était pas une blague. Non pas que c’était possible de te faire ramener au château, à plus d’un titre. Déjà, tu n’allais sûrement pas te montrer en public dans cet état et en plus, elle en saurait beaucoup trop sur toi si jamais elle découvrirait où tu travaillais. Il n’y avait pas des milliers de postes disponibles à Poudlard. « Ramène-moi chez toi. S’il te plait. » Tes lèvres se mirent à s’étirer et tu plissas les yeux, pris d’une nouvelle envie de rire. C’était bien la première fois que tu prononçais cette phrase dans un tel contexte. Bon sang, tu étais complètement torché et pour une fois, tu t’en moquais. Tu avais une étrange confiance en cette étrangère rencontrée dans un bar. Rien ne t’assurait qu’elle ne changerait pas du tout au tout une fois qu’elle découvrirait tous tes mensonges, mais pour le moment tu préférais vivre dans l’ignorance. Tu allais enfin découvrir là où elle habitait. Tu t’imaginais facilement un appartement très girly, peut-être situé dans la partie moldue.
Te relever de la chaise demanda un certain effort, mais tu réussis avec un minimum de classe avant de t’approcher de la blonde pour qu’elle vous fasse transplaner. Une seconde, tu te demandas où poser tes mains. Tu ne voulais pas être mal interprété. Finalement, tu entouras ses épaules d’un bras, espérant que ton estomac allait supporter le déplacement à venir. Vraiment, tu serais mortifié d’être malade sur le tapis de son salon. « En avant matelot ! » Amusant que la dernière fois ou tu avais fait ça avec quelqu’un, tu étais avec la petite serveuse nouvellement virée. Son nom t’échappait maintenant. Un souvenir qui semblait remonter à des années, alors qu’il ne s’agissait que de quelques mois. Tu avais l’impression d’avoir pris un énorme coup de vieux depuis. À l’époque, tu avais vainement tenté de t’échapper une fois ton œuvre terminée, maintenant tu soupçonnais que ce serait l’inverse. Wendy allait devoir te virer à coups de pied dans les fesses pour que tu décides de bouger. Il faudrait bien quelques heures pour que ton organisme se remette.
Était-ce possible que quelqu’un sente le soleil ? C’était l’impression que cela te donnait, alors que tu étais collé contre le flan de la jeune femme, pas uniquement parce que tu peinais à rester debout d’ailleurs, mais autant la laisser deviner. Finalement, elle vous fit transplaner alors que tu jetais un dernier coup d’œil sur la vue paisible de ce Londres matinal. Ensuite, tu préféras fermer les yeux. L’atterrissage fut rude, mais les brioches firent une partie du travail et à part une légère nausée, tu repris rapidement pied. Tes yeux s’ouvrirent pour observer la pièce dans laquelle vous veniez d’arriver, plein de curiosité.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 13 Déc - 19:11
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
Les débuts de cette relation indéfinissable ne laisseraient certainement pas la possibilité d'une présentation de mes talents de séduction. Ou alors, sur une tiers personne. Rien ne se passait comme habituellement avec John, sinon il ne serait certainement pas sur ce toit avec moi. Mieux encore, il n'y aurait pas eu de seconde fois, nous ne nous serions jamais revu et l'un comme l'autre, on serait passé à autre chose, à quelqu'un d'autre. C'était comme ça que l'on fonctionnait, on ne savait pas faire autrement. Du moins, nous n'en avions pas envie. Peut-être que pour lui c'était, comme pour moi, parce qu'il y avait quelqu'un quelque part qui le retenait en ailleurs. Que ça soit une bonne ou mauvaise chose importait peu. Personnellement, je n'arrivais pas à tourner la page. J'étais même étonnée de m'ouvrir autant avec le jeune homme, ça n'était pas la Wendy que j'avais été ces dernières années. Mais c'était facile d'être avec John, autant que ça devait être pour lui de devenir ce personnage. Aucune justification, aucun tracas, une succession de moments cristallisés dans une époque hors du temps, hors de nos vies. Il ne devait pas avoir confiance que c'était autant un cadeau qu'il me faisait que la réciproque. Il me donnait autant que je pouvais le faire sans s'en rendre compte. Et pour le moment, je n'étais pas prête à lui faire part de cette réalité. Ça n'était pas totalement honnête de ma part. Après tout, moi j'avais conscience qu'il me cachait celui qu'il était vraiment. Lui, je n'en étais pas certaine. Mais tant que les questions n'étaient pas posées, il n'y avait pas mensonge.
Bien sûr que ma résistance à l'alcool venait avec son lots d'histoires, les unes les plus invraisemblables que les autres. C'était l'occasion de se revoir pour en discuter peut-être. « - Si tu arrives à survivre à la gueule de bois qui t'attends, je t'en raconterai quelques unes qui sait. » Il allait vraiment déguster, ça c'était incontestable. J'espérais qu'il n'avait pas à se rendre au travail trop tôt ou que ce même travail ne lui demandait pas trop d'efforts parce qu'il allait être une véritable loque. John n'avait pas d'autre choix que d'admettre sa défaite. Il valait même mieux qu'il ne s'amuse pas à faire les gagnants parce que j'étais capable de nous ramener une autre bouteille et de le faire boire jusqu'à ce que mort s'en suive. Bon, je n'allais pas être dans un bien bel état moi-même mais au moins, ça aurait eu le mérite de mettre les choses au clair. « - Un jour, mais pas de si tôt... » Je souriais, légèrement moqueuse. Vu le ton de sa voix, il n'allait pas retenter l'expérience tout de suite. Ça n'était pas faute de l'avoir prévenu en tout cas. Petite mais costaud.
Je lui proposais pour de bon de le ramener chez moi, pas très à l'aise avec l'idée de le laisser repartir seul de son côté. Déjà, le transplanage pour lui était totalement à proscrire ou alors, il était clair qu'il n'atterrirait pas en un seul morceau. Je ne pouvais pas savoir s'il savait user des transports en commun moldus mais ça non plus, ça n'était pas une bonne idée. L'alcool déliait les langues et s'il se mettait à crier sur tous les toits qu'il était un sorcier, pire encore qu'il sorte sa baguette pour étayer ses propos, il allait finir dans un pétrin sans nom. L'appel à un ami était également à exclure, tout simplement parce que je ne connaissais personne de son côté et qu'il n'aurait pas non plus voulu, à mon humble avis, mêler quelqu'un de son quotidien à nos beuveries d'alcooliques. John finit par dire pour de bon qu'il préférait finir chez moi. Et la tête qu'il tira ensuite ne put que me faire rire. On aurait dit un jeune garnement avec des intentions pas très catholiques. C'était aussi charmant que comique. « - Tu vas me ravaler ce petit sourire oui ! » Ambiguïté ou pas, il n'allait rien se passer aujourd'hui. Vu son taux d'alcoolémie, on aurait pu crier au viol de ma part.
Après un effort surhumain, il se mit debout et je le laissais poser son bras autour de mes épaules. Mais c'était qu'il était lourd dis donc ! Il allait falloir que je m'assure de le maintenir un minimum immobile avant de transplaner en toute sécurité. Je glissais donc mon bras autour de ses hanches pour le soutenir un peu plus, lui laissant quelques secondes pour qu'il se stabilise au mieux. « - Tâche de ne pas vomir surtout ! » Sur ce dernier conseil, je me concentrais sur l'entrée de mon appartement qui se matérialisais presque instantanément. Il y faisait bien plus chaud et le mordant du froid disparu, la fatigue commença à faire son apparition. Définitivement, il avait été temps de rentrer. « - Bienvenue chez moi John ! » Ça n'était pas très grand mais c'était un studio très sympa. Une grande pièce avec une partie chambre ouverte, séparée seulement par un rideau. Un pan entier sur la droite, face aux baies vitrées, rempli de chaussures, des dizaines et des dizaines, mises en valeur comme si c'était, et ça l'était, des œuvres d'art. Ça n'en rendait que la cuisine plus ridiculement petite, délimitée par un petit bar sur lequel je ne mangeais pratiquement jamais. Forcément, la décoration était à mon image, assez girly. Le rose était certainement légèrement trop présent, tous comme l'étaient les nombreux coussins qui peuplaient le canapé. Je quittais mes talons, me retrouvant vraiment plus bas d'un coup, surtout pas rapport à John qui était pas mal grand. « - Fais comme chez toi hein. » C'était pas comme si il allait se perdre de toute façon.
Je me dirigeais vers la salle de bain, balançant à travers la pièce ma veste de costume qui s'échouait lamentablement au pied du lit alors que j'enfilais un tee-shirt et un jogging. Adieu le glamour, place au confort. J'attachais rapidement mes boucles en un chignon pas très ordonné et me démaquillais d'un coup de baguette. Autant j'aimais bien la technique moldue mais il fallait avouer que c'était pratique et surtout plus rapide la magie après une soirée comme ça. Après quoi, je le rejoignais de nouveau dans la pièce principale, m'arrêtant en cuisine juste pour attraper deux bouteilles d'eau. « - Tu as besoin de quelque chose ou je te laisse t'échouer comme tel pour les prochaines heures ? » Si je farfouillais bien, j'étais certaine de retrouver un haut masculin, sûrement abandonné dans la précipitation. En attendant, je posais devant lui sur la table basse le liquide précieux qui lui permettrait de limiter la casse à son réveil. On ne le disait jamais assez, l'hydratation était la clé dans ce genre d'activité peu recommandable. Je m'asseyais au bout du canapé, lui laissant assez d'espace pour s'allonger déjà s'il le désirait. Si mes estimations étaient bonnes, il n'allait pas faire long feu de toute façon.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Mer 23 Déc - 10:15
“ W. & O. ♦ And when the night fades away „
En entendant la répartie de Wendy, tu devinas vite que ton expression devait être plus que transparent et c’est là que tu commenças de rire vraiment. Tu ne savais pas d’où venait vraiment ce déclic, mais c’était différent. Le fait qu’elle agisse de la sorte alors que rien ne l’y obligeait finit de te convaincre que vous étiez devenus des amis. Des vrais, en dépit des omissions sur votre vie respective. Ta première amie dans ce pays. Voilà qui avait de quoi être déstabilisant. Ce n’était sûrement pas ce que s’imaginaient certains quand ils t’avaient dit de t’intégrer ici au lieu d’agir comme si tu n’étais qu’un visiteur passager. Mais tu n’aurais échangé ce moment pour rien au monde. Un bras autour de ses épaules, ce qui te fit remarquer qu’elle passerait facilement sous ton bras si elle était pieds nus, le sien autour de tes hanches, c’était parfait. Du moins si tu parvenais à rester assez calme pour éviter d’être désartibulé et malade. Pour un peu, tu n’aurais pas été contre pouvoir transporter le siège avec vous pour prendre moins de risques. Fort heureusement, tout se passa bien et tu arrivas indemne et avec la fierté sauve.
Le regard curieux, tu baladas tes yeux sur la surface qui s’offrait à toi. Finalement, tu relâchas ta prise sur la blonde avant d’avancer un peu plus loin dans la pièce principale, un sourire aux lèvres. Tu aimas immédiatement ce que tu aperçus de son appartement. Un sourire amusé fit son apparition sur tes lèvres quand tu aperçus les chaussures qui décoraient la majeure partie de la pièce. Mais en même temps, tu n’étais pas tellement surpris. Il était évident qu’elle aimait les belles choses. « Je vois que tu n’aimes pas du tout les chaussures. » Au moins, tu saurais quoi lui offrir si l’occasion se présentait… Tu avais réussi à conserver un ton légèrement moqueur en faisant cette observation. Pourtant, tu n’étais pas le meilleur pour faire la réflexion. Après tout, quiconque voyait ton dressing en tirait la même conclusion. Vous faisiez une belle paire. Si elle avait eu un aperçu de ton dressing rempli de costumes… Tu n’aurais pas fini de l’entendre se chambrer. Tu ne savais pas si jamais vous arriveriez à ce stade, mais ce n’était pas grave. Tu avais cessé de faire des plans. Maintenant, tu préférais vivre sur le moment et te poser des questions ensuite. Enfin, tu allais essayer de maintenir cette nouvelle ligne de vie du moins. Te connaissant, ce serait un vrai challenge…
Wendy disparut vers ce que tu devinas être la chambre, laissant une trainée de vêtements sur son passage. Tu ne savais pas si tu devais être un peu vexé qu’elle soit si peu pudique alors que tu ne pouvais rien faire vu ton état. Au final, tu te sentis juste content de voir qu’elle était aussi à l’aise avec toi. Et puisqu’elle disparaissait, tu t’assis sur le canapé, ôtant tes chaussures qui commençaient de t’emprisonner depuis le temps que tu les portais, puis ta cravate et ta veste. Tu avais très envie d’explorer plus en détail son environnement, mais même si elle t’avait dit de faire comme chez toi, tu n’oserais jamais farfouiller pendant son absence. En plus, ta curiosité ne dépassait pas la langueur qui s’emparait de tes membres. La fraicheur matinale t’avait éclairci les idées, mais la température de la pièce te donnait plutôt envie de fermer les yeux. Tu t’autorisas juste à aller jusqu’à la salle de bain pour utiliser l’évier et rincer tes mains et ton visage. L’eau te rafraichit agréablement avant que tu ne retournes sur ton siège, le regard naviguant d’une paire de chaussure à l’autre. C’est ce que tu fis pendant quelques secondes avant d’entendre Wendy revenir dans ta direction.
Bien plus que la voir toute pomponnée, la trouver au naturel, sans maquillage ni talons hauts, te remplit de chaleur. Elle était si c’était possible encore plus jolie comme ça. Minuscule aussi, et c’était presque adorable considérant la personnalité dont elle débordait. Tout à ton observation, tu entendis à peine quand elle te demanda si tu voulais quelque chose. Après une seconde de flottement, tu répondis finalement. « Non, ça ira je te remercie. » Tu avais localisé la salle de bain si jamais cela s’avérait nécessaire, donc tout semblait bon. Le mieux qu’il te restait à faire maintenant était de dormir ou du moins essayer. Pour une fois, tu soupçonnais que ce ne serait pas si difficile. Contrairement à tes appartements de Poudlard qui ressemblaient à une sorte de prison, tu étais à l’aise ici. « Ça ne t’ennuie pas si je me déshabille un peu ? » Pour un peu, on pourrait penser que tu le faisais exprès, et ton petit sourire ne détrompa pas cette pensée, mais tu préférais t’endormir sans ta chemise. Elle avait déjà eu à supporter pas mal de choses ce soir. Et puis, ce n’était pas comme si elle n’allait pas dans son lit ensuite. Tu déboutonnas seulement les deux boutons du haut en attendant son avis sur la question.
Entre temps, elle t’avait posé une bouteille et tu t’en emparas avec bonheur. « Merci beaucoup. » Il était vrai que boire de l’eau, cette fois, ne serait pas un mal. Tu étais malheureusement prêt à parier que ce ne serait pas suffisant pour t’empêcher de souffrir des affres usuelles de la gueule de bois. Voilà pourquoi il ne fallait jamais boire d’alcool en quantité excessive, mais tu ne retenais jamais les leçons. Et c’était une douleur que tu pouvais contrôler contrairement aux autres qu’on t’infligeait sans demander ton avis. Cette fois-ci, tu n’aurais pas la facilité d’avaler une potion sitôt réveillé. Il n’était d’ailleurs pas à exclure que tu sois malade, même si ton organisme commençait de prendre l’habitude de la façon dont tu agissais. Parfois, c’était une bonne façon de prendre conscience de la portée de ses actes. La magie avait beau fixer beaucoup de choses, elle ne réparait pas tout. Tu bus la moitié de la bouteille à rythme mesuré pour ne pas ennuyer ton estomac avant de la reposer et de glisser tes jambes dégingandées sous toi. « On se revoit dans quelques heures. Tu ne travailles pas aujourd’hui j’espère ? » C’était une chose de s’imposer, et même si cela ne semblait pas la déranger, tu étais un peu gêné de ne pas lui avoir vraiment laissé le choix, mais tu ne voulais surtout pas l’empêcher de faire ce qu’elle faisait d’habitude que ce soit travailler ou même se détendre un peu après une semaine de boulot éreintant. Au final, ce n’était pas plus mal pour toi que la majorité de tes cours soit en soirée, cela cadrait bien avec le rythme de vie décalé que tu avais adopté depuis ton réaménagement en Écosse. Brûler la chandelle par les deux bouts comme disaient les moldus.
Sujet: Re: And when the night fades away ▽ Wendy & Octavus Dim 24 Jan - 13:56
OCTAVUS & WENDY❧ And when the night fades away
Je ne pouvais pas m'empêcher de l'observer du coin de l'oeil. Je ne me gênais pas pour ramener des gens chez moi, des amis beaucoup moins. Pas du tout même. Il y avait toujours une petite appréhension de livrer en ouvrant la porte, pourtant avec John ça ne me semblait pas insurmontable. Je fis la grimace en prenant un air coupable lorsqu'il remarqua le nombre impressionnant de chaussures que je possédais. « - On ne peut vraiment rien te cacher à toi. » On continuait sur le ton de l'ironie. Ces chaussures étaient tellement mises en valeur qu'on aurait dit la mise en scène d'une œuvre d'art étalée sur tout un pan de mur. Cette petite réflexion eut pour effet de me remettre en action, je délaissais alors mon compagnon pour aller me changer, pressée de délaisser ses vêtements pour d'autres bien plus confortables. Le voir évoluer dans mon environnement personnel ne me choquait pas du tout, comme si j'avais déjà l'habitude d'avoir le brun chez moi. C'était peut-être une bonne chose, ça signifierait que ce n'était pas une première et dernière fois.
Une fois changée, je finis par le rejoindre avant un passage rapide vers la cuisine pour m'assurer qu'il s'hydraterait un tant soit peu pendant la nuit. Combler son estomac avec un peu de nourriture n'allait pas suffire à lui éviter une gueule de bois, à ce stade il n'allait pas pouvoir y couper. Déjà il ne semblait plus aussi éveillé que sur le toit, John n'allait pas faire long feu c'était sûr. Il pouvait bien squatter mon canapé toute la journée, ça ne me dérangeait pas. Je n'étais pas le genre de personne à se sentir responsable de l'excès d'alcool des autres au point de leur proposer le gîte. S'il était là, c'est que je le voulais. Son petit sourire en coin fit automatiquement apparaître le même sur les lèvres. À l'entendre, on aurait dit qu'il avait peur de choquer une jeune prude. J'en avais vu d'autres, un homme sans chemise n'allait pas m'empêcher de fermer l'oeil. « - Ne te sous-estimes pas, je suis sûre qu'il n'y a rien d'ennuyeux là-dessous. » Ou l'art et la manière d'acquiescer tout en le mettant potentiellement mal à l'aise. J'aurai pu faire ça des heures et des heures durant mais j'allais devoir lui octroyer quelques heures de répit si je voulais qu'il continue de répliquer. Sinon, ça n'allait plus être très amusant.
Je me relevais du canapé pour tirer la partie sur laquelle j'étais assise et où je stockais une couverte et un coussin en plus. Juste au cas où, ça ne m'avait pas franchement servi jusque-là. Je lançais le coussin dans la tête de John puis le couvrais à la va vite. « - Bon je pense que tu as tout ce qu'il te faut, si tu as faim ou quoi que ce soit ne te gêne pas. » Il était chanceux, j'étais passée faire des courses juste la veille, il y avait de quoi nourrir un régiment. Je m'avançais vers l'interrupteur du salon pour l'éteindre, les lieux seulement éclairés par la lumière qui filtrait un peu des rideaux. Ne pas travailler ? Un week-end ? Ça n'était pas quelque que je connaissais. En plus, j'allais partir plus tôt. C'était un week-end sortie à Pré-au-Lard pour les élèves de Poudlard et ces jours-là, Abelforth était trop à bout pour tenir toute l'après-midi. Après qu'il se soit emporté contre un groupe de septième année assez bruyant, on avait décrété d'un commun accord que je le délesterai de quelques heures qu'il me prendrait un soir de semaine de mon choix. « - Si mais ne t'en fais pas, tu peux rester tant que tu veux. La porte est fermée tu n'auras qu'à transplaner. Ou pas si tu préfères. » Je souris de toutes mes dents, trouvant l'idée assez étrange de le retrouver dans mon appartement le soir venu. Étrange mais pas dérangeante. Passer du temps ensemble sans que ça ne soit à la Tête de Sanglier ou dans un autre bar permettrait d'encore plus nous connaître sans doute. « - Bonne nuit, essaie de ne pas trop rêver de moi, ça serait gênant. » Je lui fis un clin d'oeil entendu avant de rejoindre mes propres quartiers. Ce ne fut qu'une fois la porte fermée que je réalisais que j'étais moi-même plutôt fatiguée. Je ne tournais pas beaucoup dans mon lit avant de trouver les bras de Morphée. Et à mon réveil, je me sentais juste dans une forme olympique. Aucun rêve, aucun trouble durant ma « nuit ». Je ne subissais aucunement les affres de l'alcool et j'avais pleinement conscience qu'un homme dormait dans mon salon. Cette pensée m'arracha même un petit sourire alors que je me tournais lentement pour ouvrir les yeux sur mon horloge. « - Et merde ! » Je me relevais précipitamment après avoir rejeté les couvertures pour courir tout droit à la salle de bain. Je pris une douche plus courte que je ne l'aurais voulu et m'habiller en un éclair. Il allait falloir faire l'impasse sur le maquillage pour avoir le temps d'avaler quelque chose. J'entrais plus silencieusement dans le salon, John dormait toujours. Lui, il n'aurait pas ma chance à son réveil. J'ouvrais le frigo pour attraper une fiole et un placard dans laquelle des pancakes tout prêt n'attendaient qu'à être réchauffé. Ce que je faisais d'un coup de baguette magique. J'en mangeais un au passage avant de disposer le reste dans une assiette. Je déposais ma potion anti-gueule de bois sur la table basse près de mon invité avec un petit mot : « drink me ». Et je faisais de même avec son futur petit-déjeuner mais inscrivant cette fois sur la note « eat me ». J'étais vraiment en retard. Pourtant, je ne pus m'empêcher de me tourner vers le jeune homme endormi dans mon canapé. Je l'observais quelques secondes, il semblait si paisible, ses traits si particuliers totalement détendu. Être en retard au boulot en valait le coup. Je remontais la couverture sur ses épaules avant d'embrasser rapidement son front. Un dernier détour vers la cuisine pour reprendre une broutille à manger avant de transplaner devant l'établissement de Pré-au-Lard. Il faisait un froid de canard, Janvier était terrible cette année. Je ne m'attardais pas et entrais rapidement.
Après des excuses envers mon patron qui semblait de nouveau prêt à en découdre avec les élèves de l'école de magie, je le relayais. À partir de là, le temps fila sans que je ne m'en aperçoive. Je me demandais ce que John faisait, s'il était toujours dans mon appartement, s'il s'était permis de fouiller un peu plus en profondeur les lieux. Mais pour une fois au moins, je savais avec certitude que j'allais le revoir.