please: hit me hard again (adam)

un entraînement qui aurait pu être comme les autres, qui se profilait bien d’ailleurs. jusqu’au moment de cette douleur sourde qu’est pas normale, quand tu réceptionnes mal un des souafles en jeu, manques de t’en prendre un deuxième en décidant de redescendre vers le terrain sans prévenir qui que ce soit au préalable. sol sous les pieds, réception un peu foireuse, pieds qui glissent sur l’herbe encore mouillée. sais pas quoi faire du bras douloureux ni où le placer exactement, manque de médicomage lors des entraînements, collègue qui s’y connaît un peu mieux que les autres qui vient voir, le laisse regarder quelques secondes mais silence radio quand il pose des questions. pas envie de parle, réponses se font uniquement avec les mains, pas de bol, y a pas ton accompagnatrice non plus pour l’entraînement. décident de lui envoyer un hibou, arrive quelques minutes plus tard et c’est déjà plus facile. au moins y a une conversation, arrives à te faire comprendre, que y avait qu’un seul endroit où t’avais envie d’aller dans un moment pareil. sainte-mangouste, certes, mais pas n’importe quel endroit, pas n’importe qui non plus. était déjà réticent de base de mettre les pieds là-bas, n’accepterait que de voir adam, et personne d’autre. chance que ce soit sans doute dans ses cordes, que naturellement ils t’aurais amené vers ce service. transplanage un peu houleux malgré tout jusqu’à la vitrine entrée des visiteurs, un peu récalcitrants à l’accueil, chance d’être un minimum connu, ça pousse un peu les choses, après une dizaine de minutes vous vous retrouvez dans la salle d’attente, cherches directement la chaise qui fait le coin, se mettre le plus loin des gens, si ce n’est de ton accompagnatrice. adam qui finit par sortir la tête de sa salle, échange de regards qui se fait presque directement, l’incompréhension dans le sien alors que tu montres un peu ton bras. encore deux personnes devant toi et l’attente se fait dans un silence de mort, à fixer le mur qui te fait face, jusqu’à ce qu’il te fasse entrer, connais son bureau presque par cœur, t’installes déjà sur la chaise alors que ton accompagnatrice lui explique ce qui avait bien pu se passer dans les grandes lignes. est une des mieux placée pour savoir que tu t’entendais bien avec le médicomage, demande si elle peut vous laisser, et t’acquiesces directement. ça va déjà un peu mieux depuis que t’es en présence du brun, plus détendu. bien évidemment que ça fait toujours mal, mais c’est plus simple à oublier. tends le bras blessé vers lui, comme si c’était nécessaire. « je me suis pris…un souafle. » ce qu’on venait de lui dire, certes, mais ça pouvait toujours être utile de répéter.

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Les patients s'enchaînent. Tonks Lupin pour son suivi, Mrs. Harris, Mr. Albertini et son fils, et d'autres encore ; pas d'urgence à l'hôpital qui requièrent ses services alors Adam assure ses rendez-vous comme d'habitude. Ironique, lui semble-t-il, de voir autant de sorciers se presser pour les services d'une forme de médecine moldue. Si la plupart a un pied suffisamment ancré dans le monde moldu pour ne pas s'en formaliser, ce n'est pas le cas de tous. Il le sait bien - le voit aux regards étonnés lorsqu'il résout un problème sans potion ni sortilège.
Rien d'imprévu donc. Journée banale ; une note de service qui l'informe d'un patient de dernière minute. Le médicomage sort de son bureau, appelle le suivant, et puis ; un échange de regards.
Lachlan ?
Son interprète est là aussi, signe pour expliquer rapidement la situation. Ce n'est clairement pas du gardien qu'il l'aurait eu, vu qu'il s'est simplement contenté de montrer son bras. Un signe de tête, histoire de montrer qu'il a compris, et Adam y retourne.

- je me suis pris un souaffle.
L'interprète les a laissés, une fois venu le tour de Lachlan. Cela n'avait pas eu l'air trop grave et ni lui, ni Katarina n'avait l'air particulièrement inquiet - mais il s'était tout de même demandé ce qui se passe. Inquiété, peut-être.
- Je vois ça. Le joueur est encore en tenue d'entraînement - ils l'ont amené directement ou presque, n'ont rien tenté de plus. Une bonne chose : ils auraient pu empirer la situation. Au moins c'était pas un cognard hein. Un soupir, et il le prévient : ça risque de faire mal alors qu'il prend son bras avec autant de délicatesse que possible.
- Au moins ça a pas l'air cassé, dit-il en le manipulant avec précaution. Tu peux m'en dire plus sur ce qu'il s'est passé ? A part le bras, tu es blessé quelque part ? A revêtir la blouse de médicomage, faire passer les soins en premier. Et lui fait signe de se reculer un peu et de se préparer, le temps qu'Adam se lève et fouille dans une armoire à la recherche d'une potion anti-douleur : son épaule a l'air déboitée, et s'il peut la remettre en place aisément, cela ne risque pas d'être une partie de plaisir pour l'ancien serpentard.

elle est gentille, katarina, ça toujours bien été entre vous, semblait comprendre rapidement lorsque t’avais besoin d’espace, te le laissait facilement lorsque c’était le cas. puis l’avantage de la langue des signes, ne pas avoir toujours à parler, céder à la facilité. pouvait bien te laisser entre les mains d’adam, ne serait mieux nulle part d’autre dans un moment pareil. ou même dans n’importe quel moment où tu pourrais te sentir mal. te sens déjà mieux une fois dans sa salle, acquiesces lorsqu’il mentionne le cognard. « non, heureusement, il y en avait sur le terrain à ce moment-là, mais ils étaient beaucoup plus loin. » t’aurais été dans un bien plus sale état sinon, ça ne faisait aucun doute. lui laisses ton bras en grimaçant un peu au passage. « tu crois ? » il devait même en être sûr, après tout c’était lui le médicomage. « y avait plusieurs souafles. » situation inhabituelle, t’avais déjà pas apprécié dès qu’ils l’avaient annoncé, fait un peu comprendre ton mécontentement qui avait été parfaitement ignoré. ou en tout cas, c’était l’impression que tu avais eue. « un nouvel exercice. » déjà que t’aimais pas trop le changement d’habitude, ça n’allait pas t’aider à l’apprécier davantage pour le coup, bien au contraire. repasses le moment en tête, comme pour mieux l’avoir en tête, mieux lui répondre. « je suis pas censé surveiller plusieurs souafles en même temps, c’est jamais le cas en match, c’est inutile. » nouvel exercice, même s’il pouvait s’avérer être intéressant, faire travailler les réflexes, ça venait avec son lot de dangers par la même occasion, c’était mêe à prévoir fallait dire. « y en a un que j’ai vu qu’au dernier moment, que j’ai mal réceptionné. c’était le cas de le dire, étais habitué à faire mieux pendant les entraînements, quand l’attention ne devait se concentrer que sur un seul d’entre eux. « un autre autre est passé…près de ma tête après, ça fait mal à l’oreille, ça vrille. c’est gênant. » secoues la tête d’un côté, comme pour faire partir le bruit parasite de l’oreille en question. bien évidemment ça ne fonctionne pas, ça ne change rien si ce n’est d’avoir réussi à foutre une mèche de cheveux dans tes yeux. ça aussi, c’est gênant, n’arrive même pas à la rattraper correctement de la main libre.

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Il écoute dans l'état un peu second de celui qui est concentré sur autre chose sans pour autant dire qu'il l'écoute pas du tout ; accident d'entraînement ça doit arriver tous les quatre matins pour les joueurs. Il en voit souvent défiler à la vérité Adam, des gardiens un peu moins et Lachlan toujours plus que ce qu'il aimerait. Les aléas du métier, les deux leurs - il le sait.
- tu crois ? Un sortilège qui confirme l'intuition du médicomage.
- Certain. Il divertit son attention en demandant plus de détails - ça l'aide aussi à savoir de quoi il en retourne alors qu'il s'affaire.

- y avait plusieurs souafles. Adam hausse un sourcil.
- Je croyais qu'il n'y en avait qu'un en jeu ? Ils ont changé les règles du quidditch ? Je passe trop de temps dans ce bureau, marmonne-t-il entre ses dents. Il ne pense pas ce qu'il dit - satisfait de son boulot.
- un nouvel exercice.
- Ah. Riche idée. Dictame, murlap et compagnie, mais où était… Voilà. Adam tire un tabouret à roulettes pour s'installer à côté de Lachlan, pose la potion sur le bureau entre eux et l'écoute raconter la fin de cet entraînement qui avait l'air plutôt décousu.

- [...] y'en a un que j'ai vu qu'au dernier moment, que j'ai mal réceptionné.
- Ca arrive. C'est pas très grave, j'vais t'arranger ça. Pose une main qui se veut rassurante sur le genou de Lachlan en ignorant la gorge serrée depuis qu'il le voit de plus près. Concentration. L'est là pour se faire rafistoler, comme les sorciers et sorcières qui attendent leur tour après lui.
- un autre autre est passé…près de ma tête après, ça fait mal à l’oreille, ça vrille. c’est gênant. Le médicomage fronce les sourcils.
- Mh. Je regarderai après. Le plus urgent reste de lui remettre l'épaule en place pour qu'il y ait le moins de séquelles possibles.

Faisant rouler le tabouret jusqu'à lui, il attrape la potion qu'il lui tend ; se surprend à se racler la gorge sans aucun lien avec quoi que ce soit d'autre que la mèche qui lui tombe devant les yeux, qui le gêne visiblement.
- Attends laisse-moi - voilà s'arrête en pleine phrase Adam dans les yeux qui sont plantés dans les siens la main qui reste une seconde de trop en suspens devant son visage, se surprend à se pencher en avant juste une seconde dans un réflexe plus ou moins conscient et;
- Tiens, prends ça. Deux gorgées, pas plus Il lui tend le flacon qu'il lui a ouvert au préalable, rapport à sa main inutilisable. L'évite maintenant son regard comme la peste Adam qui prend sa baguette et la laisse à portée de main des fois que ; un nouveau sort pour faciliter l'opération.
- Prêt ? Ils n'en sont pas à leur premier rafistolage, ça n'empêche pas qu'il pose la question à chaque fois avant de commencer à le manipuler. Concentration qu'il se redit pour lui-même entre deux battements de cœur affolés.

devrais sans doute te sentir un minimum mal, de rater comme ça la fin de l’entraînement. mais franchement, vu la gueule qu’il avait pu avoir jusqu’à maintenant, cet exercice que t’avais décidé de haïr jusqu’à la fin de tes jours. et de ne plus y participer s’il pointait ne serait-ce que le bout de son nez. serait certainement bien plus difficile pour eux de le faire sans gardien, mais ce n’était plus ton problème. resterais auprès d’adam s’ils venaient à le refaire, voilà tout. au moins ici, tu ne devrais certainement pas te faire mal. n’handicaperait pas le prochain match, en tout cas pas de trop. balances un peu les jambes dans le vide alors qu’il parlait de passer trop de temps ici. « tu voudrais…venir au prochain match ? on en a un à la fin du mois, si jamais t’as…un peu de temps à ce moment-là. » pourrais lui trouver des tickets, sans le moindre problème, même plusieurs si jamais il n’avait pas envie de se retrouver seul dans les gradins. le regardes arriver sur son tabouret, suit le mouvement des roulettes, celui du bras qui vient poser la potion sur le bureau, tout en continuant ton histoire, si jamais ça pouvait s’avérer utile de son côté. « …merci. »  main qui vient rassurer, contact que tu ne peux qu’apprécier venant de lui, plutôt que de cette habitude de chercher à les fuir. était bien plus agréable que le mal à l’épaule en plus de ça. t’apprêtes à prendre la potion qu’il te tend, mais la garde quelques secondes pour pouvoir te l’ouvrir. sera beaucoup plus simple pour pouvoir la boire à une main. deux gorgées , pas plus. deux, ça devrait être facile à retenir, facile à ingérer aussi. le fait directement d’ailleurs avant de risquer d’oublier. c’est pas spécialement bon, pas spécialement dégeulasse non plus. crains un peu la suite, mais ce n’était pas vraiment une vie que de rester avec ce bras complètement inutilisable, ne pourrait même plus jouer correctement avec ça, et ce serait quand même vraiment dommage. puis bon, autant essayer de se faire une raison, au moins ce n’était pas un inconnu qui te faisait face, que ce n’était pas la première qu’adam te le faisait non plus. « tu…pourrais remettre ta main ou t’as besoin des deux ? » serres déjà un peu les dents en t’attendant à la douleur qui se manifesterait possiblement lorsqu’il remettrait ton épaule, serait déjà bien plus rassurant franchement s’il remettait sa main sur ton genou.

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- Faudra que tu me redises mais ça peut se jouer. Peut-être si Malfoy me remplace… Il manque peut-être un peu d'enthousiasme à la perspective d'assister à un match des Pies, mais ce n'est que d'apparence ; concentré sur ce qu'il fait - ou plutôt, se prépare à faire, le médicomage doit se faire violence. De l'instant quasi-volé, quasi-propice qui se fracasse dans un son de roulettes à amener la potion à Lachlan.
A l'observer d'un air trop béat pour qualifier ça de conscience professionnelle ; plutôt dans l'admiration de ses traits que l'attente strictement à visée médicale.
Concentration mais en dosage réduit, apparemment.

- tu…pourrais remettre ta main ou t’as besoin des deux ?
Embardée violente du myocarde. Il tente bien de se dire que ce n'est qu'une question innocente, Adam. Rien qu'une façon de se rassurer car la manipulation allait être douloureuse. Rien à voir avec l'espèce d'évidence qui s'était dessinée, imposée
pendant l'été.
De toute façon, il n'est pas là pour ça, peu importe les conclusions auxquelles son cerveau aimeraient sauter.
- Désolé, j'vais avoir besoin des deux. Un sourire d'excuse dans une tentative plus ou moins fructueuse de cacher à quel point la question l'a déstabilisé. Ca sera pas long, promis. Ils n'en sont pas non plus à la première séance de ce genre. Un regard, un accord silencieux d'un hochement de tête.

- Un, deux… Il triche et fait sa manip avant le top, Adam. Pas un faux départ, juste une technique de prise par surprise ; sait très bien qu'il aurait eu plus mal s'il avait véritablement agi selon l'ordre prévu. Ca m'a l'air pas mal ; passe les mains pour vérifier son œuvre, gorge serrée et souffle court. Essaie de bouger, pour voir ? S'il surveille d'un air attentif, une main toujours sur son épaule, l'autre est revenue se poser sur le genou de Lachlan, comme il l'a demandé. Adam se sent bête, adolescent dans le pincement au fond du ventre. Et un hochement de tête quand tout se passe bien.

- Bon. Ça me rassure de voir que c'est réglé aussi vite ; il est si près qu'il peut sentir son parfum, voir chaque détail de son visage. Et pourtant, Adam ne recule pas. Force pas trop durant les prochaines heures et ça devrait aller. Un court silence - il se sent sous tension, refuse d'y céder en consultation. Ça va, c'est gérable ?

c’est pas un oui, c’est pas un non, mais en même temps vu son travail, ça ne doit pas être simple tout le temps simple de se dégager du temps quand ça lui chante. Savais qu’il ne pouvait pertinemment pas se rendre à tous tes matchs, mais peu importait, même quand ce n’était pas possible, trouvais souvent une excuse, que les résultats soient bons ou mauvais pour t’éclipser rapidement, le rejoindre pour parler de ça, ou de totalement autre chose. N’avais jamais spécialement joué pour gagner, bien plus pour l’aspect du sport en lui-même, de pouvoir être payé pour tenir un balai, que tes parents te lâchent la grappe par la même occasion. Ferais certainement la même chose cette fois-ci, t’incruster chez lui s’il n’arrivait pas à se libérer. « oui pas de soucis, je peux toujours te prendre une place et au pire, je pourrai toujours la donner à un autre joueur, ça ne sera pas perdu. » étais bien content d’ailleurs d’être sur le terrain, à avoir beaucoup plus de place pour toi que dans les gradins où il fallait se serrer. Pas le sujet de toute manière, essayes quand même de se rassurer du mieux que tu peux vu ce qui allait pouvoir suivre, savais que ça ne devrait pas faire trop faire mal avec la potion ingérée. Soupires sans vraiment t’en cacher à la réponse, aurais bien aimé garder sa main sur ton genou, ne serait-ce que comme repère. Fermes les yeux à la place, acquiesces lorsqu’il dit que ça ne sera pas long. C’était au moins déjà ça. Rouvres rapidement les paupières, échange de regard qui rassure aussi au fond. Grimaces quand l’épaule est remise en place, grognes un peu lorsque le décompte n’arrive pas à la fin. Te retiens de faire la remarque, il était sûrement au courant, avait décidé de le faire de cette manière. Regard de chien battu qu’on ne peut empêcher, parce que le mouvement, la vue de cette épaule qui se remet n’avait rien de ragoûtant. Bouges l’épaule lorsqu’il le demande, lentement, un peu craintif mais rien ne semble gêner là tout de suite. « je crois…que ça va bien. » c’était pas toi le médecin, mais tu pouvais toujours donner ton ressenti. Puis sa main est revenue sur ton genoux, alors en effet, ça ne pouvait qu’aller mieux, ça aide à faire passer mauvais souvenir d’il y a quelques secondes, serait peut-être même bientôt oublié. Y a même un sourire qui se pointe en le regardant. « y a que toi qui aurait pu faire ça aussi rapidement. » parce que t’aurais mis des heures à te laisser approcher par qui que ce soit d’autre. « de toute manière j’avais pas envie de retourner à l’entraînement. » pas aujourd’hui en tout cas, avais déjà assez donné. « je crois que c’est un peu engourdi, mais….ça va. »

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Il est bien plus sur la réserve que ce qu'il devrait à se dire qu'il faut surtout pas qu'il se foire ; non pas que ça serait ok de se foirer autrement, mais l'enjeu lui paraît bien plus conséquent là maintenant. Pourtant pas un cas à en faire des caisses ; une gorgée de potion, une manip' tranquille, et les recommandations pour le reste de la journée. L'a même pas besoin de s'inquiéter plus que ça du suivi dans le sens où c'est lui qui le fera, évidemment.
- Tant mieux. Lâche un sourire sans se reculer sans se jeter des fleurs non plus. Il a le regard bloqué sur les traits de Lachlan et cette expression qui respire la confiance comme une bouffée d'oxygène. Y'a plus qu'à rentrer et se reposer, et si ça te lance trop tu sais où me trouver.

Ça a tout l'air d'un instant suspendu quand aucun d'eux ne bouge ni ne fait mine de bouger. Dans le rien qui se passe factuellement y'a mille et un scénarios qui se jouent pourtant en arrière-plan. Ça fait des semaines qu'il y pense Adam, qu'il guette un signe à se dire qu'il a rêvé ou peut-être pas, qu'il a repassé les derniers mois pour se persuader qu'il se fait des idées. Doit pourtant bien admettre que même dans l'éclairage pourri de l'hosto et dans la gueule à l'envers post-entraînement, ça lui tord le ventre à quel point Lachlan pourrait lui faire faire n'importe quoi, sans qu'il en ait même conscience.

Tout qui est tombé à l'eau avec la question toute bête qui lui trotte dans la tête depuis qu'il est arrivé dans son bureau, la requête à laquelle il a cédé plus que volontiers. La main qui exerce une légère pression sur la jambe, ça se veut rassurant et ça demande trop d'effort de pas la remonter plus que ça dans le naturel du geste qu'il veut chasser au galop.
- C'est pas que j'ai envie de te mettre dehors, mais y'a la patiente qui avait ton créneau à la base qui attend. Tout sauf un reproche ; savent aussi bien l'un que l'autre qu'Adam n'a pas de scrupule à décaler un rendez-vous, tant que c'est pas urgent.

L'a mis tous les réflexes qui demandent qu'à s'exprimer au placard Adam. Toute la déferlante bien rangée ; aussi rangée que l'attitude de daron désabusé qui se claque les cuisses en se levant. Avait réussi à tout bien faire jusque-là ;
avait juste pas prévu l'ultime manœuvre à contenir, le baiser volé aux airs d'habitude bien rodée qu'en est pourtant pas une. Allez à ce soir - on s'retrouve à la maison aux goûts de oh attends il vient de se passer un truc important là ; y'a que quand il est debout qu'il se rend compte de ce qu'il a fait. S'retrouve bête les bras ballants à faire comme si de rien n'était, tente une syllabe qui s'étrangle dans l'impression que Lachlan tient sa vie entre ses mains. Et dans le silence qui devient insoutenable, ça toque à la porte.

rassuré, déjà parce que l’épaule était remise en place, que le tout faisait de moins en moins mal. te disais que ça ne serait pas si pire le lendemain, ne serais peut-être pas au top de la forme, mais pourrais certainement le bouger, récupérer en mobilité. aurais bien aimé pouvoir rester auprès d’adam pourtant, aurait été plus rassurant même si tu ne craignais rien à l’entendre, et tu lui faisais une confiance parfaitement aveugle. « t’es de garde ce soir ? » renifles un peu en regardant ton bras. « enfin si…tu as un peu de temps, tu…pourrais passer ? » l’accueillait toujours volontiers à l’appartement, ici avait l’excuse du bras, sans vouloir trop empiéter sur son emploi du temps non plus.  as pas envie de bouger de là spécialement, alors ne le fait pas. sais pourtant qu’il a autre chose à faire, qu’il y a d’autres patients. mais aimes bien être là, avais toujours aimé être près de lui, n’était pas une nouveauté. puis avec sa main là, c’est plus qu’un certitude. n’aurais sans doute demandé à personne d’autre d’en faire de même, te serais débrouillé en tout cas pour le fuir, pour t’en débarrasser. là l’avais demandé de toi-même. pourrais rester encore des heures comme ça, mais n’était pas vraiment possible. t’avais pris la place de quelqu’un, ou plutôt t’étais intercalé comme tu le pouvais. « non, non c’est sûr je comprends, t’as…autre chose à faire, désolé je voulais pas arriver comme ça. » aurais préféré que vous puissiez vous voir dans d’autres circonstances, au détour d’un weekend, vous dégager plus de temps, de faire autre chose, voir même rien mais de juste être ensemble. main qui quitte la jambe, devrais bientôt te relever de là, pensais à le faire quand tu remarques qu’il ne s’écarte pas spécialement, au contraire, son visage se rapproche, penses même pas à te reculer, peut-être trop interloqué, peut-être parce qu’inconsciemment tu l’attendais un peu. comprends pas trop ce qui se passe, lèvres qui s’arrêtent sur les tiennes quelques secondes, ne dure qu’un instant, et ça provoque un peu trop de choses, beaucoup trop de choses inexplicables, surtout vu le naturel avec lequel il avait pu le faire. restes les sourcils légèrement froncés, comme pour mieux réfléchir, alors que t’arrivais pas vraiment à filtrer quoique ce soit. y a vague bruit à côté qui passe totalement au-dessus de l’esprit. « c’était…voulu ? » première chose qui passe par la tête, question qui prenait le plus de place, ça fait du bien quand elle sort un peu, quand elle est formulée. quelques secondes de flottement avant de te dire que ça pouvait être mal pris, que ça ne faisait ressortir en rien quoique ce soit de positif que t’avais pu ressentir en grande partie à ce moment-là. rapprochement qui avait pu se faire ces derniers mois. peux pas trop poser des mots dessus, y arrive pas là tout de suite, alors première chose qui vient c’est de prendre sa main, la plus proche des deux en fixant son épaule quelques secondes.

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Il dit oui quand Lachlan lui propose de passer ce soir, évidemment. L'a jamais su dire non à une soirée tranquille avec son ancien coloc' - et puis faut qu'il vérifie que son épaule se remette bien, excuse sur un plateau doré.
- Tu me gênes pas, on fait ça tout le temps pour les urgences - et puis de toute façon on se revoit ce soir du coup. C'est juste que là le boulot tout ça tout ça, il sait, il sait qu'il sait, ils savent. C'est ok.

Ce qui est moins ok par contre - ou peut-être que ça l'est ? - c'est ce réflexe sorti de nulle part sorti d'un doute né en août. Il ne réalise qu'après coup Adam, quand le mal est déjà fait. Quand il a Lachlan encore au bout des lèvres et qu'ils se regardent dans le blanc des yeux dans un silence tonitruant pendant ce qui parait être une éternité.
- c’était…voulu ? A pas le réflexe de savoir quoi répondre, a pas le cerveau qui redémarre tout de suite Adam. Ce qu'il a par contre, c'est tous les atomes concentrés sur la main de Lachlan autour de la sienne alors que quelque chose tente de le ramener à la réalité ; une nouvelle salve de coups à la porte de son bureau.
- Oui enfin non enfin - je sais pas. Il lâche sa main à regret, se recule un peu avec un regard d'excuse. Entrez ! Espère vraiment qu'il va comprendre que le timing est vraiment pourri, que c'est peut-être une urgence qu'il est au taff et qu'il sait pas ce qui lui a pris enfin si mais ça aurait été mieux dans d'autres circonstances qu'il n'a pas vraiment le choix que de mettre cette question en pause.

Ce n'est que Katarina pourtant qui marque un temps d'arrêt elle aussi dans l'encadrement de la porte. Peut-être est-ce parce qu'ils sont un tout petit peu trop près l'un de l'autre ; peut-être parce qu'ils tirent tous les deux une gueule de six pieds de long ou parce que leurs visages font chacun cinquante nuances de rouge. Au choix.
- Tout se passe bien ? L'équipe demande des nouvelles de Lachlan, alors…
- Oui. Ca sort trop faible pour être vrai ; il se racle la gorge avant de se reprendre. Oui tout va bien, je te le rends dans cinq minutes. L'a déjà congédiée avec plus de sympathie la Katarina qui lui lance un regard un peu désabusé en refermant la porte derrière elle. Il attend d'être sûr qu'elle ne rouvre pas avant de se retourner vers son patient.

- Désolé. Il ne se rapproche pas plus ; il a le coeur au bord des lèvres, qui bat aux tempes et le regard rivé sur ses mains - il peut presque encore sentir celles de Lachlan sur sa peau. Je sais pas… ce qui m'a pris mais c'est un mensonge et il ne finit pas sa phrase à cause de ça, Adam. Un soupir en se disant que ça va calmer son rythme cardiaque ; ne s'aide pas en repensant à ce qui vient de se passer. On en reparle ce soir ? Il ne lève toujours pas les yeux vers lui ; il ne se fait pas confiance pour ne pas recommencer s'il croise son regard.