Il a failli tué le chat de la famille quand il était petit avec son balai jouet ☼ Il a grandi entre l'Espagne et l'Angleterre passant ses vacances à Seville où les grands parents de sa mère vivaient encore il y a peu ☼ Il parle un peu espagnol mais il n'as jamais été doué pour les langues et oublie trop souvent les mots ☼ Il a été envoyé à Gryffondor, collé un nombre incalculable de fois pour « Trouble à l'ordre scolaire ». Il a même reçu une beuglante de sa mère après qu'il ai organisé une fête clandestine pour Halloween. ☼ Il était poursuiveur pour l'équipe de sa maison, cela a été la révélation. ☼ Il était plutôt populaire et avait un large éventail d'ami à Poudlard.

« JAYMIE FRANCISCO PETERSON ! »

Quand ma mère prononce votre nom complet, avec cette petite pointe de colère ponctué de son accent espagnol, ce n'était jamais bon signe. Il suffisait de voir comme elle avançait vers moi, en furie, le poing sur la hanche, son doigt pointé vers moi alors que ses yeux sombres et intense me lançaient des éclairs. Elle était belle ma maman avec ses cheveux bouclés, noirs et épais, son teint hâlé par le soleil de sa jeunesse. Mais là, elle était plutôt effrayante !

« J'espère pour toi jeune homme que tu as une bonne explication ! Peux tu me dire ce que tu comptais faire avec ces pétards de Zonko ? »

Oh non. Elle avait trouvé ma cachette ! Paniqué, je n'ai jamais su quoi répondre. A la place, je voulais juste qu'il pète pour disparaître... Et c'est ce qu'ils ont fait. Là, sur la table du salon, créant un véritable enfer dans la pièce. Ma mère a hurlé en espagnol, des mots pas toujours très beau ! Papa est revenu du jardin en courant quand il a vu la fumée des pétards dépassés des fenêtres. Mais il ne m'en ont pas voulu, (pas cette fois en tout cas) parce que c'était la première fois que je faisais de la magie. De la vraie ! A à peine six ans ! Maman racontait cela en levant les yeux au ciel mais papa était vraiment fier de moi.

J'ai vite compris que moi aussi j'étais un sorcier comme maman l'était et papa aussi. Ils m'ont appris quelques tours - surtout papa - et j'avoue avoir un penchant pour les objets explosifs et surtout spectaculaire. J'ai été envoyé à Gryffondor pendant la répartition et je me sentais réellement comme chez moi. Maman a été à Poufsouffle et papa à Gryffondor aussi ! Mais il y avait la menace de mage noir qui planait sur le monde sorcier. J'ai entendu mes parents en parler. Il recrutait dès la sortie de Poudlard. C'est aussi à la rentrée que j'ai fait la connaissance de Alioth Berkeley. Son esprit rebelle et son attitude insolente avait tout de suite plu à mon esprit qui ne tenait pas en place et mon âme de farceur. On est rapidement devenu très proche bien qu'il puisse parfois être une vraie tête à claque, il restait un ami très proche. Voir même un meilleur ami.

En deuxième année je reçus mon premier balai et j'entrais dans l'équipe en tant que poursuiveur. Alioth fut intégré en tant que batteur mais cela a été LA REVELATION ! Il fallait que je devienne joueur professionnel ! Le Quidditch était une véritable vocation et les points marqués se faisait nombreux ! Alioth m'avait expliqué qu'il angoissait pour l'année prochaine parce que son petit frère allait venir à Poudlard. J'avais tenté de le rassurer comme je le pouvais et les grandes vacances sont arrivées trop vite à mon gout. J'adorais mes parents mais Poudlard était réellement devenu ma deuxième maison. Et puis il y a eu Harry Potter et la défaite du Lord, le soir même d'Halloween. La légende était né. Le seul qui a survécu à ce foutu sort maudit. La période était floue et il a fallu que j'attende ma quatrième année, soit deux ans plus tard pour que les tensions se tassent réellement et que la paix règnent de nouveau.

En troisième année, c'était acquis que si on me voyait, Alioth n'était pas très loin. Mon meilleur ami, mon frère jumeau, il était le beau gosse du duo, celui à la beauté sombre qui faisait craquer les filles alors que j'étais le solaire du groupe. Le duo était unique, complémentaire. On faisait même les quatre cent coups. Combien de fois on s'était fait attraper en dehors du couvre feu alors qu'on arpentait le château pour en découvrir ses secrets ? On avait même réussi à mettre du gui avec un sort de blocage. En gros, deux personnes qui passaient sous le gui piégé restaient bloquées dans le chambranle et devait s'embrasser -on a pas précisé où, cela pouvait être sur la joue par exemple - ou s'offrir un câlin pour s'en libérer. Cela nous avait valu une semaine de retenue complète parce que Mac Gonagall s'était retrouvé piégé avec le professeur de divination et il a du lui offrir un bisous. Je crois qu'elle a pas apprécié la blague...

En quatrième année, on voulait se faire une frayeur pour Halloween. Alors on avait profité de la sortie à Pré au Lard pour acheter de la bieraubeurre en douce avec Alioth et se faire une soirée à la cabane hurlante. Malheureusement pour nous, au retour on s'est fait chopper par Peeves qui a alerté un professeur...

L'année suivante, premier match de la saison, Gryffondor contre Serdaigle, remporté avec succès, on décida d'organiser une soirée dans la salle commune. Bien sur, comme d'habitude quand il s'agissait de Alioth et moi, cela dégénérait forcément ! La fête fut vite abrégée par l'arrivée de notre directrice de maison qui avait hurlé qu'il valait mieux qu'on se couche au lieu de crier victoire trop tôt...

En fin d'année scolaire, j'obtiens mes BUSES et me trouve devant un cruel dilemme. J'étais doué en DCFM et Mac Gonagall m'avait poussé à suivre une voix d'Auror. Elle disait que les rangs avaient été trop réduit et que des éléments compétents manquaient. Alors, pour une fois, j'avais laissé parler mon devoir. Maman et papa ont été fier de moi quand ils sont su que j'allais suivre cette voix bien que maman ne le montrait pas mais je voyais bien qu'elle était inquiète.

Et puis il y eu la sixième année, la plus riche en ... expérience. Et cette fameuse soirée improvisé par Zephyr et moi. Zephyr... C'est un Serpentard de la même année que moi. Détrompez vous, je m'entends bien avec tout le monde et je fais fis des maisons. En vérité, je m'entendais un peu avec tout le monde avec un certain degré d'affinité bien sur mais Zephyr c'était autre chose. Il avait ce grain de folie dangereux qui attisait ma curiosité et réveillait la partie mauvaise de mon âme. Alors cette fête qui à la base devait se faire en petit comité, s'est vite retrouvé débordée. Il y avait même le petit frère de Alioth qui était présent. Je l'avais attrapé par les épaules, ma bière à moitié vide déjà - c'est pas la première et j'avais arrêté de compter - pour l'entrainer vers notre groupe, lui qui était resté dans son coin.

« Oh allez Ronchon, faut faire la fête un peu ! »

Je lui avais lancé mon plus beau sourire Colgate avant de partir sur la piste de danse et sans que je ne comprenne ce qui se passait, Zeph' était venu danser avec moi. L'alcool surement aidant, je m'étais laissé enivré par son regard bleu perçant, son sourire en coin et sa dégaine de métalleux et de vieux corbeau qui me semblait si familière et pourtant si nouvelle. Il avait une aura énigmatique et comme un papillon attiré par la lumière, je me suis surpris à le désirer. Pourquoi tout les serpentards que je fréquentais avait cet aura ? Un regard jeté en direction de Roshan bien vite interrompu par le visage de mon partenaire de danse qui entra dans mon champ de vision. Et je m'étais laissé tenter dans ses bras. Zephyr fut ce soir  là ma première expérience avec un homme. C'était comme si je venais de découvrir une partie de moi que je ne connaissais pas, comme si enfin, j'étais complet. Oh, ne vous y trompez pas, j'avais déjà eu une expérience avec une fille en début d'année mais c'était complètement différent. Le surlendemain fut plus désagréable quand une beuglante de ma mère était arrivé dans la grande salle et que son accent espagnol avait résonné dans la pièce...

Zephyr ne m'avait pas reparlé depuis un moment mais j'avais compris qu'il préférait mettre ça de côté. Je ne m'en offusquais pas, puisque finalement je n'avais pas plus d'attirance envers lui. J'en avais parlé à Alioth sans citer bien sur le vert et argent. Mais il m'expliqua que lui aussi était bi et qu'il était attiré par un de nos amis. J'étais réellement heureux pour lui, pour eux. Et il avait fui du foyer familial pour vivre avec la famille de son petit ami, Caleb.

Finalement cette soirée avait eu du bon malgré tout... Cela m'as permis de briser la glace avec le petit frère de Alioth, Roshan. Il y avait une amitié naissante, pale et fragile mais elle était là. Il me traitait souvent d'idiot mais j'aimais voir ce sourire s'afficher et ses yeux se lever aux ciel quand je l'encourageais depuis les gradins. Oui, parce que Roshan est attrapeur pour la maison serpentard. L'avantage était qu'il est fin et léger. Donc rapide. Et la dernière année était arrivée rapidement. Alioth avait fini par se caser avec celui qu'il aimait alors que j'enchainais les conquêtes féminines. Finalement, je réalisais que c'était le corps des garçons qui me plaisaient...

Les ASPICS en poche, j'entamais alors une carrière d'Auror en septembre 1987 avec Alioth. Toujours fourrés ensemble, les années se ressemblaient entre la paperasse, les différentes missions, les rapprts etc. Et déjà deux ans avaient filées. J'avais eu mon appartement dans Londres mais je passais la plupart de mon temps chez Alioth et Caleb. Jusqu'à ce que je les vois. Ces marques. Je n'avais pas laissé le choix à Alioth de m'expliquer. Je ne l'avais pas lâché. Il s'était énervé, était entré dans une colère noire m'expliquant que ce n'était rien. Mais vu la profondeur des plaies cicatrisées et anciennes, cela avait du être ancien et violent. Et il a craqué. Il m'as dit pour les tortures de sa mère, sur lui et son frère. Ce qu'elle leur avait fait subir pendant leurs enfance, même quand ils étaient à Poudlard, pendant les grandes vacances.... Et moi qui n'avait rien vu... Il m'as fait promettre de garder le secret, je lui ai promis que je le ferais. Je respectais cela, il pouvait avoir assez confiance en moi.

On avait gardé contact avec Roshan, encore plus qu'avant suite à la révélation de Alioth. C'est comme si j'étais pris d'une mission, celle de le protéger. C'était stupide certainement mais je me sentais coupable de ne pas avoir vu plus tôt les signes. Alors à la place, je réussis à pousser sa candidature au département des mystères puisque l'avantage c'est que le bureau des Aurors en dépendait. Il était devenu Langue de Plomb.

La fin d'année suivante, j'obtins mon diplome d'Auror en même temps que Alioth. L'avantage c'est que le métier offrait un large choix de moyen de se défouler. Et là encore, les années passèrent à toute vitesse. Puis il y eu la nouvelle du meurtre des parents de Alioth et Roshan. Alioth avait été écarté de l'affaire et le bureau de la justice magique avait repris le dossier. Je n'ai pas envoyé de hibou à ce sujet à Roshan. Je me demande toujours si c'est lui qui s'est vengé ou si quelqu'un s'en était chargé... Et je ne voulais pas connaître la réponse. Je n'aime pas le meurtre, je lutte contre chaque jour, mais je cautionne encore moins la violence et la torture et le dossier fut classé sans suite. Se fut le début d'une série noire qui n'annonçait rien de bon. Jusqu'au retour de Voldemort au début de l'été 95 au Ministère. Là tout avait changé. C'était soit être manipulé ou se soumettre pour infiltrer les rangs. Je choisis la deuxième option. Et cela dura deux ans avant que la bataille finale à Poudlard n'ai lieu.

Maintenant que Voldemort était mort pour de bon, que Harry l'avait vaincu, je n'avais plus de raison de rester Auror. J'en avais soumis l'idée à Alioth qui soutenait mon projet mais lui resterait Auror. J'en avais parlé aussi à Roshan évidemment, puisqu'il travaillait lui aussi au Ministère. Il m'avait soutenu dans mon projet, me jurant qu'il viendrait me voir. Cela me fit sourire, gonfler mon cœur. Il y avait chez Roshan ce calme certains des eaux profondes et noires, celle qui m'attirait sans cesse alors que je me plongeais dès que je le pouvais dans les abymes de ses iris bleutés et aussi transparente que du verre. Et je lui promis en retour qu'à chaque saison à Londres, je viendrais lui rendre visite, le saluer. Il y avait comme une promesse écrite, gravé dans le marbre à jamais.
Alors avec son soutien, j'ai passé les sélections pendant l'été, je démarrais une nouvelle vie en tant que poursuiveur pour les Frelons de Wimbourne, plus heureux que jamais.