☾☾Cela faisait plusieurs jours maintenant que la saint valentin était passé. J'avais longuement réfléchis à quoi offrir et à qui. Enfin, le qui. Il ne m'as pas fallu quelques minutes pour qu'une personne vienne s'incruster dans mon esprit. Mais était ce normal d'offrir un cadeau au petit frère de son meilleur ami ? J'avais de sérieux doute. Mais je pouvais pas laisser passer l'occasion. Alors j'avais envoyé un colis par les hiboux postaux, de façon anonyme. Une chevalière en argent contenant une corneille et un saphir bleuté teinté de gris en son œil. Et puis le jour J. J'avais reçu plein de cadeau différent, beaucoup de fan à vrai dire de l'équipe des Frelons qui m'encourageait pour la prochaine saison. Mais il y en avait un qui sortait du lot. Parce qu'il était intime. C'était forcément quelqu'un qui me connaissait de Poudlard pour m'offrir une écharpe de Gryffondor avec le nom de des Frelons brodé dessus. Il n'y avait que quelqu'un qui me connaissait de près. Qui par contre ? Je n'en avais aucune idée. Mais je m'étais mise à la porter parce que le cadeau me faisait chaud au cœur.

Mais pas ce soir là. Ce soir là, elle était pendue sur le porte manteau dans l'entrée, sur ma veste. J'avais fait un sacré brin de ménage en prévision de la soirée de ce soir. En vérité, je partais la semaine prochaine pour la saison en Allemagne affronter une équipe locale avec les Frelons dont j'étais un de leur nouveaux poursuiveur. Et pour l'occasion j'avais décidé d'organiser cette petite fête avant mon grand départ. L'appartement  dans les combles offraient une vue imprenable sur Londres grâce à sa large baie vitrée et sa terrasse. Le salon donnait sur le fond sur la cuisine et il suffisait d'emprunter un couloir sur la droite pour trouver la salle de bain et la première chambre ainsi que les toilettes. Une deuxième chambre en mezzanine donnait sur le salon et la baie vitrée. C'était la mienne. J'adorais rester enfoui sous la couette, à voir le soleil se lever et inonder de  sa lumière dorée et paresseuse la ville. C'était une vieille routine que j'avais prise depuis un moment. Mais l'appartement était suffisamment  spacieux pour accueillir une vingtaine de personnes. Ca avait du bon d'être Auror, on gagnait bien sa vie !

J'avais invité Alioth ainsi que son copain bien sur, Caleb. J'avais proposé à Zephyr et Eliot de passer aussi. Les deux était ravis de venir. Il y avait d'autres connaissances, d'autres amis. Mais aucune n'avait plus de valeurs que celle que j'attendais : Roshan. Je l'avais invité, prétextant qu'il ne serait pas seul, qu'il y aurait son frère, ses amis de Poudlard. Honnêtement, je ne savais pas si il allait passer. Mais je m'étais surpris à stresser devant mon armoire.

Alioth m'avait suggéré une tenue mais ce n'était pas moi. Alors j'avais opté pour un costume... que j'enlevais aussitôt ! On était pas dans un bar privé là ! On était chez moi ! Pourquoi me prendre la tête ? Et pourquoi je stressais à l'idée que Roshan me trouve bien apprêté ? C'était ridicule. Je soufflais, ébouriffant mes cheveux en plus alors que je remplaçais le costume par un jean et un tee shirt simple, surmonté d'un gilet fin et souple, couvrant mes bras jusqu'au coude. Bon, c'était très bien comme ça. Et déjà les invités arrivaient. Il y avait eu d'abord Alioth et Caleb qui était arrivé ensemble, puis se fut Zeph et Eli. J'eus le droit à un câlin de Zeph sous la moue boudeuse et jalouse de Eliot mais il n'y avait plus rien à craindre. Zephyr a été mon premier. Mais maintenant il était avec mon ami. Alors je leur indiquai le salon et d'autres encore arrivèrent.

Jusqu'à ce que la porte sonne encore. Lorsque j'ouvris je crus que mon cœur allait s'arrêter de battre. Roshan était là, dans une tenue que je qualifierais de terriblement bandante. Le pantalon en simili cuir de la même matière que sa veste me fit clairement buguer un instant avant que mon visage ne s'illumine littéralement quand je croisais ses yeux bleus. Un sourire digne d'une pub colgate trônait littéralement sur mon visage.

« Salut Starboy ! »

C'était un surnom que Zeph' lui avait donné et que tous, on avait adopté. Je l'employais rarement cependant. J'aimais entendre son prénom sortir de ma gorge. Comme si c'était la plus belle chose qui sonnait à mes oreilles. Et alors qu'un sourire fin se dessina sur son visage, largement rehaussé d'un haussement de sourcil parfaitement contrôlé, il me répondit d'une voix posée.

« Starboy... Vraiment ? Tu comptes me laisser entrer un jour sunlight ? »

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OH PAR MERLIN ! Si je n'étais pas aussi assuré, j'aurais largement rougis face à la provocation serpentardesque du plus jeune. Je déglutis, passe ma main dans mes cheveux et m'écarte pour le laisser entrer dans le salon. Et je m'éloignais pour souffler, mes mains tremblantes s'accrochant à la table de la cuisine. Je bus d'une traite le reste de ma bière, ayant la gorge soudainement asséché. C'est moi ou il fait chaud d'un coup là ? Alioth était venu me voir à ce moment là.

« Ca va Bro ? T'as pas l'air bien ! »

Je le fixais un temps. J'étais prêt à lui dire là, que son petit frère était beaucoup trop sexy pour le bien être de ma santé mentale. Mais à la place, j'attrapais une autre bière et passa un bras autour de ses épaules.

« T'inquiètes, juste un coup de chaud. »

Et puis la soirée se passa relativement bien. Un jeu de mime improvisée entre Alioth Zephyr et moi, des questions réponses, des baguettes tournantes et déjà minuit filaient à toute vitesse tandis que la platine jouait du Bowie, Queen, Abba, Clash, Beatles, Modern Talking et j'en passais. Je chantais même à tue tête avec Alioth et Eliot qui s'était ENFIN lâché ! Il était tôt le matin quand Zeph et Eli partirent dans la chambre pour dormir.

« J'ai changé les draps alors pas de conneries vous deux ! »

Je pouvais me le permettre, ces deux là étaient clairement ensemble et en plus des amis proches. Un doigt d'honneur de la part du plus grand au cheveux corbeau et ma réponse par le même geste puis un éclat de rire et le silence se refit avant que Alioth et Caleb décidèrent de rentrer à leurs tours. Il ne restait que les cadavres de la soirée laissée vides sur les tables et.. Roshan. Dans. Ce. Fucking. Pantalon.

M'affalant dans le fauteuil, j'observais l'état de mon salon, tenant une bière quasiment vide dans la main. Posant ma tête dans mon autre main, reposant le cul de bouteille sur mon ventre, je me mis à observer le petit frère de mon jumeau d'âme.

« On a pas eu trop le temps de parler ce soir. Zeph peut être vitre accaparant quand il s'y met ! »

Il ne savait pas si c’était une bonne idée, mais au pire des cas, personnes ne serait au courant que ça provenait de lui. Il avait longuement cherché un cadeau qui pourrait sortir du lot, quelque chose qui serait différent de ce que ses fans lui offraient. Roshan savait d’avance qu’il se prenait la tête pour rien. Jaymie pouvait avoir qui il voulait à ses côtés, il n’allait certainement pas s’intéresser au cadet de son meilleur ami. Et dire que c’était sa faute s’il avait commencé à se poser des questions sur sa propre sexualité. Il avait envisagé de consulter quelqu’un à cause de sa mère, celle-ci lui avait rappelé sans cesse que les débauches de son frère n’étaient pas normales. Qu’il n’était pas fréquentable. Alors, il l’avait cru. Pensant que partager quelque chose avec un garçon était malsain. 

Au fil des années, il s’était lui-même rendu compte qu’elle avait tort. Qu’il pouvait vivre pleinement et ressentir ce qu’il voulait, pour qui il voulait. Le seul problème, c’est qu’il n’avait aucune facilité à l’exprimer. Zephyr le taquinait souvent en lui disant qu’il semblait froid et distant, un vrai handicapé ses sentiments. Mais… Il avait été façonné ainsi, créé à l’image même de cette folle alliée. Ce n’était pas faute de faire des efforts, il le souhaitait. Avec Alioth à ses côtés, il réapprenait à vivre. Même si parfois, il avait quelques mouvements de recul face aux gestes brusques. Il savait qu’il agissait comme un animal sauvage par moment, toutefois, c'était plus fort que lui. C’était son instinct qui lui criait de se protéger.

Envoyer ce cadeau pour la Saint-Valentin, avait sans doute été stupide. Encore plus de ne pas le signer. Pouvait-on le blâmer ? De toute façon, Jaymie n’y prêterait sans doute pas attention, il allait sans conteste crouler sous les cadeaux de ses fans, des groupies prêtes à tout pour attirer l’attention du joueur sexy de Quidditch. Pour son présent, il avait tout d’abord chercher quelque chose d’utile, il avait trouvé cette jolie écharpe aux couleurs de gryffondor, il l’avait ensuite brodé lui-même. Il avait également brodé les initiales de Jaymie à l’intérieur. C’était sans doute stupide, naïf, mais il trouvait que ça donnait un petit côté personnel au cadeau. 

En revanche, il ne s’était pas attendu à recevoir quelque chose. Le hibou était venu frapper à la fenêtre et Roshan avait pris la lettre en lui offrant une petite gourmandise. C’était étrange, par ce qu’il était certains d’avoir déjà vue celui-ci quelque part, mais il n’était pas certains de savoir où. L’écriture n’étant pas parfaite, toutefois tout comme le hibou, elle ne lui était pas inconnue. Il fronça les sourcils avant d’ouvrir celle-ci. Lorsqu’il découvrit le présent à l’intérieur, le cœur de Roshan loupa un battement. Il savait que la chevalière ne venait pas d'un ses deux meilleurs amis, mais il lui était impossible de savoir de qui cela provenait. Ça ne venait pas non plus de Caleb ou Alioth, par ce qu’ils lui auraient remis en main propre. Alors de qui cela venait ? C’était un mystère qu’il voulait résoudre.

Roshan avait été surpris d’être invité chez Jaymie, bien qu’il y avait également ses amis et son frère, ainsi que son petit ami. Il avait essayé plusieurs tenue, mais à chaque fois son idiot de frère lui faisait des commentaires désagréable « tu ne vas pas à un enterrement. » , « c'est trop bureautique. », « tu n'a rien de moins… habillé ? ». Finalement, il avait opté pour cette veste et ce pantalon en similicuir que lui avait fournis Alioth, ainsi que ce t-shirt fin. En se regardant dans le miroir, il se demanda si ce n’était pas indécent de porter ce genre de chose ? Il fronça les sourcils en entendant son crétin d’aîné dire que c’était mieux ainsi, qu’il pouvait les garder. 

Il avait également mis la chevalière qu’on lui avait offerte pour la saint-Valentin, elle s'était même adapté à son doigt avec une facilité déconcertante, sans doute possédait-elle un charme ? Il était arrivé en retard, ce n’était pourtant pas dans ses habitudes. Lorsque Jaymie lui ouvrit la porte, Roshan eut le souffle coupé. Comment par Salazar, ce type faisait-il pour être outrageusement désirable, alors qu’il était habillé comme s’il sortait du lit ? Lui-même était certain qu’il ne ressemblerait à rien, s’il osait ce pointé comme ça à un rendez-vous. Et puis le surnom le surpris, il l’entendait souvent de la bouche de Zephyr et Eliot, mais ce n'était pas la même chose venant de lui. Ça éveillait un petit quelque chose en son cœur, qu’il ne saurait expliqué. Alors il leva légèrement le menton, un air suffisant accroché sur le visage. 

« Starboy… Vraiment ? Tu comptes me laisser entrer un jour Sunlight ? »

Que dire à part le fait qu’il était fier de lui ? Ce surnom lui allait comme un gant en plus. Enfin, ce n’était pas comme s’il n’avait pas déjà pensé à ça. Jaymie était le centre de gravité de la plupart des gens ici, la lumière ou plutôt le soleil qui réchauffait les cœurs et embellissait la vie des autres. Bien sûr, il n’irait pas le dire à voix haute, certainement pas. Une fois qu’il s’était poussé, il entra dans l’appartement, non sans un coup d’œil à l’écharpe qui était suspendu au porte manteau. Le cœur de Roshan loupa un nouveau un battement, heureux de voir qu’il avait gardé son présent. Même s’il pensait certainement que ça venait d’une de ses groupies, au moins, il ne s’en était pas débarrassé et c’était déjà tellement pour lui. 

La soirée, c’était bien dérouler ou plutôt la nuit. Bien qu’il demeurait calme et silencieux, il n’en restait pas moins intéresser et fasciné par les jeux qu’ils avaient fait. Il avait admiré les lieux, non pas sans se demander si Jaymie était toujours aussi ordonné ou si c’était juste par ce qu’ils étaient là. Zephyr et Eliot avaient enchaîné les bières et lui en consomma quelques-unes égalements, bien qu’il préfère le vin à ce genre de boisson. Très rapidement, son frère et Caleb avaient fui sans même lui proposer s’il voulait rentrer avec eux, non… Sans doute, avaient-ils besoin d’intimité. Même Zephyr et Eliot avaient pris conger dans la chambre, sous le commentaire tout à fait normal de leur hôte. Lui, il était resté, espérant qu’il ne dérangeait pas, par ce qu’après tout, Jaymie et lui étaient à présent seul. 

Il l’observa, se rendant compte qu’il avait l’air d’un roi paresseux avec sa bière sur son ventre, mais ça ne le rendait pas laid, bien au contraire. Est-ce qu’il y avait un souci chez lui ? Était-il détraqué ? Il cligna plusieurs fois des yeux avant de fredonner d’approbation. 

« C’est Zephyr. Il peut être pire qu’Alioth quand il veut de l’attention. » 

Roshan avala la dernière gorgée de sa bière, jouant avec la chevalière qu’il avait glissée à son doigt. C’était étrange, il avait envie d’acheter plus de bagues, par ce qu’il avait l’impression que ses doigts étaient nus. Zephyr était un adepte de ça, portant plusieurs bagues à ses doigts, ça faisait ressortir ses veines et c’était… Satisfaisant. Il se redressa et commença à rassembler les cadavres de bières, laissant une vue imprenable sur son postérieur moulé dans le pantalon outrageusement serré. 

« Est-ce que cela te dérange si… Je reste un peu ici ? Je n’ai pas envie de surprendre mon frère sur la table de la cuisine en rentrant, par ce qu’il n’a pas pu attendre d’atteindre sa chambre pour s’envoyer ne l’aire avec son petit ami. » 

C’était vrai, il savait qu'Alioth en était capable et il envisageait grandement de se trouver un appartement à lui, ou même une maison. Reprendre le manoir Berkeley était également une possibilité, mais… rien que d’arriver devant celui-ci, éveiller ses pires angoisses. Peut-être devrait-il envisager de le ventre ou même de le brûler en prétextant qu’un incendie, c’était déclencher… Ou sans doute qu'il pouvait le laisser partir en ruine, ouvert pour que les squatteurs le détruisent de l’intérieur.

«  De quoi souhaites-tu parler ? » 

Il savait qu’il n’était pas le meilleur en discussion, mais il n’était pas contre. Une fois les déchets rassemblés au milieu de la table, il se rendit compte qu’il n’avait rien pour les jetées, c’est pourquoi il se laissa retomber sur le siège qu’il s’était attitré pour la soirée. 

« C’est une jolie écharpe que tu as dans l’entrée. Cadeau d’une de tes conquêtes, je suppose ? »  

Par Salazar ! Il n’avait pas voulu que cela sonne comme une pique ou même comme de la jalousie ! Surtout que ce cadeau provenait de lui-même ! Enfin ça, il n’était pas obligé de le savoir. Il se passa une main dans les cheveux, poussant un petit soupire ennuyé qui ne fit que renforcer ce sentiment d’agacement. 

☾☾J'observais le petit frère de mon meilleur ami, le feu dans la cheminée jouant avec la pâleur de sa peau et le cristal de ses yeux transparent, cela lui donnait un air si énigmatique. Il y avait une beauté mélancolique chez Roshan, quelque chose de terriblement attirant et réellement, je dus me redresser un peu pour prendre une position plus confortable. Il éveillait beaucoup trop mes sens pour mon bien être. Ne me fixe pas comme ça...

J'arrive à peine à comprendre le sens de sa phrase tant je suis absorbé par l'observation de son visage. Je hoche simplement la tête et c'est là que je la remarque pour la première fois de la soirée. La chevalière ! Il l'as mise ! Mon regard observa le bijoux qui lui allait si bien, le saphir et la corneille, c'était comme une évidence dans mon esprit quand je pensais à Roshan. Il finit sa bière en se redressant et j'observe ses gestes. Je portais le goulot à mes lèvres et je faillis largement m'étouffer quand, comme au ralenti, je le vois se pencher, m'offrant la vue de son postérieur dans ce pantalon en cuir. Il était déjà terriblement sexy mais là. Je toussais pour faire passer la bière dans ma gorge alors que je me redressais complètement.

Si il n'était pas le petit frère de mon meilleur ami, je lui aurais clairement déjà fait des avances depuis longtemps ! Je finis par reprendre contenance mais il était clair que j'avais soudainement bien plus chaud. Je passais une main dans mes cheveux, ébouriffant ma crinière de lion déjà bien  emmêlés. Mais entendre ces mots dans la bouche de Roshan. S'envoyer en l'air. Je le fixais, la tête penché sur le côté, le regard espiègle.

« Connaissant Alioth et Caleb, aussitôt la porte fermée, ils ont du se jeter l'un sur l'autre. Mais non, cela ne me dérange pas que tu restes. Tu peux même rester dormir ici si tu veux. C'est pas comme je manquais de place ! » Il y avait assez d'espace pour l'accueillir. « Je te laisse mon lit, je prendrais le canapé, ça me dérange pas. Et tu verras, de là haut, au p'tit matin, on a une vue magnifique sur le levé de soleil ! »

Je souris, fier de ce détail, de lui partager ma routine, de lui montrer que je n'étais pas que ce simple joueur de Quidditch, populaire et qui s'amusait des filles. Au contraire. J'avais beaucoup d'amis mais cela faisait réellement un moment que je n'étais pas sorti avec quelqu'un. Alioth s'était largement moqué de ce détail d'ailleurs. Il y a deux ans, quand j'étais sorti une nuit avec cette fille, Alioth m'avait fait la remarque, comme quoi j'avais un "type". Je n'y avais jamais prêté attention jusque là, jusqu'à ce qu'il dise qu'il avait de la chance qu'on était des bros, sinon il serait passé à la casserole. Bon, Alioth est un beau gosse, on est d'accord là dessus mais c'était mon frère de cœur. Par contre Roshan... C'était différent. Il n'y avait pas le même lien. Il n'y avait pas non plus la même affinité. Et c'est à ce moment que j'ai compris qu'entre tous ces partenaires, se sont des bouts de Roshan que je cherchais.

La voix de celui qui était présent à mes côtés résonna de nouveau, me faisant revenir à la réalité du moment, alors qu'il reprenait place sur le siège où il avait été une grande partie de la soirée. Je haussais les épaules me redressa un instant.

« Je sais pas. De tout et de rien. Tu veux reboire un truc ? J'sais qu'on était pas mal à la bière mais si tu veux, j'ai du vin français dans ma cave ! »

Il connaissait suffisamment le jeune homme pour savoir ce détail. Il lui lança un sourire narquois, comme pour dire "est ce que tu me suivras ?" Je finis par me lever pour se diriger vers la cuisine non sans passer devant le siège où Roshan était installé. Une main se posa, presque naturellement sur son épaule, resserrant un instant sa prise. Cela ne dura que l'espace d'un instant mais c'était un geste naturel et simple. Puis il finit par attraper une bouteille de vin rouge, un Maury de Lafage. Un truc qu'il avait trouvé après un voyage en France et il avait adoré les notes de cerise que l'alcool révélait sur les papilles.

Je revins avec deux verres et la bouteille ouverte. Je humais le bouchon un instant et souris satisfait. Effectivement, les saveurs françaises étaient souvent bien plus délicates sur bien des aspects. Je  reposais mon derrière sur le fauteuil, posant les deux verres sur la table basse devant nous. Je servis deux verres quand la réflexion de Roshan me fis perdre mon sourire. Pinçant mes lèvres, je reposais la bouteille délicatement sur la table et mon regard se dirigea vers ses yeux, perçants, qui me fixaient avec beaucoup trop d'intensité. Mon cœur rata un battement alors que je ne pus empêcher mon regard se diriger vers l'entrée, où trônait fièrement l'écharpe. Il finit par passer lui aussi sa main dans ses cheveux alors que je sentais l'agacement pointer le bout de son nez.

Et soudainement, la peur fit accélérer mon rythme cardiaque. Et si il pensait que j'avais quelqu'un ? Oh non, l'enfer ! J'étais un crétin par les couilles de Godric ! J'ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Entre temps, je ne voulais pas la jeter mais je ne voulais pas que Roshan pense que je puisse être pris. Je referme la bouche avant que mon regard ne passe de Roshan à l'écharpe rapidement, un bon nombre de fois.

« Euh.. je... » Eloquent Peterson, bravo ! Je tousse un coup et dit d'un ton qui se veut bourru, me sentant soudainement coupable de l'avoir gardé. « Non, fin j'en sais rien. Il n'y avait pas de mot. Mais c'est forcément quelqu'un qui me connaît de Poudlard. Et intimement puisqu'il y a mes initiales complètes. Mais t'as raison... Il vaudrait mieux que je ne la mette pas, j'veux dire, je veux pas qu'on m'accapare ou qu'on pense que je puisse être casé. »

Putain, je suis largement en train de m'enfoncer là.

« Fin, pas que j'en ai pas envie hin. Putain, je sais même pas pourquoi j'te balance tout ça. »

Jouant avec mes mains, je finis par tourner mon regard et d'un coup de menton, désigna la chevalière pour détourner le sujet.

« Et toi ? C'est la première fois que je vois cette chevalière. »

Il finit par jouer avec le vin dans son verre avant d'en boire une gorgée en haussant un sourcil interrogateur. Bien sur, il connaissait l'expéditeur, puisque c'était lui même. Mais là, il avait les trippes qui s'amusaient à faire un sac de nœud. Je fixais toujours intensément Roshan. Peut être était ce l'ambiance, le vin, l'alcool, Roshan et son charisme, ou ses yeux, ou quand il penche sa tête sur le côté avec son petit sourire insolent. Ou le tout mélangé.

« J'ai très envie de t'embrasser. »

A peine cette pensée exprimée à haute voix que je la regrette aussitôt. Quel con.

Roshan n'arrivait plus à savoir si être seul avec lui était réellement une bonne idée ou non. Il voulait en profiter, savouré ce moment avant qu'il ne disparaisse. Ce n'était pas tous les jours que cela arriverait, surtout pas avec sa carrière de Quidditch qui se lançait. Il savait qu'il le verrait de moins en moins. Peut-être même que Jaymie finirait par trouver l'amour... Il fit une petite grimace en essayant de chasser les images de son esprit lorsque celui-ci approuva ses dires concernant son frère et son petit ami. Ils les avaient surpris une fois... UNE FOIS et ça avaient suffi à Roshan pour avoir envie de jamais plus sortir de sa chambre. Le pire, c'est qu'Alioth avait tellement ri avec Caleb.  

Il leva les yeux vers lui, surpris qu'il lui propose même de dormir ici, dans son lit ! Il avait à la fois envie de refuser et en même temps... Se blottir dans l'odeur de celui qu'il appréciait en secret. S'il se perdait dans son parfum, personne ne le verrait, n'est-ce pas ? Et puis il avait soudainement envie de voir cette vue, dont-il parlait, était-elle si impressionnante que ça ? Il fut ramené à la réalité lorsque son hôte lui demanda s'il voulait boire à nouveau quelque chose. Il allait refuser, par ce qu'il n'était pas certains d'avoir envie de consommer à nouveau de la bière, mais voilà que celui-ci lui proposait une boisson plus délicieuse encore. Du vin ! Français en plus ! Son regard s'illumina et il se redressa soudainement, aussi droit qu'un I. 

Le jeune Berkeley le vit passé devant lui, non pas sans le détailler du regard. Il fut surpris en sentant sa main sur son épaule et il ne savait pas si c'était l'alcool ou non, mais il n'avait envie qu'il la laisse là... Il secoua la tête, essayant d'avoir les idées plus claire. Ce n'était pas le moment de se laisser enivrer, bien que l'alcool avait déjà bien fait son travail de ce côté-là. 

« Je veux bien du vin français... S'il te plaît.  » 

Il avait un tas de questions, comme, était-ce une coïncidence ou est-ce qu'il était au courant pour son amour pour le vin ? Sans doute qu'Alioth avait dû laisser échapper cette information. Après tout, ils étaient toujours à parler de tout et de rien ces deux-là, deux vraies commères du village. Roshan ne bougea pas de son siège lorsqu'il partit chercher la bouteille, encore moins quand il l'ouvrit. En voyant Jaymie sentir le bouchon, il déglutit bruyamment. Comment il faisait pour avoir l'air si... Si... Cool ? 

Pour l'histoire de l'écharpe, Roshan se maudit intérieurement, ne pouvait-il pas se taire ? Il avait souhaité lui dire " elle est de moi" mais il avait peur au fond que cette histoire se termine mal. Mais à présent, il ne voulait plus la porter ! Il se passa une main dans les cheveux, sentant la frustration montée aussi vite qu'un volcan qui est sur le point d'exploser. Sans doute que l'alcool n'aidait pas à ce qu'il garde son calme et c'était une des raisons pour laquelle il ne buvait pas en général. Par ce qu'il avait tendance à devenir trop social une fois ivre. Apparemment, il avait même fait un câlin à Zephyr et Eliot à cause de ça, leur demandant de promettre que sa mère ne se cachait pas dans le placard... C'était un moment humiliant de sa vie qu'il n'était pas prêt de partager et ils les tueraient s'ils osaient le révéler ça, à qui que ce soit. 
Jaymie mentionna la chevalière, alors il tendit sa main pour qu'il puisse la regarder de plus près. Parfois, il agissait toujours comme ce noble coincé qu'il avait été autrefois et ce n'était pas peine d'avoir essayé de changer. Il travaillait encore là-dessus, essayant de paraître plus détendu avec les autres. 

« On me l'a offert pour la Saint-Valentin, ce n'est ni de Caleb et d'Alioth, ni de Zephyr et Eliot... Je ne sais pas de qui elle provient. Mais ce n'est qu'une question de temps pour que je le découvre. J'ai des indices. »

Il toucha la bague du bout de ses doigts, semblant fasciné par celle-ci, envoûté par sa beauté. Qu'import qui lui avait offert. Cette personne avait su lire en lui, c'était ce qui le rendait heureux. Mais... Il avait tellement souhaité que ce présent vienne d'une seule et même personne, au point qu'il voyait des choses. Il se faisait des illusions. Quel idiot. Il prit le verre de vin que lui avait servi Jaymie. Il admira le liquide dans le verre, le faisant tournoyer légèrement vers la lumière artificielle. Il admira la robe de celui-ci, fredonnant de satisfaction. Il le porta ensuite à son nez, fermant les yeux pour inspirer la douce odeur qui s'en dégageait. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il porta le verre à ses lèvres pour le goûté. Toutefois, ce fut un mauvais timing... Par ce que c'est ce moment-là que Jaymie lui dit qu'il voulait l'embrasser. Il ouvrit la bouche et le vin s'y échappa, allant imbiber son t-shirt... Quoi ? Qu'est-ce qu'il venait de dire ? L'embrasser ? Il voulait l'embrasser ? 

« Tu veux m'embrasser... Moi ? »

Il cligna plusieurs fois des yeux, avant d'afficher un sourire suffisant. Oh, sans doute que l'alcool l'aidait à trouver le courage qu'il n'avait jamais eu jusque-là. Mais il avait, lui aussi, envie de ça. Il voulait de ce baiser... Bon sang, il le voulait au point ou s'en était douloureux. Néanmoins, il n'était pas suffisamment ivre pour profiter du meilleur ami de son frère. 

« Je crois que tu as assez bu pour la soirée. Tu devrais te coucher. »

Il ne voulait pas se réveiller demain matin, avec l'estomac noué. Il pourrait profiter de la situation, l'embrasser pour avoir ce seul moment qu'il obtiendrait dans toute sa vie avec lui. Mais à quel prix ? Au prix d'une amitié fragile, brisée par un baiser pendant un état d'ivresse partager ? Non. Certainement pas. Il se redressa et s'approcha de Jaymie pour lui retirer son verre de vin, le déposant sur la table.  

« Aller. Au lit. Où mon frère me tuera pour avoir profité de son meilleur ami ivre. »

☾☾ Il semblait frustré, à se passer cette main dans ses cheveux et pourtant, il s'était redressé, droit comme un "i" quand je lui avais proposé du vin. Je l'avais servi, alors qu'il me montrait sa chevalière, assez fièrement. Le détournement avait marché, il ne me posa pas de questions supplémentaire sur l'écharpe. Et pourtant, mon estomac se noua quand il annonça qu'il avait des indices. Je fixais la bague un instant, faisant mine que je la connaissais pas mais mon visage marqua la stupéfaction malgré moi quand il parla de ces fameux indices.

« Ah... ah oui ? Des indices ? Quel genre d'indices ? »

Et je me souviens du petit mot que j'avais laissé, anonymement avec le hibou et me souviens surtout des autographes que j'avais signé et les joues blanchirent subitement. Quel con ! Et si il faisait le rapprochement ? Qu'importe. Au vue de comment Roshan regardait cette bague, j'espérais qu'il ai la même réaction si il apprenait qu'elle venait de moi. Serait il heureux ? Ou au contraire, serait il si gêné que je perdrais son amitié ? Et celle de Zephyr et Eliott ? Non. Non, je ne pouvais pas me le permettre. Alors je mine l'ignorance, secouant ma propre chevelure en observant la robe du vin rouge.

Jusqu'à ce que mes pensées dépassent sans que je puisse y réfléchir, la barrière de mes lèvres. Peut être était ce sous l'effet de l'alcool, je trouvais le courage de lui dire ce que je ressentais là maintenant. Je tournais mon regard vers Roshan et vis qu'il venait de recracher son vin sur son tee shirt blanc. Merde. J'allais ouvrir la bouche pour lui dire que je m'excusais, que je n'aurais pas du, que c'était l'alcool surement qui me faisait dire n'importe quoi. Mais il prit la parole, un air beaucoup trop suffisant collé sur le visage qui eu le don de me clouer sur place. Il y avait peu de monde qui arrivait à me stupéfixer ainsi. Roshan était le plus doué à ce jeu là. Jusqu'à ce qu'il me dise qu'il était temps d'aller se coucher, que j'avais assez bu comme ça. Et le plus sérieusement possible du monde, alors qu'il se levait pour arracher mon verre de vin de ma main, non sans la frôler au passage, je du lever mes yeux noisettes pour observer son visage.

« Et si j'en avais envie ? »

Bien sur que j'en avais envie, je venais de lui dire ! Mais je voulais lui faire comprendre que c'était pas un coup de tête. Comme ça, sorti de nul part et que pour une fois, j'étais sérieux. Il était posté devant moi, dans toute sa magnificence et je n'avais qu'une envie, c'était d'attraper ses poignets pour l'obliger à se pencher sur moi et de capturer ses lèvres, de toucher ses boucles tentatrices... Un sourire narquois se dessina sur mes lèvres quand je pensais à ce que cela pourrait faire, de l'enlacer complètement.

Et là, le back out. Pour avoir profité de son meilleur ami ivre ? Est ce que j'ai bien entendu ? C'était comme si il venait soudainement de me donner la permission. Rien à foutre de Alioth. J'allais partir pour des semaines à l'autre bout de l'Europe. C'était peut être la dernière fois, peut être la seule fois que... Et si quand je reviendrais il aurait trouvé une femme, ou un homme ? Il venait de réveiller un brasier dans mes trippes, celui du courage, celui de l'espoir et de la dernière chance. Avait il seulement conscience de ce qu'il me faisait ressentir ?

Oh et puis merde !

Je n'attends pas plus avant de capturer son poignet pour l'obliger à se pencher sur moi en le tirant en avant. Ma main vient sur sa nuque rapidement alors que je ferme les yeux quand je me redresse correctement pour accueillir ses lèvres contre les miennes. Rien à foutre de Alioth et de ce qu'il pense. La chaleur de sa peau contre la mienne, la douceur de ses cheveux qui chatouillait sa nuque et ma main alors que j'avais l'impression de revivre quand nos lèvres se scellèrent. C'était comme gouter au fruit défendu, il y avait une notion de danger, d'interdit.

Je me détachais un instant de lui, ouvrant mes yeux pour observer l'acier de son regard et le plus sérieusement du monde je déclarais.

« J'l'emmerde Alioth. Profite de son meilleur ami, je t'y autorise. »

Le pire dans cette histoire, c'est qu'il savait qu'il était totalement immature en attaquant Jaymie. En parlant de cette écharpe, qu'il lui avait lui-même offert. Il était même ennuyé de savoir qu'il n'allait sans doute plus la mettre et tout ça par ce qu'il avait ouvert sa bouche. Une fausse jalousie, par ce qu'il était sûr que celui-ci n'avait pas reçu que ça, mais il s'était senti obligé de la mentionner. Il inspira, gardant cette expression qu'il abordait toujours, observant son interlocuteur. La curiosité de Jaymie était amusante, mais pouvait-il lui en vouloir ? Il avait lui-même mentionné qu'il avait des indices. L'écriture et le hibou. À présent, il devait juste fouiller dans sa mémoire pour se souvenir où ils les avaient déjà vus. Cela prendrait sûrement du temps, mais il finirait par y parvenir. 

- Peut-être que je me trompe. Mais je suis certain que je connais l'écriture. Je l'ai déjà aperçu quelque part et ce hibou. Il me dit quelque chose... 

Il secoua légèrement la tête, avant de caresser du bout des doigts le présent qu'il portait. Si seulement, si cela pouvait être lui. Pourquoi ça ne pouvait pas être celui qui rendait les battements de son coeur incontrôlable ? Ça aurait été si simple, enfin non, rien ne l'était. Il était brisé, il savait qu'il lui faudrait du temps pour comprendre ce qu'il ressentait ou même mettre de l'ordre dans son coeur et sa tête. Toutefois, il voulait croire, au fond de lui, que quelqu'un pouvait l'apprécier, même s'il espérait que ce soit lui. 

- C'est stupide. Je me fais simplement des idées. 

Alors qu'il avait retiré le verre de Jaymie, pour l'aider à aller se coucher. Par ce qu'il semblait que celui-ci ait un comportement qui ne lui ressemblait pas, rien que la mention de vouloir l'embrasser prouvé qu'il était sans doute ivre. Pourtant, lorsqu'il croisa son regard et que Jay en rajouta une couche en demandant bêtement s'il en avait envie. Il avait tellement souhaité se pencher et se perdre contre ses lèvres. Mais il n'avait pas le droit de profiter de lui, c'était mal. 

- Ça ne ferait que confirmer ce que je dis. Tu es ivre. Tu ne penses pas ce que tu dis.

Il était vraiment partagé, entre le fait de le vouloir et le fait être blessé par ce que ce n'était pas réellement lui qu'il désirait. Jaymie pouvait avoir toutes les filles et les garçons qu'il voulait. Ce soir, il le choisissait sans doute par ce qu'il avait bu et qu'ils étaient seuls. Il n'aurait sans conteste pas agi de la sorte avec Alitoh dans les pattes. Le sourire qu'il afficha le rendit aussi fébrile qu'un Flamby. Pourquoi fallait-il que ce connard prétentieux soit aussi séduisant ? Qu'il le mette dans tous ses états ! Il sentit la main de celui-ci contre son poignet et avant même qu'il ne puisse réagir, cette bouche chaude et tentatrice captura la sienne. Au début, trop surpris, il resta figé comme une statue de glace. Et finalement, il ferma à son tour les yeux, frissonnant à cette nouvelle sensation qui animait son coeur et son corps. Il se sentait vivant, comme si Jaymie avait allumé un grand feu en lui. L'étincelle d'espoir qu'il avait tant attendu... C'était tellement bon, au point qu'il en voulait encore, toujours plus. Comme si rien ne serait jamais suffisant. Était-ce mal ? À quel point était-il foutu ? 

Lorsque le baiser pris fin, il eut une sensation de froid, comme si son coeur tout entier était privé de sa seule source de chaleur. Il ouvrit les yeux pour plonger son regard dans le sien. À ses mots, Roshan sourit, retenant même un rire, amusé. Il ne put s'empêcher de secouer légèrement la tête. Preuve qu'il était sous l'influence de l'alcool, Alioth était son meilleur ami. Il savait que ces deux idiots étaient inséparables, comment son frère disait déjà ? Ah oui, a la vie comme à la mort ou quelque chose comme ça. Il tendit la main vers la joue de Jay, la caressant doucement tout en savourant cette sensation de picotement dans son coeur et son bas-ventre. Il prit le temps de l'observer comme s'il admirait une œuvre d'art. Peut-être qu'il était un peu ivre lui aussi finalement. C'était sans doute la raison qui le poussait à son tour à céder, espérait quelque chose qui n'arriverait jamais en dehors de cette soirée.

- Tu es un idiot, tu le sais, n'est-ce pas ? Demain, tu m'auras oublié. Alors... Juste pour ce soir. Laisse-moi espérait que c'est moi que tu veux réellement embrasser. Seulement le temps d'un battement d'aile de papillon. Toi et moi. Rien d'autre. Souffla-t-il faiblement. Jaymie. 

Il se pencha à son tour, glissant sa main derrière sa nuque, il captura ses lèvres, lui offrant un baiser maladroit. Il n'était pas certain de savoir comment s'y prendre réellement, mais il avait tenté de reproduire ce qu'il avait fait plus tôt. Était-ce un succès ? Il n'en savait rien, mais il voulait y mettre tout ce qu'il ressentait. Demain, il disparaîtrait de sa vie. Ce serait comme si ce moment n'avait jamais eu lieu. Toutefois, était-ce mal s'il se laissait enivrer par ses lèvres et ses belles paroles ? Juste un instant, une nuit pour être aimé. Qu'il puisse se sentir vivant. Aime-moi. Touche-moi. Montre-moi que j'existe. Anime cette chose morte qui me sert de coeur. Consume-moi comme le poison que je suis. 

☾☾ Ses lèvres douces et chaudes contre les miennes, sa peau sous ma main, tout me donnait envie d'en gouter plus, de le consommer tout entier. Il avait allumé un brasier dans mon ventre, explosant à ce contact que je venais de lui voler. Et contre toute attente, il répondit, alors que je pensais qu'il allait me repousser avec force. Il semblait beaucoup moins éméché que moi, les vapeurs et le flou de l'alcool m'ayant aidé à me donner le courage nécessaire pour franchir le pas. Ce pas auquel Roshan venait de répondre.

Il s'était redressé, toujours debout devant le fauteuil, obligé de lever mon regard vers lui, contempler la lueur des flammes danser la peau pâle, jouant avec les ombres et la lumière sur les traits de son visage, ses yeux d'une clarté où je pourrai m'y noyer sans problème. Il avait posé sa main sur ma joue, et je m'appuyais contre, fermant les yeux de contentement à ce simple contact. Il était tout ce que je souhaitais, là maintenant, je voulais profiter de l'instant présent et pourtant, une angoisse naquit au fond de mon esprit. Et si il me détestait au réveil, si il se rendait compte que c'était une erreur pour lui ? Pourrais je m'en relever ? Je n'en étais pas réellement sur. Alioth n'était pas un problème, je pourrais le confronter sans soucis mais Roshan et son impassibilité ont toujours été une énigme pour moi. Et pourtant, il était là, devant moi alors que sa voix transperce le silence, j'ouvre les yeux, toujours appuyé sur sa main, comme un chat le ferais pour réclamer ne serais ce qu'une simple caresse.

Ses paroles m'achèvent littéralement, fait tomber les dernières barrières de doutes ma la colère prend aussi le pas sur ce qu'il dit. Mais je me tais, écoute la suite, j'allais répondre avec véhémence, mais il enferme mes mots dans ma gorge quand il se penche sur moi pour venir de nouveau capturer mes lèvres. Comme un appel de désespoir, je réponds avec passion et me lève complètement du fauteuil. Plus grand que lui, je baisse mon visage pour garder nos lèvres en contact. Une de mes mains se perds dans sa tignasse noire, l'autre autour de sa taille pour le garder contre moi.

Il était tout ce que je demandais maintenant, je voulais lui prouver qu'il n'était pas qu'une passade, pas qu'une simple nuit. Je finis par nous laisser respirer alors que j'ouvre finalement les yeux et scrute son regard, cherchant à y déceler une part de son âme, de son esprit. Et même si le mien était à moitié embrumé par l'alcool, je n'ai jamais été aussi sur de ma vie.

« Roshan, avec toute la volonté du monde, je ne pourrais pas t'oublier. »

Je lui souris, alors que je reprends possession de ses lèvres, que je viens descendre le long de sa mâchoire, titiller la peau de son cou dégagé. Puis je m'écarte un peu, mes mains venant sur ses épaules, glissant le long de ses bras fins, pour venir chercher ses mains, entrelacé nos doigts. Je sens la froideur de la chevalière contre ma peau mais je ne m'en soucie pas. Je n'avais d'yeux que pour Roshan et j'étais prêt à exécuter ses ordres. J'étais prêt à lui montrer que ce n'était lui, que lui, depuis le début. Qu'à travers toutes ces conquêtes, c'était lui que je cherchais.

Un sourire plus suffisant s'installa sur mes lèvres quand je le tirait à moi, l'embrassant avec bien pus de passion, de désir, d'envie. C'état bien plus pressant alors que je l'embrassais, là, au milieu de mon salon. Ma main se glisse entre son tee shirt et sa peau, dans son dos, découvrant la douceur de sa chair, la chaleur de son corps. Je glisse mes doigts le long de ses côtes, serre sa taille pour le presser contre moi sans pour autant réussir à détacher mes lèvres de lui. Il pouvait me dévorer en entier, qu'il ne s'en prive pas. Je répondrais à chacun de ses assauts si nécessaire.

Il s'était attendu à ce que tout ça ne dure que le temps d'un baiser. Qu'une fois qu'il l'aurait embrassé, Jaymie serait satisfait. Toutefois, ce n'était pas le cas, ils se perdaient tous deux dans la passion de leurs échanges. Même s'il n'était pas si ivre, il devait avouer que l'alcool l'aidait, lui donnant le courage qu'aborderait n'importe quel Gryffondor, ironie pour un Serpentard, c'est vrai. Mais ce soir, qu'importe ce qu'il était prêt à lui offrir, Roshan était prêt à le recevoir. Il voulait qu'il le consume entièrement, qu'il lui fasse oublier son nom. 

C'était peut-être faux, sans doute que tout ceci n'était qu'un mirage. Demain, il l'oublierait, ce serait comme si ce moment n'avait jamais existé. Jaymie était un homme séduisant, mais il était certain qu'aux premières lueurs du jour, il ne se souviendrait pas de leur étreinte, de leurs baisers. 

Face à ses mots, Jaymie ne dément pas, il s'abandonne tout autant que lui. Roshan sait que ce moment n'est rien qu'à eux, il le veut tellement que c'en devient douloureux. Il ne peut nier qu'il aime la façon dont-il touche ses cheveux. Lui seul à ce pouvoir, celui de le rendre aussi impuissant et nécessiteux. Sa main contre sa taille, leurs corps collaient l'un contre l'autre. Il est certain qu'il est prêt à s'abandonner à bien plus. Ses doigts s'agrippent à son haut, presque avec désespoir, la peur qu'il ne s'éloigne pour toujours, l'y a poussé et il le sait. Il haletait, reprenant son souffle, sans se rendre compte à quel point il avait eu besoin de respirer avant que Jaymie ne mette fin au baiser. 

La colère et la tristesse l'envahissent, il n'est pas certain que celui-ci se rende compte à quel point ces mots sont à la fois une bénédiction, comme une malédiction. Il caressa sa joue, glissant ses doigts contre sa lèvre inférieure. Avant de murmurer d'une voix qu'il ne se reconnaît pas. 

- Je t'en prie. Ne fais pas de promesse que tu ne pourras pas tenir. 

C'est comme un amour d'été, il sait que cela ne peut pas durer. Juste le temps d'une nuit, le temps de se perdre dans ses bras, contre son corps chaud. Les lèvres de Jaymie sont à nouveau sur les siennes et une fois de plus, il s'y perd. Roshan n'est pas certains qu'ils ne finiront pas par se faire surprendre, alors il essaie de faire taire les sons qui quittent ses lèvres. Il ne se savait pas aussi sensible, cette bouche qui dévore son cou et titille sa peau comme un fruit défendu. Dévore-moi. Il admira leurs doigts enlacés, c'était tellement satisfaisant. 

Le meilleur ami de son frère s'éloigna encore de lui et cette fois-ci, il vit son sourire suffisant. Oh Salazar, il avait vraiment envie de le poussé contre le mur et lui retirait ça de son visage ! Il fronça les sourcils, mais n'eut même pas le temps de protester qu'il s'emparait à nouveau de ses lèvres, faisant taire la moindre plainte. Roshan laissa sa propre bouche glissée le long de la mâchoire de son futur amant, il alla jusqu'à sa gorge et dans un élan sans doute stupide, il marqua sa peau d'un suçon. En sentant les mains du plus vieux exploré son corps, il s'en donna à son tour le droit, glissant sous le haut de celui-ci, surpris de sentir ses muscles. Salazar, il ne s'était pas rendu compte à quel point cet idiot était en forme. Il frissonna et rougit de plus belle. 

- Emmène-moi à ton lit. Ordonna le jeune.

☾☾J'étais ivre, je le savais, dont la façon je le désirais. Pas que ce n'était pas le cas quand j'étais sobre. Je m'en étais rendu compte avec le temps. Que je ne voulais que ça. Me perdre dans son étreinte, le protéger et le chérir comme si il était le plus merveilleux des trésors. Il était devenu celui qui avait la plus grande place dans mon cœur, au fur et à mesure de le côtoyer, de le voir parler avec d'autres m'avaient rendu jaloux, de le voir sourire à d'autres me rendaient possessif. Il était cette drogue derrière la vitrine qu'on ne pouvait pas approcher, cet être inaccessible, cet interdit qu'on ne pouvait prendre. Et pourtant, je pouvais entendre mon cœur battre avec force quand il vient caresser mes lèvres de son pouce, ma joue de sa main. Je ferme les yeux, accuse le coup de ses paroles. Les ouvre de nouveau, avec cette étincelle dans les yeux, celle de l'assurance, de la promesse, de la conviction.

« Laisse moi le temps de te prouver le contraire... »

Je m'emparais une nouvelle fois de ses lèvres, étouffant un son sortant de sa gorge quand je descends dans son cou, sur cette peau douce, chaude et laiteuse offerte mes supplices. Je m'accroche à sa taille, passe mes mains sous son haut pour venir le serrer contre moi. Je lui mordille un instant la peau avant de reculer et entrelacé nos doigts ensemble. Et je le vois froncer les sourcils, cela redouble mon sourire suffisant, accroché à mes lèvres alors que je reviens posséder encore la bouche de Roshan, le faisant taire. C'est là qu'il prend les devants, glisse dans mon cou, je sens la pression de ses lèvres et je fronce à mon tour les sourcils mais mes protestations moururent dans ma gorge quand je sens ses doigts s'étaler sous mon tee shirt, directement en contact avec ma peau. Cela m'électrise instantanément. Je baisse le regard sur lui, lourd de sens alors que je sens une autre partie de mon anatomie se réveiller plus qu'elle ne l'est déjà. Roshan... Ne t'arrête pas.

Puis la voix du plus jeune me parvient aux oreilles. L'ordre me colle un frisson alors qu'un sourire narquois refait surface.

« Accroche toi.»