Retour à la réalité ~ Feat Remus Lupin

10 Novembre 1996


“Peter Flint… Qu’est-ce qu’un sale mangemort dans ton genre vient faire ici ?”

Peter avale son troisième verre de whisky pur feu dos à Clyde Scaribson, un vieil alcoolique fachiste et ignorant. “Un sale mangemort dans son genre” quel foutu ramassis de conneries, au final malgré le soutien de l’ordre du phoenix et les innombrables preuves de son implication du côté de la résistance, il ne sera jamais plus qu’un serviteur du mage noir pour la société Anglaise Sorcière et un traître pour les Mangemorts. Alors quoi? Il n’a plus le droit de vivre ? plus le droit d’exister ? Peter bouillonne sur son tabouret, les gens sont si manipulables, incapables de réfléchir et d'avoir un avis plus poussé que d’un côté les gentils et de l’autre les méchants. Il sort tout juste d’Azkaban au nom de Merlin, il considère avoir payé sa dette à l'état et de loin, cette prison est un purgatoire rempli de psychopathes. Le jeune homme glisse une cigarette entre ses lèvres et l’allume, le regard vitreux. Il a beaucoup trop bu c’est un fait, il est incapable de prendre une décision sage et réfléchie mais il s’en moque. Ces deux derniers mois n’ont été qu’une succession de mauvaises décisions de toute façon, la haine que Peter voue aux sorciers a inhibé le peu d’objectivité dont il était capable jusque-là.

“Tu m’entends espèce de petit con ? Réitère l’inopportun.

-Je t'entend mais je suis allergique aux abrutis, j'évite de leur répondre en règle générale… Déclare le jeune homme en réclamant un autre verre de whisky au barman.”

Clyde grimace de colère, il saisit le verre du lycéen et le jette sur le sol à côté de lui. Jolie démonstration d’un caprice, un enfant de 3 ans n’aurait pas fait mieux. Peter soupir et tire sur sa cigarette distraitement, ça aurait pu se terminer là, c’est dommage. Il écrase son mégot sur le rebord du bar et se lève, Clyde titube légèrement en arrière. Ce gars est d’un pathétique…

“Je te conseille de foutre le camp tant que je suis encore disposé à te laisser partir… Menace le jeune homme à quelques centimètres du visage du poivrot. Tu pollues mon espace vital.

-J’ai pas peur de toi !

-Et ça c'est une erreur monumentale… Ricane Peter. Tu sais d’où je viens ? J’ai passé un mois à Azkaban avec les pires raclures d’Angleterre, j’ai partagé ma cellule avec des mecs qui bouffe des vieux cons dans ton genre au petit déjeuner, j’ai combattu aux côté du seigneur des ténèbres et j’ai survécu, j’ai lancé plus de sortilèges impardonnables cette dernière année que toi dans ta chienne de vie, alors crois moi quand je te dis que tu devrais avoir peur.”

Clyde chancelle une fois encore et crache un mollard répugnant aux pieds de l’ancien mangemort. Peut-être est-il suicidaire ? À ce stade, il y a de quoi se poser la question. Il n’en faut pas plus à Peter pour attraper son adversaire par le col et le jeter face contre terre. Un silence pesant s’installe dans le pub, tous les regards se tournent vers l'héritier des Flints dont les pupilles scintillent de colère. Clyde se relève, non sans mal, et tire sa baguette de sa ceinture d’un air triomphant.

“Par Salazar, je sais pas si je dois être impressionné ou consterné par ta détermination… Ricane le lycéen. Puisque tu insistes, je vais me faire un plaisir de te remettre à ta putain de place.”

Et sur ces mots, Peter dégaine à son tour. Le poivrot devant lui tente un stupefix qu’il pare avec facilité, même ivre il pourrait le mettre au tapis en un claquement de doigts, mais ce ne serait pas aussi satisfaisant.

“Vu que ce petit affrontement m'amuse beaucoup, je te laisse une seconde chance mais fais attention, si tu me loupes, tu vas le regretter… Promets le jeune homme.”

Clyde réitère son attaque. Quel manque cruel d’originalité…

“Quoi ? C’est tout ce que tu as en stock ? Tu n’as pas étudié d’autres sorts à l'école ?”

La réflexion ne semble pas plaire au fachiste, il jette un expelliarmus mais Peter est plus rapide. D’un coup de baguette, il le soulève du sol et le projette violemment contre la porte d’entrée du pub. Elle cède sous son poids et il se retrouve à quatre pattes au milieu de la rue. Le lycéen sort à son tour d’un pas tranquille, suivi de près par les clients curieux de voir comment cette histoire va finir. Clyde n’a pas le temps de se relever, Peter le repousse sur le sol d’un coup de pied féroce et le désarme. Puisque tout le monde s’accorde à dire qu’il est un monstre, autant qu’il se hisse à la hauteur de sa réputation. Il patiente que son adversaire se relève et lui offre un sourire dédaigneux.

“Voyons ce que tu sais faire sans ta baguette… Minaude-t-il en ouvrant grand les bras.”

Trop fier pour abandonner, l’ivrogne se précipite et frappe le jeune homme au visage. Une foule d’exclamations s’élève, contrairement à Clyde, le public à parfaitement conscience de la stupidité de son geste. Peter se redresse lentement, très lentement, sa joue a déjà commencé à prendre une teinte bleuâtre et sa lèvre entaillée laisse échapper un peu de sang. Il sourit, d’un sourire inquiétant. Le coup qui s'ensuit est d’une brutalité inouïe, le plus âgé des deux hommes gémit de douleur, une main plaquée sur le côté droit de son visage. Même attaque, force différente. Pris dans son élan, Peter saisit Clyde par les cheveux et lui tire la tête en arrière.

“Tu me donnes envie de vomir… Siffle-t-il avant de lui asséner un coup de genou dans l’estomac.”

Le vieil alcoolique s’écroule sur le pavé et son adversaire se jette littéralement sur lui pour le frapper encore et encore, jusqu’à ce que deux mains puissantes le tirent en arrière. Le lycéen tente de s’échapper sans succès, la personne qui se tient derrière lui n’a visiblement pas pour objectif de le laisser partir…

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