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 You could poison poison, baby girl ♥ Feat. Robin S. Lasnier

Bailey Barnett
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MessageSujet: You could poison poison, baby girl ♥ Feat. Robin S. Lasnier   You could poison poison, baby girl ♥ Feat. Robin S. Lasnier EmptySam 13 Avr - 21:25


   
   
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ϟ C’était une belle matinée ensoleillée, je profitais des rayons du soleil qui filtrait à travers les carreaux de la fenêtre du bureau, en sirotant doucement mon latté. Le poste était presque vide, la plupart des officiers étaient partis dans une opération à grand déploiement et j’étais l’une des chanceuses qui pouvaient profiter du silence pour avancer quelques dossiers. J’étais sur le cas d’un jeune délinquant qui s’amusait à voler l’identité de plusieurs sorciers pour essayer de pénétrer dans leur voûte lorsque mon supérieur vint à ma rencontre.

– Bailey. J’ai un cas pour toi.

J’avais levé le nez de mon dossier pour croiser le regard fatigué du sergent Presley. Oui, oui comme Elvis. Mais je me doutais bien que mon collègue ignorait complètement qu’il partageait son nom avec une légende de la musique moldus. Il déposait sur mon bureau une liasse de papier et suite mon regard inquisiteur maugréa à contrecœur :

– Une jeune femme, encore à Poudlard… Elle ne s’est jamais présentée pour ses heures de travaux communautaires. Je me suis dit que tu pourrais aller lui rendre une petite visite.

Je m’étais empressée d’acquiescer avant d’ouvrir avec curiosité le dossier. Robin S. Lasnier. Une Française. Un papa bien nanti. J’avais haussé un sourcil en voyant la condamnation, utilisation grave de magie dans le monde des moldus. Ah oui ça craint. Elle n’avait que 17 ans et déjà un bon dossier à son actif. Le juge avait bien été clément envers elle en la condamnant seulement à des travaux communautaires. Bon, ça promettait. Suffisait de la trouver et de lui apposer le traceur magique comme elle n’était pas foutue de se présenter elle-même. Pas certaine qu’elle allait apprécier. Bon si j’étais une môme gâtée pourrie qui n’en a rien à foutre de la société où est-ce que j’irais ? La question ne se posait même pas. C’était à Pré-au-Lard qu’elle se terrait. Je m’étais levé à contrecœur de ma chaise et m’étirait longuement. Je pouvais dire adieu à ma petite journée pépère. Je songeais un instant à ma tenue. Me présenter là-bas en uniforme, c’était l’équivalent d’annoncer à tous le monde que la jeune femme était en probation. Je ne voulais pas lui attirer des problèmes auprès de ses camarades. D’un coup de baguette, je me changeais en veste de jeans et t-shirt. Ça ne devrait pas trop attirer l’attention. Puis avec un dernier regard de regret vers ma tasse de café, je transplanais jusqu’au village. Les lieux étaient bondés d’étudiants… Ça allait rendre la tâche plus compliquée. Alors Robin… Sur sa photo, elle avait de longs cheveux blonds vénitiens et un petit nez en trompette. Difficile de la repérer au milieu de cette foule de gens. Puis mon regard s’arrêtait sur un petit groupe d’adolescent au coin d’une allée… cigarette au bec. Bingo. Je m’approchais discrètement et remarquais immédiatement la jeune femme. Elle avait l’air de s’ennuyer comme un croûton de pain derrière une malle. Sans perdre une minute de plus je m’avançais :

– Robin S. Lasnier ? Je vais vous demander de me suivre un instant.

Je sortais mon badge de ma poche. Un instant. Pour qu’elle comprenne qu’elle était dans la merde. Et puis je le rangeais avant que ses copines ne remarquent. Je n’étais pas là pour l’embarrasser non plus. Une fois éloigné je me tournais vers elle :

– Bailey Barnett. Agente de la paix. Mademoiselle Lasnier vous ne vous êtes pas présenté à vos travaux communautaires et je suis ici pour vous ramenez au poste
.

Je ne m’attendais pas à une grande réaction de sa part. J’avais déjà été moi aussi une adolescente et je savais combien je n’en avais rien à cirer à l’époque. Tout ce qui comptait, c’était mon nombril et ma douleur. Restait à savoir comment la jeune femme allait se comporter…

   
   
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Robin S. Lasnier
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MessageSujet: Re: You could poison poison, baby girl ♥ Feat. Robin S. Lasnier   You could poison poison, baby girl ♥ Feat. Robin S. Lasnier EmptyVen 19 Avr - 21:26

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Même si elle n'était arrivée à Poudlard que cette année, Robin s'était rapidement lassée du village de Pré-au-Lard. Certes, visiter le village permettait de sortir un peu du château, mais on en avait vite fait le tour. Robin préférait de loin la grande ville au petit village plein de charme, et Pré-au-Lard ne faisait pas exception à cette règle. Pourtant, malgré son ennui profond à l'idée de passer une journée dans le village à côté du château, Robin avait choisi de suivre ses camarades à Pré-au-Lard aujourd'hui. Il fallait croire que l'ennui en balade était moins détestable que l'ennui au château, même si ça ne se jouait pas à grand chose. Elle avait rejoint un groupe d'élèves de septième année, principalement des Serpentards, dans la rue principale du village. Elle avait bien vu leur enthousiasme en la voyant arriver, et elle y avait répondu par de l'indifférence mêlée d'arrogance. Il ne fallait jamais donner l'impression d'être reconnaissant ou soulagé de la présence de quelqu'un, c'était lui donner trop de pouvoir. Mieux valait paraître froide et indifférente, faire comprendre que c'était aux autres de travailler pour votre approbation. C'était ça, la clé du succès.

Elle fit un signe de tête détaché en arrivant à la hauteur de ses compagnons du jour, puis elle alluma une cigarette. Elle était loin d'être la seule fumeuse du groupe, et pourtant même ce geste anodin attirait l'attention de ses pairs. Tous ses gestes étaient élégants, et visaient à la mettre en valeur. À voir le regard des garçons du groupe en particulier, elle avait réussi son coup. Elle n'en avait jamais douté de toute façon. Robin était en train de hocher la tête, un air profondément ennuyé sur le visage en écoutant l'anecdote d'une brune qui se tenait à côté d'elle, quand une voix attira son attention. Une femme blonde, habillée à la manière de quelqu'un qui voulait paraître décontracté mais ne l'était pas du tout, se tenait désormais à quelques mètres. Les regards de ses camarades se tournèrent vers elle, mais Robin n'y prêta aucune attention. Elle en avait l'habitude. Elle lança son regard le plus dédaigneux à la nouvelle arrivante, l'observant comme on scruterait un morceau de chewing-gum collé au trottoir. Pourtant, son expression changea brutalement quand elle aperçut le badge que la femme lui montra. Son pouls s'accéléra, mais elle retrouva rapidement une expression neutre, cachant ses véritables sentiments. Elle avait eu des années d'entrainement à ce petit jeu.

En l'espace d'une seconde, Robin avait analysé ses options. Se montrer condescendante avec cette flic risquait de lui attirer des ennuis, et surtout de ruiner sa réputation auprès des autres élèves. Elle était arrogante, mais pas au point de penser qu'elle pouvait antagoniser la blonde sans conséquences. Si elle était là, ce n'était de toute évidence pas pour une visite de courtoisie, et Robin avait bien peur de connaître la vraie raison. Elle se tourna vers le groupe, levant les yeux au ciel avec un sourire un peu gêné aux lèvres. "Je reviens dans quelques minutes," souffla-t-elle, faisant de son mieux pour donner l'impression qu'elle était simplement trop gentille pour refuser de répondre à l'appel de la nouvelle arrivante. "Ça doit être au sujet de mon père," mentit-elle avec l'air de quelqu'un qui détient un secret trop important pour pouvoir le dévoiler au détour d'une conversation.

Robin fit volte face et s'écarta du groupe pour s'assurer qu'ils n'entendraient pas leur conversation. Plusieurs des filles du groupe étaient des commères invétérées, une qualité que Robin appréciait en général, sauf quand c'était à ses dépends. Elle posa son regard sur le visage de l'agent Barnett, essayant de jauger ses possibilités, de savoir jusqu'où elle pouvait aller sans dépasser la ligne. Chaque conversation était une négociation pour Robin, et il fallait simplement qu'elle trouve la meilleure manière d'obtenir ce qu'elle voulait. "Il est hors de question que je vous suive," répondit-elle simplement, sans changer de posture, et en faisant bien attention à ne pas se tourner vers ses camarades. Il était crucial que Bailey pense qu'elle se fichait de l'avis de ses pairs. C'était son meilleur moyen de négociation. "Mais je me doute que vous n'êtes pas venue jusqu'ici pour repartir bredouille, alors dites moi... Combien est-ce que vous voulez ?" Si l'agent connaissait son nom, elle connaissait sans doute son père... et sa fortune. Robin se fichait bien de jeter l'argent de son père par les fenêtres, et c'était souvent sa première tactique. Elle était efficace avec une grande majorité de gens, sorciers ou moldus. Avec un peu de chance, la technique marcherait sur Bailey aussi.


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MessageSujet: Re: You could poison poison, baby girl ♥ Feat. Robin S. Lasnier   You could poison poison, baby girl ♥ Feat. Robin S. Lasnier EmptyLun 22 Avr - 23:48


   
   
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ϟ Petite je voulais être vétérinaire. J’adorais les animaux. Je regardais des émissions de sauvetage d’animaux avec ma mère et je me disais que c’était ça mon destin. Après il y avait eu Poudlard. Alors, j’avais souhaité être un oiseau pour aller chier sur la tête de tous ceux qui m’embêtaient. Sauf que la transfiguration c’était trop difficile et que je n’écoutais pas en classe. Une fois diplômée j’avais erré un peu, il y avait eu la guerre alors je m’étais concentré sur le soin et le sauvetage des blessés et puis j’étais retombée dans le filet de papa. Ce cher papa qui s’assurait que sa fille en vadrouille ne ternissait pas sa précieuse réputation. Au final je ne sauvais peut-être pas la faune et la flore, mais j’aidais souvent des gens à changer de vie. Cela ne les sauvait pas, nécessairement. Après tout, il était impossible de récupérer quelqu’un qui ne voulait même pas s’en sortir lui-même. Mais j’avais l’impression de faire une différence. J’avais soutenu le regard dédaigneux de la jeune femme avec amusement. Que dire ? Elle était d’une autre classe, une étrangère qui plus est. On survivait tous à notre façon et le jugement et la méchanceté étaient si faciles. C’était une armure comme une autre qui étais-je pour la juger ? Cependant, je n’étais pas une femme patiente, je ne l’avais jamais été. Elle avait souri à ses copines comme pour les rassurer alors que celles-ci nous observaient comme des rapaces affamés. Des louves déguisées en brebis qui feignait l’inquiétude avec brio. Je pouvais presque y croire si ce n’était que j’avais le triple de leur âge et que je m’occupais quotidiennement du fond de poubelle de la société. J’en avais vu d’autres. Je ne fus donc pas surprise devant le refus catégorique de la demoiselle lorsqu’il fut question de me suivre au poste. Malheureusement pour elle, mon empathie avait des limites. Ce n’était pas une question. Elle allait devoir me suivre qu’elle le veuille ou non.

⁃Je pense qu’on s’est mal comprise. Ce n’est pas un quiz. Je te donne l’option de coopérer gentiment. Remarque si tu veux que je sorte les menottes, c’est toi qui vois. Ça leur donnerait du matériel à tes hyènes et tu pourras jouer la victime plus tard… Alors, on fait quoi ?

J’avais décidé de laisser tomber la propriété, la sorcière n’en avait visiblement rien à foutre. Même qu’elle me proposait de me faire un chèque. La pauvre. Elle ne s’aidait vraiment pas. J’avais lâché un soupir de déception. Cela avait été mon erreur de croire qu’elle serait raisonnable. On ne pouvait pas être riche et raisonné. Pourquoi réfléchir quand la solution à tous nos problèmes se trouvait au bout de nos doigts ? Je me demandais si la petite n’utilisait pas cela aussi comme moyen de se protéger des autres. Voici la fortune de papa chéri, voyez comme je suis intouchable.

⁃C’est dix ans, d’emprisonnement, ma belle. Une tentative de corruption d’un agent de la paix.

Je jetais un œil vers le groupe de jeune fille par-dessus son épaule. Je pouvais la ramener de force au poste et l’humilier devant ses pairs ou je pouvais essayer d’entrer en communication avec elle… EH MERDE. Je ne sais pas ce que l’univers avait contre moi, mais je maudissais pour la énième fois mon grand cœur. Je n’étais pas certaine de réussir, il était évident que les murs en barbelés qu’elle avait construits autour de son cœur étaient épais et ce n’était pas une conversation qui en viendrait à bout. Or, peut-être que cela lui donnerait un peu de génie et qu’elle serait moins encline à foutre sa vie en l’air pour des conneries. Ça valait la peine d’essayer.

Bon… je ne passerais pas par quatre chemins. T’es dans la merde. Défier l’ordre d’un juge, c’est grave. Ne pas se présenter à des travaux communautaires. Tu pourrais faire de la prison. Et ça malheureusement, quand on a 17 ans disons qu’un casier, ça peut gâcher une vie. Je vais t’offrir une chance. Toi et moi on va avoir une discussion. On peut aller dans un café, dans un pub où juste se balader, on s’en fout. Mais tu vas me parler et tu vas m’expliquer c’est quoi ta logique. Non parce que j’ai du mal à m’expliquer comment une jeune femme aussi brillante que toi tient autant à s’autosaboter. C’est quand même inusité.

Ma franchise et mon vocabulaire avaient tendance à en désarçonner, plusieurs. Mais j’avais l’impression que cela ne la dérangerait pas. Je me retournai et l’intimais à me suivre, question de s’éloigner de ses amies et de poursuivre notre conversation.

⁃J’ai lu ton dossier, mais j’aimerais entendre ta version des faits. Je te préviens essaie pas de m’embobiner et d’enjoliver les choses parce que ça ne marcherait pas. Le juge a été trop clément avec toi, c’est un aller direct pour Azkaban normalement des crimes comme ça.


Je laissais le silence nous envelopper en attente d’une réaction. Je la provoquais volontairement, je voulais voir ce qui la faisait réagir. J’essayais de trouver une fente dans son armure de glace pour m’y loger et tenter de créer un lien. Aussi faible soit-il.
   
   
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Dernière édition par Bailey Barnett le Mer 8 Mai - 3:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You could poison poison, baby girl ♥ Feat. Robin S. Lasnier   You could poison poison, baby girl ♥ Feat. Robin S. Lasnier EmptyVen 3 Mai - 23:59

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Même si Robin était un peu nerveuse face à l'agent Barnett, elle ne montra rien. Son visage demeura impassible, son expression sûre d'elle. C'était devenu comme un réflexe, une seconde peau pour elle. Il fallait dire que la confiance en elle — voire l'arrogance — lui allait très bien. Elle savait que dans chaque négociation, la clé c'était de ne pas montrer ses faiblesses à son interlocuteur. Les gens étaient des rapaces, ils voyaient une faille et s'y engouffraient sans remords. Robin ne le savait que trop bien, parce qu'elle était elle-même adepte de la technique. Il était hors de question de laisser Bailey entrevoir la moindre fissure, le moindre doute. Elle était d'ailleurs persuadée que son offre serait bien accueillie, elle l'était... en général. Mais la femme qui se trouvait face à elle semblait vouloir concourir pour un prix de droiture et d'honnêteté. C'était bien sa veine.

Elle avait peut-être pensé l'impressionner avec sa tirade, mais Robin ne sourcilla pas. Son coeur cogna au fond de sa poitrine, mais elle se força à l'ignorer. "Qui a parlé de corruption ? Je propose simplement d'aider un agent de l'ordre dans l'exercice de ses fonctions." Robin lui lança son sourire le plus angélique, incapable de se retenir. Elle savait qu'elle avait choisi la mauvaise tactique dès le début, mais plutôt que d'essayer de faire marche arrière, elle en rajoutait. Robin savait comment manipuler les gens, surtout les hommes, mais elle avait du mal à supporter qu'on lui manque de respect, et elle pouvait se montrer odieuse envers ceux qui essayaient. Elle vit Bailey jeter un coup d'oeil dans son direction, en direction de ses camarades qu'elle pouvait imaginer en train de les observer sans avoir besoin de se retourner. Ils devaient se poser des questions, se demander qui était cette femme, et ce qu'elle lui voulait. Leur présence gênait Robin, et même si elle ne les appréciait pas plus que cela dans le fond, elle savait qu'elle ne pouvait pas se permettre d'être humiliée devant eux. Une réputation était très dure à bâtir, mais extrêmement facile à détruire.

L'espace d'un instant, Robin eut peur que Bailey ne mette sa menace à exécution, et ne la traîne en direction du poste. Ce qu'elle fit était bien plus inattendu, et pourtant Robin aurait presque préféré que la jeune femme lui passe les menottes. Elle avait une sainte horreur des adultes qui la prenaient de haut, qui pensaient qu'ils pouvaient l'aider, la comprendre, la faire changer. Ils refusaient simplement d'admettre que Robin était née avec des atouts qu'ils ne posséderaient jamais : le charme et la fortune. Dans ce monde, c'était sans doute les deux qualités les plus importantes. Alors ils cachaient leur jalousie derrière un semblant d'empathie. En tout cas, c'était ce que Robin s'était toujours dit. Elle lança un sourire moqueur en direction de la jeune femme, les bras croisés contre sa poitrine dans un geste de défense naturel. Une position de retrait qui ne lui ressemblait pas, et qu'elle n'adoptait jamais. "Si vous avez envie de m'inviter à boire un verre, il n'y a pas besoin d'inventer une excuse. Mais je vous préviens, je ne suis pas de ce bord là." Sa réponse était plus brave qu'elle ne se sentait, sans doute pour contrebalancer sa gestuelle qui traduisait de la nervosité maintenant. Elle pouvait sentir le regard de ses camarades dans son dos, mais elle s'obligea à ne pas se retourner.

Robin avait connu beaucoup de professeurs qui avaient essayé de la faire parler, qui avaient essayé de comprendre ce besoin qu'elle avait de toujours tout contrôler, d'être la plus populaire, la plus influente. Ils avaient tous lamentablement échoué dans leur entreprise. Au premier abord, il n'y avait aucune raison pour que les choses se déroulent différemment avec Bailey, et pourtant son ton ne ressemblait pas à ceux dont elle avait l'habitude. Elle était directe, presque trop, et au lieu de la condescendance habituelle, son discours dénotait d'une envie d'avoir une véritable discussion. Robin n'avait aucune envie de taper la discussion avec une flic, mais elle savait aussi qu'elle allait devoir jauger ses options. Elle avait déjà pris un mauvais départ, et elle savait que dépasser la limite aurait des conséquences dramatiques pour elle. Elle ne croyait pas un seul instant que Barnett pouvait l'envoyer à Azkaban, mais le fait qu'elle puisse l'humilier devant tous les élèves qui se trouvaient à Pré-au-Lard était une menace suffisante.  Elle jouait gros dans cette histoire, et elle était parfaitement consciente. Alors s'il fallait jouer le jeu de la flic pour qu'elle lui lâche les bottes, Robin le ferait. "Je viens avec vous, mais uniquement si c'est vous qui payez," répondit-elle finalement dans un soupir. Elle lui donnerait l'impression qu'elle avait capitulé, qu'elle avait compris ses erreurs, et qu'elle ne recommencerait plus. Promis, Mme l'agent. Si c'était ça que Bailey voulait entendre, Robin était capable de feindre les larmes et de jouer du pipeau. C'était même sa spécialité. "Je m'en voudrais qu'on m'accuse d'essayer de corrompre un agent de police," lança-t-elle, son ton dégoulinant de sarcasme. Jouer l'adolescente blessée et grognon qui accepte à contrecoeur l'aide d'une femme au grand coeur, c'était le rôle d'une vie, et Robin comptait bien le jouer à la perfection. Il fallait donner l'impression de se livrer un peu, pas trop, mais sans en avoir envie. Bailey écouterait son histoire — inventée de toute pièce — elle se sentirait toute fière d'avoir réussi à faire sortir une adolescente de sa coquille. Elle repartirait à son boulot avec l'impression d'avoir été utile, et Robin pourrait reprendre le cours de sa vie comme si de rien n'était.


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MessageSujet: Re: You could poison poison, baby girl ♥ Feat. Robin S. Lasnier   You could poison poison, baby girl ♥ Feat. Robin S. Lasnier EmptyAujourd'hui à 3:30


   
   
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ϟ La petite avait du cran il fallait lui donner ça. Pas certaine qu’à son âge j’aurai fait face à un agent comme ça. Après, il pouvait s’agir d’une façade pour parader devant ses copines. Je me souvenais que trop bien de ce qu’était l’adolescence... une sorte de jungle sans pitié où les hormones et la compétition prenait le dessus. Et puis c’est vrai qu’elle venait d’une famille blindée la petite. Elle devait se sentir invincible. Et dans un sens, elle l’était. Dans un monde où le capital équivalait au pouvoir, il était vrai qu’elle possédait un avantage non négligeable sur ses pairs. Fut une époque j’étais comme elle. Tous mes désirs et mes caprices étaient des ordres et les gens se pliaient en quatre pour me satisfaire. L’argent est une arme à laquelle peu de gens savent s’opposer. La tentation est trop forte on pense à tout ce qui nous manque et tout ce qui pourrait être nôtre. Manque de bol pour elle, j’avais déjà été à sa place. Elle avait battu des cils feignant l’innocence et prétextait qu’elle voulait simplement aider une agente dans l’exercice de ses fonctions. Ah. Comique.

– Non bien sûr que non. Je te crois t’inquiètes.

Je ne tenais pas à l’intimider et je voyais bien qu’elle était mal à l’aise. Or je savais également qu’elle aurait refusé de me suivre sans un peu de persuasion. Elle avait croisé ses bras sur sa poitrine avant de rétorquer qu’elle ne jouait pas dans la même équipe que moi. Oh putain. Elle voulait se la jouer vache et bien j’allais l’emmener faire du rodéo.

– Alors déjà je ne te ferais pas boire de l’alcool parce que t’es une mineure. Le mieux que tu peux tirer de moi c’est un chocolat chaud. Et après si je suis pour dater une meuf j’irai vers une vraie femme plutôt qu’une gamine paumée.

Un regard de haut en bas, le même que je m’étais farci de sa part plus tôt et un petit sourire mesquin. C’était audacieux de sa part d’assumer que j’allais être douce juste parce qu’elle était jeune. Elle avait brisé la loi et violé les conditions du juge. Je lui laissais une chance de se reprendre, mais aux moindres indices de fourberie c’était une belle nuitée 5 étoiles dans la geôle du poste qu’il l’attendait. Du moins jusqu’à ce que le juge rendre un nouveau verdict. Le chef avait pris pitié d’elle en raison de son âge et de sa famille bien entendue. Foutus Anglais et leurs fétiches avec les sangs purs. Elle soupirait de manière théâtrale feignant de se rendre à contrecœur et j’avais arqué un sourcil dubitatif. Mais bon elle acceptait de me suivre c’était déjà ça de gagner. Je ne m’attendais pas à une longue confession pleine de regrets. À vrai dire, je ne m’attendais à rien de sa part. Je voulais seulement établir un premier contact pour jauger s’il y avait encore de l’espoir pour la récupérer. Des jeunes en rébellions j’en voyais des dizaines chaque semaine. Ce n’était pas la première ado troublée que je rencontrais. Or c’était la première fois que je rencontrais quelqu’un qui me rappelait la petite effrontée que j’avais été. J’avais souri en l’entendant rétorquer qu’elle s’attendait à ce que je paie.

– AH parce que les chèques c’est seulement pour se sortir du pétrin, c’est ça ? Je te taquine. Bien entendu, c’est moi qui te l’offre.

Je lui souris de nouveau, un vrai cette fois et lui fit signe de me suivre. Le regard des dindes qui lui servaient de copines devenait lourd à supporter et j’avais grand besoin de changer d’air. Il y avait un petit café au coin de la rue. Un établissement adorable tenue par une dame que j’avais aidé à sortir de la rue il y a quelques années. La police avait mauvaise réputation, mais on ne faisait pas que punir l’on aidait aussi parfois. Je saluais la propriétaire Paula en entrant et pris place sur une banquette au fond la jeune femme à ma suite. Je m’asseyais et commandai en prenant le temps de prendre des nouvelles de la cinquantenaire qui avait choisi d’ouvrir son commerce pour poursuivre un vieux rêve d’enfance puis quand elle fut partie je laissai le silence nous envelopper fixant la demoiselle en face de moi avec insistance. Elle s’était mise dans la merde elle-même, elle allait devoir patiner pour s’en sortir.
   
   
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