If ever you want me, if ever you need me I may not be conscious ♦ Pierce Snyder

– Pierce c’est un himbo. Il n’y a pas beaucoup d’activité cérébrale, mais beaucoup d’amour.
– L’amour c’est vraiment compliqué pour lui et c’est d’autant plus compliqué parce son ex arrête pas de le hanter pour pas qu’il se case.
– Il adore les animaux, d’ailleurs il cultive dans le plus grand respect de la nature et l’environnement.
– Il préfère la force physique à la magie alors si vous échappez votre baguette en sa présence vous risquez de vous faire mettre un poing sur la gueule.
– Il est très social et il adore fait les marchés pour vendre ses légumes.
– Il vend plusieurs sortes de patates et de courges, dont une variété qu’il a inventée.

Acte un > la vie à Pipewell était une vie de labeur. Dès mon plus jeune âge, j’ai vu mes frères et mes sœurs aller prêter main-forte au champ avec mon père. Je passais mes après-midi à guetter leur retour sur le porche. Parfois, je jouais à retourner la terre avec ma pelle en plastique dans le jardin. Ma mère aimait me guetter en lisant un livre. C’était souvent de la romance. C’était une romantique mamoune, elle rêvait d’un duc qui viendrait la chercher sur le dos d’un magnifique étalon blanc. La pauvre elle avait dû se contenter de papa qui n’avait pas un seul brin de romance en lui. C’était un homme de la terre. Il était né dans une famille de sorcier et c’était le seul à naître sans magie. Au lieu de s’en cacher, il en avait fait une force. De toute façon pour lui la magie c’était de la broutille. La seule chose qui comptait c’était le labeur et le fruit de ce labeur. C’est pourquoi il avait décidé de déménager dans le fin fond du trou du cul du monde et de se trouver une femme. Ma mère n’avait jamais rien connu d’autre que son petit village. Tout le monde se connaissait et il ne se passait jamais rien d’inhabituel alors quand cet étranger mystérieux vint s’installer en campagne elle avait tout fait pour mettre le grappin dessus. Or elle avait fini par le regretter. Ils n’avaient rien commun. Et pourtant ils avaient eu ma sœur aînée et quatre autres enfants avaient suivis. J’étais le petit dernier. La grossesse avait été difficile. Mon père était devenu irritable. La terre ne rapportait pas assez et le ministère se foutait des agriculteurs. Ma mère avait commencé à faire des plans pour s’échapper. Elle avait une amie Mabel qui s’était établie dans le Londres métropolitain. Là-bas, elle pourrait s’échapper. Bien sûr, elle devrait laisser Janet (ma sœur aînée), Doris et Gavin derrière, mais ils étaient assez grands. Elle prendrait Sullivan qui avait trois ans et irait accoucher dans un hôpital réputé. Cependant, à la dernière seconde le courage lui manquait et elle décidait de rester. Mon père n’eut jamais vent de ses plans d’évasion et continuait de penser que son mariage était sur les rails. Pauvre homme. L’intelligence émotionnelle n’avait jamais été sa force. Il avait du mal à exprimer son affection pour sa femme et ses enfants. Tout ce qui sortait de sa bouche était des ordres ou des remontrances. Quand j’eus dix ans, une lettre vint par hiboux. J’étais un sorcier et l’on m’invitait à poursuivre mon éducation à Poudlard.

Je me souviens encore de ce soir. Le visage de mon père était devenu livide. Ma mère qui ignorait que mon père était un sorcier s’était mise à crier. Qui était cet homme qu’elle avait épousé ? Et quelle idée absurde d’envoyer son plus jeune en Écosse à des kilomètres d’elle avec des inconnus ! Mes frères et sœurs m’avaient protégé de leurs cris, nous étions allés nous réfugier dans le grenier et ma sœur Janet s’était mise à nous raconter des histoires. Tout pour nous faire oublier ce qui se passait dans le salon.

Acte deux > Académiquement, je n’étais pas doué. Le consensus avait été finalement de m’envoyer à Poudlard. Et je m’étais ramassé avec le matériel de seconde main d’une riche famille qui avait pris pitié de moi. Pas un sou à mon nom l’on m’avait propulsé dans un monde dont j’ignorais tout. Je détestais les démonstrations en classe parce que je me retrouvais souvent à être humilier publiquement, car j’étais incapable de maîtriser même le sort le plus basique. À croire qu’ils s’étaient trompés en m’envoyant cette lettre. Mais je n’étais pas du genre à abandonner. Tous les matins à l’aube je me levais, et j’allais courir un kilomètre ou deux autour de l’école. Ça rendait mes pensées plus claires et ça me faisait un bien fou. Et puis il y avait le Quidditch. Ma nouvelle passion. J’avais intégré l’équipe et à cause de ma carrure j’avais hérité du rôle de batteur. J’étais bon. Excellent même. C’était une des raisons pour lesquelles les professeurs se montraient très cléments avec moi. Je passais donc ma scolarité ainsi en jouant au Quidditch et en assistant à mes classes sans jamais rien y comprendre. On me parlait de jouer professionnellement et quand je rentrais et que j’en parlais avec mes parents je me faisais immédiatement retourner. Passer sa vie sur un balai. C’était puéril pour mon géniteur. Et puis lors de ma dernière année, il y eut un incident. C’était lors d’un match contre Serdaigle. Une collision. J’étais tombé de mon balai et je m’étais écrasé contre le sol. Le verdict ? Je pouvais faire une croix sur ma carrière professionnelle de Quidditch. Et pourtant je graduais tout de même avec honneur et avec toutes les bourses que j’avais accumulées durant mon parcours scolaire je décidai de m’acheter une terre en Écosse. La première année, je l’avais passé à rénover le petit cottage abandonné pour en faire une petite demeure chaleureuse et puis après je m’étais concentré sur la terre. Je réussirais à faire un bon revenu en vendant dans les marchés et en faisant des échanges avec les auberges de Pré-au-Lard.

Acte trois > Malgré un début de vie difficile, j’ai réussi à faire mon chemin. J’ai coupé les ponts avec ma famille. Après le suicide de ma mère, mon père est devenu aigri et violent et mes frères et sœurs l’ont tous abandonné. Moi le premier. Il ne m’avait jamais vraiment aimé. Probablement parce que j’étais un sorcier et pas lui. Je le blâme un peu pour avoir rendu ma mère malheureuse. Il était un époux de merde et de surcroît un père de merde. Il n’avait que ce qu’il méritait. Là, je suis bien. Je fais mon train de vie. Je passe mes journées à rouler ma bosse et à travailler dur et je kiffe. Quoi demander de mieux ?