Noé Kowalski || crowded thoughts

001 - A l’habitude de faire tourner sa baguette autour de ses doigts pour s’occuper les mains. Elle la range plus souvent derrière son oreille que dans une poche ou une manche. - 002 - Elle a ensorcelé un baladeur moldu pour pouvoir écouter de la musique dans le monde sorcier. Elle porte souvent ses écouteurs dans les lieux fréquentés. (Fan de rock moldu, AC/DC, U2, Guns N Roses et Aerosmith). Quand elle ne les porte pas, elle garde l’habitude de chantonner les chansons qu’elle est venue à connaître par coeur.  - 003 - Sa mère lui a transmis son goût de la nature. Ses matières préférées à Beauxbâtons étaient la botanique, les potions et les soins aux créatures magiques. Elle a envisagé de devenir dresseuse de dragon, mais sur conseil de ses enseignants, elle s’est tournée vers la médicomagie. Elle espère pouvoir se spécialiser dans les blessures par créatures magiques. - 004 - Elle a toujours aimé jouer aux échecs, mais sa légilimencie incontrôlée ruine le jeu, aussi bien pour elle que pour ses adversaires. Elle joue donc la plupart du temps seule. - 005 - Trop occupée à bloquer les pensées de ceux qui l’entourent, elle en devient distraite, a parfois du mal à retenir les informations. Aussi note-t-elle beaucoup de mémo, sur ses mains, ses poignets, et ses avant-bras quand elle manque d’espace. - 006 - De même, elle a parfois la tête trop saturée de voix pour entendre qu’on lui parle, ou à trop chercher à bloquer les pensées des autres, elle ne réalise pas que c’est quelqu’un qui lui parle qu’elle ignore délibérément. Elle peut donc paraître inattentive, voire tout simplement malpolie. - 007 - Très attentive aux autres, elle a tendance à trop materner ses proches, à vouloir soigner le moindre mal même lorsqu’il n’y en a pas vraiment besoin. - 008 - Véritable éponge à pensée et à opinions, elle fût une enfant extrêmement influençable, capable d’être persuadée d’absolument tout et n’importe quoi, du moment que quelqu’un autour d’elle en était profondément certain. Elle en est paradoxalement devenue naturellement sceptique, rationnelle, ne se basant que sur ce qu’elle peut voir, prouver scientifiquement. - 009 - Tête trop pleine en fin de journée, elle écrit tout ce qui lui a traversé la tête dans un carnet de notes. Ses propres pensées aussi bien que celle des autres qu’elle n’est pas parvenue à bloquer. Pour faire le tri. Elle les relit par moments, pour chercher qui elle est, elle qui est trop habituée à ne pas se perdre dans les personnalités des autres. (Elle tient aussi des carnets d’études et de recherches dans le cadre de son travail.)   - 010 - Désordonnée, elle s’éparpille partout, oublie souvent ses possessions derrière elle. Même ses membres semblent s’étaler lorsqu’elle s’assied quelque part, une jambe par-dessus un accoudoir ou les deux jambes étirées loin devant elle.

1978-1989: Noé voit le jour à Paris et grandit à Montmartre. Son père, sorcier, est un Oubliator pour le Ministère des Affaires Magiques. Sa mère, moldue, est fleuriste, et tient sa boutique dans le quartier de Belleville, à deux pas du cimetière du Père Lachaise. Déjà toute jeune, alors qu’elle ne sait encore ni parler ni marcher, Arsinoé a l’attention qui se détourne rapidement de ses parents, ses yeux se fixe dans le vide, vers le mur ou la fenêtre. Quand les mots lui viennent, elle échange avec ses parents, mais semble aussi répondre dans le vide, chercher quelqu’un, quand ni sa mère ni son père ne lui ont parlé. Son père reconnaît les premiers signes de la legilimancie innée, qu’il a lui-même hérité de sa mère. Il essaie de lui prodiguer les conseils qu’il a lui-même reçu : apprendre à faire la différence entre les voix qui passent pas ses oreilles, et celles qui viennent de sa tête. Quand elles sont trop fortes ou nombreuses, se concentrer sur ses autres sens. Regarder un tableau ou dessiner pour la vue. Prendre une sucette pour le goût. Caresser une peluche ou faire des noeuds avec un élastique pour le toucher. Les fleurs, les parfums, les fruits pour l’odorat. Cela fonctionne un temps, mais Paris est une grande ville, et quand Arsinoé est assez grande pour comprendre ce qu’elle entend, il devient évident qu’il faut trouver une autre solution. Il est des pensées, des idées sombres qui ne sont pas pour les enfants. Par ailleurs, il n’est pas bon de grandir avec d’autres gens dans la tête. Arsinoé a des épisodes où elle agit comme le voisin de cinquante ans, réclamant ses clopes et soutenant son équipe de rugby avec un vocabulaire qui n’est pas le sien. Ou trop souvent, quand elle revient de l’école et qu’elle a croisé la concierge, développe-t-elle une soudaine préoccupation pour l’ordre et la propreté, et entreprend de ranger et nettoyer non seulement sa chambre, mais le salon, et la cuisine si elle n’est pas arrêtée. Quand elle se recentre sur elle-même et sort de ces épisodes avec l’aide de son père, Arsinoé est fatalement terrorisée. Elle ne sait plus qui elle est, combien de personnes sont dans sa tête. Son père trouve l’idée de lui offrir un baladeur cassette, sur lequel elle peut mettre un volume bien plus fort que les pensées qui lui parasitent la conscience. La petite sorcière développe rapidement un goût pour la musique moldue. Michael Jackson, Madonna, Phil Collins et ABBA se succèdent dans ses oreilles et Arsinoé retrouve un peu de paix.

1989-1993
Arsinoé part étudier la magie à Beauxbâtons. Elle n’a initialement aucun problèmes à se faire des amis. Se faisant inconsciemment le miroir de quiconque à qui elle parle, son esprit envahit par les pensées de ses interlocuteurs, elle est toujours de leur avis, semble les comprendre mieux que personne. Jusqu’à ce qu’on se rende compte à quel point elle change d’une heure à l’autre. On la dit alors menteuse, manipulatrice, hypocrite. En quelques mois, elle passe de populaire à isolée. Les cours sont très difficiles à suivre pour elle, les instructions de ses enseignants se mêlant aux pensées de ses camarades. Elle essaie d’appliquer les conseils de son père, gardant avec un elle un mouchoir en coton parfumé pour saturer son nez, gribouillant sur ses parchemins pour inonder sa vue, gardant des élastiques dans ses poches pour occuper ses mains. Mais elle doit tout de même travailler de longues heures le soir pour interpréter ses notes et les mémoriser. Même alors, le lendemain, malgré sa leçon sue sur le bout des ongles, si quelqu’un dans les parages est sous l’emprise d’une émotion nocive, Arsinoé ne parvient plus à se concentrer sur sa mémoire et échoue au test. C’est à la fin de sa première année qu’elle parvient enfin à trouver des endroits isolés du château où étudier (les serres, les volières, le stade de Quidditch en dehors des heures d’entraînement) et elle parvient à passer ses examens in extremis.
Elle ne passe pas sa scolarité seule. Sa legilimencie innée et incontrôlée se fait connaître, et les élèves sont un peu plus compréhensifs, même s’il restent trop mal à l’aise pour rester longtemps en sa présence. A vrai dire, Arsinoé est toute aussi gênée de certaines pensées qu’elle entend et préfère éviter les lieux trop fréquentés. Elle se fait des amies elles aussi traitées différemment à cause de leur nature, dont Fleur Delacour, en partie vélane.
Sur la demande de ses parents, Arsinoé a un tuteur qui lui donne des leçons privées en occlumancie. Au fil des années, elle parvient avec un peu de concentration à garder son esprit fermé aux influences extérieures. Ce n’est désormais que lorsqu’elle est extrêmement fatiguée, ou en état de détresse psychologique, qu’elle se laisse envahir par des pensées qui ne sont pas les siennes.

1994: Arsinoé est en dernière année. Et on leur annonce que cette année sera spéciale. Un Tournoi des Trois Sorciers est organisé entre Beauxbâtons, Durmstrang et Poudlard, et se tiendra dans cette dernière école. Toute sa promotion s’y rend. Fleur est nommée Championne de Beauxbâtons, et Arsinoé devient sa plus fervente supportrice. Au cours de l’année, elle découvre avec plaisir la culture anglosaxonne. Elle délaisse le café pour le thé, et les croissants pour les oeufs. Elle préfère la météo, plus douce que le soleil écrasant du sud de la France. On s’étonne de son anglais qui varie d’accent, tantôt de Bristol puis de Glasgow. C’est qu’elle s’essaie à prendre un accent autre que français, et suit les notes qu’elle entend dans les pensées autour d’elle. Elle apprend d’ailleurs ce que la première syllabe de son prénom signifie en anglais et préfère désormais se faire appeler Noé. A la fin du tournoi, elle est profondément marquée par la mort de Cédric, ou plutôt par le profond chagrin de ceux qui le connaissait, par lequel elle est complètement submergée. Elle en est envahie jour et nuit, et souffle enfin quand le carrosse de Beauxbâtons les ramène enfin en France.

1995-1996: Noé a été tellement marquée par son année en Angleterre que lorsqu’elle prend la décision de devenir apprentie en médicomagie, elle demande à entrer à Sainte Mangouste, à Londres. Cela lui permet de se rapprocher des élèves qu’elle a connu à Poudlard et d’en connaître plus sur le pays qu’elle est venue à aimer. Dans le monde sorcier, la tension monte, les attaques se font de plus en plus fréquentes. Son père préfèrerait la voir revenir en France, mais Noé insiste que rester est la décision si non la plus judicieuse, la plus juste. Elle est après tout demi-moldue elle-même, et veut défendre moldus et nés-moldus face à la montée en puissance des Mangemorts.

1997: la guerre éclate. A Sainte Mangouste, il y a beaucoup plus de blessés à soigner. Mais c’est en dehors de l'hôpital que Noé s’investit le plus. Avec l’aide de l’Ordre du Phénix et de ses connaissances en France, elle participe à un réseau d’exfiltration pour permettre aux nés-moldus qui le souhaitent de quitter le pays avec leurs proches.