The melody of Ulrich

Parce que j'ai vu qu'il y avait un coin pour les one shots que je viendrais ici faire vivre par des histoires qui, je l'espère vous fera aimer Ulrich !

Il ne quitte jamais sa guitare qu'il emmène partout dans les rues de Londres ou de Berlin quand il retourne dans son pays d'origine  Si un jour, vous, les sorciers (oui parce que les moldus c'est courant de l'autre côté de la barrière ) vous entendez des notes de musiques lors de votre passage, Asseyez-vous à une terrasse et commander une boisson tout en écoutant ses mélodies vous emportez !

Ulrich s'assit sur un banc de bois usé, sous l'ombre protectrice d'un chêne majestueux, au cœur de Hyde Park. Le soleil d'été perçait à travers les feuillages, créant un jeu de lumière et d'ombres sur l'herbe verte et les sentiers de gravier. Il tira sa vieille guitare de son étui, ses doigts caressant les cordes avec une familiarité et une tendresse qui trahissaient des années de pratique et de passion.

Les premiers accords résonnèrent doucement, un mélange de folk et de blues qui se mariait parfaitement avec l'ambiance tranquille de l'après-midi. Les passants, d'abord distraits, commencèrent à ralentir, leurs pas se faisant plus légers, attirés par la mélodie qui se propageait comme un murmure apaisant.

Ulrich, les yeux mi-clos, se laissait emporter par la musique. Chaque note semblait prendre vie sous ses doigts, chaque accord racontait une histoire, et chaque chanson devenait une invitation à s'évader du tumulte de la ville. Les bancs voisins se remplirent progressivement de curieux et d'amateurs de musique, captivés par le talent du jeune guitariste.

Parmi eux, une jeune femme aux cheveux auburns s'approcha avec hésitation, portant un sac à dos d'où dépassait un carnet de croquis. Elle s'assit en tailleur non loin de lui, sortant son carnet pour dessiner la scène, inspirée par l'harmonie des sons et la beauté simple du moment. Non loin, un couple âgé se tenait par la main, un sourire nostalgique se dessinant sur leurs visages ridés alors qu'ils se laissaient emporter par la mélodie.

La magie de la musique opéra peu à peu un changement dans l'atmosphère du parc. Un groupe d'adolescents, d'abord sceptiques, se mit à danser, leurs rires et leurs mouvements spontanés ajoutant une touche de gaieté à la scène. Un homme en costume, probablement un employé de bureau en pause, se joignit à eux, enlevant sa cravate avec un sourire malicieux, sous les acclamations des passants.

Ulrich, conscient de l'effet de sa musique, enchaîna avec un morceau plus rythmé. Ses doigts parcouraient les cordes avec une agilité et une passion qui captivaient l'audience. Le parc se transforma en une scène de fête improvisée, où les générations se mélangeaient, unies par la puissance universelle de la musique.

Les enfants, qui jouaient auparavant au ballon, abandonnèrent leur jeu pour courir autour du guitariste, leurs rires cristallins se mêlant à la mélodie. Un petit garçon, fasciné par l'instrument, s'approcha timidement. Ulrich interrompit sa chanson pour lui montrer quelques accords simples, ses yeux brillants de joie de partager sa passion. Le garçon, émerveillé, tenta de reproduire les mouvements, arrachant des sourires et des applaudissements à l'assistance.

Pendant ce temps, les écureuils du parc, habitués à l'agitation humaine, observaient la scène avec curiosité depuis les branches des arbres. Les oiseaux chantaient en harmonie avec la guitare, ajoutant une touche naturelle et sauvage à ce tableau idyllique.

Le temps semblait suspendu. Les gens continuaient d'affluer, certains s'arrêtant quelques instants avant de poursuivre leur chemin, d'autres restant pour profiter de la musique jusqu'à la dernière note. Ulrich joua ainsi pendant des heures, ses morceaux évoluant avec l'atmosphère, passant de mélodies douces et introspectives à des rythmes entraînants qui invitaient à la danse.

Lorsque le soleil commença à décliner, peignant le ciel de teintes orangées et roses, Ulrich ralentit le tempo. Ses doigts, légèrement endoloris par l'effort, produisaient toujours des sons clairs et émouvants. Il termina par une ballade mélancolique, une chanson qu'il avait écrite lui-même, inspirée par ses propres expériences et ses voyages.

Les derniers accords résonnèrent dans l'air tiède du soir, et un silence respectueux s'installa, brisé seulement par le chant des oiseaux et le murmure du vent dans les arbres. Les spectateurs, touchés par la profondeur de la musique, applaudirent chaleureusement. Ulrich leva les yeux, surpris par l'intensité de l'émotion qui se dégageait de cette ovation spontanée.

Il se leva, remerciant son public avec un sourire sincère et des courbettes modestes. Plusieurs personnes s'approchèrent pour lui parler, échanger quelques mots, le féliciter. La jeune femme aux cheveux auburns lui montra son dessin : une esquisse détaillée de lui jouant de la guitare, entouré de danseurs et de spectateurs. Ulrich, touché, accepta le dessin avec gratitude, promettant de le garder précieusement.

Les passants, encore envoûtés par la magie de la musique, reprirent peu à peu leur chemin, emportant avec eux des souvenirs impérissables de cet après-midi enchanteur. Le couple âgé s'éloigna main dans la main, leur amour semblant rajeuni par cette parenthèse musicale. Les adolescents, encore pleins d'énergie, se dirigèrent vers la sortie du parc, continuant de danser et de chanter.

Ulrich rangea sa guitare avec soin, observant le parc qui retrouvait sa tranquillité. Les ombres s'allongeaient, et une douce brise apportait avec elle les premiers frissons de la soirée. Il s'attarda encore quelques instants, profitant de la sérénité retrouvée de l'endroit, avant de se lever et de partir à son tour.

Alors qu'il quittait Hyde Park, un sentiment de plénitude l'envahit. Il savait que la musique avait le pouvoir de transformer des moments ordinaires en expériences extraordinaires, et cet après-midi en était la preuve vivante. Ulrich se promit de revenir, de partager à nouveau sa passion avec les habitants de Londres, et de continuer à créer des souvenirs inoubliables à travers ses mélodies.

Le parc, désormais vide de ses spectateurs, semblait garder en mémoire les échos de la guitare, prêt à accueillir de nouvelles aventures musicales. Et Ulrich, avec sa guitare en bandoulière, s'éloigna dans la lumière dorée du crépuscule, son cœur battant au rythme des applaudissements et des rires qu'il avait suscités.

Ulrich était assis confortablement sur son vieux canapé en cuir, marqué par les années et les souvenirs qu'il avait partagés avec ses amis, mais surtout avec Susan. La lumière tamisée de la lampe, posée sur une petite table en bois à côté du canapé, illuminait juste assez la pièce pour créer une ambiance intime. Un léger parfum de thé à la menthe flottait encore dans l’air, le vestige d’une soirée paisible qu’il avait passée à lire quelques lignes de son livre préféré avant que ses pensées ne le ramènent, une fois de plus, à elle.

Sur ses genoux, une guitare acoustique reposait délicatement. Ses doigts caressaient machinalement les cordes, produisant des notes douces, presque mélancoliques. À côté de lui, son carnet ouvert attendait patiemment que les mots se posent sur ses pages blanches. Mais ce soir, l’inspiration n’était pas venue des souvenirs ordinaires, des instants banals de la journée. Non, ce soir, tout était différent. Ce soir, ses pensées étaient exclusivement tournées vers Susan.

Susan. Son nom résonnait dans son esprit comme une mélodie familière, douce et apaisante, mais aussi complexe et intrigante, tout comme elle. Elle n’était pas une personne ordinaire. C’était une sorcière, une créature de magie et de mystère, mais aussi sa meilleure amie, celle qui avait toujours été là, à ses côtés, dans les bons comme les mauvais moments. Chaque instant passé avec elle était gravé dans sa mémoire, et ce soir, Ulrich sentait que ces souvenirs étaient prêts à se transformer en quelque chose de plus. 

Il la revoyait, ses longs cheveux roux comme la nuit, ses yeux d'un bleu profond, parfois mystérieux, parfois rassurants. Il se rappelait sa voix douce mais pleine d'assurance, ses gestes gracieux, sa manière unique de voir le monde, un mélange de pragmatisme et de rêve, de magie et de réalité. Elle était un contraste vivant, une énigme qu'il n'avait jamais vraiment résolue, et c'était peut-être ce qui le fascinait tant chez elle.

Les premières notes d'une mélodie commencèrent à prendre forme sous ses doigts. Une progression d'accords lente, presque hésitante, comme s'il cherchait encore les mots justes. Il ferma les yeux, laissant son esprit voyager dans le passé, dans ces moments où il avait ressenti quelque chose de plus fort qu'une simple amitié pour elle, quelque chose qu'il avait toujours gardé enfoui au plus profond de lui, par peur de briser ce lien si précieux entre eux.

Mais ce soir, il se sentait prêt à l'explorer, à mettre des mots sur ces émotions, à les transformer en musique. Il se souvenait de ce jour où ils étaient assis ensemble sur ce même canapé, elle lisant un vieux grimoire tandis que lui, les yeux mi-clos, écoutait la pluie battre contre les fenêtres. Ils n'avaient pas échangé un mot, mais la présence de Susan avait suffi à le réconforter, à remplir ce vide qu'il sentait parfois en lui. Elle avait toujours eu ce pouvoir sur lui, un pouvoir bien plus grand que sa magie.

Les paroles commencèrent à s'écrire dans sa tête, des mots qu'il n'avait jamais osé lui dire directement, des sentiments qu'il avait toujours tus par crainte de perdre son amitié. Mais ce soir, c'était différent. Ce soir, il voulait lui chanter ce qu'il ressentait vraiment. Les premiers vers prirent forme, hésitants mais sincères, portés par une mélodie douce-amère.

"Tu es la lumière dans l'obscurité,  

Le calme dans la tempête,  

Tu es l'étoile qui guide mes pas,  

Dans ce monde où tout me semble incertain."

Il s'arrêta un instant, reprenant son souffle, laissant les mots résonner dans l'air, comme s'ils prenaient vie autour de lui. Chaque note, chaque parole, était un reflet de ce qu'il éprouvait pour elle. Il se demandait comment elle réagirait en entendant cette chanson. Comprendrait-elle ce qu'il voulait vraiment lui dire ? Ou préférait-elle ne pas entendre ce qui se cachait derrière ces mots ?

Il se souvint d'une soirée où ils avaient marché ensemble, dans la forêt près de la maison de Susan. Le vent frais d'automne avait fait danser ses cheveux autour de son visage, et elle avait ri de ce rire cristallin qu'il aimait tant. Ce souvenir, en particulier, l’avait marqué. Il se rappelait comment il avait eu envie, ce soir-là, de lui prendre la main, de lui dire que ce qu’il ressentait allait bien au-delà de l’amitié. Mais il s’était retenu, comme toujours, préférant garder ses sentiments enfouis.

Ulrich se surprit à sourire doucement, ses doigts reprenant leur danse sur les cordes. Une nouvelle strophe se dessina dans son esprit, cette fois plus assurée, plus révélatrice de ce qu'il avait toujours voulu lui dire sans jamais oser.

"Dans tes yeux, je trouve la paix,  

Dans ton sourire, l'espoir renaît,  

Mais mon cœur se perd,  

Quand il cherche des mots pour te dire  

Que tu es bien plus qu'une amie pour moi."

Il s'arrêta de jouer, laissant un silence s’installer, un silence chargé de mille émotions. Ulrich regarda son carnet, où il avait commencé à écrire les paroles de sa chanson. Il savait qu'il ne pouvait plus faire marche arrière, que cette chanson était son moyen d'exprimer tout ce qu'il avait sur le cœur depuis si longtemps.

Posant sa guitare sur le côté, il prit son stylo et commença à écrire. Les mots coulaient avec une facilité déconcertante, comme s'ils n'attendaient que cet instant pour enfin voir le jour. Il n'avait plus peur de ce que Susan pourrait penser. Tout ce qui comptait, c'était qu'elle sache ce qu'elle représentait pour lui.

Quand il eut fini, il relut ce qu'il avait écrit, un léger sourire sur les lèvres. La chanson n'était peut-être pas parfaite, mais elle était sincère, et c'était tout ce qui importait. Il savait qu'il lui chanterait ces mots, qu'il trouverait le courage de le faire, car il ne pouvait plus garder cela pour lui. Susan méritait de savoir combien elle comptait pour lui, combien elle avait changé sa vie.

Ulrich posa son carnet sur la table, puis se leva pour se servir une tasse de thé. Il se sentait à la fois nerveux et soulagé, comme si un poids venait de se libérer de ses épaules. Il retourna s’asseoir sur le canapé, la tasse chaude entre les mains, et laissa ses pensées vagabonder une dernière fois vers Susan. 

Quoi qu'il arrive, il savait que cette chanson resterait gravée dans sa mémoire, tout comme les sentiments qu'il éprouvait pour elle. Et qui sait, peut-être que cette chanson, une fois chantée, marquerait le début d'une nouvelle étape dans leur relation, une étape qu'il attendait, sans vraiment le savoir, depuis si longtemps.