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 « Di Firenze a Londra »

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MessageSujet: « Di Firenze a Londra »   « Di Firenze a Londra » EmptyDim 14 Nov - 22:02







« Mesdames et messieurs, veuillez attacher vos ceintures, le vol Florence Londres va atterrir »

Rossana Maria Da Conte soupira et attacha sa ceinture, comme le dit l'hôtesse de l'air. La jeune femme italienne regarda par le hublot le pays dans lequel elle allait désormais vivre pendant les prochains mois à venir, voire années. Rossana soupira. Le ciel était gris, il pleuvait des cordes et elle avait déjà froid rien qu'à l'idée de sortir de l'avion. Elle avait eu en plus la mauvaise idée de ne porter qu'un t-shirt blanc quelconque et un jean. Pourvu qu'elle trouve un taxis au plus vite, à moins que son mari ne l'attende. En y pensant, la jeune italienne se mit à rougir légèrement. Alessandro Dan Conte était depuis deux jours son époux. Elle ne savait rien de lui et la première fois qu'elle fut officiellement présentée à lui, fut le jour de l'annonce de leur mariage. Rossana était désormais à la tête de la mafia italienne et avait quitté son pays, ses racines, sa famille, son cœur pour aider cet homme dans sa mission pour le Seigneur des Ténèbres. Rossana toucha son avant bras d'un geste automatique et continua à observer le paysage, ne pouvant s'empêcher de le comparer à son Italie natale qu'elle portait en pendentif autour du cou.
L'Italie... Le restaurant familial, le soleil, ses parents, toute sa vie... elle avait tout abandonné pour un homme : Alessandro. Maintenant qu'ils étaient mariés, ils partageaient le même sort, si tout se passait mal en Angleterre, non seulement eux, mais aussi la famille de Rossana étaient en danger. La jeune femme se racla la gorge et bougea sur son siège. L'avion amorçait la descente, ce qu'elle détestait le plus. Elle n'avait pas spécialement le mal de l'air, mais cette étape n'était pas la plus agréable, ajouté à ça l'angoisse de se retrouver désormais seule avec son nouveau mari dont elle ne savait rien était pire. L'avion toucha le sol et Rossana soupira à nouveau, rassurée d'être enfin arrivée mais aussi encore plus angoissée. S'il y avait bien quelque chose qu'elle n'avait jamais fait c'était partir de chez elle, encore pire dans un pays aussi éloigné géographiquement mais aussi culturellement. L'Italie, c'était tout ce qu'elle était, maintenant qu'elle était en Angleterre, comment allait-elle le vivre ? Et Alessandro ?
La jeune femme se passa une main dans ses longs cheveux bruns d'un geste nerveux et prit son sac à main fourre tout et tâcha de quitter le petit avion dans lequel elle avait voyagé, essayant de ne pas marcher sur les pieds des gens.

« Merci d'avoir voyagé avec notre compagnie » dit une hôtesse à Rossana alors qu'elle s'apprêtait à descendre.
« Merci » répondit Rossana avec son fort accent italien qui parfumait de soleil son anglais. En haut de l'escalier, la jeune femme senti la pluie tomber sur elle et soupira à nouveau, retenant ses larmes. Elle avait fait un choix, elle avait eu l'honneur d'être sélectionnée par Vittore Da Conte lui même pour servir le Seigneur des Ténèbres et par dessus tout, elle était désormais la femme du prochain parrain. Le respect qui s'imposait n'était pourtant pas visible à cet instant sur le visage de Rossana. Si habituellement son arrogance et son assurance, mais surtout sa dureté étaient flagrants, désormais c'était la timidité et l'inquiétude qui dominaient. D'un pas incertain elle descendit et quitta la piste d'atterrissage pour se rendre dans le grand terminal et rejoindre le hall de sortie.
Le nez en l'air, lisant les indications, elle eu presque un pincement au cœur en réalisant que la plupart étaient également écrites en italien. Ses longs cheveux se balançant dans son dos, elle attendit d'apercevoir sa petite valise qui désormais contenait tout ce qui lui restait de l'Italie, c'est à dire trois fois rien. Traînant sa valise derrière elle, la jeune femme se rendit alors dans le grand hall et se senti de moins en moins à l'aise. Pendant les quelques minutes où elle chercha quelqu'un, Alessandro, des yeux Rossana se mit à angoisser légèrement. Les mains dans les poches arrières de son vieux jean, elle jetait des coups d'œil partout. La jeune italienne en avait fait des choses, elle en avait affronté des dangers mais pourtant, à cet instant c'était se dire qu'elle n'était plus dans son pays, qu'elle allait retrouver un homme dont la seule chose qu'elle savait était qu'il n'était pas son égal mais son supérieur semblait être sa plus grande angoisse au monde. Respirant profondément, elle chercha le jeune homme des yeux. C'était stupide mais elle ne voyait pas quoi faire d'autre. Après tout, pourquoi serait-il descendu de la voiture pour la retrouver tout spécialement ? Parce qu'elle était sa femme ? Cette idée l'angoissa à nouveau si bien que Rossana fit tourner son alliance sur son doigt, comme si l'objet la brûlait.

« Miss Da Conte ? » demanda une voix masculine derrière elle. Rossana se retourna brusquement, faisant voler ses longs cheveux bruns. Elle savait que la voix n'était pas celle de Alessandro, l'accent anglais était bien trop parfait. En effet, c'était un homme d'un certain âge qui portait vraisemblablement une tenue de chauffeur. C'était la meilleure, elle avait complètement oublié qu'ils n'avaient pas, en plus de la même hiérarchie, le même niveau social. Rossana s'était habillée confortablement pour voyager, c'est à dire un t-shirt, un gilet, un vieux jean et des baskets. Sur le coup, elle pria pour que Alessandro se présente à elle en jogging. « Monsieur Da Conte vous attend » Rossana hocha la tête et suivit le chauffeur qui porta sa petite valise.

Alors qu'elle cherchait comment se comporter avec Alessandro, Rossana n'eut qu'à faire quelques pas pour se retrouver face à lui. Le jeune homme se tenait là, près de la porte d'entrée, vêtu d'un costume italien d'une élégance sans égal. Il ne l'avait pas vue et ce fut surement pour ça que la jeune femme ne parvint à détacher son regard de son mari. Son mari. En y pensant elle se senti rougir. Il était clair qu'elle aurait put tomber sur pire comme époux de mariage blanc... Alessandro était de loin l'un des plus beaux italiens qu'elle ait vu. Il était grand, brun, et semblait toujours sur le point de rire même s'il n'était pas le fils de Vittore Da Conte pour rien. Son autorité, son arrogance étaient flagrantes mais Rossana appréciait. Fière, la jeune femme aurait été malade d'être au service d'un faible. Enfin, Alessandro sembla remarquer la jeune femme qui ne baissa pas les yeux tout de suite avant de finalement regarder par terre. Elle se racla la gorge comme pour se ressaisir. Ils étaient mariés, certes, mais pour affaires.
Rossana releva les yeux vers Alessandro et soutint son regard. Les quelques secondes qui suivirent furent douloureuses, perturbantes. Cet homme dont elle ne savait rien était désormais censé être celui de sa vie. Rossana serait forcée de faire croire à tout le monde qu'elle était sa moitié, qu'elle partageait son cœur, son monde. Cependant, sur le coup, elle fut ne serait-ce que incapable de parler tant elle était impressionnée de se retrouver ainsi face à Alessandro Da Conte, le fils du parrain.

« Da Conte, c'est un honneur. » dit Rossana en baissant les yeux dans son italien natal. Elle ne savait pas quelle langue elle devait parler en sa présence, son premier réflexe fut celle-ci. Elle le regarda à nouveau et s'approcha comme pour lui serrer la main, sauf qu'elle crut penser que Alessandro allait l'embrasser, confuse elle voulu en faire de même mais il lui tendit la main. Rossana voulu embrasser sa joue mais comme Alessandro ne sembla pas savoir plus qu'elle quoi faire elle lui embrassa le coin de la bouche par maladresse. Le chauffeur haussa les sourcils, surpris par tant de maladresse de la part d'un couple censé être marié. Rossana se passa une main dans les cheveux et les rejeta en arrière. Il allait falloir travailler ça parce que sérieusement ils allaient être grillés en deux jours sinon. Impressionnée, la jeune femme recula de deux pas et baissa à nouveau les yeux, les bras croisés sur sa poitrine tandis qu'elle attendit la suite des évènements. Dehors, alors qu'ils se rendaient jusqu'à la voiture, Rossana frissonna, tremblante mais ne dit rien. Elle était ici pour le Seigneur des Ténèbres, Vittore, ses parents, Alessandro. Elle ne se plaindrait pas, elle assumerait jusqu'au bout, la tête haute.
Dans la voiture elle mit le plus de distance possible entre elle et son mari. Rossana n'arrivait pas à le regarder tant elle était impressionnée par sa présence. Il lui faudrait du temps pour s'y habituer mais il ne restait pas moins le fils du parrain, l'homme qu'on lui avait toujours apprit à craindre depuis sa naissance.

« Où...où allons nous ? » demanda-t-elle d'une voix incertaine en regardant Alessandro, essayant de cacher son malaise du mieux possible. Rossana était une femme forte et rebelle et si Alessandro n'avait pas sut qu'elle était arrivée juste après lui aux épreuves, il aurait très certainement put croire que sa présence en Angleterre était une plaisanterie tant elle semblait impressionnée de se trouver avec lui, pire de porter son nom.






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MessageSujet: Re: « Di Firenze a Londra »   « Di Firenze a Londra » EmptyVen 19 Nov - 20:34

    " Mon Cheri, Alessandro,
    Tu sais à quel point ton père peut être ravi de ton mariage, je le suis tout autant que lui. Ne vas pas croire le contraire. La question n'est pas là. Mais pour le bien et l'honneur de notre famille, je t'en supplies fils, fait que cette femme ait l'air d'être de notre rang. Interdit lui de porter des guenilles, paye lui un chauffeur, ne la laisse jamais sortir sans toi, si tu l'aimes alors tu sais que je ne t'en voudrais jamais. Je ne veux que ton bonheur. Ton père dit que ta mission se déroule bien, je l'espère aussi, il n'en parle pas beaucoup et je n'aime pas savoir que ton avenir dépend de cette mission. Préserve cette femme. Elle n'a pas demandé cela. J'espère de tout cœur que tout se passera bien. Répond moi bientôt Alessandro. Je déteste tes silences plus encore que ceux de ton père. Ta douce arrivera probablement peu de temps après que tu ais reçu mon hiboux. Profites bien d'elle mais souviens toi de ce que je t'ai dis mon fils.
    Melania Amaria Da Conte. Ta mère qui t'aimes et qui compte sur toi ."

    Sa mère avait toujours eu une espèce de don pour dire quand une lettre arriverait, et encore une fois, son calcul s'était avéré on ne peut plus juste puisque la lettre était arrivé ce matin et qu'il devait aller chercher son épouse à l'aéroport l'après midi même... Son épouse, comment en était il arrivé là exactement? Alessandro, l'homme au charme italien légendaire et aux nombreuses conquêtes était marié... En plus, il ne connaissait rien, ou presque de son épouse, enfin dans la vraie version parce que dans celle connues de tous, ils étaient on ne peut plus amoureux. Comment avait-il pu se laisser embarquer dans cette histoire? D'accord il avait dit être prêt à tout pour le seigneur des ténèbres, mais tout de même, un mariage avec cette fille... M'enfin, il aurait pu tombé sur pire, après tout au moins elle était jolie, et si son père exigeait que le mariage soit consommé, ça ne serait pas spécialement désagréable. En tout cas une chose était sûre, Rossana elle venait probablement de vivre la pire et la meilleure des choses de sa vie. S'ils réussissaient, l'avenir de sa famille était doré. Mais elle avait elle aussi, due quitter l'Italie, et elle n'imaginait probablement pas à quel point l'Angleterre pouvait être morose par rapport à leur Toscane natale.
    Ah la Toscane, un pays de soleil, de bonheur, de joie et où les gens parlaient d'un accent chantant. Parfois, le jeune homme se demandait s'il n'avait pas été puni plutôt qu'honoré. Il était ravi de pouvoir servir le maître des ténèbres. Mais ici... Ici tout était gris, même les gens étaient gris. Il haïssait ce pays ou il n'était respecté que par les quelques mangemorts qu'on lui avait mis à disposition et par ses subalternes du ministère. Bref, rien de comparable avec sa vie en Italie, rien de comparable avec ce qu'il était et ce qu'était sa vie.

    Alors à défaut d'être amoureux de cette femme, elle pourrait peut être lui offrir un peu de leur pays natale. Et qui sait? Peut-être serait-elle aussi douée que son père ne lui avait dit et peut-être que cela permettrait à la mission de se finir au plus vite et par conséquent, d'accélérer leur retour au pays, ou peut-être, ils pourraient divorcer... Mais bien sûr que non, qu'est ce qu'il lui prennait?! Il ne pourrait pas divorcer. Il était question de son honneur et de celui de sa famille. Pas de divorce pour des enfants de la mafia. C'était comme avouer ses erreurs, et jamais les mafieux n'avouaient leurs erreurs. Il était destiné à être l'homme de cette femme. Destiné à ne pas maîtriser sa vie, ou plutôt destiné à être l'homme d'une femme qu'il n'avait pas choisi. Mais son père lui avait répété depuis son plus jeune âge qu'il ne lui promettait pas l'amour, qu'il lui promettait le mariage, des femmes pour lui faire la cour et la moral pour être sage. Sans être sourd bien entendu. Être élevé dans cet état d'esprit avait au moins eu l'avantage de le préparer à tout cela. Mais alors qu'il réfléchissait à tout cela bien installé dans sa baignoire, une jeune créature de rêve vint le rejoindre et éloigna rapidement tout cela pour le faire plonger dans un bain de mousse et de plaisir. Il arrêterait quand sa femme serait là. Peut-être, si elle était capable de le combler comme il se doit.

    Deux heures plus tard, après avoir renvoyé la plantureuse blonde avec laquelle il s'était amusé, il enfila un costume Versace tout neuf, hors de question de sortir négligé. Ou alors il fallait que ce soit réfléchi. Il laissa les premiers boutons de sa chemise ouverte et se passa une main dans les cheveux pour leur donner un côté coiffé-décoiffé. le jeune homme se regarda quelques instants dans le miroir, il plaça sur son nez des lunettes de soleil plus pour son look que pour protégé ses yeux d'un quelconque soleil. Il appela son chauffeur pour que ce dernier ne sorte la mercedes, quand il bougeait seul, le jeune homme préférait sa porsche mais elle ne permettrait pas de transporter la jeune fille et ses bagages. Quelques minutes plus tard, Alessandro était installé à l'arrière de la voiture en observant le paysage par les vitres teintées tandis que son chauffeur prennait la route de l'aéroport. Le jeune mafioso tapait légèrement du doigt contre la fenêtre. Nerveux, voilà l'état dans lequel il était.
    Finalement, la voiture se gara sur le parking de l'aéroport. Après quelques minutes d'hésitations, le jeune homme envoya son chauffeur chercher son épouse. Après tout, il était payé pour lui obéir non? Le jeune homme sortit tout simplement de la voiture et resta simplement à l'entrée de l'aéroport en attendant que le chauffeur ne revienne avec son épouse. Et le jeune Da Conte n'eut pas longtemps à attendre pour la voir apparaître en compagnie du chauffeur. Comment devait-il agir avec elle? Mais en plus, elle allait mourir de froid dans ce simple t-shirt! Il lui fut reconnaissant de parler en Italien, elle avait encore ce quelque chose du pays qui rendait la langue si magnifique. Il répondit de son ténor chantant et séducteur: " De même Rossana. Bienvenue en Angleterre Bella...." . Elle s'approcha doucement, nul doute, elle était vraiment jolie et une fois habillée convenablement, serait à la hauteur de son nom d'épouse. Après quelques hésitations, finalement elle vint lui poser un baiser sur le coin des lèvres. Il fallait qu'ils apprennent comment agir l'un avec l'autre, sinon, ils risquaient d'être découvert bien trop rapidement.

    Ils s'installèrent à l'arrière de la Mercedes et dans un anglais parfait, le jeune homme donna une adresse à son chauffeur, une adresse que le chauffeur connaissait déjà. Malgré la distance qu'elle avait mis entre eux, le jeune homme vint poser sa main sur celle de la jeune femme, pas question de sentiments, mais plutôt de crédibilité. Il dit dans son Italien natal de sa même voix que toute à l'heure: " Nous allons vous refaire une garde robe. Vous êtes une Da Conte maintenant.... Pardonnez mon audace de vous prendre la main, mais nous nous devons d'agir un minimum comme.... Un couple. Tutoyez moi quand vous parlez anglais puisque nous serons compris de tous, en revanche, peu de gens comprennent l'italien, le chauffeur n'y comprend rien. Alors si vous désirez parler en toute franchise sans être épié utiliser notre langue, en revanche, pour vous faire comprendre des autres utilisez l'anglais." , oui car son chauffeur ne comprenait, heureusement pas l'Italien ce qui leur permettrait de pouvoir discuter sans être compris. Il se passa de façon négligé une main dans les cheveux quand la voiture se gara sur un parcking rempli de voiture de luxe. Il observa rapidement la demoiselle, puis une fois que le chauffeur leur eut ouvert la portière, il passa doucement un bras autour de sa taille en lui murmurant à l'oreille dans un souffle chaud et en Italien: " Pardonnez moi Bella, mais nous devons avoir l'air d'un couple. Dorénavant, c'est ici que vous ferez les magasins. Par quoi voulez vous commencer? Les vêtements? Les sous vêtements? Les chaussures? Les accessoires? Nous passerons chez le coiffeur et au salon de beauté. Vous devez être parfaite pour être digne de notre nom. " Il lui offrit un sourire charmeur en lui désignant de la main des magasins et instituts de luxes.
    Voilà quelle serait la vie de la jolie Rossana maintenant.

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MessageSujet: Re: « Di Firenze a Londra »   « Di Firenze a Londra » EmptySam 20 Nov - 17:11






Il était clair que la situation était encore plus tendue et compliquée que Rossana ne l'avait imaginé. Le mariage blanc, il faut le v ivre pour le comprendre. Le malaise qui habite les deux êtres est oppressant et désagréable. Comment agir comme si l'autre était votre âme sœur alors qu'il n'en reste pas moins un inconnu ? Comment imiter l'amour avec quelqu'un que l'on craint ? Comment être intime alors que l'on a grandit en fuyant son regard ? Petite déjà, Rossana savait qu'elle ne devait pas s'adresser à Alessandro directement, ne jamais le regarder dans les yeux, ne pas lui couper la parole, se lever quand il entre dans une pièce, agir comme s'il était le centre de l'univers car un jour, à la mort de Vittore Da Conte, il le deviendrait. Mais maintenant, en plus de devoir faire au sein de la mafia comme s'il était véritablement l'amour de sa vie, sa moitié, son unique, Rossana allait devoir agir aux yeux de l'Angleterre comme si cet homme était un homme comme les autres, comme s'il n'avait pas de droit de vie ou de mort sur elle. Mais c'était pourtant bel et bien le cas.

Quand il lui saisit la main, Rossana sursauta légèrement. Pas qu'elle soit particulièrement timide mais c'était Alessandro et ce simple contact aurait été le plus grand des honneurs si elle n'avait pas été ici pour la mission. Être touchée par le fils du parrain... Sauf que là, Rossana devait rester concentrée sur son objectif, sa famille était en jeu, son avenir tout entier mais aussi celui de la Mafia car en cas de désagrément, le Seigneur des Ténèbres pourrait se venger sur tout le monde. En y pensant, Rossana se senti malade. « Nous allons vous refaire une garde robe. Vous êtes une Da Conte maintenant... » lui dit Alessandro dans son bel italien. Il avait une voix enchanteresse et la jeune femme n'eut pas besoin de longtemps pour comprendre d'où lui venait sa réputation de coureur. Peu importait, ça ne la concernait pas. Enfin... Comme il venait de le dire lui même, elle était son épouse désormais, donc ça comptait forcément ? Quand il lui parlait de refaire sa garde robe, la jeune femme leva les yeux vers lui pour la première fois depuis qu'ils étaient entré dans la voiture, encore plus surprise que lorsqu'il lui avait prit la main. Presque immédiatement Rossana se senti à la fois insultée et honorée. Après tout il avait raison, elle était de son rang désormais mais il venait également de rabaisser ses origines. Certes la jeune femme venait du bas de l'échelle dans la mafia, mais avec orgueil elle pensa avoir plus de mérite que lui qui était simplement le 'fils de'. Mais même la jeune italienne se devait de le reconnaître, Alessandro ne pouvait pas tricher sur son talent et il l'était bel et bien, un grand sorcier. « Pardonnez mon audace de vous prendre la main, mais nous nous devons d'agir un minimum comme.... Un couple. » Rossana avala sa salive et baissa les yeux. Elle n'était pas particulièrement timide à la base, disons que les choses qu'elle devait faire, elle les faisait. C'est à dire que jusque là, Rossana avait tout fait par automatisme, par 'normalité'. Elle avait embrassé parce que le garçon était sympathique et s'était penché, elle avait couché parce qu'il était son petit ami. Quand il était parti, elle n'avait rien ressenti de particulier, peu importait, elle avait autre chose en tête. C'était triste mais c'était ainsi. Rossana avait toujours tout fait en ayant l'impression que c'était dans l'ordre des choses et non par envie, par sentiment. Voilà pourquoi malgré le feu de sa personnalité, elle n'en restait pas moins une femme froide. « Tutoyez moi quand vous parlez anglais puisque nous serons compris de tous, en revanche, peu de gens comprennent l'italien, le chauffeur n'y comprend rien. Alors si vous désirez parler en toute franchise sans être épié utiliser notre langue, en revanche, pour vous faire comprendre des autres utilisez l'anglais. » Rossana hocha lentement la tête en le regardant dans les yeux. De toute manière c'était ce qu'elle avait prévu de faire mais c'était bon à savoir que le chauffeur ne parlait pas leur langue natale. Hasard ? Surement pas, mais c'était judicieux. La jeune femme ne retira pas sa main mais regarda par la fenêtre, observant la ville dans laquelle elle allait vivre désormais.

Londres était charmante, certes, mais pas pour s'y installer selon la jeune italienne. Pas de soleil, de pluie chaude, pas de vent épicé, pas de rires sur les visages et la misère qui est pourtant la même partout semble ici plus difficile à surmonter. C'était surement précipité et définitif mais Rossana ne se sentirait jamais chez elle dans ce pays. Le regard curieux, se penchant pour mieux voir, finalement elle retira sa main de celle de Alessandro d'un geste inconscient et la posa sur la vitre fraîche. Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent sur un grand parking remplit de voitures de luxe et rien qu'en apercevant les vitrines la sorcière comprit qu'en épousant Alessandro, elle avait épousé un nom, une hiérarchie mais aussi une fortune. Elle n'était pas de ces femmes que l'on pouvait acheter mais même elle fut forcée de le reconnaître, elle eu du mal à empêcher ses yeux de briller d'envie. Lentement elle descendit de la merdeces élégante, le nez en l'air, regardant tout autour d'elle comme une touriste. En sentant quelqu'un arriver derrière elle, l'italienne se raidit légèrement par réflexe puis comprit que ce n'était nulle autre que son époux. Gênée, elle détourna le regard, comme toujours en sa présence. Rossana allait avoir du mal à s'y faire et le jeune homme séduisant semblait l'avoir bel et bien comprit. La situation était surement plus simple pour lui puisqu'il était en seconde place dans la hiérarchie mais elle, elle n'était personne. Du moins avant, quand elle n'avait pas d'anneau à son doigt. « Pardonnez moi Bella, mais nous devons avoir l'air d'un couple. Dorénavant, c'est ici que vous ferez les magasins. Par quoi voulez vous commencer? Les vêtements? Les sous vêtements? Les chaussures? Les accessoires? Nous passerons chez le coiffeur et au salon de beauté. Vous devez être parfaite pour être digne de notre nom. » Presque immédiatement, Rossana eu un sourire ironique avant de se rendre compte qu'il aurait pu être interprété comme une insulte, cependant elle s'empressa de regarder le jeune homme et sourit de plus belle pour masquer son intention première. Il passait son temps à l'insulter et la rabaisser, s'en rendait-il compte ? Ou était-ce elle qui était bien trop fière ? En italienne de souche, Rossana croyait dur comme fer qu'on n'était jamais trop fière. Cependant, alors qu'elle avait regardé Alessandro pour se faire bien voir, elle tomba dans le piège de son sourire divin et se senti pour une raison particulière, proche de lui. En effet, le jeune homme lui parlait en italien, il était son seul lien avec le pays, dans ce pays et sa vie entière était désormais entre ses mains. Rossana se devait de l'admettre, le jeune homme était devenu son univers malgré elle.
« Hum, commençons par les robes » proposa-t-elle timidement avant de détourner le regard. Elle n'avait pas spécialement envie de faire les boutiques et trouvait ça totalement inutile compte tenu de leur mission mais Alessandro avait raison, si elle voulait se faire passer pour une Da Conte, elle devrait en avoir l'air et maintenant que Rossana se trouvait aux côté de son époux, elle se rendait compte à quel point un tel mariage était improbable. Bien qu'elle soit fière par nature, une part d'elle ne pouvait pas s'empêcher d'être en admiration voire soumission totale face à cet homme, face au fils du parrain, et se dire qu'elle portait son nom lui donnait envie de le crier à toute l'Italie. Seule la prudence lui murmurait de jouer profil bas, les jeux n'étaient pas encore faits. La jeune femme s'éloigna légèrement de son époux pour qu'il lui lâche la taille – elle n'était pas à l'aise – mais par soucis d'authenticité elle lui prit le bras et marcha à ses côtés.

La boutique était magnifique, il n'y avait rien à dire. C'était un créateur magique italien, de qualité donc, et Rossana eu presque envie de pleurer en entendant l'homme moustachu et plutôt maigrichon parler dans leur italien natal. Il était clair que lui, savait à qui il avait à faire. Son mètre volant derrière lui et des épingles flottant au dessus de sa tête il les accueillit.
« Da Conte ! Quel honneur; quel honneur comme toujours ! Et vous devez surement être Madame Da Conte. Ravissante, comme le jour. Vous avez fait des jaloux tous les deux ! Que puis-je faire pour vous ? Costume ? Une robe pour la demoiselle ? Daniel ! Ferme la boutique pendant que Monsieur Da Conte et sa femme sont ici. » demanda-t-il en parlant fort après avoir embrassé la main de Alessandro et de Rossana. Un petit apprenti sursauta et se précipita vers la porte. La jeune italienne sourit et se laissa emmener par le couturier qui la prit respectueusement par la main, laissant Alessandro derrière eux s'asseoir sur les nombreux fauteuils élégants. « Madame Da Conte, bienvenue en Angleterre, je suis honoré, très honoré de vous voir dans mon magasin. Vous permettez ? » dit le couturier en prenant les mesures de la sorcière d'un coup de baguette et de son mètre jaune.
« Merci » répondit simplement Rossana en se laissant faire, intimidée. Il était clair qu'elle n'était pas habituée mais c'était agréable de voir des gens se plier en quatre pour répondre à la moindre de vos envies. Et dire que Alessandro avait grandit ainsi... Elle était à quelques mètres de son époux, la boutique n'ayant pas vraiment de cabines d'essayages mais plutôt une pièce séparée d'un immense rideau qu'il tira négligemment et aux murs pleins de miroirs.
« De très belles mensurations, très belles... Voici quelques modèles qui sauront vous mettre en valeur.  » Les robes sortirent de nulle part et Rossana retira ses vêtements. A la tête que fit le couturier en les débarrassant, il était clair qu'ils n'étaient pas de son goût... La jeune femme n'y fit pas attention et essaya la première robe. Elle était beige et moulait absolument toutes ses formes. Elle fut surprise en se regardant et réalisant qu'elle avait un tel corps. Elle avait l'air de sortir d'un film des années cinquante et la petite touche personnelle du créateur lui donnait des airs de veuve italienne. C'était tout simplement magnifique à regarder. Les cinq robes étaient ainsi et en se regardant, Rossana eu l'impression d'être née riche. « Voulez vous essayer également mes chaussures ? Italiennes. » insista le vendeur comme si 'c'était un argument de poids, ce qui l'était dans le fond. La jeune femme hocha la tête et les chaussures sortirent de nulle part. Les talons étaient très hauts mais solides. Quinze centimètres en plus, une robe haute couture, Rossana était méconnaissable.


Spoiler:


« Magnifique... » murmura le couturier en ouvrant les rideaux d'un geste vif. « Monsieur Da Conte, voici votre femme, quelle merveille... » la présenta-t-il. Rossana rougit légèrement en approchant, se disant que l'homme la complimentait autant parce qu'elle était une Da Conte désormais. Les épaules droite, vêtue de noire, les cheveux légèrement décoiffés, elle se rendit jusqu'à son époux et se mit devenant lui, à un mètre de distance, ne quittant pas son regard, attendant les critiques. « Daniel ! Emballe les robes et les chaussures de Miss Da Conte ! Voici votre sac, et c'est... parfait ! » dit le couturier comme s'il venait de mettre la touche finale à une œuvre d'art. Il recula légèrement et regarda Rossana d'un œil critique avant de s'adresser à Alessandro, se courbant légèrement en avant. « Qu'en pensez vous, Monsieur Da Conte ? »
Malgré elle, Rossana leva les yeux vers son époux et le questionna du regard, une lueur malicieuse au fond des yeux.





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MessageSujet: Re: « Di Firenze a Londra »   « Di Firenze a Londra » EmptyDim 21 Nov - 10:12

Flash Back

    " Alessandro! Que fais tu encore là haut! Tu te maries dans deux heures, tu crois que ton père et ta future femme vont attendre? Dépêche toi un peu.
    - Oui Mama. J'arrive, je finis d'enfiler mon costume. Tu sais bien que j'ai du mal avec ce genre de tenue. "
    La mère du jeune futur marié monta rapidement l'escalier du manoir menant à la chambre de son fils, et elle lui sourit d'un sourire amusé, d'un sourire de Mama Italienne. Son fils n'était même pas encore habillé et semblait se battre avec les boutons de sa chemise lui qui d'habitude était très à l'aise en costume et qui avait toujours su s'habiller convenablement. Elle se pressa autour de lui et l'aida à fermer sa chemise et à enfiler sa redingote noir. Aucun doutes à avoir, Alessandro était vraiment très beau. Il se coiffa lui même rapidement et resserra son nœud papillon autour de son cou. Il ne restait plus qu'à se rendre à l'endroit où le mariage serait célébré et à dire oui devant son père. Un mariage mafieux, était forcément célébré par le parrain. Et encore plus quand il s'agissait de celui de son fils.


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    Le jeune homme était maintenant assis aux côtés de son épouse, dans la voiture à chauffeur. Deux époux ignorant comment agir avec l'autre? Ca avait quelque chose d'un peu... Etrange? Cela devait avoir l'air étrange en tout cas vu de l'extérieur. Car pour eux, cela n'était pas anormal. Il ne se connaissait après tout que depuis quelques jours. Et le mot connaître était peut-être un peu fort pour exprimer les relations qui liaient les deux jeunes gens. Disons qu'ils connaissaient, le nom, l'origine et l'identité de l'autre. Mais pas grand chose d'autre. C'était le prix à payer pour être digne du parrain. Et puis, après tout, ils avaient été formatés pour agir ainsi. En tout cas, c'était le cas d'Alessandro. Sans doute pas celui de Rossana. Elle avait du rêvée un mariage heureux, alors que lui avait toujours été préparé à un mariage arrangé. En réalité, si Rossa avait l'impression qu'il la rabaissait sans cesse, ce n'était pas exactement ce que désirait faire le jeune homme. Il avait voulu paraître... Gentil? Oui peut-être . Après tout, n'importe quelle jolie fille Italienne désirait savoir ce qu'était la haute couture non? Alors pourquoi Rosa ne semblait-elle pas aussi ravie qu'elle n'aurait du l'être? Il ne la connaissait sans doute pas assez pour savoir ce qui pourrait lui plaire ou lui faire plaisir. Alors, il improviserait, et il finirait bien par trouvé ce qui lui ferait plaisir. Car après tout, un époux devait forcément aire plaisir à sa femme non? Son père avait toujours couvert sa Mama bien aimée de cadeau qui la faisait toujours sourire, alors il se disait qu'il fallait sans doute qu'il en fasse de même avec Rosa. Il ne voulait qu'une seule chose, qu'elle apprenne quelle serait sa nouvelle vie et quel était le comportement digne de son nouveau rang. C'était la première étape, une fois qu'elle serait bien intégrée à sa nouvelle vie, alors là ils pourraient reprendre leur mission. Mais il ne fallait éveiller aucun soupçon et pour cela, il fallait d'abord qu'elle ne se sente pas trop mal en Angleterre. Ce pays ne vaudrait jamais leur Italie natale, mais on faisait ce qu'on peut avec ce qu'on a non? Alors il fallait qu'il se débrouille pour que la jolie jeune femme se sente chez elle, ici. Restez plus qu'à découvrir comment la voir sourire, il savait, pour l'avoir déjà vue, que son sourire était tout simplement ravageur. Restait à découvrir comment le faire apparaître sur ce visage froid qui paressait à la fois complexe et pourtant vide de tout sentiment. Ce qui était un mélange assez complexe et c'est précisément cela qui compliquait la tâche au fils du parrain. Mais après tout, aucune femme, jusqu'ici ne lui avait résisté et il refusait qu'il y ait un début à tout cela. Il parviendrait à lui faire baisser sa garde. Il ignorait encore comment, mais il savait qu'il réussirait.

    La voiture continuait sa route vers la rue commerciale de luxe de Londres, et lui observait son épouse. Elle avait retirée sa main de la sienne pour observer le paysage par la vitre. Il ne pouvait pas lui en vouloir, après tout, il avait eu le même genre de réaction en arrivant ici. Ce pays n'était pas un pays où l'on pouvait se sentir chez soi. Pas comme l'Italie. N'importe qui vous dira qu'un simple voyage, aussi court fut il, vous fait vous faire sentir chez vous en Italie, pays de soleil et de fraîcheur, la fraîcheur de se sentir libre, de pouvoir sortir sans se sentir observé de tous à cause d'un accent marquant qu'ils étaient originaires de Toscane. Elle était devenue son épouse, la femme qu'il aimait. Ou du moins qu'il devait avoir l'air d'aimer. Tant mieux pour lui, elle était loin d'être laide et il était plutôt bon comédien. Quand la voiture fut garé sur le grand parcking, il passa tout naturellement, son bras autour de la taille de la jeune femme. Il n'était pas timide avec les femmes, il était Italien après tout. Restait à voir comment Rosa prendrait le fait qu'il ait tendance à séduire tout ce qui avait de longues jambes et de jolies fesses. Mais si la jeune femme avait de la chance, ou plutôt, si elle acceptait de lui donner ce dont il avait besoin et ce qu'il aimait chez les femmes, alors il se calmerait peut-être. Mais ne pensons pas à cela si peu de temps après le mariage. Pour l'instant, la seule chose qui importait était qu'il lui fallait une garde robe tout neuve et hors de prix bien entendu. Et bien sûr, de couturier. C'était pour cela que quand elle lui avait annoncé qu'elle désirait commençait par les robes, il l'avait emmené sans hésiter chez le couturier qui faisait ses costumes. Un Italien qui s'était installé en Angleterre depuis vingt bonnes années et qui étaient reconnus. Il espérait juste qu'il saurait habiller le corps de déesse de son épouse. Mais il n'en doutait pas. En réalité, s'il n'avait jamais pu apprécié le corps de la jeune femme à son bras, oui, même durant la nuit de noce, puisqu'elle s'était tout simplement refusée à lui, et qu'il n'allait tout de même pas la violer, mais il ne doutait pas du fait qu'elle était absolument magnifique. Cela se sentait, et ça se voyait, malgré les vêtements qu'il portait et qui la mettait très peu en valeur.

    Ils entrèrent donc dans la boutique du couturier qui les accueillit lui même. Il fallait dire qu'il était plutôt dans l'intérêt de l'homme de traiter un client comme Alessandro avec soin. C'était même une question de... Vie ou de mort. Il avait le pouvoir de le faire tuer d'une minute à l'autre. « Da Conte ! Quel honneur; quel honneur comme toujours ! Et vous devez surement être Madame Da Conte. Ravissante, comme le jour. Vous avez fait des jaloux tous les deux ! Que puis-je faire pour vous ? Costume ? Une robe pour la demoiselle ? Daniel ! Ferme la boutique pendant que Monsieur Da Conte et sa femme sont ici. » Il tendit vaguement la main pour que le couturier ne lui baise la main et il fit la même chose avec son épouse. Oui, c'était parfait, fermer la boutique pour eux. Ils seraient tranquilles et ne seraient pas dérangés. C'était plutôt préférable d'ailleurs. « Madame Da Conte, bienvenue en Angleterre, je suis honoré, très honoré de vous voir dans mon magasin. Vous permettez ? » dit le couturier en prenant les mesures de la sorcière d'un coup de baguette et de son mètre jaune. Le jeune Da Conte, lâcha le bras de sa douce pour la laisser disparaître derrière le rideau avec le couturier. Ils en auraient pour un certain temps. Parcourant les rayons à la recherche d'un nouveau costume pour lui, il tomba sur l'une des vendeuses de la boutique. Il l'attrapa doucement par la taille. " Tu sais que tu m'as manquée Maria? Mais je suis marié maintenant... On verra si on peut continuer nos bêtises. Mais j'ai des doutes. Alors oublie tout ce qui s'est passé. Et ferme ta jolie bouche. Je sais à quel point tu sais crier, mais personne n'a intérêt à connaître l'existence de la liaison que nous avons eu. Sinon, tu es morte." Il vint chercher ses lèvres sans plus de considération, et comme pour la remercier et lui dire de l'oublier, il sortit doucement un billet qu'il vint glisser dans la petite culotte de la demoiselle qui rougit à vue d'œil et disparue derrière les rayons. Elle avait visiblement compris le message. Tant mieux.

    « Magnifique... » murmura le couturier en ouvrant les rideaux d'un geste vif, faisant par conséquent, immédiatement revenir le jeune homme devant le rideau. « Monsieur Da Conte, voici votre femme, quelle merveille... » Le couturier avait raison. Rossana était une véritable merveille, il n'y avait aucun doute là dessus. Et il ne regrettait pas de devoir abandonner les femmes sans intérêt et sans relief. Vue comme cette robe mettait les formes de son épouse en valeur, il n'y avait aucun doute sur le fait qu'elle était maintenant digne du nom qu'elle portait. « Qu'en pensez vous, Monsieur Da Conte ? » Le jeune homme esquissa un petit sourire en coin, la complimenter, mais sûrement, mais pas trop. " Vous êtes un génie Mikelangelo. J'ignorais que j'avais épousée une déesse. Mon ... Mon amour, tu es merveilleuse. " Il ne lui restait plus qu'à l'emmener faire d'autre boutique. " Faites livrer ça au manoir. Mon épouse et moi avons encore de nombreuses boutiques à faire. Elle vient d'arriver d'Italie. Et le climat est, comme vous le savez, bien différent. " Doucement, il pris la main de la jeune femme en l'entraîna à l'extèrieur de la boutique et passa son bras autour de sa taille. Une taille parfaitement mise en valeur par la tenue toute neuve qu'elle portait. " Quel type de boutique maintenant Bella? "
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MessageSujet: Re: « Di Firenze a Londra »   « Di Firenze a Londra » EmptyJeu 20 Jan - 13:44








    Malgré elle, Rossana ne pu s'empêcher d'espérer un compliment de la part de son époux, bien que le mariage ne soit établit entre eux que par intérêt. C'était surement le désir presque automatique et inconscient de vouloir satisfaire le fils du parrain, donc le futur, de n'importe quelle manière que ce soit : sauf charnelle. Rossana n'était pas une experte en amour mais la jeune italienne était certaine que si elle venait à se donner à son époux de cette manière là, elle risquait très fortement de se perdre dans les délices qu'offraient les bras du jeune homme. D'ailleurs, aux battements rapides de son cœur quand il lui adressa un sourire en coin, elle comprit que sa beauté était un danger pour elle. Il était son chef, son futur parrain et elle était ici pour le protéger jusqu'à la mort. " Vous êtes un génie Mikelangelo. J'ignorais que j'avais épousée une déesse. Mon ... Mon amour, tu es merveilleuse. " dit-il finalement. Rossana eu un rapide sourire en coin qui était avant tout amusé et ironique. Alessandro venait de souligner le fait qu'il ne l'avait pas supposée aussi belle avant. Ou comment fait un compliment insultant... " Faites livrer ça au manoir. Mon épouse et moi avons encore de nombreuses boutiques à faire. Elle vient d'arriver d'Italie. Et le climat est, comme vous le savez, bien différent. " ajouta-t-il à l'adresse du vendeur. Rossana ne dit rien, se contentant de suivre sagement son nouveau mari.

    « Merci pour ce travail. » dit poliment Rossana au créateur et avec un petit sourire pour paraître douce et presque naïve, comme son rôle le supposait avant tout. Mais dans le fond, la sorcière sentait qu'elle apprécierait Mikelangelo en plus de son travail. Peut être parce qu'il était le premier italien sur lequel elle tombait depuis son arrivée – à part Alessandro – et que malgré tout le temps qu'il avait visiblement passé en Angleterre, son pays se sentait toujours dans ses mots, dans ses gestes. Italien un jour, Italien toujours...
    « Miss Da Conte ne me remerciez pas... tout le plaisir est pour moi... une femme de votre rang... de votre beauté... le rêve d'une vie... » répliqua vivement Mikelangelo tout en prenant la main de la sorcière et la baisant prudemment. Rossana eu un sourire, elle était certaine que le couturier en rajoutait sur sa beauté uniquement parce que désormais, elle était la deuxième femme la plus puissante de la mafia sorcière italienne. Au départ elle s'en était moquée, mais finalement, peut être que ce rôle lui plaisait bien... La jeune femme brune sursauta légèrement en sentant la main de Alessandro saisir la sienne mais elle se détendit. Il allait sérieusement falloir qu'elle s'habitue à ses contacts, surtout qu'elle qui avait tendance à être froide et réservée se retrouvait avec un homme qui n'avait pas honte des démonstrations publiques. Ce n'était pas plus mal pour le jeu dans le fond, du moment qu'une fois en privé ça s'arrêtait.

    " Quel type de boutique maintenant Bella? " lui demanda-t-il doucement. Rossana leva les yeux vers lui et sourit avec malice, comme si elle passait effectivement un moment agréable. Ce n'était pas si faux seulement elle aurait aimé commencer par un briefing de la situation actuelle, de comment Alessandro envisageait la suite des évènements pour le reste de la mission. Tant pis, bien qu'elle soit agacée, elle ne montrerait, pour l'instant.
    « Mmh.. Je crois que je vais avoir besoin d'un manteau » répondit-elle dans son italien natal avec douceur et malice, c'est à dire d'un air qui ne lui était absolument pas naturel. Le couple se mit en route dans la prochaine boutique et elle fut forcée de le reconnaître, la sorcière loucha un instant sur les fourrures. Là encore on les accueilli avec respect bien que le vendeur ne semble pas conscient d'avoir à faire à un couple de futurs parrains. Ils étaient riches, c'était l'essentiel dans le fond. Rossana resta un instant debout près de Alessandro et attendit qu'on viennent s'occuper d'elle. L'achat dura ainsi un moment tandis qu'elle essayait des modèles plus élégants les uns que les autres dont une fourrure à laquelle elle n'avait pas pu résister. La couleur était d'un beige aussi doux que les poils eux mêmes.

    « Touche » dit-elle doucement à Alessandro – elle avait manqué de le vouvoyer – en s'approchant, le manteau sur le dos. Puis elle lui adressa un sourire ravit. « Je le prends. Mettez le avec les autres » dit-elle soudain en anglais bien que son accent italien soit encore très fort. La jeune femme eu un air légèrement autoritaire – qui lui correspondait tellement plus – qu'elle s'empressa de masquer. « Merci mon amour... » reprit amoureusement Rossana en se tournant vers Alessandro. Bien qu'elle soit perchée sur des talons elle se mit légèrement sur la pointe des pieds et embrassa son mari d'une manière particulière. Le baiser n'était pas bref, seulement elle n'appuya pas vraiment sur ses lèvres, comme si elle n'osait toujours pas. Puis la sorcière recula et se passa une main dans ses longs cheveux noirs. Puis, elle chancela. « Oups... Je crois que le voyage m'a fatiguée plus que je ne le pensais... Rentrons Sandro... s'il te plait... » dit-elle d'une voix faible en prenant appui sur son mari.

    Rossana se remit en marche, tenant le jeune homme par le bras et mimant un air épuisé. En réalité tout ça n'était qu'un manège pour mettre fin à leur petite virée. Certes c'était agréable mais le but de sa présence en Angleterre n'était pas de faire d'elle une bourgeoise bien qu'elle ne soit pas du genre à refuser les cadeaux faits par son mari. Évidemment elle ne lui dirait pas qu'elle avait fait semblant, cependant Rossana ne pouvait pas dire de façon frontale à Alessandro qu'ils devaient se mettre au travail au lieu de trainasser comme ça. C'était surement pour ça qu'il avait autant ramé ces derniers temps, peut être avait-il oublié son objectif premier ? Il était donc de son devoir de le remettre dans le droit chemin. Le couple retourna à nouveau dans la voiture en silence. A l'arrière, Rossana regarda par la fenêtre se demandant à quoi ressemblerait sa nouvelle maison, comment elle pourrait entrer dans le vif du sujet avec lui sans se le mettre à dos... Les minutes s'écoulant, la jeune italienne montrait de plus en plus de signes de fatigue, ses paupières tombant régulièrement lourdement. En fait, peut être était-elle vraiment plus épuisée par le voyage qu'elle ne l'avait imaginé ?






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