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 One last chance

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Spencer E.Browning
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Spencer E.Browning
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MessageSujet: Re: One last chance   One last chance - Page 2 EmptyLun 15 Oct - 0:50

Spencer envoya la cigarette par-dessus bord , regrettant déjà de s’en être débarrassé , il avait besoin d’avoir quelques choses dans les mains , et retourner tout de suite près de la table n’était pas envisageable , l’air frais lui faisait du bien et il ne comptait pas réduire la distance entre Arthur et lui , il ne se sentait pas réellement en colère , pas de celle qui lui donnait envie de le frapper du poing du moins , mais il se connaissait assez pour savoir que ça pouvait changer rapidement. Il n’était pas assez bourré pour avoir l’impression que le frapper suffirait à le faire se sentir mieux , ça ne changerait strictement rien à la situation , et vu que ça ne l’apaiserait pas , autant ne pas empirer les choses volontairement , le jeune homme allait certainement défendre son point de vue , pas la peine de le forcer à le faire de façon brutal. Spencer savait déjà qu’Arthur ne lâcherait pas le morceau, mais s’il se mettait à utiliser la violence contre lui, le jeune homme risquait d’être bien plus blessant dans sa façon d’exposer les choses, et franchement, le sorcier n’en avait absolument pas besoin. Les choses étaient déjà assez dérangeantes comme ça, sans avoir à en rajouter. Il se tourna à moitié vers l’intérieur, attendant sans réel envie la riposte adverse, Arthur n’était pas spécialement du genre à rester muet, et là, il avait de quoi répliquer, après tout, ce n’était pas avec ce qu’il venait dire qu’il aurait réussi à faire changer d’avis qui que ce soit. Spencer n’avait jamais été un très grand optimiste et ne s’attendait pas à convaincre Arthur de se battre si facilement, en fait, il n’y croyait pas un seul instant, mais il était incapable de s’arrêter pour autant.

Après avoir levé les yeux au ciel et secoué la tête, Spencer finit par se retourner complètement, préférant finalement regarder l’extérieur que le voir sérieux en racontant tout ça. Il en avait entendu assez finalement. Rien de bien nouveau au fond, Arthur allait mourir ? Elle était où la nouveauté ? Mais c’était toujours loin d’être agréable à entendre, encore plus quand il se retrouvait dans la position du coupable ici. Il comprenait parfaitement qu’Arthur veuille mourir en paix, le comprendre n’était pas difficile, mais ça s’arrêtait là, il en était juste incapable. Spencer soupira une nouvelle fois, tout ça était beaucoup trop frustrant pour lui, il comprenait parfaitement ce que lui demandait Arthur, il avait tous les droits de vouloir en finir tranquillement, c’était plus que normal ; alors pourquoi est-ce qu’il était incapable de simplement l’accepter ? Il se frotta le visage pour la énième fois, comme si avait pu résoudre tous ses problèmes, comme si le monde allait changer une fois que sa main serait passé devant ses yeux. Seulement ça ne marchait pas comme ça, et entendant les pas derrière lui, Spencer se rendait bien compte que ce n’était pas encore fini. Il se raidit malgré lui , ce n’était pas une bonne idée qu’il s’approche , pour le moment l’envie de le frapper n’était pas présente , mais il était bien trop énervé contre le fait de ne pas réussir à pouvoir accepter ce que voulait Arthur et que le jeune homme ne semble pas non plus comprendre ce qu’il ressentait , qu’il n’était pas certain de pouvoir se contrôler bien longtemps. Le frapper ne servirait à rien, ça il s’en rendait bien compte mais il n’était pas vraiment du genre à agir intelligemment dans tout ce qu’il faisait, et ses poings avaient quasiment leurs volontés propres parfois. Une mauvaise habitude de plus, mais ce n’était pas maintenant qu’il allait changer, c’était un peu tard pour ça non ?

Spencer retint un juron. Vraiment ? Il pouvait aller crever ailleurs ? C’était bien ça qu’il venait de dire ? Son poing se serra, ça par contre ça avait le don de lui mettre les nerfs. Qui avait demandé à venir ici hein ? Ce n’était pas lui qui l’avait imploré de revenir et maintenant monsieur menacer de se barrer s’il n’avait pas ce qu’il voulait ? C’était trop facile. Le sorcier se contenta de continuer à regarder dehors, les poings toujours serrés, il n’avait même pas envie de poser les yeux sur lui par peur d’exploser. Il sentit la tension diminuer légèrement lorsqu’il reprit la parole, le changement de ton réussissant à lui faire desserrer ses poings, mais c’était encore loin de l’apaiser complétement. Il savait ? Il savait quoi exactement ? Ce n’était pas lui qui était en train de lui demander de le laisser crever. Spencer finit par se décider à tourner la tête vers lui quand il reprit à nouveau la parole, avant de secouer la tête comme si ça n’avait aucune importance, ça ne servait à rien de lui rappeler tout ça, il en était pleinement conscient, mais ça ne l’aidait pas à être capable de quoi que ce soit. Il ne pouvait rien y faire, il n’avait plus du tout le contrôle et ça il ne le supportait pas, encore plus quand les enjeux étaient aussi élevés. Il n’y pouvait strictement rien, mais il ne pouvait simplement pas abandonner comme ça, c’était impossible. Ce n’était pourtant pas faute de le vouloir , ça aurait été certainement plus simple de se laisser tomber dans le canapé , laisser Arthur faire ce qu’il voulait et oublier tout ce qui pouvait bien l’entourer , mais non , il n’en était pas capable. A croire que la solution de facilité ne serait jamais la sienne.

Il détourna le visage une nouvelle fois, seulement pendant quelques secondes, il avait beau essayer de se convaincre que tout ça n’en valait pas la peine, ils étaient loin des querelles à la con dont ils avaient l’habitude, cette fois ci, c’était un passage obligé. Pendant une poignée de secondes, l’idée de l’envoyer balader lui traversa l’esprit … un nouveau soupir lui échappa, il commençait sérieusement à fatigué. Finalement il se détacha légèrement de la fenêtre et se tourna définitivement vers Arthur. « Non, t’as raison » Pour une fois, Spencer n’en avait rien à faire de l’avouer. « Je peux rien faire pour toi » Il secoua doucement la tête, avant de le regarder une dernière fois et de soupirer doucement. «Strictement rien » un tic nerveux agita sa lèvre inférieure. Là, il commençait à comprendre, le dire rendait tout bien plus réel. Il inspira difficilement avant de lever lentement la main vers le visage d’Arthur et s’arrêter à quelques centimètres. « Rien du tout » Sa main retomba soudainement et il retourna vers la table basse pour prendre une autre cigarette. Il n’en avait pas encore sorti une qu’il rejeta le paquet. Ce n’était pas suffisant. Rien. Rien du tout. Il n’arrivait même plus à penser correctement. Il n’était même pas en colère, juste complètement abasourdi, incapable de réaliser ce qu’était ne rien pouvoir faire, ce vide, il avait soudainement l’impression de se débattre en vain et si ce n’était pas la première fois qu’il ressentait ça, les choses n’en étaient pas plus facile pour autant. Combien de fois il avait cru le voir mourir ? A chaque fois qu’il avait dû l’emmener à l’hôpital, il avait ressentir ça, pire encore quand il avait failli en être responsable, vouloir retourner en arrière, prendre un différend embranchement pour arriver à continuer à avancer. Mais là non, il n’y avait plus rien à faire. Spencer se dirigea vers la cuisine, claquant quelques placards pendant quelques minutes, un sourire amère se dessina rapidement sur son visage, il choisissait bien son moment pour être à cours. Il ne voulait pas une bière, il voulait plus fort que ça et apparemment même ça, il n’y aurait pas le droit ce soir.

Finalement, Spencer revint dans le salon, les mains vides. Il posa les yeux sur Arthur et secoua doucement la tête. Non. Non. Il ne pourrait pas faire ça. C’était hors de ses forces. « Va t’en » sa lèvre inférieur recommença à trembler, et le ton de sa voix était tout sauf autoritaire. « T’as pas besoin de moi ? Casse-toi ! J’ai pas envie d’en voir plus, je te retiendrais pas, tu pourras crever en paix au moins. » Il avait baissé les yeux sur le sol, déjà bien trop humide à son gout, il venait sérieusement de dire ça ? Il le pensait oui, il se sentait incapable de supporter ça, savoir que la prochaine fois serait certainement définitive, il ne pouvait juste pas … non. Mais mettre Arthur à la rue, le jeter dehors, vraiment ? Non, ça non plus, il ne le voulait pas, mais pour le moment c’est tout ce qu’il avait trouvé à dire, ce n’était même pas de la colère, juste de la peur, et il ne l’avait jamais ressenti si intensément qu’à cette instant et il n’en voulait plus. La seule façon de s’en débarrassait c’était qu’Arthur s’en aille non ? Il n’aurait pas peur de lui tomber dessus à chaque fois qu’il rentrerait chez lui ou qu’il se lèverait le matin. Non, il n’en saurait rien. Oui, l’ignorance valait mieux finalement n’est-ce pas ? « Oui tire toi » souffla-t-il encore une fois, la voix sourde, avant de relever les yeux vers lui, l’air atrocement sérieux.

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Arthur B. Thornfield
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MessageSujet: Re: One last chance   One last chance - Page 2 EmptyMar 16 Oct - 13:36

Arthur ne savait plus quoi faire, et pour être tout à fait honnête, c'était l'une des premières fois que ça lui arrivait. Mais il était complètement perdu, il avait du mal à supporter d'avoir ce genre de discussion avec Spencer, surtout quand il voyait comment le jeune homme réagissait, mais c'était plus fort que lui. Et pourtant, quand il voyait la réaction de Spencer, il se demandait s'il était bien sûr de ce qu'il lui avait demandé, s'il n'allait pas changer d'avis d'ici quelques jours ou s'il n'était pas tout simplement en train de faire une connerie. Il ne savait pas d'où lui venait ce doute mais il n'avait envie que d'une chose : le chasser de son esprit. Sa voix était devenue de plus en plus faible au fur et à mesure qu'il en rajoutait et même s'il savait que ça n'allait rien apporter de bon, c'était plus fort que lui, maintenant qu'ils avaient commencé, il fallait qu'ils finissent. Ils n'arriveraient probablement même pas à se mettre d'accord, mais il fallait qu'ils essayent.

Arthur détestait ce sentiment, il se sentait complètement faible, impuissant. D'habitude il savait toujours comment réagir, parce que Spencer réussissait à le faire sortir de ses gonds, ou parce que lui avait une bonne raison de vouloir foutre le jeune homme en rogne, mais maintenant ? Il était censé faire quoi ? Il n'était pas habitué aux situations du genre, où il devait prendre une décision importante, où il devait en parler avec Spencer, où il était honnête avec lui et où il avait vraiment besoin de son soutien, et il détestait ça. Il avait l'impression de ne plus être lui-même et il n'y avait rien de plus désagréable au monde. Ça faisait trop longtemps qu'il avait cette impression de n'être plus que l'ombre de lui-même et ce soir là, il avait l'impression d'avoir définitivement touché le fond. Et les choses n'allaient faire qu'empirer.

Il s'était attendu à pas mal de choses de la part de Spencer après ses déclarations, à de la colère, à des moqueries même, à de l'indifférence ou autre, mais pas à ça. Il le laissa parler parce qu'il avait l'impression qu'il avait envie de dire quelque chose d'important, et vu la façon dont il était parti, ça ne devait pas être une si mauvaise nouvelle que ça. Il fronça légèrement les sourcils en voyant la main de Spencer s'approcher de son visage et il eut le bon goût de calmer son réflexe qui avait failli le faire reculer. Ils s'étaient trop foutus sur la gueule pour qu'il ne se méfie pas au moins un peu, enfin, ses efforts ne servirent de toute façon à rien puisque Spencer laissa retomber de lui-même sa main le long de son corps.

Arthur le regarda s'enfuir vers la cuisine et le laissa s'énerver tout seul contre les placards, ça ne servirait à rien d'essayer de se mettre entre lui et l'alcool, ils seraient tous perdants dans l'histoire. Alors au lieu d'intervenir, d'aller le rechercher, il attendit qu'il sorte de la cuisine de lui-même, soupirant doucement en voyant qu'il le faisait les mains vides. Il allait encore être de bonne humeur tiens, mais même énervé, même frustré, Arthur ne s'était pas attendu à ce qu'il lui sorte ça. Il resta complètement immobile pendant quelques secondes, ne sachant pas du tout comment réagir. Il venait de lui dire quoi là ? Il avait franchement du mal à y croire, après tout ce qu'il lui avait sorti, c'était à ça qu'il avait voulu en arriver ? À un moment il voulait absolument tout faire pour l'aider et trente secondes plus tard il le foutait à la porte ? Si Arthur n'avait pas été aussi fatigué il aurait pu s'énerver, mais au fond, c'était probablement mieux comme ça et ils le savaient tous les deux. C'était lui qui lui disait qu'il ne voulait pas être un poids pour lui, et il le pensait sincèrement, alors au fond, l'offre de Spencer aurait bien dû l'arranger. Seulement voilà, c'était différent de vouloir que Spencer agisse comme ça et de voir que ça ne lui posait aucun problème de se débarrasser de lui. Il savait que ce n'était pas juste de penser ça, il pouvait bien voir que ça n'avait rien de facile pour le jeune homme, mais c'était son côté égoïste qui reprenait encore le dessus.

Il n'avait pas envie de chercher à savoir pourquoi Spencer voulait qu'il dégage, franchement, est-ce que ça avait vraiment de l'importance ? Il avait une bonne dizaine de raisons pour lesquelles il aurait pu vouloir le virer, et c'était même étonnant, voire gentil de sa part, de ne pas l'avoir foutu dehors plus tôt. Il fallut quelques minutes à Arthur pour réussir à réagir, et quand ce fut le cas, il se contenta de lancer un petit sourire en coin à Spencer. Il n'était pas énervé, il n'était même pas déçu, en fait il lui avait juste fallu quelques minutes d'adaptation, maintenant qu'elles étaient passées, qu'il s'était fait à l'idée, il était prêt à partir. Il avait toujours su que ça ne pourrait pas durer comme ça éternellement, alors il s'était toujours plus ou moins mentalement préparé pour ce jour. « D'accord. » Lâcha-t-il d'un ton neutre avant de se retourner et de se diriger vers sa chambre. « Je récupère juste mes affaires. » Précisa-t-il comme s'il avait soudainement peur que Spencer n'interprète mal son geste. Il ne voulait pas laisser planer de doute, si Spencer voulait qu'il s'en aille, il s'en irait, il ne voulait pas rester ici si le jeune homme ne voulait plus de lui, il était venu habiter avec cette optique et il n'avait pas l'intention de la trahir, même maintenant. Il pénétra dans sa chambre le plus naturellement du monde et commença à ramasser ses affaires. Après deux minutes, il se rendit compte qu'il n'avait vraiment pas grand chose à récupérer, tant pis, ce n'était pas comme s'il comptait rester en vie bien longtemps de toute façon. Une fois de retour dans le salon, il comprit finalement ce que partir d'ici voulait dire. C'était la dernière fois qu'il allait voir Spencer. Enfin, probablement en tout cas, il y avait toutes les chances qu'il abandonne après moins d'une semaine dans la rue et il n'y avait que très peu de chance qu'il ait le temps de croiser Spencer avant ça. Alors voilà, c'était pour aujourd'hui leurs véritables adieux ? Arthur avait du mal à y croire, et l'idée qu'il était en train de vivre ses derniers moments avec Spencer l'empêcha quasiment d'aller récupérer ses cigarettes ainsi que son briquet qui traînaient encore sur la table basse. Il ne prit pas la peine de relever les yeux vers Spencer quand ce fut le cas, il ramassa ses affaires, les fourra dans les poches de son jean et se dirigea vers la porte d'entrée. Il se retourna brièvement, se demandant s'il était censé dire quelque chose, l'embrasser une dernière fois ou même juste lui faire un signe. Mais encore une fois, qu'est-ce que ça aurait bien pu changer ? Les gens avaient l'air de penser que les derniers mots d'une personne étaient importants, mais Arthur s'en foutait, c'était ce qui s'était passé avant qui comptait, et ce n'était pas maintenant qu'il allait pouvoir se rattraper. Il n'en avait de toute façon pas envie, peut-être que c'était comme ça qu'ils étaient censés se quitter depuis le début.

Il n'avait pas non plus envie de donner une raison à Spencer de regretter son geste, pour une fois, c'était lui qui avait raison. Il avait tous les droits de vouloir qu'Arthur dégage et il n'avait pas envie de le faire culpabiliser. Il sortit de l'appartement et descendit tranquillement les marches jusqu'au rez-de-chaussée. Une fois sorti, il regarda à sa droite et à sa gauche. Et maintenant ? Il s'en fichait, il prit une direction au hasard et commença à avancer. La nuit était tombée depuis longtemps et il faisait froid. Arthur resserra son manteau baissa la tête pour couper le vent qui lui fouettait le visage.

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Spencer E.Browning
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MessageSujet: Re: One last chance   One last chance - Page 2 EmptyJeu 18 Oct - 1:06

Qu’il s’en aille. Spencer reposa son verre sur le comptoir. Il aurait pourtant dû s’en douter qu’Arthur n’opposerais pas de résistance, il ne le faisait plus depuis longtemps et c’était lui qui avait lancé l’idée, de toute manière, sur le moment, son espoir de le voir rester après qu’il l’enjoigne de s’en aller était bien faible. D’ailleurs il avait tout fait pour ne pas l’écouter ce putain d’espoir, après tout, il tenait réellement à ce que le jeune homme parte alors pourquoi vouloir le voir se battre pour rester, c’était complètement stupide ; enfin il commençait à être habitué à ses contradictions dès que ses pensées touchaient à Arthur. Le sorcier se frotta le visage pour essayer de ne pas y penser, mais assis tout seul au bar, il n’avait pas grand-chose à avoir en tête. Se vider l’esprit ? Il faudrait encore plusieurs verres avant que ça commence à fonctionner, et ce n’était que le premier. Spencer avait fini par abandonner l’idée de trouver quelques choses chez lui, d’y rester tout court d’ailleurs. Quand Arthur était sorti, il s’était laissé tomber dans le canapé, les yeux à nouveau fixé sur l’écran noir de la télé. Mais rester dans un appartement à nouveau silencieux l’avait rapidement pesé et il avait fini par sortir à la recherche de quoi boire. Il n’avait d’ailleurs pas mis longtemps à trouver un endroit. Après tout, il ne s’intéressait pas à l’ambiance ou à la fréquentation du bar, il voulait juste de quoi boire. Le sorcier resta quelques instants, la main sur le front, le coude posé sur le comptoir. C’était réellement finit donc ? Il ne le reverrait jamais ? Spencer jura doucement, pourquoi est-ce que ça l’énervait tant que ça, c’était la meilleur solution, entre ne jamais le revoir en le sachant vivant et le voir mourir, le choix était tout de même facile non ? Alors pourquoi est-ce qu’il l’avait l’impression de s’être planté en beauté ? D’avoir juste réussi à gâcher le temps qui leurs restaient ? D’habitude avec Arthur, il ne se rétractait jamais, il allait toujours au bout, jusqu’à ce que ça explose, et non cette fois ci, il avait préféré ne pas être là cette fois ci, il avait bien choisit son moment tiens … Il en voulait à Arthur d’abandonner si vite, mais qu’est ce qu’il venait de faire lui hein ?

Dire que ses derniers mots avaient été " je récupère mes affaires ", ça en disait long. Il n’en avait jamais rien eu à faire de ce que les gens pouvaient bien dire, la politesse n’avait jamais été sa tasse de thé, ou toute ses conversations bateaux, mais il devait reconnaitre que les derniers mots ça avait plus d’importance à ses yeux qu’il n’y aurait cru. Peut-être parce qu’il ne se rappelait même pas de ce d’Ariane, qu’à cause de ça, il était tout aussi incapable de se souvenir du son de sa voix ; il ne voulait pas que ça se passe de la même manière avec Arthur. L’oublier était certainement la meilleur idée, mais ça faisait un moment qu’il s’était rendu compte que c’était plus qu’impossible, il l’aurait fait depuis longtemps sinon. Et vu la situation, ce n’était pas maintenant qu’il allait s’y mettre, non, il ne verrait pas Arthur mourir, mais tout ce qu’il se souviendrait c’est qu’il l’avait foutu dehors alors que ça n’allait pas tarder. Son poing frappa le bar, faisant sursauter le serveur. Il se sentait vraiment très con, les mots à peine sorti de ses lèvres, il avait déjà commencé à regretter, il aurait dû revenir en arrière à ce moment-là, lui dire de ses laisser ses putains d’affaires ici et de ne pas s’en aller, mais non, il avait préféré s’en tenir sur ce qu’il venait de dire, ne pas se contredire, juste essayer de se convaincre que ça marcherait mieux comme ça. Mais quel con bordel ! Il retint un nouveau juron. Se contentant de lever la tête quand il entendit la voix du barman. « Un autre verre peut être ? » Spencer le regarda un instant, un autre verre hein ? Ça paraissait une bonne idée, ça irait surement mieux ensuite. Oui sans doute… Cette fois le juron franchit carrément ses lèvres, et il se leva de son tabouret. « Non merci » répondit-il sans même relever les yeux vers lui. Ça irait mieux ensuite ? Certainement pas, il finissait toujours pas avoir l’alcool triste et dans le meilleur des cas, il finirait par aplatir la figure au prochain gars qui le bousculerait, non, ça n’arrangerait rien du tout. Ce n’était pas d’un verre qu’il avait besoin là maintenant. Il eut un sourire amusé, se rendant compte qu’Arthur avait réussi à l’empêcher de boire, c’était bien la première fois qu’il se contentait d’un verre, comme quoi. Spencer attrapa sa veste, posa son billet sur le bar et sorti sans un regard en arrière.

20 minutes plus tard, il laissa retomber son bras et ignora complétement le regard du type qui semblait le prendre pour un malade. C’était la deuxième fois qu’il se trompait, mais c’était impressionnant le nombre d’idiot qui portait des capuches alors qu’il pleuvait à peine, la pluie n’avait jamais tué personne bordel. Heureusement qu’il n’avait pas tout la même corpulence qu’Arthur sinon, il ne serait pas arrêté à deux. Le sorcier jeta un coup d’œil autour de lui, à quoi il pensait exactement en sortant du bar ? Qu’il trouverait Arthur si facilement ? Ça faisait quoi, une bonne heure environ qu’il était parti, il pouvait être n’importe où. Le sorcier soupira doucement, se rendant compte que courir dans tous les sens n’aiderait pas, il ne le trouverait pas comme ça. En fait, il n’avait pas la moindre idée de comment il pourrait le trouver. Le croiser au hasard ? Les maths n’avaient jamais été son point fort, mais il se doutait bien que les probabilités étaient beaucoup trop grandes pour qu’il puisse avoir un coup de chance. Seulement, il avait abandonnait tout à l’heure, et il n’avait aucune envie de recommencer. Spencer jura une nouvelle fois, essayant de réfléchir, où Arthur aurait bien pu aller. Jessie ? Ça lui paraissait quand même malsain qu’il soit retourné chez elle. L’autre type qu’il avait fréquenté ? Il était incapable de se rappeler son nom alors l’endroit où il vivait, Spencer écarta cette possibilité, il y avait peu de chance aussi. Alors où ? Il ne savait même pas où avait bien pu vire le jeune homme lorsqu’il ne vivait plus à l’appartement. Ses parents ? Aucune chance. Bien qu’il ait pu rendre visite à Cillian … dans son état ? Spencer secoua la tête, il ne voulait pas y penser, et il ne pensait pas qu’Arthur en serait capable. Alors où ? Il ne lui restait qu’une seule personne en tête. Non. Ce n’était pas réellement la porte à coté, et Arthur n’avait pas réellement semblé en état de transplaner. C’était pourtant la seule piste qu’il avait. Il jeta un léger coup d’œil autour de lui. Personne. Personne non plus quand il transplana devant la tombe d’Ariane. Le sorcier sentit ses épaules s’affaisser. Qu’est ce qu’il avait cru aussi. Le trouver là ? Mais quel con. Il jeta un coup d’œil à la pierre avant de secouer doucement la tête, ça n’allait pas lui remonter le moral d’être venu ici. Pour rien qui plus est. Comment était-il censé le trouver maintenant ? Spencer glissa ses mains dans sa veste, légèrement vouté, encore une fois, il avait mis trop longtemps à réagir, et il pensait réellement que tout allait s’arranger comme ça ? Depuis quand était-il si naïf ? Il ne vivait pas dans un conte de fée après tout, il était peut-être temps de s’en rendre compte.

Il se dirigea vers la sortie, marcher lui ferait du bien, et qu’importe le temps qu’il mettait à rentrer, ça valait toujours mieux que de retourner dans un bar ou à l’appartement tout seul. Même un verre ne le tentait pas. Il leva les yeux au ciel, non ça ne le tentait pas, mais il en avait sacrement besoin, et il préférait rentrer chez lui, incapable de se rappeler de sa soirée plutôt que de souvenir de ses conneries. Aussi transplana t’il non loin de son quartier, dans une ruelle à l’écart, ce n’était pas le moment en plus de se faire voir par des moldus. « Files nous ton manteau ! » Il jeta un coup d’œil derrière lui, apparemment personne ne l’avait vu, le reste comptait peu, il n’était pas d’humeur à jouer les héros ce soir. Pourtant à son plus grand malheur, la silhouette lui était familière. Pendant un instant, il faillit simplement abandonner, après tout, il s’était déjà planté deux fois, pourquoi la troisième aurait-elle était la bonne ? Seulement après deux pas dans la direction adverse, il jura et fit demi-tour, ça aurait été trop con de ne pas vérifier. Sa simple présence suffit à faire déguerpir les deux jeunes qui ne se sentait apparemment plus le courage de jouer les durs dans du 2 contre 2. Le sorcier posa les yeux sur la troisième personne, se rapprochant assez pour voir le visage avec le peu de lumière. Il baissa les yeux sur le sol, un sourire amer sur le visage. Il ne le croisera pas au hasard hein ? « Je ne pensais pas que je te sortirait d’un truc comme ça une seconde fois » lâcha-t-il finalement sur le ton le plus neutre qu'il puisse avoir , avant de relever le regard du sol pour le poser sur Arthur. « Enfin ceux-là n’en sont pas venu au mains au moins » Il s’attendait déjà à ce qu’il l’envoie balader, comme quoi il n’avait pas besoin de son aide, qu’il aurait pu se débrouiller tout seul. Il ne lui en laissa pas le temps, il avait eu assez de rappel sur son inutilité ce soir, pas la peine d’en entendre plus. « Tu comptait allez où ? » Ce n’était pas ce qu’il voulait demander, mais lui dire de but en blanc de revenir, ça lui semblait si stupide qu’il en fut incapable.

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Arthur B. Thornfield
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MessageSujet: Re: One last chance   One last chance - Page 2 EmptyJeu 18 Oct - 18:40

Il ne fallut pas beaucoup plus de dix minutes à Arthur dans la rue pour se rendre compte qu’il aurait peut-être dû essayer de convaincre Spencer de changer d’avis plutôt que de partir aussi simplement. Il s’était promis en revenant habiter là-bas qu’il partirait dès que Spencer le lui demanderait – il n’avait pas été assez naïf pour penser que ça n’arriverait jamais – et au fond il avait juste tenu sa promesse. Il n’avait jamais voulu être un poids pour Spencer, et la dernière chose qu’il voulait faire c’était de s’imposer là-bas. Mais après quelques minutes passées dehors, à déambuler au hasard des rues, tous ses beaux discours et ses belles résolutions s’envolèrent, enfin en partie du moins. Il n’avait nulle part où aller et sa première réaction, bien sûr, fut d’en vouloir à Spencer et de le blâmer pour son comportement égoïste. Il avait bien dû savoir qu’Arthur allait finir à la rue, il aurait dû prendre sur lui, ne pas lui demander de partir, il aurait dû se douter que le jeune homme allait se casser s’il le lui demandait. Comme quoi, il ne devait pas être tant inquiet que ça pour lui puisque apparemment ça ne lui posait aucun problème de le jeter hors de chez lui en pleine nuit. Arthur laissa échapper un soupir et alla s’asseoir sur le banc du premier parc devant lequel il passa. Il fourra ses mains dans ses poches pour essayer de les garder au chaud et il enfonça son menton dans le col de son manteau. Le vent était violent ce soir à Londres et les températures commençaient clairement à baisser dans la capitale britannique, l’automne était bel et bien là et Arthur savait que ça n’allait faire que lui rendre la tâche encore plus difficile. Il insulta mentalement Spencer une ou deux fois en sentant le vent se glisser à l’intérieur de son manteau et venir lui geler la peau.

Il finit par se calmer, il était de toute façon trop frigorifié pour avoir envie d’autre chose que de rester bien en place. Malheureusement pour lui, le parc allait fermer et un homme qui devait avoir la quarantaine ne tarda pas à venir lui demander de sortir. Arthur s’exécuta sans un mot, il n’avait pas la force de répliquer. Il sortit donc du parc et recommença à traîner un peu au hasard dans les rues londoniennes. Quand il releva finalement les yeux du bitume il se rendit compte que ses pas l’avaient involontairement ramené près de chez Spencer. Il leva les yeux au ciel et fit demi-tour, il ne tenait pas le moins du monde à le croiser, surtout maintenant et ici, et il fallait qu’il commence sérieusement à songer à trouver un endroit où dormir cette nuit s’il voulait essayer de se reposer un minimum. Il n’aurait probablement pas dû s’endormir vu le froid qu’il faisait et le peu de vêtements qu’il avait pour le couvrir, mais il n’allait pas avoir le choix, il allait bien falloir qu’il dorme tôt ou tard et avec sa maladie… Il avait tendance à dormir beaucoup. De toute façon ce n’était pas comme si ça changeait grand-chose hein, il allait crever en moins d’une semaine dans la rue vu son état.

Arthur était en train de faire demi-tour quand il tomba nez à nez avec deux hommes. Les deux étaient dans la vingtaine, enfin d’après ce qu’Arthur avait pu voir, mais ils cachaient leurs visages alors Arthur ne pouvait pas en être certain. Encore une fois, ce n’était pas pour ce que ça allait changer… En temps normal il aurait probablement pu se démmerder, mais là il savait que c’était peine perdu, et il n’avait même pas envie d’essayer. Dommage qu’ils n’aient pas de couteau avec eux, avec un peu de chance, ils auraient réussi à le planter par inadvertance, histoire d'en finir une bonne fois pour toutes. « File-nous ton manteau ! » Arthur leva les yeux au ciel. Mais bien sûr, ils pouvaient toujours crever là, ce manteau était la seule chose qui certifiait à Arthur de pouvoir passer plus d’une nuit dehors en en ressortant vivant. Il n’avait pas envie de crever de froid dans la rue, tant qu’à faire, il préférait une mort un peu plus digne et il avait déjà deux trois idées en tête. « Allez vous faire mettre. » Répondit-il en levant à nouveau les yeux au ciel. Les deux hommes se rapprochèrent de lui mais s’arrêtèrent après quelques secondes. Arthur ne comprit pas tout de suite pourquoi mais le mystère ne tarda pas à s'éclaircir. Le jeune homme suivit le regard de ses deux agresseurs et il vit une silhouette se diriger vers eux. Les deux abrutis déguerpirent plus vite que leur ombre et Arthur réajusta son manteau sur ses épaules, plus par réflexe qu’autre chose. Il allait remercier l’homme venu à son secours quand il reconnut le type en question. Et putain.

Il détourna les yeux, persuadé d’être complètement maudit. Qu’est-ce que Spencer pouvait bien foutre là à une heure pareille ? Il ignora totalement la première remarque du jeune homme. Il était venu là pour lui faire gentiment la conversation ? Ce n’était pas la peine qu’il se donne tant de mal, Arthur n’avait aucune envie de lui parler. Ils n’avaient plus aucune raison de se parler après tout, si ? Spencer avait été assez clair tout à l’heure quand il l’avait foutu dehors. Arthur savait qu’il était con d’être encore agacé par ça, après tout, il ne s’était pas défendu non plus, et il pouvait comprendre que Spencer n’ait plus envie de l’avoir dans les pattes non plus… Mais c’était tellement plus facile de tout lui foutre sur le dos, ça le faisait se sentir un peu mieux, juste un peu, et c’était toujours bon à prendre vu les circonstances. Quand Spencer lui demanda où il comptait aller Arthur réagit au quart de tour. Il releva les yeux et les planta sur le jeune homme. « Qu’est-ce que ça peut bien te foutre ? » C’était plus fort que lui, il fallait qu’il s’énerve sur Spencer, quoiqu’il arrive. Il avait totalement oublié la façon dont il s’était senti aussi incapable de faire quoique ce soit il y a moins de dix minutes seulement. Il pouvait faire un effort s’il s’agissait de faire dégager Spencer. Pourquoi est-ce qu’il ne se cassait juste pas hein ? Personne ne le retenait, et puisqu’il ne voulait clairement pas passer du temps avec Arthur qu’est-ce qu’il foutait encore là ? Il se sentait coupable peut-être ? Est-ce que c’était vraiment ça l’explication ? Arthur n’en savait rien, mais il voulait s’assurer que ce n’était pas le cas, parce que ce n’était vraiment pas la peine que Spencer se donne tant de mal si ce n'était que ça. « Je préfère te rassurer tout de suite, t’as pas besoin de te sentir obligé de me parler quand on se croise. Je ferai même en sorte que ça n’arrive plus, comme ça tu seras définitivement tranquille. » Il avait dit ça d’un ton peut-être un peu trop amer, mais il n’avait pas réussit à s’en empêcher. Il laissa échapper un soupir, il ne voulait pas se lancer dans une autre bataille avec Spencer, franchement il voulait juste qu’on lui foute la paix, et il n’avait pas encore envie de quitter le jeune homme sur une fausse note. « Désolé. Sérieusement Spencer c’est bon, t’inquiète je comprends. » Il ne tenait pas à ce que le jeune homme passe son temps à se demander s’il avait eu raison ou non de lui demander de dégager, après tout, il était honnête en disant qu’il le comprenait, il n’aurait pas été capable de se supporter non plus s’il avait été à la place de Spencer.

Il resserra vaguement son manteau autour de lui, encore une fois sans aucune véritablement utilité vu qu’il était déjà aussi serré que possible avant de soupirer à nouveau. Il releva rapidement les yeux vers Spencer et désigna la sortie de la ruelle dans le dos du jeune homme d’un vague signe de tête. « Rentre juste chez toi. » Déclara-t-il doucement, sans le moindre agacement dans la voix cette fois-ci. Il ne savait pas si le jeune homme était bourré ou non, mais quoiqu’il en soit ce n’était probablement pas une bonne idée de traîner dans les rues à cette heure là, il en savait quelque chose après tout. Il tourna finalement les talons et partit dans la direction opposée, bien décidé à mettre une bonne fois pour toutes Spencer derrière lui.

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MessageSujet: Re: One last chance   One last chance - Page 2 EmptyVen 19 Oct - 1:28

Où est ce qu’il comptait bien aller ? Spencer avait beau tourner la question sous tous les angles, il était incapable de trouver, il devait reconnaitre qu’il ne connaissait certainement pas tout l’entourage d’Arthur, mais vu sa façon de s’attacher, et le fait qu’il soit encore dehors à cette heure si, il pensait ne pas tomber à coté en disant qu’il n’avait simplement nulle part où aller. Qu’est ce qui lui était passé par la tête en le foutant dehors ? Non en lui demandant de s’en aller, c’était presque pire, il avait choisi sciemment de passer la porte. Il secoua doucement la tête et se passa la main devant son visage pour cacher son sourire en entendant le jeune homme répliquer. C’était le con mais pour une fois se faire agresser par Arthur était loin de le mettre sur les nerfs, au contraire, ça lui faisait étonnamment plaisir. Parce qu’il préférait largement un Arthur agressif qu’apathique, et puis surtout, il avait fini par le retrouver. Et ça, malgré tous les efforts qu’il avait fait, il n’y avait pas cru une seule seconde, chercher quelqu’un dans une ville comme Londres sans avoir la moindre idée d’où aller, c’était pire qu’une aiguille dans une botte de foin. Pourtant, Spencer aurait dû s’en douter qu’il finirait par le trouver, combien de fois lui était-il retomber dessus par hasard ? Pourquoi cette fois aurait-elle été différente ? Parce que pour une fois, il ne cherchait pas à l’éviter mais réellement à le trouver ? Il retint malgré lui un rire nerveux. Comment pouvait-il être soulagé dans une situation pareille, Arthur allait mourir bientôt, et lui dans une durée plutôt réduite, mais rien que le fait d’avoir réussi à le trouver réussissait pourtant à le faire respirer plus librement.

Soulagement qui s’atténue un peu quand Arthur repris la parole. Le retrouver n’était que le début, le ramener serait certainement loin d’être aussi facile. Il n’avait jamais réussi à le convaincre de quoi que ce soit, c’était peut-être le moment de commencer non ? Tranquille ? Il ne voulait pas être tranquille bordel, sinon il ne chercherait pas à se mettre constamment dans la merde, ça avait beau être stupide, il ne supportait pas le calme et il devait reconnaitre que ça l’était rarement quand Arthur était dans les parages. S’il avait voulu d’une vie monotone et tranquille, il aurait certainement fait différent choix, mais il en était là maintenant, et il n’avait aucune envie de changer, et surtout, il ne voulait pas que lui le laisse tranquille. Enfin comment est-ce qu’il pouvait lui expliquer ça ? Après tout, il avait réellement eu envie qu’Arthur disparaisse de sa vie, une part de lui le voulait encore, ça aurait simplifié tellement de chose, ou du moins c’est ce qu’il avait pensé, mais qu’Arthur soit à l’appartement ou non, qu’il le voit mourir ou pas, son absence ne serait en rien différente, il continuerait à stresser en se demandant s’il était encore dehors quelque part, et imaginer était bien pire que d’avouer la confirmation. Finalement l’ignorance lui semblait la pire des solutions. Dire qu’il avait fallu le faire partir et parcourir Londres de nuit pour s’en rendre compte, il se serait foutu des baffes à être si lent parfois. Spencer posa un regard pensif sur Arthur, il comprenait ? Comment ? Il y avait tellement de contradictions dans ses pensées qu’il n’était même pas certain de se comprendre lui-même , il ne voulait pas le voir mourir , mais il ne voulait pas le perdre maintenant , il avait l’impression de le détester , et c’était pourtant la personne avec qui il se sentait le plus proche , et ce n’était que le début de l’iceberg. Tout ce qui touchait de près ou de loin à Arthur était jamais simple, il le voulait tellement qu’il ne le supportait pas, comment est-ce qu’il pouvait comprendre ça ? Pourtant si quelqu’un avait pu, Spencer était certain que le jeune homme aurait été celui-là.

Le sorcier suivit du regard la direction indiqué par Arthur avant de réaliser ce qu’il venait de dire. Il soupira lourdement avant de se retourner vers lui, ses épaules s’affaissèrent légèrement en le voyant déjà partir dans l’autre sens. Vraiment ? Il n’avait pas fait tout ça pour échanger trois mots et le voir s’en aller bordel ! « Tu m’as pas répondu, tu comptes allez où comme ça ? » dit-il haut et fort, mais à moitié dans le vide. Il secoua la tête, jurant mentalement contre le responsable de tout ça, pourquoi tout était toujours si compliqué. Pourquoi Arthur ne pouvait-il pas attendre deux minutes et repartir avec lui ? Non, il fallait qu’il commence déjà à tracer la route sans lui laisser le temps de s’expliquer. Non, il n’était pas là pour ça. Spencer ne voulait en aucun cas se trouver des excuses ou lui faire comprendre pourquoi il avait fait ça, ce n’était pas ce qu’il cherchait à faire. Il le regarda s’éloigner pendant encore quelques secondes, se demandant comment il pouvait penser qu’il s’en tirerait si facilement. Comment pouvait-il croire qu’il le laisserait partir comme ça ? Le sorcier inspira doucement et se mit en route, ses grandes enjambés rapide lui permirent de le rattraper sans trop de problème. Sa main se posa sur son épaule pour l’obliger à s’arrêter et à se retourner. « Tu crois que je suis ici pour quoi ? Pour m’excuser à te forcer de vivre dans la rue ou je en sais où ? Non, je m’excuserais pas, j’en ai marre de passer mon temps à faire des conneries et à batailler pour arriver à sortir un désolé. J’ai juste envie que tu reviennes, ça aussi tu peux le comprendre non ? » Son visage était sérieux, mais loin d’être fermé, et il n’y avait aucune colère dans sa voix, il ne ressentait pas le moindre agacement, il voulait juste qu’Arthur revienne et pour une fois, qu’il se fasse comprendre ou non, Spencer avait du mal à s’imaginer perdre les pédales. Il se sentait plus calme que jamais, et bien déterminé à ne pas le laisser ici. « Tu sais aussi bien que moi qu’il n’y a qu’une fois la connerie faite qu’on peut regretter » Ils n’auraient pas été tous les deux dans cette situation s’ils n’avaient pas été aussi doués pour faire des erreurs. « Sur le moment, ça m’a semblé la seul solution, parce que je peux pas rester sans rien faire, même si je sais bien que ça changera rien, je peux pas faire ce que tu m’as demandé. J’aurais beau te répondre le contraire maintenant, je te ramènerais à l’hôpital autant de fois qu’il le faudra. Je peux rien y faire. » Il baissa les yeux, se rendant compte à quel point il ne faisait que facilité le départ d’Arthur, ce n’était pas du tout ce qu’il voulait, mais mentir maintenant lui semblait hors de portée. « Je sais bien qu’à un moment, ça ne changera rien, qu’ils seront incapables de faire quoi que ce soit, j’ai aucune envie de te voir partir, d’une façon ou d’une autre… » Sa main se glissa derrière sa nuque, se refermant sur ses cheveux comme pour l’empêcher de baisser les yeux.«Ne pars pas»Il voulait qu’Arthur revienne à l’appartement, c’était ça le sens premier de sa demande, mais il du lui-même détourner le regard se rendant compte à quel point il detestait s'entendre presque implorant , et à quel point ça avait pris un autre sens pour lui. Non, il ne voulait pas le voir partir aujourd’hui, mais pas seulement. Il ferma les yeux et inspira doucement, rien ne changea. Se voiler la face n’y changerait rien non plus, Arthur allait finir s’en aller, qu’il le veuille ou non.

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MessageSujet: Re: One last chance   One last chance - Page 2 EmptyVen 19 Oct - 11:59

Spoiler:

Arthur ne réagit pas en entendant la voix de Spencer s’élever à nouveau dans la ruelle. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui foutre où il comptait aller ? Il n’avait pas compris la première fois qu’il lui avait répondu ? Ce n’était pas la peine qu’Arthur prenne la peine de lui répondre à nouveau, il savait que sa réponse n’avait pas changé. Il ne savait pas où il allait, mais cette information ne concernait nullement Spencer, après tout, c’était ici que leur chemin se séparaient encore, non ? Arthur ne prit même pas la peine de se retourner, il continua juste à avancer tranquillement, remettant son sac sur ses épaules et baissant la tête pour essayer de couper le vent qui venait lui fouetter le visage. Ce même vent l’empêchait d’entendre clairement ce qui se passait autour de lui et il ne remarqua que Spencer le suivait qu’au moment où il posa sa main sur son épaule. Il essaya de se dégager par réflexe, sursautant au passage, mais il ne réussit pas. Il se retourna alors pour vérifier que c’était bien Spencer et non pas un autre abruti qui viendrait lui chercher des noises, il avait vécu assez de trucs comme ça pour une soirée et il aurait apprécié qu’on lui foute enfin la paix. Enfin, ce n’était que Spencer, ça aurait pu être pire, au moins Arthur savait qu’il n’était pas là pour lui piquer ses fringues, non, il était juste là pour l’envoyer crever de froid dans la rue.

Il fronça les sourcils en entendant ce que Spencer avait à dire. Il allait répliquer quelque chose quand il lui avoua qu’il voulait qu’il revienne. Cette réflexion le déstabilisa pendant quelques secondes, il ne savait vraiment pas ce qu’il voulait ou bien il se foutait juste de sa gueule ? Arthur n’en savait trop rien, mais il pouvait bien voir que pour l’une des premières fois, il lui parlait sans s’énerver et, peut-être que c’était Arthur qui se trompait mais il avait l’air… Sincère ? Il n’en était pas sûr, parce que le jeune homme ne s’était jamais montré véritablement honnête avec lui, mais cette fois-ci c’était un peu différent, et Arthur avait presque envie de le croire. Il pencha légèrement la tête sur le côté quand Spencer se sentit obligé de lui rappeler qu’ils étaient tous les deux les rois de la connerie, merci bien, ce n’était pas nécessaire, et s’il cherchait à s’excuser, il s’y prenait encore comme un manche. Enfin, apparemment, ça ne faisait pas partie des plans du jeune homme. Enfin, c’était con mais ce que Spencer lui disait réussissait à le toucher. Il ne faisait rien d'autre que confirmer tout ce qu’il avait dit tout à l’heure, mais le fait de ne pas le faire en hurlant, et le ton dans sa voix, l’expression sur son visage, la façon dont il baissait les yeux… Arthur ne l’avait quasiment jamais vu aussi vulnérable et ça, ça changeait quelque chose. Ça changeait quelque chose parce que ça forçait Arthur à se rappeler qu’ils n’étaient pas obligés de déraper comme ça, que c’était encore réparable, et que Spencer faisait le premier pas pour une fois et que c’était déjà quelque chose en soi. Ça changeait quelque chose parce que quand il le disait comme ça, Arthur n’avait pas envie de répliquer et de repartir dans le débat, il avait juste envie de mettre ça de côté, d’accepter l’avis de Spencer et de ne plus en reparler. Il ne changerait pas d’avis, Arthur non plus, mais peut-être qu’ils n’étaient pas obligés de recommencer à tout foutre en l’air juste parce qu’ils ne réussiraient jamais à se mettre d’accord là-dessus. Après tout, Arthur voulait mourir tout de suite, Spencer ne voulait pas le laisser mourir tout court, aucun des deux n’allait finir par obtenir ce qu’il souhaitait, et ils le savaient très bien, alors quelle importance ? Il ressentait pourtant encore ce léger pincement au cœur, parce qu’Arthur savait très bien que même s’il décidait de mettre leur différend de côté il finirait par passer à l'acte tout seul, avec ou sans l’accord de Spencer, et il ne voulait plus lui faire ça, pas après ce que Spencer venait de lui.

Ce fut à son tour d’essayer de baisser les yeux quand Spencer lui demanda de ne pas partir. Il avait envie de retourner chez Spencer, chez eux, mais il ne pouvait pas non plus s’empêcher de penser que rien n’avait changé, et qu’il allait bel et bien finir par abandonner. Il savait que c’était quelque chose de particulièrement cruel à faire au jeune homme, mais il n’avait pas envie de s’en occuper maintenant. Pour le moment tout ce à quoi il avait envie de penser c’était à Spencer qui lui demandait de rester, c’était à ce qu’ils pourraient faire ce soir s’ils arrêtaient enfin de se disputer, c’était au fait que rien n’avait changé et que même après tout ça, Spencer restait la personne avec qui il voulait passer ses dernières heures. Il fut forcé à relever les yeux quand le jeune homme posa sa main sur sa nuque et il se mordit violemment la lèvre pour s’empêcher de pleurer. Voir Spencer se montrer aussi honnête et franc avec lui avait véritablement réussit à l’émouvoir et il était encore tellement fatigué… Mais il n’avait pas envie de craquer, pas maintenant. Il mit de côté tout ce qu’il avait en tête depuis tout à l’heure, il réussit à chasser les doutes qui le tiraillaient de ses pensées et lança un sourire timide au jeune homme avant de rapprocher doucement son visage du sien. Il posa sa main sur la joue de Spencer pour le forcer à tourner le visage vers lui. Finalement, il n’y avait plus rien de timide quand il déposa ses lèvres sur les siennes, il les attaqua quasiment, se blottissant contre le jeune homme autant parce qu’il avait froid que parce qu’il avait envie de sentir son corps pressé contre le sien. Il laissa échapper un léger grognement de satisfaction en sentant le contact des muscles de Spencer contre son corps et il passa sa langue entre les lèvres du jeune homme pour venir commencer à caresser la sienne. Ça faisait trop longtemps qu'il n'avait pas goûté à ces lèvres, et Arthur comptait bien réparer cet affront. Les efforts que Spencer avait faits lui avait légèrement réchauffé le coeur et même avec tout ses problèmes, il se sentait bien. C'était la seule présence de Spencer contre lui qui réussissait à lui faire cet effet là ? Il n'en savait rien, mais il n'avait pas envie d'arrêter.

Il finit cependant par écarter légèrement son visage pour pouvoir reprendre son souffle. Il releva les yeux vers le jeune homme, un petit sourire au coin des lèvres. Il avait posé l’une de ses mains sur la nuque de Spencer pour chercher à le rapprocher de lui et une autre dans son dos pour la même raison pendant qu’ils s’embrassaient, et Arthur ne s’en était même pas rendu compte. Il passa rapidement sa langue sur ses lèvres et déposa un rapide baiser sur celles du jeune homme avant de baisser la tête, laissant ses lèvres trainer doucement le long du menton et de la mâchoire de Spencer. « Si t’es sûr alors d’accord. » Il écarta ses lèvres de la peau du jeune homme et releva les yeux vers lui, son sourire malicieux ne l’avait toujours pas quitté. Il glissa la main qui était dans le dos de Spencer sur le torse du jeune homme, la laissant descendre jusqu’à venir enrouler ses doigts dans l’une des boucles de la ceinture de Spencer. Il tira légèrement dessus pour le rapprocher encore un peu plus de lui et surtout pour lui faire comprendre ce qu’il avait en tête. « On ferait mieux de rentrer maintenant. Avant de mourir de froid quoi. » Il vint plaquer calmement ses lèvres sur le cou de Spencer, y déposant des baisers et mordillant doucement sa peau par moment. « Uhm, maintenant me paraît vraiment être une bonne idée. » Il ne comptait pas déshabiller Spencer dans la ruelle, il allait mourir de froid, mais il ne comptait pas non plus le laisser s’en sortir aussi facilement. Ça commençait à faire trop longtemps qu’il n’avait pas eu le droit de l'avoir dans son lit et ça lui manquait un peu trop à son goût. Un autre affront qu'il allait se dépêcher de réparer.

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MessageSujet: Re: One last chance   One last chance - Page 2 EmptyDim 21 Oct - 1:21

Il finirait par partir ça c’était certain, mais maintenant qu’il s’en était réellement rendu compte, Spencer n’avait qu’une envie c’était faire marche arrière, ne pas penser trop loin dans les jours à venir. Se contenter de ce qu’il avait maintenant, et tout ce qu’il voulait là de suite, c’était ne pas retourner à l’appartement tout seul. S’il ne l’avait pas retrouvé, les choses auraient été différente, il s’en serait voulu, mais aurait pu s’imaginer qu’Arthur serait revenu s’il lui avait demandé. Mais si jamais le jeune homme décidait malgré tout de s’en aller après ça, retourner chez lui serait encore plus difficile. Le fait d’avoir essayé et de s’être montré sincère ne changerait rien, c’était des conneries ça, s’alléger la conscience ? Ça ne marchait pas comme ça, et il ne se sentirait mieux que si Arthur ne continuait pas sur sa lancée. Simplement essayer ne serait pas suffisant et il ne comptait pas laisser tomber tant qu’il n’aurait pas réussi. Pour une fois qu’il n’agissait pas sous la colère, il avait réussi à s’exprimer différemment, cette fois ci, c’était plus compréhensible que quand il commençait gueuler pour un rien, sa demande était plus que simple et la réponse d’Arthur le serait certainement aussi. Il mit un moment avant de reposer les yeux sur lui, pas certain de vouloir voir ses réactions, qu’il se foute de lui ou qu’il s’énerve, il n’avait en aucun cas envie de voir ça. Mais s’il restait silencieux et apathique, ça serait pire que tout, l’indifférence voilà ce qu’il redoutait. Spencer écarquilla légèrement les yeux, surpris par l’expression du jeune homme, pas certain d’avoir déjà vu ce type de sourire sur son visage. Ce n’était vraiment pas ce à quoi il s’attendait, c’était certainement rassurant de ne pas avoir eu une autre réaction, il l’imaginait difficilement ne pas vouloir revenir après avoir souri comme ça, mais sur le moment Spencer n’y pensa même pas, se rendant compte à quel point il y avait trop de chose qui lui échappait chez Arthur. Son sourire en coin, ses moqueries, ses colères, c’était ce qu’il connaissait le plus chez lui, il avait certainement vu plus souvent ses mauvais côtés que les bons, mais c’était à cause de ce genre de réaction qu’il finissait par revenir. Spencer pensait savoir comment Arthur fonctionnait et pourtant il finissait toujours par le surprendre, et après toute cette soirée, c’était difficile de ne pas apprécier le sourire qui s’était dessiné ses lèvres. Ça changeait tellement du reste.

Bien qu’il dû reconnaitre que la suite était nettement plus intéressante, il avait vu arriver Arthur, mais ce n’était pas du tout comme ça qu’il s’était imaginé sa soirée, et au moment où le jeune homme s’attaqua à ses lèvres, son programme changea complétement. De un, il prenait ça comme un oui. Si après ça, Arthur avait le culot de s’en aller, Spencer risquait de perdre son calme ce coup-ci. Et de deux, il devait reconnaitre qu’entre simplement retourner à l’appartement dans un silence gêné ou revenir avec d’autres idées en tête que la conversation précédente, le choix était plutôt facile à faire. Spencer savait qu’il aurait pu très bien se planter, aller un peu trop vite dans ses idées, mais il savait reconnaitre la manière donc le jeune homme l’embrassait, et celle-là n’avait rien d’innocente, ce n’était pas juste pour conclure cette épisode, c’était pour commencer quelque chose de bien moins déprimant, et vu sa soirée, Spencer était pour la finir de cette façon. Ça faisait bien trop longtemps à son gout. Il fronça doucement les sourcils, essayant de se concentrer sur les lèvres d’Arthur, c’était presque effrayant à quel vitesse ses pensées et son humeur avait changé, il avait suffi qu’il se colle contre lui pour que tout le reste soit derrière lui. Il savait que tout ça lui retomberait dessus tôt ou tard, mais pour le moment, il s’en foutait complètement. Avoir parcouru Londres ? Avoir Jeté Arthur dehors ? Ce n’était certainement pas ce qu’il comptait se rappeler de ce soir. Sa main n’avait pas quitté sa nuque et il ne regrettait pas de l’avoir mis-là plutôt. Il aurait d’ailleurs menti en disant qu’il n’avait pensé à le faire lui-même, il avait été tenté, mais tant qu’il ne savait pas ce qu’avait Arthur en tête, il n’avait pas voulu prendre de risque. Et c’était toujours loin d’être désagréable de le voir venir à lui.

Il grogna légèrement en le sentant s’éloigner, toujours inquiet qu’il change d’avis. Combien de fois c’était-il fait ce genre de coup fourré ? Beaucoup trop pour qu’ils soient certains d’avoir ce qu’il veuille tant que ce n’était pas fini. Mais en sentant les lèvres du jeune homme descendre le long de son visage, il réussit à repousser l’idée que ça n’arriverait pas. Mais ce fut les mots d’Arthur qui finirent par enlever le reste de mauvais souvenir de la soirée. S’il ne les avait pas dit, Spencer aurait continué à avoir un doute, même si pour le moment ça n’avait aucune importance, il aurait fini par penser qu’il faisait peut être ça comme une dernière fois avant de partir ou juste pour ne pas avoir à subir une nouvelle crise. Mais maintenant qu’il avait fini par le dire haut et fort, il ne voyait plus de raison de s’inquiétait. Mentir ? Il n’y pensa même pas une seule seconde, bien trop occupé par les mains d’Arthur sur son corps que parce que malgré une multitude de détail, il avait tout de même confiance en lui. Rentrer ? Oui. C’était le but depuis le début non ? Et il y avait beau n’y avoir personne dans les environs, le jeune homme avait raison, il commençait sérieusement à faire froid et l’appartement était tout de même bien plus confortable. Et oui, il avait aussi raison sur un autre point. Maintenant ça lui paraissait bien aussi. Il força, à regret le jeune homme a quitté son coup, pour pouvoir avoir son visage en face de lui. Sa seconde main rejoignit la première sur sa nuque, coinçant complétement son visage, et récupéra ses lèvres dans la foulée. Il n’attendit pas plus longtemps pour transplaner, bien trop pressé de se soucier s’il y avait quelqu’un ou non. C’était une ruelle quasiment déserte et ça lui suffisait comme preuve, pour le moment, se faire voir par des moldus était bien le dernier de ses problèmes. Cependant il hésita un instant sur la destination et finit par simplement les faire arriver dans le salon. Ça aurait été certainement été plus simple d’arriver dans une des chambres, mais sans savoir pourquoi, il n’était pas réellement certain de la bonne destination. Une part de lui, la plus importante d’ailleurs n’en avait rien à faire, le mur contre lequel il le plaqua était tout aussi bien qu’autre chose pour le moment, calant volontairement sa cuisse contre son entrejambe pour sentir ses réactions. Mais le reste hésitait, comme s’il cherchait à donner un minimum de signification à tout ça, comme si après sa soirée, avoir juste envie d’Arthur n’était pas suffisant. Il redoutait déjà d’avoir à l’empêcher de partir en choisissant sa chambre. La dernière fois, il était resté, mais on pouvait difficilement dire qu’il y avait eu des changements ensuite. Agacé par son hésitation, et bien trop intéressé par ce qu’il faisait, ne laissant que peu de tranquillité aux lèvres d’Arthur, il était incapable de faire un choix. Il finit par lâcher sa nuque pour laisser une de ses mains glisser sur ses flancs, et recula légèrement sa tête, baissant les yeux sur ses lèvres. « Maintenant que t’es revenu, je te laisse le choix » Il s’était senti obligé de rappeler son retour comme pour être bien certain que c’était vrai et que ses dernières heures n’étaient que des conneries de plus à mettre de côté. « La mienne ou la tienne ? » Bon c’était la solution de facilité de lui laisser le choix vu qu’il n’arrivait pas à se décider lui-même, mais c’était aussi pour lui rappeler que malgré son absence de loyer, c’était bel et bien chez lui.

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MessageSujet: Re: One last chance   One last chance - Page 2 EmptyDim 21 Oct - 13:10

La rapidité avec laquelle les pensées d’Arthur pouvaient changer était impressionnante, le simple fait d’avoir commencé à embrasser Spencer avait réussi comme d’habitude à complètement changer le cours de ses pensées et il ne pouvait plus penser qu’à ça, ses lèvres sur les siennes, le corps contre le sien et l’envie d’en avoir plus, toujours plus. Depuis qu’ils s’étaient revus il s’était demandé plusieurs fois ce qui rendait Spencer aussi irrésistible à ses yeux, et il n’avait pas encore trouvé la réponse, il avait bien quelques hypothèses mais aucune ne lui plaisait. Alors il avait toujours fini par abandonner ses recherches, après tout le plus important c’était que l’attirance soit réciproque non ? C’était qu’il puisse véritablement profiter des lèvres et du corps du jeune homme quand il le voulait, ou presque en tout cas. Il ne savait d’ailleurs pas comment il avait réussi à tenir aussi longtemps sans l’avoir à nouveau contre lui comme ça, il était malade certes et il avait été souvent trop fatigué pour faire quoique ce soit, mais maintenant qu’il avait à nouveau Spencer contre lui, il avait du mal à comprendre que des obstacles aussi futiles et minuscules ait pu l’empêcher de recommencer avant. Il se sentait animé d’une énergie nouvelle, comme à chaque fois qu’il était dans ses bras et il laissa échapper un léger grognement de frustration quand Spencer le força à décoller ses lèvres de son cou. Il n’eut pas le temps de se plaindre trop longtemps puisque le jeune homme s’empara bien vite à nouveau de ses lèvres et inutile de dire qu’Arthur se laissa gentiment faire. Tout comme il laissa Spencer faire quand celui-ci les fit transplaner, il ne prit même pas la peine d’ouvrir les yeux, il savait pertinemment où il était. Il fit semblant de protester quand Spencer le plaqua contre l’un des murs de l’appartement mais ça ne l’empêcha pas de continuer à répondre au baiser avec ferveur. Il mordilla gentiment la lèvre inférieure de Spencer quand celui-ci vint caler sa jambe entre celles d’Arthur, c’était sa façon à lui de lui montrer qu’il appréciait le contact.

Arthur se retint de recommencer à grogner quand Spencer écarta finalement son visage et il en profita juste pour reprendre sa respiration du mieux qu’il pu. Autant profiter des moments de répit, comme ça ils pourraient recommencer au plus vite. Il laissa échapper un petit rire quand Spencer lui demanda quelle chambre il préférait. Sérieusement ? Ça avait de l’importance à ses yeux ? Parce que ça n’en avait strictement aucune aux yeux d’Arthur. « Si tu savais à quel point je m’en contrefous. » Lâcha-t-il doucement, le souffle lui manquant encore avant de venir plaquer à nouveau ses lèvres contre celles de Spencer. Il descendit lentement ses mains le long du torse du jeune homme, caressant au passage sa peau, prenant tout son temps jusqu’à attraper les pans de son t-shirt et de le lui enlever. Il le fit au plus vite histoire de ne pas être séparé trop longtemps des lèvres de Spencer. Il vint ensuite poser l’une de ses mains sur la nuque du jeune homme pour le forcer à rapprocher son visage au maximum et avec l’autre il en profita pour redécouvrir le corps du jeune homme. On aurait pu croire qu’il le connaissait par cœur depuis le temps, et c’était quasiment vrai, mais il ne se lassait pas de le redécouvrir encore et encore, il pouvait sentir le léger relief à l’endroit où il était tatoué, il pouvait sentir ses muscles se contracter sous l’effort tandis qu’il l’embrassait, il aimait la sensation qu’il éprouvait quand ses doigts glissaient doucement sur sa peau nue. Il finit par faire redescendre doucement ses doigts le long du torse de Spencer, s’arrêtant quelques secondes pour caresser ses hanches, avant de recommencer à descendre. Il n’avait pas encore touché Spencer qu’il pouvait sentir le jeune homme réagir par anticipation, il fallait dire qu’il commençait à avoir l’habitude et qu’il savait qu’Arthur adorait faire ça, le sentir réagir sous ses caresses, jouer un peu avec lui avant de passer aux choses sérieuses. Il passa ses doigts dans la boucle de la ceinture de Spencer et le força à plaquer son bassin contre le sien, le contact envoya des frissons le long de la colonne vertébrale d’Arthur et il dut se forcer pour ne pas laisser échapper un grognement satisfait. Il avait momentanément oublié qu’ils étaient censés aller dans l’une des deux chambres, mais il fallait dire qu’ils étaient tellement bien ici. Enfin, il savait que bientôt la tension allait devenir insupportable, et il préférait prendre les devants. Il détacha finalement ses lèvres de celles de Spencer, à grand regret et se décolla lui-même du mur, repoussant le jeune homme au passage mais restant le plus possible collé contre lui. Il les força tous les deux à se retourner et commença à pousser Spencer vers la chambre la plus proche, en l’occurrence celle du jeune homme. Heureusement pour eux qu’elle était entrouverte, Arthur n’eut qu’à pousser Spencer contre la porte pour qu’elle s’ouvre complètement et leur laisse la place d’entrer. Arthur le repoussa ainsi jusqu’au lit, le forçant à ce moment là à retomber sur le dos et se laissant lui-même tombé pour se retrouver à califourchon sur Spencer. Il se souvenait encore des premières fois où ils avaient remis ça après la sortie de prison du jeune homme, et à la façon dont il ne supportait absolument pas qu’Arthur prenne le contrôle, et il sourit en se disant que Spencer avait fini par comprendre que ça pouvait être tout aussi agréable de lui laisser la main. Il fallait dire qu’Arthur avait aussi tendance à en profiter au maximum, et c’était bien ce qu’il comptait faire ce soir là.

Il ne se pencha pas tout de suite vers Spencer pour venir reprendre possession de ses lèvres, non, il resta bien droit, une jambe de chaque côté du corps qu’il avait sous lui. Il glissa ses mains sur la peau nue du jeune homme, prenant volontairement tout son temps. Il ne quittait pas Spencer des yeux, le défiant constamment du regard, profitant de l’impression de supériorité qu’il avait et qui serait, il le savait pertinemment, de courte durée. Il voulait observer les réactions du jeune homme au maximum. Il déboutonna d’abord son jean, descendit lentement la fermeture éclair, laissant ses doigts glisser doucement le long de la fermeture éclair histoire d’effleurer ce qu’elle avait jusque là caché. Il commença finalement à caresser le jeune homme à travers ses sous-vêtements, sentant son sourire s’élargir sous ses réactions. Qu’est-ce qu’il pouvait adorer ça, il n’aurait pas su dire pourquoi, mais ça lui faisait tellement de bien de voir Spencer craquer peu à peu sous ses gestes, peut-être parce que ça lui donnait l’impression d’avoir le contrôle sur le jeune homme pour une fois, et sur ce qu’il ressentait lui-même. Il croisa à nouveau le regard du jeune homme et il craqua à son tour, se penchant vers Spencer et venant s’emparer violemment de ses lèvres, sans pour autant arrêter de le caresser avec sa main libre. Quelques secondes plus tard il laissa à nouveau échapper un léger grognement de satisfaction et approfondit encore un peu plus son baiser. Il finit par faire remonter sa main, par écarter ses lèvres de celles de Spencer et par venir encadrer le visage du jeune homme. Il continuait cependant à frotter doucement son bassin contre celui du jeune homme – il ne perdait pas le Nord non plus, fallait pas croire. Il s’en voulait de gâcher un peu ce moment mais il avait été gagné par un léger sentiment de mélancolie quand il s’était rappelé que c’était peut-être l’une des dernières fois qu’il aurait la possibilité de s’amuser comme ça avec Spencer. Il plongea son regard dans celui du jeune homme et pour la première fois, il comprit enfin clairement ce qu’il ressentait pour Spencer. Il sentit son cœur s’accélérer brutalement et une boule se former dans sa gorge. Ce qu’ils faisaient, ça n’était plus purement sexuel depuis longtemps, et il n’en revenait pas d’avoir mis autant de temps pour réaliser exactement ce que c’était. Et maintenant il allait le perdre. Il n’y avait qu’une seule solution possible, profiter de cette soirée au maximum, comme si c’était la dernière.

* * *

Le week-end se passa sans encombre, et ils finirent par avoir plusieurs dernières fois, ce qui n’était pour déplaire ni à l’un ni à l’autre. Spencer était parti bosser au Ministère, comme tous les jours, et Arthur avait lui aussi plus ou moins repris son quotidien. Il avait passé tout son lundi devant la télé et le mardi à lire les quelques livres qui trainaient un peu partout dans l’appartement de Spencer. Enfin, leur appartement. Il aurait bien aimé les ranger mais non seulement il ne trouvait pas d’endroit pour, mais en plus de ça il n’en voyait pas l’intérêt vu qu’il ne comptait pas rester ici encore longtemps. Il était constamment malade et cette semaine là plus que jamais, il n’avait plus la force de se battre. Quand Spencer rentrait il faisait bien sûr semblant de rien, ils n’en parlaient pas, ils savaient tous les deux très bien qu’ils ne se mettraient jamais d’accord sur ce point, et Arthur n’avait pas envie qu’ils recommencent à se battre. Alors quand on en arriva au jeudi de cette semaine là, ils avaient réussi à ne pas se disputer une seule fois depuis le coup où Spencer avait demandé à Arthur de partir, ce qui tenait, admettons-le, du miracle pour eux deux. Même si ça soulageait Arthur de ne pas se disputer constamment avec Spencer, il ne pouvait quand même pas dire que ça rendait sa situation vivable et il était toujours décidé plus que jamais à en finir. Seulement voilà, malgré sa résolution, il n’avait jamais prévu que ça arrive si tôt.

Le jeudi en ouvrant les yeux, il s’était rendu compte qu’il avait une sorte de tâche noire sur l’œil gauche qui couvrait un peu plus du tiers de sa vision. Il avait fermé les yeux, se les était frotté, les avait ré ouvert tout ça pour se rendre compte, bien sûr, que la tâche n’avait pas disparu. Il avait connu des gens qui avait chopé le sida avant lui et il savait que ça faisait partie des symptômes possibles, il savait aussi que ce n’était que le commencement et que ça allait finir par le rendre complètement aveugle. Arthur s’était rallongé, avait essayé de se rendormir, de recommencer la journée pour essayer de revenir en arrière, mais bien sûr, rien n’y faisait. Il pouvait sentit les battements de son cœur s’accélérer dans sa poitrine, son souffle se faire plus court, il était en train de paniquer. Il pouvait supporter beaucoup de choses, malheureusement pour lui il avait toujours su que l’infirmité n’en faisait pas partie, et ça, Spencer ne l’aurait pas compris il le savait. Après tout, ce n’était pas comme s’il avait véritablement besoin de la vue, ça rendrait certes son quotidien plus compliqué, mais il pourrait survivre comme ça. Excepté qu’il n’en avait aucune envie. Sans compter que ce n’était pas que ça, c’était le commencement et il n’avait pas envie de continuer à se battre tout ça pour laisser la maladie lui prendre peu à peu tout ce qui lui restait. A quoi bon continuer à vivre si c’était pour finir en fauteuil roulant, aveugle et incapable de faire quoique ce soit par lui-même. Il avait également des légères marques violettes qui étaient apparues sur son corps ces dernières semaines, mais il avait préféré les ignorer jusqu’à présent parce qu’il ne voulait pas affronter la réalité. Mais la maladie le rattrapait bien, et il savait qu’elle n’allait pas lui laisser le moindre répit. Il ferma à nouveau les yeux et les frotta encore un peu plus fort tout en gesticulant sous sa couette. Non, ce n’était pas possible, il était en train de rêver, il ne pouvait pas être tombé si bas aussi vite, il aurait dû avoir plus de temps, il était malade comme un chien quasiment tous les jours, ce n’était pas assez déjà ? Il n’osait à présent plus rouvrir les yeux, il savait qu’avec la vie qu’il avait mené ce n’était que justice que la maladie progresse aussi vite chez lui mais étonnamment, ça ne lui apportait aucun réconfort d’y repenser.

Il garda les yeux fermés pendant quasiment une demi-heure, il ne voulait plus les rouvrir, il ne voulait pas affronter ce qui lui tombait à nouveau dessus. Il n’avait aucune idée de l’heure qu’il était et il s’en foutait royalement pour l’instant. Il se redressa simplement dans son lit et ramena ses genoux contre son torse, calant son visage sur ses genoux. Il essaya de se calmer, mais rien n’y faisait, il avait beau avoir les yeux fermés, la vision qu’il avait eu au réveil le hantait. Il n’avait jamais réalisé jusqu’à maintenant à quel point il avait eu peur d’en arriver là, il n’aurait jamais imaginé qu’il aurait eu autant de mal à le supporter. Il était à présent quasiment hystérique, son pouls refusait de redescendre et il était désormais en train de pleurer à chaudes larmes, comme si ça allait changer quoique ce soit… Enfin, s’il n’avait pas le droit de craquer maintenant… C’étaient ses nerfs de toute façon, personne ne pouvait vivre ce qu’il vivait sans avoir envie de lâcher un minimum de lest. En l’occurrence pour Arthur, il n’avait pas du tout envie de le vivre, et encore moins quand il pensait que ça allait aller en empirant. Il ne savait pas ce qui pourrait être pire que ça, mais très franchement, il n’avait pas envie de défier la vie de lui trouver un châtiment encore pire, il savait pertinemment qu’elle y arriverait, elle y arrivait toujours la salope.

Il prenait de longues inspirations, mais il n’arrivait toujours pas à se calmer, au contraire il avait l’impression d’étouffer de plus en plus et il lui fallut un moment pour comprendre qu’il était en train de faire une crise de panique. Il rouvrit finalement les yeux, mais ça ne fit qu’aggraver encore un peu plus son état et il tomba plus qu’il ne descendit du lit. Il referma les yeux, c’était plus fort que lui, et vu que ça ne semblait pas spécialement l’aider d’avoir les yeux ouverts… Il chercha à tâtons autour de lui dans la chambre jusqu’à tomber sur son sac à dos, il l’ouvrit et en sortit le kit qu’il n’avait au final pas utilisé depuis un petit moment. Il ne s’en était même pas rendu compte, enfin ce n’était pas le moment de se lancer des fleurs et de se féliciter. Il l’ouvrit brutalement et faillit tout faire tomber par terre. Il récupéra heureusement le petit flacon qu’il lui restait ainsi qu’une aiguille – il ne s’occupa pas de savoir si elle était usagée ou non, il n’était plus à ça près après tout. Sans rouvrir les yeux – preuve qu’il avait fait ça un peu trop de fois dans sa vie – il chargea la seringue et la planta doucement dans son avant bras, il pouvait sentir ses veines qui ressortaient en passant ses doigts sur sa peau. Il alla s’adosser à l’un des murs de sa chambre en attendant que le liquide fasse son effet, et bientôt, il se sentit un peu plus calme. Il recommença à respirer à peu près normalement et il sentit les battements de son cœur ralentir. Il rouvrit finalement les yeux et se retint de recommencer à pleurer, ce n’était pas le moment, il avait assez pleuré comme ça pour toute une vie. Il savait ce qu’il lui restait à faire, il ne chercha pas à s’arrêter, il ne chercha pas à réfléchir à son geste, s’il commençait à hésiter il était capable de changer d’avis et il savait qu’il avait envie d’en finir, maintenant. Il ne survivrait pas une semaine s’il ne pouvait plus voir, ça allait le rendre dingue, et il ne pouvait vraiment pas imposer ça à Spencer, quoiqu’il dise, même s’il pensait réellement pouvoir s’occuper de lui et le supporter, il savait que ça allait mal finir et il préférait s’en aller maintenant, alors qu’ils s’entendaient encore un minimum, plutôt que de tout gâcher.

Il sortit un deuxième flacon de son sac, il l’avait acheté chez son dealeur préféré quand il avait passé la journée à errer dans Londres après s’être enfui de l’hôpital. Quand il s’était rendu compte qu’il ne pouvait même plus compter sur ses jambes pour fonctionner correctement il avait compris qu’il aurait un jour besoin de mettre fin à ses jours, et il voulait le faire tranquillement, paisiblement. Il n’avait pas envie de foutre du sang partout parce qu’il n’avait pas besoin de trouver un autre moyen de forcer Spencer à le détester encore un peu plus, et il voulait surtout ne prendre aucun risque. Il avait entendu trop d’histoires de gens qui avaient essayé de se suicider et avaient lamentablement raté pour prendre ce risque, il savait que si Spencer le retrouvait encore une fois, il ne lui laisserait plus jamais l’occasion de recommencer, alors c’était maintenant ou jamais.

Il se força une nouvelle fois à rouvrir les yeux et sentit une boule se former dans sa gorge en constatant que la tâche qui lui obstruait la vue était encore bel et bien là. Ça ne faisait que renforcer sa décision, il n’allait pas attendre bien gentiment que la maladie le pourrisse complètement jusqu’à avoir finalement la bonté de l’achever. Il remonta sur le lit, le flacon qu’il avait acheté la dernière fois dans une main et la seringue qu’il venait d’utiliser dans l’autre. Il remplit à nouveau la seringue mais hésita au moment de la planter dans l’une de ses veines. Il repensa à Spencer et il hésita. Il savait qu’il n’aurait pas dû s’arrêter, il le savait qu’il allait hésiter s’il prenait le temps d’y réfléchir, mais maintenant c’était trop tard. Il ne pouvait pas s’empêcher de s’en vouloir pour ce qu’il allait faire à Spencer. Merde, celui-ci allait rentrer tranquillement du boulot, il allait peut-être l’appeler pour savoir où il était, il n’obtiendrait aucune réponse. Et puis il allait finir par venir voir lui-même dans la chambre, il allait essayer de le réanimer, ou alors peut-être qu’il allait abandonner tout de suite ? Qu’il allait comprendre ? Et il allait le détester, il allait lui en vouloir d’avoir abandonné, il allait être tellement déçu et tellement en colère. Arthur se mordit violemment la lèvre inférieure pour s’empêcher de recommencer à pleurer, il n’avait pas envie de faire ça à Spencer, il n’avait pas envie de l’abandonner, il avait envie de rester avec lui et pourquoi est-ce qu’il s’en rendait compte seulement maintenant ? Mais il n’avait pas non plus envie de rester, il savait ce qu’il était capable de faire et ce qui était trop dur pour lui, et il savait que ce que la vie avait prévu pour lui était trop dur pour lui, il savait qu’il n’arriverait jamais à le supporter. Mais Spencer merde, pourquoi est-ce qu’il fallait qu’il lui fasse un coup pareil ?! Il avait eu tort de revenir, il aurait dû partir quand il en avait eu l’occasion, maintenant c’était trop tard, quoiqu’il fasse il allait blesser le jeune homme et pour l’une des premières fois de sa vie, c’était la dernière chose qu’il voulait faire. Mais il avait véritablement l’impression qu’il n’avait pas le choix. Même si Spencer comptait énormément pour lui… oh, et puis à quoi bon se mentir maintenant ? Il allait mourir, il pouvait bien l’avouer. Même s’il aimait Spencer plus que quiconque au monde, il ne pouvait empêcher son côté égoïste et individualiste de reprendre le dessus, et s’il avait le choix entre blesser l’homme qu’il aimait et souffrir pendant encore des mois tout ça pour mourir au final quoiqu’il arrive… Il pouvait hésiter autant qu’il voulait, il savait que sa décision était prise, il l’avait prise depuis longtemps.

Il ouvrit le tiroir de sa table de nuit et en retira un bout de papier ainsi qu’un stylo qui trainaient ici depuis longtemps apparemment. Il se frotta à nouveau les yeux et les força à rester ouverts, il n’avait pas le choix, il y avait beaucoup de choses qu’il pouvait faire les yeux fermés mais malheureusement écrire n’en faisait pas partie. Il hésita longtemps avant de poser finalement le stylo sur la feuille, est-ce qu’il faisait véritablement du bien à Spencer en ne se cassant pas tout simplement ? Est-ce qu’il n’aurait pas mieux fait de disparaître pour aller mourir ailleurs ? Il n’en savait rien, mais encore une fois son côté égoïste reprenait le dessus, il le faisait parce qu’il en avait envie, et il avait envie de mourir ici, et il avait envie d’écrire quelques derniers mots à Spencer, parce que même s’il l’abandonnait derrière lui, il refusait de le faire sans au moins lui parler une dernière fois. Il ne savait même pas ce qu’il avait envie de dire, il commença simplement à écrire, sans réfléchir, il avait juste envie de lui parler une dernière fois, il ne savait pas ce qu’il était censé dire ou ne pas dire, mais une chose était sûre, pour une fois il avait envie d’être honnête. Il reposa le papier plié sur la table de nuit, et posa le stylo par-dessus. Il s’allongea tranquillement dans le lit et repassa sous la couette. Il ferma les yeux et essaya de calmer sa respiration, il savait qu’il n’y arriverait probablement pas, mais il se devait d’essayer.

Il était temps.

Il récupéra la seringue qu’il avait posée sur le lit pour pouvoir écrire tranquillement et sortit son bras de sous la couette. Il prit une dernière grande inspiration et enfonça doucement l’aiguille dans la première veine qu’il aperçut. Il grimaça légèrement sous la douleur, se mordilla la lèvre inférieure, soupira doucement avant d’appuyer sur la seringue et de répendre le liquide incolore dans son sang. Il avait les yeux fermés et il ne sortit la seringue de sa veine que quand il fut sûr qu’il avait bien injecté tout son contenu. Il jeta la seringue quelque part dans sa chambre, sans prendre la peine de rouvrir les yeux. Il sentit tout à coup les battements de son cœur s’accélérer et il recommença à paniquer, mais c’était désormais trop tard pour reculer. Est-ce qu’il allait regretter son geste ? Il savait que non, et ce fut cette certitude qui réussit finalement à le calmer. Il respira un grand coup, passa lentement sa langue sur ses lèvres et se força à rester calme. Il sentit un sentiment de chaleur envahir sa poitrine quand il réalisa finalement qu’il en avait terminé avec la vie, c’était fait, il allait rejoindre Ariane. Il préférait ne pas penser à ce qu’il laissait derrière, parce qu’il n’était pas sûr de pouvoir le supporter. Il préférait se concentrer sur les raisons pour lesquelles il avait fait ça, ça l’empêchait de regretter son geste. Il ne voulait pas le regretter, c’était trop tard maintenant de toute façon. Il pouvait sentir les battements de son cœur ralentir peu à peu, il savait que bientôt il allait arrêter de battre tout court, il savait que la fin se rapprochait et même s’il savait que beaucoup de gens ne pourraient pas le comprendre, il en était soulagé, heureux même. Il se força à repenser à Ariane, au fait qu’il allait enfin la retrouver, mais des images de Spencer continuaient de s’imposer à lui. Il repensa à la dernière semaine qu’ils avaient vécue et il sentit ses lèvres s’étirer lentement et un petit sourire. Son cœur ralentit encore un peu plus et après quelques secondes s’arrêta complètement.

Sur la table de nuit était posée la lettre d’adieu qu’il avait écrite tout à l’heure. Le papier était plié, et on pouvait y lire en gros un « je suis désolé. ». Quand on l’ouvrait, voici ce qu’on pouvait y lire.

Citation :
C’est pas de ta faute. Je te dis ça parce que je suis sûr que tu vas directement penser que si tu avais fait quelque chose différemment, ou si tu avais été là, ou si tu avais dit ci ou ça… C’est des conneries Spencer. Je sais que je t’ai longtemps reproché d’avoir poussé Ariane au suicide… Et je sais que je t’ai déjà dit que je ne le pensais pas vraiment, mais je tenais à le redire une dernière fois, j’avais juste besoin d’avoir quelqu’un à qui tout reprocher… Et parce que je sais que tu vas faire le rapprochement, non tu ne m’as pas poussé au suicide non plus. Même si tu sembles être une véritable malédiction pour les Thornfield. Désolé, j’aurais pas dû dire ça, c’était une blague.
S’il-te-plait ne m’en veux pas trop ? Si jamais c’est le cas on règlera ça quand tu me rejoindras, ok ? Je suis désolé, je voulais pas te faire ça, crois-moi, mais j’ai pas eu le choix. Enfin, je sais que tu comprendras jamais, c’est pas grave. J’ai pas eu le temps d’aller voir Cillian, même si je pense pas qu’il aurait aimé voir son oncle dans cet état. Je te fais confiance de ce côté-là de toute façon.
Je crois que c’est tout. Je sais que tu t’en fous, mais sache que je suis vraiment désolé, j’ai jamais voulu que les choses se passent comme ça et même si je sais que ça changera rien, ça a pas été aussi facile que tu le crois de t’abandonner.
Prends soin de Cillian pour moi, et s’il-te-plait, prends soin de toi.

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MessageSujet: Re: One last chance   One last chance - Page 2 EmptyDim 21 Oct - 17:10

Spencer soupira doucement, agacé. Il se passa la main sur le visage pour se motiver un minimum. Jenkins avait passé la journée à lui refiler des dossiers à la con, comme si le fait de le voir plus calme que d’habitude l’avait poussé à essayer de le mettre sur les nerfs. Ça n’avait pas réellement marché, évidemment, le sorcier n’avait pas spécialement apprécié tout ce boulot, mais il pouvait difficilement détester son patron plus que ça, et il devait reconnaitre qu’il n’était pas du tout d’humeur à se mettre en colère en ce moment. Agacé, légèrement énervé, mais ça n’allait au-delà de cette limite et pour lui c’était plus que surprenant, en même temps, il avait eu un assez bon week-end pour compenser les piètres tentatives de Jenkins pour lui pourrir la vie. Le sorcier soupira une nouvelle fois, de fatigue cette fois ci. Il se sentait étonnamment bien, mais en même temps, malgré tous ses efforts, c’était difficile de ne pas penser aux raisons qui avaient provoqué les premiers évènements du weekend. Il avait assez était tenu en haleine le reste de ses deux jours pour ne pas y avoir réellement pensé, et avec la surcharge de travail, il n’en avait pas eu vraiment le temps ensuite. Spencer ne s’en était pas plaint, au contraire, moins il y pensait, mieux c’était. Se souvenir juste du reste, du contact de sa peau sous ses mains, de ses lèvres, et de toute une multitude de chose plus agréable les unes que les autres, ça, ça ne lui posait aucun problème. Sans compter qu’il avait réellement eu l’impression que quelque chose avait changée, entre eux du moins, la situation elle ne changerait pas. Et malgré cette envie de ne pas le voir, c’était difficile de regarder Arthur sans s’en rendre compte, à aucun moment, Spencer n’en avait eu une réel preuve, il n’avait plus à toquer à la porte de la salle de bain, mais même, il aurait fallu être aveugle pour ne pas le remarquer, et les choses n’iraient certainement pas en s’arrangeant. Mais il avait pourtant bel et bien réussi à se voiler la face à nouveau, tout en craignant que le sujet revienne sur la table. Ils avaient tous les deux leurs avis, et même en comprenant celui d’Arthur, il se sentait incapable de rester de rester sans rien faire. Le sorcier reposa sa plume, est cala son visage dans sa main. Il se sentait bien oui, certaines choses avaient commencé à évoluer, mais le poids lui était toujours là, il savait que tout ça ne tenait qu’à un fil et qu’un jour, il finirait pas rentrer et que tout volerait simplement en éclat. Spencer secoua doucement la tête comme pour chasser cette idée, il avait encore un peu de temps devant lui avant d’y penser. Ils avaient beau ne pas en avoir parlé, le sorcier était certain qu’Arthur ne ferait rien si rapidement, une semaine seulement après leur dernière conversation ? C’était trop tôt, même lui n’était pas capable de lui faire un coup pareil.

Sur cette idée, Spencer releva la tête, et repris sa plume en main, légèrement soulagé. Soulagement qui ne fut que de courte durée lorsqu’il reposa les yeux sur ce qui lui restait à faire. Un jour il finirait vraiment pas avoir la peau de Jenkins ! « Spencer ? » Le sorcier leva la tête, surpris. Depuis quand ne lui avait-il pas adressé la parole ? Même pour le boulot, il se débrouillait toujours pas passer par un intermédiaire. Spencer pouvait le comprendre vu ce qu’il s ‘était passé la dernière fois, mais c’était quand même assez frustrant de se voir éviter comme ça. « Je vais m’en occuper, tu ferais mieux de rentrer chez toi » L’expression de perplexité sembla obliger Jessie à s’expliquer, ce qui vu, l’air mal à l’aise qu’il prit, n’était pas prévu. « T’as l’air crevé en ce moment, et j’ai strictement rien à faire là donc je pensais … » L’air stressé du jeune homme réussi à lui tirer un sourire. Il n’y avait aucun but derrière les actes de Jessie, il le savait très bien, comme quoi certaines personnes arrivaient encore à agir par pur empathie. Spencer du reconnaitre que ça ne lui plaisait pas tant que ça d’avoir l’air fatigué, ou plutôt que ça se remarque, mais si ça pouvait lui faire gagner une heure, ce n’était pas le moment de jouer les difficiles. Il baissa les yeux sur ses dossiers et les releva sur Jessie avec un léger sourire reconnaissant. « Merci » ce fut tout ce qu’il répondit avant d’attraper sa veste et de sortir. Ce serait tout pour le moment, mais il apprécierait certainement plus de retourner bosser si la seule personne qu’il supporterait ici ne l’ignorait plus. Une nouvelle esquisse de sourire se dessina sur son visage, finalement tout n’allait pas toujours dans le mauvais sens. Il enfila sa veste sans s’arrêter, et glissa ses mains dans ses poches en arrivant dehors, par contre le temps lui ne semblait pas vraiment aller en s’améliorant, mais ce n’était pas ça qui lui foutrait le moral à zéro aujourd’hui. Il finissait plus tôt, et il avait quasiment fini pour la semaine, autant rester sur le bon côté des choses, ça le changerait un peu.

Spencer décida de ne pas rentrer à pied, il n’était plus réellement motivé pour faire tout le chemin, et c’était du temps perdu, rien de plus, rien de moins. Il finit par se transplaner discrètement et arriver dans son salon. Il soupira d’aise en ne sentant plus le froid sur sa peau, et enleva sa veste avant de la jeter sur le canapé. Il fut légèrement surpris de ne pas voir le jeune homme posé devant la télé, mais ça ne l’inquiéta pas plus que ça. Spencer resta pourtant quelque minute à fixer le canapé, un sourcil relevé, puis il secoua la tête avant de se diriger vers la cuisine. Arthur pouvait tout aussi bien être allé faire un tour, même si ça paraissait surprenant, ou simplement en train de faire une sieste, pourquoi tout de suite imaginer le pire ? Spencer ouvrit un placard pour se sortir un verre. Oui pourquoi ? Pourquoi ce silence aurait-il voulu dire quoi que ce soit ? Pourquoi ? Le sorcier étouffa un juron et posa, presque autant qu’il le lâcha, son verre sur le meuble le plus proche. S’il sortit quasiment de la cuisine en trombe, il ralenti bien avant d’arriver à la porte de sa chambre. C’était stupide, et ils avaient réussi à ne pas gueuler cette semaine, ce n’était pas pour tout recommencer parce qu’il l’avait réveillé pour une peur injustifié. Pourtant c’était certainement la solution qu’il préfèrerait, qu’Arthur se réveille de mauvaise humeur, ça, il pourrait faire avec. Il ne mit pas longtemps à le repérer sous ses couvertures, et il se mit à respirer normalement. L’anxiété ne le quitta pourtant pas pour autant, quelque chose clochait, Arthur était bien là, c’était certain, alors pourquoi cette mauvaise impression. C’était beaucoup trop silencieux. Il finit par se rendre compte qu’il n’entendait même pas le bruit de sa respiration, sans encore réalisé ce que ça voulait dire, Spencer fit un pas pour rentrer dans la pièce, puis un deuxième, espérant qu’il était juste trop loin pour ne pas l’entendre. Ce fut pourtant un bruit tout à faire différent qui finit par résonner dans la pièce. Le sorcier baissa doucement les yeux, le son se répercutant encore dans ses oreilles, les éclats de verre autour de sa chaussure ne firent que confirmer ce qui commençait doucement à comprendre. Levant son pied, Spencer fixa les débris, puis releva les yeux sur la forme indistincte du jeune homme dans son lit avant de les reposer sur le reste de seringue au sol. Le sorcier n’émit pas le moindre son, pas la moindre réaction, son visage resta complètement neutre, figé de toute expression. Même lui n’aurait pas été capable de lui faire un coup pareil n’est-ce pas ? Volontairement, le sorcier leva une nouvelle fois son pied, et écrasa les débris, une fois, puis deux, son visage toujours vide. Il n’aurait pas osé hein ? Ça ne servait strictement à rien, mais il ne s’arrêta pas, essayant de réduire les bouts de verre au néant. Sans lever les yeux une seule fois. Non, pas si vite ? Pas maintenant ? Non. Non. Le sorcier finit par abandonner les éclats sur le sol, sa respiration commençant à être sifflante, il fit demi-tour. Et referma doucement la porte derrière lui. Non pas aujourd’hui. Comme pour ne pas le réveiller.

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LIFE GOES ON, BUT I'M GONE.
Without you, the ground thaws, the rain falls, the grass grows. Without you, the seeds root, the flowers bloom, the children play.The stars gleam, the poets dream, the eagles fly, without you. The earth turns, the sun burns, but I die, without you.
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Spencer E.Browning
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Spencer E.Browning
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MessageSujet: Re: One last chance   One last chance - Page 2 EmptyDim 21 Oct - 22:14

21 Octobre 2012
« Il était jeune » la voix féminine lui fit baisser les yeux. Oui, il l’était. Quasiment l’âge qu’il avait aujourd’hui d’ailleurs. Autant dire qu’il ne le voyait pas si jeune à l’époque, au contraire, oh évidemment comparé à ses grands-parents, il avait toujours bien vu la différence, eux étaient vieux, lui était juste … adulte. Et pourtant en y repensant maintenant, il lui aurait donné bien plus que son âge, peut-être parce qu’il n’avait pas vraiment eu la même vie, il avait grandi bien trop vite et pas vraiment dans le bon sens. En même temps si ça n’avait pas été le cas, il ne serait pas enterré là maintenant. Il serait encore en vie, bien plus âgé. Le jeune homme eu un sourire en imaginant ce qu’il aurait pu devenir. Sourire qui disparut rapidement, l’illusion ne dura pas, et avec tristesse il réalisa que ce n’était pas crédible, malgré le nombre de fois où il essayait de voir ce qu’il aurait pu être maintenant, rien ne venait, comme si ça la seule fin possible pour lui se trouver à ses pieds. C’était horrible de penser comme ça, et s’il ne l’avait pas connu si longtemps, il avait été une des personne les plus importante pour lui et maintenant encore. Mais il avait beau faire, quand il repensait au évènement avec sa façon de penser actuelle, il ne voyait pas comment les choses auraient pu être différente. Il était si naïf à l’époque, il voyait tout mais c’était difficile d’y mettre le bon sens, il avait pourtant toujours su que la famille qu’il souhaitait, n’existerait pas. Il soupira doucement. « On en a encore une » finit-il par lâcher. La jeune femme se releva, attrapa sa main et reposa les yeux sur la tombe. « Tu ne devais pas t’y attendre si ? » Demanda t’elle en faisant référence au date sur la pierre, la personne là-dessous n’avait vraiment pas l’âge auquel on imagine déjà la fin. « Non » répondit-il simplement, avant de finalement reprendre « j’ai mis du temps avant de vraiment réaliser et je m’attendais presque à le voir revenir, le voir débarquer en plein milieu de la nuit pour ne pas dormir dehors » il s’arrêta, un sourire nostalgique se dessinant sur son visage « En fait, c’est seulement après l'enterrement que j'ai compris » son sourire disparu. « Parce qu'il n'y avait plus de corps sans doute »« non c'est à cause de mon père »
***
« Merci de nous avoir prévenu » la voix était sèche. Mais ce n’était qu’une façade. Pour tout dire Spencer aurait presque pu apprécier de voir que tout ça ne la laissait pas tant de marbre, presque. C’était trop facile d’arriver après, lorsque c’était trop tard. Il ne répondit même pas, se contentant de hocher la tête, il la regarda s’en aller, et faillit presque avoir de la compassion pour cette femme qui avait perdu ses deux enfants. Mais là encore le presque était important. De un, il ne se souciait pas vraiment de ce que pouvait ressentir les autres, il ne voulait rien ressentir du tout pour être exact, seulement un vide constant, et de deux, ce n’était pas parce qu’elle avait accepté de s’occuper de l’enterrement qu’il avait oublié qu’elle était tout aussi responsable que lui de ce qui était arrivé à Ariane et Arthur. Pour des raisons bien différentes, mais même, rien de tout ça ne serait jamais arrivé, si elle s’en était occupée différemment, et une partie de lui, espérait égoïstement que la mort de son fils allait finir par le lui faire réaliser, et qu’elle serait différente avec Cillian. Ce n’était certainement pas le moment de penser comme ça, mais il avait trop de chose en tête pour rajouter le fait que son fils finirait par suivre leur chemin, ce n’était pas ce qu’il voulait. Et qu’il soit là pour le voir ou non, il tenait réellement à qu’il ne finisse de la même manière. C’était la seule chose à laquelle il tenait, pour tout dire, c’était aussi la seule chose qui l’avait forcé à venir aujourd’hui, à rester debout. Spencer baissa les yeux et ferma fortement les paupières comme pour enlever les images de son esprit. Quand il avait fermé la porte. Quand il s’était laissé glisser sur le sol, le dos contre elle. Incapable de comprendre, incapable de lui offrir la moindre larme, juste ce vide qui n’avait cessé de grandir depuis. Combien de temps il était resté là ? Il était incapable de s’en souvenir, toute la nuit sans doute, sans pouvoir faire le moindre mouvement, complétement apathique. Spencer était incapable de se rappeler ce qui lui était passé par la tête, à quoi il avait bien pu penser, il se souvenait juste du contact froid du sol et celui dur de la porte derrière lui, et de l’impression qu’il n’y avait rien derrière, que la pièce était vide, qu’elle n’existait pas.

Il releva les yeux en entendant Cillian l’appeler, échappant à la vigilance de son grand père, il était en train de venir vers lui. Spencer inspira profondément, il fallait qu’il tienne encore un peu. Il en voulait à Arthur pour ça, pour ne pas être allé le voir, il n’aurait certainement pas compris, et il était persuadé que les larmes sur le visage du petit garçon était surtout dû à l’ambiance, tout le monde était triste et forcement ça ne pouvait que l’affecter, mais est ce qu’il avait réellement compris que son oncle ne reviendrait plus ? Spencer n’en était pas certain, et plus que tout, il avait peur de devoir lui expliquer lui-même. Il n’aurait pas tenu. Et il en voulait au jeune homme pour lui laisser une tache pareille. Le sorcier s’accroupit pour récupérer Cillian dans ses bras, le serrant presque trop. C’était tout ce qui lui restait, et il se rendait compte qu’il allait aussi devoir le laisser derrière. Comme Arthur l’avait abandonné lui. Est-ce qu’il serait capable de le prévenir ? Il n’en savait rien. Il aurait certainement dû en profiter jusqu’à la fin, mais il avait peur de ne faire qu’empirer les choses, s’il réussissait réellement à se rapprocher de lui maintenant tout en sachant que ça ne pourrait pas durer, c’était cruel non ? Laisser Cillian s’attachait à lui, alors qu’il finirait aussi par mourir ? Le sorcier ferma les yeux, et inspira doucement, il ne fallait pas qu’il y pense maintenant, il essaya de se concentrer sur le petit garçon, attendant qu’il se calme. Il finit par le relâcher, sans se relever, préférant rester à son niveau. Cillian sembla chercher ses mots, avant de finir par refermer la bouche, ses yeux étaient encore humides, mais il semblait avoir finir de pleurer. « Tu vas venir habiter avec nous maintenant ? » Le sorcier le regarda légèrement surpris par la tournure que ça prenait, et pas certain de comprendre où il voulait en venir. Le petit garçon repris devant son air perplexe. « Tu peux pas rester sans Oncle Arthur, tu peux pas rester tout seul si ? » Spencer eu un soupir presque amusé, tout en ressentant comme un coup en se rappelant qu’il n’y aurait que lui à l’appartement quand il rentrerait. Il ébouriffa doucement les cheveux de Cillian, se rendant compte à quel point son fils de 7 ans était bien plus malin qu’Arthur et lui réunit, qu’il avait compris des choses avant qu’eux même de s’en rende compte. Chose qu’il avait espérait retenir Arthur un peu plus longtemps, mais apparemment encore une fois il s’était trompé sur le compte du jeune homme. Il avait beau avoir fini par être quasiment certain qu’il comptait pour lui, ce qu’il avait fait lui rester en travers de la gorge. Peut-être qu’il ne lui était pas si important finalement pour qu’il soit allé au bout …

Spencer ne se rendit compte qu’l avait à nouveau baissé les yeux, l’air grave que quand Cillian repris la parole. « Mais ne t’inquiètes pas. » le sourire sur son visage le surpris tout autant que sa question précédente. « Il reviendra » Non. Non. Cillian, c’est fini, pas cette fois ci. « Il revient toujours vers toi hein ? » Le petit garçon aurait pu lui donner une baffe que ça n’aurait pas eu plus d’effet. Il revenait toujours ? Si seulement. C’est vrai que malgré tout ce qui était arrivé entre eux, Arthur avait toujours finit par revenir, que ce soit de son propre chef ou par le hasard. Mais non, pas cette fois. L’hésitation sur le visage de Cillian, l’empêcha d’en dire plus. Il avait l’air de vouloir s’accrocher à ce dernier espoir. Il était trop jeune quand sa mère avait suivi le même chemin pour comprendre, mais Spencer ne se doutait pas qu’il finirait par réaliser, et il ne voulait pas être là à ce moment-là, il ne voulait pas être celui qui lui ferait réaliser vraiment ce que c’était d’être mort. Il en aurait été incapable, parce que malgré tout, lui aussi n’arrivait pas à s’enlever l’idée qu’Arthur allait revenir. Qu’il allait passer la porte ce soir, fier de sa blague, ou qu’il allait sortir de la cuisine une bière à la main et faire comme si rien de tout ça n’était arrivé, en se laissant tomber dans le canapé. « Grand-mère m’appelle » dit-il finalement en glissant une nouvelle fois ses petits bras autour du coup de son père. Spencer serra la mâchoire, et le serra rapidement contre lui, avant de le pousser doucement vers Philippa à l’orée du cimetière , essayant de mettre un sourire encourageant sur son visage , sans pouvoir dire quoi que ce soit , il n’était pas capable de lui mentir , mais la vérité non plus , parce qu’il avait peur d’alimenter son imagination en faisant le premier et parce que la réalité était assez dur comme ça sans avoir à se rappeler ce qu’il faisait ici. C’est donc en silence qu’il laissa Cillian retrouver sa grand-mère. Il ne le regarda même pas arriver à destination, se retourna vers la pierre, avant de secouer doucement la tête comme si ce n’était vraiment qu’une mauvaise blague. Le nom inscrit dessus lui semblait tellement faux, les dates, elles le firent une nouvelle fois détourner le regard. A force d’être avec lui, il avait fini par en oublier son âge. Enfin elle était révolue depuis longtemps l’époque où il le prenait pour un gamin. Il eut un rire étouffé en y repensant. Dire que tout allait bien à ce moment-là aurait été mentir, mais si on comparait à maintenant, il y avait quand même une sacrée différence. Jamais Spencer ne se serait attendu à ce que ça tourne comme ça, autant à ce qu’il avait sous les yeux, que ce qu’il avait ressenti. Il s’était senti proche d’Ariane, mais ne s’était jamais réellement attaché, elle était là pour lui et c’est tout ce qu’il demandait à l’époque. Avec Arthur les choses avaient été différente , sans s’en rendre compte , le jeune homme avait été finit par être important pour lui , et plus que de le vouloir là pour s’occuper de lui , c’est l’inverse qu’il avait voulu , l’aider , lui être utile , et à la différence de la jeune femme , il n’avait pas seulement voulu de lui pour avoir quelqu’un , non il le voulait lui pour ce qu’il était. Un sourire furtif se fit un chemin sur son visage. Oui, pour ce qu’il était, un petit con qui n’attirait que les ennuis et qui n’était pas capable de garder un boulot plus que quelques semaines ; une vrai plaie.

Le sorcier s’accroupit devant la tombe. Il n’avait pas prévu de faire de discours, ce n’était qu’une pierre après tout. Parler à un morceau de marbre taillé ? Il ne ferait jamais parti de ses illuminées, il ne pensait d’ailleurs pas repasser ici. Jamais. Mais illuminé ou non, il était toujours là, alors que tout le monde semblait être parti, ce n’était qu’une pierre et pourtant il était incapable de s’en détourner maintenant. « Pas ma faute hein ? » Spencer secoua négativement la tête, agacé d’avoir parlé à haute voix. Apparemment il faisait bien parti de ses malades parlant à des objets inanimés. Ça ne changerait rien, ce n’était pas Arthur, même pas ce qu’il en restait. Il ferma une nouvelle fois les yeux, et souffla doucement. A aucun moment il n’avait cru qu’il était simplement mort dans son sommeil, et lorsqu’il avait fini par réussir à rentrer une nouvelle fois dans sa chambre, il en avait eu la confirmation. Tout était flou, ce qu’il avait fait exactement après être entrée et trouver cette note ? Spener ne s’en rappelait pas, rien certainement. Ce qu’il avait ressenti ça par contre, il pouvait difficilement l’oublier. Il avait toujours était certain de tout savoir de la colère, c’était le sentiment qu’il connaissait le plus, et pourtant la vague qui l’avait traversé à ce moment-là, l’avait même effrayé. Il n’aurait jamais cru pouvoir le détestait à ce point, et pourtant entre les coups tordus et les émotions qu’il avait provoqué, Spencer pensait avoir fait le tour avec Arthur. S’il était mort naturellement, les choses n’auraient pas été différente, rien que le fait de la laisser derrière aurait suffi … mais là, c’était volontaire, il l’avait abandonné, et lui avait donné l’impression de ne pas être aussi important pour lui qu’il aurait voulu. C’était stupide, mais c’était pourtant bien le cas. S’il te plait ne m’en veux pas. Spencer avait beau comprendre et faire des efforts, c’était impossible, même maintenant, il lui en voulait encore, et il n’était pas certain qu’il pourrait lui pardonner. Non, il était même certain que ça n’arriverait pas. Et même si Arthur avait essayé de ne pas le faire se sentir coupable, il lui avait d’ailleurs été redevable d’avoir essayé, ça ne fonctionnait pas comme ça. Que ce soit pour lui, ou à moindre échelle pour Ariane, Spencer savait qu’il avait sa part de responsabilité, et le fait qu’Arthur ne lui en veuille pas avait seulement réussi à lui enlever une partie de ce poids. Mais le fait de n’avoir pas réussi à le faire tenir, de ne pas avoir été une raison suffisante pour qu’il n’abandonne pas, ça, il ne pourrait simplement pas se le pardonner. Il s’en voulait autant qu’il en voulait à Arthur pour être parti sans lui.

Spencer se passa la main sur le visage, pinçant doucement l’arrête de son nez comme pour s’empêcher de pleurer en repensant au reste. On règlera ça quand tu me rejoindra. Ça ne faisait que lui rappeler que ça n’arriverait plus, se rejoindre ? se revoir ? Non. C’était fini, et lire des piètres tentatives de blagues d’Arthur alors que son corps était à côté de lui, Ça ne l’apaisait même pas.Quand tu me rejoindra. Le sorcier posa une main sur le sol, de peur de perdre l’équilibre. « Mais merde, Arthur tu fais chier » son ton était plus fatigué, qu’agacé et parler dans le vide ne le fit que soupirer de plus belle. « T’as pas l’air d’avoir eu tant de mal que ça hein » le volume avait augmenté. Pas facile hein ? Et bien apparemment il avait surmonté les difficultés vu l’endroit où il était maintenant. Sentant la colère revenir, Spencer se vida l’esprit, inspirant doucement, expirant de la même façon. Il savait que s’il s’énervait maintenant, ça ne serait que le début. Mais ce n’était pas de la colère qu’il avait peur , c’était de ce qu’il aurait après , quand il aurait dépensé toute son énergie à lui gueuler après , à foutre des coups dans le vide , quand il n’aurait plus d’énergie pour rester comme ça. Le sorcier jura doucement et se releva. Il posa les yeux sur la dalle. « Putain » il eut un sourire amer, jurer dans un cimetière ça lui ressemblait bien tiens. Sa main se glissa à nouveau sur son visage. Il ne devait pas se mettre en colère, sinon, il craquerait, et il s’y refusait. Arthur ne méritait pas qu’il pleure pour lui. Non. On ne pleurait pas quelqu’un on haïssait. Et ce n’était que ça qu’il ressentait pour Arthur, de la haine, les larmes n’étaient là que pour ceux qu’on aime non ?
***
Le jeune homme se baissa pour poser des fleurs sur la troisième tombe de la journée. 1999. Il avait tenu deux ans. Pour lui. Ça il le savait. Malgré sa pseudo envie de voir l’an 2000. Il se releva avec un sourire, c’était impressionnant comment il se rappelait surtout de détail. Mais ce n’était pas cette image là qu’il gardait de son père. Non. « Attends je ne comprends pas, s’il est resté silencieux comment est-ce que tu as pu comprendre quoi que ce soit. » Cillian tourna la tête vers elle, et baissa les yeux, un doux sourire sur son visage. « Je t’expliquerais plus tard » La jeune femme ronchonna, mais surprise par le changement d’expression sur son visage, se laissa entrainer hors du cimetière. Comment avait t'il compris ? Ça aussi ce n’était qu’un détail. Mais c’était certainement l’image la plus marquante qu’il avait de son père. Il l’avait pourtant vu sourire, et pire se mettre en colère, mais ce jour-là, il n’avait pas voulu monter dans la voiture et était finalement revenu vers la tombe. Il n’était jamais arrivé jusqu’à la pierre, son père n’avait même jamais su qu’il était là, mais quoi qu’il en soit, c’était à ce moment-là qu’il avait compris pour Arthur, et la seule fois où il avait vu son père pleurer.

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