Make this mistake ◮ Seth

Seth savait bien qu’il aurait mieux fait de se taire, de rester calme et de s’en aller ; mais il avait toujours tendance à attaquer quand il se sentait blesser et ça ne faisait qu’empirer les choses, à chaque fois. Seulement, après ce qu’il c’était passé , le serpentard aurait tout de même préféré ne pas partir sur ce genre de scène , avec l’impression d’avoir fait quelque chose de mal , merde , ça n’aurait pas du être comme ça si ? Il n’aurait pas dû être dans cet état après. Il secoua doucement la tête, il avait bêtement espéré qu’Edward ne prenne pas tout ça à cœur, mais sans vraiment y croire, tout ce qu’il voyait maintenant, ne le surprenait pas le moins du monde, et c’était bien ça le problème. Il avait continué en connaissance de cause, sachant très bien à quoi s’attendre, mais il avait quand même voulu plus. Seth se sentait réellement idiot d’avoir essayé, à quoi il s’était attendu au juste ? Qu’Edward décide soudainement que ce n’était plus un problème, il ne vivait pas aux pays des bisounours bordel ! Et il aurait dû s’en rappeler plus tôt. Il ne put s’empêcher de lever les yeux au plafond en le voyant quasiment sauter du lit, c’était un miracle qu’il ne l’ait pas fait au moment où il avait posé ses lèvres sur lui. Le serpentard réussit à ne pas faire le moindre commentaire , se contenant de le regarder faire ; il n’agissait pas de la bonne manière , il s’en rendait bien compte , seulement , quitte à être chasser d’ici , il préférait que ce soit pour une bonne raison , et il ne tenait pas non plus à jouer les victimes , et puis il n’avait aucun raison de lui rendre les choses plus facile alors qu’il le faisait se sentir si pitoyable. Il enfila rapidement le tee-shirt , plutôt content d’avoir enfin quelques choses sur le dos , tout en essayant de ne pas penser au fait qu’il faudrait aussi qu’il s’explique si quelqu’un remarquait qu’il n’avait pas la même chose sur lui hier , ça lui semblait peu probable , mais vu la chance qu’il avait ses derniers temps , il avait tendance à voir un peu toutes les possibilités. Seth reposa les yeux sur son professeur et soupira une nouvelle fois, comme si le fait de le voir se rhabiller marquer réellement la fin. Il n’avait même pas envie de l’entendre parler , se doutant déjà de ce qu’il risquait d’entendre , et maintenant qu’il n’avait plus besoin de traverser Poudlard à moitié nu , il pouvait tout aussi bien prendre la porte s’en tarder , alors pourquoi attendre qu’il le lui demande ? Ça n’avait aucun intérêt, c’était juste chercher des coups.

Le serpentard eu un sourire amère, il avait vraiment attendu pour rien, enfin il n’allait pas se plaindre, il avait au moins eu une formule de politesse, c’était déjà plus que ce qu’il avait imaginé. Mais rien que le fait de voir à quel point il avait l’air de d’avoir du mal à lui parler ou le regarder , le rendait malade , il avait l’impression d’avoir fait une connerie , quelque chose de répréhensible , et il ne supportait vraiment pas cette sensation , il n’avait rien fait de mal merde ! Etre seul hein ? Il avait qu’à s’en aller tiens ! Seth baissa les yeux et se frotta le visage, c’était con ça, c’était sa chambre après tout et il venait déjà de dire qu’il allait partir. Et puis il n’avait pas vraiment envie de rester ici avec lui dans cet état, ça ne faisait que l’énerver encore un peu plus à chaque fois qu’il posait les yeux sur lui. Pourtant, le serpentard n’arrivait pas à faire demi-tour vers la porte, ses yeux toujours posés sur Edward comme s’il attendait une autre réaction, pas de la gêne, pas de la culpabilité et surtout qu’il arrête de lui donner ce sentiment qu’il n’était rien et qu’il pouvait se débarrasser aussi facilement. « Vous allez pouvoir vous apitoyer sur votre sort tranquillement, je m’en vais » finit-il pourtant par lâcher avec dégout. Il secoua doucement la tête comme s’il avait l’impression que c’était une mauvaise blague et finit par sortir de la pièce. Des efforts auraient sans doute été de mise vu la situation, mais il n’était pas d’humeur à en faire aucun, il avait beau savoir dans quoi il s’embarquait en sachant qu’Edward avait bu, le retour à la réalité n’en restait pas moins brutal. Seulement le serpentard n’atteignit jamais la porte qui donnait sur le couloir, il s’arrêta au milieu du bureau, il en avait certainement assez fait, et il valait mieux partir maintenant, mais il avait quasiment ce besoin de l’humilier, comme si voulait l’empêcher de trouver un peu de tranquillité , sachant déjà que lui n’arriverait pas ; c’était égoïste et injuste , mais il n’en avait strictement rien à faire. Deux minutes plus tard, il avait ouvert le tiroir de son bureau, ressorti la bouteille et repris la direction de la chambre d’Edward. Seth ne pris pas la peine de réfléchir, de se convaincre que c’était stupide, et en quelque pas, il fut sur son professeur, et lui fourra la bouteille dans les mains, il aurait voulu avoir son habituel sourire en coin, mais il avait juste l’air dégouté. « Ça ira mieux avec ça, professeur » Il réussit finalement à afficher un sourire forcé. « Ça vous donnera peut-être un peu de courage vu que c’est la seule chose qui marche » Le serpentard enleva finalement sa main de la bouteille. « Essayez juste de ne pas faire d’autres erreurs » cracha t’Il à moitié, sachant que c’était exactement comme ça qu’Edward voyait tout ça, et il se sentait encore plus mal à cette idée que lorsqu’il l’avait traité de problème. Et pire encore Seth se rendait bien compte que si de son point de vue rien n’était une erreur, il était conscient de réellement être un problème à cet instant, il était venu pour calmer les choses, et il allait repartir en les ayant empiré … Ce n’était pas vraiment une surprise en cédant aux avances de son professeur , il savait d’avance que ça ne serait que pire ensuite , mais là , il avait presque l’impression de prendre un malin plaisir à essayer de le descendre encore un peu , comme s’il voulait le punir d’avoir réussi à lui faire oublier ça , d’avoir presque réussi à lui faire croire que les choses tourneraient différemment au réveil .

Edward aurait pu trouver autre chose à dire à Seth, quelque chose pour le convaincre d’accéder à sa demande sans faire d’histoire, mais il n’en avait pas le courage, sans compter qu’il n’avait pas encore trouvé comment réussir à se faire obéir de Seth et qu’il avait l’impression qu’il n’allait pas miraculeusement découvrir ce secret dans les prochaines minutes. Il passa lentement sa langue sur ses lèvres, gardant ses yeux toujours obstinément loin de son élève, il ne supportait déjà pas de sentir son regard sur lui… Il le brûlait presque, et la façon dont Seth le forçait sans même essayer à se rappeler de ce qu’il avait fait la nuit passée lui donnait la nausée. Comment avait-il pu se laisser aller à ce point ? Il aurait dû se retenir merde, il n’avait donc aucun self-control ? Le pire c’était que la veille il avait eu parfaitement conscience d’avoir agi volontairement et en toute connaissance de cause surtout, il ne pouvait s’en vouloir qu’à lui-même, il le savait, et ça ne rendait pas la situation plus facile, oh non. D’ordinaire il aurait pu essayer de rejeter la faute sur Seth, mais là, il savait qu’il était entièrement responsable de ses conneries de la veille, et si le jeune Serpentard aurait pu l’empêcher d’aller trop loin, ça n’avait jamais été sa responsabilité à lui. Non, il avait dérapé et il se dégoûtait lui-même, le pire, c’était de savoir qu’il avait eu tort mais de ne rien pouvoir faire pour réparer ses erreurs, mais ça bien sûr, il ne s’attendait pas à ce que Seth le comprenne. Aussi fut-il assez surpris quand son élève reprit la parole pour dire qu’il s’en allait. Il releva brièvement les yeux vers lui juste pour s’assurer qu’il s’exécutait bien avant de laisser échapper un léger soupir de soulagement. Il se sentait déjà un peu mieux maintenant qu’il n’avait plus Seth sous les yeux, mais il savait qu’il n’allait jamais oublier le sentiment intense de malaise et de dégoût qu’il ressentait à l’instant présent. Ce n’était pas le genre de ressenti qu’il allait pouvoir réussir à effacer bien tranquillement de sa mémoire et ça ne faisait que lui faire regretter encore plus amèrement ses décisions de la veille. Il enfouit son visage dans ses mains et se massa longuement le front pour essayer de faire passer son mal de crâne, en vain bien sûr. Sa gueule de bois non plus il n’était pas prêt de l’oublier, mais c’était le cadet de ses soucis. Il se mordit violemment la lèvre inférieure pour s’empêcher de s’écrouler complètement, il pourrait regretter autant qu’il le voulait, ça ne changerait pas les faits, ça n’effacerait pas le passé. Il baissa les yeux et les ferma quasiment instinctivement, comme s’il pouvait faire disparaître le monde autour de lui. Il ne savait plus quoi faire, plus quoi dire, et tout ce qu’il avait envie de faire, c’était d’aller se recoucher et d’oublier ce qu’il avait fait à Seth.

Vu la façon dont le jeune Serpentard avait à nouveau débarqué dans sa chambre, il aurait eu du mal à l’oublier de toute façon. Il rouvrit les yeux et releva la tête en l’entendant revenir vers lui et avant qu’il ait pu comprendre ce qu’il se passait, il se retrouva avec une bouteille de whisky dans la main. La simple vision de l’alcool lui donna à nouveau la nausée et il dut prendre une grande inspiration pour faire passer son envie de vomir. Il baissa les yeux sur Seth, les sourcils légèrement froncés et les lèvres encore entrouvertes. Pourquoi est-ce qu’il faisait ça ? Pourquoi est-ce qu’il était revenu ? Ça l’amusait tant que ça de venir lui pourrir la vie ? C’était compulsif chez lui de tirer sur l’ambulance ? Edward n’en savait trop rien, mais vu la grimace qu’il affichait, il n’avait pas l’air de particulièrement s’amuser non plus, alors quoi ? Pourquoi était-il encore là ? Il ne rendait service à personne à lui lancer ce genre de choses à la figure, et il devait bien s’en rendre compte. Il n’avait probablement pas besoin qu’Edward lui explique la stupidité de son comportement. Il détourna le visage et serra les dents en entendant Seth continuer. Il n’avait pas envie d’entendre tout ça, il n’avait pas envie de devoir affronter le jeune homme, pas à chaud, pas comme ça et surtout pas alors qu’il luttait contre la pire gueule de bois de toute sa vie. Il ferma les yeux quelques secondes pour essayer de forcer son cerveau à se remettre en marche, les remarques de Seth avaient au moins eu l’avantage de le pousser à se réveiller et à sortir de son coma. « Appelle-ça comme tu veux, mais moi je peux te dire que ce n’était pas du courage que ça m’a donné hier soir. » Lâcha-t-il d’un ton probablement un peu plus amer que nécessaire. L’alcool ne lui avait pas donné du courage, non, il l’avait empêché de se montrer censé, ça n’avait rien à voir avec du courage ce qu’il avait fait la veille, non, il s’était juste laissé dicter sa conduite par son désir, et ça n’avait strictement rien de remarquable, contrairement à ce que semblait insinuer le jeune Serpentard. Il baissa les yeux sur Seth avant de le repousser, gardant la bouteille de whisky dans une main. Il se dirigea vers son lit et la posa violemment sur la table de nuit, regrettant aussitôt de ne pas l’avoir fait plus délicatement. Il se prit la tête à deux mains et laissa échapper un nouveau gémissement de douleur. « Par pitié Seth, arrête. J'ai pas besoin de ça maintenant. » Finit-il par déclarer doucement avant de se retourner vers le jeune homme. Il essaya de soutenir son regard mais il ne réussit pas à tenir plus de quelques secondes avant de détourner à nouveau les yeux en rougissant.

Il soupira une nouvelle fois avant de secouer doucement la tête. Il n’était vraiment pas d’humeur à discuter de tout ça et à entendre Seth l’accuser et lui reprocher tout ce qu’il avait fait. Surtout qu’il se doutait bien que le jeune Serpentard allait lui reprocher son comportement de ce matin et non pas de la veille, et il savait aussi très bien qu’ils n’allaient pas réussir à se mettre d’accord et que ça ne servait à rien d’en discuter. Rien que de s’imaginer se lancer dans ce débat stérile avec Seth ne faisait qu’aggraver son mal de tête et il avait plus que jamais envie d’être tout seul. Quand il releva finalement les yeux vers le jeune Serpentard, il aurait aimé réussir à être en colère pour pouvoir le chasser, mais il était juste désolé, et il avait du mal à en vouloir à Seth pour s’énerver contre lui alors qu’il avait tant de choses à se reprocher. Pas celles que le jeune homme avait en tête, mais tout de même, de son point de vue il était indéfendable. Il passa sa main sur son visage avant de se rendre compte une nouvelle fois qu’il n’était vraiment pas capable de s’occuper de ça maintenant, il ne supportait même pas d’être dans la même pièce que Seth et ce besoin d’être seul pour l’instant surpassait presque la culpabilité qu’il ressentait. Il se mordit l’intérieur de la joue pour s’empêcher de montrer à quel point il se sentait minable et il se dirigea rapidement vers Seth. Sans lui adresser la parole il l’attrapa par le bras et le traîna quasiment avec lui vers la porte de sa chambre restée entrouverte. Il s’efforça de ne pas le regarder, de peur de changer d’avis en voyant l’expression sur son visage, alors qu’il le forçait à passer derrière la porte. « Va-t-en avant que quelqu’un ne te voie. » Ce fut tout ce qu’il dit avant de refermer la porte sur lui et de s’y adosser pour empêcher son élève de la rouvrir. Il ferma les yeux et laissa échapper un long soupir, il n’en pouvait plus, et il savait que son cauchemar ne faisait probablement que commencer. Il allait falloir qu’il aille voir McGonagall, il n’avait plus le choix désormais, il ne serait jamais capable de garder un secret pareil pour lui tout seul, il ne pourrait pas vivre comme ça. Il ne pourrait pas continuer à profiter de la confiance du professeur de Métamorphose alors qu’il l’avait trahi de la sorte. Quoiqu’il arrive, sa carrière de professeur était terminée et il le savait, l’opinion que Seth pouvait avoir de lui n’avait plus d’importance. Du moins c’était ce qu’il ne cessait de se répéter. Tout ce dont il était sûr pour l'instant, c'était qu'il avait besoin de s'éloigner de Seth, le plus possible.

Il se rendait bien compte qu’Edward n’était pas au meilleur de sa forme, mais ça ne lui suffisait pas, il détestait sa façon de voir la situation, il la comprenait vaguement, mais ça ne changeait rien au fait que c’était blessant, et que c’était tout ce qui lui importait pour le moment. Même s’il pouvait comprendre ses raisons, le fait de voir Edward regretter tout ça, d’être considéré comme une erreur, ça ne lui donnait aucune envie d’être compatissant avec lui. Il aurait bien haussé le ton volontairement pour s’amuser avec sa gueule de bois, mais c’était un coup bas, et il ne voulait pas juste l’emmerder, ça n’en restait pourtant pas moins tentant. Il eut un sourire amer en l’entendant finalement répondre, pas du courage hein ? Peut-être pas, mais ça n’en restait pas moins de la lâcheté de soudain décidé que ça n’avait été qu’une connerie et de le faire partir sans le moindre commentaire, ne pas l’affronter maintenant, c’était tout sauf du courage ; parce que vu leurs antécédents, Seth était certain que s’il ne le faisait pas maintenant, Edward ne le ferait jamais. Il allait certainement recommencer à le fuir comme avant, et de son avis c’était bien un manque de courage. Le serpentard eut un soupir presque amusé en voyant avec quel force il posa la bouteille sur la table, bien, il était énervé, c’était une bonne chose, ça arriverait peut être à le faire réagir pour une fois. « A côté du verre, vous avez raison, ça sera bien plus pratique comme ça » répliqua t’il en croisant les bras. Il se mordit la lèvre pour se forcer à se taire en le voyant se prendre la tête dans ses mains, et souffla doucement, ce n’était pas le moment de le prendre en pitié, ce n’était pas comme s’il l’avait forcé à boire après tout. Il baissa les yeux, agacé, pas maintenant ? Alors quand ? Quand est ce qu’il pourrait régler ça pour de bon, sans qu’il décide de fuir à chaque fois ? Surtout que Seth savait qu’il allait encore moins le supporter après tout ça. Il ne savait pas pourquoi, puisqu’au fond, il avait eu ce qu’il voulait et aurait dû s’en satisfaire, mais ce n’était pas le cas, et il était fatigué de le voir le fuir constamment. Ce qu’il ne supportait pas non plus à cet instant, c’était de le voir rougir, c’était pourtant quelque chose qu’il adorait chez lui en temps normal, mais pas là, pas pour ça. C’était si difficile de le regarder ? Seth serra la mâchoire, comment est-ce qu’il avait cru un seul instant que rester ne serait pas un problème ? Il aurait dû partir quand il était encore temps. Et c’était frustrant de voir que ça c’était joué à quelques minutes.

« Vous pouvez quand même m’approcher ? » lâcha t’il en le voyant venir vers lui, s’attendant déjà à ce qui allait suivre, il se laissa faire sans opposer vraiment de résistance, il pouvait encore le toucher ? Ça tenait presque du miracle tiens. Le serpentard ne le quitta pas des yeux, attendant un simple regard, mais là encore c’était raté. Il faillit partir dans un éclat de rire en l’entendant reprendre la parole et fermer la porte comme si c’était le mot de la fin. Plus il le pousser à partir, plus Seth avait envie de rester rien que pour l’emmerder, mais rester dans son bureau ou avec lui ne lui plaisait pourtant pas du tout ; mais que qui que ce soit puisse le voir à cet instant, ça, il s’en contrefichait complètement. Le serpentard n’avait aucune envie de rentrer à nouveau dans sa chambre, ni même forcer la porte, mais il n’en avait pas non finit avec lui. Les nerfs à vif, il finit par shooter dans la porte sans se soucier de la douleur qui se répandit dans sa jambe ensuite, si ça lui permettait de se calmer, il s’en occuperait ensuite. « Vous vous inquiétiez pas autant qu’on puisse me voir hier soir » finit-il par gueuler avant de frapper son poing sur la porte. Se défouler contre une porte n’était d’aucune utilité, il secoua doucement son poing, se rappelant soudain pourquoi il agissait rarement de façon brutal, ça ne servait à rien surtout contre une porte, excepté à se faire mal. Non mais quel crétin. Agacé contre lui-même, le serpentard faillit redonner un coup dans la porte, mais il se retint, préférant frotter son poing avec son autre main et essayer de se calmer pour de bon ; Edward ne lui rouvrirait pas, il n’avait aucune envie de rester, alors pourquoi s’attarder ? Parce qu’il avait la même impression que le soir précédent ? Que s’il partait les choses redeviendraient comme avant ? Sauf qu’en plus il allait partir sur une situation plutôt désagréable. Seth inspira doucement et finit par faire demi-tour, s’arrêtant encore une fois en posant les yeux sur son bureau. Il savait exactement comment il pouvait se venger d’Edward, comment il pouvait le pousser à se rappeler encore un peu de son existence, il viendrait même le voir volontairement, ça avait bien marché la dernière fois qu’il avait pris le collier, alors pourquoi pas cette fois ? Il se mordilla doucement la lèvre en pesant le pour et le contre. Est-ce que ça valait le coup ?

Quelques minutes plus tard, le serpentard ouvrit la porte du bureau et se tourna une dernière fois dans la pièce, sachant d’expérience qu’Edward l’entendrait très bien. « Merci pour le collier » Et il referma la porte derrière lui, les mains vides, il n’avait pas eu envie d’en rajouter, et rien que de faire une frayeur à Edward serait suffisant, il l’imaginait très bien se précipiter pour le récupérer et faire une tête de si pied de long en voyant qu’il n’avait pas bougé d’un pouce. Et ça, ça ne risquait pas de faire du bien à sa gueule de bois. Mais c’était tout de même loin de ce qu’il aurait pu faire, seulement, maintenant qu’il n’avait plus son professeur en face de lui, Seth se sentait fatigué, il n’avait plus vraiment envie de se battre, après tout si son professeur ne voulait pas de lui, il faudrait bien qu’il fasse avec non ? Pour le moment du moins.

Edward ferma les yeux et s’efforça d’ignorer les bruits qui provenaient de l’autre côté de la porte. Il serra doucement les dents en sentant le coup de pied donné par Seth, il ne s’était pas attendu à ce que le jeune homme soit aussi énervé contre lui, et ça ne l’aidait vraiment pas à se sentir mieux. Il avait vraiment déconné cette fois-ci. Il secoua doucement la tête, gardant les yeux résolument fermés et se massant les tempes calmement. Qu’est-ce qu’il était censé faire maintenant ? Les paroles de Seth lui donnaient l’impression de s’être fait fouetter en plein visage, parce qu’il avait complètement raison. Il ne s’était pas soucié de savoir qui pouvait bien l’avoir vu la veille, il ne s’en souciait que maintenant qu’il essayait d’éviter un scandale. Il essaya d’alléger sa conscience en se disant que s’il voulait s’assurer que personne ne le verrait sortir de son bureau à une heure pareille, c’était pour Seth et non pas pour lui, mais il savait qu’il le faisait pour eux deux. Ça n’aurait été une bonne nouvelle pour aucun des deux que les habitants du château apprennent ou même soupçonnent ce qu’ils avaient fait la veille. A la réflexion, Seth avait même plus à perdre, Edward avait déjà assimilé l’idée qu’il n’était désormais plus professeur à Poudlard, ça ne voulait pas dire qu’il n’avait pas envie de partir sans que tous ses élèves et tous ses collègues sachent pourquoi il s’en allait, mais ça voulait au moins dire qu’il avait moins à perdre que Seth. Il soupira et finit par rouvrir doucement les yeux, écoutant attentivement ce qu’il se passait dans son bureau. Seth se montrait de toute évidence moins bruyant et il avait arrêté de maltraiter la porte, c’était déjà une bonne nouvelle. Peut-être avait-il finalement abandonné et était-il retourné dans son dortoir ? Edward l’espérait de tout cœur. Il se mordit la lèvre inférieure en se rappelant la force avec laquelle le jeune Serpentard avait cogné la porte. Il ne s’était vraiment pas attendu à ce qu’il lui en veuille autant. Il baissa les yeux même si personne ne pouvait le voir, il avait tellement honte de lui, et une fois n’est pas coutume, il avait encore pris toutes les mauvaises décisions avec Seth, mais cette fois-ci c’était définitivement allé trop loin. Il était à peu près certain qu’il ne serait plus jamais capable de se regarder dans un miroir.

Son sang ne fit qu’un tour quand il entendit à nouveau la voix de Seth et son cœur recommença à battre la chamade autant sous le coup de la surprise que de la colère. Pardon ? Edward s’écarta de la porte et se retourna, il avait déjà sa main sur la poignée quand il commença soudainement à hésiter. Il n’avait pas envie de laisser Seth lui prendre encore le collier de sa mère, et il devait déjà se battre contre sa propre volonté pour s’empêcher de sortir, mais le sentiment de dégoût qu’il ressentait à l’instant présent était plus fort que son attachement pour le collier de sa mère. Il n’arrivait pas à sortir, pas alors qu’il savait qu’il allait à nouveau se retrouver face à Seth, pas alors qu’il savait très bien que le jeune homme allait tout faire pour le chercher et lui rendre la vie infernale. Il allait le récupérer, oui, mais pas maintenant, il n’en était pas capable. Il garda pourtant sa main sur la poignée de la porte, Seth le mettait face à un choix cornélien et Edward était incapable de se décider sur la marche à suivre. Il n’avait pas envie d’affronter son élève, oh ça non, mais il détestait aussi l’idée de devoir aller récupérer le collier plus tard, s’il voulait vraiment se venger, il allait même peut-être le jeter ou le détruire. Ce fut cette dernière pensée qui écrasa toutes les autres et il ouvrit rapidement la porte. Son bureau était vide, bien sûr. Edward se dirigea rapidement vers la porte d’entrée, passant brièvement devant son bureau pour vérifier que le collier avait bel et bien disparu. Il fut stoppé en plein élan en se rendant compte que ce n’était pas le cas, le collier de sa mère était posé au même endroit que la veille, à première vue personne n’y avait touché. Edward se tourna vers la porte, comme pour vérifier que Seth n’était pas revenu pour l’observer, et il ramassa délicatement le bijou. Il fit tourner le sablier doucement et examina le collier sous tous ses angles. Il était parfaitement intact. Edward finit par se convaincre que Seth avait juste voulu lui faire peur et qu’il n’avait rien fait du tout. Il sentit un léger poids disparaître de sa poitrine alors qu’il reposait soigneusement le bijou sur son bureau, à sa place originelle. Il alla ensuite s’asseoir sur son siège et enfouit son visage dans ses mains. Il resta immobile dans cette position pendant une bonne demi-heure et quand il releva finalement les yeux, sa décision était définitivement prise. Il passa par sa chambre pour prendre son manteau et vérifier qu’il était à peu près présentable avant de sortir et de fermer la porte de son bureau à clé derrière lui. Il se dirigea vers le bureau du professeur McGonagall avec l’étrange impression d’être dans le couloir de la mort. Il n’avait pas l’habitude d’enfreindre le règlement, alors il n’avait jamais connu ce sentiment qui nous envahissait alors qu’on était convoqué chez le principal, mais c’était un peu ça qu’il ressentait à l’instant présent. Il savait là en plus qu’il allait être renvoyé. Il déglutit avec difficulté et ralentit malgré lui le pas, comme s’il cherchait à profiter de ses derniers moments en tant que professeur de Sortilèges dans cette école. Il allait probablement battre un record. Il eut un petit sourire triste alors qu’il prononçait le mot de passe pour accéder au bureau de la Directrice adjointe.

« Entrez. » Il soupira une dernière fois en entendant la voix de sa collègue après avoir frappé, et il pénétra dans son bureau. « Ah Edward, je vous en prie venez vous asseoir. Qu’est-ce que je peux faire pour vous de si bon matin ? » Le professeur de métamorphose était encore en robe de chambre et elle prenait son thé et ses biscuits assise à son bureau, ses lunettes glissant sur son nez et lui donnant un air sévère malgré son accoutrement matinal. Edward n’avait jamais eu autant envie de vomir de toute sa vie, et le petit sourire encourageant que sa collègue lui lançait ne faisait qu’aggraver sa nausée. Pourquoi est-ce qu’elle se montrait aussi gentille à son égard ? Il ne le méritait pas. Il s’assit sans un mot et il baissa les yeux, commençant à chercher la meilleure façon de dire ce qu’il avait à dire. Il n’y avait même pas réfléchi avant de venir, à la réflexion, ça aurait été une bonne idée de préparer son coup, mais c’était trop tard désormais. Il n’avait toujours rien dit quand la directrice de sangs et or reprit la parole, les sourcils froncés. « Tout va bien ? Vous n’avez pas l’air dans votre assiette. » Edward se mordit violemment la lèvre inférieure et se força à relever les yeux vers Minerva, le moins qu’il puisse faire, c’était au moins de lui avouer ça sans avoir à détourner le regard. Il hocha doucement la tête pour acquiescer, il n’était pas encore sûr d’être prêt à utiliser ses mots pour répondre. « Edward ne soyez pas ridicule, vous êtes bien venu ici pour me dire quelque chose, non ? Alors arrêtez de jouer l’enfant et dites ce que vous avez à d- » « Je veux démissionner. » C’était sorti tout seul, sa voix était un peur rauque mais c’était probablement à cause de la quantité d’alcool qu’il avait bu la veille. Il prit une longue inspiration tout en observant soigneusement la réaction de la directrice adjointe, attendant patiemment que le flot de question commence. « Je vous demande pardon ? » La directrice des Gryffondors avait plus l’air perdue qu’agacée, et c’était déjà un bon début, enfin c’était parce qu’elle ne savait pas encore pourquoi il avait l’intention de s'en aller. « Je veux démissionner. Le plus tôt possible. » Répéta-t-il d’un ton légèrement plus assuré que tout à l’heure. Le professeur de métamorphose l’observa des pieds à la tête, se demandant de toute évidence si son collègue avait bu, était sous l’effet d’un quelconque sortilège ou bien était en train de lui faire une blague. Edward s’enfonça légèrement dans son siège en sentant le regard perçant de Minerva sur lui, il avait toujours détesté ça, elle lui donnait l’impression de pouvoir lire son âme, et il ne tenait définitivement pas à ce qu’elle en sache plus que nécessaire sur ce qu’il avait fait. « Et je peux savoir pourquoi ? Edward je vous connais depuis que vous avez onze ans, et ça fait depuis tout ce temps que vous rêvez d’obtenir ce poste. Excusez-moi, mais j’ai du mal à comprendre pourquoi vous voudriez l’abandonner après seulement quelques mois. » C’était une question légitime et Edward avait su depuis le début qu’il allait devoir y répondre. Il avait assez menti pour toute une vie à son goût, et il devait bien à Minerva la vérité, même si ça voulait dire qu’il allait perdre son respect. Il ne le méritait pas de toute façon. « J’ai couché avec un de mes élèves. » Lâcha-t-il probablement un peu plus brutalement que nécessaire, mais il ne tenait pas à se dégonfler maintenant, et il savait que s’il hésitait sur la façon de l’avouer, il finirait par ne rien dire du tout. Le professeur McGonagall resta immobile et parfaitement silencieuse pendant quelques secondes, fronçant juste un peu plus les sourcils après cette révélation. « Vous avez fait quoi ? » Demanda-t-elle calmement mais d’un ton à vous glacer le sang. Edward sentit un frisson le parcourir des pieds jusqu’à la tête et il n’osa plus bouger pour les quelques secondes qui suivirent. Elle attendait vraiment qu’il confirme ce qu’il venait de lui avouer ou bien ? « Qu’est-ce qu’il vous a pris ? » Son ton montait au fur et à mesure et Edward restait paralysé. Il était indéfendable et il le savait, alors qu’est-ce qu’il était censé répondre ? Encore une fois, la vérité, c’était sa seule option, il aurait de toute façon bien été incapable de mentir à quelqu’un qu’il respectait autant que le professeur de métamorphose. « Je sais que je n'aurais jamais du, je suis désolé et... J’avais trop bu hier soir et… C’est juste… Arrivé. » D’accord il ne lui avait pas dit toute la vérité, il n’était pas obligé de lui avouer que ce n’était pas la première fois qu’il avait embrassé Seth, si ? Elle n’avait pas besoin de le savoir après tout, pas vrai ? Le professeur McGonagall laissa échapper un long soupir agacé avant de se masser le front, essayant de toute évidence de mettre de l’ordre dans ses idées. « Comment s’appelle-t-elle ? Comme je l’ai dit je vous connais Edward et je suis assez curieuse de savoir qui a réussi à vous faire déraper de la sorte. » Le professeur de sortilèges ne put s’empêcher de rougir légèrement à la question de sa collègue. Maintenant qu’il y pensait, elle ne savait pas qu’il n’était pas intéressé par les femmes. Enfin quitte à être honnête, c’était une petite révélation comparée à l’autre. Il passa lentement sa langue sur ses lèvres avant de répondre. « Il s’agit d’un élève. » Répéta-t-il en insistant bien sur le pronom masculin, comme s’il avait peur que le professeur McGonagall rate encore une fois la distinction. « Et je ne peux pas vous donner son nom, je suis désolé, mais il n’a rien fait. Je prends l’entière responsabilité de ce qui est arrivé, et je ne veux pas que cette histoire lui retombe dessus. » Les lèvres de la directrice adjointe se pincèrent tellement qu’Edward était désormais quasiment incapable de les voir. Ce n’était pas un très bon signe ça, mais il s’était promis qu’il ne dénoncerait pas Seth et il comptait bien tenir cette promesse, même si ça voulait dire énerver encore un peu plus sa collègue.

La directrice des sangs et or sembla pourtant se détendre légèrement après quelques secondes, scrutant toujours Edward intensément. Le jeune homme se força à garder les yeux sur elle, il ne tenait pas à lui montrer à quel point il était intimidé. Il n’arrêtait pourtant pas de se mordre la lèvre inférieure, essayant en vain de chasser la honte qu’il ressentait de décevoir Minerva comme ça. « Je dois bien avouer que je ne vous aurais jamais cru capable de ça Edward. » Et son ton était plus déçu que véritablement en colère, et ça n’aidait absolument pas le professeur de sortilèges à se sentir mieux, au contraire. Il finit par craquer et par baisser les yeux, ne voyant pas l’intérêt de répondre à sa collègue. Il attendait juste qu’elle le chasse de son bureau et ne l’envoie faire ses valises. « Je ne vous cacherais pas que je suis extrêmement déçue par votre comportement. Si je vous connaissais moins bien j’aurais demandé à ce que vous soyez renvoyé sur le champ, mais je vous ai quasiment vu grandir et je sais que vous n'êtes pas ce genre de professeur. » C’était au tour d’Edward de froncer les sourcils, il ne savait pas exactement où elle voulait en venir mais il était assez impatient de le comprendre. « Nous savons tous les deux que vous n’auriez jamais fait quelque chose comme ça si l’élève en question ne vous y avait pas poussé, d’une manière ou d’une autre. » Edward releva les yeux, l’air profondément surpris, et aussi légèrement ému. Il ne méritait vraiment pas la confiance que Minerva avait en lui, pas alors qu’elle se trompait aussi lourdement. « Il ne m’a poussé à rien du tout, j’ai pris ma décision tout seul. J’ai simplement pris la mauvaise. » Il n’aurait probablement pas dû chercher à s’enfoncer comme ça de la sorte, mais vu le regard de Minerva, elle ne le croyait qu’à moitié. Il décida de ne pas insister. Après tout qu'est-ce que ça changeait ? « Quoiqu’il en soit, je ne peux pas accepter votre démission. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre notre professeur de Sortilèges en plein milieu de l’année, il nous faudrait des semaines voire des mois avant de vous trouver un remplaçant et nous n’avons pas ce loisir. » Edward resta figé pendant quelques secondes et quand il finit par réussir à répondre, ce fut en bégayant à moitié : « M-mais… » Il ne comptait pas rester piégé ici toute l’année avec Seth, comment est-ce qu’il était censé survivre encore six mois comme ça ? Surtout après ce qu’il avait fait ? « Vous pourrez donner votre démission à la fin de l’année, si vous n’avez pas changé d’avis entre temps. Mais je suppose que cet élève qui vous a tourné la tête est en septième année, alors réfléchissez-y bien Edward. » Le professeur de sortilèges secoua la tête, incapable de croire ce qu’il était en train d’entendre. [color=indigo]« Ce que vous m'avez avoué aujourd'hui restera entre vous et moi, faites juste en sorte que ça ne se reproduise jamais. Ne me donnez pas un autre motif pour vous renvoyer. » Edward ne savait vraiment plus quoi répondre, il ne s'était pas attendu à ce que Minerva le prenne aussi calmement... Il ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'elle avait trop confiance en lui, il avait commis une faute grave là, et il méritait d'être renvoyé, au même titre que n'importe qui. Il était persuadé que Minerva n'aurait pas fait cette exception à la règle pour n'importe qui et même si c'était flatteur, ça ne soulageait pas du tout la conscience d'Edward. « Vous pouvez sortir. » Et avant de comprendre ce qu’il se passait, il était de nouveau dans le couloir et la porte du bureau de McGonagall se refermait derrière lui. Complètement désorienté, il se retourna vers la porte, se demandant encore s’il était bien entré ici il y a moins de dix minutes pour démissionner. Il n’en avait pas l’impression. Il resta planté ici pendant quelques minutes avant de se diriger à nouveau vers sa chambre, il allait aller se recoucher et essayer de remettre un peu d’ordre dans ses idées. Il commençait à en avoir grandement besoin.

Pendant ce temps là, le professeur McGonagall buvait tranquillement son thé dans son bureau, fouillant sa mémoire à la recherche d'un élève qu'elle aurait vu trainer un peu plus que nécessaire autour du professeur de Sortilèges. Quelques têtes lui revinrent en mémoire et elle se promit d'enquêter un peu de ce côté là. Elle connaissais très bien Edward, c'était elle qui l'avait encouragé à poursuivre son envie de devenir professeur de sortilèges, c'était elle qui l'avait aidé à obtenir le poste, elle avait confiance en lui et en ses capacités d'enseignant, et quand elle accordait sa confiance à quelqu'un, elle ne se trompait jamais, elle le savait. Elle n'était pas sûre de savoir exactement ce qu'il s'était passé, et même si les faits que lui avait exposé Edward étaient accablants, Minerva le connaissait assez bien pour savoir qu'il été très bien capable de prendre toute la responsabilité de cette histoire sur ses épaules à tort. Elle ne savait rien de sa vie personnelle, de toute évidence, mais elle ne le voyait pas comme le genre de professeur à faire des avances à ses élèves, et même si ça n'excusait pas son geste, elle avait tendance à défendre son petit protégé. Le fait qu'il soit venu se dénoncer et qu'il ait eu l'air de se sentir aussi mal avait fini de la convaincre qu'elle avait pris la bonne décision en l'empêchant de démissionner. Tous les professeurs de cette école avait un jour ou l'autre fait une grossière erreur, elle aussi à ses débuts, et elle ne comptait pas laisser Edward ruiner le rêve de toute une vie à cause d'un élève. Elle reposa sa tasse vide sur son bureau et s'essuya la bouche avant de sortir sa baguette et de s'occuper de ranger tout ça. Elle comptait bien en apprendre un peu plus sur toute cette histoire, en toute discrétion bien entendu. Elle avait remarqué que le professeur de Runes passait pas mal de temps avec Edward, peut-être qu'elle en apprendrait un peu plus en lui parlant, enfin rien ne pressait, elle préférait éviter d'attirer les soupçons sur Edward tant qu'elle pouvait l'éviter et aller poser des questions sur le professeur de Sortilèges à Robin allait très certainement lui paraître étrange. Elle allait se contenter de fouiner de son côté pour l'instant. Elle soupira avant de se relever péniblement de son fauteuil, elle commençait vraiment à se faire trop vieille pour ce travail.