Callan ♢ My Own Monster

Il est très doué pour se mentir à lui-même, sans doute son plus grand don…  + Il a tenté d’intégrer l’équipe de Quidditch à Poudlard, pas par envie, mais pour obtenir un peu de lumière. Autant dire que vu son amour pour ce sport, son échec ne fut pas vraiment une surprise … Sans être d’un niveau catastrophique, vu sa motivation, c’était déjà foutu à la base. + Si le monde moldu l’intéresse de plus en plus pour sa technologie, il ne peut s’empêcher de trouver toute l’innovation moldu mignonne face à ce que peux faire la magie. Certes les véhicules moldus gagnent haut la main face aux sorciers pour lui. Mais à coté de ça, la médecine sorcière est à des années lumières … Mais il reconnait au moldu leur inventivité et leur imagination. + Depuis ses 16 ans, il passe une bonne partie de ses vacances dans le Londres moldus. Autant dire que ça n’a pas été facile de passer inaperçu, mais y avoir réussi, ça lui donne aussi l’impression que ses parents n’ont que peu d’intérêt pour lui dès qu’il n’est plus question de se montrer aux autres. + Sa mère est française. Ses parents vivaient même encore en France quand il est né, mais ça n’a pas duré longtemps. Ça ne l’empêche pas d’avoir quelques connaissances de la langue, à commencer par les insultes …

Il desserra sa cravate, envoyant une grimace au miroir. Perdre celle des serpentards pour en récupérer une plus classique lui déplaisait profondément. Alors oui, ça prouvait un nouveau statut, plus important qu’un simple élève de Poudlard, mais au fond … Disons qu’étonnamment à Poudlard, il avait encore un peu de liberté, plus qu’il n’aurait cru, certes, là-bas, il devait toujours faire attention à l’image qu’il donnait, mais finalement, il avait quand même pu rester un peu lui-même, un enfant, puis un ado, maintenant, c’était terminé. Pire, ça n’allait pas s’améliorer. Bosser avec son père, même si ce n’était que temporaire le temps d’apprendre les bases, même s’il n’allait pas le croiser tout le temps, le ministère, c’était son domaine, et la moindre erreur lui serait rapporté … A croire que son paternel était un demi-dieu … un rictus lui échappa. Tu parles, c’était à peine un petit chef de service à la grosse tête … Mais il avait appris à avoir peur de lui, à le respecter malgré tout. Cal soupira virant finalement le morceau de tissu. Tout n’était pas forcément perdu, ça n’était que temporaire, et si l’ambiance ici lui pesait, c’était la seule solution pour arriver où il voulait. Jouer avec la mémoire des autres, pouvoir se planter et le faire oublier aux autres, ça c’est ce qu’il voulait enfant, et ça ne l’avait jamais quitté, mais à ses yeux devenir oubliator était devenu un peu plus héroïque, moins égoïste … a peine, mais quand même. C’était le but qu’il s’était fixé, et il comptait bien y parvenir … Même si là, il avait déjà rendu les armes pour aujourd’hui, comptant bien fuir encore un peu … C’était plus simple quand il était à Poudlard, laissé tranquille, seul, pendant les vacances tant qu’il paraissait être un bon élève, s’ils avaient su … Si ses parents, qui ne rêvaient que de rejoindre la caste des sangs purs, qui ne rêvaient que de paraitre plus noble, plus importants, tellement ambitieux qu’ils lui paraissaient naïfs … S’ils avaient su que pendant son temps libre, il trainait chez les moldus … ça avait commencé par curiosité, par défiance un peu aussi. Mieux connaitre l’ennemi en quelque sorte. Cal essayait encore de se convaincre que c’était toujours le but derrière tout ça, mais jamais il ne s’était senti aussi libre que là-bas où personne ne le connaissait… Avouer que le monde des moldus l’intéressait plus que jamais, jamais ça n’arriverait. Et pourtant alors qu’il aurait dû retourner faire passer le temps derrière un bureau, il avait déjà décidé que la journée était finie, et qu’il comptait la passer loin du monde de la magie, sans doute dans un bon pub moldu avec ceux qu’il avait déjà rencontré, ceux qui le prenait parfois pour un type sorti de sa grotte devant son manque de connaissance … Au début passer pour un idiot le faisait réagir avec arrogance, mais la curiosité et cette « magie » du monde moldu avait fini par calmer sa colère. Qui sait, avec un peu de chance, il allait peut-être pouvoir faire un tour à moto, ce soir ! Quand même plus confortable qu’un foutu balai !