Maxwell James Hastings, duc de Kent

Atteint de nanisme + Passionné de magizoologie + A parcouru le monde pendant des années + Duc de Kent + N’aime pas son prénom, Maxwell, et préfère se faire appeler Max + A une grande âme d’enfant + Il adore les sucreries, mais genre vraiment + Il regrette la technologie, et compense en combinant créativement bricolage et sortilège + On manoir moldu comporte un lieu caché magiquement transformé pour abriter toutes ses créatures.

C’est par un matin de fin d’automne, presque d’hiver, le 12 décembre 1963, dans une maternité de Canterbury que se produisit un évènement très attendu dans le monde de la noblesse anglaise. La duchesse de Kent venait de mettre au monde son premier enfant, un fils, l’héritier du duché. Maxwell James Hastings poussait à-peine son premier cri que déjà, son destin et ses responsabilités pesaient sur ses petites épaules. Pour le bambin, pas question de risquer sa vie, ni de se dissimuler au grand public. Dès sa naissance, il fut un enfant public dont le charme et le caractère jovial fut admiré dès le tout début.

Toutefois, si l’enfant n’était pas en mauvaise santé, il avait une déficience. Atteint de nanisme, le futur duc n’atteindrait jamais une taille supérieure à 1m50. Comme cela n’affectait que modérément sa santé et pas du tout son espérance de vie, le duc et la duchesse choisirent de ne pas lui faire retirer le droit à l’héritage auquel il pouvait légalement prétendre. Maxwell resterait le futur duc de Kent, avec les responsabilités sociales et gestionnaire qui en découlaient. Ses parents ne le traitèrent jamais comme quelqu’un de déficient ou de diminué et le garçonnet grandit avec la conscience de ses devoirs, et l’acceptation de lui-même.

Il subit des moqueries, il entendit des murmures dans la bonne société qui se taisaient quand il arrivait. Il choisit de les ignorer. En grandissant, il apprit à se comporter en public et son attitude impeccable lui valut de ne jamais démériter. Avec les années, il finit par se faire une place dans son milieu, gagnant un minimum de respect, même s’il ne s’y épanouissait pourtant pas. La nature le pourvut de plusieurs petits frères et sœurs, qui profitèrent tous de ce monde. S’il n’aimait que moyennement ses responsabilités, Maxwell estimait devoir protéger ses proches.

Quand il eut onze ans, un sorcier, professeur dans une école du nom de Poudlard, vint lui dire qu’il allait devoir y faire ses études. Depuis qu’il était tout petit, Max adorait bricoler. Il n’avait pas encore sept ans qu’il avait réussi, avec un ours qui parlait et une voiture télécommandée, à faire quelque chose sur lequel il pouvait enregistrer un message et l’envoyer ensuite à quelqu’un à distance de télécommande pour qu’il l’écoute. Il était impatient de découvrir les possibilités de bricolage du collège huppé dans lequel ses parents comptait l’envoyer. Malheureusement, il ne le pourrait jamais.

Mais Maxwell James avait toujours été de nature optimiste, à essayer de voir la vie du bon côté. Finalement, la magie, c’était cool. Et à Poudlard, il ne serait pas l’héritier d’un duc, juste un élève parmi tant d’autres, bon un peu plus petit que la moyenne, mais ça, il en avait maintenant l’habitude. Accompagné de la duchesse et de cet envoyé du monde de la magie, il se rendit donc sur le Chemin de Traverse afin d’acheter ses fournitures scolaires. Il fut fasciné par ce qu’il y découvrit et notamment, la boutique de créatures magiques. Il les aurait bien toutes achetées, et ses parents en avaient les moyens. Mais il se contenta d’un adorable chaton qu’il prénomma Sunshine.

Ollivander eut fort à faire pour dénicher la baguette qui allait le choisir. Maxwell n’était pas un élève comme les autres, et sa nature appelait une baguette inhabituelle. Il finit par la dénicher en le mettant pourtant en garde. Cette baguette, ce n’était pas lui qui l’avait faite, mais il se l’était procurée parmi d’autres au cours d’un voyage. C’était une rareté et son cœur, une épine de monstre du Fleuve Blanc, rendait la baguette puissante, mais prompte à générer de la fantaisie. Voilà qui convenait parfaitement au jeune sorcier qui n’hésita pas.

Dans le Poudlard Express, Maxwell se présenta sous le nom de Max. Peu apprendraient son héritage de la noblesse par la suite, se meilleurs amis principalement. Il n’aimait pas s’en vanter dans ce monde où il pouvait davantage être lui-même. Il n’était pas encore arrivé à Poudlard qu’il avait déjà sympathisé avec tous ceux qu’il avait pu, sa bonne humeur et son caractère avenant faisant tout le travail. Il fut fasciné par la découverte du château, les tables magiques, les tableaux enchantés, les fantômes et les escaliers capricieux. Réparti à Poufsouffle, il ne lui fallut pas longtemps pour se sentir chez lui dans le château.

Sa baguette magique était effectivement fantaisiste. Il fallait créer un verre à pied, elle créait une mug avec un message amusant dessus. Il fallait faire léviter un objet, celui-ci se mettait à faire des pirouettes au-dessus des gens. Max n’avait pas de mal à réussir ses sorts, mais ils s’accomplissaient toujours de la manière la plus fantaisiste possible. Au fil du temps et à mesure qu’il contrôlait de plus en plus sa baguette, ce fut Max lui-même qui utilisait sa magie de façon fantaisiste, autant que faire se pouvait. Même à l’âge adulte, il préférait toujours résoudre les problèmes avec une touche de fun, que simplement avec un sort basique.

En troisième année, il découvrit le cours de Soins aux Créatures Magiques, qui fut une véritable révélation pour lui. Dès le début, il s’occupa de toutes les créatures avec beaucoup d’implication et de passion et le temps passa qui approfondit sa vocation. A vingt ans, jeune diplômé de Poudlard, Max n’avait qu’une idée, parcourir le monde et rencontrer un maximum de créatures et de magizoologistes. Il en parla avec son père qui décida de le lui accorder. Pour le moment, Max était seulement l’héritier et son père comprenait son désir de vivre sa passion. Il lui enjoignit pourtant d’être prudent.

Et Max parcourut le monde. Ce ne fut pas sans encombres, évidemment. Il sauva un Nundu qui s’était coincé et qui repartit en le remerciant d’un rugissement, mais il avait manqué y perdre la main. Il empêcha un Eruptif de se retrouver séparé de son groupe à-cause d’une rivière en crue et il se souviendrait probablement toujours de son pagayage approximatif avec les mouvements de l’eau qui risquaient de le projeter contre les rochers. Au fil de ses pérégrinations, certains animaux choisirent de le suivre et il lui fallut trouver un moyen de les prendre avec lui. S’inspirant de Newt Scamander, qu’il avait eu l’occasion de rencontrer, il se fit un sac magique pouvant les contenir, mais aussi bien d’autres choses qui lui étaient nécessaires.

La plus périlleuse de ses mésaventures concerna un trafic de créatures entre l’Asie de l’est et l’Europe. Max devait bien avouer qu’il avait craint pour sa vie lorsqu’il s’était retrouvé enfermé dans une des cages pour animaux. Il fallait reconnaître qu’il avait la bonne taille pour ça. Mais soudain, la porte s’ouvrit, et après l’avoir sorti d’une main, sa sauveuse lui rendit sa baguette. Il venait de rencontrer celle qui allait devenir sa meilleure amie. La jeune femme avait étudié à Poudlard, elle aussi, quinze ans plus tôt que le jeune nain. Et depuis la fin de ses études, elle avait parcouru le monde. Experte en Défense contre les Forces du Mal, elle ne s’était pas ennuyée.

A eux deux, ils parvinrent à interrompre le trafic et à faire arrêter les principaux concernés, le clou du spectacle arrivant quand la jeune femme sur son balai ne sut pas comment récupérer Max et que celui-ci ensorcela son sac magique pour le faire léviter jusqu’au balai en s’accrochant dessus. Piégés au sol, sans balai pour les rejoindre, les bandits ne purent les attraper et Max et sa comparse ne pouvaient plus servir d’otages. Son amie et lui reprirent chacun leur chemin mais se recroisèrent à plusieurs reprises, développant une amitié plus forte que la moyenne, jusqu’à ce que le couperet retombe sur la vie de Max.

Il était au Pérou en train d’empêcher des trafiquants de voler les œufs d’un Dent-de-Vipère, et tentant également d’empêcher la mère outragée d’assassiner les responsables, pendant que se déroulait, en Europe, la seconde guerre des sorciers contre Lord Voldemort. Quand il reçut le courrier de sa sœur l’informant que son père était au plus mal, fou d’inquiétude, Maxwell rentra à la maison où l’attendaient de bien tristes nouvelles. Sa famille lui expliqua que ses frères et sœurs avaient été obligés de se cacher pendant toute l’année. Pour les faire sortir du trou, les mangemorts avaient torturé le duc qui, fier, n’avait jamais trahi ses enfants. Ils se mourrait.

Max se sentit extrêmement coupable de n’avoir pas été là pour protéger sa famille mais sa mère, ainsi que ses frères et sœurs, lui assurèrent qu’il était mieux à l’autre bout du monde, là où les partisans de Voldemort n’avaient pu le retrouver. Le duché ne s’en serait pas remis de perdre à la fois son seigneur et son héritier. Sur son lit de mort, Maxwell promit à son père de veiller sur le duché qu’il lui laissait. Il ne repartirait plus sur les routes. Il écrivit à sa meilleure amie, pour lui dire qu’ils ne se croiseraient plus au détour d’un chemin, et se décida à prendre les choses en main.

Il ne fallut pas une semaine pour qu’elle débarque au château de Kent. S’entendant aussitôt comme larrons en foire avec la mère de son meilleur ami, elle s’imposa comme gouvernante, tout en travaillant à-côté dans le monde sorcier. Dorénavant, elle serait dans la famille. Max en fut très touché. Il installa confortablement ses créatures sur son domaine, dissimulées au regard des moldus. Sa mère et sa meilleure amie le convainquirent qu’il ne pouvait pas demeurer sans vivre sa passion et il accepta de prendre un travail en rapport. Il fit une demande pour être le professeur de Soins aux Créatures Magiques de Poudlard. Il adorait travailler avec les enfants et cela lui laisserait assez de temps pour ne pas abandonner sa famille.