Ce qui est bien à Poudlard, c’est que le corps enseignant n’est pas obligé de rester tout le temps dans l’enceinte du château lorsque l’on ne donne pas cours. En tout cas, en ce qui me concerne. Je ne sais pas pour les autres, et je m’en moque un peu. Tout ce que je sais c’est que le directeur m’autorise à vivre ma vie tant que je remplis mes obligation d’enseignant.

Et ce soir justement, je devais sortir. Direction Londres pour un petit rendez-vous avec Мой снежный цветок (ma fleur des neiges). Elle m’avait donné rendez-vous dans un pub assez en vogue en ce moment. Et je dois bien avouer que j’avais pris le temps et soins de me préparer toute ma fin d’après-midi. Je n’étais même pas allé manger dans la grande salle, ne voulant pas être importuner par des élèves. Je dois bien avouer avoir du mal à manger tranquillement depuis quelque temps, mais qu’importe.
Après avoir pris soin de correctement tailler la barbe naissante sur mon visage, et peigner mon épi rebelle, j’avais opté pour un ensemble simple. Jeans onyx, tshirt blanc, veste en jeans de la même couleurs onyx que le bas. Simple, je n’avais pas besoin de me mettre la pression. Et Autant essayer d’avoir l’air le plus normal possible. Ma taille étant déjà un problème en soit, ici.

Après un transplanage dans une ruelle proche mais surtout déserte, j’arpentais les rues qui me séparaient de la demoiselle que je souhaitais ardemment retrouver. Surtout que j’avais une surprise pour elle, qu’il me tardait de lui montrer.

Alors que j’arrivais en vue du pub, je m'arrêtais à quelques mètres de celui-ci et me figeait. Je pouvais voir ma petite Mina qui arrivait, elle aussi. Mais presque bras dessus, bras dessous avec un autre type que je ne connaissais pas. Mon sang se glaça, mon cœur rata un battement, et un instinct primaire remontait en moi. Je pouvais sentir un sentiment de colère sourde commencer à pointer au plus profond de ma poitrine.

Me remettant en branle, je parcourais rapidement la distance qui me séparait de l’entrée du pub, je tachais de dissimuler mon préssentiment. J'affiche un grand et chaleur sourire en lançant à Mina :

“Добрый вечер Мой арфанг (Bonsoir mon Harfang) ! Comment vas-tu ma belle ?”

Cependant, je n’osais pas la soulever dans mes bras pour l’embrasser comme je l’aurais normalement. En revanche, je détaillais de haut en bas l’autre type, mes yeux de glace plus froid que jamais. Sans une once de sympathie dans la voix, je lui dit :

“Dmitri Sokolov, enchanté. On ne se connait pas encorrre je crrrois…”

Effectivement, je ne le connaissais pas et me méfiait déjà de lui. Mauvaise chose pour un inconnu… La soirée me dira comment me comporter avec lui…