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 « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ]

Nymphadora Lupin
wizards & good
Nymphadora Lupin
hiboux : 7310
maison : Ancienne Poufsouffle <3
house points : 208
localisation : probablement chez moi car en congé sabbatique pour quelques temps à profiter de mon fils. A besoin de réfléchir à la suite de sa carrière.
multicomptes : Rolf Scamander
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MessageSujet: « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ]   « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] EmptySam 31 Juil - 1:48

« Quand le coeur est bon, tout peut se corriger »

« Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] Tonks-icons-natalia-tena-309257_100_100 && « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 38193c
N. Tonks && R. J. Lupin

♪ Give Me One Reason ♪
    La réunion s’était terminée il y avait environ deux heures. A la fin de celle-ci, Molly leur avait annoncé à tous et toutes qu’elle allait préparer le repas et que tout ceux qui le voulaient pouvaient rester manger. Ou pour être exact, elle les avaient « kidnapper » afin qu’ils restent « tous » pour goûter au repas qu’elle leur avait préparé. Repas de famille ! Les repas avaient toujours été très important chez les Weasley et l’Ordre du Phénix était une grande famille. Tonks elle-même s’y sentait comme chez elle, bien qu’elle ne pouvait pas forcément faire tout ce dont elle voulait … Comme lorsqu’elle voulut « aider ». La jeune Auror tenta de marchander mais Molly ne lâcha pas. Elle lui avait dit qu’elle restait manger seulement si elle la laissait les aider ! Elle voulait elle aussi se rendre utile…

    Mais au froncement de sourcils que lui avait adressé Mrs Weasley, Tonks comprit que c’était un non définitif…

    Certains, cependant, qui avaient eu une longue journée, étaient parvenus à la convaincre qu’ils étaient bien trop fatigués pour rester et qu’ils voulaient rentrer chez eux. Tonks avait eu une journée chargée, au ministère, mais elle avait voulu rester manger quand même. Et puis, quitte à manger seule en tête-à-tête avec elle-même, autant rester partager un repas avec toute la famille de l‘Ordre... Qui plus est, il n’y avait rien à redire sur la cuisine de Mrs Weasley. Autant profiter du repas succulent de Molly… Ce n’était pas donné tous les jours.

    La plupart du temps même, Tonks n’avait guère le temps de se préparer un long dîner : d’abord, elle n’avait jamais été très douée en cuisine … Et puis, elle aimait passer du temps au Square Grimmaurd… Nous cacherons ici pour le moment la raison précise de cette situation …

    A présent le repas était terminé. Tonks s’était éclipsée de la cuisine, laissant Mrs Weasley faire la vaisselle… Avec toute la bonne volonté dont elle pouvait faire preuve, Tonks s’était proposée pour aider un temps soit peu à faire quelque chose ; elle détestait rester à ne rien faire mais, Mrs Weasley l’avait quasiment jetée en-dehors de la cuisine, commençant à se lasser de l’insistance avec laquelle Tonks désirait aider …

    De toute évidence, elle tenait trop à ce que la vaisselle reste intacte encore pour un bout de temps. Tonks se retrouva donc seule dans le couloir, à ne rien faire. La jeune femme aimait beaucoup l’épouse Weasley, comme tous ici, mais le fait de se retrouver à ne rien faire l’énervait un temps soit peu… Bon, et bien tant pis, puisqu’on ne voulait pas qu’elle aide, alors qu’ils se débrouillent seuls ! … Elle allait bien trouver à faire quelque chose d’intéressant. Au pire, elle rentrerait chez elle, se pelotonnerait dans son lit avec un livre et passerait les deux prochaines heures à s’évader dans un univers autre que le sien où elle incarnerait une héroïne qui, elle, passait son temps à aider les gens, et qui ne se faisait pas rabrouer chaque fois qu’elle cassait ou faisait tomber quelque chose …

    D’un côté, elle comprenait l’attitude de Mrs Weasley. Assurément qu’elle n’avait pas voulu la contredire, ou la fâcher, mais lorsque vous aviez l’impression que tout le monde prenait soin à ce que vous ne touchiez à rien, comment réagiriez-vous ?? Comment réagiriez-vous si vous vous appeliez Nymphadora Tonks ??… Déjà, je ne vous souhaite pas du tout de porter ce prénom ridicule, m’enfin… Après tout, il existe peut-être des personnes dans le monde qui portent un tel prénom et qui en sont fiers ! Mais quoiqu’il en soit, pour le cas de notre chère Nymphadora Tonks, elle, ne l’a jamais aimé au contraire bien entendu de tout l’amour qu’elle peut ressentir envers ses parents. D’ailleurs, en parlant d’amour… Non, il est trop tôt pour évoquer ce mot à ce stade du récit que voici.

    … Tonks s’immobilisa dans le hall, le temps de reconquérir tout son calme. Un coup d’œil dans le miroir à sa droite lui confirma effectivement qu’elle n’était pas ce que l’on pouvait appeler tout ce qu’il y avait de plus calme … A en juger par la couleur de ses cheveux qui avaient tourné au rose vif … Couleur qui contrastait énormément avec la pénombre du hall. Ses yeux se rétrécirent alors que se concentrant sur le reflet qui lui était renvoyé, et elle leur redonna un ton un peu plus normal …

    Normal …
    Du moins, si le mot « normal » pouvait qualifier Nymphadora Tonks … La jeune femme leur redonna donc en tous cas un rose un peu plus passe partout… Si tant est qu’une couleur rose puisse passer partout … En effet, à part quelques exceptions, on ne pouvait pas vraiment dire que le rose était la couleur passe partout que beaucoup de gens adoptaient pour teindre leurs cheveux. En ce sens donc, la jeune Auror demeurait bien « particulière »… Unique, également, ça on ne pouvait le nier…


    La jeune Auror fit peut-être un volte face un peu rapide car elle accrocha au hasard quelque chose dont le bruit de chute qui se résulta se répercuta à travers le hall … Serrant les dents et priant intérieurement pour que personne dans la cuisine ne l’ait entendu, elle se dépêcha de ramasser l’espèce de trépieds en bois pour lequel elle ne voyait pas vraiment d’utilité ici sinon qu’à embêter les gens de passage… Comme beaucoup d’objets ici. Honnêtement, on avait beau faire le ménage par ici mais par elle ne savait quelle raison, de nouveaux objets semblaient réapparaître comme par magie … Voire les mêmes. Quoiqu’il en soit, c’était étrange que la maison semble posséder autant d’objets à se mettre en travers des pieds des membres de l’Ordre…

    Tonks soupçonnait Kreacher d’être fortement coupable de ce fait mais elle n’en faisait pas de remarques… Fulminant simplement envers l’elfe de maison, la jeune femme fut cependant rassurée. Personne n’était sortit de la cuisine. Cela signifiait donc que le petit « accident » était passé inaperçu. Dans le cas contraire, cela leur aurait donné une raison supplémentaire de l’éloigner d’autres objets « fragiles »… Mais ce n’était pas sa faute, si, si tous les objets semblaient se mettre en travers de son chemin …

    Si cela se trouvait, c’était Kreacher lui-même qui prenait plaisir à semer pleins de choses sur son chemin ! … Devenait-elle parano ? Tout le monde était contre elle de toute façon … Toujours à critiquer sa maladresse, toujours à l’empêcher de faire quelque chose lorsqu’elle le voulait… Et bien ils n’avaient qu’à rester tient ! Elle irait là où on veut d’elle, et elle ira où elle veut ! … Se renfrognant en elle-même et ses cheveux reprenant soudainement une teinte plus que vive, c’est ainsi qu’elle entra dans le salon dans un accès d’irritabilité intensive …

    … Elle traversa la pièce d’un pas vif, contourna le canapé et s’y laissa tomber sans un regard alentours, plongeant son regard dans les flammes dansantes du feu allumé dans la cheminée. Le feu avait été fait pour les besoins de la réunion il y avait deux heures de cela, pour réchauffer la pièce du mieux qu’il pouvait. Et il y brûlait encore. Doucement, la jeune femme tenta de se calmer.

    C’est alors qu’elle se rendit compte qu’elle était assise sur … à vrai dire, qu’était-ce donc ? Elle se leva aussitôt et promenant ses doigts sur le canapé, ceux-ci se saisirent de l’objet en tissu sur lequel elle s’était assise. Et à part ça, on ne mettait pas tous les objets sur son chemin, hein ??? Il s’agissait d’une cape. Non mais et puis … La jeune Auror s’interrompit cependant subitement, reconnaissant à la fois la couleur, la texture du vêtement en question … C’était la cape de Rémus … Elle la reconnaîtrait entre mille… Et si sa cape était là, alors le propriétaire en question ne devait pas se trouver loin …

    Relevant les yeux, elle remarqua en effet la présence du lycan, présent lui-même sur le canapé et semblant pris dans de profondes pensées… Pensées desquels il semblait être sorti soudainement lorsqu’il avait senti le canapé s’affaisser à l’autre bout … Encore que, pas forcément … Difficile à voir …

    « Je … Désolée, je … Crois que cela t’appartient … », s’excusa t-elle en laissant apparaître un sourire gêné tout en reposant le vêtement à l’endroit qu’elle l’avait trouvé …

    Disons que la probabilité qu’il lui en veuille – surtout simplement pour ça – était fortement réduite mais bon, ça ne se faisait pas de s’asseoir sur les vêtements des gens, n’est-ce pas ??? Et Tonks avait beau parfois faire maladresse sur maladresse, il n’en demeurait pas moins qu’elle avait reçu une bonne éducation … Maladresse qui d’ailleurs, semblait en ce moment présent s’être accrue… Tonks tripotait le rebord de son vêtement avec nervosité. S’obligeant à se calmer, elle noua ses deux mains dans son dos et esquissa un léger sourire …


    Puis, avec lassitude cependant, elle se laissa retomber sur le vieux canapé et ajouta d’une voix qui oscillait entre amusement et agacement … Cet agacement n’allait bien entendu absolument pas à l’adresse du maraudeur … L’agacement serait d’ailleurs l’un des seuls sentiments qu’elle ne ressentirait jamais envers lui… sauf exceptions ...

    « Toi aussi, on t'as été viré de la cuisine pour qu'ils soient tranquilles à faire la vaisselle … ? « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 604703 »

    … Bien qu’elle ne croyait pas un mot de ce qu’elle disait. Le virer de la cuisine … Comment le pourrait-on ?? Ce n’était pas comme elle… Elle que l’on préférait toujours voir le plus loin possible des pièces où se trouvaient les objets les plus fragiles et précieux… Non, il avait simplement besoin, sans doute, de rester seul… Elle le voyait toujours comme un être solitaire … Elle n’avait jamais été lui demander… Elle n’avait jamais osé d’ailleurs lui parler en-dehors des réunions, hormis ce soir, craignant de le déranger… A moins que ce ne soit simplement qu’elle « préférait » l’éviter …Mais ce soir, il était peut-être temps d’affronter les deux parties d’elle qui se battaient. Une qui voulait absolument aller lui parler, en-dehors du contexte fermé des réunions de l’Ordre. Et l’autre, au contraire, qui cherchait à la maintenir à distance respectable … de lui ? D’elle-même ? A moins que ce soit les deux en même temps…

    Seul… Oui… Il vaudrait mieux, peut-être, que Tonks s’éclipse de nouveau, de cette pièce … Encore une fois, elle risquait de gêner ; de commettre quelques maladresses qui allaient certainement plus l’ennuyer qu’autre chose… Comme tous. Bien qu’étrangement, elle ne pensait pas qu’il fut capable d’agir de la sorte. Il était différent… Et pas seulement différent dans le fait qu’à chaque pleine lune, il devenait un peu plus poilu que la normale …Non. Différent.

    Une chose positive dans tout cela. C’était que la jeune Auror avait retrouvé son calme. La présence du lycan, le calme dont il faisait – presque – toujours preuve semblait contagieux. Le signe physique qui, d’ailleurs, le démontrait était que ses cheveux avaient retrouvé une couleur rose moins vive, plus… « normale ».


J'espère que ça va à Rémus « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 562808

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« And I don't care what they think. And I don't care what they say. What do they know about this love anyway? »
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« Hold my hand... For a last time... »

    You're the most courageous man I've ever seen, I've ever dreamed of. Whatever you say, whatever you think. Despite all opposition my feelings are and will remain the same as long as I live. Even through death. You're the one my heart has chosen, you're the one who makes me breathe... You're the one who learnt me to live.  I can't just forget you even if you ask me to. Even beyond life I truly love you. Let me love you. I accept everything as long you're here along with me. Throught life and death I'll hold you till my last breath.
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MessageSujet: Re: « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ]   « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] EmptySam 31 Juil - 15:36

    La réunion de l'ordre s'était bien déroulé dans l'ensemble, en tout cas aussi bien qu'elle pouvait se passer en ces temps perturbés. Que pouvaient-ils faire tant que la population écoutait le ministère ? La guerre se passait dans l'ombre, mais l'aveuglement du ministère leur laissait une marche de manœuvre très limitée tandis que les mangemorts eux ne s'imposaient aucune limite. A chaque seconde, Voldemort préparait son retour alors que le ministère restait dans l'inaction la plus complète. La situation devenait véritablement préoccupante, heureusement que Rémus avait au moins l'impression d'agir avec l'ordre sinon la passivité du ministère l'aurait véritablement terrifié. Enfin... agir. Tout était relatif. Sirius par exemple n'aurait jamais appelé cela de l'action, mais Rémus savait que son meilleur ami avait trop tendance à foncer dans le tas sans réfléchir, et dans cette guerre, ils ne pouvaient pas se permettre d'agir sans réfléchir.

    Enfin... maintenant que la réunion était terminée, Molly avait fait une scène pour les obliger tous à rester manger avec eux. Rémus finissait par s'y habituer, la première fois il avait fait l'erreur de refuser, ne voulant pas lui imposer de travail supplémentaire. Depuis, il entendait parfois encore les cris de Molly lorsqu'un autre imprudent refusait son invitation pour ne pas déranger, lui il avait compris la leçon. Il s'était résigné à céder dès que Molly l'invitait pour éviter de la vexer, même s'il n'aimait vraiment pas l'idée qu'elle travaille pour le servir. Il devait cependant avouer qu'il aimait ces dîners Square Grimmaurd. Ils étaient certes bruyants, mais toujours chaleureux, familiaux... quelque chose que Rémus n'avait pas connu depuis pas mal d'années déjà. Ces repas étaient aussi un bon moyen de se détendre, d'oublier un peu la guerre, le ministère, les mangemorts, et de passer un peu de temps avec Sirius. Rémus avait aussi une autre raison d'apprécier ces dîners, mais ça, c'était son petit secret.

    Une fois le dîner terminé pourtant, Rémus ne partit pas. Sans véritablement savoir pourquoi, il n'avait pas envie de partir si tôt. D'ailleurs, personne ne l'attendait chez lui, il avait tout son temps non ? Rolling Eyes Tiens encore une chose qu'il avait en commun avec... non. Mieux valait ne pas y penser. Peut-être était-ce à cause d'elle qu'il ne voulait pas partir tout de suite. En y réfléchissant bien, il se rendit compte que si elle partait, il en ferait autant. Le Square Grimmaurd aurait perdu un peu de son intérêt. A cette seule pensée il rougit légèrement et essaya de reprendre le contrôle de ses pensées, plus facile à dire qu'à faire mine de rien. Étrangement, ses pensées avaient une fâcheuse tendance à dériver lorsqu'il se trouvait avec l'ordre au complet. Il pouvait bien prétendre que c'était l'agitation du groupe qui le rendait dissipé, mais au fond de lui, il savait que c'était faux. Il soupira devant son incapacité totale à la faire sortir de ses pensées pour l'instant, c'était stupide. Et ça ne servait à rien de penser à elle, ça ne mènerait jamais à rien, il allait vraiment falloir qu'il se ressaisisse un peu. Peut-être irait-il en France quelques jours pour se...

    Mais le fil de ses pensées fut interrompu par un bruit sec dans le couloir. Quelqu'un avait encore fait tomber l'espèce de trépied qui servait peut-être de tabouret à Kreattur. Rémus n'avait jamais vraiment compris l'utilité de cet objet mais il ne se sentait pas la légitimité de le dégager purement et simplement. Il faisait juste attention de ne pas le renverser lorsqu'il passait à côté. Apparemment quelqu'un n'avait pas pris cette peine. Et par quelqu'un évidemment, il entendait Nymphadora, neuf fois sur dix c'était elle, il était donc prêt à prendre les paris. A peine quelques secondes plus tard ses soupçons furent confirmés : la jeune métamorphomage venait d'entrer dans la pièce, l'air apparemment agacé par sa maladresse. Rémus lui trouvait cela assez mignon... enfin, vous savez, comme pour un enfant non ? Oui c'était ça. Se ressaisissant brusquement, il détourna la tête, faisant semblant de ne pas l'avoir vu. Elle passerait sans doute son chemin et il pourrait alors peut-être respirer normalement. C'était étrange quand même... Il était resté ici uniquement pour elle mais dès l'instant où elle avait franchi la porte du salon, il n'avait souhaité qu'une chose, c'était qu'elle s'en aille pour le laisser dans un état de maîtrise de soi. Car oui, il ne se sentait pas très à l'aise avec elle, il pesait chaque mot qui sortait de sa bouche, il se sentait vulnérable, il n'arrivait pas à être naturel, c'était une véritable torture... et pourtant. Il ne voulait pas vraiment réussir à être calme en sa présence... compliqué notre Rémus non ?

    « Je … Désolée, je … Crois que cela t’appartient … »

    Encore une fois, Rémus fut sorti de ses pensées par Tonks. Elle le regardait droit dans les yeux, apparemment un peu gênée. Lui, mis bien dix secondes à comprendre de quoi elle voulait parler. Puis, lorsque la vérité trouva enfin le chemin de son cerveau, il sursauta, surpris qu'elle se sente gênée pour si peu car lui souffrait d'une toute autre sorte de gêne. Il décida seulement de dissiper celle de Tonks en lui lançant un sourire rassurant et en chuchotant :

    « Ne t'inquiète pas c'est pas grave, tu seras plus à l'aise sur le canapé par contre Wink »

    Il reprit sa cape et la posa à côté de lui cette fois ci pour permettre à la jeune auror de s'asseoir correctement. Puis il essaya de ne pas la regarder directement, la situation était gênante. Ils n'allaient pas rester dans le silence comme ça si ? Mais lui ne savait pas quoi dire. Il n'avait jamais été doué dans les relations sociales, déjà avec ses amis, mais alors avec Tonks c'était pire... Et pourquoi est-ce que c'était pire ? Rémus ne préférait pas même y penser... S'il avait levé les yeux vers Tonks il aurait cependant remarqué qu'elle était au moins aussi nerveuse que lui, pourtant rien dans le ton de sa voix ne le laissa vraiment paraître :

    « Toi aussi, on t'a viré de la cuisine, pour faire la vaisselle tranquille… ? »

    Sa voix avait été à la fois amusée et agacée, enfin il savait qu'elle n'était pas véritablement en colère contre Molly. Non, le ton de la jeune auror avait été clair, presque chantant, comme un rayon de soleil à lui tout seul. Une seconde à peine après avoir pensé ça, il s'en voulut de s'être encore une fois laissé emporter. Il se secoua légèrement la tête et pria pour que Nymphadora ne l'ai pas vu avant de répondre, du ton le plus léger dont il était capable :

    « Oh j'ai l'habitude avec Molly. La dernière fois j'ai cru qu'elle allait sortir sa baguette, depuis je n'essaye plus de me proposer comme volontaire. » Il sourit en se souvenant de la tête de Molly durant ce fameux épisode avant de poursuivre : « Chacun a ses manies, je suppose que Molly est une véritable mère au foyer, et elle tient à garder sa vaisselle intacte... »

    A peine avait-il fini sa phrase qu'il se maudit d'avoir ouvert la bouche. Il aurait tout aussi bien pu la traiter directement de maladroite à ce niveau là. Il soupira avant de reprendre sa contemplation du mur d'en face. Il était vraiment nul pour ce genre de choses. Et quel genre de choses d'ailleurs ? Il n'y avait rien. Jamais rien eu, et il n'y aurait jamais rien. Après quelques secondes, il trouva néanmoins le silence pesant, il essaya donc de trouver quelque chose à dire, n'importe quoi pourvu que ça comble le blanc qui commençait à s'installer. Il choisit donc le seul sujet qu'ils avaient peut-être en commun :

    « Sinon tu... tu n'as pas trop de problèmes au bureau ? Je suppose que tu dois rester très discrète sur l'ordre... C'est dur de savoir à qui on peut faire confiance ces derniers temps... »

    Il soupira, ne sachant pas bien s'il soupirait de la noirceur des temps présents ou de la nullité du sujet qu'il avait trouvé. A la réflexion, surement un peu des deux.
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Nymphadora Lupin
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MessageSujet: Re: « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ]   « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] EmptySam 31 Juil - 20:20

OMG désolée de la longueur Shocked Shocked Shocked On va dire que Rémus inspire Tonks .... x) Si c'pas de la bonne excuse ça je sais pas ce que c'est :o

    Tonks s’apprêtait déjà à se lever, afin de ressortir, d’aller chercher un autre endroit et pourquoi pas de rentrer chez elle … Sans nul doute, il voudrait certainement rester tranquille – ce devait être même pour cela qu’il était venue dans le salon où il n’y avait plus personne -, alors elle ne voulait pas le déranger … dans ses méditations ?? En tous cas, il avait semblé dans ses pensées lorsqu’elle était entrée. Allez Tonks, lève-toi donc ! Pourtant … Elle semblait incapable de faire le moindre pas, de bouger d’un millimètre comme glacée soudain par la présence du lycan … Non pas cette froideur qui vous saisissait comme quand vous vous retrouviez au pôle Nord, mais une autre sorte de froideur, et certes bien plus agréable… Comment que cela peut être agréable … ?? Oui, évidemment, c’est un peu incompréhensible mais, elle n’a vraiment pas la tête à vous faire un cours, et moi non plus d’ailleurs.

    Rémus mit bien une dizaine de secondes à comprendre ce qu’elle venait de lui dire ... Environ. Après tout, elle n’a pas un compteur en main … Avec un sourire rassurant qui sembla envelopper notre chère Tonks dans une sorte de nuage où rien d’autres ne pouvait l’atteindre, il lui répondit dans un murmure que ce n’était pas grave en ajoutant qu’elle serait bien plus à l’aise en s’asseyant sur le canapé …

    Un canapé ? Quel canapé ???... Quelle question Tonks ! Celui qui se trouve devant toi ! Celui sur lequel Rémus est déjà assis ! … Réémerge de ton nuage ! Après dix secondes de flottement, la compréhension se fit dans son esprit, comme si elle avait même perdu le mode d’emploi pour réfléchir … Puis, un sourire naquit sur ses lèvres.

    … Toujours à s’occuper des autres avant tout, Rémus, à se préoccuper du confort des autres avant toutes autres choses … Il posa sa cape, près de lui cette fois. Tonks ne put s’empêcher de remarquer qu’il ne semblait pas au mieux de sa forme non plus … Fronçant un sourcil, elle ouvrit la bouche mais la referma juste à temps.

    Non, pas pour le moment … Elle décida, pour une fois, de réfléchir avant de parler (noter bien ceci sur votre calendrier, cela risque d’être la première et dernière fois…) et de réserver ses questions pour plus tard. Après tout, il n’avait pas l’air d’être au mieux de sa forme, et en posant sa question, elle craignait que cela n’empire …

    La jeune femme détourna son regard du maraudeur pour le porter sur le canapé, constatant que malgré son ancienneté, il était spacieux ; il y avait certainement de la place pour deux personnes. Même quatre ou cinq !

    Quoique … Plus à l’aise ? … Tonks n’en était pas absolument certaine mais elle ne fit pas de remarques sur ce qu’elle pensait. Non, d’ailleurs … Mieux ne valait pas. Tonks ne se cachait pas et lorsqu’elle avait envie de dire quelque chose, elle le disait … De manière très spontanée sans parfois réfléchir aux conséquences, mais près de Rémus, c’était comme si elle oubliait tout cela, absolument tout et elle avait beaucoup plus de mal à s’exprimer… Tentant de faire le vide dans ses pensées, puis de les réorganiser correctement en évitant d’éclater de rire à cause de la tension qui s’était accumulée en elle, elle lui répondit, avec un léger sourire… Quoique peut-être qu’en éclatant de rire, elle parviendrait à le faire rire aussi et ainsi, la tension qu’elle sentait présente dans l’air se dissiperait aussitôt … ? La jeune Auror pesa le pour et le contre de cette réflexion mais quoiqu’il en soit, elle lui répondit en ces termes …

    « Oh, je… suis très bien debout n’aie crainte … J’aimerai grandir encore un peu… Avec un peu de chance, peut-être que ça marchera…Ah, j’oubliais que la chance n’est pas … très souvent avec moi… », termina t-elle sur un ton moitié mélodramatique, moitié amusé…

    Voilà qu’elle s’amusait de sa propre maladresse à présent …Allez savoir pourquoi. Allez comprendre Nymphadora Tonks …C’était une impression complexe à expliquer, mais sans rentrer dans les détails, tout semblait bien plus léger en présence du lycan, presque tout risible … Même la guerre, au-dehors, était bien moins préoccupante, semblait plus lointaine … Dans son état normal, Tonks s’en voudrait, elle qui maugréait elle-même chaque jour après le ministère qui d’après elle se la coulait douce, au lieu d’ouvrir les yeux enfin sur ce qui se passait au-dehors ! … Parfois, elle avait bien envie d’aller le leur dire mais se reprenait à la dernière seconde… Ce ne serait pas raisonnable. Et on ne l’écouterait pas forcément de toute façon. Mais ce qu’ils pouvaient être énervants ! … Néanmoins tout cela semblait si loin, même la réunion … Même Molly qui devait sans doute être encore dans la cuisine.

    Même ce foutu trépied qui, à n’en pas douter, l’attendrait encore les jours suivants en embuscade dans le couloir attendant qu’elle se le prenne … Ce qui ne manquerait pas d’arriver… Cela arrivait presque à tous les coups. Même une fois… Elle avait trébuché dessus alors que dix secondes auparavant on l’avait prévenue … Disons que pour expliquer brièvement, son attention avait été perturbée et elle avait oublié totalement l’avertissement lancé pourtant avec bon cœur.

    Non mais pour en revenir à celui-là … A ce trépied dans le couloir, elle finirait bien par lui faire la peau s’il se remettait une nouvelle en travers de son chemin… Et tous ces foutus objets qui encombraient la maison ! Ah ils allaient voir de quel bois elle se chauffait … Ce qui était certain, c’était que la maison serait bien plus vide après le passage de l’ouragan nommé Nymphadora Tonks … Rigolant à ses propres pensées, alors qu’elle imaginait la scène, elle se ressaisit soudain, prenant conscience soudainement qu’elle n’était pas seule dans le salon et que si Rémus se rendait compte de son attitude, il la trouverait encore plus bizarre … Ce qu’elle ne voulait pas … L’a trouvait-il déjà bizarre ?? Elle chassa cette pensée également de sa tête, ne préférant pas y songer …

    C’était donc étrange. Très étrange ce que j’ai décrit précédemment… Cette impression de sécurité, que la guerre était loin, et pourtant à la porte de la maison… mais elle semblait si lointaine, pour le moment. Tout semblait si loin … Et du même coup, tout semblait si reposant…Tonks avait même l’impression de pouvoir s’endormir comme une enfant.

    Je crois que je me suis égarée du sujet initial en fait … Mais après tout, je suis le fil de la narration de la même manière que les pensées de Nymphadora s’égarent elles aussi… Parfaitement, c’est de sa faute après tout… Et ses pensées avaient tendance à davantage s’égarer en présence d’une certaine autre personne … Bref.

    Nous en étions au fait qu’elle lui avait répondu qu’elle ne voulait pas s’asseoir, prétextant qu’elle voulait grandir encore … C’était vrai … Elle s’était toujours trouvée trop petite. Bon, je sais, rester debout – contrairement aux contes pour enfants que nos parents nous racontaient étant petits – ça ne servirait à rien probablement pour grandir … Donc, pourquoi donc rester debout ??... Peut-être, je dis peut-être, parce qu’au moins, cela gardait une certaine distance entre les deux protagonistes – et amoindrissait la potentielle gène qui semblait se tendre dans la pièce …

    A coups sûrs, si elle bougeait maintenant, elle risquait de se prendre les pieds dans le tapis et de démontrer – une nouvelle fois – ô combien elle était maladroite en dépit de son enthousiasme quasiment constant … Non, c’était ridicule de rester debout, plantée comme un piquet, surtout s’ils se mettaient à discuter pour quelques temps. Elle n’allait pas rester debout tout ce temps, n’est-ce pas ?? Surtout qu’elle n’avait pas le moins du monde déterminé encore le moment de son départ du Square … Il y avait le temps, non, après tout ? Et puis, ce ne serait pas son livre qui allait lui en vouloir …

    Encore que … A moins que celui-ci ressemble au « Monstrueux livre des monstres », un affreux bouquin qui était capable de vous mordre jusqu’au sang sans ressentir le moindre remords … Vous avez déjà vu un livre ressentir du remords vous ??… Il n’y a pas à dire, Tonks a de curieuses pensées, parfois … Remarquez, il vaut mieux que je ne vous dise pas tout sur ses pensées, au risque de la faire se fâcher contre moi … Et quand elle est fâchée, je vous assure qu’elle peut être … « dangereuse ». Si, si, je vous l’assure …Mais continuons, je vous prie … D’ailleurs, la jeune Auror reprenait la parole à ce même moment, s’étant de toute évidence convaincue que le mieux serait de s’asseoir …

    « … En fait, je crois que tu as raison … Je vais emprunter le canapé également…. M’étonnerait bien de toute façon que je parvienne à rattraper ne serait-ce que deux centimètres… », se reprit-elle ensuite en esquissant un sourire tout en se calant bien au fond du canapé de nouveau et en plongeant son regard dans le feu de la cheminée, comme si elle voulait s’y émerger complètement.

    Le crépitement des flammes emplissait la pièce. Il y eut un long silence durant lequel Tonks se demanda si elle n’allait pas finalement le briser … Elle détestait le silence, comme ne rien faire et, ce qu’un silence pouvait s’avérer gênant ! Surtout celui-là ! Elle ne l’avait jamais autant remarqué autant qu’à présent … A quoi était-ce dû ?? Ecartant les pensées de son esprit qui ne manqueraient pas de la faire pouffer de rire tout en accroissant ce sentiment de gêne, elle décida de briser le silence … Après tout, elle savait que Rémus n’était pas très doué pour la conversation, alors peut-être devrait-elle elle-même couper ce maudit silence qui s’éternisait histoire de mettre tout le monde plus à l’aise qu’ils ne le paraissaient ! … Et puis, franchement, à quoi ça servait d’être à deux dans une pièce, sans s’adresser la parole ???!!! … A rien, à moins que les personnes en question soient occupées à autre chose ensembles ou chacun de leur côté ! Mais là, pardonnez-moi mais, à part rester assis sur le canapé, on ne pouvait pas dire qu’ils étaient grandement occupés …

    Encore que, peut-être en pensées … Après tout, quand le corps est en repos –et les cordes vocales – rien n’empêche l’esprit de fonctionner … Pile au même moment, alors qu’elle tournait la tête vers Rémus pour dire quelque chose, elle se rendit compte qu’il l’avait lui-même brisé en lui répondant qu’il avait l’habitude avec Molly, que la dernière fois il avait cru qu’elle allait sortit sa baguette lorsqu’il s’était proposé comme volontaire ...

    Tonks esquissa un sourire, imaginant parfaitement la scène. Et puis, Rémus était doux comme un agneau… « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 604703 Devant une Molly en colère il n’y avait aucun doute de celui qui baisserait les armes en premier ! Il n’aurait certainement pas tenté de provoquer un duel avec elle, surtout pour une histoire de couvert ou de vaisselle… Par contre, lorsqu’elle-même avait été jetée en-dehors de la cuisine, il lui semblait qu’elle aurait presque pu voir les éclairs qui sortait des yeux de Molly … Tonks s’était interrrogée sur le fait d’insister encore, mais finalement elle avait choisi de laisser Molly gagner… C’était une perte de temps. En fait, on pouvait dire qu’elle était craint par tout l’Ordre, Molly, personne n’osait la contredire dans ce qui était du domaine de la cuisine … C’était son territoire.

    La fin de la phrase de Rémus aurait pu jeter un blanc et c’est ce qu’il devait craindre … Mais comme je l’ai dit précédemment déjà, tout semblait différent, plus léger en la présence du lycan, si tant est que cela puisse être. Et les remarques contre lesquelles elle se serait insurgée habituellement n’avait pas la même substance … Et puis, surtout lorsqu’elles étaient prononcées par Rémus, il fallait bien l’avouer. Aussi n’esquissa t-elle qu’un sourire au lieu d’une remarque désobligeante alors que, de nouveau, le silence s’installait …

    Il n’en demeurait pas moins que Nymphadora voulait aider et … Et puis, de toute façon, elle n’aimait pas cette vaisselle. Beaucoup de la vaisselle venait de la maison ; une partie d’elle avait été descendue du salon … c’était des souvenirs de la famille Blacks, et tout le monde savait combien la famille Blacks comptait dans le cœur de Sirius et Tonks … En plus, elle détestait les motifs représentés sur l’assiette dans laquelle elle avait mangé… Pour peu ils auraient donné envie à la nourriture de fuir … Tiens, histoire de détendre l’atmosphère, elle exprima d’ailleurs sa pensée accompagné d’un vague haussement d’épaule …

    « De toute façon, je déteste ce service, cela ne m’aurait pas dérangée que je la casse », (léger rire) « … C’est un de ceux que nous avons trouvé en fouillant le grenier de la maison … Je hais ses couleurs, et ses motifs… J’ai l’impression, en mangeant, que même la nourriture cherche à fuir mais qu’elle ne le peut pas, qu’elle se trouve engluée dans son propre plat … Je suis bizarre n’est-ce pas »

    Sur ce, elle pouffa de rire et laissa le silence s’installer, contre sa volonté… Ah non, pas ce silence encore ! Elle se creusait la cervelle, essayant de trouver un sujet de conversation, mais surtout ne PAS tomber dans le silence ! … Parler, parler, parler … En fin de compte, ce fut Rémus qui s’exprima, en lui demandant si elle ne rencontrait pas trop de problèmes au bureau… Il avait ensuite soupiré, sans doute de la noirceur des temps au-dehors, du moins ce fut à quoi elle songea… ç’aurait pu être également à cause du seul sujet qu’il avait trouvé bien que c’était à coups surs un sujet qui fâche…

    Le bureau… Le ministère…
    Soupirant profondément de lassitude, son sourire s’évanouit pour laisser apparaître une mine plus sinistre, contenant la rancœur qu’elle pouvait ressentir contre les gens du ministère qui refusait de s’ouvrir les yeux à ce qui se passait dehors … Peut-être se posaient-ils des questions, elle ne savait pas, à moins qu’ils ne se posent pas les bonnes, ou qu’ils soient vraiment idiots à ce point ??!


    « ça, c’est sûr… Difficile de savoir à qui on peut faire confiance au ministère… Alors la meilleure solution est de se taire, et de faire croire qu’on les suit … Malgré l'exaspération que l’on peut ressentir envers leur entêtement qu’ils peuvent mettre à croire que tout va bien dehors ! A croire qu’ils préfèrent être aveugles … ça les avance à quoi de faire semblant de ne rien voir … de… de mentir à toute la population magique ?? … ça ne sert à rien… C’est unis que l’on devrait être … Et alors que les mangemorts regroupent leurs forces par derrière, voilà le ministère qui divisent nos forces … alors que c’est d’union que nous avons besoin… C’est complètement ridicule …»

    Comme d’habitude, ce sujet l’énervait tellement qu’elle s’emportait facilement et son ton avait grimpé d’un niveau également, bien qu’en aucun cas il ne s’adresse à Rémus.

    La colère qu’elle ressentait était entièrement tournée en direction de ce ministère, pour lequel elle ressentait plus que jamais le regret d’en faire partie, mais en même temps c’était important d’y être … Elle se demandait quand ouvriraient-ils les yeux, et à quelles extrémités fallait-il arriver pour qu’ils les ouvrent enfin et qu’ils comprennent que tout ce qui se passait au-dehors de ces murs n’était que la simple manifestation du retour de Voldemort que Dumbledore ne leur avait pas caché…

    Mais ils avaient préféré ne pas y croire, ils avaient préféré croire en leurs illusions… En des chimères … C’était comme si un voile séparait les deux camps : ceux qui croyaient au retour du mage noir et qui se battaient contre, et ceux qui au contraire ne voulaient pas en entendre parler car cela dérangerait leur petite vie tranquille… Alors ils préféraient croire en ce qu’ils voulaient …

    Tonks avait parlé avec énergie, sans même penser à reprendre son souffle et lorsqu’elle s’arrêta, elle se rendit compte du regard de Rémus posé sur elle, impressionné ? Surpris ?? Ses cheveux avaient viré au rouge vif et la colère la faisait presque trembler. Colère qu’elle parvenait à grand peine à maîtriser mais qui semblait se dissiper cependant devant le calme du lycan. Passant une main dans ses cheveux et esquissant un léger sourire, elle se tut, se rendant compte soudainement qu’elle avait peut-être l’air un peu ridicule …

    Quoiqu’il en soit, elle n’avait plus rien à dire… Enfin, si, elle avait encore plein de choses à dire, tellement injustes dans ce monde ! Mais elle n’allait peut-être pas monopoliser la parole … Peu à peu, ses cheveux perdirent de leur couleur vif, redevenant un peu plus pâle même si le sentiment d’agacement qu’elle ressentait ne s’était pas encore rendormi en elle…

    Voilà… Maintenant qu’elle avait déversé tout ce qu’elle aimerait déverser en journée, au ministère, accusant ce dernier d’agir avec inconscience et bêtise, elle se sentait plus légère de s’être ainsi exprimée. Au moins, au square Grimmaurd, ils pouvaient tous s’exprimer en libertés ; ils partageaient tous les mêmes opinions sur ce qui se passaient au-dehors de ces murs … Ils savaient qu’ils étaient en confiance.

    Personnellement, Tonks ne pourraient pas être tranquille … Leur inconscience lui faisait même peur parfois ! … Elle ne les comprenait pas ... Elle eut un rire amer et ajouta encore, plus calmement cependant…

    « Je n’ose même pas m’imaginer en train de leur dire cela … Leur seule réaction serait de me regarder avec de grands yeux puis de se détourner et de retourner travailler, ou de rentrer chez eux …Je ne sais pas comment ils peuvent vivre ainsi, sans avoir mauvaises consciences, en sachant pertinemment qu’il se passe des choses alarmantes au-dehors, pour peu que l’on ouvre ses yeux… »

    Sur ce, elle se tut… Le silence se réinstalla mais il lui semblait encore entendre le son de sa voix résonner en échos dans la pièce. Elle sentait le regard de Rémus sur elle. C’est ce qui la fit tourner de nouveau les yeux sur lui-même, guettant sa réaction … ou simplement par pur plaisir de poser son regard dans le sien. (c’est beau ça j’avoue :o Ok je sors ==> )

    « Heureusement cependant qu’il reste encore des personnes ici en qui on peut avoir confiance ! », ajouta t-elle un ton plus calme tout en souriant. « On se sentirait bien seuls dans le cas contraire… ».

    La jeune Auror s’interrogea alors ensuite. Fronçant les sourcils, elle se demanda s’il ne sentait pas toujours ainsi… Elle se doutait que la vie n’était et n’avait pas été simple pour lui … La plupart du temps, elle le voyait seul, hormis lorsqu’il discutait avec les membres de l’Ordre, ou Sirius, mais il semblait craindre toujours d’imposer de sa présence à tous… Ne pas vouloir déranger. Alors il restait seul, la plupart du temps … Se complaisait-il dans la solitude et la carapace qu’il s’était construit au fil des années ? Ou celle-ci lui pesait-elle parfois ?...Tant de questions que la jeune femme se posait… Tonks aurait aimé lui dire qu’il ne fallait pas qu’il croit qu’il imposait sa présence à tous, qu’il n’y avait aucune raisons pour cela, mais elle doutait qu’il l’aurait écoutée. Et de toute façon, les mots restaient bloqués au fond de sa gorge sans pouvoir s’extérioriser pour le moment.

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    You're the most courageous man I've ever seen, I've ever dreamed of. Whatever you say, whatever you think. Despite all opposition my feelings are and will remain the same as long as I live. Even through death. You're the one my heart has chosen, you're the one who makes me breathe... You're the one who learnt me to live.  I can't just forget you even if you ask me to. Even beyond life I truly love you. Let me love you. I accept everything as long you're here along with me. Throught life and death I'll hold you till my last breath.
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MessageSujet: Re: « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ]   « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] EmptyDim 1 Aoû - 12:47

    Rémus était resté assis sur le canapé, sans trop savoir quoi dire, quoi faire ni même ou regarder. C’en devenait ridicule. Déjà qu’il n’avait aucun talent social, mais il avait l’impression qu’avec Tonks c’était pire encore. Autant dire que le résultat n’était pas fameux. Il avait pensé faire preuve de gentillesse en prenant sa cape à côté de lui pour permettre à la jeune auror de s’asseoir à son tour, mais apparemment, elle ne le voyait pas du même œil. A côté de Rémus il restait bien trois places vides à occuper, mais pourtant Tonks semblait hésiter à s’asseoir. Pourquoi ? Rémus n’en avait pas la moindre idée, peut-être ne voulait-elle pas s’approcher de trop près d’un lycanthrope. Oui c’était sans doute l’explication la plus plausible. Il n’imaginait même pas que la jeune femme puisse être gênée. Non, il supposait que le mal aise était son monopole en quelque sorte. Enfin, apparemment il en avait fait don à la métamorphomage pour le moment, elle restait debout, apparemment hésitante sur la conduite à adopter. Après quelques secondes de silence pesantes, elle se décida finalement à lui répondre :

    « Oh, je… suis très bien debout n’aie crainte … J’aimerai grandir encore un peu… Avec un peu de chance, peut-être que ça marchera…Ah, j’oubliais que la chance n’est pas … très souvent avec moi… »

    Rémus esquissa un léger sourire devant la réplique de sa confrère. Décidément elle avait une tendance incroyable à rigoler de tout, Rémus ne se souvenait pas de l’avoir un jour vu être véritablement sérieuse. Même pendant les réunions de l’ordre, elle était des plus dissipées, et pourtant, Rémus ne pouvait pas contester son efficacité en tant qu’auror. Comme quoi il était possible d’être parfaitement épanoui et ouvert aux autres tout en se battant pour ce qui était juste. Après toutes ces années, il n’arrivait même plus à imaginer l’effet que cela pouvait faire. Mais ce n’est pas parce qu’il ne la comprenait pas qu’il condamnait forcément son attitude. Au contraire même. Sa joie de vivre, son entrain étaient des plus rafraichissants, même si parfois un peu enfantins encore. Il fallait avouer qu’elle était très jeune encore, il lui restait pas mal de choses à vivre, des aventures de guerre aussi bien qu’amoureuses. A cette seule pensée, le lycan sentit sa mâchoire se contracter automatiquement. Mais il fut trop peureux pour réellement oser se demander pourquoi.

    En attendant, la jeune femme était restée plantée debout, silencieuse ( pour une fois ). Elle avait la mine de quelqu’un qui était plongé dans ses pensées, mais Rémus n’avait aucune idée de ce qui pouvait bien lui passer par la tête à cet instant. S’il l’avait su, son visage aurait pris la couleur d’une tomate en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Enfin, si Tonks décidait de rester debout, il n’allait surement pas lui resté avachi dans le canapé. Il sentait que ça aurait été malpoli et par Merlin, Rémus était un gentleman ! Il la regarda, se demandant lui-même ce qu’il devait faire, mais Tonks lui répondit avant même qu’il ne puisse poser la question :

    « … En fait, je crois que tu as raison … Je vais emprunter le canapé également…. M’étonnerait bien de toute façon que je parvienne à rattraper ne serait-ce que deux centimètres… »

    «De toute manière grandir ne t’arrangerait pas…» Encore une fois Rémus se maudit d’avoir ouvert la bouche. Lupin ou comment tourner un compliment en insulte. Résistant à l’envie furieuse d’aller se frapper la tête contre le mur le plus proche, il reprit avant que Tonks ne vienne le frapper : «Je veux dire que tu n’en as pas besoin… Tu es parfaitement de la bonne taille… « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 932785»

    Bon finalement, il aurait peut-être mieux fait de s’arrêter à l’insulte. Sa phrase devait paraître tellement stupide qu’il songea un instant à simplement se lever et s’enfuir. Après tout, la fuite, il était très doué pour ça non ? Enfin, il ne voulait pas vexer la jeune fille plus encore. C’était ridicule, il ne voulait que son bien mais il semblait incapable d’aligner deux mots sympathiques… Et puis en plus il en rajoutait en insinuant que si Tonks avait aidé Molly, il y aurait surement eu de la casse au niveau vaisselle. Non mais il faudrait que Rémus envisage sérieusement d’aller consulter quelqu’un parce qu’à ce point, ça devenait inquiétant. Heureusement pour, encore une fois, la jeune auror ne semblait pas avoir pris ses paroles pour une insulten au contraire, elle se mit à en rire à son tour :

    « De toute façon, je déteste ce service, cela ne m’aurait pas dérangée que je le casse… C’est un de ceux que nous avons trouvé en fouillant le grenier de la maison … Je hais ses couleurs, et ses motifs… J’ai l’impression, en mangeant, que même la nourriture cherche à fuir mais qu’elle ne le peut pas, qu’elle se trouve engluée dans son propre plat … Je suis bizarre n’est-ce pas »

    Rémus sourit inconsciemment. L’image était tout à fait appropriée selon lui, enfin il respectait quand même l’histoire et la valeur qu’avait la vaisselle des Black. Contrairement à Sirius et Nymphadora, les Black ne l’avaient pas rejeté et il n’avait jamais vécu dans une famille aussi ancienne et noble. Certes il condamnait leur attitude et leur position dans la guerre, mais il comprenait l’attachement aux objets presque historiques. Lui qui avait l’impression d’avoir vécu sans famille, il voyait ces plats comme l’appartenance des deux cousins à un groupe, même si aujourd’hui, ce n’était plus vraiment le cas. Bref, il décida cette fois de répondre à la jeune femme pour ne pas lui donner l’impression qu’il s’en fichait et qu’elle parlait dans le vide car ce n’était pas le cas :

    «Bien sur que tu n’es pas bizarre, je crois que ces assiettes donnent la même impression à Sirius ? J’étais même étonné qu’il accepte de manger dedans. Il peut être très têtu quand il veut…»

    Oh oui Sirius était têtu, Rémus avait pu en faire l’expérience au cours de leurs années d’amitié. Et la prison n’avait pas amélioré ce trait de son caractère, au contraire même. Enfin bon, Rémus s’y était fait et il comprenait tout à fait la répugnance de Sirius à habiter ici désormais. Mais bon, pendant que Rémus laissait ses pensées divaguer sur la famille Black et le rejet de Sirius et Nymphadora, le silence s’était à nouveau installé entre eux, et il était bien décidé à ne pas le laisser faire. La situation était déjà bien assez embarrassante pour qu’en plus un blanc ne vienne les mettre plus mal à l’aise encore. Il entama donc à nouveau la conversation, certes, pas sur le sujet le mieux choisi, mais bon, ils parlaient c’était déjà ça non ?

    Enfin, lorsqu’il vit le sourire disparaître du visage de la jeune femme, il regretta de ne pas avoir laisser le blanc s’installer finalement. Elle soupira avant de partir dans un long monologue, déversant apparemment toute la rancœur accumulée durant ses journées au ministère. Ses cheveux avaient pris une teinte rouge vive en un temps record, et si elle avait eu sa baguette à la main à cet instant, Rémus aurait surement reculé un peu, juste au cas où. Elle s’était très vite laissée emporter, mais après tout, n’était-ce pas normal ? Ce devait être un calvaire permanent de voir l’inaction du ministère alors qu’elle connaissait la vérité. Et cette frustration devait bien ressortir à un moment ou à un autre. Et Rémus était soulagée de la voir s’emporter comme ça devant lui plutôt que devant ses supérieurs. Si elle pouvait se défouler de cette manière, alors il la laisserait même lui hurler dessus.

    Lorsqu’enfin elle eut terminé son petit discours, elle prit enfin le temps de reprendre son souffle. Elle avait parlé d’une traite, sans même regarder dans sa direction. Enfin apparemment elle était un peu calmée désormais et elle se tourna vers lui, comme pour être sur qu’il n’était pas mort sur le coup. Mais non, Rémus était simplement… surpris. Il avait les yeux légèrement plus ouverts que d’habitude, mais il avait toujours su se contrôler, en tout cas lorsqu’il était en humain. Quelle ironie. Par contre, Tonks elle n’avait aucun talent pour contrôler ses émotions, c’était aussi une de ses qualités selon Rémus. Elle osait être sincère, elle était elle-même sans aucun complexe et c’était bon pour elle. Sur ce point là, Rémus était son opposé exact, même s’il ne comprenait pas qu’elle puisse se laisser aller comme cela parfois, il trouvait sa manière de s’emporter aussi vite assez mignonne au fond. Enfin, c’était juste une réflexion parfaitement objective qu’il s’était fait hein, rien de plus. Bref. Maintenant que Tonks s’était un peu calmée, elle rajouta d’un air plus serein :

    « Je n’ose même pas m’imaginer en train de leur dire cela … Leur seule réaction serait de me regarder avec de grands yeux puis de se détourner et de retourner travailler, ou de rentrer chez eux …Je ne sais pas comment ils peuvent vivre ainsi, sans avoir mauvaises consciences, en sachant pertinemment qu’il se passe des choses alarmantes au-dehors, pour peu que l’on ouvre ses yeux… »

    Rémus lui ne trouvait pas cette idée drôle. Il n’aurait voulu pour rien au monde que Tonks commence à déballer leurs quatre vérités à ses chefs. Peut-être effectivement qu’elle se sentirait mieux sur le coup mais les conséquences en seraient terribles. Pour elle en tout cas. Et Rémus ne voulait pas que quelque chose lui arrive, les temps étaient bien assez durs comme cela. Il se racla la gorge avant de répondre calmement :

    «Ils ont peur. Et la peur est une très grande source de pouvoir, Voldemort l’a bien compris… Et je dois avouer qu’il en use avec brio. Tout le monde ne peut pas affronter la vérité en face aussi facilement que toi par exemple… mais ils finiront bien par y être obligés. Espérons juste que ça ne sera pas trop tard.»

    Rémus s’arrêta dans son discours, ne sachant pas s’il devait continuer ou pas. Il aurait voulu lui conseiller de rester sage mais il soupira d’avance du ton paternaliste qu’il allait employer. Tonks ne lui demandait pas de la baby-sitter mais en même temps, il ne pouvait pas se taire sur ce sujet. Il décida finalement de poursuivre, faisant bien attention à ne pas agir comme un père faisant la leçon à sa fille ( vive le complexe d’Œdipe après *boulet* )

    «Mais s’il te plaît évite de leur dire ça en face. Essayer de les provoquer n’arrangerait rien, et ils pourraient très bien s’en prendre à toi après…»

    Rémus ou sa manière à peine déguisée de dire qu’il ne voulait surtout pas qu’il lui arrive malheur. Il se retint de rajouter directement quelque chose du style : Je ne veux pas te voir souffrir à cause d’eux et ferma à nouveau la bouche, laissant le silence retomber dans la salle. Pas pour longtemps cependant puisque Tonks rajouta :

    «Heureusement cependant qu’il reste encore des personnes ici en qui on peut avoir confiance ! On se sentirait bien seuls dans le cas contraire… »

    Rémus sourit doucement. Effectivement l’ordre avait été d’une aide précieuse. C’était comme sa seconde famille… sa seule famille à bien y réfléchir d’ailleurs. Et en plus d’y avoir retrouvé des amis, il y avait rencontré Tonks… « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 794697 une autre très bonne amie. Voilà. Il répondit, un léger sourire aux lèvres :

    «Effectivement, il faut tous se serrer les coudes et attendre des nouvelles de Harry ou Dumbledore. Mais je pense aussi que l’ordre nous protège un peu de la terreur qui règne au dehors, nous sommes chanceux pour l’instant.»

    Puis, se rendant compte qu’il redevenait un peu trop sombre, il se reprit. Mieux valait ne pas aborder trop longtemps le sujet de la guerre sous peine de voir les cheveux de Tonks prendre une couleur grisâtre définitive. Il se tourna cette fois véritablement vers son interlocutrice, sa voix faiblissant légèrement sous le regard de la jeune auror :

    «Et puis il faut avouer que pouvoir entendre Sirius râler est un véritable privilège. Je ne sais pas comment je ferais sans ses jérémiades quotidiennes « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 604703

    Il sentit ses lèvres s’étirer doucement en un long sourire. Oui Sirius aimait râler, et il fallait avouer que rester enfermer au QG n’était vraiment pas l’option qu’il aurait choisie. Rémus l’aurait mieux supporté, mais Sirius était un véritable homme d’action, aussi impulsif que sa jolie cousine. C’est vrai que leurs caractères se ressemblaient un peu, même si Tonks était plus douce que son cousin. Il sentit ses joues rougir légèrement à cette pensée mais il essaya de se ressaisir au plus vite. Pour cacher un peu son malaise il rajouta :

    «Enfin… ça me fait vraiment plaisir de le retrouver. Même pendant la guerre. Je suppose que c’est pareil de ton côté…

    Baissant cette fois les yeux, il commença à triturer le bout de sa veste pour essayer de se détendre. En vain. Il n’aimait pas cette sensation de malaise, il préférait être seul à vrai dire, au moins il ne stressait pas pour la moindre petite chose. Peut-être était-ce le simple fait de se retrouver seul avec elle… Peut-être était-ce la manière dont elle le fixait qui le mettait mal à l’aise. En tout cas, Rémus retomba dans le silence, ne sachant plus quel sujet aborder pour éviter de faire de la peine à Tonks.
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Nymphadora Lupin
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MessageSujet: Re: « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ]   « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] EmptyDim 1 Aoû - 19:35

    Rémus, ou l’Art de parler avec diplomatie et calme… A côté de lui, Tonks avait l’air d’une véritable boule de nerf bien qu’elle parvenait à recouvrir son calme relativement facilement … Il avait cette manière de parler pas du tout moralisatrice ; il parlait toujours avec calme, et une sagesse qui faisait croire qu’il avait vécu davantage d’années encore… Ce qui laissait penser Tonks comme une enfant plutôt capricieuse et se mettant rapidement en colère …Rémus était très différent et pourtant, il semblait mieux que quiconque lui redonner confiance et canaliser ses émotions pour lui permettre de les maîtriser. Son ton loin d’être moralisateur lui fit cependant baisser la tête, emprunte d’une certaine honte. Peut-être s’était-elle emportée un peu vite dans ses paroles … Tonks était connue pour être assez impulsive, comme son cousin .... Certes, Sirius battait des records mais quand même... !!

    En tous les cas, elle avait l’impression que d’en parler avec lui la libérait en partie de la propre peur qu’elle pouvait ressentir, des questions que parfois elle se posait, si par exemple ce qu’ils faisaient servaient à quelque chose, ou s’ils en faisaient assez … Comme son cousin, elle avait parfois l’impression que l’autre camp se bougeait davantage ; cela lui créait tous les matins une sorte de boule au ventre qui ne s’en allait pas de la journée. Cette peur était cependant annihilée lorsqu’elle arrivait au ministère et qu’elle y rencontrait tous les employés qui, insouciants, exécutaient leurs tâches sans se douter de quoique ce soit …Ou simplement, en préférant les ignorer et croire que tout allait bien.

    Passer une journée ainsi, et vous comprendrez comment peut se trouver Tonks à la fin de la journée en rentrant chez elle,… Vous comprendrez également les raisons pour lesquelles elle aimait passer le plus de temps possible ici, au Square Grimmaurd… près de ses amis … Près son cher cousin … De Rémus… Surtout, lui sembla lui souffler une petite voix au fond d’elle alors qu’elle détournait rapidement son esprit de cette pensée…

    Evidemment, ils avaient donc peur… Mais même en ayant peur, cela n’empêchait pas Tonks de vouloir se battre, ne l’empêchait pas de reconnaître le retour de Voldemort parmi les siens … Cela lui donnait une raison de plus de se vouloir combattre ; pas que pour elle mais pour ses amis, et pour offrir à tous les autres un monde dans lequel ils pourront vivre sans tenir compte des dangers les attendant au dehors… Un monde qui vivait dans la crainte … La crainte de voir chaque jour un ami tué, ou massacré plutôt, injustement … Pour la simple bonne raison qu’il était trop gênant pour les mangemorts ou qu’ils se battaient contre Voldemort, qu’ils croyaient au retour de Voldemort … La menace qu’ils présentaient était trop sérieuse ; ils devaient disparaître … Ce climat de peur était, bien qu’elle essayait de ne pas y penser et de se concentrer sur le plus important, toujours plus oppressant.

    Ils étaient qui plus est, les premières cibles … Des cibles de choix. Se promenant dans la rue, n’importe quel membre de l’Ordre pouvait se faire attaquer… Aussi était-il plus prudent de sortir accompagné, au moins à deux. Même le ministère, malgré ses mesures de sécurité habituelles, n’était pas un lieu sécurisé. Finalement, peut-être était-ce l’une des raisons pour laquelle elle restait si souvent ici … J’ai bien dit « l’une des raisons » attention. Pour souffler un peu. Elle se demanda si, parfois, il avait peur aussi … pour les autres ça c’était presque certain, mais pour lui… Etait-il prêt à … mourir ? Le mot se bloqua dans sa gorge et elle parvint difficilement à le penser. Tonks savait que peu lui importait, ou que peu lui importerait, si l’un de ses amis était la prochaine victime, au-dehors … Et encore plus Rémus …

    Folle. On devait la penser un peu folle, mais elle le deviendrait totalement s’il arrivait quoique ce soit à quelqu’un qui lui était cher … Une chose dont elle était certaine, elle savait qu’elle en reporterait la faute sur le ministère … Peut-être parce u’il était plus facile d’accuser les autres que soi-même, mais le ministère, en ne faisant rien – en se cachant derrière leur peur – faisait en sorte d’engranger le mécanisme et sans le savoir ils aidaient les mangemorts … ça la révoltait de voir que presque personne ne semblait assez en mesure de les affronter, d’affronter la vérité en face.

    « Je sais, sans compter que Voldemort et ses sbires ne lésinent pas sur les menaces de morts sur des familles entières … J’ignore comment je réagirais si … »

    … Si une menace de mort était suspendue au-dessus de la tête de ses parents, ou de l’un ou l’autre de ses amis… Peut-être – ou sans doute – réagirait-elle de la même manière…

    La jeune femme secoua la tête avec impuissance. Ne faisait-elle pas assez attention à elle et ce qui pourrait bien lui arriver ? Sirius était plutôt de ce genre aussi, à foncer et à réfléchir après … Si Dumbledore ne lui aurait pas formellement interdit, il serait déjà sorti de la maison maintes fois afin d’aller affronter les mangemorts aux quatre coins de la ville. Elle en était certaine … Cette pensée la fit soudain sourire. Evidemment, elle savait que ce n’était pas sage, mais elle le comprenait. Et en même temps, elle ne souhaitait pas non plus qu’il lui arrive quelque chose … Après tout, elle en avait été privée durant de nombreuses années, et il était le seul lien à sa famille qui lui restait … Hormis ses parents.

    Ses pensées l’avaient quelque peu assombrie alors qu’elle y pensait. Cependant, Rémus venant d’enchaîner, la coupant ainsi dans ses pensées…

    … Oh c’était mignon, il s’inquiétait pour elle ??!! Tonks ne put s’empêcher d’afficher un sourire amusé en observant le lycan comme si elle essayait de découvrir un sens secret à ses paroles... Alors ainsi, si ce n’était pas la preuve qu’il tenait un temps soit peu à elle …. *Z/baffe* Evidemment sombre idiote ! Il s’inquiète pour tout le monde, il te demande d’être prudente comme il le dirait à n’importe qui d’autres !!... Tonks le savait, évidemment. Elle ne put cependant pas s’empêcher de ressentir une pointe de déception …. Déception ?? Tonks, réfléchis donc, il n’y a pas que toi dont la vie est importante !!

    *… Non, la sienne aussi …*

    … Et plus majoritairement tout ceux de l’Ordre. Evidemment qu’elle ne voulait pas non plus qu’il leur arrive malheur ! Elle l’avait d’ailleurs précédemment pensé… Un peu plus tôt… Si l’un ou l’autre d’entre eux venait à disparaître, cela ferait une redoutable perte pour le groupe, autant que pour chacun d’entre eux. L’Ordre, c’était une famille.

    Sa réponse était, son conseil, était par conséquent tout ce qu’il y avait de plus normal… Il ne devait pas y avoir le sens caché auquel elle pensait. Honnêtement, c’était certainement son esprit qui se faisait des idées. Comme toujours. Avec un sourire qui avait pour but de le rassurer, elle répondit…

    « Oh mais tu sais, je n’avais pas vraiment l’intention d’aller le leur dire … J’ai dit que je n’osais même pas imaginer aller leur dire ça… mais il est vrai que cette vérité peut parfois peser, je pense… pour chacun d’entre nous… »

    …Surtout qu’un terrible enjeu était présent. On ne savait jamais qui serait le suivant sur la liste, ce qui se passerait le lendemain ou le surlendemain … Ce soir, ils étaient tous deux là, à discuter « tranquillement », mais demain … De quoi demain était-il fait ?? Où seraient-ils donc demain ?? … Tonks détourna le regard un instant, dans la crainte d’indiquer trop clairement ses peurs en un avenir incertain. Alors, savoir que chacun était là l’un pour l’autre, ensembles à se serrer les coudes dans les bons comme les pires moments, n’était pas en soi un fait à négliger. C’était important de ne pas sentir seul. Au-dehors, c’était ça en fait ! Ils étaient des éléments disséminés … Ils ne pouvaient pas avoir assez de force pour résister autant qu’eux, qui étaient ensembles,et prêts à s’aider coûte que coûte en cas de problèmes …

    C’était cela qui faisait la différence entre dedans et dehors. Cela qui faisait en sorte que, ici, elle se sentait davantage en sécurité. Dehors, c’était du « chacun pour soi », on ne pouvait compter que sur nous-mêmes, et évidemment, cela alimentait la peur que Voldemort disséminait à travers le pays. Tonks laissa un frisson l’envahir, malgré la chaleur qui se dispersait encore dans la pièce grâce au feu de cheminée.

    Elle fut heureuse lorsque Rémus reprit la parole, énonçant le fait qu’ils étaient plutôt chanceux pour le moment ; en sécurité au sein de l’Ordre… Lui disant ces mots, il s’était cette fois tourné entièrement vers elle comme s’ils voulaient affronter de face la gène ressenti et ainsi parvenir à la dissiper … Bien sur, ce n’est en aucun cas la réflexion de Tonks, mais seulement de la narratrice, dans ce cas précis.

    La jeune femme hocha lentement la tête, esquissant un sourire. Il y avait toujours cette sensation de sécurité c’était vrai, lorsqu’elle se trouvait ici … Elle pensait que c’était tout simplement dû à chacun d’entre eux. Chaque membre apportait quelque chose dans la maison, une chaleur humaine, de la présence, de la compréhension, de le joie … Alors qu’au-dehors, il était préférable de se taire, et de ne pas trop en dire sur ses orientations… Dehors, c’était l’enfer en gros. Tonks ne parlait d’ailleurs à ses collègues que pour le strict minimum, simplement le nécessaire …et parfois d’essayer de se renseigner discrètement ; mais la plupart du temps presque personne n’osait vraiment parler. C’était au-dehors que l’on discernait véritablement ce climat de peur, oui… Ici, ils ne craignaient rien … Pour le moment. Que pouvait-ils craindre à moins qu’il y ait un traître dans le groupe …

    Voilà que la conversation n’était plus guère joyeuse à présent et le silence qui s’étendit quelques temps en fut représentatif. Finalement, Tonks fut rassurée lorsqu’il détourna un peu la discussion…sur un sujet un peu plus léger. Sirius.

    Parler de Sirius était un sujet très divertissant, et qui risquait très agréablement de détendre l’atmosphère peut-être un peu tendue ! …


    « C’est sûr », ajouta t-elle. « Même si j’avoue que je le comprends …J’aurai du mal à rester toutes mes journées ici enfermé…. Tout le monde n’est pas comme toi », termina t-elle en tentant de dissimuler l’émotion dans sa voix. « Enfin, tu peux t’en douter », ajouta t-elle en riant … « Mais en dépit des apparences je sais être raisonnable aussi, et je sais que c’est pour son bien qu’il doit rester ici… ».

    Et oui, contre toute attente, elle savait agir raisonnablement, elle savait quelles étaient les limites à ne pas franchir… Elle n’aurait pas fait long feu chez les Aurors dans le cas contraire. Et puis, n’avait-elle pas eu Alastor Maugrey comme mentor durant ses premières années au ministère ? Elle lui devait beaucoup ; et elle devait beaucoup à l’Ordre. Chacun apportait quelque chose à l’Ordre, comme chacun lui devait énormément … Chaque aide était nécessaire … Même si certaines limites étaient amusantes à essayer de franchir … L’œil pétillant de malice, elle observa un instant l’impact de ses mots sur Rémus…

    … Même si le sujet était, au fond, bien sérieux… Perdre une nouvelle fois son cousin ?? Qu’il soit renvoyé à Azkaban ??.... Un frisson la saisie toute entière … ça, non, jamais, elle ne supporterait pas de le revoir renvoyé au loin. Comme beaucoup également, elle s’en voulait d’avoir éprouvé à un moment ou un autre l’ombre de doutes sur sa culpabilité ou non … Les faits étaient contre lui certes, mais elle ne se remettrait jamais vraiment de ne pas avoir cru en lui vraiment, de ne pas l’avoir cru innocent lorsque tout le monde le croyait coupable… Elle s’en voulait d’avoir douté. Et elle était certaine que c’était ce que pensait Rémus aussi ; il ne voulait pas qu’il soit renvoyé au loin… Après tout, n’était-ce pas le seul de ses amis d’école qui lui restait ? … Tous deux tenaient à Sirius …. Certes, pas de la même manière sans doute mais tout comme. Sirius n’était-il pas également le seul membre de sa famille qui comptait encore pour elle ?? Cela faisait déjà un point commun entre eux …

    « Evidemment cela me fait très plaisir… ça n’a pas dû être facile également pour lui de vivre ainsi en sachant que tout le monde – ou beaucoup de monde – le croyait coupable du meurtre de… coupable de meurtres ».

    Ouf, elle avait évité la catastrophe … Pour une fois. Elle avait failli évoquer James et Lily, ce qui n’aurait pas été très judicieux … Elle ne voulait pas enfoncer le couteau dans la plaie en faisant allusion à ce qu’il avait perdu déjà … à ce qu’on lui avait enlevé alors qu’il avait enfin trouvé des amis qui étaient pour lui de vrais amis, c’est-à-dire qui le prenaient comme il était … Tonks en ressentit un pincement au cœur, alors que ces pensées se disséminaient dans son esprit et qu’elle essayait d’y échapper … Y songeait-il encore souvent ? Sans doute … Si elle avait pu effacer ne serait-ce qu’un peu de sa peine, elle savait au fond d’elle qu’elle l’aurait fait. Pourquoi au juste ? Vous êtes chiants avec vos questions rhoo … Tout simplement parce qu’il était son ami et qu’elle n’aimait pas voir ses amis malheureux ! Oui, voilà, c’était pour ça voyons : Que croyiez-vous donc ?? … Ou pas, mais laissons donc Tonks avec ses propres pensées et émotions … Du moins, à essayer de maîtriser le flot qui ne cessait de l‘envahir par vague et qu’elle ne cessai de combattre en elle-même.

    « Enfin, je veux dire que je suis autant heureuse que toi-même de le savoir avec nous, même sans pouvoir sortir comme il le veut pour aller « tuer du mangemort » … Je me demande quand il deviendra plus sage…il n’a sans doute pas encore eu assez d’amis doués pour cela dans sa scolarité qui auraient pu le lui apprendre, » termina t-elle en éclatant de rire.

    … Tonks, ou l’Art de faire des compliments détournés … Elle ne l’avait même pas fait exprès en plus, c’était sortit tout seul, spontanément …

    Quelque chose l’intrigua encore plus cependant … Il avait l’air nerveux. Après sa dernière réflexion sur le fait qu’il était ravi de revoir son ami, il avait baissé la tête et cela ne lui avait pas échappé qu’il avait trituré le bout de sa veste, comme pour s‘occuper les mains, ou éviter de penser à autre chose … Tonks se surprit à baisser les yeux vers ladite veste, essayant de déterminer ce qu’elle avait de si perturbant, sans se douter une seconde que c’était peut-être elle-même la raison de ce trouble … Haussant un sourcil, elle détourna les yeux de cette dernière. Il avait l’air vraiment d’agir, encore moins naturellement qu’elle … Tonks était certes angoissée au fond d’elle, et avec l’impression de toujours être plus maladroite que jamais en la présence du lycan mais, il semblait lui-même battre des records. D’où venait ce malaise soudain ? Le silence qu’il avait laissé s’installer était déstabilisant, elle souhaitait y mettre fin, ne pas s’y enfoncer … Il fallait se relever … Etait-il nerveux à cause de l’approche de la pleine lune ?? Ce fut la première idée qui lui vint … Elle savait qu’il était toujours plus ou moins nerveux avant chaque pleine lune … Mais non, c’était impossible, se rendant compte que la pleine lune était passée, que la suivante n’était pas avant longtemps encore … Enfin, cela arrivait si vite après tout … Toujours …

    Néanmoins, ce ne devait pas être cela. Non, ce devait être autre chose, mais elle ne voyait pas quoi d’autres cela pouvait-il être … Peut-être était-ce le fait d’avoir parlé de Sirius, et de… la raison pour laquelle il avait été à Azkaban ; peut-être était-ce à cause de ses paroles … ?? Lily… James … Ses amis… Sans doute que leur présence lui manquait encore ; oui, ça c’était certain ! Cela lui pesait-il encore autant ? C’était étrange … Avec lui, elle avait l’impression de ne pas savoir s’y prendre, de faire chaque fois des bêtises, et en même temps elle voulait l’aider … Elle aurait souhaité avoir la force de lui décharger du poids qu’il semblait traîner depuis des années … Etrange … C’était normal de vouloir soulager un … « ami ». N’est-ce pas ?

    Spontanément et avant même de s’en rendre compte, elle avait approché une main et l’avait posé sur le bras dont la main triturait nerveusement le bord de la veste, le forçant à arrêter… La gorge un peu sèche, elle demanda alors …

    « Quelque chose ne vas pas… ? Ça ne peut pas être la pleine lune n’est-ce pas ? Elle est passée … Si j’ai dit quelque chose que je n’aurai pas dû, j’en suis vraiment désolée …»

    C’est alors qu’elle prit plus amplement conscience de la présence de son geste et qu’elle eut l’impression que son corps entier avait plongé subitement dans une cascade d’eau glacée mais elle se força à ne rien laisser paraître malgré le frisson qu’elle ressentit et l’impression qu’elle s’immergeait totalement dans cette eau glacée …

    Et puis, au moins cela prouvait une chose. Si au début il avait pu penser qu’elle n’avait pas eu envie de s’asseoir en étant trop proche de lui, tout simplement à cause du fait de ce qu’il était, et bien il avait là la preuve que ça n’en était rien, et qu’il pouvait bien être simple sorcier, loup garou, ou vampire, elle n’aurait pas eu peur de lui, ou pire qu’il ne lui inspirait aucune peur ou horreur … Par conséquent, son hésitation première à s’asseoir n’avait aucun rapport avec le fait qu’il était lycanthrope. Parce que ce qui importait avant tout, c’était ce qu’on était au fond de nous. Dans notre cœur… « Quand le cœur est bon, tout peut se corriger », et rien d’autre n’a réellement d’importance… La jeune Auror détourna brièvement les yeux, envahie d’une étrange sensation de malaise mais elle se contint et se ressaisit.

    Tonks retira sa main cependant assez vite ; enfin, juste le temps de signifier qu’elle était là s’il y avait un quelconque malaise… Comme,… Comme n’importe quel autre membre de l’Ordre ! Comme Sirius ! Ça n’avait rien d’étrange n’est-ce pas ??? Et puis, il prendrait bien cela pour un geste tout ce qu’il y avait de plus amical, n’est-ce pas ?? Car il n’y avait rien d‘autres, non, entre eux ??? … Tonks serait la première – avec lui – à le savoir dans le cas contraire …

    Elle était loin de se douter que la raison précise de son trouble la concernait un temps soit peu et que son geste ne pouvait qu’accroître le malaise qu’il ressentait … Tonks croyait juste faire bien … Lui montrer qu'elle était là ... c'était un comportement d'ami comme un autre, n'est-ce pas ??? ...



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    You're the most courageous man I've ever seen, I've ever dreamed of. Whatever you say, whatever you think. Despite all opposition my feelings are and will remain the same as long as I live. Even through death. You're the one my heart has chosen, you're the one who makes me breathe... You're the one who learnt me to live.  I can't just forget you even if you ask me to. Even beyond life I truly love you. Let me love you. I accept everything as long you're here along with me. Throught life and death I'll hold you till my last breath.
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MessageSujet: Re: « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ]   « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] EmptyLun 2 Aoû - 19:11

    Rémus avait beau avoir essayé de ne pas prendre un ton paternaliste avec Tonks, il avait quand même eu l'impression d'avoir échoué. Certes, Tonks était plutôt du genre impulsive, et elle se laissait facilement emporter alors que lui était calme et réfléchis... enfin ça n'était pas une raison pour lui faire la leçon comme à une gamine. Il se sentait de plus en plus gêné par la situation, et pourtant jusqu'ici aucun des deux n'avait abordé de sujet vraiment inconfortable. Mais c'était comme si le simple fait de la savoir à côté de lui, seule, le mettait dans tous ses états. Il avait peut-être l'air serein, en tout cas il savait l'être lorsqu'on parlait de la guerre, mais à l'intérieur de lui-même, c'était le désordre le plus absolu.

    Nymphadora sembla être d'accord lorsqu'il lui parla de la peur qui empêchait les sorciers d'agir. C'est vrai que l'ordre servait de cocon à ses membres, unis, on se sentait plus forts, et on avait le courage de ne pas se laisser faire, de ne pas abandonner... et donc de se battre pour les autres. Rémus ne leur en voulait pas, il comprenait que dans leur situation il n'aurait pas fait mieux, surtout qu'il doutait fort d'être utile de toute manière. Les mots que prononça Tonks le sortirent de ses pensées et lui arrachèrent même un léger frisson :

    « Je sais, sans compter que Voldemort et ses sbires ne lésinent pas sur les menaces de morts sur des familles entières … J’ignore comment je réagirais si … »

    Pourquoi avait-il réagit comme cela en l'entendant parler ? Peut-être qu'il avait associé les menaces de mort à elle... parce qu'il ne voulait pas qu'elle souffre de ce genre de menaces... ou même qu'on menace de la tuer elle. Peut-être que c'était cette deuxième hypothèse qui l'effrayait le plus, il ne savait pas ce qu'il ferait si quelqu'un menaçait de la tuer... Peut-être se posait-elle la même question pour lui. Mais non Rémus, arrête ton délire un peu... elle pensait simplement à sa famille, à ses parents, à Sirius aussi sans doute. Ou bien à son petit copain tout simplement. Après tout, belle comme elle était, il aurait été surpris qu'elle ne cache pas à l'ordre un amoureux secret. Rien qu'à cette idée il sentit ses mâchoires se serrer mais il préféra ne pas y faire trop attention, de peur d'essayer de comprendre ce que ça voulait dire.

    Puis il respira en voyant que Tonks n'avait pas vraiment prévu d'aller tout balancer à ses supérieurs. Pendant un instant il se sentit même stupide d'y avoir pensé, surtout qu'il avait encore du prendre son ton paternaliste qu'il détestait tant. Il s'inquiétait tellement que sa remarque ai pu offensé la jeune auror qu'il ne remarqua même pas le sourire amusé qu'elle lui lança. De toute manière, ça ne voulait rien dire. Rien de tout cela n'avait aucun sens. Il s'inquiétait pour elle... comme un ami, un bon camarade de l'ordre et c'était tout. Alors il fallait qu'il arrête tout de suite de se faire des idées et de se monter le bourrichon. Voilà, il respira calmement pour essayer de mettre fin aux pensées incessantes qui lui parcouraient l'esprit pour se renconcentrer sur ce que Tonks disait.

    C'est vrai que cette vérité était un poids, un fardeau à porter. Les autres pouvaient se convaincre qu'ils vivaient dans un monde sur, mais pour eux, la peur était constante. Ils avaient le courage de se battre, mais voir la vérité en face les mettait aussi en danger. Non seulement parce que Voldemort les considérait comme ses ennemis directs, mais aussi parce qu'ils étaient tous bon sorciers, les mangemorts ne se feraient donc pas prier pour leur régler leur compte, de dos dans une ruelle mal famée. C'était aussi l'inconvénient d'avoir des principes, on se battait avec classe, mais parfois, la méthode la moins honorable était la plus efficace. Bellatrix en savait quelque chose. Sa phrase lui rappela aussi un autre secret, une autre vérité qui était lourde à porter... mais il s'efforça de ne pas y penser tout de suite, ne voulant pas plomber l'ambiance déjà assez noire de la soirée. De toute manière il n'aimait pas partager ça... il était pudique, et il ne voulait pas que Nymphadora le voit comme un... loup garou. Pourquoi pas ? Encore une fois il préféra ne pas y penser.

    Il ouvrit de grands yeux en entendant sa réponse sur Sirius. Que voulait-elle dire par « tout le monde n'est pas comme toi »... Un véritable mystère pour Rémus. Peut-être voulait-elle dire que c'était lui, le monstre, qui aurait du être enfermé Square Grimmaurd... Il réfléchit sérieusement à la question pendant quelques minutes, mais se rendit finalement compte qu'il était impossible qu'une femme aussi douce que Tonks n'ai eu rien que l'idée de penser une chose pareille. Encore une fois la jeune auror poursuivit et tira Rémus de ses pensées :

    « Evidemment cela me fait très plaisir… ça n’a pas dû être facile également pour lui de vivre ainsi en sachant que tout le monde – ou beaucoup de monde – le croyait coupable du meurtre de… coupable de meurtres ».

    A ces simples mots Rémus rougit de honte. Il n'avait pas oublié qu'il avait fait parti de ceux croyant en la culpabilité de Sirius. Et il savait bien que son ami non plus. Enfin, savoir. Ils n'en avaient jamais discuté, mais il ne voyait pas comment son ami pourrait un jour complètement le pardonner. Il répondit dans un souffle, baissant les yeux comme si la contemplation du plancher lui semblait tout à coup d'une importance capitale :

    « Oui... on l'a tous cru... non ? »

    Il leva rapidement les yeux vers elle, comme pour chercher une raison de se sentir mieux, sentir qu'il n'avait pas été le seul à s'être fait berné... à avoir trahi Sirius en quelque sorte. Heureusement pour lui, Tonks dévia rapidement le sujet vers une approche plus légère de la personnalité de son cousin. C'est vrai que Sirius aurait tout à fait pu utiliser cette tournure de phrase, même s'il avait l'air de le prendre à la légère, Rémus savait que Sirius était très sérieux à propos de la guerre, et c'était aussi pour cela que le lycan le respectait énormément. Rester coincé comme cela dans la maison devait être absolument frustrant pour lui, surtout que si la justice avait fait son travail, rien de tout cela ne serait nécessaire. Enfin... restait simplement à espérer qu'il supporte son enfermement au mieux, on ne pouvait tout de même pas l'attacher au lit et lui donner un crouton de pain sec et de l'eau tous les deux jours. Il était adulte et c'était sa maison, il ferait comme bon lui semble. Même si Rémus aurait voulu le forcer à être raisonnable, il savait que ça n'avait jamais très bien marché par le passé, comme Tonks le lui fit remarquer :

    « Je me demande quand il deviendra plus sage…il n’a sans doute pas encore eu assez d’amis doués pour cela dans sa scolarité qui auraient pu le lui apprendre, »

    Sa réflexion arracha un sourire au lycan. Effectivement Sirius n'en faisait qu'à sa tête, et ce depuis Poudlard. Enfin, Rémus l'aimait comme il était, même si parfois il avait peur que son sale caractère et son manque de contrôle de soi ne le mène à sa perte... Il répondit cependant, l'air plus joyeux que tout à l'heure déjà :

    « Je doute que même à 50 on soit parvenu à le calmer. Il n'en faisait qu'à sa tête, et aujourd'hui rien n'a changé Rolling Eyes ... »

    Il s'apprêtait à poursuivre en disant que si même Dumbledore ne parvenait pas à le rendre plus raisonnable, alors son cas était perdu, lorsqu'il se rendit compte d'une chose... extraordinaire Shocked La façon dont l'auror avait tourné sa phrase était peut-être ambigüe mais... il avait tout de même une impression étrange... Venait-elle de lui faire une sorte de... compliment ? Shocked Impensable pour notre ami lycan, mais pourtant, l'idée lui traversa l'esprit un court instant, juste le temps d'accentuer encore un peu son malaise, avant qu'il ne la chasse de ses pensées. Il trouvait ridicule d'oser croire qu'elle lui ferait un compliment, il fallait avouer que dans sa vie il avait reçu plus d'insultes que de louanges, et à force, il en avait perdu l'habitude d'entendre des choses gentilles à son égard.

    Ce dont il avait aussi perdu l'habitude, c'était les contacts physiques. De toutes sortes à vrai dire. Les gens le fuyaient, ils cherchaient justement à ne pas le toucher, craignant peut-être que la lycanthropie s'attrape d'une simple poignée de main. C'est pour cela que le geste de la jeune auror fit littéralement bondir Rémus du canapé. En réalité il avait simplement sursauté, mais si fort qu'il s'était levé d'un seul coup. Il ne comprit pas tout de suite ce qu'il venait de faire, mais à première vue... c'était mauvais. Soit, elle le prendrait mal, très mal, et elle l'enverrait chi*r, soit elle comprendrait qu'il était gêné en sa présence pour une toute autre raison... et elle se moquerait de lui. Dans les deux cas, il n'apprécierait pas l'issue. La voir se moquer de lu serait peut-être même pire que de la voir s'énerver... Enfin il restait aussi la possibilité qu'elle ne comprenne pas sa réaction... ou alors qu'il s'enfuie en courant, tout de suite, pour éviter de voir le massacre. Pour une raison qui lui échappait, il n'arriva pourtant pas à bouger, il restait planté, debout comme une andouille, devant le canapé sur lequel la jeune femme était toujours assise. La suite lui porta un tel coup qu'il eut l'impression de s'effondrer littéralement, alors que pourtant ses deux jambes le soutenaient toujours, par un miracle qu'il ne comprenait pas :

    « Quelque chose ne vas pas… ? Ça ne peut pas être la pleine lune n’est-ce pas ? Elle est passée … Si j’ai dit quelque chose que je n’aurai pas dû, j’en suis vraiment désolée …»

    Désolée il n'en doutait pas... Mais certainement pas autant que lui. Ceci dit il aurait du s'en douter non ? Tout le monde le voyait et pensait loup-garou, même certains membres de l'ordre le regardaient, la peur luisant dans leurs yeux, comme s'ils craignaient qu'il ne les attaque brutalement sans aucune raison... Rémus le savait. Il était lycanthrope, et il n'y pouvait rien. Il n'y avait jamais rien pu, et il n'y pourrait sans doute jamais rien. Mais entendre Tonks le lui rappeler comme cela lui fit encore plus mal que si l'Angleterre entière l'avait brûlé sur le bûcher pour des pratiques hérétiques. Que tout le monde le rejette à cause de sa condition était dur... il ne pouvait pas le nier, mais comprendre que Tonks le voyait aussi de cette manière lui transperçait les entrailles. Elle ne l'avait pas touché mais il avait l'impression d'avoir physiquement mal... étrange non ?

    Il fit quelques pas pour s'éloigner du canapé, tournant le dos à la métamorphomage, peut-être dans l'espoir de dissimuler un peu de son désarroi et de sa peine. En vain surement. Sa réaction avait été assez claire. Il posa doucement ses doigts sur son visage, comme pour mieux se concentrer, trouver quoi dire, trouver quoi faire. Mais aucune solution ne lui semblait envisageable, pourtant il ne pouvait pas décemment rester là, en silence. Il devait l'avoir vexé, et pourtant, il savait qu'au fond elle n'avait rien dit de mal. Elle ne l'avait pas insulté, elle ne l'avait pas rejeté, au contraire, son geste de la main le prouvait. Mais ses parles prouvaient une chose : sa condition se mettrait toujours en travers de ses relations. Relations amicales bien sur... quoi d'autre ? S'il était vexé que Tonks l'ai dit c'était... parce qu'il pensait qu'elle verrait au delà de ça, c'est tout. Il soupira, fatigué de devoir toujours semblé étrange, de toujours devoir gérer deux personnalités et de devoir en plus s'en excuser... Mais il ne voulait pas l'inquiéter ou la blesser... ça surtout pas. Il répondit donc dans un souffle, le dos toujours résolument tourné :

    « Je suis désolé c'était... un mauvais réflexe. Je ne m'y attendais pas, c'est tout. Et tu as raison, la pleine lune est passée, tu n'as pas à t'inquiéter. »

    S'inquiéter de quoi ? Qu'il ne la dévore ou pire ? Qu'il la transforme... Évidemment il pouvait comprendre qu'elle ai peur de lui, mais il avait tout de même mal de voir que ses amis ne pouvaient pas se fier à lui. Et il s'en voulait de ne pas réussir à mieux se contrôler... comme toujours. C'était de sa faute. Rémus gardait toujours le dos tourné à Tonks, pas parce qu'il boudait, mais parce qu'il ne se sentait pas la force de la regarder dans les yeux... pas maintenant. Il sentait ses yeux commencer à devenir humide, il avait l'impression de revivre le cauchemar de son enfance... la distance de ses parents... et maintenant celle de ses amis. L'histoire était sans fin, en tout cas pas tant qu'il serait en vie. Il devait s'y faire. Sa vie c'était l'ordre, la guerre, et puis la mort. Et c'était tout. Il se frotta les yeux doucement, pour être bien sur que l'émotion ne puisse plus se lire sur son visage, puis il se tourna à moitié vers la jeune femme, n'osant pas la regarder tout à fait encore, il rajouta :

    « Désolé. J'espère que je ne t'ai pas fait peur... Mais tu n'as pas à t'excuser. C'est normal. » Il esquissa alors le sourire le plus dur de sa vie avant de rajouter, essayant de ne pas laisser Tonks comprendre à quel point sa remarque l'avait touché : « Je vais vérifier que Molly n'a pas besoin d'aide... »

    Ne laissant pas le temps à la jeune auror de répliquer, il sortit du salon. Une fois dans le couloir il put à nouveau respirer, mais la douleur était toujours bien présente. Il fit un tour rapide dans la cuisine mais n'y vit plus personne. Apparemment Molly avait terminé, elle devait discuter quelque part avec Arthur. En attendant, Rémus resta quelques minutes dans la cuisine, essayant de reprendre son souffle, de se remettre tranquillement, mais après un petit moment il comprit qu'il ne pouvait plus rester ici. Il devait retourner voir Tonks, il ne voulait pas laisser les choses dans cet état, de peur qu'elle l'évite pour de bon après cela. Une partie de lui lui souffla bien que c'était sans doute la meilleure option, mais la partie la moins raisonnable de son caractère le ramena tout de même dans le salon. Il resta bloqué dans l'entrebaillement de la porte et regarda doucement la jeune femme, toujours seule dans la pièce avant de demander :


    « Ça va ? »
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Nymphadora Lupin
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Nymphadora Lupin
hiboux : 7310
maison : Ancienne Poufsouffle <3
house points : 208
localisation : probablement chez moi car en congé sabbatique pour quelques temps à profiter de mon fils. A besoin de réfléchir à la suite de sa carrière.
multicomptes : Rolf Scamander
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MessageSujet: Re: « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ]   « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] EmptyLun 2 Aoû - 23:17

    Tonks eut comme l’impression de ressentir un choc rude au niveau de l’estomac. En le voyant sursauter de la sorte puis se lever et s’éloigner, elle pensait qu’elle avait réellement fait ou dit quelque chose qu’elle n’aurait pas dû et pour la simple raison qu’elle ne comprenait pas quoi, elle sentit ses yeux lui piquer d’une manière telle qu’elle se rendit compte qu’elle avait envie de pleurer … Essayant de se reprendre, elle se dit qu’il serait préférable dorénavant qu’elle reste silencieuse,… De cette manière, elle ne heurterait plus Rémus en disant quelque chose de travers alors qu’à l’origine, cela partit d’une bonne intention… Ses yeux lui brûlaient mais elle se retint. Elle baissa les yeux sur ses mains qu’elle avait regroupées sur ses genoux ; celles-ci tremblaient un peu et elle les serra l’une contre l’autre, regrettant encore son geste. Ses yeux lui piquaient, mais elle ne voulait pas pleurer, quitte à se faire mal pour s’empêcher de verser une seule larme.

    Sa première volonté fut de se lever et de s’enfuir ; ce serait sans doute bien mieux pour tout le monde… A coups sûrs, elle n’allait plus oser prononcer un seul mot à présent… Elle sentait sa gorge sèche, et n’osait plus relever le regard vers Rémus de crainte de lire dans son regard quelque chose qu’elle n’aimerait pas… Que préférerait-elle ? Qu’il se retourne, ou pas ? D’un côté, c’était ce qui aurait été mieux mais elle craignait de lire l’expression d’une souffrance peut-être que ses propres mots avaient provoqués sur lui, en lui … Tonks se rendit compte alors que quelque chose la tiraillait au fond d’elle, une envie immédiate de s’excuser mais si c’était encore pour enfoncer le couteau dans la plaie, mieux valait qu’elle se taise, non ? … Elle ressentit soudainement un élancement au creux du ventre qui sembla perdurer et se répandre dans son corps tel un venin mortel : c’était quoi ça ?? Le remords ? La douleur du désespoir ? Ou quelque chose de plus haut encore que cela, dont la chute faisait encore plus mal… C’était comme si elle semblait avoir perdu quelque chose …

    Les yeux humides, elle releva la tête en entendant Rémus lui répondre. Elle essaya de paraître normale, comme si cela ne l’avait pas si atteinte que cela, comme si sa réaction ne l’avait pas autant touchée… Elle semblait cependant presque sur le point de s’effondrer. Elle hocha brièvement la tête, serrant toujours ses mains l’une contre l’autre pour les empêcher de trembler, regrettant presque le geste qu’ « elles » avaient faits. Oui, c’était elles les responsables de ce sursaut ! Elles ! Elles qui étaient responsables de cette réaction sur le lycan… Et à présent, elles se mettaient à trembler comme si elles regrettaient ce qu’elles avaient provoqué ??? C’était trop facile ça ! Beaucoup trop. Tonks avait du mal à respirer. Elle ressentait comme un poids au fond d’elle, un poids qui semblait l’entraîner dans un abysse plus sombre que jamais, dont la profondeur était si intense qu’elle se sentait alors oppressée en elle-même. Une oppression telle qu’elle n’en avait jamais ressenti…

    Comme si « ces mains » venaient de lui répondre, elle leur lança un regard noir, mais un regard davantage emprunt de la tristesse du désespoir … Elle fut surprise de se rendre compte que la douleur qu’elle ressentait n’était pas que psychologique mais qu’elle semblait véritablement avoir mal … physiquement. Mais quelle c*nne elle avait été ! Comme si elle se fichait d’avoir mal, ou comme son seul souhait était d’avoir aussi mal que Rémus en cet instant, elle se mordit l’intérieur des joues, essayant de se retenir de pleurer, pour le moment. Afin de réussir cet exploit, elle ferma les yeux pendant un court moment.

    Tonks, arrête maintenant, tu ferais bien de te taire avant de faire ou de dire une nouvelle bêtise… Tu ne fais qu’empirer les choses !! Masquant le sentiment en elle qui perçait… ce remords… Elle s’en voulait c’était certain… Même plus que cela mais elle ne parvenait à définir vraiment le sentiment qui apparaissait le plus et qu’elle ressentait pour elle-même… Et Rémus qui s’obstinait à ne pas se retourner et lui dire ses mots en face … La souffrance n’en était que plus vive. Tonks avait réellement la sensation d’avoir tout raté… Elle avait peur de lire dans son regard, mais en même temps, elle avait envie de lui crier de se retourner, qu’elle avait du mal à supporter cette situation, et à se supporter… Peut-être que si elle s’enfuyait maintenant, peut-être qu’il ne le verrait même pas ??? … Déjà, elle s’était forcée à se lever ; ses jambes tremblaient. Mais ce fut le moment où Rémus se retourna… Elle tourna alors le regard vers lui, essayant de déchiffrer son regard, mais il parla sans la regarder … Tonks sentit sa gorge se nouer, et baissa honteusement la tête, détournant le visage des conséquences du geste qu’elle regrettait amèrement à présent. Elle ferma les yeux une fraction de seconde puis laissa échapper les paroles suivantes …

    « Je… C’était juste pour toi que je m’inquiétais … Pas... Pas pour moi... »

    De surprise, elle avait ouvert grand la bouche. Les paroles que Rémus avait laissé échapper la stupéfia sur place, la liquéfia… Alors ainsi, elle avait réellement tout raté… Un frisson la saisit, elle ne chercha pas à le cacher, elle n’en avait pas la force. Ainsi, il pensait qu’elle avait … peur ?? Qu’il lui faisait peur… Rien que cette idée l’effrayait ! Comment pouvait-elle avoir peur… Ce n’était pas du tout ça ! Lorsqu’elle le regardait, ce n’était pas le loup-garou qu’elle voyait. Lorsqu’elle croisait son regard, ce n’était toujours pas ce même loup-garou qu’elle voyait. C’était Rémus. Pas ce qu’il était devenu à cause d’une simple morsure, à cause de cette malédiction qui le poursuivait et qui avait fait que sa vie d’enfant s’était totalement retournée du jour au lendemain, détruisant pour ainsi dire ce qu’il était tout petit, et tout ce qu’il possédait AVANT que tout change… C’était juste l’homme. C’était tout. Ce qu’il était réellement.

    Mais comment le lui dire … Elle n’était même pas certaine qu’il la croit. Non, il ne voudrait sûrement pas la croire d’ailleurs.

    Elle eut envie de courir à lui, de le secouer par les épaules, de lui dire que ce n’était pas du tout ça, mais elle ne parvenait même pas à bouger. Un goût âpre emplit sa bouche et elle avala difficilement sa salive. Rien de ce qu’elle avait voulu montrer n’avait été interprété comme cela aurait dû, ou alors elle s’était mal exprimée… Qu’il puisse penser cela fut pire que tout, pire que si elle avait reçu une gifle, (si tant est que ce soit un acte que pourrait faire Rémus…) et elle détourna le visage en direction du feu qui laissa la lueur des flammes se refléter sur son visage, créant des ombres dansantes dessus. Elle ne semblait pas mêmes les voir. Elle était seule dans la pièce… Depuis combien de temps, elle ne savait pas. Rémus était sortit sans attendre qu’elle lui réponde. Elle ne savait même pas s’il avait entendu qu’elle lui avait répondu, avant de sortir. C’était sans doute mieux ainsi, qu’il ne l’ait pas entendue.

    Sans doute ne voulait-il pas entendre de réponses…ou encore ses excuses… Elle aurait bien offert davantage, mais elle ne le pouvait pas… Tonks eut la certitude cette fois d’avoir une nouvelle fois trop parler, en voulant faire bien … Ses épaules furent secouées d’un soubresaut qu’elle ne put empêcher et des larmes coulèrent sur ses joues. Elle ne chercha pas à les empêcher, cette fois. Elle était seule après tout ; et elle pleurait en silence. Elle continua de se maudire intérieurement, priant pour que personne n’entre dans le salon : elle ne voulait pas que l’on voit le spectacle affligeant qu’elle montrait. Enfin, après un temps interminable sembla t-il, elle passa une main sur son visage, se forçant à sécher ses larmes, et empêchant d’autres de couler.

    Elle se retourna subitement dans la pièce, ne s’attendant pas à ce qu’il soit revenu … Elle pensait même qu’il ne reviendrait plus … Pas ce soir en tous les cas. Mais il était revenu … Elle se demande pourquoi donc … Pendant une infime seconde, elle espéra même qu’il reparte, même si au fond d’elle ce n’était pas ce qu’elle espérait. Avec un pincement au cœur douloureux, Tonks n’osait plus à présent croiser son regard… Alors qu’au début, alors qu’il lui tournait le dos, elle était en train de prier pour qu’il se retourne, voilà qu’à présent, c’était elle qui le fuyait … Elle se disait juste qu’elle en avait suffisamment fait pour ce soir, et qu’il était préférable qu’elle s’en aille. Elle espérait juste qu’il ne croit pas encore que c’était parce qu’elle avait peur… de… lui. Même ce mot avait du mal à sortir, comme s’il découpait en elle une blessure telle qu’il resterait toujours une cicatrice, ou une blessure qui ne guérirait jamais. Peur… Pourquoi aurait-elle peur ? Ce qui était certain, c’était qu’elle ressentait beaucoup de choses envers lui, mais certainement pas de la peur ! Mais il fallait qu’elle arrête de penser à tout cela, sinon elle n’allait pas pouvoir s’empêcher de pleurer de nouveau, et elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas qu’il sache qu’elle était triste car elle ne voulait pas qu’il s’inquiète pour elle alors que c’était elle-même qui avait sans doute réouvert en lui une blessure qui n’était pas encore refermée… Et pour cela, elle s’en voulait terriblement. Mais elle ne voulait pas qu’il le voit.

    Lorsqu’il lui demanda si ça allait, elle faillit craquer cependant… Mais serrant les dents et se mordant l’intérieur des joues, elle s’empêcher de laisser filtrer les signes de sa faiblesse… Et puis, elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle pleurait comme une enfant, comme une gamine… Elle ne voulait également pas qu’il sache pourquoi elle pleurait… Elle voulait tellement de choses, et elle ne voulait pas tellement de choses… Tout semblait se mélanger dans son cœur … et dans son esprit qui n’aspirait qu’à une seule et unique chose : le repos…

    Une autre peur lancinante se distilla en elle… Depuis combien de temps était-il revenu ?? Cela faisait-il longtemps qu’il l’observait avant de lui demander enfin si elle allait bien… Un frisson la saisie alors qu’elle eut peur qu’il soit arrivé trop tôt…et qu’il avait TOUT vu. Elle laissa échapper les mots suivants. Presque à contrecoeur, ils sortirent d’entre ses lèvres alors que sa gorge ne pouvait s’empêcher de se serrer …

    « Tu… Tu es revenu depuis longtemps ? »

    Certes, ça ne répondait pas à la question qu’il avait posée mais elle espérait qu’il ne le remarque pas… Et puis, il lui était bien impossible de déterminer exactement l’état dans lequel elle se trouvait… Un furtif instant, elle l’avait regardé mais la honte l’avait fait très vite fait détourner son regard, incapable de soutenir le sien, comme s’il la brûlait, comme s’il accroissait cette sensation de brûlure qu’elle semblait ressentir au fond d’elle-même… Ainsi que cette douleur lancinante lorsqu’elle posait les yeux sur cette figure ravagée par tout ce qu’il avait pu vivre jusque là… comme si … comme si c’était elle-même la créatrice de tout ceci, et la douleur qu’elle ressentait n’en était que plus vive et plus douloureuse. Elle aurait voulu lui dire d’autres mots, apaiser ses craintes, ses douleurs mais elle craignait de rouvrir encore une cicatrice par n’importe quel mot qu’elle prononcerait … Elle aurait voulu amorcer un geste, en sa direction, espérant … ou peut-être parce que juste un simple contact comme celui-ci lui semblait nécessité … Mais sa précédente réaction la rétracta aussitôt. S’il réagissait mal, de nouveau… Elle ne voulait pas amplifier le gouffre qu’elle semblait avoir créé …

    Juste un geste pour guérir quelque chose de brisé, mais si chacun de ses mots avait un impact désastreux sur lui, et que même ses gestes étaient mal pris, alors que lui restait-il donc à faire … ? Le pire était qu’elle ne lui en voulait même pas… Ce n’était pas de sa faute, mais la sienne. Elle n’avait pas mesuré l’importance de son geste, ainsi que ses conséquences : pour cela, elle s’en voulait. Pour cela, elle aurait voulu disparaître sous terre. Pour cela, elle souhaitait s’enfuir le plus loin possible, dans la mesure du possible. Elle ne savait plus. Elle ne pouvait absolument pas le regarder dans les yeux, de crainte d’y lire encore les conséquences de ses propres mots. Elle craignait qui plus est qu’il n’aperçoive que ses yeux avaient brillé un peu trop précédemment et elle ne voulait pas – encore – lui faire de la peine. Sa gorge se serra.

    « Je… Je crois que je ferai mieux d’y aller… », dit-elle d’une voix plus faible…

    Y aller. Rentrer chez elle. C’était peut-être ce qu’il y avait de mieux à faire …Retrouver le confort de son lit…. Même si les pensées ne la quitterait pas pour autant … Sans doute même qu’elle ne parviendrait pas à dormir, et qu’au matin elle serait encore plus fatiguée. Fatiguée de pleurer, et s’en voulant plus que jamais. S’en voulant plus que jamais qu’il ne croit qu’elle ait peur de lui … Et qu’elle n’ait peur qu’il ne la blesse. S’en voulant plus que jamais qu’il ne croit qu’elle ne pouvait pas voir autre chose en lui, que ce que cette malédiction avait fait de lui. Alors que c’était tout simplement faux.

    Cela faisait bien au moins deux minutes entières qu’elle était devant lui, et qu’elle ne bougeait pas encore, ne se décidant pas à passer… A sortir. Ses jambes refusaient de bouger. Son esprit avait pris la décision de partir, il avait choisi la meilleure option et pourtant, ses jambes refusaient de suivre. Se refusant à le regarder dans les yeux plus d’une demie seconde, elle amorça enfin son départ et voulut passer devant lui pour sortir … Comme une idiote, elle s’immobilisa aussitôt, se rendant compte qu’il se trouvait pile dans l’entrebâillement de la porte. De cette manière, à moins de le piétiner pour passer, elle aurait bien du mal à sortir …

    Esquissant un léger sourire, elle ajouta alors, même si le cœur était loin d’y être…

    « Mais si tu restes là dans l’entrebâillement, je ne vais pas pouvoir sortir, je crois bien… »

    Elle avait essayé d’employer un ton léger, un ton sans conséquences. Il ne fallait pas qu'il voit comment elle pouvait se sentir en ce moment présent ; elle ne le souhaitait pas. Plus dans le but de se convaincre elle-même que quiconque d’autre, elle amorça l’ombre d’un sourire, s’espérant convaincante jusqu’au plus profond d’elle…

    « … C’est vrai qu’il se fait tard… », ajouta t-elle simplement comme pour fournir une explication détournée à son départ hâtif bien que sa voix tremblait légèrement, comme avançant à tâtons dans le noir… Comme si elle craignait maintenant que chaque mot qu’elle prononce ait un nouvel effet inattendu…


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MessageSujet: Re: « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ]   « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] EmptyMar 3 Aoû - 20:25

    Alors qu’il s’enfuyait lâchement de ce qui lui semblait être la scène du crime, Rémus sentit toute la honte du monde s’abattre sur lui. Il avait vraiment réagit comme un idiot… Il s’était senti blessé, parce qu’il avait cru pouvoir oublier sa condition avec Tonks, et l’entendre lui en parler comme cela avait été aussi dur que de l’apprendre pour la première fois. Sur le coup, il avait eu l’impression de s’être fait poignardé sans aucune pitié, et pourtant son cerveau lui hurlait bien que Tonks n’avait rien dit de méchant. Elle était incapable de faire du mal de toute manière, en tout cas pas aux autres membres de l’ordre. Mais même si sa tête lui disait qu’il avait réagit trop brutalement, la douleur qu’il ressentait dans sa poitrine lui assurait le contraire.

    C’était si bête. Pourquoi avait-il été si vexé ? Pourquoi avait-il cru qu’avec elle ça serait différent ? Pourquoi avait-il encore trouvé le moyen de blesser une personne à qui il tenait… ? Tenir, en tant qu’ami en tout cas, rien de plus mais quand même, il n’avait pas voulu lui faire de peine. Peut-être l’avait-il énervée aussi. Aucun moyen de le savoir tant qu’il resterait planté comme un piquet dans la cuisine. Il avait envie d’avoir des réponses, il voulait être sure que Nymphadora n’allait pas le détester, mais la vérité lui faisait tellement peur que ses jambes semblaient refuser de vouloir bouger. Oui notre Rémus était un être plein de contradiction, un personnage compliqué en lutte constante contre lui-même. Alors qu’il hésitait encore entre ses trois options : rester, revenir ou fuir, il entendit à nouveau comme dans un flash les dernières paroles de la belle auror :

    « Je… C’était juste pour toi que je m’inquiétais … Pas... Pas pour moi... »

    Il lui sembla déceler dans le ton de sa voix une sorte de tristesse. Elle avait parlé d’une voix faible, à peine audible, et Rémus en déduit donc qu’il l’avait véritablement blessé. Sans bien comprendre pourquoi, il se sentit encore plus mal à l’aise que tout à l’heure. Enfin, vu ses capacités naturelles à comprendre les sentiments des autres, il pouvait très bien imaginé que ce qu’il avait pris pour de la tristesse était en fait une rage assez bien contenue. Néanmoins, il décida de retourner dans le salon. Si elle était véritablement triste, s’il l’avait vraiment blessée, il ne pouvait pas supporter l’idée de la laisser seule, et si au contraire elle était en colère, alors il l’écouterait lui hurler dessus… ou pire. Peu importait du moment qu’il pouvait rattraper ne serait-ce qu’une infime partie de sa maladresse passée.

    Il avança doucement dans le couloir, la tête baissée, ne sachant pas très bien quoi dire une fois dans le salon. Il n’avait jamais été doué pour discuter, tout le monde le savait, et c’est peut-être ce qui expliquait le mieux la platitude atroce de son « ça va ? ». Lorsqu’il trouva enfin le courage de lever les yeux vers la jeune femme, il sentit ses yeux s’écarquiller de surprise. Elle avait pleuré. Il pouvait le voir immédiatement, il avait l’habitude de surprendre sa mère pleurer silencieusement, elle croyait qu’il ne le voyait pas mais… il l’avait toujours su. Et pire il avait toujours compris que c’était à cause de lui qu’elle pleurait… Encore une fois il avait réussi à faire du mal à une des personnes qui lui était le plus cher au monde. Oui, Tonks était une amie précieuse mine de rien. Il se mordit la lèvre et essaya de ne plus fixer ses yeux humides, de peur de la gêner encore un peu plus. Il voyait bien qu’elle essayait de se maîtriser du mieux qu’elle pouvait, mais comme lui tout à l’heure, le résultat n’était pas fameux. Il fallait dire que la maîtrise de soi n’était pas la principale qualité de notre chère métamorphomage, mais c’était aussi pour cela qu’il l’appréciait autant… Elle était honnête, simple. Et voir qu’elle n’osait pas pleurer lui fit aussi mal que s’il était à sa place. Pire, il aurait préféré être à sa place, la voir souffrir par sa faute lui semblait bien plus douloureux que de souffrir lui-même… Le fait qu’elle ne répondit pas à sa question ne fit que renforcer son sentiment de honte, elle essayait de ne pas lui faire de peine, mais il se sentait mal de toute manière. Maintenant il devait se rattraper, du mieux qu’il le pouvait.

    « Tu… Tu es revenu depuis longtemps ? »

    Réfléchis Rémus. Pourquoi demandait-elle ça ? Pour faire la conversation ? C’était peu probable après l’épisode de tout à l’heure. La réponse devait forcément avoir un sens, peut-être avait-elle peur qu’il ne l’observe depuis tout à l’heure, affamé, n’attendant que le bon moment pour attaquer. Mais encore une fois, c’était peu probable. Peut-être craignait-elle qu’il ne soit arrivé assez tôt pour la voir pleurer… Rien qu’à cette idée, il eut l’impression de sentir son cœur se fendre en deux. L’idée seule lui fit si mal qu’il fut rassuré de ne pas y avoir assisté en personne. Il ne voulait surtout pas lui faire encore plus mal qu’il ne l’avait déjà fait, il répondit donc doucement :

    « Je viens d’arriver. »

    Ce n’était pas grand-chose, mais il espérait déjà qu’elle se sentirait un peu soulagée. Il se doutait bien qu’elle n’allait pas se mettre à sourire d’un coup, mais bon… il ne pouvait pas faire plus pour l’instant. Seul dans la cuisine, il s’était imaginé revenir dans le salon pour la prendre dans ses bras, lui dire qu’il était désolé… mais face à elle, plus rien ne semblait possible. Même s’il avait encore eu le cran de le faire, il semblait que son corps aurait refusé d’avancer ne serait-ce que d’un centimètre. De toute manière, il ne savait pas s’il pouvait faire quoi que ce soit pour l’aider…

    Dans le doute et l’indécision la plus totale, Rémus restait donc planté dans l’embrasure de la porte, attendant un geste, une parole de la jeune femme. Quoi que ce soit qui puisse enfin lui permettre de respirer normalement. Mais lorsqu’elle parla de s’en aller, sa respiration sembla au contraire plus difficile qu’avant. S’en aller ? Maintenant ? Bien sur, la soirée ne s’était pas très bien déroulée jusqu’ici mais bon… il ne pensait pas en avoir fait assez pour la faire littéralement fuir. Il avait tout gagné. Si avant elle ne le craignait pas, maintenant c’étais le cas. Lui voulait qu’elle reste. Pourquoi, il n’en savait rien, après tout c’était plus sage qu’elle s’en aille avant de faire plus de dégâts encore, mais bon… un petit quelque chose au fond de lui l’empêchait de reconnaître que c’était la meilleure solution.

    Il lui avait fait de la peine et si elle s’en allait maintenant il n’aurait sans doute jamais le courage de lui parler à nouveau. Non pas qu’il ai vraiment le courage de lui parler maintenant mais bon, au moins il osait imaginer le faire. Si elle partait maintenant, ça aurait sans doute été trop dur. Il voyait bien qu’elle était triste, presque chamboulée même. Elle essaya bien de faire un peu d’humour pour tenter de prouver le contraire, mais Rémus n’était pas dupe. Il avait beau être naïf, là il avait quand même su comprendre qu’il lui avait fait de la peine. La phrase de la jeune auror était une invitation claire et nette à la laisser passer, et pourtant le lycan ne bougeait pas. Son corps était comme paralysé, il ne voulait pas la retenir de force, mais il ne voulait pas non plus la laisser partir comme cela… Quel casse-tête !

    « … C’est vrai qu’il se fait tard… »

    Rémus se passa la main derrière la nuque dans un geste traduisant parfaitement son état de gêne. Il ne savait plus quoi faire. Aucune option ne lui semblait bonne, il opta donc pour celle qui lui semblait la moins désastreuse : il s’écarta du chemin, toujours en silence. Mais lorsqu’il vit la jeune auror se mettre en mouvement, il eut comme un déclic. Les mots sortirent de sa bouche tous seuls, sans qu’il puisse rien faire pour les en empêcher :

    « Je … Je ne veux pas te retenir si tu n’en as pas envie… Mais… je ne veux pas que tu t’en ailles… comme ça… je ne voulais pas te faire de peine ou te vexer. C’était de ma faute… Je… »

    Soupirant devant son incapacité à s’exprimer, il ferma rapidement les yeux. C’était véritablement pathétique. Essayant de reprendre ses esprits, il ne leva pas les yeux vers Tonks. Les yeux rivés au sol il s’avança doucement de la jeune femme et la prit dans ses bras. Juste deux secondes, sans vraiment prendre le temps de s’imprégner de son odeur, de peur peut-être d’y rester accroché… Il avait simplement voulu lui montrer combien il était désolé, ça avait été maladroit, laborieux aussi sans doute. Mais c’était sincère. Et Rémus ne pouvait pas mieux pour l’instant. Il se recula plus vite qu’il ne s’était avancé, craignant presque de se brûler en restant trop longtemps au contact de Tonks. Les joues en feu il se demanda un instant ce qu’elle pensait de lui désormais. Il agissait de manière si contradictoire, et son air indiquait bien que son geste n’avait pas été naturel. Ne manquait plus qu’elle croit qu’il s’était forcé pour ne pas qu’elle fasse la gueule… Enfin, il avait fait ce qu’il pensait être le mieux, c’était déjà pas mal. Il s’enferma de nouveau dans un silence de plomb, n’osant pas regarder le visage de la jeune auror, il se recula pour la laisser passer, de peur de faire une bêtise de plus ce soir là…

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Nymphadora Lupin
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MessageSujet: Re: « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ]   « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] EmptyMer 4 Aoû - 2:13

    Les jambes tremblantes et l’impression d’avoir une boule dans la poitrine qui la comprimait intérieurement et l’empêchant de respirer correctement, elle n’osait même pas respirer. Ou avait oublier de respirer … Le temps semblait en suspension…Elle espérait simplement qu’elle ne ferait pas un nouveau faux-pas ; elle se prit à appréhender une réponse de sa part, et même à guetter sur son visage une expression pouvant indiquer son sentiment du moment …

    Avait-elle vraiment envie de partir ? Non, évidemment pas… Mais quand on sentait que c’était le moment, alors il ne fallait pas chercher à s’imposer davantage … Et là, Tonks en avait fait suffisamment pour ce soir…. Mais c’était comme si que, pour le moment, ses pieds refusaient de bouger alors que son esprit avait décidé de partir … Les deux semblaient déconnectés l’un de l’autre…

    Lorsqu’il releva les yeux vers elle, il sembla surprit… Elle se demanda pourquoi, et craint sur le moment qu’elle n’ait quelque chose sur le nez … ?? Mais cette éventualité fut balayée et elle songea ensuite que si cela se trouvait, c’était tout simplement car il l’avait peut-être remarquée qu’elle avait pleuré … Aussitôt, elle tenta de sourire, essayant de ne pas montrer que ça n’allait pas fort… Dans l’attente qu’il réponde à sa question, un nœud perdurait au fond de sa gorge. Lorsqu’il lui répondit qu’il venait d’arriver, ce nœud se desserra même si elle ne put s’empêcher de se demander si c’était simplement pour la rassurer qu’il lui répondit ça … Enfin, en tous els cas, elle tenta de ne pas s’y focaliser…

    Rémus sembla rester bloqué dans l’embrasure de la porte durant un moment, avant qu’enfin il ne se décale enfin … Du doute, de l’indécision se répandit dans son esprit alors qu’elle continuait de se demander ce qu’elle voulait vraiment : partir, ou rester … Dans son indécision, elle aurait voulu se donner des baffes… Il fallait bien un jour se décider à savoir ce que l’on voulait !... Enfin, pour peu qu’on lise et regroupe certains signes, ce n’était pas compliqué de savoir ce qu’elle voulait, mais passons sur cela pour le moment… Ses pieds continuaient de l’empêcher de faire ne serait-ce qu’un pas, alors que son esprit était persuadé que c’était la meilleure chose à faire. Cette idée lui sembla d’un coup totalement stupide. Si elle n’avait pas envie de sortir, alors qu’elle reste … Mais il n’y avait pas qu’elle en question, et sentant bien qu’elle était allée trop loin cette fois, il était sûrement préférable qu’elle arrête tout pour ce soir avant de faire d’autres dégâts… Un instant, elle leva le regard vers Rémus, comme pour découvrir dans ses yeux une réponse à sa question muette … A savoir s‘il voulait vraiment quelle parte. Si la réponse était oui, alors sans rechigner elle savait qu’elle le ferait … Mais si la réponse était non, alors elle savait que son esprit ne pourrait parvenir à convaincre à la fois son cœur et son esprit à bouger ne serait-ce d’un centimètre. Elle ne parvint à déchiffrer de réponse, mais ce qui suivit était bien plus représentatif qu’un simple « oui » ou « non » qu’il aurait pu lui dire …

    Elle se demandait encore ce qu’il allait décider … Il ne semblait pas décider à bouger, pourtant elle en était certaine, même s’il ne bougeait toujours pas de l’encadrement, comme s’il ne voulait pas la laisser partir (en pensant cela la jeune femme sentit son cœur battre plus fort mais elle se reprit, en se disant que c’était ridicule…) ; il ne l’aurait cependant forcer à rester si elle voulait partir … Alors pourquoi rester ainsi, planté dans l’encadrement de la porte ? Tonks allait ouvrir pour parler, car ce silence était toujours autant insupportable, lorsqu’enfin il se décala de l’entrebâillement, ce qui lui permettait de passer. Tonks se posait toujours la question fatidique : partir ? Ne pas partir ? … Elle avança d’un pas, puis de deux … Elle avançait lentement, pour se donner le temps de finalement changer… C’est alors qu’il se passa quelque chose qu’elle n’aurait jamais cru …

    Il e voulait pas la retenir si elle n’en avait pas envie … En ce moment, ce qu’elle avait envie se mélangeait complètement avec ce qu’elle devrait faire … Envie, pas envie .. Partir, ce n’était pas réellement une envie, mais plutôt un devoir qu’elle se donnait. Elle s’ordonnait même de rentrer, afin d‘éviter une nouvelle fois de créer une catastrophe. Mais si elle en avait envie ? Evidemment non… Tonks sentit son cœur battre plus fort aux mots qu’il ne voulait pas qu’elle s’en aille. Cependant, les deux mots suivants la coupèrent dans son élan … Comme ça. Il ne voulait pas qu’elle s’en aile comme ça. Ça ne le gênait donc pas, mais pas comme ça, sur un malentendu … C’était déjà remarque… Tonks aurait dû s’en sentir plus heureuse qu’elle ne semblait l’être d’un coup … Elle resta interdite cependant lorsqu’il ajouta qu’il n’avait pas voulu faire de la peine ou la, vexer … Se sentait-elle vexer ? Non… Pas réellement. De la peine, oui, elle en avait… mais elle avait encore davantage de colère contre elle-même. Cependant, le fait qu’il dise que c’était de sa faute lui dona l’impression qu’u poids venait de tomber dans son estomac.

    Elle n’eut cependant pas le temps de s’insurger et de lui répliquer que ça n’était pas du tout sa faute, que c’était elle la cause de ce malaise, … Pire encore, il baissa les yeux vers le sol, s’interrompant dans ses paroles, sans doute incapable de terminer sa phrase… Elle s’en voulut de lui avoir affliger cela et ne parvenant plus à le supporter, elle s’accorda une pause durant laquelle elle ferma les yeux histoire de se reprendre … Elle devait dire quelque chose. Là, elle devait ; et cette fois, elle devait peser ses mots, ne pas dire n’importe quoi ! A la prochaine bêtise qu’elle dirait, elle prendrait la fuite c’était certain, elle se forcerait. Et comme c’était ce qu’elle ne voulait pas, alors ne lui restait plus qu’à éviter de dire des choses qu’elle regretterait par la suite … Elle garda les yeux fermés, se concentrant sur els battements de son cœur … Ecouter son cœur … Parler avec. Que lui disait-il ?? Alors qu’il s’avançait et la prenait dans ses bras … Juste deux secondes, mais les deux secondes sans doute les plus importantes de toute la soirée. Juste pour ça, elle était contente de ne pas avoir pris la fuite trop tôt …Deux secondes durant lesquelles il semblait vouloir montrer qu’il était désolé, sincèrement et cela eut l’effet escompté et la touchant exactement là où il fallait afin qu’elle comprenne cela … Parfois, un geste était plus symbolique. Lorsque des mots ne pouvaient exprimer quelque chose, il restait encore à l’exprimer par les gestes qui était en soi plus parlant que bien d’autres choses.

    Tonks ne comprenait par contre plus rien, mais plus rien du tout… Elle resta immobile sans dire une seule parole pendant environ une minute entière en ayant l’impression d’avoir rêvé ou qu’il lui manquait un chapitre pour comprendre vraiment la situation … Rémus, contradictoire ? … Pas le moins du monde… Précédemment, alors qu’elle avait tenté un geste vers lui, il avait sursauté comme si on l’avait subitement frappé, puis il s’était écarté d’elle, et lui avait tourné le dos pendant plusieurs minutes … Il était sortit ensuite pour aller voir si Molly avait terminé la vaisselle et là, en revenant, il la prenait dans ses bras. Son cœur s’en souvenait encore alors qu’il tentait désespérément de reprendre un rythme normal. Elle ne semblait toujours pas en revenir, elle avait même l’impression de sentir encore ses bras autour d’elle. Toutes émotions confondues semblaient se confrontés en elle, ce bref échange ayant déclenché une véritable bataille au fond d’elle. Déconcertée, elle n’avait même pas réagi sur le moment et l’instant s’était terminé … bien trop vite à son goût.

    Enfin, certes elle avait l’impression que quelque chose lui échappait mais Rémus était Rémus ; on ne le changerait pas… Lui en vouloir ?? Comment pouvait-elle lui en vouloir ? … Encore sous le choc de ce qui venait de se passer, elle demeura muette, incapable de dire un seul mot pendant plusieurs secondes. .. Elle savait que ce silence mettait à mal autant elle-même que lui, il devait se demander quelle serait sa réaction : si elle allait crier dessus, ou bien s’enfuir … Mais il fallait le comprendre. Sachant qui plus est qu’il n’était particulièrement pas très à l’aise dans les relations avec les autres, Tonks considéra ce simple geste comme une énorme avancée … Il s’était surpassé à n’en pas douter, surpassé lui-même ... Comme si elle avait marqué un point … Au moins, si elle avait cru avoir reculé quelques minutes auparavant, cette fois elle avait eu l’impression d’avoir récupéré ce recul. La tristesse sur son visage s’effaça aussitôt pour laisser revenir une expression plus joyeuse, et un sourire plus vrai … D’une voix douce, elle lui dit enfin, comme si en se disant de faire attention à ses pots elle contrôlait également le ton qu’elle employait comme si elle craignait que même un ton trop brusque ne l’atteigne trop et le blesse, comme s’il lui importait qu’à elle de ne pas le blesser… Bien que parler durement n’était certes pas dans ses habitudes …

    « Je ne pense pas que tu sois le seul à être remis en cause…C’est moi, j’ai parlé sans réfléchir… Enfin, tu me connais. Je n’aurai pas dû évoquer certaines choses, et je m’en veux… Je ne voulais pas te faire de la peine… sincèrement ».

    C’était dit. Ouf. Tonks se permit de respirer par la suite. Elle ne put s’empêcher même de laisser échapper un léger rire nerveux. Un peu plus soulagée à présent. Il lui semblait pouvoir recommencer tout à zéro, éviter de refaire la même erreur … Elle le voulait en tous cas. Il y avait toujours un poids en elle, de coincé dans sa poitrine, mais il lui semblait bien moins pesant… Elle n’aurait pu repartir avec ce poids en elle ; à s’en vouloir de cette manière. Elle était rassurée à présent qu’il ne lui en veuille pas… Il aurait pu, et elle aurait compris, mais ça n’était pas le cas, au contraire … Ce n’était qu’un geste, et il s’était vite reculé, comme si … comme s’il avait peur de se brûler ; elle aurait pu s’insurger, être choquée mais elle était trop contente sur le moment pour lui faire le moindre reproche. Il ne devait pas se douter que son simple geste envers elle semblait comme l’avoir enflammée de l’intérieur… Comme si une minute plus tôt, elle avait eu l’impression de s’éteindre… Et là, comme un Phénix renaissait de ses cendres, une flammèche en elle avait craqué et avait illuminé tout de nouveau, de l’intérieur, répandant en elle-même une douce chaleur, comme si l’espoir venait d’y renaître par la même occasion … Oui, sans aucun doute, il ne devait pas même soupçonner une seconde ne serait-ce que l’ombre de ce que cela lui faisait. Comment exprimer ce qu’elle ressentait soudain par des mots ?? Là était bien l’exemple même que certaines émotions étaient inexprimables par des paroles, que des mots ne pouvaient tout exprimer …

    Ce n’était qu’un geste… maladroit, hésitant, comme si ce n’était pas un geste naturel… Mais c’était déjà beaucoup, elle le savait, pour lui. Elle ne se formalisa pas…

    Elle fut touchée par ses paroles … Qu’il tente de se rattraper dans ses paroles… Son hésitation était touchante… Et… Tonks ouvrit des yeux ronds… Etait-ce elle qui imaginait ou il avait les joues nettement plus rosée que précédemment … ?? La jeune Auror resta interdite durant plusieurs minutes. Jusqu’à ce qu’elle décida d’exprimer de la meilleure façon qui soit qu’elle ne lui en voulait pas, qu’il n’avait pas à s’en vouloir … Et quoi de mieux que les gestes pour exprimer ce que els mots ne pouvaient ? Ce qu’il venait de faire lui-même en était la preuve évidente. Alors qu’il se reculait cette fois pour la laisser passer, et sortir, Tonks ne ressentait plus l’envie immédiate d’obéir au devoir que son esprit lui avait imposé. Si tant est qu’elle l’avait vraiment voulu partir déjà … Le temps d’une seconde peut-être ? … Elle décida donc de prendre les choses en main. En effet, en disant ces paroles, c’était effectivement le cas. Souriant toujours, elle s’avança… Sans doute qu’il devait croire qu’elle allait passer devant lui pour sortir ; elle hésita… pendant une brève demie-seconde puis elle s’approcha et alors qu’elle remarquait qu’il n’osait pas la regarder – sans doute la crainte de voir sa réaction, ou de la honte ? -, elle saisit délicatement l’une de ses mains dans les siennes, comme si elle craignait une réaction vive de nouveau, de rejet…. Elle voulait tester quelque chose … Voir… En espérant qu’il n’ait pas de nouveau une réaction inattendue…

    « On recommence à zéro », dit-elle sans le quitter des yeux une seule fois. Quatre mots seulement mais qui signifiaient tout. Son regard brillait d’une détermination et d’une volonté infaillible… où l’émotion transparaissait également. Recommencer à zéro, c’était ce qu’elle souhaitait, et elle savait que c’était ce qu’il voulait aussi, sinon il n’aurait pas essayer de se surmonter lui-même et tenter de se faire pardonner d’une manière qui ne lui ressemblait pas habituellement… Il ne devait pas y avoir cinq cent personnes avec lesquelles il avait agi ainsi… Tonks ne pensait pas qu’elle fut la seule, mais au moins cela démontrait d’une chose… S’il tenait à se faire pardonner, à se racheter auprès d’elle, (alors que la plus en faute à son sens c’était elle…) et bien c’est qu’il tenait un temps soit peu à elle… Au fond d’elle, l’espoir y brilla un peu plus brillamment tandis qu’elle secoua la tête de ses pensées en s’interdisant de se faire trop de films …

    Se rendant compte qu’elle lui tenait toujours la main, elle la relâcha et s’éloignant doucement… Juste qu’il sache qu’elle ne lui en voulait pas … C’était tout ce qu’elle voulait. Rien d’autre… pour le moment. Elle ne courrait pas après l’impossible. C’était juste important pour elle qu’il sache cela. Elle ne fit rien d’autre … Elle ne souhaitait pas aller trop vite. Elle esquissa un léger sourire, mais cette fois ce sourire semblait avoir une âme…

    Comment un sourire pouvait-il posséder une âme ? C’était très simple. Il y avait le mot « sourire » et « sourire ». Tous deux s’écrivent de la même façon, mais tous deux n’expriment pas la même chose. L’un n’était qu’apparence, et impliquait que l’on n’était pas si heureux que cela mais qu’on ne voulait surtout pas que cela se sache. Alors on souriait même si le cœur et l’esprit n’y étaient pas. Tandis que l’autre avait une âme, il respirait, il était plus sincère, plus vivant… Plus vrai. Il n’était pas là juste pour faire joli. Le temps aurait pu s’arrêter, elle s’en fichait, et la nuit aurait bien pu continuer, peu lui importait tant que cela ne l’empêcha pas de savourer ce silence qui, pour la première fois, lui sembla bien plus léger … Etait-ce une simple impression ? Sans doute. Mais il lui semblait bien moins pesant qu’auparavant … Etait-il temps de s’en aller à présent … Déjà ? Il le faudrait pourtant … Tonks s’exhorta à chasser cette idée de ses pensées. Pour le moment.

    Ah si elle pouvait avoir un seul pouvoir pouvoir, ce serait surement celui de faire oublier ...

    HJ : Je suis pas hyper fière franchement, le précédent était mieux je trouve « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 713299 Mais je me rattraperai *O*

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MessageSujet: Re: « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ]   « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] EmptyJeu 5 Aoû - 0:18

    Rémus fut soulagée de voir Tonks se détendre légèrement après sa réponse. Peut-être doutait-elle de sa sincérité, mais s’il le disait, c’était qu’il voulait l’aider, et donc qu’il ne lui en voulait pas ? Même s’il mentait, c’était plutôt positif non ? Enfin, de toute manière, c’était trop tard pour revenir en arrière, et il ne se voyait pas lui répondre « je suis là depuis dix bonnes minutes, mais tu pleurais alors… ». Non jamais il n’aurait pu dire ça, de peur de lui faire encore plus de la peine. Et après cette soirée pour le moins catastrophique, il ne se le serait jamais pardonné. Il avait souvent été dur avec lui-même, il le méritait à vrai dire, mais s’il avait encore trouvé le moyen de lui faire de la peine… ça aurait été bien pire. De manière générale il détestait causer de la peine, c’est pour cela qu’il ne supportait pas sa… condition. Mais avec Tonks tout semblait être multiplié par cent. Ses sentiments étaient exacerbés, et c’était sans doute pour cela qu’il était d’autant plus maladroit avec elle.

    Enfin pendant qu’il cherchait le pourquoi du comment, il ne bougeait toujours pas de l’embrasure de la porte. Il venait de lui dire qu’il ne voulait pas l’empêcher de partir, mais au fond n’essayait-il pas de la retenir ? Si vraiment, il respectait son choix, il se serait écarté de son chemin tout de suite… Peut-être aussi que s’il ne l’avait pas autant apprécié, il aurait pu s’écarter plus facilement… mais ça, il ne préférait pas y penser, en tout cas pas se l’avouer honnêtement. Oui, c’était mieux comme cela. Enfin, après deux bonnes minutes de silence plus pesantes que jamais, il finit par s’écarter à regret. Ensuite vint… le réflexe. Quel sacré réflexe d’ailleurs. C’était à n’y rien comprendre. Lorsqu’elle avait cherché un infime contact tout à l’heure, c’était limite s’il ne l’avait pas jeté contre le mur, et maintenant il revenait comme une fleur pour la prendre dans ses bras. Lui-même ne se comprenait pas bien en cet instant, alors il n’imaginait même pas ce que Tonks pensait de lui. Surement qu’il était fou à lier, ou alors très lunatique. Ironique pour un loup-garou n’est-ce pas ?

    Il s’écarta ensuite de la jeune auror, comme si la douceur de sa peau l’avait brulé. Mais pourquoi pensait-il à ça tout d’un coup encore ? Il soupira lourdement, aussi bien de la maladresse de son geste que de la stupidité de ses pensées. Les monstres de son espèce n’avaient pas le droit d’aimer, pas le droit de rêver. Il devait arrêter ça tout de suite, ce n’était pas… normal. Rien dans sa vie n’était normal, c’était vrai, mais justement. Raison de plus pour ne pas y méler Tonks. S’il l’appréciait un tant soit peu, il ferait en sorte de garder ses distances désormais. Non pas pour éviter qu’elle ne ressorte une boulette, mais pour éviter lui de les blesser tous les deux. De toute façon, pour éviter que Nymphadora ne fasse une boulette, il aurait été tout aussi simple de déménager purement et simplement à l’autre bout du monde.

    Enfin. Maintenant que Rémus s’était écarté de la jeune femme, il attendait une réaction. Réaction qui ne semblait pas vouloir venir. Tonks ne bougeait plus d’un centimètre, elle regardait dans le vide. Elle était tellement immobile que Rémus se demanda même si elle respirait. Manquerait plus qu’il l’ait tuée sur le coup tiens. Quelle idée débile tiens, il n’y avait que lui pour oser penser quelque chose d’aussi atrocement stupide. Elle mit ce qui sembla des heures au lycan pour enfer se défiger. Mais alors qu’il s’attendait presque à ce qu’elle le gifle, Rémus fut surpris de voir un sourire naître sur ses lèvres. Un délicieux sourire. Bien plus sincère, bien plus vivant que les précédents. Et il sentit enfin son cœur reprendre un rythme plus normal, c’était comme s’il respirait pour la première fois depuis des jours, il se sentait tellement soulagé qu’il aurait presque eu envie de l’… « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 794697 non rien. L’important, c’était qu’il ne s’était apparemment pas trompé, pour une fois. Comme quoi il pouvait être plus habile dans ses gestes que dans ses paroles, mais ça, ce n’était un secret pour personne. Puis, Tonks ajouta enfin, comme pour confirmer l’impression surréaliste que le lycan avait eu :

    « Je ne pense pas que tu sois le seul à être remis en cause…C’est moi, j’ai parlé sans réfléchir… Enfin, tu me connais. Je n’aurai pas dû évoquer certaines choses, et je m’en veux… Je ne voulais pas te faire de la peine… sincèrement ».

    Sa voix avait retrouvé sa douceur naturelle, son ton à la fois joyeux et tendre. Cette voix qu’il appréciait tellement. Il regrettait juste qu’elle essaye de remettre la responsabilité sur ses épaules alors qu’il était le seul responsable. Il le savait. Personne n’aurait aussi mal pris sa première réflexion, enfin… Malgré l’air rassurant qu’elle adoptait, il préféra s’assurer qu’elle n’allait pas partir en se blâmant pour tout ce qui était arrivé. Il répondit donc d’un ton qu’il voulait rassurant :

    « Ne t’en veux pas. Je t’assure. On oublie tout ? »

    Oublier cette soirée était peut-être le meilleur moyen de ne pas ruiner totalement leur relation… leur amitié quoi. Il ne voulait pas la perdre, alors il ferait tout son possible pour rester naturel avec elle, et tout finirait par passer. Tout quoi ? Il préférait ne pas l’admettre. Mais en attendant, il pourrait peut-être de nouveau respirer en sa présence, et c’était un bon pas en avant. Il lui tendit la main, prenant attention tout de même de garder un minimum de distance entre eux, on ne savait jamais. Il resta planté là, le bras tendu pendant au moins dix bonnes secondes, priant pour qu’elle finisse par prendre sa main dans la sienne. Sinon il aurait l’air bête non ?

    « Tu avais raison. Il commence à faire tard et… J’ai besoin de dormir je crois. »

    Très belle manière de lui dire qu’elle l’avait fatiguée ? Bien sur que non. Il n’était plus tout jeune voilà tout. Et puis, les émotions de la soirée l’avaient aussi épuisé, il fallait bien l’avouer. Il espérait que la jeune femme ne le prendrait pas mal, mais il estimait qu’il serait bon pour eux deux d’aller se reposer un peu.
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Nymphadora Lupin
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MessageSujet: Re: « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ]   « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] EmptyJeu 5 Aoû - 19:32

    Son cœur battait si fort qu’elle aurait pu croire que l’on aurait pu l’entendre du bout de la rue… Elle s’efforçait de ne pas penser à ce qui le faisait battre autant afin que cela ne se voit pas dans son attitude autant que dans les paroles qu’elle pourrait lâcher. Même si elle ne cherchait pas bien entendu à oublier les émotions étourdissantes qui la noyaient en elle-même, mieux valait les canaliser pour éviter qu’elles n’explosent davantage et que cela lui permette de ne pas parler trop vite et d’exprimer des choses qu’elle regretterait après car cela aura fait fuir la principale raison dont son cœur était victime.

    Tonks attendait immobile devant Rémus, à présent, essayant de déterminer ce qui se déroulait dans son esprit mais pour la jeune femme, son esprit demeurait tout autant insondable que jamais ; impossible de déterminer un temps soit peu ce qui se passait dans sa tête … De même pour ses émotions qu’il semblait toujours maîtriser avec force volonté et maîtrise de soi, alors qu’elle-même avait bien du mal à les canaliser … En gros, il fallait bien qu’au bout d’un moment elles se libèrent enfin ! De toutes les façons, Tonks ne pouvait garder la maîtrise totale de ses sens et plus les émotions étaient fortes plus évidemment on avait du mal à les canaliser. On aurait dit deux contraires … La jeune Auror aurait bien aimé pouvoir autant dissimuler ses émotions, mais ce flot incessant ne parvenait à se calmer … A l’origine déjà, Tonks n’était-il pas une boule d’énergie … ? Comme je viens de le dire … Les contraires s’attirent … Aussi sage est calme soit Rémus, aussi énergique et jeune soit Tonks, les sentiments n’ont pas de frontières … Rolling Eyes


    Tonks était patiente dans certains cas… Mais là, la jeune femme trépignait à moitié, bouillante en elle-même ; alors qu’elle attendait patiemment que Rémus lui réponde mais, le silence était si dur parfois lorsqu’il s’imposait… Quand est-ce qu’il va répondre ?? Puis, il sembla beaucoup plus détendu. Elle ne sut pas du tout comment elle voyait qu’il avait l’air plus détendu mais quoiqu’il en soit, même s’il n’avait pas bougé ou parler, il y avait quelque chose qu’elle voyait changé. Tonks s’autorisa alors à respirer mieux tandis que son regard s’allumait avec une gaieté non dissimulée. Il reprit enfin la parole – après ce qu’il parut être une éternité -, cette voix qu’elle aimait tant … Même le ton paternalisme parfois lui faisait plus rire que l’énerver … Elle s’en amusait ; bien qu’elle n’aimait pas lorsqu’il lui parlait sur ce ton, mais davantage de sa voix normale … Mais après tout, cela faisait aussi partie de lui. Et si cela faisait partie de lui, alors elle l’aimait aussi. Elle répondit enfin avec légèreté, presque comme si sa voix aurait pu s’envoler par-delà le ciel et voltiger au-dessus de la cime des arbres … Bon, bien entendu, ce n’est qu’une image hein … ⭐

    « Adjugé vendu, on oublie tout …En gardant le meilleur cependant …»

    Ce qui était certain, c’était qu’elle n’oublierait pas cette soirée de si tôt, même si elle le disait … Parce qu’un, c’était une soirée où elle lui avait parlé, et en cela, elle était prête à la graver dans sa mémoire à l’encre indélébile, et de deux, il était hors de question qu’elle oublie ce jour afin sans aucun doute de refaire les mêmes erreurs, trop consciencieuse d’essayer de le blesser le moins possible. Un second faux pas, et elle ne se le pardonnerait pas. Parce que, dans son cœur, tout au fond d’elle son bonheur allait forcément avec le sien. Par contre, une chose qu’elle voudrait bien oublier, ce sont les larmes qu’elle avait laissé couler sur ses joues, agenouillée près de cette cheminée, seule témoin oculaire de sa tristesse … Du moins l’espérait-elle et si Rémus ne lui avait pas menti pour ne pas lui faire de la peine, comme toujours ...

    Mais Tonks était trop heureuse en ce moment pour dire autre chose que ce qui était la stricte vérité. Elle aurait presque pu se mettre à danser avec légèreté tout autour de lui en chantonnant n’importe quelle chanson qui lui passerait par l’esprit, ou encore faire apparaître pleins de petits papillons aux couleurs multicolores si jolies, ou des couronnes de fleurs, ou… On va éviter les couronnes de gui évidemment… « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 604703 La jeune femme laissa un sourire envahir son visage pendant un moment où elle se mit à rêvasser toute seule. Certes elle était un peu folle, mais il fallait toujours une pointe de folie dans la vie … Cette pointe de folie qui rendait la vie plus belle qu’elle ne l’était au-dehors ; durant quelques instants du moins, éviter de penser à dehors.

    Sortant subitement de ses pensées en se rendant compte qu’il lui tendait la main, (depuis combien de temps ??), elle ne le fit pas dire fois et glissa sa main dans la sienne qui semblait bien plus chaude que la sienne. Une sensation assez agréable coula le long de son échine tandis qu’elle serrait la main du lycan.


    « Tu as raison, je commence à être fatiguée aussi … Cela nous fera du bien à tous deux », répondit-elle le regard tout aussi brillant ; de toute façon, rien d’autres ne pouvait illuminer plus sa soirée à présent mis à part l’idée de leur réconciliation. Elle était assez grande pour comprendre que la soirée ayant été riche en émotions, il pouvait se sentir beaucoup plus fatigué qu’elle ; tout le monde n’était pas une boule d’énergie en toutes circonstances… Même si étonnamment, son enthousiasme semblait décupler en présence du lycan.

    La jeune Auror jeta un coup d’œil dans le couloir. Tout était silencieux … Tout le monde devaient être à présent rentrés… Ne restaient plus qu’eux. Comme si le temps n’avait plus la même mesure auprès de lui, Tonks se fit cette constatation avec grand étonnement. Le temps avait filé si rapidement … Une légère déception apparaissant dans son regard, elle se tourna vers Rémus et ajouta gaiement alors que son sourire réapparaissait tandis qu’elle laissait ses yeux de nouveau glisser dans son regard…

    « J’avais presque oublié en plus que j’avais un rendez-vous demain matin de très bonne heure ! ça m’apprendra tiens ! Rolling Eyes »

    Se hissant sur la pointe des pieds pour être davantage à sa hauteur, elle l’embrassa sur la joue puis, tout aussi vite elle reprit position. Cela aurait pu passer pour un rêve - et peut-être le croirait-il ? – tellement cela avait été furtif. Esquissant un bref sourire, elle lâcha sa main et sans attendre qu’il réagisse à ses dernières paroles en s’imaginant peut-être (sans doute ?) des choses qui n’étaient pas… (mais laissons le cogiter voyons et imaginer des choses peut-être sur ce fameux « rendez-vous » « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 395177 ). En tous les cas, c’était tout bonnement de façon inattentionelle que Tonks avait laissé échapper cela … Pour preuve, c’était un rendez-vous professionnel x). Alors il n’y avait pas à s’en faire, et c’est pour cela que Tonks l’avait laissé échapper … Mais après, l’esprit peut être parfois très capricieux … Elle ne peut évidemment pas savoir ce qui se passe dans l’esprit du lycan … Ses mots prendront-ils plus d’importance qu’ils n’auraient dû… ?... En tous les cas, Tonks ne pensait pas que cela le fasse autant travailler … Pourquoi donc après tout ? Ils n’étaient qu’amis n’est-ce pas, malgré bien ce qu’elle pouvait ressentir. La dernière chose qu’elle voulait c’était le pousser trop tôt… Elle avait déjà franchi trop de limites ce soir ! Elle ne devait pas le renouveler. Quoiqu’on puisse prendre un goût particulier parfois à franchir les limites… Mais pour en revenir à nos moutons, il n’y avait rien d’autres que de l’amitié, c’était clair non ? … Alors pourquoi s’interrogerait-il si elle lui disait avec légèreté qu’elle avait un rendez-vous le lendemain … Il n’y avait aucune raison qu’il soit jaloux voyons « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 604703

    « A plus tard ! … Et bonne nuit », ajouta t-elle une dernière fois de sa voix douce en se retournant vers lui une fois à la porte de la maison.

    Avec regrets cependant et le cœur serré, elle fit volte face et refermant la porte derrière elle, elle disparut dans la nuit, laissant le hall bien silencieux après elle et laissant le lycan seul à peser le poids de son absence… Ce qui est certain c’est qu’après que Tonks soit partie, tout est relativement beaucoup plus silencieux … Un peu trop ? « Ce sont les faiblesses du coeur qui font les belles défaillances » [ Fe ] 604703 Mais laissons donc Rémus y réfléchir… Rolling Eyes


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