❝ I CAN'T ESCAPE MYSELF ❞ → epperly

✗ nom à la base, c'est Ellington. elle n'a pas eu trop de mal à en changer pour Donahue. ✗ prénoms Pixie, qui signifie petite fée. elle déteste ce prénom et se fait donc connaitre sous le second : Epperly. plutôt bizarre lui aussi, mais elle a toujours trouvé que c'était 'moins pire'. ✗ âge/date de naissance trente-et-un décembre mille neuf cent soixante-cinq. oui, elle a trente-deux ans. oui, elle en parait dix-huit. ✗ maison à poudlard la maison des serpents. ✗ groupe supporters officiels de harry pot d'fleur. ordre du phénix. ✗ profession aucune actuellement. elle n'a jamais eu de vraie profession bien qu'elle ait un jour rêvé de devenir joueuse de quidditch. elle a cependant effectué pleins de petits boulots par le passé. ✗ statut civil célibataire. ✗ patronus elle l'ignore, elle n'en a jamais produit et n'en produira jamais. ✗ épouvantard elle-même. ✗ baguette en lierre, possédant un crin de licorne. trente-et-un centimètres, rigide. (ne peut plus l'utiliser depuis sa transformation)✗ sang pur. ✗ particularités longues canines, vie éternelle. vampire et c'est suffisant. ✗ avatar willa la magnifique holland. ✗ scénario nein.


✗ Que pensez-vous de la notion de sang-pur? Il fut une époque où il était important pour elle de prôner la supériorité des sorciers de sang pur par rapport à ceux ayant le sang mêlé, ou pire, ceux étant nés moldus. C'était moins par réelle conviction que parce qu'on lui avait répété depuis son plus jeune âge que ceux qui n'avaient pas un sang pur étaient des voleurs de magie dont il fallait se débarrasser. Aujourd'hui, elle n'en a plus grand chose à faire bien qu'il lui soit parfois difficile de se détacher de certains principes.
✗ De quel côté vous placez-vous dans cette guerre? Du côté des admirateurs du petit pote pot d'fleur. Il faut dire qu'elle ne se bat pas vraiment pour l'Ordre - dont les membres ont la fâcheuse tendance de l'exaspérer avec leurs grands discours sur la paix, la justice, et toutes les vertus perdues de ce monde - mais plutôt contre les Mangemorts. La raison en est bien simple et très loin d'un idéal politique ou toute autre connerie. Il ne s'agit que d'une question de vengeance. Les sbires du Seigneur des Ténèbres lui ont tout pris. Sa mère. Son père. Sa propre vie. Elle leur fera payer pour cela. Et elle a tout son temps à présent.
✗ Si vous aviez pu choisir votre maison à Poudlard, laquelle auriez vous prise? Elle n'a jamais douté rejoindre les verts et argent et la question ne s'est donc jamais posée. En y réfléchissant cependant, elle n'avait ni le courage d'une rouge et or, ni la passion pour les études d'une bleue et bronze. Pas qu'elle soit stupide, loin de là. Désintéressée conviendrait mieux. Pour finir, la loyauté des jaunes et noirs la surpasse, elle qui ne s'est jamais réellement préoccupée de son entourage. On le lui a jamais appris à se battre pour quelqu'un d'autre qu'elle-même. Serpentard reste donc le meilleur choix.




“Once upon a time…”

Il n’y a pas de formule magique pour commencer les histoires. Les « Il était une fois » sont réservés aux contes de fées, lorsque, après avoir accompli trois difficiles épreuves, le prince charmant sauve sa princesse. Le genre de récit que l’on peut clore par « Et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps. » Dans le cas d’Epperly, remplacez le « heureux » par une association de sentiments négatifs et vous arriverez peut-être au compte. Peut-être, parce que les mots ne sauront jamais décrire la réalité. Mais nous n’en sommes pas encore là. Posons simplement le décor. Tout commence un trente-et-un décembre. Celui de l’an mille neuf cent soixante-cinq si vous voulez tout savoir. Epperly fut le deuxième enfant de la famille Elington, après Declan, son frère jumeau. Elle s’appelait en réalité Pixie, un prénom choisi par sa mère pendant l’un de ses fréquents instants de démence et qui signifiait petite fée dans un vieux jargon anglais. Dès son plus jeune âge elle rejeta cette appellation au profit de son deuxième prénom, tout aussi bizarre mais qu’elle avait tendance à préférer, ou à trouver « moins pire » dans le meilleur des cas puisqu’il ne la reliait pas à une stupide petite créature.

La famille Ellington était loin du modèle de la famille idéale. Il était difficile d’imaginer que les parents aient pu s’aimer un jour. Ce fut pourtant le cas, jusqu’à la maladie. Lorsque l’on se décida à faire voir un médecin à la mère, peu avant la naissance de sa progéniture, il était déjà trop tard. On ne put rien faire, si ce n’était faire reculer l’inévitable. Une maladie dégénérative du cerveau, voilà ce dont elle était atteinte. Elle perdait peu à peu sa lucidité pour sombrer dans la démence. Le prochain stade aurait été la perte de ses facultés motrices, mais elle n’en eut pas le temps, elle fut assassinée avant. Le père, employé du Ministère de la Magie, avait rallié la cause du Seigneur des Ténèbres depuis des années déjà. Il était ce que l’on pouvait appeler un fidèle serviteur, et en ce nom, il se devait de faire des sacrifices. L’un d’eux fut d’assister à la mise à mort de sa femme sans dire un mot. C’était le sort sans pitié que l’on réservait aux traitres, et en raison de sa maladie, la femme était devenue un peu trop bavarde au sujet des agissements des compagnons de son mari. On put imaginer que celui-ci serait détruit, ce ne fut pas le cas. Il y avait longtemps que l’amour avait fait place à la peur face au comportement de son épouse ; et les jours de celle-ci auraient de toute manière été comptés. Le deuil prit la forme d’un repli plus prononcé si la chose était possible. En dehors de son emploi et de ses plus sombres activités, la seule distraction du père fut l’éducation de ses deux enfant qui lui tenait particulièrement à cœur.

En ce temps, les relations entre le frère et la sœur étaient au beau fixe. Complicité, entente et compréhension, puisque, en dehors des liens fraternels, ils étaient l’un pour l’autres des meilleurs amis, les seuls compagnons de jeux qu’ils possédaient. Prenez un vieux manoir perdu au milieu d’un domaine, des pierres blanches, un haut portail et des haies parfaitement taillées et vous aurez le décor de leurs onze premières années de vie. Les sorties étaient rares, pour ne pas dire inexistantes. Les enfants ne connaissaient ni grands-parents, ni oncles ou tantes. Un père seulement, et c’était en apparence suffisant. Les journées étaient occupées par l’étude de la magie et de diverses autres matières. Declan révéla ses pouvoirs bien avant sa sœur, et se montra bien plus doué qu’elle dans leur maîtrise. Bien plus intéressé également. La petite n’en avait que faire, faisant montre du même mutisme que son père après la disparition de sa mère. Les étreintes et les marques d’affection lui manquaient plus qu’elle ne voudrait jamais l’admettre. A cette époque, elle crut encore que la figure maternelle avait succombé des suites de sa mystérieuse maladie et une carapace de froideur permit de reformer ce qui avait été brisé par la perte de l’être cher. Declan, au contraire, n’attendait que de pouvoir s’ouvrir au monde et de faire preuve de ses talents ; il y travaillait jours et nuits. Ce furent leurs premiers points de divergence, leurs premières réelles disputes. Les précédentes avaient toujours été sans conséquences, parfaitement inoffensives. Un jouet à se partager, un désaccord à propos du nom qu’il fallait donner au chaton abandonné qu’ils avaient décidé de recueillir. De simples broutilles que la mère remettait toujours en ordre. Lorsqu’elle ne fut plus là, l’équation n’était plus la même. Ni le frère, ni la sœur, ne consentait à faire le premier pas vers l’autre ; le drapeau blanc de la paix n’était plus souvent déployé.


“La solitude est un sentiment partagé par tellement de gens que ce serait extrêmement égoïste d'éprouver sa solitude tout seul.”

Leur entrée à Poudlard acheva de les séparer. Les lettres étaient arrivées par hibou l’été avant leurs onze ans, comme c’en était toujours le cas. Bien que le frère et la sœur finirent tous deux à Serpentard, il ne leur restait pas grand chose en commun. Epperly ne se montra pas particulièrement douée dans ses études, comme elle ne l’avait jamais été dans les divers exercices que son père s’obstinait à lui faire exécuter. Elle aimait la magie, parce que cela lui facilitait la vie au quotidien, mais les potions ou la métamorphose la désintéressaient entièrement. Elle n’avait pas de réelle perspective d’avenir, ne se demandant pas ce qu’elle comptait faire de son existence. Sa seule lubie fut le Quidditch. Elle adorait ce sport, encore plus lorsque Declan le jugea indigne d’intérêt et décida de l’abandonner. Elle s’y illustra durant les trois dernières années de sa scolarité. Ce fut en réalité la seule chose pour laquelle on la reconnut. En dehors de cela, elle n’était que l’ombre du nom de famille qu’elle portait. Elle était « la sœur de Declan ». Et elle ne fit rien qui puisse rétablir les choses. Discrète, effacée, ses amis se comptaient sur les doigts d’une main, peut-être encore y avait-il alors un espace vide. Durant toute son enfance, elle n’avait connu personne d’autre que Declan, et ne ressentait pas le besoin de remplacer l’affection perdue de son frère. Le mécanisme semblait être le même qu’à la perte de sa mère ; sa seule protection face à l’éloignement de son jumeau fut donc de s’enfermer un peu plus profondément dans sa solitude. Elle n’en était pas malheureuse, bien que pas heureuse non plus. Sa seule satisfaction était d’avoir ainsi échappé aux drames adolescents durant sa scolarité. Libérée de toute attache, voilà ce qu’elle était. Jusqu’à sa seizième année du moins.

Il existe une personne dont Epperly ne parlera jamais, une personne l’ayant touchée si profondément qu’elle avait accepté de partager sa solitude avec elle. Ce ne devait à la base pas prendre plus d’importance qu’une simple amourette d’adolescente, mais les mois passant la passade se transforma en véritable relation. Amadeo était devenu partie intégrante de sa vie, si bien qu’ils avaient déjà partagé deux années ensemble lorsque le temps de quitter Poudlard fut arrivé. Epperly obtint ses examens avec une majorité « d’acceptable » accompagnés de rares « effort exceptionnel » dans les matières qu’elle aimait le plus. Elle retourna auprès de son père, n’ayant nulle part d’autre où aller ou aucune autre perspective à exploiter. Amadeo quant à lui entamait un tour du monde, mais ils ne se résolurent pas pour autant à mettre fin à ce qu’ils avaient construit. A renfort de hiboux, ils gardèrent le contact, se donnant fréquemment de leurs nouvelles. Du côté de la demoiselle il n’y avait pas beaucoup à dire. Depuis la chute du Seigneur des Ténèbres en mille neuf cent quatre-vingt son père était encore moins présent qu’à l’accoutumée, occupé à débattre avec les quelques mages noirs restés fidèles à l’œuvre de leur maître en son absence. Ils opéraient dans l’ombre, discrètement, sachant les Aurors du Ministère et les survivants de l’Ordre à leur poursuite. Epperly ne savait pas elle-même pourquoi elle avait accepté lorsque son père avait commencé à lui demander de l’accompagner. Parce qu’elle lui avait toujours obéi. Parce qu’elle s’était toujours rangée de son côté contre Declan. Parce qu’elle n’avait rien su faire de sa vie. Et sans doute pour un tas d’autres raisons obscures.


“Little girl learned how to become a monster.”

Les choses ne se passèrent pas exactement comme elles avaient été prévues. Non pas qu’elle ait un jour eu une vision de la situation bien arrêtée et tout à fait ordonnée, mais elle n’avait pas planifié de mourir l’année de ses dix-huit ans. Ce fut une triste soirée, très triste vraiment… Le père et la fille l’avaient passée dans les sphères obscures que le fils évitait soigneusement. C’est ce qui lui sauva la vie. Le Seigneur des Ténèbres disparu, c’était une véritable pagaille qui régnait au sein des rangs de ses serviteurs restés libres et fidèles. Chacun cherchait à imposer ses idées, à prouver sa valeur ou faire montre de son importance. Il fallut qu’un soir les menaces verbales ne furent plus suffisantes. Des éclairs de lumière verte jaillissaient dans tous les sens, on y allait même jusqu’aux couteaux plus conventionnels pour ceux désarmés de leur précieuse baguette. Le père tomba sous l’effet d’un sortilège de mort. La fille n’eut pas cette chance. Baguette en main, les deux mots refusaient de franchir la barrière que formaient ses lèvres face à l’assaut de l’arme moldue. Elle n’était à l’époque qu’une gamine, une petite fille apeurée et incapable de devenir une tueuse de sang froid même en état de légitime défense. L’arme la transperça à la poitrine et on la laissa pour morte se baigner dans la flaque de son sang.

Les souvenirs s’arrêtent là. Elle ne garde de sa transformation aucune trace visuelle ou auditive, aucune odeur, aucune sensation ou émotion. Sa mémoire n’avait conservé qu’une intense douleur qui s’était répandue dans tout son corps, tel un mystérieux venin qui s’infiltrait dans chaque goutte de sang qui coulait à l’intérieur d’elle. Il faisait sombre lorsqu’elle s’était réveillée, ce qui ne l’empêchait pourtant pas d’y voir parfaitement clair. Dans un moment d’égarement, elle chercha le visage d’Amadeo, mais tout ce qu’elle put trouver fut celui d’un inconnu. Un inconnu qui ne le resta pas bien longtemps. Il s’appelait Liam, et il l’avait condamnée à une vie de malheur éternelle. Elle ne lui demanda jamais pourquoi il ne s’était pas contenté de boire son sang en la laissant crever, tout comme elle ne répondit jamais aux questions qu’il lui posait sur son passé. Elle ne consentit qu’à s’occuper du présent, et à prendre tout ce qu’il pouvait lui apporter afin de s’accoutumer de sa nouvelle condition. Elle n’y parvint jamais vraiment. Lorsqu’il ne fut plus derrière elle à chaque seconde, elle s’échappait la nuit, marchant seule, tentant en vain de faire taire le flot de pensées qui assaillait constamment son esprit. Elle pensait à sa mère, à son père, à Declan qui devait la penser morte et à Amadeo qu’elle ne reverrait jamais. Ce dernier tenait en horreur les immortels à longue canine et la nouvelle vampire rompit ainsi le contact épistolaire sans aucune explication.

Les mois passant, le chagrin fit place à la haine. Une haine profonde et destructrice à l’égard des serviteurs de celui dont on devait pas prononcer le nom. Pas seulement ceux qui avaient détruit sa famille et sa propre existence. Elle les haïssait tous et elle ne fut bientôt guidée que par le désir d’assouvir sa vengeance. Elle voulait leur mort à tous, jusqu’au dernier et au plus insignifiant. Elle quitta Liam sans aucun au revoir pour cavaler à travers le monde. Elle était une chasseuse, et chaque corps marqué au fer rouge était devenu une cible. Elle vécut comme ça durant des années, en solitaire, ne s’encombrant de personne d’autre que les fantômes peuplant ses souvenirs. Elle ne fit jamais le deuil de la vie qu’elle avait perdue, se demandant parfois ce qu’elle serait devenue si elle avait donné sa confiance à Declan plutôt qu’à son paternel. Dans ses plus profonds instants de faiblesse, elle cherchait parfois la compagnie humaine. C’est comme cela qu’elle fit la connaissance de Iakov. L’homme semblait trainer un lourd bagage derrière lui. Un bagage de malheurs et de déceptions. Ils étaient deux âmes en peines s’étant trouvées l’espace d’une nuit, se laissant aller à des confidences sur l’oreiller qui n’auraient jamais dues être prononcées. Et au matin, il était parti. Cela la mit dans une telle rage qu’elle ne réitéra jamais l’expérience. Epperly aimait fixer les règles du jeu, être le seul commandant à bord et l’idée qu’un homme se promenait dans la nature avec ses secrets lui déplaisait au plus haut point. Une dizaine d’années de chasse en solitude s’écoula donc dans une monotonie ininterrompue.

Mille neuf cent quatre-vingt-quinze. Des rumeurs de plus en plus insistances courent à propos du retour du Seigneur des Ténèbres. Aussitôt la nouvelle parvenue à ses oreilles, Epperly retourne à Londres sonnant ainsi le renouveau de son existence. L’adaptation fut douloureuse, tant de lieux familiers et de souvenirs, qui, à défaut d’avoir pu être oubliés, avaient été enterrés dans les couches les plus profondes de sa mémoire. Elle ne retourna pas chez elle, ne chercha pas à reprendre contact avec Declan, encore moins avec Amadeo. Elle avait rompu avec son passé, tirant un trait dessus et ignorant les blessures qui refusaient toujours de cicatriser. Elle s’accrochait à cette image qu’elle renvoyait au monde extérieur, celle d’un monstre de sang froid, hautaine, arrogante et plus seule que jamais. Elle semblait flotter entre deux mondes ne pouvant s’intégrer totalement aux humains bien qu’elle ait acquis une profonde maîtrise de ses instincts vampiriques, et se refusant de chercher la compagnie d’autres immortels. Ces créatures la répugnaient, elle se répugnait elle-même. Mais elle n’y pensait pas tant que la chasse aux mages noirs était ouverte. Elle avait difficilement intégré l’Ordre du Phénix. Non pas par idéalisme ou n’importe quelle autre connerie. Elle ne les aimait pas, se fichait pas mal de la survie de leur idole Potter ; et eux non plus ne devaient pas particulièrement la tenir dans leurs cœurs. Mais à force de persuasion elle avait fini par les convaincre qu’il valait mieux se battre avec plutôt que contre elle. Et le destin voudra que cette implication dans la guerre plutôt que sa précédente vie en cavale lui fasse retrouver quelques piliers de son existence…

J'ai changé de compte mais je m'appelle toujours Manon, et c'est toujours Linda qui m'a fait atterrir ici. Pour les renseignements voir la fiche de Roksane quoi.