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 Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)

Ethelbert Watson
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Ethelbert Watson
hiboux : 61
maison : Poufsouffle, et fier d'être chez les gentils !
house points : 0
localisation : Londres la plupart du temps. Beaucoup trop d'heures à faire des heures sup à Ste Mangouste.
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MessageSujet: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyDim 28 Nov - 18:39

La reprise à Ste Mangouste était étrange. Il n’avait pas oublié grand chose des sortilèges, potions et autres procédures de soins. Mais c’était bizarre de revenir ici. Il se sentait un peu comme un étranger. Pourtant, il adorait. Il était heureux de retrouver cet hôpital, de se sentir à nouveau utile. Il n’était pas aussi utile quand il servait des burgers parmi les moldus. C’était gratifiant ici de soulager les blessés. D’offrir du réconfort avec un simple sourire. Alors, il était heureux de ce retour ? Même si son regard avait changé sur certains de ses collègues. C’était le cas pour Elatnin Rosier. Il ne pouvait plus l’admirer comme dans ses premières années d’apprentissage de Médicomage. Il ne pouvait plus. Parce que c’était à cause de gens comme lui qu’il n’avait pas pu passer son diplome. A cause de gens comme lui qu’il avait dû disparaître de la vie de ses parents. Il ne comprenait même pas qu’il ait pu être blanchi. Qu’il soit toujours ici. Peut-être qu’il avait du coup décidé de réduire ses contacts avec le médicomage au maximum. Adieu les petits sourires, adieu les cafés servis avant rentrer chez soi. Il devait le respect à ses collègues, pas la sympathie, on est bien d’accord.

Il avait débauché avec un peu de retard, prenant un peu plus de temps pour refaire un cataplasme à une patiente qui s’était plainte de douleur à l’endroit de la plaie où le poison était entré dans son organisme. L’inconfort n’était en rien lié au traitement finalement, mais il avait préféré vérifier. Il préférait avoir un peu plus de travail mais pouvoir assurer à cette femme que tout était normal. Il lui avait aussi donné un calmant pour qu’elle puisse se reposer. Outrepassant un peu les prescriptions d’Eltanin, mais il s’en fichait un peu. Il savait que ça ne ferait aucun mal. Il n’avait pas le diplôme, mais il avait les connaissances. C’était pour cela qu’il arrivait en retard au verre que ses collègues lui avaient proposé de boire. Il n’avait pas dit non. Surtout que bon, ils avaient proposé le Chaudron Baveur, et il vivait actuellement là-bas alors… Difficile d’esquiver.

Il passa le seuil du bar et fit un signe à ses collègue, rejoignant leur table. Et son sourire se crispa un peu en voyant que la dernière place libre était à côté de Rosier. Génial. Il avait bien géré l’esquive, là. Il alla quand même s’asseoir à la place vacante, ne montrant rien de son agacement. Ce serait donner trop d’importance à ce salopard. Il récupéra le whisky pur feu qu’on lui avait commandé par avance.

Merci ! Je vois que vous avez déjà pris de l’avance…” constata-t-il en voyant l’état de certains collègues.

Et son regard finit par aller vers Eltanin.

C’est étrange de vous voir ici. Vous n’êtes pas très sortie entre collègues dans mon lointain souvenir. Ou alors, ça fait parti de vos nouvelles résolutions ?

Son ton n’était pas aussi jovial et chaleureux qu’avec ses autres collègues. Malgré sa gueule d’ange et son sourire, on pouvait sentir la pique lancée en subtilité. L’insinuation derrière ces mots anodins. Il but une gorgée de son verre, sans cesser de défier Eltanin du regard. Ici, il pouvait se permettre un peu plus de franchise qu’à l’hôpital.
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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyDim 28 Nov - 23:13

Reprendre le travail avait été une véritable bouffée d’oxygène. Même si tu n’avais pas été mis à pied très longtemps, rester sans aucune occupation ou presque ne t’allait pas. Alors en ajoutant en plus le stress du procès et le fait que ton père ne se soit pas privé d’être éternellement sur ton dos, ça n’avait définitivement pas été les meilleures semaines que t’aies pu connaître. Le meilleur moyen de faire profil bas désormais était bel et bien de te replonger dans ton travail. T’étais bien capable de faire fi du reste lorsque tu y étais, t’avais toujours réussi à rester professionnel peu importait la situation, ça n’allait pas changer aujourd’hui.  T’avais rapidement retrouvé tes habitudes, tes patients, tes collègues aussi, même si tu sentais bien que certains étaient nettement plus distants.  Ça finirait bien par se tasser d’une manière ou d’une autre, avec un peu de patience, chose dont tu ne manquais pas. Sans compter que tu n’avais pas vraiment le temps non plus de t’attarder sur leurs états d’âmes, t’avais bien mieux à faire, surtout une fois en service. La journée défilait assez rapidement, et histoire de pouvoir tenir sur les dernières heures, tu t’étais décidé à t’arrêter quelques minutes.

Rien de bien fou, t’avais rapidement fait un saut dans la salle de pause pour te prendre un café. Salle où une certaine effervescence régnait. Et pour cause, ils prévoyaient d’aller boire un verre une fois votre journée terminée. En temps normal, tu n’y aurais pas spécialement fait attention, t’aurais trouvé un prétexte pour décliner poliment mais là ? Une fois ta présence relevée par les autres, t’avais remarqué le coup de coude donné à l’organisateur, le sourire un peu trop forcé qui s’ensuivit. « Si tu ne sais pas te libérer, ce n’est pas grave, on comprendrait totalement. » très touchant, si ça ne ressemblait pas plus à une manière polie de te dire que tu n’étais pas spécialement le bienvenu, ou qu’ils n’étaient pas spécialement à l’aise avec le fait de t’avoir toute une soirée à leur côté. Un semblant de réflexion, avant de laisser un sourire étirer les coins de tes lèvres. « Ça tombe bien, je n’avais rien de prévu, je me ferai un plaisir de me joindre à vous. C’est au Chaudron Baveur, c’est bien ça ? » le ton presque suave, ton café n main, t’avais attendu la confirmation avant de retourner travailler. On ne se débarrassait pas de toi aussi facilement quand même. Encore moins de cette manière.

Le soir était presque arrivé trop rapidement, t’étais resté quelques minutes plus tard, jusqu’à ce qu’une bonne âme ne te propose de te rendre au Chaudron Baveur avec lui. Un collègue que t’avais toujours considéré comme trop naïf, et le fait qu’il vienne vers toi de cette manière ne faisait que renforcer ton impression. Le seul qui s’était mis à côté de toi une fois attablés, la deuxième chaise restant résolument vide. Tu ne t’en étais pas formalisé, te focalisant plutôt sur ce qui pouvait se dire et sur ton verre. Puis avec un peu de retard, Watson avait fait son apparition. Un infirmier de votre département, qui avait disparu de la circulation ces deux dernières années, ce qui avait certainement assuré sa survie. Ironie du sort que vous soyez obligés de vous retrouver l’un à côté de l’autre ce soir ? Depuis son retour, et le tiens, il s’était fait plus distant, plus froid. Pas uniquement parce que cette guerre lui avait pris une partie de cette candeur dont il avait toujours fait preuve depuis que tu le connaissais. Semblerait-il qu’il ait quelque chose de plus personnel envers toi.

« Et encore, vous n’avez pas vu l’état de Maguire, s’il arrive un jour à sortir des toilettes. » promis, même si l’idée t’étais passée par la tête pour réduire un minimum le bruit ambiant, tu ne l’y avais pas enfermé. Tu n’irais pas pour autant voir s’il allait relativement bien ou non, t’étais très bien avec ton cul sur cette chaise pour le moment, le verre pas encore vide qui plus est. Tu relèves le regard vers Watson, bien le premier à attirer autant ton attention depuis que t’étais installé ici, grâce à sa remarque, nettement moins dissimulée que certains regards que t’avais pu croiser. Au moins, il avait le mérite d’être un minimum franc. Le regard résolument vissé au sien, comme une réponse à celui qu’il avait pu te lancer, tu prends le temps de lui sourire, fausse politesse, encore et toujours. « Comme qui dirait, il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis. C’était l’occasion, mon épouse est allée dîner chez ses parents avec notre fille, on n’a pas tous la chance de pouvoir traîner régulièrement dans des bars. » ou d’y vivre, même si ça, tu le lui laissais volontiers. Comme tu n’avais pas hésité à décliner le repas chez tes beaux-parents pour une fois. Le couplet que tu travaillais trop tard, qu’on te servirait parce que tu arriverais en plein milieu du dîner, tu le connaissais par cœur, tout comme tu savais pertinemment qu’on remettrait sur la table le sujet de l’héritier, rien que d’y penser ça te fatiguait d’avance. Tu regrettais juste de ne pas pouvoir revoir ta ille éveillée aujourd’hui, mais tu pourrais toujours te rattraper demain matin, avant de te rendre à l’hôpital.
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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyDim 28 Nov - 23:44

Son sourire s’était un peu crispé en entendant Rosier lui répondre. Alors qu’il ne lui avait d’ailleurs même pas parlé en premier lieu. C’était fou ça de s'immiscer dans sa conversation avec… Ok. Smith était occupé à parler avec son voisin et n’avait carrément pas entendu sa remarque. N’empêche qu’il parlait pas à Rosier, donc c’était grossier de l’importuner comme ça. Surtout pour se moquer d’un pauvre collègue !

Quelqu’un a été vérifier qu’il allait bien ? Ou c’est juste carrément plus drôle qu’il s’étouffe tout seul dans son vomi ? Vous avez pas peur d’avoir sa mort sur la conscience ?

Il se garda de lâcher quelque chose sur le fait qu’il devait être habitué à force. C’était… Trop direct. Rosier restait quand même un collègue. Et même logiquement un supérieur alors, il fallait qu’il se morde un peu la langue. Parce que si ça tournait au vinaigre, il était bien incapable de se défendre. Il était fort pour provoquer, aucunement pour se battre.

Mais soutenir le regard de Rosier, ça, il pouvait le faire. Même si sa main se crispait sur son verre et que ça lui coûtait de garder son sourire sur les lèvres. Hors de question de baisser le regard. Il s’avouerait pas vaincu si facilement. Pas cette fois. Oh non. Et sa réponse le fit grincer des dents. Quel connard. Changer d’avis, pour un opportuniste qui avait tourné sa veste à s’en faire craquer les emmanchures, il manquait pas d’air. Ah ça, il en avait l’habitude de “changer d’avis”.

C’est vrai, j’ai cru entendre que vous étiez le père de l’année.” grinça Ethel sarcastique.

Et la remarque sur les bars lui fit froncer les sourcils. Savait-il qu’il vivait ici ? Est-ce qu’il avait fouiné dans son dossier personnel à l’hôpital ? Son cœur accéléra sans qu’il puisse vraiment le calmer. Est-ce qu’il lui faisait des menaces ?

La joie d’avoir un foyer, ou la joie de la liberté, il faut choisir. Ou la vie choisit pour nous dans tous les cas.” Il avait gardé son regard dans celui d’Eltanin. “Vos anciens amis m’ont pas trop laissé le choix, vous savez. Enfin je dis amis, je devrai peut-être dire bourreaux.”

Il mima une moue faussement empathique et attendrie. Pauvre Rosier forcé de rejoindre les méchants. A d’autres. Il avait eu les échos de son procès, et c’était révoltant qu’il soit encore en liberté. Cette justice n’était que de la poudre aux yeux. Et il reprit son sourire. Personne d’autre n’avait dû entendre ce qu’il venait de dire, et ce n’était pas plus mal. Si Rosier s’énervait contre lui, il pourrait toujours faire son air mignon et dire qu’il n’avait rien dit de méchant. On le croirait lui.

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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyLun 29 Nov - 17:33

Visiblement, ton intervention n’était pas des plus bienvenues, mais dans un sens tu lui avais évité de se prendre une véritable bourrasque, n’était-ce pas plutôt une bonne action que tu venais d’accomplir ? Même pas un seul remerciement de sa part, juste un sourire qui se crispait. Franchement la jeunesse, ce n’était plus ce que c’était. Ou juste une preuve supplémentaire que vous n’aviez pas eu la même éducation non plus. À sa question, t’hausses les épaules d’un air presque nonchalant, reportant vaguement ton regard sur la pièce vers laquelle votre collègue semblait s’être précipité quelques minutes plus tôt. « Aucune idée, je vous avoue qu’il y a plus intéressant que de surveiller les allées et venues qui peuvent se faire aux toilettes. Mais rien ne vous empêche d’aller y jeter un coup d’œil si ça vous tente. Je ne m’en fais pas trop pour lui, à s’en baser sur ses récits de soirées, c’est assez habituel. » de nouveau quelqu’un que tu ne comprendrais jamais. Si tu comprenais qu’il puisse avoir besoin de sortir pour s’amuser, même de boire, tu ne comprendrais jamais le fait de se vanter le lendemain de l’état lamentable dans lequel il avait pu être.

Même sans avoir spécialement besoin de regarder ton cadet, t’avais cette sensation qu’il brûlait d’envie de lancer une tonne de reproches. Bien plus qu’il ne pouvait l’insinuer avec ses phrass et ses réponses. Jusqu’à ce qu’il aborde ta parentalité. C’est là où le bât blessait. Si tu faisais ce que tu pouvais désormais pour être présent aux côtés de ta fille, ça avait été loin d’être le cas lors de ses premières années. Une sorte de fuite que tu ne pourrais jamais remplacer ou réparer. Elle n’avait pas l’air de t’en tenir rigueur, ni même de l’avoir subi, tu priais Merlin pour que ça continue de la sorte. Tu le regrettais, sincèrement. Son ton sarcastique voulait tout dire, ne faisait qu’enfoncer le couteau dans la plaie. « Ravi de voir que la nouvelle se répand. J'essaye de l'être le plus possible en tout cas.» certains devaient certainement mieux s’y prendre, mais t’essayais réellement, c’était le principal ?

Te reconcentrant sur la conversation, sur l’infirmier plus particulièrement, qui renchérissait. T’aurais fait la même chose à sa place, supérieur ou non en face de toi. Vous étiez en-dehors des heures de travail et en-dehors de l’hôpital qui plus est. Cette soirée était supposée vous détendre, tu doutais que ça soit réellement le cas.   « Il faut savoir où l’on veut poser ses priorités. Fort heureusement, elle n’a pas toujours le dernier mot. » ton regard n’avait pas flanché un seul instant, ce n’était pas le premier sceptique que tu rencontrais, certainement pas le dernier non plus. L’envie de répondre avec un sourire encore plus faux que le sien était plus que tentant, mais tu t’étais retenu, laissant juste un air las se propager sur ton visage. « Vous n’êtes pas le seul à ne pas avoir eu le choix. » personne ne t’avait forcé la main, pas un seul instant. Mais avec du recul tu t’étais toujours dit que si ça n’avait pas été le cas, il y aurait eu beaucoup de chances pour qu’on essaye de te recruter, et une ois qu’ils avaient une personne dans leur viseur, ils ne la lâchaient que très difficilement. Jouant distraitement un moment avec ton verre, tu finis par t’installer au fond de ta chaise, finissant le contenant en détournant le regard pour y préférer le plafond. « Je pensais que vous me connaissiez mieux que ça. Si j’avais réellement eu envie d’y prendre part, je l’aurais fait bien plus subtilement qu’en acceptant l’équivalent d’un marquage au fer, entre autres.» à la base,  les confrontations, tu t’en passais facilement. Te salir les mains hors du travail aussi. T’avais de nouveau haussé les épaules, d’un air résigné. « Mais il semblerait que je vous ai pensé plus perspicace que vous ne l’êtes. » triste vie, tragique même.
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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyLun 29 Nov - 18:38

Le flegme et le dédain dont il faisait preuve pour leur collègue était révoltant. Vraiment. Rosier jugeait tellement ce collègue sans savoir. Peut-être que Maguire avait plein de soucis personnels et l’alcool était son seul exutoire. Peut-être qu’il avait juste besoin que quelqu’un veille sur lui. Et ce quelqu’un, ce ne serait visiblement pas Rosier. En même temps, c’était pas franchement étonnant. Ethelbert eut un regard vers les toilettes, un peu inquiet.

J’irai voir, oui. Laisser planer le doute sur la santé d’un collègue n’est pas dans mes habitudes.

Peut-être qu’il était trop bon, trop con à veiller comme ça sur tout le monde mais c’était dans sa nature. ça expliquait aussi qu’il soit en général très vite intégré et apprécié dans ses groupes sociaux. Parce qu’il se souciait vraiment des gens, il ne faisait pas semblant comme Rosier visiblement très détaché. Comment cet homme avait pu finir médicomage en s’en foutant à ce point des autres ? Plus jeune, Ethel croyait que c’était une apparence qu’il se donnait, une barrière pour se protéger des dommages émotionnels que leur boulot pouvait causer, mais en fait, c’était juste un sale connard !

Ethel se contenta de lever les yeux au ciel à sa remarque sur ses efforts. Grand bien lui fasse. Sa fille serait sûrement ravie d’avoir un salopard comme père plus tard. Quoique, visiblement, le puritanisme à propos du sang et toutes ces conneries eugénistes semblaient très bien se passer d’une génération à l’autre.

Et… Il se moquait de lui. Rosier se foutait de sa gueule. Il sous-entendait quoi ? Que lui, il n’avait pas bien posé ses priorités ? Qu’après tout, il aurait pu naître plus pur aux yeux de ces connards ? Ou se laisser tuer ? Il avait quoi comme choix ? C’était une putain de blague. Et ses doigts se crispèrent à en blanchir ses phalanges. Et la suite ! Mais par Merlin ! C’était une fumisterie ! Et son air de chien battu, là. Il l’avait travaillé combien de temps pour que ça paraisse à peine crédible. A d’autres. Vraiment. Ethelbert but d’une traite son verre pour se retenir de l’envoyer balader avec des mots trop vulgaires.

Oh vraiment. Je vous plaindrai quand j’aurai le temps, Rosier.

Il le laissa continuer de parler, son sourire ayant presque disparu de son visage. Parce qu’il ne pouvait pas supporter son numéro. C’était honteux de se poser en victime comme ça. Et en plus de le dénigrer par la même occasion. Comme s’ils avaient eu une relation fusionnelle avant tout ça. N’importe quoi. Il l’avait apprécié comme maître de stage. Peut-être trop d’ailleurs. Mais ils ne se connaissaient pas plus que comme des collègues, alors sa corde sensible du “je pensais que vous me connaissiez mieux”, elle était vraiment nulle.

Hmhm… C’est ça avec les nés-moldus, on est tout le temps déçu. Faudra apprendre à vivre avec, Eltanin.

Il se leva.

Je vais voir si Maguire va bien.” lança-t-il par vague politesse avant de partir d’un pas un peu trop énervé vers les toilettes.

Il retrouva son collègue dans un bien piètre état, assis à côté d’un des toilettes. Il prit le temps de le relever, de l’accompagner jusqu’au lavabo, qu’il se rince le visage et reprenne un peu de couleur. Il ne pourrait clairement pas rentrer chez lui. Alors Ethel, trop gentil sans doute, l’accompagna jusqu’au bar, récupérant pour son collègue la clef d’une chambre, l’amenant dans celle-ci, lui enlevant ses chaussures avant de le mettre au lit sur le côté, qu’il ne risque pas de s’étouffer dans son sommeil. Tout cela avait bien pris une vingtaine de minutes, mais au moins, ça l’avait un peu calmé. Et il avait la conscience tranquille. Il hésita à rester avec Maguire même. C’était plus agréable ici qu’à côté de Rosier mais… Il ne voulait pas passer pour un fuyard. Pas encore une fois, et surtout pas face à lui. Il était redescendu. Il s’était rassis à côté de Rosier, avec un nouveau verre de Whisky pur-feu.

Maguire est en sécurité au cas où ça vous intéresserait.” lâcha-t-il un peu sèchement. “Mais j’en doute.

Il en but une gorgée et se tourna vers Rosier.

Et sachez que si moi je manque de perspicacité, vous, et bien, vous manquez d’humanité. Et je ne crois pas une seconde à votre numéro. Vous jouez très mal ! Je pense que vous n’avez pas été forcé pour quoi que ce soit ! Parce que ça aurait laissé bien plus de séquelles sur votre mental. Ne me prenez pas pour un bleu, j’ai travaillé dans d’autres services, je sais ce que ça fait quand on force vraiment quelqu’un. Vous avez juste eu une chance incroyable de pas finir à Azkaban. Alors… Ne me reprochez pas mon manque de perspicacité avec un si mauvais sens de la comédie !

En réalité, il avait presque cru à son numéro. L’espace d’une seconde. Parce qu’il aurait aimé ne pas s’être trompé sur lui. Il aurait aimé pouvoir se dire qu’il n’avait pas à se méfier de lui. Mais… Une part de lui-même n’était pas prête d’être convaincue.

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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyLun 29 Nov - 21:55

Se soucier du cas de Maguire était bien le dernier de tes soucis là directement. T’avais déjà fait l’effort de venir jusqu’ici, d’être buvable -peut-être que le fait que peu s’étaient directement adressé à toi aidait aussi-, de ne critiquer personne jusqu’ici, alors tu te passerais bien en plus de faire l’ange gardien auprès de personnes qui ne connaissaient pas leurs limites. Tu faisais déjà énormément d’efforts en journée pour te montrer avenant envers chaque patient, pour qu’ils soient le mieux possible, t’avais aucune raison de l’être en plus en soirée. T’avais eu un signe de tête pour toute réponse, si ça faisait plaisir à Watson d’aller se le coltiner, qu’il en avait besoin pour se donner bonne conscience, grand bien lui fasse.

T’avais cessé de t’attacher au premier venu depuis belle lurette. Déjà en grande partie à cause de cet esprit compétitif ancré en toi depuis que t’avais mis les pieds à Poudlard, que la moitié de ceux avec qui tu avais pu t’entendre ne trouvaient aucune grâce aux yeux de tes parents, et pour finir ce soi-disant ami qui avait fait plus de mal à ta sœur qu’autre chose. Alors non, vraiment tu préférais généralement te protéger des autres et ne te préoccuper que de tes proches.

Au fond, c’était presque distrayant que de voir le blond tenter de garder son calme. Plus que tout ce qui pouvait vous entourer en tout cas. Est-ce qu’il finirait par se laisser tenter à balancer son poing dans ta gueule ? …S’il pouvait viser autre chose que le visage dans l’option où ce serait le cas, ça t’arrangerait bien quand même. Mais de nouveau, faire profil bas n’était pas compatible avec pousser le bouchon trop loin, il fallait savoir doser les bonnes choses. « Ne vous donnez pas cette peine, ce serait vraiment contre-productif pour tous les deux. » un peu de sincérité pour changer. Tu ne cherchais pas la pitié de qui que ce soit, simplement qu’on puisse te foutre la paix avec cette histoire. Même si tu ne pouvais t’en prendre qu’à toi-même pour le coup.

Ce fut à ton tour de lever les yeux au ciel à sa remarque. « Si ça avait été réellement le cas, je vous aurais fait changer de stage dès le départ. Ou je ne me serais pas privé de vous le dire directement. » c’était déjà arrivé qu’un stagiaire ne mette pas plus de trois fois les pieds à Sainte-Mangouste. Pas qu’avec toi évidemment, vous aviez pour ordre d’être assez sélectif et il était de toute façon hors de question de mettre en jeu la vie d’un quelconque patient.

Tu n'avais pas cherché à le retenir alors qu’il partait résolument vers les toilettes. Définitivement, tu n’aurais pas à y mettre les pieds du coup, pas comme si t’en avais eu l’intention un jour non plus. Mais le calme n’était pas resté très longtemps. Ton voisin, que tu avais totalement oublié depuis l’arrivée du blond était en train de pleurnicher, pour une raison parfaitement obscure étant donné que tu n’avais rien suivi à la conversation qu’il pouvait tenir. Ceci dit, sans même rien demander, il avait rapidement (ré ?)étalé sa peine de cœur. Étant donné que de ce que tu t’en souviennes, la personne qui t’ait fait le plus d’effet dans ta vie c’était toi-même, t’allais être mal placé pour lui prodiguer des conseils. Par contre lui prêter une oreille semi-attentive après avoir recommandé un verre, ça c’était totalement dans tes cordes. Juste intervenir de temps en temps histoire de bien lui dire et faire remarquer que t’étais un minimum attentif. Il avait finit par te remercier et resservir son histoire à la personne en face de vous, qui visiblement n’avait pas encore eu la chance immense de l’entendre.

T’avais presque hésité à en profiter pour partir l’air de rien, mais ton cadet s’était repointé, te persuadant de rester pendant encore au moins un petit temps. « Bien sûr que si -  » mais vraiment très peu « - vous voulez que j’aille payer sa chambre en guise de bonne foi ou ça ira comme ça ? » mais il ne lâchait pas le morceau, visiblement absolument pas convaincu de ton innocence pour une mornille. «Je ne vous prends pas pour quoique ce soit. Je sais très bien ce que ça peut faire aussi, c’est bien exactement pour ça que… » ta voix s’était coincée au fond de ta gorge. Pas besoin de faire semblant, il suffisait de penser à Misam, à son rire que t’avais presque totalement oublié. Tu t’en voulais pour ça, malheureusement les photos ne pouvaient pas le retranscrire. «…Que je n’ai pas eu la force d’aller à l’encontre de quoique ce soit. Il y a une énorme différence entre savoir ce que ça peut faire et le vivre. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?  Je n’ai jamais prétendu que vous en manquiez, juste que vous en aviez moins que je ne le pensais. Peut-être qu’il est mauvais simplement parce que je n’essaye pas d’en faire preuve. Croyez ce que vous voulez, ce n’est pas ça qui nous rendra quoique ce soit de cette guerre. »
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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyMar 30 Nov - 0:10

Pourquoi diable entendre Eltanin lui dire qu’il n’avait pas été une déception lui faisait cette sensation douce et amère à la fois ? Pourquoi il se sentait quand même flatté d’avoir ne serait-ce qu’un peu de son estime ? Bon sang. Il s’en voulait de ce sentiment doux. Il ne voulait pas être content de ça. Il ne voulait pas de l’estime d’un extrémiste. Il devrait pas être content. Pourtant, il avait cette pointe de fierté. Parce qu’il savait qu’il n’y avait pas tant d’apprentis qui avaient la chance de survivre à un stage avec lui. Il avait eu bien le temps de calmer cette joie injustifié en s’occupant de Maguire. En se répétant que Rosier, lui, il aurait laissé le pauvre Maguire dans son vomi, alors franchement, est-ce qu’on s’en fiche pas un peu des compliments d’un type pareil ? Pourtant… Il avait quand même retenu le compliment détourné. Il arrivait pas vraiment à se l’ôter totalement du crâne. Si il avait pas été déçu, ça voulait dire qu’il l’estimait ? Qu’il le trouvait intelligent ? Brillant ? Rosier le dira sans doute jamais clairement alors… Il resterait avec ces questions. Quel connard, en lui faisant un non compliment, il allait l’empêcher de dormir, il était certain que son cerveau n’allait jamais le lâcher avec ça.

J’ai déjà payé la chambre, ce serait stupide de payer deux fois.

Ok. ça, il l’avait vraiment dit pour la blague, et il avait eu un vrai beau sourire en le disant. Ce genre de sourire un peu taquin qu’il arborait souvent. Avant de se rappeler qu’il était énervé. C’est vrai. Il était énervé et il allait pas se faire duper comme ça ! Il dit tout ce qu’il avait à dire. Il aurait certainement pu mieux formuler tout ça, mais au moins, c’était dit. On la lui faisait pas… Et… Son froncement de sourcils s’adoucit. Parce que là, il sentait que Rosier ne faisait absolument pas semblant. Et ça le surprit de le sentir si sincère. Ses mots raisonnèrent un peu trop en lui. Il se mordit la lèvre. D’un coup moins sûr de lui. Moins sûr que son jugement catégorique ait un quelconque sens. Il avait l’impression que leurs lâcheté les rassemblent même s’ils étaient chacun d’un côté et de l’autre de la barricade. Il se mordit un peu plus fort. Ce n’était que le goût ferreux du sang dans sa bouche qui le fit arrêter. Merde. Il faisait une Dracula. Il prit une serviette en papier et la porta à sa lèvre, tamponnant le sang de sa lèvre abîmée. Il avait cessé d’essayer de la soigner, magiquement ou non, il se mordait trop la lèvre pour que ça serve à quelque chose. Et puis, ça avait déjà fini de saigner.

C’est bon, ne dites rien. Je crois… Que j’ai manqué de lucidité parce que le sujet me tient trop à cœur.

Sans doute qu’il n’arrivait pas à être juste dans son jugement. Et… Il valait mieux ne plus en parler. Ils étaient quand même collègues. Et puis, pour une fois, il était d’accord avec Rosier, ce n’était pas à l’accusant de tous les maux que sa peine s’amenuserait. Cela ne servait à rien.

J’ai faim. Je crois que je vais commander des choses à grignoter. Vous avez eu le temps de manger avant de venir ?

Il fit signe à un serveur et commanda pour au moins trois personnes. Peut-être qu’il avait les yeux plus gros que le ventre. Mais comme il avait sauté son repas de midi pour faire des soins et parler un peu plus avec certains patients, il avait très très très faim. Les plats apparurent devant eux, et Ethel piocha avec délice dans le petit panier de frites.

Servez-vous, si vous voulez… ça aide à pas finir comme Maguire !

Son sourire était revenu, son regard un peu plus doux.

Vous savez… Je crois que j’apprécie de re-travailler dans ce département.

Paf, comme ça, toi aussi tu dormiras pas parce que tu sauras pas ce que j’ai voulu dire ! Comment ça Rosier s’en foutait de ce qu’il pensait vraiment ? Hm. Sans doute. Dommage. Rosier le trouvait intelligent, alors ? Damn. Il n’allait vraiment pas en dormir !

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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyMar 30 Nov - 21:16

C’était peut-être un don, de se mettre les gens à dos. T’aurais préféré en avoir un autre, comme par exemple l’occlumancie, t’avais même essayé de l’apprendre par toi-même, avant de laisser tomber pour te fixer entièrement sur tes études. Elles avaient été chronophage, encore plus que tu mettais un point d’honneur à tout donner pour être premier de ta promotion, bien que ça n’ait pas toujours été le cas, au moins tu ne regrettais rien. Mais t’avais ce côté un peu exécrable, celui qui ne prenait pas ou peu en compte ce que les autres pouvaient dire et faire. Mais n’était-ce pas totalement stupide que de se mettre à dos Watson ? Tu n’irais pas jusqu’à le considérer comme un ami, certes, mais ce serait se mentir de dire que tu ne l’appréciais pas. C’était un fait, et même plus que certains collègues. Parce qu’il était bosseur, parce qu’il n’avait jamais rien lâché et aussi parce qu’il avait pu avoir ce regard admiratif envers toi, que le meilleur moyen de t’approcher c’était bien ton égo. En même temps, c’eut été difficile de garder une bonne relation avec lui après ce qui avait pu se passer. T’étais pas utopiste ni même naïf.

Quoique, est-ce qu’il n’y avait pas une légère ouverture de sa part avec cette phrase lancée, ce sourire ? « Au moins on se ferait bien voir du teneur et il nous laisserait rester peut-être un peu plus longtemps. » pas comme si tu allais pousser pour rester jusqu’à pas d’heure non plus. Tu ne dormais jamais énormément mais quand même, les sorties c’était avec modération pour toi. Enfin, t’avais pensé trop rapidement, il était toujours autant remonté contre toi, n’allait pas lâcher l’affaire si facilement. T’avais essayé d’avoir l’air le plus sincère possible, pas trop difficile en pensant à autre chose, que ce soit à Misam ou même Eliott.

T’étais pas sans aucun remords sur ce que t’avais pu faire, t’étais pas inhumain non plus. En le voyant porter la serviette à sa bouche, c’était presque comme un geste rassurant, de retrouver ses manies et -quelque chose que tu n’avouerais jamais- tu te rendais compte qu’il avait pu te manquer, au moins un minimum. T’avais un peu secoué la tête à ce qu’il disait, soupirant légèrement au passage. « C’est normal et je ne vous en blâmerai jamais. Et… » est-ce que t’allais vraiment t’abaisser à ça, à faire des excuses ? Ça te coûtait déjà énormément d’en faire en temps normal. « Et je n’aurais pas dû vous parler de cette manière non plus, je…suis désolé. » pourquoi c’était aussi désagréable de faire ça aussi. T’avais baissé d’un ton, même si personne ne semblait suivre votre conversation au premier abord.

Changer de sujet était peut-être bien la meilleure des choses à faire. « Manger est un grand mot, mais je n’ai pas spécialement encore faim, j’attendrai d’être rentré. » fallait dire que t’étais tellement difficile au point de vue de la nourriture, que tu risquerais de passer la plupart de ton temps à trier. Même si certains des plats que ton cadet avait pu commander, te donnaient bien envie. « Vous êtes sûr ? Oh, il vaudrait mieux pour moi de ne pas en arriver à ce point, je me ferais directement jeter du manoir. » le parc avait beau être grand et beau, ce n’était pas vraiment dans tes plans de dormir dehors. Bon, en même temps ce n'était pas dans tes habitudes de trop boire non plus. Ceci dit, après une légère hésitation, t’étais venu prendre une des frites non loin de toi, t’avais l’impression de ne plus en avoir mangé depuis des lustres. « Vous croyez ? Ce dont je suis sûr, c’est que vous lui avez manqué à ce département. » il avait l’air de bien s’entendre avec la plupart de ses collègues. « On vous l’a peut-être déjà dit, mais des patients vous demand-» tu t’étais arrêté au milieu de ta phrase en sentant une espèce de masse s’écrouler à moitié sur toi, ton voisin ressorti des bras de Morphée visiblement pour venir s’incruster dans votre conversation. L’écouter il y a quelques minutes, ça avait été une chose, mais là, qu’il se permette de passer un bras autour de tes épaules, c’en était une autre. Mais il avait un air déterminé sur son visage, sa main libre pointant vers Watson. « Eeeeh. J’veux pas qu’vous vous battiez tous les deux là ooh »
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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyMer 1 Déc - 0:34

Enterrer la hache de guerre avant même d’avoir vraiment fait la guerre… Là on arrivait à quelque chose qui lui ressemblait. C’était lâche de préférer voir Eltanin autrement que comme un meurtrier ? De se voiler la face ? Clairement, en acceptant de fermer les yeux, c’était un rideau occultant qu’il s’agrafait aux paupières. Mais… C’était plus… Tenable ainsi ? Il avait besoin de retrouver ses repères et aussi idiot que ça puisse paraître, M. Rosier en était un. Un modèle qu’il avait depuis sa première année d’apprentissage. Quelqu’un qu’il avait appris à apprécier malgré son exigence. Quelqu’un qu’il admirait. Alors… Il n’avait pas envie de le perdre. Pas envie de devoir le haïr. C’était… Trop dur ? Peut-être qu’il était vraiment trop lâche. Qu’il préférait s’enrober d’illusions qu’affronter la réalité qui était bien trop dure à accepter.

Ethelbert avait relevé le regard vers Rosier. Appréhendant peut-être qu’il relance les hostilités mais non. On partait sur un apaisement. Ce qui n’était pas pour lui déplaire -alors même que c’était lui qui avait commencé-. Il sourit un peu timidement au médecin. Et… Il le regarda un peu curieux de la suite. Il écarquilla les yeux, un peu effaré. Est-ce qu’Eltanin Rosier venait de lui présenter des excuses ? Il n’avait pas mal entendu ? Il n’avait pas rêvé ? C’était vraiment arrivé ? Il resta incrédule quelques secondes avant de sourire, sincèrement touché. Il ne dit rien de plus. Son sourire et son regard étaient sans doute suffisamment expressifs -et on lisait aussi un peu en lui comme dans un livre ouvert la plupart du temps-.

Ce n’était pas vous qui parliez de soudoyer le gérant pour rester plus tard ? L’estomac vide, ce sera compliqué de jouer les prolongations !” taquina Watson d’un coup plus jovial.

Sans doute qu’il était idiot de laisser cette seconde chance à quelqu’un d’assurément coupable mais… C’était trop épuisant de détester ceux qu’on aime au fond de soi. Enfin aime. Qu’on apprécie. C’était Rosier. Il l’aimait comme on aime un collègue. C’était une évidence. N’imaginez rien de plus. Non. Stop. On imagine pas. Il picorait les frites avec appétit alternant avec les beignet de légumes, trempant le tout dans la sauce aigre-douce qu’ils avaient.

Mais oui, ne vous laissez pas mourir de faim ! Et puis, je commande toujours trop de choses… J’ai toujours les yeux plus gros que le ventre… Si vous finissez dans l’état de Maguire, vous ne seriez même pas en état de retrouver votre manoir… Au moins, vous pourriez pas vous en faire jeter !

Il continua de manger avec appétit, s’arrêtant quand même quand Eltanin lui parlait pour le regarder. Et il sourit, un peu gêné d’entendre un si beau compliment. Il avait manqué au service ? Cela voulait dire qu’il avait aussi manqué à Monsieur Rosier ? Il ne savait pas trop comment prendre la chose. Bien, oui, mais à quel point. Il se mordilla la lèvre, faisant re-saigner celle-ci. Ah zut. Il remit la serviette sur sa lèvre et…

Une intervention brillante de notre ami Johnson. Ethel eut du mal à se retenir d’éclater de rire.

Pourquoi tu dis ça, Johnson ? On a l’air de se battre ? Est-ce que tu m’as déjà vu me battre ?

Johnson fronça les sourcils.

Comme même ! J’veux pas qu’vous vous battez !

Promis ! Si l’envie de me battre me vient, je me retiendrai !

Fais le bisou !” dit-il en pointant la joue d’Eltanin.

Ethelbert leva les yeux au ciel, et retirant la serviette en papier de ses lèvres, il alla poser un furtif bisou sur la joue de Rosier pour avoir la paix. Ne réalisant qu’après coup ce qu’il venait de faire sous les ordres d’un collègue ivre. Il regarda Eltanin, un peu interdit.

C’était pour… Enfin… N’y voyez rien de… Enfin pas que ce soit..” Il ferma les yeux, se mordant la lèvre, se raclant la gorge en s’apercevant des énormités qu’il avait commencé à dire et qu’il n’était pas si dur de compléter. “ En tout bien tout honneur, je veux dire.

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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyMer 1 Déc - 19:24

Apaiser les choses, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire dans l'état actuel de la situation. C’était un peu normal que vos retrouvailles soient un peu houleuses. Mais tu n’allais pas inutilement remettre de l’huile sur le feu, alors que tu cherchais juste à te faire un peu oublier pour le moment. T’étais même prêt à pas mal de choses pour essayer de faire croire à ton innocence, même des excuses sincères. Pas franchement ce que tu réitèrerais de sitôt. Pas certain qu’il se soit définitivement décidé à croire à ton innocence, mais au moins il avait eu l’air touché par ce que tu venais de dire, tu ne l’avais pas fait pour rien. T’avais rapidement fait comme si de rien était, croisé un peu les bras comme si ça allait pouvoir t’aider à oublier ce moment. Changer de sujet le plus rapidement possible, tu te sentirais bien mieux avec quelque chose qui ne risquerait pas de donner un coup à ton ego. « C’est vrai, mais je ne comptais pas continuer de boire spécialement non plus, ce serait dommage que demain personne ne soit fonctionnel dès le matin dans le département. » bon, certains n’étaient pas venus non plus et seraient plus en état que vous.

Maintenant que t’avais eu son accord pour pouvoir te servir dans ses plats, tu ne t’étais pas privé pour piocher un minimum, rien que de prendre quelque chose de chaud faisait pas mal de bien. T’allais pas lui en prendre des masses non plus, surtout qu’il avait l’air d’avoir faim. Même s’il te disait qu’il allait avoir de trop, tu n’avais pas envie de faire le parasite non plus. « Si vous avez un gros appétit, ça devrait pouvoir passer, vous aviez sauté votre repas de midi ? C’est pas faux, mais si je peux éviter de tenter cette technique, ça m’arrangerait énormément. » t’en entendrais parler pendant des jours, voir même des semaines. Ce dont tu te passerais aussi très facilement.

T’allais pas mentir, ça faisait du bien de changer un peu d’air, de ne pas directement rentrer chez toi une fois le travail terminé, même si t’aurais pas du tout craché sur le fait de pouvoir te retrouver un peu seul chez toi. Mais sans ça, tu n’aurais sans doute pas pu parler avec Watson, et ça aurait été quand même vraiment dommage de vous prendre la tête en plein milieu d’un service et en plein milieu de l’hôpital qui plus est. Au moins ici personne ne semblait vous avoir entendu, sauf visiblement Johnson, bien qu’il ait juste dû comprendre que vous étiez en train d’avoir un désaccord.

T’avais essayé de te défaire subtilement de son étreinte, mais il avait l’air d’y tenir et de s’accrocher du mieux qu’il pouvait. Alors si tu pouvais garder ton espace vital intact, ça t’irait quand même mieux. « On ne comptait pas se battre tout court non plus, alors – Quoi ? » qu’est-ce qu’il voulait là avec son bisou là l’autre ? Parce que là il était en train de te donner une réelle bonne raison de tuer des gens. T’avais tourné la tête vers Johnson, presque outré, ne t’attendant pas vraiment à ce que ton cadet s’exécute non plus. Si tout le monde était contre toi aussi, ça n’allait pas le faire. C’était tellement absurde que tu te demandais si c’était bien réel et pas un cauchemar là. Enfin, cauchemar c’était un peu exagéré, le baiser de Watson était nettement moins désagréable que Johnson le poids lourd qui commençait à t’endolorir l’épaule.

T’avais finalement réussi à retirer son bras, en soupirant un peu avant d’écouter ton ancien stagiaire se confondre en…tu ne savais même pas exactement en quoi. S’il ne l’avait pas relevé, tu n’aurais jamais pensé à quoique ce soit de déplacé. T’avais un peu froncé les sourcils en secouant la tête, comme si ça pouvait t’aider à faire partir les idées en question. « J’ai passé l’âge de m’émouvoir et me faire des idées pour ça. » tu t’étais un peu redressé, pris ta cape pour la plier et la mettre sur l’épaule de Johnson, histoire qu’il puisse somnoler là-dessus plutôt que sur toi. « La prochaine fois, si vous pouviez éviter de suivre directement ce qu’il demande, ça m’arrangerait. »
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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyDim 5 Déc - 15:13

Rosier marquait des points, il valait mieux que quelques personnes restent raisonnable pour que le service puisse fonctionner. Il ne commençait pas sur le premier service lui, alors il pouvait se permettre de boire quelques verres de plus. Quoique. Est-ce qu’il en avait vraiment envie au final ? Il buvait beaucoup par habitude, et surtout pour noyer sa tristesse… Mais ce soir, il n’avait pas forcément besoin de ça. Sans doute que ce deuxième verre serait le dernier de la soirée.

C’est beau de voir comme vous tenez la barre, Eltanin ! Votre sacrifice sera apprécié par…” il regarda le reste de la table. “Tous ceux qui vont avoir bien mal aux cheveux demain ! Quoique, une bonne potion et ça repart vous savez !

Il mangeait avec appétit. C’était à se demander où il mettait tout ça. Sans doute que le fait qu’il soit tout le temps actif et ne s’accorde que peu de moment sans mouvement, cumulé à un bon métabolisme étaient le secret. Du coup, il enfournait le gras sans trop de scrupule.

Oh… Ce midi oui… J’avais prévu de manger mais j’ai pris du retard sur mes soins… Vous savez ce que c’est, on s’arrête parce qu’un patient a vraiment besoin de parler et adieu le sandwich !” Il rigola un peu. “Mais ça va, j’ai compensé en mangeant quelques chocogrenouiles ! Ne vous en faites pas, je ne tomberai pas dans les pommes en service, je gère !

Ethel sourit un peu, préférant ne pas forcément rebondir sur le fait de retrouver ou non sa maison, parce qu’il avait peur qu’Eltanin se mette à lui poser des questions sur son non logement, et il n’avait pas très envie d’expliquer qu’il était SDF et qu’il avait surtout encore beaucoup trop peur pour s’installer quelque part de façon pérenne. C’était trop sensible, ça pouvait trop facilement redéraper et rendre la discussion moins cordiale, alors, évitons.

Et puis Johnson avait fait sa magnifique intervention. ça amusait plutôt Ethelbert, alors qu’Elta semblait un peu plus embêté par l’invasion corporelle de leur collègue. C’était un peu drôle de voir le Rosier se débattre un peu pour espérer se débarrasser de Johnson. Il ne savait pas qu’on ne se débarrassait pas si facilement du Johnson ! C’était sans doute pour ça qu’il avait fait le bisou. Parce qu’il savait que Johnson n’allait pas le lâcher sinon. Ni lâcher Eltanin. Juste… Il n’avait pas pensé que ça puisse être si étrange et gênant. Heureusement que Rosier ne s’émouvait plus. Heureusement. Parce qu’Ethel le faisait sans doute pour deux. En même temps si son cerveau arrêtait d’imaginer des trucs bizarres, là, ça aiderait ! Non, on a pas envie de savoir si Rosier embrasse bien. Non, non, non. Tais-toi le cerveau, là. Ou c’était ses deux verres qui lui montaient à la tête ? Allez savoir. N’empêche c’était gênant.

Oui.. Non… J’éviterai… Désolé… L’alcool doit aussi me monter un peu à la tête… Cumulé à la fatigue…

Ethel se trouvait des excuses, mais il n’en perdait pas le rouge qui allait de ses joues à ses oreilles. Visiblement, il n’avait pas atteint l’âge sage où on ne s’imagine rien… Quand même penser à des choses pareilles à propos d’un homme marié, et père de famille, il avait grave honte que son cerveau divague à ce point. Il fallait peut-être qu’il songe à… à faire quelque chose, et pas avec Rosier. Certainement pas avec Rosier. Il se plongea dans la dégustation des croquettes de poisson pour éviter de croiser le regard de Rosier.

Vous devriez goûter le poisson, il est délicieux !” commenta-t-il pour faire diversion.

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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyLun 6 Déc - 20:35

Bon, à première vue, t’allais quand même réussir à survivre à cette soirée. Plus intéressante depuis l’arrivée de Watson et plus agréable depuis que vous aviez changé de sujet par la même occasion. Ça faisait du bien dans un sens de se retrouver dans un autre environnement que d’habitude. Tu ne le ferais pas tous les jours, mais ça détendait. Peut-être que t’accepterais un peu plus souvent, ou en tout cas tu reconsidérerais le fait de décliner à chaque fois qu’on pourrait t’inviter. S’ils daignaient le faire et prendre les devants. En tout cas t’avais lâché un sourire bien plus naturel que ceux que t’avais pu servir jusqu’ici. « Je trouve aussi, mais ça ne tiendra peut-être pas à chaque fois non plus, on comptera sur quelqu’un d’autre la prochaine fois. J’espère qu’ils se souviendront de ce sacrifice demain ! C’est vrai, mais…rien ne vaut une bonne nuit réparatrice. » mais rien n’était bon avec exagération, ce n’était pas une nouveauté. Encore moins les potions, c’était un cercle vicieux dans lequel on pouvait s’installer bien trop rapidement.

T’avais enchaîné les potions de sommeil pendant tes études, si ça t’avais paru être une bonne idée sur le moment, t’avais fini par le regretter. Enfin, en attendant, t’avais un peu hoché la tête en l’écoutant. Ça t’arrivait assez régulièrement aussi de sauter le temps de midi, ou de manger sur le pouce entre deux patients. « Oui, un peu trop. Vous êtes de service demain ? On a qu’à se dire qu’on se retrouve à la cafétéria, interdiction de laisser l’autre en plan, comme ça on sera forcés de prendre un minimum de temps à midi. » peut-être que tu le regretterais d’avoir proposé ça, mais ce n’était pas non plus comme si tu t’engageais à chaque temps de midi non plus. Mais comme quoi, vous arriviez à parler calmement. Il suffisait juste d’éviter certains sujets. T’en étais capable, c’est ce que vous étiez en train de faire d’ailleurs.

Que t’aurais pu tenir jusqu’à la fin de la soirée certainement si Jonhson n’avait pas fait son entrée. Quelque chose dont tu te serais superbement bien passé, surtout qu’il était collant à souhait. T’avais beaucoup de patience, mais quand même, tu avais certaines limites, dont celle lorsqu’on ne respectait pas ton espace vital en fait. T’osais espérer qu’il s’excuse au moins le lendemain, tu ferais peut-être l’effort d’oublier. En attendant, t’allais devoir le supporter et prendre sur toi. Ce qui allait être encore plus difficile s’ils se liguaient à deux contre toi là. Enfin, Watson l’avait sans doute fait pour qu’il vous lâche un minimum la grappe, et ça avait plutôt bien fonctionné. Au moins il n’était plus du tout sur toi, la première chose que tu recherchais. Tu t’étais un peu décalé, t’éloignant de Jonhson au cas où l’envie de recommencer le prendrait et plutôt te reconcentrer sur ton cadet dont les joues étaient toujours rouges. On allait mettre ça sur le compte d’une peau plutôt pâle ou autre. Il y avait plein de raison après tout, mh ? T’avais cette chance d’arriver à masquer tes émotions le plus posible, t’avais appris avec les années aussi. « Promis si vous finissez dans le même état que Maguire, je prendrai la peine de vous remonter dans une chambre. » peut-être que si Maguire t’avais apporté dans le passé des cafés, t’aurais fait un peu plus attention à lui. Mais là franchement, aucun intérêt.

T’avais lancé un regard à la croquette de poisson en question, soi-disant une spécialité, que tu n’avais jamais appréciée. Mais si tu te permettais de faire le difficile lorsque t’étais chez toi, on t’avait toujours appris à manger de tout, ou au moins goûter. Au moins faire semblant. T’en avais pris une, en ayant bien l’intention de la faire malencontreusement tomber à terre, ce qui serait bel et bien arrivé si seulement tu ne l’avais pas lâchée trop tôt, la faisant lamentablement s’écraser sur la cuisse de ton collègue. Ah bah d’accord. « Désolé ce…n’était pas intentionnel. » à peine. Enfin, ce n’était pas lui le premier visé, mais tu n’allais pas le laisser comme ça non plus, d’un geste quasi machinal t’avais sorti ta baguette pour la pointer vers la tache. « Je peux ? » même si c’était un sort digne de première année, autant lui poser la question quand même, c’était plus poli.
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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyMer 16 Mar - 11:19

Tout à fait ! De service, et fidèle au poste !” répondit-il avec un sourire.

Est-ce qu’il faisait trop d’heures supplémentaires ? Probablement. Mais le travail remplissait sa vie. C’était un palliatif à son ennui, à sa tristesse. Une façon de se dévouer aux autres pour ne pas penser à ce que la guerre lui avait fait perdre et ne pourrait sûrement jamais lui rendre.

Eh bien rendez-vous est pris pour demain midi ! J’espère qu’il y aura des choses appétissantes au menu de la cafétéria !” commenta-t-il en rigolant un peu.

Il n’était pas bien compliqué pour la nourriture, alors, il trouverait sans doute facilement son bonheur. Et puis, il fallait avouer qu’un repas est toujours plus agréable quand il est partagé. Puis… C’était un sacré pas vers la réconciliation qu’ils faisaient en acceptant ça, non ? C’était important, non ? Pour que les choses s’apaisent entre eux, et plus largement. C’était avec ce genre de symboles qu’une vraie amélioration se met en place, non ? Il avait vraiment envie de croire que ce n’était pas qu’une façade qu’Eltanin lui offrait pour s’innocenter. Il voulait vraiment y croire. Même si c’était peut-être naïf. Et peut-être qu’il fallait qu’il soit plus honnête avec lui-même, il n’en avait jamais complètement voulu à Eltanin. Parce que… Le rouge à ses joues trahissait plus qu’il ne voulait s’avouer. C’était terrible de s’en rendre compte d’une façon si idiote qu’un bisou fait sous l’ordre d’un collègue ivre… En même temps, y’avait-il des fois où sa vie ne lui faisait pas des blagues dans ce genre ? Passons. Oublions. Faisons comme si rien ne s’était passé.

C’est trop d’honneur ! Mais normalement, je ne finis jamais comme Maguire… Je connais mes limites !

Mais si Eltanin le ramenait dans sa chambre, il avait presque envie d’être ivre mort. Juste pour voir ça. C’était si improbable et satisfaisant comme idée. Mais non. Il était responsable quand même. Et puis, Eltanin ne mettait aucun sous entendu derrière cette proposition alors c’était pas la peine de se faire du mal.

Il piocha lui-même une croquette de poisson avant de subir une malencontreuse attaque sur son pantalon. Zut. C’était la dernière en plus. Eltanin n’allait pas pouvoir y goûter ! Quel dommage !

Je me doute, ne vous inquiétez pas !

Et il regarda Elta puis sa baguette.

Oui, allez-y… De toutes façons, vous ne me tueriez pas ici, y'a trop de témoins, non ?

Est-ce que c’était trop tôt pour les blagues ? Peut-être, oui. En fait, même lui ne savait pas s’il blaguait complètement. Il était un peu… déboussolé par toute la situation. Par les rancœurs si vite oubliées et pourtant sa peur restait encore là. C’était étrange. Il eut un petit rire, sans doute un peu nerveux. Tout était si compliqué.

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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyMer 16 Mar - 21:56

t’acquiesces face à son enthousiasme, au moins, du groupe vous aviez l’air d’être ceux qui avaient le moins bu jusqu’à maintenant, si vous continuiez sur cette voie, il y avait de grandes chances que vous soyez les plus efficaces du service demain. enfin, si tu t’écoutais, t’étais déjà le plus efficace du service et tu préférais te dire que la seule chose qui t’avait empêché d’accéder à ce poste on ne peut plus mérité de chef du service avait été ton audition et ces accusations parfaitement -ou pas- honteuses. peut-être qu’un jour la situation s’éclaircirait, et à ce moment-là, t’espérais bien qu’on te le propose plutôt que de devoir inventer tu ne savais quel excuse ou moyen pour réussir à avoir cette place. « et n’espérez même pas essayer d’être en retard, sinon je vous assure qu’il n’y aura plus rien d’appétissant en plus de me forcer à être le plus exécrable possible. » en même temps, t’étais pas certain d’arriver à te libérer à l’heure même non plus, avec votre travail c’était assez compliqué de le faire. comme pouvoir se permettre de faire ce genre de soirée, c’était exceptionnel, encore plus que tu ne te décides à accepter de t’y pointer. fallait croire que c’était digne de Noël, ou presque. hors de question de laisser Watson se rapprocher de toi la prochaine fois. une chose était certaine, tu risquerais de lui mener la vie dure les prochains jours s’il se retrouvait dans ton chemin. t’essayes d’oublier dans l’immédiat cette affaire et te reconcentrer sur le blond, te décalant encore un peu pour t’éloigner de votre collègue. autant mettre toutes les chances de ton côté. « je m’en doute, c’est exactement pour ça que je vous le propose, vu que je ne risque pas d’avoir à m’en occuper. » de l’ironie pour cacher les possibles bonnes intentions. pas capable de savoir comment tu réagirais si tu te retrouvais dans cette situation, mais contrairement à Maguire, tu connaissais bien le blond, bien mieux et que tu le veuilles ou non t’avais fini par le prendre sous ton aile en voyant qu’il s’en sortait bien dans son stage. qu’il ne comptait pas baisser les bras. t’étais déjà même prêt à faire l’effort de goûter à cette croquette de poisson, enfin presque. l’effort de faire semblant et de rater en plus ton plan de base. pas de morts au moins, juste un pantalon taché -pas le tiens Merlin merci-, et une croquette qui avait l’air tout sauf ragoûtante qui était désormais immangeable. presque que du positif. t’allais quand même lui retirer la tache que t’avais fait toi-même. à sa place t’aurais tout sauf apprécié qu’il te laisse comme ça. tu ne t’étais de nouveau pas attendu à cette pique. haussant un sourcil, t’avais fini par te pencher vers lui, prenant appui sur la table de ta main libre et sur le ton de la confidence. « ce n’est pas vraiment les témoins le problème, mais je préfère de loin prendre mon temps et me délecter de la souffrance des mes victimes. » un sourire en coin en lançant le sort, effaçant ladite tache. tu restes quelques secondes, finissant par lui tapoter le genou avant de te redresser. « mais vous avez de la chance, j’ai déjà atteint mon quota du jour, il ne faudrait pas abuser non plus. »
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Ethelbert Watson
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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyVen 25 Mar - 16:59

Ecoutez, je ferai de mon mieux, mais vous n’êtes pas sans savoir que je suis l’infirmier le plus demandé du service !” répondit-il avec un petit sourire amusé.

Ce n’était pas sa faute si les patients avaient tendance à l’appeler lui et pas un autre, et que bonne patte comme il était, il ne leur en tenait pas rigueur. Définitivement, si on l’appelait lui, c’était sûrement parce qu’il était plus à l’écoute et plus dévoué. Mais pour une fois, il essaierait de partir à l’heure pour manger. Au moins cette fois ! Il ne tenait pas à se mettre Eltanin à dos. Et puis… C’était un sacré privilège que d’avoir le droit de manger avec lui, non ?

Ethel eut un petit rire. Ah oui, proposer un truc qu’on était sûr de n’avoir jamais à faire, une grande idée ! L’espace d’un instant, il avait vraiment cru que Rosier se souciait de lui mais visiblement, il ne fallait pas présumer trop vite de ces choses-là. Il ne savait pas trop quoi penser du coup. L’ironie cachait-elle malgré tout un fond de bonnes intentions à son attention ? Pas certain. Plus certain de rien depuis quelques minutes en fait. Pourquoi c’était toujours autant le bordel quand il s’agit de Rosier ? Bonne question. Pourquoi Ethel se sentait comme un foutu papillon complètement hypnotisé par un brasier qui allait forcément lui cramer les ailes ?

Et Ethelbert avait réprimé un mouvement de recul quand Eltanin s’était penché vers lui. Il avait eu ce léger réflexe de reculer, à peine perceptible. Et… Il frémit en l’entendant. Croisant son regard sans savoir comment prendre cette… plaisanterie. C’était bien une plaisanterie, hein ? Il espérait. Et en même temps, une part de lui avait la trouille. Une part de lui était à deux doigts de faire sa valise pour partir à nouveau. Pour ces simples mots ? Pour cette blague ? Oui. Sa peur était toujours bien vivace. Il resta figé. Le sourire glacé par la stupeur. Puis un rire nerveux lui échappa. Beaucoup trop nerveux et crispé.

J’ai toujours été chanceux…” souffla-t-il d’un ton perdu.

Trop tôt pour les plaisanteries. Clairement, il n’était pas prêt à entendre quelqu’un blaguer sur sa possible mort, en fait. Il attrapa son verre et le termina d’une traite.

Et je vais profiter de ma chance pour rentrer pas trop tard. Histoire d’avoir un semblant de nuit.” dit-il d’un ton un peu tendu peut-être. “Il faut bien que je sois raisonnable… que vous ne soyez pas seul demain matin. Bonne soirée. Et à demain !

Il força le sourire et salua les collègues avant de filer vers les étages de l’auberge. Un peu trop vite peut-être. Il détestait cette peur qui revenait tambouriner dans son cœur. Il détestait cette sensation de culpabilité. Celle d’être en vie. Celle de côtoyer Eltanin sans arriver à le haïr pour ce qu’il avait fait. Il se haïssait d’être si lâche…

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MessageSujet: Re: Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel)   Un afterwork, c'est pas censé être sympathique ? (Etla & Ethel) EmptyDim 27 Mar - 0:04

réussir à arracher un sourire à Watson, c’était déjà un bon début. ça changeait des regards en coin de certains, plus ou moins subtils. depuis l’audition, t’avais l’impression de ne voir que ça, alors que certaines personnes ne devaient absolument rien relever si ça se trouvait. simplement que le négatif était bien plus facile à relever que l’indifférence. au moins, même si tu t’étais imposé à cette soirée, que ça n’avait pas été gagné, vous aviez réussi à trouver un terrain d’entente. plus ou moins. arrivés à se parler sans commencer à se lancer des piques continuellement. une soirée qui n’était pas pire que tu n’avais pu le prévoir, ce qui était plus mal. t’avais même presque envie de dire que t’avais fait ta BA de l’année en les gratifiant de ta présence, sans qu’il n’y ait plus de remous que ça qui plus est. vu leur enthousiasme premier pour te convier à cette soirée t’aurais très clairement pu choisir de les envoyer se faire foutre. ce qui leur aurait possiblement fait trop plaisir de se débarrasser de toi aussi facilement. toujours aussi ironique qu’à ton habitude, la meilleure des défenses au fond. surtout dans des temps pareils, dans la situation dans laquelle tu pouvais te retrouver. espérer peut-être alléger l’ambiance un minimum. et que tu l’avais depuis longuement adopté comme deuxième langage. depuis la disparition de Misam plus particulièrement. t’avais pas envie d’y penser maintenant, ça ne ferait que te plomber le moral. Pas du tout l’effet recherché. un autre effet absolument peu recherché avait été de faire peur au blond. ou en tout cas il s’était tendu à ta remarque. ça s’était senti dans son regard et dans sa posture. Visiblement trop tôt pour aire ce genre de remarques, tu t’étais rapidement redressé, que ce soit pour lui laisser son espace vital ou juste lui faire comprendre que tu ne lui voulais rien de mal. de toute manière même si c’était le cas, t’aurais vraiment du mal à t’en sortir indemne devant autant de témoins. si t’avais pris la peine d’échapper à Azkaban du mieux que tu le pouvais, ce n’était pas pour y plonger directement après. tu ranges ta baguette par la même occasion, n’en ayant absolument plus besoin non plus maintenant que la tache avait disparu. t’aurais pu tenter de t’excuser, mais t’avais cette impression que ce n’était pas plus nécessaire que ça. si tu pouvais t’en passer, tu le ferais facilement. un sourire poli à la place, alors que ton cadet commence à s’excuser pour se retirer. « je ne vous souhaite pas de bon courage pour rentrer, vous devriez y arriver facilement. » essayer de faire comme si de rien était ? c’était peut-être une solution, tu n’allais pas commencer à essayer de le retenir non plus. « j’espère bien que vous ne vous désisterez pas demain matin, on risquerait rapidement d’être débordés, bonne soirée ! » le soupir qui s’ensuit fut un peu moins discret que pensé, ton voisin restant ne s’était pas privé de te le faire remarquer. pour toute réponse tu t’étais levé en prétextant sortir fumer. Si tu comptais bien mettre tes paroles à exécution, tu comptais tout autant transplaner chez toi une fois que t’aurais fini.
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