Les douleurs imaginaires peuvent devenir réelles

Le réveille sonne, il affiche quatre heures du matin, je m'empresse de sortir du lit, me dirige dans la salle de bain, me déshabille et me faufile sous la douche bien chaude. Rien de mieux pour se réveiller ! Une grosse journée m'attend et je dois être au top de ma forme. Une fois la douche terminée, je m'habille d'un t-shirt blanc avec un pull coll roulé noir et d'un jean et je me dirige vers la cuisine pour prendre mon petit déjeuner. Je suis très matinal et j'aime partir à Sainte-Mangouste pour voir mes patients qui ont besoin de moi. Rendre service aux autres est vocation, peut importe d'où ils viennent et qui ils sont. Je soigne n'importe quels sorciers et ou moldus.

Je regarde ma montre que j'ai mis à mon poignet. Il est heure d'aller sur place afin de remplacer l'équipe qui a travailler toute la nuit. J'enfile mon blouson, la météo a annoncé de la pluie toute la journée, et je me dirige vers la sortie tout en fermant la porte derrière moi. Capuche sur la tête, je marche direction la boulangerie du coin qui est toujours ouverte quand je m'apprête à aller travailler. Je commande une demi-douzaine de croissants et je reprends ma route jusqu'à arriver à une petite ruelle sombre. Un regard à gauche, puis à droite et je transplane afin d'arriver plus vite.

Sainte-Mangouste. J'y suis. J'entre dans l'hôpital et je salut les quelques membres de l'équipe déjà arrivée. Les vestiaires sont vide et je me change afin de mettre ma tenue professionnelle. Blouse blanche ainsi que le pantalon,je change mes chaussures, accroche mon badge et je me dirige vers mon équipe 《 La nuit s'est bien passée ? 》 Je leur demande avec un sourire 《 Tranquille ! On te laisse prendre le relais, à ce soir Malik ! 》 me répond l'un de mes collègues.

Un signe de main pour leur souhaiter bonne nuit, je regarde les transmissions tranquillement avec un croissant que je savoure. Bien. Il n'y a pas trop d'urgence dans l'immédiat, la journée sera longue, mais moins épuisante qu'hier. Six heures et demi, l'heure de faire un tour afin de s'assurer que tout va bien et arrivée. Je prends mon badge et me dirige vers l'ascenseur. Aujourd'hui, je m'occupe du troisième étage avec Andy. Il n'arrive qu'à huit heures, je me dois donc d'avancer un maximum. Troisième étage atteint, je commence ma ronde tranquillement.

Quelques temps plus tard, mon collègue arrive et me salut. Étant à dix chambres plus loin, je le salue également et je continue mon travail. J'ai déjà changer cinq gros pansements et le prochain patient souffrait de douleur thoracique. D'après les transmissions, ce patient n'est très coopératif, mais je sais m'y faire. Je toc à la porte et j'entre dans la chambre avec mon matériel. Je ne regarde pas directement le patient, mais son dossier 《 Bonjour jeune homme, je suis .. 》 Je m'arrête en voyant qu'il ne s'agissait pas d'un jeune homme, mais bel et bien un homme 《 Pardon, monsieur. Je suis. Linfirmier Ferreira, je vais m'occuper de vous 》.

D'après l'équipe de nuit, il serait arrivé en catastrophe avec une douleur à la poitrine. Pourtant, les examens effectués n'ont rien trouvé. Je me dois de savoir les symptômes afin de lui procurer le meilleur de mes services. Il a l'air tendu de me voir et me lance un regard glacial. J'ai l'habitude, mais je sens un frisson me parcourir le corps. Je m'assois sur la chaise au pied du lit 《 Alors, vous êtes monsieur Walker et vous êtes arrivé ici en catastrophe hier soir 》. Je fais une pause, tournes les pages de mon carnet avant de reprendre 《 Pourriez-vous m'en dire un peu plus sur votre douleur thoracique ? 》

Je lui souris pour le détendre. Son regard ne change pas pour autant, mais je suis la pour m'occuper de lui au mieux et je dois savoir avec exactitude ce qui lui arrive.

Après m'être battu avec une nouvelle sorcière, la douleur à la potrine est de plus en plus intense. Je sens mon cœur se serrer de plus en plus, comme si on voulait me le sortir de ma poitrine. Respiration coupée, je suis obligé de me mettre à genoux tellement la douleur est atroce. Sans parler des cris des anciennes victimes qui hurlent dans ma tête à m'en donner la migraine.

Pourtant, lorsque Voldemort était encore en vie, rien de tout cela m'est arrivé. Je prenais plaisir à jouer mon rôle de mangemort et à torturer mes victimes. Que m'arrive t-il ? D'où viennent ces douleurs ? Suis-je le seul mangelort à qui cela arrive ? Est-ce la voie de la rédemption qui se réveille ? Que des questions sans réponse. Je souhaite rentrer chez moi, mais c'est vers l'hôpital de Sainte-Mangouste que je me dirige en catastrophe.

Je pousse la porte violemment, que les équipes médicomages me regardent après avoir sursauter. Je m'écroule sur le sol et c'est le trou noir. Je me réveille dans une chambre presque vide, allongé dans un lit. Que m'est-il arrivé ? Où suis-je ? Je regarde autour de moi, à part un bureau avec une chaise et une armoire vide, il n'y a rien d'autres. Je ne suis pas chez moi, c'est certains. Je me mord la lèvre. Le souvenir revient, je suis allée à Sainte-Mangouste. Pourquoi ?

J'entends que quelqu'un frappe à la porte. Pendant un instant j'ai pensé à Bellatrix, mais elle n'aurait pas frappé à la porte, elle l'aurait plutôt défoncée. Un homme habillé en tenue blanche d'infirmier rentre et ne me regarde pas. Son regard est plongé dans mon dossier et me salue tout en me traitant de jeune homme. Je fronce les sourcils tout en le regardant avec un air glacial, quand il daigne lever les yeux vers moi et s'excuser en voyant que j'étais plus âgé.

L'infirmier se présente sous le nom de Ferreira. Je continue à le regarder avec mon air glacial. Qu'est-ce qu'il me veut ? À ce moment-là, un petit moment d'égarement se dévoile, car je le trouve quand même mignon. Stop Gabriel ! Tu  n'es pas ici pour ça ! Linfirmier Ferreira me demande de lui en dire plus sur ma douleur thoracique. Pourtant, je ne me souviens  pas en avoir parlé à qui que ce soit. Mon regard glacial le pénètre encore. Suis obligé de lui parler ? Non. Je préfère rester silencieux, après tout je n'ai pas à me justifier envers un inconnu, même s'il est médicomage.  

Il se met à me sourire comme s'il veut me d'étendre. Il est beau mon dieu.. Stop Gaby, ressaisie toi ! Je me mords la lèvre tout en continuant de le dévisager 《 Je ne suis pas obligé de vous répondre. 》 Lui dis-je tout en tournant la tête. Je n'ai qu'une envie, que l'on me laisse tranquille et que je puisse rentrer chez moi.

L'homme qui se trouve sur le lit d'hôpital n'a pas l'air coopératif. Pourtant, s'il est venu ici par son plein gré c'est qu'il y a une bonne raison. Je ne peux rien faire s'il ne m'explique pas d'où viennent ses douleurs. L'équipe de nuit lui a fait un check up complet, pourtant toutes les analyses sont en bonne et due forme. D'après eux, il s'est plein de douleur thoracique, pourtant il a l'air d'aller bien, tout du moins d'encaisser la douleur.

Lorsque je lui demande de m'en dire plus, monsieur Walker s'empresse de me répondre négativement tout en tournant la tête. Je pose son dossier sur mes genoux et je souffle. Il ne souhaite vraiment pas coopérer, mais je ne lui laisse pas le choix 《 Monsieur Walker, je suis là pour vous aider. Je souhaiterais donc en savoir plus sur votre problème. Comment cela se manifeste ? Auriez-vous des antécédents cardiaque ? Je ne partirais pas tant que je ne vous aurais pas examiner 》.

Il est hors de question que je le laisse dans cet état. Je sais par avance qu'il va me repousser, mais comme je lui ai dit, je ne partirais pas sans explication. J'ai déjà eu des cas similaires, mais j'ai toujours réussi à prendre soin de mes patients. Monsieur Walker à l'air de vouloir s'en aller, tout le laisse à croire. Je continue à le regarder sans broncher. Il ne souhaite pas coopérer, très bien. Il ne me laisse pas le choix.

Je me lève de la chaise que je range soigneusement à sa place et pose mes mains sur le pied du lit. Je soupir à nouveau avant de reprendre la parole 《 Monsieur Walker, plus vite le check up sera fait, plus vite vous retournerez chez vous 》. Il s'est enfin montré coopéreratif en retournant à nouveau sa tête vers moi. Je lui souris. C'est un bon début, mais j'ai hâte de savoir ce qu'il pense.

Je reprends son dossier que je regarde quelques secondes avant de le poser sur le bureau. Je prends mon stéthoscope et je m'approche doucement de lui 《 Très bien, enlevez votre t-shirt s'il vous plaît. Je vais procéder petit à petit 》 À cet instant, je ne peux remarquer que son regard change. Il est froid, glacial je dois dire. Je sens un frisson  me parcourir le corps. Stéthoscope en main, je reste immobile en attendant qu'il s'exécute.

Je me demande vraiment pourquoi je suis venu ici au lieu de rentrer de chez moi. D'après ce que je comprends, j'ai dû perdre connaissance et l'équipe médicale m'a pris en charge. Ils m'ont fait des examens, pourtant ils n'ont rien trouvé. Mes douleurs viennent de quelques part, ce n'est pas possible autrement. Pourtant, j'ai appris à vivre avec et ce n'est pas ce bel infirmier Malik qui va m'obliger de me faire occulter.

Il me demande si j'ai des antécédents cardiaque. Qu'est-ce que j'en sais moi ? Je ne pense pas, en tout cas je n'en ai pas connaissance 《 Des antécédents cardiaque ? Je n'en ai pas la moindre idée 》 dis-je d'une voix basse. Je ne le regarde pas, refusant toujours de coopérer. J'entends qu'il se lève de la chaise et qu'il la remet à sa place, puis qu'il se tient à la barre du pied du lit.  Il soupir.

Tout ce que je veux c'est rentré chez moi et qu'on me laisse tranquille. J'ai déjà assez de problème à cacher mon identité au ministère, d'essayer de ne plus croiser Bellatrix au risque de lui donner des informations qu'elle jugerait inacceptable et de me prendre un doloris. Alors son check up il peut se le garder.  

Malik se rapproche de moi avec un stéthoscope et me demande de retirer mon t-shirt. Pardon ?! Il n'est pas bien. Retirer mon t-shirt ? Et puis quoi encore ? Il n'a qu'à me demander de mettre à poil tant qu'il y est ! Je tourne la tête pour le regarder furieusement 《 Je n'enlèverais pas mon t-shirt. Vous allez sortir de cette putains de pièce et me laisser tranquille, c'est clair ?!

La colère me monte. Pourtant, l'infirmier reste calme. Il doit avoir l'habitude que ses patients ne soient pas coopératif. Je sais sais qu'il souhaite m'aider, mais s'il voit la marque sur mon bras... que je puis-je faire ? Je soupir tout en baissant la tête 《 Veuillez m'excuser.. c'est juste que je ne veux pas l'enlever. Procéder autrement. 》

Il connaît mieux son  métier que moi, mais nullement le besoin de retirer mon t-shirt pour procéder. Malik peu très bien passer en dessous et moi ça me soulagerait qu'il ne voit pas mon tatouage. Je soupire à nouveau et je me dis que ça sera tant pis pour moi s'il appelle la sécurité et que je sois envoyer à azkaban. Ça ne peut pas être pire que la mort après tout.

Tout en soupirant, je retire mon t-shirt comme il me l'a demandé et je le pose sur mon bras pour cacher mon tatouage. Je respire calmement, mais nerveusement. Il procède en place le bout du stéthoscope sur mes omoplates. Un frisson me parcours le corps. C'est froid. Je continue les exercices de respirations jusqu'à ce qu'il me dise que c'est terminé.

Cet homme n'est pas coopératif du tout et je me dois de vérifier qu'il est apte à rentrer chez lui. Les douleurs qu'il présente au thorax peuvent être mortel, si toutefois elle touche le cœur. Je lui demande s'il a des antécédents cardiaque, mais il n'en a pas la moindre idée. Je soupir. Il doit forcément savoir ce genre d'antécédents, mais parfois les familles se cachent des choses.

Je me suis levé et je suis me rapproché de lui, mon stéthoscope en main, lui demandant de retirer son t-shirt pour que je puisse l'examiner en procédant petit à petit. Il tourne son regard glacial vers moi, et se mis en colère. Je reste calme, entrer dans ce type de comportement ne fait pas partie de mon caractère et de la personne que je suis 《 Comme je vous l'ai dit, je ne partirais pas tant que je ne saurais pas si vous êtes apte à rentrer chez vous 》 lui répondais-je calmement.

Il baisse la tête comme s'il devenait coopératif avec le temps. L'homme ne souhaite quand même pas enlevé son t-shirt et veux que je procédé autrement. Ce n'est pas le premier homme que je vois torse nu et ça ne sera pas la dernière fois 《 Monsieur Walker, je ne peux procéder autrement. Veuillez s'il vous plaît retirer votre t-shirt. Plus vite ce sera fait, plus vite vous pourrez vous rhabiller 》 lui dis-je toujours calmement avec un sourire apaisant.

Quelques minutes plus tard, il s'exécute et pose son t-shirt sur ses bras. Je souris 《 Vous voyez, ce n'est pas compliqué 》 dis-je en riant. Je m'approche de son dis tout en plaçant mon stéthoscope 《 Ça risque d'être un peu froid, mais un homme que vous devrait le supporter 》 Je procède en déplaçant le bout de métal sur son dos afin d'écouter sa respiration 《 Inspiré et expiré 》 Environ deux minutes après, je change de côté, me trouvant face à lui 《 Bien, nous allons recommencer 》 cette fois-ci sur son torse.

Les minutes passèrent et pourtant il avait une respiration normal. Tout va parfaitement bien de ce côté là. Je retire le stéthoscope que je pose sur le bureau et me retourne à nouveau vers l'homme 《 Votre respiration est parfaite. Pouvez-vous vous allonger, je vais procéder à la palpation 》 lui dis-je en le regardant dans ses yeux.