[Event Saint Valentin] Maxwell&Robin

Robin aimait se balader dans le parc du château pour se vider la tête, s'éloigner un peu des autres élèves. Elle était plutôt populaire au château, mais elle avait tout de même souvent l'impression de jouer un jeu, de ne pas pouvoir être sincère avec tout le monde. Depuis quelques mois surtout. Elle cachait un secret que personne au château ne pouvait découvrir, et elle sentait ce secret commencer à la peser. Pourtant, elle ne pouvait pas lutter contre. À chaque cours de soin aux créatures magiques, à chaque repas dans la Grande Salle, son regard se tournait inlassablement vers Maxwell, l'ami de son père, son professeur, et bien plus encore pour elle.

Elle avait passé une partie de son enfance à écouter les histoires de ses voyages autour du monde, fascinée par tout ce qu'il avait vu, et prise d'une envie de l'imiter dès qu'elle aurait quitté Poudlard. Aujourd'hui, elle n'en était plus loin, elle avait entamé sa dernière année, mais les voyages lui paraissaient moins attrayants quand elle les imaginait sans Maxwell. Sans même s'en rendre compte, Robin s'était dirigée vers l'orée de la forêt, là où les animaux dont Maxwell s'occupaient se trouvaient. Elle tendit l'oreille en croyant entendre une voix, et elle ne put pas réprimer un sourire en reconnaissant la voix de son professeur de soin aux créatures magiques. Maxwell se trouvait dos à elle, et il était en train de caliner un niffleur comme un moldu pourrait caresser son chien quand personne n'est là pour le voir, en utilisant des expressions qui pourraient paraître ridicules mais que Robin trouvait attachantes. Elle n'arrivait pas à savoir lequel des deux avait l'air le plus satisfait : Maxwell ou le niffleur.

"Bonjour professeur," annonça-t-elle avant de s'éclaircir la gorge. Elle avança prudemment dans sa direction, comme si elle avait peur qu'il ne lui dise de s'en aller, comme si elle avait peur de violer son intimité. Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, un geste nerveux qu'elle avait tendance à beaucoup répéter en présence de Maxwell, même si elle ne s'en rendait pas compte. "Enfin, Maxwell ? Désolée, je ne sais jamais comment vous appeler au château."

Robin avait du mal à croire à sa chance, elle qui était simplement sortie se balader dans le parc de l'école sans arrière pensée, et qui était tombée sur la personne avec laquelle elle aimait sans doute passer le plus de temps. Elle n'était proche d'aucun élève à Poudlard, et ses relations avec son père étaient parfois compliquées, mais les choses étaient simples avec Maxwell. Elle aimait l'amour qu'il montrait aux créatures magiques, et le fait qu'il ne ressente aucune honte à cet égard. Beaucoup d'hommes détestaient se montrer affectueux quand ils savaient que quelqu'un pouvait les voir, mais pas Maxwell. C'était attendrissant. Robin hocha la tête en entendant sa réponse, soulagée malgré elle même. Elle le savait, elle aurait sans doute été déçue s'il lui avait demandé de l'appeler par son titre plutôt que par son prénom. Robin avait toujours pensé, espéré qu'il ne la voie pas comme une simple élève à Poudlard, même si elle ne le lui avouerait jamais.

Oliver, le chimpanzé du professeur s'approcha de Robin pour lui faire un calin, et la blonde sourit en retournant son étreinte. "Bonjour Oliver," souffla-t-elle avant de le reposer doucement par terre. Elle avait souvent croisé Oliver, et elle se sentait fière que l'animal se sente assez à l'aise avec elle pour venir lui faire un câlin de lui-même. Elle le voyait comme une distinction. Son regard se posa de nouveau sur Maxwell alors qu'il s'approchait d'elle. "Oh non, je me baladais juste dans le parc et..." commença-t-elle, sentant ses joues rougir légèrement. "Et je suppose que mes pieds m'ont amenée ici par réflexe."

Elle lança un sourire timide en direction de son professeur, espérant ne pas être trop transparente. Elle avait toujours admiré Maxwell, s'était retrouvée fascinée par ses histoires. Il occupait une place à part dans ses connaissances, et dans son coeur, mais elle n'aurait pas supporté qu'il s'en rende compte. Rien que d'imaginer sa réaction, elle avait envie de partir se cacher dans la forêt interdite pour ne plus jamais en ressortir. "Et vous ? Vous êtes souvent par ici avec vos animaux ?"